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Une pauvret trs prsente dansles villes-centres des grands ples
urbains
En France mtropolitaine, en 2012, le taux de pauvret est le plus
lev dans le Nordet le Sud-Est, ainsi quen Seine-Saint-Denis. Le
taux de pauvret est le plus importantdans les villes-centres des
grandes aires urbaines, o la pauvret toucheparticulirement les
familles monoparentales, les familles nombreuses et les mnages
jeunes,ainsi quen dehors de linfluence des villes. Les ingalits de
niveaux de vie lintrieurdes rgions et des dpartements sont souvent
fortes ; elles sont les plus prononces Paris,dans les
Hauts-de-Seine, et en Haute-Savoie, du fait dun niveau de vie
particulirement levde la partie aise de la population qui y habite.
Le niveau de vie mdian est gnralementplus lev dans lespace urbain,
en particulier dans les couronnes des grands ples urbains.Pour les
personnes les plus pauvres, la part des prestations sociales dans
le revenu disponibleest importante et varie fortement selon les
rgions ; elle est la plus leve dans lesvilles-centres o elle
reprsente en moyenne 46 % du revenu disponible pour les 10 %de
personnes les plus modestes. linverse, pour les personnes les plus
aises, la partdes revenus du patrimoine est alors prdominante :
dans les villes-centres, qui concentrent
souvent les plus fortes ingalits, elle reprsente en moyenne 30 %
du revenu disponiblepour les 10 % de personnes les plus aises.
Anne-Thrse Aerts, division Statistiques rgionales, locales et
urbaines,Sandra Chirazi, Lucile Cros, direction rgionale de
Bretagne, Insee
compter des donnes 2012, un nouveaudispositif permet une
observation du reve-nu disponible des mnages un niveauterritorial
plus fin que le dpartement,jusqu la commune. Ce dispositif,
leFichier localis social et fiscal (Filosofi ;sources), offre une
nouvelle lecture de lacarte des revenus, des ingalits et de
lapauvret montaire (dfinitions). Prsentspour la premire fois dans
cette publica-tion, ces rsultats sont complts par desdonnes sur le
site insee.fr.
En France mtropolitaine, le tauxde pauvret est le plus levdans
le Nord et le Sud-Est,ainsi quen Seine-Saint-Denis lchelle rgionale
(encadr), en 2012,le taux de pauvret, i.e. la part de la
popula-tion dont le niveau de vie est en de duseuil de pauvret,
reste le plus lev en
Corse, Languedoc-Roussillon et Nord -Pas-de-Calais (autour de 20
%). Il est leplus faible en Bretagne et Pays de la Loire(moins de
11 %).Au niveau dpartemental, cest en le-de-France que se trouvent
la fois les dparte-ments ayant le plus fort et le plus faibletaux
de pauvret. Ainsi, en 2012 le taux depauvret est de 9 % dans les
Yvelines et de27 % en Seine-Saint-Denis.Hors le-de-France, tous les
dpartementsdes rgions Nord - Pas-de-Calais, Corse,
etLanguedoc-Roussillon (excepte la Lozre)ont parmi les plus forts
taux de pauvret (entre18 % et 23 %). De forts taux
apparaissentgalement dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhne, lArige,
la Creuse, les Ardenneset lAisne (entre 18 % et 20 %). Outre
lesYvelines, lesplus faibles tauxdepauvretsontobservs en
Loire-Atlantique, Finistre, Ille-et-Vilaine et Vende, ainsi quen
Savoie,Haute-Savoie et dans lAin (autour de 10 %).
Dans les grandes aires urbaines, le tauxest plus lev dans les
villes-centres
Au niveau communal (figure 1), la pauvretest dans lensemble la
plus forte dans lesvilles-centres des grandes aires urbaines(20 %
en moyenne ; dfinitions) et dans lescommunes isoles hors de
linfluence desvilles (17 % en moyenne). Ces dernires,rparties sur
lensemble du territoire (figure 2),ne reprsentent toutefois que 5 %
de lapopulation. Globalement, 77 % de lapopulation pauvre rside
dans les 230grandes aires urbaines de mtropole, dont65 % dans les
grands ples urbains et 20 %dans laire urbaine de Paris.Dans lespace
urbain, le taux de pauvretest gnralement plus lev dans les ples(16
% en moyenne) que dans leurs couron-nes (autour de 10 %). Au sein
des grandesaires urbaines, le taux de pauvret estpresque toujours
plus lev dans les
Juin 2015
N 1552
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villes-centres. Il atteint parfois deux troisfois celui des
banlieues et plus de quatre foiscelui des couronnes priurbaines
(voire septfois dans laire de Mulhouse : 30 % dans laville-centre
contre 4 % dans la couronne). Autotal, les deux tiers des personnes
pauvresrsident dans les grands ples urbains, alorsque ces derniers
rassemblent moins de 60 %de la population. linverse, alors que
lescouronnes des grands ples urbains regrou-pent 20 % de la
population, peine plus de10 % des personnes pauvres y rsident.Les
moyennes et petites aires de Nord -Pas-de-Calais et de Picardie
sont les plustouches par la pauvret, linstar de Four-mies, du
Cateau-Cambrsis, dHirson (32 %),et de Bohain-en-Vermandois (36 %).
lin-verse, cest dans de petites aires dAlsace, deFranche-Comt et
des Pays de la Loire que lestaux sont les plus faibles : Fessenheim
(4 %),Morteau et La Verrie (6 %). Parmi les grandesaires urbaines,
le taux de pauvret varie de 8 %(Annecy, Senlis, Ble - Saint-Louis
(partie
franaise), Les Herbiers) 29 % (Beaucaire).En dehors de lespace
urbain, dans les commu-nes isoles hors de linfluence des ples, il
estle plus lev dans le Sud-Est (25 % en Corse et24 % en
Languedoc-Roussillon) et le plusfaible lEst (8 % en Alsace).
Les familles monoparentales, famillesnombreuses et mnages
jeunessont les plus expossTous territoires confondus, les mnages
lesplus touchs par la pauvret montaire sontgnralement les mnages
jeunes (dfini-tions), les mnages de cinq personnes ou pluset les
familles monoparentales. Cest encoreplus vrai dans les rgions o le
taux de pauvretest lev en moyenne. Le taux varie ainsi, selonles
rgions, de 17 % (Pays de la Loire) 30 %(Languedoc-Roussillon, Nord
- Pas-de-Calais)parmi les mnages jeunes, de 15 % (Bretagne) 34 %
(Nord - Pas-de-Calais) parmi les mna-ges de cinq personnes ou plus,
et de 24 %
(le-de-France) 40 % (Nord - Pas-de-Calais)parmi les familles
monoparentales.Cest gnralement dans les villes-centres desgrands
ples urbains, ainsi que dans lesmoyens et petits ples, que la
pauvret pources catgories de mnages est la plusfrquente : elle y
concerne en moyenne autourde 27 % des personnes parmi les
mnagesjeunes, 35 % parmi les familles monoparenta-les, et parmi les
mnages de cinq personnes ouplus, respectivement 37 % des personnes
dansles villes-centres et autour de 27 % dans lesmoyens et petits
ples. linverse, cest dansles couronnes des ples que les taux
sontgnralement les plus faibles, en particulierdans les couronnes
des grands ples urbainso 13 % des personnes parmi les mnagesjeunes
sont pauvres, 14 % parmi les mnagesde cinq personnes ou plus et 23
% parmi lesfamilles monoparentales.Les personnes seules sont
galement davan-tage concernes par la pauvret que lensemblede la
population, sauf en le-de-France. Cest
Insee Premire n 1552 - Juin 2015
Niveau de vie annuel en euros
30 746 et plus
moins de 17 336
17 336 moins de 19 283
19 283 moins de 21 364
21 364 moins de 24 218
24 218 30 746 moins de
non diffusable
contour des aires urbaines
IGN - Insee 2015
3 Niveaux de vie mdians
Source : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localis social et
fiscal 2012.
Taux de pauvret en %
24 et plus
moins de 6
6 moins de 10
10 moins de 14
14 moins de 20
20 moins de 24
non diffusable
contour des aires urbaines
IGN - Insee 2015
2 Taux de pauvret communaux
Source : Insee- DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localis social et
fiscal 2012.
Catgorie de communesPopulation
des mnagesfiscaux
Niveau de viemdianen euros
Premier dcilede niveau de vie
en euros
Neuvimedcile de niveaude vie en euros
Taux depauvret
en %
Rpartition dela populationpauvre en %
Niveau de viemdian de la
population pauvre
Intensit dela pauvret
en %
Grands ples urbains 35 864 657 19 887 9 960 39 547 16,1 65,2 9
242 22,1 Villes-centres 14 265 385 18 731 9 210 39 601 19,5 31,4 9
132 23,1 Banlieues 21 599 272 20 619 10 579 39 516 13,9 33,8 9 344
21,3Couronne des grands ples urbains 12 178 299 20 975 12 295 36
085 8,8 12,1 9 725 18,1Communes multipolarises 3 316 246 19 377 11
229 32 975 12,1 4,5 9 666 18,6Moyens ples 1 734 551 18 447 10 241
32 975 15,7 3,1 9 489 20,1Couronne des moyens ples 360 798 19 350
11 681 32 055 10,6 0,4 9 779 17,6Petits ples 2 263 588 18 231 10
302 32 023 15,6 4,0 9 528 19,7Couronne des petits ples 168 534 19
012 11 124 31 865 12,3 0,2 9 636 18,8Autres communes multipolarises
3 372 445 18 607 10 905 31 205 13,3 5,1 9 661 18,6Communes isoles
hors influence des ples 2 805 422 17 941 10 000 31 923 16,9 5,3 9
464 20,3France mtropolitaine 62 064 538 19 786 10 503 37 236 14,3
100,0 9 378 21,0France mtropolaine (ERFS 2012) (*) / 19 740 10 610
37 430 13,9 / 9 410 20,5
1 Niveau de vie par type despace - Les grands ples concentrent
les ingalits
(*) Pour les indicateurs dingalit des niveaux de vie et de
pauvret concernant l'ensemble de la France mtropolaine, lenqute sur
les revenus fiscaux et sociaux (ERFS) reste la source de rfrence;
"/" signifie que les informations ne sont pas disponibles partir de
lERFS 2012.Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localis
social et fiscal 2012 et ERFS 2012.
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en Corse que la pauvret des personnes seulesest la plus forte ;
elle concerne 27 % desfemmes seules et 25 % des hommes seuls.
Auniveau communal, le taux de pauvret pour lespersonnes seules est
le plus lev dans lespacesitu hors de linfluence des villes (23 %),
puisdans les couronnes des petits ples et lescommunes
multipolarises des moyens etpetits ples (20 %). linverse, les
couples sont dans lensemblemoins exposs la prcarit montaire. Letaux
de pauvret des couples sans enfant, enparticulier, est trs
en-dessous de celui delensemble de la population (de moins de 5 %en
Haute-Normandie, Alsace, Bretagne, Paysde la Loire et rgion Centre
15 % en Corse).
Les plus fortes disparits de niveaude vie Paris, dans les
Hauts-de-Seineet en Haute-SavoieDans toutes les rgions, les niveaux
de vie(dfinitions) se rpartissent sur une chelleplus ou moins
tendue. Les disparits sont lesplus marques en le-de-France,
particulire-ment dans les dpartements de Paris et
desHauts-de-Seine, ainsi quen Haute-Savoie.Dpartement par
dpartement, le niveau devie au-dessus duquel se situent les 10 %
depersonnes les plus aises est le plus lev danstoute lle-de-France
hors Seine-Saint-Denis,ainsi quen Alsace, dans les
Alpes-Maritimeset en Haute-Garonne. Il lest galement danstrois des
huit dpartements de Rhne-Alpes :le Rhne, lAin et la Haute-Savoie.
Cest dansla commune de Neuilly-sur-Seine que leniveau de vie (ou
revenu disponible rapportau nombre dunits de consommation dumnage)
des 10 % de personnes les plus aisesest le plus haut : plus de 111
700 euros par an,soit un revenu disponible (dfinitions) sup-rieur
111 700 euros pour une personne seule,167 550 euros pour un couple
et 234 570 eurospour une famille avec deux enfants de moinsde 14
ans. Parmi les communes de plus de100 000 habitants, le niveau de
vie au-dessusduquel se situent les 1 % de personnes lesplus aises
est le plus haut Paris et Boulogne-Billancourt (respectivement plus
de177 700 et plus de 157 000 euros par an), puis Bordeaux,
Aix-en-Provence, Lyon, Stras-bourg, Toulouse, Nantes et Rennes (de
plus de85 000 plus de 103 000 euros par an). lautre bout de lchelle
des revenus, leniveau de vie mdian des personnes vivantsous le
seuil de pauvret montaire varie selonles dpartements de 8 620 euros
( Paris) 9 900 euros par an (Vende). Lintensit de lapauvret
(dfinitions) est la plus leve enle-de-France, ainsi quen Corse (24
%) : elleatteint 24,7 % en Seine-Saint-Denis et enHaute-Corse, et
27,4 % Paris. En Bretagneet dans les Pays de la Loire, les
disparits deniveau de vie sont les moins marques et lin-tensit de
la pauvret est galement parmi lesplus faibles de mtropole (moins de
19 %).
Les ingalits de niveau de vie sont gnrale-ment les plus
importantes dans les grands plesurbains, en particulier dans les
villes-centres.Pour lensemble des villes-centres, le niveau devie
au-dessus duquel se situent les 10 % depersonnes les plus aises est
en moyenne plusde 4,3 fois suprieur celui en dessous duquelse
trouvent les 10 % les moins aiss (prs de6,7 fois Paris), contre un
rapport de 3,5 enmoyenne sur lensemble de la population.
Le niveau de vie mdian est le plus hautdans les couronnes des
grandesaires urbainesLa gographie des niveaux de vie fait
appa-ratre des niveaux plus levs dans lespaceurbain, en particulier
dans les grandes airesurbaines (figure 3), dont laire urbaine
deParis et celles centres autour des grandescapitales rgionales,
ainsi que le long de lafrontire franco-suisse.Dans lespace urbain,
les niveaux de viemdians sont dans lensemble un peu plus levsdans
les couronnes que dans les ples. Dans lesgrands ples urbains, ils
sont presque toujoursplus levs en banlieue quen ville-centre.
Fontexception une dizaine de grandes aires urbaines,dont Paris et
Lyon o beaucoup de mnages trsaiss rsident dans la ville-centre.
Pour les plus pauvres, la partdes prestations sociales dansle
revenu disponible est levePour les personnes plus modestes, le
niveaude vie dpend plus fortement des prestationssociales. Ainsi,
parmi les 10 % de personnesayant les plus faibles niveaux de vie,
les pres-tations sociales reprsentent plus de 35 % durevenu
disponible dans les trois quarts desrgions. Cette part varie
toutefois sur le terri-toire, notamment en raison dcarts dans
lesstructures familiales, y compris entre desterritoires o la
prvalence de la pauvret estcomparable : elle nest que de 27 % en
Corseet monte 48 % en Nord - Pas-de-Calais. Cespourcentages levs
sexpliquent en partie parla faiblesse du revenu disponible : le
niveaude vie des 10 % de personnes les plus modes-tes ne dpasse pas
11 700 euros par an danstoutes les rgions mtropolitaines ; il est
inf-rieur 8 990 euros par an en Corse et 9 650euros par an en Nord
- Pas-de-Calais.Dans lensemble des grands ples urbains,
lesprestations sociales constituent en moyenne42 % du revenu
disponible des 10 % depersonnes les moins aises. Cette part
atteint46 % dans lensemble des villes-centres, quiconcentrent
souvent les plus fortes ingalits,contre 39 % en moyenne sur
lensemble desbanlieues et 29 % sur lensemble des couron-nes des
grands ples, toujours pour les 10 %les plus pauvres. loppos, les
revenus du patrimoine consti-tuent une plus forte part du revenu
disponible
pour les plus aiss. En moyenne, parmi les10 % de personnes ayant
les plus fortsniveaux de vie, les revenus du patrimoinecontribuent
pour plus de 25 % au revenudisponible dans toutes les rgions de
mtro-pole, excepte en Franche-Comt (21,5 %).Dans lensemble des
grands ples urbains, lapart des revenus du patrimoine pour les 10
%les plus aiss reprsente 27 % du revenudisponible ; elle slve 30 %
dans lesvilles-centres, contre 25 % dans les banlieueset 26 % dans
les couronnes des grands ples.Les mnages dont la source principale
de reve-nus est constitue par des retraites ont dans len-semble un
niveau de vie mdian un peuinfrieur celui de lensemble de la
population,sauf en le-de France. Cependant leurs revenussont en
gnral moins disperss que pour le restede la population et ils sont
moins exposs lapauvret montaire, lexception de la Corse.Dans les
communes isoles hors influence desples toutefois, ils sont plus
touchs par lapauvret (16 %) que les mnages dont lasource principale
est constitue par des traite-ments et salaires (12 % de personnes
pauvres).Parmi ces mnages, le niveau de vie annuelau-dessus duquel
se situent les 10 % de person-nes les plus aiss est un peu plus
faible que pourles autres catgories de mnages : selon lesrgions de
plus de 30 200 euros dans leNord - Pas-de-Calais plus de 46 300
euros enle-de-France. Pour les mnages qui vivent prin-cipalement
des revenus du patrimoine, il dpasseen revanche 48 500 euros en
Lorraine et jusqu132 000eurosen le-de-France, toujours pour les10 %
les plus aiss.
SourcesLes statistiques prsentes ici sont issuesde lexploitation
du Fichier localis social etfiscal (Filosofi) de 2012. Celui-ci est
issudu rapprochement des donnes fiscalesexhaustives en provenance
de la directiongnrale des Finances publiques (dclara-tion de
revenus des personnes physiques,taxe dhabitation et fichier
dimposition despersonnes physiques) et des donnes surles
prestations sociales manant des prin-cipaux organismes
gestionnaires de cesprestations (Cnaf, Cnav, CCMSA). Lesfichiers
sociaux reus de la CCMSA portentsur lensemble de lanne ; ceux en
prove-nance de la Cnaf et la Cnav portent parcontre uniquement sur
le mois de dcembre,ce qui ncessite de reconstituer par
extra-polation les montants annuels, en utilisantnotamment les
informations disponiblessur la composition des familles.Ces donnes
permettent ainsi de reconsti-tuer un revenu dclar (avant impt) et
unrevenu disponible (aprs impt et y comprisprestations sociales)
avec une estimationplus prcise des prestations rellementperues des
niveaux locaux fins : jusqula commune et prochainement desniveaux
infracommunaux. Ce faisant, ledispositif Filosofi remplace ainsi
les anciens
Insee Premire n 1552 - Juin 2015
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dispositifs Revenus fiscaux localiss (RFL)(quil englobe) et
Revenus disponibleslocaliss (RDL) (qui ne fournissait desdonnes
quau niveau dpartemental).Le champ couvert est celui de
lensembledes mnages fiscaux ordinaires : il exclut lespersonnes
sans domicile ou vivant en institu-tion (prison, foyer, maison de
retraite).Au niveau national, lenqute sur les revenusfiscaux et
sociaux (ERFS) reste la source derfrence pour les indicateurs
dingalit desniveaux de vie et de pauvret.
DfinitionsRevenu disponible : revenu la disposi-tion du mnage
pour consommer etpargner. Il comprend les revenus
dactivit(salaires, revenus dactivits non salaries),les revenus de
remplacement (retraites etpensions, indemnits de chmage, indemni-ts
de maladie), les revenus du patrimoine(dont en particulier les
revenus financiers, quisont imputs pour ceux qui ne sont passoumis
dclaration, les revenus fonciers,les revenus accessoires, etc.) et
les pres-tations sociales reues (prestations familiales,minima
sociaux et prestations logements). Autotal de ces ressources,
quatre impts directssont dduits : limpt sur le revenu, la
taxedhabitation, la contribution sociale gnra-lise (CSG) et la
contribution au rembourse-ment de la dette sociale (CRDS).Niveau de
vie : revenu disponible dumnage divis par le nombre dunits
deconsommation (UC). Le niveau de vie estdonc le mme pour tous les
individus dunmme mnage. Le nombre dunits deconsommation est calcul
selon lchelledquivalence dite de lOCDE modifie :le premier adulte
compte pour 1, lesautres personnes de plus de 14 ans pour0,5 et les
enfants de moins de 14 anspour 0,3.Les dciles de niveau de vie sont
lesvaleurs seuils qui, lorsque lon ordonne lapopulation par niveau
de vie croissant, lapartitionnent en 10 sous-populations detaille
gale.La mdiane du revenu disponible par unitde consommation (ou
niveau de viemdian) partage les personnes en deuxgroupes : la moiti
des personnes appar-tient un mnage qui dispose dun revenupar UC
infrieur cette valeur et lautremoiti prsente un revenu par UC
sup-rieur.
Pauvret montaire : une personne (ou unmnage) est considre comme
pauvrelorsque son niveau de vie est infrieur auseuil de pauvret.
Selon des conventionseuropennes, ce seuil est fix 60 % duniveau de
vie mdian. En France mtropoli-taine, il est estim partir de
Filosofi 11 871 euros annuels en 2012, soit prs de990 euros par
mois. Ce seuil est trs prochede celui du dispositif ERFS (987
euros).Lintensit de la pauvret est lcart relatifentre le niveau de
vie mdian des person-nes pauvres et le seuil de pauvret.Mnage
fiscal : ensemble des foyersfiscaux rpertoris dans un mme
loge-ment. Les personnes ne disposant pas deleur indpendance
fiscale (essentielle-ment des tudiants) sont comptes dansles mnages
o elles dclarent leurs reve-nus mme si elles occupent un
logementindpendant. Un mnage jeune est unmnage dont le rfrent
fiscal (personneidentifie en tant que payeur de la taxedhabitation
au sein du mnage fiscal) estg de moins de 30 ans.Selon le zonage en
aire urbaine 2010,une aire est compose dun ple et le plussouvent
dune couronne. Un ple est uneunit urbaine (zone de bti continu
daumoins 2 000 habitants) dau moins 1 500emplois. Sa couronne
correspond auxcommunes ou units urbaines, dont aumoins 40 % de la
population rsidenteayant un emploi travaille dans le ple oudans les
communes attires par celui-ci.On distingue les grandes aires
urbainesfondes sur des ples dau moins 10 000emplois, les moyennes
aires, bases surdes ples de 5 000 moins de 10 000emplois et les
petites aires bases sur desples de 1 500 moins de 5 000 emplois.Les
communes multipolarises desgrandes aires urbaines sont les
commu-nes situes hors des aires, dont au moins40 % de la population
rsidente ayant unemploi travaille dans plusieurs grandesaires
urbaines, sans atteindre ce seuil avecune seule dentre elles. Elles
forment avecelles un ensemble dun seul tenant, appelespace des
grandes aires urbaines. Lesautres communes multipolarises
sontcelles situes hors de lespace des grandesaires urbaines, dont
au moins 40 % de lapopulation rsidente ayant un emploitravaille
dans plusieurs aires (petites, moyen-nes ou grandes). Les communes
isoleshors de linfluence des ples sont les
communes nappartenant pas une aireet non multipolarises.
Lorsquun grandple urbain est constitu de plusieurscommunes, les
communes qui le compo-sent sont soit ville-centre, soit banlieue.Si
une commune reprsente plus de 50 %de la population du ple, elle est
la seuleville-centre. Sinon, toutes les communesqui ont une
population suprieure 50 %de celle de la commune la plus
peuple,ainsi que cette dernire, sont villes-centres. Les communes
urbaines qui nesont pas villes-centres constituent labanlieue du
ple.
Bibliographie Floch J.-M., Des revenus levs et en
plus forte hausse dans les couronnesdes grandes aires urbaines ,
France,Portrait Social, novembre 2014.
Aerts A.-T. et Chirazi S., Les revenusdes mnages entre 2002 et
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Houdr C., Ponceau J., Zergat Bonnin M., Les niveaux de vie en
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Direction Gnrale :18, bd Adolphe-Pinard75675 PARIS CEDEX
14Directeur de la publication :Jean-Luc TavernierRdacteur en chef
:E. Nauze-FichetRdacteurs :J.-B. Champion, A. Houlou-Garcia,C.
Lesdos-Cauhap, V. QunechduMaquette : P. ThibaudeauImpression :
JouveCode Sage IP151552ISSN 0997 - 3192 Insee 2015
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an) :http://www.insee.fr/abonnements
La pauvret dans lenouveau dcoupage rgional
La cration des nouvelles rgions qui entre-ront en vigueur au 1er
janvier 2016 na pas dim-pact en elle-mme sur le niveau de vie et
lasituation des personnes. Pour autant, les tauxdepauvretdans
lesnouvelles rgions serontmodifis par des effets de moyenne,
notam-ment lorsque les regroupements portent surdes rgions aux
niveaux de vie et la pauvre-t assez diffrents.Ainsi lAlsace
(niveaudeviemdian lev et taux de pauvret faible) seraassocie la
Champagne-Ardenne et la Lor-raine (taux de pauvret plus lev que
lamoyenne et niveaux de vie un peu infrieurs).Or, selon les donnes
2012, la fusion des troisrgions conduirait un taux de pauvret et
unniveau de vie mdian trs proches de lamoyenne mtropolitaine. De
mme, la fusiondes rgionsaraserait lescarts,pourtantsensi-bles,
entre dune part le Nord - Pas-de-Calais etla Picardie et dautre
part le Languedoc-Roussil-lon et Midi-Pyrnes.
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