Repobli::u Mologosy Re publ ique Française MINISTERE DES FINANCES ET DU COMMERCE OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE MER NSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUt: ET DE LA RÈCHERCHE ECONOMIQUE Ire de Tananarive ENeE D'OBSERVATION PERMANENT DU MOUVE ENT DE LA POPUL ( Co une d' Ambinanitelo 19671968 ) F· GENDREAU 1969
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Une expérience d'observation permanente du mouvement de la ...
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Repobli::u Mologosy Re publ ique Française
MINISTERE DES FINANCES ET DU COMMERCEOFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE OUTRE MER
NSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUt:
ET DE LA RÈCHERCHE ECONOMIQUEIre de Tananarive
ENeE D'OBSERVATION PERMANENT
DU
MOUVE ENT DE LA POPUL
( Co une d'Ambinanitelo 19671968 )
F· GENDREAU
1969
UNE EXPERIENCE
D'OBSERVATION PERMANENTE
DU HOUVEMENT DE LA POPULATION
(COl~ d'MJrnINAl~ITELO, 1967 - 1968)
par
Francis GEtIDREAU
Chargé de Recherches à l'ORSTOM
avec la collaboration
de la Section Population
de l'L~titut National de la Statistique et de la Recherche Economique.
O.R.S.T.O.M. B.P. 434 Tananarive
I.NoSoR.E. BoP. 485 TananariveTananarive, Août 1969.
RESUME
Ce rapport présente les résult1".ts d'une expérience d'"observation
permanente Il du mouvement de la population Denée durant un an dans la COWLlune
Rurale d'Aobinanitelo, sur la Côte Est de Madagascar.
Cette enquête avait essentielleBent pour objet de nettre au point une
néthodologie adaptée aux besoins du pays'et de donner une preDière idée des causes
et du degré de I:1é'.uvais fonctionneuent de l'Etat-Civil. Si ce genre d'opérati?ns se
heurte à un certain nombre de difficultés provenant tant q.u Bilieu quo do If: l1LturO
des phénonènes, cette expérience seuble ~ependant avoir Dis en évidence la richesse
des :r:enseigneiJl(jnts qui peuvent en être tirés et l'intérêt que peut y trouver le.
recherche dénographique.
En effet la confrontation des évènenents enregistrés par l'Etat-Civil
avec cetlX observés par l'enquêteur de l'observation pernanente pernet à l'ffilalyso
des prolongoDonts et autorise des conclusions qui ne sont rendues possibles quo
par l'existence de deux sources de renseigneoonts. L'étude peut être monée globa
lenent d'abord, et selon les diverses caractéristiques des évènements enHuite, en
particulier: village et Dois dos naissances et des décès; sexe des enfants et
âge: des !Jères pour les naissances; sexe et âge des décédés.
Les propositions qui peuvent être aVffilcées à l'issue de cette expérionce
concernent d'une part la nécessité de rechercher avec les autoEités conpétontes
une 8Délioration de l'Etat-Civil, CE:'-qui devrait âtre possible à noyen terne
SffilS coût ex~essif; d'autre pnrt l'llltérêt que présenterait pour la connaissance
des nouvenonts de la population à J:fJadngascar 11 extension de cette enquête à un
échantillon national de cODIlunes.
- ,3- . ,
• SUMMARY
'C·
This report p;r'esents the rcsul:ts of an Qxperimmt involving the "pornanent
observation" of population nOVeBGnts in the Rural Coonunity of Anbinanitelo on
the 89st coast of r~dagascar over.the period of one yoar•
•The study's basic object 11as to develop a ~ethodology adapted to the
needs of the nation and to onco~œago the developnent of hypotheses concerning
the causes and the degree of difficulties encountored in the recording by the
civil rogistors of births and deaths. If this kind of operation cooos up against\
, a certain nunbe::r ofdifficulties originating as J:luch in the environnent as in the
nature of the phenonena, this exper~ent seeos, never-the-lcss to have brought
out the rich vein of infornation which can be developed and the value that such
demographic research can obtain.
_.': In fact the juxte.position of data obtained frOD the local rGgistrar ilild
that observed by theinvestig8tor associatcd with this study peroits the analysis
of discrepancies and enables one to reach conclusions which would not have boeu
possible without the two sources of data. The s-tudy may be carriedout universally
to begin with, and later according to the various charecteristics of the phonOl::üna,
i.e.; geographical and chronological characteristics of births and deaths, soxo
of nconates and the age of their nothors for births, and sexe and age of
diseased persons.
Thehypotheses which oay be elaboratcd as a result of this GXperD1ent,
concern on the one hend the need to seek, together with the coopotont authorities,
an inproveoent in the rogistrar's office, which oay be possible in the not too
distant future without excessive cost; on the other hand the interest 'l'lhich the
extension of this investigation to a national sanpling of c080unities would have
on kno'l'lledge of horizontal population nouvonent in r-ladagasce.r.
-4-
TABLE DES l\1ATIERES
..","
1èt'e PARTIE : LE CADRE DE L' ErUDE . .~ ............•..••••.••....•.• 1
l
II
III
La méti.lod?~ogie ••••• 0 •.•••••••••••••••••••••••• 0 •••••• ·
· (2) "Essai. sur la Recherche Démographique à Madagascar" (J!'. GENDREAU <?]iS'rOM, 1968)
(3) "FiIodalités et cOllséquencesdes migrations intérieures récentes des Populationsmalgaches (R. DEC.t-\RY et R~ CASTEL). (Tananarive, Imprimerie Officielle, 1941)."Les ~~grations intérieures à Nadagascar" (H. DESCHAMPS) (Paris, BERGER IEVRAULT,1959), "Etude, sur les migrations intérieures de population à Hadagascar" (~. ROY)(Tananarive, ORSTOM, 1963). . . .
(4) "TIJn milieu rural africain, la proportion de naissance et décès enregistrés est- très faible, de l'ordre de ro% des naissances, moins encore pour les décès li
(Enquête démographique dans la région de Siné-Saloum (Sénégal), par PierreCANTRELLE,. ORSTOM'~ 1966).
- 8 -
déceler les facteurs de mauvais fonctionnement, 'tels que l'ignorance des lois,
l'éloignement du centre d'Etat-Civil, la saison des pluies, et d'estimer le sous
e~registrement que ces facteurs entraînent;
2 - ORGANISATION.
La mise sur pied de cette expérience avait été prévue dès le recensement
de la ville de Vohémar en Avril I967 : mais le milieu urbain semblait présenter
trop de difficultés pour une opération de conception nouvelle,' et le projet fut
abandonné. Elle fut pré~~ de nouveau à l'occasion du recensement de la commune
rUrale d'Antanetibe en l1ai I967 mais n'y fut pas réalisée.
C'est à Morondava (recensement de l'Aire de Mise en Valeur Rurale 'de
Juillet-Août I967) qu'elle fut pour la première fois tentée, puis à 1>'Iaroantsetl~a
(recensement de la sous-préfecture d'Août-Septembre j 96 7) •
Sur le terrain, l'opération fut confiée à six e~quêteurs 3 à Ivlorondava,
a à l-'Iaroantsetra. Ces enquêteurs avaient participé aux opérations de recensâinent,
ce qui les avait donc déjà familiariés avec l'information démographique.
LIA.M.V.R. de Morondava avait été divisée pour l'enquête en trois 'zônes
de trente villages chacune (soit environ trois fois six mille personnes) : les
trois enquêteurs permanents" ont été affectés à chacune de ces trois zônes, et ont
été basés, le premier à Moro~dava (zône Ouest), le second à Analaiva (zône qentrale)
et le troisième à Mahabo (zôrie Est). ."
A Maroantsetra, les trois enquêteurs ont été affectés chacun à une
I4.000 personnes) et Anjanazana (24 villages, IO.ooO personnes)., , ,
La tâche de chaque enquêteur était de circuler une fois par mois dUrant
une année dans les villages pour y noter les évènements démographiques qui s!y
étaient produits depuis leur dernier passage. Ils étaient, aidés pour cela, I1c;m
seulement par les instructions et les fiches qui leur a~aient été remises, 'que nous
présentons ci-après, mais aussi par les dossiers de ménage du recensement qui avaient
- 9- •••
été agrafés par village et déposés dans les mairies. En effet une partie du,
questionnair~ avait été ~préVue pour- cette observation. Le quèstionnaire utilir.:·)
en milieu rural à Morondava et à Maroantsetra est reproduit ci-après, la par~{0
droite du questionnàire était laissée vierge au cours· du recensement. et" n' é G.:l':.t
destinée à être remplie qu'ultérie~ement par les enquêteurs del'observatioll
permanente.
3 - LES L1IJSTRUCTIONS AUX ENQ,UErEURS ET LES FICHES UTILISEES.
Les instructions écrites.remïses aux enquêteurs sont.reproduites à la
fin du chapitre. Elle~ comprenn~nt des instructions générales, la manière de
renSeigner la partie du questionnaire réservée aux HEvènements démographiques.survenus dans le ménage" et la manière de remplir les "cahiers" q1?Ï leur avaient
été remis.
Puis figurent à la suite de ces instructions une page de ces "cahiers;'
et,un exemplaire des "bordereau récapitulatif" que les enquêteurs envoyaient
mensuellement à l'INSRE. Ces bordereaux permettaient de suivre grossièrement doi
Tananarive la réalisation de l'opération~ Des séjours sur place permettaient
d'autre part de contrôler le travail des enquêteurs.
Les instructions orales données a~ enquêteurs mettaient l'accent su~
trois points :
1) - Intérêt de leur travail pour la mesure des mouvements de la .
. population;
2) - Aspect éducatif de leur mission ils devaient amener les gens à
déclarer à l'Etat-Civil, les naissances et les décès qui leur étaient déclarés;
3) - Importance de cette .,opération pilote sur le plan méthodologiqu0;'
toutes les difficultés qu'ils rencontreraient devant être précisées.~ .. ,
Il est certain que l'intérêt d'une opération de ce'genre réside da~s le
fait que l'enregistrement obtenu floit complet, ou du moins le plus complet p~lJsible.
Ceci nécessite bien .sûr une bonne formation des enquêteurs, mais aussi:
.....- 10 .,..
I) - Un "matériel" adapté, c'est-à-dire des "formulaires opérationnels"
qui leur permettent de "classer" les évènement s qu'ils observent. Les questionnairel
cahiers et bordereaux utilisés ont semblé donner satisfaction, mais certaines
améliorations pourraient y être apportées;
2) - Une bonne définition de la population observée. Dans le cas présent
c'est la population résidente qui a été prise pour référence: les résidents ayant
quitté la zone au cours de l'enquête sont de ce fait sortis du champ, et les rési
dents arrivés en cours d'enquêta sont entrés dans le champ à partir de leur date
d'arrivée. Cette définition n'est en fait valable que si le solde migratoire de la
zOne considérée est à peu près. nul; dans le cas contraire, il serait nécessaire1 '
d'opérer une correction tenant compte du temps de présence dans la zone de ces
migrants;
3) - Des instructions précises, surtout en ce,qui concerne tous les "cas
part iculiers" susceptibles de se produire jeune fille se mariant et allant habiteJ
chez son époux, dans une autre case du même village; construction d'une nouvelle
case; distinction entre migTations à l'intérieur de la zone observée', et migrations
avec l' extéri eur, • •• Ces cas n'avaient pas tous ét é prévus, il en' est résult é des
difficultés dans l'observation.
4 - REALISATION.
La réalisation de cette expérience se heurta à un certain nombre de
difficultés :
a) - les premières, d'ordre méthodologique, citées précédemment, n'ont
pas toutes été résolues de façon forcément correcte;
b) - les secondes proviennent du contrôle des enquêteurs. L'éloignement
de deux zones d'enquêtes ne permettait pas un contrôle très suivi. Heureusement
ces deux zones furent l'objet d'une enquêt e budget de ménage dont les contrôleurs
purent surveiller le travail des enquêteurs démobTaphiques;
c) - il s'avéra en cours d'enquête que la formation des enquêteurs avait
été trop rapide, surtout à Morondava où elle fut faite pour la première fois. De
plus un enquêteur (cèlui 'd'Anjanazana) dut être renvoyé en cou~s d'enquête pOtIT
mauvais travail (passage irrégulier dans les villages, invention d'évènements,
mauvaise tenue dés documents) et, l'expérience étant déjà entamée, ne put être
remplacé;
- 11 -
, d)La fréquence des passages dans les villages à une foi~ par mois aurait~ ,
pu être ramenée avantageÙ8ement à une fois tous les deux ou trois mois pour que les
. enquêteurs puissent' passer plus de temps dàns les villages à. chacUIl de leur passage
(en .moy~nne deuX ou trois jours par village);
'e) - Une partie importante de l'opération, .1a comparaison avec l' Etat-Civil
n.' a pu être réalisée à Morondava où la zone enquê~ée ne correspondait. pas à des
limites administratives;
f) ~ Toutes ces remarques ont réduit considérablement ~e champ de l'expé
riençe don~ les résultats ne se révèlèrent sueceptib1es d'être valablement étudié~ .
que pour~une zone sur les six zones initiales, la commune ~'Ambinanite10. Ceci oùt
d'ailleurs l'avantage de permettre une exploitation totale des renseignements re-J
cueillis sur cette commune, qui n'aurait pas été ,possible de façon aussi comp1è~e
sur l'ensemble des zbne~ enquêtées.
"
5' - EXPLOITATIONr
Les résultats de cette expérience furent dépnui11és manuellement en trois
~emps'
a) - L'exploitation des évènements enregistrés à l'observation pérmanente1
se fit sur des tableaux ou chaque ligne concernait un village, pour obtenir les
répartitons suivantes:
- naissan~e par rqoispar seXese+ori,l'~ge de la mère
. 'l'état matrimonial de la mère. ','..
":" dèçès
':"" marj.ages
divorces
par mois,par sexe, et âgeselon la ca~?'~. ,
par moisselon l;s âges des conjoint~selon l'origine dèsc~njoints.
par mo:i,sse1o~ les âges des conjoints.
départs (et a.+riv~es)se~on la destination (et l'origine).
,\'\1 12 "• f", ,
"
b) - L'exploitation des résultats de l'Etat-Civil.
Les naissances ct les décès doivent être déclarés à l'Etat-Civil de la
commune où ils se sont produits, et font l'objet de "fiches stat·ist.iques" dont'un
modèle est donné ci-après, envoyées à l'IlifSRE pour exploitation(I).
L'étude des résultats de l'Etat-Civil pour la commune d'Ambinanitelo
au cours de la période considérée a consisté à trier les fiches statistiques des
évènements concernant la population enquêtée qui se sont prodluts dans les 12 mais
ayant suivi le recensement. Pour que cette exploitation couvre le même champ que
l'observation permanente il a fallu:
a) - d'une part, consulter les fiches d'Etat-Civil, de la commune d'
Ambinanitelo, éliminer les évènements qui ne se sont pas produits pendant la
période d'enquête, et éliminer aussi ceux concernant la population non domiciliée
dans la commune dlAmbinanitelo;
b)'- d'autre part, retrouver les évènements relatifs à la commune mais
qui se sont pr~duits et ont donc été déc~arés da6sune autre commune. Ceci a été
facile pour la commune de Maroantsetra où effectivement se sont produits des
naissances'et des décès relatifs à la population d'Ambinanitelo. De même les fiches
des autres communes:de la sous~préfecture de ~~oantsetra ont été consultées, et
n' on\ permis de trouver qu'un décès enregistré dans la commune de 1·laha:levona. Il
'n'a pas été possible bien sûr de faire de même pour les 776 communes de Madagascar
et il se peut donc que quelques évènements aient échappé à cette étude. Ils sont
probablement peu nombreux."
Finalement les résultats sont donnés au tableau 1.
La proportion d'évènements qui se sont produits dans la commune d'
Ambinanitelo est de 85% pour les naissancès commePolœ les décès.
L'exploitation de ces résultats se fit de la même façon que pour ceux
de l'observation permanente:
•••
(1) Pour plus de détails sur le fonctionnement de l'Etat-Civil, voir I1Essai surla Recherche Démographique à Madagascar(F. GENDREAU) (ORSTOM. Tananarive,1968).
- 13-
,"
"
..: .
.: ..~
,-, ., ,
naissances: par mois et selon le lieu d'enregistrement .., " .par 'mois .,et 'selon le lieu d'accouchement (I)
par sexe et 'selon le· lieu d'accouchement, 'selon. l'âge de la mère et le lieu d'àècouchement:
." selon q~e le p~re est d.écla~é ou' ~on '.. ~ ..,selon l'heure et le lieu d'accouchementselori'l'~cart'eritre les,dates de la naissance et de
làdéclax:a.tion" 'E)t le lieu ,d' acc6uchémel'lt
, "
':. .. '
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" . -'décès '.
", ~
par,'mois~et selon:Je,lieu d'enregistrementselon le' sexe. et l'âge', "',selon l'éc'art entré los datës du décas et dé la déclaration ' .
',.
. "
sei~~ le lieu de;· l' âccouchement •, -, " '.:
c)':' 'La -comparaison entre les évèI?-em~nts ,des deux sources ',:, . ~.
, ,.' ..,' . ' .La comparaison a pu etre faite en portant les naissances et les" deces 'ttIt.~.~:~~~t,_fl:w.w"('~~~~~4i'''·'''~'~.·'~'J1J'''I,,,,:..c-.:~.,,t.-::,~~~'/.w'';~.........~"""-i.,)~ ....... '~"'~~Hfo''iI!~'.'---~ .....~fllt'i'~r·~·4.f'.o4r.fJWilV~.:'·;;;..I,~'I1...;:~iP.:,~~";r~'~
A T 1 V T É 5 EVtlIfIH71f1nlS atlmographl9l1ea survenus a'/fIoJ 1" me1lltge.C 1- à partir du .. .......:....PrincÎp8I. J'econdaire
JJarili~Dét:#Js Nllis88l1Clis(pOtn' les IèmIfJ'es) Nom. SMII;
Pel" Siiu.bQl1 Per· S1~li(Jn Du ' ou Oeplirl deies de no;tst9nces Bi c/.e iIkès. ''6b~ ckmlll8 Divorcet4n. h Nature
JJa~~se
" .,;oi'NJ/lon profession (Date) el es}j· 1 2 3nation.",
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.INSTRUCTIONS AUX AGENTS CHARGES DE LA
IUSE A JOUR DES QUESTIONNAIRES
l - nmTRUCTIONS GENERALES •
. Il est remis aux agents chargés de la mise à jour des questioIll1aires :
IQ - la liste des villages qui les intéressent
2Q - les dossiers de ces villages
3Q un cahier
4Q - 50 bor~ereallX récapitulatifs.
Il leur est demandé : , .
·IQ ':'" de faire la tournée de toute les villa€ies une fois par mois (en
mettant au:. point un itinéraire pratique);
2Q - de se renseigner sur les. évènements démographiques survenus dans' ,
chaque vil1;ge.(par'interrogatoire du chef de village, et des
personnes intéressées);
3Q - de les noter ·soigneusement sur son cahier et sur les questiomlairos
(en répérant e~ particulier les dates des évènements de façon précise);
4Q d',envoyer tous l?s mois à Monsieur le Directeur de IlllJSRE - B.P. 485
Tananarive, les bordereaux récapitulatifs soigneusement remplis (1.mG
ligne par village, 'même SI il ne sIest produit aucun évènement dans
un village).
. .,25 -
Ii - COIœm RENSEIGNER LAPAliTIE mi 9;UEsTIONN1\.IRE RESERVEE AUX "EV"".l.!:1'J1,"'IIlENTS. ,
.. DEMOGRAPHIQ.UES SURVE:tHJ8 DANS LE MENAGE" •..Les évènements su,rvenus après le recensement y seront·enr~g:i.strés; J.a"
date qU§l l'on 'mettra: à:-l' endro:j.t prévu',sera d.~IlC la date du recensement.o. I~
cause du départ et indiquer .la dèstiJ.1.ation.
~ .'
1967
" "
cqnsécutif à'une maladie, inscrire le. ,
dont ,la cause est un accident, mettre
,',
Colonne' (- S', il s'agit de"mariage, ,mettre la date précédéo de Iv!Mariagé ou (' , .FJcemÈ.le : H.' ro/4/67 ,,;, lD;~rié )e ro Avril. 1967 '
.J?ivorce (""; S'il s'agit de divorce, mettre la date précédée deDDate. ( Exemple": D. ro/r;/67 = divorè'é le:ro Mai 1967
. ,
( -S'il s,'agit éun décès, mettre la date préeédée de DC( ;. ExemJ2l!3.: DC~' 15/4/67 = décédé le I5-Avril 1,967,(,-'S'il s'agit dluÎldépart, mettre la date'précédée de DP( Exemple : DP.· 15/5/67 7' parti défiiüUvement 10' 15 Nui
, .
Colonne., ( S'il s'agit 'd'un décèsDécès ou ( nom de lamaladi~
Départ, ( S'il s' agit ct' un décèsCause et ", ( ", acc·ident. ";~.' . "Destination( S'il s'agit d'un départ', inscrire la
: . (. le canton et la' sou~;"préfecture de
. 'Colonne'
- Décès ou.Départ.Date.
, pour la prëmière naissance survenue aprè~.le 'r~ce'nsementla 'colOMe 2
ab '. :" d e
dans la case, e, la date de décès'..
, . of .....~emple: RALITA, garçon~ 'né le" 8 ._._"__~-:""._.;.....__'~, AVJ:'il 1967 et ~~éédé le ~O Octobre ·,.:.:__-......_""'RAL=I=TA .. :1967.- . < M :8.4!.,.I967.JJO.IO.67:
/.
Au cas où il y a unnoüveÏ, arrivont dans le ménnge et "qui résidera defaçon d~finitive, renseigïièz complèteni~nt le questionnaire Pour cette personne cru
. vous référant à 11 !'.fustrucUon aux enquêteurs" et à la présente instruction; t~ute-,fois,' danS ce'cas:"là, - les évènements démographiques à enrëgistrcr seront·· les évè- .nements survenus après -sop. arrivée d8.J."1.s la commune. De m~me los nouvelles naissancosmarquées dans la colonne "naissance" -doivent être repéItées sur une nOt:7~1l0 J.5.[;'11.0",qui ;:lerp,"entièrement renseignée. • " .
ATTENTION : Bienindiquèr par un trait épais la séparation entre' les personnesrecensées et cellèsrajoutées ultérièilrement. . "'"'. ...... ",
. -
III - ,ÇONIYIENT RErsIPLIR LES CAHIERS.
Les cahiers qui vous sont remis .comprennent une. page par :hameau.
Commencer d'abord par écrire sur chaque page les noms des villages et des
hameaux dans un ordre logique (en particulier ne pas séparer les hameaux dl un même
village) •
Puis au cours de vos, t6ùrnées, en même temps que vous enregistrez les
évènements sur les feuilles de ménàge, renseignez aussi le cahier de la façon
suivante
Numéro du ména,ge.-
Vous notez ici le numéro du ménage dans lequel s'est produit l'évène~8nt.
- Date.
Vous notez la -date. de l;'.~:vènemDnt de -f~çon préci se 0.'
Vous notez M s'il s'agit d'un mariage
D . - " divorce
De " décès
DP " depart
N. " - naissance
A " - arriyée.
Numéro de ln ~rsonne.
Daris le cas d'un mariage, d'un divorce, d'un décès ou d'un départ vous
notez le numéro dela-personne ·concernée. Dans le cas d'une naissance vous notez- ,
le numéro ,de la mère ct celui que, vous affectez à l'enfan,t. Dans le cas d'une
'arrivée vous notez celui que vous affectez au nouvel arrivant.
Caractéristi~ues.
Vous notez ièi toutes les observations que vous pouvez faire sur l' évè':
neffient. En particuliei' dons le cas dt un décè,s, la cause;. dan? le cas d'un départ,
le motif et la destination; dans le cas d'une naissance, le nom et le sexe de
l'enfant.
-...27.-
(Page d'un cahier de commune)
Village ••••••• ••ca .. Hameau •••••••••••'~ •••••••••••• ~y
.._----_-::-._-----~-------~--
Caractéristiques
EVENEMENTS((( Numéro( lfumérodu( Dat~ Nature de laménage( :- personne(_.--------------------------"-(----~-----=-----((- ..'(((
Nous dOMons dens ce chapitre- de rapides iridications sur le cac1.Té géogra-.,phique de' la région. dans~l~quelle s.' Gst déroulée cette expérience; lèspoirits
"abordés ici étant suSceptibles de participer à l'explication des phénomènes étudiés'
par la suite(I).. '.
l SITUATION....
La commune drAmpiriânitelo est située dans la sous-préfecture de
Maroantsetra, ,au Nord~Est de Madagascar, au fond de la baie d'Antongil(cartes l..
et 2)•. ' ,
"Mal reliée à la' capitale de 1'Ile par 700 km de piste iriégale, iriter- .
rompue par ~x"7huitbacs, la plairie de :Haroantsetra vit refermée sur elle-lIl~me,,(2).
La commune d'Ambirianitelo s' étend sur 1.400 km~ (t~l:ie'moyenne des
, communes rurales.à Ma~agasca:r : 790 km2).
Elle.esttraversée par l'Antanambalana, riv~ere la long delàquelle ..' • 1"' . , . ··'"l ~ . '. . ..' '"
se c~ncentrent la plùpart des 28 villagescd~.~a commune (carte 3), et qui sert 'de- .~ . .. ~ ..
vôie, de communication à l' iD.térieur dé 'la cqmmune airisique pour la liaison aV0C
Maroantsetra.·' '
'. 2 - LES VILLAGES•..
Les cartes 3 et 4 situent les villages et le tableau "3indiqu_o leur dis
t~ce par~apport à ~birianitelo'età Maroantsetra, facteur SRUS doute,~p~rt8Ut
pour lë, nombre il,'a~couchementsàla matern:i, té d' Ambirianitelo ou de Harountset~c"1 : . . .~ .... 1 • ..... . • •
et pour la déclaration à l' Etnt-Civil des naissances et ·des décès. Les. di'stances .. ,. . . "
'moyennes à Ambirianitelo et à Maroaniïsetra sontrespectivement cl.e 10 km et de 20 Ion.'.....
•••. 1
"(1) Pour plus de!iétail,. le lecteur pourra se'reporter:utilement à l'ouvrage:"La plairie littorale de ~ïaroant'setra - Etude géographique" (Michel PETIT).
(2),op. cité.
)0 -
CARTE 1.
.1
CARTE DE SITUATlON-.
Echelle: Il?.OOO.OOO. .~.:
-31-
Légende:Limite de:
flovinces__ lt-él'ecLures..: Jbu.s .Prélèdure.s.
CMIiJ-/iein tk :,II Provinr:e·.
fS ltérec~
• .s0lM~PN!Ieclure
1
1
l.
.J.
Légende:Route Nalionale Permanente
_____ Houle ûecondai~ Jài.ronnière.
• • • Linn"!e de la .sous-lh!l'eclure-- L;mile de Communes
Comparaison des naissances et des décès par village(========================================T-========================~============~~),l ' NAIS~ANCES " i ' ,DECES ':)
. Observation Et t C"'l ! Observation ! Et t C' '1 ; .... )a - J.VJ. ' a - J.VJ. 'permanente ! permanente ! _ ,.__.. ,.J~ 57 ";) 59 ;» '20: 20 ..... ; .24 : (2LÜ:._.__ ~( , ,,) 11 3 ,) (1 20 ) , , .,._ . )( 56", i) 61, ' 18 i 18 ; 20 i (2~_J
( Nature 'e mm nes de 1 dont 'S/P d l,la Prov1n -'l t' )• 0 u .. . e a . . es au res'( du '1 Sa -P' , Maroantse- 'p . d' ce de 1 p' lTOTAl )· a us re-' . rov~nce e'. rOV1nces(Mouvement, f t,tra 'T ta 1 Diego lI)· sc ure . . ama va .--- --(Départ 1 32 13 26 1 10 1 6 74 )( vers 1 1 1 )(A-r-r-iv"';'é--e-1 25 8 23 1 52 1 8 108 )( de 1 . 1. ! ).=a~~~~~=========~===============~===========================================
Naissances et décès enregistrés selon l'écart entre ln datede l'uvènenent et le date de décl2ration.
(Naissances Décès ) '.
( Ecnrt . . ).( (en jours)
~En Datenlité~P~lleurs~ Total ~à l'hôpital~Ailleurs~'Total~(( 0 74 I 75 2 1 : 3 )( I 57 4 61 9 7 : 16 )( 2 94 ra I04 3 · 23 : 26 )·( 3 83 . 12 95 6 34 : 40 ).( 4 61 24 85 4 31 : 35 )( 5 23 31 54 I 17 I8 )( 6 23 24 47 I 22 23 )( 7 ra 30 40 2 ra 12 )( 8 19 19 I · ra II ' )·( 9 .I 12 13 8 8 )( ra I 14 ]5 I 2 3 )( II 5 5 2 2 )( 12 I .. I . . ). .(
TOTAL 427 187 614 30 167 ~ 197,)
( )
( .~ 4,3
)I10yenne 2,5 6,I 3,6
..3,I 4,6( )
(Médione 2 6 3 3 4 ~ 4
)( )(
!liode 2 5 2 I 3 3)
( )
- 89 -
CONCLUSION
. ~ .
.'.
,'r"
. ....
• t ,
..
"'.
Les conclusions que l'on peut tirer de cette expérience se situent sur
trois plans différents, celui des résultats, celui de la méthode et celui dos
propositions.
A. LES RESULTAT.ê.
IQ Le fonctionnément de l'Etat-Civil.
a) D'après l'analyse qui vient d'être faite, l'Etat-Civil semble
fonctionner de façon à peu près correcte. Les principaux enseignonents que l'on
peut tirer de l'enquête sont les suivants
- les naissances sont un peu Dieux el1registrées que les décès, Dais
cela est dû à la forte proportion des naissances en maternité qui sont systémati
quement déclarées,
- l'éloignement des villages ne semble pas être un facteur iBportrult
de non déclaration, les villageois s'organisant sans doute pour les déclarations
(pl~s ou moins selon les villages),
la saison des pluies ne semble pas avoir une iUfluence détercrlllŒnte
il faut dire ici que la région de Maroantsetra n'était pas particulièrement bien
choisie pour étudier ce point, vu la pluviosité très inportante toute l'année,
les naissances de filles sont moins bien déclarées que les naissances
de garçons,
les naïssrolces sont moins bien déclarées quand elles sont le fait do
fe~es très jeunes ou âgées,
les décès de feffiQes semblent moins bien 'déclarés quo'les décès
d'hommes,
- les évènenents déclarés à l'Etat-Civil le sont toujours dans le délai
légal, mais ceci au prix quelquefois d'une fausse déclaration de la data de
l'évènement • .
b) - Les contacts que nous avons· pu avoir sur placo ne nous ont pas
permis de nous rendre compte de la façon dont a été parçua par la_populaticn l'oblj
gation de déclaration à l'Etat-Civil. L'ignor8nce de la loi seoble cependant être
e.••
un facteur reconnu par exemple par le maire d'Arnbinanitelo, surtout pour les
naissances et encore plus pour les·~orts-nés. La perception illégale de taxe à la
déclaration nous a été signalée sans que nous, puissions, bien sûr~ en avoir la
certitud~.
2Q - L'utilisation desnaternités •.,
. a) - C'est un facteur d' ài:lélioration de 11 enregistrenont des "riaissance~
(et des n;rts-nés).
b) CettG utilisation est fonction de - l'éloignement des villages'
- l'iflportance de la pluviosité
l'âge des femmes.,.
c) - Il s'en suit que les répartitions obtenues en naternité ne peuventl~
être considérées COnDù 'valables pour l'ensemble des n2issances.
B. LA METHODE. ..
.-L'enquête décrite dans ce rapport était une enquête expérimentale, donc
, . .forcément iLlparfaite, et au cours de l'analyse des résultats, certaines difficultés
ont été rencontrées provenant de ces imperfections. Si ?11c enquête de cc type devait
être entrep::.ise à nouveau, (ce qui ser~:i.t souhaitable, le principenêne de l'opé
ration'semblant valable), elle devrait tenir compte dos leçons de cette expérience,
dont les principales sont
I)- La formation des enquêteurs doit être plus poussée qu'elle ne le
" 2) - Il est absolUDGnt nécess~re qu'un: contrôle suivi desenquêtours
tout au long de la période d'observation ~oit effectué.
3)- Un recensement en fi.n d'opération apparaît nécGssaire à titre
d'ulti.me contrôle. , ~ ' .
. ·4) ~ Il faut attirer l'attention des enq~êteurs, sur le soin extrême
avec lequel ils doivent noter tous los noms, dates 'et autres' caractéristiques dGS.. .
évènements, conditions ,indispensables pour procéder à la ~onfrontatioriavec
l'Etat-Civil.
93
5) - Des précisions doivent ~tre données aux enquêteurs sur la façon
de traiter les divers cas particuliers susceptibles de se présenter,
les @orts-nés : ils doivent @tre enregistrés au m&me titre que les nais
sances, en essayent de préciser la durée de grossesse,
les erreurs constatées sur les questionnaires reDplis lors du recensenent
initial: elles doivent être sigrkqlées afin de les éviter lors des recensenents
ultérieurs,
les nariüges doivent être enregistrés avec l'une des indications suivantes
4k'1.riag8 célebré pe.'1.r le maire
- nariage célébré suivant la coutume et déclaré à l'Etat-Civil
- @ariage céiébré suivant la coutume
nariage de fait.
Quant aux divorces, ou plutôt "rupture d'union", leur observation est
très difficile car·ils ne font que très rareBent l'objet d'une procédure et rien
ne permet de préciser avec certitude s'ils sont définitifs ou non;
- les migrations: ellos posent, ~lles aussi,un sérieux problème d'observation
tena.n~ à l'ioprécision de la distinction a priori entre "temporaire" et "définitif".
Il ne faut sans doute pas chercher à lever cette' ambiguité lors de l'enquête, filaiS
plutôt drosser la liste des'motifs des migrations à prendre en compte (recherche
de travail, affectation, visite de longue durée •••• ) et poser la question de
l'intention de la résidence.
6) - Le passage mensuel dans les villages présente Sfu"lS nul doute un
intérêt certain pour la précision des dates des évèneuGnts. Mais il senble cependant
préférable de sacrifier une partie de cette précision (susceptible d'être rattrapée
p..'U' une meilleureforuation de l' enquêtour -et par la mise au point de certains
rGcoupements) au profit d'un "ratissage" plus soigné des villages. Un passe.ge
tous les trois mois paraît 1.me bonne forElUle, suSceptible de ne pas trop e..voir
de conséquence fâcheuse sur les dates déclarées.
...94
.'
C. PROPOSITIONS.
Les propositione qui 'pel.rçcmt ,3~.;rü fai tas à. la. suite d.e cette eXpGriellGp.
se situent à' 2 :[:18.'.1.8 diff8rœlts conCG:'."'11ill!.-C l:illl les oporat:i.œ:s stn'GJ.8tiquG(J à
venir; llautre, le f01".etior.nor18nt d') llE'cnt-CiviL R'l effet IlDl'la:~y.3c qui est
fai te dans ce rapport mO:lt::.~e que l' :C;bc.t-C:L--ril no pem.et pas actuel].0I:lent de
. connaître la nortn1ité et Ja é),atalité à Ncè,3,gas6nr 'ni di en D.uivre li évolution;H;
ello pernot cependant d6j~'Q:~'la~cer c8~Gai~Gs propositions en vue d'obtenir tille
aoéliorntion de l'enregistrODG:lt. cles I:.éÜSS/;.'UlflûS et derJ d.écèso r:Iai.c eO::JI;lC il est
probable que des résultatc suffisants né pourront être obte~us avmlt un certain
tènps, sans doute faut il prévoir l! ex cem:ion de ce C'Œlro d'opération déUlS un
avenir irJnédiat.
IQ Pro12ositions concernili,-t l' ao.éEo:r,<li:..::i..on. do :J,' Etat-C:i.vj)..
:Nous 'ne POUVC'i1S ici qu 1E'.voncer un certain nonbl'o cl' idées qui devront .
Gtro discu·iées avec les recponsablœ de l'Etat-·Civil :
pubJ.icité destinée' à Ïllcitér los gens à procéder aux déclnration8~ ,
les Doyens SuiVffiltS pourraient" être utilises
note au..--:: maires et aux officiers di Etnt-Civil leur deP.lep.c1[!.'1·~~
de faciliter l! in';:;cription des déclaration~,'de faa.redes tou.Tnées
dans les villages" de leur CO[1L11.lne lJour invitGr les Villageois
à déciaror leurs nai8sances et leurs décès, et d'essayer
d1organtserlos déclarations au niveau, des villages,
• note aux institutoll:rs, aux aninateurs ruraux~' • "u" pt à toutos
persorUles en contact avec les villageois
caDpagne à. la T3.d.io
publicité destinée à inciter les feDmes à accoucher en naternitéou
à se faire assister par une sagefef.rr:10 agr6ée par l'Etat q:ui forait la déclaration.
Cette publicité pour~ait sq faire ~ar les QG~es Boyens que la précédènto, ct aussi
en denandant au personne].. de la Santé (on pc1.rticulier aux sages f0!.lDes) d'y par
ti.ciper, ainsi qu'aux Associations de Croix RO'-,1gû, aux Equipos Fer.lininos d'Edu-·
cation Nutritionnelle (E.F~E~N.),.~••••
95
,."
- création de centres d'Etat-Civil secondaires dans les connunes de
grande superficie (1).
Cet effort en vue d'un meilleur enregistreuent devrait d'une part âtre
soutenu pendant uno période assez lo~~e (un an peut âtre), d'autre part être
lancé le plus rapidoncnt possible de façon à obtenir un fonctionnement correct
(à 90% par oxemple) dans un avonir proche.
2Q - ProPQsitions concernant de nouvelles 0Jeérations statisti~ues.
A l' heure où sont écrites ces lignes, la décision de procéder au r.ecen
seu0nt général de la Population en 1971 n'est toujours pas prise par le gouvernenent
nalgache. Aussi faut il envisager deux hypothèses selon que ce rGcensement se
fera ou non :
a) - si le recenseuent se f~it en 1971,. il oobilisera dès 1970 tous les
noyens disponibles (en hoœos, voitures et crédits) sur le plan de
la recherche dénogrnphique, et il paraît difficile de lancer une
opération siDultmlée, si légère soit elle. Mais il faut bien être
convaincu que le recenseoent, s'il fournira un certain nombre
d'éléments sur la population de ~~dagascar, doit cependant être
envisagé aussi cor~e une base de sondage nécessaire en particulier
pour des enquêtes sur le nouvement de la population. Et l'intérôt
serait grand de le faire suivre d'une observation pernanente de
chanp national. Le recensenont constituerait le premier passage
d'une telle enquôte, et serait suivi pour l'échantillon tiré de
plusieurs passages à des intervalles à déterminer. (2)
...
(1) Voir
(2) Voir
"Essai sur la Recherche Dénographiquc à Madagascar". (F. GENDREAU,ORSTO~I, 1968).
"Le preoier recenseLlent général de la Population" (nrSRE, 1969, l8 p.ronéot.) •
-%-
b) - si le rGcensenont ne se fait pas en 1971, il est probablo (pO~I'
des raisons financières) qu'il ne se fera pas avant quelquGs
années. Aussi la poursuite de l'investigation démographiquo n~
devra pas l'attendre. Et dans la nesUre où des Hoyons financiers
pourront être dégagés, il paraît souhaitable d'envisager là enoore
une observation perbanente nationale. Mais il serait alors possible
(et souhaitable) de reconmencer,une opération pilote avent cette
extension; et le recensement de la sous-préfecture d'Ankazoabo
(2.400 habitants) prévu pour Août-Novembre 1969 pourrait nvanta
geusenent étre suivi d'llile telle enquôte qui peroettrait de
préciser définitivenent la néthodologie. Et l'on pourrait alors
concevoir l'enquête nationale à partir d'Octobre 1971, après Ull
an d'enquête à Ankazoabo et un an de dépouill(lLlont. Cette opérdion
nécessiterait de procéder au recensenont initial de l'échantillon,
opération qui n'avait pas à Gtre considérée dans l'hypothèse .
précédente.
De toute façon, dans l'une ou l'autre hypothèse, cetttl enquête nationale
devr~ présenter ~es caraètéristiques suiventes :
a) - L'objoctif se~a da préciser les lois de fécondité et de mortEùité.. .
tant au niveau national qu'au niveau régional ou ethniqùo.
b) - Il s l,s'.gira pour cela de couvrir par llilü observation poroanente Ull
certainnonbre de zones. L'intérêt de ce genre d'opérations résidant dfuJS la
cOQpa~aison avec l'Etat-Civil, les zones étudiées devront être des conmunes.
c) - L'échantillon sera donc constitué par un certain noubre de
cor:u:runes . (sondage on grappes) qui devront être très tirées avoc probabilités égales
de façon à ce que les résultats puissent être dépouillés CODtlC un recensenent,
ElRrès stratification selon un ou plusieurs des critères suivants : populwtion,
superficie, densité, présence ou absence de formation sanitaire, ethnie dorrinŒnte,
données clinatiques, nilieu urbain ou rural,
...97 -
.:;" ~.
d) - La taille de l'échantillon dépendra du niveau auquel seront
dem:mdés les résultats. Elle dépendra aussi de la durée de l'opération : il vaut
sans doute mieux observer moins de communes plus longtemps que le contraire, de
façon à étudier les variations annuelles de la mortalité. Unn période d'étude de
3 ans serait sans doute intéressante. La pr~~èipale contrainte pour la taille de
l'échantillon provient de la mortnlité. La cànstruction d'une table de mortalité,
qui serait l'un ~es objectifs de l'enquête, nécessite l'observation d'un nombre.ninimuo de décès : si les décès de 10-14 ans (les moins nombreux) repré~entent à
peu près 3% des décès totaux, cette proportion sera est~~éeà ± 0,4% p~~s (inter
valle de confiance à 95~ si le nombre de décès totaux observés est de l'ordre.' ,
de 7.200, soit avec un taux de mortalité de lior~e de 20o/bo, un éch~tillon de
personnes-aru1ées de 36P.OOO : il faudrait donc observer 120.000 persOllneS pen
dant trois ans (soient environ 15 conmunes). De uGme un taux de oortalité (de
l'ordre de 20 0/00) serait observé à ± l 0/00 près (intervalle de cOl1fim1ce à
95~si 80.000 personnes-années sont observées; l~ chiffre de 360.000 peroettr:~t
alors de donner des résultats sur le taux brut de oortalité pour 4 ou 5 régions.
Ces ~dications rapides veulent seulement donner une idée preLuère
du voluoe de l'enquête. Elles seraient à préciser, ":notE'Llment cOLlpte tonu du fait
que la comparaison de deux sources aL1éliore considérableDent la précision des
résultats.
e) - La période des passages des enquêt6urs pourrait être fixée à
3 nois. Dans l' hypothèse où le rocerisenent ne se fercit pas, il Y aurnit sans doute
intérêt au recensenent initial, à prévoir un questionnaire rétrospectif destiné
à introduire ~~ élément de compar~son supplémentaire. '
f) - Le dépouillement d'une telle enquête deyra être mécanographique
les statistiques de l'Etat-Civil étant déjà exploitées de cette façon à l'n~SRE,
il suffira de faire deux exploitations séparées,d'une part pour l'observation
pernanente, d'autre part pour l'Etat-Civil,pour l'échantillon retenu. L'identi
fication des évènements conmuns semble par contre difficile à réaliser ainsi•
....
~...
"
A" , ->!~ .. • l.·, .-Elle pourra etre effectuee QUlluellenent, Qpres cl~$sification des é~ènGBents pGr
'''' ..~il~age 9t par sexG, ces deux'caractères ét~t,'comoe'~ous l'avons vu, les Dieux
observés par chacune des deux sources.
;. g) - Enfin toutes ces car;actéristiqùes devraient, dans l'hypothèso 011
10 projet s~rait retenu, êt~e prGcisées à la lwILère des opérations seciplablos
déjà effèctuées dans àivers pays : Pakistan, Inde, Turquie, ThaÙande, Sén,églll;