Une année de développement de l’Agriculture Biologique en Ille-et-vilaine par Agrobio 35
Une année de développement de l’Agriculture Biologique en Ille-et-vilaine par Agrobio 35
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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SommairePage
Mot du président 2Agrobio 35 3La bio en Ille et Vilaine 6La Mercuriale 7Développer la bio 8Accompagner les transmissions 10
Accompagner les conversions 12
Partager les techniques de la bio 15
Susciter les vocations 16
La formations des adhérents 18
Technique élevage en formation 20
Diffusion des techniques 22
Restauration collective 24
Trouver les produits bio 26
Le développement des filières 28
Bulletin d’adhésion 31
π Directeur de la publication : Pierre-Yves ORAIN. π Maquette : AGROBIO 35. π Crédit photo : AGROBIO 35/Matthieu Chanelπ Image de couverture : Chantal et Paul Simmoneaux (Producteurs bio) avec Caroline et Pierre Legrand (Chefs du restaurant Aozen à Rennes, 1 étoile au guide Michelin)
AGROBIO35 SUR TOUS LES FRONTS : DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR
La vocation première d’Agrobio 35 et du réseau GAB-FRAB-FNAB est d’être une structure de développement de l’agriculture biologique, non pas seulement en terme de nombre de producteurs, mais aussi par la qualité de ses installations et de ses conversions permettant à chacun de s’épanouir le mieux possible socialement, techniquement et économiquement.
Avec la contribution financière du compte d’affectation spéciale «développement agricole et rural»
Ils soutiennent le développement de l’agriculture biologique en Ille-et-Vilaine :
le mot du Président
Par Pierre-Yves OrainÉleveur laitier
Président
Pour arriver à cet objectif, il existe dif-férentes possibilités. Agrobio35 a choisi celle d’agir sur tous les fronts, c’est à dire partout où l’on parle de bio :
≈ que ce soit au niveau des institutions par exemple avec notre présence à la CDOA depuis octobre en tant qu’expert en agriculture bio. Ceci dans l’intérêt de l’installation de tous les futurs por-teurs de projet et avec une vigilance particulière sur la mise en place du prochain schéma des structures et sur l’application de la loi d’avenir afin que les terres en bio restent bien en bio lors d’une transmission notamment
≈ que ce soit au niveau de la formation avec notre présence dans les conseils de centre (Le Rheu, St Aubin...), la création de nouveaux groupes de for-mation (maraîchage, petits ruminants, pain paysan...)
≈ que ce soit au niveau du développe-ment et de la diffusion des techniques avec par exemple le succès des plate-formes de désherbage mécanique sur légumes ( la 1ère dans l’ouest) et sur maïs, le pôle démonstration du salon « la terre est notre métier »
≈ que ce soit au niveau de l’accompa-gnement ( désherbage mécanique sur les bassins versants pour les conven-tionnels, visite d’info, suivis post-ins-tallation, transmission, etc)
≈ que ce soit sur l’organisation des filières avec le soutien apporté aux or-ganisations professionnelles (lait,vente circuits courts,céréales...)
≈ que ce soit au niveau de la recherche participative avec des projets sur le vieillissement des prairies, l’agrofores-terie ou encore sur la santé des vo-lailles en élevage biologique, …
≈ que ce soit au niveau de la consom-mation avec l’aide à l’organisation de certains événements, la communica-tion (« panier des campagnes », le site internet BONPLANBIO , la fête du lait, le salon, ...), l’accompagnement à la création de marchés (MESSAC et pour 2015, RENNES)
Être partout où l’on parle de la bio, c’est aussi créer soi-même les projets. C’est le cas pour les « Défis Familles à Alimentation Positive ». Cette opéra-tion active le rôle social que doit avoir aussi une structure comme la nôtre, en permettant à des personnes pour qui la bio paraît très loin d’être mis de façon ludique au contact de la bio pour amé-liorer leur alimentation jusqu’à pourquoi pas, à budget constant, consommer bio. Le but est d’abord de les faire changer de mode d’alimentation par le retour à la cuisine au travers de la saisonnalité.
Cet état des lieux n’est bien sûr pas exhaustif, mais explique en partie pourquoi le nombre de fermes en bio a augmenté de 78 % en cinq ans. Mal-gré ces résultats plutôt corrects et des voyants qui pour la bio sont au vert, de nouveaux défis nous attendent : la nouvelle réglementation européenne, l’eau, la restauration collective poten-tiellement porteuse d’espoir mais bien difficile à mettre en œuvre sans réelle volonté politique de nos élus (com-mune, communauté de communes, pays, département, région) qu’il nous faudra convaincre d’oser porter la bio comme modèle agricole. Il nous faudra aussi sans doute mieux communiquer entre nous en organisant des réunions par territoire, mieux communiquer aussi avec nos partenaires et enfin plus com-muniquer avec les consommateurs qui n’attendent que cela. C’est quand les voyants sont au vert que se prépare sereinement l’avenir.
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L’activité 2014 en quelques chiffres
53Jours de formation
180Personnes formées
78Parcours d’Installations accompagnés
12Fermes ouvertes et plus de 6 000 visiteurs
39visites d’information sur la bio à des agriculteurs conventionnels
17visites d’information sur la bio à des artisans et commerçants
11projets bio suivis de transmission
10programmes de recherche et études
9fermes «fête du lait bio»
20
restaurants administratifs, lycées, cantines scolaires, ehpad accompagnés pour l’introduction de
produits bio locaux
104agriculteurs conventionnels accompagnés (désherbage alterné, acquisition d’outils de désherbage mécanique, approche agronomique)
350Participants à deux plateformes de désherbage mécanique (maïs et légumes)
8Projets collectifs Transformation et commercialisation bio
accompagnés
147Familles à alimentation positive
L’action générale d’Agrobio 35
Les moyens Financiers Budget d’exploitation 641 000 € [2013 : 592 000€]
• Agronomie
• Cultures
• Règlementation
• Installation agricole
• Mise en marché
• Transformation à la ferme
• Élevage
Domaines decompétences
• La substitution de pratiques en faveur de l’agro-écologie
• La production en agriculture biologique
• Les circuits de commercialisation maitriséspar les producteurs
• La restauration collective bio et locale
• Le changement global de système de production
Spécialités
• Formations d’agriculteurs
• Suivi de projets de recherches
• Organisation d’évènements
• Mise en place et accompagnement de filières bio & locales
• Accompagnement au mieux manger
• Démonstrations de matériel
ActionsHabituelles
Conseil Général 35 19 %2014
Etat 12 %EPCI 10 %Agence de l'eau 10 %Adhérents 8 %Conseil Régional 9 %Europe (dont formation) 5 %Fond de formation 5 %Aides à l'emploi 0 %
22 %
19 %2013
12 %10 %10 %
9 %8 %7 %4 %3 %
18 %Divers
Moyens Humains68 %
Prestations extérieuresliées aux actionsdéplacements etdéfraiements
32 %
autres charges defonctionnement
Ressources
dépenses
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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• Accueil Paysan 35Partenaire circuits courts et «Panier des campagnes».
• ADAGEPartenaire systèmes herbagers (Approche technique et écono-mique, huiles essentielles, maïs population).
• AFIP BretagnePartenaire dialogue territorial, place des femmes dans l’agriculture.
• Agrobio Conseil SARLPartenaire agriculture et environnement. (Méthode HERODY, SIMULABIO, mises aux normes, ...).
• CUMA et ETAPartenaires équipements et évène-ments désherbage.
• amap d’armorique / ruche qui dit ouiPartenaires système alimentaire locaux de qualité.
• CETA 35Partenaire aspects « réductions de doses ».
• FD CIVAM 35Partenaire installation et transmission.
• FRAB (Fédération Régionale des Agrobiologistes de Bretagne)Partenaire chiffres de la bio, poli-tiques agricoles, réglementation...
• MAB 35 (Maison de la bio d’Ille-et-vilaine) Partenaire filières.
• Manger Bio 35 / ibb / saveurs au galloPartenaires restauration collective.
• RAD / ITAB / IDELE / AgroofPartenaires recherche.
• SEGRAFO OUESTPartenaire système séchage en grange des fourrages.
• Chambres d’agriculturePartenaire installation et transmis-sion.
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Symbiose, c’est un journal fait pour et par les pro-ducteurs, fiers d’un engagement pour une agriculture biologique cohérente. Symbiose c’est :
• 11 numéros par an• Un journal complet grâce à l’expertise du
réseau GAB-FRAB: l’actualité de chez vous au monde, la réglementation, les filières, des articles techniques, des portraits...
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• Un engagement politique fort
Les producteurs qui le souhaitent peuvent participer aux comités de pilotage de Symbiose et ainsi contribuer à la fabrication d’un journal au service des agriculteurs bio bretons.
Antoine BesnardRédacteur en chef de Symbiose02 99 77 36 77
Pour être tous les mois à la pointe de l’actu de l’agriculture biologique en Bretagne
Ils contribuent au développement de la bionos partenaires techniques
Les forces vives d’Agrobio35
338 Adhérents
18administrateursau conseil d’administration et dont 7 constituant le bureau
12 Salariés(dont 11 permanents)
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1. Représenterles agriculteurs Bio
d’Ille-et-Vilaine (porte-parole)
2. défense La Bio défendue
par et pour les Bio
7. Innover (recherche, nouvelles
pratiques, nouvelles techniques)
10. Augmentationdu nombre de
producteurs Bio
2. Accompagner(accueil, conseil, accompagnement
humain)
3. Autonomiedes fermes
6. Négocieravec les pouvoirs
publics (régulation, surveillance)
9. Solidarité entre agriculteurs
bio
4. Informer (contexte
sociopolitique et économique de la Bio)
3. Former (aspect technico-
économique)
7. Autonomiede décision des
agriculteurs Bio
5. Cahier des charges
La défense d’un cahier des charges
strict
6. l’échangeentre producteurs
Bio
4. TechniquesL’amélioration des
techniques Bio
5. Rassembler(collectif de producteurs,
échanges, solidarité)
13. rapprocher Le rapprochement Bio/Non Bio sur le
terrain
12. Aides à la bioLa défense des
meilleures aides possibles pour les Bio
1. maîtriserLa meilleure
maîtrise possible des filières par les
producteurs
11. Défensedes prix
8. accessibilitéde la Bio au plus grand nombre
Les attentes habituelles des Adhérents d’Agrobio35 par rapport à leur groupement sont les suivantes (par ordre de priorité) :
Les adhérents d’Agrobio35 pensent généralement que ce qui est le plus important concernant le développement de la bio c’est (par ordre d’importance décroissant) :
Au plus proche des agriculteurs bio et de leurs besoins
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Surfaces en conversion (ha)Surfaces en AB (ha)
Nombre de fermes
Circuits de commercialisation des fermesen pourcentage de fermes
évolution du nombre de fermes et de surfaces
Vente en circuitscourts exclusive
Vente en circuits courtset longs
Vente en circuits longsexclusiives
1%
35%
26%76%
38%
67%
30%63%
28%64%
88%
67%
Bovinslait
Bovinsviande
Fruits &Légumes
Ovins &Caprins
Porcs &volailles
Céréales & poly-
cultureToutesproductions
28% exclusivementen circuits courts
59% en circuits courts,tout ou partie
0
5 000
10 000
15 000
20 000
201320112009200720052003
212 204 208 217236
256
328
390414
439 455
répartition desproductions principales
Bovinslait
1765
Bovinsviande
342
Porcs 151
Volailles 215
Culturesfourragères
141
Ovins 201
Caprins 7
Fruits 343
ppam 81
Apiculture 42
aquaculture 21
autressystèmes 4
Légumes 898
ensemble des fermes bionouvelles fermes bio (27)
grandeculture
332
1er département breton en nombre
d’hectares bio en % de surfaces bio
455 fermes bio et en conversio n
4,7 % des fermes du département
19 435 ha dont 1 435 ha en conversion
4,4 % de la SAU départementale
Source : Observatoire de le Production Bio Bretonne; Ed 2014.
la bio en Ille et VilaineLes chiffres de la bio
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Δ GRANDES CULTURES
Relevé producteurs du réseau GAB-FRAB
Enquête opérateurs IBB-CAB
Produits
Prix de vente à des producteurs
en Juillet 2013 (€/t)
Coopératives ou entre-prise : prix final juillet
2013 (€/t)
Acompte 2014
Blé meunier _ 396 300-310
Triticale 320 290 220-250
Mélange Céréalier 336 296 NC
Maïs grain 295 _ NC
Féverole _ 360 250-350
Sarrasin 800 690 500-650
Δ Produits laitiers
Prix pratiqués sur les marchés
Mini Maxi Moy.
à base de lait de vache
Lait cru entier, en vrac, en €/L
0,60 1,10 0,90
Crème fraîche, en €/kg
5,00 15,20 8,50
Beurre, en €/kg
8,00 17,00 13,20
Yaourt nature en pot individuel, en €/kg
2,80 4,00 3,40
Fromage blanc battu, en €/kg
2,50 5,60 4,30
Fromage pâte pressée non cuiteentrée de gamme, en €/kg
13,00 18,50 14,30
à base de lait de chèvre
Fromage lactique aromatisé ou cendréentrée de gamme, en €/kg
12,50 19,00 16,30
à base de lait de brebis
Yaourt en pot individuel, en €/kg
5,20 7,20 6,50
Fromage lactique aromatisé ou cendréentrée de gamme, en €/kg
10,00 20,00 14,20
Fromage pâte pressée, en €/kg
20,00 29,00 23,30
Δ Fruits et légumesPrix moyen pratiqués sur les marchés,
en 2014 (€/kg)
Produits 1er trim 2014 2e trim 2014 3e trim 2014
Légumes tiges Poireau 2,40 2,60 2,70
Légumes racinesCarotte 2,30 - 2,30
Pomme de terre chair ferme 1,70 1,60 2,00
Légumes fruits
Courgette - 3,10 2,20
Tomate - 3,15 2,70
Aubergine - 3,95 3,70
Légumes feuilles
Laitue, feuille de chêne (pièce) 1,10 1,10 1,00
Mâche 11,20 - 11,00
Légumes bulbesAil 10,00 9,90 8,80
Échalote en sec 4,90 4,90 5,80
Choux Chou vert lisse 2.20 2.10 2,20
Légumineuses potagères Haricot vert - 7,90 6,70
Prix pratiqués
Produits Mini Maxi Moyenne
Vente en gros (hors coût de transport)
Pommes à cidre Pommes à cidre, en €/t 150 210 185
Vente directe (marché, vente à la ferme)
Pommes à couteau
Catégorie 1 étiquette rouge, en €/L 1,80 2,80 2,35
Produits transformés
Jus de pomme à jus, en €/L 2,20 3,50 2,60
Cidre brut, en €/L 2,40 4,00 3,00
Des relevés réguliers de prix nous permettent de suivre, mois par mois ou année par année, les évolutions des prix des agriculteurs du département. Une moyenne est également faite à l’échelle de la Bretagne. Voici quelques extraits de ce travail en Ille-et-Vilaine.
la mercuriale de prix
le prix de la bio
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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L ’oeil militant
JEAN-Paul GABILLARD Maraîcher
mandaté à la FRAB et à la FNAB
Gab, Frab, fnab :
un réseau de producteurs bio pour le développement de la bioDepuis plus de trente ans le réseau FNAB s’est organisé pour permettre aux producteurs bio d’être représentés dans les différentes instances politiques et gouvernementales.
Aujourd’hui grâce à l’action de toutes et tous c’est chose faite, le challenge à relever est maintenant d’être présent à toutes les sollicitations quel que soit l’échelon : commune, communauté de communes, pays, département, région, ministères mais aussi écoles, agence de l’eau, organisations agricoles...
Le réseau FNAB fort de ses 10 000 adhérents peut relever ce défi si chacun d’entre nous oeuvre dans ce sens, plus la bio sera présente à tous les échelons décisionnaires plus elle sera connue, respectée, comprise et plus elle pourra attirer de nouveaux paysans !
Les axes de travail du volet tech-nique :
- Informer et sensibiliser sur la bio, en particulier au travers des « rendez-vous émergence » et des « visites d’information – pré-dia-gnostics bio », des fermes ouvertes de la bio, de la présence sur le salon « La Terre et Notre Métier », de la présence sur des comices, …
- Diffuser les techniques issues de la bio : les formations sur les bases techniques ; les formations et diagnostics Hérody ; les suivis indi-viduels au désherbage alterné, les plateformes et démonstrations de matériel, interventions dans les éta-blissements scolaires, organisation
Développer la bio
Il faut agir sur des aspects techniques. Pour ça, une équipe de 5 animateurs techniciens est à l’œuvre. Il faut agir sur les filières et pour ça une équipe de 4 animateurs filière et communication est également mise au service du développement de la bio. Et il faut aussi agir sur le volet de la politique agricole. 18 administratrices et administrateurs se sont investis dans ce domaine durant 2014.
Pour développer l’Agriculture biologique, Agrobio 35 agit à plusieurs niveaux
et/ou participation à des colloques et des conférences professionnels.
- Conforter les agriculteurs bio en place : les formations ; la mise en place de projets de recherche parti-cipative ; la diffusion des connais-sances au travers de flashs tech-niques, guides techniques, fiches techniques, articles dans la presse spécialisée.
- Accueillir de nouveaux agricul-teurs bio : participation au dispo-sitif d’installation PPP, diagnostic transmission, suivis post installa-tion, suivis post-conversion.
Page 9
L ’oeil militant
Nicolas Fauvel éleveur caprin lait
mandaté au collectif «fas pas pousser»
La bio : Une agriculture de choixAgrobio 35 et la Frab soutiennent le collectif Faut pas pousser qui lutte contre l’obligation d’élec-troniser les animaux (ovins et caprins pour l’instant).
C’est une revendication emblé-matique qui réaffirme que nous voulons rester maître de nos pra-tiques et modes de production, que nous refusons la vision tech-niciste de l’agriculture et de la vie en général, que l’industrie aidée par l’administration et la «pro-fession» veulent nous imposer. Être en bio c’est faire ses propres choix sur sa ferme, c’est refuser l’uniformisation et l’intégration.
Le refus d’électroniser entraîne toujours la suppression des aides ovines et caprines de la PAC + des amendes. L’assemblée Générale d’Agrobio 35 sera aussi le mo-ment de réfléchir aux moyens de soutenir les éleveurs victimes de ces sanctions.
Les axes de travail du volet filière et communication :
- Attirer de nouveaux consomm’ac-teurs : participation à des événe-ments grand public (salons, fes-tivals,…) ; fermes ouvertes grand public ; Défis Familles à Alimenta-tion Positive ; Fête du lait bio ; par-ticipation à des conférences /débats sur la bio ; former les agriculteurs à la vente directe ; appuis aux outils de communication des agriculteurs bio ; développer la restauration col-lective bio (Communes, Lycées, RA/RIA, EPHAD,…).
- Rendre la bio accessible par-tout : accompagner la mise en place de points de vente collectifs ; accompagner la mise en place d’ou-tils de transformation collectifs ; appuis à l’approvisionnement en produits bio locaux d’artisans et de commerçants.
- Structurer les filières maîtri-sées par les producteurs : appuis à l’émergence et à la pérennisation des OEPB (Organisations Écono-miques de Producteurs Bio) ; réa-lisation de mercuriales de prix sur plusieurs productions.
Les axes de travail transversaux :
- Développer un tissu écono-mique favorable au développe-ment de la bio en particulier autour du concours innova’bio.
- Développer et adapter l’emploi en bio : diffusion régulière d’an-nonces d’emplois ; participation à des groupes de travail sur l’emploi en agriculture.
- Élaborer et partager les points de vue des agriculteurs bio en vue du développement cohérent de la bio : réunions locales sur des thé-matiques telles que la réglementa-tion, les marques bio, les dispositifs de soutien à la bio ; diffusions régu-lières d’informations sur la bio aux agriculteurs adhérents (Biozoom, newsletters) ; participation à des commissions régionales et inter-ré-gionales par production.
- Faire connaître aux décideurs l’agriculture en général et la bio en particulier : rencontres, formations d’élus, édition d’une newsletter ré-gulière.
Les actions militantes et le fonc-tionnement en réseau :
Agrobio35 est membre du réseau FNAB (Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique) et adhérent de la FRAB (Fédération Régionale de l’Agriculture Biologique). Le réseau est en pleine construction et l’ap-port de tous les bénévoles est pré-cieux. C’est un outil qui permet de porter la parole des agriculteurs qui pratiquent la bio, aussi bien dans les ministères qu’à Bruxelles.
Les actions militantes sont por-tées par les bénévoles. Agro-bio35 choisi de réfléchir et d’agir de concert avec d’autres organisations sur des sujets qui sont importants pour rendre possible le dévelop-pement de la bio. Il s’agit ces der-nières années de la question des OGM (au sein du Collectif OGM35), du sujet de la disparition inconsidé-rée du foncier (Collectif COPAIN35), de l’industrialisation forcée et subie de certains agriculteurs (Collectif «Faut Pas pousser»).
Par Yann JaffrécOORDINATEUR
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Sur 455 fermes certifiées en agriculture biologique en Ille et Vilaine, 113 producteurs(trices) ou co-associés(es) sont nés (es) avant 1959. Avec 176 fermes produisant du lait en bio l’Ille et Vilaine est un des départements Français en tête de cette production. Mais le défi est de taille, 55 producteurs(trices) de lait sont nés(es) avant 1959, certains ont déjà anticipé en installant des jeunes dans ou hors cadre familiale, mais des fermes restent encore sans projet de succession.
Accompagner les transmissions
Le constat est sans appel, au niveau national, la population active agricole représentait 8 % de la population active totale en 1980, plus que 3 % en 2008. Un cinquième des chefs d’exploitations et co-exploitants avaient plus de 60 ans en 2010 (1), et dans le secteur laitier, plus de la moitié des chefs d’exploitations auront plus de 50 ans en 2015, selon les chiffres du ministère de l’agriculture. La question de la transmission et de l’installation est donc primordiale y compris en bio.
La transmission des fermes : un enjeu majeur pour l’avenir de la bio
(1) Source Agreste Recensement 2010)
0
5
10
15
20
1959_
1958_
1957_
1956_
1955_
1954_
1953_
1952_
1951_
1950_
1949_
1948_
1947_
0 10 20 30 40 50 60
Autres systèmes
Culturesfourragères
Volailles
Porcs
Fruits
Ovins
Légumes
Grandescultures
Bovins viande
Bovins lait
Date de naissance des producteur-trice-sbio d'Ille et Vilaine de plus de 54 ans
Production principaledes producteur-trice-s bio
né(e) avant le 31/12/1959 en Ille et Vilaine
Source : FRAB Bretagne – Observatoire de la bio.
Le constat est le même globalement dans le monde agricole, 39,6 % des exploitants bretons avaient plus de 50 ans en 2010 (1). Le sujet est donc primordial pour maintenir l’existant de la production certifiée en agriculture biologique ou convertir des structures. Agrobio 35 travaille depuis de nombreuses années sur cette thématique de la transmission et de l’installation.
Josée et Michel Le Bars - éleveurs laitiers dans le Finistère
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Des fermes à transmettre
Comme pour les visites d’information gratuites et sans engagement proposées à l’ensemble des producteurs conventionnels sur simple demande, 2014 a été l’année de la systématisation de visites transmission pour les producteurs bio en recherche de successeur mais aussi pour les producteurs conventionnels ou la viabilité d’une installation pourra être obtenue ou confortée par un passage en bio.
Une présence en amont dans les forums des métiers ou de l’emploi
Pour palier à cet enjeu depuis 2013 et encore plus en 2014, Agrobio 35 est régulièrement présent sur les forums des métiers pour susciter les vocations dès le collège, le lycée ou en étude supérieure. Nous rencontrons aussi beaucoup de personnes en projet de reconversion professionnelle sur les forums pour l’emploi ou sur des manifestations du type « Métier en Tous genres ».
« Votre premier rendez-vous avec l’agriculture biologique »
Ce premier rendez-vous avec la bio consiste à un entretien collectif avec 3 ou 4 porteurs de projet pour permettre d’échanger sur le projet mais aussi d’aborder des réalités techniques, économiques, réglementaires, la situation des différentes filières et les aides à la bio… Ce rendez-vous est complémentaire avec la formation de « l’idée au projet » proposée par la FDCIVAM, il est organisé sous forme de demi-journée deux lundi par mois avec des modules qui alternent entre « Elevage », « Grandes Cultures » et « Maraîchage ».
Les porteurs de projets rencontrés durant ces « premiers rendez-vous » sont de parcours professionnels très divers souvent à la recherche des petites structures. En cohérence avec leurs valeurs, leurs envies, par souci de limiter les investissements et de rester à « taille humaine », leur choix se porte sur des fermes de taille réduite.
Les futurs installés ne sont pas forcément non plus en recherche
d’un système « clé en main ». Au contraire ils ont souvent envie de partir d’une ferme existante pour la conduire vers d’autres cultures, d’autres élevages voire d’autres activités. Tous n’ont pas en tête les réalités de la production et de la commercialisation, mais l’objectif de ces rencontres est de les confronter à la réalité notamment en terme de travail et d’économie sans briser leur part de rêve.
Accompagnement des installations et des post-installations…
De la recherche d’une ferme à l’aide au chiffrage du PDE (Plan de Développement de l’exploitation qui doit être réalisé sur 5 ans) Agrobio 35 accompagne les porteurs de projets dans toutes les étapes et dans toutes les productions durant la phase de projet mais aussi dans les cinq années qui suivent l’installation via les financements Pass’bio suivi et conversion du Conseil Régional de Bretagne et les aides apportées par le Conseil Général d’Ille et Vilaine et l’Agence de l’eau Loire Bretagne.
L ’oeil militant
guillaume Aveline céréalier
mandaté sur le dossier nouvelle réglementation
Pour que les terres bio restent en bio, ANTICIPONS les transmissions !Si nous voulons que la surface cultivée en bio augmente, il faut que des paysans réalisent des conversions, mais il faut aussi assurer le maintien des fermes actuellement en bio lors des transmissions.
Les producteurs bio en fin de carrière ont créé sur leur ferme des systèmes cohérents, fruit de plusieurs années d’adaptation à leur environnement. Pour valo-riser correctement leur travail, il est important qu’ils réfléchissent longtemps à l’avance à la vente de leur exploitation. Ils doivent aussi avoir conscience que des repreneurs voudront peut-être modifier le système en place...
Les aides à la conversion et au maintien à l’Agriculture Biolo-gique délivrées par les pouvoirs publics sont un investissement dans l’avenir. Il est de notre res-ponsabilité que ces financements soient utilisés à bon escient.
La transmission d’une ferme bio, c’est un acte important pour les générations futures
Par dAVID rOY tECHNICIEN élevage et
cOORDINATEUR TECHNIQUE
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Accompagner les conversions
La conversion à l’agriculture biologique en élevage laitier constitue un bouleversement du système de production. En 2009, de nombreuses fermes laitières se sont converties rapidement sans avoir pu anticiper précisément cette période. Le suivi mené pendant 5 ans par le réseau GAB-FRAB(2) dans 14 de ces fermes (dont 3 en Ille et Vilaine) montre qu’elles ont toutes perduré en bio, qu’elles sont toutes très satisfaites de cette conversion et que les craintes initiales ont été dépassées.
Engagé en 2010 et piloté par le réseau GAB-FRAB en collaboration avec de nombreux partenaires (Chambre d’agriculture régionale, Initiative Bio Bretagne, Bretagne Conseil Elevage Ouest, Cogedis Fideor), le projet d’étude visant à analyser l’évolution des systèmes d’exploitation bovin lait dits « plus intensifs » entrés en conversion en 2009 s’est achevé en 2014. Voici une synthèse des résultats.
Des expériences de conversion mobilisatrices pour le développement de la production laitière bio bretonne
≈ Produire du lait biologique : des conversions réussiesDévelopper le pâturage pour un coût alimentaire maîtrisé
Avant conversion, 9 des 14 fermes suivies possédaient plus de 20% de maïs dans la SFP(3). Aujourd’hui, 11 fermes en ont moins de 10%. Le maïs a été remplacé par des surfaces en prairies. Celles-ci sont exploitées prioritairement par le pâturage. Aussi, suivant les stratégies fourragères déployées, certains éleveurs ont recours aux stocks de maïs et à l’affouragement. Ces évolutions ont induit
une baisse du coût alimentaire dans toutes des fermes suivies. Aussi, celles qui recourent le plus à l’herbe pâturée sont celles qui ont les coûts alimentaires les plus bas.
Des animaux en meilleure santé
La gestion de la santé du troupeau constitue pour les éleveurs laitiers conventionnels un des freins majeurs à la conversion en bio. La réalité est différente et cette étude le confirme avec force. Les 14 éleveurs suivis ont tous vu une évolution positive de la santé de leurs animaux et une baisse de leurs coûts vétérinaires (60€/UGB avant conversion et 40€/UGB en bio).
Une production laitière variable (de 4100 à 7000 L/VL(4))
La diminution de la production laitière lors d’un passage en bio constitue un autre frein à la conversion. L’étude montre que l’ampleur de celle-ci est liée au niveau de production initiale et à la rapidité de l’évolution du système fourrager. Concrètement, cette baisse oscille entre 1200L et
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Analyser les résultats technico-économiques
300L/VL suivant les fermes. Les fermes ayant diminué de manière drastique les surfaces en maïs subissent les diminutions les plus importantes.
Une efficacité économique renforcée avec la bio
La période de conversion en bio peut impliquer des changements profonds du système de production. Ainsi, des charges en plus et des produits en moins peuvent apparaître. Afin d’être serein, il est préférable d’avoir une situation économique saine, laissant des marges de manœuvre. Une fois en AB, la rémunération du lait est supérieure et vient compenser les possibles charges en plus et/ou produits en moins. Concrètement, toutes les fermes suivies ont vu leur efficacité et leur viabilité économique maintenue voir améliorée une fois en bio.
Des producteurs bien dans leur « nouveau » métier
Les motivations à la conversion en AB étaient principalement techniques et
Agrobio 35
2011/2012 2012/2013 2013/2014
Nbre de ferme de l'échantillon 22 24 24
UTH 2,06 1,88 1,85
UTHF 1,91 1,79 1,75
SAU 75,27 71,04 73,05
SFP 69,33 64,35 65,31
UGB 85,77 81,88 85,07
Vaches Laitières 60,73 58,90 61,25
Chargement 1,24 1,27 1,30
% de maïs dans la SFP 5,91 7,01 7,69
Lait vendu 313359 285198 290689Lait vendu par ha utilisé pour l'ali-
mentation 4163 4015 3979
Production par VL 5360 5054 4962
Prix du lait en €/1000 l 433,51 424,79 446,37
Prix des réformes 789 1000 956
Prix des veaux 202 201 196
Coût véto par UGB 41,63 40,70 37,37
Taux renouvellement 22,54% 23,34% 21,32%
Coût mécanisation par ha 558 680 657
Valeur ajouté 51,8% 48,8% 48,1%
EBE par UTHF 48355 51029 49826
Les groupes lait d’Agrobio 35, partagent et échangent sur les résultats technico-économiques. Pour réaliser cette journée les technicien-ne-s collectent auprès des producteurs volontaires les comptabilités (bilan, compte de résultats, grand livre, tableaux des annuités et des amortissements). Ceci pour calculer de façon strictement identique plus de 250 critères techniques et économiques. Plus que les chiffres cette journée est l’occasion de partager et d’échanger sur les différents choix et stratégies mises en place dans les fermes.
économiques en 2009. Après 5 ans, les producteurs suivis évoquent avec enthousiasme le choix d’un mode de production reconnu par la société, s’affranchissant des pesticides, respectant l’environnement et donnant confiance en l’avenir. Certains se demandent même pourquoi ils ne s’étaient pas engagés en bio avant !
≈ Des orientations techniques différentes pour produire du lait bio ?Comme présentée précédemment, le développement de l’herbe pâturée constitue le socle commun des évolutions systémiques enclenchées par les fermes suivies lors de leur conversion bio. Toutefois, selon les cas, le pâturage n’occupe pas toujours la même place et des orientations nouvelles en bio ont pu être identifiées et caractérisées. Ces stratégies sont au nombre de trois et ont été établies selon la part de la ration annuelle fourni par le pâturage, par les stocks et par
l’affouragement en vert.
Des stratégies alimentaires aux caractéristiques bien tranchées
Stratégie maximisation du pâturage (7/14)
En règle générale, les fermes de cette stratégie possèdent un bon parcellaire ou mettent en œuvre des moyens pour l’optimiser et/ou le développer. Faire du lait avec ce que l’on peut produire sur l’exploitation est une idée-phare (adéquation sol-troupeau). Le maïs est encore présent mais en proportion très faible, certains producteurs n’en cultivent plus.
Stratégie mixte, fondée sur les stocks et le pâturage (3/14)
Ces exploitations se placent plutôt dans un système de polyculture-élevage, les cultures étant la variable d’ajustement du système fourrager : vente ou achat suivant le niveau des stocks fourragers.
... suite page 14
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Du côté de la rechercheProgramme CASDAR- CASDAR Synergie (coordination ITAB): Approche globale de la santé en élevage biologique. Agrobio 35 est partenaire du volet 2 de l’action sur les enquêtes épidémiologiques chez les éleveurs de volailles de chair
Programme CIRAB- Grandes cultures : (coordination Agrobio 35) : Succession de cultures innovantes (suivi de huit sites chez des agriculteurs biologiste d’une comparaison de succession de cultures témoin / succession de cultures expérimental, succession sans prairie de longues durée. En 2014, démarrage des suivis
- Élevage : Impact du pâturage hivernal (coordination GAB 56), 2 sites suivis en Ille et Vilaine Référence technico-économique sur les conversions en bovin lait (coordination GAB 22)
- Maraîchage (Coordination Commission régionale grand ouest) : 2 essais variétaux salades printemps et automne, menés chez deux producteurs.
Programme PRDA- Suivi de deux parcelles d’orge / lupin : essai densité de semis
Programme PAO : Qualimaïspop- Mise en place d’une vitrine Maïs Population (coordi, 11 variétés dans le cadre du salon la Terre est Notre Métier de Guichen
PRAIPE- Première année (Coordination RAD), mise en place des protocoles
Stratégie affouragement en vert (4/14)
La première explication de cette stratégie est la part de surfaces accessibles pour les vaches laitières. Généralement, les éleveurs ont opté pour l’affouragement en vert pour valoriser de l’herbe mise en culture sur des surfaces non accessibles. Aussi, ce sont généralement des exploitants qui souhaitent maintenir une production laitière importante (à l’animal et en volume total produit). La ration est donc réfléchie en permanence pour maintenir la production.
≈ Maximiser le pâturage pour une meilleure efficacité économiqueL’ensemble des fermes suivies ont vu leur efficacité économique s’accroître avec la conversion en bio, et cela quelque soit la stratégie alimentaire choisie. Toutefois, des disparités apparaissent entre les différentes stratégies. Concrètement, les fermes qui sont sur des stratégies faisant appel à une part importante de stocks (herbe et/ou maïs) et à l’affouragement en vert sont moins efficaces que celles qui ont privilégiés la maximisation du pâturage.
Par dAVID rOY tECHNICIEN élevage et
cOORDINATEUR TECHNIQUE
L ’oeil militantLa recherche : une affaire trop sérieuse pour ne pas s’en mêler
Agrobio 35 est dans une dyna-mique de recherche très vivante avec des partenaires variés.
Agrobio 35 fait en sorte que cette recherche soit ascendante et par-ticipative.
Ascendante, car la motivation est toujours d’apporter des solu-tions aux problématiques sou-levées par les agriculteurs bio eux-mêmes. Puis la reconnais-sance institutionnelle permet que cette recherche soit ascendante jusqu’au bout !
J’ai pu constater en réunion de travail la dimension participative pour élaborer un protocole de recherche : c’est complexe mais surtout intéressant. C’est un vrai défi que de poursuivre une re-cherche réellement expérimen-tale sur nos fermes. L’objectif est bien d’adapter nos pratiques à notre milieu et non l’inverse, comme on le voit encore trop souvent.
Par MARIE Joliveléleveuse de volailles / Mandatée au collectif
Copain 35 / Membre de la commission régionale élevage
... suite de la page 13
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bilan formation hérody sur les bassins versants- SEMNON
2012 : 11 participants
3 bio
8 conventionnels
2013 : 10 participants
3 bio
7 conventionnels
- ILLE-ET-ILLET
2012 : 8 participants
4 bio
4 conventionnels
- VILAINE-AMONT
2012 : 8 participants
1 bio
7 conventionnels
- GRAND BASSIN DE L’OUST
2012 : 12 participants
1 bio
11 conventionnels
Opération désherbage alterné 2014Indice de fréquence de traitement des agriculteurs accompagnés
Les formations se décomposent de la manière suivante : une première journée théorique, dispensée par Yves Hardy conseiller indépendant en agronomie, donnant les principes de l’approche du sol par la méthode BRDA-Hérody. L’après-midi est consacrée à une sortie terrain, pour réaliser des profils des sols sur les terres d’un des participants. Cette partie terrain est fondamentale dans l’approche du sol. Des tests simples, nécessitant peu de moyens sont présentés aux agriculteurs.
Entre les deux journées, Yves Hardy passe chez chacun des agriculteurs participant pour faire une analyse de sol comprenant une partie terrain (profil de sol) et une analyse laboratoire.
Il faut environ un mois pour avoir les retours du laboratoire. Une deuxième journée de formation est alors proposée 1 à 2 mois après
Partager les techniques issues de la Bio« sol et agronomie » sur les bassins versants
Depuis maintenant trois années, des sessions de formations à l’approche du sol selon la méthode BRDA-Hérody, de deux journées sont proposées par Agrobio 35 pour les bassins versants. Cette formation concerne, tout agriculteur bio et non bio intéressé par augmenter ses connaissances sur le sol, facteur inévitable à considérer pour ajuster les pratiques agronomiques.
la première, afin d’analyser de manière collective les résultats de chacun. On reprend pendant cette journée, les différents paramètres du laboratoire BRDA-Hérody, on échange sur les résultats et sur les préconisations notamment en matière de gestion organique et calcique.
Cette offre de formation intéresse de plus en plus les bassins versants, elle a déjà été proposée sur le bassin versant du Semnon en 2012, 2013 et 2014, sur le bassin versant de l’Ille et de l’Illet en 2013 et sur le bassin versant de la Vilaine Amont en 2014. A chaque formation, ce sont 8 à 10 producteurs, en majorité non bio, qui participent.
Par Gaëtan JohanTechnicien grandes cultures et
monogastriques
0,0
0,3
0,6
0,9
1,2
1,5
IFT Tout chimiqueIFT désherbage alterné 1 passaged'outil mécaniqueIFT désherbage alterné avec au moins2 passages d'outils mécaniques
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Susciter les vocations
En 2011 Guillaume, 29 ans, s’installe avec André, 53 ans, 40 vaches laitières et 50 mères lapines. André n’est pas le papa de Guillaume, ni même de sa famille.
C’est l’histoire de l’installation hors cadre familiale d’un homme non issu du milieu agricole, et certainement, d’une future transmission bien préparée.
l’animation. Il choisit une ferme laitière pédagogique, un peu au hasard. Il y travaille en alternance 3 jours par semaine ce qui lui permet de découvrir qu’il aime l’agriculture. Il souhaite alors valider un diplôme agricole.
Pôle emploi l’oriente vers Entraide Rurale. En 2004 il entame son BPREA en alternance sur deux années pendant lesquelles il travaille un jour par semaine chez André et deux jours par semaine dans une ferme lait et naissage de porc en non bio. Il ne valide pas entièrement son BPREA (pour les connaisseurs, il lui manque un UC). La ferme d’André génère suffisamment de travail
Une installation pour partager le travail et peut-être préparer une transmission
Tous les chemins mènent à l’agriculture bio
Guillaume a d’abord travaillé deux ans en milieu hospitalier grâce à son BEPA « Services aux personnes ». Rapidement il souhaite se réorienter en ayant en tête d’obtenir un diplôme dans un autre domaine mais il ne sait pas encore lequel.
Il était bénévole dans une association, ce qui lui a valu le conseil d’un ami, celui de passer un diplôme d’assistant animateur avec « Jeunesse et sport ». Guillaume s’inscrit à cette formation pour laquelle il faut choisir le domaine dans lequel on souhaite faire de
L ’oeil militant
Par Alan Testardmaraîcher - Vice-président
à l’installation-transmission
L’installation : un domaine stratégique pour la bioDepuis quelques années mainte-nant, nombre de jeunes agricul-teurs ne s’installent plus derrière leurs parents à la sortie du lycée agricole, mais après un passage en fac, un master en informa-tique, quelques années de fonc-tionnariat ou autres expériences professionnelles loin de l’agricul-ture. La population agricole dimi-nue mais elle se renouvelle. C’est un espoir, celui du changement, pour une autre vision du métier, plus paysanne, plus respectueuse de la nature, de la terre, de l’eau, plus féminine aussi, plus inventive, plus proche des consommateurs. Une grande majorité s’installent en agriculture biologique et c’est tant mieux !
Malgré un grand nombre de freins à l’installation, dont trouver des terres ou une ferme correspon-dant à son projet, il faut encoura-ger et aider cette nouvelle vague à recouvrir l’ensemble du paysage agricole. Cette déferlante sera peut-être salutaire...
André Le Brun et Guillaume Duault
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et de revenu pour l’embaucher deux jours par semaine. La ferme pédagogique qui lui avait fait découvrir l’agriculture l’emploie les trois jours restants.
La vie suit son cours, et, fin 2008, André lui propose de s’associer avec lui. Guillaume, qui n’y avait jamais pensé, dit oui.
L’alternance et le salariat, indispensables pour s’installer sereinement
Inscription au PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé), reprise du BPREA pour obtenir la capacité agricole, recherche d’hectares supplémentaires (pour prétendre aux aides à l’installation, le nouvel installé, s’il ne prend pas la succession de quelqu’un, doit soit apporter de la surface, soit agrandir ou créer un nouvel atelier). Le PPP permet d’accéder aux aides et si besoin de faire des formations complémentaires et des stages. Agrobio 35 est son « conseiller projet » dans le cadre du PPP.
Guillaume n’a pas eu besoin de faire de stage, son expérience était considérée suffisante pour mener à bien son projet. Quelques jours de formation lui ont été préconisés : relation entre associés, chiffrage du projet, 21 heures (« découverte » du para-agricole, obligatoire). Une partie du PPP se fait avec des porteurs de projet dans toutes les productions et toutes les agricultures, une autre se fait uniquement entre bio. Un bon moyen de connaître le vrai paysage agricole et confronter son projet à d’autres points de vue.
Un parcours à l’installation sans embuche pour Guillaume. De son point de vue, l’installation sur une ferme existante, avec des chiffres réels est certainement bien plus simple qu’une création d’entreprise. Guillaume continue de se perfectionner au contact d’agriculteurs bio expérimentés en participant au groupe lait Agrobio 35 du secteur Redon.
Le départ en retraite, déjà dans les préoccupations de Guillaume
Le départ d’André bien sûr, pas celui de Guillaume. A son installation
Guillaume ne percevait pas que ce sujet arriverait si vite. C’est aussi ce qui lui a permis de réfléchir à l’installation sans pression. La ferme de 70 ha, 45 vaches, 200 000 L vendus à Biolait et 1 500 lapins vendus à BVB peut générer 2 UTH, ce qui est précieux. Guillaume pense, fort de son expérience, que ce second UTH débutera en salariat et se transformera, si l’envie est là, en association. Guillaume se sent aussi libre de ne pas reprendre la ferme. Cette liberté est sans doute une des clés qui fait de ce jeune paysan bio un paysan serein et heureux.
Susciter des vocationsAgriculteur-trice bio, un métier loin des préjugésAgrobio 35 a pour mission le développement de l’agriculture bio. Plusieurs actions sont réalisées depuis plusieurs années auprès d’agriculteurs non bio ou de porteurs de projets (visites d’info, fermes ouvertes salons, etc.) pour les inciter à aller vers la bio.
Pour aller plus loin, nous avions fait des actions « tests » en 2013 pour toucher un public non agricole. Ces essais ayant été concluants, nous les avons renforcés en 2014. L’objectif est, ici, de rencontrer des personnes en recherche d’orientation, de travail, de changement de vie professionnelle pour leur soumettre l’idée de l’agriculture et en particulier de l’agriculture bio. Nous savons que les jeunes installés en agriculture non issu du milieu agricole choisissent presque toujours l’agriculture biologique. Nous travaillons donc d’emblée vers un public sensibilisé au sujet. Cela s’est traduit concrètement par notre présence au salon des « Jeunes Repreneurs et Créateurs d’Entreprises » à St Jacques de la Lande, au forum des métiers de Liffré, d’Agrocampus à Rennes et de la CCI, par notre participation à la semaine « Métiers en tous genres » en organisant une visite de ferme dédiée aux femmes et une exposition photos sur les femmes en agriculture bio.
Avec la contribution financière du compte d’affectation spéciale «développement agricole et rural»
Ils soutiennent l’agriculture biologique en Ille et Vilaine :
Une des affiches de la campagne : Agriculteur-trice bio, un métier loin des préjugés !
Par ANNE-LAURE SIMONTechnicienne groupe lait et transformation à la ferme /
Conseillère projet installation
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Un programme bien rempli
Le programme était dense et complété par de nombreux échanges entre les participants ce qui a rendu la formation encore plus riche. La première journée était théorique avec un temps consacré à l’organisation du travail et l’aménagement ou le réaménagement du fournil pour améliorer les conditions et l’ambiance de travail. Un mot d’ordre, ‘’ne pas se résigner
La formation des adhérents
l ’oeil militant
UNE OFFRE DE FORMATION POUR LES PAYSANS-BOULANGERS BIO EN ILLE-ET-VILAINE
Par ARNAUD DALIGAULT Maraîcher - vice-président à
la formation/recherche
L’année 2014 a été marquée au niveau des groupes de formation par la remise en place d’un groupe de paysans boulangers au sein d’Agrobio35. Pour relancer ce groupe deux journées de formations ont été organisées en décembre dernier. Une dizaine de paysans boulangers en activité, mais aussi en cours d’installation ont répondu présent pour ces journées qui alliaient une partie théorique et une partie pratique. C’est donc à Bédée, chez Jérôme Thomas à la Fournée Paysanne que le groupe s’est retrouvé pour assister à l’intervention de André HOUGUET, ancien boulanger aujourd’hui formateur et constructeur de four à pain.
à l’inconfort’’ voilà ce qu’à longuement souligné le formateur. Dans un fournil il faut penser à soi et concevoir ou réaménager de façon à limiter les déplacements, minimiser le port de charges lourdes, faciliter le nettoyage pour finalement se simplifier le travail. Ensuite une partie de la formation a été consacré à des rappels de bases techniques sur la fabrication du pain, notamment l’importance de la gestion des températures lors
La Formation, un outil collectif au service de chacun !La formation continue est un droit pour chacun mais aussi une nécessité, quelle que soit la branche d’activité ou le métier. Les méthodes, les tech-niques et les savoirs ne sont jamais aboutis et encore moins figés. L’Agri-culture Biologique n’échappe pas à cette règle, c’est pourquoi notre GAB s’investi depuis toujours dans ce champ d’action d’une part pour que chacun d’entre nous s’épanouisse sur sa ferme autour de la maîtrise de son outil, de la bonne connaissance de sa terre, de l’épanouissement des plantes et animaux. Et d’autre part afin que nos méthodes de produc-tion se généralisent, que la Bio se développe en répondant aux enjeux professionnels et sociétaux d’au-jourd’hui.
Au-delà des thématiques, les forma-tions proposées sont un lieu d’épa-nouissement au sein d’un groupe, d’interconnaissance entre paysans, le moment privilégié d’aller à la ren-contre de l’autre, de tisser du lien et d’engendrer l’entraide.
Enfin, la formation proposée par notre GAB nous appartient, c’est ensemble que nous la définissons, que nous la développons et que nous l’utilisons.
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Par François PinotTechnicien lait et
transformation à la ferme
du processus de fabrication. En rappelant que la fabrication du pain et la qualité du pain sont directement liées aux conditions dans lequel le produit est fabriqué (température de la pièce et des ingrédients, mode de travail de la pâte, temps de fabrication…). Chaque boulanger aura et obtiendra un pain différent suivant son procédé. C’est ce qui fait la richesse et la diversité des pains au levain mais il a été souligné qu’il était important de connaître les paramètres qui jouent sur la fabrication afin que chaque boulanger soit en mesure de proposer à sa clientèle un produit d’une qualité égale d’une fournée à l’autre quelles que soient les conditions de réalisation. André Houguet rappelle que le pain bio est un produit d’appel pour de nouveaux consommateurs bio et que pour cette raison il n’est pas question de négliger la régularité des pains et des produits proposés.
La seconde journée était plus axée sur la pratique, c’est dès les premières heures de la matinée que
les participants ont mis la main à la pâte pour une journée de boulange collective. Pétrissage, façonnage, et préparation des pains spéciaux se sont succédés dans la journée. L’occasion pour chacun de présenter et d’observer les différents tours de main. Un temps a été consacré à la présentation de petites astuces pour décorer ses pains et pour proposer sur son étale des pains originaux. La phase de fabrication étant terminée la discussion a tourné autour de la chauffe du four et de la signature des pains. Puis les pains ont été enfournés pour l’ultime phase : la cuisson. A la fin de la cuisson chacun a pu observer son pain et celui des autres participants, ce stage s’est clôturé par la dégustation des pains et le bilan des deux journées.
Des projets pour la suite
A la fin de ces deux journées l’envie de poursuivre l’échange était grande et les participants ont tous évoqué leur souhait de participer à de nouvelles journées de formation. Les thèmes à aborder et les propositions de sujets à évoquer pour la suite avec le groupe ont été nombreux. Quelques projets seront sûrement proposés à plus ou moins long terme notamment un travail sur les coûts de revient des pains, ainsi qu’un travail sur l’organisation de l’approvisionnement collectif en ingrédients chez certains fournisseurs. De nouvelles journées de formations aussi bien techniques que théoriques seront programmées en 2015. A noter que dès à présent et à la suite des deux journées de formations une liste de discussion a été mise en place par Agrobio35 pour faciliter l’échange entre les paysans boulangers. L’objectif est aussi pour la suite de rassembler un maximum de paysans boulangers lors des différentes actions et formations proposées.
les formations 2014 proposées par agrobio35
≈ Les bases de l’agriculture biologique (élevage, culture)
≈ Comportement de la vache au pâturage
≈ Certiphyto
≈ Approche globale de la santé en élevage de volailles bio
≈ Préparations naturelles
≈ Approche coût de production et comparaison des systèmes laitiers bio et conventionnels
≈ Formations émergence, modules élevage, culture, maraîchage
≈ Gestion et conduite de la prairie
≈ Le rapport au travail et l’organisation
≈ Perfectionnement en aromathérapie
≈ Composer sa ration hivernale
≈ Fromage : pâtes molles
≈ Paysans boulangers : organisation du travail et réalisation d’une fournée de pain collective
≈ Groupes lait : résultats économiques
≈ Ration hivernale pour les vaches laitières
≈ Tri et conservation de semences maraîchères
≈ Gestion de la planification des légumes
≈ Parasitisme
≈ Implantation et entretien des prairies
≈ Gestion de la reproduction en élevage laitier
≈ Fiscalité agricole
≈ Travail en élevage laitier
≈ Les assurances
≈ Techniques commerciales et postures à la vente pour optimiser son point de vente collectif
≈ Approche globale de la gestion du système maraicher
≈ Production de mesclun
≈ Œnologie appliquée aux cidres et jus de pommes
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Strongles gastro-intestinaux, douve, paramphistomes autant de noms qui peuvent à première vue effrayer et avec lesquels il faut pourtant com-poser. ‘’L’idée qu’un bon parasite est un parasite mort n’est plus d’ac-tualité’’ nous explique Jean-Marie NICOL vétérinaire intervenant lors de la formation. Il est préférable au contraire de connaître les diffé-rents parasites notamment au pâtu-rage pour limiter leur impact sur les animaux et leur production. Le jeu consiste donc à faire cohabiter para-site et animal sans que le parasite ne nuise de façon trop importante sur
Technique élevage en formationle parasitisme en élevage laitier
D’un élevage à l’autre les politiques en termes de gestion du parasitisme varient du tout au tout. Certains ne s’en préoccupent pas et laissent faire les choses alors que d’autres au contraire ont recours régulièrement aux traitements antiparasitaires mais pas toujours de façon idéale. Le sujet n’est pas simple. Pour tenter d’y voir plus clair deux groupes laits d’Agrobio35 ont réalisés des journées sur le thème du parasitisme à l’herbe. L’occasion de faire certains rappels mais aussi d’aborder la question autrement dans son élevage. Retour sur ces formations.
son hôte. Dans la liste des parasites à surveiller à l’herbe on retrouve les strongles gastro-intestinaux. Ces parasites qui vont s’installer et se développer dans la caillette et ou dans l’intestin de l’animal peuvent être à l’origine de certaines dérives (baisse de GMQ, diarrhées…). On re-trouve aussi les douves (qui vont s’en prendre au foie) et les paramphis-tomes (qui vont toucher le rumen). Pour ces deux derniers il faut savoir qu’ils ne peuvent se développer qu’à partir de zones humides. Une fois les parasites connus il est essentiel de savoir quel parasite s’en prend à
l ’oeil militant
Par bénédicte clermontÉleveuse laitier / trésorière
/ Responsable du groupe Roche aux fées
/ mandatée CIL ouest
la recherche du travail bien fait Agriculteurs, Agricultrices bio quand on voit nos voisins conventionnels sortir le pulvérisateur à tout va dès que le printemps est là. Quand on voit ce que mange nos enfants dans nos cantines : du bon cochon local, des bonnes tomates locales… Quand on apprend une fois de plus qu’un proche ou une connaissance est touché par un cancer.
On a tous envie de dire STOP, regarder ce qu’on fait ! Oui la bio ça marche et nous devons le montrer et le démontrer chaque jour. C’est à chacun d’entre nous de prendre son bâton de « pèlerin » pour démocratiser la bio. Faisons en sorte que la bio s’impose auprès de nos élus, que la bio ne soit plus une utopie pour nos collègues conventionnels mais une évidence. À chacun d’entre nous de trouver les actions, les mobilisations qui lui semble les plus pertinentes. Mais nous devons TOUS apporter nos gouttes d’eau au développement de la bio. Pour qu’un jour elles fassent des grandes rivières dans un bio monde, où la bio serait partout et pour tous.
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quels types d’animaux (jeunes et/ou adultes) afin d’adapter les mesures de prévention. Pour ce qui est des strongles ce sont les jeunes qui sont les plus sensibles, après une période de pâturage où les jeunes vont avoir été en contact avec les strongles les animaux vont acquérir une immu-nité, une fois cette immunité ac-quise (en général 98% des animaux adultes), le risque d’infestation ayant un effet pour l’animal est très limité. Les douves et les paramphistomes eux peuvent s’en prendre aussi bien aux jeunes qu’aux adultes. Il faudra donc adopter de bonnes pratiques.
Des moyens de prévention
Pour ce qui est de la douve ou du paramphistome Jean-Marie NICOL rappel que le moyen de lutte le plus efficace après une recherche des parasites qui se révèle positive est d’identifier les lieux de contamination des animaux et d’écarter du pâturage ces zones quand cela est possible. C’est-à-dire identifier les parcelles humides, les abords de cours d’eau, les fossés où l’eau stagne, les zones d’abreuvements où l’humidité peut rester présente pour les clôturer afin que les animaux n’y aient pas accès quand cela est possible. Dans le cas contraire il faut être vigilant et mettre prioritairement des animaux qui n’ont pas déjà été infestés ou pour qui l’infestation n’aura pas un impact majeur.
Pour les strongles digestifs cela est
plus complexe, en effet chaque lot d’animaux ne va pas être aussi sensible à la pression des strongles. Pour les animaux de première année de pâturage l’enjeu est double. Il faut qu’il y ait contact entre le parasite et l’animal pour que l’immunité apparaisse sans pour autant que le parasite n’impacte le développement du jeune. Il est préférable de regrouper les animaux de première année de pâturage ensemble et de bien choisir les parcelles qui vont être pâturées par ce lot. Pour les vaches la problématique est différente, les vaches une fois l’immunité acquise, vont consommer plus de strongles qu’elles ne vont en rejeter, elles permettent donc dans une certaine mesure d’assainir les parcelles. Une fois ces considérations faites, la question se complexifie au niveau des périodes sensibles (pluviométrie, température, disponibilité en herbe). Bien qu’il n’y ait pas de règles strictes applicables pour tous et que chaque élevage soit confronté à une problématique qui lui est propre un bilan parasitaire peut s’avérer intéressant pour mettre en évidence les parasites présents sur les animaux de l’exploitation et pour pouvoir adapter les moyens de prévention et de lutte en conséquence.
Par François PinotTechnicien lait et
transformation à la ferme
les groupes lait
Agrobio35 propose à ses adhérents 5 groupes laits (le groupe du secteur de Fougères, le groupe du secteur de Dol de Bretagne-Combourg, le groupe du secteur de Montfort sur Meu, le groupe du secteur de Redon et le groupe du secteur de la Roche aux Fées). Ces groupes se réunissent environ 5 journées dans l’année.
Pour l’année 2014 les thématiques suivantes ont été abordées :
Comportement de la vache au pâturage, gestion des coûts de production et comparaison de différents systèmes laitiers, gestion et conduite de la prairie, rapport au travail et organisation, découverte et perfectionnement en aromathérapie, composer et adapter sa ration hivernale, analyser ses résultats technico-économiques en élevage laitier, gérer le parasitisme à l’herbe, implanter et entretenir les prairies, gérer efficacement la reproduction en élevage laitier, comprendre et maîtriser la fiscalité agricole, comprendre et s’y retrouver au niveau des assurances.
Les responsables des groupes de formation lait sont :
≈ Bénédicte Clermont : Groupe Roche-aux-Fées
≈ Sylvain Chaumont : Groupe Dol-de-Bretagne/Combourg
≈ Michel Bobon : Groupe Fougères
≈ Dominique Blouin : Groupe Redon
≈ Stéphane Paviot : Montfort-sur-Meu
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Le 18 juin 2014, la date est désormais fixée et sera notre objectif. D’ici là pas mal de travail en perspective. Dé-but mars, arrivée de la stagiaire Sarah qui sera en charge de l’organisation de cette plateforme. Première étape réunir les différents partenaires, une réunion d’organisation est prévue le 19 mars, chez Christian Mogis à Pacé volontaire pour mettre à disposition une parcelle pour accueillir l’événe-ment. Dans les partenaires, le Bassin Versant de la Flume en charge de la communication autour de l’événe-ment et la Fédération des CUMA Ille-Armor avec qui Agrobio 35 se chargera des aspects techniques et organisa-tionnels. S’ensuit un travail courant avril début mai, de prises de contacts avec les différents constructeurs / re-vendeurs de matériels de désherbage mécanique, la mise en place de docu-ments de communication.
Côté technique, la parcelle choisie doit être facile d’accès, mise dans de bonnes conditions agronomiques, ici derrière une luzerne de 3 ans, au lieu-dit les Roches à Rennes. La parcelle choisit sera semée en trois modalités différentes le 9 mai, avec un semis à
la diffusion des techniquesplateforme de désherbage mécanique maïs
50cm d’écartement et un autre semis à 75cm. Enfin, afin de pouvoir juger de l’efficacité de la houe rotative le 18 juin, une deuxième partie de la par-celle a été semée le 26 mai.
Le 17 mai, les agriculteurs du bassin versant de la Flûme sont invités lors du premier passage de houe rotative, par Christian. Une dizaine d’agricul-teurs se déplacent alors.
S’ensuivent alors deux autres pas-sages de houe rotative, avant la jour-née du 18 juin.
Le 18 juin, environ 220 personnes se sont déplacées pour voir l’ensemble du matériel présent, au total 10 outils et 6 marques différentes sont pré-sentes, chaque constructeur/reven-deur disposera d’une quinzaine de minutes pour les explications et la démonstration.
Trois types de houes rotatives ont été présentés :
- Houe rotative Carré : différente des autres, elle a la particularité d’avoir un montage un bras -une étoile. Elle est également plus légère que les autres, d’où sa facilité de réglage en maïs, on
La Rotoétrilleuse d’Annaburger en action
l ’oeil militant
Par julien Sauvééleveur laitier
Secrétaire / membre du comité consultatif agricole du CG 35
/ Suppléant CDOA
la technique est aussi un outil de dialogue et de confianceQue se soit pour les modes de cultures, d’élevages, d’organi-sations ou encore les formes de ventes, les techniques qui font leur preuve aujourd’hui ont été l’initiative d’agriculteurs inspi-rés (individuellement ou collec-tivement). C’est plus tard que les organismes de recherche se sont impliqués pour faire progresser nos modes de productions. Ces techniques nouvelles nous ont permis de mettre en place des systèmes de production cohé-rents et performants.
L’agriculture biologique a montré qu’elle est source d’innovation, poursuivons cet effort commun, paysans, techniciens et cher-cheurs afin de développer les connaissances et les savoirs-faire de demain.
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relève les roues de terrage et on roule vite (18-20 km/h). Moins sensible aux cailloux que les autres.
- Houe rotative Hatzenblicher : Bien plus lourde, plus robuste, avec un montage un bras-deux roues et des étoiles montées à l’envers. Les réglages sur maïs sont plus délicats, il y a un compromis vitesse – réglage des roues de terrage à trouver.
- Houe rotative Moro Pietro modi-fiée par la société Millin Gentieg de Janzé. C’est la houe rotative de la CUMA, elle est assez lourde, système un bras-deux roues avec une bonne pression au sol sur maïs.
Deux herses étrilles ont été pré-sentées :
- Herse étrille Carré : la société Carré a également présenté sa herse étrille, classique par rapport à celles qu’on peut trouver dans le grand ouest.
- Herse étrille Treffler, revendue par la société Stecomat : Cette herse étrille présente la particularité d’avoir un réglage de la pression de chaque dent, ce qui lui permet de mieux appréhender les irrégularités du terrain. Le travail se fait par un débat-tement vertical des dents, et non par vibration horizontale comme chez les autres constructeurs.
- Rotoétrilleuse de la société Anna-burger : Présentée en version 3m, cette nouveauté dans le domaine du désherbage mécanique, présente la particularité d’avoir des dents souples type dent de herse étrille, montée sur une roue étoilée travaillant en crabe (angle de 30°), selon le constructeur, cet outil est fait pour travailler par re-couvrement des adventices par de la terre et non par arrachage. A cause de son faible poids, elle doit être utilisée de préférence sur sols légers.
Quatre bineuses ont également été présentées :
La partie de la parcelle semée à 50cm d’écartement, a été semée par un système GPS, le semis se retrouvait être très rectiligne. Même si le trac-teur utilisé au semis était le même que celui présent le 18 juin, pour des raisons matériel (non lié au guidage GPS), cette bineuse n’a pas pu être montrée en démonstration.
- Bineuse Agronomic vendue par la société Gregoire Agri, avec système de guidage par caméra et palpeurs (elle peut aussi être guidée par roue trace). Plusieurs éléments peuvent être ajoutés, disques butteurs, pro-tège plants, dents de herse étrille, doigts souple Steketee.
- Bineuse Steketee de la socié-té Stecomat, constituée de deux poutres, de nouveaux éléments ont été présentés (doigts souples Steke-tee montés sur bras flottants, lame Lelièvre, rotor à dents métalliques)
- Bineuse Econet de la société Car-ré : Conçue pour du désherbinage, elle peut aussi être guidée par roue trace et palpeurs. La bineuse présen-tée avait des lames Lelièvre et des socs cœurs ainsi que des dents de herse étrille.
Avec ce panel de matériel, un nombre record de participants pour ce type de manifestation, un bel après-midi ensoleillé, le 18 juin 2014 restera cer-tainement dans la mémoire des agri-culteurs présents.
Gaëtan Séverac et Oz, de Naïo Technologie, lors de la plateforme désherbage mécanique des légumes du 27 mai 2014.
plateforme désherbage mécanique légumes
Une plateforme désherbage mécanique légumes a eu lieu le 27 mai 2014, sur le lycée du Rheu. Une première également pour le département. Une centaine de participants étaient présents :
Ce sont déplacés à cette occasion :
- La société Gardford avec une bineuse à légumes (avec système de détection des plants de légume, qui permet de désherber tout autour des plants).
- La société Terrateck avec leur porte outil bineur culti’track, permettant de désherber sur des planches.
- La société Stecomat avec la herse étrille Treffler de 1.5m de large et avec la bineuse Steketee munie de doigts souples pour un désherbage sur le rang
- La société Gregoire agri, avec une herse étrille de marque Agronomic.
- La société Naïo Technologie : avec son robot Oz qui bine en autonomie les légumes.
- La société l’Atelier Paysan, qui tenait un stand sur l’autoconstruction d’outil de travail du sol.
Spécialement pour cette journée des panneaux explicatifs des différents itinéraires de désherbage mécanique de différents légumes avaient été élaborés.
Photos des plateformes visibles à l’adresse suivante :
www.agrobio-bretagne.org/studiographique
Par Gaëtan JohanTechnicien grandes cultures et
monogastriques
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Par Nadège LucasAnimatrice communication et
restauration collective
Qu’en est-il 10 ans après?
Petite commune d’environ 600 habitants, Langouet a réussi son pari lancé en 2004 : approvisionner sa cantine avec 100% de produits bio. Ce projet ambitieux a été porté notamment par M. CUEFF, maire de la commune depuis 1999 : «Le passage au bio est une décision politique, souligne Daniel CUEFF. C’est un choix en faveur d’une agriculture qui ne pollue ni les sols ni l’eau, qui est porteuse d’emplois, de lien social et d’aménagement du territoire grâce au circuit court. Ce choix a aussi des conséquences importantes en termes de santé (fruits et légumes sans pesticides) et est intéressant du point de vue gustatif : le bio peut être le support d’une pédagogie du goût qui fonctionne très bien avec les tout-petits.»
Une relation de confiance avec la prodution locale
Le boeuf, le poulet, les oeufs, le porc, les produits laitiers, les légumes, lespommes...tous ces produits sont achetés à des producteurs bio locaux via le groupement de producteurs Manger Bio 35 (Groupement crée en 2002 par des producteurs bio souhaitant livrer la restauration collective du département).
Mettre en place quelques règles élémentaires
En se fournissant intégralement en produits issus de l’agriculture biologique, la cantine réalise des économies d’échelle en agissant sur plusieurs leviers :
≈ La livraison régulière de la cantine
≈ Le choix d’aliments de saison
≈ La diminution de la quantité de viande achetée (les produits ne réduisent pas à la cuisson)
Restauration collective10 ans de cantine bio à Langouet!
Ces dernières années, la restauration collective s’implique de plus en plus dans le développement de la filière bio locale en introduisant des produits biologiques locaux dans ses menus. Il y a 10 ans, la restauration municipale de Langouet a été une des pionnières en Ille-et-Vilaine et en France a avoir l’ambition forte d’être à 100% bio dans son approvisionnement.
≈ L’emploi de protéines végétales (soja) comme alternatives à la viande.
Cette démarche favorise aussi un conditionnement plus économique : la découpe des aliments remplace l’achat de coûteuses portions.
Il a fallu former la cuisinière, c’est également une étape importante pour rendre possible la cantine bio. En effet un travail différent est nécessaire pour certains produits bio, ce qui entraîne une gestion et une organisation différente en cuisine.
Le vendredi 20 juin 2014, Langouët a fêté officiellement ses 10 ans de cantine bio avec l’ensemble de ses partenaires ainsi que des élus, gestionnaires et cuisiniers d’autres collectivités. La commune a ainsi partagé son expérience avec d’autres collectivité. Une pierre supplémentaire dans l’avancée de ces collectivités vers un approvisionnement en bio local de plus en plus significatif.
Quelques chiffres :
5,39€ coût d’un repas en 2003
(approvisionnement conventionnel par grossistes)
5,29€ coût d’un repas en 2013 (approvisionnement en 100% bio et
prioritairement en local)
l ’oeil militant
Par cécile DutéÉleveuse laitier et Porçin
/ Responsable de la commis-sion Restauration collective
S’engager à travers les circuits courtsLes produits « locaux » ont le vent en poupe, les soutenir c’est bien, mais lesquels ? « Le manger local » n’est pas forcément bio, soyons vigilants à ne pas inciter à une agri-culture industrielle et ses dérives. C’est pourquoi il est important que les agriculteurs biologiques s’inves-tissent pour promouvoir un modèle agricole plus sain. D’autant que la diversification permet de dévelop-per nos activités, de soutenir des partenaires locaux et de créer de l’emploi.
A travers les circuits courts, nous avons l’occasion d’être au plus proche des consommateurs et d’échanger avec eux. Nous expli-quons notre travail et nous sensi-bilisons aux valeurs de la bio. Nous prenons connaissance de leurs at-tentes et de leurs préoccupations.
Finalement les circuits courts per-mettent aux consommateurs de devenir consom’acteurs, d’utiliser l’acte d’achat comme un bulletin de vote pour une agriculture respon-sable et pour une économie relo-calisée. C’est un moyen efficace de prendre soin de soi et des autres sur son territoire.
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Par Nadège LucasAnimatrice communication et
restauration collective
Anne-Soazig et Yohan Liger, éleveurs laitiers et transformation de yaourts (la crèmerie d’Anna Soaz), à Maure de Bretagne
Développement des circuits courts sur le Pays des vallons de Vilaine
Le Pays des vallons de Vilaine déploie depuis 2013 un programme de développement des circuits courts dans le cadre de l’appel à projets «Nouvelle Alliance» de la Région Bretagne. Le Pays a sollicité Agrobio 35 comme partenaire pour mettre en œuvre un panel d’actions sur circuits courts, avec un volet plus spécifique sur la restauration collective. En 2014, l’action d’Agrobio 35 a porté plus particulièrement sur l’appui à la mise en place d’un marché bio hebdomadaire à Messac et sur le développement de l’offre en restauration collective.
Des producteurs se mobilisent autour de la restauration collective
Le Pays s’est donné pour objectif de dynamiser l’approvisionnement des collectivités du territoire en produits locaux. Il était donc essentiel d’identifier et de qualifier précisément l’offre présente sur le Pays.
A l’échelle du département, l’offre bio locale étant déjà structurée autour notamment du GIE Manger Bio 35 (groupement de producteurs bio locaux livrant depuis 12 ans maintenant la restauration collective), Agrobio 35 a accompagné les producteurs bio du Pays souhaitant s’investir sur ce type de marché, en lien avec Manger Bio 35, pour informer les producteurs mais aussi être en mesure de proposer une offre
la répartition des marchés sur une structure collective de ce type.
Au final, même si tous les producteurs n’ont pas à ce jour adhéré au groupement, la réflexion sur un fonctionnement collectif à été entamée et l’ensemble des producteurs étaient d’accord pour convenir que ces fonctionnements collectifs sont une des solutions pour le développement de la bio en général et de la restauration collective en particulier car ils permettent de mutualiser certains aspects chronophages de ce marché comme les livraisons, la démarchage commercial ou bien la facturation.
C’est également par ces structures collectives que les producteurs gardent la maîtrise de leurs filières de commercialisation et donc des prix pratiqués, ce qui est essentiel sur le circuit de la restauration collective, la pression économique y étant très forte de la part de la clientèle.
concrète et adaptée aux collectivités présentes sur le Pays.
Agrobio 35 a donc contacté et rencontré 8 producteurs bio intéressés par la restauration collective afin de faire le point avec eux sur leur production, leurs gammes et leurs volumes disponibles pour ce marché.
Certains étaient déjà membres de Manger Bio 35, mais d’autres non
C’est pourquoi, une rencontre avec Yves SIMON, président de la structure à l’époque, et les producteurs concernés a été organisée afin de présenter le fonctionnement de Manger Bio 35.
Plusieurs questions se sont alors posées aux producteurs, notamment la question des prix pratiqués et de
Programme RA-RIAActions réalisées en 2014 :
8 Visites d’information
5 rencontres de suivi
2animations auprès de convives (RIA Beauregard et RIA AITA)
1journée filière laitière (IBB, Le P’tit Gallo, Mangerbio35)
1rencontre départementale inter-restaurant
1conférence régionale sur le lien Alimentation-Santé
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Par élodie Mérabtine animatrice filières
Depuis 2005, la «Fête du lait bio» est l’événement phare de la filière bio en Ille-et-Vilaine. En 10 années d’existence, ce sont plus de 15 000 petits déjeuners bio qui ont été servis sur 82 lieux. Cela concerne au total 44 fermes organisatrices, qui ont pour certaines accueilli les convives jusqu’à 8 fois en 10 ans.
10 ans de Fête du Lait Bio
Un grand merci tous ceux qui se sont jusqu’ici engagés dans l’orga-nisation de l’événement?.
Le dixième anniversaire de l’évé-nement a été l’occasion de mener une étude auprès du public, ainsi qu’auprès des producteurs qui l’or-ganisent. Voici quelques éléments de ce travail :
Quel public est touché par la Fête du Lait bio ?
•Public local : 70% à moins de 25km (dont 45% à moins de 10km)
•Un public fidèle : 31% du public des éditions 2012 et 2013 a participé à l’édition 2014 (27% a participé à plus de 3 éditions).
Quel impact sur le public touché ?
•13% du public a été sensibilisé à la bio dans le cadre de la Fête du Lait bio et affirme consommer, depuis, plus de produits bio
•44% du public consommateur de produits bio (de manière quoti-dienne ou occasionnelle) considère avoir été conforté dans son mode de consommation grâce à l’événe-ment
Depuis 2010 :
5 éditions
80 candidats
37 finalistes
5 Gagnants
Accompagner l ‘innovation
Trouver les produits bio
Une étude a été menée en 2014 auprès des 29 finalistes des 4 premières éditions du concours (2010-2013). En voici quelques éléments :
INNOVA’BIO : RETOUR SUR 5 ANNEES DE CONCOURS
Panier des CampagnesEn 2014, Accueil Paysan et Agro-bio35 ont publié la toute dernière édition du «Panier des Campagnes», le guide de référence de la vente di-recte en Ille-et-Vilaine. Cette 5ème édition 2014-2015 répertorie plus de 100 adresses pour s’approvisionner en produits bio locaux de qualité, directement auprès des produc-teurs, à la ferme, sur les marchés, dans des magasins collectifs ou encore via des sites de commande par internet. Grâce à nos parte-naires, notamment le Conseil Gé-néral d’Ille-et-Vilaine, ce guide est publié à 20 000 exemplaires et dis-tribué sur un grand nombre de sites et lors d’événements de promotion (salons, marchés, fermes ouvertes, Fête du lait bio, etc...).
Bon Plan BioPour compléter le dispositif de pro-motion des produits bio locaux, il nous manquait un outil internet performant afin que les consom-mateurs puissent facilement trouver les lieux de vente concernés en Bre-tagne. C’est désormais chose faite, avec le lancement en 2014 du site «www.bonplanbio.fr» ! Ce site, créé et géré par le réseau Gab-Frab, est LE site des lieux de vente des produits bio bretons, produits par les agriculteurs bio bretons. Il concerne les circuits de commercialisation en circuits courts, c’est-à-dire la vente directe mais aussi la vente à des magasins ou à des restaurateurs. Pour que l’outil soit efficace et sur-tout actualisé en continu, ce sont les producteurs eux-même, qui ren-seignent leurs lieux de vente. Après une phase de montée en puissance, cet outil permettra à court terme d’illustrer l’importance des circuits courts bio en Bretagne et partici-pera à la promotion de l’agriculture biologique locale. A ce jour, plus de 800 points de vente sont déjà réfé-rencés.
96% des finalistes sont satisfaits de leur participation au concours !
Quels sont les points forts du concours selon eux ?
≈ Communication (salon, articles de presse, video)
≈ Stand sur le salon : ambiance conviviale et échanges avec des professionnels
≈ Moyen pour gagner en reconnaissance et en légitimité
Que sont devenus les finalistes ?
≈ 77% considèrent que leur activité s’est développée depuis leur participation au concours (développement de nouveaux produits, augmentation du chiffre d’affaire et/ou développement d’infrastructures)
≈ 50% ont embauché un ou plusieurs salariés depuis leur participation
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Par Nadège LucasAnimatrice communication et
restauration collective
•60% du public a eu envie de s’ap-provisionner plus souvent en direct du producteur suite à la Fête du Lait bio
≈ La Fête du Lait bio et les producteurs qui l’or-ganisent4 motivations principales :
≈ Participer aux dynamiques terri-toriales
≈ Se faire connaître et reconnaître localement
≈ Promouvoir la bio et le lait bio
≈ Dynamiser sa ferme autour de l’événement
-Quelles retombées économiques et sociales ?
≈ Retombées économiques diffi-ciles à évaluer : pour la majorité des producteurs organisateurs, les objectifs commerciaux ne doivent pas être prépondérants, l’événe-ment ne doit pas devenir une opé-ration commerciale
≈ Retombées sociales importantes (reconnaissance du métier et de la place des agriculteurs bio dans la société, rapprochement avec les consommateurs, rapprochement avec d’autres producteurs) : ce sont les aspects que les producteurs re-cherchent en priorité
L ’oeil militant
Par yves janéleveur laitier / Vice-président
filières et communication / Mandaté au collectif OGM35
L’organisation des filières par les producteurs bio, parce qu’ensemble le bio prend de la valeur.
L’approche collective de la construction des filières agricoles est une évidence qui conduit par-fois le monde de la production a se soumettre aux autre acteurs de la filière sous le sombre prétexte que les producteurs ont un capa-cité d’adaptation élevée. Le piège étant qu’individuellement nous pourrions renoncer à des reven-dications qui sont pourtant fon-damentales dans une approche
Dans le cadre de son action en faveur de la reconquête et de la préservation de la qualité de l’eau sur le département et notamment sur les Bassins Versants, Agrobio 35 travaille depuis 2013 avec le pôle EcoSolidaire de Fougères sur le développement de la restauration collective bio sur son territoire.
Une enquête auprès de l’ensemble des collectivités du territoire a été menée par Agrobio 35 afin de faire un état des lieux du fonctionnement de ces restaurations et de leurs avancées en terme d’introduction de produits bio locaux.
Ces conclusions ont été présentées lors d’un forum de restitution sur
démarche collective dans LE PAYS DE FOUGERES
lequel presque 100 personnes (élus, cuisiniers, gestionnaires et producteurs locaux) se sont déplacées.
Côté collectivités et à la suite de ce constat, des sessions de formation pour les cuisiniers ont été organisées.
Côté producteurs, un groupe de travail s’est formé dès le début avec des producteurs locaux bio et conventionnels afin de réfléchir à la mise en place d’une structure collective destinée à fournir la restauration collective du territoire.
Après un accompagnement d’Agrobio 35 sur la partie fonctionnement de la future structure «Saveur au Gallo» a été créée : www.saveursaugallo.fr
collective.
OUI les producteurs bio ont des ressources pour, en permanence s’adapter aux imprévus de toute sorte.
NON, ce talent qu’on les paysans bio ne doit pas être la variable d’ajustement des opérateurs bio uniquement soucieux d’un re-tour sur investissement rapide et confortable.
Agrobio 35 s’investit pleinement pour que les producteurs puissent efficacement s’organiser. L’ap-proche collective permet une prise en compte de toute les spécificités individuelles tout en considèrent l’intérêt de tous d’une façon du-rable.
C’est cette préoccupation d’une production biologique profitable à tous qui guide nos actions pour que toutes les productions bio se développent harmonieusement sur le territoire avec des femmes et des hommes ensembles acteurs responsables de la préservation des biens communs de la nature et de l’humanité.
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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La FNAB a souhaité se saisir de la question de l'accessibilité sociale des produits bio afin d'identifier les actions possibles pour développer les circuits de proximité à dimension sociale. En Bretagne, le réseau Gab-Frab s'est également penché sur cette question pour mettre en place des actions concrètes répondant localement à cet enjeu.
Accessibilité sociale : oui, mais pas au détriment des producteurs !
La question des prix est bien sûr évoquée. Mais la problématique de l'accessibilité de la bio renvoie plus largement la question de la place de l'alimentation et au coût réel de l'agriculture conventionnelle (tout ce qui est prix en charge par la collectivité en matière de dépollution), aux subventions des filières agricoles et bien sûr au revenu des producteurs. La filière biologique ne souhaite pas reproduire les erreurs du passé et souhaite maintenir l'équité entre les différents acteurs. Il n'est en effet pas question de vouloir abaisser le prix de vente des produits pour abaisser le niveau de vie des producteurs. Les
le développement des filièresLa bio accessible à tous : relevons le défi.
Il existe une idée reçue qui voudrait que la bio ne soit faite «que pour les riches». Mais quid de la réalité ? D’une part, dans les faits (et nous le savons bien), bon nombre de consommateurs de produits bio ne sont pas crésus ! D’autre part, il existe aujourd’hui en France de nombreuses expériences qui permettent à des publics dits «défavorisés» ou moins fortunés de consommer des produits bio, en grande partie issus des productions locales. Alors la bio pour tous, mythe ou réalité ?
mécanismes doivent donc jouer sur d'autres facteurs. La vente directe et les circuits courts, en limitant les intermédiaires, constituent une piste intéressante.
Quelles actions mettre en œuvre ?
Au niveau national comme au niveau local, il existe différentes initiatives qui contribuent à développer l'accès à des produits bio locaux :
Les systèmes de consommation solidaires
Il s'agit de permettre à des familles aux revenus modestes d'avoir accès à des produits bio locaux grâce à des prix réduits, tout en assurant un prix rémunérateur aux producteurs. Le financement de ce type d'action peut être externe (subventions) mais plusieurs expériences fonctionnent aussi sans financement extérieur. Voici différents exemples pour illustrer ce type d'actions.
Beaucoup d'AMAP ont expérimenté des mécanismes divers, car elles sont soumises à des freins supplémentaires tels que le pré-financement de la campagne et une consommation plus
L ’oeil militant
Par Jean-Michel REnaudMaraîcher / en charge
du dossier défi familles
Manger bio, c’est voir différemment son alimentationManger bio, ce n’est pas seulement consommer des aliments exempts de produits néfastes (ou susceptibles de l’être) pour la santé et l’environ-nement. C’est reconsidérer l’aliment en lui-même, son goût, sa qualité, sa saisonnalité, son impact sur l’en-vironnement...
C’est reconsidérer le producteur qui l’a « élevé », sa démarche, son im-plication pour le respect de la Terre nourricière, son respect pour la santé des consommateurs, son implica-tion dans la vie locale, économique, sociale...
C’est reconsidérer sa façon de cui-siner, apprendre ou ré -apprendre à préparer, à associer des aliments en fonction de leur saisonnalité, en res-pectant les équilibres alimentaires, en faisant de l’alimentation un vec-teur de santé.
C’est alimenter le lien social, comme par exemple dans les AMAP ou lors des ventes à la ferme ou les liens producteur–consommateurs sont nourris.
C’est soutenir l’activité économique locale, l’emploi car le « produit fait vivre le producteur »
Manger bio,c’est une démarche au service du développement des terri-toires et du bien-être des personnes qui y habitent.
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faible de fruits et légumes par les populations à faible revenus.
Prix différencié : certaines Amap pratiquent par exemple un prix pondéré en fonction des revenus.
D'autres Amap font appel à des financements externes du secteur social pour prendre en charge une partie du panier (bons CAF, budget d'aide alimentaire de la mairie...).
Des mécanismes complémentaires peuvent être à l’œuvre : étalement des paiements, caisse de solidarité...
AMAP étudiantes : l'exemple des Amap étudiantes de Rennes (Villejean et Beaulieu) est particulièrement intéressant. Les paniers et l'organisation ont été adaptés pour répondre à la problématique du public étudiant :
- possibilité de proposer un panier moins cher car le volume global est important (100 paniers en tout) et le temps de préparation plus faible (on arrive à des paniers de 7,50€ contre 10 à 12€ en moyenne).
Des initiatives collectives de producteurs, telles que les Biocabas solidaires (livraison de paniers de légumes) dans le Nord , De la ferme au quartier (livraison multiproduits) à St Etienne ou Solid'Arles (magasin de producteurs) en Arles. Dans le premier cas, le panier est financé à 50% par le Conseil Général du Nord et la ville de Lille. A St Etienne, l'association est référencée pour utiliser les chèques d’aide alimentaire du CCAS (Centre Communal d'Action Sociale), la tarification et la participation au fonctionnement de l'association sont établies selon les revenus (quotient familial). Différents mode de paiements sont possibles (chèques, tickets resto, liquide, chèques d'aide alimentaire) et l'association accorde des facilités si besoin. Enfin dans le magasin d'Arles, 2 prix différents sont appliqués en caisse selon les ressources des adhérents. Le CCAS et le Secours Populaire délivrent aussi des bons alimentaires que les familles en difficulté peuvent dépenser dans le magasin.
Les épiceries sociales sont dédiées à un public en difficulté ou ouverte à tout public (Epiceries sociales et
solidaires). Elles fonctionnent en général grâce aux dons (agriculteurs, GMS et banques alimentaires). La difficulté réside donc dans la mise en place d'un approvisionnement bio local rémunérateur. Certaines ont une activité itinérante pour répondre à la problématique de la mobilité, souvent sous estimée dans cette question de l'accessibilité. Les Centres sociaux, souvent sollicités pour être des partenaires ont aussi des actions propres : cours de cuisine, organisation de repas en circuits courts (sur le pays de Fougères), organisation de commandes groupées auprès d'exploitation pour obtenir des tarifs préférentiels, organisation de marchés bio locaux (St Brieuc), etc...
Le Défi « Famille à Alimentation Positive »
Cette action mise en place en Rhône-Alpes par Corabio vise à accompagner des familles vers une alimentation plus saine et équilibrée en augmentant leur consommation de produits bio locaux sans augmenter leur budget. Des équipes sont constituées en lien avec une structure relai (centre social, maison de quartier...) pour participer au défi sur une durée de 6 à 8mois environ.
En Ille-et-Vilaine, le choix s'est porté sur cette action car elle présente de multiples entrées : mixité sociale, nutrition – diététique, lutte contre le gaspillage alimentaire, dynamique territoriale, développement de la consommation de produits bio locaux, explication des spécificités de l'agriculture biologique...
En 2014, nous avons donc travaillé plus spécifiquement sur la mise en place de Défis sur différents territoires du département (Pays des Vallons de Vilaine, Pays de Rennes, Pays de Fougères) : identification des partenaires et recherche de financements, mise en place du programme avec les intervenants locaux, élaboration des outils de communication et de sensibilisation à l'alimentation bio locale.
Le défi Familles Alimentation Positive sur le Pays des Vallons de Vilaine :
4 équipes
43 familles
147 personnes
Depuis septembre et jusque fin mars 2015, les participants au défi FAP bénéficient de temps-forts forts mensuels : visite de ferme, rencontre avec une diététicienne, atelier cuisine, atelier sur le gaspillage alimentaire, atelier jardinage.
L’animation du défi est assurée par Agrobio, en partenariat avec les différentes structures, notamment chargées de recruter les familles. Sur le Pays des Vallons de Vilaine, deux équipes ont été montée autour de Maisons Familiales et Rurales.
Ces structures, très bien implantées localement, ont en effet trouvé un grand intérêt dans le défi FAP qu’elles ont facilement mis en lien avec leur projet pédagogique. C’est le cas notamment de la MFR de Baulon qui a associé les élèves de BTS Economie Sociale et Familiale au projet : ce sont en effet les étudiants en 2ème année qui assurent le suivi des familles participantes (accompagnement pour remplir les relevés d’achats alimentaires, lien entre l’équipe et Agrobio35), les étudiants de 1ère année, quant à eux, proposeront un atelier sur le gaspillage alimentaire en février 2015.
Partenaires : Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, Pays des Vallons de Vilaine, SMICTOM du Pays de Vilaine, MFR de Goven, MFR de Baulon, Eco-domaine de l’Etrillet, Garage Solidaire, Association Le Local, Association Mode d’Emplois.
Par élise Grouazel animatrice Défi familles
et circuits courts
Rapport d’activités d’Agrobio 35 | année 2014
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Née d’une démarche exigeante, la marque Bio Cohérence s’engage du producteur au consommateur pour une agriculture biologique respectueuse des équilibres environnementaux, sociaux et économiques.
Le cahier des charges Bio Cohérence vient en complément de la réglementation européenne. Il reprend les pratiques d’élevage qui avaient cours jusqu’au 1er janvier 2009 ainsi que des règles spécifiques qui donnent à la bio toute sa cohérence, par exemple : des fermes 100 % bio, l’alimentation des animaux majoritairement produite sur la ferme, refus catégorique des contaminations OGM, liste des procédés de transformation qui ne dénaturent pas le produit,possibilité d’un étiquetage local...
Si vous partagez cet engagement, si vous voulez le soutenir et le transmettre, adhérez à Bio Cohérence en nous renvoyant le bulletin ci-aprés.
Nom :
Prénom :
Adresse :
Téléphone :
Fax :
Adhésion de soutien 50€, sans utilisation de la mArque
jE SOUHAITE ÊTRE RECONTACTé par bio cohérence
L’ensemble est à adresser par courrier à :
Bio Cohérence 22 avenue des Peupliers 31320 Castanet–Tolosan
www.fete-du-lait-bio.fr
Raison sociale : ___________________________________________
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Mail ___________________________________________________
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Production principale _______________________________________
Pratique de la vente directe Oui Non
Attentes particulières :
Légende du verso
* Cotisation couvrant une période d’un an et permettant de bénéficier d’avantages (tarifs, informations...) réservés aux adhérents. Seuls les agriculteurs bio ou engagés dans la bio peuvent souscrire à cette adhésion. Statutairement, toute adhésion est soumise à l’approbation du Conseil d’Administration pour validation.
** Cotisation pouvant donner le droit à crédit d’impôt formation d’environ 60€ par journée dans la limite de 350€ par associé participant et par an. La cotisation formation est par ferme. Autant de participants que souhaité. Les formations sont réservées aux adhérents.
*** Mensuel des agriculteurs bio de Bretagne (actualités, technique, petites annonces...). Cotisation donnant droit à 11 numéros du Symbiose.
**** Adhésion bio cohérence. Bio Cohérence est une marque privée, co-propriété du réseau. Il est possible d’y adhérer, soit comme utilisateur de la marque, soit comme simple soutien.
Bulletin d’adhésion à Agrobio 35
*Adhésion Agrobio 35Statut individuel 130 €
2 Associés 240 €
3 Associés & plus 350 €
Nouvel(le) installé(e) (<4 ans) 65 €
Agriculteur bio à titre secondaire 65 €
Ancien agriculteur bio 25 €
Porteur de projet (installation ou conversion) 25 €
**Cotisation FormationGroupe lait bio Redon [5 jours]
Groupe lait bio La Roche Aux Fées [5 jours]
Groupe lait bio Fougères [5 jours]
Groupe lait bio Montfort [5 jours]
Groupe lait bio Dol / Combourg [5 jours]
Ferme au réel 270 €
Ferme au forfait (-30%) 189 €
Groupe Fromage [3 jours]
Ferme au réel 155 €
Ferme au forfait (-30%) 108 €
Groupe Paysan-Boulanger [2 jours]
Ferme au réel 115 €
Ferme au forfait (-30%) 81 €
Groupe Maraîchage [3 jours]
Ferme au réel 155 €
Ferme au forfait (-30%) 108 €
***Abonnement SymbioseTarif adhérent GAB 30 €
Tarif normal 50 €
TOTAL €
(Additionnez les cases cochées)
Date et signature :
Bulletin à renvoyer avec votre règlement (au nom d’agrobio 35) à Agrobio 35 / 17, rue du bas village / CS 37725
35577 Cesson-Sévigné cedex(Les justficatifs vous seront envoyés automatiquement)
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