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2 Lac Victoria Arua Mbale Kampala Fort Portal Zaïre Kenya N Lac Kyoga Lac Albert Lac Edward Entebbe Jinja Nyero Murchison Butiaba Hoima Parc Elizabeth Nil Ouganda Mburo L’OUGANDA © Danieloncarevic/iStock/Thinkstock Le Nil et les lacs Pendant des siècles, la localisation des sources du Nil est demeurée l’une des plus grandes énigmes géographiques. La gloire semblait promise à l’intrépide voyageur qui résoudrait le premier la réponse. ce Les expéditions se multiplient à partir du milieu du XIX e siècle et il revient à l’explorateur John Speke, l’honneur de trouver, en 1862, la clé du mystère. Le lac Victoria, qu’il avait aperçu quelques années auparavant, donne bien naissance “à la rivière sacrée sur laquelle a flotté Moïse enfant”. Cet homme, pourtant réservé, ne peut contenir un certain lyrisme en découvrant ce site extraordinaire : “Le tumulte des eaux, le bond fréquent des poissons voyageurs, les hippopo- tames et les crocodiles promenant sur l’onde leur oisiveté endormie, tous ces détails, ajoutant leur charme vivant à celui d’une riante nature, composaient un ensemble aussi attrayant que possible. Il me semble qu’avec une femme et des enfants, je vivrais ici fort heureux, tant le site me paraît charmant.” Cet émerveillement sera constant chez tous les voyageurs qui auront la chance de découvrir ce pays. Plus tard, Winston Churchill n’hésitera pas à dire de l’Ouganda qu’il est la “perle de l’Afrique”. Le royaume du Buganda John Speke sera le premier à décrire le fastueux royaume du Buganda. Sa rencontre avec le souverain et son séjour à sa cour constitue l’une des parties les plus savoureuses de son récit de voyage. C’est alors un État centralisé, extrêmement organisé, dont la force et les moyens militaires sont très supérieurs à ceux de ses voisins. On sera sans doute surpris de découvrir aujourd’hui le palais, tel qu’il apparaissait sur les gravures, pratiquement inchangé depuis l’époque où le roi Mutesa accueillit l’explorateur britannique… Mais ce chef-d’œuvre d’architecture traditionnelle n’est pas le seul vestige du passé. Nous visiterons, entre autres, le mausolée des souverains du Bunyoro. C’est dans cet autre royaume important que s’attar- dèrent l’explorateur Samuel Baker et Florence, son intrépide épouse qui, pour permettre la poursuite de son expédition vers le lac Albert, n’hésita pas à accepter le “serment de sang” que lui proposait le souverain. Mais il refusa fermement l’échange d’épouses que lui suggérait le roi du Bunyoro : Florence ne se sentait pas vraiment prête à rejoindre le harem royal… En outre, la découverte notam- ment de peintures rupestres, méconnues même des spécialistes, ne manquera pas de surprendre et d’intriguer. Dans les pas des explorateurs Qui n’a jamais rêvé de contempler les sources du fleuve qui fut le berceau de la civilisation égyptienne ? Quel grand voyageur n’a jamais désiré apercevoir les légendaires montagnes de la Lune, aux sommets couverts de neiges éternelles, descendre le Nil au milieu des papyrus où s’ébrouent hippopotames et crocodiles, ou bien encore naviguer sur les Grands Lacs : Albert, Victoria, Georges ou Edouard ? Sur la trace des grands explorateurs, au milieu des vestiges des plus fastueuses royautés, ce circuit, tel un extraordinaire roman d’aventures, déroule le grand spectacle d’une Afrique tout droit sortie des rêves d’enfants. L’Ouganda est devenu depuis quelques années une des plus intéressantes des destinations africaines. Conscient du potentiel touristique de son histoire et de sa bio diversité, il a su, tout en évitant le tourisme de masse, développer des infrastructures qui permettent de parcourir le pays dans des conditions agréables. Pays de vastes plateaux, enserrés entre les chaînes du rift, région au climat tempéré occupée par la savane arborée et la forêt claire, l’Ouganda a été successivement dominé par de puissants royaumes rivaux. Au XIX e siècle, les premiers explorateurs européens, à la recherche des sources du Nil, pénétrèrent pour la première fois ces terres demeurées jusque là interdites. De cette histoire millénaire, l’Ouganda a conservé de nombreuses traces. Entre les cataractes du Nil et les monts du Ruwenzori, elles s’insèrent dans des paysages naturels d’une rare beauté entre plusieurs parcs nationaux dont la faune constitue l’autre intérêt majeur du voyage. © Judd Irish Bradley//iStock/Thinkstock Aux sources du Nil OUG 51 - 12 jours • à partir de 5 325 € 4 au 15/08/18 avec Vincent Torres-Hugon POUR VISITER L’OUGANDA NOUVEAU
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uganda - Voyages culturels et historiques de Clio · 2 Lac Victoria Arua Mbale Kampala Mbarara Fort Portal Zaïre Soudan Kenya Nil Lac Kyoga Lac Albert Lac Edward ˜ ˜ Entebbe ˜

Sep 16, 2018

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Le Nil et les lacsPendant des siècles, la localisation des sources du Nil est demeurée l’une des plus grandes énigmes géographiques. La gloire semblait promise à l’intrépide voyageur qui résoudrait le premier la réponse. ce Les expéditions se multiplient à partir du milieu du XIXe siècle et il revient à l’explorateur John Speke, l’honneur de trouver, en 1862, la clé du mystère. Le lac Victoria, qu’il avait aperçu quelques années auparavant, donne bien naissance “à la rivière sacrée sur laquelle a fl otté Moïse enfant”. Cet homme, pourtant réservé, ne peut contenir un certain lyrisme en découvrant ce site extraordinaire : “Le tumulte des eaux, le bond fréquent des poissons voyageurs, les hippopo-tames et les crocodiles promenant sur l’onde leur oisiveté endormie, tous ces détails, ajoutant leur charme vivant à celui d’une riante nature, composaient un ensemble aussi attrayant que possible. Il me semble qu’avec une femme et des enfants, je vivrais ici fort heureux, tant le site me paraît charmant.” Cet émerveillement sera constant chez tous les voyageurs qui auront la chance de découvrir ce pays. Plus tard, Winston Churchill n’hésitera pas à dire de l’Ouganda qu’il est la “perle de l’Afrique”.

Le royaume du BugandaJohn Speke sera le premier à décrire le fastueux royaume du Buganda. Sa rencontre avec le souverain et son séjour à sa cour constitue l’une des parties les plus savoureuses de son récit de voyage. C’est alors un État centralisé, extrêmement organisé, dont

la force et les moyens militaires sont très supérieurs à ceux de ses voisins. On sera sans doute surpris de découvrir aujourd’hui le palais, tel qu’il apparaissait sur les gravures, pratiquement inchangé depuis l’époque où le roi Mutesa accueillit l’explorateur britannique… Mais ce chef-d’œuvre d’architecture traditionnelle n’est pas le seul vestige du passé. Nous visiterons, entre autres, le mausolée des souverains du Bunyoro. C’est dans cet autre royaume important que s’attar-dèrent l’explorateur Samuel Baker et Florence, son intrépide épouse qui, pour permettre la poursuite de son expédition vers le lac Albert, n’hésita pas à accepter le “serment de sang” que lui proposait le souverain. Mais il refusa fermement l’échange d’épouses que lui suggérait le roi du Bunyoro : Florence ne se sentait pas vraiment prête à rejoindre le harem royal… En outre, la découverte notam-ment de peintures rupestres, méconnues même des spécialistes, ne manquera pas de surprendre et d’intriguer.

Dans les pas des explorateursQui n’a jamais rêvé de contempler les sources du fl euve qui fut le berceau de la civilisation égyptienne ? Quel grand voyageur n’a jamais désiré apercevoir les légendaires montagnes de la Lune, aux sommets couverts de neiges éternelles, descendre le Nil au milieu des papyrus où s’ébrouent hippopotames et crocodiles, ou bien encore naviguer sur les Grands Lacs : Albert, Victoria, Georges ou Edouard ? Sur la trace des grands explorateurs, au milieu des vestiges des plus fastueuses royautés, ce circuit, tel un extraordinaire roman d’aventures, déroule le grand spectacle d’une Afrique tout droit sortie des rêves d’enfants.

L’Ouganda est devenu depuis quelques années une des plus intéressantes des destinations africaines. Conscient du potentiel touristique de son histoire et de sa bio diversité, il a su, tout en évitant le tourisme de masse, développer des infrastructures qui permettent de parcourir le pays dans des conditions agréables. Pays de vastes plateaux, enserrés entre les chaînes du rift, région au climat tempéré occupée par la savane arborée et la forêt claire, l’Ouganda a été successivement dominé par de puissants royaumes rivaux. Au XIXe siècle, les premiers explorateurs européens, à la recherche des sources du Nil, pénétrèrent pour la première fois ces terres demeurées jusque là interdites. De cette histoire millénaire, l’Ouganda a conservé de nombreuses traces. Entre les cataractes du Nil et les monts du Ruwenzori, elles s’insèrent dans des paysages naturels d’une rare beauté entre plusieurs parcs nationaux dont la faune constitue l’autre intérêt majeur du voyage.

© Judd Irish Bradley//iStock/Thinkstock

Aux sources du NilOUG 51 - 12 jours • à partir de 5 325 €

4 au 15/08/18 avec Vincent Torres-Hugon

Pour visiter l’ouganDa

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Tis Issat et le Nil bleuLes origines de la crue du Nil, source de vie en Egypte, furent pour les Anciens un constant sujet d’interrogation. Au IIIe siècle av. J.-C., Ptolémée II Philadelphe envoya vers le sud une expédition militaire dont les chefs esti-mèrent que la crue du Nil pouvait être la conséquence des pluies d’été tombant sur les montagnes éthiopiennes. Effectivement, les géographes modernes expliquent la crue du Nil par la conjugaison de celles du Nil blanc, sorti des eaux du lac Victoria, et du Nil bleu éthiopien. De fait, la source de ce dernier fleuve – appelé Abbay par les Ethio-piens – est l’exutoire du vaste lac Tana, situé à 1 800 mètres d’altitude et alimenté par une série de torrents descendant des montagnes environnantes, dont l’un, le Gilgel Abbay, est, un peu artificiellement, considéré comme la source du Nil bleu. Quelques dizaines de kilomètres après avoir quitté le lac Tana, au niveau de la ville de Bahar Dar, le fleuve, divisé en plusieurs bras, se précipite soudain par de spectaculaires chutes d’une quaran-taine de mètres dans une profonde gorge. Environnées de brume, les chutes du Nil bleu sont nommées en amharique, la langue éthio-pienne, Tis Issat : “l’eau qui fume”. Ce fut le père jésuite espagnol Pedro Páez, qui fut le premier Européen à contempler le lac Tana en 1613.

Bahar DarMissionnaire efficace, Pedro Paez gagna l’amitié de l’empereur Susenyos Ier qui lui accorda de vastes terres au nord du lac Tana, à Gorgora, où il fit construire une église en pierre et les premiers bâtiments d’une mission jésuite qui influencèrent grandement l’archi-tecture éthiopienne du XVIIe siècle. Susenyos

l’autorisa également à édifier à Bahar Dar, qui n’était alors qu’une bourgade commerçante faite de huttes de pisé, une église dédiée à saint Georges et plusieurs édifices de pierre à deux étages qui furent l’embryon de la cité. Bahar Dar bénéficia également, en 1626, de la construction d’un pont sur le Nil bleu, un peu en aval des chutes. Réalisé en belles pierres calcaires, sa construction fut supervi-sée par Afonso Mendes, le jésuite portugais qui était devenu, après le mort de Pedro Paez, patriarche catholique d’Ethiopie. Mais, même si Bahar Dar devint une ville, à l’échelle de l’Ethiopie de cette époque, on dispose de peu de renseignements sur son évolution au cours des siècles. Elle fut visitée par le géo-graphe écossais James Bruce en 1770, qui revendiqua avec aplomb la “découverte” des sources du Nil. Quand, en 1903, le méde-cin britannique Arthur J. Hayes, vint à Bahar Dar, il décrivit la cité comme un gros village entouré de marécages... Prise par les troupes mussoliniennes en 1937, Bahar Dar fut reprise par les forces britanniques en 1941. En 1959, le Négus Haïlé Sélassié, s’y fit construire un palais d’été, le palais Bezawi. Il appréciait tant ce séjour qu’il envisagea même, un temps, de faire de Bahar Dar sa capitale et, en 1961, il fit construire un nouveau pont sur le Nil bleu qui favorisa l’essor de la ville qui compte aujourd’hui plus de 200 000 habi-tants. Industrialisée, dotée d’une école poly-technique, Bahar Dar reste cependant une ville africaine. Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir ses longues allées bordées de pal-miers et de jacarandas, et, surtout, de flâner dans son marché quotidien où s’échangent bestiaux et poteries, tandis que les femmes, vêtues de robes de coton écru, marchandent denrées locales et produits importés.

Le lac TanaDepuis les embarcadères de Bahar Dar partent sans cesse des dizaines de petits bateaux qui sillonnent le lac Tana. Les pêcheurs y vont capturer d’imposants bar-beaux et poissons-chats, tandis que sur ses rives sont coupés les papyri encore exploi-tés aujourd’hui pour faire des nattes et des tankwa, petites barques semblables à celles utilisées en Egypte dans l’Antiquité. Mais l’intérêt majeur du lac Tana réside dans les monastères et les églises qui furent édifiés sur dix-neuf des trente-sept îles qui le parsè-ment et sur la péninsule de Zéghié. De l’église Debre Maryam, qui remonte au XIVe siècle, à celle de Narga Sélassié qui est du XVIIIe, ces églises et monastères n’ont guère changé depuis l’époque de leur fondation. Elles reflètent par leur conception les traditions locales. De forme ronde, elles sont souvent simplement bâties de bois et de pisé, mais l’enceinte de leurs déambulatoires est ornée de magnifiques peintures aux couleurs vives représentant des scènes de la Bible ou de la vie des saints. En leur centre, le Saint des Saints, accessible aux seuls prêtres, recèle un tabot, réplique de l’Arche d’Alliance que l’on dit là-bas avoir été rapportée en Ethiopie par Ménélik, le fils de la reine de Saba et de Salomon. Outre de riches bibliothèques et les trésors impériaux, ces églises abritent aussi les sépultures de nombre d’empereurs éthiopiens dont celles de David Ier – qui envoya en 1402, une ambassade au doge de Venise – et de Fasilidas, le “Louis XIV éthiopien”.

L’EthiopiE

Bahar Dar et le lac tana

Pour visiter l’ethioPie

De Lalibela à la vallée de l’OmoETH 60 - 19 jours • à partir de 4 680 €

6 au 24/01/18 • A l’occasion de la fête de Timkat4 au 22/03/1811 au 29/03/18 avec Vincent Torres-Hugon

11 au 29/08/184 au 22/11/1811 au 29/11/18

© M. Veraart

Lac Tana

Asmerra

Mekele

Djibouti

Mer Rouge

Ras Dashan4 620

Nil Bleu

BaharDar

Gondar

Lalibela

Axoum

Langano

Arba Minch

Jima

Metu

Nekemte

Kenya

O m o

Addis-Abeba

Jinka

OmoMursi

Murulle

Konso Yabello

Soudan

Harar

DireDawa

Awash

Awasa

Soudan

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