Trimestriel Intercommunal N°6 DÉCEMBRE 2011 Ce dernier numéro de l’année va vous per- mettre de découvrir les spectacles et mani- festations qui se dérouleront de janvier à avril 2012. Je tiens à cette occasion à saluer tout le travail réalisé par les bénévoles des asso- ciations qui proposent ces moments festifs et divertissants. Laissons-nous porter par ces divertissements tout au long des mois d’hiver. Vous pourrez aussi découvrir les résultats de l’enquête menée par la Chambre de Consommation d’Alsace sur nos habitudes de consommation dans le Val de Villé qui révèle de fortes attentes et une grande curiosité vis-à-vis des productions locales. Je vous souhaite une bonne lecture et, au nom de l’ensemble des membres du Conseil Communautaire, de joyeuses fêtes de fin d’année. Jean-Marc RIEBEL Président de la Communauté de Communes du Canton de Villé Maire de Saint-Maurice - Conseiller Régional Un livret pour le 7 e chemin du patrimoine ! R. SCHIEBER Le dernier chemin du Patrimoine sur le thème de l’eau et des milieux humides est en voie d’achèvement. Sont mis à l’honneur sur ce nouveau chemin du patrimoine, le sentier « Rund’Um » de Dieffenbach-au-Val, la forêt alluviale et la Wirquelle de Saint Maurice. Il se composera d’un livret péda- gogique intitulé « ça coule de source ! » et de 2 panneaux sur site. Le premier panneau présentant l’ensemble du circuit sera installé au début du sentier « Rund’Um » à la salle des fêtes de Dieffenbach-au-Val, le second qui a pour but de sensibiliser aux zones naturelles fragiles sera mis en place sur le site de la Wirquelle à Saint Maurice. Le livret sera remis gratuitement aux scolaires sur demande des pro- fesseurs des écoles intéressés et vendu à 1 € à l’Office de Tourisme pour le grand public dès le mois de janvier. Nouveautés sur le Réseau 67 ! ....... p.2 Les consommateurs s’expriment .... p.2 Bilan du stage « Découverte des Métiers du Spectacle » ............ p.3 Passes à Poissons, le programme se termine ................................... p.3 Nourrir les oiseaux en hiver ?......... p.4 1 Les milieux humides du Val de Villé, ça coule de source ! Riches et fauchées ! La diversité florale de ces prairies extensives accueille une grande variété de papillons. Fréquentes il y a un demi-siècle, de telles prairies de fauche se sont considérablement raréfiées, menaçant la survie des espèces végétales et animales. Depuis 1995, la Communauté de Communes du Canton de Villé encourage les agriculteurs locaux volontaires à contrac- tualiser des mesures agri-environnementales compensées financièrement par le Conseil Général et Régional, l'État ainsi que l’Europe. Cet engagement du monde agricole permet, notamment par l’adaptation de la date de fauche à la fragilité de l’espèce, d’entretenir le paysage et de préserver durable- ment la richesse naturelle des sites. Vous aussi, impliquez-vous dans cette protection en res- tant sur les sentiers et en respectant la faune et la flore. Consoude offic Küehg Consoude offic Küehg Azuré de la sanguisorbe Cuivré des marais Oseille sauvag Sürampfer Sanguisorbe officinale Blüetbolle Orchis à larges feuilles Reine des prés Herrgottsbartele Des prairies d’ intérêt européen Des prairies d’intérêt européen Besoin d’oseille ! Le Cuivré des marais pond deux fois dans l’année. Ses plantes hôtes, de la famille des oseilles sauvages, sont indispensables à la survie de sa descendance. Il dépose en effet ses œufs sur la surface supérieure des feuilles, dont se nourrissent ensuite exclusivement ses chenilles. Adaptées au milieu, elles sont capables de résister à plusieurs semaines d’immersion. Besoin d’oseille ! Le Cuivré des marais pond deux fois dans l’année. Ses plantes hôtes, de la famille des oseilles sauvages, sont indispensables à la survie de sa descendance. Il dépose en effet ses œufs sur la surface supérieure des feuilles, dont se nourrissent ensuite exclusivement ses chenilles. Adaptées au milieu, elles sont capables de résister à plusieurs semaines d’immersion. Les milieux humides du Val de Villé, ça coule de source ! Sous vos yeux un écrin de verdure entre collines et zones boisées… Bienvenue à la Wirquelle ! En restant sur le chemin, et en prenant soin de ne rien prélever, vous pourrez observer la richesse de ce milieu protégé et participer à sa préservation. Dans le Val de Villé, l’eau et les milieux humides, ça coule de source ! À 5 kilomètres d’ici, le long du cours d’eau du Dieffenbach, est installé un sentier de découverte des milieux humides. Pour cela, munissez-vous du livret de découverte pour en apprendre davantage sur chacun des thèmes traités. Il est mis en vente au prix de 1€. Se renseigner auprès de l’Office de Tourisme du Val de Villé. Entre Saint-Maurice et Triembach-au-Val, sur près de 150 ares, s’étendent les prairies humides extensives de la Wirquelle. Dans ouvert, des papillons (Fifholder-Rübeschisser) protégés à l’échelle européenne trouvent ici des conditions idéales de reproduction. Le développement de leurs larves est en effet conditionné à la présence de certaines plantes : les oseilles sauvages pour le Cu marais, la Succise des prés pour le Damier de la succise, et la Sanguisorbe pour l’Azuré des paluds et l’Azuré de la sanguisorbe. Le site du Val de Villé et Ried de la Schernetz, désigné Natura 2000, compte 7 espèces animales et 11 types d’habitats protégés, des coteaux thermophiles, des forêts alluviales et des cours d’eau. Ce maillage de sites fragiles permet les échanges de populatio site à l’autre, favorise la diversité naturelle et le maintien des habitats et des espèces. Orchis à larges feuilles Reine des prés Herrgottsbartele Sanguisorbe officinale Blüetbolle Azuré des paluds Azuré de la sanguisorbe Cuivré des marais Oseille sauvag Sürampfer Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural : l’Europe investit dans les zones rurales. Conception Ont participé : Rund’um Dieffenbach, l’Office de Tourisme, la Maison du Val de Villé, la Société d’Histoire du Val de Villé, Alsace Nature, Club Vosgien de Villé et ses vallées. Damier de la succise Chemins du Patrimoine Les milieux humides du Val de Villé, ça coule de source ! 12 13 Qui est croqué par qui ? Le gammare qui se nourrit de débris végétaux est lui-même mangé par la larve de demoiselle. Au stade adulte, elle évolue autour de la mare. À l’affût, la Grenouille rousse dissimulée dans les hautes herbes la guette, et dès que l’insecte passe à sa portée, elle bondit et la gobe rapi- dement. Elle n’a pas vu, à quelques mètres de là, le discret Héron cendré immobile sur ses lon- n°5 Explosion de vie ! Les mordus de la mare L’association Rund um Dieffenbach fut créée en 1994 avec comme objectif premier d’aménager le sentier sur lequel vous vous trouvez. En 1997, ses membres creusent ici les trois mares, redonnant ainsi aux batraciens la possibilité de se reproduire. Depuis, ce groupe de bénévoles œuvre à l’entretien du sentier. Conscient de la fragilité des milieux humides, il organise tout au long de l’année des animations, pour petits et grands, afin de faire découvrir la faune et la flore de ces biotopes fragiles et vulnérables. À la croisée de deux mondes, entre terre et eau, les mares regorgent de vie. Sur ces petites étendues d’eau dormante, peu profondes, la végétation se développe librement avec exubérance. Dans l’eau et sur les berges, de nombreux animaux vivent, se nourrissent et se reproduisent. Une multitude d’organismes appartenant aux différents échelons de la chaîne alimentaire sont ici présents et se chargent eux-mêmes de l’entretien de la mare, empêchant la multiplication de moustiques. Ces zones humides aujourd’hui en voie de disparition sont précieuses pour le maintien de la biodiversité. Iris jaune Wàsserlilie Pirata Wàsserspinn Larve de moustique Schnòke Limnée Schlàmmschnack Notonecte Ruckeschwimmer Gammare Flohkrabs Végétaux Larve de dytique Dytique bordé Goldrandkafer Larve de demoiselle Demoiselle Mamsellele Couleuvre à collier Ringelnàtter Triton alpestre Wàsserkalwele Larve de triton Têtard Mollekopf Héron cendré Fischreiher Salicaire officinale Kalweleschiss Grenouille Fresch Populage Dotterblüem gues pattes. Il ne fera d’elle qu’une bouchée. Le héron se nourrit principalement de ron- geurs, limaces et autres micromammifères qu’il trouve en milieux hu- mides. Sur le cours d’eau lent du Giessen, il s’accorde parfois un festin de poissons. Nèpe Lentille d’eau Wàsserlinse Le dytique. Valentine 22 Le Giessen est classé « cours d’eau de grands migrateurs », signifiant qu’il est naturellement formé d’habitats appro- priés aux différentes phases de déve- loppement des poissons migrateurs. Les seuils sablonneux régulièrement brassés, voire bouleversés, et les mouilles pro- Texte de fiction : À quand la remontée du saumon atlantique dans le Giessen ? Moi, le saumon atlantique, je suis un grand migrateur et parcours plus de 4000 kms dans une vie. Aleviné dans le Giessen, j’y suis resté 2 ans. De rivière en rivière, je suis arrivé jusqu’à la mer du Nord où j’ai grandi en pleine mer pendant 3 ans. Je me suis ensuite déplacé des eaux salées vers mes eaux douces natales, afin de me reproduire. Pour ce faire, je me suis engagé dans la remontée du Rhin, mon périple ne faisait que commencer : passage d’écluses dans le delta du Rhin en Hollande, de barrages des centrales hydroélectriques d’Iffezheim et de Gambsheim…Ouf, me revoilà dans l’Ill ! À nouveau, j’ai fait preuve de témérité pour franchir de multiples ouvrages avant d’atteindre mon Giessen natal ! fondes avec dépôt de sédiments sont le lieu de vie de beaucoup d’espèces d’eau douce. Le Giessen accueille une grande variété d’espèces. Les cours d’eau tra- versés doivent assurer la libre circulation des poissons et l’accès aux zones de reproduction, d’alimentation ou d’abri. Une bande de poissons ! Tacons (saumon) Làchs Chevesne Wissfisch-Furn Loche Grundler Goujon Grasserle Vairon Erlingle Spirlin Schniederkarpfle Truite fario Bàchforalle