BELGIQUE - BELGÏE P .P . BUREAU DE DÉPÔT 5000 NAMUR 1 P .P . 7 583 P 401154 N° 122 TRIMESTRIEL Mars - Avril - Mai 2013
1 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
BELGIQUE - BELGÏEP.P.
BUREAU DE DÉPÔT5000 NAMUR 1
P.P. 7 583
P 401154
N° 122TRIMESTRIELM
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Sommaire
> ÉDITORIAL
3 par Charles VAN DER VAEREN
> VIVRE ENSEMBLE4 Comment faire respecter les règles en classe ? par Julien LECOMTE
> COMMUNIQUER
8 La méthode Félicitée © par Catherine DELHAISE
> VIVRE ENSEMBLE10 Cafés philo : violence et engagement par Julien LECOMTE
> ACTIVITÉS DE CET HIVER…
12
> AGIR
14 Médiation et créativité par Jeannine VAN DE WEERDT
> NOUVELLES
16
> BOÎTE À OUTILS
17 Fiche d’activité reproductible : Chasse au trésor d’émotions
> LIBRAIRIE
18
> AGENDA
21
Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs respectifs
Publié avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles
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Éditorial
La violence est de plus en plus répandue dans notre monde. Elle n’est pas seulement
physique : elle prend aussi la forme de l’intolérance et de la haine. Songeons aux
exécutions de « mécréants » par des fanatiques islamistes, aux destructions d’églises,
de mosquées ou de temples hindous, aux luttes sanglantes entre clans voisins ou entre
mafias, aux violences sexuelles, etc. Il s’ensuit que beaucoup de gens vivent dans un climat
d’insécurité, de stress, de mal-être. Les puissances publiques et des organisations privées
essaient de contenir cette violence en établissant des mesures de surveillance de plus en
plus étroites ; mais celles-ci entraînent une restriction des libertés individuelles, parfois
difficile à supporter.
Notre temps vit un danger particulier dans le développement de motivations de plus en
plus abstraites, théoriques, des actes de violence ; la source de ces motivations peut être
de nature religieuse, psychique, économique ou sociale (« Je veux me venger du mal que
m’a fait la société »), ce qui donne même bonne conscience à l’auteur de violences. Et pour
contrer cette tendance anti-sociale, on ne peut plus guère compter sur le sens de respect
de la vie, de l’intégrité physique et morale des autres personnes, même dans nos pays dits
de vieille civilisation judéo-chrétienne.
Toutes ces formes de violence menacent tout un chacun. Qui peut encore se dire vivre en
toute sécurité ? Le devoir de combattre la violence, sous toutes ses formes, devient donc
universel : ce n’est plus seulement la tâche de la puissance publique, qui est dépassée. Cela
justifie plus que jamais la vocation propre de l’Université de Paix. Elle veut promouvoir
une philosophie de la non-violence, apprendre à gérer les (inévitables) conflits de façon
positive, constructive, pour les dépasser et créer un climat de sécurité et de paix, favorable
à l’épanouissement de chaque personne.
La sagesse et l’action de paix doivent être apprises dès le jeune âge. Cependant, cet
apprentissage doit perdurer tout au long de la vie de chaque homme ou femme, ne fût-
ce que pour combattre la tendance innée de l’être humain à la haine, au mensonge, à
la jalousie, bref à la violence. Pour combattre, en particulier, les messages de violence,
implicites ou explicites, qui empoisonnent constamment l’air… et les écrans.
L’apprentissage de la paix ne doit pas se baser seulement sur des formations organisées,
grandes et petites, notamment sur la gestion positive des conflits, sur la diffusion
d’exemples d’attitude et d’action de tolérance, de respect, de solidarité. Une vraie sagesse
de paix doit se concrétiser dans une démarche constante de bienveillance, surtout à l’égard
de ceux et celles qui sont le plus souvent discriminés ou attaqués pour des motifs de
convictions, de race, de statut social ou de sexe. Dans ce but, un apprentissage à l’esprit
civique est indispensable. C’est-à-dire, une éducation -des jeunes et des moins jeunes- à
leur responsabilité de citoyens à l’égard de la communauté (locale, nationale, européenne,
et même mondiale) dans laquelle ils vivent : éducation au souci du bien commun, de la
justice et de l’harmonie sociale.
Charles Van der Vaeren,
Président du Conseil académique de l’Université de Paix
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4 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
Vivre ensembleLa question des règles et de leur respect est incontournable dans les classes difficiles.
Comment gérer les transgressions ? Que faire face à un chahut, des incivilités répétées ou
des actes de violence ?
Pour répondre à ces questions, l’Université de Paix a proposé, les vendredis 1er et
8 mars 2013, une formation « Règles et sanctions dans les groupes d’enfants et/ou
d’adolescents »(1).
Se demander que faire en cas de désobéissance
dans une classe, c’est déjà prendre le problème un
peu à l’envers. On pourrait se demander plutôt ce
que l’on aurait pu faire pour éviter que cela n’arrive.
En effet, s’il y a transgression, c’est implicitement
qu’il y a une règle, un cadre. L’enseignant est le
garant de cette règle qui existe pour faciliter la vie
ensemble en classe.
> Les règles : prévenir les transgressions
Les principes basiques de l’élaboration d’une bonne
règle nous semblent par conséquent primordiaux.
D’abord, la règle existe : elle est connue, concrète
et claire. « Nul n’est censé ignorer la loi » : il
importe que la règle soit connue tant pour ceux
à qui elle s’applique que pour ceux chargés de la
faire appliquer. Elle est écrite pour pouvoir être
consultée par tous, pour éviter la désinformation
et l’arbitraire. C’est de la responsabilité de l’adulte
de porter à la connaissance de l’enfant des règles
qui sont de mise dans la classe. En ce qui nous
concerne, nous disposons d’une charte sur de
grands panneaux A3, que nous affichons dans les
locaux concernés. Les mots utilisés ne peuvent
pas être interprétés de différentes façons. Nous
utilisons des mots simples, voire des images
lorsque le langage est susceptible de faire défaut,
afin de nous assurer que la règle est bien comprise
(notamment lorsque les élèves ne savent pas
encore bien lire ou doivent s’accommoder d’une
langue qui n’est pas leur langue natale).
Ensuite, la règle est juste et constante, c’est-à-
dire que son application ne variera pas en fonction
du jeune concerné et de l’humeur de l’adulte. Elle
est également congruente, c’est-à-dire qu’elle
s’applique à tous sans exception, jeune comme
adulte. Sanctionner un jeune qui coupe la parole
à ses camarades alors que l’adulte les coupe
régulièrement n’est pas congruent.
La règle est par ailleurs pertinente. La légitimité
de la règle est expliquée. Elle se fonde sur des
justifications objectives comme l’impératif
de protection de la personne, du groupe, de
l’institution ou encore celui d’efficacité dans
l’accomplissement de la tâche. Les règles posent
souvent problème parce que l’on ne prend pas la
peine d’en expliquer la raison d’être. Un jeune qui
ne comprend pas la pertinence de la règle peut
alors la considérer comme persécutrice.
Dans le même ordre d’idées, les règles sont
évolutives, et de préférence participatives. Les
règles participatives sont préférables aux règles
Comment faire respecter les règles en classe ?
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imposées d’autorité. Nous y reviendrons, car
c’est justement le fondement d’une intervention
en cas de transgressions groupales : si les règles
sont élaborées et réfléchies ensemble, elles sont
dignes du respect de tous. La participation des
enfants à l’établissement du règlement, par
exemple dans le cadre de conseils de classe ou
de coopération, favorise le respect de ce qui a
été discuté et décidé. C’est le pari des écoles
« démocratiques/institutionnelles », notamment
de Jean-Luc Tilmant. Il constate d’ailleurs que des
valeurs comme le respect sont des constantes
communes aux élèves et aux enseignants, quel
que soit leur milieu social.
Enfin, toute règle doit être assortie de sanction
en cas de transgression. Toute infraction entraîne
réparation : il y a une conséquence à l’action de
désobéissance.
Ajoutons à ces principes que les règles de base
doivent être peu nombreuses. Cela n’a pas de sens
de submerger les élèves de nombreux interdits et
règlements. Cela nuit à la connaissance des règles
et à leur légitimité, leur pertinence. Il convient de
les hiérarchiser : dans le cadre du vivre ensemble
dans un groupe-classe, nous ne nous référons en
ce qui nous concerne qu’à quatre ou cinq règles.
Nous appliquons quatre règles avec les enfants :
• Je lève le doigt pour demander la parole
et je parle quand je reçois l’autorisation.
• Si je prends mon STOP, je reste assis
silencieusement (le STOP correspond au
droit de ne pas faire une activité).
• Je ne fais pas mal, ni avec les gestes, ni
avec les mots.
• Quand j’ai la parole, je parle en mon nom et je
dis la vérité (les faits)(2).
> Sanctionner les transgressions individuelles
La transgression individuelle demeure le cas
le plus fréquent. Comme le constate Béatrice
Mabilon-Bonfils(3), ce qui est généralement
ressenti ou appréhendé comme de la violence de
tout un groupe n’est en fait qu’un comportement
d’indiscipline individuel. Il existe une image sociale
type « meute de loups » qui fait que l’on étiquette
parfois négativement une classe, à tort.
En cas d’infraction à la règle, l’adulte va expliquer
ou rappeler la conséquence du comportement. La
sanction est souvent précédée de sommations,
d’avertissements. Nommer la sanction et rappeler
la règle est déjà une sanction en soi, qui peut
suffire dans bien des cas.
S’il est en colère ou déstabilisé, il peut différer la
sanction et se donner un temps de réflexion pour la
trouver, éventuellement en discutant avec d’autres
adultes afin de s’assurer que sa position n’est
pas un abus de pouvoir, mais bien l’application
d’une règle garantissant la sécurité et le respect
de chacun. Quand il s’agit de sanctionner, c’est
important d’être ferme, mais inutile de s’énerver.
Ce doit être est un acte de justice plutôt qu’un coup
de sang vengeur.
Si l’adulte n’est pas submergé par ses émotions,
il sanctionne immédiatement. S’il attend trop
longtemps avant de sanctionner, la règle perdra
de son sens, et la sanction aussi. L’absence de
règle ou de sanction en cas de transgression est
source de confusion et d’incertitude(4). D’où la
question de réfléchir « à froid » et si possible à
l’avance à la question de la transgression. Prenons
une règle comme « ne pas faire mal avec les mots
(insultes) ». En cas d’infraction, il peut être
demandé à un enfant d’écrire une lettre d’excuse à
la personne blessée, par exemple.
Toute transgression à une règle doit
s’accompagner d’une sanction qui indique que la
limite a été franchie. Mais si certains actes exigent
une sanction immédiate, celle-ci n’est jamais une
conclusion de l’action. Elle n’interdit pas d’essayer
de comprendre la transgression dans ses mobiles
et sa signification (comprendre ne signifie pas ni
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excuser ni tolérer). Sanctionner la transgression
est une chose, en comprendre la motivation en est
une autre. Il est parfois important de comprendre
la nature du problème et des sentiments en jeu.
Exemple : un enfant, à qui un autre cherche
querelle depuis un moment, s’apprête à frapper.
L’éducateur peut intervenir de deux manières :
« Tu n’as pas honte de vouloir taper ton copain, ce
n’est pas bien d’être fâché sur lui ». Ici, l’éducateur
culpabilise le désir de frapper et juge l’émotion.
« Je vois que tu es en colère, je peux comprendre
qu’après ce qu’il t’a fait tu aies envie de le frapper,
mais je ne t’autorise pas à le faire ». Ici, l’éducateur
écoute le vécu subjectif, mais interdit l’acte.
Donner si possible des sanctions réparatrices,
c’est-à-dire en lien avec le comportement
problématique. Faire réparation, c’est compenser
les conséquences d’une erreur. Pour faire
réparation, on peut donner de son temps, de son
travail, de son argent. Une réparation créative
dédommage la victime autant qu’elle restaure
l’estime de soi du fautif : elle permet à l’enfant
de prendre conscience du dommage causé et
d’assumer la responsabilité du préjudice : « Tu as
cassé une chaise, tu répares ». « Tu as fait mal à
Paul, tu lui mets un pansement.. »
Il est d’ailleurs intéressant de rendre l’enfant acteur
de la réparation, notamment en lui proposant
de trouver une solution lui-même, en s’assurant
qu’elle convienne à la victime : « que pourrais-tu
faire pour arranger les choses ? » Si l’adulte ne
trouve pas au final de sanction réparatrice qui
convienne, qu’il donne au moins une sanction
en lien avec la nature de l’acte, proportionnelle
et pertinente par rapport au fait reproché.
Concrètement, à négligence pédagogique,
sanction pédagogique : « tu n’as pas remis
ton travail dans les délais fixés et sans motif
valable, ce sera mentionné dans ton évaluation
finale ». À transgression comportementale,
sanction disciplinaire : « tu as fumé dans l’atelier
malgré l’interdit formel, je ne puis prendre le
risque de t’emmener en voyage scolaire ».
Les sanctions éducatives doivent être dissuasives,
décourager la récidive. En ce sens, elles doivent
générer de l’inconfort ou demander un effort qui
fait sens (et qui est donc expliqué). Si la sanction
consiste à mettre en dehors de la classe un jeune
qui la perturbe, mieux vaut s’assurer que ce n’est
pas ce qu’il désire, auquel cas il ne changera sans
doute pas d’attitude. À l’école, prononcer une
exclusion de trois jours à l’encontre d’un élève
démotivé ou en situation de décrochage scolaire
est absurde. Elles impliquent donc la frustration,
mais pas l’humiliation et portent sur des actes et
non sur les personnes (éviter la culpabilisation
et les reproches). Elles s’accompagnent d’une
procédure réparatrice et sont orientées vers
l’avenir (la préservation du vivre ensemble). Une
sanction est reliée à une valeur (par exemple
le respect), de sorte que l’enfant ne la voit pas
comme un évènement isolé, mais comme un
élément constitutif des relations : lorsque l’on
coupe la parole à quelqu’un ou qu’on l’insulte, cela
nuit aux relations ensemble.
Il est enfin possible également de proposer au jeune
de choisir la suite donner à son comportement. Il
n’est pas interdit pour l’adulte de discuter, voire
même de changer d’avis, mais tout en ne donnant
pas l’impression au jeune que c’est lui qui décide
en définitive.
> Réagir face aux transgressions groupales
Nous avons effleuré un point fondamental par
rapport aux sanctions : elles s’appliquent à un sujet,
et non à un groupe. Nous insistons : il est inutile à
notre sens d’envisager des punitions collectives
et des moyens de coercition spectaculaires, si
ce n’est dans des cas purement exceptionnels.
La plupart des infractions sont individuelles.
Lorsque celles-ci sont collectives, il faut chercher
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Des fonds sectoriels peuvent être octroyés dans le but de permettre à chacun de rester à jour et de trouver de nouvelles ressources pour la pratique de sa profession.L’employeur non-marchand peut y faire appel pour financer les formations demandées tant par le personnel ou qu’à la demande.> Informations auprès de l’APEF (Association Paritaire pour l’Emploi et la Formation) :
02 250 37 87
>> Vous pouvez faire subsidier des formations de l’Université de Paix !
(1) Cette formation peut être également organisée sur simple demande. Info : +32(0)81 55 41 40
(2) Cette règle est propre à la résolution de conflits : il s’agit de parler en termes de comportements observables.
(3) L’invention de la violence scolaire, Erès, 2005
(4) Théo Comiernolle et al., Gérer les adolescents difficiles, De Boeck, 2000
Cet article est paru dans le n°501 des Cahiers pédagogiques
Julien Lecomte,Chargé de communication à l’Université de Paix
la source ailleurs que dans la sanction. En ce sens,
la sanction ne perturbe pas le fonctionnement du
groupe, au contraire : l’enseignant se contente
d’appliquer la procédure (connue de tous à
l’avance) : « tu as transgressé telle règle, tu feras
ceci en conséquence ». La réparation se fait en
dehors du temps de classe.
Que faire alors face à des chahuts généralisés,
à des désobéissances massives voire à des
comportements violents émanant d’une
dynamique de groupe ? Cette question rejoint ce
que nous avons évoqué plus haut. Rappelons la
possibilité d’une dimension participative quant à
l’élaboration des règles. Les constantes du vivre
ensemble sont en effet toujours les mêmes :
même dans des classes « difficiles », les élèves
accordent de l’importance au respect – ils désirent
être respectés –, à la sécurité, etc. Plusieurs
« piliers » relationnels peuvent se dessiner, se
construire ensemble. En cas de transgression,
l’enseignant comme garant de la règle sanctionne.
S’il s’agit d’une transgression ou d’une contestation
de groupe, la règle peut être rediscutée.
Si la transgression est groupale, il est
effectivement plus délicat de ne pas prendre un
temps « démocratique » pour repenser les règles.
Est-ce que telle règle a du sens pour l’enseignant
lui-même ? Et pour les élèves ? Est-elle nécessaire
à une bonne ambiance de classe ? N’est-elle pas
superflue, ou accessoire par rapport à d’autres
règles nombreuses ? A-t-elle été suffisamment
définie ? Sinon, nous pouvons l’abandonner ou la
retravailler. En général, aucun enfant n’estime que
des règles fondamentales comme « ne pas faire
mal » doivent être abandonnées.
La négociation peut porter sur l’établissement
des règles, qui ont d’autant plus de chances d’être
respectées qu’elles ont été construites avec le
jeune lui-même, et donc comprises et approuvées
par lui. Cette manière de le responsabiliser l’invite
à s’impliquer davantage dans l’organisation de la
vie familiale, groupale ou scolaire. Si l’enseignant
est confronté à une transgression groupale, il peut
s’avérer nécessaire de redéfinir démocratiquement
les règles et d’en réexpliquer les enjeux. Attention
qu’il existe des règles qui ne dépendent pas
seulement du cadre fixé entre l’enseignant et ses
élèves (règlement fixé par l’institution, l’école
ou encore les lois, etc.). Dans ce cas, la sanction
doit être institutionnelle (direction, éducateurs…).
Autrement dit, pour certaines infractions, il n’est
pas du ressort de l’enseignant de réhabiliter
les règles : il est alors nécessaire de « passer le
relai » à la direction ou à une autre instance publique
garante du vivre-ensemble (cf. ce que Jacques
Ardoino appelle les « niveaux d’intelligibilité »
du social). Quoi qu’il en soit, la logique reste la
même : si le garant de la règle n’applique pas la
sanction prévue, il ne fait pas exister la règle.
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8 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
CommuniquerQuand ils arrivent à l’école, à la garderie,…, les enfants
peuvent être fatigués, énervés, stressés… Pour les calmer,
une méthode a été créée par Catherine Delhaise(1). Elle est
appliquée dans certaines classes(2), par exemple, pour aider les
élèves à mieux se concentrer, à mieux utiliser leurs capacités
d’apprentissage et à mieux gérer leur stress.
Ces 16 novembre et 14 décembre 2012, l’Université de Paix
accueillait une vingtaine de participants, venus d’horizons
divers, découvrir ce nouvel outil.
La méthode Félicitée est une véritable boîte à
outils. C’est une méthode d’auto équilibration
ludique et vivante. Les exercices aident
particulièrement à la concentration et à mieux
utiliser les deux hémisphères cérébraux.
> Conception de la méthode
J’ai développé cette méthode grâce à deux
années de travail dans plusieurs écoles
francophones de Belgique, au travers
d’une part de différentes expériences
d’animations, du feed-back des enseignants,
des observations sur les enfants et, d’autre
part, de mes consultations individuelles avec
les enfants
La méthode est donc concrète et a été
construite sur le terrain, dans les écoles.
> Son but
Le cerveau a besoin, pour bien fonctionner,
d’une alternance entre détente et travail. Cet
équilibre entre mouvement et repos, activité
et détente vont permettre au cerveau de
mieux intégrer les informations liées aux
apprentissages.
De nombreuses recherches expliquent que le
cerveau a besoin du mouvement pour créer
les connections nécessaires à l’apprentissage.
Le mouvement aurait un effet bénéfique
direct sur le système nerveux. Les exercices
physiques et, en particulier les mouvements
coordonnés, permettent d’augmenter le
nombre de connexions neurales dans le
cerveau.
La méthode permet aux enfants de mieux se
concentrer, de mieux lire, écrire et calculer.
Elle aide aussi à améliorer la confiance en soi,
l’estime de soi, la patience, le sens de l’effort ,
la persévérance,... Elle permet de développer
une plus grande vitalité, de mieux gérer les
conflits et de créer une ambiance sereine
dans la classe, dans le groupe.
Chez les adultes, la méthode permet de
développer une plus grande vitalité, la
capacité de mieux gérer le stress et les
émotions, le mieux-être physique et mental,
la prise de parole en public, une meilleure
organisation au quotidien,…
> Comment cela se pratique…
Avant de commencer la classe ou après la
récréation, avant de débuter par exemple
un atelier « Graines de médiateurs »,...
l’enseignant ou l’animateur pratiquent avec
les enfants des exercices spécifiques.
La méthode se développe à partir d’un
La méthode Félicitée ©
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jeu de 47 cartes avec des illustrations qui
présentent des exercices spécifiques basés
sur différentes techniques corporelles
fondées sur le mouvement et la respiration.
Plusieurs techniques y sont associées comme
la psychologie corporelle intégrative, le yoga
des doigts et des yeux, le do in, la sophrologie,
la gymnastique douce, la visualisation
créative,...
C’est parti pour quelques minutes avec la
méthode « Félicitée ». Il est ainsi proposé aux
enfants de piocher plusieurs cartes dans le
jeu. Deux d’entre elles sont obligatoires : boire
de l’eau et réaliser des mouvements croisés.
Les huit autres correspondent chacune à une
activité précise :
• une carte rose pour réveiller le corps
• une carte verte, pour faire circuler les
émotions et les sensations
• une carte rouge pour enraciner
• une carte orange pour exprimer les
colères et les frustrations
• une carte mauve pour permettre de
mobiliser l’imaginaire
• une carte bleu azur où l’on s’étire,
s’assied, se détend pour ouvrir sa vision
périphérique
• une carte bleu marine pour se détendre
• une carte dorée pour calmer
Et si on prenait le temps de préparer
efficacement les enfants à recevoir et à
intégrer les apprentissages, de créer une
’ambiance plus agréable au sein du groupe,…
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Catherine DelhaiseConceptrice de la méthode Félicitée ©
(1) Diplômée en gestion des ressources humaines, Catherine Delhaise est la conceptrice de la méthode Félicitée ©. Elle s’est formée à la psychologie corporelle intégrative.
(2) Depuis janvier 2010, en Fédération Wallonie-Bruxelles, plus de 3000 personnes (enseignants, psychomotriciens, éducateurs, logopèdes, directeurs, psychologues, parents,... ont été formés à la méthode Félicitée ©. Plus de 800 enseignants l’utilisent régulièrement à l’école.
(3) La méthode « Félicitée » est construite selon une courbe de Gauss. On débute avec des exercices dynamiques, puis d’enracinement (pour gérer colère, frustration par exemple) - pic situé au milieu de la courbe - pour revenir progressivement au calme.
J’ai suivi la méthode « Félicitée » et je suis revenue enchantée pour plusieurs raisons : la première c’est de
réapprendre aux enfants et aux adultes qui s’en occupent à connaître, à ressentir leur corps. Etre en contact avec son interrieur. Permettre aux enfants et aux adultes d’acquérir une force de pensée, de l’estime d’eux-mêmes, de la confiance en leurs « possibles » infinis. Une animatrice et créatrice de la méthode, qui je l’ai senti, est elle-même pratiquante et bien enracinée. Cet outil est « transportable » et pour peu qu’on y réfléchisse, elle s’adresse à tous les âges. Accoutumance assurée et agréable.
Danielle S., coordinatrice ATL
Je suis maman d’un petit garçon de 9 ans qui avait des gros problèmes d’écriture tant au niveau du graphisme
qu’au niveau de la vitesse. Une situation qui lui posait des problèmes au niveau scolaire. Suivi par une graphothérapeute, cette dernière a compris que Cyril avait beaucoup de stress dans le bras et qu’il manquait de confiance en lui. Elle propose que je me forme à la méthode Félicitée, afin que je puisse refaire les exercices à la maison avec Cyril. Trouvant cette méthode très intéressante, je décide de suivre les 2 jours de formation pour aider mon fils. Après 3 semaines de pratique, Cyril s’est senti plus confiant, moins stressé. Les devoirs et leçons sont faits en un temps record avec beaucoup de respect. Les crayons ne volent plus... et je ne dois plus sévir ! La méthode est également très positive pour moi tant au niveau des relations familiales qu’au niveau des relations professionnelles.
Marie-Noëlle, une maman
Témoignages …
10 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
Vivre ensembleDepuis 2012, l’Université de Paix organise des cafés philosophiques en partenariat avec le
Centre d’Action Laïque du Brabant Wallon.
Jusqu’à présent, deux cafés ont eu lieu, les mardis 16 octobre 2012 et 21 janvier 2013,
en soirée.
Les cafés philo sont inspirés de ce que l’on
pourrait appeler les « nouvelles pratiques
philosophiques » : « le but est de remettre la
philosophie dans l’espace public, dans l’agora »,
et donc de prendre distance avec l’idée réductrice
d’une philosophie « académique » solitaire,
austère et stérile au niveau des impacts dans
« le quotidien ». Il ne s’agit pas ici de décortiquer
la pensée d’un auteur, mais bien plutôt de faire
émerger les contenus à partir de l’échange entre
les points de vue de chacun. Contrairement à une
conférence, le public est ici très actif et participe à
la progression du raisonnement.
La philosophie est vue ici comme une
« posture », une démarche, et non un « contenu » qui
se traduit aussi par une attitude d’« étonnement »:
comme le dit Merleau-Ponty, « philosopher, c’est
réapprendre à voir le monde »…
Cet échange n’est pas non plus un débat.
L’animateur, Brice Droumart(1), précise rapidement
un cadre sécurisant afin de rendre l’échange
constructif et de favoriser la prise de parole :
• Il s’agit de respecter les temps de parole,
sans interrompre. L’animateur invite ceux qui
souhaitent intervenir à simplement se signaler.
• Les désaccords s’expriment par rapport aux
idées, et non vis-à-vis des personnes.
• Lié à ce point, il existe le droit de ne pas être
d’accord, mais ce dans une démarche de
respect.
• Enfin, le processus se veut « constructif » .
L’idée est de tendre à un universel de l’ordre
du questionnement. Il ne s’agit pas d’aboutir à
une vérité absolue, mais bien de questionner et
d’évaluer les notions et concepts.
On pourrait dire qu’un café philo est en
quelque sorte un espace démocratique
convivial durant lequel on peut exercer son
esprit critique (son « libre examen ») autour
d’un verre offert aux participants. C’est donc
également l’occasion de rencontrer des idées,
mais aussi des personnes.
On est bien également dans du « vivre
ensemble »…
Le café philo du mois d’octobre 2012 a traité de
la violence : la violence peut-elle avoir raison ?
Peut-on justifier la violence ?
Pour aider chacun à exprimer son point de vue,
l’animateur a distribué des citations concernant
la violence aux participants. Chacun a ainsi pu
exprimer des commentaires sur cette base : « je
ne la comprends pas », « je ne suis pas d’accord »,
« cette phrase me parle »… Brice Droumart a
ensuite invité les participants à approfondir ou
à réagir. De questions en questions, la violence
a été délimitée de commun accord comme
essentiellement humaine (par et envers des
sujets). Qu’entendre par le fait de la justifier par
la raison ? Peut-on donner raison à une guerre ?
Avec l’aide de philosophes (tels que Kant, Sartre
et Delruelle) et de quelques concepts, la discussion
a porté sur le sens du mot « raison » : s’agit-il
d’un simple calcul, comme on dit « rationnel »,
ou d’une raison « pratique », qui interroge l’agir
humain ? Parle-t-on de choix « rationnel » ou de
choix « conscient » ?
Ainsi, on a pu parcourir une pluralité de points
de vue, entre des optiques « a priori » et
« a posteriori » :
• Le point de vue de Kant, qui juge un acte
Cafés philo : violence et engagement
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n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 11
« a priori » en fonction de son intention, selon
une logique similaire à l’adage « ne fais pas
aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te
fasse ». Dans cette vision des choses, la
violence, le mensonge… ne sont pas justifiables.
• L’utilitarisme qui juge un acte selon une logique
centrée sur les conséquences en termes de
douleurs et de plaisirs. Si on a le choix entre
une violence et une violence moindre, la
violence moindre se justifie par la raison : c’est
dans ce cas le résultat d’un calcul permettant
de maximiser les plaisirs et de minimiser les
peines (pour le plus grand nombre, en théorie).
• Dans l’entre-deux se pose la question de la
responsabilité (cf. Hans Jonas) selon laquelle
un acte a des conséquences (parfois à très long
terme) qu’il faut essayer de prendre en compte
• …
Le café s’est terminé sur ces points de suspension,
après des interventions synthétiques de Brice
Droumart. Selon lui, il s’agit bien de faire droit
à la philosophie en tant que questionnement au
niveau des individus, pour que ceux-ci se fassent
leur propre opinion : « je serais passé à côté de
mon objectif si vous ne repartiez pas avec plus de
questions que de réponses » résume bien l’optique
de cette soirée.
À noter que le dispositif du café philo en lui-même
offre une piste de positionnement quant à la
violence, en proposant un espace de négociation
partagé, permettant de trouver des solutions…
On pourrait faire là le parallèle avec ce que Kant
imaginait – de manière visionnaire – comme étant
une « Société des Nations », un espace de dialogue
entre les peuples…
Le café philo du mois de janvier 2013 a quant à
lui abordé la question de l’engagement : jusqu’où
s’engager ? Dans quels buts ?
Là encore, sur base de citations et d’un texte de
Sartre, le groupe s’est interrogé sur ce qu’est
l’engagement :
• Pour qui s’engage-t-on : pour soi et/ou pour les
autres ?
• Quelle est la frontière entre l’engagement
et le militantisme (voire les idéologies et le
sectarisme) ? Est-ce que chaque acte posé
m’engage ? Est-ce que ne pas s’engager (on
pense par exemple à la résistance) ne revient
pas déjà à poser un acte engagé ?
• L’engagement est-il d’office positif ? Quel est
le lien entre le fait de s’engager et les valeurs
individuelles que l’on peut avoir ?
• Quel est le rapport entre l’engagement et
la conscience ? Pour Sartre, la conscience,
si elle n’est pas le but en soi de l’engagement,
en est sans doute un moteur. Pour lui, il y a un
rapport triangulaire entre la « responsabilité» ,
la « liberté » et l’« engagement » ; c’est ce
qui qualifie nos actes. Selon ce point de vue,
quand je n’ai pas le choix (je ne suis pas libre),
je ne suis pas vraiment « engagé » (et donc
responsable).
• …
Le groupe a aussi relevé des différences
de sensibilités entre un point de vue plus
« occidental » qui associe la pensée à l’engagement
et un point de vue plus « oriental » qui invite plutôt
au dénuement, au fait de laisser le monde émerger
en soi.
La partie plus « réflexive » de ce café philosophique
s’est terminée sur des pistes de prolongement du
questionnement sur le rapport entre engagement
et morale : si je suis libre de mes engagements,
il m’appartient également de les assumer, par
rapport à moi, au monde et à autrui… Quelle est
dès lors l’adéquation entre mon engagement et
mon système de valeurs ?
Pour aborder cette question, l’animation a ensuite
fait place à des témoignages plus personnels sur
les raisons de nos engagements. Certains se sont
engagés en politique ou dans l’associatif. D’autres,
dans l’enseignement. Certains ont changé
radicalement de vie et de boulot. Les participants
ont pu échanger sur les raisons de s’engager
« dans la vie », selon une quête de sens, qui
implique la notion de cohérence / de congruence…
Au plaisir de vous rencontrer lors de prochains
cafés philo…
VIV
RE
EN
SE
MB
LE
(1) Brice Droumart - Animateur philosophe au Centre d’Action Laïque du Brabant wallon, Licencié en philosophie
Julien Lecomte,Chargé de communication à l’Université de Paix
12 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
Activités de cet hiver...A
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Le mercredi 15 janvier 2013, l’émission Sans Chichis a consacré son dossier au harcèlement,
plus spécifiquement avec les jeunes, à l’école notamment.
Alexandre Castanheira, formateur à l’Université de Paix, était l’invité de cette émission.
Aux cotés de Joëlle et d’Adrien, il a présenté plusieurs conseils et pistes pour tenter de
comprendre et de faire face aux phénomènes de harcèlement, dont sont victimes 8 à
15 % des jeunes.
Il s’agit de pistes pour les victimes, les parents
(des victimes, mais aussi du harceleur, qui n’a
peut-être pas conscience des conséquences
potentiellement dramatiques de ses actes), les
enseignants, les directeurs… pour agir et limiter
l’ampleur des impacts négatifs du harcèlement.
Vous pouvez revoir la séquence vidéo sur le site
de la RTBF/SansChichis : Sans Chichis - Que
faire en cas de harcèlement ?
Retrouvez Alexandre Castanheira lors de
la conférence: Le harcèlement à l’école:
comprendre, identifier, agir, mardi 28 mai
2013 à 19h30 à l’Université de Paix.
Pour la 2ième fois, la bourse d’échanges WinWin a
pris ses quartiers à Namur. Ce 22 novembre 2012, associations et entreprises se sont
données rendez-vous, dans les bâtiments du SPW - CAP NORD (anciennement le MET),
pour conclure de nouveaux partenariats.
Durant 2 heures, nous avons été invités à un speed dealing permettant à chacun de
trouver ce qui lui faut et d’offrir ce qu’il peut. Troquer du matériel informatique contre une
pièce de théâtre ? Des pots de peinture contre une location de salle ? Tout est possible !
C’est le principe de WinWin qui offre l’occasion aux entreprises d’apporter leur aide aux
associations -dont l’Université de Paix- et aux associations de démontrer leur talent...
Cette année, l’Université de Paix a troqué plusieurs journées de
formation contre des travaux de rénovation à effectuer au 2ième étage
du bâtiment.
Ceux-ci ont été réalisés par Brillo, une association d’insertion
socioprofessionnelle de Auvelais.
Harcèlement à l’école dans Sans Chichis
2ième bourse win-win
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n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 13
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Un entrainement intensif : 16 jours de
formation tout terrain, 2 jours de training, de nombreuses
missions d’application dans les troupes, 12 rapports, des
communications décryptées en faits vus et entendus,
14 entretiens, une dizaine de réunion d’état major, une
rencontre au sommet, une collaboration internationale
à toute épreuve… Mais de quoi parle-t-on à l’Université
de Paix ?
Oui, nous évoquons bien l’une des actions de terrain au Grand-Duché de Luxembourg :
le premier Certificat en gestion positive des conflits avec les jeunes (5-17 ans), qui s’est
déroulé du 20 janvier 2012 au 25 janvier 2013, au SCRIPT-IFC (Institut de Formation
Continue du Ministère de l’éducation nationale).
Cependant loin, d’être une finalité en soit, la remise du Certificat de ce 25 janvier en
présence de :
• Monsieur Camille Peping, Chef de division et de coordination au SCRIPT-IFC
• Madame Atoussa Djalilvand, Secrétaire générale de l’Université de Paix
• Madame Bénédicte de Gruben, Coordinatrice du Certificat
marque, réellement, le début d’une mission pour les 16 participants : le développement des
compétences sociales et de gestion positive de conflits au sein de leurs entités : écoles,
Maison Relais, unités scouts, ateliers,…
Chacun cette année aura compris : « tant qu’il y aura de la vie, il y aura des conflits ». C’est
uniquement notre manière de gérer le conflit qui fera de lui un élément destructeur ou
constructif, pour soi et pour le groupe.
Le challenge est lancé : retourner sur son lieu de travail et changer sa manière de réagir
face aux différends ; modifier sa manière de voir et de communiquer avec le jeune ;
arriver à faire comprendre à nos collègues que l’adage « Mieux s’entendre pour mieux
apprendre » démine les freins face au programme scolaire et stoppe la peur du regard de
l’autre.
Bonne continuation aux 16 participants qui
poursuivent leur parcours du « coo-paix-sant ». Ils
ont décidé de se rencontrer régulièrement pour
collaborer et se soutenir ; encouragés par une
mesure officielle de reconnaissance des groupes
de réflexion et d’action, en termes d’heures de
formation obligatoire validées. De belles victoires
personnelles et officielles auront marqués le
début de l’année, nous donnant le courage de
recommencer dès septembre 2013, sous un autre
nom de code !
Nom de code « CJ Lux B2-d-17 »
14 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
AG
IR
AgirDans le cadre de son cycle de conférences, l’Université de
Paix propose, le mardi 26 mars 2013, une rencontre avec
Silvia Casanovas Danès(1). Notre invitée propose de revisiter
la médiation sous l’angle de la créativité.
Comment redynamiser nos échanges, par le jeu, l’objet,
l’image,… ? Comment aller au-delà des blocages ?
Silvia Casanovas Danès s’est formée dans plusieurs
disciplines : psychologie, pédagogie, éducatrice
spécialisée, logopédie, thérapeute familiale et
médiation (en 1995). C’est en tant que médiatrice
qu’elle se présente ce mardi 26 mars en précisant
que la synthèse de ces différentes formation se
retrouve dans la médiation. C’est dans ce travail
qu’elle se sent le mieux. La médiation lui a permis
de composer une nouvelle palette d’activités qui
faisait le lien entre ses multiples expériences, sous
différents angles de la communication.
Durant sa carrière, elle a accumulé de nombreux
documents et objets à son domicile (outils, œuvres
d’artistes, souvenirs,…). Son entourage lui répétait
souvent qu’elle devrait en faire un centre de
documentation. En 2004, elle a eu la possibilité de
disposer de 3 pièces dans le quartier moderniste
de Barcelone, « le quartier d’or ». Ce fut pour elle
l’occasion de réaliser son rêve. Elle aménage un
« Espace médiation » pour sa clientèle privée,
réserve une pièce pour classer ses archives en un
« Centre de documentation » qui est en même
temps un lieu de création et de diffusion d’outils
pour la résolution de conflits ; les documents
rassemblés reprennent les thèmes comme :
communication, estime de soi, arts, écoute active,
émotions, métaphores,… Et, dans la dernière
pièce, elle organise son « Laboratoire d’idées ».
Il s’agit d’un lieu d’exposition d’objets divers où
l’on joue, où l’on joue avec les mots, les images,
les idées, les symboles,… un lieu de créativité où
l’on développe de nouvelles manières de faire et
de dire.
Silvia, comment t’est venue l’idée de travailler
la créativité en médiation ?
J’ai eu un accident lors d’un tournoi de volley. Une
fracture mal soignée de l’os scaphoïde a fortement
réduit l’usage de ma main droite. De ce fait, j’ai
été obligée d’utiliser davantage ma main gauche
et par la même occasion, cela a favorisé un éveil
de mon cerveau droit, centre de la créativité. Cet
accident a provoqué un handicap, mais aussi une
nouvelle façon de voir les choses.
Maintenant j’ose être plus créative dans ma
profession de médiatrice ; j’évalue le ressenti
et puis je me lance. Il faut dire que je vois de la
médiation partout, en rue, sur une affiche, une
pancarte,… C’est un plaisir quotidien !
Dans quel cadre utilises-tu ces outils ?
J’exploite énormément la créativité dans le cadre
de mon travail de médiation dans les écoles.
Je l’utilise aussi dans ma pratique privée, où la
créativité vient toujours à point lors de médiations
familiales ou dans un conflit social.
Concrètement, comment utilises-tu ces outils ?
J’utilise mes objets à tout moment de la médiation,
quand une image ou une idée me vient. Si cela ne
perturbe pas le cours de la médiation, je me lève
et vais chercher dans ma galerie l’objet évoquant
la situation.
Parfois l’objet se trouve à portée de main, dans ma
salle de médiation. Par exemple, j’ai commandé à
un artiste une porte en bois avec un loquet. Elle
peut symboliser le stade de la communication
dans lequel se trouent les médiés. Parfois les
personnes qui viennent voudraient définitivement
fermer cette porte, clore leur communication en
faisant de bons accords, clôturer les comptes.
D’autres voudraient la laisser entrouverte pour
faire place à une nouvelle façon de parler. J’aime
cette image que je reprends souvent car cela parle
fort aux médiés.
Qu’apporte la créativité à la médiation ? Quels
sont les avantages et les inconvénients ?
Je vois surtout des avantages à la créativité
en médiation. Quand j’apporte une image, un
objet, une métaphore, les gens sont surpris.
Cela les touche quelque part en eux, là où ils ne
Médiation & créativité
n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 15
AG
IR
s’y attendent pas. Cela les aide à porter un autre
regard sur la situation, parfois un changement de
sens. Quand les personnes sont en conflit, elles
ont déjà essayé de résoudre le problème seules
avant de venir en médiation ; cela n’a pas marché,
alors elles attendent quelque chose de différent.
La médiation aide à faire place à la communication;
la créativité contribue à se dire ce qu’on n’ose
pas se dire. Elle est fondamentale quand la
communication est figée. Victor Hugo a dit : « Les
mots manquent aux émotions. »
Peux-tu nous raconter une ou deux expériences
qui t’ont marquées et où, justement, l’utilisation
de la créativité a contribué au changement ?
Je me souviens d’un conflit entre deux frères, au
sujet de leur héritage. J’ai ressenti un gros frein
dans leurs difficultés à communiquer. Je me suis
représentée leur situation comme deux chevaliers
se faisant face et armés jusqu’aux dents. J’avais
deux petits chevaliers miniatures avec armure,
épée et hache accrochée au dos. Je leur raconte
mon ressenti et leur montre mes deux petits
chevaliers. Je remets à l’un des frères le chevalier
rouge et à l’autre le bleu.
Nous poursuivons le dialogue pendant que le
premier manipule l’objet reçu et, sans s’en rendre
compte, en retire l’épée et la hache. Soudain, il
s’en aperçoit et dit « Oh, je me suis désarmé !… ».
Je m’adresse au second en lui demandant « Et
vous ?… Voulez-vous aussi vous désarmer ? ».
Il réfléchit et me répond « Non, pas pour l’instant. »
À la fin de la séance, le premier demande : « Faut-
il remettre les armes au chevalier ? » et je lui
réponds : « Comme vous voulez. ». Il est parti en
laissant les armes sur la table.
À la séance suivante, le second frère a pris le
chevalier bleu et l’a désarmé. Il avait pris le temps
de cogiter l’idée des armes et s’est senti prêt à
passer à autre chose, à baisser symboliquement
les armes et à entamer une nouvelle relation avec
son frère une relation de communication.
As-tu des liens avec d’autres intervenants ?
J’enseigne la médiation aux professeurs d’école
primaire et secondaire et aux étudiants en
master de médiation à différentes universités de
Barcelone.
Dans un premier temps, la visite de la Galeria
fait partie de la formation. Ils y passent quatre
heures pour découvrir, toucher et connaître les
différents outils et savoir comment l’on travaille
au Laboratoire d’idées.
Souvent je reçois la demande d’enseignants qui
viennent avec un problème à gérer dans leur
classe ; nous y réfléchissons ensemble, cherchons
des idées et construisons un nouvel outil.
Un exemple est cette photo de Chema Madoz.
En français, on parle souvent du « Tu qui tue ».
Dans mon laboratoire d’idées, j’ai une photo
illustrant cette citation. Nous l’utilisons pour
parler des faux reproches, de la culpabilisation de
l’autre. Pour aborder la colère, je me sers parfois
symboliquement de petits gants de boxe… »
Comment s’établissent les contacts avec
d’autres partenaires ?
Je ne fais pas de publicité pour la Galeria. C’est
le bouche à oreille qui fonctionne. Je ne me fais
pas payer pour cette aide de recherche. J’utilise là
ce qu’on appelle « la banque du temps » ; c’est un
échange de service : l’apport d’un nouvel outil, une
prestation de service,… Cela devient une sorte de
bourse d’idées.
Sans rien demander, je me rends compte que
souvent, quand les personnes rendent le matériel
emprunté à la Galeria, ils apportent des idées et
proposent du nouveau matériel qui enrichit la
Galeria.
Connais-tu d’autres personnes qui fonctionnent
de cette façon ?
Non, pas dans le domaine de la médiation. La
Galeria est plutôt atypique. Je collabore d’ailleurs
souvent avec des artistes : designer, photographe,
illustratrice,… à qui je demande de réaliser des
objets que j’ai imaginé.
C’est ce voyage au cœur de la médiation que Silvia
veut partager avec nous, lors de cette conférence,
le mardi 26 mars 2013.
Lucie Fanello, Caroline Jennes et Jeannine van de Weerdt,Cellule « Médiation et Créativité » du CRM
(1) Silvia Casanovas Danès – Directrice de la Galeria de Mediacio de Barcelone Membre du réseau de l’Université de Paix Roger de Liúria 108 - 2°1a Esq. - 08037 Barcelona (Espagne) - mail : [email protected]
Cet article est paru dans le CRM-Info n°2011/4 septembre-octobre (Centre de recherche sur la médiation)
16 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
La Communication Nonviolente en Belgique – 20ième anniversaire
Le 7 mai 1993, au château de Vierset, Marshall Rosenberg donnait la première formation en Communication Nonviolente en Belgique. (Vous retrouverez, dans le prochain numéro du trimestriel de l’Université de Paix, la trajectoire de ce parcours.)Pour fêter cet anniversaire, l’Association de Communication NonViolente de Belgique Francophone (ACNV-BF asbl) propose à chacun(e) de vivre le processus de la CNV, lors de la journée festive organisée le mercredi 1ier mai 2013, de 10h00 à 17h30 à Louvain-la-Neuve, aux auditoires Socrate.
Au programme entre autres…* Des témoignages de pionniers de la CNV en Belgique et de son développement durant ces 20 années (avec notamment Anne Bourrit, Jean-François Lecocq, Thomas d’Ansembourg, Anne van Stappen,…). On y parlera aussi de l’impact de la CNV dans les milieux où elle est diffusée : écoles, entreprises, associations, hôpitaux, familles, police,…* Des ateliers en CNV pour tous les âges, selon la créativité et l’imagination des animateurs : le changement social, la médiation, l’éducation, la relation dans le couple, les enfants, l’entreprise, les groupes de pratique, le partage d’expériences, la relation à la nourriture, la culpabilité, les pistes de danse CNV,…
> Plus de détails : www. nvc-europe.org
Bourses de formation
L’Université de Paix offre, durant l’exercice 2012-2013, la réalisation de trois formations de 3 jours (hormis les frais de déplacement) pour un groupe constitué de 12 à 16 personnes, situé en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Sélection sur base d’un dossier à transmettre pour le 31 mars 2013.
Renseignement : Université de Paix 081 55 41 40 - [email protected]
Mille mercis
L’Université de Paix remercie toutes celles et tous ceux qui lui accordent l’aide précieuse de leur générosité.Pour essaimer davantage ses pratiques en prévention et en
gestion non-violente des conflits auprès des jeunes, l’Université de Paix a besoin d’argent.Notre souhait est de pouvoir proposer année après année l’accès à nos activités et services aux personnes les moins favorisées. Avec vos dons, cotisations et adhésions à notre périodique trimestriel, vous aidez concrètement l’Université de Paix à financer des bourses de formation, à mettre à disposition des outils pédagogiques d’information et de formation.Parce qu’on peut agir et faire la différence…
Faites un don au BE97 5230 8017 7649
Encore merci à tous d’être au rendez-vous !
Programme d’activités 2013-2014
Les propositions d’activités de l’Université de Paix pour l’année culturelle 2013-2014 seront détaillées dans l’édition spéciale du trimestriel n°123 à paraître en juin 2013.
Pour recevoir cette brochure : 081 55 41 40 [email protected]
L’Université de Paix passe au QR Code
L’Université de Paix passe à la génération d’identification de son site web via un code QR.
En le scannant à partir de votre gsm et ce, grâce à l’une des applications Flashcode, vous pourrez accéder très rapidement à toute l’actualité de l’Université de Paix.
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Nouvelles
n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 17
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Boîte à outils
Sur une île ensoleillée et paradisiaque, Petit Poilu accompagné de Coconut, une petite pirate au caractère bien trempé et de Pisse-Vinaigre, son perroquet jaloux, se lancent dans une chasse au trésor trépidante. Que l’aventure commence !
Objectifs
• Comprendre la raison d’être d’une émotion.• Apprendre aux enfants à exprimer leurs émotions par des mots.• Apprendre à les reconnaître, à les nommer et à les décoder chez
les autres.• S’initier et enrichir son vocabulaire des émotions.• Apprendre aux enfants à gérer leurs émotions d’une manière
constructive.• Faire preuve de créativité.• Prendre conscience qu’une même situation peut susciter des
émotions semblables ou différentes.
Public
• Enfants de 3 ans et plus• De 1 à 20 participants
Matériel
• Livre « Petit Poilu, Le trésor de Coconut »
Déroulement
• Raconter aux enfants (ou faire raconter par les enfants), l’histoire muette de cette BD.• Leur demander de reconnaître les émotions par les expressions de visage, par des réactions
physiques, par la posture du corps : « À ton avis, que ressent Petit Poilu ? » ; « Que vois-tu sur son visage qui te fait penser qu’il a peur ? » ; « Quels gestes fait Pisse-Vinaigre et que signifient-ils d’après toi ? » ;…
• Parler du ressenti des personnages de cette histoire et discuter des causes possibles de l’émotion : « D’après toi, pourquoi Petit Poilu ressent-il cela ? » ; « Qu’est-ce qui énerve Coconut ? » ; « Que s’est-il passé pour que le Petit Poilu pleure ? » ;...
• Rechercher des moyens qui permettent d’évacuer leurs tensions : « Comment Petit Poilu pourrait-il se calmer ? » ; « Qu’est-ce qui pourrait aider Pisse-Vinaigre à se sentir mieux ? » ; « Peux-tu montrer avec ton corps comment tu ferais pour gérer tes émotions ? » ;…
• Encourager les enfants à raconter une situation, une anecdote, une histoire semblable à celle du scénario de ce Petit Poilu. Cela reflète souvent des émotions que l’enfant a lui-même ressenties et face auxquelles il a trouvé ses propres solutions. L’animateur peut aussi proposer ses propres idées et solutions pour réguler les tensions émotionnelles dans telle situation.
Pistes de réflexion
• Est-ce que c’est important de (re)connaître les émotions ?• Quand je suis joyeux/triste/ peureux/fâché, je…• Ce qui rend l’enfant joyeux/triste/ peureux/fâché, c’est quand…
www.universitedepaix.beDes outils pour prévenir et gérer les conflits de manière positive sont à votre disposition dans la rubrique « Ressources ».
Chasse au trésor d’émotions
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18 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
> Petit-Poilu - Le trésor de Coconut
Sur une île ensoleillée et paradisiaque, Petit Poilu accompagné de
Coconut, une petite pirate au caractère bien trempé et de Pisse-
Vinaigre, son perroquet jaloux, se lancent dans une chasse au trésor
trépidante. Que l’aventure commence !
Éd. Dupuis - Album cartonné - 32 pages en couleurs.
Auteurs: Pierre Bailly et Céline Fraipont
Prix : 9,50 euros (port non compris)
> J’ai tout essayé !
Opposition, pleurs et crises de rage : traverser sans dommage la
période de 1 à 5 ans
de Isabelle Filliozat
Entre 1 et 5 ans, l’enfant semble adorer pousser ses parents à
bout… Pour éviter l’escalade ou la démission, l’auteure dissipe
des malentendus fréquents en décodant la capacité de l’enfant
à comprendre ce qu’on lui demande. Par exemple, mieux vaut lui
indiquer ce qu’il peut faire, et non ce qu’il ne peut pas faire : une
consigne positive est plus facile à intégrer que la négation. Les explications sont simples
et claires, étayées par les découvertes de la neurophysiologie et illustrées par des mises
en situation d’Anouk Dubois.
Éd. JC Lattès – 175 pages
Prix : 19,60 euros (port non compris)
> L’attachement, un départ pour la vie
de Yvon Gauthier, Gilles Fortin et Gloria Jeliu
Ce livre montre de façon concrète comment fut élaborée la théorie de
l’attachement. Il traite ensuite de sujets actuels qui sont en lien avec
l’attachement : garderie, garde partagée, famille recomposée,...
Ce livre ne dit pas quoi faire et quoi ne pas faire. Cependant, il
permettra de mieux comprendre comment les enfants perçoivent la
vie et perçoivent les adultes qui prennent soin d’eux.
Éd. Sainte-Justine – 144 pages
Prix : 12 euros (port non compris)
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S’inscrire à une formation, c’est… s’engager à y participer.
Un désistement, c’est une place qui se libère pour une personne inscrite en liste d’attente.
L’Université de Paix se réserve le droit d’annuler une formation par manque d’inscriptions.
Date : Signature :
n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 21
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Agenda
> Faire face à la manipulationavec Gilles Fossion & Christelle Lacour - Formateurs UP
Découvrir les stratégies propres à la manipulation et leurs enjeux. Repérer les indicateurs verbaux et non verbaux de la manipulation. Pratiquer des techniques de contre-manipulation.
Dates : Jeudi 21, vendredi 22 & samedi 23 mars 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 240 euros (Membre adhérent UP : 210 euros) - Référence : 3315Si votre participation est prise en charge par une organisation : 300 euros
> Conférence : Médiation & créativitéavec Silvia Casanovas Danès (Espagne) – Directrice de la Galeria de Mediacio, Membre de l’administration
de l’Association de professionnels de médiation en Catalogne, Médiatrice familiale et scolaire
Silvia Casanovas nous propose de « revisiter » la médiation sous l’angle de la créativité. Elle nous fera visiter virtuellement sa Galeria de Mediacio, un espace de création et de diffusion d’outils pour la résolution de conflits. Un endroit où l’on joue avec les idées, les métaphores, les objets, les images, les symboles,… Un lieu de créativité où l’on développe de nouvelles manières de faire et de dire…
Date : Mardi 26 mars 2013, 19h30Lieu : Université de PaixPrix : 7 euros (Prix étudiant, chômeur : 5 euros)Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l’Université de Paix
BE73 0010 4197 0360 en mentionnant la référence de la conférence « 3316 » + votre nom + nombre de places
> Clefs pour l’adolescenceFormation en partenariat avec les Lions Club
avec Mélanie Paridaens – Licenciée en sciences de l’éducation et en psychologie
Clefs pour l’Adolescence est non seulement un programme de développement personnel et social des adolescents mais aussi un programme de prévention des comportements à risques des jeunes de 11 à 14 ans.
Dates : Jeudi 10 & vendredi 11 avril 2013Lieu : Université de PaixPrix, repas de midi compris : 125 euros Référence : 3331
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22 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
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> Changeons de lunettes !Ou comment dépasser nos croyances limitantes ?
avec Alexandre Castanheira & Julie Duelz – Formateurs UP
Identifier quelques-unes de ses croyances. En comprendre le processus de création. Transformer ces croyances pour qu’elles deviennent non limitantes.
Dates : Lundi 15 & jeudi 25 avril 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 160 euros (Membre adhérent UP : 140 euros) - Référence : 3317Si votre participation est prise en charge par une organisation : 200 euros
> Développer l’estime de soiavec Nathalie Ballade & Julie Duelz - Formatrices UP
Mieux se connaître. Prendre conscience de ses ressources et de ses points d’amélioration. Identifier ses émotions et les besoins sous-jacents. Pouvoir clarifier ses valeurs et adapter ses comportements par rapport à celles-ci. Mettre en place des actions pour atteindre ses objectifs.
Dates : Mardis 16, 23, 30 avril & 14 mai 2013Durée : 4 matinées de 9h30 à 12h30Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 160 euros (Membre adhérent UP : 140 euros) - Référence : 3318Si votre participation est prise en charge par une organisation : 200 euros
> Comment gérer les conflits avec les jeunes ?avec Gilles Fossion & Christelle Lacour - Formateurs UP
Après avoir pris conscience des conditions et des limites de la médiation, les participants utiliseront la technique de l’ASIREP, permettant de négocier avec le jeune ou d’intervenir comme tiers dans un conflit entre jeunes :• Accueil : mettre en place un cadre sécurisant pour débuter la médiation. • Stop (se calmer) : expérimenter des techniques de gestion corporelle des émotions. • Identifier le problème : transformer un jugement en message clair (faits qui posent problème et
émotions). • Rechercher, Evaluer les solutions et Planifier l’action concrètement.
Dates : Jeudi 18 & vendredi 19 avril et jeudi 16 & vendredi 17 mai 2013Lieu : Université de PaixPrix, syllabus compris : 320 euros (Membre adhérent UP : 280 euros) - Référence : 3319Si votre participation est prise en charge par une organisation : 400 euros
> Gestion des relations critiques en classe (incivilité, conflit, violence,…)Niveau initiation - référence IFC : 320071202/8396
Formation en partenariat avec l’IFC (Institut de la Formation en Cours de Carrière)
avec Gilles Fossion & Almudena Vaquerizo Gilsanz - Formateurs UP
Deux jours pour découvrir les attitudes possibles en tant que tiers intervenant dans un conflit.S’exercer à la technique du SIREP (médiation).
Dates : Lundis 22 & 29 avril 2013Lieu : Université de Paix - Bd du Nord, 4 - 5000 NamurFormation gratuite pour les membres du personnel de l’enseignement secondaireInscription : Institut de la Formation en Cours de Carrière - 081 83 03 10
3-12 ans
n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl 23
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> Conférence : La discipline… Un jeu d’enfants !avec Brigitte Racine (Canada) - Infirmière, Psychothérapeute, Auteure du livre « La discipline, un jeu d’enfants »
Venez découvrir la MÉTHODE ÉDUCOEUR et pratiquer une discipline positive auprès d’enfants et d’adolescents grâce à des moyens simples, efficaces et éprouvés par des milliers de parents et d’éducateurs.• En avez-vous assez de répéter, menacer ou élever la voix sans obtenir de collaboration ? • L’avenir de vos enfants est-il une préoccupation ?
Quels sont les moyens afin d’arriver à…• Obtenir leur collaboration… • Leur apprendre à réparer les torts au lieu de punir… • Les accompagner à devenir autonomes et responsables… • Instaurer une discipline qui favorise le développement de l’estime de
soi : le plus grand facteur de protection contre les conduites à risque à l’adolescence (abandon scolaire, abus de drogues, suicide,…)
Date : Mardi 30 avril 2013, 19h30Lieu : Université de PaixPrix : 10 euros (Prix étudiant, chômeur : 7 euros)Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l’Université de Paix
BE73 0010 4197 0360 en mentionnant la référence de la conférence « 3320 » + votre nom + nombre de places
> Parler et se parler, écouter et s’écouter : développer des compétences langagières à l’école maternelle
L’abc du langage verbal et non-verbal à l’école maternelle
Formation en partenariat avec l’IFC (Institut de la Formation en Cours de Carrière) - Référence IFC : 210011202/8284
avec Mélanie Paridaens – Licenciée en sciences de l’éducation et en psychologie
Cette formation abordera les bases et les enjeux de la communication verbale et non-verbale, ainsi que des techniques indispensables au soutien de l’acquisition et de la maîtrise des compétences langagières chez les jeunes enfants. Les participants apprendront à mieux repérer et à s’adapter aux attitudes non-verbales des enfants, à faciliter la communication afin d’être plus à l’écoute mais aussi afin d’être mieux entendu.
Dates : Mardi 21 & mercredi 22 mai 2013Lieu : Université de Paix - Bd du Nord, 4 - 5000 NamurFormation gratuite pour les membres du personnel de l’enseignement fondamental au cycle 2,5-5Inscription : Institut de la Formation en Cours de Carrière - 081 83 03 10
> Conférence : Le harcèlement à l’école : comprendre, identifier, agiravec Alexandre Castanheira – Formateur UP
Aujourd’hui de nombreuses enquêtes à travers le monde affichent pourtant un pourcentage de victimes de harcèlement à l’école allant de 6 à 15% des enfants et des adolescents. Que faire ? Comment appréhender ce phénomène ? Comment l’identifier ? Comment agir ? Comment le prévenir ?
Date : Mardi 28 mai 2013, 19h30Lieu : Université de PaixPrix : 7 euros (Prix étudiant, chômeur : 5 euros)Les réservations et préventes se font par virement bancaire au compte de l’Université de Paix
BE73 0010 4197 0360 en mentionnant la référence de la conférence « 3324 » + votre nom + nombre de places
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24 n°122 Mars 2013 - Université de Paix asbl
www.universitedepaix.be
Boulevard du Nord, 4 • 5000 Namur • Belgique
Tél + 32(0)81 55 41 40 • Fax + 32(0)81 23 18 82
[email protected] • N° national : 4161339-58
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