Compte rendu de la conférence du 26-2-13 sur la Transformation Digitale des Entreprises Page 1 Le Club ESSEC Business & Technologie a organisé une conférence le 26 février 2013 sous l’égide de l’Institut G9+ et co-organisée avec les clubs Informatique et Télécom Arts et Métiers, e-business RMS, Groupe Numérique AIN7 et le Pole Economie Numérique et Internet d’HEC. La conférence s’est déroulée à la Maison des ESSEC, suivi d’un buffet permettant des échanges directs sur le thème : Selon une étude de Cap Gemini Consulting en collaboration avec le MIT auprès de 400 entreprises, les résultats montrent que les entreprises les plus avancées numériquement sont plus rentable de 26% par rapport aux autres. L’utilisation de la technologie pour améliorer radicalement la performance ou la portée d’une entreprise a la transformation digitale, est un sujet majeur pour les organisations à ce jour. Les produits ainsi que les services recherchés par les clients se virtualisent, les clients sont surinformés et connectés en permanence, ces nouveaux usages obligent les entreprises à accélérer leur transformation et repenser leur stratégie pour rester compétitive. En plus de transformer les organisations, le numérique ouvre à l’entreprise la porte de nouveaux marchés, voir de nouvelles activités. Dans l’ensemble des secteurs d’activités, les entreprises trouvent des opportunités de modifier leur modes de fonctionnement grâce aux technologies qui les rendent plus mobiles, collaboratives ou mieux informés. Cette mutation a déjà transformé l’univers des média, de l’édition ou du divertissement. L’onde de choc est en train de gagner rapidement le B2C, comme dans la grande distribution par exemple ou d’autres secteurs. Questions : qu’est-ce qu’une entreprise numérique ? Quels sont les enjeux de la transformation numérique et les opportunités ? Quelques exemples d’entreprises numériques innovantes ? Quelles sont les nouvelles relations pour le multi canal ? Quelles sont les leviers à actionner pour améliorer la viabilité de la transformation digitale ? Trois points clefs à retenir ? L‘animation a été assurée par Jean-Michel Huet du club e-business RMS et par Guy de Swiniarski du Club ESSEC Business et Technologies. Plus de 125 personnes étaient présentes. Pour répondre à ses questions, nous invitons : «Transformation digitale vers l’entreprise numérique : opportunité ou contrainte ? »
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Compte rendu de la conférence du 26-2-13 sur la Transformation Digitale des Entreprises Page 1
Le Club ESSEC Business & Technologie a organisé une conférence le 26 février 2013 sous l’égide de l’Institut G9+ et co-organisée avec les clubs Informatique et Télécom Arts et Métiers, e-business RMS, Groupe Numérique AIN7 et le Pole Economie Numérique et Internet d’HEC. La conférence s’est déroulée à la Maison des ESSEC, suivi d’un buffet permettant des échanges directs sur le thème :
Selon une étude de Cap Gemini Consulting en collaboration avec le MIT auprès de 400 entreprises, les résultats montrent que les entreprises les plus avancées numériquement sont plus rentable de 26% par rapport aux autres. L’utilisation de la technologie pour améliorer radicalement la performance ou la portée d’une entreprise a la transformation digitale, est un sujet majeur pour les organisations à ce jour.
Les produits ainsi que les services recherchés par les clients se virtualisent, les clients sont
surinformés et connectés en permanence, ces nouveaux usages obligent les entreprises à accélérer
leur transformation et repenser leur stratégie pour rester compétitive. En plus de transformer les
organisations, le numérique ouvre à l’entreprise la porte de nouveaux marchés, voir de nouvelles
activités. Dans l’ensemble des secteurs d’activités, les entreprises trouvent des opportunités de
modifier leur modes de fonctionnement grâce aux technologies qui les rendent plus mobiles,
collaboratives ou mieux informés.
Cette mutation a déjà transformé l’univers des média, de l’édition ou du divertissement. L’onde de
choc est en train de gagner rapidement le B2C, comme dans la grande distribution par exemple ou
d’autres secteurs.
Questions : qu’est-ce qu’une entreprise numérique ? Quels sont les enjeux de la transformation
numérique et les opportunités ? Quelques exemples d’entreprises numériques innovantes ? Quelles
sont les nouvelles relations pour le multi canal ? Quelles sont les leviers à actionner pour améliorer la
viabilité de la transformation digitale ? Trois points clefs à retenir ?
L‘animation a été assurée par Jean-Michel Huet du club e-business RMS et par Guy de Swiniarski du Club ESSEC Business et Technologies. Plus de 125 personnes étaient présentes.
Pour répondre à ses questions, nous invitons :
«Transformation digitale vers l’entreprise numérique : opportunité ou contrainte ? »
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LES INTERVENANTS
Jérôme Bourreau, Directeur du Business développement & contrôle financier, Thomas
Cook Europe
Pascal Buffard, Président d'AXA Group solutions, Président du Cigref
Richard Collin, Professor & Director Enterprise 2.0 Institute a Grenoble Ecole de
Management. Executive Partner Nextmodernity
Patrick Ferraris, Senior Vice President Capgemini Consulting, Head of Digital
Transformation.
Michel Ducroizet, Président d'AFLIMA & auteur de l'ouvrage "La transformation des
entreprise a l'ère du numérique"
Thomas Gourand, Directeur Commercial France, Google entreprise
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Introduction & définition
C’est à Monsieur Richard Collin de proposer une définition de ce qu’est une entreprise numérique. Il
est difficile de donner une définition précise. L’accélération des usages personnels et professionnels
des technologies de l’information transforme les modèles de création de valeur. Penser l’entreprise
numérique, c’est d’abord penser de quelle façon le numérique peut contribuer à la compétitivité du
modèle d’affaires.
Le constat est qu’il existe à ce jour encore beaucoup d’entreprises déconnectées:
En interne (d’un pays à l’autre; d’une fonction à l’autre par exemple les cols blancs versus les
cols bleus)
D’avec leurs clients (alors qu’elles auraient beaucoup à y gagner)
Par exemple, un CEO d’un grand groupe qui décide d’adresser ses vœux à l’ensemble de son staff
réalise que ses outils et technologies internes ne sont pas assez performantes, alors qu’internet
permettrait beaucoup plus de choses.
Monsieur Collin constate un immobilisme fulgurant dans beaucoup d’entreprises face à un futur fait
d’inattendu, l’attitude actuel est plutôt « comme on ne sait pas exactement ce qui nous attend et
que tout évolue tellement vite, on préfère ne rien faire ! ». L’enjeu principal est d’être acteur de ce
changement et exploiter au mieux le potentiel de cet inattendu.
Pour vraiment savoir si une entreprise a réussi sa transformation digitale, la mesure des aspects
technologiques ne suffit pas, idéalement il faudrait pouvoir mesurer le changement d’état d’esprit au
sein de l’entreprise, ce qui est complexe.
Monsieur Collin nous propose des ordres de grandeur, par exemple, il a fallu 1000 ans à l'humanité
pour assimiler l'écriture, 100 ans le livre et 10 ans internet. La digitalisation de l’entreprise amène les
conséquences suivantes :
1. Le passage d'une économie de la propriété à une économie de l'usage. On passe d'une
notion de propriété à une notion d'usage, avec par exemple : sites de prêt de matériel de
bricolage, voitures, maison d'hôtes...
2. Notre société est passée de la ville foire du moyen âge à la ville industrielle, puis à la ville
numérique, nous sommes a ce stade dans une logique de socialisation
3. La notion de culture française est basé sur l’individualisme, le hiérarchique, sur le « on ne
copie pas » ou « je peux penser à la place des autres » et enseigné dans les grandes
écoles.
Les organisations doivent donc réfléchir à la façon dont elles peuvent se transformer de façon à
traiter la complexité apportée par les afflux de données liés aux nouveaux usages, et anticiper un
monde par essence « inattendu ». « Pour traiter la complexité, il faut organiser la complicité ». Il est
intéressant de lire à ce sujet le dernier ouvrage de Joël de Rosnay, publié en 2012 et intitulé « Surfer
la vie ». L’ouvrage expose une nouvelle approche pour construire ensemble l’avenir et sur-vivre à la
complexité du monde et à son accélération.
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C’est à Monsieur Pascal Buffard de prendre la parole : s’il n’y a pas de définition universelle de
l’entreprise numérique, il est possible d’en déterminer le « design ». C’est ce que le Cigref a entrepris
en lançant son programme international ISD associant les plus grands laboratoires de recherche du
monde entier. Une intelligence ouverte et collective mise en place via la Fondation Cigref créée en
2008. L’intensité de la transformation numérique d’une entreprise est liée à la prise de conscience et
à la volonté de ses dirigeants de bousculer les choses, de remettre en cause les situations établies.
« Une entreprise numérique a une vision numérique et un plan numérique pour toutes les
dimensions de son modèle d’affaires »
Pourquoi digitaliser, quelles sont les mesures de la réussite et la profitabilité de la transformation numérique ? C’est à Monsieur Michel Ducrouzet (Président d'AFLIMA & auteur de l'ouvrage "La transformation
des entreprise a l'ère du numérique") d’aborder ses points : Pourquoi « digitaliser » et comment
mesurer la réussite de la transformation numérique ? Réussir, ce n’est pas la réussite d’un « coup » ;
il faut communiquer de manière différente et attaquer de nouveaux marchés.
Pour Monsieur Patrick Ferraris (Sénior Vice Président Capgemini Consulting, Head of Digital
Transformation), le sujet de la digitalisation est actuellement un enjeu majeur pour les entreprises. Il
nous évoque une étude menée conjointement par Cap Gemini & le MIT intitulé « The Digital
Advantage : how digital leaders outperform their peers in every industry ». Le résultat de l’étude
montre 4 points.
1. Le premier point apporté par cette étude montre la forte corrélation entre la digitalisation et
la performance financière de l’entreprise. L’analyse de 400 sociétés cotées s’attachant au
degré de maturité numérique de l’entreprise, à partir de l’intensité de ce qu’elle pratique
avec le digital, et de la manière dont elle pilote cette transformation (engagement des
dirigeants, vision numérique, formation des personnels). Selon l’étude, les entreprises les
plus matures sont en moyenne 26 % plus profitables que la moyenne de leur industrie ; les
moins performantes sont en moyenne 24 % moins profitables que la moyenne de leur
industrie (soit un écart de 50 %, ce qui est significatif).
2. Second enseignement de l’étude, concernant la maturité numérique des entreprises, il y a
peu d'écarts au niveau géographique. Il n'y a pas plus de maturité dans les entreprises US ou
anglo-saxonne. Par contre, la façon dont la question de la protection de la vie privée va être
traitée par chaque pays sera un élément de différenciation demain.
3. Troisième enseignement de l’étude, la maturité digitale est très variable selon les secteurs (la
high tech de type très mature, a contrario des banques ou de la pharmacie…) avec par ordre
de maturité décroissant : HiTech, Banques, Retail, Assurance, Industrie. Les entreprises sont
classées en 3 types de maturité digitale selon leur degré d’évolution. Certaines entreprises
du luxe, de l’industrie ou de la grande distribution peuvent être très avancées digitalement.
Cette tendance sectorielle est aussi liée à des choix managériaux.
4. Quatrième point de l’étude, les caractéristiques de l’entreprise digitale sont l’engagement du
management pour cette digitalisation. Quelles sont les caractéristiques des leaders digitaux ?
Le digital est à la fois super transverse et super rapide. La Direction Générale doit porter la
vision sur le digital. Elle doit fixer des objectifs chiffrés. Mettre en place des "champions
digitaux" (ex: L'Oréal) et organiser en interne le développement des compétences digitales.
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De plus, il faut organiser des relations efficaces et simples entre le Marketing, la Supply Chain
et l'IT (ex: Burberry). Derniers points, il faut faire des plateaux multi-compétences.
La transformation digitale est avant tout une transformation culturelle et RH. La digitalisation remet
en question ce qui existe (et fonctionne parfois très bien), bouscule les pouvoirs et les influences.
En termes d’exemples, nous pouvons présenter chez Nestlé “Si vous ne vous choisissez pas de vous
cannibaliser par vous-mêmes, vous vous ferez cannibaliser par les autres”. Un autre exemple auprès
de la CEO de Burberry qui a fait le choix ferme d’une stratégie digitale en étant consciente de ne pas
connaître tous les tenants et aboutissants (pour l’anecdote : elle finit par remplacer son directeur
financier qui lui demande le ROI détaillé de chacun des investissements liés au digital alors qu’elle
souhaite vraiment passer à la vitesse supérieure). Dernier exemple chez Procter & Gamble, son CEO
parle du digital lors de chacun de ses prises de parole et associe un chiffre clé du digital à chaque
activité/fonction.
Pour Monsieur Richard Collin (Professor & Director Enterprise 2.0 Institute at Grenoble Ecole de
Management, Executive Partner Nextmodernity), la numérisation de l’entreprise nécessite un
changement d‘état d’esprit. La réussite de l’entreprise dans sa numérisation est conditionnée à la
capacité de celle-ci à faire évoluer son personnel. La réussite de la digitalisation se mesure donc au
niveau des RH : savoir attirer et maintenir les hommes compétents, faire évoluer l’ensemble du
personnel et changer l’état d’esprit de l’entreprise. C’est là où le bât blesse : il est difficile aux
dirigeants de remettre en question les positions, les pouvoirs et les influences au sein de leur
entreprise. Ils doivent faire évoluer les méthodes de management :
- Développer les compétences numériques (Les entreprises qui réussissent investissent
massivement dans la formation, comme L’Oréal qui a formé ses « digital champions »)
- Repenser les méthodes d’apprentissage, (e-learning, universités numériques)
C’est plus facile de partir de zéro que de partir d’une situation ou l’entreprise est déjà partiellement
informatisée. La plupart des entreprises possède aujourd’hui des ordinateurs. Par contre la
centralisation et l’unicité de l’information est plus difficile à obtenir, et nécessite la confiance des
personnes.
Comment digitaliser son entreprise, les avantages
Afin de répondre à la question « Comment digitaliser son entreprise ? », c’est Monsieur Thomas
Gourrand (Directeur Commercial France, Google entreprise) de répondre en premier. Pour digitaliser
son entreprise, il faut répondre à trois points, le premier, il faut informer sur le projet d’entreprise, la
transformation doit être visible de tous. Le second point est d’obtenir un sponsor, un sponsor au plus
haut niveau de l’entreprise (présent au COMEX), avec mise en place d’un département “Digital”. Le
dernier point est l’ouverture, comme par exemple l’utilisation de documents partagés au sein de
l’entreprise ou encore l’usage des emails pour tous.
Pour Monsieur Richard Collin, la digitalisation oblige à une remise en question des positions
acquises, nous l’avons observé avec l’exemple de voyages-sncf.com versus guichetier n’était pas
possible si ce n'était pas une filiale nous a expliqué Monsieur Bourreau. Monsieur Collin nous
apporte une note intéressante, au niveau mondial 2% de la population nous nourrissent, 10%
fabriquent des biens manufacturés, et le reste de la population traite de l'information et gère les
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exceptions. La question que nous devons nous poser, la question porteuse de valeur est celle d'être
connecté ou déconnecté avec le client en interne, au niveau linguistique, social. Nous sommes dans
un moment particulier d'incertitude : le numérique est souvent la solution pour traiter l'exception, et
donc il apporte beaucoup de flexibilité. Afin d’évoquer ses propos, Monsieur Collin aborde la notion
des 5 forces de Porter comprenant : le pouvoir de négociation des clients, le pouvoir de négociation
des fournisseurs, la menace des produits de substitution, la menace d'entrants potentiels sur le
marché et l'intensité de la rivalité entre les concurrents.
Pour Monsieur Thomas Gourrand, les préalables à la mise en œuvre d’une transformation digitale
sont les suivants :
Le leader a la capacité et la volonté d’entraîner l’écosystème de l’entreprise et non
seulement le Marketing et l’IT en direction du digital.
Chacun doit être conscient de l’importance du timing (le planning est presque plus important
que le plan !) et être prêt à aller vite.
Par conséquent, une gouvernance spécifique est nécessaire pour traiter le digital qui n’a pas
le temps de dépendre des organes de décision du reste de l’entreprise (projets en nombre de
semaines, avec les décisions à prendre au jour près, et qui ne peuvent donc pas dépendre de
comité qui se réunissent chaque mois ou trimestre)
Les actionnaires doivent avoir une vision long-terme et ne pas bloquer les investissements
Il faut prendre en compte les hommes et les femmes de l’entreprise, en effet, rien ne pourra
changer sans eux. Il faut mettre en place un programme de développement des
compétences, avec formation et nomination de « digital champions » disséminés à travers
les pays et les activités
L’IT est au cœur du digital pour pouvoir travailler vite. Quitte à créer une spin-off dédiée (ex :
la CEO Burberry demande à l’IT, au Marketing, à la Communication, au département e-
commerce et à leurs agences de se rassembler pendant un temps donné pour travailler entre
eux et permettre une remise de livrables rapidement).
C’est à Monsieur Richard Collin d’évoquer un autre aspect avec « la confiance, c'est la bande
passante de la connaissance. Or, la France est le pays de la défiance...». Monsieur Collin cite en
référence à un article de la Harvard Business Review proposant de "virer tous les managers" afin de
préparer une digitalisation accélérée. Autre exemple d’actualité, la vente se réalisant de plus en plus
à l’usage : pourquoi acheter une perceuse pour s’en servir moins de 5’ par an ? Autre exemple,
Renault ne vend pas des automobiles, mais de la mobilité !
Pour Monsieur Thomas Gourraud, la digitalisation apporte de nombreux avantages, regroupés en
quatre points.
1. En premier lieu, la digitalisation permet, en plus des circuits classiques de distributions, une
relation directe avec le client final et donc sans intermédiaire.
2. En second point, la digitalisation offre une plus grande agilité liée au cloud. Par exemple, la
grande taille de l’entreprise, autrefois avantage concurrentiel, est modifié au profit des
petites entreprises. Ses petites entreprises bénéficient d’autant de services que les grandes,
et ce grâce au cloud.
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3. En troisième lieu, la digitalisation apporte de l’innovation, une meilleure communication
entre entreprise et ce jusqu'à l’open innovation. La digitalisation permet le travail en
commun au sein d’une même structure mais également avec des sociétés externes (par
exemple la R&D d’Essilor, et ce en toute sécurité sur les données). Pourquoi fermer l’accès
internet au personnel d’une entreprise pour répondre à des règles de sécurité, alors
qu’internet permet un large transfert d’information.
4. En quatrième point, la digitalisation offre une rapidité de mise en place. Un projet typique de
la DSI consistant a monté une équipe, définir un planning, des mises en place
d’environnement, l’ensemble allant prendre beaucoup de temps, à contrario du collaboratif
avec Google+.
Différentes méthodes sont à mettre en place pour digitaliser évoque Monsieur Gourraud.
Une remarque importante a prendre en compte, dans l’univers online, le concurrent est à seulement
1 clic, de plus la sensibilité au prix est plus grande qu’en boutique.
Nous pouvons prendre comme exemple les bornes libre-service automatiques dans les aéroports,
par exemple au sein d’Air France KLM, deux méthodes différentes sont proposés. La première au sein
de KLM, le passage à la borne libre-service automatique est imposé à tous les passagers avant de
passer au guichet. A contrario chez Air France avec une présence de personnel aux bornes libre-
service pour accompagner le client. Côté nouveaux modèles dans le multi-canal, nous obtenons les
notions de Research, Online, Purchase et enfin Offline. Sur ce dernier point, par exemple un client
regarde les différents types de tablette en ligne, mais se connecte à l’Apple Store pour acheter son
iPad. L’inverse existe, par exemple un client feuillète un livre à la Fnac, mais en fait l’achète sur
amazon.com en rentrant chez lui.
Monsieur Richard Collin ajoute que les marchés sont des « conversations ». Il y a un phénomène
d'amplification positif si on répond aux attentes des clients et des collaborateurs. Le numérique
remet en cause les processus de production et pas seulement la distribution (en mode pull vers le
client).
Pour Monsieur Ducroizet, de nombreux critères entrent en compte pour réussir la transformation de
l’entreprise. Il faut un leader pour entraîner l’entreprise dans son ensemble ainsi que son
écosystème, à commencer par les actionnaires. Mais à quelle vitesse doit-on se transformer ? La
question du planning est importante. Il faut aussi bien maîtriser la gouvernance pour gérer ces
manœuvres (exemple de Starbuck, qui a mis en place une gouvernance spécifique pour ce projet de
transformation).
C’est a Monsieur Patrick Ferraris de rajouter, seulement 10 à 15 % des leaders ont deux points
communs : une vision qui favorise l’engagement des dirigeants (par exemple chez Procter & Gamble,
GE) avec, à chaque fois des objectifs quantifiés (c'est-à-dire un pourcentage à atteindre). Les
entreprises numériques établissent des relations simples entre les SI et les autres services comme la
supply chain ou la communication (Monsieur Ferraris donnant comme exemple ce cas de Burberry
qui a su reconstruire ses processus pour arriver à livrer en une semaine des systèmes innovants).
L’aspect financier et investissements est aussi à prendre en compte : les financiers ont horreur de
l’incertitude… (par exemple reprise du cas de la dirigeante de Burberry qui a dû se séparer de son
DAF afin de lancer son projet de transformation). A qui doit-on acheter dans un domaine où les
Compte rendu de la conférence du 26-2-13 sur la Transformation Digitale des Entreprises Page 20
Monsieur Buffard est également Président du CIGREF depuis octobre 2011.
Richard Collin
Monsieur Collin est également Executive Partner chez Nextmodernity
Monsieur Richard Collin est Professeur & Directeur de l’Institut de l’Entreprise 2.0 à l’école Grenoble
Ecole de Management. Intervenant régulièrement comme conférencier dans les salons
professionnels et auteur de nombreux articles. Il vient de publier aux éditions Kawa « La
transformation numérique : les 7 clés pour changer votre entreprise ».
Patrick Ferraris
Monsieur Patrick Ferraris est diplômé d'un Master of Science du MIT (Cambridge, USA) et de l'Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées (ENPC - France).
Monsieur Ferraris possède 20 ans d'expérience dans le conseil en stratégie et en management. Il
dirigeait le Secteur Télécoms & Médias de Capgemini Consulting en France et au Moyen-Orient où il
a accompagné les opérateurs télécoms, acteurs des media et de l’internet dans leur transformation
digitale.
Actuellement, Patrick Ferraris est Senior Vice Président en charge du positionnement « Digital
Transformation » de Capgemini Consulting et co-auteur de l’étude mondiale réalisée par Capgemini
Consulting et le MIT - Center for Digital Business intitulée : « The Digital Advantage: How digital
leaders outperform their peers in every industry ». A ce titre, Patrick conseille les directions
générales des grandes entreprises mondiales sur leur stratégie de transformation digitale.
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Michel Ducroizet
Après avoir été diplômé en informatique, en comptabilité et d'un Executive MBA à HEC, Monsieur
Ducroizet a manager des divisions chez DELOITTE et UNISYS. Michel a été ensuite nommé Directeur
général délégué de CAP GEMINI, directeur général de Global Services chez COMPAQ, HP
Outsourcing; puis CEO de FUJITSU.
A ce jour, Monsieur Ducroizet est consultant sur les questions numériques et de gestion de
l'entreprise.
Monsieur Ducroizet est l’auteur de l’ouvrage « La transformation des entreprises à l’ère du
numérique » publié chez Nuvis – édition du CIGREF 2012.
Thomas Gourand
Thomas est diplômé du Groupe Euromed (ESC Marseille) et de Middlesex Business School (Londres)
en Management Européen.
Thomas a réalisé un parcours de 15 ans auprès de clients clés sur des projets internationaux chez de
grands acteurs du logiciel tels que HP Software, Symantec, ainsi que dans deux startups Françaises
(Generix, Cast Software).
Thomas Gourand a rejoint Google Enterprise en 2009 en tant que Responsable commercial pour les
grands comptes des secteurs distribution et industrie sur le marché français. En 2012, Thomas a été
nommé responsable des ventes puis Directeur Commercial de la division Google Entreprise en
France.
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PRESENTATION DE L’INSTITUT G9+
Fédérant aujourd'hui 20 communautés d'anciens de toutes formations (écoles d'ingénieurs, management, sciences politiques, université), l'Institut G9+ représente 50 000 professionnels du numérique. Grands acteurs privés & publics et pôles d'expertise concernés font naturellement partie de son environnement. Il a pour ambition d'être un think-tank de référence dans ce secteur. Ses réunions-débats, une trentaine par an, abordent sans concessions tous les aspects technologiques, économiques et sociétaux du secteur. Des initiatives particulières (cycles de conférences, livres blancs, rencontre annuelle) complètent un catalogue ouvert à tous. Créé en 1995 par la réunion de 9 groupes " technologies de l'information " d'anciens de grandes
écoles françaises, l'Institut G9+ constitue une plate-forme sans équivalent d'études et d'échanges sur