1 Titre 1. Les relations internationales depuis 1945. Chapitre 1 (introductif). Le monde en 1945. Introduction : dès la fin de la guerre, quand il s’agit d’organiser la paix, les désaccords entre les Alliés apparaissent. Entre les soviétiques et les alliés occidentaux, la logique des zones d’influence et les affrontements idéologiques l’emportent sur la logique de la Grande Alliance. Lecture et problématisation : cartes pp 16.17 (vérification des connaissances sur la 2° G.M) Apprendre les dates de capitulations : Allemagne : 8 mai 1945 ; Japon : 2 septembre 1945. Reproduire et apprendre la frise chronologique p.15 ; exercice maison : questions 9-10 p.17. Fiche synthétique sur le bilan en 1945 1. Les morts 60 millions dont 1/3 de soviétiques et près de 6 millions de juifs. La grande différence par rapport à la 1° G.M c’est que les civils sont beaucoup plus touchés (2° G.M), exple sur les 7 millions d’Allemands tués 50 % sont civils (bombardements). 2. Une guerre totale (pp.18-19). Il s’agit d’une guerre d’idéologie contre idéologie, nation contre nation, le nazisme (race supérieure)-fascisme contre le communisme (c.f cours de 1°) sur les Totalitarismes) et contre les démocraties, chacun étant persuadé que son système est le meilleur, c’est donc une guerre de survie face à autre système prédateur. En 1945 communistes et démocraties capitalistes restent seuls face à face, système contre système. Les économies européennes sont totalement épuisées et leur endettement plus l’immensité de la reconstruction font que la situation perdure pendant plusieurs années. 3. Les traumatismes. Vocabulaire-notions à apprendre : « crime contre l’humanité » ; épuration. p.20 La brutalisation de la guerre inventée au cours de la 1° G.M a été systématisée dès 1939 puisqu’on s’est attaqué aux civils, parce que des populations ont été déportées, massacrées, parce que les soldats ont participé (ou tout au moins subi) aux atrocités et donc parce qu’on les tient pour responsables (eux et leurs familles) ; les perdants vont devoir faire l’analyse de l’échec de leur modèle (véritable épreuve psychologique) ; les européens alliés aux vainqueurs (ex : France) font leur « épuration ». Le monde entier est profondément marqué par l’horreur de l’extermination des juifs et par le sadisme des S.S. (+ atrocités commises par des Japonais). En Europe les USA organisent le procès de Nuremberg (20.11.45 - 1.10.46), très médiatisé, afin de montrer et juger les criminels nazis accusés de crime contre l’humanité (des procès sont également organisés en Pologne et en URSS). Les bombes lâchées sur Hiroshima et Nagasaki (août 45) ont certes permis la fin de la guerre contre le Japon, mais elles créent aussi une crainte permanente (les Russes détiendront la bombe A en 1949) de destruction totale (p.21). Pourtant l’humanité aspire à construire un « monde meilleur » sur la base de réformes et de nouvelles organisations comme l’O.N.U (siège à New York alors que la S.D.N siégeait à Genève).
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Titre 1. Les relations internationales depuis 1945.
Chapitre 1 (introductif). Le monde en 1945.
Introduction : dès la fin de la guerre, quand il s’agit d’organiser la paix, les désaccords entre les Alliés apparaissent.
Entre les soviétiques et les alliés occidentaux, la logique des zones d’influence et les affrontements idéologiques
l’emportent sur la logique de la Grande Alliance.
Lecture et problématisation : cartes pp 16.17 (vérification des connaissances sur la 2° G.M)
Apprendre les dates de capitulations : Allemagne : 8 mai 1945 ; Japon : 2 septembre 1945. Reproduire et apprendre
la frise chronologique p.15 ; exercice maison : questions 9-10 p.17.
Fiche synthétique sur le bilan en 1945
1. Les morts
60 millions dont 1/3 de soviétiques et près de 6 millions de juifs.
La grande différence par rapport à la 1° G.M c’est que les civils sont beaucoup plus touchés (2° G.M), exple sur les 7
millions d’Allemands tués 50 % sont civils (bombardements).
2. Une guerre totale (pp.18-19).
Il s’agit d’une guerre d’idéologie contre idéologie, nation contre nation, le nazisme (race supérieure)-fascisme contre
le communisme (c.f cours de 1°) sur les Totalitarismes) et contre les démocraties, chacun étant persuadé que son
système est le meilleur, c’est donc une guerre de survie face à autre système prédateur. En 1945 communistes et
démocraties capitalistes restent seuls face à face, système contre système.
Les économies européennes sont totalement épuisées et leur endettement plus l’immensité de la reconstruction
font que la situation perdure pendant plusieurs années.
3. Les traumatismes.
Vocabulaire-notions à apprendre : « crime contre l’humanité » ; épuration. p.20
La brutalisation de la guerre inventée au cours de la 1° G.M a été systématisée dès 1939 puisqu’on s’est attaqué aux
civils, parce que des populations ont été déportées, massacrées, parce que les soldats ont participé (ou tout au
moins subi) aux atrocités et donc parce qu’on les tient pour responsables (eux et leurs familles) ; les perdants vont
devoir faire l’analyse de l’échec de leur modèle (véritable épreuve psychologique) ; les européens alliés aux
vainqueurs (ex : France) font leur « épuration ». Le monde entier est profondément marqué par l’horreur de
l’extermination des juifs et par le sadisme des S.S. (+ atrocités commises par des Japonais). En Europe les USA
organisent le procès de Nuremberg (20.11.45 - 1.10.46), très médiatisé, afin de montrer et juger les criminels nazis
accusés de crime contre l’humanité (des procès sont également organisés en Pologne et en URSS).
Les bombes lâchées sur Hiroshima et Nagasaki (août 45) ont certes permis la fin de la guerre contre le Japon, mais
elles créent aussi une crainte permanente (les Russes détiendront la bombe A en 1949) de destruction totale (p.21).
Pourtant l’humanité aspire à construire un « monde meilleur » sur la base de réformes et de nouvelles organisations
comme l’O.N.U (siège à New York alors que la S.D.N siégeait à Genève).
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Méthode (sujet guidé) : L’inquiétude d’un intellectuel après le bombardement d’Hiroshima
2. Les pays vainqueurs ont-ils retenu les principes évoqués par Camus pour assurer la paix ?
3. Expliquez les phrases soulignées (aide dans votre réponse, établissez un lien entre le texte et les faits ci-dessous : 1942 . Conférence de Wannsee (« solution finale »).
Tests des avions robots V1 et des missiles V2 par les Allemands (10 000 savants mobilisés).
Projet nucléaire Manhattan aux Etats-Unis : 15 000 chercheurs mobilisés. (c.f lien http://www.curiosphere.tv/retro2005/infographie/HiroshimaFR0408/index1.html )
1944 Bombardements massifs par les V1 et les V2 sur Londres.
1945 Découverte des expériences japonaises sur des cobayes humains pour se doter d’une arme microbienne ( 3000 victimes).
4. La période suivante a-t-elle été marquée par l’ « angoisse nouvelle » dont parle l’auteur ?
[c.f site TPE Simon Cleys sur « little boy » : http://hiroshimabomb.free.fr/
Liaison : les derniers accords interalliés sont ceux de Yalta (fev. 45) et de Potsdam (juilt 45). C’est à propos de leur
application que le climat entre Alliés se détériore.
5. Retour sur YALTA [Crimée, Mer noire URSS]
Trois des futurs vainqueurs du nazisme _ France exclue_ se réunissent à Yalta.
Soviétiques et Américains se sont-ils ici « partagés le monde » ? [4-11 / 02/ 1945]
Pour W. Churchill (R.U), J. Staline (URSS) et F-D. Roosevelt [mort le 12 avril 1945] avaient prévu cette
réunion pour « régler le sort de la 2° G.M. ; ils ont signé les accords qui allaient symboliser le partage de
l’Europe entre l’Occident capitaliste et l’Est socialiste (futur « bloc communiste »).
*Les Alliés avaient imaginé le démembrement de l’Allemagne dès la Conférence de Téhéran à l’automne
1943, et c’est à Potsdam, en juillet 1945 qu’ils règleraient la question de la victoire.+
À Yalta, la guerre n’est pas encore terminée. Le président Roosevelt rêvait d’associer une « URSS
démocratique » ( !) à une structure internationale garante de la paix.
« L’esprit de Yalta » c’est l’idée que des zones d’influence de l’URSS et des Occidentaux. La philosophie de
l’époque était que c’étaient les Grands qui pouvaient et devaient décider du sort des autres pays !
(Roosevelt voulait _ peut-être naïvement _ que tous les pays soient égaux dans une seul architecture, alors
que Staline _ avec sa vision « impériale » méprise les petites nations).
On a pu penser que des élections libres auraient lieu en Europe centrale parce que Staline en avait adopté
le principe. Ce qui va rester dans l’Histoire c’est la non-réalisation des accords sur les frontières. Et si ce
partage de fait (grâce à la présence de l’armée rouge) a perduré jusque vers 1990 c’est à cause de l’arrivée
de l’arme nucléaire et la peur de l’apocalypse. En fait de zones d’influence (idée de Churchill) l’Europe sera
divisée en 2 blocs politiques, vite suivis sur le plan économique (OTAN, Pacte de Varsovie, COMECON et
Plan Marshall). Le plan Marshall trouvait son sens dans la résistance au communisme. Il ne pouvait être
accepté par l’URSS ni par les pays dominés par elle (le « rideau de fer », réalisé en 1949, était d’emblée une
barrière économique.
Au final, Yalta a permis à Staline d’imposer plus de 40 ans de domination impériale (y compris une
idéologie et un programme économique : la RDA produisant l’acier, etc.), alors que 6 mois plus tard Harry
TRUMAN (succédant à Roosevelt) avait l’arme nucléaire pour faire pression.
Bilan ; beaucoup ont considéré que l’Occident avait démissionné à Yalta ; ces Accords auront imposé aux
peuples d’Europe centrale et orientale un long calvaire (dont les traces persistent). Pour justifier Yalta on a
dit que les « accords étaient satisfaisants » mais que Staline qui les avait violés (mais ce comportement
était largement prévisibles ; il suffisait de regarder le comportement des troupes soviétiques en 1945 dès
les premières semaines d’occupation). Churchill ne se faisait aucune illusion, Roosevelt était très malade.
Yalta n’est donc pas justifiable, et pourtant, les alliés occidentaux auraient-ils pu faire reculer Staline sans
une confrontation militaire ?
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EXERCICE
SUJET : COMMUNIQUE FINAL DE LA CONFERENCE DE YALTA. 1945. (extraits)
« Nous nous sommes mis d'accord sur la politique commune et les plans communs à adopter
pour assurer l'exécution des termes de la capitulation allemande, après que la résistance de l'armée allemande aura été définitivement écrasée. Les plans adoptés prévoient que chacune des trois puissances occupera avec ses forces armées une zone séparée en Allemagne. Il a été en outre convenu que la France serait invitée par les trois puissances, si elle le désire, à occuper une zone et à faire partie de la commission de contrôle comme quatrième membre. Notre dessein inflexible est de détruire le militarisme allemand et le nazisme. Nous sommes décidés à désarmer et à dissoudre toutes les forces armées allemandes [ ... ], à traduire en justice tous les criminels de guerre et à les châtier rapidement [ ... ].
Nous sommes résolus à créer avec nos alliés aussitôt que possible une organisation internationale générale pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité. Nous croyons qu'une telle organisation est essentielle pour empêcher de nouvelles agressions et éliminer les causes politiques, économiques et sociales des guerres au moyen d'une collaboration étroite et permanente de tous les peuples pacifiques. Nous avons convenu de convoquer le 25 avril 1945, à San Francisco, une conférence des Nations unies qui établira sur la base des entretiens officieux de Dumbarton Oaks*, la charte de l'organisation.
Nous avons rédigé et signé une déclaration commune sur l'Europe libérée: [ ... ] Le rétablissement de l'ordre en Europe et la reconstruction de la vie économique nationale devront être réalisés par des méthodes qui permettront aux peuples libérés d'effacer les derniers vestiges du nazisme et du fascisme et de se donner les institutions démocratiques de leur choix. Ce sont les principes de la Charte de l'Atlantique - droit de tous les peuples à choisir la forme de gouvernement sous lequel ils veulent vivre - restauration des droits souverains et d'autogouvernement au profit des peuples qui en ont été privés par les puissances d'agression... »
* Série d'entretiens tenus aux États Unis, dans la banlieue de Washington, du 21 août au 7 octobre 1944, entre les représentants de plusieurs pays, principalement les États Unis, l'URSS, le Royaume Uni, la France libre et la Chine, ayant abouti à l'élaboration d'un plan prévoyant la création d'une Organisation des Nations unies et son fonctionnement.
Questions :
[présentez le document (date, genre, contexte)].
1. Quel sort est réservé aux allemands ? (citez)
2. Que prévoit-on pour assurer la paix mondiale ? (explication rédigée)
3. Sur quels principes veut-on fonder la reconstruction en Europe ? (idem)
Recherche (donnant droit à bonus).
4. Ce texte ne présente pas la totalité des accords de Yalta. Quels sont les autres points importants
du texte non mentionnés dans ces extraits ?
5. Ces principes ont-ils été respectés ? (argumentez avec des faits, c.f livre).
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Chapitre 2. Les modèles américain et soviétique
et la « bipolarisation du monde » [Guerre Froide].
En janvier 1947 les Américains, les Anglais et les Français fusionnent leurs zones d’occupation en
Allemagne, et les communistes prennent le pouvoir en Pologne (c.f point de vue de Staline). Staline fort de
la présence de l’armée rouge viole les Accords de Yalta ; les élections libres n’ont pas lieu. Non seulement
l’URSS construit un glacis (zone défensive) mais elle impose son modèle à l’Europe orientale. Churchill
alerte les occidentaux dans son discours de Fulton (c.f notion de « rideau de fer ») ; les Anglais puis les
Américains s’opposent à la prise des détroits et de l’Iran par l’armée rouge.
1. Deux « blocs ». 2 idéologies antagonistes (développement en §2. et §3.)
Etat des lieux : partir de la carte pp. 114-115 (1945-1956) pour montrer que le monde est
bipolaire (à apprendre par cœur). Quelles divisions repérez-vous ?
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TRUMAN ET JDANOV NOUS EXPLIQUENT LA GUERRE
FROIDE
Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples qui
résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités
armées ou des pressions venues de l'extérieur.
[...] Notre aide doit consister [surtout] en un soutien économique et
financier [...] indispensable à la stabilité économique et à une vie
politique cohérente.
Dès que le texte de mon discours fut donné, [...] une ligne de
démarcation bien nette [fut] tracée car [...] chaque nation se
trouvait [...] en face d'un choix à faire entre deux modes de vie
opposés.
L'un d'eux repose sur la volonté de la majorité, [...] est caractérisé
par un gouvernement représentatif, des élections libres, des
garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de
religion, et l'absence de toute oppression politique.
Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité, s'appuie
sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées,
des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.
[...] Les peuples libres du monde attendent de nous que nous les
aidions à sauvegarder leurs libertés.
Voilà ce que dit Harry Truman
Président des Etats-Unis, devant le Congrès, le 12 mars 1947
Et voici la réponse de Andreï Jdanov
Collaborateur de Staline chargé de la propagande, en septembre 1947 à Moscou.
Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus
nettement apparaissent les deux principales directions de la
politique internationale de l'après-guerre, correspondant à la
disposition en deux camps principaux des forces politiques [.]
Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp
impérialiste. L'Angleterre et la France sont unis aux Etats-Unis
[...]. Le camp impérialiste est soutenu aussi par les Etats
possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande
[...]
Les forces anti-impérialistes et anti-fascistes forment l'autre
camp. L'URSS et les pays de démocratie nouvelle tels que la
Roumanie et la Hongrie en sont les fondements [...]
Le nouvel expansionnisme des Etats-Unis s'appuie sur un large
programme de mesures d'ordre militaire, économique et
politique dont l'application établirait [...] la domination politique
[...] des Etats-Unis.
[Les] partis communistes frères de France, d'Italie, d'Angleterre
et d'autres pays [...] doivent [...] se mettre à la tête de la
résistance aux plans américains d'asservissement de l'Europe.
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COMMENT FAIRE POUR TRAVAILLER ET
COMPRENDRE CES TEXTES DIFFICILES ?
Voilà ce que dit Harry Truman
Président des Etats-Unis, devant le Congrès, le 12 mars 1947
Et voici la réponse de Andreï Jdanov
Collaborateur de Staline chargé de la propagande, en septembre 1947 à Moscou.
QUESTIONS DISCOURS 1 DISCOURS 2
AUTEUR ? QUAND ? OU ?
Tout d'abord, je construis un tableau comparatif par étapes !
ET je REPERE dans les documents les ELEMENTS DE MES REPONSES.
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Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples qui
résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités
armées ou des pressions venues de l'extérieur.
Dès que le texte de mon discours fut donné, [...] une ligne de
démarcation bien nette [fut] tracée car [...] chaque nation se
trouvait [...] en face d'un choix à faire entre deux modes de vie
opposés.
Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité, s'appuie
sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées,
des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.
Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus
nettement apparaissent les deux principales directions de la
politique internationale de l'après-guerre, correspondant à la
disposition en deux camps principaux des forces politiques [.]
Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp
impérialiste. L'Angleterre et la France sont unis aux Etats-Unis
[...]. Le camp impérialiste est soutenu aussi par les Etats
possesseurs de colonies, tels que la Belgique et la Hollande
[...]
Les forces anti-impérialistes et anti-fascistes forment l'autre
camp. L'URSS et les pays de démocratie nouvelle tels que la
Roumanie et la Hongrie en sont les fondements [...]
MON TABLEAU EVOLUE EN FONCTION DES QUESTIONS POSEES !
QUESTIONS DISCOURS 1 DISCOURS 2
AUTEUR ? QUAND ? OU ?
QUEL EST LE CONSTAT DES AUTEURS ?
ET je continue à CHERCHER CE QUI PERMET DE REPONDRE !!!
Le nouvel expansionnisme des Etats-Unis s'appuie sur un large
programme de mesures d'ordre militaire, économique et
politique dont l'application établirait [...] la domination politique
[...] des Etats-Unis.
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Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples qui
résistent
[...] Notre aide doit consister [surtout] en un soutien économique et
financier [...] indispensable à la stabilité économique et à une vie
politique cohérente.
L'un d'eux repose sur la volonté de la majorité, [...] est caractérisé
par un gouvernement représentatif, des élections libres, des
garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de
religion, et l'absence de toute oppression politique.
[...] Les peuples libres du monde attendent de nous que nous les
aidions à sauvegarder leurs libertés.
Les forces anti-impérialistes et anti-fascistes forment l'autre
camp. L'URSS et les pays de démocratie nouvelle tels que la
Roumanie et la Hongrie en sont les fondements [...]
doivent se mettre à la tête de la résistance
aux plans américains d'asservissement de l'Europe.
EVOLUTION SUIVANTE...je continue à répondre
en remplissant le tableau qui a désormais toutes ses questions.
QUESTIONS DISCOURS 1 DISCOURS 2
AUTEUR ? QUAND ? OU ?
QUELS EST LE CONSTAT DES AUTEURS ?
QUELS SONT LES BUTS DES AUTEURS ?
QUELS SONT LES MOYENS UTILISABLES ?
[Les] partis communistes frères de France, d'Italie, d'Angleterre et d'autres pays [...]
J'AI REPERE TOUTES LES INFORMATIONS...
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LES TEXTES PRENNENT CET ASPECT, JE SAIS QUELS ELEMENTS ME PERMETTRONT DE REPONDRE AUX DIFFERENTES QUESTIONS
Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples qui résistent à des tentatives d'asservissement par des minorités armées ou des pressions venues de l'extérieur.[...]Notre aide doit consister [surtout] en un soutien économique et financier [...] indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente.Dès que le texte de mon discours fut donné, [...] une ligne de démarcation bien nette [fut] tracée car [...] chaque nation se touvait [...] en face d'un choix à faire entre deux modes de vie opposés.L'un deux reposait sur la volonté de la majorité, [...]est caractérisé par un gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de toute oppression politique.Quant à l'autre, il repose sur la volonté d'une minorité, s'appuie sur la terreur et l'oppression, une presse et une radio contrôlées, des élections truquées et la suppression des libertés personnelles.[...] Les peuples libres du monde attendent de nous que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés.
Voici ce que dit Harry Truman Président des Etats-Unis, devant le Congrès, le 12 mars 1947
Et voici la réponse de Andreï Jdanov, collaborateur de Staline chargé de la propagande, le 22 septembre 1947 à Moscou.Plus nous nous éloignons de la fin de la guerre et plus nettement apparaissent les deux principales directions de la politique internationale de l'après-guerre, correspondantà la disposition en deux camps principaux des forces politiques [.]Les Etats-Unis sont la principale force dirigeante du camp impérialiste. L'Angleterre et la France sont unis aux Etats-Unis [...] Le camp impérialiste est soutenu aussi par les Etats possesseurs de colonies tels la Belgique et la Hollande [...]Les forces anti-impérialistes et anti-fascistes forment l'autre camp. L'URSS et les pays de démocratie nouvelle tels que la Roumanie et la Hongrie en sont les fondements [...]Le nouvel expansionnisme des Etats-Unis s'appuie sur un large programme de mesures d'ordre militaire, économique et politique dont l'application établirait [...] la domination politique [...]des Etats-Unis.[Les] partis communistes frères de France, d'Italie, d'Angleterre et d'autres pays [...] doivent [...] se mettre à la tête de la résistance aux plans américains d'asservissement de l'Europe.
ENSUITE, J'EXPLIQUE CHACUN DES PASSAGES RELEVES
Je crois que les Etats-Unis doivent soutenir les peuples qui résistent à- Lutter contre la propagation du communisme dans le monde
UN EXEMPLE ?
L'un deux reposait sur la volonté de la majorité, [...]est caractérisé par un
gouvernement représentatif, des élections libres, des garanties assurant
la liberté individuelle, la liberté de parole et de religion, et l'absence de
toute oppression politique.Les peuples libres du monde attendent de nous que nous les aidions à sauvegarder leurs libertés.
- Sauvegarder les libertés du monde libre
ENCORE et ENCORE...
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QUESTIONS DISCOURS 1 DISCOURS 2
AUTEUR ? QUAND ? OU ? Harry Truman, Président américain le 12 mars 1947devant le Congrès, deux ans après la fin de la guerre
Andreï Jdanov, proche de Staline en riposte à Truman, le 22septembre 1947 devant les Partis Communistes du monde
QUELS EST LE CONSTAT DES AUTEURS ? - Le monde doit choisir entre le communisme et lelibéralisme : la misère en est la cause.- Le communisme cherche à s'imposer par l'applicationdu totalitarisme stalinien.
Deux camps exisent dans le monde :- le camp soviétique propose le meilleur modèle.- le camp américain cherche à faire des conquêteset à détruirele communisme.
QUELS SONT LES BUTS DES AUTEURS ? - Lutter contre la propagation du communisme.- Sauvegarder les libertés du monde libre.
- Développer le communisme dans le monde.- Lutter contre la présence américaine et son modèle.
QUELS SONT LES MOYENS UTILISABLES ? Un soutien économique et financier mais aussi militaire. Uti lier les partis communistes du monde entier qui adhèrent auKominform.
LE TABLEAU PEUT ETRE DEFINITIVEMENT REMPLI APRES COMPREHENSION DES DIFFERENTS PASSAGES
ENFIN, J'ai DECOUVERT que :
Le seul point commun des deux discours est le constat de la séparation du monde en deux camps opposés
C'est un affrontement idéologiqueéconomique
et militaire indirect
...Et que c'est le début d'une opposition forte
OUF ! J'AI FINI........
COURS (chrono)
Dates à retenir
_1947 Traité de Rio : tous les Etats américains sauf le Canada.
_OTAN (1949) USA, B, Canada, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas,
Portugal, Royaume-Uni (plus la Turquie en 1952 et la Grèce ; la RFA* en 1955).
_1951 ANZUS : Australie, Nouvelle Zélande, Pakistan, Philippines, Thaïlande ? Royaume-Uni, USA.
Le « BLOC DE L’EST » fait « contrepoids en 1955 par la création de Pacte de VARSOVIE : URSS +
MAO (dep. 1949), Albanie, Bulgarie, Hongrie, Pologne, RDA, Roumanie, Tchécoslovaquie.
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2. Définition du modèle américain
En 1945, grâce à la victoire, le « modèle américain est à son apogée » : il apparaît comme un
modèle politique (le pays de la liberté), économique (le pays de la libre entreprise) et culturel
(le cinéma, la chanson, la mode). Il se définit par : une société démocratique car il a défendu les
libertés contre les dictatures (c.f. discours de Fulton) ; il a séduit ceux qui désirent la garantie
des droits et la liberté des personnes (la présence de l’armée américaine en Europe de l’ouest a bien
L’URSS est un des 2 grands vainqueurs du « fascisme » (terme générique) ; elle représente pour bon
nombre l’espoir d’une société meilleure (nota. une partie des intellectuels Français).
Pendant une grande partie du 20ème siècle, le communisme a représenté pour les millions de sympathisants
de cette cause un modèle, incarné par l’URSS de Lénine et de Staline. A partir des années 1960, la Chine de
Mao Zedong rejette ce modèle (soviétique) et représente dès lors, aux yeux de la planète, une nouvelle voie
communiste, concurrente de la première. A partir de 1985, devant la crise aiguë de ce système, les deux
régimes réagissent différemment, les soviétiques tentent de réformer le système politique et aboutissent à
l’effondrement de leur système, les Chinois réforment l’économie sans toucher au système politique, qu’ils
maintiennent jusqu’à nos jours (en prenant quelques libertés avec l’idéologie du communisme).
19
a) L’URSS, une dictature totalitaire (c.f. frise chrono. p. 85 et lire intro p 845)
On cherche à cerner les caractéristiques des années 50 et 60, et l’évolution après 1960 et jusque 1991.
les principes (de ce modèle)
Le communisme (ou, dans le cas de l’URSS, le marxisme-léninisme) a pour objectif l’établissement d’une
société sans classes où chacun aura selon ses besoins. Pour y parvenir, le prolétariat* doit renverser la
bourgeoisie (octobre 1917) et faire « régner sa dictature ».
Mais, le modèle « stalinien » c’est un régime totalitaire (cours de 1°) qui fait régner la terreur grâce à sa
police et à son système répressif (des millions de prisonniers politiques qui creusent des canaux, font des
voies ferrées en Sibérie, cherchent de l’or et du pétrole, etc.)
les pratiques
Tout le pouvoir appartient au parti communiste, considéré comme le représentant de la classe ouvrière (c’est
sa légitimité), aucun autre parti n’est toléré. C’est Lénine qui a imposé cette interprétation de la doctrine
marxiste et qui a créé le moyen de l’imposer au peuple, c’est à dire la police politique (la tchéka) et les
camps de rééducation (le goulag). Staline n’a fait qu’accentuer dans les années trente ce que Lénine avait
établi dès les premiers mois de son pouvoir, en 1918. Le parti est organisé selon le principe du centralisme
démocratique (définition page 120). L’individu n’existe pas : le communisme est un système totalitaire, où
l’emprise de l’Etat sur l’individu est totale (c.f. Le premier cercle d’Alexandre Soljenitsyne). Staline est
idolâtré.
L’aveu de Costa Gavras (1969)6.
La propagande soviétique, quel que fut le dirigeant en place, a présenté une société communiste idéale et
idéalisée. La remise en cause du modèle ne se fit souvent que par réaction à la politique du prédécesseur
ou à l’extérieur de l’URSS. Cela entraîna un cinéma manichéen (gentils et méchants), allant de la
propagande d’Etat à la contestation d’où qu’elle ait pu venir. Vecteur de propagande efficace car 5 [Il faut savoir différencier] On retiendra plusieurs « temps » : le modèle stalinien ; la déstalinisation et les réformes ; la stagnation sous Brejnev et la perestroïka sous Gorbatchev.
6 La polémique qui avait entouré ce film paraît presque dérisoire quelque 35 ans après sa sortie : concernant les procès staliniens en Tchécoslovaquie, il n’est plus aujourd’hui question de nier ni l’exactitude des faits ni la nécessité de les dénoncer. Le film de Costa-Gavras perd ainsi en grande partie son rôle militant mais conserve un intérêt historique certain. Il montre l’implacable machine mise en œuvre pour forcer un homme à témoigner contre lui-même et les faits contenus dans le livre autobiographique d’Artur London sont suffisamment terrifiants *…+. Il se dégage une indéniable force de ce film qui a tracé la voie d’un certain cinéma militant style “coup de poing”, dans les années 70. Montand trouve là un de ses rôles les plus bouleversants.
20
s’adressant aux masses, le cinéma a pu témoigner de l’évolution des relations entre l’URSS et les Etats-
Unis, jusqu’à la victoire de ces derniers. Plus la Guerre froide avance, plus ce qui est « occidental » et
surtout US est interdit (dangereux, exple les Rolling stones sont « subversifs », anti-communistes etc.) ; la
musique doit être « soviétique » (c’est ce que Staline ordonne au compositeur Chostakovitch).
Exo : Commentaire de l’affiche doc 7 p. 89. « L’URSS serait une locomotive en pleine croissance, entrainant les mines et les usines, la construction dans son sillage, alors que les USA stagneraient ».
Explication : l’URSS a choisi l’industrie lourde au détriment de l’agriculture car le communisme c’est la dictature pour et par les ouvriers et celle-ci permet la fabrication d’armes, toujours au détriment des produits courants ; mais personne ne conteste à cause de la peur mais aussi à cause de la propagande [le « guide » = Staline a gagné la guerre parce qu’il avait fait les « bons choix » !] organisée par l’Etat c.a.d. par le parti et sa nomenklatura* (à l’école, à l’usine, au cinéma, etc.).
/b) Une économie contrôlée par l’Etat
Tous les moyens de production (terres, usines, banques, commerces) sont nationalisés et l’Etat planifie
l’économie par les plans quinquennaux (il est obligatoire de parvenir à leur réalisation…quitte à truquer les
chiffres !). Staline choisit de privilégier les industries lourdes et les infrastructures (routes, canaux,
ports, chemin de fer) aux dépends de l’agriculture et des industries de biens de consommations, qui resteront
le point faible de l’économie soviétique7 (famine du monde rural des années Trente).
Des progrès existent, telle la gratuité de l’enseignement (idem à Cuba) et des soins, l’abondance des
installations sportives ; la retraite est précoce et le chômage n’existe pas (dans le sens que nous lui donnons
du moins). Mais la réalité est toute autre, le niveau de vie réel (à notre sens) est très bas alors que la
nomenklatura (des listes de postes que l’on ne peut occuper que dans l’appareil d’Etat et avec l’accord du
parti, autrement dit avec les dérives facilement imaginables « l’élite du parti = PCUS » a de gros avantages
(privilèges : voitures, vacances et datchas de la Mer noire). Autrement dit l’URSS et les pays « satellites »
ont (re)créé une bureaucratie avec ses cadres. Le système n’a jamais correctement fonctionné ; il a permis
cependant de bâtir une solide industrie lourde, qui a permis à l’URSS de battre l’Allemagne nazie et de se
lancer dans la conquête spatiale.
c) Un système conquérant , mais contesté
La victoire soviétique dans la seconde guerre mondiale a donné à l’URSS un immense prestige et une zone
d’influence en Europe de l’Est, où Staline va pouvoir installer des régimes communistes à la suite
d’élections truquées et de coups d’état (le coup de Prague en février 1948). La victoire des communistes en
Chine en 1949 augmente encore la puissance du bloc communiste, auquel il faut ajouter la Corée du Nord, le
Vietnam du Nord et à partir de 1960 Cuba (cartes pages 114-115).
Les Soviétiques ont du mal à maintenir leur emprise sur l’Europe de l’est : en 1953, les ouvriers de Berlin
Est se soulèvent, en octobre 1956, ce sont les Polonais, le mois suivant les Hongrois, en août 1968 les
Tchèques et les Slovaques. A chaque fois, la réponse est la même, l’URSS envoie ses chars et écrase les
révoltes dans le sang. Pourtant, la contestation ne cesse jamais tout à fait : les Hongrois acceptent la
domination politique mais libéralisent l’économie, les Polonais obtiennent de maintenir les libertés
7 Tout le monde travaille mais sans grande productivité.
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religieuses et créent avec Lech Walesa le syndicat Solidarité, les soviétiques ont leurs dissidents comme
Andrei Sakharov ou Alexandre Soljenitsyne.
L’utopie
pandouworld.wordpress.com/.../ et membres.lycos.fr/ geographiehistoire/Annales/E...
Apprendre les définitions p. 88 (goulag, kolkhoze) ; lire la page 87 pour comprendre qui est Staline.
D ) Déstalinisation et réformes [1953/1956 – 1964] : coexistence pacifique ?
Nikita Krouchtchev8, nouveau 1° secrétaire du PCUS en 1953 essaie de « déstaliniser ». Il n’en reste pas
moins un dirigeant autoritaire, il vise cependant un assouplissement dans les goulags, tente de mettre en
culture (sovkhozes d’Etat) des milliers d’hectares de terrain non utilisés (mais trop froids, c’est un échec).
Avec lui, l’appareil du parti veut mettre fin à la répression de masse (en 1953 Beria, chef de la police de
Staline est exécuté). En 1956 lors du Congrès du parti (PCUS), le nouveau secrétaire (K.) montre sa
volonté de rompre avec l’ère stalinienne et propose de remplacer la « guerre froide » par la
« coexistence pacifique » (mais les anciens « staliniens » s’opposent à lui et n’attendent qu’un faux
pas, ce sera Cuba en 1962 » pour le faire tomber). La déstalinisation est tout de suite populaire dans les
pays « satellites » de l’URSS (Hongrie, c.f. chap. suiv), ce qui provoque l’intervention de l’armée rouge.
L’objectif de la période est de rattraper les USA sur le plan économique. Krouchtechev a conscience de
l’obsolescence des usines ; on annonce à nouveau « la société d’abondance » à grand renfort de
propagande. Le Plan de 1959 insiste sur les biens de consommation, les logements et l’agriculture.
Certaines améliorations sont réelles, tel l’abaissement de l’âge à la retraite et la durée de travail descend à
42 heures. Ce qui impressionne nombreux occidentaux ! La même année, Nikita K. visite les USA, on pense
à une réelle amélioration des relations Est-Ouest ; à son retour, Il fait de la culture du maïs une grande
campagne, mais les terres russes s’y prêtent mal (on développera, par les sovkhozes, les « terres vierges »
du Kazakhstan au sud de l’URSS.
8 On le représente en mineur tel STAKHANOV (son équipe en réalité) qui bat des records [donc face aux USA) ;