1 THÈSE Présentée pour obtenir le Diplôme de Doctorat d’Etat Es-Sciences Biologiques Présentée par Nom et Prénom : Fassi Fihri Aicha Discipline : Biologie Spécialité : Biotechnologie Titre : Collecte et maturation des ovocytes bovins : effet de l’état nutritionnel sur le rendement et la qualité des ovocytes Soutenue le 28 Mars 2006 Devant le jury, Président : Mr. Benjelloun W. (Doyen, de la la Faculté des Sciences de Rabat) Examinateurs : Mme. Hajji Kh. (Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat) Mr. Derqaoui L. (Professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat) Mr. Lakhdissi H. (Professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat) Mme. Kharbach A. (Professeur, Directeur de la maternité du Centre Hospitalier et Universitaire du Souissi, Rabat) Mr. Tahri-Joutei A. (Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat)
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THÈSE Présentée pour obtenir le Diplôme de
Doctorat d’Etat Es-Sciences Biologiques
Présentée par
Nom et Prénom : Fassi Fihri Aicha
Discipline : Biologie Spécialité : Biotechnologie Titre :
Collecte et maturation des ovocytes bovins : effet de l’état nutritionnel sur le rendement
et la qualité des ovocytes Soutenue le 28 Mars 2006 Devant le jury, Président : Mr. Benjelloun W. (Doyen, de la la Faculté des Sciences de Rabat) Examinateurs : Mme. Hajji Kh. (Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat) Mr. Derqaoui L. (Professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat) Mr. Lakhdissi H. (Professeur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat) Mme. Kharbach A. (Professeur, Directeur de la maternité du Centre Hospitalier et Universitaire du
Souissi, Rabat) Mr. Tahri-Joutei A. (Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat)
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Avant Propos Le présent travail a été réalisé sous la codirection de Mme Khadija Hajji,
Professeur au laboratoire de Zoologie et de Biologie Générale de la Faculté des
Sciences de Rabat et de Mr Hassan Lakhdissi, Professeur au Département de
Reproduction Animale, d’Obstétrique et d’Insémination Artificielle de l’Institut
Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Rabat.
J’adresse mes vifs remerciements à Mme le Professeur Khadija Hajji de
m’avoir introduit dans ce domaine passionnant. Elle a toujours porté un intérêt
particulier et suivi de près toutes les étapes de réalisation de ce travail.
C’est grâce au projet P.A.R.S. (Biol, 102) qui est sous sa direction que ce
travail a pu être lancé. Qu’il me soit permis de lui exprimer mes sincères et
profondes reconnaissances.
Monsieur le Professeur Hassan Lakhdissi a eu l’amabilité de me proposer ce
sujet et de m’accorder une place au sein du Département de Reproduction
Animale, d’Obstétrique et d’Insémination Artificielle de l’Institut Agronomique
et Vétérinaire Hassan II. Il a suivi pas à pas et avec beaucoup de patience
l’évolution de mon travail, évolution facilitée par ses conseils très utiles, ses
discussions enrichissantes.
Il m’a toujours accordé un encadrement attentionné. Sans son aide, sa
générosité, ses conseils, ses critiques permanentes lors de la rédaction des
articles et de la thèse, ce travail n’aurait pas pu voir le jour.
Je suis sensible au dévouement de Monsieur Lahsen Derqaoui, Professeur au
Département de Reproduction Animale, d’Obstétrique et d’Insémination
Artificielle de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.
Monsieur le Professeur Lahsen Derqaoui a porté un intérêt particulier pour
cette étude, ses efforts, ses directives et le temps précieux qu’il m’a consacré
pour la réalisation de ce travail malgré ses multiples occupations. Son
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expérience, sa compétence et ses conseils très enrichissants m’ont énormément
facilité la tache. Qu’il me soit permis de lui exprimer mes sincères et profondes
reconnaissances.
J’adresse mes vifs remerciements au Professeur Wail Benjelloun, Doyen de la
Faculté des Sciences de Rabat, pour avoir accepté de juger ce travail.
Je suis très sensible à l’honneur que vous me faites en acceptant de présider
mon jury de thèse. Veuillez trouver ici, Monsieur le Doyen, l’expression de
notre sincère gratitude.
Je tiens aussi à remercier le Professeur Abderrafih Tahri-Joutei, Professeur à
la Faculté Des Sciences de Rabat pour avoir accepter de juger ce modeste
travail.
Mes remerciements s’adressent aussi au Professeur Aicha Kharbach, Directeur
de la maternité du centre Hospitalier et Universitaire du souissi, Rabat, qui a
accepté d’être parmi les membres de jury de cette thèse.
Ces presque huit ans furent comme toujours longues et courtes à la fois. De
nombreuses personnes ont, à un moment ou à un autre, intervenu dans le cours
des événements qui ont peu à peu conduit à l’élaboration de ce travail.
Un grand merci à Mme Mariam Naciri Professeur au laboratoire de Zoologie
et de Biologie Générale de la Faculté des Sciences de Rabat, puisse ce travail
être le témoignage de notre longue amitié.
J’exprime ma profonde gratitude et mon profond respect à Mr Mohamed El
Hamidi, Professeur au Département d’Histologie et Anatomie pathologique de
l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassane II, pour sa collaboration et sa
générosité.
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Mes remerciements à Messieurs Zaid Zouagui Professeur au Département de
Pathologie Médicale et Chirurgicale des ruminants et Mr. Abdelouahed Bassir
du même département.
Je remercie tous les membres du Département de Reproduction, d’Obstétrique
et d’insémination artificielle, particulièrement Pr. Mazouz A., Pr. Sghiri A.
Medames Faraj R., El Idrissi N. Messieurs, Zaizaa B., Bennani M. et Bouhila
A.
Un grand merci au professeur Mohamed Oukessou, chef du département de
Physiologie et Thérapeutique à l’IAV Hassan II (Rabat), pour avoir bien voulu
m’accueillir au sein de son département, pour ses conseils et ses directives qui
m’ont été d’un grand intérêt. Je remercie également tous les enseignants du
Département pour leur sympathie particulièrement le Professeur El Guerouali
A., Messieurs Suilah S. et Ablouh.
J’adresse mes vifs remerciements à Mr le Professeur Sefiani, chef du
Laboratoire de Génétique de l’Institut d’Hygiène, qui a bien voulu m’accueillir
au sein de son laboratoire et où j’ai pu faire les premières cultures cellulaires.
Je remercie également tous les chercheurs et les médecins du laboratoire pour
leur sympathie.
Mes remerciements s’adressent également à mes collègues et amies du
Laboratoire de Zoologie et de Biologie Générale de la Faculté des Sciences de
Rabat pour l’aide qu’ils m’ont apportée à divers titres, tout particulièrement,
Chapitre I : Population folliculaire et rendement en ovocytes............................73
I/ Population folliculaire ..................................................................................73 II/ Rendement en ovocytes et leur taux de maturation.....................................74
Chapitre II : Exploration histologique de l’ovaire. .............................................77
I/ Structure de l’ovaire....................................................................................77
II/ Evaluation de la population folliculaire......................................................79
Chapitre III : Effet des paramètres génétiques et non génétiques sur la
population folliculaire et le rendement en ovocytes....................81
ANNEXES.........................................................................................................148 TRAVAUX SCIENTIFIQUES…...………………………………………………….162 RÉSUMÉ………………………………………………………………………………..163
12
INTRODUCTION
GENERALE
13
Le secteur de l’élevage constitue l’une des composantes majeures de l’économie
agricole du Maroc. Il participe à 30% de la valeur ajoutée agricole, emploie
pratiquement 20% de la population rurale active et fournit les matières premières (lait,
viande, peaux, laine) à plusieurs secteurs agro-industriels.
Parmi les espèces domestiques exploitées à l’échelle nationale, figurent les bovins qui
participent à plus de 50% dans l’approvisionnement du pays en viande rouge et à
presque 90% dans son ravitaillement en lait. En 1999, les productions des bovins ont
atteint 130 000 tonnes de viande et 1.130 milliards de litres de lait (M.A.D.R.P.M.,
2000).
Cependant, la productivité reste basse malgré la diversité de ses races, du
essentiellement à des problèmes zootechniques, sanitaires et de reproduction qui
demeure une reproduction traditionnelle mal planifiée (M.A.D.R.P.M., 1998).
L’emploi de nouvelles techniques de reproduction : l’Insémination Artificielle (I.A)
Année 1 a 137 4.97±2.47 0.62±0.27 0.35±0.01 16.32 0.27±0.01 Année 2 b 161 11.32±0.67 0.91±0.26 0.53±0.25 23.25 0.38±0.14
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Tableau 5 : Moyennes et erreurs standard du nombre de follicules et d’ovocytes comptabilisés
d’ovocytes collectés par ovaire a : année à tendance sèche ; b : année relativement pluvieuse * : Significatif (P<0.05) ; ** : Hautement significatif (P<0.01) ; *** : Très hautement
significatif (P<0.001)
II. Rendement en ovocytes et leur taux de maturation
Il s’agit d’ovocytes résultant de la ponction des follicules de 2 à 8 mm de diamètre.
Les ovocytes récupérés se répartissent en 4 groupes ou classes (Q1, Q2, Q3 et Q4) de
qualité décroissante selon les critères usuels à savoir leur morphologie, l’aspect de leur
cytoplasme et de leur cumulus oophorus.
Seuls les ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3 sont communément retenus pour poursuivre le
développement in vitro.
Le nombre moyen d’ovocytes de toutes qualités collectés au cours des campagnes 1999
et 2000 est de 0.89±0.49 (Tableau 5). L’analyse de la variance a montré que l’effet de
l’année sur le rendement en ovocytes était très hautement significatif (P<0.001). En
effet, nous avons collecté 0.91±0.26 par ovaire en 2000, alors que nous n’avons que
0.62±0.27 l’année d’avant.
Il en est de même pour le rendement en ovocytes de bonne qualité (Q1, Q2 et Q3),
habituellement retenus pour la maturation in vitro. Ainsi, le nombre d’ovocytes de bonne
qualité obtenus par ovaire en année relativement pluvieuse (0.53±0.25) est
significativement (P<0.01) supérieur à celui obtenu en année à tendance sèche (0.35±
0.01).
Le rendement moyen en ovocytes de qualité 4 (Q4) pendant les campagnes 1999 et 2000,
est de 0.36±0.30.
75
L’analyse statistique révèle un effet significatif (P<0.05) de l’année sur le rendement en
ovocytes de qualité 4. En effet, nous avons remarqué que les ovocytes de cette qualité
accusent un rendement supérieur pendant l’année relativement pluvieuse (0.38±0.1) par
rapport à celui noté au cours de l’année à tendance sèche (0.27±0.01).
Le taux de maturation des ovocytes de qualité 1, 2 et 3 in vitro jugé par l’expansion des
cellules du cumulus oophorus (Photo 1) pendant les années considérées est de 20.74%.
L’analyse de la variance a montré que l’effet de l’année sur le taux de maturation est
hautement significatif (P<0.01). Ainsi, le taux de maturation des ovocytes au cours de
l’année relativement pluvieuse (23,25%) est significativement plus élevé que celui
obtenu au cours des manipulations de l’année à tendance sèche (16.32%).
Ces résultats laissent penser à un effet de l’alimentation causé par les fluctuations du
pâturage sur la dynamique ovarienne à savoir la population folliculaire et la qualité des
ovocytes en terme d’aptitude à la maturation in vitro.
En effet, il est admis que la fonction de reproduction est contrôlée par différents facteurs
dont ceux inhérents à la femelle, alimentation, environnementaux et autres (voir revue
bibliographique).
76
(a)
(b)
Photo 1 : (a) Image d’un ovocyte de qualité 1 (Grossissement : x14)
(b) Ovocyte avec des cellules du cumulus expansées après maturation
in vitro (Grossissement : x14)
77
Chapitre II : Exploration histologique de l’ovaire
Son importance est en rapport avec l’adaptation d’une technique de collecte pour
optimiser le rendement en ovocytes.
Les ovaires de vaches de race Oulmès Zaers menacée ont été utilisés pour étudier la
population folliculaire et sa répartition au niveau du cortex ovarien comparativement au
produit de croisement de cette même race avec une race exotique (Holstein ou Frisonne
Pie noir).
1. Structure de l’ovaire
Les coupes histologiques des ovaires révèlent une structure à polarité distinguée de la
surface à la medulla, constituée de 5 zones identifiables (photo 2) :
La zone 1: est constituée d’un épithélium uni-stratifié de surface à cellules cubiques
ou allongées parallèlement à la surface de l’ovaire. La matrice extracellulaire est
apparente au bord apical de ces cellules dans certaines régions (Photo 2 : a, b et c).
Les zones 2 et 3 sont respectivement les parties externes et internes de la tunique
albuginée peuplées de cellules somatiques, la matrice entre ces cellules est très riche en
fibres (Photo 2 ; 1b : →).
Dans la zone 2, les cellules sont fréquemment de formes plus ou moins rondes et
généralement parallèles à l’épithélium de la surface ovarienne.
Les cellules dans la zone 3 sont plus rondes et orientées soit de façon aléatoire, soit
perpendiculaires à l’épithélium de la surface ovarienne (Photo 2).
L'épaisseur des zones 2 et 3 est extrêmement variable : ces zones peuvent être épaisses,
(Photo 2 : b et c) ou parfois se réduire à une mince couche (Photo 2 : a). L’hétérogénéité
de l’épaisseur de ces zones peut s’observer même au sein d’une seule coupe histologique
de l’ovaire. D’autre part, la zone : 3 peut être apparemment inexistante (Photo 2).
78
Photo 2. Coupes transversales de l’ovaire de la vache Oulmes-Zaer avec 5 zones dans le
cortex ovarien. Les photos a, b, c, et d montrent l’insertion des follicules
primordiaux et primaires à des profondeurs variables dans le cortex (a,b, et c).
Les follicules antraux se rencontrent dans la 5ème zone du cortex (d).
Grossissement : x100
79
La zone 4 contient des fibres qui semblent être de même densité que celles
observées dans les zones 2 et 3. Cependant, la zone : 4 est plus riches en cellules que les
zones 2 et 3 (Photo 2 : b) et c’est à ce niveau que les follicules sont localisés.
En effet, un grand nombre de follicules primordiaux et primaires (◄), reconnaissables
respectivement par leur nombre faible de cellules folliculaires aplaties et de cellules
cubiques agencées en une couche, se situent dans la région supérieure de la zone 4 et
dans l’interface entre les zones 3 et 4. Les follicules primaires sont plus internes (Photo
2 : b et c). Quelques follicules secondaires (plus d’une couche de cellules de la
granulosa et sans antrum), ainsi que de jeunes follicules antraux sont aussi rencontrés
dans la zone 4 mais, toujours plus profonds dans le cortex ovarien par apport aux
follicules primordiaux (Photo 2).
La distance entre les follicules primordiaux et la surface de l’ovaire est très variable.
Elle dépend de l'épaisseur des zones 2 et 3, mais aussi de la profondeur à laquelle ils
sont insérés dans la zone 4 (Photo 2 : c).
Dans la zone : 5, profonde en contact de la medulla sa structure rappelle celle de la
zone 4 mais lâche. Les cellules du stroma sont moins serrées. On y rencontre les
follicules antraux à un stade plus avancé (Photo 2 : d).
2. Evaluation de la population folliculaire
L’évaluation est faite sur des coupes histologiques d’ovaires par estimation de la surface
occupée par les follicules par rapport à la surface totale.
L’aire ovarienne occupée par les follicules chez les vaches de race locale et son produit
de croisement avec une race exotique de tout âge considéré est de 15 à 16%. L’analyse
de la variance a montré que l’effet de la race et de l’âge sur la population folliculaire
était hautement significatif (P<0.01).
En effet, le pourcentage d’aire ovarienne occupé par les follicules chez la race locale
(Oulmès Zaers) augmente d’une façon significative quand on passe de jeunes vaches aux
vaches adultes : 15% - 17% (P<0.01), puis diminue quand on considère les vaches de
plus de 5 ans : 9.4%, le cortex ovarien est en majorité occupé par des follicules
atrétiques (Figure 8).
Chez les vaches de plus de 5 ans de la race Oulmès-Zaer, la majorité des coupes
histologiques de l’ovaire étaient occupées par du stroma (tissu de connexion) et des
corpus albicans ( 90.6 %).
Pour le produit de croisement entre la race locale et la race exotique, le pourcentage
d’aire ovarienne occupée par les follicules est le même si on considère les tranches
80
d’âges moins de 3 ans et entre 3 et 5 ans : 17%. Alors qu’il diminue significativement
(p<0.01) si l’âge des vaches est supérieur à 5 ans : 9.4%.
La comparaison des deux races par tranche d’âge fait sortir les éléments suivants (Figure
8) :
- Le pourcentage d’aire ovarienne occupé par le tissu folliculaire est plus faible chez la
race locale par rapport à la race croisée à un âge moins de 3 ans (P <0.05).
- Ce pourcentage est pratiquement le même pour les deux races à des âges de 3 à 5 ans et
plus de 5 ans mais à des niveaux différents : 17% et 9.4%.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18%
< 3 ans 3<âge<5ans > 5ans
Age
R.L. R.A.
Figure 8 : Evolution du pourcentage du stroma occupé par les follicules en fonction
de l’âge chez la vache Oulmes Zaer (RL) et ses produits de croisement
avec la Holstein ou la Frissone (RA).
81
Chapitre III : Effet des paramètres génétiques et non génétiques sur la population
folliculaire et le rendement ovocytaire.
Nous avons choisi comme paramètres non génétiques qui rentrent dans le cadre de la
nutrition : l’état corporel (Body Condition Score : B.C.S.), l’âge et le profil métabolique
à travers certains paramètres indicateurs du statut protéo-énergétique.
Pour les paramètres génétiques on traitera l’effet de la race.
Les résultats seront présentés en deux parties : des résultats descriptifs et d’autres
analytiques.
I. Résultats descriptifs
1. Race, âge et B.C.S.
a. Race
La race des vaches a été déterminée la veille de l’abattage selon leur phénotype dont les
caractéristiques sont données en annexe (1). La vache de race locale a été peu
représentée dans les populations abattues par apport aux races exotiques et le produit de
leur croisement, ce qui confirme leur menace d’extinction. Afin d’équilibrer l’effectif
des différentes races considérées nous avons été amenés à multiplier les déplacements
aux abattoirs et ne choisir parfois que la race locale.
Ainsi, 32.5 % du groupe sont des vaches de la race locale (RL), 35% c’est des vaches
issues du croisement entre la race locale et une race exotique et 32.5% sont des vaches
exotiques (Holstein ou Frissone) (Figure 9).
b. Age
L’âge a été déterminé par observation de la dentition des femelles avant l’abattage.
La majorité des femelles (52.5%) avaient plus de 5 ans, 33.75% sont entre 3 et 5 ans et
seulement 13.75% de la population ont moins de 3 ans (Tableau 6).
c. Etat corporel (B.C.S.)
Sur le groupe des 80 vaches, l’évaluation morphologique a révélé que leur B.C.S. va de
2 à 5 correspondant respectivement à des états proches de la cachexie (2) et de l’obésité
(5).
Les vaches à B.C.S. inférieur à 2 n’ont pas été abattues au cours de la période d’étude.
Le B.C.S. moyen des animaux est de 2,94 ± 0,89 (Figure 10).
82
Les animaux en « bon état corporel », (B.C.S. 3) sont les plus représentés (43.75%),
alors que les vaches en très bon état corporel ; c’est à dire à B.C.S. 4 et 5 représentent
respectivement, 13.75% et 7.5% du lot (Figure 10).
0
510
1520
2530
3540%
L ExL E
Races
Figure 9 : Distribution des vaches en fonction du génotype
Tableau 6 : Répartition des vaches en fonction de l’âge
Age Effectif %
moins de 3 ans 11 13.75
de 3 à 5 ans 27 33.75
Plus de 5 ans 42 52.5
83
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50%
2 3 4 5
BCS
Figure 10 : Distribution des vaches selon les conditions corporelles (B.C.S.)
2. Paramètres sanguins
Les composantes sanguines dosées en triplets chez les 80 vaches considérées pour cette
étude sont les protéines totales, l’albumine, l’urée et le β-hydroxybutyrate, de même
qu’un indicateur de l’intégrité hépatique : l’Aspartate Amino-Transférase (A.S.A.T.)
anciennement appelé Transaminase Glutamino-Oxaloacétique (G.O.T.) (Tableau 7).
Les résultats du dosage des protéines totales (77.83g/l ± 0.98), de l’albuminémie (32.40
g/l ± 4.41), de l’urémie (4.43mmol/l ± 0.23), du β-hydroxy butyrate sanguin (β-OH)
(0.83mmol/l ± 0.48) et du G.O.T. sanguin (45.55 UI/l± 11.95) (Tableau 7) montrent des
moyennes qui s’insèrent dans l’intervalle des valeurs usuelles avec peu de variations
entre les individus (Annexe 7).
Ainsi, 80% des individus ont une protéinémie normale, une vache (1.25%) présente une
protéinémie inférieure à la normale et 18.75% des vaches voient leur protéinémie
supérieure à la normale.
Quant à l’urémie, 75% des individus sont normaux, c'est-à-dire à urémie qui s’insère
dans l’intervalle des valeurs usuelles. Seulement 8% des vaches ont une urémie
dépassant les valeurs normales et 12% de la population, leur urémie n’atteint pas les
valeurs habituelles.
Pour l’albuminémie, le pourcentage des individus dont l’albuminémie est en dehors de
l’intervalle des valeurs est plus élevé. Ainsi, 28.75% des individus de la série ont un
84
taux d’albumine inférieure à la normale et 22.50% leur albuminémie est supérieure à la
normale.
Quant aux dosages du β-hydroxybutyrate qui est un indicateur de la mobilisation des
réserves corporelles, ils révèlent que 62.5% des vaches ont une concentration en β-
hydroxybutyrate normale. Seulement 4% des individus sont en dessous des valeurs
usuelles et 32.50% des vaches ont un taux de β-hydroxybutyrate supérieur à l’intervalle
des valeurs habituelles.
Pour la Transaminase Glutamino-Oxaloacétique (G.O.T), qui est un indicateur de la
fonction hépatique, le résultat des dosages montre que toutes les vaches de la série ont
une fonction hépatique normale. En effet, toutes les valeurs obtenues sont incluses dans
l’intervalle des valeurs usuelles.
Paramètres Inférieurs
à la
normale
Normaux
Supérieurs
à la
normale
Intervalles
usuels
M ± ESM
(min-max)
Protéines
totales
(g/l)
1
(1.25%)
64
(80%)
15
(18.75%)
60.85 77.83 ± 0.98
(54-100)
Albumine (g/l) 23
(28.75%)
39
(48.75%)
18
(22.50%)
30.30-35.50 32.40 ± 4.41
(23.53-45.91)
Urée (mmol/l) 12
(15%)
60
(75%)
8
(10%)
2.20-7.40 4.43 ± 0.23
(0.60-8.25)
β-OH (mmol/l) 4
(5%)
50
(62.5%)
26
(32.50%)
0.20-1.00 0.83 ± 0.48
(0.05-2.08)
A.S.A.T. (UI/l) 0 80
(100%)
0 8-93 45.55 ± 11.95
(26.00-87.20)
Tableau 7 : Les moyennes et erreurs standard des paramètres métaboliques des
vaches.
85
3. Corrélations entre les différents paramètres.
Compte tenu de leur nombre important, les données brutes sont représentées en Annexe
7.
La matrice de corrélation des variables phénotypiques et biochimiques est donnée dans
le tableau 8.
Age Race BCS Urée Protéines β-OH A.S.A.T. Albumine
Age 1
Race -0,45 1
BCS -0,59 0,39 1
Urée -0,07 -0,23 0,17 1
Protéines 0,21 -0,07 0,04 -0,02 1
β-OH -0,01 0,31 0,01 0 0,16 1
A.S.A.T. -0,16 0,33 0,12 0,08 -0,02 0,46 1
Albumine -0,21 0 0,08 0,15 0,11 0,21 0,12 1 Tableau 8 : Matrice de corrélations entre les variables phénotypiques
La matrice de corrélation consignée dans le tableau 8 nous permet de souligner les faits
suivants : Une dépendance entre le B.C.S. et l’âge ; le B.C.S. et la race ; la race et
l’âge ; la race et l’urémie et finalement entre le β-OH et la race.
a. B.C.S. -Age
L’analyse révèle une corrélation négative entre l’âge et le B.C.S. (Tableau 9, Figure 11).
En effet, le B.C.S. moyen des individus à âge supérieur à 5 ans est significativement
(P<0.01) inférieur (2.43 ± 0.09) aux B.C.S moyens des individus de moins de 3 ans
(3.73 ± 0.27) et ceux dont l’âge est entre 3 et 5 ans (3.41 ± 0.15), (r = -0.59).
Age Effectif B.C.S (m ± ESM)
< 3 ans 11 3.73 a± 0.27
3- 5 ans 27 3.41 a± 0.15
> 5 ans 42 2.43 b± 0.09
Tableau 9 : Variation du B.C.S en fonction de l’âge.
b. B.C.S. – Race
86
L’A.F.C. révèle une corrélation positive entre la note de l’état corporel (B.C.S.) et le
facteur Race (r = 0.39) (Tableau 10, Figure 11).
Le B.C.S moyen de la race Exotique et celui du produit de croisement de la race Locale
(Oulmès Zaer) avec la race Exotique (respectivement : 3.19 ± 0.16 et 3.25 ± 0.18) est
significativement supérieur (P < 0.01) à celui de la race locale (2.35 ± 0.12).
Race Effectif B.C.S. (m±ESM)
Locale 26 2.35a ± 0.12
Locale x
Exotique
28 3.25b ± 0.18
Exotique 26 3.19b ± 0.16
Tableau 10 : Variation du B.C.S en fonction de la Race
c. Race – Age
L’âge moyen des individus de race Locale (L) (2.85± 0.07), il est significativement
supérieur à celui de la race Exotique (2.04 ± 0.16) et à celui du produit de leur
croisement (2.25 ± 0.12). L’analyse de la variance ainsi que l’A.F.C. a montré qu’il y a
une dépendance significative (P<0.01) entre ces deux paramètres avec un coefficient de
corrélation r = - 0.45 (Tableau 11, Figure 11).
Race Effectif Age (m±ESM)
Locale 26 2.85 ± 0.07
Locale x
Exotique
28 2.25 ± 0.12
Exotique 26 2.04 ± 0.16
Tableau 11 : Age moyen des différentes Races
87
variation du BCS en fonction de la race
P<0.01; r=0.39
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
L LxE ERace
BC
S
Variation du BCS en fonction de l'âge
P<0.01; r=-0.59
00,5
1
1,52
2,53
3,54
<3ans 3-5 ans > 5 ansAge
BC
S
Répartition de l'âge en fonction de la race
P<0.01; r= -0.45
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
L LxE ERace
Age
Figure 11 : Corrélations entre les différents paramètres : âge, race et BCS.
d. Race – Urémie
L’urémie moyenne chez la race Exotique (3,88 mmol/l ± 0,23) et chez le produit de
croisement entre la race Locale et la race Exotique (4,34 mmol/l ± 0,42), est
significativement inférieure (P<0.05) à celle de la race locale (Oulmès Zaer)
(5,08mmol/l ± 0,38). L’analyse statistique révèle une dépendance significative avec un
coefficient de corrélation r=-0.23 (Tableau 12, Figure 12).
e. Race- β-OH
L’analyse par l’A.F.C. de nos données révèle une dépendance entre le β-hydroxybutyrate
(β-OH: Corps cétonique, signe de mobilisation des réserves corporelles) et la race (r =
0.31).
Ainsi, le taux circulant du corps cétonique β-hydroxybutyrate (β-OH) paraît plus élevé
(P< 0.01) chez la race exotique (E) (0.97mmol/l ± 0.05) par rapport à celui de la race
Locale (L) (0.61mmol/l± 0.06). Il est aussi significativement inférieur
88
(P< 0.01) à celui noté chez les vaches issues du croisement entre la race Locale et la
race Exotique (E x L) (0.87mmol/l ± 0.08) (Tableau 12, Figure 12).
Cependant, il n’y a pas de différence statistique entre les moyennes du taux circulant de
β-OH rencontrés chez la race exotique et le produit de croisement (L x E).
Tableau 12 : Variation des paramètres biochimiques en fonction de la race, de
l’âge et du B.C.S.
89
Albumine en fonction des races P > 0.05; r = 0
10
20
30
40
L LxE E
Races
Alb
umin
émie
(g/
l)Protéines en fonction des races
P>0.05; r= -0.07
30
40
50
60
70
80
90
L LxE E
Races
Pro
téin
es(g
/l)
Urémie et Races P<0.05; r=-0.23
0
1
2
3
4
5
6
L LxE E
Races
Uré
mie
(m
mol
/l)
Béta-OH en fonction de la race P<0.01; r= 0.31
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
L LxE E
Races
Bét
a-O
H (
mm
ol/l
)
Albuminémie en fonction de l'âge P>0.05; r= -0.21
10
15
20
25
30
35
40
< 3 3 à 5 > 5Age (ans)
Alb
umin
émie
(m
mol
/l)
Protéinémie en fonction de l'âge P>0.05; r=0.021
30
40
50
60
70
80
90
< 3 3 à 5 > 5Age (ans)
Pro
téin
émie
(g/
l)
Figure 12 : Variations des paramètres biochimiques en fonction de la race et de
l’âge
90
f. Les protéines totales
Les protéines sont nécessaires à l’entretien de la croissance, la lactation et la
reproduction. La demande intense en glucose lors de la lactation ou d’un déficit
énergétique fait appel à la néoglucogenèse. On assiste donc à une mobilisation des
protéines totales corporelles pour la synthèse du glucose à partir des acides aminés.
Suite à cette néoglucogenèse, il y a libération de l’ammoniaque (NH3) qui doit être
convertie en urée au niveau du foie afin d’éliminer son effet toxique.
La dépendance n’est pas admise statistiquement entre les protéines totales et les
paramètres phénotypiques considérés à savoir la race, l’âge et le B.C.S. (P>0.05)
(Figures 12 et 13 ; Tableau 12).
g. L’albumine
Comme c’est mentionné dans la partie bibliographique, l’albumine représente 50 à 60%
des protéines de l’organisme, qui jouent entre autres le rôle de précurseur dans la
synthèse d’hormones.
Les résultats, ne montrent aucune dépendance significative entre le taux d’albumine et les
différents paramètres considérés c'est-à-dire : l’âge, la race et le B.C.S. (P>0.05) (Figures 12 et
13 ; Tableau 12).
h. L’A.S.A.T.
Vu l’implication du foie dans plusieurs fonctions inhérentes à la fertilité de la vache, tel que la
détoxification de l’ammoniac, la protéosynthèse hépatique dont la synthèse de l’albumine et le
catabolisme de la progestérone, il nous a paru nécessaire de tester l’intégrité de cet organe chez
les vaches de la série considérée.
En effet, parmi les nombreux paramètres utilisables pour l’exploration de la fonction et de
l’intégrité hépatique, nous avons opté pour le dosage de l’A.S.A.T. (Aspartate Amino-
Transférase) ou encore appelée G.O.T. (Transaminase Glutamino Oxaloacétique).
Les dosages de cette enzyme révèlent que tous les individus de l’étude ont une fonction hépatique
normale puisque les valeurs du dosage s’insèrent toutes dans l’intervalle des valeurs usuelles.
Ainsi, il n’y a pas de corrélations statistiquement significatives entre le G.O.T. et les paramètres
descriptifs qui sont l’âge, la race et le B.C.S. (Tableau 12).
91
P>0.05; r= -0.07
0
1
2
3
4
5
6
< 3 3 à 5 >5
Age (ans)
Uré
mie
(m
mol
/l)
P>0.05; r= -0.01
0,55
0,6
0,65
0,7
0,75
0,8
0,85
< 3 3 à 5 >5
Age (ans)
Bét
a-O
H (
mm
ol/l)
P>0.05; r= 0.04
30
40
50
60
70
80
90
2 3 4 5
BCS
Pro
téin
émie
(g/
l)
P>0.05; r = 0.08
202224262830323436
2 3 4 5
BCS
Alb
umin
émie
(g/
l)
P>0.05; r = 0.05
0
1
2
3
4
5
6
7
2 3 4 5
BCS
Uré
mie
(m
mol
/l)
P>0.05; r= 0.01
0,1
0,3
0,5
0,7
0,9
1,1
2 3 4 5
BCS
Bét
a-O
H (
mm
ol/l)
Figure 13 : Variations des paramètres biochimiques en fonction de l’âge et du B.C.S.
92
II. Résultats analytiques :
La matrice de corrélations des 12 variables étudiées est donnée dans le Tableau 15.
Les deux premiers axes F1 et F2 suffisent pour expliquer nos données, puisqu’ils
totalisent à eux deux 58.11% de l’inertie (Figure 13).
1. Nombre de follicules
Tous les ovaires examinés montrent une croissance folliculaire évidente et apparente.
Nous avons compté 1839 follicules de 2 à 8 mm à la surface de 160 ovaires récoltés
chez 80 vaches de 3 groupes génétiques à différents âges, et B.C.S.
Le nombre moyen de fol l icules comptés sur les deux ovaires était de 22.98 ±
0.94. L’analyse de la variance a montré des effets signi ficati fs (P<0.05) de la
race et de l ’âge et très hautement signi ficati fs (P<0.001) du B.C.S. sur le
nombre moyen de fol l icules de 2 à 8 mm. Les corrélations et les remarques
suivantes ont été retenues :
- Une bonne corrélation positive entre le B.C.S. et le nombre moyen de follicules
(r = 0.65).
- Une corrélation positive entre le nombre moyen de follicules et le rendement en
ovocytes de toute qualité (r = 0.51, P<0.01).
- La dépendance est aussi admise entre le nombre de follicules et le rendement en
ovocytes de bonne qualité (qualité recommandée pour la P.I.V.), (r = 0.53 ; P<0.01).
- Une corrélation négative statistiquement significative (P< 0.01) entre l’âge et le
nombre de follicules (r = -0.40).
- Aucune dépendance n’a pu être détectée entre les protéines totales et le nombre moyen
de follicules (r = -0.03).
- La corrélation n’est pas admise quand il s’agit de l’urée et le nombre de follicules
(r = 0.04) ; l’albumine et le nombre moyen de follicules (r = 0.01), (P>0.05).
- Il n’y a pas de dépendance entre le β-OH et le nombre moyen de follicules
(r =-0.21), (P>0.05). Cependant, le nombre de follicules apparents tend à être supérieur
chez les vaches à β-OH sanguin moins de 0.20mmo/l.
93
1.1. Effet de la race.
Les résultats montrent un effet significatif (P<0.01) de la race sur le nombre moyen de
follicules (2-8 mm) apparents à la surface des ovaires. Ainsi, la race locale (Oulmès des
Zaer) a moins de follicules (18.96 ± 1.3) que la race exotique (25.19 ± 1.63) et le
produit de leur croisement L x E (24.71 ± 1.69) (r = 0.30). Cependant, les individus de
la race Exotique (E) et le produit de croisement (L x E) tendent à avoir le même nombre
de follicules ovariens (Tableau 14, Figure 15).
1.2. Effet de l’âge.
Le nombre moyen de follicules comptés chez les individus de plus de 5 ans est
significativement inférieur (19.74 ± 1.06) à celui des individus de moins de 3 ans (27.25
± 1.93) et de ceux dont l’âge est entre 3 et 5 ans (25.93 ± 1.81), (P<0.05) (Tableau 14,
Figure 15).
De même, les individus de moins de 3 ans ont plus de follicules de 2 à 8 mm (27.25 ±
1.93) par rapport à ceux dont l’âge est entre 3 et 5 ans (25.93 ± 1.81), (P<0.05).
1.3. Effet du B.C.S.
Il ressort de nos résultats qu’il y a une corrélation positive entre le B.C.S. et le nombre
de follicules ovariens apparents de 2 à 8 mm, la corrélation est hautement significative
(P<0.001).
Ainsi les individus à B.C.S. : 5, ont le maximum de follicules (37.83 ± 2.33). Ceux qui
sont à B.C.S : 2 ont le nombre moyen de follicules le plus faible (17.3 ± 0.96) par
rapport aux vaches à B.C.S. meilleurs c'est-à-dire les B.C.S. 2 et 3 (r = 0.65) (Tableau
14, Figure 15).
94
Effet N Moyenne Erreur Standard de la moyenne
Race *
Oulmès-Zaer(L) 26(32.5%) 18.96a 1.30
L x E 28(35%) 24.71b 1.69
Exotique(E) 26(32.5%) 25.19b 1.63
Age *
< 3 ans 11(13.75%) 27.25a 1.93
3 –5 ans 27(33.75%) 25.93b 1.81
> 5ans 42(52.5%) 19.74c 1.06
Note de l’état corporel (B.C.S.) ***
2 28(35%) 17.30a 0.96
3 35(43.75%) 23.80b 1.28
4 11(13.75%) 26.73c 1.58
5 6(6.25%) 37.83d 2.33
Tableau 14 : Effets de la race, de l’âge et du BCS sur le nombre moyen de follicules de
2 à 8 mm de diamètre.
* : Significatif (P<0.05) ; *** : Très hautement significatif (P<0.001) Les moyennes indiquées dans les colonnes avec le même exposant ne diffèrent pas
significativement (a, b, c et d). N (nombre de follicules comptabilisés).
95
P<0.01; r=0.30
0
5
10
15
20
25
30
L LxE E
Races
P<0.01; r=0.40
0
5
10
15
20
25
30
< 3 ans 3 à 5 ans > 5 ans
Age
P<0.01; r = 0.05
0
10
20
30
40
2 3 4 5
BCS
Figure 15 : Population folliculaire (2-8 mm) en fonction de la Race, âge et du B.C.S.
96
1.4. Effet des paramètres biochimiques.
a. Taux d’albumine sérique
Les résultats n’ont pas montré de variations significatives du nombre de follicules chez
les individus à albuminémie au dessous ou au dessus de l’intervalle des valeurs usuelles
par rapport à celui des individus dont l’albuminémie s’insère dans l’intervalle normal
(Tableau 15).
Albuminémie g/l
N Nombre moyen de
follicules
(m ± ESM)
< 30 23 22.86 ± 1.91
30 - 35 37 22.27 ± 1.37
> 35 20 24,45 ± 1,77
Tableau 15 : Le nombre de follicules moyen en fonction du taux d’albumine.
b. La protéinémie
La protéinémie ne semble pas avoir d’effet sur le nombre de follicules comptabilisés
chez les vaches de différents groupes (Tableau 16).
Protéinémie g/l N Nombre moyen de follicules
(m ± ESM)
< 60 1 24
60 - 85 64 22.59 ± 1,00
> 85 15 24,60 ± 2.66
Tableau 16 : Le nombre de follicules moyen en fonction du taux de protéines
c. L’urémie
Il ressort des résultats du tableau 8 et de l’analyse statistique qu’il y a indépendance
entre le taux d’urée et le nombre moyen de follicules (Tableau 17).
97
Urée mmol/l N Nombre moyen de
follicules
(m ± ESM)
< 2.5 16 24,19 ± 1.93
2.5 - 4 19 19.53 ± 1.52
> 4 45 24,02 ± 1.53
Tableau 17: Le nombre de follicules moyens en fonction du taux d’urée.
d. Taux sérique de β-OH
L’analyse de l’A.F.C. ne montre pas de dépendances significatives entre le β-OH et le
nombre moyen de follicules de 2 à 8 mm chez les individus de la série (Tableau 18,
Figure 16). Cependant, les vaches à β-OH supérieur à 1mmol/l tendent à avoir moins de
follicules que les vaches à β-OH inférieure à 1 mmol/l.
β -OH (mmol/l) N Nombre moyen de
follicules
(m ± ESM)
< 0.20 4 25.75 ± 5.31
0.20 - 1 50 23.82 ± 1.25
> 1 26 20.96 ± 1.40
Tableau 18 : Le nombre de follicules moyens en fonction du taux de β-OH
98
P > 0.05; r = -0.01
10
12
14
16
18
20
22
24
26
< 30 30 - 35 > 35Albumines g/l
P>0.05; r = -0.03
10
12
14
16
18
20
22
24
26
<60 60 - 85 > 85Protéines g/l
P>0.05; r= 0.04
0
5
10
15
20
25
30
< 2,5 2,5 - 4 > 4Urée mmol/l
P>0.05; r=-0.21
0
5
10
15
20
25
30
< 0,20 0,20 - 1 > 1B-OH (mmol/l)
Figure 16 : Population folliculaire (2 – 8 mm) en fonction des paramètres
biochimiques
2. Rendement en ovocytes
Sur 160 ovaires récupérés des 80 vaches de l’étude, nous avons ponctionné 1839
follicules de 2 à 8 mm de diamètre à partir desquels nous avons collecté 208 ovocytes,
soit un rendement moyen de 11.3%.
Les ovocytes classés de qualité recommandée pour la P.I.V. (Q1, Q2 et Q3) représentent
79% (164 ovocytes). Ceux de qualité non sélectionnée pour la P.I.V. (Q4) représentent
21% (44 ovocytes).
Le rendement moyen des ovocytes de qualité : Q1, Q2, Q3 a été de 2.05 ± 1.36. Celui des
ovocytes de qualité : 4 (Q4) est de 0.55 ± 0.79.
L’analyse de la variance montre des effets significatifs du génotype, de l’âge et du
B.C.S. sur le rendement en ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3 uniquement.
99
Ainsi, une corrélation a été notée entre :
• Le B.C.S. et le rendement en ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3 choisis pour la
P.I.V. (r = 0.65).
• Le rendement en ovocytes de toute qualité s’est révélé négativement corrélé avec
l’âge de la donneuse (r = -0.28).
• Le rendement en ovocytes dépend aussi de la race de la donneuse
(r= 0.35).
• Cependant, le rendement en ovocytes ne parait pas être influencé par le taux de
protéines de la donneuse (r=0.01).
Il n’est pas significativement influencé significativement par l’albuminémie des
vaches donneuses d’ovocytes (r = 0.11).
Les résultats révèlent, qu’il n’y a pas de dépendance entre le taux circulant de β-
OH et le rendement en ovocytes (r = 0.11).
2.1. Effet de la race.
Comme le montre les résultats du Tableau 19, le rendement en ovocytes chez les races
importée (exotique) et croisée est significativement supérieur (3.23 ± 0.30 et 2.86 ±
0.26) à celui de la race locale (1.93 ± 0.28). (P < 0.05) (Figure 17). Le rendement moyen
en ovocytes est de 2.05 ± 1.36.
2.2. Effet de l’âge.
Les individus âgés de moins de 3 ans ont un rendement en ovocytes significativement
supérieur à celui des individus âgés de plus de 5 ans (P< 0.05) (Tableau 19, Figure 17).
2.3. Effet du B.C.S.
Les analyses statistiques ont montrées une corrélation hautement significative (P<0.001)
entre le B.C.S et le nombre d’ovocytes récupérés de chaque vache. En effet, les vaches à
B.C.S : 5, ont un rendement en ovocytes supérieur (4.50 ± 0.34) à celui des vaches à
B.C.S : 4, 3 et 2 dont le rendement en ovocytes est respectivement de 3.27 ± 0.33 ;
2.91± 0.25 et 1.54 ± 0.22. (Tableau 19, Figure 17).
100
Effet N Moyenne Erreur Standard de la moyenne
Race *
Oulmès-Zaer(L) 26(32.5%) 1.93a 0.28
L x E 28(35%) 2.86b 0.26
Exotique(E) 26(32.5%) 3.23b 0.30
Age *
< 3 ans 11(13.75%) 3.17a 0.26
3 –5 ans 27(33.75%) 3.04b 0.29
> 5ans 42(52.5%) 2.29c 0.24
Note de l’état corporel (B.C.S.)
***
2 28(35%) 1.54a 1.10
3 35(43.75%) 2.91bc 1.60
4 11(13.75%) 3.27c 1.10
5 6(6.25%) 4.5d 0.84
Tableau 19 : Effets de la race, de l’âge et de l’état corporel sur le rendement en
ovocytes Les moyennes du même paramètre avec des exposants identiques ne sont pas
significativement différentes. Le niveau de signification :* : Significatif (P<0.05) ;*** : Très
hautement significatif (P<0.001)
101
P< 0.01; r= 0.35
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
L LxE E
Race
P< 0.05; r = -0.28
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
< 3 3 à 5 > 5
Age (ans)
P<0.01; r= 0.56
0
1
2
3
4
5
2 3 4 5
BCS
Figure 17 : Rendement en ovocytes en fonction de la race, âge et B.C.S.
102
2.4. Effet des paramètres biochimiques.
a. Taux d’Albumine sérique.
Bien que l’analyse statistique n’ait pas montré de différence significative entre
l’albuminémie et le rendement en ovocytes, les individus ayant une albuminémie
supérieure à 35 g/l tendent à avoir un rendement supérieur à ceux dont l’albuminémie est
inférieure à 35 g/l, (P= 0.07) (Tableau 20, Figure 18).
Albuminémie
(g/l)
N Nombre moyen
d’ovocytes
m ± ESM
< 30 23 2.48 ± 0.29
30 - 35 37 2.41 ± 0.23
> 35 20 3.10 ± 0.41
Tableau 20 : Le rendement en ovocytes en fonction du taux d’albumine.
b. La protéinémie
Il ressort du tableau 21 que le nombre d’ovocytes est plus élevé chez les individus à
protéinémie inférieure à 60 g/l comparativement à ceux ayant une protéinémie supérieur
à 60 g/l . Cependant la différence est statistiquement non significative (P>0.05) (Tableau
21, Figure 18).
Protéinémie
g/l
N Nombre moyen
d’ovocytes
m ± ESM
< 60 1 3
60 - 85 64 2.61 ± 0.18
> 85 15 2.53 ± 0.48
Tableau 21: Le rendement en ovocytes en fonction du taux de protéines sériques
c. L’urémie.
L’analyse statistique des résultats du tableau 13 ne révèle pas de dépendance entre
l’urémie et le rendement en ovocytes (P>0.05) (Tableau 22, Figure 18).
103
Urée
(mmol/l)
N Nombre moyen
d’ovocytes
m ± ESM
< 2.5 16 2.25 ± 0.23
2.5 -4 19 2.42 ± 0.43
>4 45 2.80 ± 0.23
Tableau 22 : Le rendement en ovocytes en fonction du taux d’urée
d. Taux sérique de β-OH.
Les analyses statistiques ne montrent pas de dépendances entre le rendement en ovocytes
et le taux sériques en β–hydroxybutyrate sérique. Le nombre d’ovocytes recueillis chez
les individus à β-OH s’insérant dans l’intervalle normal ou en dehors de cet intervalle,
ne diffère pas statistiquement (Tableau 23, Figure 18).
β -OH
(mmol/l)
N
Nombre moyen
d’ovocytes
m ± ESM
< 0.20 4 2.75 ± 0.25
0.20 - 1 50 2.46 ± 0.21
> 1 26 2.85 ± 0.35
Tableau 23 : Le rendement en ovocytes en fonction du taux de β-OH.
104
P>0.05; r= 0.01
0
1
2
3
4
<60 60 - 85 >85
Protéinémie (g/l)
P>0.05; r=0.12
0
1
2
3
4
<30 30 -35 > 35
Albuminémie (g/l)
P>0.05; r=0.11
0
1
2
3
4
<2 2,5 - 4 > 4
Urémie (mmol/l)
P>0.05; r=0.11
0
1
2
3
4
<0,20 0,20 - 1 > 1
Béta-OH(mmol/l)
Figure 18 : Rendements en ovocytes en fonction des paramètres biochimiques
3/ Qualité des ovocytes
Sur les 208 ovocytes recueillis à partir des 1839 follicules ponctionnés :
-164 (79%) ovocytes ont été jugés de bonne qualité qui pourront être
sélectionnés pour la maturation in vitro : Q1, Q2 et Q3.
- 44 (21%) ovocytes ont été jugé de mauvaise qualité et ne peuvent pas être
sélectionnés pour les processus de la maturation in vitro : Q4.
Le rendement moyen en ovocytes était de 2.03 ± 0.15 et 0.54 ± 0.08 respectivement pour
les ovocytes de qualité : Q1, Q2, Q3 et les ovocytes de qualité : Q4.
Une corrélation positive hautement significative entre le rendement en ovocytes de toute
qualité et le rendement en ovocytes de bonne qualité est notée sur le tableau de
corrélations (r = 0.86, P<0.001).
3.1. Effet de la race, de l’âge et de l’état corporel
L’effet race sur le rendement en ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3, est prononcé
(p<0.05), alors qu’il n’y a pas de corrélation entre le rendement en ovocytes de qualité
Q4 et le facteur race (p>0.05).
105
Ainsi, les races exotiques et le produit de croisement entre cette race et la race Oulmès
des Zaers (L x E) offrent plus d’ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3 , que la race locale
(Oulmès des Zaers: L).
Pour ce qui est effet âge, l’analyse statistique avec l’ANOVA 1 révèle que les individus
âgés de moins de 3 ans ont un rendement en ovocytes Q1, Q2 et Q3 , supérieur à celui des
individus âgés de plus de 5 ans, (p<0.05).
La corrélation entre le rendement en ovocytes de qualité Q1, Q2 et Q3 et l’état corporel
(B.C.S.) est hautement significative. L’A.F.C., donne un coefficient de corrélation de :
0.65, (P< 0.001).
Ainsi, les individus à B.C.S. : 5 offrent significativement plus d’ovocytes de bonne
qualité : Q1, Q2 et Q3, que ceux à B.C.S. plus faible ou qui sont moins bien portantes.
Cependant, il n’ y a pas d’effet B.C.S. sur le rendement et la qualité des ovocytes de
qualité non sélectionnable pour la maturation in vitro : Q4,
1994). En plus, les couches 2 et 3 se caractérisent par un aspect particulier des cellules
différentes de celui des zones sous jacentes 4 et 5 (Ingrid et al., 1996). Dans la zone 4
où les follicules commencent à apparaître, le stroma est riche en fibres de collagène, non
vascularisée ; les follicules préantraux y sont à différentes orientations (Ingrid et al.,
1996). La non vascularisation de cette zone 4 à prédominance de follicules primordiaux
(Sforza et al., 2003), serait compatible avec le fait que l’activation des follicules
primordiaux semble être non hormono- dépendant, (Wezel et al., 1995) et que ces
follicules étant quiescents, requièrent un minimum d’oxygène et d’énergie. Quant à la
zone 5 la plus profonde, elle se distingue par sa vascularisation développée (Zheng et
al., 1993) et son hébergement de follicules antraux. Cette configuration se confirme par
les échanges qui s’établissent normalement entre ce type de follicules et le sang.
Cette distribution spatiale hétérogène des follicules au sein du cortex ovarien a été
reportée également chez l’espèce humaine (Sforza et al., 2003). En effet, cette
disposition serait une conséquence de migration des follicules pendant la phase finale
d’histogenèse de l’ovaire normal, acquise au stade précoce de la morphogenèse
ovarienne (voir partie bibliographique).
Une analogie de ce point de vue entre les espèces humaine et bovine a été rapportée
également par (Vigne et al., 1994).
Sur le plan quantitatif, l’exploration histologique nous a permis aussi de révéler une
variation de la population folliculaire en fonction de l’âge : les femelles âgées de plus
de 5 ans ont le taux le plus bas en follicules. Il est à noter qu’au sein de la tranche d’âge
inférieure à 3 ans, les follicules primordiaux prédominent.
De sa part, Schmidt et al. (2003) à partir de biopsies ovariennes destinées à la
cryoconservation, ont observé que le stock de follicules est plus faible dans les
fragments prélevés chez les individus plus âgés.
D’autre part, la race locale accuse un stock de follicules primordiaux moins important
que chez la race améliorée à un âge inférieur à 3 ans.
Ce résultat se confirme par l’estimation du pourcentage des aires occupées par les
follicules et le stroma ovarien qui a révélé une diminution progressive nette de la
population folliculaire chez les vaches hors âge de la race locale du Maroc. Ceci est en
accord avec les résultats de Kumar et al. (1997) chez le Buffle.
D’autre part, l’âge des génisses de la race locale à la 1ère saillie fécondante est
relativement tardif et témoigne d’un manque de précocité évidente de la race locale
(Dewulf et Lahlou-Kassi, 1983). Ce résultat peut être en relation avec le taux de
117
follicules jugés plus faible chez la race Blonde d’Oulmes-Zaer à un âge inférieur à 3 ans
par rapport à celui de la race croisée.
Sur le plan pratique, il ressort de notre étude sur la race locale Marocaine, à l’instar de
celle menée chez le Buffle (Kumar et al., 1997) que les ovaires sont dotés d’une
population folliculaire totale nettement plus importante que celle exploitée par la
technique d’aspiration et de ponction des follicules visibles en surface. Une technique
plus agressive (Slicing) permettrait l’accès aux follicules les plus profonds non visibles
en surface mais qui peuvent constituer une source d’ovocytes pour la production
d’embryons bovins in vitro (Miyamura et al., 1996).
III / Les effets génétiques et autres sur la population folliculaire et le rendement
ovocytaire chez la race locale et exotique ainsi que le produit de leur
croisement.
Le nombre moyen de follicules par individu dans cette étude a été de (22.98± 8.41). Il
est supérieur à celui rapporté par (Kumar et al., 1997) qui est de 5,20 par vache de la
race Buffalo, mais du même ordre de ce qu’a observé Maneesh et al., (2000) qui est de
23 follicules en moyenne par vache. Et est inférieur à celui rapporté par Takaji et al.,
(1992) ;
32 follicules détectés sur les ovaires d’une vache élevée au Japon. Ce qui laisse penser à
un effet race (Humblot et al., 2005) et/ou de gestion du troupeau (Takaji et al., 1992).
Nos résultats varient beaucoup d’un individu à un autre dans un intervalle (de 2 à 60)
pour les follicules comptés sur la surface des ovaires. Les valeurs des erreurs standards
sont voisines de celles rapportées par Takaji et al., (1992).
Les variations élevées enregistrées dans cette étude soulignent la variabilité individuelle
pour ce qui est du rendement folliculaire. Cette importante variation individuelle est
aussi rapportée par, Humblot et al., (2005) suggérant que l’effet animal sur le nombre de
follicules est probablement un effet capital. Ainsi, il a été souligné que la parité
(nombre de mise bas) et la race de la vache pourraient être à l’origine de cette variation
de la dynamique ovarienne (Rhodes et al., 1995 ; Edde et al., 1999).
Le rendement en ovocytes chez les vaches de race locale, le produit de croisement entre
la race locale x exotique et exotique pure est de (2.59±1.53) ovocytes par vache. Il est
plus bas que ce qui a été rapporté en bibliographie (Nibart et Marquant- Leguienne,
1995).
118
Le rendement en ovocytes dans cette étude a été de 2 à 3 ovocytes par vache et par
collecte, il est inférieur à ce qui est rapporté en bibliographie qui est de 5 à 6 ovocytes
par collecte et par donneuse (Nibart et Marquant- Leguienne, 1995).
Mermillod et al., (1992), révèlent un résultat de 14.1 ovocytes par vache et par collecte
en moyenne.
L’aspiration du contenu folliculaire sous faible dépression sur des ovaires de chèvre
prélevés à l’abattoir permet d’obtenir en moyenne de 1 à 2 complexes ovocyte-cumulus
utilisables par ovaire (Cognié et Baril, 2002).
Plusieurs facteurs, particulièrement, la nutrition (Kruip-Tam et al., 1996 ; Kendrich et
al. 1999; Montiel et Ahuja, 2005) et/ou la technique de récupération des ovocytes
peuvent avoir un impact sur ces résultats.
En effet, Cognié et Baril, (2002) ont remarqué qu’un supplément de 4 à 5 ovocytes peut
être obtenu après découpage de l’ovaire en fines lames (slicing) à l’aide d’une lame de
rasoir.
Humblot et al., (2005), rapportent un rendement de 19 ovocytes par vache et par collecte
par la technique de l’OPU (Ovum Pick Up) et après super ovulation des vaches.
En utilisant la technique d’aspiration directe des follicules apparents en surface, le
rendement en ovocytes était de 2.59 ovocytes par femelle, et qui est similaire à celui
observé chez la race Buffalo : 2.35 (Kumar et al., 1997). Cependant, la ponction des
follicules ou le slicing des ovaires a donné respectivement un rendement de 3.10 et 6.25
ovocytes par vache. Cette amélioration du rendement est probablement due au fait que
les follicules superficiels et profonds sont exploités par la dissection de l’ovaire.
La récolte des ovocytes par la technique de slicing permet de récupérer même les
ovocytes contenus dans les petits follicules. Cependant, ces ovocytes sont moins aptes à
se développer après la fécondation in vitro (Cognié et Baril, 2002).
La différence du rendement en ovocytes par aspiration ou ponction pourrait résulter
partiellement de la pression négative appliquée aux follicules au moment de la collecte
des ovocytes.
Une pression négative de 50 mm Hg pourrait affecter le nombre et la qualité des
ovocytes (Ward et al., 2000). En effet, la variation des facteurs mécaniques en rapport
avec la procédure d’aspiration peut affecter aussi bien le rendement en ovocytes que
l’intégrité du complexe ovocyte - cumulus ainsi que leur potentiel du développement
119
dans les conditions de culture in vitro (Bols et al., 1996 ; Hashimoto et al., 1999 ; Ward
et al., 2000).
La différence entre le rendement par aspiration manuelle des follicules et leur aspiration
à l’aide d’une seringue reliée à une pompe sous vide, peut être attribué aux manœuvres
différentes, la première est contrôlée manuellement alors que l’utilisation de la pompe
dans la ponction permet une maîtrise meilleure de la pression utilisée pour l’opération.
Le fait que le B.C.S. a un effet significatif sur le nombre de follicules, le rendement en
ovocytes ainsi que sur leur qualité (Rhind et al., 1989 ; Dominguez, 1995 ; Kumar et al.,
1997) supporte l’effet de la nutrition sur les processus de la reproduction ; en
l’occurrence au niveau ovarien.
En effet, les vaches maigres à faible état corporel (B.C.S. = 1 – 2) ont moins de
follicules ovariens durant la phase lutéale et tendent à donner moins de follicules et
d’ovocytes au cours de la phase folliculaire (Rhind et al., 1989). Aussi, le nombre de
follicules qui quittent chaque jour la réserve est dépendant du B.C.S. individuel (Drion
et al., 1996).
D’autre part, la différence des résultats entre la race locale, le produit de croisement : la
race locale x la race exotique et la race exotique pure pourrait résulter de la méthode
d’évaluation du B.C.S. qui se fait sur une échelle qui n’est peut être pas adapté à la race
Marocaine.
Néanmoins, il a été rapporté que le B.C.S. n’est pas corrélé de façon significative à
l’activité métabolique (Zarco, 1993). Cependant, la balance énergétique, hormones
spécifiques et métabolites sont des indicateurs beaucoup plus précis.
Dans cette étude, le faible rendement en ovocytes des vaches à B.C.S. : 2, pourrait être
en relation avec le niveau énergétique de l’alimentation et la saison.
Les changements métaboliques et hormonaux liés aux apports alimentaires n’affectent
pas seulement la croissance et le développement folliculaire mais aussi la qualité des
ovocytes (Dominguez, 1995). Ainsi, le nombre d’ovocyte obtenu par aspiration des
follicules est significativement supérieur (1.53) chez les vaches recevant un régime
riche en énergie par rapport à celles recevant une ration faible en énergie (1.37)
(Kendrick et al., 1999).
En effet, L’énergie exerce une action cruciale sur la production d’hormones reliées à la
reproduction. Une balance énergétique positive stimule la production de toutes les hormones
reliées au développement folliculaire, à l’ovulation et à l’apparition des chaleurs.
120
Le rôle du bilan énergétique et la mobilisation des réserves adipeuses sur la fonction de
reproduction en l’occurrence sur la dynamique ovarienne ont clairement été démontrés (Butler,
2000).
Les relations entre l'état nutritionnel de la femelle et la fonction de reproduction sont très
particulières car les besoins énergétiques pour la reproduction stricto sensu, c'est-à-dire
l'ovulation et la fécondation, sont pratiquement négligeables. En revanche, l'initialisation d'une
gestation est lourde de conséquences pour la survie de la femelle si les apports nutritionnels et/ou
si ses réserves corporelles sont insuffisantes. En effet, ses besoins vont s'accroître au cours de la
gestation et surtout, après l'enclenchement de la lactation. Les régulations de la reproduction par
l'état nutritionnel supposent donc à un moment donné, la mise en œuvre de mécanismes
particuliers d'évaluation simultanée du bilan énergétique et de l'état des réserves adipeuses. Une
telle évaluation, à des phases clés du processus reproductif (jours suivant le vêlage chez la vache
laitière), pourrait constituer un moyen de remettre en cause l'engagement de la femelle dans une
nouvelle gestation et de limiter ainsi le risque associé à la reproduction (Chilliard et al., 2000 ;
Butler, 2003), mécanismes physiologiques en jeu impliquent un effet mémoire, sont très
complexes et demeurent encore mal connus (Butler, 2003). La leptinémie (et d'autres signaux
venant des tissus adipeux) intervient probablement dans cet effet mémoire, car elle est liée à la
fois au niveau des réserves et à l'état nutritionnel présent et elle semble pouvoir limiter la
reproduction lorsqu'elle est inférieure à un seuil d'environ 4 à 5 ng/ml (Liefers et al., 2003,
Meikle et al., 2004).
Pour l’effet saison, Dewulf et Lahlou-Kassi (1983), révèlent que l’activité sexuelle chez la race
locale est fortement élevée (plus de 90% des femelles en œstrus) aux mois de juin, juillet, août et
janvier. A l’opposé, elle est fortement réduite aux mois de mars et avril où 50% des femelles sont
en anœstrus, ce qui pourrait expliquer en partie le rendement en ovocytes noté chez la race locale
par rapport à la race exotique et le produit de leur croisement.
Dans notre étude, les ovocytes nus c'est-à-dire sans cumulus sont considérés comme des
ovocytes anormaux. Des ovocytes de la même qualité ont été maturés, fertilisés in vitro
et ont aboutit au stade d’embryons viables (Moreno et al., 1992). Ceci laisse suggérer
que certains ovocytes perdent partiellement leur cumulus durant l’aspiration des
follicules tout en restant viables.
Un complexe cumulus ovocyte (CoC) isolé d’un follicule non atrétique garantie un taux
élevé de formation de blastocyste et serait à l’origine d’un embryon de bonne qualité
(Wurth et Kruip, 1992).
121
En effet, la compétence de l’ovocyte à se développer in vitro ou in vivo s’acquière
graduellement et augmente avec le développement du follicule qui le contient.
L’ovocyte qui a déjà reçu les instructions du follicule avant d’être collecté devrait être
utilisé pour la P.I.V. (Gandolfi et Gandolfi, 2001).
La capacité de l’ovocyte à se développer en embryon dépend des informations
spécifiques et suffisantes qu’il a eues sous forme de RNAm ou protéines du follicule,
(Sirard, 2001). Si ces informations sont insuffisantes, la maturation nucléaire et/ou
cytoplasmique serait affectée et perturberait le développement in vitro.
L’état nutritionnel de nos animaux a été jugé par : les protéines totales, l’albumine, urée
et le β-hydroxybutyrate et l’A.S.A.T. Le dosage de ces paramètres montre que 78% des
vaches ont une protéinémie s’insérant dans l’intervalle des valeurs usuelles (60 à 85g/l)
(Fontaine et Cadore, 1995), 48.75% ont une albuminémie normale (30.3 à 35.5g/l)
(Kaneko, 1989). Les valeurs de l’urée et du β-hydroxybutyrate sont dans l’intervalle des
valeurs normales pour la majorité des vaches (Fontaine et Cadore, 1995 ; Dargel, 1987).
100% des vaches ont une A.S.A.T. normale (Fontaine et Cadore, 1995) suggérant une
intégrité hépatique de ces animaux.
Cependant, l’urémie chez la race Exotique (E) (3,88 mmol/l ± 0,23) et chez le produit de
croisement entre la race Locale avec la race Exotique (LxE) (4,34 mmol/l ± 0,42), est
significativement inférieure (P<0.05) à celle de la race locale (Blonde Oulmès des Zaer)
(5,08mmol/l ± 0,38). Ce résultat pourrait être en lien avec la dynamique ovarienne notée
inférieure chez la race Locale par rapport à la race exotique et le produit de leur
croisement.
En effet, Fergusson et Chalupa, (1989) ont observé que le taux de réussite de l’IA
(Insémination Artificielle) est 3 fois plus faible chez les vaches dont l’urémie était
supérieure à 0,43 g/l comparativement aux vaches à urémie normale. En effet, l’urée est
toxique pour le sperme et l’ovocyte (Greenhalf et Doggory, 1971). Ceci pourrait
expliquer la baisse du taux de réussite à l’I.A. et les mortalités embryonnaires.
De sa part, Butler (1998) révèle l’effet négatif de l’urée sur la fonction ovarienne et la
fertilité de la vache en agissant sur le pH utérin. Une concentration en urée plasmatique
supérieure à 19 mg/dl est associée à une altération du pH utérin et réduction de la fertilité
chez la vache. Le pH utérin de façon dynamique est inversement corrélé avec la concentration
plasmatique en urée.
122
Parmi les mécanismes impliqués dans la réduction de la fertilité, la balance énergétique négative
en relation avec l’excès protéique.
En effet, Butler (2003), montre qu’une balance énergétique négative retarde l’ovulation en
inhibant la fréquence des pulses de LH, induit une diminution de glycémie, d’insuline plasmatique
et de l’insuline growth factor-I (IGF-I) qui réduisent la production d’œstrogène par le follicule
dominant.
Le dosage du β- hydroxybutyrate (β-OH) qui est un indicateur de la mobilisation des réserves
corporelles montre que ce corps cétonique est plus élevé chez la race exotique par rapport aux
autres races (race locale et le produit de croisement de la race locale et la race exotique). Ceci
signifie que la race exotique est moins adaptée aux conditions climatiques et environnementales
locales.
Ceci signifierait aussi que ces animaux sont plus exposés au déficit énergétique car donnent plus
de lait et ne reçoivent pas suffisamment de concentré après le part.
Pour la race locale, elle profite plus des pâturages et donc a un accès plus important à l’azote
quand les conditions climatiques le permettent bien entendu.
123
Conclusion
L’impact d’une restriction alimentaire sur la reproduction des mammifères est admis.
Chez la vache, elle implique de nombreuses perturbations du profil hormonal, et de
l’activité ovarienne, en raison essentiellement du disfonctionnement de l’axe
hypotalamo-hypophysaire. En conséquence, la stéroïdogenèse est altérée, la dominance
folliculaire modifiée, une dépression de la compétence ovocytaire et donc une altération
de l’aptitude au développement in vitro.
L’interaction entre la nutrition et la reproduction repose sur plusieurs liens complexes. D’un point
de vue nutritionnel, l’énergie, les protéines, les minéraux et les vitamines affectent tous la
reproduction à leur façon.
Sur le plan pratique, cela mène à tenir compte du fragile équilibre qui existe entre la nutrition et la
reproduction pour maîtriser la reproduction des vaches face à la régie alimentaire afin de produire
au moins un veau vivant en santé par année.
D’autre part, les résultats de notre étude préliminaire pour la pratique de P.I.V. d’embryons in
vitro ont permis de conclure que :
1/ La nutrition a un effet sur la population folliculaire, le rendement en ovocytes ainsi
que leur qualité. En rapport avec ce dernier point, le taux de maturation des ovocytes collectés
pendant une année à tendance sèche est significativement plus bas que celui des ovocytes issus de
vaches ayant bénéficié d’une année humide et donc un pâturage abondant.
2/ La mesure du score des conditions corporelles de la donneuse de gamètes est un bon
outil pour le choix des femelles donneuses d’ovocytes. Le BCS de la vache a révélé un effet sur
la folliculogenèse, le rendement en ovocytes et aussi leur qualité.
3/ L’âge des donneuses doit être pris en considération : Pour notre étude, plus de la moitié
des vaches considérées abattues dans les abattoirs de l’axe Kenitra-Casablanca sont âgées de plus
de 5 ans, tranche d’âge où la population folliculaire et le rendement en ovocytes déclinent
significativement par rapport aux âges plus jeunes : inférieurs à 5 ans.
124
4/ L’exploration histologique des ovaires de la race Oulmès Zaer a montré une répartition et
une population folliculaire comparables à celles du produit de croisement entre cette dernière et
une race exotique : Pie noire ou Holstein, chez les femelles âgées de 3 ans et plus.
A jeune âge (moins de 3 ans), la race locale Oulmès Zaer présente une population folliculaire
significativement moins importante que celle du produit du croisent de la vache Oulmès- Zaer
avec la vache Pie noire ou la Holstein.
L’épaisseur des couches externes du cortex ovarien (la tunique albuginée) contribue également à
cacher les follicules sous jacents.
L’importance de ce résultat réside dans la nécessité d’utiliser la technique appropriée à cette
structure qui permet l’accès aux follicules indépendamment de leur localisation dans le cortex
afin d’optimiser la quantité de matériel recherché.
5/ Par ce travail, qui constitue les premiers essais de la technologie de production d’embryons
bovins in vitro dans notre pays, on peut considérer qu’elle est en phase d’expérimentation.
A l’issu de cette étude, nous pouvons affirmer qu’un certain nombre de problèmes doivent être
reconsidérés, il s’agit de :
� l’optimisation de la récupération d’ovocytes à partir de femelles à haut niveau
génétique.
� l’importante variabilité de la qualité et la quantité d’ovocytes entre donneuses.
� le jugement de la qualité de la maturation cytoplasmique de l’ovocyte.
� l’efficacité des systèmes de culture in vitro qui constituent une étape à problèmes en
rapport avec l’acquisition des ingrédients et le fonctionnement de l’appareillage.
Nos perspectives,
1/ Essayer de réaliser toutes les étapes restantes de la technique de P.I.V. d’embryons: la
capacitation des spermatozoïdes, la fécondation des ovocytes maturés in vitro et le
développement des œufs jusqu’au stade blastocyste.
2/ Utiliser cette technique pour promouvoir les races Marocaines en voie d’extinction.
3/ Instaurer cette technique dans l’enseignement pratique (niveau Master).
4/ Tenter d’appliquer la technique à des espèces domestiques ou sauvages en voie
d’extinction.
125
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binding growth factors in the bovine corpus luteum at several stages of the estrous cycle. Biol. Reprod. 49: 1177-1189.
148
ANNEXES
149
Annexe 1
Description des races considérées
A. Description de la race locale : Blonde d’Oulmès-Zaer.
La race Blonde d’ Oulmès-Zaer est l ’une des principales races bovines locales
Marocaines. D’après Lamire (1952), el le a des aptitudes mixtes. alors que
Nait lho (1973), Bensalah Zemrani et Oukassou(1978) la quali fient de race
bouchère.
1. Réparti t ion géographique :
Il y a quelques décennies, le berceau de la race Oulmès-Zaer englobait les
plateaux des Zaer (Romani) et la part ie montagneuse des Zemmour ayant Oulmès
pour centre et débordait quelque peu sur la région des Zaians (Mrirt). La race
s’était même répandue un peu dans le Nord du pays, essentiel lement dans la
région du Gharb (Girard et Sail lard, 1938; Bernard et Fournier, 1955).
D’après l ’arrêté du Ministère de l ’Agriculture, du développement rurale et de la
pêche marit ime n° 1064-84 du 15 safar1405 (9 novembre1984) établissant la
l iste des zones dites « Berceaux des races » pour les espèces bovines, ovine et
équine, la race Blonde d’Oulmès Zaer est dans la région de Khmisset (Oulmès),
plateau de Romani, plateau de Kenitra et la préfecture de Salé, avec 70% de la
population et sur le plateau de la Maamora.
Selon les statist iques du Ministère de l ’Agriculture et de la Réforme Agraire,
l ’effecti f de la race Blonde d’ Oulmès-Zaer est estimé à 80 000 têtes
(Benlekhal, 1996).
2. Description phénotypique
Le bovin de race Blonde d’Oulmès-Zaer a une tête assez longue, un front large
et convexe, un chignon légèrement sail lant, des arcades orbitaires peu
proéminentes, des orei l les larges dirigées vers l ’arrière et fortement garnies de
poils longs, des cornes bien plantées, de grandeur moyenne, partant d’abord
horizontalement pour se diriger vers le haut puis en avant, de couleur claire à
extrémités foncées.
150
A la naissance, certains sujets ont des muqueuses foncées qui s’éclaircissent au
cours des premières années, passant d’abord par une couleur marbrée, gris et
rose pour devenir complètement dépigmentées par la suite.
Le tronc présente une poitr ine bien descendue. Les côtes sont longues. La l igne
dorsolombaire est droite. Le bassin est assez large. Les membres sont à canons
assez forts. La couleur de la robe est acajou chez le taureau, foncé chez la
vache. Elle s’éclaircit avec l ’âge.
La tai l le des bovins de race Blonde Oulmès-Zaer varie généralement de 120 à
135 cm. Le poids moyen est de 300 à 325 kg pour la vache (Karamat, 1975).
Cependant, les critères les plus importants qui forment les caractérist iques d’une
sélection primaire de la race Blonde Oulmès-Zaer sont la couleur de la robe
(claire non tachetée), des muqueuses, des cornes et des ongles.
3. Performances de reproduction
a. âge à la puberté
L’âge à la puberté di ffère selon la définit ion qui lui est donnée. Ainsi, chez les
génisses de race locale, l ’âge à la puberté indiqué par la première ovulation
varie de 13.6 mois (Almandri, 1986) à 21.5mois (Hossaini-Hilal i , 1986). Indiqué
par le premier œstrus, cet âge varie de 13,4 mois (Almandri, 1986) à 23.6 mois
(Hossaini-Hilal i , 1986). Il est de 17.8 mois lorsqu’i l est indiqué par le premier
œstrus ovulatoire (Dewulf et Lahlou-Kassi, 1983).
L’âge à la puberté est influencé par le régime alimentaire pendant la phase de
croissance de la génisse. Ainsi, 80% des génisses atteignent la puberté avant
l ’âge de 15 mois lorsque les condit ions al imentaires sont favorables (Al Mandri ,
1986).
b. âge à la 1 è re sai l l ie fécondante
Chez les génisses de race locale, la première sail lie fécondante survient à 22,2
mois en moyenne (16 à 26.1mois) et à un poids moyen de 242.3 Kg (Hossaini-
Hilal i , 1986).
Chez la race brune de l ’Atlas, l ’âge à la première sail l ie fécondante est de 19,3
mois (Le Stum, 1974). Chez la race Tidi l i , l ’âge à la première sail l ie fécondante
est de 24,6 mois (El Hazzab, 1997). Il est de 29,0 mois chez la race Blonde
Oulmès-Zaer (Bounab, 1970).
4. Réparti t ion saisonnière de l ’activ ité sexuelle
151
Chez les vaches de race locale, les vêlages sont étalés sur toute l ’année. Il y a
20% des naissances en octobre- novembre- décembre, 60% en janvier - février-
mars, 20% en avri l pratiquement 0% en période de sécheresse de jui l let- août-
septembre.
A l ’échelle nationale, 81% des vêlages de vaches de race locale ont l ieu de
janvier à avri l . Ceci indique que la période des sail l is fécondantes se situe entre
les mois d’avri l et jui l let (Enquête Elevage, 1977). Dewulf et Lahlou-Kassi
(1983), révèlent que l ’activité sexuelle est fortement élevée (plus de 90% des
femelles en œstrus) aux mois de juin, jui l let, août et janvier. A l ’opposé, el le est
fortement réduite aux mois de mars et avri l où 50% des femelles sont en
anœstrus.
Chez les vaches de race locale dont les cycles sont réguliers, la durée du cycle
œstral est en moyenne de 21 jours (Dewulf et Lahlou-Kassi, 1983).
B. Description et performances de reproduction des races
Pie-noire et Holstein
La race Pie noire représente 85% des bovins importés (Boujnane, 2002).
Les études entreprises ont souligné la modestie des performances réalisées par
ces races dans les condit ions Marocaines vu leur potentiel génétique (Boujnane
et al. , 2000).
La tai l le de la vache bretonne de Cornouail le est donc peu élevée : el le varie
entre 1 mètre et 1.40mètre.
Comme physionomie, l 'aspect de la Bretonne est des plus séduisants. La tête est
finement sculptée et portée assez haut par une encolure souple et émaciée. Les
yeux sont t rès mobiles. La face est eff i lée vers la base avec un mufle plutôt
étroit. Le profi l est très nettement recti l igne et la tête est du type
dolichocéphale, c 'est à dire que la distance des yeux dépasse comme dimension
la largeur du front aux cornes. Celles-ci sont plantées dans la l igne du chignon
et se recourbent gracieusement vers l 'avant pour se relever ensuite vert icalement
en une haute lyre ou un beau croissant dont la pointe s' incurve en arrière.
Le tronc est porté par des membres d'apparence délicate, mais qui rachètent leur
manque d'épaisseur par une grande solidité, avec des onglons petits et très durs.
Il faut souligner la grande souplesse de la peau et la finesse du poil court et
soyeux, la couleur est noire et blanche. Le plus souvent, la tête est noire avec
152
l 'étoi le au front : le mufle est également pigmenté, de même que le bord des
paupières, les cornes (sauf à la base) et les onglons.
Dans le type pur de la race, le manteau recouvrant l 'encolure et le dos est noir
avec une écharpe blanche sur les épaules et aussi sur les hanches descendant,
dans la majorité des cas, jusqu'au ventre qui est presque entièrement blanc ainsi
que les jambes et le fouet.
L’âge à la puberté, indiqué par la première ovulation, des génisses de la race
Pie-noire élevée au Maroc est de 14,8 mois (Al Mandri , 1986). En revanche,
lorsqu’i l est indiqué par le 1er œstrus, cet âge varie de 10,1 à 16,6 mois (Al
Mandri, 1986).
L’âge à la puberté est influencé par le niveau de nutri t ion des génisses pendant
la période d’élevage. Chez les génisses de race pie-noire soumises à un régime
alimentaire pauvre, l ’âge de la première ovulation est de 18,4 mois. L’âge au
premier œstrus est de 21.3mois (Hossaini-Hilal i , 1986).
L’âge à la première sail l ie fécondante des génisses de la race Pie-noire est en
moyenne de 20,8 mois (Hossaini-Hilal i , 1986).
La gestation de la vache Holstein dure environ neuf mois.
Bien que certaines vaches vivent considérablement plus longtemps, la période
normale de productivi té d'une Holstein est de six ans.
153
ANNEXE 2 1/ Composition de Boin Holland Sublimé Acétate de cuivre______________________________________________2,5 g Acide Picrique________________________________________________4 g Formol______________________________________________________10 ml Acide Acétique_______________________________________________1,5 ml Eau distillée_________________________________________________100 ml Au moment de l’emploi du Boin Holland, 10 g de Hgcl2 (Sublime) dissoute dans 100 ml d’eau distillée est ajouté au Boin. 2/ Composition du colorant : Hematoxyline Eosine
• Hématoxyline de Harris : Hématoxyline de Harris _________________________________________19 g Alcool méthylique____________________________________________ 10 ml Alur de Potasse ________________________________________________20 g Eau Distillée________________________________________________ 200 ml Oxyde jaune de Mercure _______________________________________0,5 g Acide Acétique glocial _________________________________________4 ml
• Eosine 10% de la solution mère
154
ANNEXE 3
Techniques de dosages des paramètres biochimiques considérés
1. Dosage des protéines totales
La mesure des protéines totales a été effectuée directement à l’aide d’un réfractomètre
clinique de type ERMA (série 13776, Tokyo, Japon).
La technique repose sur une lecture directe au niveau de l’oculaire de réfractomètre où
on observe des graduations allant de 0 à 120. Après le réglage du 0 de l’appareil avec
l’eau distillée, on fait passer successivement les échantillons de sérum. Un rinçage
régulier, avec l’eau distillée, après chaque mesure a été effectué. Les valeurs sont
converties en g/l.
2. Dosage de l’Albumine
a/ Principe
A pH : 4.2, le 3,3’, 5,5’-tétrabromo-m crésol sulphonphthaléïne (vert de bromocrésol) se
fixe sélectivement sur l’albumine sérique formant un complexe albumine-Vert de
Bromocrésol qui absorbe à 578 nm en donnant une coloration bleue. L’addition de
Brij 35 augmente la sensibilité de la réaction. L’intensité de l’absorbance est
directement proportionnelle à la concentration en albumine dans l’échantillon.
b/ Réactifs (RANDOX)
-Vert de bromocrésol concentré
Tampon succinate ……………………75 mmol/l ; pH 4,2
Vert de bromocrésol ……………………. 0.15 mmol/l
Brij 35…………………………………. Traces
Conservateur……………………………. ----
- Etalon
Albumine sérique humain…………………………… 45 g/l
Tampon Tris…………………………100 mmol/l : pH 7,3
• Préparation des solutions
- Dans 3 tubes à essais, on introduit :
Blanc Réactif Etalon Echantillon
155
Eau distillée
Etalon
Sérum
Réactif
0.01 ml
--
--
3.00 ml
--
0.01 ml
--
3.00 ml
--
--
0.01 ml
3.00 ml
- Le mélange est incubé 5 minutes à 20 – 25°C. La longueur d’onde utilisée est de 630
nm (600-650 nm). La cuvette de mesure en quartz est de 1 cm de trajet optique. La
mesure se fait dans un spectrophotomètre UV-Visible. La lecture de l’absorbance de
l’échantillon (A échantillon) et de l’étalon (A étalon) contre le blanc réactif a été effectuée.
c/ Résultats
La concentration en albumine de l’échantillon est obtenue par la formule suivante :
3. Dosage de l’urée
Le dosage de l’urée sérique a été effectué par la méthode à l’uréase.
a/ Principe :
L’urée est hydrolysée par l’uréase en produisant de l’ammonium et du dioxyde de
carbone. Les ions ammoniums réagissent en milieu alcalin avec le salicylate et
l’hypochlorite, en présence de la nitroprusside pour former un complexe coloré, le vert
d’indophénol. L’intensité de la coloration formée est proportionnelle à la concentration
de l’urée présente dans l’échantillon.
b/ Réactifs (Linear Chemicals)
� Réactif 1
� Tampon phosphate pH 6.7………………… 50 mmol/l
� Salycilate …………………………………… 60 mmol/l
� Nitroprusside …………………………………3.2 mmol/l
� EDTA…………………………………………. 2 mmol/l
� Réactif 2
� Hypochlorite de sodium…………………...….140 mmol/l
A échantillon
Concentration en albumine = ------------------- x Concentration de l’étalon (g/l ou g/dl) A étalon
156
� NaOH…………………………………………..150 mmol/l
• Réactif 3
� Uréase….…………………………….……….. 30.000 U/l
� Etalon : Urée à 50 g/l (0,50 g/dl)
c/ Préparation des solutions
- Dans 3 tubes à essais, on introduit :
Blanc Etalon Echantillon
Etalon
Sérum
Réactif 1 + 3
--
--
1.00 ml
0.01 ml
--
1.00 ml
--
0.01 ml
1.00 ml
- Le mélange est incubé 5 minutes à 37°C (ou 10 minutes à 15 –
25°C).
- Ensuite on ajoute le réactif 2, à raison de 1ml par tube
- Lecture de l’absorbance de l’échantillon (A échantillon) et de l’étalon (A étalon) contre le
blanc réactif.
- La longueur d’onde utilisée est de 580 nm. La cuvette de mesure en quartz est de 1cm de
trajet optique. La mesure se fait dans un spectrophotomètre UV-Visible.
d/ Résultats
La concentration en urée de l’échantillon est obtenue par la formule
suivante :
4/ Dosage du β- hydroxybutyrate (Ranbut)
- a/ Principe
A échantillon Concentration en albumine = ------------------- x Concentration de l’étalon
(mg/dl ou mmol/l) A étalon
157
Le dosage du β-hydroxybutyrate sérique est réalisé grâce à la méthode cinétique
enzymatique. Cette technique est basée sur l’oxydation du β-hydroxybutyrate en
acétoacétate. Cette réaction est catalysée par l’enzyme 3-hydroxybutyrate
déshydrogénase. Durant cette oxydation, le cofacteur NAD+ est réduit en NADH
s’accompagnant ainsi d’un changement d’absorbance corrélée directement à la
concentration du β-hydroxybutyrate présente dans l’échantillon.
- b/ Réactifs (RANDOX)
• Tampon
� Tampon tris…………..……………100 mmol/l, pH 8,5
� EDTA………………………………………… 2 mmol/l
� Acide oxalique…………………………………20 mmol/l
• Enzyme/Coenzyme
� NAD+ …………….……………….………… 2,5 mmol/l
� 3-HBDH…………………………………………0.12 U/ml
• Etalon
� β-3-Hydroxybutyrate….………………………1 mmol/l
• Etalon
• β -3-Hydroxybutyrate….……………………… 4 mmol/l
c/ Préparation des solutions
Dans 3 tubes à essai, on introduit :
Etalon Blanc Réactif Echantillon
Etalon
Sérum
Eau distillée
Réactif
75 µ l
--
--
3.00 ml
--
--
75 µ l
3.00 ml
--
75 µ l
--
3.00 ml
Le mélange a été incubé 30 secondes à 37° C puis la première lecture est effectuée. Puis
une 2ème lecture à nouveau après 1, 2 et 3 minutes pour déterminer la ∆A/min moyen
pour les calculs ultérieurs.
La cuvette de mesure en quartz est de 1 cm de trajet optique. La mesure se fait dans un
spectrophotomètre UV-Visible.
d/ Résultat
∆A échantillon
Concentration en β-hydroxybutyrate = ------------------- x Concentration de l’étalon (mmol/l) ∆A étalon
158
5/ Dosage de la G.O.T
a/ Principe
La Glutamique-Oxaloacétique Transaminase est déterminée en suivant la concentration
de l’oxaloacétate hydrazone formé à partir de 2,4-dinitrophényl-hydrazine. La réaction
Après avoir mélanger la solution 2 à raison de 0.5ml par tube, on attend exactement 30
minutes à 37°C.
L’incubation dure exactement 20 minutes à 20 - 25°C. L’hdroxyde de sodium est ajouté
aux tubes (0.5/tube).
Puis la lecture de l’absorbance de l’échantillon contre le blanc réactif
après 5 minutes.
La longueur d’onde utilisée est de 546 nm (530-550 nm). La cuvette de mesure en quartz
est de 1 cm de chemin optique. La mesure se fait dans un spectrophotomètre UV-
Visible.
c/ Résultats
L’activité du G.O.T. sérique est obtenue par la table suivante :
159
Absorbance U/l Absorbance U/l
0,020
0,030
0,040
0,050
0,060
0,070
0,080
0,090
7
10
13
16
19
23
27
31
0,100
0,110
0,120
0,130
0,140
0,150
0,160
0,170
36
41
47
52
59
67
76
89
A partir des valeurs de référence données, on établie une droite de régression
pour déterminer la fonction linéaire :
Y = a + bx (a et b sont des constantes).
Droite de régression de l'évolution de la GOT
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
00,
010,
020,
030,
040,
050,
060,
070,
080,
09 0,1
0,11
0,12
0,13
0,14
0,15
0,16
0,17
0,18
Absorbance
[U/l]
D’après le calcul, on établie les valeurs de a et b.
a= -10.1235 b= 509.8529
Connaissant les valeurs des constantes a et b et les valeurs des absorbances [X], on
détermine alors les concentrations [Y] de nos échantillons.
160
Annexe 4
1. Composition du milieu de collecte
• 45 ml milieu 199 avec 25 mM Hepes
• 5 ml sérum de vache en œstrus (SVE)
• 500 µl gentamycine stock
• 50 µl peni-strepto stock
• filtrer sur filtre 0.22 µm stérile dans un flacon
2. Composition du milieu de maturation
• 8.5 ml 199 Hepes
• 1.5 ml sérum de veau fœtal
• 100 µl gentamycine stock
• 10 µl E2 17 β
• 100 µl FSH / LH
• filtrer sur filtre 0.22 µm stérile puis mettre à gazer dans l’étuve 5% CO2.
3. Composition du PBS de Dulbecco (Whittingham, 1971).
(PH : 4.2 à 7.4 Osmolarité : 290 à 320 milli – osmoles).
161
Pour un litre de solution
Eau déionisée
CaCl2, 2H2O
MgCl2, 6H2O
200 ml
0.200 g
0.0823 g
Eau déionisée
NaCl
KCl
Na2HPO4
KH2PO4
Pyruvate de Na
Glucose anhydre
Pénicilline G
Dihydrostreptomycine Sulfate
Albumine bovine lyophilisée (BSA)
800ml
8.000g
0.200g
1.1485g
0.200g
0.036g
1.000g
100.000 U.I.
62.5 mg
2.000 g
162
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(2005).
Genetic and nongenetic effects on the number of ovarian follicles and oocytes
yield and quality in the bovine local (Oulmes Zaer), exotic breeds and their
crosses in Morocco.
African Journal of Biotechnology, 4(1): 9-13.
Communication :
Fassi Fihri A., Hajji KH., Lakhdissi H., Kherrati B . et El Aidi L. (2002).
Niveau alimentaire et capacité des ovocytes bovins au développement in vitro.
Colloque international, « Les Biotechnologies : Quelles opportunités pour le
Maroc ». Regroupement des Biologistes Marocains au Canada, 3 – 5 Juin 2002,
Faculté des Sciences de Rabat.
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Résumé de la Thèse
Au Maroc, l’élevage des bovins occupe une place importante dans le système agropastoral et représente une spéculation animale très importante, la productivité reste basse malgré la diversité de ses races. Jusqu’à présent, les seules biotechnologies pratiquées au Maroc sont l’I.A et le T.E.. Cependant, le transfert d’une technologie doit débuter par une phase d’adaptation aux conditions spécifiques du nouveau milieu. Les méthodes de reproduction assistée : Insémination Artificielle (I.A.), Transfert Embryonnaire (T.E.) et surtout la Production d’Embryons in Vitro (P.I.V.) constituent des moyens très efficaces pour accroître la population d’animaux d’intérêt économique ou en voix d’extinction. L’objet de cette étude est d’évaluer la quantité et la qualité morphologique des ovocytes issus de femelles locales et leur aptitude à maturer in vitro ; avec une exploration histologique des ovaires de cette race d’une part et d’autre part, l’impact du niveau alimentaire sur ce type de cellules ou gamètes. Cette étude a été menée pendant deux années successives qui se distinguaient par une pluviométrie différente : respectivement très faible et abondante, et de là, un pâturage différent. Les ovaires prélevés sur 259 vaches appartenant à 3 races : une locale (Oulmes-Zaer), une exotique (Frissone ou Pie Noir) et des vaches issues de leur croisement. Les ovaires sont prélevés de vaches abattues aux abattoirs de l’axe Kenitra-Casablanca. Lors des examens anté mortem, les femelles sont alors identifiées et marquées, les informations suivantes sont relevées : l’âge, la race, la note de l’état corporel (body condition score-B.C.S.) et leur provenance.Une prise de sang est effectuée pour le dosage ultérieur de certains paramètres indicateurs du métabolisme protéo-énergétique. Les ovaires sont ramenés au laboratoire dans du liquide physiologique à 0.9% et à une température de 32 à 35°C et dans les deux heures qui suivent l’abattage. Sur chaque ovaire, les follicules apparents de 2 à 8mm ont été comptés et aspirés à l’aide d’une seringue de 2 ml reliée à une aiguille de 20 G. Après l’aspiration folliculaire, les ovocytes et le liquide folliculaire sont placés dans des boites de pétri contenant le milieu P.B.S. (Phosphate Buffered Saline). Les ovocytes sont recherchés et examinés sous une loupe binoculaire puis classés selon leur aspect morphologique. Les ovocytes de qualité 1, 2 et 3 ont été sélectionnés pour la maturation in vitro ; les ovocytes matures présentaient un cumulus expansé. Pour l’exploration histologique, un ovaire de chaque vache (15 locales et 15 exotiques) a été considéré. La préparation des lames histologiques pour microscopie photonique a obéit à la technique classique. Les résultats ont montré que : 1- la population folliculaire de 2 à 8mm des ovaires prélevés aux abattoirs est plus importante pendant l’année 2000(année pluvieuse) que l’année précédente (année à tendance sèche). 2- Le rendement en ovocytes est plus important pendant l’année pluvieuse par rapport à l’année à tendance sèche. Le taux de maturation des ovocytes in vitro pendant l’année pluvieuse est plus élevé que celui obtenu au cours de l’année à tendance sèche. 3- Le B.C.S. moyen est de 2,94 ± 0,89; 52.5% de la population a plus de 5 ans. 4- Les résultats du dosage des protéines totales (77.83±0.98g/l), de l’albuminémie (32.40±4.41g/l), de l’urémie (4.43±0.23mmol/l), du β-hydroxy butyrate sanguin (0.83±0.48mmol/l) et du GOT sanguin (45.55±11.95UI/l) montrent des moyennes qui s’insèrent dans l’intervalle des valeurs usuelles. 5- Le nombre de follicules est plus élevé chez les vaches à B.C.S. 4 et 5 ; de race exotique et à âge moins de 3 ans. Le même résultat est révélé pour le rendement en ovocytes. 6- aucun effet significatif des paramètres dosés indicateurs de l’état nutritionnel n’a été détecté sur le nombre de follicules ni sur le rendements en ovocytes. 7- Les follicules sont observés dans la zone 4 du cortex ovarien. Les zones 1, 2 et 3 ont des épaisseurs variables. 8- Le pourcentage d’aire ovarienne occupé par le tissu folliculaire est plus faible chez la race locale par rapport à la race croisée à un âge moins de 3 ans. Ce pourcentage est pratiquement le même pour les deux races à des âges de 3 à 5 ans et plus de 5 ans mais à des niveaux différents : 17% et 9.4%. Au terme de cette étude, on peut conclure qu’il existe une relation évidente entre la race, le B.C.S., l’âge et la fonction ovarienne des vaches. Mots clés : vache– race- âge - profil métabolique – population folliculaire – rendement en
ovocytes – note de l’état corporel – histologie de l’ovaire.