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THESAURUS Le pre Dans les sminaires de Jacques Lacan tabli par
Patrick Valas THESAURUS
I. Le symptme (paru) II. Le surmoi (paru) III. La fin de
lanalyse et la passe (paru) IV. La perversion (paru) V. Lamour et
le transfert ( paratre) VI. La femme VII. La jouissance (paru)
* Nota : Pour faciliter le travail, j'ai donn ici la rfrence
dans les textes publis, il ne s'agit cependant pas d'une
reproduction de ces textes, puisque ces citations sont faites
partir de notes personnelles. Par ailleurs, la pagination
correspond, pour certains sminaires, des sminaires non publis
lpoque o jai tabli ce thsaurus : le point de repre est donc, de
faon gnrale, celui de la date de la leon.
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THESAURUS SUR LE PRE Livre I, 1953-1954 : Les crits techniques.
1. Vous savez le caractre profondment dissymtrique et ce ds
lorigine, de chacune des relations duelles que comprend la
structure dipienne. La relation qui lie le sujet la mre est
distincte de celle qui le lie au pre. La relation narcissique ou
imaginaire avec le pre est distincte de la relation symbolique et
aussi de la relation que nous devons bien appeler relle laquelle
est rsiduelle par rapport larchitecture qui nous intresse dans
lanalyse. (p.79 ; 17 fvrier 1954). 2. Le pre constitue dabord une
des figures imaginaires les plus manifestes de lIdeal-Ich, comme
tel investi dune Verliebtheit, parfaitement isole, nomme et dcrite
par Freud. Cest en tant quil y a rgression de la position
libidinale, que le sujet atteint la phase dipienne entre trois et
cinq ans. Apparat alors le sentiment dagression, de rivalit et de
haine envers le pre. Un trs petit changement du niveau libidinal
par rapport un certain seuil transforme lamour en haine a oscille
dailleurs pendant un certain temps. (p.204 ; 12 mai 1954). 3. Le
fait que la structure du complexe ddipe soit toujours exigible ne
nous dispense pas pour autant de nous apercevoir que dautres
structures du mme niveau, du plan de la loi, peuvent jouer dans un
cas dtermin, un rle tout aussi dcisif. (p.223 ; 19 mai 1954). Livre
II, 1954-1955 : Le moi dans la thorie de Freud et dans la technique
de la psychanalyse. 1. Linconscient est le discours de lautre. Ce
discours de lautre, ce nest pas le discours de lautre abstrait, de
lautre dans la dyade de mon correspondant, ni mme simplement de mon
esclave ; cest le discours du circuit dans lequel je suis intgr.
Jen suis un des chanons. Cest le discours de mon pre par exemple,
en tant que mon pre a fait des fautes que je suis absolument
condamn reproduire. Cest ce quon appelle le super-ego. (p.112 ; 19
janvier 1955). 2. Si Freud a t introduit ldipe dune faon aussi
dcisive pour lhistoire de lhumanit, cest videmment quil avait un
pre lequel dun premier mariage avait dj deux fils. Emmanuel et
Philippe qui taient dj en ge dtre chacun le pre du petit Freud
Sigmund. Il nen reste pas moins que les personnages de la gnration
intermdiaire ont jou un rle considrable. Cest une forme suprieure
qui permet de concentrer les attaques agressives contre le pre sans
trop toucher au pre symbolique Le pre symbolique reste intact grce
cette division des fonctions. (19 janvier 1955, p.188). 3. Vous
entrevoyez srement que la fonction du pre nest si dcisive dans
toute la thorie analytique que parce quelle est plusieurs plans.
Nous avons dj pu voir partir de lHomme aux loups, ce qui distingue
le pre symbolique, ce que jappelle le nom du pre, et le pre
imaginaire, rival du pre rel, pour autant quil est pourvu, le
pauvre homme, de
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toutes sortes , comme tout le monde. Eh bien, cette distinction
mrite dtre reprise sur le plan du couple. (19 janvier 1955, p.302).
Livre III, 1955-1956 : Les structures freudiennes dans les
psychoses. 1. Entre la premire crise et la seconde, soit pendant
trois ans, le magistrat Schreber est normal ceci prs que son espoir
de paternit na pas t combl. (p.40 ; 30 novembre 1955). 2.
Commentaire des rapports de Dora son pre. (p.104, 105, 106 ; 18
janvier 1956). 3. ( propos de la relation du mle et de la femme).
Il y faut une loi, une chane, un ordre symbolique, lintervention de
lordre de la bande, cest--dire du pre. Non pas le pre naturel, mais
de ce qui sappelle le pre. Lordre qui empche la collision et
lclatement de la situation dans lensemble est fond sur lexistence
de ce nom du pre. (p.111 ; 18 janvier 1956). 4. ( propos du cas
dhystrie traumatique : lhomme au tramway). Le thme unique de
fantasme de grossesse domine mais en tant que quoi ? En tant que
signifiant le contexte le montre de la question de son intgration
la fonction virile, la fonction du pre. (p.192 ; 14 mars 1956). 5.
Pour la femme, la ralisation de son sexe ne se fait pas dans le
complexe ddipe dune faon symtrique celle de lhomme, non pas par
identification la mre mais au contraire par identification lobjet
paternel, ce qui lui assigne un dtour supplmentaire. Freud na
jamais dmordu de cette conception, quoi quon ait pu faire depuis,
des femmes spcialement, pour rtablir la symtrie. Mais le dsavantage
o se trouve la femme quant laccs lidentit de son propre sexe, quant
sa sexualisation comme telle, se retourne dans lhystrie en un
avantage, grce son identification imaginaire au pre, qui lui est
parfaitement accessible, en raison spcialement de sa place dans la
composition de ldipe. (p.193 ; 14 mars 1956). 6. Cest la prvalence
de la Gestalt phallique qui, dans la ralisation du complexe dipien,
force la femme emprunter un dtour pour lidentification au pre, et
donc suivre pendant un temps les mmes chemins que le garon. Laccs
de la femme au complexe dipien, son identification imaginaire, se
fait en passant par le pre, exactement comme chez le garon, en
raison de la prvalence de la forme imaginaire du phallus, mais en
tant que celle-ci est elle-mme prise comme llment symbolique
central de ldipe. Si pour la fille comme pour le garon, le complexe
de castration prend une valeur pivot dans la ralisation de ldipe,
cest trs prcisment en fonction du pre, parce que le phallus est un
symbole dont il ny a pas de correspondant, pas dquivalent. Cest
dune dissymtrie dans le signifiant quil sagit. (p.198 ; 21 mars
1956). 7. Quand sa question prend forme sous laspect de lhystrie,
il est trs facile la femme de la poser par la voie la plus courte,
savoir lidentification au pre. (p.201 ; 21 mars 1956). 8. ( propos
de la couvade). On y voit maintenant une mise en question de la
fonction du pre, et de ce quil apporte la cration dun nouvel
individu. (p.201 ; 21 mars 1956).
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9. Compensation imaginaire de ldipe absent qui lui aurait donn
la virilit sous la forme, non pas de limage paternelle mais du
signifiant, du nom-du-pre. (p.218 ; 11 avril 1956). 10. Le pre nest
pas simplement le gnrateur. Il est aussi celui qui possde de droit
la mre, et, en principe, en paix. Sa fonction est centrale dans la
ralisation de ldipe, et conditionne laccession du fils qui est
aussi une fonction, et corrlative de la premire au type de la
virilit. Que se passe-t-il si un certain manque sest produit dans
la fonction formatrice du pre ? (p.230 ; 18 avril 1956). 11. Le pre
a pu avoir effectivement un certain mode de relation tel que le
fils prend bien une position fminine, mais ce nest pas par crainte
de la castration. Nous avons tous connu de ces fils dlinquants ou
psychotiques qui prolifrent dans lombre dune personnalit paternelle
de caractre exceptionnel, dun de ces monstre sociaux quon dit
sacrs. (p.230 ; 18 avril 1956). 12. Supposons que cette situation
comporte prcisment pour le sujet limpossibilit dassumer la
ralisation du signifiant pre au niveau symbolique. Que lui
reste-t-il ? Il lui reste limage quoi se rduit la fonction
paternelle. (p.230 ; 18 avril 1956). 13. Lalination est ici
radicale, elle nest pas lie un signifi nantisant, comme dans un
certain mode de relation rivalitaire avec le pre, mais un
anantissement du signifiant. (p.231 ; 18 avril 1956). 14. (Dans
Scheber). Cette problmatique sinsre entre limage du moi et cette
image surleve, exauce par rapport la premire, celle du grand Autre,
limago paternelle, en tant quelle instaure la double perspective,
lintrieur du sujet, du moi, et de lidal du moi, pour ne pas parler
en cette occasion du surmoi. (p.236 ; 25 avril 1956). 15. Je
reviendrai par la suite sur la personnalit du pre de Schreber.
(p.239 ; 25 avril 1956). 16. ( propos de ces fameux petits hommes)
Quoi quil en soit, nous ne pouvons pas cette occasion ne pas nous
demander si ce nest pas dune certaine incompltude de la ralisation
de la fonction paternelle quil sagit chez Schreber. (p.240 ; 25
avril 1956). 17. Non pas que Schreber soit ce moment l en conflit
avec son pre. ( Pour ma part, je donnerai trois rponses au sujet de
la fonction du pre). (p.240 ; 25 avril 1956). 18. Couvade :
ralisation imaginaire par la mise en jeu dune conduite symbolique.
(Nvrose hystrique : grossesse symbolique, conduite imaginaire).
(p.240 ; 25 avril 1956). 19. En somme dans la forme normale,
laccent est mis sur la ralisation symbolique du pre par la voie du
conflit imaginaire dans la forme nvrotique ou paranvrotique, sur la
ralisation imaginaire du pre par la voie dun exercice symbolique de
la conduite, et ici que voyons-nous (ces petits hommes schrbriens)
sinon la fonction relle de la gnration. (p.240 ; 25 avril 1956).
20. Cest l quelque chose qui nintresse personne, ni les nvross, ni
les primitifs. Je ne dis pas que ceux-ci ne savent pas la fonction
relle que joue le pre dans la gnration.
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Simplement a ne les intresse pas. Ce qui les intresse, cest
lengendrement de lme, lengendrement de lesprit par le pre, le pre
en tant que symbolique ou en tant quimaginaire. Mais curieusement,
dans le dlire, cest bien la fonction relle du pre dans la gnration
que nous voyons surgir sous une forme imaginaire, si du moins nous
admettons lidentification que font les analystes entre les petits
hommes et les spermatozodes. Il y a l un mouvement tournant entre
les trois fonctions qui dfinissent la problmatique de la fonction
paternelle. (p.240, 241 ; 25 avril 1956). 21. ( propos de Mose et
le monothisme). la question de savoir par quelle voie la dimension
de la vrit entre de faon vivante dans la vie, dans lconomie de
lhomme. Freud rpond que cest par lintermdiaire de la signification
dernire de lide du pre. Le pre est dune ralit sacre en elle-mme,
plus spirituelle quaucune autre, puisquen somme rien dans la ralit
vcue nen indique proprement parler la fonction, la prsence, la
dominance. Comment la vrit du pre, comment cette vrit que Freud
appelle lui-mme spirituelle, vient-elle tre promue au premier plan
? La chose nest pensable que par le biais de ce drame
an-historique, inscrit jusque dans la chair des hommes lorigine de
toute histoire - la mort, le meurtre du pre. Mythe bien videmment,
mythe trs mystrieux, impossible viter dans la cohrence de la pense
de Freud il y a quelque chose de voil. (p.244 ; 2 mai 1956). Les
critiques ethnographiques portent ct. Ce dont il sagit est une
dramatisation essentielle par laquelle entre dans la vie un
dpassement intrieur de ltre humain le symbole du pre. (p.244 ; 2
mai 1956). 22. Comment cette prise peut-elle stablir, comment
lhomme entre-t-il dans cette loi, qui lui est trangre, avec
laquelle il na rien faire comme animal ? Cest pour lexpliquer que
Freud construit le mythe du meurtre du pre. (p.275 ; 16 mai 1956).
23. ( propos de ldipe dans Freud). Pourquoi Freud veut-il toujours,
avec tant dinsistance, le retrouver partout ? Pourquoi est-ce l un
nud qui lui parat si essentiel quil ne peut labandonner dans la
moindre observation particulire ? si ce nest parce que la notion du
pre, trs voisine de celle de crainte de Dieu (dans Athalie) lui
donne llment le plus sensible dans lexprience de ce que jai appel
le point de capiton entre le signifiant et le signifi. (p.304 ; 6
juin 1956). 24. Nous vivons avec un certain nombre de rponses au
que suis-je ? en gnral des plus suspectes. Si je suis pre a un
sens, cest un sens problmatique. (p.318 ; 13 juin 1956). 25. Je
vous dirai que, dans toute luvre de Schreber, son pre nest cit
quune fois, cest propos de son uvre la plus connue, sinon la plus
importante, qui sappelle Manuel de gymnastique de chambre. (p.320 ;
13 juin 1956). 26. La seule fois o Schreber nomme son pre, cest au
moment o il va voir dans ce bouquin si cest bien vrai ce que lui
disent les voix quant lattitude typique qui doit tre celle de
lhomme et la femme au moment o ils font lamour. (p.320 ; 13 juin
1956). 27. Quel est le signifiant qui est mis en suspens dans sa
crise inaugurale ? Cest le signifiant procration dans sa forme la
plus problmatique, celle que Freud lui-mme voque propos des
obsessionnels, qui nest pas la forme tre mre, mais la forme tre
pre. Il convient ici
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de nous arrter un instant pour mditer sur ceci, que la fonction
dtre pre nest absolument pas pensable dans lexprience humaine sans
la catgorie du signifiant. Que peut vouloir dire tre pre ? Vous
connaissez les discussions savantes dans lesquelles on entre
aussitt, ethnologiques ou autres, pour savoir si les sauvages qui
disent que les femmes conoivent quand elles sont places tel
endroit, ont bien la notion scientifique que les femmes deviennent
fcondes quand elles ont d mal copul, des interrogations sont tout
de mme apparues plusieurs comme participant dune niaiserie parfaite
car il est difficile de concevoir des animaux humaines assez
abrutis pour ne pas sapercevoir que, quand on veut avoir des
gosses, il faut copuler. La question nest pas l. La question est
que la sommation de ces faits copuler avec une femme, quelle porte
ensuite quelque chose pendant un certain temps dans son ventre, que
ce produit finisse par tre ject naboutira jamais constituer la
notion de ce que cest qutre pre. Je ne parle mme pas de tout le
faisceau culturel impliqu dans le terme tre pre, je parle
simplement de ce que cest qutre pre au sens de procrer. Il faut un
effet de retour pour que le fait pour lhomme de copuler reoive le
sens quil a rellement, mais auquel aucun accs imaginaire nest
possible, que lenfant soit de lui autant que de la mre. Et pour que
cet effet daction en retour se produise, il faut que llaboration de
la notion dtre pre ait t, par un travail qui sest produit par tout
un jeu dchanges culturels, porte ltat de signifiant premier, et que
ce signifiant ait sa consistance et son statut. Le sujet peut trs
bien savoir que copuler est rellement lorigine de procrer, mais la
fonction de procrer en tant que signifiant est autre chose. (p.329
; 20 juin 1956). 28. La paternit et la mort sont dailleurs deux
signifiants que Freud conjoint propos des obsessionnels.(p.330 ; 20
juin 1956). 29. Le signifiant tre pre est ce qui fait la
grand-route entre les relations sexuelles avec une femme. (p.330 ;
20 juin 1956). 30. Le Prsident Schreber manque selon toute
apparence de ce signifiant qui sappelle tre pre. Cest pourquoi il a
fallu quil commette une erreur, quil sembrouille jusqu penser
porter lui-mme comme une femme. Il lui a fallu simaginer lui-mme
femme, et raliser dans une grossesse la deuxime partie du chemin
ncessaire pour que, sadditionnant lun lautre, la fonction tre pre
soit ralise. (p.330 ; 20 juin 1956). 31. Lexprience de la couvade
si problmatique quelle nous paraisse peut-tre situe comme une
assimilation incertaine, incomplte de la fonction tre pre. Elle
rpond bien en effet un besoin de raliser imaginairement ou
rituellement, ou autrement la seconde partie du chemin. (p.330 ; 20
juin 1956). 32. Sans doute nous manque-t-il dans le texte les
lments qui nous permettraient de serrer de plus prs les relations
de Schreber avec son pre, avec tel frre suppos dont Freud aussi
fait grand tat. (p.344 ; 27 juin 1956). 33. (Ce signifiant manquait
dans Schreber). Ce signifiant je lai nomm la dernire fois tu es
celui qui est ou qui sera, pre. (p.344 ; 27 juin 1956). 34. Avant
quil y ait le Nom-du-Pre, il ny avait pas de pre, il y avait toutes
sortes dautres choses. Si Freud a crit Totem et Tabou, cest quil
pensait entrevoir ce quil y
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avait mais assurment avant que le terme de pre ne se soit
institu dans un certain registre, historiquement il ny avait pas de
pre. Je vous donne l cette perspective qu titre de pure concession.
Je ne mintresse pas la prhistoire. (p.344 ; 27 juin 1956). 35.
(Prsentation du Malade antillais). peine lui a-t-on annonc tu vas
tre pre quun personnage apparat qui lui dit tu es Saint Thomas
(observez ce moment crucial avec attention et vous pourrez cerner
ce franchissement dans toute entre dans la psychose. Cest le moment
o de lautre comme tel, dans le champ de lautre, vient lappel dun
signifiant qui ne peut tre reu. (p.344-345 ; 27 juin 1956). Bref ce
cas dmontre trs bien la connexion du registre de la paternit avec
lclosion de rvlations, dannonciations concernant la gnration.
(p.345 ; 27 juin 1956). 36. Flechsig a dj t hauss pour lui la
valeur dun minent personnage paternel. Il y a dj eu auparavant mise
en alerte ou en suspension de la fonction de la paternit, nous
savons par son tmoignage quil a espr devenir pre. Or, Flechsig lui
dit que la dernire fois, on a fait dnormes progrs en psychiatrie,
et quon va lui coller un de ces petits sommeils qui va tre bien
fcond. Peut-tre tait-ce justement la chose ne pas dire. A partir de
ce moment-l notre Schreber ne dort plus, et cette nuit-l il essaie
de se pendre. La relation de procration est en effet implique dans
le rapport du sujet la mort. (p.347 ; 27 juin 1956). 37. (Dans le
cas Schreber). Quest-ce qui nous permet de comprendre la prvalence
donne par Freud la fonction du Pre ? (p.354 ; 4 juillet 1956).
Quelles que puissent tre certaines des faiblesses de largumentation
freudienne propos de la psychose, il est indniable que la fonction
du pre est si exalte chez Schreber quil ne faut rien de moins que
Dieu le pre, et chez un sujet pour qui jusque-l cela navait aucun
sens, pour que le dlire arrive a son point dachvement, dquilibre.
La prvalence, dans toute lvolution de la psychose de Schreber, des
personnages paternels qui se substituent les uns aux autres, et
vont toujours sagrandissant et senveloppant les uns aux autres,
jusqu sidentifier au Pre divin lui-mme, la divinit marque de
laccent proprement paternel est indniable, inbranlable. (p.354 ; 4
juillet 1956). 38. le tiers central pour Freud, quest le pre (est)
un lment signifiant, irrductible toute espce de conditionnement
imaginaire. (p.355 ; 4 juillet 1956). (Je ne dis pas que le
Nom-du-Pre soit le seul dont nous puissions dire cela). (p.355 ; 4
juillet 1956). 39. (Le Phallus) chacun sait o le met la thorie
analytique. Cest le pre qui en est suppos tre le porteur. Le pre,
dans la dialectique freudienne, a le sien, cest tout, il ne lchange
ni ne le donne. Il ny a aucune circulation. Le pre na aucune
fonction dans le trio, sinon de reprsenter le porteur, le dtenteur
du phallus. Le pre, en tant que pre, a le phallus, un point cest
tout. (p.359 ; 4 juillet 1956). 40. Cela est si fondamental que si
nous essayons de situer dans un schma ce qui fait tenir debout la
conception freudienne du complexe ddipe, ce nest pas dun triangle
pre-mre-enfant dont il sagit, cest un triangle
(pre)-phallus-mre-enfant. O est le pre l-dedans ? Il est dans
lanneau qui fait tenir tout ensemble. La notion de pre ne se
suppose que pourvue de toute une srie de connotations signifiantes
(p.359 ; 4 juillet 1956).
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(Je nirai pas jusqu vous citer Homre et Saint Paul pour vous
dire quinvoquer le pre, que ce soit Zeus ou quelquun dautre, est
tout fait autre chose que de se rfrer purement et simplement la
fonction gnitrice. (p.359 ; 4 juillet 1956). 41. Lintroduction du
signifiant du pre, introduit dores et dj une ordination dans la
ligne, la srie des gnrations (p.360). Nous ne sommes pas l pour
dvelopper toutes les faces de cette fonction du pre, mais je vous
en fais remarquer une des plus frappantes, qui est lintroduction
dun ordre, dun ordre mathmatique dont la structure est diffrente de
lordre naturel. (p.360 ; 4 juillet 1956). 42. (Schreber) Il sagit
en fin de compte de savoir si le sujet deviendra, ou non, pre. Cest
la question du pre qui centre toute la structure de Freud, toutes
les perspectives quil a introduites dans lexprience subjective.
(p.360 ; 4 juillet 1956). 43. Aprs la rencontre, la collision, avec
le signifiant inassimilable, il sagit de le reconstituer, puisque
ce pre ne peut pas tre un pre tout simple, un pre tout rond,
lanneau de tout lheure, le pre quest le pre pour tout le monde, et
le prsident Schreber le reconstitue en effet. Personne ne sait quil
est insr dans le pre. (p.361 ; 4 juillet 1956). 44. Vous tes tous,
et moi-mme avec vous, insrs dans ce signifiant majeur qui sappelle
le Pre Nol. Avec le Pre Nol, cela sarrange toujours, et je dirai
plus, a sarrange bien. (p.362 ; 4 juillet 1956). 45. (Lenchanteur
pourrissant : de Guillaume Apollinaire). Ce monstre est celui qui a
trouv la cl analytique, le ressort des hommes, et tout spcialement
dans la relation du pre-enfant la mre. (p.363 4 juillet 1956).
Livre IV, 1956-1957 : La relation dobjet et les structures
freudiennes. (N.B. : Pour ce Sminaire, les repres sont les dates
des leons (et non pas forcment les pages). Toutefois, il semble que
la version de rfrence soit la pirate tablie par Copy 89). 1. (La
Phobie). Une organisation symbolique qui sappelle le Pre. (II, p.38
; 28 novembre 1956). 2. La mise en jeu de la relation symbolique
qui ne se fera quavec la quarte fonction qui est celle du pre qui
est introduit par la dimension de ldipe. (V, p.11 ; 9 dcembre
1956). 3. Linstance castratrice qui est originairement et
essentiellement linstance paternelle. (V, p.13 ; 9 dcembre 1956).
4. propos du cas du phobique : Lobjet phobique que nous savons
reconnaissable, il est le substitut de limage paternelle qui est
tout fait carente dans ce cas, cest limage de lhomme en armure. (V,
p.27 ; 9 dcembre 1956).
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5. La petite fille au dtour de cette volution et au moment o
elle entre dans ldipe, cest bien comme substitut de ce phallus
manquant quelle se met dsirer un enfant du pre. (VI, p.8 ; 9
janvier 1971). La dception de ne pas recevoir un enfant du pre est
quelque chose qui va jouer un rle essentiel pour faire revenir la
petite fille de ce dans quoi elle est entre dans ldipe savoir ce
chemin paradoxal dabord de lidentification au pre, pour quelle
reprenne la position fminine. (VI, p.8 ; 9 janvier 1971). 6. Les
rapports du cas de lhomosexualit (gense). son pre. (p.17 et suite ;
9 janvier 1971). ( propos du cas de psychogense dhomosexualit
fminine). 7. Les homosexuelles contrairement ce quon pourrait
croire, sont celles qui ont fait un moment une trs forte fixation
paternelle. (p.32 ; 9 janvier 1971). 8. (Dans le fantasme On bat un
enfant ) p.9 et suite : rapport la fonction paternelle, et au pre
comme agent. (VII ; 16 janvier 1957). 9. Rapport du cas de
lhomosexuelle au Pre. (VII, p.37-38 ; 16 janvier 1957). 10. Les
rapports de Dora son pre. (VIII partir de la p.12 et suivantes).
Sur limpuissance du pre. (23 janvier 1957). 11. Par quoi la fille
entre dans ldipe ? Quelle peut tre la fonction du pre en tant que
telle par rapport au manque dobjet ? Quelle peut tre la fonction du
pre en tant que donateur. (VIII, p.18 ; 23 janvier 1957). 12. Toute
une srie daccidents hystriques qui sont trs nettement lis a des
manifestations damour pour ce pre. ( propos de Dora). (p.19 ; 23
janvier 1957). 13. Le terme de suicide o sexprime chez
lhomosexuelle dont il sagit, ce qui est le seul et unique ressort
de toute sa perversion, et ceci conformment tout ce que Freud a
maintes fois affirm concernant le pathogne dun certain type
dhomosexualit fminine, savoir un amour stable et particulirement
renforc pour le pre. (VIII, p.34 ; 23 janvier 1957). 14. Lordre de
la paternit existe, que lindividu vive ou ne vive pas, les terreurs
infantiles viennent prendre leur sens articul dans la relation
inter subjective pre-enfant, qui est profondment organise
symboliquement. (XI ; 27 fvrier 1967). 15. De quoi sagit-il la fin
de cette phase prdipienne et lore de ldipe ? Il sagit que lenfant
assume ce phallus en tant que signifiant. Il sagit en somme quil
soit confront cet ordre qui se finit dans ldipe, de la fonction du
pre. (XII, p.3 ; 6 mars 1957). 16. En effet le pre nest pas si
simple. La fonction de lexistence sur le plan symbolique dans le
signifiant pre, avec tout ce que ce terme comporte de profondment
problmatique pose la question de la faon dont cette fonction est
venue au jour de lorganisation symbolique. (p.3 ; 6 mars 1957).
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Nous aurons quelques questions nous poser quant ces trois
aspects de la fonction paternelle. (p.3). Lincidence paternelle
dans le conflit sous le triple chef du pre symbolique, du pre
imaginaire et du pre rel (p.4 ; 6 mars 1957). 17. Il faut donc que
non seulement le sujet aprs ldipe aboutisse lhtrosexualit, mais il
faut quil y aboutisse dune faon telle quil se situe correctement
par rapport la fonction paternelle, quel quil soit, garon ou fille,
et ceci est le centre de toute la problmatique de ldipe. (p.6 ; 6
mars 1957). 18. (Rapports de la fille au pre dans ldipe). La petite
fille trouve alors le pnis rel l o il est au-del de lenfant dans
celui qui peut lui donner lenfant, dans le pre nous dit Freud
(p.8). et par-l toutes les anomalies dans le dveloppement de la
sexualit fminine, mais dores et dj ait des rapports avec cette
fixation au pre comme porteur du pnis rel, celui qui peut donner
rellement lenfant. (p.8 ; 6 mars 1957). 19. Cest par la voie de ce
manque quelle a t conduite cet objet qui est le pre. (p.8 ; 6 mars
1957). Celui-ci devient celui qui donne lobjet de satisfaction,
lobjet de la relation naturelle de lenfantement. Il ne sen faut
partir de l pour elle, que dun peu de patience pour quau pre se
substitue celui qui remplira exactement le mme rle, le rle du pre.
(p.8 ; 6 mars 1957). 20. (Le rapport de la fille au pre). Le pre
dont elle attend effectivement cet enfant, elle met la femme dans
une dpendance trs particulire. (p.9 ; 6 mars 1957). 21. (Pour le
garon) Lidentification son propre sexe, il se produit en somme dans
la relation idale, dans la relation imaginaire au pre. Inversement,
le but vrai de ldipe qui est sa juste situation par rapport la
fonction du pre, cest--dire, quil accdera de lui-mme un jour, cette
position compltement paradoxale et problmatique qui est dtre un
pre. (p.9 ; 6 mars 1957). 22. (Pour Freud). Quest-ce que cest qutre
un pre ? Ce fut pour lui le problme central. (p.9). Quest-ce quun
pre, ceci est une faon daborder le problme de signifiant du pre
(p.10). Quest-ce quun Pre, cest encore autre chose que tre soi-mme
un pre, accder la position paternelle. (p.10 ; 6 mars 1957). 23.
Quil y a quelque part quelquun qui peut assumer pleinement la
position du pre et peut lui rpondre : je le suis, pre. (p.10 ; 6
mars 1957). 24. Lentre dans ldipe : la rivalit quasi fraternelle
avec le pre (relation spculaire). (p.17 ; 6 mars 1957). 25. Le pre
et dont personne ne peut dire finalement ce que cest vraiment dtre
le pre, si ce nest que cest justement quelque chose qui se trouve
dj l dans le jeu, et cest par rapport ce jeu jou avec le pre, ce
jeu de qui perd gagne, si je puis dire, que lenfant peut conqurir
la foi qui dpose en lui cette premire inscription de la loi. (XII,
p.13 ; 6 mars 1957).
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26. Le seul qui puisse rpondre absolument cette position un peu
en tant quil est le pre symbolique, cest celui qui pourrait dire
comme le Dieu du monothisme la dit Je suis celui qui suis mais cest
une chose qui mis part le texte sacr o nous le rencontrons, ne peut
tre littralement prononc par personne. (p.14 ; 6 mars 1957). Le pre
symbolique est proprement parler un impensable, il nest nulle part,
il nintervient nulle part. (p.14 ; 6 mars 1957). 27. Totem et Tabou
qui nest rien dautre quun mythe moderne, un mythe construit pour
nous expliquer ce qui restait bant dans sa doctrine, savoir o est
le Pre. (p.14 ; 6 mars 1957). 28. Si Totem et Tabou est fait pour
nous dire que pour quil subsiste des pres, il faut le vrai pre, le
seul pre, le pre unique avant lentre dans lhistoire, et que ce soit
le pre mort, bien plus : que ce soit le pre tu. (p.14 ; 6 mars
1957). 29. Le Pre a t tu que pour montrer quil est intuable. (p.14
; 6 mars 1957). Cette ternisation dun seul pre lorigine dont la
caractristique serait quil aura t tu. Pourquoi ? Pour tre conserv.
(p.14). Tutare en latin, conserver. (p.14). 30. Ce pre mythique. ce
quil visait (Freud), bel et bien dans la notion de pre, cest ce
quelque chose qui dans aucun moment de la dialectique nintervient,
sinon par le truchement du pre rel. (p.14 ; 6 mars 1957). 31. Le
pre symbolique est en quelque sorte une ncessit de la construction
symbolique. (XIII, p.23 ; 13 mars 1957). 32. Le pre imaginaire nous
avons tout le temps affaire lui, quelque chose qui sappelle
lidentification au pre. Tout cela se passe au niveau du pre
imaginaire. (p.24 ; 13 mars 1957). 33. Ce pre imaginaire aussi bien
participe de ce fait des caractres typiques : ce pre imaginaire
cest la fois le pre effrayant que nous connaissons au fond de
tellement dexpriences nvrotiques, cest un pre qui na aucunement
dune faon oblige de relation avec le pre rel qua lenfant. (p.24 ;
13 mars 1957). 34. Le pre rel cest tout fait autre chose. cest
quelque chose dont lenfant en raison de cette interposition des
fantasmes, de la ncessit aussi de la relation symbolique, na jamais
eu comme pour tout tre humain, quune apprhension en fin de compte
trs difficile. (p.24 ; 13 mars 1957). 35. Cest au pre rel qui est
dfr effectivement la fonction saillante dans ce qui se passe autour
du complexe de castration. (p.24 ; 13 mars 1957). 36. Si
effectivement la castration est quelque chose qui mrite dtre isol,
qui a un nom dans lhistoire du sujet, ceci est toujours li
lincidence, lintervention du pre rel, o si vous voulez galement
marqu dune faon profonde et profondment dsquilibr par labsence du
pre rel. (p.25 ; 13 mars 1957). 37. (Lien du pre rel la
castration). (p.25 ; 13 mars 1957).
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Hans et son pre. (p.25, etc.). 38. Lanalogie entre le pre et le
totem : ils ont suppler ce signifiant du pre symbolique. (p.31 ; 13
mars 1957). 39. La cohrence que vous pourrez voir se marquer
massivement entre ce que jappellerais lorgie imaginaire au cours de
lanalyse du petit Hans, avec lintervention du pre rel. (p.32 ; 13
mars 1957). 40. Le pre rel qui tait si peu intervenu jusque-l parce
quil a pu intervenir dailleurs, parce quil y avait derrire le pre
symbolique qui est Freud. (p.32 : 13 mars 1957). 41. Le pre (de
Hans) comme Freud le souligne en maints endroits, intervient dune
faon approximative, grossire voire franchement maladroite. (XV,
p.58 ; 27 mars 1957). 42. Les ractions de Hans aux interventions de
son pre (XV, p.58 et suivantes) Une espce de flambe de
prcipitation, dacclration et intensification mme de la phobie sous
laction du pre. (p.59 ; 27 mars 1957). 43. Il faut que lenfant
franchisse ldipe, cela veut dire quil faut que quelquun intervienne
dans laffaire, que cest le pre. (p.62 ; 27 mars 1957). 44. Quest-ce
que cela signifie que le pre est rel, est l plus ou moins garant ?
(p.63 ; 27 mars 1957). 45. Jamais le pre ne se laisse aller la
colre, le petit Hans lui souligne du doigt : tu dois tre en colre,
tu dois tre jaloux. Malheureusement le pre nest jamais l pour faire
le Dieu tonnerre. (p.64 ; 27 mars 1957). 46. Quest-ce que veut dire
que ce doit tre un pre imaginaire qui pose dfinitivement lordre du
monde ? Cela veut dire que tout le monde na pas de phallus, cest
facile reconnatre, cest le pre tout puissant, cest lui le fondement
de lordre du Monde, dans la conception je dirai connue de Dieu.
(XVI, p.74 ; 3 avril 1957). 47. (Freud Hans) : Bien avant que tu
sois n, javais prvu quun jour un petit garon aimerait trop sa mre,
et cause de cela entrerait dans des difficults avec son Pre . (p.75
; 3 avril 1957). (interfrence du Pre imaginaire et du pre
symbolique parce que cest Freud qui parle). 48. Llment du pre
symbolique y est assez distinct du pre rel et du pre imaginaire.
(Hans, p.75 ; 3 avril 1957). 49. La fonction du mythe dans la crise
psychologique traverse par le petit Hans, crise insparable de
lintervention paternelle. (XVII, p.85 ; 10 avril 1957). 50. (Hans).
Ce dialogue avec le pre qui joue ce moment-l un rle vritablement
insparable du progrs de la dite fomentation mythique : on peut mme
dire que cest chacune des interventions du pre que cette
fomentation mythique en quelque sorte stimule, rebondit, se met
repartir, revgter nouveau. (XVIII, p.102 ; 8 mai 1957).
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51. Les circuits et Hans avec son Pre. (XVIII ; 8 mai 1957). 52.
(La privation de la mre) : cest cette privation laquelle le pre
doit apporter quelque chose. (XIX, p.115 ; 15 mai 1957). 53. La
rsonance de dieu jaloux, du dieu qui est identique la figure du pre
dans la thorie de la doctrine freudienne. (p.116 ; 15 mai 1957).
54. Remarques sur le pre de Hans. (XIX, toute la leon du 15 mai
1957). 55. (Consultation de Hans). Celle laquelle il a t emmen par
son pre vers Freud, celle clbre que je crois tre, confronts quils
sont, lillustration de ce ddoublement voire de ce triplement de la
fonction paternelle. (p.10 ; 15 mai 1957). 56. (Ldipe) pour autant
quil fait entrer en jeu le nom du pre, le pre qui devant Freud
reprsente le super-pre, le pre symbolique. (p.10 ; 15 mai 1957).
57. Rapports de Hans avec son pre. (XX, p.18 ; 22 mai 1957). Le pre
brille par son absence. (voir toute la leon). 58. Fouts lui a une
bonne fois l o il faut et cest bien tout ce qui est en question
dans la relation du petit Hans avec son pre. (XXI, p.151 ; 5 juin
1957). 59. Je ne peux tout de mme pas refaire cette occasion toute
la thorie du complexe ddipe, nanmoins le pre est celui qui possde
la mre, qui la possde en pre, avec son vrai pnis qui est un pnis
suffisant. (XXI, p.152 ; 5 juin 1957). 60. Cest pour autant que son
propre pnis est momentanment dans un moment qui est un moment
dialectique annihil, que lenfant est promis plus tard accder une
fonction paternelle pleine, cest--dire tre quelquun qui se sente
lgitimement en possession de sa virilit. (XXI, p.153 ; 5 juin
1957). 61. Le pre symbolique savoir le Nom-du-Pre est essentiel la
structuration du monde symbolique. (XXI ; 5 juin 1957). 62. Le pre
symbolique pour lincidence cest le pre rel qui joue l un rle de
prsence essentielle. (XXI ; 5 juin 1957). 63. savoir que cest dans
la mesure o le pre rel joue vraiment le jeu, sa fonction de pre
castrateur, sa fonction de pre si je puis dire, sous forme concrte,
empirique, et disons mme jusqu un certain point, jallais presque
dire dgnr, le personnage du pre primordial sous sa forme tyrannique
et plus ou moins horrifiante sous laquelle le mythe freudien nous
la prsent : dans la mesure, en dautres termes, o le pre tel quil
existe, remplit sa fonction imaginaire, dans ce quelle a, elle
dempiriquement intolrable, si vous voulez de rvoltant dans le fait
dune faon quelconque quil fait sentir son incidence comme
castratrice, et uniquement sous cet angle, que le complexe de
castration est vcu. (XXI, p.154 ; 5 juin 1957).
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64. (Freud) narrive pas suppler aucunement la carence du pre rel
: du pre vraiment castrateur et tout le problme est l. (XXI, p.154
; 5 juin 1957). 65. (Chez Hans) Il sagit de savoir si le pre va en
effet faire ses preuves, cest--dire va saffronter en homme avec sa
redoutable mre, et si lui-mme, le pre oui ou non a pass par
linitiation essentielle, la blessure. (XXI, p.155 ; 5 juin 1957).
66. Un terme o il y a dveloppement dialectique possible, savoir une
rivalit avec le pre, un meurtre du pre possible, une viration du
pre possible que le complexe de castration est fcond dans ldipe.
(XXI, p.156 ; 5 juin 1957). 67. Si le pre doit trouver quelque part
sa synthse, son sens plein, cest dans une tradition qui sappelle la
tradition religieuse (tradition judo-chrtienne). (XXII, p.5 ; 19
juin 1957). 68. (LHistoire de linsmination artificielle aux
Etats-Unis). Le pre symbolique cest le pre mort dans ce cas le pre
rel aussi est le pre mort. (XXII, p.9-10, etc.). ici lexemple : la
notion du pre, la notion relle dans aucun cas ne se confond en tant
que pre avec celle de sa fcondit. (p.11). si on a coup quelque
chose au pre dans cette occasion, et de la faon la plus radicale,
il semble aussi que la parole lui soit coupe. (p.11 ; 19 juin
1957). 69. Toute espce dintroduction si on peut dire, la fonction
paternelle de lordre dune exprience mtaphorique. (p.13 ; 19 juin
1957). sa gerbe ntait pas avare ni haineuse (p.13, 14, etc.).
mtaphore dimension nouvelle cette fonction de la paternit. (p.16).
70. Complexe de castration. (p.18 et suivantes ; 19 juin 1957). 71.
Mtaphore paternelle. (XXII, toute la leon ; 19 juin 1957). 72. Hans
sinstalle lui dans une paternit. Quelle sorte de paternit ?
Paternit imaginaire prcisment. (p.28, 29, etc. ; 19 juin 1957). 73.
(Toute la leon du 26 juin 1957, XXIII) sur la paternit. 74. Le
petit Hans, littralement, invoque son pre de jouer son rle de pre,
et il lui dit : tu dois tre jaloux . (XXIII, p.2 ; 26 juin 1957).
75. Si le complexe ddipe signifie quelque chose, cela veut dire qu
partir dun certain moment la mre est considre, vcue en fonction du
pre. Le Pre ici avec un grand P, parce que nous supposons que cest
l le Pre au sens absolu du terme, cest le pre au niveau du pre
symbolique, cest le Nom-du-Pre qui instaure lexistence du pre dans
cette complexit sous laquelle il se prsente nous, complexit comme
prcisment toute lexprience de la psychopathologie dcompose pour
nous sous le complexe ddipe. (XXIII, p.16 ; 26 juin 1957). 76. La
fonction mtaphorique de lobjet phobique. Lobjet phobique vient l
jouer ce quelque chose qui nest pas rempli dans un cas donn par le
personnage du pre. (p.23 ; 26 juin 1957).
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77. Cest pour autant que le complexe de castration est la fois
franchi, mais quil ne peut pas tre pleinement assum par le sujet,
quil produit ce quelque chose de lidentification avec une sorte
dimage brute du Pre. (XXIV, p.9 ; 3 juillet 1957). 78. Don Juan
cherche la femme phallique et finit par la trouver que sous la
forme de cet invit sinistre qui est en effet un au-del de la femme,
auquel il ne sattend pas, dont ce nest pas pour rien en effet que
cest le pre. (XXIV, p.16 ; 3 juillet 1957). 79. La paternit de rve
dans Lonard de Vinci. (XXIV, p.44 ; 3 juillet 1957). Livre V,
1957-1958 : Les formations de linconscient. 1. La mtaphore
paternelle. (toute la leon du 15 janvier 1958, VII). 2. La mtaphore
paternelle, donc, cest quelque chose qui va concerner lexamen de la
fonction du pre. (p.1 ; 15 janvier 1958). 3. Il ny a pas de
question ddipe sil ny a pas le pre, il ny a pas ddipe ; inversement
parler ddipe cest introduire comme essentielle la fonction du pre.
(p.12 ; 15 janvier 1958). 4. On sest aperu que ce ntait pas si
simple, quun dipe pouvait bien se constituer mme quand le pre ntait
pas l. (p.14 ; 15 janvier 1958). 5. La question du pre normal et
celle de sa position normale dans la famille en est une autre.
(p.17 ; 15 janvier 1958). 6. (Pre). Parler de sa carence dans la
famille nest pas parler de sa carence dans le complexe. (p.17 ; 15
janvier 1958). 7. Cest pour autant que le pre est aim que le sujet
sidentifie lui. (p.21 ; 15 janvier 1958). 8. Se faire aimer du pre
comporte le danger de la castration. (p.22 ; 15 janvier 1958). 9.
Intervention du pre dans le complexe ddipe. (p.23-24-25-26 ; 15
janvier 1958). 10. Le pre est une mtaphore : (p.28). Je dis le pre
dans le complexe ddipe, mme si cela doit ahurir les oreilles de
certains. Je dis exactement le pre est un signifiant substitu un
autre signifiant. Et l est le ressort, et lunique ressort essentiel
du pre, en tant quil intervient dans le complexe ddipe, et si ce
nest pas ce niveau que vous cherchez les carences paternelles, vous
ne les trouverez nulle part ailleurs. (p.28 ; 15 janvier 1958).
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11. La fonction du pre dans le complexe ddipe est dtre un
signifiant substitu au signifiant cest--dire au premier signifiant
introduit dans la symbolisation, le signifiant maternel. (p.29 ; 15
janvier 1958). 12. La mtaphore paternelle (toute la leon du 22
janvier 1958, VIII). 13. Cest proprement la substitution du pre en
tant que symbole, en tant que signifiant la place de la mre et nous
verrons ce que veut dire cet la place qui constitue le point pivot,
le nerf moteur, lessentiel du progrs constitu par le complexe
ddipe. (VIII, p.3 ; 22 janvier 1958). 14. Le pre il est rel il nest
rel quen tant que les institutions lui confrent son nom de pre.
(VIII, p.4 ; 22 janvier 1958). 15. La position du nom du pre, comme
tel, qualificateur du pre comme procrateur cest une affaire qui se
situe au niveau du symbolique de la ncessit de la fonction du pre
qui occupe le nom du pre dans la chane signifiante. (VIII, p.5 ; 22
janvier 1958). 16. La position du signifiant pre dans le symbole
est fondatrice de la position du phallus dans le plan imaginaire.
(VIII, p.9 ; 22 janvier 1958). 17. Le pre considr en tant quil
prive la mre de cet objet, nommment, de lobjet phallique de son
dsir joue un rle tout fait essentiel dans le complexe ddipe. (VIII,
p.12 ; 22 janvier 1958). 18. Ldipe suspendu autour des trois plans
de la castration, de la frustration et de la privation exerc par le
Pre. (VIII, p.12 ; 22 janvier 1958). 19. Le pre entre en jeu, cest
bien certain, comme porteur de la loi, comme interdicteur de lobjet
quest la mre. (VIII, p.18 ; 22 janvier 1958). 20. Nous savons que
la fonction du pre, le nom du pre est li linterdiction de linceste,
mais personne na jamais song mettre au premier plan du complexe de
castration le fait que le pre effectivement promulgue la loi de
linterdit et de linceste. (VIII, p.18 ; 22 janvier 1958). 21. Le
pre en tant quil est investi par le signifiant du pre, intervient
dans le complexe ddipe dune faon plus concrte, plus chelonne.
(VIII, p.19 ; 22 janvier 1958). 22. Les rapports non pas simplement
de la personne de la mre avec la personne du pre, mais de la mre
avec la parole du pre, avec le pre en tant que ce quil dit nest pas
absolument quivalent rien. 1) la fonction dans laquelle le
nom-du-pre intervient, seul signifiant du pre. 2) la parole
articule du pre ; 3) la loi en tant que le pre est dans un rapport
plus ou moins intime avec elle. (VIII, p.25 ; 22 janvier 1958). 23.
En dautres termes le rapport dans lequel la mre fonde le pre comme
mdiateur de quelque chose qui est au-del de sa loi elle, et de son
caprice. (VIII, p.25 ; 22 janvier 1958).
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24. Le Pre de Hans. Pour la mre sa parole cest comme sil fltait.
(VIII, p.28 ; 22 janvier 1958). 25. Pour le pre de Hans la position
du pre est mise en question par le fait que a nest pas sa parole
qui fait la loi la mre. (VIII, p.28 ; 22 janvier 1958). 26.
Intervention du Pre dans ldipe (au troisime temps). (p.31). Cest en
tant que le pre intervient comme rel et comme pre potent dans un
troisime temps, celui qui succde la privation ou la castration qui
porte sur la mre, la mre imagine au niveau du sujet. Cest en tant
quil intervient au troisime temps comme celui qui intrioris comme
idal du moi dans le moi du sujet. (VIII, p.31 ; 22 janvier 1958). A
ce moment-l le complexe ddipe dcline. 27. Mtaphore paternelle.
(leon IX du 29 janvier 1958). (Je vous parle de la mtaphore
paternelle. Jespre que vous vous tes aperus que je vous parle du
complexe de castration). (p.1). 28. Le Pre se fait interdicteur
dans le discours de la Mre. (p.9 ; 29 janvier 1958). 29. Le non du
Pre intervient sur le message comme Ne pas (p.9 ; 29 janvier 1958).
30. (A propos de lhomosexualit). Le cas o cest la mre, au sens o je
vous ai appris le distinguer, fait la Loi au pre. (p.22 ; 29
janvier 1958). 31. Position du Pre dans lhomosexualit. (p.22-23-26
et suite ; 29 janvier 1958). 32. (Lhomosexualit, la prsence du pre
comme rival est certaine). Savoir si vraiment le pre en a ou nen a
pas, et cest trs prcisment cela qui est demand par lhomosexuel son
partenaire. (p.27 ; 29 janvier 1958). 33. Lidentification qui
sappelle idal-du-moi se fait au niveau paternel. Pourquoi ?
Prcisment en ceci quau niveau paternel le dtachement est plus grand
par rapport la relation imaginaire quau niveau de la relation la
mre. (X, p.28 ; 5 fvrier 1958). 34. Et au-del du pre, de le situer
quelque part dans cette catgorie du nom-du-pre que nous prenons
soin de distinguer des incidences du pre rel. (XI, p.8 ; 12 fvrier
1958). A propos de on bat un enfant. Voir toute la suite pour la
question du pre. 35. Le nom-du-pre, dans la fonction de lensemble
du systme signifiant : celui qui signifie, qui autorise le systme
signifiant exister, qui en fait la loi. (p.8 ; 12 fvrier 1958). 36.
Limage du crateur, du signifiant du notre pre, du notre pre qui tes
aux cieux. (XII, p.38 ; 5 mars 1958). 37. Le Pre en tant que
possdant le pnis rel, est quelque chose qui intervient au troisime
temps de ldipe. (XIV, p.13 ; 19 mars 1958). 38. (Freud). Concevoir
en somme un passage qui est le passage de la nature lhumanit, il
faille quon passe par le meurtre du pre ? (XV, p.15 ; 26 mars
1958).
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39. Je vous ai dit que l le Pre (avec un grand P) en tant quil
nest jamais un pre, mais bien plutt le pre mort, le pre en tant que
porteur dun signifiant comme tel, signifiant au second degr. (XXIV,
p.14 ; 18 juin 1958). 40. Le Nom-du-Pre, en tant qutant lui-mme le
support de la chane signifiante cest uniquement en tant que cette
mtaphore stablit du dsir primitif, du dsir opaque de la Mre. (XXV,
p.17 ; 25 juin 1958). Formule de la mtaphore : 25 juin 1958. ( l o
le Nom-du-Pre manque, cest l prcisment que ne se produit pas cet
effet mtaphorique). (p.17). Livre VI, 1958-1959 : Le dsir et son
interprtation. 1. Analyse du rve du pre mort. (III, p.23 et
suivantes ; 26 novembre 1958). 2. Analyse du rve du pre mort. (V,
p.21 et suivantes ; 10 dcembre 1958). 3. Ce qui est de contenu de
ce vu , cest savoir le vu de la castration du pre, cest--dire le vu
par excellence qui au moment de la mort du pre fait retour pour le
fils parce que cest son tour dtre chtr. (VI, p.28 ; 10 dcembre
1958). (Le dsir dans ce rve, cest que le sujet dsire lignorer). 4.
Le sujet par la mort de son pre est dsormais affront la mort, ce
dont jusque-l la prsence du pre, savoir ce quelque chose qui est l
prsent dans cette douleur dexister, ce quelque chose qui est le
point pivot autour de quoi tourne tout ce que Freud a dcouvert dans
le complexe ddipe, savoir la signification de la castration. Telle
est la fonction de la castration. (VI, p.3 ; 17 dcembre 1958). 5.
(dipe invers). Le sujet se drobe, nous dit-on, pour autant que de
recevoir cet amour du pre comporte pour lui la castration. (p.18 ;
17 dcembre 1958). ( lhomosexualit o le sujet ressent cet amour du
pre comme essentiellement menaant) ? 6. Lidentification au pre
pourquoi ? Je vous lai dj indiqu : en tant que cest celui qui de
quelque faon est aperu comme celui qui a russi surmonter rellement
ce lien en impasse, savoir qui est cens avoir rellement chtr la
mre. (p.28 ; 17 dcembre 1958). 7. La mort du pre, chaque fois
quelle se produit, est pour le sujet ressentie comme la
disparition, dans un langage plus grossier, de cette sorte de
bouclier, dinterposition, de substitution quest le pre au matre
absolu, cest--dire la mort. (VII, p.8 ; 7 janvier 1959). 8. Leon
XIII du 4 mars 1959 portant sur Hamlet dipe. La position du Pre et
il ne sait pas . (XIII ; 4 mars 1959). 9. Il est trop vident que ce
crime, qui est le meurtre primitif du pre, qui est pour lui exig
comme devant reparatre toujours, comme formant lhorizon, la barre
terminale du
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problme des origines le meurtre primitif du pre, quil le place
lorigine de la horde, ou lorigine de la tradition judaque, a bien
videmment un caractre dexigence mythique. (XIX, p.5 ; 29 avril
1959). dipe en tuant le pre renouvelle sur le plan tragique en une
sorte de bain lustral la renaissance de la loi. (p.6). 10. Il y a
quelque chose de trs trange dans la faon dont Hamlet parle de son
pre. Il y a une exaltation idalisante de son pre mort. (XIX, p.2,
29 avril 1959). 11. Freud a pu au dpart faire cette chose norme que
de lier le complexe de castration ce quelque chose quoi un examen
attentif montre quil nest pas tellement solidaire, savoir dune
fonction dominatrice, cruelle, tyrannique dune sorte de pre absolu.
(XXI, p.21 ; 20 mai 1959). 12. En tout cas il y a quelquun qui est
empoisonn par loreille, cest Hamlet, et ici ce qui fait fonction de
poison cest la parole de son pre. (XXII, p.26 ; 27 mai 1959). 13.
Le signifiant du Pre et la fonction de la fcondit. (XXIV, p.15 ; 10
juin 1959). 14. Que si lon peut dire que si la mtaphore paternelle,
comme je lai appele, y instaure, sous la forme du phallus, une
dissociation qui est exactement celle qui recouvre la forme gnrale,
comme il fallait sy attendre que je vous ai donne comme pour tre
celle de linterdit, savoir que : ou bien le sujet ne lest pas ou
bien le sujet ne la pas. (p.36 ; 10 juin 1959). 15. Nous avons, la
dernire fois, brivement parl de la faon dont les choses se passent
chez les nvross. Nous lavons dit, pour la nvrose le problme passe
par la mtaphore paternelle, pour la fiction, relle ou pas, de celui
qui jouit en paix de lobjet au prise de quoi ? De quelque chose de
pervers, car nous lavons dit, cette mtaphore est le masque dune
mtonymie. Derrire cette mtaphore du pre, comme sujet de la Loi,
comme possesseur paisible de la jouissance, se cache la mtonymie de
la castration. Et regardez-y de prs, vous verrez que la castration
du fils nest ici que la suite et lquivalent de la castration du
pre. (XXVI, p.9 ; 24 juin 1959). comme tous les mythes derrire le
mystre freudien primitif du pre, et le mythe primitif du pre,
lindique assez : Chronos chtre Jupiter, Jupiter chtre Chronos avant
darriver la royaut cleste. (p.9 ; 24 juin 1959). Livre VII,
1959-1960 : Lthique de la psychanalyse. 1. Quest-ce que cest que
cette faute ? Est-ce une faute comme le dbut de luvre freudienne la
dsigne, le meurtre du pre, ce grand mythe mis par Freud lorigine de
tout dveloppement de la culture ? Est-ce la faute plus obscure, et
plus originelle, dont il arrive poser le terme la fin de son uvre,
linstinct de mort pour tout dire, pour autant que lhomme est au
plus profond de lui-mme ancr dans sa redoutable dialectique. (I,
p.3 ; 18 novembre 1959).
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2. Cest bien entre ces deux termes nous nous trouvons en somme,
autour de cette question de ce que lanalyse permet de formuler
quant lorigine de cette morale, de cette mythologie de Totem et
Tabou qui fait partie de lexprience du meurtre originel du pre, et
de tout ce qui lengendre, et de ce qui senchane elle. (p.10 ; 18
novembre 1959). 3. Sagit-il du nom du pre comme il sagit dans la
paranoa ou sagit-il du non du pre si cest le nom du pre, est-ce que
nous nentrons pas l dans une suite de difficults. (V, p.20 ; 15
dcembre 1959). 4. (Freud) Et il nous a laiss devant un problme dune
bance renouvele concernant le das-Ding qui est le das-Ding des
religieux et des mystiques, au moment o nous ne pouvions plus en
rien le mettre sous la garantie du pre. (VII, p.29 ; 13 janvier
1960). 5. Dieu est sorti du fait que le pre est mort . Le pre mort
lorigine il tait mort depuis toujours. (IX, p.28 ; 27 janvier
1960). 6. Le nom du pre, sa fonction signifiante, combien dans son
texte mme, quand il sagit de Mose et le monothisme. Freud dans son
texte, il fait intervenir ce recours structurant, la puissance
paternelle, comme une sublimation comme telle. Il souligne, dans le
mme texte, o il laisse lhorizon le trauma primordial du meurtre du
pre. (XI, p.9 ; 10 fvrier 1960). celle qui engendre cest la mre. Et
il nous dit il y a un vritable progrs dans la spiritualit daffirmer
que le pre, savoir celui dont on nest jamais sr, et dont aussi bien
on peut dire que la reconnaissance dans son action implique toute
une laboration mentale, toute une rflexion, le fait dintroduire la
fonction primordiale du pre, reprsente comme telle une sublimation
propos de laquelle il pose tout de suite la question : comment
prcisment en concevoir le saut et le progrs puisque pour
lintroduire il faut que dj quelque chose se manifeste qui institue
du dehors son autorit, sa fonction, sa ralit. (p.10 ; 10 fvrier
1960). 7. Cest en fonction de la mort de Dieu que le mythe du
meurtre du pre qui le reprsente de la faon la plus directe est
introduit par Freud comme un mythe moderne. (p.10 ; 10 fvrier
1960). 8. La fonction du pre, en tant que cette fonction est au cur
de lexprience qui se dfinit comme religieuse, Freud, comme je
mexprimais dans un sous-titre quon mavait propos pour ma confrence,
mais qui a un peu effarouch, Freud fait le poids. (XIV, p.13 ; 16
mars 1960). 9. partir de Totem et Tabou il ne pensait qu a, cette
histoire de Mose et la religion de ses pres. (p.13 ; 16 mars 1960).
10. (Dans Totem et Tabou le meurtre du Pre). tout lart de Freud est
de le lier pour nous au meurtre mme du pre. (la Loi) de lidentifier
lambivalence qui fonde ce moment les rapports du fils au pre,
savoir, ce retour de lamour aprs lacte accompli dont on voit bien
quil est justement l tout le mystre. (p.23-24 ; 16 mars 1960).
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11. Non seulement le meurtre du pre nouvre pas la voie vers la
jouissance que la prsence du pre tant cense interdire, mais si je
puis dire, elle en renforce linterdiction. (p.24 ; 16 mars 1960).
12. Et si le mythe de lorigine de la loi, sincarne dans le meurtre
du pre, cest de l que sont sortis ces prototypes qui sappellent
successivement lanimal totem, puis tel dieu, plus ou moins
puissant, plus ou moins jaloux, en fin de compte le Dieu unique est
Dieu le pre, le mythe du meurtre du pre, cest bien le mythe, dun
temps pour qui Dieu est mort. (p.26 ; 16 mars 1960). 13. Mais si
Dieu est mort pour nous, cest quil lest depuis toujours et cest
bien l ce que nous dit Freud. Il na jamais t le pre que dans la
mythologie du fils, cest--dire celle du commandement qui ordonne de
laimer lui le pre, et dans le drame de la passion qui nous montre
quil y a une rsurrection au-del de la mort. (p.27 ; 16 mars 1960).
14. (Pour Freud, dans Mose et le monothisme). Le Dieu dAkhenaton,
cest le Dieu du message que le peuple juif vhicule, pour autant que
sur Mose la reproduit la mort, le meurtre archaque du pre. (XV, p.2
; 23 mars 1960). 15. (Que Dieu ait t rellement tu par les hommes,
et de faire que la chose ft reproduite par la mme rachetant le
meurtre primitif du pre. La vrit trouve sa voie par celui que
lcriture appelle sans doute le verbe, mais aussi le fils de lhomme,
avouant ainsi la nature humaine du pre. (p.5 ; 23 mars 1960). 16.
Donc Freud ne nglige ni le nom du pre il sexprime sur le nom du pre
en ces termes, cest savoir que dans lhistoire humaine la
reconnaissance de la fonction du pre est une sublimation. (p.5 ; 23
mars 1960). 17. Lamour pour le pre, et son rle dans la
normalisation du dsir. (p.6 ; 23 mars 1960). mais ce quil faut
comprendre, cest que cet effet ne se produit sous son mode
favorable, privilgi que pour autant que tout est en ordre du ct du
nom du pre. (p.6 ; 23 mars 1960). 18. Freud lui-mme, je le dis en
passant, ne pouvait pas, tre le premier avoir compltement dmythifi
cette fonction du pre, ne pouvait pas tre tout fait un bon pre.
(p.6 ; 23 mars 1960). son biographe Jones, lappelle un bourgeois
uxorieux, ce nest pas l comme chacun sait le modle des pres aussi
bien l o il est vraiment le pre, notre pre tous le pre de la
psychanalyse, que dirons-nous, sinon quil la laisse aux mains des
femmes, et peut-tre aussi des matres sots (p.7 ; 23 mars 1960). 19.
Ce que jai voulu ici souligner, cest que Freud nest peut-tre point
un bon pre, mais en tout cas il ntait ni une canaille, ni un
imbcile. (p.10 ; 23 mars 1960). 20. dipe na tu quun pre dont il ne
savait pas quil tait son pre. (XXVI, p.5 ; 29 juin 1960).
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21. Si nous incorporons le pre pour tre si mchant avec nous-mme,
cest peut-tre comme dans le cas du deuil, que nous avons, ce pre
beaucoup de reproches faire. (p.11 ; 29 juin 1960). 22. Donner un
sens ce que cest la castration, cest le pre rel qui au niveau de la
privation cest le pre imaginaire. (p.12 ; 29 juin 1960). 23.
Tachons justement de bien voir la fonction de lun et de lautre de
ces pres au dclin de ldipe, et dans la formation du surmoi. (p.12 ;
29 juin 1960). 24. Le pre comme castrateur, et le pre comme origine
du surmoi. (p.12 ; 29 juin 1960). 25. Le pre rel nous dit Freud est
castrateur. En quoi ? Pour sa prsence de pre rel, comme
effectivement besognant le personnage vis--vis de quoi lenfant est
en rivalit avec lui, la mre. (p.12 ; 29 juin 1960). 26. Le pre rel
est promu, que ce soit comme cela dans lexprience ou pas, mais dans
la thorie assurment, a ne fait aucun doute comme grand fauteur, et
pas devant lternel croyez-moi il nest mme pas l pour compter les
coups. Seulement est-ce que ce pre rel et mythique prcisment au
dclin de ldipe ne sefface pas si je puis dire derrire celui que
lenfant cet ge et cest pour cela que cest cet ge avanc tout de mme,
5 ans, peut trs bien lavoir dcouvert, savoir le pre imaginaire,
savoir celui qui la en fin de compte lui, le gosse si mal foutu.
(p.13 ; 29 juin 1960). 27. Ce pre imaginaire, cest lui, et non pas
le pre rel qui est le fondement de limage providentielle de Dieu.
(p.13 ; 29 juin 1960). 28. Cest bien parce que Freud aimait son pre
quil a fallu quil lui redonne une stature, et pour lachever, cette
stature, lui donner cette taille du gant de la horde primitive.
(p.15 ; 29 juin 1960). 29. dipe na pas de complexe ddipe il ny a
pas de pre du tout. Je veux dire que celui qui lui a servi de pre
est son pre adoptif. (p.15 ; 29 juin 1960). 30. Le pre, cest celui
qui nous a reconnu. (p.15). ( quant au pre qudipe a connu lui, a
nest trs prcisment comme le mythe lindique, que le pre une fois
mort). (p.15 ; 29 juin 1960). 31. la fonction du pre, puisque la
seule fonction du pre cest justement uniquement le nom-du-pre,
cest--dire rien dautre que le pre mort comme Freud nous lexplique
dans Totem et Tabou (p.16 ; 29 juin 1960). 32. Certainement ce dieu
nest pas le premier moteur. Il sagit des Dieux de la mythologie.
Nous savons depuis quand nous rduire ce dchanement du signifiant,
mais ce nest pas parce que nous lavons mis presque tout entier,
notre jeu, sur le nom du pre, que la question en est simplifie.
(XXVII, p.8 ; 6 juillet 1960).
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Livre VIII, 1960-1961 : Le transfert dans sa disparit
subjective, sa prtendue situation, ses excursions techniques. 1.
Limportant, et ce pourquoi Freud, retrouve sa figure fondamentale
dans la tragdie ddipe, cest le : il ne savait pas quil avait tu son
pre et quil couchait avec sa mre. (VII, p.10 ; 11 janvier 1961). 2.
Le rapport de cette entre-deux morts avec la dimension tragique qui
est bien celle ici voque en tant que constitutive de toute la
transmission paternelle. (IX, p.14 ; 25 janvier 1961). 3. La serpe
dont Chronos a t chtr ne pouvait pas manquer au terme de cette
constellation complte composant le complexe de la paternit. (IX,
p.15 ; 25 janvier 1961). Livre IX, 1961-1962 : Lidentification. 1.
propos de la fonction universelle du nom-du-pre. (logique des
propositions). (VIII, p.21-22-23 et 24 ; 17 janvier 1962). 2. En
fait, si le fond du christianisme se trouve dans la rvlation
paulinienne, savoir dans un certain pas essentiel fait dans les
rapports au pre, si le rapport de lamour au pre en est ce pas
essentiel, sil prsente vraiment le franchissement de tout ce que la
tradition smite a inaugur de grand ; fondamental rapport au pre de
cette brouhaha originaire, dont il est tout de mme difficile de
mconnatre que la pense de Freud rattache dune faon contradictoire,
maldictoire. Nous ne pouvons pas en douter car si la rfrence ldipe
peut laisser la question ouverte, le fait quil ait termin son
discours sur Mose et comme il la fait, ne laisse pas douteux que le
fondement de la rvlation chrtienne est donc loin dans ce rapport de
la grce que Paul fait succder la Loi. (XIII, p.2 ; 14 mars 1962).
3. Cest dans ce rapport lautre, le pre tu au-del de ce trpas du
meurtre originel que se constitue cette forme suprme de lAmour.
(XIV, p.4 ; 21 mars 1962). ce temps est inliminable quaprs le
meurtre du pre, surgi pour lui cet amour suprme pour le pre. (p.4 ;
21 mars 1962). 4. Quest-ce que fait lHomme aux rats en se levant la
nuit comme Thodore ? Il se trane en savates vers le couloir pour
ouvrir la porte au fantme de son pre mort pour lui montrer quoi ?
Quil est en train de bander. Est-ce que ce nest pas l la rvlation
dune conduite fondamentale ? (p.17 ; 21 mars 1962). 5. Il est bien
certain que toute une partie de llucidation analytique et, pour
tout dire, toute lhistoire du pre dans Freud, cest notre
contribution essentielle la fonction de Tho dans un certain champ,
trs prcisment dans ce champ qui trouve ses limites au bord de la
double coupure en tant que cest elle qui dtermine les caractres
structurants, le noyau fondamental du fantasme dans la thorie comme
dans la pratique. (p.16 ; 13 juin 1962).
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6. Lidentification au Pre (premire identification) fait entrer
en effet en question quelque chose dont on peut dire que, li la
tradition dune aventure proprement historique au point que nous
pouvons probablement lidentifier lhistoire elle-mme. (p.3 ; 20 juin
1962). 7. Sil y a quelque chose o doit saccentuer le rapport au
corps, lincorporation, cest du ct du pre laiss entirement de ct
quil faut regarder. (p.17 ; 27 juin 1962). 8. Impossible aussi de
rien comprendre ce qui fait limpasse de la relation analytique, et
tout spcialement dans la transmission de la vrit analytique telle
quelle se fait, lanalyse didactique cest quil est impossible dy
introduire la relation au pre, quon nest pas le pre de son analys.
Jen ai assez dit et assez fait pour que personne nose plus, au
moins dans un entourage voisin du mien, risquer davancer quon peut
en tre la mre, cest pourtant de cela quil sagit. (p.17 ; 27 juin
1962). Livre X, 1962-1963 : Langoisse. 1. ( propos du dsir et de la
loi). dsirant je mengage dans la route de la Loi, cest pourquoi
Freud rapporte cette remarque linsaisissable dsir du pre, lorigine
de la Loi. (VI, p.27 ; 19 dcembre 1962). 2. (LHomme aux rats) Il va
ouvrir la porte sur ce palier, sur son palier au fantasme imagin de
son pre mort, pour prsenter devant les yeux de ce spectre ltat
actuel de son meurtre. (VII, p.25 ; 9 janvier 1963). 3. Le mythe de
ldipe ne veut pas dire autre chose, cest qu lorigine, le dsir, dsir
du pre et la Loi ne sont quune seule et mme chose. (VIII, p.16 ; 16
janvier 1963). 4. Quest-ce que tout le mythe de ldipe veut dire,
sinon que le dsir du pre est cela qui a fait la loi. (p.16 ; 16
janvier 1963). 5. Je vous rappelle quil faut dabord prendre pour sa
fonction de corrlation massive que leffet central de cette identit
conjugue du dsir du pre, cette identit qui conjugue le dsir du pre
la loi, cest le complexe de castration en tant, au moment o la loi
ne par cette mue, mutation mystrieuse du dsir du pre aprs quil ait
t tu, la consquence est aussi bien dans lhistoire de la pense
analytique que dans tout ce que nous pouvons concevoir comme
liaison la plus certaine, cest en tout cas le complexe de
castration. (p.17 ; 16 janvier 1963). 6. (Le Christ) : celui pour
lequel est instaur le sacrifice, cest--dire au niveau du pre.
(XIII, p.16 ; 6 mars 1963). 7. Don Juan est un rve fminin cest le
rapport de Don Juan cette image du pre, en tant non chtr,
cest--dire une pure image. (XV, p.23 ; 2, mars 1963). 8. Cest parce
que le meurtre du pre est tout ce qui commande, et qui retentit
cest son beuglement de taureau assomm qui se fait entendre encore
dans le son du chofar. (XVIII, p.31 ; 27 mai 1963).
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9. dipe nest pas dabord le pre (selon Reik), cest ce que jai
voulu dire depuis longtemps en faisant remarquer ironiquement
qudipe naurait su avoir un complexe ddipe. (XXIV, p.18 ; 3 juillet
1963). 10. La dimension auditive, laquelle implique aussi la
fonction paternelle. (p.27 ; 3 juillet 1963). 11. Cest autour, pas
seulement du nom mais des noms du pre que je vous donne
rendez-vous. Ce nest pas pour rien que dans le mythe freudien, le
pre intervient de la faon la plus videmment mythique, comme celui
dont le dsir submerge, crase Le pre nest pas causa sui selon le
mythe religieux, mais sujet qui a t assez loin dans la ralisation
de son dsir, pour le rintgrer sa cause quelle quelle soit. (p.28 ;
3 juillet 1963). 20 novembre 1963 : Les Noms-du-Pre 1. Jai annonc
que je vous parlerais cette anne des Noms-du-Pre : pourquoi ce
pluriel concernant les noms. (p.1). Lacan donne trois rfrences
essentielles. A : 15-22-29 janvier et 5 fvrier 1958. (la mtaphore
paternelle). B : les sminaires du 10 dcembre 1961 et ceux qui
suivent concernant la fonction du nom propre C : les sminaires de
mai sur le transfert concernant ce qui est intress au drame du Pre
dans la trilogie claudelienne. 2. Le meurtre du Pre cest sur ce
terrain mouvant que je prtendais mavancer. De ce qui est leur pre,
aux servants de lglise, sur le pre je ne les ai pas trouv
suffisants. (p.4). St Augustin : sur le pre il dit peu de chose ;
il parle du fils et combien du St Esprit. Ilusion de je ne sais
quelle fuite qui se produit sans quil le veuille sous sa plume,
quand il sagit du pre. 3. Il est clair que si Freud, au centre de
sa doctrine, met le mythe du pre, cest en raison de linvitabilit de
cette question. (p.7). 4. La question du pre. Cette formule tait
mauvaise, mme un contresens ; il ne peut tre question de la
question du pre pour la raison que nous sommes l au-del de ce qui
peut se formuler comme question. (p.7). 5. Si mythiquement le pre
ne peut tre quun animal, le pre primordial avant linterdit de
linceste, avant lavnement de la culture, le pre est ce chef du Nord
: mais quil lappelle Totem, et justement la lumire des progrs
apports par la critique de lanthropologie structurale de
Levi-Strauss qui met en relief lessence classificatoire du Totem,
ce quil fait en second terme, cest mettre au niveau du pre le nom.
(p.8).
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6. Car ce pre, est-ce que nous ne pouvons pas, nous, aller
au-del du mythe pour prendre comme repre ce quimplique le mythe :
dans ce registre que donne notre progrs sur ces trois termes : de
la jouissance, du dsir, et de lobjet. (p.8). 7. La jouissance pure
du pre comme primordiale. (p.9). 8. Il nest pas vrai que lanimal
paraisse comme mtaphore du pre dans la phobie. (p.11). Livre XI,
1963-1964 : Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse. 1.
Ce que javais dire sur les Noms-du-Pre ne visait rien dautre, en
effet, qu mettre en question lorigine, savoir par quel privilge le
dsir de Freud avait pu trouver dans le champ de lexprience quil
dsigne comme linconscient, la porte dentre. (p.16 ; 15 janvier
1964). 2. Tout ce qui ncessite Freud trouver dans les mythes de la
mort du pre, la rgulation de son dsir. (p.29 ; 22 janvier 1964). 3.
Pour ce qui est de Freud et de sa relation au pre, noublions pas
que tout son effort ne la men qu avouer que pour lui cette question
restait entire, il la dit une de ses interlocutrices : que veut une
femme ? (p.29 ; 22 janvier 1964). 4. ( propos du rve du pre : ne
vois-tu pas, pre, que je brle ?). Le pre, le Nom-du-Pre, soutient
la structure du dsir avec celle de la loi, mais lhritage du pre,
cest celui que nous dsigne Kierkegaard, cest son pch. (p.35 ; 29
janvier 1964). 5. Le fantme dHamlet surgit do ? Sinon du lieu do il
dnonce que cest dans la fleur de son pch quil a t surpris, fauch,
et loin quil donne Hamlet les interdits de la Loi qui peuvent faire
subsister son dsir, cest dune profonde mise en doute de ce pre trop
idal quil sagit tout instant. (p.35 ; 29 janvier 1964). 6. ( propos
de Dora) voir que le dsir de lhystrique lisible de faon clatante
dans lobservation cest de soutenir le dsir du pre, dans le cas de
Dora, de le soutenir par procuration. (p.38 ; 29 janvier 1964, et
suite). 7. Cest au dsir du pre que lhomosexuelle trouve une autre
solution, ce dsir du pre, le dfier. (p.38 ; 29 janvier 1964). 8.
Quest-ce que cest, son auto-analyse ? Sinon le reprage gnial de la
loi du dsir suspendu au Nom-du-Pre ? Freud savance, soutenu par un
certain rapport son dsir, et par ce qui est son acte, savoir la
constitution de la psychanalyse. (p.48 ; 5 fvrier 1964). 9. On ne
savait pas que le dsir de lhystrique, ctait le dsir du pre,
soutenir dans son statut. Rien dtonnant que, pour le bnfice de
celui qui prend la place du pre, on se remmore les choses jusqu la
lie. (p.49 ; 5 fvrier 1964). 10. Analyse du rve Pre, ne vois-tu pas
que je brle ? (p.57 ; 12 fvrier 1964).
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11. Car la vritable formule de lathisme nest pas que Dieu est
mort mme en fondant lorigine de la fonction du pre sur son meurtre,
Freud protge le pre la vritable formule de lathisme cest que Dieu
est inconscient. (p.58 ; 12 fvrier 1964). 12. Dans le rve Pre, ne
vois-tu pas que je brle ? il y a le mme rapport quoi nous avons
affaire dans une rptition, cest ce qui pour nous, se figure dans
lappellation de nvrose de destine ou de nvrose dchec, ce qui est
manqu nest pas ladaptation mais la tuch la rencontre. (p.66 ; 12
fvrier 1964). 13. Un des lments les plus essentiels du ressort des
Noms-du-Pre, cest quun certain pacte peut tre tabli au-del de toute
image. (p.103 ; 12 fvrier 1964). 14. Ce nest pas parce que son pre
la doit que la petite malade de Freud, dite lhomosexuelle devient
homosexuelle elle aurait pu prendre un amant. (p.187 ; 27 mai
1964). 15. Le caractre fondamentalement transbiologique de la
paternit. (p.224 ; 17 juin 1964). 16. Tout abri o puisse sinstituer
une relation vivable, tempre, dun sexe lautre ncessite
lintervention cest lenseignement de la psychanalyse de ce mdium qui
est la mtaphore paternelle. (p.247 ; 24 juin 1964). Livre XII,
1964-1965 : Problmes cruciaux pour la psychanalyse. 1. Du dsir de
tuer mon pre je suis renvoy au dsir du Nom-du-Pre, cest autour du
nom et non point autour de nimporte quel achoppement de paroles,
cest autour du nom que se fait le reprage freudien. Ce Nom-du-Pre
si nous considrons la structure de lexprience freudienne, ce
Nom-du-Pre, cest l quest le mystre, car cest en raison de ce
Nom-du-Pre que mon dsir est conduit en ce point douloureux,
crucial, qui est de tuer mon pre et plus encore, que jai eu le dsir
de coucher avec ma mre, sous le signifiant du Nom-du-Pre. (II, p.12
; 13 janvier 1965). 2. La Loi est supporte par quelque chose qui
sappelle le Nom-du-Pre, cest--dire un registre tout fait prcis et
articul didentification sur lequel jai t empch de pointer les
repres majeurs avec la consquence que je ne le ferai pas de sitt.
(V, p.12 ; 3 fvrier 1965). 3. (La thmatique paternelle limpasse
divine). sil nous dit que cest l quest le support dune croyance en
Dieu Miraginaire, cest pour lui donner assurment une toute autre
structure, et lide du pre nest pas lhritage ni le substitut du pre,
le pre de lglise, mais alors ce pre imaginaire, ce pre dont dans
lanalyse on ne parle plus jamais parce quon ne sait quen faire, ce
pre, comment et quel est le statut quil nous faut lui donner dans
ce quil en est de notre exprience, voil en quoi et o se situe la
vise qui vient maintenant de notre interrogation sur
lidentification dans lexprience analytique. (VII, p.5 ; 3 mars
1965).
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4. (Pour Freud) que lidentification quil nous propose comme
primordiale, que lidentification du pre est pose dabord dans cette
dduction, que lintrt que le petit garon montre tout spcialement
pour son pre, est l mis comme un premier temps de toute explication
possible, de ce dont il sagit dans lidentification. (p.5 ; 3 mars
1965). 5. Ce qui va soprer de la rivalit dit-il avec le pre,
concernant lobjet primordial, ce premier temps prend sa valeur dtre
une fois articul dans son caractre primitif et do surgit son
relief, aussi la dimension mythique dtre articul en mme temps ce
qui est ainsi produit comme la premire forme de lidentification
savoir lincorporation. (p.5 ; 3 mars 1965). 6. Mais quest-ce que
cette incorporation ? Si sa rfrence mythique, ethnologique, nous
est donne dans le fait quil consomme la victime primordiale, le pre
dmembr, cest quelque chose qui se dsigne sans pouvoir se nommer,
qui ne peut se nommer au niveau du terme voil de ltre. (p.7 ; 3
mars 1965). Livre XIII, 1965-1966 : Lobjet de la psychanalyse. 1.
Linceste du pre, nous savons quant nous dans toute notre exprience
analytique il est moins dangereux au regard de linceste mre-fils
qui a toujours des consquences ravageantes. (IX, p.142 ; 27 avril
1966). 2. Au niveau du couple pre-fille, la fonction de linterdit
fait quelle sexerce dans ses consquences dialectiques et prend une
forme simplifie. (p.142 ; 27 avril 1966). Livre XIV, 1966-1967 : La
logique du fantasme. 1. Freud lui-mme, qui dans cette thorie est le
pre assez grand pour bien tre aperu de cette alination dans la
question quil rptait : que veut la femme ? (p.213 ; 12 avril 1967).
2. L o est cens jouir le Pre de toutes les femmes, cest--dire que
sa jouissance est tue, passe de son versant subjectif son versant
objectif. (p.242 ; 26 avril 1967).
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Livre XV, 1967-1968 : Lacte psychanalytique. 1. (dipe Totem et
Tabou ). Il y a dans le texte de Freud un troisime terme, celui de
Mose et de monothisme, que Freud nhsite pas, pas plus dans ce
troisime cas que dans les deux premiers qui ne se ressemblent en
rien, prtendre y faire fonctionner toujours de la mme faon le Pre
et son meurtre. (p.13 ; 21 fvrier 1968). 2. tripartition de la
fonction rsume comme dipienne dans la thorie freudienne Je lavais
prpar par lanalyse dans mon sminaire sur le Nom-du-Pre. (p.13 ; 21
fvrier 1968). 3. par consquent, il ny a aucune exprience dipienne
dans la psychanalyse (p.13 ; 21 fvrier 1968). Livre XVI, 1968-1969
: Dun Autre lautre. 1. Il y a une tradition, la tradition Juive,
curieusement o lon peut bien mettre en relief ce quune certaine
transcendance de la matire peut devoir ce qui snonce dans les
critures singulirement inaperues, bien entendu, mais tout fait en
clair concernant la corporalit de Dieu. Cest des choses sur
lesquelles nous ne pouvons pas aujourdhui nous tendre. Ctait un
chapitre de mon sminaire sur le Nom-du-pre qui comme vous le savez
(IV, p.6 ; 4 dcembre 1968). 2. Le Nom-du-Pre dont jinsiste pour
dire que ce nest pas par hasard que je nai pas pu en parler. Le
Nom-du-Pre prend ici une forme singulire que je vous prie de bien
vouloir reprer (VIII, p.5 ; 22 janvier 1969). 3. Le meurtre du pre
veut justement dire quon ne peut pas le tuer, il est dj mort depuis
toujours. (IX, p.14 ; 29 janvier 1969). 4. Le Pre est mort,
seulement voil, il reste le Nom-du-Pre, et tout tourne autour de a,
comme la dernire fois, cest par l que jai commenc, et cest par l
quaujourdhui je finis, la vertu du Nom-du-Pre lessence pour tout
dire de la fonction du Pre comme nom, comme pivot du discours tient
prcisment en ceci, quaprs tout on ne peut jamais savoir qui cest,
qui est le pre cette introduction dailleurs de la recherche
biologique de la paternit, vous tes tout fait sr que a peut ntre
pas du tout sans incidence sur la fonction du Nom-du-Pre, savoir ce
quil en est de la transmission de la castration. (p.15 ; 29 janvier
1966). 5. Cest fou ce que mme chez les pres, les pres de lEglise,
lhistoire du pre on en parle peu. Je ne parle pas de la tradition
hbraque o trs videmment elle est partout en filigrane. (XI, p.13 ;
12 fvrier 1969).
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Livre XVII, 1960-1970 : Lenvers de la psychanalyse. 1. On se
croit oblig propos du pre de partir de lenfance. (p.1 ; 18 fvrier
1970). 2. Il est bien curieux que si nous nous reportons Freud, le
discours de 1921, celui qui sappelle Psychologie des masses et
analyse du moi , cest trs prcisment lidentification au pre que nous
nous reporterons comme primaire. Cest assurment bien trange de voir
quen somme ce que Freud pointe l, cest que tout fait
primordialement le pre savre tre celui qui prside la toute premire
identification, quil est dune faon lu, celui qui mrite lamour. (p.1
; 18 fvrier 1970). 3. Lhystrique nest pas esclave, donnons-lui
maintenant le genre du sexe sous lequel le plus souvent le sujet
sincarne : elle fait sa faon une certaine grve. Elle ne livre pas
son savoir, elle dmasque pourtant la fonction du matre quand elle
reste solidaire en mettant en valeur ce quil a de matre dans ce qui
est lUn dont elle se soustrait, titre dobjet de son dsir. Cest l la
fonction propre que nous avons repre sous le titre du pre idalis .
(p.7 ; 18 fvrier 1970). 4. Que le Pre, point pivot de toute
laventure est proprement un homme chtr , jentends quant sa
puissance, il est manifeste quil est bout de course trs malade (
propos de Dora), cest oublier que pre cest profrer implicitement
que pre, ce nest pas seulement ce quil est, ce que a veut dire,
cest un titre comme ancien combattant , cest un ancien gniteur, il
est pre comme ancien combattant jusqu la fin de sa vie. Cest
impliquer dans le mot pre quelque chose de toujours en puissance,
en fait de cration et cest par rapport cela dans ce champ
symbolique quil faut remarquer que le pre en tant quil joue le rle
pivot, son rle matre dans le discours de lhystrique Et cest pour
soutenir sa position par rapport la femme tout en tant hors dtat,
cest l ce qui spcifie la fonction, la relation au pre de
lhystrique, cest ceci que nous dsignons comme tant le pre idalis .
(p.8 ; 18 fvrier 1970). (aussi bien le second rve de Dora) :
marque-t-il que le pre symbolique est bien le pre manquant, quon y
accde que dun lieu vide et sans communication. (p.9). 5. Je parle
de lnursie, et comme le stigmate de la substitution imaginaire de
lenfant au pre. (p.9) Mme K qui sait soutenir le dsir du pre
idalis. (p.9 ; 18 fvrier 1970). 6. Dora trouve ce pre aisment son
substitut dans un gros livre, le dictionnaire o lon apprend tout ce
qui concerne le sexe, en marquant bien l ce qui lui importe, fusse
au-del de la mort du pre, cest ce quil produit de savoir, le savoir
pas nimporte lequel, le savoir sur la vrit. (p.9 ; 18 fvrier 1970).
Elle aura cette satisfaction de le faire reconnatre par tout le
monde, de ce quil en tait vraiment des rapports de son Pre avec
Madame K comme des siens Mme K. (p.10 ; 18 fvrier 1970). 7. (
propos de la jouissance originelle de toutes les femmes). Un pre
suffit tout juste une et encore il ne faut pas quil se vante. Un
pre na avec le matre que le rapport le plus lointain. (p.12 ; 18
fvrier 1970).
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8. Le pre est amour, ce quil y a de premier aimer dans ce monde,
cest le pre ( propos de lidentification de la premire forme du pur
amour). (p.12 ; 18 fvrier 1970). 9. Le pre originel est celui que
les fils ont tu aprs quoi cest de lamour de ce pre mort, que tout
procde dun certain ordre. (p.12 ; 18 fvrier 1970). 10. Le Pre ds
lors quil entre dans ce champ du discours du matre o nous sommes en
train de nous orienter, le pre est dorigine castr. (p.12 ; 18
fvrier 1970). 11. (Interroger le savoir en position de vrit, objet
pierre dangle, pierre de rejet). Quest-ce que a peut bien vouloir
dire ? Nous sentons que a nous intresse et ce nest pas pour rien
que jai fait ce dtour au niveau de lactualit disons dune certaine
galopade qua prise le savoir sous la forme dite de la science
moderne ; cest le fait simplement sans toujours que nous ny
comprenions pas beaucoup plus loin que le bout de notre nez, nous
faire sentir si quelque part, nous avons la chance que a prenne un
sens de savoir interroger en fonction de vrit. En passant cest ce
qui me justifie dire que, puisquune fois on ma ferm le clapet au
moment o jallais parler du Nom-du-Pre je nen parlerai plus jamais.
a a lair taquin, pas gentil. Je ne dirai pas ce quest le Nom-du-Pre
parce que justement moi je ne fais pas partie du discours
universitaire. Je ne sais pas pourquoi je parlerai au Nom-du-Pre,
puisque de toute faon l o il se place, cest au niveau o le savoir
fait fonction de vrit si je ne parle pas du Nom-du-Pre, a me
permettra de parler dautre chose, a ne sera pas sans rapport avec
la vrit. (VI, p.7 ; 11 mars 1970). 12. ( propos du mythe ddipe).
Jai parl ce niveau-l de la mtaphore paternelle. Jai introduit, je
nai jamais parl du complexe ddipe que sous cette forme, a devait
tre tout de mme un peu suggestif. Je dis que cest la mtaphore
paternelle, a nest tout de mme pas comme a que Freud nous prsente
les choses (p.9 ; 11 mars 1970). surtout quil tient beaucoup que a
se soit pass, cette sacre histoire, un meurtre du pre de la horde
Freud tient ce que a soit rel. (p.9). 13. en tous les cas quelquun
aurait pu sur cette mtaphore paternelle sexciter un peu. (p.10 ; 11
mars 1970). 14. sil sagit quon ne couche pas avec sa mre, quand on
a tu son pre. Meurtre du pre et jouissance de la mre et la mre
jouit. Qudipe ne sache absolument pas quil a tu son Pre, ni non
plus quil fasse jouir sa mre, et quil en jouisse, a change rien la
question. Bel exemple de linconscient. (p.10 ; 11 mars 1970). 15.
Il y a donc ce mythe ddipe, et puis il y a le meurtre du pre de la
horde primitive , cest assez curieux que le rsultat soit exactement
le contraire. (11 mars 1970). 16. Ce qui est totalement lid dans le
grossier schma : meurtre du pre jouissance de la mre , cest le
ressort tragique, savoir que cest certes du Meurtre du Pre qudipe
trouve laccs libre auprs de Jocaste (Jocaste savait). Limportant
cest qudipe a t admis auprs de Jocaste parce quil avait triomph de
lpreuve de vrit. a finit trs mal (p.13 ; 11 mars 1970). Cest parce
quil a voulu absolument savoir. (p.13).
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17. Quest-ce que Mose a faire avec dipe et le pre de la horde
primitive ? Cest quil doit bien y avoir l-dedans quelque chose qui
tient au contenu manifeste et au contenu latent. Et que pour tout
dire, je vous dirais que ce que nous vous proposons, cest de
lanalyse du complexe ddipe comme tant un rve de Freud. (p.13 ; 11
mars 1970). 18. Leon du 18 mars 1970 sur le Pre la signification de
la mort du Pre. 19. Dune certaine faon cette annonce de la mort du
Pre est loin dtre incompatible avec cette motivation donne par
Freud comme tant la sienne, comme une interprtation analytique de
la religion. (p.2 ; 18 mars 1970). 20. Freud : Le pre est celui qui
est reconnu comme mritant lamour. (p.2 ; 18 mars 1970). 21. Dieu
est mort, plus rien est permis, cho de la mort du Pre . (p.2 ; 18
mars 1970). 22. La mort du Pre ; si tant est que cest bien elle que
Freud nous avance comme tant la cl de la jouissance, de la
jouissance de lobjet suprme identifi la mre cest bien au contraire
partir de la mort du Pre que linterdiction de cette jouissance
comme tant premire sdifie. (p.2). la vrit ce nest pas seulement de
la mort du Pre quil sagit cest le meurtre du Pre , cest l dans le
mythe ddipe, tel quil nous est nonc quest la cl de jouissance. (p.2
; 18 mars 1970). 23. Le meurtre du Pre est la castration de la
jouissance. (p.3 ; 18 mars 1970). (dipe, est-ce au prix de ce
meurtre qudipe obtient cette jouissance de la mre). (p.3). cest
davoir triomph dune preuve de vrit. 24. Cest aussi de la castration
que procde ce qui est proprement parler la succession. Si le fils
sait, comme le fantasme en est toujours trs curieusement indiqu,
mais jamais proprement rattach au mythe fondamental du meurtre du
Pre si la castration est ce qui frappe le fils, est-ce que ce nest
pas aussi - et ceci dans notre exprience sindique - ce qui le fait
accder par la voie juste ce quil en est de la fonction du Pre ?
Est-ce que ce nest pas indiquer que cest de pre en fils que la
castration se transmet ? (p.4 ; 18 mars 1970). 25. Qu se vouloir
coupable de la mort de son Pre (pour Freud), le quelque chose qui
sy cache est : le vu que le pre ne soit immortel que ce qui fait
lessence de la position infantile, cest son fondement dans une ide
de la toute-puissance qui ferait quelle est au-del de la mort. (p.5
; 18 mars 1970). A propos de C. Stein. (Il faut critiquer le dire
de ces souhaits de mort de lenfant). Cest une autre voie qui doit
tre aborde de ce quil en est des souhaits de mort. (p.5 ; 18 mars
1970). 26. (Le rve du Pre mort) tout homme nat dun pre dont, cest
en tant quil est mort, que lui lhomme ne jouit pas de ce dont il a
jouir. (p.6 ; 18 mars 1970). 27. Lquivalence, en termes freudiens
est donc faite du Pre mort et de la jouissance. (p.6 ; 18 mars
1970).
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28. (Dans le mythe de Totem et Tabou : quivalence du Pre mort et
de la jouissance. Oprateur structurel). le Pre mort est ce qui a la
garde de la jouissance, cest ce do est parti linterdit de la
jouissance, do elle a procd. Ceci se prsente nous comme le signe de
limpossible mme que le pre mort soit la jouissance. (p.6 ; 18 mars
1970). 29. Un oprateur structural, celui dit du Pre rel , avec
cette proprit qui au titre de paradigme, il est aussi la promotion
au cur du systme Freudien de ce qui est le pre du Rel aussi bien.
(p.7 ; 18 mars 1970). 30. Il ny a aucune psychologie concevable de
ce Pre originel . (p.7 ; 18 mars 1970). 31. Dune impuissance
originelle, de celle, pour tout dire, de lenfant, loin quelle soit
la toute-puissance. Si lon a pu sapercevoir de ce que la
psychanalyse nous dmontre, cest que lenfant est le pre de lhomme,
cest bien quil doit y avoir quelque part quelque chose qui fait la
mdiation et cest trs prcisment cette insistance du matre, en tant
quelle vient produire nimporte quel signifiant , aprs tout le
signifiant matre. (p.7 ; 18 mars 1970). 32. Le Pre rel agent de la
castration. (p.7 ; 18 mars 1970). le pre rel cest ce que
laffirmation du Pre rel comme impossible est destine nous masquer ;
le pre rel nest rien dautre que : lagent de la castration. (p.8 ;
18 mars 1970). 33. La castration en tant qunonc de quelque chose
qui constitue un interdit, en aucun cas, ne saurait se fonder que
du second temps, du mythe du meurtre du Pre de la horde, et son
dire, au dire du mythe mme, il ne provient pas dautre chose que dun
commun accord. (p.8 ; 18 mars 1970). 34. (Notion dagent propos du
pre rel) ce quil en est du Pre rel comme agent de la castration, il
fait le travail de lagence-matre . (p.9 ; 18 mars 1970). (Agent au
sens dinstrument). 35. Agent double se faire agent double au profit
du pre des peuples cest une fonction dont ce nest pas pour rien que
jai voqu du ct du Pre des peuples la rfrence, parce que a a
beaucoup de rapport avec celle du Pre Rel , dont videmment lnonc
freudien de devoir, il ne peut pas faire autrement, de devoir
partir du discours du Matre ne peut faire que limpossible. (p.10 ;
18 mars 1970). 36. Le Pre rel nous le connaissons tout le monde
admet que cest lui qui travaille sil est lagent de quelque chose
dans une socit qui, videmment ne lui donne pas un grand rle, il
travaille et il voudrait bien tre aim. (p.10 ; 18 mars 1970). 37.
Cette mystagogie qui en fait le tyran, cest au niveau du Pre Rel en
tant quil est en effet une construction langagire, comme dailleurs
Freud la toujours fait remarquer, que le Pre Rel na pas dautre rel,
je ne dis pas de ralit, car la ralit est encore autre chose. Il
nest pas autre chose quun effet de langage (p.11 ; 18 mars
1970).
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38. Il ny a quun seul Pre Rel, cest le spermatozode (autrement :
scientifiquement cest intenable cette notion de pre rel). (p.11 ;
18 mars 1970). 39. Le facteur Rhsus et a na absolument rien faire
avec tout ce quon a pu pens comme tant la fonction du Pre. (p.11 ;
18 mars 1970). 40. Il y a quand mme pas que dans les tribus Aranda
quon pourrait se poser la question de ce qui est rellement le pre
dans une occasion o une femme sest trouve engrosse. Pourquoi a ne
serait pas dans une psychanalyse, le psychanalyste qui soit mme si
cest pas lui du tout qui la fait l, sur le terrain spermatozodique
qui soit le pre rel. (p.11 ; 18 mars 1970). il ny pas besoin dtre
Aranda pour se poser des questions sur ce quil en est de la
fonction du pre. (p.11 ; 18 mars 1970). 41. Voil on peut trs bien
faire un enfant son mari, et que ce soit mme si on na pas bais
avec, lenfant de quelquun dautre, justement celui dont on aurait
voulu quil fut le pre. (p.11 ; 18 mars 1970). 42. La position du
Pre Rel a mrite dtre retenu, telle que Freud larticule, savoir
comme un impossible (p.12). le Pre imaginaire cest pas du tout
surprenant que nous le rencontrions sans cesse, cest une dpendance
structurale de quelque chose qui est justement ce qui nous chappe,
savoir le Pre Rel. (p.12 ; 18 mars 1970). 43. La castration, cest
lopration relle introduite de par lincidence du signifiant, quel
quil soit, dans le rapport du sexe. Quelle dtermine le pre comme
tant ce rel impossible (p.12 ; 18 mars 1970). 44. Lide de mettre le
pre tout-puissant du dsir au principe du dsir est trs suffisamment
rfute