REDBULLETIN.COM CONTENUS INTERACTIFS SUR PLUS DE FRANCE HORS DU COMMUN MAGAZINE SPONSORISÉ OCTOBRE 2015 TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlon se met (presque) à nu AU-DESSUS DE NEW YORK SUR UN FIL Joseph Gordon-Levitt revit l’impensable PIED AU PLANCHER L’acteur JASON CLARKE libère son instinct de vitesse ÉQUIPÉE NOCTURNE TWERK ET POGO AU GRAND PALAIS Dans la démesure de la Yard Party
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R E D B U L L E T I N . C O MCONT ENUS INT ERACT I FS SU RP L U S D E
FRANCE
HORS DU COMMUN
MAGAZINE SPONSORISÉ OCTOBRE 2015
TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu
AU-DESSUSDE NEW YORKSUR UN FIL Joseph Gordon-Levittrevit l’impensable
PIED AUPLANCHER
L’a cte u r JASO N C LAR KE l i b è re s o n i n sti n ct d e vi te s s e
ÉQUIPÉE NOCTURNETWERK ET POGO
AU GRAND PALAIS Dans la démesure
de la Yard Party
LE 28 OCTOBRE#TheWalk
MUSIQUEDE
D’APRÈS LE LIVRE “TO REACH THE CLOUDS” DE
SCÉNARIODE
RÉALISÉ
PRODUCTEURSEXÉCUTIFS
PRODUITPAR
RÉALISÉPAR
JASON SE LA DONNEÀ l’affiche d’Everest, Jason Clarke est un fou de vitesse. Au volant comme dans la vie, il tient la route.
28GROS MOTEUR Acteur, photographe, triathlète, fêtard, arbitre de rugby... Qu’ont-ils tous en commun ? Un gros moteur ! La passion pour essence, le dépassement comme mécanique essentielle à leur réussite et leur accomplissement. Jason Clarke, Australien remarqué dans la Planète des Singes ou le dernier Terminator, voit le sommet de sa carrière approcher avec le film Everest, en salles ce mois-ci. Daniela Ryf est, elle, du genre à s’épanouir dans le triathlon seulement quand la douleur prend le dessus. La photographe Krystle Wright la frôle dès qu’elle documente les plus exigeants des sports outdoor. Du côté des jeunes Parisiens de notre sujet Nuit, le défi a consisté à « foutre le bordel » au Grand Palais. Mettez le contact ! Votre rédaction
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« On peut accomplir
les choses les plus folles »
J. GORDON-LEVITT, PAGE 52
LE MONDE DE RED BULL
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D’UN COUP D’AILES
GALERIE
14 ON SE JETTE des Eurocks aux Açores
BULLEVARD
21 LA LUMIÈRE 2015 est son année, vous ne l’allumerez plus comme avant...
REPORTAGES
28 À fond !Jason Clarke n’a pas cherché le suc-cès, il l’a rencontré sur son chemin.
36 Regard sur l’exceptionPour photographier un parapentiste, ou un grimpeur, il vaut mieux en être.
50 Les héros du moisUn homme cramponné, un apprenti funambule, une douceur télévisuelle...
56 Les formes du triathlonDaniela Ryf fait corps avec la douleur.
64 Des vélos pour tousDes pros du VTT ont roulé pour que les gamins du Guatemala s’y mettent.
70 Fièvre au Grand PalaisPour la rap party la plus folle de l’année.
ACTION !
77 À VOUS DE JOUER Où l’on apprend notamment comment rester bon pote avec les requins, et quoi choper...
91 DE LA TÊTE AUX PIEDS Le top matos96 OURS Ils font The Red Bulletin98 MAGIC MOMENT Makes you fly
70DANS LA PLACE Documenter une soirée commela Yard Party, c’est très chaud.Le Grand Palais s’en souvient.
SUBLIMER L’OUTDOORLa photographe australienne Krystle Wright donne à ses sujets autant qu’ils lui offrent. Téméraire, elle shoote à vif.
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CE HÉROS INCONNUIl sera aussi sur les terrains de la Coupe du Monde de rugby. Ressuscité après une blessure, Mathieu Raynal est arbitre.
SIGNE DES TEMPSSynonyme de classiques intemporels de la route, mais toujours up to date, Ferrari lance un turbo moins polluant.
NE ZAPPEZ PAS !C’est une nouvelle folie propulsée sur les mers : les zapcat, ces petits catamarans bien gonflés, vont vous envoyer en l’air.
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FRANCE
HORS DU COMMUN
TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu
AU-DESSUSDE NEW YORKSUR UN FILJoseph Gordon-Levittrevit l’impensable
PIED AUPLANCHERL’a cte u r JASO N C LAR KE l i b è re
s o n i n sti n ct d e vi te s s e
ÉQUIPÉE NOCTURNETWERK ET POGO
AU GRAND PALAIS Dans la démesure
de la Yard Party
C E N ’ E S T PA S J U S T E U N D É C O L L A G E C’EST L’ENVOLÉE D’UNE VIE
« C ’ E S T L’ E X C I TAT I O N D E L A P O U R S U I T E »
FRANCE
HORS DU COMMUN
TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu
AU-DESSUSDE NEW YORKSUR UN FILJoseph Gordon-Levittrevit l’impensable
PIED AUPLANCHER
L’a cte u r JASO N C LAR KE l i b è re s o n i n sti n ct d e vi te s s e
RÜDIGER STURMPro du ciné, ce Munichois est aussi un insider des sphères hollywoo-diennes. Il vient parler de leçons de vie, de croque-monsieur et de sexe avec Emmy Rossum, délicieuse dans la série Shameless. Voir en page 54.
KEFFER« Je ne twerke pas, j’adore regarder les nanas le faire », dit Keffer, oiseau de nuit VIP dans les meilleures fêtes de Paris. Pour nous, le Français a photographié la plus grosse soirée rap de France : la Yard Party, page 70.
Pour notre sujet sur l’acteur Jason Clarke, le concept photo a été associé à son fanatisme des bagnoles. Mais qui pour prêter au photographe Michael Muller quelques engins ? Faites entrer Robert Acer : pilote et millionnaire mystérieux. Acer a prêté ses voitures et ses équipes pour un shooting dans les environs Los Angeles, et Clarke a pris le volant avec une aisance folle. « Il est au naturel », déclare Acer, qui, se disant menacé, garde son identité secrète en restant sous son casque toute la journée. Ça démarre en page 28.
J. Clarke, R. Acer, l’éditeur A. Tzortzis et M. Muller.
Un désert hollywoodien
CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS
The Red Bulletin est publié simultanément dans onze pays. Vous voyez ici la couverture de l’édition mexicaine.
Les éditions internationales sur tous les supports ? redbulletin.com
AUTOUR DU MONDE
MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS
L’Australienne Krystle Wright, 28 ans, est une aventurière dès qu’elle part en mission. En 2011, elle a survécu à un accident de parapente dans les hautes montagnes d’Afghanistan, lors d’un shooting. Wright commente ses meilleures photos en page 36.
« C’est dans la nature que tu découvres tes réels points forts »KRYSTLE WRIGHT,PHOTOGRAPHE
Les studios photo ne sont pas le genre de Krystle Wright.
10 THE RED BULLETIN
S A S H A DIG IUL IANPhoto prise par : Sasha DiGiulian
EXCLUSIF SURREDBULLETIN.COM
THE RED BULLETIN EN LIGNE : À NE PAS MANQUER
FOU D’HÉLICOFelix Baumgartner prend en chasse une voiture drift de 1 000 chevaux en Pologne, aux commandes d’un hélico. Nous avons interviewé le cascadeur de l’année.La vidéo sur redbulletin.com/helidrifting
ARBITRER... PAR MATHIEU RAYNALL’arbitre de rugby français, dans le top 20 mondial, parle du respect qu’il reçoit des joueurs et de la philosophie de son métier, pour mieux l’apprécier. L’entretien complet sur redbulletin.com/raynal
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Daniela Ryf en actionLa triathlète suisse ignore les faiblesses du corps. Femme de volonté, elle a bouclé les 3,8 km à la nage, 180,2 km en vélo et 42,195 km à pied de son premier Ironman l’été dernier. La vidéo du shooting sur redbulletin.com/ryf
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O R L A N D O, U S A
GOMME D’HABITUDEEn Formula Drift, ils sont 39 à se mesurer les uns aux autres sur des circuits en Chine, en Amérique du Nord et au Japon. Le Néo- Zélandais Mike Whiddett, ex-pilote de moto-cross surnommé « Mad Mike » pour sa folie sur deux-roues, est le favori du public. Il n’a pas changé : désormais au volant, d’une Mazda de 1 032 chevaux, il est toujours aussi intrépide.madmike.co.nzPhoto : Larry Chen
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S E R M A M AG N Y, FR A N C E
ÇA ROULE POUR LUI
Diplo, aka Thomas Wesley Pentz, est l’un des DJ’s les mieux payés au monde (dix millions
de dollars de revenus en 2014). De Kingston à Bombay, le DJ-producteur de 36 ans secoue
les amateurs de dancehall avec son projet col-lectif Major Lazer. Temps fort de ses shows : le survol du public dans une boule géante en
plastique, comme ici aux Eurockéennes 2015.Prochains concerts : majorlazer.com
Photo : Vincent Arbelet
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LE S AÇ O R E S , P O RT U G A L
ELLE Y CROIXTara Hyer-Tira a grandi avec cinq frères aînés, tous plongeurs de haut vol. Pas étonnant que
cette Américaine de 27 ans (qui saute, ici, d’une hauteur de 20 m) concourt au Red Bull
Cliff Diving World Series, une compétition annuelle de plongeon de falaise à près de
30 mètres de haut. Ce qui la fascine dans ce sport ? « Le respect de l’altitude, et l’ivresse
après l’atterrissage. » Finale du Red Bull Cliff Diving World Series : le 26 septembre, à Bilbao.
Livestream : redbull.tvPhoto : Dean Treml
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BORDEAUX, CANNES, LILLE, LYON, MARSEILLE, MONACO, MONTPELLIER, NANTES, PARIS MOLITOR, PARIS CHAMPERRET, STRASBOURG, TOULOUSEinfiniti.eu
QUAND LA TECHNOLOGIE EST ENTRE DE BONNES MAINS.Que diriez-vous d’une technologie qui vous donne les moyens d’atteindre vos ambitions ? Découvrez la technologie de direction assistée à commande numérique qui vous offre une expérience de conduite sur mesure, précise et exaltante.
Consommations officielles pour l’Infiniti Q50 2,2d BVM Base/Sport exprimées en l/100 km : cycle mixte 4,4/4,5. Émissions de CO2 : 114/118 g/km.
L’Infiniti Q50
NISSAN INTERNATIONAL SA, au capital de 57100 000 CHF, CH-550-1047524-0 – Zone d’Activités La Pièce 12, 1180 Rolle, Suisse. *Performance Inspirée. **Partenaire dans la performance.
INVITATION AU CŒUR DES ABYSSESJames Cameron atteint son apogée en touchant le fond de la fosse des Mariannes, dans l’océan Pacifique.
Le réalisateur américain de 61 ans a un rapport complexe à la mer. Dans Titanic, il fait sombrer un paquebot, dans Expedition: Bismarck, il ex-plore une épave, dans The Abyss, il rencontre des aliens au fond de l’océan. Dans son cas, seule une séance thérapeutique extrême pouvait aider : une plongée à bord du mini sous-marin Deepsea Challenger dans la fosse des Mariannes – point le plus profond de l’océan (11 034 m) que l’on connaît moins bien que Mars. Il est le 3e homme de l’histoire à s’y risquer, et le premier en solo. Cameron a réalisé un documentaire sur ce désert humide à 10 900 m sous le niveau de la mer. Au cours des trois heures de plongée, il n’a pas vu grand-chose en raison de la quantité de sable soulevée par le sous-marin. Le fond du fond.
2015 : année de la lumière Les lieux les plus clairs et les plus obscurs du monde
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James Cameron sait ce qui confère de la profondeur à
un homme : une montre étanche.
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930 m au-dessus du niveau de la merWeißensee, Autriche 1 Plongée dans l’eau (glaciale) du lac le plus haut de Carinthie.
- 300 m 5
Malte Devenez pilote de sous- marin étanche en 4 jours et jusqu’à 300 m pour 8 000 €.
- 11 034 mTréfonds. La fosse des Mariannes n’est accessible qu’avec James Cameron à vos côtés.
- 3 800 mL’insubmersible. Voilà plus de cent ans que l’épave du Titanic dort au sud-est de Terre-Neuve.
0 mToyama, Japon 2 Au printemps, de minuscules calamars lumineux colorent la côte en bleu néon.
- 2 mGroenland 3 Sous les icebergs : dans l’eau glacée, seul le soleil de minuit vous réchauffe.
- 10 mThingvellir, Islande 4 Entre deux mondes : plongée (au sec) dans l’Almanna-gja, la faille qui sépare les plaques continentales améri-caine et européenne.
BLEU PROFONDLes rayons de soleil brillent jusqu’à 200 m sous le niveau de la mer. Au-delà ? C’est le noir complet. Cinq conseils plongée pour planer tout en bas.
- 30 mPlaner sous l’eau. Ici débute l’ivresse des profondeurs : euphorie, angoisse, hallucinations.
Que les choses soient claires.
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SI PRÈS DU SOLEILUne éclaircie à l’écran : Keira Knightley. C’est sûr, la ravissante Anglaise ferait même fondre les glaciers. C’est peut-être pour cette raison qu’elle a dû rester à la maison dans le film d’aventures Everest pendant que les acteurs Jason Clarke (en Une), son mari le temps du film, et Jake Gyllenhaal escaladaient la plus haute montagne du monde. Ses fans auraient préféré la voir marcher avec les hommes. Mais par – 40 °C, Hollywood l’aurait chaudement cou-verte. C’est pourquoi nous proposons une fin alterna-tive : Keira nous accueille comme telle à bras ouverts sous la croix au sommet de la montagne. Et fait fondre tous les cœurs.
Keira Knightley est restée à la
maison dans le drame Everest.
Nous aussi.
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INTÉRIEUR JOURLes plus belles grottes ne sont pas forcément les plus profondes. Jusqu’où faut-il s’enfoncer pour voir l’essentiel ?
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120 mLechuguilla Cave 3Nouveau-Mexique, USA 222 kilomètres, l’un des plus longs réseaux de grottes du monde. Jusqu’en 1986, on n’en connaissait que les 120 premiers kilomètres.
500 mGouffre Berger 4France Le paradis alpin de l’escalade : après 500 mètres de pente oblique, vous découvrez la formation de concrétions de la Salle des Treize.
1 kmEisriesenwelt 5Autriche Le palais d’Elsa : le premier kilomètre après l’entrée est totalement gelé. Et accessible. Mais vous n’irez pas plus loin.
30 mWaitomo Glowworm Cave 2Nouvelle-Zélande Pour une excursion en famille : la grotte des vers luisants commencent 30 mètres à peine après l’entrée.
20 mGrotte de Lascaux 1
France Au bout de 20 mètres seulement, les célèbres bisons peints sur le mur à l’âge de pierre ne sont plus visibles. La grotte est fermée depuis les années 1960.
Sept entrées vers les entrailles de la Terre.
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La grotte de Majlis al-Jinn à Oman mesure
120 mètres de haut. Ce lieu est magique.
6 kmGrotte Hang Son Doong 7Vietnam Une jungle dans la montagne : au bout de six kilomètres, vous atteignez un mur de 60 mètres de haut. Franchi dans un premier temps par des alpinistes.
1,9 kmGasteiner Heilstollen 6Autriche Les galeries ont été creusées dans la roche en 1943 par des forçats polonais sous le régime nazi. On dit que la montagne aurait des vertus curatives radioactives.
Photographier, éclairer, rester éveillé :
trois objets malins
DE BRILLANTS ACCESSOIRES
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filmer sous l’eau : une caméra étanche de 13 méga pixels
avec Full HD. Mais où se cache cette fichue famille de ba-leines bleues maintenant ?
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premiers jours de vacances. Et vous dit quand aller à
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MISE EN BOÎTE
C’EST BEAU L’OBSCURITÉ.
OUI ! QUEL DOMMAGE QU’ON LA VOIE SI MAL.
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UNE NUIT DE 24 HEURESAmour fou à Las Vegas : qui claquera en premier ?
04:33 Vous êtes chanceux en amour. Mais elle vous dit qu’il ne se passera rien avant le mariage. Vite, à la chapelle drive-in !
22:29 En route pour l’un des 76 casinos.
L’entrée y est gratuite. Mais vous casquerez
quand même !
05:00 Voyage de noces à Venise. Au coin de la rue.
05:04 Nuit de noces.
21:39 Spectacle obligatoire au crépuscule :
les fontaines dansantes du Bellagio et leurs feux
d’artifices aquatiques.
08:05 Premiers regrets. « Welcome to Fabulous Las Vegas » nous avertit une dernière fois le panneau à l’entrée de la ville.
20:00 Dîner dans la Stratosphere Tower avec
une vue incomparable sur la ville. Pour une vraie nuit
étoilée, c’est râpée.
09:10 La faim nous pousse chez Harrah’s pour prendre un petit-déjeuner All You Can Eat. La fontaine à choco bouillonne de joie.
16:17 Une visite au Cirque du Soleil est au programme, de même qu’une poignée de
main avec le bandit manchot. Le prix ? Qu’importe.
14:02 Dans l’Arts District, nous apprenons
que l’art tient ici de la possibilité de tout vendre.
10:56 En route pour la « vieille » ville de Las Vegas où les premiers hôtels- casinos ouvraient leurs portes dans les années 40.
12:07 Le musée du néon élève des panneaux publici-taires mis au rebut au rang
d’œuvres d’art. Salée la facture d’électricité ?
01:10 Au club XS, on dépense ce que l’on n’a
même pas encore gagné. Salut mon chou, c’est quoi
ton petit nom ?
Les feux de l’amour. Las Vegas brille tellement qu’on la voit depuis Jupiter. Soi-disant.
00:03 Nous nous enivrons de la fièvre enfumée du jeu, et nos cœurs battent à l’unisson avec les réclames
lumineuses !
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Cinq vrais-faux voyages des plus glauques.
LE GUIDE DU POISSARD
KAINRATH
Voir et être vu
LONDRESSéjour « Jack l’Éventreur ».
Visite de l’ancien domaine de chasse du tueur en série.
TCHERNOBYLExcursion d’un jour au réacteur.
Pour les fans de nucléaire en quête des dernières radiations.
AFGHANISTANPour les terrouristes ! Flânez
dans Kaboul équipé d’un casque et d’un gilet pare-balles.
SOMALIETour de voile au milieu des
bateaux pirates ? Bon d’accord, l’offre n’existe pas !
CORÉE DU NORDUne cure de désintox
numérique. Pour discuter à nouveau avec votre partenaire.
LE CIEL ATTENDRA2015 a été proclamée année internationale de la lumière par l’ONU. Le temps sera long avant de voyager à la vitesse de la lumière dans l’espace.
Depuis que le capitaine Kirk a rendu compte pour la première fois « d’horizons infinis » dans son journal de bord, qui n’aspire pas à toucher les étoiles ? En 2001, Dennis Tito était le premier touriste dans l’espace. On sait dès lors que les séjours spatiaux seront coûteux. Certaines entreprises, comme Virgin Galactic ou Space Adventures, in-vestissent des milliards pour réaliser les rêves d’évasion intersidérale les plus fous. Pour 250 000 dollars, Virgin vous invite à contempler la Terre en orbite. En théorie. Car, manque de pot, leur Spaceship 2 est
tombé du ciel comme une météorite l’année dernière. Et avec lui, l’espoir de planifier des vacances all inclusive dans l’espace. Il faudra patienter quelques années- lumière avant de pouvoir ouvrir la première ombrelle contre les particules solaires ou de faire de l’auto-stop dans la galaxie. Conten-tons-nous pour le moment de dénombrer les étoiles là où l’obscurité est la plus totale à des kilomètres à la ronde : sur l’Ayers Rock, en Australie, ou dans le désert chilien d’Atacama, l’endroit sur Terre où la voûte céleste est la plus visible.
Un veinard qui a le sourire. À quand un trip dans l’espace
pour tous ?
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À FOND !
L’A U S T R A L I E N J A S O N C L A R K E E N C H A Î N E L E S R Ô L E S D A N S L E S F I L M S À S U C C È S . I L G R I M P E E N C O R E A U B O X- O F F I C E
AV E C L A S O R T I E D ’ E V E R E S T E N S E P T E M B R E . L A C É L É B R I T É L E R AT T R A P E , I L N ’ E S T P A S P R E S S É D E L A C R O I S E R .
L’A M B I T I O N N ’ E M P Ê C H E P A S D E V O U L O I R P R O F I T E R D U Q U O T I D I E N . C ’ E S T S A P H I L O S O P H I E D E V I E .
T E X T E : A N D R E A S T Z O R T Z I S P H O T O S : M I C H A E L M U L L E R
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Le ronflement des 860 chevaux du moteur, à mi-chemin entre le feule-ment d’une Harley et le torrent de décibels d’un hélicoptère Apache, rend inaudible tout ce que pour-rait dire Jason Clarke. L’ac-teur, célèbre pour ses rôles
dans Terminator Genisys et Zero Dark Thirty, n’a jamais pris le volant d’un tel engin. Tout en carbone, doté d’un mo-teur conçu pour le NASCAR, relooké façon Mad Max, on est loin des Porsche ou des protos Radical que Clarke, 46 ans, pilote en course pour son plaisir.
Harnais de sécurité bouclé, il écrase l’accélérateur du Trophy et grimpe à toute allure la colline du parc de la Hungry Valley, au nord de Los Angeles. Au sommet, demi-tour serré dans un nuage de poussière et il redescend aus-si sec. Il sort du monstre, visage blême.
« Ça m’a fait flipper, lâche-t-il. Je me disais, “Whaou, freine, freine! Je ne vois rien sur cette p… de montée, je ne sais même pas où est la piste.” » A-t-il frôlé les 250 km/h ? Clarke n’en sait rien. « Ça va très vite, j’ai serré les fesses », grince-t-il.
Dans une ville qui adore les valeurs sûres, prises de risque et récompenses sont les références de la carrière de Clarke, un Australien discret.
Depuis ses débuts, il est sans cesse en quête de découverte. Son rôle remarqué dans Le chemin de la liberté (2002) de son compatriote Phillip Noyce, son jeu parfait d’agent de la CIA dans Zero Dark Thirty ? De simples étapes sur sa route. Il a depuis affiché sa passion pour les blockbusters en trouvant sa place dans La planète des singes : L’affrontement ou Terminator Genisys. Son interprétation émouvante de Rob Hall, guide de montagne néo-zélandais, dans Everest, à l’affiche dès le 23 septembre, pourrait booster son image auprès du grand public et l’inciter à viser plus haut. « Plus haut ? Prendre la place de Robert Downey Junior ? » Il se marre. « C’est sûr que ça serait sûrement un des trucs les plus incroyables de ma carrière. »
Dans le calme de cette fin d’après- midi californienne, Clarke est assis sur un banc, loin du bruit et de la poussière qui ont rempli sa journée de travail. La silhouette du 4×4 Trophy, garé tout près, reste aussi impressionnante. La « bête » appartient à Robert Acer, un mystère dans le monde du sport auto-mobile, qui cache son vrai nom et son identité derrière son personnage inva-riablement vêtu de noir, et qui, comme les Daft Punk, ne s’aventure jamais à ôter son casque en public. Cet homme fortuné de Malibu, comme le raconte
« AU SS I H AU T Q U E R O B E RT D OW N E Y J U N I O R ? C E S E R A I T I N C R OYA B L E »
Conduire ce 4x4 Trophy surmotorisé, c’est relever un sacré challenge. Mais l’enthousiasme du pilote prend très vite le dessus.
Sur le point de tout plaquer, Clarke décroche son premier grand rôle après ses 30 ans.
Quelques mois plus tard, il fait le pari de s’installer à Los Angeles.
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Il faut se méfier des apparences. La reprise et la puissance du Trophy vont réserver plus d’une surprise à Clarke.
« M ’ É TA B L I R AUX É TATS- U N I S, C’ É TA I T
TO U T P O U R M O I . Q U I T T E O U D O U B L E .
PAS D E P L A N B »
la légende, s’en fiche que Clarke puisse bousiller son 4×4 du moment que l’acteur s’en sort sans égratignures. « Je ne l’ai pas dit à Jason, dit Acer, d’une voix faible à travers son casque de carbone. Mais plus vous allez vite, plus le truck est à son aise. »
Fils d’un tondeur de moutons et d’une greffière de Winton, petite ville dans le nord du Queensland en Austra-lie, Clarke, l’aîné de ses trois frères et sœurs, aurait pu se contenter d’aven-tures épiques dans l’immense outback voisin, mais l’appel de la ville se fait trop pressant.
Clarke s’installe finalement à Sydney et fréquente bientôt les routards qui passent par le bar où il travaille. Quand il prend
conscience que faire l’acteur est la seule façon d’assouvir son goût d’aven-ture, il met tout en œuvre pour intégrer un cours d’art dramatique. Il s’ensuit plusieurs années de galères. Souvent fauché, il doit demander de l’aide à ses amis et finit par s’interroger sur l’inté-rêt de mener une telle vie.
« Si rien n’avait fini par arriver, je serais finalement passé à autre chose, reconnaît aujourd’hui l’Australien. Je ne crois pas qu’on puisse rester assis sans rien faire en se contentant d’être un acteur frustré. »
Prêt à tout abandonner à 33 ans, le déclic se produit enfin avec Le Chemin de la liberté de Phillip Noyce. Il incarne brillamment un rôle de flic dans cette histoire dramatique au sein de la communauté aborigène. Noyce, qui a décidé de s’installer, avec succès, aux États-Unis, le motive à franchir le pas. Clarke s’attelle au projet du mieux pos-sible, en évaluant son coût, sa détermi-nation, envisageant même revenir en Australie sans rien.
« M’établir aux States, c’était tout pour moi, juge Clarke. Quitte ou double. Pas de plan B. Mais j’ai grandi avec mon père et je sais ce que c’est de travailler dur. » Avec 10 000 dollars en poche quand il débarque à Los Angeles, il est prêt à tout tant qu’il a de l’argent. Comme les rôles ne viennent pas, il prend souvent la Ford Thunderbird 1989 qu’il s’est acheté et file dans le désert pour escalader les rochers ou part à l’aventure en Californie du Nord. « J’avais l’impression de faire quelque chose. Au moins, j’aurais vu l’Amérique… »
« Même si tu es très déterminé, tu as besoin que quelqu’un te donne ta chance un jour. Tu sollicites tous tes
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« T U A P P R E N D S ÇA E N B A R O U DA N T : I L FAU T S E J E T E R À FO N D. E N TA N T Q U ’ACT E U R , C’ EST TO N Q U OT I D I E N »
contacts, tu te fais rembarrer. Et puis, finalement, tu arrives à coincer ton pied dans une porte, et quelqu’un finit par t’inviter à entrer. »
Pour Clarke, l’éclaircie se pointe avec sa participation à la série Brothe-rhood. Blake Masters, producteur et réalisateur, le choisit pour l’un des deux rôles principaux. Il n’est alors qu’un acteur inconnu. Il a 37 ans.
« J’ai eu de la chance comme ça une paire de fois dans ma carrière, s’amuse Clarke. Avec Michael Mann en 2009 pour Public Enemies, ou en 2012 avec Kathryn Bigelow pour Zero Dark Thirty. Et aujourd’hui grâce au réalisa-teur Baltasar Kormákur et son film Everest. Il y avait beaucoup de pression dans le casting avec un paquet de mecs plus connus que moi. Je pense qu’au début, Christian Bale avait été choisi. » Mais Bale décline l’offre et les autres noms cités n’ont jamais été concernés selon Kormákur. « Je recherchais quelqu’un qui voulait grandir », ex-plique le réalisateur islandais qui a
en 1992. L’idée de voir un film être tourné sur le drame qui a coûté la vie à son ami a de quoi l’inquiéter. La tra-gédie de 1996, dans laquelle huit alpinistes – dont Hall – ont péri dans une tempête en redescendant l’Everest, est un drame qui connaît un retentisse-ment bien au-delà du seul monde de la montagne. « Il y avait le risque que l’histoire soit revue à la mode hollywoodienne », se rappelle Cotter. Mais Kormákur et Clarke prennent contact avec lui dès le début du tour-nage et lui proposent de rejoindre l’équipe. Il devient le coach de Clarke pour ce qui touche à la vie de Hall.
Il emmène l’Australien escalader les montagnes et le glacier Tasman dans sa Nouvelle-Zélande natale. Au Népal, où est tourné le film, près du camp de base de l’Everest à 5 360 mètres, Clarke n’a de cesse d’interpeller Cotter, lui demandant comment gérer sa réserve d’oxygène, comment rester en contact radio avec son équipe, etc. Clarke est curieux de tout. Prêt à tout. Même à affronter l’imprévu. Dans une scène, un troupeau de yacks doit traverser un pont. Kormákur veut faire quelques prises mais les bêtes s’y refusent. « On pouvait lire la colère dans leurs yeux », raconte Cotter. L’un d’entre eux com-mence même à s’énerver. Aussitôt, Clarke l’attrape par les cornes avant qu’il ne pousse quelqu’un dans le vide. Ce genre d’anecdote en dit long sur la détermination de l’Australien.
« À part sa santé, ce qu’un homme a de plus cher, c’est son nom. » Clarke a cette phrase en tête. « Je ne veux pas laisser à mon fils seulement des cen-taines de millions de dollars. Il faut tracer sa route. Je pense que l’aventure est là-dedans. »
La journée de pilotage prend fin et Clarke s’extirpe de la cabine du gros 4×4, lunettes de soleil sur le nez, casque en main. Avec son drôle d’ac-cent australien, à l’ombre pour fuir les 31 °C de chaleur, il discute avec les gars de la maintenance. Malgré sa célébrité grandissante, Clarke ne s’imagine pas devenir une star inabordable : « J’aime ma femme et j’adore rencontrer les gens. » Il vient de passer quelques mois en Thaïlande pour un tournage. Puis, on le retrouvera dans les alentours de Prague pour interpréter un leader nazi dans un film sur la Seconde guerre mondiale. Chaque voyage lui offre l’opportunité de découvrir un peu plus le monde. Jeune papa, il a maintenant d’autres responsabilités.Everest sur les écrans le 23 septembre 2015.
apprécié son jeu dans Zero Dark Thirty. « Quelqu’un qui a faim et qui est prêt à aller très loin avec moi. » Et Clarke fait ce qu’il sait faire, en donnant tout. « Tu apprends ça dans les cours d’art dra-matique mais aussi en étant sur la route et en voyage, poursuit Clarke. Tu dois te jeter à fond dedans. J’ai baroudé un peu. Quand tu te balades en Chine, si tu ne comprends pas où tu vas changer ton argent, qu’est-ce que tu deviens ? Tu dois avancer. Te débrouiller. En tant qu’acteur, c’est ton quotidien. »
ÀNoël, il y a quelques années, l’équipe d’Everest tourne des scènes dans les studios Pinewood près de Londres quand une
grosse tempête frappe l’Irlande et l’Écosse. Clarke et Cotter, son coach alpiniste, prennent aussitôt l’avion pour les Highlands écossais et le Ben Nevis, le plus haut sommet de Grande-Bretagne à 1 344 mètres. « Deux jours passés à escalader de nuit et descendre en rappel en pleine tem-pête, tu ressens la réalité des choses », avoue Clarke. Il voulait comprendre comment les moindres détails – un gant perdu, un départ retardé – peuvent condamner une expédition comme ce fut le cas pour celle de Rob Hall en 1996, racontée par Jon Kraukauer dans son livre Tragédie à l’Everest qui a inspiré le scénario d’Everest. Guy Cotter, alpiniste néo- zélandais, rejoint Adventure Consul-tants, l’agence d’alpinistes de Rob Hall,
L’investissement total de Clarke dans ses rôles vient de son
insatiable curiosité de découvrir le monde.
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« F i n 2 0 1 1 , u n a m i m ’a d e m a n d é s i j e v o u l a i s n a v i g u e r p e n d a n t d e u x m o i s e n A n t a r c t i q u e p o u r g o û t e r à d e s c o n d i t i o n s c l i m a t i q u e s e x t r ê m e s . J ’a i t o u t d e s u i t e a c c e p -t é . E n f i x a n t m o n a p p a r e i l à u n e p e r c h e t é l e s c o p i q u e , j ’a i p u r é a l i s é d e s p h o t o s s o u s l ’e a u d e p u i s l e b a t e a u . C o m m e i c i , o ù l ’o n d i s -t i n g u e l e k a y a k d e l a C a n a d i e n n e Va l e r i e L u b r i c k d e d e s s o u s . »
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C H E N A L L E M A I R E , A N T A R C T I Q U E7 F É V R I E R 2 0 1 2
T E X T E : A N D R E A S R O T T E N S C H L A G E R P H O T O S : K R Y S T L E W R I G H T
L a p h o t o g r a p h e K r y s t l e W r i g h t s a i s i t l e s i n s t a n t s o ù l e s p o r t s e f a i t r i s q u e , e t r a r e . R e t o u r a v e c l ’A u s t r a l i e n n e s u r q u e l q u e s -u n e s d e s e s p h o t o s l e s p l u s m a r q u a n t e s .
Regard sur l’exception
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Î L E D E B A F F I N , C A N A D A1 7 A V R I L 2 0 1 0
« U n p a r a d i s p o u r l e b a s e - j u m p : d e s f a l a i s e s d e p l u s d e 1 5 0 0 m d e
h a u t , d e s z o n e s d ’a t t e r r i s s a g e p l a t e s e t n u l p o l i c i e r à l ’ h o r i z o n .
L e s i n c o n v é n i e n t s ? L e b l i z z a r d e t d e s t e m p é r a t u r e s b i e n e n d e s s o u s
d e s – 2 0 ° C . C ’e s t l e c a s l e p r e m i e r j o u r d e n o t r e e x p é d i t i o n , l o r s d e l ’ i n s t a l l a t i o n d u c a m p d e b a s e . »
M O A B , U S A1 9 M A R S 2 0 1 3
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« À M o a b , d a n s l ’ U t a h , o n t r o u v e d ’e x c e l l e n t s b a s e - j u m p e r s . P o u r u n
p r o j e t p h o t o , j ’a v a i s p a s s é q u a t r e a n s p l o n g é e d a n s l e u r u n i v e r s .
I c i , l ’A m é r i c a i n M a t t F l e i s c h m a n s a u t e d u L o o k i n g G l a s s A r c h , u n e c é l è b r e a r c h e r o c h e u s e .
S o n p o i n t d e d é p a r t s e s i t u e à u n e t r e n t a i n e d e m è t r e s d u s o l . »
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VA L L É E D E S H U N Z A S , P A K I S T A N2 5 M A I 2 0 1 1
« J e v a i s s o u v e n t d a n s d e s p a y s à r i s q u e , d ’a p r è s l e s i n f o s .
A u P a k i s t a n , j ’a i v o l é a v e c d e s p a r a p e n t i s t e s d a n s l e m a s s i f d u
K a r a k o r a m . N o u s s o m m e s m o n t é s j u s q u ’à 7 0 0 0 m è t r e s d ’a l t i t u d e e t
j ’a i a t t r a p é d e s e n g e l u r e s a u x m a i n s . À l ’a t t e r r i s s a g e , c e s e n f a n t s
n o u s a t t e n d a i e n t . L e s a u t o c h t o n e s s o n t d e s g e n s t r è s a c c u e i l l a n t s . »
V I C T O R I A , A U S T R A L I E3 1 A O Û T 2 0 1 1
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« L e F i n l a n d a i s N a l l e H u k k a t a i v a l e s t u n r e m a r q u a b l e g r i m p e u r d e b l o c . I c i , i l r e p a s s e à l a f a l a i s e e t t e n t e l e “ G r o o v e T r a i n ” , l ’ u n e d e s v o i e s l e s p l u s d i f f i c i l e s e n A u s t r a l i e . P o u r m o i , l ’e s s e n t i e l , c ’e s t d ’ê t r e a u p l u s p r è s d e s s p o r t i f s . J ’a i d o n c g r a v i u n r o c h e r p o u r p r e n d r e c e t t e p h o t o . »
E A G L E I S L A N D , A U S T R A L I E
2 7 J U I L L E T 2 0 1 1
« P o u r c e t t e p h o t o , j e m e s u i s f a i t h i s s e r s u r l e m â t d e 9 m è t r e s d ’ u n
c a t a m a r a n q u i t r a v e r s a i t l a G r a n d e b a r r i è r e d e c o r a i l . I l t a n g u a i t
d a n g e r e u s e m e n t e t j e n ’a v a i s r i e n p o u r m e t e n i r. M a i s j ’a i r é u s s i
à c a p t u r e r l e k i t e s u r f e u r B r e t t W r i g h t e t s o n i m p e c c a b l e v i r a g e . »
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« L E P L E I N D ’A D R É N A L I N E ? M E T T E Z- V O U S A U C A M P I N G ! »
merci à la règle n° 2 : avoir des pros dans son équipe. Comment parvient-on à se rétablir après un coup dur de ce genre ? Il faut se remettre au boulot sans attendre. Quand je suis rentrée à Sydney, je suis allée photographier un match de football australien. C’était mon copain de l’époque qui portait mon matériel. Les joueurs couraient sur le terrain, et ils l’ont pris pour un criminel. J’avais le visage tuméfié, et un pied dans le plâtre. On aurait dit que j’avais été victime de violences conjugales. Qu’apprend-on sur soi-même quand on est sans arrêt confronté aux dangers ? Immanquablement, on dévoile ses faiblesses. J’ai par exemple beaucoup de patience quand il s’agit de faire des photos. Par contre, dès qu’il s’agit de ma santé, c’est une autre histoire, même si je fais des efforts maintenant.Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui voudrait faire le plein d’adrénaline sans risquer sa vie ? De faire du camping. Pas très extrême…N’importe qui peut le faire. Vous embarquez une tente et fuyez le train-train quotidien. Vous seriez surpris de tout ce que l’on peut apprendre en vivant en autarcie.twitter.com/krystlewright
the red bulletin : Vous êtes photographe de l’extrême. Quand avez-vous eu peur pour la dernière fois ? krystle wright : En mai. On voulait faire le University Peak, un sommet de 4 100 mètres au sud-est de l’Alaska. Là-bas, il y a une piste de ski qu’on ne peut emprunter que très rarement. Quand on est arrivés sur la montagne, une avalanche a traversé cette piste. Suivie de six autres. J’ai réalisé que dans certaines situations, on n’a aucune chance de survie. Vous êtes constamment ex-posée au danger. Comment limitez-vous les risques ? J’applique trois règles : tout planifier, s’entourer de gens expérimentés et annuler un projet s’il est trop risqué. Ce fut le cas ce jour-là, en Alaska. Malgré ces précautions, au Pakistan, en 2013, vous avez dû être secourue après vous être écrasée en parapente contre un rocher…On était dans les montagnes du Rakaposhi, je volais en tant que copilote avec un pa-rapente biplace. Une rafale de vent nous a fait décoller de la piste d’envol. Je voyais le ro-cher se rapprocher de plus en plus. Et puis, boum ! Plus rien. Je me suis réveillée quelques minutes plus tard, le visage en sang. Comment s’est passé votre transfert jusqu’à l’hôpital ? Le parapentiste Tom de Dorlodot s’est posé dans un village pour organiser une chaîne de sauvetage, et une équipe est venue me récupérer en montagne. On a continué en jeep avant qu’une rivière nous barre la route. Les sauve-teurs ont dû me porter sur un pont suspendu. De là, nous avons attendu une autre jeep. Huit heures plus tard, nous étions à l’hôpital. Je peux dire
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« À l a l u e u r d e l a p l e i n e l u n e , l e p a r a p e n t i s t e e s p a g n o l H o r a c i o
L l o r e n s p l a n e a u - d e s s u s d e l a v i l l e c o l o m b i e n n e . L e s p a r a p e n t i s t e s n e s o n t p a s i n q u i é t é s e n C o l o m b i e , o n
p e u t a u s s i y v o l e r d e n u i t . U n e s e u l e c o n d i t i o n : a v o i r u n g u i d e
p o u r v o u s a i d e r à t r a v e r s e r l e s c o u r a n t s p o u r l ’a t t e r r i s s a g e . »
M E D E L L Í N , C O L O M B I E4 F É V R I E R 2 0 1 5
MAT
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X
rugbyworldcup.com
Comment vous êtes-vous motivé, pour « renaître » ?Je me suis dit : « Tu ne vas pas avoir une trajectoire linéaire, ça va être plus dur que pour les autres. Mais tu vas y arriver. » Sans une probabilité d’échec élevée, la réussite n’a aucune saveur. Je suis alors passé en mode combat. Le chirurgien m’a dit que je re-verrai les terrains un an plus tard. J’étais de retour après neuf mois seulement.Où, et comment, vous êtes vous remis sur pattes ?Au Médipôle à Toulouse qui dispose des meilleurs
chirurgiens et d’une équipe de rééducation au top. Après une opération et 60 jours passés en fauteuil roulant, cette rééducation a durée des mois, 7 heures par jour, sauf le dimanche. Avec l’aide d’un coach mental, qui collabore avec l’équipe de France de rugby, j’ai fait de ma blessure une chose positive.Un joueur blessé bénéficiera du soutien de ses suppor-ters. Qui soutient un arbitre dans la difficulté ?
Lors de la World Cup, en Angleterre dès le 18 septembre, l’un des athlètes à suivre sera un arbitre, français. Victime en 2013, lors d’un match du Top 14, d’une blessure hard-
core (quadruple fracture du tibia-peroné à la jambe droite, fracture de la clavicule droite, entorse à chaque cheville), Mathieu Raynal, 34 ans, est alors hors circuit. De retour sur les stades, il renaît à l’arbitrage. Il se blesse à nouveau et réalise un second comeback qui lui ouvre les portes du plus important tournoi de sa carrière.
the red bulletin : 2013, lors du Montpellier-Racing Métro, vous êtes fauché par un joueur. En une seconde, vous n’êtes plus rien...mathieu raynal : Je suis alors au Panel, parmi les vingt arbitres aptes à arbitrer les plus grands matches de la planète. Je suis le plus jeune, avec des mecs qui ont arbitré 4 coupes du monde, 100 test-matches. J’ai de l’avenir, je vois la Coupe du Monde 2015 se profiler. Et là, je perds tout. Avec une telle blessure, je suis mort, professionnellement.
J’ai reçu 6 000 lettres de sou-tien, du monde entier. J’ai répondu à tous ces gens. Plein de personnes du rugby m’ont contacté : joueurs, présidents de clubs, entraîneurs... des centaines de SMS et d’appels.La Coupe du monde était en permanence ancré dans votre tête, telle une force ? En me focalisant sur la Coupe du monde, j’aurais raté des marches. Mon premier objectif a été de me remettre debout, puis de marcher. Le suivant ? Trottiner, puis courir. Ensuite, seulement, réarbitrer, et re-prendre ma place en Top 14. Là, je pouvais penser au reste, à la World Cup. Si l’objectif était de faire trois pas, je les faisais, mais en me disant que
le lendemain, j’en ferai quatre.Vous êtes revenu sur les terrains, et serez parmi les arbitres de la Coupe du monde. Est-ce que votre façon d’arbitrer a changé ?Lors de mes premiers matches, en entraînement avec l’équipe de Perpignan, j’avais l’impression de traver-ser une autoroute un 15 août. Je ne regardais pas le ballon, mais uniquement les joueurs.L’appréhension de vous faire heurter à nouveau, de la
blessure, était si forte ?Je flippais. Les choses avaient changé dans ma tête. Je ne re-trouve que maintenant, deux ans après, les placements que j’avais avant la blessure !Les blessures des joueurs, on ne peut rien y changer... J’étais revenu depuis peu en Top 14, et un joueur s’est pété le coude lors d’un match. L’os sortait de son bras. Je ne pou-vais pas voir ça, et j’ai laissé les soigneurs agir. Pendant long-temps, quelqu’un qui chutait en ski, ou autre, ça me donnait des frissons dans la jambe. Vous n’avez jamais visionné la vidéo de votre blessure…Non. Il y a un classement des dix plus grosses blessures du rugby sur Internet, il paraît
que je suis le premier. Si c’est vrai, je suis au moins cham-pion de quelque chose (rires) !Que devons-nous connaître de l’arbitrage en rugby afin de mieux l’apprécier ?Sa philosophie : le juste équi-libre entre la règle et le jeu. Faire respecter la règle pour que l’on puisse évoluer dans un cadre, et laisser de la liber-té au jeu pour qu’il s’épanouis-se, en spectacle. PH Camy
MATHIEU RAYNAL Il est l’un des meilleurs arbitres de la planète. Revenu des enfers, il participera à la Coupe du monde de rugby en héros « inconnu ».
« JE SUIS PASSÉ EN MODE COMBAT »
« J’AI REÇU 6 000 LETTRES DU MONDE ENTIER, DES CENTAINES D’E-MAILS, DE COUPS DE FIL… J’AI RÉPONDU À TOUS CES GENS »
HÉROS
50 THE RED BULLETIN
Après une blessure en 2013, qui l’a tenu neuf mois hors jeu, Mathieu
Raynal arbitrera la Rugby World Cup.
The Walk – Rêver Plus Haut sera en salles le 28 octobre. thewalk.fr
connexion très profonde entre le corps et l’esprit. »Donc si vous le vouliez, vous pourriez l’imiter ? Je ne suis pas du genre casse-cou, risquer ma vie, ce n’est pas mon truc. Ma dose d’adré-naline, je la prends ailleurs. J’ai commencé à 60 centi-mètres et quand j’ai été assez bon, je suis monté à quatre mètres – et c’est aussi à cette hauteur que j’ai tourné mes scènes. Je n’ai pas vraiment le vertige à la base, mais mon corps était crispé par la peur car mon instinct me criait : « Tu es trop haut ! » Ce n’est
que vers la fin du film que je m’y suis fait. Mais pour moi, le « walk » de Philippe, c’est plus une métaphore qu’autre chose : c’est la preuve qu’on peut accomplir les choses les plus folles si on le décide. Facile à dire... C’est vrai, on n’est pas tous nés sous la même étoile. Cer-taines choses sont plus faciles pour certaines personnes, les talents ne sont pas équitable-ment répartis dans notre monde. Ce qui est encore plus
The red bulletin : Le Français Philippe Petit a réalisé une traver-sée entre les tours du World Trade Center en 1974, sur un fil tendu à
414 mètres de haut. Les sen-sations doivent être folles ? joseph gordon-levitt : Je peux l’imaginer. En juillet 2001, je suis monté tout en haut du World Trade Center. Je n’avais plus l’impression d’être dans un immeuble, je me serais cru dans un avion. Pour le film The Walk qui raconte cet exploit, vous avez collaboré avec Petit. Qu’avez vous appris de lui ? Philippe est un véritable control freak. Mais c’est aussi ce qui fait sa force. Il est telle-ment méticuleux et si bien organisé – et ce n’est pas étranger à tout ce qu’il a réussi à accomplir. Et puis, tout ça, c’est aussi une sorte de jeu de concentration. Il m’a appris à avancer sur le fil en m’expli-quant : « Trouve un point fixe juste devant toi et concentre toi sur lui, sans penser à autre chose. Ne regarde pas ailleurs, ne pense à rien d’autre. Dès qu’on perd le fil, on perd aussitôt l’équilibre. Il y a une
facile, c’est de dire : « Je m’en fiche, je n’arrive à rien, je ne pourrai jamais être la per-sonne que je veux être. » C’est lâche comme attitude. De toute évidence, vous avez réussi votre vie. Vous êtes l’un des acteurs les plus appréciés de votre généra-tion, vous êtes devenu réalisateur et vous avez fondé Hit- Record, un site multimédia innovant. Qu’est-ce qui a favorisé cet accomplissement ? Je dois vraiment beaucoup à mes parents. Ils m’ont appris à avoir confiance en moi et m’ont toujours encouragé à n’écouter que ma voix inté-rieure plutôt que les avis extérieurs malveillants.
Avez-vous déjà tenté quelque chose d’impossible à l’instar de Philippe Petit ? Le métier d’acteur aussi com-porte des risques. Et j’aime bien en prendre. Je cherche un risque plus gros que le précédent et j’essaie de le surmonter. The Walk, par exemple, est probablement le plus grand défi de ma carrière. Et c’est à force de courage et de concentration que vous l’avez surmontez avec brio ?
Il y a aussi une part de mani-pulation mentale. Philippe me disait de ne pas parler de « tomber ». Je devais plutôt « décider quand descendre de la corde ». Il a donc établi un vocabulaire qui incite à la pen-sée positive. Et c’est super im-portant. J’ai l’impression que les gens qui passent leur temps à se plaindre ont beau-coup plus d’ennuis que les autres. Si on a une attitude positive dans la vie, les choses se passent autrement. En même temps, des choses graves arrivent aussi indé-pendamment de l’attitude que l’on peut avoir dans la vie – comme pour l’effondre-ment du World Trade Cen-ter. Que dites-vous de cela ?
La « catastrophe » du 11 sep-tembre, comme l’appelle Philippe, est une horrible tra-gédie. Mais ce n’est pas le seul événement qui s’est passé ici. Il y a aussi eu la beauté du « Walk », justement. Et comme pour toutes les tragédies, il est important de se souvenir des choses positives – de la beauté de ce que l’on a perdu.Julia et Rüdiger Sturm
JOSEPH GORDON-LEVITT Il se glisse dans la peau du plus grand funambule de l’Histoire dans le film The Walk et en tire d’importantes leçons de vie.
« DÈS QU’ON PERD LE FIL, ON PERD L’ÉQUILIBRE »
« FACILE DE DIRE : “JE N’ARRIVE À RIEN, JE NE POURRAI PAS ÊTRE LA PERSONNE QUE JE VEUX ÊTRE”, C’EST UNE ATTITUDE LÂCHE »
HÉROS
52 THE RED BULLETIN
CO
RBI
S
Joseph Gordon-Levitt, 34 ans, un acteur qui ne voit que le bon côté des choses : « Il est important de se sou-venir de la beauté de ce que l’on a perdu. »
Emmy Rossum, 28 ans, délivre un conseil universel : « Soyez la meilleure version de vous-même. »
the red bulletin : L’univers des DJ’s est très compétitif. Vous avez remporté trois championnats du monde. Pour-quoi partager vos astuces avec la concurrence ? qbert : Quand j’étais ado, je lisais des livres sur la spiritualité et le principe du karma m’a marqué : « On récolte ce que l’on sème. » C’est pour ça que j’ai commencé très tôt à transmettre ma passion aux jeunes DJ’s. Cela a énormément stimulé ma créativité. Comment expliquez-vous cela, en dehors de l’équilibre cosmique, bien sûr ? En montrant ses secrets, on progresse automatiquement. Et puis, ça permet de repenser sa technique et d’avoir de nouvelles idées. Partager, c’est la clé pour s’améliorer. Mais surtout, il n’y a rien de plus beau que le sourire d’un élève qui vient d’avoir une inspiration. C’est bien plus gratifiant de travailler avec les autres que de se mesurer à eux.
The red bulletin : Vous me connaissez.emmy rossum: Ah bon ? Dans un entretien, vous avez dit : « Un
homme n’a besoin que de deux choses pour être heureux : de sexe et d’un croque-monsieur. »C’était une blague.Mais figurez-vous que vous n’aviez pas tout à fait tort. C’est vrai que d’un point de vue biologique, les hommes ont un fonctionnement as-sez primaire. En général, ils pensent soit bouffe, soit cul. Et les femmes ? Je vais peut-être faire une gé-néralisation un peu ridicule, là, mais les femmes sont bien plus compliquées. Surtout sur le plan émotionnel. Il faut nous dire les bonnes choses au bon moment. Croque-monsieur et mots doux, c’est vraiment tout ce dont on a besoin pour être heureux ? Bien sûr. J’essaie de vivre selon le principe Carpe Diem. Profiter du jour présent, vivre sans penser au lendemain. Parce qu’on ne sait pas com-bien de temps il nous reste. Pour le tournage du film Le second souffle, j’ai rencontré pas mal de personnes at-teintes de la maladie de Charcot. Le genre de truc qui te fait redescendre sur terre d’un coup. Et qu’est-ce que vous en avez retiré concrètement ? La maladie me fait moins peur qu’avant. Et j’essaie de m’investir encore plus pour les gens qui ont des
problèmes. Quand je vois quelqu’un en galère, je suis la première à me lever et proposer mon aide. C’est tellement facile d’ignorer les personnes malades ou simplement différentes. Alors qu’il ne faut pas grand-chose pour démarrer une conver-sation : « Qu’est-ce qui ne va pas ? » Et on en parle. Mais votre vie ne se résume quand même pas à ce genre de rencontres. Que faites-vous quand personne ne souffre autour de vous ? Mais c’est une attitude fondamentale dans ma vie, vous comprenez ? Un autre exemple : dans la série Shameless, je joue une femme qui fait vivre ses cinq frères et sœurs avec le SMIC. Rien de très glamour là-dedans, mais grâce à ce rôle, j’ai appris à mettre toute vanité de côté. La vanité, c’est notre pire ennemie. À la seconde où on se demande de quoi on a l’air, on ferme notre esprit à tout le reste. Vous avez dit que vos origines juives ont influencé votre vision de la vie… Je m’identifie plus à la culture qu’à la religion. Je ne parle pas hébreu, je ne mange pas casher. Mais ce n’est pas du tout de ça dont il s’agit. Les principes du judaïsme sont au cœur de la plupart des religions : être honnête, être bon avec son prochain, travailler dur, aider ceux qui en ont besoin. Être la meilleure version de soi-même, en somme.Rüdiger Sturm
« LA VANITÉ, NOTRE PIRE ENNEMIE »EMMY ROSSUM La jolie New-Yorkaise antihéroïne du petit écran, éblouissante dans la série Shameless, l’est tout autant en interview.
HÉROS
Qbert participe au contest de DJ’s Red Bull Thre3style à Tokyo le 20 sept. avec son équipe, Invisibl Skratch Piklz. Live stream : redbullthre3style.comtwitter.com/emmyrossum
« ON RÉCOLTE CE QUE L’ON SÈME »QBERT Le pro du scratch est l’un des meilleurs DJ’s au monde. Sa réussite rime avec partage.
Qbert, 45 ans, DJ altruiste : « Partager, c’est la clé pour s’améliorer. »
THE RED BULLETIN 55
JOH
N R
USS
O/C
OR
BIS
OU
TLIN
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JOYS
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STU
DIO
S
M O N A M I EL A D O U L E U RDaniela Ryf est l’une de ces athlètes qui dominent
leur discipline sportive, en étant inconnue du grand public. La Suissesse de 28 ans, qui
a bouclé son 1er Ironman à l’été 2014, remporte depuis tous les triathlons auxquels elle participe.
T E X T E : A L E X A N D E R L I S E T Z P H O T O S : P H I L I P P M U E L L E RS T Y L I S M E : C L A U D I A H O F M A N N M A Q U I L L A G E : TA N YA K O C H
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la veille de son tout premier Ironman, Daniela Ryf accumule les contre- indications. Nous sommes le samedi 14 juillet 2014 à Zürich, et au lieu de se préserver pour les 3,8 km
à la nage, 180,2 km de vélo et le mara-thon de 42,195 km qui l’attendent le lendemain, la Suissesse longiligne d’1,75 m s’élance pour 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. Soit un triathlon olympique pour se préparer mentalement et se rassu-rer quant à la capacité de ses fessiers à résister à 5 heures sur une selle de vélo. Et que dire de son dîner ? Au menu : pizza, saucisse, spaghettis bolognaise, glace et chocolat. Le dimanche, lorsqu’elle se présente sur la ligne de départ, son entraîneur, l’Australien Brett Sutton, tempère : « Vois la course comme un entraîne-ment, ce n’est pas grave si tu ne la termines pas. » Daniela Ryf, plutôt spécialiste des courtes distances, hoche la tête. Neuf heures et quinze minutes plus tard, elle passe, la première, la ligne d’arrivée.
À
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« C’est à partir de cette course que je me suis dit que l’Ironman pourrait me conve-nir. » Pour finir et remporter un Ironman, il faut un rapport à la douleur physique hors du commun. La plupart des athlètes se contentent d’en faire abstraction ou de la surmonter. Daniela Ryf s’y prend autre-ment. Elle l’apprivoise et l’utilise à bon escient : « L’apparition de la souffrance marque le passage à un palier supérieur, c’est le signe que mon corps atteint une nouvelle limite. »
Elle est aussi une source de motivation. Quand les maux se manifestent, elle accé-lère pour tester les limites de son corps, « cette machine paresseuse », comme elle l’appelle. « L’absence de douleur signifie que je me situe dans ma zone de confort. »
Dès que la coureuse suisse accélère, ses jambes brûlantes et ses muscles à l’agonie ne sont pas les seuls à réclamer la fin du supplice, ses concurrentes aussi. Depuis 2013, elle collectionne les titres : deux fois championne d’Europe et une du monde en distance moyenne, cham-pionne d’Europe sur distance olympique et championne d’Europe d’Ironman.
Une réussite due essentiellement à l’entraînement, jusqu’à sept heures par jour. Le dimanche, un marathon ou une virée à vélo de Berne à Zürich font partie de sa routine. Si la douleur à l’entraîne-ment est une source de motivation, qu’en est-il en compétition ? « Je repousse les li-mites quand je m’entraîne pour ne pas avoir à le faire pendant une course. La compétition est comme un examen de passage, elle valide ou non ma préparation. »
Si la vie de Daniela Ryf consiste à s’entraî-ner – beaucoup – elle ne s’enferme pas pour autant dans une bulle, à la diffé-rence de nombreux sportifs de haut ni-veau. Le sport comme sujet de discussion ne l’intéresse pas. « Avec mes amis, je parle de politique, d’économie, ou de sujets personnels. Jamais de sport. » Sur Twitter, elle suit Fiona Erdmann,
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la sculpturale animatrice télé allemande, la tennis woman Maria Sharapova, l’ar-tiste anglais Banksy et le cours de la bourse de Francfort. Elle étudie la techno-logie alimentaire à Berne et a bien l’inten-tion de trouver plus tard un emploi dans cette branche, « de préférence pour aider les gens à avoir une alimentation saine ».
Il lui est arrivé de discuter un quart d’heure avec l’Américain Dave Scott (sex-tuple vainqueur de l’Ironman d’Hawaï, une véritable icône en triathlon)... sans l’avoir reconnu.
Après chaque cours à l’université, Daniela Ryf a le besoin irrésistible de courir ou de faire du vélo, un « mal » héréditaire : son père est guide de montagne, sa mère est marathonienne et son beau-père triath-lète. À 14 ans, elle s’offre son premier vélo de course en travaillant pendant les
« L’ABSENCE DE DOULEUR EST UNE
ZONE DE CONFORT »
L’IDÉE DE REVANCHE
SERT DE CARBURANT À SON MOTEUR
vacances, dans l’atelier d’outillage de son beau-père. « J’y passais 10 heures par jour, je répétais le même geste 60 fois par heure. Je voulais mettre un maximum d’argent de côté. »
En 2000, elle intègre un groupe de triath-lon scolaire, avant de rejoindre une équipe de jeunes triathlètes prometteurs. Pourquoi une telle fascination pour le triathlon ? « Il y a ni tactique, ni ruse. Le plus rapide gagne, point. » La tactique et la ruse ne sont pas les seuls éléments
l’Ironman de Hawaï, le plus prestigieux de la saison. Elle finit deuxième, juste derrière l’Australienne Mirinda Carfrae, triple championne du monde. Les compli-ments n’y changent rien. « Je suis déçue, j’étais venue pour gagner », murmure-t-elle laconiquement.
Depuis, l’idée de revanche sert de carburant à son moteur. Inlassablement, elle revit le moment où elle laisse le titre mondial lui échapper : pourtant, elle avait plusieurs minutes d’avance en descendant
étrangers à la nature de Daniela Ryf. La diplomatie ne fait pas non plus partie de son bagage, contrairement à la majori-té des athlètes de haut niveau. Elle affirme haut et fort son ambition d’être la première, et se sent intimidée si elle juge que le corps d’une de ses concurrentes est plus affûté que le sien.
En octobre 2014, quelques mois à peine après son premier Ironman, elle est sa-luée par les guerriers de la discipline à l’occasion de sa première participation à
du vélo, et était restée seule en tête pen-dant les premiers 35 kilomètres de la course à pied avant que sa principale concurrente ne la dépasse à un rythme qu’elle ne pouvait suivre.
Aujourd’hui, lorsqu’elle grimpe sur le tapis de course, elle file à la vitesse à la-quelle l’Australienne Mirinda Carfrae l’avait dépassée. Quand la douleur se fait sentir, Daniela Ryf renchérit, donne son maximum, et s’y tient jusqu’à ne plus sentir la moindre gêne.danielaryf.ch
THE RED BULLETIN 63
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L’AVENTURE EN 5 PHOTOS
T E X T E : A R E K P I A T E K P H O T O S : S T E F A N V O I T L
T O M O E H L E R E N V T T DA N S L E S M O N TAG N E S D U G UAT E M A L A , P O U R D E S P H O T O S À C O U P E R L E S O U F F L E E T U N E B O N N E CAU S E .
ROULER POUR EUX
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1EN PISTEL’humanitaire version Tom Oehler : se rendre au fin fond du Guatemala avec un VTT, faire des photos d’ac-tion et utiliser les recettes générées par leurs ventes pour acheter des vélos aux écoliers du coin. « Ça permettra aux enfants d’aller plus facilement à l’école. C’est ça qui nous a motivés. Et ça nous a aussi permis d’inaugurer quelques des-centes, explique le pilote autrichien de VTT trial. L’aventure a démarré au volcan De Agua, où une piste de VTT a été aménagée tout récem-ment par un Américain. »
2LES CUCHUMATANES« Ce sont les montagnes situées au fin fond du Guatemala. Trois jours durant, nous avons parcouru les forêts, rochers, plateaux et pistes cachées, empruntées uniquement par les fermiers du coin avec leurs mulets. Parfaites pour les accélérations et les sauts. »
3ANTIGUA« Une ville sur les hauts plateaux du Guatemala, notre camp de base. Sur la photo, un Chicken Bus, moyen de transport ty-pique de la région. Le nom vient de l’époque où les vendeurs transportaient leurs poulets jusqu’au marché sur le toit du bus. Un voyage coûte environ 20 centimes. C’est loin d’être dérisoire pour beaucoup de gens ici. »
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4LA CABIN« Descendre des pistes non aména-gées, ça nous a coûté quelques nerfs et beaucoup de force. Nous passions la nuit dans des cabins, des abris rudimentaires traditionnels : une grande pièce avec lits simples et couvertures, de la place pour vingt personnes maximum, sans chauf-fage ni eau courante et parfois même sans électricité. Ce qui nous a aidés : les bougies et les lampes frontales qui nous permettaient au moins de s’en-quérir du dénivelé accompli. »
LE PAYS DES
ARBRES« Nous nous déplacions générale-
ment à environ 3 000 m au-dessus du niveau de la mer. Il y a encore
des arbres qui poussent à cette alti-tude. C’est peut-être pour ça que les Mayas appellent le Guatemala
“le pays des arbres” ? Sur cette photo, je me tenais en équilibre sur
un arbre qui avait poussé horizon-talement par rapport au sol. Il n’ar-
rêtait pas de se balancer. On s’y est repris à plusieurs fois avant que
cette prise ne soit dans la boîte. »Des vélos pour les enfants
du Guatemala : wheelsforlife.org
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L’ U N E D E S P L U S C O L O S S A L E S S O I R É E S H I P - H O P A U M O N D E , L A YA R D P A R T Y, A T R A N S F O R M É P A R I S E T L E G R A N D P A L A I S E N T E M P L E D U R A P. . . P O U R U N E N U I T. T E X T E : P H C A M Y P H O T O S : K E F F E R
Le MC Travis Scott donne tout. Plongeon dans la foule à suivre.
L E G R A N D PA L A I SÉ TA I T
E N F E U
4 heures du matin. À l’étage VIP de la Yard Party, certaines entrent en transe.
THE RED BULLETIN 71
« C ’ E S T L A P L U S G R O S S E E T B E L L E S O I R É E H I P - H O P D E F R A N C E . U N B O R D E L E X T R Ê M E M E N T F E S T I F »
72 000 m2 inaugurés en 1900. Ce 26 juin, le Grand Palais reçoit 5 000 fans des sons les plus frais du moment (à gauche). À droite, l’équipe du rappeur Niska. Costaud.
Physique. Le rappeur américain Travis Scott vient de brûler la scène. On l’en exfiltre dans un état second.
ILest 1 heure du matin, ils sont des cen-taines. Une queue immense. Leur but ? Pénétrer le Grand Palais et ses 72 000 m², un monstre d’acier, de pierre et de verre inauguré en 1900 pour l’Exposition Universelle à Paris. Pas des nostalgiques du style Belle Époque, leurs looks sont du genre très frais. Nous allons vivre la plus grosse fête parisienne de l’été avec eux.
« Keffer pour Yoan... » C’est grâce à un talkie-walkie emprunté à un agent de la sécu que notre photographe, Keffer,
Peu de tissu, mais quel entrain ! Une foule joyeuse et métissée se bouge à la Yard Party. L’heure de twerker ?
contacte Yoan Prat, cofondateur, avec Tom Brunet, de l’agence créative Yard, or-ganisatrice de l’événement. Yoan apparaît avec des pass all access par une porte de service. En tenue de basketteur, Air Force One blanches aux pieds. Les gars de Yard mesurent presque tous au moins 190 cm. Ils se sont connus sur les playground. La soirée sera sportive, d’où leur dress code.
La Yard, c’est quoi ? « La plus grosse et la plus belle soirée hip-hop de France. Un bordel extrêmement festif », s’exclame Tom que nous rejoignons sur la scène où se suc-céderont les DJ’s (Hologram Lo’, Supa!, Girls Girls Girls, Kyu Steed, Endrixx et Yan-
Directeur créatif de Kanye West, Virgil Abloh se lance dans un DJ set improvisé.
THE RED BULLETIN 73
nick Do). Face aux artistes, une fosse en ébullition, transpercée par un impression-nant light show. Ils sont déjà 3 500 dans la place. Un monumental double escalier d’honneur mène à l’étage VIP. De là, vous levez les yeux au « plafond » : une immense nef d’acier intégrant plus de fer que la Tour Eiffel... démesuré.
L’espace est gigantesque, le sound system adapté. Le son sera lourd, jusqu’à 6 heures du matin. « Ici, on propose du hip-hop moderne, majoritairement, avec des interludes de future bass, de musique africaine et de dancehall », explique Yoan. « Pour des urbains modernes et actifs. Une jeunesse pleine de diversité, et surtout, dotée d’une énergie incroyable. Ils sont là simplement pour s’amuser et draguer », précise Tom, aussi concentré qu’heureux.
Des sourires, on en trouve autant que de couleurs de peaux. Blancs, Noirs, Asiatiques, Arabes, hyper lookés, ou plus casual, tranquilles ou déchaînés, à l’eau ou au champagne. De jeunes et jolies femmes, beaucoup. Ça twerke dans tous les sens. La vision d’un Grand Palais envahi par cette rap party volcanique est ahurissante.
L’endroit s’agite encore un peu plus vers 2 heures du matin, avec l’arrivée sur scène du rappeur Niska, venu se produire en live. « Niska, c’est la révélation 2015 sur le web. On voulait être les premiers dans notre game à le faire jouer », informe Tom. La foule s’agite en conséquence.
Mais celui que tous attendent, c’est le rappeur américain Travis Scott. La ru-meur a enflammé les réseaux sociaux toute la journée : « Travis sera au Grand Palais ce soir » ! “I want to see absolute chaos!!!”, hurle-t-il alors qu’il investit la scène. Sur laquelle il tiendra peu de temps. Il se jette dans la foule. En ressort torse nu. Comme possédé, Scott projette du champagne sur l’installation son. Le DJ Endrixx, aux manettes, est noyé.
Sorti de nulle part, Virgil Abloh, New-Yorkais et directeur créatif de Kanye West vient à la rescousse. Il a les sons de Travis sur lui, se branche sur un autre système.
Ça repart ! Scott donne tout, avant d’être exfiltré de la scène. Il faut maintenir la vibe. Pablo Attal, du Yard Crew, hurle au micro : « Les Africains, faites du bruiiiiiit !!! » Dément.
Pour les amateurs de sons sub-sahariens, c’est le DJ Yannick Do qui se chargera de clore la soirée, avec ses mu-siques du Nigeria, Ghana, Congo, Côte d’Ivoire. « Jouer de la musique africaine au Grand Palais c’est comme un symbole politique ou historique, revendique Yan-nick. C’est l’avenir de la France qui s’agite
devant moi. » C’est aussi l’acteur Owen Wilson, croisé dans l’escalier d’honneur. Ou Sonia Rolland, ex-Miss France tou-jours superbe, là aussi. Ou encore Nekfeu, l’un des rappeurs les plus populaires de France, à l’aise sur le dancefloor. Bran-chés, lascars, minets... ces plus de 5 000 fêtards ne quitteront les lieux qu’à l’aube. Il aurait été difficile d’expliquer aux 1 500 ouvriers qui ont érigé le Grand Palais, il y a plus de 120 ans, que leur ou-vrage accueillerait un jour une telle folie.oneyard.com
« U N E J E U N E S S E P L E I N E D E D I V E R S I T É , E T S U R T O U T, D O T É E D ’ U N E É N E R G I E I N C R O YA B L E . I L S S O N T S I M P L E M E N T L À P O U R S ’A M U S E R , E T D R A G U E R »
La soirée se vivait aussi backstage. Le photographe Keffer
nous en rapporte des souvenirs coquins.
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Une fête riche en styles, où les ladies
sont assurées de s’éclater sans souci.
Le respect est ici une valeur partagée.« J O U E R D E L A M U S I Q U E A F R I C A I N E
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Cambodgien d’origine, Supa! est l’un de ces DJ’s iconiques de la
jeunesse réunie ce soir au Grand Palais.
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FRANCE
HORS DU COMMUN
N.W.A AU CINÉMA, RACISME, SUCCÈS… Ice Cube fait sa mise au point
FORD MUSTANGVS. BOSSHOSS Un essai rock’n’roll
Norman Reedus survivra-t-il aux zombies
dans la nouvelle saison de The Walking Dead ?
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Photo de couverture par Michael Muller
CES CLOWNSQUI RISQUENTLEUR VIECoup de chaudsur les rodéos
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HORS DU COMMUN
TROIS FOIS PLUS DOULOUREUX Une star du triathlonse met (presque) à nu
AU-DESSUSDE NEW YORKSUR UN FILJoseph Gordon-Levittrevit l’impensable
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AU GRAND PALAIS Dans la démesure
de la Yard Party
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VOUS DÈS MAINTENANT !
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Oubliez les speed-boat, éteignez votre cigarette. Pour savoir ce que cela fait de voler au-dessus de l’océan, avec rien d’autre que la force brute des vagues pour vous ralentir, ou d’être éjecté d’un bateau, es-sayez le zapcat. De plus en plus populaire auprès des fous d’adrénaline, ce petit catamaran dopé par un moteur de 660 chevaux est fait pour une chose : aller vite. Très vite.
SI VITE, SI BON !Respirez un grand coup, ça va secouer en mer du Nord.
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M ATOS
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À voir, à vivre, à faire…
A C T I O N !G
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RA
Y/U
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OM
EN PLUS C’est aussi ça, l’Écosse
Pas de siège, pas de volant ni de console de pilotage, pas de harnais, juste un semi-rigide
formé de deux boudins, et un moteur de 660 chevaux. Le pilote dirige le canot grâce à une barre franche, et avec son copilote, utilise son poids pour maintenir l’embarcation en équilibre. Facile ? Beaucoup moins quand la nature se réveille et que le clapot gonfle. Les deux équipiers peuvent surfer des vagues d’1,80 m, et même faire des bonds de kangourou. Et comme le zapcatting se pratique en mer du Nord, on trouve vite la motivation pour ne pas tomber à l’eau. « On peut facilement comparer les sen-sations à celles des montagnes russes, raconte Guy McKenzie, pilote de zapcat et cofondateur de Blown Away, la base d’aventure de St Andrews. C’est très fort en adrénaline, on atteint des vitesses supérieures à 100 km/h. C’est très rapide sur l’eau, et on peut garder cette
AC T I O N
MODE NINJA« VOUS DEVEZ ÊTRE EN FORME, TONNE MC KENZIE. VOUS UTILI-SEREZ VOS JAMBES, ET LES MUSCLES DE VOS BRAS. ET IL VOUS FAUDRA ÊTRE AGILE, DU GENRE NINJA POUR LE MANŒUVRER. ACCRO-CHEZ-VOUS, ET TENEZ VOUS PLAQUÉ POUR ALLER PLUS VITE. »
Le zapcatting, un Grand Prix sur la
mer du Nord ?
Offrez-vous des frissons à très haute vitesse.
Bon vent Les poussées d’adré-naline se poursuivent
avec le char à voile, sur les immenses plages
de West Sands. Atten-dez que le vent pousse un peu, et foncez sur
votre chariot à 3 roues à des vitesses proches
de celles du zapcat. x-sail.com
Édimbourg
Côté comptoirLa crème parmi les pubs, Ma Bells est fréquenté par les
étudiants et les fêtards du coin. Le prince
William et Kate y ve-naient régulièrement pendant leurs années
estudiantines. Si c’était bon pour eux, c’est bon pour vous.
hotelduvin.com
St Andrews, Écosse
Vous souhaitez vous initier aux cascades nautiques ? blownaway.co.uk
vitesse dans des virages à 90 ° ou 180 °. C’est ce qu’il y a de meilleur. »
Dans ces arrondis, les deux navigants peuvent avoir à encaisser une pression proche de 3G, pas tellement loin des standards pour un pilote de Formule 1. Les débutants n’ont pas besoin d’un trop grand temps d’acclimatation. « Nous ajoutons un copilote pour rendre ça plus excitant. À lui de faire ce qu’il faut pour conserver l’assiette, et d’aider à la manœuvre en déplaçant son poids. Seul sur un zapcat, un pilote passerait son temps en wheeling. Un équipier à l’avant permet de garder la coque dans l’eau. »
Sur un canot aussi léger que survitami-né, il n’est pas rare de chavirer. Allez donc faire une recherche sur YouTube et tapez « Bad day at the zapcat office »… On a du mal à le croire, mais il paraît que les accidents sont rares. « Notre assureur a bien vérifié avant de s’engager à nous couvrir, jure McKenzie, rigolard. Tous nos pilotes courent dans un championnat très technique, et même si on cherche à offrir des sensations fortes, on n’a pas très envie de tuer nos clients. C’est chaud, c’est sûr, mais c’est une expérience fabuleuse. »
Terre de golfC’est ici qu’au
XVe siècle des bergers écossais se sont amu-sés à taper dans une
balle, avec leur canne. St Andrews est le ber-ceau du golf, et le Old
Course est un parcours qu’il faut avoir joué
dans sa vie. standrews.com
VOYAG ES
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GA
RY B
RAY
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ICO
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3), G
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Le skate crée lui-même de l’énergie
électrique avec ses roulements
et transmet la lu-mière grâce à
ses roues.
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Withings AuraTout à la fois tracker d’activité, capteur
de sommeil et réveil, l’Aura offre une lumière adaptée pour un réveil
sur mesure. withings.com
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d’aimants. À vous d’imaginer les formes et les lumières, à l’infini.
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drôle de planche au look rétro. Éclairées par des lampes LED, les roues illuminent superbe-ment vos balades. Citron vert, myrtille ou ce-rise, choisissez la couleur qui vous branche.
Chopard commémore les 70 ans du Belge, sextuple vainqueur des 24 heures du Mans, avec une édition limitée à cent exemplaires. Le bleu sur les compteurs
du chronographe et sur le rehaut rappelle le casque de Jacky. chopard.com
Oris Audi Sport GMTLe constructeur allemand lance l’Audi
Sport GMT, une montre en boîtier acier 44 mm façonnée et pensée comme le tableau de bord du bolide. Elle dispose
du système de remontage automatique GMT, d’une aiguille 24 heures et d’un
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Breitling et Bentley libèrent leur dernière création, un boîtier titane, avec un
revêtement en carbone et des poussoirs intégrés au profil ergonomique. Le
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LES MONTRES IDÉALES Pour vous accompagner sur la route
MONTRES par Gisbert L. Brunner
GUERRIÈRE DE LA ROUTE
Hublot Big Bang Ferrari Titanium Carbon
Quand il est devenu cool de designer des montres en hommages à des voitures, ou à des
marques, Hublot et Ferrari ont commencé à entreprendre une collaboration. Leur dernier
ouvrage est bien plus qu’une simple inspiration. Pour les trois ans de leur association, l’équipe de Hublot s’est en effet installée dans l’atelier des ingénieurs et techniciens designers de la
Scuderia. Ensemble, ils ont ouvragé une montre à nulle autre pareille. Dans la droite ligne de
l’esprit « fusion » si cher à l’horloger suisse, la Big Bang Ferrari 45 mm utilise des éléments de
haute technologie, comme la fibre de carbone polyvalente, plus légère que l’aluminium et plus
résistante que l’acier, un titane anticorrosion, et… du caoutchouc. De ces mélanges est né un look inédit. Et pour rendre hommage à l’écurie
italienne, il y a autant à voir sous le capot. Le mouvement Unico, déposé par Hublot, est une combinaison de 300 éléments assemblés à la
main, tandis que le chronographe résiste à des pressions de 10 bars. Cette Big Bang Ferrari
45 mm se mérite : 1 000 exemplaires seulement sortiront de la manufacture helvétique.
hublot.com
M ATOS
Ferrari a apposé son inimitable poinçon sur la Big Bang Ferrari Titanium Carbon : on retrouve
sur la gauche des aiguilles le cheval cabré du Cavallino et,
dans le compteur de droite, le rouge et le jaune tellement
typiques de la marque italienne.
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Casa MaseratiDans un quartier chic de Milan, Maserati a ouvert une boutique
accolée à son bar lounge. Casa Maserati promeut les produits
du groupe de luxe : Ermenegildo Zegna, La Martina, Bulgari
et Dr. Vranjes. maserati.com
PLAQUÉE ORLa GT-R, 45 ans avec style Le constructeur automobile japonais Nissan a choisi la couleur champagne pour habiller la série limitée GT-R qui salue les 45 ans du modèle. Cette dernière n’a que peu de choses à voir avec l’originelle Skyline GT-R, mais ça n’empêche en rien de faire la fête. La marque japonaise a numéroté cent modèles peints en or cham-pagne, un clin d’œil à la Skyline GT-R M, sortie en 2001. Outre la couleur un rien tape-à-l’œil, vous aurez droit à votre plaque commémorative sur la console centrale et un numéro de série dans le compartiment moteur. Et si vous pensez qu’une quatre-roues motrices portée par un moteur V6 bi-turbo 3,8 L est une brouette, filez faire un petit essai chez Nissan… nissan.co.uk
SIGNE DES TEMPS La maison Ferrari a développé un turbo moins polluant.
La Ferrari 488 GTB est dotée d’un
moteur V8 3,9 litres bi-turbo qui passe
de 0 à 100 km/h en trois secondes !
Dévoilée en mars dernier au salon de Genève, la Ferrari 488 GTB est un roadster racé. Ce successeur de la 458 est pourtant un fauve différent, car il renonce à un demi-litre de cylindrée mais son moteur V8 bi-turbo 3,9 litres développe 100 chevaux de plus. On reproche rarement à une Ferrari sa surpuissance, mais la Scuderia doit vivre avec son temps. Celui des normes antipollution qui contraignent les constructeurs à réduire les émissions de C02.
La 488 GTB pourrait ne pas paraître aussi sexy que ses aînées old school, qui ont toujours suscité des fantasmes de perfection mécanique, mais cette nouvelle définition de l’univers Ferrari a le potentiel pour séduire les quinqua-
génaires et de les faire ricaner comme des ados une fois qu’ils poseront le pied sur l’accélérateur. La définition technique de la voiture est impression-nante. Dans l’usine maison de Mara-nello, près de Modène, on a aussi pris le pli des réglementations plus éco-nomes en énergie qu’impose la FIA aux écuries de Formule 1, et elle partage avec la fabrique à bijoux les secrets de ses moteurs turbo à injection directe. On vous fait grâce ici de l’imposante littérature sur le temps de réponse et la puissance développée. Depuis sa sortie de l’écurie, le tout dernier poulain de la marque tourne sur le circuit de Fiorano plus vite que la 458 Spéciale, jusqu’alors la plus rapide des Ferrari. ferrari.com
MINI GentlemanLe constructeur anglais
MINI a dévoilé toute une gamme fashion
signée par des artistes italiens. Elle comprend des lunettes de soleil,
des chaussures, un sac, un parfum et un kit de
rasage. mini.com
Red Bull Racing EyewearLa ligne de lunettes de
soleil colorée Young Line se compose de 6 modèles qui mixent 4
designs funs. La touche technique, c’est le
TR90, un thermoplas-tique léger et très
flexible pour supporter les coups de pression.
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STYLE DE ROUTE
Ces petits moteurs du quotidien.
82 THE RED BULLETIN
AC T I O N
The Red Bulletin : Incroyable destin pour Seul sur Mars, d’un e-book autoédité au titre de best-seller décerné par le New York Times, jusqu’au film, en seulement quatre ans...Andy Weir : C’est irréel. Dur à décrire, comme si j’observais la vie de quelqu’un d’autre ! Il raconte un astronaute, Mark Watney (Matt Damon) oublié sur Mars, et obligé de survivre grâce à la science. Comment vous est venue cette idée ?Je suis un maboule de l’espace. C’était juste une spéculation : comment assurer une mission sur Mars avec la technologie que nous avons aujourd’hui ? Comment l’équipage agirait si ça tournait mal ? J’ai donc créé un protagoniste malheureux auquel j’ai collé tous ces problèmes de plus en plus désespérants. Il était très important pour moi que tout cela soit crédible scientifiquement, car je suis très pointilleux sur les aspects scientifiques des événements. Quelle fut votre réaction en apprenant que le réalisateur Ridley Scott voulait faire un film de votre histoire ?Soudain, un certain nombre de mes rêves devenaient concrets. Il a réalisé des films de science-fiction iconiques, et j’adore sa réalisation. Il aime les paysages gigantesques, énormes, les formats parfaits pour Mars. Comment avez-vous vécu le succès de Seul sur Mars ?J’ai toujours voulu être un écrivain à plein-temps, mais je n’osais pas en prendre le risque financier. J’étais programmeur informatique, j’ai écrit ce livre sur mon temps libre. Il me permet désormais de vivre de l’écriture. J’ai quitté mon job, et je travaille sur mon prochain opus. C’est le pied. Réalisé par Ridley Scott. Seul sur Mars le 21 octobre au cinéma
L’ART D’ANTICIPERTrosi classiques futuristes de Ridley Scott, un pro du genre.
Alien (1979) Sigourney Weaver se frotte à un extraterrestre gras à la dentition spectaculaire. Une héroïne de l’espace est née. Un chef-d’œuvre associant science-fiction et horreur.
Blade Runner (1982) Le détective Harrison Ford se frotte à l’androïde « répliquant » Rutger Hauer dans une stupéfiante œuvre au noir futuriste créée par le père de la SF, Philip K. Dick.
Prometheus (2012) Noomi Rapace se frotte à nos créateurs dans une préquelle (pour certains) d’Alien qui marque le retour de Scott à la SF. Une suite serait en préparation.
Matt Damon est contraint de se
débrouiller tout seul, sur Mars.
CINÉMA
MARS EN SOLODans Seul sur Mars, Matt Damon est un spationaute échoué. L’auteur US Andy Weir évoque son livre devenu blockbuster.
VOTRE ESPACE DÉTENTE
De quoi passer de bons moments très
prochainement.
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CÔTÉ SÉRIESLes héros sont de retour
La série Heroes revient après un break de cinq ans. Reborn introduit une nouvelle bande de gens dotés de
capacités extraordinaires et chassées par le gouvernement après une
Guillermo Del Toro (Hellboy, Le Labyrinthe de Pan) revient à ses
sombres origines avec un film d’horreur goth old school. Mia
Wasikowska y joue une jeune mariée dont le chéri (Tom Hiddleston, vu dans
Thor) n’est pas celui qu’on voudrait bien croire... legendary.com
GAMINGAssassin’s Creed
Syndicate Neuvième volet du jeu de combat. Dans
le Londres de l’époque victorienne où les assassins jumeaux Jacob et Evie
Frye viennent reprendre la ville à l’Ordre du Temple. Le 23 oct. sur PS4 et Xbox One. assassinscreed.ubi.com
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LA PLAYLIST FOALSCe quintette anglais est l’un des rares groupes actuels à supporter la comparaison avec les my-thiques Talking Heads. Tout comme le groupe légendaire de David Byrne, les 5 jeunes Britan-niques ajoutent un mélange subtil de post-punk, disco funk et math rock à de l’électro minima-liste et des mélodies indie-pop. Après le succès de Holy Fire en 2013, n° 2 en Grande-Bretagne et au top des charts en Australie, cette tête d’af-fiche de la scène rock revient avec What Went Down, portée par un nouveau son explosif. Son leader, Yannis Philippakis, 29 ans, révèle les titres qui ont influencé son écriture. foals.co.uk
« Ce titre figure sur l’album Prison Songs Volume One: Murderous Hom, une compil’ de titres des années 40. La façon dont ces détenus chantent est très émouvante. C’est comme s’ils laissaient parler leur âme, au rythme des coups de pioche. C’est obsédant, et ça vous rap-
pelle que la voix et le rythme suffisent à faire la musique la plus puissante. Vous n’avez besoin de rien d’autre. »
BB & GroupOld Alabama
« J’ai écouté cette chanson, de l’album Impersonator, pour la première fois l’an dernier, au len-demain du réveillon. Ça m’aidait à éliminer ma gueule de bois. Le son est clairsemé, surtout les voix. Vous avez l’impression bizarre d’assister à une réunion des alcooliques anonymes, avec
quelqu’un qui vous chuchote ses angoisses les plus intimes. Un album sombre et profond. Je l’adore. »
« J’adore ce duo, ils font l’opposé de la musique que je ferais. Prenez ce morceau de leur album Psychic, sorti en 2013 : il y a tellement de moments où on s’ attend à se faire secouer, et ils font l’inverse en créant une ambiance encore plus sombre. L’univers psychédélique de
Darkside est vaste, et pourtant ça reste naturel, c’est ce que j’apprécie par-dessus tout. »
« Ce producteur fantasque booste Londres comme personne. Avec sa voix et ses textes, il ressuscite tout un pan disparu de l’esprit anglais. War Report, sur son dernier EP, Babyfather, est une chanson étrangement envoûtante qui sonne comme elle a été écrite :
en 90 minutes dans une chambre d’hôtel ! Elle est douce et épurée, ce qui lui donne un son très humain. Je suis fan. »
DarksideGolden Arrow
Dean BluntWar Report
Majical CloudzBugs Don’t Buzz
Iggy PopThe Passenger
« J’ai découvert cette chanson quand j’avais 15 ans. Une fille, dont j’étais amoureux, m’avait refilé une cassette avec ce titre. Mes parents n’écoutaient pas de rock. Pour la première fois, je comprenais pourquoi les tubes rock sont des classiques de la musique. Ce titre incroyable est
intemporel parce que c’est une chanson simple, sans tru-cages. C’est ce que je recherche quand je compose. »
Comment ne pas perdre le rythme ? Ce bracelet connec-té équipé d’un dispositif de vibrations aide celui qui le porte à garder le tempo. Son métronome vibre silencieuse-ment et clignote sur le bon tempo. En mode training, il vous aide à garder la mesure. Vous pouvez sélectionner la vitesse grâce à l’appli à la-quelle il est relié, et même y synchroniser tout votre groupe pour un concert. soundbrenner.com
GADGET DU MOISSoundbrenner Pulse
MÉMOIRES VIVES
Punk, rock ou disco, ces trois figures plongent dans
leurs souvenirs. À lire à fond les potards.
Chrissie Hynde Reckless
De vendeuse dans la boutique SEX, le spot du style punk, à chanteuse rock à succès avec The
Pretenders, l’Américaine expatriée à Londres se raconte en 320 pages.
Carrie Brownstein
Hunger Makes Me A Modern GirlUne bio à 40 ans ?
Quand vous avez été mannequin, féministe,
guitariste rock et star de la télé US, c’est justifié.
Grace Jones I’ll Never Write
My MemoirsDans Art Groupie, en
1981, la diva américaine jure qu’elle n’écrira
jamais ses mémoires. Elle n’a pas tenu parole
et dévoile nombre d’anecdotes savoureuses
sur Andy Warhol et Arnold Schwarzenegger.
C U LT U R E
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1Choisir avec soin où plonger« Les eaux limpides de l’île mexicaine de Guadalupe sont le seul endroit sur Terre où l’on peut plonger en sécurité, au plus près d’un grand requin blanc. L’eau est si claire que les requins voient que vous n’êtes pas une proie. Partout ailleurs, nager près d’eux se fait dans une cage, uniquement. En Afrique du Sud, dans les eaux agitées de Dyer Island, où les requins viennent attaquer les phoques à la surface, ce serait une pure folie. »
… ON RESTAIT POTE AVEC LE REQUIN ?Steve Backshall aime les requins. Le célèbre présenta-teur animalier britannique, passionné de faune aqua-tique, dirige The Shark Trust, une ONG qui œuvre à leur protection. Backshall a appris que montrer du respect aux requins quand on partage leur environnement est important. S’il vous arri-vait de plonger au mauvais endroit, voilà quelques conseils qui pourraient vous sauver la vie. Backshall : « Gardez à l’esprit que si vous êtes attaqué par un requin, c’est ce magnifique ani-mal qui sera toujours accusé. Même s’il le fautif, c’est vous. » sharktrust.org/en/no_limits
2Observer soncomportement« Le requin vous alerte sur son attitude agressive. S’il a le dos voûté, la gueule ouverte, les branchies saillantes, les nageoires baissées et qu’il effectue des mouvements saccadés, il va attaquer. Restez dans la cage ! (Restez-y de toutes façons !) Par contre, si le requin se déplace lentement, gueule fermée et nageoires souples, il est juste de passage, en balade. »
3Rester calme« Pas de panique. Les requins sentent le stress de leur proie et devinent votre peur. Une respiration accélérée et un pouls élevé émettent des vibrations dans l’eau. Respirez profondément et restez calme. »
4Faire face « Avec les autres prédateurs, les grands requins blancs sont étonnamment doux dans leurs approches. Quand ils attaquent des phoques, on dirait des petits chiens inoffensifs. Quand ils se défient, ils nagent côte à côte pour montrer qui est le plus grand. Le plus petit s’éloigne à toute vitesse. Quand vous êtes près d’un grand blanc, faites face et affichez une attitude déterminée. Soyez attentif, et les requins vous ignoreront. »
5Surveiller l’environnement« Peu importe le temps passé et l’argent dépensé pour aller à Guadalupe, ou sur un autre site de plongée dans le monde. S’il fait presque nuit (le moment où les requins chassent), si la visibilité est médiocre, s’il y a plus de requins que prévu, si tout ne se passe pas au mieux, ne jouez pas les héros, et arrêtez la plongée immédiatement. »
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Vos artistes préférés partagent leurs coups de cœur musicaux : Headphone Highlights sur rbmaradio.com
La sélection musicale la plus excitante du web.
Red Bull France SASU, RCS Paris 502 914 658
*Morceaux sélectionnés avec soin.
2-4 octobre Vive le skiAnnecy
La saison hivernale s’ouvre déjà à Annecy avec le High Five festival qui célèbre le ski sous toutes ses formes : free-ride, freerando, freestyle, snowboard, etc. Projections de films (docus, courts et longs métrages, compils inédites de web-épisodes à succès), village de marques, présence de pro riders, concerts, c’est le programme dédié aux milliers de fans at-tendus. highfive-festival.com
Le guerrier tahitien Michel Bourez fera-t-il sienne la
vague d’Hossegor ?
6-17 octobre À l’attaque ! Hossegor
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Les vagues d’Hossegor pourraient sacrer le champion WSL 2015 avant le terme de la saison. Pour Michel Bourez, le passage sur la côte landaise cache un autre objectif. Blessé à la main, il a manqué deux étapes du circuit mondial au printemps. Revenu en forme en Afrique du Sud au J-Bay Open début juillet, il soigne sa fin de saison. Et veut donc briller à Hossegor. En parallèle de la compétition masculine, le Roxy Pro féminin permettra aussi au public d’encourager Johanne Defay, première Française à gagner une manche du circuit pro, le Vans US Open, début août. worldsurfleague.com
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7-11 octobre Roc encoreFréjus
Le plus grand évé-nement VTT de France propose plus de vingt épreuves de tous ni-veaux en 5 jours. Pour finir, les 4 500 par-ticipants au célèbre Roc d’Azur, le 11, devront être endurants pour « avaler » les 56 km du parcours. rocazur.com
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Convoité, le statut de roi du Roc se mérite.
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19 septembre ÉlémentaireTalloires
La fièvre du Red Bull Éléments gagne à nouveau les rivages du lac d’Annecy. L’événement outdoor qui associe une soixantaine d’équipes en relais (aviron, trail, parapente et VTT) est hors norme pour celles et ceux qui s’y frottent. Dans l’eau, sur terre ou en l’air, il faut toujours être au maximum pour relever le défi d’un ren-dez-vous où la cohésion est reine. Respect. redbull.com
Un parapentiste succédera à ce trailer dans l’effort.
2015 emmène le public le plus curieux dans le nord de la Capitale. 30 artistes internationaux y dévoilent leurs instal-
lations artistiques contemporaines au long
du tracé des deux déambulations noc-
turnes insolites.paris.fr
3octobre
ÉlectroniqueLa Paris Electronic
Week dédie 7 jours aux cultures et musiques
électroniques dans di-vers sites de la capitale.
Le programme de la 3e édition de ce festival
multiplie rencontres avec professionnels, masterclass, show-
cases ou soirées.pariselectronicweek.fr
19septembre
61 « étudiant(e)s » de 37 pays. Ils seront le cœur de la Red Bull Music Academy qui se tiendra à La Gaîté Lyrique, à Paris, en octobre et no-vembre : workshops, conférences, collaborations, scènes dédiées... ces jeunes talents (producteurs, musiciens, chanteurs) vivront en immersion totale aux côtés de pointures internationales de la création musicale. En parallèle, des soirées, DJ’s sets, rencontres, expositions et performances live rythmeront la plus intense des ex-périences culturelles de l’année. Apprendre, partager, créer, ces Nations Unies de la musique s’ins-tallent dans la capitale pour un mois. fr.redbullmusicacademy.com
25 oct.-27 nov. En immersionParis
19-20 septembre Sus aux Kawasaki !Le Castellet
Après 15 années à Magny-Cours, le Bol d’Or revient sur le circuit Paul-Ricard du Castellet. Ce re-tour de la course mythique sur la piste varoise ravive la bagarre entre Suzuki (dernier vainqueur au Castellet en 1999) et Kawasa-ki (invaincu depuis 3 ans). boldor.com
2 octobre WarholmaniaParis
Découvrir ou redécouvrir l’art d’Andy Warhol, c’est la promesse de l’exposition exceptionnelle consacrée au génie américain. Jusqu’au 7 février, elle présente pour la première fois en Europe les Shadows. 200 œuvres de l’artiste racontent Warhol. mam.paris.fr
1er-4 octobre Tour de Corse
Ajaccio
Le rallye de France, seule étape tricolore du
championnat du monde des rallyes (WRC),
retrouve les routes de Corse. Une première
depuis 2008 et un « exil » en Alsace. Au départ
d’Ajaccio, le tracé zigza-guera entre les deux
départements en 3 jours de courses et 9 spéciales. Un parcours qui va mettre
à mal machines et pilotes. Sébastien Ogier,
leader du classement WRC, y signera-t-il un
premier succès? tourdecorserally.com
En 2008, Loeb fut le dernier titré en
Corse en WRC. Ogier à suivre ?
THE RED BULLETIN 89
Solaires Honolulu par Maui Jimmauijim.com
Casque Wildcat par Quiksilverquiksilver.com
Smartwatch VivoActive GPS par Garmingarmin.com
Baskets running ZPump Fusion par Reebokreebok.com
L’aventure vous attend, hors des sentiers battus ou dans des territoires urbains. Préparez-vous grâce à notre sélection où la performance
ne cède rien au style !
D E L A T Ê T E AUX
P I E D S
T H E R E D B U L L E T I N S’ ÉQ U I P E R P O U R B O U G E R
Sac à dos Bust Merge par Eastpakeastpack.com
Polaire en laine Mérinos par Ortovoxortovox.com
THE RED BULLETIN 91
FO R M E AU TO PPour faire du sport, tout se passe dans la tête. Voici de quoi aborder vos activités en toute sérénité.
Collection de lunettes Uranium Prizm Golf Flak 2.0 XL par Oakley oakley.com
Lunettes de soleil Anso par O’Neill oneill.com
Cagoule balaclava par Dakinedakine.com
Lunettes protectrices Prizm Goggles par Oakley oakley.com
Masque M3 Merrill Pro par Anon anonoptics.com
Caméra Hero 4 Session par GoProgopro.com
Casque Stash audio par K2 k2ski.com
Ce casque ne va pas vous peser sur les épaules Pour tous ceux qui, sur deux roues, à ski ou en snowboard, abordent la vie à fond et veulent se protéger la tête, K2 a conçu un casque qui pèse 380 grammes, à peine 60 g de plus que le plus léger jamais dessiné. Sa sangle magnétique élimine les frottements et son système de ven-tilation Passive Channel Ventilation vous permet de garder la tête froide en toutes circonstances. Pour par-faire son excellence technologique, K2 y a intégré le système Baseline audio pour ambiancer vos sessions en toute sérénité.
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Veste Lite-Show par Asicsasics.com
Veste Outrival par Dare2bdare2b.com
Une veste ultra-résistante dans l’esprit du kite L’allure compte autant que le confort, spécialement dans une discipline qui s’exerce au grand air. Cette veste imprimée ultra-légère est faite dans un polyester indéchirable similaire à celui dans lequel on conçoit les ailes de kite. Mais au lieu de vous emporter en altitude, ce blouson vous tiendra à l’abri du vent de la baie. La coupe large sous les épaules vous autorise une grande liberté de mouvement, qui s’associe avec votre style de glisse et vous fait devenir un avec les éléments.
Veste Induction Shell par Black Diamondblackdiamondequipment.com
DA N S L E V E N T Affrontez les intempéries sans inquiétude en choisissant la veste adéquate dans cette gamme.
Veste Pace Norviz Heat par Helly Hansen hellyhansen.com
Veste Kilowatt par The North Face thenorthface.com
Montre Ciao Tutti par Swatchswatch.com
Veste SB Steele Lightweight Geo Dye par Nike nike.com
B I E N AU C H AU D Un verre en altitude ? Une piste à dévaler ? Douze travaux en extérieur ? Gardez vos jambes à l’abri !
Pantalon de jogging Faybreaker par Adidasadidas.com
Pantalon de jogging Easy O’Riginalspar O’Neill oneill.com
Pantalon Kilowatt par The North Facethenorthface.com
Collants Pace Norviz par Helly Hansen hellyhansen.com
Pantalon Karl par Fjall Ravenfjallraven.com
Pantalon de jogging War Paint par Quiksilver quiksilver.com
Des pantalons pour les terrains les plus difficiles Avant départir à l’aventure dans des conditions peu prévisibles, munis-sez-vous d’une protection chaude et imperméable. À l’extérieur, ces vêtements de ski vous isolent de l’eau et du vent. À l’intérieur, une couche de laine mérinos garantit votre confort en vous évitant les désagréments de la transpiration. Les guêtres intégrées à trois couches isolantes feront de ce pantalon votre meilleur ami cet hiver.
Pantalon de travail issu de la collection Skateboard de Levis levis.com
Pantalon de ski Guardian shell par Ortovoxortovox.com
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C’ EST L E P I E DOu quand le confort, le style et la performance se conjuguent dans l’action.
Chaussures de running Speedform Fortis, par Under Armour underarmour.com
Chaussures de running Kinvara 6 par Saucony saucony.com
Chaussures Cinquantaquattro High Fg Gtx par Dolomite dolomite.it
33-DFA running shoes by Asicsasics.com
Chaussures de running Ignite par Puma asos.com
Les chaussures de skateboard SB Stefan Janoski par Nike nike.com
Hammer Run shoes by Suprasuprafootwear.com
Chaussures Rover Mid-Top par Reef reef.com/eu
Des bottines aussi heureuses à la ville qu’en montagne Aucun doute : voici une sacrée bonne paire de boots. La finition en daim est particulièrement résistante et l’intérieur en Gore-tex vous isole des aléas de la nature. La semelle microporeuse absorbe les impacts et la tige montante maintient la cheville et la protège. Le must : même si elles ont vocation à vous emmener dans les montagnes, ces boots peuvent parfaitement vous accompagner en ville. C’est la marque de fabrique du chausseur italien Dolomite, qui propose toujours un design et des couleurs douces qui vous aideront à vous fondre dans la foule lors de vos explorations urbaines.
Directeur d’édition Robert Sperl
Rédacteur en chef Alexander Macheck
Contributeur indépendant Boro Petric
Directeur créatif Erik Turek
Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English
Rédacteur en chef photos Fritz Schuster
Responsable de la production Marion Wildmann
Managing Editor Daniel Kudernatsch
Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),
Ulrich Corazza, Arek Piatek, Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg Eckelsberger, Raffael Fritz, Sophie Haslinger,
Werner Jessner, Holger Potye, Martina Powell, Mara Simperler, Clemens Stachel, Manon Steiner,
Lukas Wagner, Florian Wörgötter
Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), Christian Eberle,
Responsable de la publicité Cathy Martin, +33 (0)7 61 87 31 15 [email protected]
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Siège de la rédaction 12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00
Impression Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 NurembergLes journalistes de la SAS L’Équipe n’ont pas pris part à la réalisation de The Red Bulletin. La SAS L’Équipe n’est
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THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X
Country Editor Andreas Tzortzis
Équipe éditoriale Ann Donahue
Relecture David Caplan
Directeur de publication & des ventes Nicholas PavachCountry Project Management Melissa Thompson
Responsables de la publicité Dave Szych, [email protected] (Los Angeles)
DEBRZNO, POLOGNE, 15 juin 2015Folie à Debrzno ! Un coup de Felix Baumgartner et du champion de drift Jakub Przygonski. C’est avec un hélicoptère de deux tonnes que le pre-mier s’est lancé à la poursuite de la voiture de drift de 1 000 chevaux sur une piste abandonnée à coups de zigzags, inclinaisons et rase-mottes périlleux. Un mini-blockbuster de trois minutes. Vidéo : redbulletin.com/helidrifting
THE RED BULLETIN NUMÉRO 47 PARAÎTRA LE 14 OCTOBRE 2015
MAGIC MOMENT: MAKES YOU FLY
« Le danger, c’est ça qui me fait exceller ! »Le pilote d’hélicoptère Felix Baumgartner poursuit une Toyota de 1 000 chevaux en rase-mottes. Ses nerfs ? Ils sont en acier : il les a forgés lors du Red Bull Stratos.
98 THE RED BULLETIN
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T PO
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TONMOMENT.HORS DU COMMUN
DES PHOTOS À
COUPER LE SOUFFLE
LE MONDE CHANGE
GRÂCE À EUX
AVENTURE SANS
FRONTIÈRES
ADRÉNALINE
INGÉNIEUX
EXTRÊME
PROCHAIN
NUMERO LE
14 OCTOBRE AVEC
VOTRE JOURNAL
Dans la limite des stocks disponibles.
Magazine distribué avec le quotidien chaque deuxième mercredi du mois.