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N03 BIMENSUEL 67me anneBureau de dpt : Charleroi X
Abonnements : 02/506 82 11Rdaction : 02/506 82 44 - 02/506 83
[email protected]
Ed. resp. : R. De Leeuw Rue Haute, 42 1000 Bruxelles
Bilan dune grve gnraleBilan dune grve gnrale
Non seulement la grve du 30 janvier a t un succs sur toute la
ligne en termes de participation mais contrairement ce quon a pu en
dire avant et aprs, elle na pas servi rien. Dimportantes
corrections ont t apportes aux mesures antisociales en matire de
stage dattente, de chmage, de crdit-temps, de pr-pension et de
pension.
Des corrections mais il reste de nombreux points liti-gieux et
des orientations politiques que nous entendons modi er au plan
belge et europen. Nous restons donc mobiliss et nous participerons
laction europenne de la CES le 29 fvrier.
CARRIERE
La pnibilitsous-
estime
Page 10
UNE SRIE DE MESURES ANTISOCIALES CORRIGES
DOSSIER EN PAGES 7, 8 & 9
TRAVAIL
Dos et brasen
compote?
Page 4 & 5
MOBILISATION
Droit lIVG
menac
Page 3
Les syndicats belges ici Rudy De Leeuw, Prsident de la FGTB -
ont mis la premire euro-obligation le 30 janvier loccasion de la
journe de grve gnrale pour rclamer la mutualisation des dettes des
pays de leurozone et lutter ainsi contre la spcu-lation sur les
dettes souveraines.
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10 FEVRIER 2012 d. LIGE
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RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012NAMUR LUXEMBOURG
BRABANT WALLON
Cin-dbat: CHEMINOTSLa projection sera suivie dun dbat sur le
thme: Libralisation du rail belge et europen: une voie sans issue?,
en prsence de Mi-chel ABDISSI, Secrtaire gnral de la CGSP
Cheminots, et de Michel ANCIAUX, dlgu principal CGSP Cheminots
latelier des Bas-Prs (Salzinnes).
Le 23 fvrier, 19h00 au cinma Camo 2, rue des Carmes 49 5000
NamurEntre: 4,50e
Infos: AFICo: laurent.wilmet@a co.beTl.: 081/649.952, GSM:
0474/485.375
En collaboration avec:
Amour sexe et maison de repos
Dans le cadre de la campagne du CEPAG contre les maltraitances
faites aux sniors, lasbl AFICo or-ganise au dpart de son groupe de
travail Pensionns et Prpension-ns, une confrence dbat visant lever
le voile sur les relations amoureuses et la sexualit en maison de
repos. Anim par trois intervenants professionnels, cet change aura
lieu le 27 fvrier 2012, de 9h00 12h30, la Maison Andr GENOT
C.G.S.P, rue de lArme Grouchy, 41 5000 NAMUR.
Lasbl AFIco entend au dpart de cette action grand public initier
des tables-rondes ou toute autre action de sensibi-lisation des
professionnels permettant des changements concrets en maison de
repos.
Inscriptions obligatoires: Jennifer BARRAS - Animatrice
pensionns et prpension-ns de lasbl AFICo. 081/64.99.52 ou
0476/48.26.29 ou jennifer.barras@a co.be
cours thoriquespour le permis de conduire en lire libre
Renseignements et inscriptions063/ 21.91.83. ou
[email protected]
La dmocratie dans tous ses tats!
Rejoignez la Rgionale Brabant wallon sur son site:
www.fgtb-bw.be
Du vendredi 9 mars au dimanche 11 mars, lASBL FORABRA organise,
en collaboration avec dautres par-tenaires, le 4me festival du lm
social Vivre Debout au centre culturel de Perwez.
Pour cette quatrime dition, cest la dmocratie qui sera au centre
des dbats plutt normal en cette anne dlections.Chacune des trois
journes du festival dclinera le thme sous
un angle diffrent.
Le vendredi, outre des sances spci ques lattention dun public
scolaire, cest la dmocratie locale et la participation citoyenne
qui seront abordes.
Le samedi, le festival sintressera la dmocratie cono-mique et
sociale, enjeu essentiel du monde syndical. Un dbat sur les
ngociations en cours pour un grand march
transatlantique sera anim par Bruno Poncelet, confrencier et
animateur au Cepag (www.cepag.be).
Le dimanche, en n, ce sont les nouvelles formes de
partici-pation qui seront abordes (rseaux sociaux, dsobissance
civile, etc).
Comme les annes prcdentes, la programmation servira galement de
support de nombreux dbats souvent trs anims.
Nouveaut en 2012, lorganisation a dcid de lancer un appel aux
ralisateurs. De nombreux projets ont t reus et les 3 jours du
festival seront maills de toute une srie de coups de cur.
Toutes les informations utiles sur www.vivredebout.be
de Luc JOUL et Sbastien JOUSSE
Prochaine session
BOUILLONDU 5 AU 9/03de 9h 13h
Formulaire complter en vue de lobtention de la dcoration de la
Centrale Gnerale FGTB du Brabant Wallon.Je soussign,Nom: ..Prnom:
......Adresse:
.......................................................................................................N:
.....Code postal: ............ Commune : ....................Date
de naissance: .........N de tlphone ou de gsm: .........Af li la
Centrale Gnrale FGTB BW depuis le:
............................................................................Dlgu
syndical la Centrale Gnrale FGTB depuis le:
........................................................................Demande
la remise de mon insigne. en annexe, mes preuves daf liation
(carnets, vignettes, etc) Date:
................................................Formulaire
retourner Philippe LECLERCQ, Secrtaire Rgional Centrale Gnrale
F.G.T.B. du Brabant Wal-lon rue de Namur, 24 1400 Nivelles pour le
9 mars 2012 au plus tard.
Centrale Gnrale FGTB du Brabant WallonAux af li(e)s de la
Centrale Gnrale FGTB du Brabant Wallon
Le Comit Excutif a dcid dorganiser une crmonie dhom-mage en
lhonneur de nos militants chevronns.
Nous proposons donc nos militants ayant au moins 25 annes daf
liation auprs de notre Centrale Rgionale et qui nont pas encore reu
leur dcoration de nous contacter avant le 9 mars 2012.
Donc, si vous navez pas encore t dcor et que vous comptez au 31
dcembre 2011:- 25 ans daf liation, vous recevrez votre insigne en
argent, votre
diplme et un cadeau.- 35 ans daf liation, vous recevrez votre
insigne en argent, votre
diplme et un cadeau.- 45 ans daf liation, vous recevrez votre
insigne dor, votre
diplme et un cadeau- 25 ans daf liation et 20 ans en qualit de
dlgu syndical, vous
recevrez votre insigne dor, votre diplme et un cadeau.
Les Camarades concerns sont pris de nous renvoyer direc-tement
le formulaire ci-dessous avant le 9 mars 2012 ou de le remettre
leur dlgu syndical.
Il est galement recommand de joindre sa ou ses preuves daf
liation(s).La date des festivits sera communique ultrieurement.
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BRUXELLES2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012
Le syndicat dans la ville: problmatique des marchs publicsFin
2011, la presse a largement fait cho aux positions de la
FGTB-Bruxelles en matire de marchs publics. Il sagissait, pour
nous, de dnoncer la tendance des autorits publiques attribuer leurs
marchs de construction ou de services en tenant compte uniquement
du facteur prix. Sur le terrain, les consquences de cette attitude
sont dsastreuses: les marchs publics de travaux et de services en
sous-traitance (construction, nettoyage, maintenance technique,
etc.) produisent de plus en plus frquemment des conditions de
travail dgrades, voire mme du travail au noir: un comble!
Le Conseil conomique et social vient de terminer ses travaux. En
voici la synthse:Les interlocuteurs sociaux constatent que, dans
certains cas, le dispo-sitif des marchs publics est mal utilis,
notamment Bruxelles.Ils se rejoignent sur un double objectif
fondamental:* les marchs publics ne peuvent en aucun cas fausser la
concur-
rence;* ils ne peuvent pas davantage gnrer du travail au noir,
ni le non-
respect du droit social.
Dans cet esprit, les interlocuteurs sociaux estiment
indispensable de privilgier lattribution des marchs aux offres les
mieux-di-santes, notamment en termes de respect des conditions de
travail et de critres environnementaux .
Sans prjudice de la poursuite des efforts rgionaux en termes de
simpli cation administrative, ils proposent, cet effet, plusieurs
mesures dappui concrtes:1. crer, au sein de lAdministration
rgionale, un observatoire des
prix de rfrence des marchs (notamment) de service, permettant
aux adjudicateurs didenti er les soumissionnaires proposant des
prix anormalement bas, dtre en mesure de les interroger sur le
respect effectif de la rglementation du travail (sous-traitants
compris) et de les carter, le cas chant, de la procdure
dattri-bution du march;
2. sensibiliser et former les personnes charges de passer les
marchs publics au sein des diffrentes administrations, avec une
atten-tion particulire pour les pouvoirs locaux (+ 500
adjudicateurs en RBC);
3. former et sensibiliser les Conseillers en prvention des
pouvoirs adjudicateurs au regard de leurs responsabilits lgales
vis--vis des travailleurs des entreprises sous-traitantes;
4. renforcer les services dinspection rgionaux et les
cooprations avec linspection fdrale pour faire la police de
lemploi;
5. organiser des sances dinformation/formation ouvertes toutes
les entreprises intresses par les marchs publics, quelle que soit
leur taille, en collaboration avec les organisations
professionnelles, sil chet.
Les marchs publics portent sur prs de 15% de la richesse
produite en Europe (PIB), et gnrent donc de trs nombreux emplois.
Pour brader les prix, les entreprises sous-traitantes des autorits
pu-bliques ont de plus en plus ten-dance recourir elles-mmes des
sous-traitances en cascade: autant de stratgies qui mettent les
travailleurs sous une incroyable pression avec parfois, tout au
bout de la chane, de vritables ngriers, exploitant sans vergogne
des tra-vailleurs sans-papiers.
La recherche du moindre cot entrane, dans les entreprises
soumissionnaires, une explosion des emplois atypiques (contrats
dure dtermine, intrim, temps partiels, horaires atypiques) et une
aggravation de la exibilit de lemploi. Ces phnomnes de
prcarisation touchent plus parti-culirement certains groupes,
plus vulnrables sur le march de lem-ploi (femmes, jeunes,
travailleurs dorigine trangre, travailleurs moins quali s ou
personnes handicapes).
Par ailleurs, de nombreux tra-vailleurs de ces entreprises
sous-traitantes peroivent des salaires trop bas pour leur permettre
de vivre dignement.
En n, les conditions de travail y sont aussi mises sous une
pression extrme: intensi cation des ca-dences, sous-effectif,
non-respect des consignes de scurit, utilisa-tion de produits
dangereux pour la sant: la liste est longue des atteintes recenses
aux droits des travailleurs!
A cela sajoute un rel estompage de ltat de droit, qui rend de
plus en plus dif cile le contrle du respect des droits les plus
fondamentaux des travailleurs, y compris dans les entreprises
sous-traitantes de lEtat. Il y a peu, naperut-on pas des
travailleurs illgaux rparant la toiture du Palais de Bruxelles? ne
vit-on pas des travailleurs en situation irrgulire procdant, de
nuit, au nettoyage des gares de la capitale de lEurope?
Ce phnomne est bien sr une consquence du sous- nancement
structurel des services dinspec-tion et des instances judiciaires
qui, placs en situation de quasi-incurie, semblent dsormais bel et
bien dans limpossibilit de faire respecter le droit du travail et
de lutter ef cacement contre les fraudes sociales des employeurs
indlicats.
Pourtant, depuis une dizaine dan-nes, les pouvoirs publics
disent vouloir poursuivre des objectifs de dveloppement durable, en
intgrant progressivement des proccupations sociales et
envi-ronnementales dans la passation des marchs publics. Objectif
avou? Utiliser cet impressionnant volume dactivits sous-traites des
entreprises prives a n de rsorber le chmage et de sauver
lenvironnement Paralllement, et a n de soutenir cette tendan-ce,
les lgislations europenne et nationales ont considrablement volu en
la matire. Quoi de plus louable! Mais pour sen rjouir, il faudrait
tout le moins que ces modi cations aient des effets rels et
(surtout) que les gestionnaires publics arrtent de rechercher, au
nom de la sacro-sainte orthodo-xie budgtaire, des sous-traitants
toujours moins chers, sans jamais se proccuper de la dgradation des
conditions de travail qui en dcoule.
Dans le cadre du Pacte de crois-sance urbaine durable (PCUD),
sur proposition de la FGTB, le gouver-nement rgional et les
interlocu-teurs sociaux bruxellois staient engags valuer et rformer
le fonctionnement concret des mar-chs publics, a n den faire un
ins-trument au service de la promotion de lemploi, de la formation
et de la transition vers une conomie plus durable et innovante.
La balle est dsormais dans le camp du gouvernement rgional
Plus dinfo?: consulter la che syndicale sur
www.fgtbbruxel-les.be
1. Lorsque le pouvoir adjudicateur d-cide passer le march par
adjudication, celui-ci doit tre attribu au soumis-sionnaire qui a
remis loffre rgulire la plus basse (soit, la moins chre, la
moins-disante); lorsquil dcide de passer le march par appel
doffres, celui-ci doit tre attribu au soumis-sionnaire qui a remis
loffre rgulire conomiquement la plus avantageuse du point de vue du
pouvoir adjudica-teur (soit la mieux-disante), en te-nant compte
des critres dattribution xs par celui-ci.
LE TRAVAIL NEST PASUNE MARCHANDISE !STOP LA GRANDE
Plus dinformations sur www.fgtbbruxelles.be
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Le syndicat dans la ville
30 janvier 2012, grve gnrale, Cofely Services
Grande confrence
Vincent DE GAULEJAC La socit malade de la gestion et
Travail, les raisons de la colre Mardi 14 fvrier 2012 18H00
26 rue de la Victoire, 1060 Bruxelles
La confrence sera suivie dun dbat, puis d un verre de lamiti
VDG est sociologue clinicien, auteur de nombreux ouvrages: En
1194, il dnonce lengrenage de la dsinsertion sociale dans La lutte
des places . Dans La socit malade de la gestion , il dnonce les
drives managriales qui dbordent du champs de lentreprise pour
occuper toute le champ social . Rcemment, il dite Travail: les
raisons de la colre , sur la souffrance au travail que produit la
socit managriale. I l a cr le Laboratoire du Changement social
Paris 7 et contribue lInstitut International de Sociologie
clinique.
Vincent DE GAULEJAC, Sociologue Clinicien
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verin
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lleux
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RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012MOUSCRON-COMI N
ES-ESTAIMPUIS
CENTRE
CHARLEROI-SUD - HAINAUT
TOURNAI-ATH-LESSINES
Aux Af li(e)s de La Centrale Gnrale & Horval de
Mouscron-Comines-EstaimpuisDepuis le mois de janvier de cette anne,
une per-manence aura lieu le 2me samedi de chaque mois, except
juillet et aut.
Celle-ci se tiendra Mous-cron, 3 rue du Val de 8h30 11h; les
samedis
11 fvrier 2012 10 mars 14 avril 12 mai 09 juin 08 septembre 13
octobre 17 novembre 08 dcembre
Le Centre Jeunes Taboo fte ses 20 ans Vendredi 17 fvrier 2012
20hAprs le Festival de la chanson ouvrire et le prix de
lassociation de lanne aux Mrites Associatifs en 2011, le Centre
Jeunes Taboo passe un cap et fte ses 20 ans dexistence en 2012. Et
il na pas pris une ride.
20 annes de projets, de rencontres, de dbats, de luttes, de
solidarit et surtout de souvenirs, quon vous propose de dterrer
ensemble la larme lil, mais lil tourn vers lavenir le vendredi 17
fvrier 2012 ds 20h.
AU PROGRAMME
- Les 20 visages de Taboo (20 portraits de jeunes qui ont un
jour pass la porte)
- Rtrospective audio (tmoignages danciens jeunes et anciens
animateurs)
- Florilge de documents dpoque (rtrospective af- ches, tracts,
photos, coupures de presse)
- Prestation musicale live des gagnants du Festival de la
chanson ouvrire (session de rattrapage pour ceux qui ntaient pas l)
Iris, Matos Fros, Les Donne Cantante et Simone et Edgar Funkel
- Animations interactives
INFOS PRATIQUES
Quand? Vendredi 17 fvrier 20h O? A la Maison de la Lacit, 31 rue
de France 6000 Charleroi (ATTENTION, a naura pas lieu
Taboo!!!!)Infos? 071/641.307 [email protected]
www.cen-trejeunestaboo.wordpress.com Entre gratuite
Contact: Emilie Jacquy et Antoine Thioux, Animateurs au Centre
Jeunes Taboo
8 rue Bassl, 6000 Charleroi 071/641.307 - [email protected] -
www.centrejeunestaboo.wordpress.com
Mais cest quoi, le Centre Jeunes Taboo?Taboo est un centre de
jeunes, cr linitiative de la FGTB Charleroi/Sud Hainaut et actif
depuis maintenant 20 ans dans le paysage sociocul-turel et militant
du Pays Noir. Entre syndicat pour jeunes et maison de jeunes, il
offre une diversit de services qui sarticulent autour de deux
axes:
- Accueil de jour et service social de premire li-gne + aide la
recherche demploi et dfense des jeunes tudiants, apprentis ou
travailleurs
- Sensibilisation, conscientisation et mobilisa-tion des jeunes
aux missions du syndicat, aux enjeux de socit et la citoyennet
participa-tive, pour une socit plus juste, plus solidaire et plus
dmocratique. Cela passe par lorganisation - pour et avec les jeunes
- de projets, dactivits et dvnements socioculturels, notamment des
concerts, cin-clubs, animations, stages et ateliers cratifs.
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RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012
LIEGE - HUY - WAREMME
VERVIERS
Confrence-dbatLundi 27 fvrier 2012 de 10h 12h - Place Saint-Paul
Lige, 9/11 - LIEGE
Limpact des mesures budgtaires sur les pensions (Secteurs public
et priv) A quelle sauce, serons-nous mang-e-s?En prsence de Johann
Poulain (vice-prsident Finances IRB) Bernard Cuvelier (ancien
Directeur de lONP)Inscription vivement souhaite - 04/221.97.34Une
organisation de lasbl Promotion et Culture et le Bureau des Femmes
de la FGTB Lige-Huy-WaremmeInfo: Promotion et Culture Fanette
Duchesne - Place Saint-paul, 9/11 4000 LigeTlphone: 04/221.97.34 -
[email protected]
Ed. Resp.: Jean-Franois RAMQUET Place Saint-Paul, 9/11 4000
Lige
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SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 3ACTUALITS> DROIT DE
GRVELEurope condamne le recours aux requtes unilatrales
Mobilisation pour le droit lavortement
La plate-forme pour le droit lavortement en Belgique dont fait
partie la FGTB organise un rassemblement et une marche Bruxelles le
24 mars 2012 pour raffirmer le droit lavortement toujours ni ou en
recul dans certains pays dEurope, et remis en cause par les
mouvements anti-IVG.
Le droit lavortement, la libert des femmes de choisir de
poursuivre une grossesse ou non, est un acquis.
Pourtant, la vigilance reste ncessaire:
en Belgique, en 2010, ils taient environ 2000 marcher contre
lavor-tement. En 2011 ils taient presque 3000.
Partout dans le monde, de tels mouvements eurissent.
En Europe certains pays ne reconnaissent toujours pas ce droit
(Ir-lande, Malte, Chypre, Pologne) ou reviennent en arrire
(Hongrie), sans oublier la ralit dautres pays, o les conditions
dans lesquelles sont pratiques les IVG sont loin dtre optimales,
les moyens accords sont faibles, comme dailleurs la considration
professionnelle envers les personnes impliques, ...
Les mouvements anti-IVG pourraient sembler marginaux mais le
fait est quils trouvent un cho dans les mdias, dans les Parlements,
ce qui leur donne du poids. Ils sont organiss et soutenus par de
puissants lobbys.
Cest pourquoi une srie dorganisations progressistes ou laques
ont souhait mettre en place une plateforme de vigilance et daction
pour garantir le maintien de nos acquis, pour garantir le droit
lavortement et le libre choix.
Ces organisations ont dcid de se mobiliser pour que le discours
prohi-bitionniste des anti avortement soit peru comme ce quil est:
un retour en arrire inadmissible!
Si ces menaces vis--vis du droit lavortement vous choquent et
que vous souhaitez:
1. vous mobiliser pour maintenir nos acquis,
2. vous investir dans une plateforme de vigilance: lchelle belge
et lchelle europenne,
3. participer une journe daction annuelle, alors rejoignez la
plate-forme et signer en ligne la Charte pour le droit lavortement
sur le site www.abortionright.eu en cliquant sur longlet je
participe!
De plus en plus souvent, certains employeurs tentent dempcher
lexercice du droit de grve (plus particulirement les piquets de
grve).
Au mpris des instruments in-ternationaux rati s par la Bel-gique
et sans se soucier du mo-tif du con it, ils sadressent aux
tribunaux, avant mme toute action, pour obtenir des condam-nations
sous peine dastreintes, sans donner la partie adverse la possibilit
de produire ses propres arguments. La FGTB, la CSC et la CGSLB,
sou-tenues par la Confdration euro-penne des syndicats, ont dpos
plainte auprs du Comit euro-pen des droits sociaux contre cette
violation agrante du droit laction collective. Le Comit euro-pen
des droits sociaux veille au respect des droits sociaux
fonda-mentaux garantis par la Charte sociale europenne rvise.
Dans une dcision rendue publi-que le 7 fvrier, le Comit euro-pen
des droits sociaux donne raison aux syndicats belges: la Belgique
viole le droit laction collective tel quil est garanti par la
Charte sociale europenne rvise, en permettant arbitrai-rement aux
juges dinterdire les grves, mme prventivement, au moyen de requtes
unilatrales. Le recours abusif la requte uni-latrale avait dj t
dnonc en
2011 par la Cour europenne des droits de lHomme lorsque la
Bel-gique avait t condamne pour linterdiction, impose sur requte
unilatrale, dun reportage por-tant sur des erreurs mdicales.
Les organisations syndicales belges applaudissent ce juge-ment.
Elles tiennent exprimer clairement leur volont de sas-seoir autour
de la table avec le gouvernement pour examiner la meilleure manire
de veiller ce que la Charte sociale europenne rvise ne soit plus
viole dans notre pays en cas de con it col-lectif. Un recours plus
frquent
aux conciliateurs sociaux, spcia-lement forms cette n, pourrait
jouer un rle dans ce cadre. Ces conciliateurs sont en effet les
per-sonnes indiques pour essayer, en cas de con it collectif, de
trouver par la conciliation et la mdiation une solution acceptable
pour les deux parties et de rtablir ainsi le climat social dans les
entre-prises.
Les syndicats demandent aux mi-nistres de lemploi et de la
justice de faire le ncessaire pour diffuser la dcision du Comit
europen des droits sociaux auprs du pou-voir judiciaire.
> FISCALITE
Le 14 fvrier: cest la fte pour les socitsLe Rseau pour la
Justice Fiscale* et Financieel Actie Netwerk ftent les entreprises
le 14 fvrier 2012 devant le sige de la Fdration des Entreprises de
Belgique Bruxelles.Chaque anne, au mois de juin, le trs libral
bureau de consultance international Pricewaterhouse Coopers (PwC)
annonce la Tax Freedom Day, cest--dire la date partir de laquelle
le Belge a termin de payer ses impts et commence travailler pour
lui-mme ! Mais ce calcul est faux pour les socits.
Le taux nominal de limpt des socits est de 33,99% en Belgi-que.
Mais grce aux diffrentes dductions lgales (notamment les intrts
notionnels), le taux moyen sest lev 11,8% en 2010 (15,9% en 2006),
soit 9,735 milliards deuros sur des bn ces totaux de 82,467
milliards deuros.
Les entreprises et autres socits peuvent donc fter le Tax
Freedom Day le 14 fvrier, cest -dire trois bons mois avant les
contribuables soumis limpt des personnes physiques. Pour ne pas
parler de
celles qui grce aux intrts no-tionnels le ftent aux alentours du
Nouvel An ou de lEpiphanie!
Ailleurs en Europe, les taux no-minaux baissent galement
continuellement. Par exemple, en Allemagne, limpt des socits a t
quasiment divis par deux entre 1997 et 2009 pour stablir 29,4%.
Quand nos gouvernements vont-ils sarrter de se passer
volontai-rement de recettes?
Comment expliquer aux citoyens que les caisses sont vides, alors
que les bn ces des socits sont passs de 47 82 milliards deuros
entre 2000 et 2009, soit une pro-gression de 75%?
Laustrit nest pas une fatalit. Des alternatives existent. Le RJF
et le FAN revendiquent un mini-mum dquit dans limposition scale.
Une autre scalit est possible!
-
ACTUALITS4 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012> 5E ENQUTE DE LA
FONDATION DE DUBLIN > ENQUTE AUPRS DES TRAVAILLEURS BELGES
Le travail qui dchireSelon la 5e enqute de la Fondation de
Dublin, fondation europenne pour lamlioration des conditions de vie
et de travail, Les contraintes physiques du travail nont pas
disparu au cours des 20 dernires annes. Consquences: maux de dos,
tendinites, canal carpien, arthrose touchent la moiti des
travailleurs. On appelle cela les trouble musculo-squelettiques ou
TMS.
Problmes dhuile de coudeLenqute mene en Belgique auprs dun
chantillon de 4000 travailleurs montre que le problme est srieux
puisque 2 travailleurs sur 5 font presque tout le temps des gestes
rptitifs de la main et du bras. Et que 1 sur 3 doit dplacer des
charges lourdes ou 1/10 des personnes au moins 1/4 du temps.
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Le terme TMS dsigne les probl-mes de sant relatifs au squelette
et aux muscles.Les symptmes les plus frquents sont les in ammations
des mus-cles et tendons, les maux de dos, les affections des
membres suprieurs et les tremblements. Et ces affec-tions lies au
travail sont de plus en plus courantes. Cest que malgr les progrs
de la mcanisation, malgr le glissement des activits cono-miques
vers le secteur tertiaire, le travail reste pour beaucoup li
certaines contraintes physiques.
Les causes principales sont lies aux conditions de travail et
aux modes de production.
Cela peut tre: Le dplacement de charges lour-
des Les vibrations mcaniques une cadence de travail qui ne
per-
met pas une rcupration suf -sante entre les mouvements,
llimination des temps morts du processus de production,
la rptition continuelle des mou-vements (RSI),
la concentration de la force sur de petites parties de
lorganisme, comme la main ou le poignet,
ladoption de postures xes ou contraintes.
Les mtiers lourdsCharges lourdes, dplacement de personnes, par
exemple dans le secteur hospitalier ou les maisons de repos,
continuent faire des dgts. Ouvriers de la construction,
manu-tentionnaires, transporteurs sont galement trs exposs aux
TMS.
Mais hommes et femmes ne sont pas soumis aux mmes contrain-tes:
42% des hommes portent des charges lourdes, alors que seule-ment
24% des femmes dclarent le faire. Par contre, 13% des femmes et 5%
des hommes, soulvent ou dplacent des personnes dans leur
travail.
Le travail intensifQuand ce ne sont pas les charges qui posent
problme, cest la rp-tition des mmes gestes par exem-ple sur les
chanes de montage.
Certaines professions combinent les deux problmes. Ainsi les
cais-sires dplacent-elles des tonnes de marchandises, parfois
lgres, parfois lourdes mais sans arrt pendant leurs heures de
travail. Les TMS peuvent ainsi tre diffrentes selon les sexes,
certains mtiers tant gnralement fminins et dautres typiquement
masculins.
Les vibrations mcaniques sont
une autre cause importante de douleurs au dos. Cest le cas par
exemple des conducteurs de cha-riots lvateurs. Cest un problme
essentiellement masculin puisque 33% des hommes, mais seulement 10%
des femmes, sont rgulire-ment exposs des vibrations pendant leur
travail.
Mais aussi le travail lgerMais les travailleurs manuels ne sont
pas les seuls concerns. Les employs qui passent leur journe devant
un PC connaissent aussi ce genre de problmes. Postures
in-confortables, fatigantes ou doulou-reuses provoquent aussi maux
de dos, scolioses, tassements de vert-bres. Et mme la manipulation
de la souris aussi ergonomique soit-elle peut provoquer des
problmes de canal carpien, cest--dire des douleurs au poignet.Sur
ce terrain, hommes et femmes sont plus ou moins galit puis-que au
niveau europen Il y a autant dhommes que de femmes qui travaillent
dans des postures douloureuses ou fatigan-tes (respectivement 48 et
45%) ou effectuent des mouvements rp-titifs des mains et bras lors
de leur travail (64 et 63%).
Selon la 5e enqute de la Fondation de Dublin, les travailleurs
euro-pens sont plus nombreux quen 2000 effectuer des mouvements
rptitifs des mains et des bras dans leur travail.
Evolution de lexposi-tion a des contraintes physiques (au moins
un quart du temps), 20002010, UE27 (%)
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SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 5ACTUALITMaladie professionnelle
ou pas?
Les dcisions positives en 2010 systme ouvert (priv + APL):
122Incapacit temporaire
Incapacit permanente Soins curatifs
Pathologies osseuse, articulaire, discale 2 1 16
Tendinites 83 16 4Rejets en 2010 systme ouvert (priv + APL):
1014
Pathologies osseuse, articulaire, discale 613Tendinites 400
Canal carpien 1
Maux de dos, tendinites et tutti quanti sont toujours considres
chez nous avec suspicion.
Qui peut prtendre que cest le travail qui est responsable de
vo-tre mal de dos et pas votre dm-nagement, votre ge mr ou vos
galipettes? Comment savoir si cest la souris de votre PC au travail
ou votre addiction la console de jeu qui vous font mal au
poignet?
Cest le problme des TMS, en tout cas chez nous. Tout le monde
re-connat les causes professionnelles des TMS qui gurent en bonne
et due forme dans la liste europen-nes des maladies
professionnelles mais pas chez nous.
Pas dans la liste en tout cas. Le Fonds des maladies
profession-nelles veut bien examiner votre cas mais elle le fera au
cas par cas dans le systme dit ouvert et son avis ne sera pas
ncessairement favorable.
Un systme pas si ouvertLa reconnaissance des maladies
professionnelles repose sur deux systmes.
Le premier est une liste de ma-ladies dont le lien est tabli
avec certaines professions qui exposent ce risque. Ainsi on ne
demandera pas louvrier boulanger de prou-ver que sa farinose est
lie son exposition prolonge aux poussi-res de farine, ou au mineur
de fond de prouver que cest le charbon qui a caus sa silicose. Il
suf t que la maladie soit tablie.
Parmi les facteurs physiques, on
retrouve dans la liste les incapaci-ts de travail lies aux
vibrations mcaniques.
Mais la liste est limitative et les ma-ladies lies au travail ne
le sont pas. Ou bien le lien nest pas ncessai-rement automatique.
On peut mal entendre sans pour autant avoir t soumis au bruit des
machines. Les causes dune affection peuvent tre partages entre le
priv et le professionnel, accentues par lun ou par lautre, etc.
On a donc prvu un systme ouvert. Dans ce cas, cependant il faut
apporter la preuve que la maladie est bien lie lexercice de sa
profession ou lexposition au risque.
Si les TMS taient dans la liste, la moiti des travailleurs
pourraient prtendre une indemnisation du Fonds des maladies
professionnel-les Alors on ltre. Sur les 5.448
premires demandes introduites au FMP en 2010, on comptait 3.244
troubles musculo-squelettiques:
619 problmes de canal carpien
1.010 affections lombaires
202 affections osseuses et/ou articulaires des membres
sup-rieurs
633 pathologies osseuses et/ou articulaires discales
780 tendinites
Les TMS reprsentent donc 60% des demandes.Fort peu des demandes
traites dbouchent sur des dcisions po-sitives et lorsque a passe,
cest majoritairement sous forme din-capacit temporaire ou simple
re-connaissance de la ncessit de se faire soigner.
Le dos en compote?Prs dun travailleur sur deux souffre de
douleurs musculaires au dos et au cou en relation avec sa
profession. Au-del du constat, il y a des moyens de prvenir les
maux de dos. Le Fonds des Maladies professionnelles a mme mis sur
pied un programme de prvention destin la fois aux travailleurs et
aux employeurs.Les principales causes la manipulation de charges
lourdes sollicitant de manire impor-
tante les muscles de la main, du bras ou de lpaule; la rptition
frquente de mouvements et de gestes identiques
comme cela peut tre le cas du travail la chane; le travail
prolong dans une mme posture; des pressions mcaniques locales dues
par exemple lutilisation
de gants trop troits ou au fait de frapper des outils de la
paume de la main;
lutilisation doutils qui provoquent dimportantes vibrations
(comme par exemple les foreuses);
les basses tempratures en hiver et dans les chambres frigori-
ques.
Une combinaison de ces facteurs accentue bien sr le risque de
surcharge.
Mieux vaut prvenir que gurir!Les troubles musculo-squelettiques
sont dif ciles soigner, surtout si les situations qui en sont la
cause ne changent pas. De plus, les lombalgies et les affections
musculo-squelettiques sont dif ciles faire reconnatre comme maladie
professionnelle.
La prvention est donc le meilleur remde contre les TMS mais cela
suppose une bonne valuation des risques et cest l un job pour votre
CPPT.
Cest sur base de cette valuation que des mesures de prvention
pourront tre prises. Ces mesures peuvent tre les suivantes: adapter
le poste de travail, amliorer lergonomie; adapter le travail ou
lorganisation du travail: il suf t parfois
dun peu de jugeote ou dcouter les travailleurs, de revoir
cer-taines procdures, pour excuter les mmes tches de manire moins
pnible;
organiser des sances de formation et dinformation. Certaines
solutions sont toutes simples mais tout simplement ignores: comment
soulever une charge sans se casser les reins, comment placer son
cran pour ne pas se tordre le cou, etc
> ENQUTE DE TERRAIN
TMS: on a mal dans la rgion de CharleroiLa rgionale FGTB
Charleroi Sud-Hainaut a dcroch le prix Sant et Entreprise 2011,
remis par lassociation europenne pour la promotion de la Sant. Un
prix qui vient rcompenser son enqute sur les TMS en pays de
Charleroi.
Le projet A loccasion de la journe mon-diale pour la sant et la
scurit au travail, en 2010, la Rgionale de Charleroi a organis une
journe de r exion sur les troubles muscu-lo-squelettiques. A lissue
de cette journe, il a t dcid de creuser le sujet par une tude de
terrain, a n de conscientiser les travailleurs cette douloureuse
proccupa-tion, de permettre une meilleure reconnaissance de ces
troubles et damliorer la prvention.
Ds lors, un processus de recher-che-action sest mis en place. Le
questionnaire Nordique, qui permet de d nir si les TMS sont
existants parmi la population interroge, et si oui, dans quelle
rgion du corps, a t utilis cet effet dans trois entreprises
rgio-nales: Laurenty, Champion-Mes-tdagh et Lepage. Les rsultats
ont permis de d nir que les roubles
musculo-squelettiques taient trs frquents, et que le rythme de
travail ntait videmment pas tranger au phnomne.
Public cible: 335 travailleurs ont r-pondu au questionnaire (134
hom-mes et 201 femmes). La moyenne dge est de 41 ans. Lanciennet
moyenne au poste de travail est de 12 ans, pour une exprience de
travaille moyenne de 20 ans.
Le tout premier rsultat obtenu est frappant: 86% des personnes
in-terroges dclarent avoir subi des douleurs en au moins une partie
du corps au cours des 12 derniers mois.
Lon a galement constat que chaque mtier avait ses trou-bles spci
ques, rpartis en divers endroits du corps.
Laurenty, secteur du nettoyage
Laurenty soccupe de nettoyage industriel, lavage de vitres et
entre-tien gnral. Si les deux premires tches sont gnralement
assures par des hommes, la troisime est plutt fminine. 110
travailleurs ont rpondu au questionnaire sur les TMS.
Dans lentretien gnral, 87% des rpondants ont dclar des dou-leurs
durant lanne prcdant lenqute. Celles-ci se situent, part gale, au
niveau de la nuque, des paules, des poignets ou du bas du dos.
Au niveau du nettoyage industriel, 83% des personnes interroges
ont souffert de douleurs, en une ou plusieurs rgions du corps. 66%
dentre elles se plaignent de dou-leurs au bas du dos, 50% au niveau
des chevilles et des pieds, et 8% au niveau des paules. La douleur
aux pieds est spci que ce mtier.
En n, dans le secteur du lavage de vitres, les travailleurs
souffrent de douleurs trois endroits du corps en moyenne: le bas du
dos, les poi-gnets et les genoux.
Mestdagh, grande distributionLe groupe Mestdagh gre len-seigne
Champion en Belgique.
189 travailleurs ont rpondu au questionnaire. Parmi eux, 115
tra-vaillent dans les magasins, 74 dans les dpts. Ces derniers sont
tous des hommes. Dans les magasins, on trouve une grande majorit de
femmes (95 sur 115).
Dans les magasins, un rythme de travail et une pression soutenue
est maintenue sur les travailleurs, un systme dindice la rentabilit
tant mis en place pour chaque rayon. Cet indice est par exemple li
au nombre darticles scanns lheure ou placs en rayon Ds lors des
gestes rapides et rpti-tifs forment le quotidien de ces
travailleurs.
90% des travailleuses en magasin se sont plaintes de douleurs en
au moins un endroit du corps, durant les 12 mois prcdent lenqute.
Parmi elles, 78% souffrent du bas du dos, 50% des paules et 45% de
la nuque et des poignets.
Au niveau du dpt, 78% des 74 travailleurs interrogs dclarent des
douleurs au cours des 12 der-niers mois. Une fois encore, cest le
dos qui fait le plus mal (62 %) suivi des paules et de la nuque (29
et 27%).
Lepage: construction, entretien et amlioration des
installations industriellesQuinze travailleurs (tous des
hom-mes, moyenne dge de 47,5 ans) ont rpondu au questionnaire, tous
travaillant dans les mtiers du montage et de la mcanique.
TOUS ces travailleurs se plaignent de douleurs en au moins un
endroit du corps, notamment au niveau du bas du dos. Sur une chelle
de zro 10, ces travailleurs valuent 6,6/10 en moyenne cette
douleur. 66% dentre aux ajoutent des dou-leurs au niveau des paules
et de la nuque, 60% dans les paules et la nuque, et 60% dautres au
niveau des chevilles.
Ces rsultats viennent con rmer les nombreuses tudes menes sur
les TMS. Par une approche de terrain et un vritable dbat men entre
les travailleurs et leurs d-lgations, lenqute a permis de dgager
les moyens de mener une r exion plus pousse sur la pr-vention, et
la reconnaissance de ces douleurs. Le prix Sant et Entreprise
obtenu la suite de cette enqute donne une belle crdibilit cette
dmarche de recherche-action, demande par les trois dlgations
syndicales.
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6 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 UNION BELGE DES OUVRIERS DU
TRANSPORTDans tous ses secteurs, lUBOT a suivi Dans tous ses
secteurs, lUBOT a suivi en masse le mot dordre de grve!en masse le
mot dordre de grve!
FlightcareDepuis lautomne, le chmage conomique a de nouveau t
implment chez Flightcare. A certains moments, cette politique
patronale a engendr une pression de travail si leve que les
ouvriers devaient excuter du travail lourd pendant plus de 6
heures, sans pouvoir prendre une fois une pause mme brve. A la
demande de lUBOT lemployeur a commenc des pourparlers avec la
dlgation syndicale en dcembre dernier. Ces pourparlers nont abouti
rien, au contraire. Au lieu de soulager la pression de travail par
le retrait ou la limitation considrable du chmage conomique,
lemployeur a opt pour mettre n des contrats temporaires et diminuer
lappel aux annexes.
Sandra Langenus, secrtaire de lUBOT, traduit lindignation des
travailleurs:
Cette dcision patronale tait inacceptable pour nous! Entretemps,
la direction avait mobilis des employs pour excuter des fonctions
douvrier, alors que le chmage conomique pour les ouvriers tait
maintenu. Finalement, une runion a t convoque avec les secr-taires.
Mais cette runion na pas non plus abouti suf samment. Le patron
promettait darrter la mobilisation demploys, mais le lendemain le
travail continuait comme les jours avant. Voil une provocation
vidente de la direction ladresse de nos hommes. Ils ont dpos le
travail spontanment et ils avaient raison.
Aprs une tentative de rconciliation au sein de la commission
paritaire et une journe entire de ngociations avec la direction, le
travail a t repris.
Nous avons gagn la bataille:Les contrats temporaires seront
prolongsLes annexes ne seront pas mises en inactivitUn audit
externe viendra contrler tout le matriel roulant. Tout ce qui est
cass ou trop vieux, sera rpar ou remplac.Lorganisation du travail
sera rvise par dpartement et les accords convenus seront respects
avec exactitude.
Entretemps, les premires runions de travail par dpartement ont
eu lieu. Toutefois, nous navons pas limpression que la direction a
tout fait compris notre message. De toute faon nous continuerons
dfendre nos exigences, de prfrence la table de ngociation, mais si
les pourparlers naboutissent pas, nous nexclurons pas des actions
ventuelles.
Des conditions de travail et de salaire gales pour les
chauffeurs de lEurope de lEstLe 23 janvier dernier, lUnion Belge
des Ouvriers du Transport a men une action dans la zone de
transport Zeebrugge. LUBOT exige que les entreprises de transport
paient aux chauffeurs de lEurope de lEst le mme salaire qu leurs
collgues belges. Aujourdhui, les premiers travaillent des salaires
beaucoup plus infrieurs.
Bon nombre de rmes de transport tablissent des rmes surs dans
les pays de lEurope de lEst a n de pouvoir oprer meilleur march.
Voil de la concurrence dloyale vis--vis des rmes qui veulent du
bien aux chauffeurs belges.
De plus, on viole la soi-disant rglementation relative au
cabotage. Ainsi, un chauffeur roumain peut excuter un transport
partir de la Roumanie en direction de la Belgique, dcharger ici et
faire encore trois transports au maximum en Belgique. Ensuite, il
doit retourner en Roumanie.
Aucune instance nexcute des contrles sur le respect de la
rgle-mentation europenne.
LUBOT a lintention de mener encore davantage dactions.
Prime syndicale 2011 autobus et autocarsBientt, les primes
syndicales des secteurs des autobus et autocars seront pays.
Les travailleurs de ces secteurs recevront donc sous peu une
carte de lgitimation dans leur bote--lettres. Envoyez cette carte
de lgitima-tion, prvue de votre signature et le numro de votre
compte en banque, un secrtariat rgional UBOT. Votre prime syndicale
sera alors vire sur votre compte.
Le montant de la prime syndicale pour les travailleurs temps
plein slve 135,00e. Pour les travailleurs temps partiel elle slve
67,50e.
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SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 7DOSSIERGRVE DU 30 JANVIER
> EDITO
Bilan dune grveNous avions mis en garde le Gouvernement en
formation contre les dangers dune austrit sans perspective de
relance et linjustice de mesures antisociales. Une fois le
Gouvernement constitu, son programme connu, et le budget 2012 dpos,
il a bien fallu constater que les mesures dcides sont dsquilibres
et inquitables.Que reproche-t-on au budget du Gouvernement?
1. Le dsquilibre des efforts du point de vue de la justice scale
et de la capacit contributive.
2. De plomber la consommation et donc dapprofondir la crise et
dhypothquer la relance et lemploi.
3. Dtre trop marqu par lempreinte librale cest--dire: de
privilgier les rductions de dpenses aux recettes
nouvelles de contribuer au dmantlement de lEtat via les
cono-
mies dans les services et entreprises publiques daller dans le
sens dun affaiblissement structurel de
notre scurit sociale et de laffaiblissement du monde du
travail.
PrcipitationOn reproche aussi ce Gouvernement davoir fait passer
une srie de mesures antisociales en force et dans la prcipitation,
cest--dire sans que lon ait prvu des mesures de transition, souvent
avec des effets rtroactifs qui constituent des ruptures de
contrat.
La FGTB a exig le respect dun des fondements de notre modle
social, savoir une concertation sociale pralable, et mis en avant
des propositions alternatives. Nous avons men des actions en front
commun. Une manifestation le 2 dcembre, une grve des services
publics le 22 dcembre et une grve gnrale le 30 janvier pour forcer
cette concertation et protester contre laustrit dont lchec est
patent dans dautres pays dEurope comme la Grce ou le Portugal.
Notre premier objectif, le plus urgent, tait la recti cation de
ces mesures antisociales en ce qui concerne les ns de carrires
(pen-sions et prpensions), le chmage et le crdit-temps.
Des correctionsUn semblant de concertation avait bien eu lieu
avant la grve, mais elle patinait. Il a fallu le coup de fouet
dcisif du 30 janvier pour acclrer le mouvement. On a pu alors
engranger des rsultats. Nous avons fait une premire analyse des
corrections amenes par le Gouvernement suite aux mobilisations
syndicales.
Des questions subsistent et devront trouver rponse dans les
jours qui viennent. Nanmoins, les amendements apports peuvent tre
considrs comme positifs. On note en particulier la suppression des
ruptures de contrats et effets rtroactifs. Des corrections ont t
apportes en matire de stage dinsertion, de chmage, de prpen-sion,
de pensions ou de crdit-temps (Voir en pages 8 & 9).
Mais ct de ces avances, la FGTB dplore quaucun lment concret
nait t not pour ce qui concerne les services publics ! Que les
avances en matire de justice scale sont encore trop timides. Que
les choix dconomies budgtaires restent dsquilibrs. Et surtout que
de nouvelles menaces sur lindexation des salaires et sur le pouvoir
dachat se font jour dans la perspective d un contrle budgtaire
destin donner un nouveau tour de vis laustrit.
Nous restons mobilissLes dcisions qui seront prises loccasion de
ce contrle budgtaire seront dterminantes dans le positionnement de
la FGTB quant son valuation nale des arbitrages gouvernementaux en
matire socio-conomique. Les nouvelles mesures prises ne pourront en
aucun cas fragiliser une nouvelle fois les travailleurs et les
alloca-taires sociaux.
Nous avons obtenu une srie de corrections mais lessentiel de nos
priorits nont pas encore t rencontres. Notre syndicat continuera se
mobiliser a n de renforcer les services publics, vritables outils
de redistribution des richesses ; de rquilibrer les efforts faire
et travailler sur les recettes (qui pourraient viser davantage les
reve-nus de la fortune ou du capital, ainsi que les intrts
notionnels) ; de mettre sur pied dun vritable Plan de relance
offensif visant la cration demplois durables de qualit.
Un signal fort sous la forme dune action europenne sera envoy le
29 fvrier au Conseil europen et la Commission europenne pour viser
lmission deuro-obligations de manire permettre aux pays endetts -
et non aux banques - de se nancer des taux raisonnables, ainsi que
linstauration dune taxe sur les transactions nancires pour nancer
une politique de relance de lemploi.
Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrtaire gnrale Prsident
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DOSSIER8 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012LE PROJET DACCOGRVE DU 30
JANVIER
Bilan dune grve gnraleAvant mme quelle nait lieu, on a dit de la
grve gnrale du 30 janvier quelle ne servirait rien, que le
Gouvernement ne changerait pas dun iota sa position.On la faite. On
en a dit ds le lendemain quelle navait servi rien.On a pourtant
ouvert un espace de ngo-ciation que nous navions pas avant la grve
et on a pu apporter toute une srie de corrections aux mesures
sociales prises dans la prcipitation et sans concertation. En voici
linventaire.
Assimilations?Certaines annes dinactivit (chmage, maladie) sont
pri-ses en compte comme des annes de travail pour le calcul de la
pension sur base du dernier salaire gagn. On dit que ces annes sont
assimiles. Le Gouvernement a dcid de nassimiler certaines priode
que sur base du salaire minimum garanti par anne de carrire
(21.753,81e).
Ceux dont le salaire est plus lev peuvent ainsi voir leur
pension srieusement rabote pour ces annes dinactivit, voire perdre
carrment des annes de carrire. En effet si la pension annuelle
calcule sur le reste de la carrire dpasse le plafond annuel de
14.012,34e (isol) ou 17.515,43e (mnage) ces annes ne sont pas
assimiles du tout donc perdues.
Prpensions: Alignement des prpensions 58 ans sur la
prpension
lgale 60 ans mais avec 40 ans de carrire en rgle gnrale.
La prpension lgale (CCT 17) 60 ans (porte 62 en 2014 aprs
valuation) accessible seulement aprs 40 ans de carrire.
Incertitudes sur les prpensions spciales (en dessous de ou 58
ans).
Recul de 50 52 ans (55 en 2018) pour la prpension en-treprises
en dif cults.
Recul de 52 55 ans pour la prpension entreprises en
restructuration en 2013.
Chmage: Stage dinsertion passe de 9 12 mois. Allocation
dinsertion limite maximum 3 ans et
lge maximum de 33 ans Allocations de chmage plus dgressives: 3e
priode au
minimum (chefs de mnage/ isols) ou au forfait (coha-bitants)
sous le seuil de pauvret quel que soit le cas de gure (isol ou
mnage).
Crdit-temps: Crdit-temps sans motif limit 1 an ETP. Crdit-temps
thmatique limit 4 ans. Crdit-temps n carrire accessible 55 ans au
lieu de
50 ans (1/2 ou 1/5e) - assimilation pour le calcul de la pension
rduite
pour les annes avant lge de 60 ans; - assimilation complte 60
ans et plus pour 1 an
quivalent temps plein seulement.
Pension: Pension anticipe - 60 ans accessible aprs 40 ans de
carrire (au
lieu de 35 ans) - 60 ans accessible aprs 42 ans ou 61 ans/41
ans
ou 62 ans/40 ans en 2016
Assimilations: Rduites sur base du minimum par anne de
carrire
pour: - le chmage 3e priode, - la prpension avant 60 ans, - le
crdit-temps datterrissage avant 60 ans.
> MESURES ANTISOCIALESCe qui tait sur la table
Ce que nous avons obtenu
1. Une concertation avec les cabinets laquelle les employeurs
ont insist pour se joindre (Comit A pour le secteur pu-blic).
Un groupe de travail central et trois sous-groupes (emploi,
pensions et secteur public) ont t mis sur pied, avec leur quivalent
pour le secteur public.
2. La suppression des ruptures de contrat et effets
rtroac-tifs:
pour les assimilations en matire de pension, prpension,
crdit-temps pour ceux qui taient dun lun de ces systmes ou en
pravis avant le 28/11/2011.
pour les jeunes en stage dattente avant le 01/01/2012: d-marrage
du compteur au 01/01/2012 > pas dexclusion avant 2015.
3. Des corrections ou engagements fermes
Stage dinsertion:
Prolongation (+ 3 mois) du paiement des allocations familiales
pendant le stage dattente qui a t allong de 3 mois.
Pas dexclusion des jeunes qui ont quitt lcole et qui
tra-vaillent temps partiel avec un complment (allocation de
garantie de revenu ou AGR).
- Prolongation de 2 ans du versement des allocations dinsertion
pour les jeunes ayant quitt lcole avec une incapacit de travail
reconnue de 33%.
Chmage:
Les travailleurs temps partiel avec AGR ne sont pas soumis la
dgressivit de leurs allocations.
Les chmeurs avec 33% dincapacit de travail ne sont pas non plus
soumis la dgressivit
Mise en uvre rapide de lassouplissement de ladmissibilit pour le
chmage et retour en 1e priode (indemnisation 60%). Il faut en effet
justi er dun an de travail temps plein pour revenir en 1e priode de
chmage si on est en 2e ou 3e priode, voire jusqu 36 mois selon lge
en cas dexclusion.
Emploi:
Vu le dsquilibre entre la cration demplois et loffre demplois,
nous demandons quavant dtre exclu ou rduit au forfait, le chmeur
doit recevoir une offre demploi.
La ministre de lEmploi sest engage faire procder une Analyse des
actuelles mesures daide en faveur des entreprises sur leur ef cacit
et lventuelle rorientation. Elle vri era, en concertation avec les
Rgions, comment offrir des possibilits demploi aux jeunes, aux
chmeurs de longue dure et aux + 50 ans ayant reu plusieurs
valuations positives
Pensions:
Assouplissement des conditions daccs la pension an-ticipe pour
les personnes proches de lge requis. Du fait que la pension
anticipe nest rendue accessible quaprs 40 ans de carrire au lieu de
35 ans, ceux qui sont proches des 60 ans voyaient leur carrire
prolonge du jour au lendemain de 3 5 ans. Nous avons obtenu que
ceux qui ont entre 57 et 61 ans au 31 dcembre 2012, ne devront
attendre que maxi-mum 2 ans de plus que lge requis (et non pas de
remplir la
condition de 40 ans de carrire) avant de pouvoir partir la
pension anticipe.
Ancrage du droit de pension anticipe (60/35): celui qui est dans
les conditions pour partir la pension anticipe en 2012, mais
reporte son dpart, garde son droit par aprs mme sil ne rpond plus
aux nouvelles conditions.
Maintien des anciennes conditions dge et de carrire (60/35 ans)
pour les travailleurs en pravis avant le 28/11/2011 avec un accord
avec lemployeur (relevant dun rgime collectif), ou en
pseudo-prpension canada-dry avant la prise dune pension
anticipe.
Rgimes spciaux du secteur priv (mineurs, journalistes, personnel
volant, navigateurs): la ngociation dun rgime transitoire est en
cours.
Assimilations pour le calcul de la pension- Pas dapplication du
plafond de pensions dans le calcul du
droit minimum par anne de carrire (3e priode chmage et emplois
de n de carrire avant 60 ans). Ces annes seront donc au moins
assimiles sur base du minimum de 21.784e mais il ny aura pas dannes
perdues.
- Assimilation complte pour les prpensions - demandes avant le
28/11/2011, - 56 ans pour la construction et le travail de nuit, -
58 ans pour les mtiers lourds et problmes mdi-
caux, - carrire longue de 40 ans partir de 56 ans, - prpension
ordinaire au sessus de 59 ans, - la prpension mi-temps pour ceux
qui peuvent
encore en bn cier- Con rmation de lassimilation complte pour
crdit-temps
thmatique (motifs reconnus: enfants, soins ou formation).-
Assimilation complte selon les anciennes rgles pour: - la
prolongation unique dun crdit-temps de n de
carrire; - crdit-temps commenc avant le 31.12.2011; - la demande
auprs de lemployeur avant le 28 no-
vembre 2011 et demande auprs de lONEM avant le 24 dcembre
2011;
- Maintien de lassimilation complte pour la pensions pour (une
partie des) prpensions (mtiers pnibles) avant 60 ans; seule la
prpension 58 ans et les canada dry pris avant 59 ans sont encore
assimils sur base du droit minimum.
Prpension:
Mise en uvre des mesures du Pacte des gnrations pour permettre
aux travailleurs gs de rester plus longtemps au travail. Le Pacte
des gnrations prvoyait par exemple la possibilit de passage un
travail plus lger, la solidarisation des cots de prpensions Il
prvoyait aussi une valuation des mesures qui a t faite par le
Conseil national du Travail mais que les employeurs nont pas voulu
entriner. Le Cabi-net a demand au Conseil suprieur de lemploi de
clturer lvaluation.
Le droit la prpension aprs 40 ans carrire au lieu de lge de 60
ans est rtabli. Celui qui a commenc travailler 17 ans, peut ainsi
encore prendre une prpension 57 ans; 18 ans 58 ans, etc.
Maintien de la prpension 58 ans pour le travail pnible,
cest--dire dans des quipes alternantes et services inter-
-
SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 9DOSSIERORD INTERPROFESSIONNEL
Il est clair que laustrit nest pas une question belgo-belge. Nos
problmes budgtaires sont lis la crise des dettes souveraines et de
la zone euro. Mais on attend de lEurope autre chose quun rle de
gendarme budgtaire et un instrument de pression vis--vis de nos
modles sociaux.
LEurope doit prendre une voie nouvelle en cessant dim-poser une
austrit gnralise qui affaiblit les cono-mies, les services publics
et les systmes de protection sociale des Etats membres. LEurope
devrait au contraire garantir une croissance durable et soutenir
les Etats mem-bres dans des politiques de juste transition. Les
dcideurs de lUE doivent prendre les mesures qui simposent pour
rguler les marchs nanciers, harmoniser limpt des socits et sortir
de la crise de lEuro via notamment
lmission deuro-obligations,
linstauration dune taxe sur les transactions nan-cires,
la garantie du rle de prteur en dernier ressort de
la BCE.
Pour appuyer ces revendications, la FGTB participera laction
europenne qui sera organise le 29 fvrier simultanment dans tous les
Etats membres sous lgide de la Confdration europenne des
Syndicats.
Une action europenne le 29 fvrier
rompus Ceci donnerait une solution pour les ouvriers et employs
travaillant en quipes simples (sans travail de nuit cfr. Horeca et
nettoyage).
Plus de contrle de disponibilit pour les prpensionns partir de
56 ans mme sils sont censs rester disponibles sur le march de
lemploi.
Obligation de remplacement des prpensionns : lobligation de
remplacement nest pas dapplication pour la prpension partir de 60
ans. Si lge de la prpension augmente, il faut aussi relever lge
jusquauquel lobligation de remplacement est dapplication.
Crdit-temps:
Maintien du droit un emploi n de carrire 4/5e partir de 50 ans
pour mtiers pnibles (d nition prpension: quipes, services
interrompus, travail de nuit, construction) et pour travailleurs
avec carrire de 28 ans.
Maintien du droit un emploi n de carrire (dit crdit-temps
datterrissage) 4/5e et mi-temps pour entreprises en dif cult ou en
restructuration).
Ce que nous navons pas pu changerChmage: La dgressivit acclre et
lintroduction dun minimum
pour les chefs de mnage et isols La limitation dans le temps des
allocations dattente et
le contrle de disponibilit des jeunes en stage dinser-tion.
La suppression de lassimilation complte pour la pensions pour
les chmeurs en 3e priode.
Crdit-temps: Suppression du crdit-temps de n de carrire
mi-temps
entre 50 et 54 ans Plus dassimilation complte pour les emplois
de n de
carrire avant 60 ans. Pas de rintroduction de lobligation de
remplacement.
Prpension: Plus de prpension partir de 58 ans pour les
travailleurs
qui nont pas 40 annes de carrire hors mtiers lourds.
Le relvement de lge daccs la prpensions pour les travailleurs
licencis dans le cadre dentreprises en dif cult ou en
restructuration est maintenu.
Pensions: Malgr des assouplissements dimportantes modalits
transitoires, le relvement de lge pour la pension an-ticipe de
60 62 ans reste en vigueur, tout comme le relvement de la condition
de carrire de 35 40 annes terme.
Les annes dtudes ne sont toujours pas prises en compte pour
parvenir au nombre dannes de carrire.
> CONTRLE BUDGTAIRE
Recettes ou dpenses?Lencre du Budget 2012 nest pas encore sche
que lon parle dj de revoir la hausse les prvisions de d cit. Cest
que le Budget mi-sait sur une croissance de 1,8% alors quelle est
aujourdhui largement infrieure voire gale zro. Le 1,3 milliard gel
pour satisfaire aux exigences de la Commission europenne risque de
rester gel et le dbat maintenant fait rage entre les tenants
(libraux) dun tour de vis supplmentaire du ct des dpenses et ceux
(socialistes) dune hausse des recettes. En marge, quelques ballons
dessai sont lancs, qui pour un ou plusieurs sauts dindex, qui pour
une rvision du systme dindexation, qui pour une hausse de la
TVA.
Selon la FGTB, la sortie de crise passe par la relance de
lemploi et de la consommation intrieure. Pour cela, il faut:
soutenir la demande intrieure, le pouvoir dachat; garantir
lindexation automatique; conditionner les aides publiques fdrales
aux entreprises (15
milliards dont les intrts notionnels) et les rorienter vers
lemploi et linnovation.
Le programme de Gouvernement na pas os sattaquer lin-dexation
automatique des salaires. Il a mme prvu pout 2013 une hausse du
minimum exonr dimpt qui devrait rapporter aux petits contribuables
une hausse de revenu dune cinquan-taine deuros par AN aussitt mangs
par les hausses de prix.
Mais la rduction de lenveloppe destine la liaison des
al-locations sociales au bien tre a t ampute de 40% et la
d-gressivit des allocations de chmage ainsi que la prolongation du
stage dinsertion vont faire baisser le pouvoir dachat dune bonne
partie des allocataires sociaux.
Le Gouvernement a par ailleurs dj largement coup dans les
dpenses et services publics.
AjustementsVu les prvisions de croissance conomique et leur
rvision la baisse depuis la confection de lpure budgtaire de
lac-cord gouvernemental, des ajustements budgtaires sont dj
annoncs.
La FGTB ne pourra accepter que les travailleurs actifs, les
tra-vailleurs sans emploi et autres allocataires sociaux paient une
fois de plus le cot de cette crise conomique cre par la folle drive
du monde nancier et bancaire.
Si lobjectif en matire de rentres budgtaires prvues dans ce
budget ne devait pas tre rencontr, la FGTB insiste pour que: les
mcanismes existants de lindexation automatique des
salaires, traitements et allocations sociales ne soient pas
remis en cause ni mme touchs.
lon mette un coup darrt aux coupes sombres dans les d-penses et
les services publics.
Une scalit plus justeSil faut combler de nouveaux trous dans le
budget de lEtat, la FGTB invite le Gouvernement voir du ct de la
scalit qui a bien besoin dtre rquilibre en faveur des revenus du
travail et alourdie du ct des gros revenus et des revenus du
capital.
La FGTB estime que les compensations et autres ajustements
doivent tre raliss via une augmentation des recettes, en reprenant
notamment les pistes suivantes:- Soumettre lensemble des revenus
mobiliers un prcompte
minimum de 21%.- Cotisation de solidarit de 4%: prise en compte
de lensem-
ble des revenus mobiliers soumis (retenue de) prcompte
mobiliers.
- Imposition des plus-values sur actions galement lImpt des
Personnes Physiques.
- Suppression de la technique des intrts notionnels et
utilisa-tion des budgets correspondants pour des mesures de soutien
des entreprises en lien avec lemploi et/ou en lien avec des
investissements effectifs dans lactivit conomique relle.
- Instauration dun rgime dimpt minimum alternatif lim-pt des
socits.
- Instauration dun vritable cadastre des fortunes et son
co-rolaire, labandon rel et effectif du secret bancaire scal en
Belgique.
- Lutte contre le recours au passage en socits.- Meilleure
taxation des Avantages de Toutes Natures (maison
dhabitation, GSM, voiture.) attribus tant aux dirigeants
dentreprises quaux autres catgories professionnelles et ce en
tenant compte de lutilisation relle de ces avantages et en en
faisant une valuation crdible et quitable.
- Suppression de lensemble des taxations forfaitaires,
no-tamment par la taxation des revenus locatifs rels et par la
suppression des forfaits dimposition existant en faveur de
certaines professions.
-
10 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012> POINT DE VUEPas touche
lindex et pas de hausse de la TVANous lavons dit et redit,
commencer dans nos points de vue sur ces pages: nous refusons que
lon touche, de quelque manire que ce soit, lindexation automatique
des salaires et des allocations sociales. A chaque fois quil est
nouveau question de coupes et dconomies, les employeurs et les
po-liticiens nolibraux brandissent notre index. Cest nouveau le
cas, puisque le gouvernement doit une fois de plus prendre des
mesures pour matriser le d cit budgtaire. Et cette fois encore,
nous le disons de manire franche et directe: non, pas touche notre
index.
Pourquoi campons-nous de manire tellement rsolue sur cette
position et ne voulons-nous mme pas r chir un autre systme
dindexation? Nous avons deux arguments pour cela.
Primo. Notre systme dindexation est un bon systme social et
solidaire qui permet de maintenir notre pouvoir dachat. Il protge
chacun dentre nous contre la hausse des prix, de manire
automatique. Personne nest laiss de ct, tous les travailleurs, tous
les pensionns, tous les allocataires sociaux sont concerns. Ce nest
pas uniquement une bonne chose dun point de vue social, la
protection du pouvoir dachat permet galement lconomie de continuer
tourner. Cest donc aussi un soutien lemploi. Si notre pays a mieux
rsist que dautres la crise, cest en grande partie grce lindex.
Secundo. Nous nacceptons pas que lon touche lindexation parce
que chaque changement quivaut une rgression, un dtricotage. Une
sorte doffensive de charme est sur les rails. Pour apaiser les
esprits, on nous assure que personne ne veut supprimer lindex. Le
systme devrait simplement tre corrig, contre cela, personne ne peut
avoir dobjections, nous souf e-t-on dun seul trait. Mais aucune
adaptation ne pourrait tre sans consquences. Lapplication dun saut
dindex dont il est beaucoup question pour le moment, nest pas une
simple opration unique et innocente. Leffet ngatif sur le pouvoir
dachat ne serait jamais rattrap. Lindexation nette dont il est
aussi beaucoup question a des consquences beaucoup plus nfastes que
ce que lon voudrait nous faire croire. De prime abord, lide est
sduisante parce que le salaire net reste index. Mais le systme est
particulirement nfaste puisque les cotisations la scurit sociales
ne suivraient plus. De la mme manire, une indexation en cents au
lieu de pourcent est une option tout aussi inacceptable.
Pas de chipotage avec lindex. Mais soyons clair, une
augmen-tation de la TVA est pour nous une mesure tout aussi errone.
La TVA est un impt qui frappe les petits salaires de manire
beaucoup plus dure que les hauts revenus. Laugmentation du prix du
pain ne se fait pas sentir de la mme manire selon la taille du
porte-monnaie. Augmenter la TVA serait une mesure asociale, et des
mesures asociales, il y en a dj plus quassez. Ce qui se passe en
France illustre parfaitement lexemple ne pas suivre. La TVA y est
releve en vue de nancer une diminu-tion de charges pour les
entreprises. Cela revient prsenter deux fois laddition aux
travailleurs, une fois en augmentant la TVA, une deuxime fois en
diminuant les cotisations des entreprises pour la collectivit.
Nous attendons du gouvernement quil se comporte en bon pre de
famille. Si le toit senvole durant une tempte, un bon pre de
famille le rpare, il ne casse pas le reste de la maison. Si une
conomie est affaiblie par une crise, il faut la recons-truire, pas
lachever. Cest--dire quil faut travailler la relance conomique. Il
y a un bon moment que nous le disons avec notre syndicat et prsent,
les institutions internationales et europennes le pensent aussi. H
bien, notre index est une des cls de vote de cette relance. Donc,
pas touche lindex et pas de hausse de la TVA.
(6 fvrier 2012)
Paul Lootens Alain ClauwaertSecrtaire gnral Prsident
> ANDREA DELLA VECCHIA SUR LALLONGEMENT DES CARRIRES
Les mtiers lourds et pnibles ne sont pas pris en compteLe
mouvement syndical soppose avec force aux mesures du nouveau
gouvernement qui visent rendre les carrires plus longues et plus
difficiles. Les interventions dans les indemnits de chmage, le
crdit-temps, les prpensions et les pensions anticipes frappent
durement les travailleurs. Lors des actions de protestation, la
Centrale Gnrale de la FGTB na cess daffirmer quen matire de dure et
de fin de carrire, il fallait tenir compte des mtiers lourds et
pnibles. Ce qui nest pas le cas prsent. Nous avons rencontr Andrea
Della Vecchia ce propos. Il est directeur du service dtudes de
notre centrale professionnelle.
Andrea Della Vecchia: Avec les mesures annonces par le
gouver-nement, cest un systme unique de prpension qui est institu,
va-lable pour tous. Il ny avait aucune garantie que des accords
spciaux pour des catgories profession-nelles prcises pourraient tre
maintenus. Cette faon dagir ne tient absolument pas compte de la
ralit. Tout le monde na pas les mmes conditions de travail.
Certaines professions psent du-rement sur la sant et lesprance de
vie des travailleurs. Des portes de sortie qui en tiennent compte
sont ncessaires.
Cela signi e-t-il que les mesures sur les carrires ne doivent
tre corriges que pour certains grou-pes dtermins, pour le travail
lourd et pnible?
Andrea: Il faut tenir compte du fait que de nombreux
travailleurs sont confronts au travail lourd et p-nible. Peu
importe le secteur, quil sagisse douvriers ou demploys, la sant est
souvent mise en jeu. De notre ct, on attire lattention sur les
mtiers lourds comme dans la construction, sur le travail de nuit et
en quipe. On pense aussi aux travailleurs ayant des horai-res
entrecoups sur une mme journe, comme dans le secteur du
nettoyage.
Il existe des systmes de prpen-sion qui en tiennent compte, cest
le cas par exemple dans la construc-tion, mais ceux-ci sont xs dans
des CCT pour lesquelles il faudra rengocier avec les employeurs n
2012. Cela sera particulirement dif cile si le gouvernement donne
le ton avec des mesures qui com-pliquent les choses pour tout le
monde, sans exception. Si on met tout le monde dans le mme pa-nier,
on favorise les ingalits.
Comment a, des ingalits? Pour-quoi parlez-vous dingalits?
Andrea: Parce que nous parlons vritablement dingalits. Et il ne
sagit pas uniquement dun point de vue syndical, il sagit de don-nes
objectives, de constatations de chercheurs et dinstituts. Ainsi, il
y a trois constatations importan-tes. Premirement, lesprance de vie
en bonne sant est bien plus basse pour les gens sans diplme que
pour ceux avec un diplme. On parle de 18 ans en moins pour
les hommes et mme 25 ans pour les femmes. Dans ce cas, est-il
logi-que dexiger de tout le monde, sans distinction, de mener une
carrire aussi longue?
Deuximement, selon les chiffres du Fonds des Accidents du
Travail et ceux du Fonds des Maladies Pro-fessionnelles, il ressort
que les tra-vailleurs plus gs sont bien plus souvent victimes dun
accident et quils ont beaucoup plus de mal sen remettre. Et les
maladies professionnelles augmentent avec lge puisque les
travailleurs sont confronts plus longtemps aux facteurs de risque
ou aux tches lourdes. Voil qui exige aussi une r exion avant de
parler de pro-longement de carrire.
Troisimement, lINAMI, linstitut national dassurance
maladie-inva-lidit estime 300.000 le nombre dinvalides qui seront
reconnus en 2015, cest--dire des gens qui sont malades plus dun an.
Cest une augmentation de 44 % en dix ans. Pour lINAMI, cela est d
la pres-sion constante et aux conditions de travail dif ciles. Cela
aussi, on ne peut pas simplement lignorer.
Vous af rmez que ces constata-tions doivent tre prises en
comp-te dans le dbat sur les carrires, mais comment?
Andrea: De toute faon, sur le trs court terme, le gouvernement
doit tenir compte des conditions de tra-vail pnibles lorsquil prend
des dcisions aussi radicales. Un cer-tain nombre de systmes de
pr-pension doivent tre maintenus. A ct de cela, le gouvernement
doit aussi absolument revenir sur la dcision de toucher des gens
qui sont en prpension ou sur le point de ltre, car si on modi e les
priodes assimiles, comme cela a t tout dabord annonc, ils se
retrouveront plus tard avec une pension lgale encore moins
leve.
Mais sur le long terme, il faut une r exion approfondie sur la
pro-blmatique des mtiers pnibles et de lingalit des conditions de
travail. Il nest pas possible que des travailleurs perdent leur vie
en es-sayant de la gagner. Pour changer les ns de carrire, il faut
que le gouvernement ait une vision claire sur ce point.
Actuellement, ce nest pas le cas. Cest pour cela que la Centrale
Gnrale de la FGTB a demand deux universits de mener une tude
approfondie sur cet aspect.
La grve gnrale tait-elle n-cessaire? A-t-elle servi quelque
chose?
Andrea: Sans aucune hsitation, oui. Toute notre campagne de
pro-testation a contraint le gouverne-ment chercher des solutions.
La grve a permis que la concertation sociale ait en n lieu.
Aujourdhui, le gouvernement revient sur ses dcisions. Nous voyons
que dsor-mais il reconnat que les mtiers lourds ont droit une
prpension digne. Et pour les prpensions dans la construction et
pour le travail de nuit, on ne touchera pas aux priodes assimiles
pour le calcul de la pension. Mais nallons pas trop vite. Nous
attendons dabord les Arrts Royaux. Nous devons considrer lensemble,
noublions pas quil y a dautres mesures que nous ne pouvons pas
approuver, que ce soit en matire de chmage ou de crdit-temps.
Andrea Della Vecchia: lesprance de vie en bonne sant est
beau-coup plus basse pour les gens sans diplme par rapport ceux
avec un diplme.
-
SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 11Prparez vos vacances
avec la brochure Floral 2012!GePanGez voWre brochure vLa LnIo#
orealclubbe ou par Wl 0200
Pro Wez Ge vos rGucWLons sur le prix du logement!
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Roche-en-ArdenneMont-Saint-AubertMalmedyBlankenbergeNieuwpoort
BROCHURE CAMPING & TARIFS 2012
CAMPINGSLa Roche-en-ArdenneLe Festival, RendeuxHet Veen,
Sint-Job-in-t-Goor Kempen, LichtaartGossaimont, Lierneux
Floreal campsitesin Belgium 2012
Membre CG: 2Membre FGTB: 10
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de plusieurs entits au sein
de la Centrale Gnrale- Relations comptables avec diffrents fonds
sociaux et Fonds pour la scurit
dexistence- Prparation et suivi de la gestion de trsorerie-
Analyse de linformation comptable et nancire interne et externe -
Analyse des procdures nancires et faire correspondre celles-ci aux
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de contrles internes et lgaux - Suivi et analyse de thmes
socio-conomique et juridique (assurance, 2e
pilier de pension)
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les questions sociales et politico-syndi-
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Alain Clauwaert, rue Haute 26/28 1000 Bruxelles.
Les candidats slectionns seront invits pour un examen crit le
01.03.2012, suivi par un entretien pour les candidats retenus le
09.03.2012.
> OFFRE DEMPLOI
Adaptation des salaires en fvrier 2012Vous trouverez ci-dessous
les secteurs de la Centrale Gnrale FGTB pour lesquels les salaires
ont t adapts au 1er fvrier 2012. Seuls les secteurs o des
changements sont intervenus sont mentionns. Des informations
dtailles sont disponibles sur le site de la Centrale Gnrale:
www.accg.be.
Fvrier 2012N commission
paritaire Secteur Type dadaptationAugmentation
des salaires
100 Auxiliaire ouvriers Augmentation salaires minima Salaires
prcdents
X 1.02
102.01 Petit granit Hainaut Augmentation salaires minima et
relsSalaires prcdents
X 1.01
102.04 Grs et quartzite royaumeAugmentation salaires
minima et relsSalaires prcdents
X 1.01
102.07 Tournaisis Augmentation salaires minima et relsSalaires
prcdents
X 1.01
106.01 Ciment Augmentation salaires minimaSalaires prcdents
X 1.003244
114 Briqueteries Augmentation salaires minima et relsSalaires
prcdents
X 1.005
117 Industrie et commerce du ptroleAugmentation salaires
minimaSalaires prcdents
X 1.003244
323 Concierges Augmentation salaires minima et relsSalaires
prcdents
X 1.02
327.02 ETA Bruxelles (COCOF)Augmentation salaires
minima et relsSalaires prcdents
X 1.02
327.03 ETA wallonnes Augmentation salaires minima et
relsSalaires prcdents
X 1.02
330 Etablissements et des services de santAugmentation
salaires
minima et relsSalaires prcdents
X 1.02
-
MTAL12 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012
La dlgation MWB-FGTB seule dfendre le pouvoir dachat chez Nexans
DourNexans Benelux, site de Dour, est une cblerie qui occupe 200
per-sonnes dont environ 160 ouvriers. Cette entreprise se porte
bien puisquen 2 ans, elle a redistribu 9.800.000e ses actionnaires.
Aux lections sociales de 2008, la dlgation MWB-FGTB qui avait
toujours t majoritaire jusque-l, a perdu, entranant une
redistri-bution des siges en DS (Dlga-tion Syndicale) : 2 mandats
pour la CGSLB, 1 mandat pour la CSC et 1 mandat pour la
MWB-FGTB.
Les consquences pour les ouvriers ont t dsastreuses.
Deux exemples suf sent dmon-trer le recul social propos par la
direction et accept sans broncher par la CSC et la CGSLB. Le
leitmotiv de la direction : rduire les cots. Les ouvriers ne sont
pas considrs comme des tres humains mais comme un cot.
Premier exemple: le dernier accord sectoriel avec les fameux
0,3%. Il sagit clairement dune misre mais cest encore trop pour la
di-rection. Plutt que de verser les 0,3% dans le salaire, la
direction a propos de les transformer en prime unique en 2013 avec
la com-plaisance des autres organisations syndicales. Cette
proposition a bien entendu t refuse par la dl-gation MWB-FGTB.
Comme nous avons tenu bon et quil ny a pas eu daccord de principe
avant oc-tobre 2011, les 0,3% seront verss dans le salaire le 1er
avril avec pour consquence une augmentation dans des secteurs
primordiaux tels
que les pensions et le pcule de vacances.
Pour la dlgation MWB-FGTB, le pouvoir dachat passe par
laug-mentation du salaire horaire et pas par des primes.
Deuxime exemple: beaucoup de travailleurs du site de Dour
dpassent les 50 ans et certains dentre eux sont prpensionna-bles.
Quoi de plus normal de par-tir en prpension dans de bonnes
conditions aprs avoir travaill de trs nombreuses annes dans une
entreprise et avoir contribu en grande partie sa richesse. La
di-rection ne soppose pas au principe mais pour elle la prpension
doit reprsenter un cot nul. Nexans ne veut donc pas dbourser un
cent pour les prpensions. Pas de prpension me direz-vous! Mais si.
La direction a la solution miracle: pourquoi ne pas faire supporter
le cot des prpensions aux ouvriers qui vont rentrer chez Nexans
Dour dans le futur. Scandaleux pour la dlgation MWB-FGTB,
dfenda-ble pour la CGSLB et la CSC. Tant et si bien quassis la
table des ngociations, nous voyons se signer une convention interne
introduisant une nouvelle grille salariale pour les ouvriers rentrs
chez Nexans Dour aprs le 1er aot 2011. Convention que nous navons,
bien entendu, pas signe. Mais le mal est fait.
Les nouveaux entrants vont perdre environ 1,80e de lheure
pendant minimum 7 ans (a reprsente, au bas mot, 280e bruts par mois
soit
25.000e en 7 ans !). Et ils auront seulement leur complment
dan-ciennet aprs 7 ans contre 3 ans pour les anciens.
Une ngociation en entreprise nest jamais vidente. Mais quand,
sur des sujets aussi capitaux que le pouvoir dachat, un front
commun syndical est impossible, lissue ne peut tre que dfavorable
pour lensemble des ouvriers.
Bien quil soit facile de clamer haut et fort la tribune et dans
les m-
dias que la dfense du pouvoir dachat est une priorit, force est
de constater que dans les faits, il y va tout autrement pour la CSC
et la CGSLB.
La dlgation MWB-FGTB a tou-jours pris ses responsabilits et est
beaucoup plus active que les autres organisations syndicales.
La dlgation MWB-FGTB aura tou-jours comme priorit la dfense du
pouvoir dachat ainsi que la qualit
des conditions de travail de len-semble du personnel
ouvrier.
Quelles que soient les dif cults, quels que soient les d s, nous
avons toujours mis notre exp-rience au service des travailleurs.
Nous continuerons le faire de-main comme par le pass.
Michele MIRISOLA et Vincent DUBUISSON -
dlgus MWB-FGTB de Nexans Dour.
A quoi sert une grve? Dans la semaine qui a prcd laction
nationale du 30 janvier dernier, il ne fallait pas chercher trop
loin ni trop longtemps pour trouver cette question un ensemble de
rponses d nitives du style a ne sert rien ou mme a fait du tort au
pays.
Notez, ce nest pas nouveau. On na jamais vu un patron se r-jouir
dune grve contre lui, ni un gouvernement se fliciter que le pays se
mette larrt contre un ensemble de dcisions quil se prpare
appliquer. Les mdias, que les conditions conomiques rendent de plus
en plus fragiles, ont de moins en moins les moyens daller vri er
sur le terrain les raisons vritables qui poussent des gens sarrter
de travailler pour protester; ils tombent donc trop souvent dans le
pige de la soumission au discours le plus propag ce nest jamais
celui des travailleurs. En n, il y a toujours eu de simples
citoyens pour donner leur opinion sur tous les sujets, dont celui
de la grve. Ces
simples citoyens ont de plus en plus de canaux pour propager
leurs penses, sous le couvert du plus rigoureux anonymat. Tous les
sociologues savent combien il y a de Dupont-Lajoie derrire ces
simples citoyens.
Pas nouveau donc mais, ma-t-il sembl, plus fort et plus hargneux
cette fois-ci. Cela montre, a contra-rio, lampleur des d s qui sont
devant nous. Si le patronat et le pouvoir politique ont mobilis ce
point tous leurs relais pour tenter (en vain) de dcrdibiliser notre
action, cela prouve quel point la partie qui sannonce est
essentielle.
Ce qui est en jeu aujourdhui, cest bien plus quun train de
mesures gouvernementales. Certes, cest dabord ce paquet de dcisions
quil faut mettre en cause. Les mesures Di Rupo touchent tout le
monde, rptons-le. Dans le monde du travail, il ny a pas de catgorie
qui sortira indemne, contrairement ce que certains (les mmes que
ceux dont je par-
lais voici quelques lignes) cher-chent nous faire croire. On
peut avoir limpression que les plus fra-giles sont les plus touchs,
mais tout le monde y passe.
Toutefois, au-del de cet ensemble ponctuel se pose la question
du maintien de notre actuel contrat social. Nous sommes
manifeste-ment face une vaste entreprise de dconstruction des
fondements du lien entre le monde du travail et le pouvoir. La faon
dont les dcisions ont t prises, en force et sans aucune
concertation so-ciale, montre que la prochaine tape sera la mise en
cause de lensemble des rapports sociaux. Il sagit rien moins que de
rduire la capacit des travailleurs et de leurs reprsentants
intervenir sur la scne politique pour y faire entendre leur voix,
en court-cir-cuitant tous les processus, ce qui permettra de
remettre en cause, ensuite, les mcanismes fonda-mentaux que sont
lindex, le droit une pension dcente, le droit aux soins de sant, le
droit lalloca-tion de chmage. Nous ny som-
mes peut-tre pas encore, mais la machine est en route: il suf t
de voir lexemple de la Grce pour le comprendre.
Ce qui est en cause aussi, cest la possibilit pour les
travailleurs dtre reprsents au plan poli-tique. Que les mesures
actuelles soient prises sous lgide dun Pre-mier ministre socialiste
ne peut que donner froid dans le dos. Cer-tes, le PS peut se
prvaloir dune lgitimit parlementaire. Mais de quelle lgitimit
morale? Qui a vot pour les socialistes pour quils emmnent cette
politique?
Enjeux court, moyen et long ter-mes se superposent donc. Ce qui
est perdu cette anne le sera pour longtemps. Cest bien le brouillon
de notre socit pour les dix pro-chaines annes qui sesquisse dans
les luttes de ce printemps. Cela explique leur hargne contre nous :
eux aussi veulent gagner, et eux aussi, pour cela, devront mettre
la barre trs haut.
Et cest pour cela que, ce 30 jan-
vier, ce ntait dans mon esprit quun dbut. Le combat que nous
menons, cest le combat pour prserver les fondements de nos
dmocraties. Parce que cest un combat contre le capitalisme
daujourdhui et que le capita-lisme daujourdhui, gnrateur dingalits
de plus en plus fortes, est la pire menace qui soit sur nos
dmocraties.
Il ny a pas qu la MWB ou dans nos cortges quon dit cela. Le
Fi-nancial Times, organe of ciel du systme libral, vient de lcrire
tel quel au bout dune longue enqu-te sur Le capitalisme en
crise.
Alors, faire grve contre ce qui me-nace la dmocratie, cela ne
servi-rait donc rien?
Nico Cu
Secrtaire Gnral
Leur hargne> POINT DE VUE
-
SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 13TEXTILE-VTEMENT-DIAMANTGrve
gnrale du 30 janvier: un grand succs dans nos secteurs
Secteur du diamant: remise des diplmes de matre tailleurLes
diplmes de matre tailleur ont t remis le vendredi 20 janvier 2012.
Lide doctroyer un diplme de matre tailleur aux tailleurs de diamant
possdant des connaissances professionnelles extraor-dinaires avait
t avance il y a quelques annes dj, mais avait t abandonne par
manque dunanimit sur les conditions doctroi. Il y a quelques mois,
les divers reprsentants de AWDC (Antwerp World Diamond Center), HRD
(Conseil Suprieur pour le Diamant), WTOCD (Centre de recherches
scienti ques et techniques pour le diamant), Siha (Enseignement du
diamant) et ITCCO (International Training Centre on Corporate
Opportunities) se sont runis sur linitiative du Fonds pour
lIndustrie du Diamant a n de trouver une alternative pour le centre
de formation du VDAB Herentals. Le conseiller sectoriel de
lindustrie du diamant venait alors de terminer une enqute sur les
besoins de cette industrie. Quel en tait le rsultat ? Beaucoup
dentreprises ne connaissent pas ou trs peu les produits les plus
rcents de WTOCD ou ignorent mme lexistence du centre de
recherches.
Ces constatations ont incit les reprsentants des diverses
organisa-tions, la Ville dAnvers et le VDAB prendre une initiative
commune et dinstaller une master class pour les tailleurs de
diamant avec beaucoup dexprience. Le btiment de HRD a accueilli une
taille-rie compltement quipe, installe avec le matriel qui avait t
rcupr au centre du VDAB. Pendant la formation, les avantages des
derniers dveloppements technologiques de WTOCD ont t prsents aux
participants, qui pouvaient immdiatement mettre la thorie en
pratique dans la taillerie.
Nous esprons que les diplms ont appris beaucoup pendant cette
formation et quils pourront utiliser leurs connaissances des
nouvelles technologies bien souvent encore dans leurs propres
tailleries.
Nous avons pour objectif dorganiser une nouvelle formation de
matre tailleur au cours du printemps.
Le lundi 30 janvier, le front syndi-cal commun FGTB-CSC-CGSLB a
organis une grve gnrale contre laccord dsquilibr du gouverne-ment
et contre les conomies qui touchent fortement les travailleurs et
les assurs sociaux.
Nous ne pouvons pas accepter la dgradation des systmes de
prpension et du crdit-temps, les allocations de chmage en baisse et
les droits de pension rduits.
Le mot dordre de la grve gnrale a t suivi en masse dans tous nos
secteurs et plus particulirement dans le secteur du textile, tant
en Flandre quen Wallonie.La production a t arrte pendant 24 heures
dans quasiment toutes les entreprises o nous sommes actifs sur le
plan syndical.
Ctait entre autres le cas chez: Balta, Beaulieu, Grandeco,
Schlegel, Clarysse, Andres, Bekintex, Exelto,
Liebaert, Ontex, Trition, Utexbel, Spinnerij van Veurne, IVC,
Osta Car-pets, Concordia, Mc Three Carpets, Lano, Associated
Weavers, Crown Bedding, Veltis, HP Pelzer, Rieter, Mireille, Louis
De Poortere, Sioen Mouscron, Cover l, Vanoutryve, BIC, Masureel,
Thule, Johnson Controls, Wattex, Desso, Bonar, Initial, Sterima
Vanguard, etc
Nous remercions tous les militants, les af lis et les
travailleurs qui ont contribu au succs de cette grve gnrale.
Ctait un signal fort et clair pour le gouvernement et les
employeurs de nos secteurs.
Nous voulons que le gouvernement nous offre une autre politique.
Une politique o les paules les plus fortes portent les charges les
plus lourdes. Une politique qui satta-que aux fraudeurs et aux
grosses fortunes.
Une politique qui, au lieu de passer des conomies aveugles,
sinves-tit dans une croissance conomi-que durable et responsable
sur le plan cologique, avec des emplois bien rmunrs et de
qualit.
Le maintien de nos systmes de prpension, des allocations
sociales lies au bien-tre, du crdit-temps et de lindex est une
priorit abso-lue pour notre centrale.
Le gouvernement et les employeurs ne peuvent et ne savent pas
passer outre au signal qui a t mis par cette grve gnrale
russie.
Dominique MeyfrootPrsi