SUIVI QUANTITATIF DE LA FRAYÈRE D’ALOSES DU BARRAGE DE DONZÈRE-MONDRAGON 2010 - N°4/14 La mise en oeuvre du suivi de la reproduction et des jeunes stades d’aloses sur le bassin du Rhône est cofinancée par l’Union européenne. L’Europe s’engage en Rhône-Alpes avec le Fond Européen de développement régional.
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SUIVI QUANTITATIF DE LA FRAYÈRE D’ALOSESDU BARRAGE DE DONZÈRE-MONDRAGON
2010 - N°4/14
La mise en oeuvre du suivi de la reproduction et des jeunesstades d’aloses sur le bassin du Rhône est cofinancée parl’Union européenne. L’Europe s’engage en Rhône-Alpesavec le Fond Européen de développement régional.
Suivi quantitatif de la frayère d'aloses du barrage de
Donzère-Mondragon
- Campagne 2010 -
Association ECATE (Études, Conseils, Aide par le Travail dans l'Environnement)
pour la valorisation, l'aménagement et la protection de l'environnement et l'insertion de personnes en difficulté
GRANGIER P.1, JOHAN J. F.1, DELHOM J.2, LEBEL I.2, Mai 2011
1 Association ECATE
2 Association Migrateurs Rhône Méditerranée
La mise en oeuvre du suivi quantitatif
de la frayère d'aloses du barrage de
Donzère est cofinancée par l’Union
européenne. L’Europe s’engage en
Rhône-Alpes avec le Fonds européen
pour le développement régional.
Étude commandée par : Association M.R.M. (Migrateurs Rhône-Méditerranée)
Étude réalisée par :
Association ECATE (Études, Conseils, Aide par le Travail dans l'Environnement)
Suivi de terrain :
Patrick GRANGIER, ECATE
Alexandre LAROA, ECATE
Jean-François JOHAN, ECATE
Saisie et interprétation des données :
Jean François JOHAN, ECATE
Patrick GRANGIER, ECATE
Rédaction, correction et mise en page du rapport :
Patrick GRANGIER, ECATE
Jean-François JOHAN, ECATE
Jonathan DELHOM, Association MRM
Isabelle LEBEL, Association MRM
Légende des illustrations de couverture :
Barrage de Donzère
(Association ECATE)
REMERCIEMENTS
Partenaires financiers :
• Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, • Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), • Fédération Nationale pour la Pêche en France (FNPF), • Membres de l'Association Migrateurs Rhône-Méditerranée :
18 Fédérations Départementales des Associations Agréées de Pêche et de
Protection du Milieu Aquatique (FDAAPPMA) de l'Ardèche, de l'Aude, des Bouches-
du-Rhône, de la Corse, de la Drôme, du Gard, du Vaucluse, de l'Ain, des Alpes-
Maritimes, de l'Hérault, de l'Isère, du Rhône, du Var, de Savoie, de Haute-Savoie, de
la Loire, des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence.
Union des Fédérations de Pêche de l'Arc Méditerranéen (URFAM)
Union des Fédérations de Pêche de Rhône-Alpes (URFEPRA)
Association des Pêcheurs Professionnels Rhône Aval-Méditerranée,
• Compagnie Nationale du Rhône (CNR), • Conseils Régionaux Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes, et Languedoc-
Roussillon, • Conseils Généraux des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse, de la Drôme, de
l'Ardèche, du Gard et des Alpes de Haute Provence, • Mairie d'Arles, • AREVA, • Electricité de France, • Union européenne.
Partenaires techniques :
• EDF, groupe d'exploitation Rhône, EDF Montélimar, • Compagnie Nationale du Rhône, • Géco-Ingénierie, • Syndicat de Gestion des Gorges de l'Ardèche, • Service Départemental de la Drôme de l’Office National de l'Eau et des Milieux
Aquatiques,
RESUME
De 2004 à 2009, le deuxième volet du Plan de Gestion des Poissons Migrateurs
(PLAGEPOMI) du bassin Rhône-Méditerranée-Corse avait pour objectif de poursuivre et
conforter les efforts de développement des stocks d’aloses sur le Bas Rhône en aval de
l’Ardèche et sur ses affluents de rive droite (Gardon, Cèze, Ardèche), ainsi que sur le Rhône
court-circuité de Donzère-Mondragon. Cet objectif est désormais atteint puisque des aloses
sont capturées et se reproduisent très régulièrement dans les eaux de l’Ardèche et du Vieux-
Rhône de Donzère, comme en témoignent les suivis de la reproduction des aloses réalisés
par l'Association MRM (Cèze, Ardèche, Donzère).
Le nouveau PLAGEPOMI 2010-2014 du bassin Rhône-Méditerranée prévoit
d’améliorer la circulation des aloses sur l’axe Rhône en aval de la confluence avec la Drôme,
soit jusqu’à l’aménagement de Baix-Le Logis Neuf. Ainsi, les suivis de frayères d’aloses
seront reconduits afin de suivre l’évolution de leurs aires de migration et de colonisation. Le
suivi quantitatif par comptage de " bulls " de la frayère de Donzère est réalisé depuis douze
ans. Ce suivi permet de :
• Améliorer les connaissances sur l’espèce,
• Obtenir un indice de présence de l'Alose,
• Obtenir un indice d'abondance interannuel,
• Estimer, de manière indirecte, l'efficacité des dispositifs de franchissement mis en
place en aval.
Ce rapport présente les résultats de la campagne de suivi 2010 réalisée par
l'Association ECATE. Il comprend le comptage auditif nocturne des bulls, le relevé et
l'interprétation des paramètres abiotiques, la définition de la typologie des frayères et
l'analyse des résultats.Comparativement aux résultats antérieurs, la quantité de bulls
observés sur la zone de suivi (20 bulls) témoigne d'une faible activité reproductrice. Cette
campagne a été marquée par des conditions météorologiques et hydrologiques peu
favorables :
• Températures de l'eau faibles en début de saison,
• Variations importantes des débits du Rhône, couplées à des crues en fin de saison.
Plus largement, on note sur la saison et sur l’ensemble du bassin du Rhône une
hauteur d’eau importante. Ceci a notamment pu favoriser la remontée des géniteurs sur les
affluents du Rhône, sur des frayères naturelles (notamment sur la frayère de la "Petite mer"
sur l'Ardèche), aux dépens des frayères de substitution comme celle du barrage de Donzère.
1.3.1. Le bassin du Rhône ................................................................................................................... 3 1.3.2. La zone d’etude ......................................................................................................................... 5 1.3.3. Caractéristiques théoriques des frayères à alose................................................................... 7
1.4. OBJECTIFS DE L’ETUDE ................................................................................................................ 8
2. MATERIELS ET METHODES ......................................................................................................... 8
2.1. SUIVI DE LA REPRODUCTION ........................................................................................................ 8 2.2. ÉTUDE DES FACTEURS ABIOTIQUES INFLUENÇANT LE FRAI .................................................... 9
2.2.1. Paramètres hydrologiques de la frayère............................................................................. 9 2.2.2. Conditions météorologiques...............................................................................................10
2.3. PROSPECTIONS ...........................................................................................................................10 2.4. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES ................................................................................11
2.4.1. Estimation des effectifs sur la zone de suivi......................................................................11 2.4.2. Autres traitements et analyses ............................................................................................12
3. SUIVI DE LA REPRODUCTION 2010 : RESULTATS............................................................13
3.1. CARACTERISTIQUES TOPOGRAPHIQUES DE LA ZONE DE SUIVI .............................................13 3.2. CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA CAMPAGNE DE SUIVI..............................................15 3.3. CARACTERISATION DE LA REPRODUCTION SUR LA FRAYERE ...............................................16
3.3.1. Répartition temporelle des bulls par nuit .........................................................................16 3.3.2. Répartition spatiale des bulls sur la frayère .....................................................................17
3.4. ESTIMATION DE L’EFFECTIF REPRODUCTEUR SUR LA FRAYERE...........................................18 3.5. INFLUENCE DES FACTEURS ABIOTIQUES..................................................................................20
3.5.1. Les paramètres hydrologiques ...........................................................................................20 3.5.2. Les paramètres météorologiques .......................................................................................23
3.6. SYNTHESE DE LA CAMPAGNE 2010 ET COMPARAISON INTER ANNUELLE...........................25 3.7. PROSPECTIONS EN AMONT DU BARRAGE DE DONZERE ........................................................26
Selon la méthode de CASSOU-LEINS et CASSOU-LEINS (1981) :
• Estimation de l’effectif total d’aloses :
Nmin = 2B/7 = (2*20)/7 = 6 individus
Nmax = 2B/5 = (2*20)/5 = 8 individus
Soit les résultats suivants (Tableau 3) :
Méthode Sex-
ratio
Nombre
de bulls
Nombre de
femelles
Nombre de
mâles
Nombre de
géniteurs
MENESSON-
BOISNEAU &
BOISNEAU (1990)
0,58 20 Entre 2 et 4 Entre 2 et 3 Entre 4 et 7
CASSOU-LEINS et
CASSOU-LEINS (1981) 0,58 20 Entre 5 et 8
TABL EAU 3 : EST I MATION DU NOMBRE DE GENIT EURS
Ces estimations du nombre de géniteurs présents sur le site sont une des plus faibles
observées depuis 1998. On observe une grande diversité de résultat depuis que le suivi
quantitatif de cette frayère est organisé. En 2001 et 2008 aucune alose n'a été observée,
alors que 624 étaient comptées en 2003. Pourtant, la population d’aloses semble plutôt
constante donc l'explication de ces variations est à chercher dans la répartition des individus
sur le bassin versant du Rhône, en fonction des conditions de milieu et plus particulièrement
des débits des affluents.
20
3.5. INFLUENCE DES FACTEURS ABIOTIQUES
3.5.1. LES P A R AM ET R E S H Y D R O L O GI Q U E S
LA TEMPERATURE DE L’EAU
La température de l’eau est un des facteurs les plus influents sur l ‘activité de
reproduction des aloses.
À partir du 25 mai, la température de l’eau était favorable à la reproduction des
aloses, le suivi a donc commencé. Nous voyons ensuite clairement que l’activité est stoppée
quand la température diminue. Dès que la température remonte le 3 juin (17,6°C), les bulls
ont réapparu. Bien que la température se stabilise ensuite, les bulls s’interrompent
brutalement et de façon précoce le 8 juin (Figure 9).
FIGURE 9 : ÉVOLUTION DE LA T E MPERATURE E T DE L’ACT I VIT E DE LA FRAYERE SUR LA SAISON
LE DEBIT ET LA HAUTEUR D'EAU
Le débit et la hauteur d’eau sont des paramètres considérés comme influençant
fortement l’activité des aloses. Ces deux paramètres conditionnent à la fois :
• L’accessibilité de certaines frayères (en particulier celles où un seuil doit être franchi),
• La qualité de la frayère,
• Le comportement des aloses.
Ils influencent également l’observation qui est nettement plus difficile lorsque le débit
augmente car la mise en suspension des éléments rend difficile la lecture et l'interprétation
des bulls.
21
FIGURE 10 : ÉVOLUTION DU DE B I T E T DE LA HAUTEUR D’E AU SUR LA FRAYERE PENDANT LA PERIODE DE
SUIVI
Ces éléments mettent en évidence la corrélation entre le débit et la hauteur d’eau.
Ces deux paramètres n’évoluent pas l’un sans l’autre. Deux crues distinctes se sont
succédées (du 30 mai au 2 juin et du 14 juin au 21 juin). Elles sont liées aux nombreux
orages sur le bassin versant du Rhône en amont de Montélimar. En dehors de ces périodes,
le débit et la hauteur évoluent peu (respectivement 60 à 80 m3/s et 70 à 100 cm d’eau à
l’échelle limnimétrique). D’après les fiches de terrain et les débits moyens journaliers, les
observateurs considèrent qu’à partir de 100m3/s le courant est rapide et violent, perturbant
ainsi les observations en surface et devenant un réel frein à la reproduction des aloses.
LA TURBIDITE
En partie dépendante du débit, la turbidité est un facteur pouvant fortement influencer
la reproduction (Figure 11).
La turbidité n’est restée faible (classe 1) que lors des deux premières nuits de suivi,
au cours desquelles il n’y a eu aucun bull (Figure 12). 14 bulls se sont déroulés dans des
conditions de turbidité moyenne (classe 2) et 6 bulls dans des conditions de turbidité forte
(classe 3). Aucun bull n’a eu lieu lors d’une turbidité très forte (classe 4) (Figure 11).
Les 6 nuits de suivi avec activité ont eu lieu avec une turbidité de classe moyenne (3
nuits) et de classe forte (3 nuits) (Figure 11).
Bien que la reproduction se déroule uniquement pour des classes de turbidité
"moyenne" et "forte", il apparaît ainsi difficile de déceler l'influence de la turbidité sur l'activité
de reproduction, surtout pour les classes extrêmes. Le choix de ce modèle de classification
n'est donc peut-être pas optimal.
22
En 2009, les principales classes de turbidité pour lesquelles avaient lieu la
reproduction, étaient les classes " faible " et " moyenne ".
0 0
14
6
3
0 0
3
0
2
4
6
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10
12
14
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Faible Moyenne Forte Très forte
Classe de turbidité
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2
3
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FIGURE 11 : R E LATION ENTRE L ES CLASSES DE TURBIDI T E ET L’ACTIVI T E DE REPRODUCTION
FIGURE 12 : EVOLUTION DE LA TURBIDIT E E T DE L’ACT IVIT E DE REPRODUCTION
0
2
4
6
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25-m
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01
-juin
02
-juin
03
-juin
04
-juin
05
-juin
06
-juin
07
-juin
08
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09
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10
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14
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15
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24
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Nombre de bulls
Indice de turbidité
23
OUVERTURE DES VANNES
Le schéma d’ouverture des vannes n’a pas varié cette saison. Seule la vanne 1 a
assuré l’écoulement de réserve avec la chute d’attrait de la passe à poissons.
3.5.2. LES P A R AM ET R E S M ET E OR O L O GI Q U E S
LA TEMPERATURE DE L’AIR
L’évolution de la température de l’air illustre des conditions météorologiques dont
dépend en particulier la température de l’eau. Mais l'évolution de la température de l'eau par
rapport aux variations de la température de l'air est lente et atténuée par la fonction tampon
de la masse d'eau.
Au cours de la campagne de suivi, la température de l’air a augmenté jusqu’au 9 juin,
atteignant 23°C, puis a diminué progressivement pour enfin remonter à 20°C à la fin du suivi.
Le pic de bulls du 29 mai est principalement marqué par une augmentation nette de la
température de l’air (Figure 13).
FIGURE 13 : EVOLUTION DE LA T E MPERATURE DE L’EAU E T DE L’AIR E T DE L’ACTIVI T E DE LA FRAYERE.
LE VENT
Un vent léger, quelle que soit son origine, est plus favorable pour l'observation des
bulls. Un vent plus fort peut aussi modifier la qualité des observations (remous en surface,
souffle et déportation des ondes sonores). L'intensité du vent semble donc influencer les
conditions de suivi.
24
De façon générale, l’intensité du vent est restée relativement modérée pendant la
campagne de suivi puisque l’ensemble des nuits de suivi s’est déroulé lors de vents
d’intensité nulle à moyenne (Figure 14).
Lors des nuits de suivi avec un vent moyen à très fort (classe 2 à 4), aucune activité
de frai n’est observée. La totalité des bulls observés ont lieu les nuits de vent nul (classe 0)
et de vent faible (classe 1) (Figure 14).
0
10
0
10
0
5
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1
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2
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0 1 2 3 4
Intensité du vent
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FIGURE 14 : EVOLUTION DE L’INT ENSIT E DU VENT E T SON ORIGINE
LA LUNE
La lune peut influencer la qualité des observations, une lune claire facilitant le suivi
par une meilleure observation des bulls. La lune était visible en début de la campagne, entre
le 25 mai et le 2 juin, et en fin de campagne, du 19 juin au 25 juin.
Aussi, on constate que près de 95 % des bulls (19) ont été observés lors des phases
de pleine lune et du dernier quartier (Figure 15).
On peut également considérer que la visibilité de la lune a pu jouer sur les conditions
d’observations, puisque 70 % des bulls (14) ont été comptabilisés lors d’une phase lunaire
visible.
Cependant, il reste difficile d’établir un lien entre les phases lunaires et la visibilité de
la lune, et l’activité de reproduction des aloses.
25
FIGURE 15 : INT ENSIT E DE L’ACT IVIT E DE REPRODUCTION EN FONCTION DE LA LUNE
3.6. SYNTHESE DE LA CAMPAGNE 2010 ET COMPARAISON INTER
ANNUELLE
Le nombre de bulls observés au niveau du barrage de Donzère tend à régresser
d’année en année, exception faite en 2003, avec le record de bulls observés sur cette
frayère. Depuis 2005, l’effectif de bulls ne cesse de diminuer jusqu’à être très faible (2010)
voir complètement nul (2008) (Figure 16).
FIGURE 16 : ÉVOLUTION INTERANNUEL L E DE LA REPRODUCTION DES A LOSES SUR LA FRAYÈRE DU BARRAGE
DE DONZÈRE
26
Il est intéressant d’appréhender l’impact des facteurs abiotiques sur l’activité de
reproduction en 2010.
Ainsi, en corrélant plusieurs de ces facteurs (intensité du vent, turbidité, heure de
démarrage et de fin de l'activité, temperature de l’eau et de l’air) lors du pic de reproduction,
il apparaît difficile d'observer une quelconque influence sur l'activité de reproduction ou sa
localisation sur la frayère (Figure 17).
FIGURE 17 : FACTEURS AB IOTIQUES ET REPRODUCTION LORS DE LA CA MPAGNE 2010
3.7. PROSPECTIONS EN AMONT DU BARRAGE DE DONZERE
Aucune prospection n'a été réalisée sur le RCC de Donzère aval, les efforts de
prospection ont été portés en amont de l’ouvrage uniquement.
PROSPECTION A L’USINE HYDROELECTRIQUE DE CHATEAUNEUF-DU-RHONE
Une prospection a eu lieu le 17/05 entre 22h50 et 23h45. Les conditions étaient
identiques à celles observées au barrage de Donzère le même jour. Aucune présence
d’aloses ni activité de reproduction n’a été observée. De nombreux contre-courants
atténuaient notamment les observations.
27
PROSPECTION AU BARRAGE DE ROCHEMAURE
Une prospection s’est déroulée le 18/05 de 22h50 à 0H00. Le niveau d’eau nettement
supérieur au niveau normal a offert à de nombreuses espèces présentes au barrage de
Rochemaure une zone de repos durant la crue. Ainsi durant la nuit d’observation, poissons
blancs (chevesnes, brèmes, ablettes,…) et carnassiers (brochets, silures, sandres) ont
montré leur présence. En revanche, nous n'avons détecté aucune alose.
Par ailleurs depuis 2004, des prospections sont réalisées en amont de
l’aménagement de Donzère-Mondragon (Tableau 4) :
Rochemaure Châteauneuf
18 mai 17 mai 2010
0 bull 0 bull
10 juin 2009
2 bulls /
25 juin 2008 /
0 bull
2007 / /
2006 / /
10 juin 9 juin 2005
0 bull 5 bulls
20 juin 14, 15, 17 et
19 juin 2004 0 bull 74 bulls
TABL EAU 4 : RÉSUL TATS DES PROSPECTIONS RÉAL ISÉ ES E N AMONT DE DONZÈRE-MONDRAGON
Le site le plus prolifique a été celui de l’usine hydroélectrique de Châteauneuf du
Rhône, où des bulls ont été comptabilisés en 2004 et 2005. Au niveau du barrage de retenue
de Rochemaure, seule la prospection de la campagne 2009 a permis d’observer des bulls.
Depuis 2004, il apparaît donc que plusieurs bulls ont été observés, ce qui confirme
que les aloses peuvent franchir la limite amont d'observation constituée par l'ouvrage de
Donzère-Mondragon.
28
4. DISCUSSION
4.1. COMPARAISON INTER-SITE/INTERANNUELLE
Les différentes campagnes sur la reproduction de l’Alose dans nos cours d’eau, ont
montré que le poisson s’orientait majoritairement vers les cours d’eau où le débit et la
hauteur d’eau étaient élevés.
Pour analyser la répartition des aloses sur les différentes frayères, il est intéressant
ici de comparer les effectifs observés sur les frayères suivies sur la Cèze (Port de l'Ardoise
et seuil de Chusclan), sur l’Ardèche (Petite Mer et Salavas-Ibie) et sur la frayère du barrage
de Donzère sur le Rhône (Figure 18).
FIGURE 18 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE BUL LS DEPUIS 2000 SUR L ES FRAYÈRES SUIVIES SUR L’ARDÈCHE E T
SUR L E RHÔNE, ET SUR L E S ECT EUR DU PORT DE L’ARDOISE
Il n’apparaît pas de corrélation négative flagrante entre les trois cours d’eau depuis
2000. En revanche, nous pouvons noter une similitude de l’évolution du nombre de bulls
entre la Cèze et l’Ardèche. Ainsi de l’année 2006 à 2010, ces deux cours d’eau ont montré
une évolution identique.
On remarque toutefois qu’en 2001, alors qu'aucun bull n'a été observé à Donzère,
plus de 200 l’on été sur l’Ardèche.
29
Bien que ce soit moins flagrant, cette observation peut être reformulée cette année.
Une faible reproduction sur le Rhône correspond à une reproduction plutôt importante sur
l'Ardèche (434 bulls) et sur la Cèze (3844 bulls). Cette comparaison Donzère/Ardèche
étendue aux sites en aval (la Cèze et la buse du Port de l’Ardoise) conforte l'idée que les
aloses ont emprunté les affluents du Rhône.
Le suivi semble donc révéler une désertion de la frayère. Ce phénomène est induit
par les conditions abiotiques et biotiques locales, mais aussi régionales.
4.2. APPROCHE LOCALE
Au niveau du barrage de Donzère, le débit a eu un fort impact sur la reproduction des
aloses. À plusieurs reprises, et sur des intervalles de temps courts, le débit en aval du
barrage a augmenté de façon significative. Ces augmentations ont engendré des hausses du
niveau d’eau inondant les radiers et modifiant la hauteur de la colonne d’eau sur la frayère
de substitution. Ces deux phénomènes ont fortement perturbé la reproduction (interruption
des bulls) et l’observation.
La température de l’eau est l’un des principaux facteurs influant sur la reproduction
de l’Alose. Or, sur la campagne de suivi, la température de l’eau a tardivement dépassé les
17°C. Le suivi n’a pu commencer réellement qu’à partir du 25 mai. On remarque nettement
l’influence de la température sur la période du 27 mai au 9 juin où la reproduction a
commencé puis s’est interrompue avec la chute brutale de la température de l’eau due au
orages de début juin sur la tête de bassin.
Ces nombreuses précipitations sur l'amont du bassin versant du Rhône ont
également été la cause d’une turbidité importante durant toute la campagne de suivi. Vu la
très faible présence d’aloses sur le site, il est impossible de mesurer l’impact de ce
paramètre.
La période de suivi a couvert un cycle lunaire complet et les résultats ne permettent
pas de comprendre l’impact de ce paramètre sur la reproduction des aloses.
Il faut aussi ajouter que sur toute la période de suivi, la vanne 1 du barrage est restée
ouverte en continue (la vanne 6 était immobilisée pour des travaux d'entretien). En
conditions normales de débit réservé (60 m3/s), les formations calcaires de roche mère ne
permettent pas le franchissement des aloses vers la vanne 1.
30
Le suivi quantitatif (et le safari Alose qui s’est déroulé le samedi 29 mai) ont confirmé
la faible fréquentation des aloses au barrage de Donzère. La faible activité de reproduction
correspondrait donc au faible nombre d’individus présents sur le site.Mais ce n’est pas le
seul paramètre biotique qui a influencé la reproduction.
En effet, la présence de prédateurs tels que le silure a été remarquée à plusieurs
reprises sur les zones de reproduction. Le silure remonte dans la colonne d’eau pour
chasser et son activité alimentaire est principalement nocturne. Il est possible que la
présence en grand nombre de ce prédateur ait pu influencer la reproduction des aloses, les
ayant poussées à migrer, notamment sur l'Ardèche où elles ont rencontré cette année, des
conditions favorables.
4.3. APPROCHE REGIONALE
Cette campagne confirme les observations précédentes. En effet, la hauteur d’eau
dans la Cèze (SOLA et al., 2010) ainsi que dans l’Ardèche (LECOMTE et al., 2010) était
relativement importante cette saison. Un grand nombre de bulls a également été recensé sur
les frayères de ces deux cours d’eau (434 bulls sur l'Ardèche et 3844 bulls sur la Cèze) et
l'on observe en contrepartie un très faible nombre sur le Rhône à Donzère. La majorité de la
population d’aloses a donc choisi de migrer en direction des frayères de la Cèze et
l’Ardèche.
Les observations ont montré que lorsque que la hauteur d’eau et le débit étaient
faibles sur les affluents, la migration des aloses s’orientait vers les frayères du Rhône. Cette
situation a été observée pendant la campagne de suivi 2003 où les populations d’aloses se
sont regroupées en aval du barrage de Donzère parce que le faible niveau d’eau des
affluents leurs interdisait l’accès à ceux-ci.
Cette campagne 2010 a été marquée aussi par l’entretien du barrage au niveau de la
vanne 6. Les travaux ont débuté nettement avant la remontée des Aloses et étaient
inachevés à la fin de la campagne. On peut admettre que les différents travaux ont pu
perturber la reproduction des aloses par rapport aux bruits et aux éventuelles matières en
suspension qui se sont échappées dans l’eau.
31
Les débits enregistrés au barrage de Donzère par la CNR, pourraient, à l’avenir être
couplés avec des mesures de vitesse du courant. L’importance du débit est reconnue mais
la vitesse du courant est également importante. Le débit est mesuré en m3/s, or si on a
60 m3/s au barrage de Donzère, l’eau est relativement calme. En revanche, dans une même
situation de 60 m3/s dans l’Ardèche, la rivière est en crue et le courant est très violent. Lors
des futures campagnes, il pourrait donc être intéressant mesurer et analyser le lien entre la
vitesse du courant et l’activité de reproduction.
Il est encore difficile, cette année d'interpréter ces résultats en les comparant aux
résultats mesurés depuis 1998 sur la frayère de substitution du barrage de Donzère. En
effet, même si on retrouve certaines conditions de milieu, notamment de débit et de
température de l'eau, le niveau de reproduction ne peut être comparé à aucun autre depuis
1998. Les résultats nuls en 2001 et en 2008 avaient été expliqués alors par des conditions
météorologiques et donc de milieu défavorables, surtout au niveau du débit et de la
température de l'eau. A contrario, cette année, les conditions du milieu semblaient plutôt
favorables à une forte activité de reproduction en aval du barrage. Le résultat prouve que
cette seule analyse est insuffisante.
À l'inverse, on remarque qu’en 2006, le débit trop faible des affluents les rendait peu
accessibles ; on avait assisté à une concentration des aloses au niveau de la frayère de
Donzère (VAN LIERDE, 2006 ; GRANGIER et DEMAY, 2006). Cette constatation est
importante dans le sens où les aloses, si elles ont l’opportunité de rejoindre des frayères
naturelles et donc de migrer le plus haut possible en tête de bassin, déserteront les frayères
de substitution. L'aménagement du seuil de Salavas au printemps 2009 avec une passe à
poissons, vient appuyer cette hypothèse, puisque lors des prospections réalisées en amont
(LECOMTE et al., 2010), des individus ont été observés, validant ainsi le franchissement
qualitatif du seuil.
En ce qui concerne le Rhône, il est également peut être permis de penser que les
aloses réussissent à le remonter plus en amont probablement par le canal de dérivation de
Donzère-Mondragon. Lors de la campagne 2009, les 2 bulls observés le 10 juin au barrage
de retenue de Rochemaure valident également la migration amont de certains individus.
La typologie de la frayère en aval du barrage est très sensible aux modifications
d’exploitation (ROURE et BARTHET-SIMEON, 2002). Ces modifications sont la
conséquence à la fois du rôle tampon du barrage sur les crues en amont mais également
d’un cahier des charges d’exploitation très strict. Dans l’avenir, il sera donc d’autant plus
important de considérer cette gestion que son impact est important sur la reproduction des
aloses.
32
Le barrage de retenue de Donzère est un obstacle infranchissable pour la migration
des aloses. Même si les aloses semblent tolérantes quant au choix des frayères, il n’est pas
admis que les conditions offertes par les frayères de substitution conviennent au
développement des œufs. Sur de tels sites, où les conditions typologiques ne sont pas
idéales (profondeur, zone de radiers lointains…), le succès reproducteur peut être largement
compromis, par exemple par le colmatage des interstices où les œufs et les larves se
développent, par un apport de matière organique en suspension suite au largage de masse
d’eau importante en fin de saison. Dès lors, la mise en place d’une méthodologie sur le
devenir des pontes est cruciale en particulier sur les frayères de substitution.
Ainsi, l’étude sur le succès reproducteur initiée en 2008 a été reconduite en 2010 sur
le Vidourle et sur les frayères de l’Ardèche (ARAZO et LE GURUN, 2010). En 2010, les taux
de survie observés sont relativement proches entre les frayères de Saint Laurent d’Aigouze
sur le Vidourle et de Petite Mer sur l’Ardèche (respectivement 29,5% et 38,8%). Pour
mémoire, les écarts en 2009 étaient beaucoup plus prononcés avec une survie 3,5 fois
moins importante sur le site vidourlais que sur le site ardéchois. De plus, la perte en oeufs a
été très élevée lors de cette campagne, ce qui biaise l’évaluation de la mortalité.
Comme en 2009, le taux de survie peut être lié à l'absence de caractéristiques
favorables en raison du substrat vaseux, de la profondeur importante (3,80 m) et du faible
taux d’oxygène que cela induit. Ces observations pourraient également s'appliquer sur un
site comme la frayère du barrage de Donzère, ou les sites localisés plus en amont.
De plus, le suivi automatisé par enregistrement audio, stoppé en 2008, va redémarrer
lors de la campagne 2011. L’objectif principal de l’étude est d’atteindre l’autonomie du suivi
sur un site connu (frayère de la buse du Port de l’Ardoise), et sur un autre site du bassin du
Rhône nécessitant une configuration matérielle différente adaptée au site (idéalement
l’Ardèche). Ce type de suivi ne nécessitera pas autant d’hommes que le suivi manuel mis en
place au barrage de Donzère depuis 1998, et permettra de libérer une grande partie de ce
personnel afin de se consacrer aux sites plus en amont.
La Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA, loi n°2006-1772 du 30/12/2006)
prévoit d'ici 2015, l'augmentation du débit réservé au 1/20ème du module. À l'aval du
barrage de Donzère, les caractéristiques typologiques de la frayère vont donc changer et
sûrement engendrer un déplacement des géniteurs vers des secteurs plus appropriés pour
leur reproduction. De même, se posera la question de la relation Ardèche / RCC de Donzère,
et le comportement des aloses face à cette augmentation de débit.
33
5. CONCLUSION
Avec 20 bulls comptabilisés sur cette campagne, l’activité de reproduction a été une
des plus faibles observées depuis la première campagne menée en 1998. En mai, les
conditions hydrologiques étaient nettement plus favorables à la remontée des aloses sur la
Cèze et sur l’Ardèche que sur le Rhône. Les aloses ont apparemment eu plus de facilité pour
y migrer et s’y reproduire.
Les facteurs abiotiques ont montré que les aloses remontaient en fonction du débit
d’attrait à chaque embouchure de rivière ainsi que la hauteur d’eau à ces croisements. Le
Rhône fut régulièrement dans des conditions défavorables, ne permettant pas aux aloses de
s’y reproduire (débit fort, hauteur d’eau jusqu’à 3,50 m au-dessus du niveau normal, chute
brutale de la température de l’eau…).
Le barrage de Donzère est considéré comme la limite amont de l’aire de reproduction
de l’alose et comme frayère de substitution. Il faut relativiser le résultat en se rappelant que
cet endroit n’est, en aucun cas, idéal pour la reproduction de l’espèce. De nombreuses
captures d’aloses, en amont du barrage, ont été enregistrées par des pêcheurs aux engins
et amateurs bien que la passe à poissons soit considérée comme infranchissable. En ce
sens, même si aujourd’hui l’Alose feinte du Rhône est de retour sur le bassin du Rhône, les
efforts de restauration du fleuve et de ses affluents doivent continuer.
La réalisation d’une nouvelle passe à poissons plus adaptée à la migration des
aloses au-delà du barrage de Donzère est indispensable pour permettre l’accès à de
nouvelles frayères en amont. Dans ces conditions, de nouvelles frayères seront découvertes
qui répondront aux besoins écologiques des aloses. Il faudra alors développer les
prospections en amont et sensibiliser de nouveaux partenaires comme, par exemple, la
Réserve Naturelle des Ramières à l’embouchure de la Drôme.
De plus, la mise en place d’une étude sur le succès reproducteur des aloses, comme
cela a déjà été fait ailleurs sur le bassin, permettrait d’apporter des informations sur les
potentialités d’accueil des nouveaux sites amont de frai. Parralèlement, le développement du
suivi acoustique sur ces sites historiques, permettra également de se focaliser sur le Rhône
et ses affluents, situés en amont du barrage de Donzère.
Le nouveau PLAGEPOMI 2010-2014 du bassin Rhône-Méditerranée prévoit
d’améliorer la circulation des aloses sur l’axe Rhône en aval de la confluence avec la Drôme,
soit jusqu’à l’aménagement de Baix-Le Logis Neuf. Ainsi, les suivis de frayères d’aloses
seront reconduits afin de suivre l’évolution de leurs aires de migration et de colonisation.
34
Dans ce contexte, une petite centrale hydroélectrique (PCH) sera créée au niveau du
barrage de Donzère. La mesure compensatoire permettra de créer une passe à poissons de
type passe à bassins. Ce nouvel aménagement nécessitera sa prise en compte dans
l'analyse des résultats de suivi de l'activité de reproduction, et de développer le volet
"prospection amont". Cependant, cette nouvelle passe à poissons ne permettra pas
d’estimer de manière quantitative le franchissement des espèces piscicoles puisqu’elle ne
sera pas équipée d’un système d’observation.
Cette estimation quantitative pourra cependant être réalisée via le sas d’observation
qui sera présent à la future passe à poissons qui sera implantée sur le barrage-usine de
Sauveterre à l’horizon 2013.
35
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Liste des figures
Figure 1 : Localisation des ouvrages sur le cours inférieur du Rhône et localisation des frayères suivies ...............................................................................................................3
Figure 2 : Aménagement de Donzère-Mondragon (CNR) .......................................................4 Figure 3 : Localisation de la zone de suivi sur le Rhône court-circuité (IGN)..........................5 Figure 4 : Barrage de retenue de Donzère (ECATE) ...............................................................6 Figure 5 : Caractéristiques typologiques de la frayère (ECATE)...........................................14 Figure 6 : Répartition et intensité de la reproduction lors de la période de suivi ....................16 Figure 7 : Distribution temporelle des bulls par quart d’heure lors de la période de suivi ......16 Figure 8 : Répartition spatiale des bulls observés..................................................................17 Figure 9 : Évolution de la température et de l’activité de la frayère sur la saison...................20 Figure 10 : Évolution du débit et de la hauteur d’eau sur la frayère pendant la période de suivi
.....................................................................................................................................21 Figure 11 : Relation entre les classes de turbidité et l’activité de reproduction......................22 Figure 12 : évolution de la turbidité et de l’activité de reproduction......................................22 Figure 13 : Evolution de la température de l’eau et de l’air et de l’activité de la frayère........23 Figure 14 : évolution de l’intensité du vent et son origine .....................................................24 Figure 15 : Intensité de l’activité de reproduction en fonction de la lune...............................25 Figure 16 : évolution interannuelle de la reproduction des Aloses sur la frayère du barrage de
Donzère ........................................................................................................................25 Figure 17 : Facteurs abiotiques et reproduction lors de la campagne 2010 ............................26 Figure 18 : Évolution du nombre de bulls depuis 2000 sur les frayères suivies sur l’Ardèche et
sur le Rhône, et sur le secteur du port de l’Ardoise........................................................28
Liste des tableaux
Tableau 1 : Caractéristiques générales du suivi de reproduction............................................15 Tableau 2 : Répartition spatiale des bulls en 2009 et 2010 ....................................................18 Tableau 3 : Estimation du nombre de géniteurs.....................................................................19 Tableau 4 : Résultats des prospections réalisées en amont de Donzère-Mondragon...............27
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Membres de l’AssociationMigrateurs Rhône-Méditerranée :
Fédérations Départementales desAssociations Agréées de Pêche et de Protectiondu MilieuAquatique de l’Ardèche, des Bouches-du-Rhône, de la Corse, de la Drôme,du Gard, du Vaucluse, de l’Ain, des Alpes de Haute-Provence, desAlpes-Maritimes,de l’Aude, des Hautes-Alpes, de Haute-Savoie, de l’Hérault, de l’Isère, de la Loire, duRhône, de Savoie et du VarUnion Régionale des Fédérations de Pêche de l’Arc Méditerranéen (URFAM)Union Régionale des Fédérations de Pêche Rhône Alpes (URFEPRA)Association des pêcheurs professionnels Rhône Aval Méditerranée