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STREETWISE EDITO A l’heure où le salon annuel Mapic s’apprête à ouvrir ses portes, Cushman & Wakefield s’invite à nouveau dans vos boîtes aux lettres afin de vous relater les dernières informations du marché. Sur le front économique, la confiance des consommateurs semble continuer à jouer au yoyo, ne sachant plus très bien que croire entre nouvelles rassurantes et menaces de morosité pro- longée. Néanmoins, si les ménages craignent une détérioration sur le front de l’emploi, leurs revenus disponibles ne semblent pas être affectés, comme semble l’indiquer leurs anticipations relatives à leur capacité financière à venir. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit pas que d’une impression. Tous les indicateurs le montrent : la situation financière du belge est globalement saine avec des avoirs en hausse, une dette modeste et stable et une épargne que nombre de nos voisins nous jalousent. Il ne manque donc plus que ce petit grain de confiance dans l’avenir permettant de réellement relancer la consommation et l’économie. Et ce dernier point dépend indiscutablement de nos politiques, tant au niveau belge qu’international. En Belgique, chacun a désormais conscience que le retour à l’équilibre budgé- taire requerra des mesures plus courageuses que celles qui ont été prises jusqu’ici, en espérant que nos décideurs éviteront la tentation d’une ponction facile sur la fiscalité des ménages ; ces derniers étant déjà suffisamment sollicités dans notre pays. A l’échelon européen, les mesures de la Banque Centrale Euro- péenne ont momentanément convaincu les investisseurs qu’une implosion de la zone euro n’était pas à considérer comme une éventualité. Ils restent aux politiques à doter la zone euro des structures adéquates à un fonctionnement stable à long terme, condition indispensable au retour de la confiance, et de la crois- sance. Quant à votre serviteur, il voit définitivement l’avenir du bon côté. Ces dernières années nous ont appris que la capacité à relever les défis qui nous font face existe, ne manque souvent que la volonté. Le futur peut donc être rose, si nous le voulons. Comme vous pourrez le constater tout au long de ces pages, Cushman & Wakefield a clairement fait son choix. Bonne lecture! A l’heure où la confiance des ménages joue au yoyo sur fond de crise économique européenne et mondiale, l’équipe de Cushman & Wake- field a voulu prendre la température auprès des propriétaires du Wijnegem Shopping Center qui, en tant que plus grand centre com- mercial du pays, représente un véritable baromètre de la consomma- tion des ménages belges. Une interview de Georges Dhossche, AXA REIM et Patrick Meutermans, CBRE Global Investors Georges, Patrick, les dernières années ont été économique- ment moroses et les prévisions pour les mois et années à venir ne sont, à l’heure actuelle, guère plus réjouissantes. Comment évolue le centre commercial de Wijnegem dans ce contexte ? Georges Dhossche : Les incertitudes sur le futur de la zone euro n’aide évidemment pas à relancer la consommation des ménages mais, dans ce contexte délicat, on peut dire que le Wijnegem Shopping Center se tient remarquablement bien. Globalement, les chiffres restent stables avec grosso modo neuf millions de visiteurs par an et un chiffre d’affaires qui se maintient au-dessus des 300 millions d’euros. En l’espace de vingt ans, ce seront bientôt 165 millions de visiteurs qui ont foulé son sol, une magnifique prestation ! Patrick Meutermans : Je ne peux qu’abonder dans ce sens. Indis- cutablement, au vu de la situation économique, le Wijnegem Shopping Center apparaît comme une machine solide qui garde le cap, même en cas de turbulences. Néanmoins, nous ne voulons pas nous reposer sur ces beaux lauriers et nous anticipons d’ores et déjà l’avenir en investis- sant aujourd’hui. Justement, concernant ces investissements. De quoi s’agit-il exactement ? P.M. : Il s’agit de rénover toute la partie anciennement Sarma et de l’in- tégrer de manière cohérente avec le reste du shopping. On parle donc ici d’une rénovation d’environ 11.000m², soit un peu moins d’un cinquième de la surface totale du Wijnegem Shopping Center. En parallèle, nous avons également prévu un relooking complet de l’ensemble du shopping, incluant l’éclairage, la décoration, etc. G.D. : En fait, tout cela est concomitant à la réduction de la taille du Carrefour dans le shopping. Dès lors, cela nous permet d’effectuer un remodelling et de proposer une vingtaine de surfaces commerciales sup- plémentaires disponibles pour l’accueil de nouvelles enseignes. Peut-on dès lors parler d’extension du Wijnegem Shopping ? G.D. : Non, on ne peut pas parler ici d’une extension du shopping. Il s’agit davantage d’une remise à neuf d’une part, et l’inclusion de l’an Karl Van Oosterwijck Head of Retail HIVER 2012 “En l’espace de vingt ans, ce seront bientôt 165 millions de visiteurs qui ont foulé le sol du Wijnegem” Georges Dhossche
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Mar 11, 2016

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editoA l’heure où le salon annuel Mapic s’apprête à ouvrir ses portes, Cushman & Wakefield s’invite à nouveau dans vos boîtes aux lettres afin de vous relater les dernières informations du marché. Sur le front économique, la confiance des consommateurs semble continuer à jouer au yoyo, ne sachant plus très bien que croire entre nouvelles rassurantes et menaces de morosité pro-longée. Néanmoins, si les ménages craignent une détérioration sur le front de l’emploi, leurs revenus disponibles ne semblent pas être affectés, comme semble l’indiquer leurs anticipations relatives à leur capacité financière à venir. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit pas que d’une impression. tous les indicateurs le montrent : la situation financière du belge est globalement saine avec des avoirs en hausse, une dette modeste et stable et une épargne que nombre de nos voisins nous jalousent. il ne manque donc plus que ce petit grain de confiance dans l’avenir permettant de réellement relancer la consommation et l’économie. et ce dernier point dépend indiscutablement de nos politiques, tant au niveau belge qu’international. en Belgique, chacun a désormais conscience que le retour à l’équilibre budgé-taire requerra des mesures plus courageuses que celles qui ont été prises jusqu’ici, en espérant que nos décideurs éviteront la tentation d’une ponction facile sur la fiscalité des ménages ; ces derniers étant déjà suffisamment sollicités dans notre pays. A l’échelon européen, les mesures de la Banque Centrale euro-péenne ont momentanément convaincu les investisseurs qu’une implosion de la zone euro n’était pas à considérer comme une éventualité. ils restent aux politiques à doter la zone euro des structures adéquates à un fonctionnement stable à long terme, condition indispensable au retour de la confiance, et de la crois-sance.

Quant à votre serviteur, il voit définitivement l’avenir du bon côté. Ces dernières années nous ont appris que la capacité à relever les défis qui nous font face existe, ne manque souvent que la volonté. Le futur peut donc être rose, si nous le voulons. Comme vous pourrez le constater tout au long de ces pages, Cushman & Wakefield a clairement fait son choix.

Bonne lecture!

A l’heure où la confiance des ménages joue au yoyo sur fond de crise économique européenne et mondiale, l’équipe de Cushman & Wake-field a voulu prendre la température auprès des propriétaires du Wijnegem Shopping Center qui, en tant que plus grand centre com-mercial du pays, représente un véritable baromètre de la consomma-tion des ménages belges. Une interview de Georges Dhossche, AXA REIM etPatrick Meutermans, CBRE Global Investors

Georges, Patrick, les dernières années ont été économique-ment moroses et les prévisions pour les mois et années à venir ne sont, à l’heure actuelle, guère plus réjouissantes. Comment évolue le centre commercial de Wijnegem dans ce contexte ?

Georges Dhossche : Les incertitudes sur le futur de la zone euro n’aide évidemment pas à relancer la consommation des ménages mais, dans ce contexte délicat, on peut dire que le Wijnegem Shopping Center se tient remarquablement bien. Globalement, les chiffres restent stables avec grosso modo neuf millions de visiteurs par an et un chiffre d’affaires qui se maintient au-dessus des 300 millions d’euros. en l’espace de vingt ans, ce seront bientôt 165 millions de visiteurs qui ont foulé son sol, une magnifique prestation !Patrick Meutermans : Je ne peux qu’abonder dans ce sens. indis-cutablement, au vu de la situation économique, le Wijnegem Shopping Center apparaît comme une machine solide qui garde le cap, même en cas de turbulences. Néanmoins, nous ne voulons pas nous reposer sur ces beaux lauriers et nous anticipons d’ores et déjà l’avenir en investis-sant aujourd’hui.

Justement, concernant ces investissements. De quoi s’agit-il exactement ?P.M. : il s’agit de rénover toute la partie anciennement Sarma et de l’in-tégrer de manière cohérente avec le reste du shopping. on parle donc ici d’une rénovation d’environ 11.000m², soit un peu moins d’un cinquième de la surface totale du Wijnegem Shopping Center. en parallèle, nous avons également prévu un relooking complet de l’ensemble du shopping, incluant l’éclairage, la décoration, etc.G.D. : en fait, tout cela est concomitant à la réduction de la taille du Carrefour dans le shopping. dès lors, cela nous permet d’effectuer un remodelling et de proposer une vingtaine de surfaces commerciales sup-plémentaires disponibles pour l’accueil de nouvelles enseignes.

Peut-on dès lors parler d’extension du Wijnegem Shopping ? G.D. : Non, on ne peut pas parler ici d’une extension du shopping. il s’agit davantage d’une remise à neuf d’une part, et l’inclusion de l’an

Karl Van OosterwijckHead of Retail

hiVer 2012

“En l’espace de vingt ans, ce seront bientôt 165 millions de visiteurs qui ont foulé le sol du Wijnegem” — Georges Dhossche

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cienne zone Sarma à part entière dans le shopping existant. il n’y a donc pas d’extension à proprement parler. P.M. : en fait, Wijnegem a beau avoir bientôt vingt ans (en 2013), les infrastructures restent de très grande qualité. A bien des égards, un tout nouveau centre commercial ne serait pas, techniquement, beaucoup plus performant que le Wijnegem shopping actuel. en réalisant un renouveau cosmétique avec l’inclusion de l’ancienne partie Sarma, nous préparons le centre commercial pour les années à venir et nous nous tenons prêts pour la prochaine décennie.

Dans le cadre d’une vision long-terme alors, quelle est la stratégie que vous visez à un horizon de dix, voir vingt ans ? G.D. : Fondamentalement, je crois que le Wijnegem Shopping Center doit maintenir sa stratégie, à savoir proposer l’offre commerciale la plus complète de Belgique à un seul endroit, avec toutes les facilités et l’agrément nécessaires pour les clients. Les statistiques de fréquentation reflètent d’ailleurs bien cette stratégie, nos clients représentant toutes les strates sociologiques de la population, de l’étudiant aux grands-parents en passant par les familles, la moyenne d’âge s’établissant à 38 ans.P.M. : Je partage l’opinion de Georges sur le profil généraliste et grand public que doit défendre le Wijnegem Shopping Center. A ce titre, nous n’accueillons d’ailleurs ni des magasins de grand luxe, ni du hard discount. Le défi consiste à constamment analyser le marché du retail afin de déterminer si une éventuelle enseigne manque à notre offre ou non. dans le cadre de l’arrivée de vingt nouvelles surfaces commerciales, c’est exactement ce que nous allons faire afin d’élargir encore davantage l’offre et s’assurer que les clients puissent trouver un ensemble d’enseigne à la fois large et cohérent. Cette approche restera fondamentalement la clef du challenge et de réussite pour le Wijnegem Shopping Center dans les années à venir.

Quid de l’e-commerce ? Vous ne craignez pas un impact négatif sur la fréquentation des centres commerciaux ? P.M. : Cette question de l’impact négatif de l’e-commerce existe depuis près de dix ans et revient fréquemment à la surface. Nul ne peut prévenir avec exactitude l’avenir à ce sujet mais je suis persuadé que l’e-commerce est une question d’intégration, de vente multicanaux ou, en d’autres mots, d’une combinaison entre la vente off-line et on-line. Les retailers qui sortiront leur épingle du jeux à l’avenir seront ceux qui réussiront cette combinaison. Par ailleurs, pour beaucoup de produits, les consommateurs veulent pouvoir continuer à voir, toucher ou essayer le produit avant de procéder à son acquisition et, dans ce cadre, les localisa-tions AAA resteront les endroits de prédilection pour les retailers.G.D. : Cette importance du “look & feel” dans la démarche d’achat renforce d’ailleurs un shoppingcenter comme le Wijnegem Shopping qui met l’accent sur l’agrément et le plaisir du shopping. Si victimes de l’e-commerce il doit y avoir, ce ne seront certainement pas les centres com-merciaux de qualité qui seront en première ligne. et c’est précisément pour ce type de raisons que nous continuons à investir pour proposer l’expérience “shopping” la plus agréable qui soit pour les familles et les chalands.

OPPOrtUnité OU riSqUe : QueL AveNir Pour LeS retAiL PArkS eN BeLGiQue ? Pure invention de l’après-guerre aux etats-unis, les “retails parks”, ou centre commercial de périphérie, ont poussé dans la plupart des pays comme des champignons ces dernières décennies. il faut dire que ce type d’offre commerciale offre une solution opti-male pour les familles chalandes, avec un mix de produits et ser-vices localisés en un seul endroit, facilement accessible en voiture, avec du parking en abondance. Malgré cet avantage pratiquement inaltérable, certains soulèvent régulièrement des interrogations sur la pérennité de ce type de commerce. Cushman & Wakefield s’est donc penché sur les grandes tendances caractérisant le commerce de périphérie et les éléments importants qui pour-raient l’influencer dans les années à venir de sorte que chacun puisse se construire sa propre idée.

1. Le CAdre LéGiSLAtiF

Le développement des « retails parks », comme tout développe-ment, est inévitablement sujet à permis. Le développement des retails parks requiert cependant deux types de permis distincts, le socio-économique d’une part, et le traditionnel permis de bâtir (ou permis unique dans certains cas en région wallonne) d’autre part. Comme on peut le constater sur le schéma suivant, les deux permis doivent être déposés au niveau communal et suivent ensuite des chemins distincts.

A. Le redéveloppement du retail park de Leeuw-Saint-Pierre par redevco a déjà été entièrement commercialisé par Cushman. Son ouverture est prévue au printemps 2013.

A. SPL (Leeuw-Saint-Pierre)

“A bien des égards, un tout nouveau centre commercial ne serait pas, techniquement, beaucoup plus performant que le Wijnegem shopping actuel” — Patrick Meutermans

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Si dans les deux cas, le pouvoir communal est au centre de la décision, celui-ci doit se référer à des entités distinctes selon le permis. Alors que le socio-économique requiert un avis non-contraignant du comité natio-nal socio-économique, la commune doit demander un avis à la région en ce qui concerne le permis d’urbanisme. Cet avis peut même être contraignant dans le cas où le permis déposé déroge au plan de secteur régional. “A l’évidence, ce caractère parfois contraignant de l’avis régional peut viser notamment à empêcher une concurrence destructrice entre des communes limitrophes pour attirer des commerces sur leur territoire” nous explique François Boon de 2build Consulting, l’un des juristes spécialisés dans ces matières en Belgique.

Par contre, en matière de permis socio-économique, c’est encore une autorité fédérale, dans le chef du comité national socio-économique, qui a son mot à dire, bien qu’il ne soit que consultatif. “Cependant, dans les prochains mois, cette matière va être régionalisée dans le cadre de l’actuelle réforme de l’Etat. Il conviendra d’être attentif à la voie que choira chacune des trois régions du pays et laquelle pourra être différente,” précise François Boon et, continue celui-ci, “ce transfert de compétence pourrait en fait être

positif s’il permettait une coordination entre les deux procédures afin de créer un guichet unique urbanisme-environnement-socio-économique.”

A l’évidence, peu seront ceux qui se plaindront d’une simplification administrative dans ce domaine. reste à espérer qu’il ne s’agisse pas d’un vœu pieu.

2. it’S the eCoNoMy, StuPid!

Cette célèbre phrase de Bill Clinton, lancée lors de sa campagne victorieuse de 1992 face à George Bush père, semble être plus que jamais d’actualité. Le fonctionnement des retails parks sont directement dépendants de la consommation des ménages, elle-même tributaire de l’évolution de leur revenu disponible, perspective de chômage, bref de l’économie. en ces temps troubles, l’économie belge a la chance de vivre une relative stabilité et un maintien de la consommation des ménages, tout bénéfice pour le commerce de détail donc, qu’il soit en ville ou en périphérie. Ce dernier résiste même plutôt bien à la crise et voit des beaux redéveloppements avoir lieu un peu partout en Belgique, que cela soit à Leeuw-Sint-Pierre, drogenbos ou encore Flémalle et Mons.

B. Ce projet original à Braine-l’Alleud est l’œuvre d’equilis, que C&W assiste pour la commercialisation.

C. Dans la dernière ligne droite pour l’obtention des permis socio-économi-ques, Ghelamco entreprend ici la rénovation du stade du KVV Gand en y incorporant une facette commerciale, dont la commercialisation a été confiée à C&W.

D. Ce nouveau projet lancé par Allfin est en attente des derniers permis. C&W a d’ores et déjà été mandaté pour sa commercialisation.

B. Braine-l’Alleud

D. Verviers

C. Gand

“Ce transfert de compétence pourrait en fait être réellement positif s’il permettait une coordi-nation entre les deux procédures afin de créer un permis unique” — François Boon, 2build Consulting

“L’offre commerciale présente en périphérie développe des activités peu ou pas présentes en centre-ville” — Jean Baheux

PerMiS SOCiO-éCOnOMiqUe

PrOCéDUre DéCiSiOnneLLe

PerMiS De Bâtir (OU PerMiS UniqUe)

Dépot du permis socio-économique

Comité socio-économique

Avis non-contraignant

Décision finale de la communeCOMMUne COMMUne

Dépot du permis d’urbanisme

Délivrance du permis

région

Avis non-contraignant sauf si:

dérogation au plan de secteur régional (contraignant)

féDérAL réGiOn

COMMUne COMMUne

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3. City: to Be iN or Not to Be?

La question épineuse du dommage éventuel qu’induit le commerce péri-phérique sur l’activité en centre-ville est récurrente. il n’empêche, dans bien des cas, les craintes semblent avoir été surfaites. Comme nous le dit Jean Baheux, head du retail Warehouse, “l’offre commerciale présente en périphérie est essentiellement axée sur des surfaces de grande taille, développant des activités peu ou pas présentes en centre-ville, telles que le bricolage, le jouet ou l’électroménager. En outre, les activités similaires se font souvent une concurrence limitée, les concepts développés étant intrinsèque-ment différents.” en somme, même s’il est évident que la consommation des ménages n’est pas multipliable à l’infini, les caractéristiques des deux modes de consommation n’en font des concurrents que relatifs. “Quelque part, on peut qualifier le lèche-vitrine en centre-ville de ‘fun shopping’, s’apparentant presque à un service de loisir, là où le commerce en périphérie convient davantage à ce que je qualifierais de ‘shop & run’, avec des produits répondants à des besoins clairs et définis”, précise kenneth verloo, Manager retail Warehouse.

A l’inverse d’un certain protectionnisme des centres-villes, certains émettent des doutes quant au potentiel long-terme du commerce péri-phérique dû à plusieurs évolutions fondamentales du comportement des ménages. Le risque de l’e-commerce vient en premier à l’esprit évidem-ment. Si celui-ci menace bien entendu toutes les formes de commerces existants, d’aucuns pensent que les retails parks seront les premiers affectés car ils sont justement moins axés sur le plaisir et l’agrément, et pourraient dès lors être plus facilement remplacés par du shopping pure-ment virtuel. une hypothèse qu’il faut néanmoins nuancer, estime Jean Baheux : “Les commerces de périphérie concentrent essentiellement trois types de produits que je caractériserais de la manière suivante : l’alimentaire, l’utilitaire et le volumineux. Aucun de ces produits ne convient vraiment à un achat en ligne.” une autre inquiétude provient de l’érosion progressive du taux de motorisation de la population. en effet, si les belges redeviennent plus urbain et utilisent moins la voiture pour faire leurs courses, il est fort à parier que le commerce citadin sortira son épingle du jeu face à la péri-phérie. Ceci dit, à l’heure actuelle, cette dialectique relève davantage de projections futuristes que d’une réalité patente puisqu’en l’espace de dix ans, le taux de motorisation a encore cru en Belgique, en passant de 457 voitures pour 1000 habitants en 2000 à 494 pour 1000 en 2011. une croyance quelque peu paradoxale donc, que recadre kenneth verloo : “la conviction que l’ensemble des belges vont soudainement abandonner la voiture et revenir tous en ville relève quelque peu du mythe. Certes, le bobo existe, mais il reste anecdotique à l’échelle de la population.”

4. SAiSir L’oPPortuNité : où S’iNStALLer ?

S’il faut reconnaître que le commerce périphérique offre encore des op-portunités en Belgique, faut-il encore connaître les localisations promet-teuses. Sur ce point, Cushman & Wakefield est assez convaincu, “certaines

métropoles manquent cruellement d’offre commerciale en leur périphérie. Au classement des pénuries, la palme revient sans hésiter à Bruxelles, suivi de Namur et probablement Gand, Louvain et Alost”, souligne kenneth verloo. La problématique réside bien sûr dans le manque d’emplacements dispo-nibles pour le développement de nouveaux parcs commerciaux dans la périphérie des grandes villes. “A Bruxelles, par exemple, il n’existe que trois sites significatifs que sont Sint-Pieters Leeuw, Drogenbos et la chaussée de Louvain à Zaventem, est c’est réellement trop peu”, confirme Jean Baheux.

in fine, on peut quelque part conclure que la rengaine qui veut qu’un bien immobilier ne doive sa valeur qu’à sa localisation est même respec-tée pour le commerce périphérique. L’investisseur qui dispose d’un parc existant ou à développer dans une localisation prisée peut dormir tran-quille. Les chalands continueront encore à affluer. La fin du commerce périphérique n’est pas pour demain, contrai-rement à ses opportunités…

CuShMAN & WAkeFieLd LANCe LA CoMMer CiA LiSAtioN exCLuSive du retAiL PArk de tirLeMoNt

Cushman & Wakefield a commencé la commercialisation d’un nouveau retail park d’une surface totale de 24.000m² Le long de la chaussée de Louvain, importante voie d’accès pour se rendre au centre de tirlemont. Cette bourgade d’environ 40.000 habitants, similaire à des villes comme Nivelles ou Ath, peut se targuer de posséder un pouvoir d’achat de 10 % supérieur à la moyenne belge, au même titre que Wavre ou Spa. Ce nou-veau retail park est situé le long de la Chaussée de Louvain, à proximité immédiate d’enseignes telles que Zeb, torfs, e5 Mode, home Market, Colruyt, dreamland et Brantano. Par ailleurs, la ville a également prévu d’installer à terme un arrêt de bus le long de cette chaussée afin d’assurer une mobilité et accessibilité optimale depuis les environs.

Le propriétaire du complexe a fait confiance à Cushman & Wakefield pour l’assister à déterminer le mix idéal d’activités et d’enseignes à même de proposer l’offre la plus complète, tout en étant complémentaire aux activités commerciales préexistantes en centre-ville.

Si vous désirez plus d’information quant à cette opportunité, n’hésitez pas à prendre contact avec kenneth verloo chez Cushman & Wakefield.

“On peut qualifier le lèche-vitrine en centre-ville de ‘fun shopping’, là où le commerce en périphé-rie convient davantage à ce que je qualifierais de ‘shop & run’ ” — Kenneth Verloo

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Le hAUt AU tOP !Cela fait longtemps que beaucoup considéraient que le commerce du haut de la ville n’atteignait pas son plein potentiel. A n’en point douter, les projets qui ont été réalisés et ceux qui sont en passent de l’être prouve que le renouveau de cette partie de Bruxelles est bel et bien sur les rails.

en effet les projets de redéveloppement se succèdent, apportant chacun leur touche d’originalité, que ce soit le redéveloppement de l’Avenue Louise 32-46a (COS, Superdry, Wolford, etc.), la nouvelle galerie de la toison d’Or avec l’arrivée de la fnac, le redéveloppement des bâtiments StiB (voir photo) un peu plus haut ou, du côté du Boulevard de Waterloo, le redéveloppement commercial du socle de the hotel (l’ancien hilton) avec une surface à venir de plus de ± 800 m2. nous notons également l’arrivée récente d’enseignes telles que Jimmy Choo, emporio Armani, Brunello Cucinelli, Scabal, hugo Boss, Armani Junior, ...

enfin, tout le monde attend avec impatiente l’arrivée du projet toison d’Or de Prowinko, promettant l’arrivée de nouveaux retailers, complé-tant le mix d’offre commerciale du quartier et de magnifiques apparte-ments surplombant l’avenue de la toison d’Or (voir photo). La Chaussée d’ixelles n’est pas non plus à plaindre avec une belle évolution de l’offre commerciale ces dernières années et un projet en cours qui s’annonce également prometteur. et l’avenir à plus long-terme semble également intéressant. On le sait, les pouvoirs publics veulent donner un cachet commercial supplémen-taire au quartier. Même si le projet n’en est encore qu’au balbutiement, le recouvrement du trafic entre Louise et la Porte de namur, accom-pagné d’un projet urbain dédié au commerce pourrait en faire un haut lieu du retail en Belgique, voire en europe.

tout le monde s’accorde à le dire, le haut de la ville est de retour au sommet !

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Cushman & Wakefield a clôturé ces dernières semaines la reprise des derniers magasins de La Gaviotta, chaîne de mode belge en faillite. “Les magasins s’étalaient sur des surfaces d’environ 90 m² et étaient situés dans des rues présentant une offre de caté-gorie haute à élevée” révèle evelien Van hoecke, partner chez Cushman & Wakefield et en charge de la relocation de ces sur-faces. “En conséquence, la majorité des magasins ont été repris par des marques évoluant dans ce même segment”, confirme-t-elle.

Les magasins à Bruges (noordzandstraat 66), roeselare (Grote Markt 17) et Knokke (Koninginnenlaan 5) ont été repris par la chaîne de vêtements pour enfants Van hassels (fnG Group). Le magasin à Anvers (Komedieplaats 2) a été reloué à la chaîne de vêtements de mode pour homme Artu napoli. Dans le local occupé à Knokke (Kustlaan 185), la chaîne de Lingerie Agent Provocateur a d’ores et déjà ouvert, tandis qu’à Gand (Bra-bantdam 31), la chaîne de vêtements pour femme rue Blanche s’est récemment installée. enfin, à Courtrai (Lange Steenstraat 32), le magasin a été reloué au chocolatier Leonidas. Pour les autres localisations que sont l’Avenue Lippens 104 à Knokke et la Bredabaan 439 à Braschaat, le contrat de bail a été rompu.

La Gaviotta se trouvait déjà depuis plusieurs années dans une situation financière difficile et a déposé le bilan au début du mois d’août. Distridetail, la société propriétaire de la marque, a du supporter une perte de près d’un demi million d’euros l’année passée. La société se joint donc à la trop longue liste des détaillants qui ont du cessé leurs activités ces douze der-niers mois, tels que Luc Duchène, Bruno Antognini et Bruphils.

L’imaginaire collectif associe le Luxembourg à un petit pays débordant de richesse, entre ses banques, ses fonds et autres discrètes fortunes. Selon toute logique, la crise financière en cours depuis 2008 aurait dû fortement entamer la prospérité du Grand-duché. S’il est indéniable que certaines institutions ont connu de cuisants revers de fortunes, force est de constater que le commerce local, aidé par un maintien de la croissance du pouvoir d’achat, ne connaît pas la crise. et, sur le terrain, cela se voit, confirme Virginie Chambon, négociateur retail pour Cushman & Wakefield : “En centre-ville, il devient difficile de répondre aux demandes des chaînes. Il y a une pénurie d’emplacements sur la rue Philippe II et beaucoup d’enseignes, même de luxe, opte maintenant pour la Grand Rue qui bénéficie du phénomène.” Dernièrement, certaines enseignes ont encore pu s’installer sur certaines extrémités de la rue Philippe ii, proche du croisement avec l’avenue Porte-neuve, tels que Zadig & Voltaire, Marc by Marc Jacobs ou Sonia by Sonia rykiel. Cette éclosion de la Grand rue comme artère commerçante de première qualité est, elle, confirmée par l’arrivée de Geox, et surtout de tommy hilfiger sur une surface de 650m². en un mot comme en cent, le retail luxembourgeois a encore de beaux jours devant lui.

LA CriSe AU LUxeMBOUrG ? COnnAiS PAS…

LA GAviottA A déFiNitiveMeNt tiré SA révéreNCe

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A VOtre SerViCe

Karl Van Oosterwijcktél : +32 2 546 08 82GSM : +32 475 26 19 [email protected]

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HIGH STREETS & SHOPPING CENTRES

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