Spécial Hôpitaux ^pnraimoiogie Les maladies de qu'elles soient bénignes (myopie, cataracte) ou handicapantes (glaucome, DM LA), bénéficient des très importants progrès de la chirurgie au laser. Ainsi, on opère désormais en routine de la myopie ou de la cataracte, ce qui permet le plus souvent de recouvrer une vision parfaite. Quant à la rétine artificielle, elle se révèle très prometteuse pour les patients atteints par des formes sévères de rétinite. présentant un glaucome vu par ophtalmoscopie lors d'un fond Tous droits de reproduction réservés Date : 01/03/2014 Pays : FRANCE Page(s) : 169-177 Rubrique : Spécial Hôpitaux Diffusion : 277796 Périodicité : Mensuel Surface : 693 % Clinique Pasteur Toulouse
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Spécial Hôpitaux
^pnraimoiogieLes maladies de l'œil,qu'elles soient bénignes(myopie, cataracte)ou handicapantes(glaucome, DMLA),bénéficient des trèsimportants progrès de lachirurgie au laser.Ainsi,on opère désormais enroutine de la myopie oude la cataracte, ce quipermet le plus souventde recouvrer une visionparfaite. Quant à larétine artificielle, elle serévèle très prometteusepour les patients atteintspar des formes sévèresde rétinite.
Œil présentant un glaucome vu par ophtalmoscopie lors d'un fond d'œil
CataracteLa maladie II s'agitd'une opacificationpartielle ou totale ducristallin, la lentillenaturelle de l'œil, que lalumière traverse avantd'atteindre la rétine.Ceprocessus lié auvieillissement apparaîtle plus souvent après60 ans.Mais il existe
Chiffrp.s
20X0desplus de 65 ans
sont touchés.Cepourcentage grimpe
jusqu'à60 "Apour lesplus de 85 ans
lrecausedecécitédans
le monde
700000opérationschaque
annéeenFrance
des formes congénitaleschez l'enfant, d'autresdues à un traumatismeoculaire. Lephénomènetouche simultanémentles deux yeux. Il semanifeste par unesensation de brouillard,des difficultés de lecture,des éblouissements.Aucune prévention
n'est possible, mêmesi certains facteurs derisque sont connus(hérédité, alcool, tabac,diabète, expositionsolaire sans protection...).Sans intervention, la vuebaissepeu à peu jusqu'àla cécité. Lediagnosticreposesur la mesuredel'acuité visuelle.
Le traitement II tient en un mot: chirurgie.C'estl'intervention la plus pratiquée aumonde. Soit,en France, près de 1650 actespar jour. Jusque dans les années 1980,lestroubles visuelsde la cataracte étaientcompenséspar le port de grosses lunettes.Désormais,le chirurgien peut retirer lecristallinusé et durci et poser à sa placeunelentille synthétique souple (voirl'infographieci-contre).Ce qui autorise un retour à lanormale,parfois sanslunettes !Car cesimplants permettent non seulement derestituer la visiondes patients, mais aussid'encorriger les défautsde façon significative:myopie,hypermétropisme, astigmatiepréexistants.L'opérationest sûre, efficaceetne connaît aujourd'hui aucune limite d'âge.Elleest envisageabledès le moment où laqualitéde vie du patient setrouve altéréepar la maladie.Le chirurgien incise sur deuxmillimètresle saccapsulaire (enveloppequicontient le cristallin),dans lequelil introduitune petite sonde à ultrasons quipulvérise lecristallin.Il en aspireensuite les fragmentsavant de poser une lentille.Le tout est réaliséen à peine un quart d'heure, en ambulatoireet sousanesthésie locale(collyre).Dansplus de 90 96des cas,l'opération permetune excellente récupération fonctionnelledès lelendemain ou en quelquesjours. Lepatient peut reprendre très rapidementune activiténormale, avecun traitementanti-inflammatoirelocalpendant quelquessemaines.Néanmoins,les résultats peuventêtre compromis en casde pathologie oculairepréexistante.Et dans 30 96des cas,il arrivequ'apparaisseune cataracte dite secondaire(lireci-contre),m SylvieRiou-Milliot
DSyndicatdesophtalmologistesdeFranceOrganisationpour lapréventionde lacécitéYRetrouvez les sites internet de ces organismes, les associations de patients et des infos sur la maladie sur http://bit.ly/MVTM2p
CornéeSous microscope opératoire,une incision de 2 à 3 millimètest pratiquée dans le saccapsulaire, l'enveloppe quicontient le cristallin.
Une sondeà ultrasonspulvérise le cristallinopacifié (sauf danscertains cas nécessitantune extraction d'un seul blocpuis en aspire lesfragments.
Une lentille souple, enacrylique ou en silicone,est implantée dans le sac,derrière la pupille.
Commentsoignerunerechutede cataracte
De quelques semaines à plusieurs années après l'opération, l'implant peut à son tours'opacifier. Une poignée de minutes suffiront pour remédier à cette « rechute ».
Dans environ 30 96descas, etdans un délai très variable
(entre quelques semaines etquelquesannées) aprèslachirurgie, peut survenir une cataractesecondaire,complicationbénigne
de l'opération. Les symptômessont très semblables à ceux dela cataracte dite primitive. Encause,l'opacificationdusaccapsulairequienveloppel'implant.Lorsd'une opération de la cataracte,
« Lesimplants trifocaux permettentde voir à toutes les distances»
« Les implants trifocauxsont destinés à remplacerle cristallin usé lors d'uneopération de la cataracte.Ils permettent au patientde voir de loin, de près eten vision intermédiaire,soit entre 60 et80 centimètres. C'estcette dernière dimension
qui fait leur spécificité.Elle correspond à lavision qu'on utilise pourles écrans d'ordinateurs,les tablettes et lessmartphones. Lesimplants bifocaux, quin'offrent pas cette visionintermédiaire, obligentà trouver la bonne
distance de lecture. Lapremière mise en placed'un implant trifocal aété effectuée en 2010et les résultats sont trèsbons. Il n'y a aucunecontre-indicationsupplémentaire parrapport aux autresimplants.»» H. J.
il est en effet impossiblede retirer toutes les cellules du cristallin.Cellesqui restent, orphelinesducristallinretiré, prolifèrentdefaçon anarchique, causant uneperte de transparence du saccapsulaire.Appelé capsulotomie postérieure, le traitement est tout àfait bénin. Il consisteà percer lesac au laser pour rétablir le passagede lalumière en soncentre.Réaliséesousanesthésietopique(gouttes),l'opérationestindoloreet ne dureque quelquesminutes.Si certains implants semblentfavoriserla cataracte secondaire,d'autres,au contraire, possèdentune géométrie à rebordsconçuepour bloquer les cellules proliférantes. Mais ce procédé, toutingénieuxqu'ilsoit, s'ilralentitleprocessus,n'en éliminepas totalement le risque, m HugoJalinière
GlaucomeLa maladie C'est unealtération du nerf optiquedue à une pression tropélevée à l'intérieur del'œil. Insidieuse, ellese caractérise par unrétrécissement du champvisuel de la périphérievers le centre, et, sanstraitement, peut mener àla cécité.
Chiffrp.s
800000à1 millionde
personnestraitéespourun
glaucomeenFrance
15 56des cécités sont dues
au glaucome
500eurosle coût moyen total
par an et par patient
Il existe deux formesde glaucome. Le plusfréquent, dit chroniqueou « à angle ouvert *»,évolue lentement etsilencieusement. Sonimpact sur le nerfoptique est irréversible,mais il peut être dépisté.Le second, dit aigu parfermeture d'angle, se
manifeste brutalementpar de fortes douleurs,un œil rouge et dur, etune chute de l'acuitévisuelle, une sensationde brouillard. C'est uneurgence qui, prise encharge à temps, neconduit pas à la cécité.* Il s'agit de l'angle formé par l'iriset lacornée.
Le traitement Le glaucome est une maladiechronique dont le traitement répond à undouble objectif: stabiliser la progression de laperte des fibres du nerf optique, et préserver lafonction visuelle. C'est la raison pour laquellece traitement est rarement ponctuel ; une foismis en place, il doit se poursuivre toute lavie. Trois types d'approche sont possibles : lescollyres, le laser et la chirurgie. Le but de cesthérapeutiques, qui peuvent être associées,est toujours de faire baisser la pression intra-oculaire. Dans un œil sain, l'humeur aqueuse- liquide biologique nourricier et transparentsitué entre la cornée et le cristallin - est évacuéeau niveau d'un filtre appelé le trabéculum (voirl'infographieci-contre). Dans le cas du glaucome,ce dernier a tendance à se boucher. Résultat :la pression oculaire augmente et comprimele nerf optique. Dans un premier temps, cesont les collyres qui sont proposés. Ils agissentselon différents mécanismes en diminuantla production d'humeur aqueuse. Un seulcollyre est en général efficace dans 50 96descas, plusieurs pouvant être associés. En casd'échec, un traitement par laser est envisagépour améliorer la circulation de l'humeur. Lepatient est opéré en position assise, l'œil ayantété anesthésié avec un collyre. Dans le cas duglaucome à angle ouvert, les impacts de laservisent à remodeler la forme du trabéculum.Cette trabéculoplastie est généralement simple,rapide et indolore. Pour la crise de glaucomeaigu, on pratique une iridectomie : le laserréalise une microperforation à la périphériede l'iris masquée par la paupière supérieure.Si le laser ne suffit pas, la chirurgie s'impose.Toutefois, ce geste ne fait que préserver lechamp visuel restant, m SylvieRiou-Milliot
Les 15services de pointeAMIENS Centre Saint-Victor
Département d'ophtalmologieTél. 03 22 82 42 82 - www.chu-amiens.fr
DAssociation France glaucome, NTvert : 0800 505 501Institut du glaucomeSociété française du glaucomeyRetrouvez les sites internet de ces organismes, les associations de patients et des infos sur la maladie sur http://bit.ly/MVTM2p
Dans un œil sain, l'humeur aqueuse,qui protège le cristallin,s'écoule autravers d'un filtre : le trabéculum.
Accumulationd'humeuraqueuse
Nerfoptique endommagé
Canald'évacuationbouché
Le trabéculum peut se boucher, unealtération souvent génétique, mais
parfois liée à l'anatomie de l'œil
Pressionintra-oculaireaugmentée
La pression intra-oculaire augmente,ce qui détruit progressivement le nerf
optique. Le champ visuel rétrécit.
InterviewPRYVESLACHKAR
CHEF DE SERVICEÀ L'INSTITUT DU GLAUCOME, GROUPE HOSPITALIER SAINT-JOSEPH (PARIS)
« Ledépistageestrecommandédès40ans»
Leglaucome est-il une affectionfréquente?En France, environ 2 96des personnes de plus de 40 ans en sontatteintes. Une prévalence quiaugmente avec l'âge, pour dépasser 5 96chez les plus de 80 ans.Mais il faut noter qu'un maladesur deux ne bénéficie pas de laprise en charge nécessaire pourempêcher l'altération irréversible de la vision. Car le glaucome est de dépistage difficile :c'est silencieusement, de manièreasymptomatique, que progressel'hypertension oculaire - et avecelle, l'altération du nerf optique.Bref, une bonne vue ne signifiepas forcément des yeux en bonnesanté.
Comment la maladie serévèle-t-elle?En pratique, les glaucomes sonttrès souvent détectés au détourd'une visite chez un ophtalmo-
logue consulté pour un autretrouble. Seul ce spécialiste peutidentifier la maladie, grâce à unebatterie d'examens comme l'observation du nerf optique ouencore la mesure de la pressionoculaire, de l'épaisseur de la cornée et de l'angle que forme celle-ci avec l'iris.Il faut toutefois souligner quele glaucome par fermeture del'angle, plus rare et d'évolutionplus brutale, est associé à dessignes de prédisposition. Parexemple, des douleurs oculairesou la perception d'un halo lumineux dans la pénombre par unepersonne hypermétrope peuventêtre le signe d'une pression oculaire trop élevée, provoquée parla fermeture de l'angle irido-cor-néen. Dans ce cas, il est possibled'effectuer une intervention aulaser afin de rouvrir l'angle. Uneopération qui ne dispensera pasle patient de se soumettre à des
contrôles réguliers ; en effet, ilne sera pas à l'abri d'un développement ultérieur de glaucome àangle ouvert.
Il faut donc se faire examinerrégulièrement?Que l'on ait un problème de vueconnu ou non, il est importantde consulter un ophtalmologue.Après 40 ans en l'absence de prédisposition, mais aussi dès le plusjeune âge en cas d'antécédentsfamiliaux, d'usage régulier de collyres àbase de cortisone, de myopie ou d'hypermétropie, facteursde risque. Enfin, une vigilanceparticulière est requise pour lesmyopes opérés. Car l'interventionfausse les chiffres de la tensionoculaire. L'opération transformel'œil myope en un œil myopesans lunettes, mais le risque dedévelopper un glaucome restele même, mProposrecueillisparMarie-NoëlleDelaby
Maladiesde la rétineLes maladies Ellesconstituent un risquemajeur de malvoyanceet de cécité. Car larétine, cette précieusemembrane qui tapissele fond de l'œil, contientles cellules nerveuses- cônes et bâtonnets -
réceptrices de la lumière.Actrices essentielles de
Chiffrp.s
40000personnes en France
atteintes de rétinitepigmentaire
Plusde70gènes
concernésdanslesrétinites
Plusd'unmillion
de personnes atteintesde DMLA en France
la vision, elles participentà sa transformation enun signal électriqueensuite transmis aucerveau par le nerfoptique. De nombreuxfacteurs peuvent altérerce mécanisme. Leplus souvent, c'est levieillissement qui esten cause, comme dans
la dégénérescencemaculaire liée à l'âge(DMLA). Mais il peutaussi s'agir d'unecomplication du diabèteou encore d'unemaladie génétique,comme dans les cas derétinites pigmentaires etd'amaurose congénitalede Leber.
Les traitements Ils sont rares... et dépendentavant tout de la cause : injections de facteursantiangiogéniques qui bloquent la formationde nouveaux vaisseaux dans le cas de laDMLA (lire ci-contre, en bas), thérapie géniquepour l'amaurose de Leber (lire ci-contre,en haut). Quant à la prévention, elle passeessentiellement par la suppression des facteursaggravants :soleil, tabac.Mais dans ces affections multiformes, lesespoirs thérapeutiques reposent aujourd'huiprincipalement sur la rétine artificielle.Les travaux menés à l'Institut de la vision,aux Quinze-Vingts (Paris), par l'équipe duprofesseur José-Alain Sahel ont pour objectifle remplacement de la membrane défaillante.Le principe est le suivant : une mini-caméramontée sur des lunettes capte des images del'environnement. Converties en impulsionsélectriques, ces images vidéo sont transmises -par ondes radio - vers un faisceau d'électrodesdirectement implantées au niveau de la rétine.Les électrodes réagissent en stimulant lescellules nerveuses intactes. Un signal est alorsacheminé jusqu'au cerveau, via le nerf optique,ce qui se traduit par une représentation visuelle.Quelques patients sont déjà équipés de cedispositif en France et en Europe. Les travauxont pour l'instant été menés principalementchez des personnes atteintes par des formessévères de rétinite pigmentaire. L'idée n'est pasde rétablir une vision normale, mais de réduirele handicap. Les premiers résultats, mesurablesen généra] quelques semaines après la posede la rétine et après un temps d'apprentissage,font état d'améliorations ayant permis auxmalvoyants de mieux se déplacer et de lire desmots sur un ordinateur, m SylvieRiou-Milliot
Les 15services de pointeBORDEAUX Hôpital Pellegrin
Service d'ophtalmologieTél. 05 56 79 56 79 - www.chu-bordeaux.fr
C R ET E I L Centre hospitalier de CréteilService d'ophtalmologieTél. 01 45 1750 00 - www.chicreteil.fr
TOULOUSE Hôpital Paule-de-ViguierCentre de la rétineTél. 05 6177 22 33 - www.chu-toulouse.fr
*Nosci itèiesde sélectionpage101
Adresses utiles
DInstitut de lavision Tél. 01 53 46 26 48Rétina France Tél. 05 6130 20 50y Retrouvez les sites internet de ces organismes, les associations de patients et des infos sur la maladie sur http://bit.ly/MVTM2p
Lathérapiegéniqueausecoursde lavueLes chercheurs identifient sans cesse de nombreuses
mutations génétiques responsables de rétinites.Et mettent déjà au point des traitements prometteurs.
Redonner la vue.Une aventurescientifique hors du com
mun, évidemment au cœur despréoccupations de nombreuxchercheurs en ophtalmologie.Exemple à l'Institut de la vision,à l'hôpital des Quinze-Vingts(Paris), avecIsabelle Audo, directrice de l'équipe Mitochondrieet rétine (unité mixte Inserm/CNRS/UPMC), lauréate 2013du
prix de la Fondation de l'œil. Sestravaux portent sur un groupede patients atteints de dystro-phies rétiniennes héréditaires,des pathologies dégénérativesrares et, pour l'instant, incurables, conduisant à la cécité. Leschercheurs ont déjà identifié denombreux gènes impliqués dansces affections. Leur objectif estnotamment d'en découvrir des
mutations insoupçonnées. Cetravail devrait également permettrede mieux sélectionner lespatientsqui participeront auxfuturs essaiscliniques. Et, infine, de trouverdes traitements.Ailleurs, à l'hôpital de Nantes, unessai de thérapie génique a, lui,déjàcommencé chez une dizainede patients atteints d'amaurosecongénitale de Leber, une maladie génétique qui touche 1000à 2000 personnes en France, etqui endommage progressivementles récepteurs à la lumière situésau niveau de l'cpithclium de larétine. Les chercheurs ont identifié un gène mutant, RPE65, quicode pour une protéine du mêmenom et synthétise un pigment,la rhodopsine, responsable de lasensibilité del'œil àlalumière. Leprincipe du traitement est d'injecter directement un gène sainau niveau de la rétine, en utilisant un virus inactivé pour transporter celui-ci jusqu'aux cellulesphotoréceptrices. Une foismsitu,le gène peut produire le pigmentmanquant.Les premiers résultats s'avèrentencourageants. Les scientifiquesont rapporté que la fatigue oculaire ressentie par les patientsest moindre, leurs déplacementsdans l'obscurité ou la pénombreplus faciles, et leur confort visuelainsi que leur qualité de viemeilleurs, m S.R.-M.
DMLA
Une affection parfois curable, aux causes mal connuesLadégénérescencemaculaireliéeà l'âge (DMLA)est la premièrecausede cécitéchez lesplus de50 ans.C'estunemaladie liée auvieillissementde la zonecentralede la rétine,appelée macula.Labaissede l'acuitévisuelle
enest le premiersigne.A unstade plus avancé,unetachesombre,ouscotome,apparaîtaucentredu champvisuel.Ilexistedeuxformes principales:la forme dite « sèche», ouatrophique (80 "Adescas),sans
traitement curatif disponible,et laforme « humide»marquéepar la proliférationde nouveauxvaisseauxquel'on parvient à bloquer parl'injection, directement surla rétine, demoléculesanti-
angiogéniques.Lescausesde laDMLAdemeurentmal connues.Outre l'âge, un facteur de risqueimportant est le tabac. Maisaussil'hérédité, l'exposition àla lumière, lesyeuxde couleurclaire...m S. R.-M.
Chirurgiede la myopieLa maladie C'estun défaut de la visiondont la cause la plusfréquente est la longueurexcessive de l'œil. Lesrayons lumineux neconvergent pas sur larétine mais en avant decelle-ci. Limage d'unobjet éloigné est doncperçue comme floue.
Chiffras
3056à407»de myopes en France,
15à 20 X chez lesadolescents
Dans80Xdescas,lamyopieest
associéeà de
Pastigmatie
200000actes de chirurgieréfractive au laser
sont pratiqués chaqueannée en France, dont
80 "Apour myopie
60 1des opérations sont
réalisées au Lasik,40 0/»par PKR
* de 951Le taux de satisfaction
après chirurgie auLasik
La vision de près enrevanche, n'est pasaffectée La myopies'exprime en dioptries(D) négatives. Elle estjugée faible jusqu'à-3D, moyenne entre -4et -6 D, forte au-delà.Des facteurs génétiqueset environnementauxsont impliqués dans sa
survenue, en particulierun déficit d'expositionde l'œil a la lumièrenaturelle Le tempspassé à l'extérieurpourrait favoriser'effet inhibiteur de
la dopamine, unneurotransmetteur quiempêche que l'œil necroisse et s'allonge trop.
La technique La correction des défauts visuelspar laser, baptisée chirurgie réfractive, apporteune solution définitive à la myopie. Réaliséesous anesthésie locale (par instillation d'uncollyre) et sans hospitalisation, clic consisteà réduire la courbure de la cornée pour endiminuer la puissance optique, afinque l'imaged'une source lointaine soit bien focaliséedans le plan de la rétine. Les deux yeux sontgénéralement corrigés au cours de la mêmeopération qui n'excède pas une demi-heure.Les techniques principales, la PKR et le Lasik,utilisent le laser Excimer. En émettant un rayondont l'énergie est absorbée par le tissu cornéen,il vaporise celui-ci. C'est ce qu'on appelle laphotoablation. Le laser sculpte donc la cornéeau demi-micron près.La PKR (ou photokératectomie réfractive)a été la première technique employée. Lelaser remodèle la cornée en surface aprèsen avoir retiré la couche la plus superficielle(l'épithélium). Limitée aux myopies faiblesou modérées (entre -Iet -6 dioptries), elle estégalement indiquée en cas de cornée fine ouasymétrique. Les heures qui suivent l'opérationpeuvent être douloureuses et la récupérationvisuelle prend 2 à 3 semaines, la vision sestabilisant vers la fin du premier mois.La technique du Lasik, appliquée sous réservede contre-indications (lireci-contre),est devenueen une quinzaine d'années la référence pourles myopies jusqu'à -8 dioptries. A l'aide d'unpetit rabot métallique (microkératome) ou d'unlaser délivrant des impulsions ultrabrèves, lechirurgien découpe un « volet » à la surfacede la cornée pour perineuie au laser Kxcinierd'en remodeler directement l'intérieur. Unecertaine épaisseur est retirée, en fonction de la
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PARIS Hôtel-DieuService d'ophtalmologieTél. 0142 34 82 34 - www aphp.fr/hopital/hotel-dieu
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•I KjCirté-eî'-Jicilscti'jr page101
correction nécessaire, puis le volet est reposésur la zone traitée. L'opération est indolore etl'œil récupère en quelques heures.Le LiaiLenienLpar implaiu phake esL,quaiu à lui,réservé aux myopies supérieures à -9dioptries,et uniquement si l'anatomie de l'œil le permet. Ilconsiste à mettre en place une lentille en avant ouen arrière de l'iris afin de modifier la puissancefocale ducouple cornée cristallin. La tolérance àl'implant est limitée à dix ans.A noLerqu'aucune de ces opérations, dont lecoÛLmoyen esLde 2 500 euros pour les deuxyeux, n'est remboursée par la Sécurité sociale, m
Karsn Benchetrit
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DSociété française d'ophtalmologieAssociation française du LasikyRetrouvez les sites internet de ces organismes, les associations de patients et des infos sur la maladie sur http://bit.ly/MVTM2p
Cornée trop fine ou déformée, fluctuations hormonales... En détail,toutes les contre-indications à une intervention au laser.
L'épaisseurde la cornéeestdéterminantepourlesuccèsde lachirurgieau laser.
Corriger la myopie par laserconsiste à affiner la cornée
en la sculptant de façon à enréduire la courbure. Le laserrogne plus au centre que surles bords. Maisily a une limite :il ne faut pas qu'il enlève plusde la moitié de l'épaisseur du
tissu cornéen, au risque detrop le fragiliser. Celle-ci étanten moyenne de 550 microns(0,55 millimètre), si, pour corriger la myopie,il est nécessairede retirer plus de 275 micronsd'épaisseur, le patient devientinéligible à l'opération.
IMPLANT CRISTALLINIEN
Quand la cataracte menaceSi, dans l'immense majoritédes cas,le remodelagede la cornée au laserreprésente l'optionprivilégiée, le remplacementdu cristallin par un implantpeut parfois être envisagé.
C'est le cas lorsqu'il existeundébut, ou un risque fort,de cataracte. Maiscetteopération est rare : mêmeen cas d'inéligibilité dupatient au laser Excimer (PKRou Lasik), lesspécialistes
répugnent à y recourir.Car ils'agit de retirer, par un gesteirréversible, unorgane sain.Resteque si la myopie esttrès forte et que le patient aplus de 50 ans,cette solutionpeut être proposée, m H.J.
« Dans le cas d'une myopie forteet d'une cornée relativement fine,explique le Dr Damien Gatinelde la Fondation Rothschild, lamarge demanœuvre peut s'avérerinsuffisante pour permettre l'opération.A l'inverse,plus le tissu cornéen est épais, plus la correctionpeut être efficace. » La réalisationd'une carte topographique de lacornée, qui permet de calculeravec exactitude la correction àeffectuer,est doncindispensableavant l'intervention. Elle permet également de s'assurer quela cornée présente une géométrie régulière.Des déformationsasymétriques indiquent en effetque celle-ciestfragile,cequipeutrendre l'opération plus délicate.
Le kératocône empêchetoute intervention directeLa deuxième contre-indicationformelle est ainsi la présenced'unkératocône.Decauseinconnue, cette pathologie déformeprogressivement la cornée, qui
I perd sa forme sphérique nor-| maie pour prendre celle d'un5 cône irrégulier. Surtout, le kéra
tocône induit un affaiblissementde la résistancebiomécaniquedela cornée,empêchanttoute intervention directe. Pour le Dr Gatinel, « leproblème tient à ce que ledépistagedu kératocôneest difficileaux stadesprécoceset qu'en opérantunœil atteint, on risqued'accélérerla maladie».De façon générale,l'œildoit êtresainpour procéder à l'opération.Et il importe que les capacitésvisuelles soient stables depuisau moins un an avant d'opérerpar laser, la chirurgie ne mettant pas un terme à l'évolutionnaturelle de la vision.Ainsi, encas de fluctuations hormonales(diabètemalcontrôlé,grossesse,prise de certains médicaments),l'intervention est différée,m
POITIERSHôpital de la MilétrieSténosecarotidienne(120)Pontageaortique(124)Fibromeutérin (132)Troublesdu sommeil (154)Maladiede Parkinson(160)Hôpital Jean-BernardChirurgiedu rachis(138)
(184) - Polyarthrite (188)Spondylarthrite (190)Hôpital Diaconesses-Croix -Saint-SimonProthèse de hanche (134)Prothèse de genou (141)Chirurgie desligaments (141)Hôpital Georges-PompidouReconstruction mammaire(111)- Cancer du côlon(112) - Cancer du poumon(114) -Stimulationcardiaque (118) - Sténosecarotidienne (120)Pose de stents (122)Pontage aortique (124)Chirurgie de l'obésité(130) - Acouphènes (180)Asthme de l'adulte (184)Asthme de l'enfant (186)Hôpital LariboisièreChirurgie de la thyroïde(128) - Fibrome utérin(132) - Prothèse dehanche (134) - Chirurgiedu rachis (dos) (138)Prothèse de genou (141)Chirurgie des ligaments(141) - Diabète de l'adulte(144) - Gastro-entérologie(149) - AVC (152)Migraine (156) - Maladiesde la rétine (174)Alzheimer (166)Acouphènes (180)Vertiges (182)Hôpital Necker Diabètede l'enfant (147)Epilepsie de l'enfant (159)Asthme de l'enfant (186)Hôpital de la Pitié-Salpêtrière Cancer de laprostate (104)Stimulation cardiaque (118)
Sténose carotidienne (120)Pose de stents (122)Pontage aortique (124)Chirurgie de la thyroïde(128) - Chirurgie del'obésité (130) - Prothèsede hanche (134)Chirurgie du rachis (dos)(138) -Chirurgie de lahernie discale (136)Prothèse de genou (141)Chirurgie des ligaments(141) - Diabète de l'adulte(144) - AVC (152)Troubles du sommeil(154) - Epilepsie del'adulte (158) -Maladie deParkinson (160) - Scléroseen plaques (162)Alzheimer (166)Polyarthrite (188)Spondylarthrite (190)Hôpital des Quinze-Vingts Cataracte (170)Glaucome (172) - Maladiesde la rétine (174) - Myopie(176)Hôpital Robert-DebréDiabète de l'enfant (147)Troubles du sommeil(154) - Epilepsie del'enfant (159) - Douleurschroniques de l'enfant(165) - Vertiges (182)Hôpital RothschildAcouphènes (180)Hôpital Saint-AntoineCancer du rectum (107)Cancer du côlon (112)Fibrome utérin (132)Gastro-entérologie (149)Troubles du sommeil (154)Hôpital Sainte-AnneSténose carotidienne (120)AVC (152) -Epilepsie del'adulte (158) - Sclérose en
plaques (162) - Douleurschroniques de l'adulte (164)Hôpital Saint-LouisCancer de la prostate (104)Cancer du rectum (107)Cancer du sein (108) -
Reconst. mammaire (111)Gastro-entérologie (149)Hôpital Tenon Cancer dupoumon (114) - Fibromeutérin (132) - AVC (152)Hôpital du Val-de-GrâceGlaucome (172)Hôtel-Dieu Troubles dusommeil (154) - Cataracte(170) - Glaucome (172)Maladies de la rétine (174)Myopie (176)Institut Curie Cancerde la prostate (104)Cancer du sein (108)Reconstructionmammaire (111)Institut MontsourisCancer de la prostate (104)Cancer du poumon (114)Pontage aortique (124)Institut du Sein Reconst.mammaire (111)Hôpital BrocaAlzheimer (166)
BOBIGNYHôpital AvicenneCataracte (170)
BONDYHôpital Jean-VerdierDiabète de la femmeenceinte (146)
BOULOGNE-BILLANCOURTHôpital Ambroise-ParéCancer du rectum (107)Cancer du côlon (112)
Chirurgie de l'obésité (130)Douleurs chroniquesde l'adulte (164)Spondylarthrite 090)
CLAMARTHôpital Antoine-BéclèreTroubles du sommeil (154)
COLOMBESHôpital Louis-MourierChirurgie de l'obésité (130)Diabète de la femmeenceinte (146)
CRÉTEILCentre hospitalierMaladies de la rétine (174)Hôpital Henri-MondorCancer de la prostate (104)Cancer du côlon (112)Sténose carotidienne (120)Prothèse de hanche (134)Troubles du sommeil (154)Maladie de Parkinson (160)Douleurs chroniques del'adulte (164) - Acouphènes(180) - Spondylarthrite (190)