-
Laboratoire NUTERGIA
La Nutrition Cellulaire Active®Source de votre vitalité
Autour de texte texte texte texte
1
Le microbiote intestinal, alors nommé flore intestinale, a été
longtemps cantonné à son rôle de fermentation des fibres dans le
côlon. Or son étude plus approfondie depuis deux dé-cennies a
permis de montrer que le tractus digestif est un éco-système
complexe et que son homéostasie requiert une régu-lation finement
balancée entre les cellules intestinales de l’hôte et ce
microbiote.
Le microbiote se caractérise par 3 types de flores :• bactéries
symbiotiques
exerçant des effets bé-néfiques sur la santé de l’hôte,
notamment en régulant les phénomènes inflammatoires,
• bactéries commensales, n’exerçant aucun effet sur l’hôte,
• bactéries opportunistes pouvant, selon l’environ-nement,
proliférer et de-venir pathogènes.
Lorsqu’un déséquilibre, appelé dysbiose, survient au sein de
cette commu-nauté microbienne, il peut être précurseur de lésions
muqueuses inflammatoires et avoir ainsi un rôle clé dans
l’apparition de diffé-rentes pathologies (syn-drome de l’intestin
irritable, MICI, hypersensibilités ali-mentaires…).
Le microbiote : une aide précieuse à la physiologie digestiveLes
études montrent qu’en l’absence de microbiote intestinal la
maturité de la physiologie digestive n’est pas atteinte :
l’épaisseur de la muqueuse intes-tinale, la taille des villosités
et la bordure en brosse, l’angiogenèse restent réduites, ce qui a
des conséquences sur la digestion et l’absorption. Le microbiote
intestinal, aujourd’hui considéré comme un organe à part en-tière,
constitue bien un véritable biotope indispensable à l’acquisition
et au maintien des fonctions digestives.
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
Bactéries commensales
et/ou symbiotiques
Bactériesopportunistes
Régulation Inflammation
Pathogènes
RégulationInflammation
Homéostasie intestinale
Bactéries commensales
et/ou symbiotiques
Bactériesopportunistes
Régulation Inflammation
Pathogènes
RégulationInflammation
Dysbiose
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 1
10/12/2014 16:08:22
-
2
Or notre alimentation moderne, trop pauvre en fibres, trop riche
en protéines, produits sucrés, édulcorés, et en mauvaises graisses,
le stress, la consommation de certains médicaments (type
antibiotiques, AINS…), perturbent les populations de notre
microbiote conduisant à une dysbiose et à une altération de la
muqueuse intestinale. La perméabilité engendrée induit une
inflammation de "bas grade" et une hypersensibilité. Ces divers
effets vont avoir des conséquences sur la physiologie
digestive.
Les probiotiques (ou leurs métabolites) vont agir à plusieurs
niveaux pour rétablir la fonction digestive : rééquilibre des
flores - en particulier fermentation / putréfaction - et de leurs
métabolites (avec des actions au niveau de la motilité, du transit
et des "inconforts"), restauration de la barrière intestinale avec
production de mucines efficaces, réduction de l’inflammation, des
intolérances alimentaires et des troubles nerveux associés…
Probiotiques et syndrome de l'intestin irritable ou SII
Le syndrome de l'intestin irritable représente 25 à 50 % des
consultations en gastroentérologie. Les symptômes sont une
distension abdominale avec douleurs, des flatulences et un transit
irrégulier (constipation, diarrhée, alternance des 2). Bien que ce
syndrome soit encore partiellement compris, le rôle du microbiote
intestinal dans son développement est de plus en plus do-cumenté :
composition et activité métabolique altérées de ce microbiote,
activation de l'immunité et de l'inflammation, augmen-tation de la
perméabilité de l'intestin, troubles sensori-moteurs et axe
intestin-microbiote-cerveau perturbé (Kang Nyeong 2014).
1/ SII, dysbiose et perturbations sensori-motrices : douleur,
motilité intestinale, transit.
Chez les patients SII on observe une altération des groupes
bactériens (diminution des lactobacilles et bifidobac-téries,
augmentation des bactéries opportunistes comme E.coli, clostridies
(Balsari 1982, Maukonen 2006)) associée à une moindre diversité des
populations. Ces modifications conduisent à une altération de
l’activité métabolique avec une action directe sur les fonctions
sensori-motrices : il y a ainsi une production excessive de gaz par
fermen-tation d’hydrates de carbones ou FODMAPs (Fermentable
Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides and Polyols) qui
conduisent à des douleurs, flatulences... Ces perturbations de la
flore entraînent une modification de la nature et des
concentrations en AGCC ainsi que de la libération de
neurotransmetteurs, le tout ayant une incidence sur la sévérité des
symptômes, sur les troubles du transit et sur la qualité de vie
(Ledochowski 2000 ; Tana 2010 ; Fukumoto 2003 ; Furnari 2012).
Quant à l’hypersensibilité viscérale, elle semble être la
conséquence d’un état inflammatoire dans lequel le stress chronique
a un rôle déterminant.
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
AGCCAcétate
ProprionateButyrate
AGCC
GazH2
CO2CH4H2S
GazH2, CO2
NH4
AGCCH2, CO2...
Dégradationdes acides aminés.
Population bactérienne réduite.
Dégradation des polyosides et fermentation des fibres
alimentaires,
amidons résistants et oligosaccharides.
Acides aminés
Aliments non digérés.
Fibres.
Les AGCC sont une source d’énergie pour les colonocytes à
renouvellement rapide (tous les 3 jours), stimulent les échanges
d’eau et de minéraux, préservent l’intégrité de la muqueuse colique
et entrent dans le métabo-lisme général (synthèse de cholesté-rol,
d’acides gras, de glutamine).
La voie de désamination des acides aminés conduit à la formation
d’AGCC et de NH3 tandis que la voie de décarboxyla-tion conduit à
la formation de composés potentiellement toxiques : indoles et
phénols détoxifiés avant élimination, amines et polyamines
susceptibles d’affecter un grand nombre de fonctions.
AminesPhénols
Synthèse de vitamines, en particulier B et K. Hill 1997; Leblanc
2011
Métabolisme des stérols (acides biliaires, cholestérol).
Côlon transverse
Flore de putréfaction prédominante
Flore de fermentation prépondérante
Côlon gauche
Côlon droit
Rôles du microbiote et de ses métabolites au niveau de la
digestion et de l’absorption
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 2
10/12/2014 16:08:22
-
3
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
Guglielmetti et al. ont étudié les effets de Bifidobactérium
bifidum sur la sévérité du SII chez 122 patients : le probiotique a
amélioré douleurs, inconforts, ballonnements, désordres digestifs
et qualité de vie. Dans une étude versus placebo (Nobaek 2000), on
administre à un groupe de 60 patients le L. plantarum : il y a
diminution rapide et significative des flatulences (au moins 50 %
versus 18 % dans le groupe placebo). 36 % des patients du groupe
test ont moins de douleurs abdominales (18 % groupe placebo). On y
observe aussi un meilleur transit. Dans une autre étude, il y a
réduction des douleurs et amélioration des symptômes pour 95 % des
patients dans le groupe L. plantarum versus 15 % dans le groupe
placebo (Niedzielin 2001). Le L. plantarum accroît le nombre
d’espèces de bifidobactéries et lac-tobacilles et diminue les
clostridies et les flatulences (Johansson 1998).
Dans une étude coréenne, la prise de Lactobacillus acidophilus
réduit la douleur et l’inconfort chez les patients avec des
diarrhées chro-niques ; un traitement avec L. acidophilus permet de
réduire les douleurs abdominales, la fréquence et l'urgence des
selles et les distensions (Xiao SD 2003). L. acidophilus module
douleur intestinale et sensibilité viscérale en augmentant les
récepteurs opioïdes et cannabinoïdes dans la muqueuse intestinale
(Rousseaux 2007).
2/ SII et altération de l'axe microbiote-intestin-cerveau.
Les patients SII présentent fréquemment des désordres
psycho-logiques et de l'anxiété. Or on sait que la chimie du
cerveau et le comportement sont influencés par l'altération du
microbiote. Le stress est le facteur de risque le plus reconnu
(Berman 2012) : il modifie la com-position du microbiote avec
diminution progressive des bactéries (Knowles 2008) (en particulier
les lactobacilles (Galley 2014)), perturbe la physiologie de
l’intestin provoquant la sécrétion d’hormones du stress comme la
noradrénaline (qui peut perturber les signaux interbactériens et
leur croissance) (Lyte 2011).
Le comportement anxieux peut être réduit par le Bifidobacterium
longum via le nerf vague (Bercik 2011).De même la prise de
Lactobacillus rhamnosus régule le comportement émotionnel, réduit
le cortisol induit par le stress et intervient dans l'expression du
récepteur GABA via le nerf vague (Bravo 2011).
3/ SII, inflammation et altération de la perméabilité de la
muqueuse et de la barrière intestinale.
Dans le SII, en lien avec l’altération de la composition du
microbiote (notamment un accroissement du genre Clostridium
pro-inflammatoire) et de l’activité métabolique, on observe une
activation de l’immunité locale avec une inflammation bas-grade
chronique. Il y a dysrégula-tion dans les interactions entre
l’immunité entérique et la flore commen-sale et / ou pathogène.
L’expression des TLRs (récepteurs membranaires des cellules de
l’inflammation impliqués dans leur activation) dans la muqueuse
côlonique est augmentée ainsi que les taux d’anticorps cir-culants
(Brint 2011). On observe aussi des altérations de la production des
IgA et IgG et une augmentation des taux de cytokines
pro-inflammatoires (TNFα, IL10, IL 6, interféron γ). Chez les
patients SII avec diarrhées, la barrière est altérée : les taux de
zonuline dans les jonctions serrées sont abaissés
(Bertiaux-Vandaële 2011). Le stress a aussi une action délétère sur
le mucus intestinal via un changement dans la glycosylation des
mucines (Da Silva 2014), en particulier de la MC2 indispensable à
l’efficacité de la barrière de mucus. Dans des modèles animaux qui
développent une colite ou chez des patients avec une colite
ulcérative ce mucus laisse pénétrer les bactéries qui vont
atteindre l’épithélium (Corazziari 2009 ; Johansson 2014).
Le rôle des prébiotiques et hydrates de carbones fermentés
Ils appartiennent à 2 groupes principaux, les fructanes type
inuline et les galacto-oligosacccharides, qui favorisent la
crois-sance des lactobacilles et bifidobactéries. Une revue de 4
études randomisées montre que la réponse des personnes SII à
l’action des prébiotiques est dose-dépendante : > 7 g / jour
ag-grave les symptômes alors que 3,5 à 5 g les améliore (Welan
2011, Silk 2009).
Et si c’était un SIBO (small intestinal bactérial overgrowth) ?
(Uday C Ghoshal 2014)
Le SIBO se caractérise par un change-ment quantitatif des
bactéries de l’intestin grêle, ce qui perturbe la digestion /
absorp-tion et l’activation de l’immunité.Il est décrit
conventionnellement chez des patients avec des anomalies
anatomiques intestinales et présentant les mêmes symp-tômes que
lors d’un SII. Récemment il a été montré qu’il peut se manifester
chez des personnes sans anomalies anatomiques, alors diagnostiquées
avec un SII. Or, les patients SII avec prédominance de diar-rhée
ont souvent des causes organiques incluant le SIBO (muqueuse et
cryptes intestinales plus fines, déconjugaison des sels biliaires
+++, acides biliaires libres causes d’inflammation de la muqueuse
et d’élévation de IL-8, cytokines associées au SIBO). Le SIBO a
aussi été décrit dans de nombreuses autres pathologies comme la
fibromyalgie.
Intestin grêle Côlon
Normal
SIBO
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 3
10/12/2014 16:08:23
-
4
Certaines souches de probiotiques régulent les protéines des
jonctions serrées de l’épithélium intestinal restaurant ainsi la
fonction barrière (RK. Rao 2013). Le L. plantarum (Karczewski 2010)
et le rhamnosus LGG (Segers 2014 ; Orlando 2014), le B. bifidum
(Khailava 2009 et 2010) agissent sur l’expression des protéines des
jonctions serrées, régulant l’intégrité de l’épithélium intestinal.
Ils protègent aussi des perturbations de la barrière par des
cytokines inflammatoires, des produits chimiques et agents
infectieux. Le L. plantarum protège la muqueuse intestinale de la
perméabilité induite (Mangell 2002), a des effets positifs sur la
perméabilité para-cellulaire de même que L. fermentum et rhamnosus
(Ahrne 2011). Le L. rhamnosus diminue la perméabilité intestinale
induite par le stress (Zareie 2006). Il favorise la survie des
cellules épithéliales de l’intestin en évitant l’apoptose induite
par des cytokines ; cet effet s’observe aussi avec L. acidophilus
et L. casei, mais l’effet est moindre. Cet effet anti-apoptotique
est dû à des protéines favorisant aussi la croissance cellulaire
dans le côlon et qui protègent la fonction barrière des dommages
causés par les radicaux libres. L. plantarum induit la production
de mucine MUC2 et inhibe l’adhérence de E. coli, en occupant les
sites d’accrochage (Kim 2013).
On constate que l'effet de plusieurs espèces est supérieur à
celui de chacune prise séparément. Une étude récente montre que
dans un modèle de souris SII la prise de B. longum ou L.
aci-dophilus améliore l'hypersensibilité viscérale, la fonction
barrière (régulation de l'expression des protéines des jonctions
serrées) ainsi que l'inflammation (diminution des cytokines IL6 et
IL17). La prise des 2 probiotiques ensemble est plus performante
sur la fonction barrière et la suppression d'IL17 (Huang Wang
2014). L'efficacité du traitement avec plusieurs espèces de
probiotiques (dont B. longum, B. bifidum, L. acidophilus, L.
rhamnosus) sur les symptômes du SII est aussi montrée dans une
étude randomisée incluant 49 personnes : 68 % d'amélioration des
symptômes dans le groupe supplémenté, versus 37,5 % dans le groupe
placebo (Jun Sik Yoon 2014).
Probiotiques et intolérances au gluten et au lactoseLes
intolérances alimentaires touchent 9,5 à 25 % de la population avec
une plus grande prévalence chez les patients SII forme diarrhée
(Locke 2000 ; Yang 2013) et les personnes atteintes de SIBO.
La maladie cœliaque (CD)
Cette maladie inflammatoire de l’intestin grêle liée à la
gliadine se carac-térise par une réduction des lactobacilles et
bifidobactéries.
Dans une étude (Orlando 2014), on ajoute à des cellules
sensibles à la gliadine des LGG : il y a restauration de la
fonction barrière (augmen-tation des zonulines, claudines et
occludines après 6 h d’exposition). Les pistes évoquées sont :
Le LGG pourrait inhiber les dommages cellulaires liés à la
gliadine en hydrolysant celle-ci notamment grâce à des peptidases
particu-lières. LGG pourrait moduler directement la fonction des
cellules épithé-liales et protéger l’épithélium de l’action de la
gliadine.
Lactobacilles et bifidobactéries, à activité protéolytique,
modifient le gluten, le rendant moins allergisant. Les
lactobacilles, par production de phytase et les bifidobactéries,
par régulation de l'inflammation, améliorent aussi les symptômes de
CD (Samsel, 2014).
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
Maladie cœliaque et hypersensibilité au gluten
La maladie cœliaque est une réaction du système immunitaire
diagnostiquée en général très tôt chez l’enfant (entre 6 mois et 2
ans après l’introduction du gluten). Le gluten provoque, par une
réponse auto-im-mune, des lésions de la paroi de l’intestin qui
n’est plus capable d’absorber correcte-ment les nutriments,
vitamines et minéraux. Elle peut apparaître à tous les âges (dans
20 % des cas même après 60 ans) et est diagnostiquée par la
recherche d’anticorps anti-transglutaminase dans le sang.
L’hypersensibilité au gluten est beau-coup plus fréquente : elle
touche près de 30 % de la population. Dans ce cas il n’y a pas
d’anticorps anti-gliadine positifs mais on note souvent une
réaction inflammatoire.Les recherches actuelles incriminent des
protéines associées au gluten, les inhibi-teurs de l'amylase /
trypsine, et le glypho-sate, principe actif de l'herbicide le
plus
utilisé (Samsel, 2014).
Le LGG, champion des probiotiques (Segers 2014)
• Il a une capa-cité d’adhé-sion au mucus particulièrement
forte, et persiste plus longtemps et à de plus fortes
concen-trations. Après traitement, on le trouve aussi dans les
amyg-dales, le vagin et la bouche. L’adhésion se fait par des pili
à effet immunomodulateur possible.
• Il favorise le développement de bactéries bénéfiques comme les
bifidobactéries.
• Il sécrète des peptides antimicrobiens.
• Il a montré un rôle préventif et curatif dans différentes
maladies gastro-intes-
tinales (Marteau 2001).
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 4
10/12/2014 16:08:23
-
5
L’intolérance au lactose
Chez certains individus, ce disaccharide est incomplètement
absorbé par manque de lactase. Le lactose est alors fer-menté par
des bactéries coliques avec production excessive d’AGCC et de gaz,
ce qui provoque diarrhées, nausées, douleurs abdominales, gaz. Il
existe aussi un effet osmotique : les glucides fermentescibles,
dont le lactose, augmen-tent la quantité d’eau dans le côlon
proximal, provoquant des réactions intestinales (Barrett et al.
2010).On note que la malabsorption du lactose est fréquente chez
les individus hypersensibles au gluten ou présentant un SIBO ou une
MICI.
Les bactéries lactiques à activité ß-galactosidase, en
particulier L. acidophilus et B. bifidum vont permettre la
digestion du lactose et vont améliorer les symptômes liés à la
malabsorption / intolérance au lactose.
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
AGCCGazDigestion
Prédispositiongénétique
Médicaments
Stress
PollutionToxiques
Perméabilitéintestinale
Dysbiose
Inflammation
Alimentation carencée en fibres.Excès de protéines.
Édulcorants.
Intolérances alimentaires Douleur
Troubles du transit Malabsorption
Causes
Conséquences
Déséquilibres engendrés
Cellules inflammatoires
Perturbations
Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou MICI.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, de plus en
plus fré-quentes dans nos pays industrialisées, regroupent la
maladie de Crohn (MC) et la recto-colite hémorragique (RCH). Elles
sont caractérisées par une inflammation chronique, des ulcérations,
des lésions. D’où des symptômes tels que douleurs abdominales,
diarrhées, saignements...Les MICI sont caractérisées par un
déséquilibre du système immunitaire muqueux, dirigé contre des
éléments de la flore intestinale, survenant chez des individus
génétiquement prédisposés. La stimulation anormale des cellules
épithéliales de la muqueuse intestinale est à l’origine de
l’activation de différentes voies de signalisation au cœur de la
cellule et donc à la géné-ration de différents médiateurs de
l’inflammation. Ces médiateurs favorisent le recrutement de
cellules inflammatoires dans la muqueuse intestinale (infil-trat)
et inhibent les phénomènes d’apoptose dans ces cellules, favorisant
ainsi la chronicité de l’inflammation.
Rôle de la flore intestinale
Si une prédisposition génétique a été décrite, elle n’est ni
nécessaire ni suffisante pour que la maladie s’exprime. En effet,
le gène CARD15 / NOD2 présente des mutations chez seulement 50 %
des malades et tout de même chez 20 % des sujets sains.
De plus en plus de travaux scientifiques mettent en lumière
l’importance de facteurs environnementaux dans le déclenchement de
la MC ; ainsi, le fait que cette maladie se développe dans les pays
industrialisés fait largement sus-pecter le rôle de
l’environnement. Par exemple, il a été décrit que l’augmen-
tation de consommation de produits industriels, de graisses
animales, et surtout de sucre ainsi que les microparticules issues
de la pollution pouvaient concourir à l’apparition de la maladie
(Bernstein,2008). Des études ont également mon-tré qu’une
alimentation riche en légumes, fruits, poissons et acides gras
polyinsaturés ou riche en fibres joue un rôle de prévention dans la
MC (Chiba, M., 2010 - Amre, D.K., 2007).
Tous ces facteurs modulent la flore intestinale, dont la
modification est un facteur reconnu dans le déclenchement et
l’amplification de la MC (Sartor, R.B, 2008 et Guarner, F.,2005).
En effet, plusieurs équipes de recherche ont montré une diminution
des bactéries du phylum firmicutes, particulièrement les
Lactobacillus et la bacté-rie Faecalibacterium prausnitzii, mais
aussi une diminution des actinobactéries, dont les bifido-bactéries
; toutes ces bactéries présentant des propriétés
anti-inflammatoires (Martinez-Medina, M., et al., 2009 ; Frank,
D.N., 2007).
Un niveau plus élevé d’anticorps dirigés contre des bactéries
commensales a été identifié chez des personnes atteintes vs des
personnes saines, mettant en avant une rupture de tolé-rance
vis-à-vis de la flore intestinale commen-sale. En parallèle, il a
été décrit une augmenta-tion de bactéries potentiellement
pathogènes
Perturbations de l’équilibre intestinal
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 5
10/12/2014 16:08:24
-
6
Pho
to :
© F
oto
lia
Document strictement réservé aux Professionnels de Santé -
Janvier 2015
comme des E. coli entéro-adhérents chez plus de 50 % des
patients (Kotlowski, R., 2007). Ce déséquilibre de la flore est
corrélé à l’état inflammatoire et aux périodes de poussée et de
rémission, alors que le microbiote intestinal d’un sujet sain
adulte reste particulièrement stable au cours de sa vie (Seksik,
P.,2003). Cette observation indique que certaines bactéries
symbiotiques ont la capacité de moduler le système immunitaire afin
de réguler l’inflammation.
Parmi les mécanismes d’action décrits pour expliquer le rôle de
la flore intestinale dans les MICI : la polarisation lymphocytaire
joue un rôle prépondérant. Ainsi, des données récentes montrent que
les lymphocytes Th-17 pro-inflammatoires sont impli-qués dans le
développement de MICI (Duerr et al., 2006 ; Kobayashi 2008). Cette
réponse inflammatoire est, de façon physiologique, contrebalancée
par les lymphocytes T régulateurs (T reg) qui vont induire la
production de cytokines anti-inflammatoires. Or, les sujets
atteints de MC présentent une augmentation de l’apoptose de ces
lymphocytes T reg (Poniedziałek B et al, 2014).
MICI : effets documentés des probiotiques
Les probiotiques agissent par différents mécanismes d’action. Le
premier est un effet antibactérien.
Par exemple, il a été décrit que la souche B. longum est capable
d’inhiber 40 % de l’adhésion d’E. coli entéro-adhérente sur des
cellules intestinales. De même, le lactobacillus L. plantarum est
capable d’inhiber 43 à 66 % de l’adhésion de cette bactérie
pathogène, impliquée dans la MC (Candela et al., 2008).
Les probiotiques agissent également par un effet
anti-inflammatoire (par exemple en augmentant les T reg) et en
restaurant la perméabilité de la barrière intestinale comme
précédemment décrit dans le SII.
Ainsi différentes études ont montré que le LGG est efficace dans
la prévention de la pouchite, inflammation de la poche consti-tuée
après une anastomose iléo-anale en cas de traitement chirurgical de
MICI (Gosselink et al., 2004). Ce probiotique, administré durant 4
semaines chez des enfants avec une MC faible à modérée a aussi
démontré des effets bénéfiques (diminution de l’index de 73 %
versus placebo) (Gupta P et al, 2000). Il a aussi été démontré que
l’administration orale de lactobacilles et de bifidobactéries
permet de prévenir la rechute des patients atteints de colites
ulcéreuses (Venturi et al., 1999).
Anne Gailhard - Biologiste.Patricia Balard - Dr en
Immunologie.
Références bibliographiques sur demande.
Autour des probiotiques : l'équilibre intestinal
Probiotiques
Bactéries pathogènes
Axe cerveau-intestin
Régulation Inflammation
Digestion Transit Barrière
Bactéries commensales
et/ou symbiotiques
+ -
- Mucus
En résumé : régulation de l’équilibre intestinal par les
probiotiques
Le mucus intestinal (Lean 2014)
Il a une fonction de protection et d’hydratation de la muqueuse
; il contient beaucoup d’eau, de protéines, d’hydrates de carbone
et de lipides (dont la phosphatidylcholine). La stabilité de la
couche de mucus est assurée par des mucines dont MUC2, protéine
indispensable à son efficacité, composée de 80 % de O-glycanes.
Ceux-ci protègent la couche épithéliale, servent de point d’ancrage
aux bactéries présentant des adhésines et servent de nutriment pour
les bactéries.Dans le gros intestin la couche de mucus se divise en
2 secteurs : externe : peu attaché, facile à aspirer, colonisé par
la flore commensale. interne : dense, fermement attaché,
stérile.
Ce mucus a une intense activité antimicrobienne et antifongique
(C. albicans) due aux peptides antimicrobiens (défensines,
cathelicidine...) liés aux mucines. Le mucus contient
aussi des IgA en quantité, en prévention de l’invasion par des
micro-organismes.
PLAQ_PROBIO EQUILIBRE INTESTINAL [A4 a monter]_01-15.indd 6
10/12/2014 16:08:25
-
Laboratoire NUTERGIA
La Nutrition Cellulaire Active®Source de votre vitalité
Dans cette étude, nous avons évalué la bonne tolérance digestive
d’ERGYPHILUS Confort ainsi que son action sur la réduction des
ballonnements et des douleurs ab-dominales, la mauvaise digestion,
le transit accéléré ou ralenti.
Pour cela, les patients ont pris dans un demi-verre d’eau 1
gélule par jour pour les enfants et de 1 à 2 gélule(s) par jour
pour les adultes. Un question-naire a été complété par le patient,
une première partie avant le début de la cure et une seconde, une
fois celle-ci terminée. Les résultats ont montré la bonne tolérance
d’ERGYPHILUS Confort ainsi que son efficacité sur les troubles
intestinaux et nerveux.
Étude bibliographiqueDe nombreuses études ont validé les effets
des probiotiques sur l’équilibre intestinal :
• Lactobacillus plantarum a un rôle dans la diminution rapide et
significa-tive des flatulences, des douleurs abdominales, et
améliore le transit.
• Lactobacillus rhamnosus GG régule le comportement émotionnel.•
Bifidobacterium longum entraine une diminution du comportement
anxieux.• Lactobacillus acidophilus provoque la diminution des
distensions, des
douleurs abdominales et a une action sur la fréquence et
l’urgence des selles.
• Bifidobacterium bifidum a un rôle dans la diminution des
douleurs ab-dominales, des inconforts, des ballonnements, des
désordres digestifs et contribue à l’amélioration de la qualité de
vie.
• L. plantarum, L. rhamnosus GG et B. bifidum régulent
l’intégrité de l’épithélium intestinal.
Étude chez l’homme
Présentation
45 personnes présentant des ballonnements, des douleurs
abdominales, des troubles du transit, ont pris ERGYPHILUS Confort
pendant 1 mois à raison de 1 à 2 gélule(s) par jour. Ce groupe de
femmes et d’hommes était âgé de 9 à 83 ans.
Étude ergyphilus ConfortEffets d’une synergie de probiotiques
sur le confort intestinal et les troubles nerveux associés
Composition par gélule
Lactobacillus plantarum 2 Milliards
Lactobacillus rhamnosus GG 1,3 Milliards
Bifidobacterium longum 1,3 Milliards
Lactobacillus acidophilus 0,7 Milliards
Bifidobacterium bifidum 0,7 Milliards
6 Milliards par gélule
EE_ERGYPHILUS CONFORT [A4]_01-15.indd 1 09/12/2014 12:46:56
-
Document strictement réservé aux Professionnels de Santé -
Janvier 2015
Pho
to :
© IS
tock
.
Étude ergyphilus Confort
RésultatsAprès 1 mois de traitement, les résultats montrent
l’efficacité clinique de la formulation (comparaison statistique
avant / après cure versus placebo).
Parmi les troubles, certains, comme les ballonnements, les gaz,
les douleurs abdominales, les spasmes, la constipation et la
nervosité, ont subi une forte diminution. Après la prise
d’ERGYPHILUS Confort plus de 66 % des patients observent une
amélioration de leur qualité de vie à la fin du mois de cure.
ToléranceLes résultats montrent une bonne tolérance au pro-duit
ERGYPHILUS Confort. Seulement 4 patients sur 45 ont ressenti des
effets secondaires (diarrhées, nau-sées et ballonnements) en début
de cure qui ont tous disparu ensuite.Pour les patients traités
pendant 1 mois, les effets bénéfiques apparaissent pour 33 %
d’entre eux majo-ritairement dès la 1re semaine, pour 20 % au bout
de 2 semaines, pour 13 % immédiatement. 66 % des pa-tients
ressentent les effets bénéfiques en moins de 2 semaines.
Les conclusions finalesERGYPHILUS Confort, pris régulièrement
pendant 1 mois, a permis d’améliorer notablement ballonnements,
gaz, douleurs, spasmes, brûlures d’estomac, ainsi que les troubles
nerveux associés. ERGYPHILUS Confort a aussi facilité la
digestion.Les effets bénéfiques d’ERGYPHILUS Confort apparaissent
majoritairement entre le 1er et le 14e jour de cure.ERGYPHILUS
Confort est bien toléré par le patient (peu d’effets
secondaires).
Taux de diminution des troubles étudiés
0
10
20
30
40
50
60
70
80
47 %
22 %
0
10
20
30
40
50
60
70
80
65 %
57 %
41 %
33 % 33 %
21 %
Ballonnements, gaz.
Douleurs abdominales, spasmes.
Brûlures d’estomac.
Digestion lente et difficile.
Constipation.
Alternance constipation / diarrhées.
Nervosité.
Réveil nocturne.
32,6 %
17,4 %13 %
2,2 %
19,6 %
15,2 %
Délais d’apparition des effets bénéfiques
Immédiatement.
1 semaine.
2 semaines.
3 semaines.
4 semaines.
Pas de réponse.
EE_ERGYPHILUS CONFORT [A4]_01-15.indd 2 09/12/2014 12:46:57