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A gauche, fabriquons
un renouveau citoyen et rpublicain Le courage, cest de chercher
la vrit et de la dire ; cest de ne pas subir la loi du mensonge
triomphant qui passe, et de ne pas faire cho, de notre me, de notre
bouche et de nos mains aux applaudissements imbciles et aux hues
fanatiques.
Jean Jaurs, Albi, 30 juillet 1903
Le parti socialiste des Bouches du Rhne est raill. Il est
meurtri. Mais il est toujours vivant. Le parti socialiste des
Bouches du Rhne est exsangue. Il est aphone. Mais il a toujours
envie d'mettre. Le parti socialiste des Bouches du Rhne est
dstabilis. Il est l'ombre de lui-mme. Mais il veut se redresser.
Les checs lectoraux que nous venons de vivre sont le fruit des
difficults auxquelles nous faisons face au plan national. Ils ont t
amplifis par labsence de rponse politique au dfi de lexemplarit qui
nous avait t lanc. Sans stratgie valable, oscillant entre
lindiffrence et la compromission, nous nous sommes coups dun grand
nombre de nos lecteurs dans lattente de laffirmation dune prise de
position claire. A gauche, fabriquons un renouveau citoyen et
rpublicain. Il sera le nouveau cap d'une fdration qui connait sa
longue histoire. Une fdration qui veut renouer avec son pass et
crire son histoire pour le futur. Ce renouveau fdral traverse les
diffrentes motions de notre Congrs national. Il nest la proprit de
personne et chacun peut sy atteler. Aprs cinq ans dexistence, cest
la contribution de RenouveauPS13 au dbat fdral qui souvre qui doit
au-del de nos diffrences de choix de motions runir ceux qui veulent
tirer les enseignements de la trop longue squence de dlabrement de
lautorit politique de notre fdration et anticiper les rudes
batailles venir contre lextrme-droite peopolise et une droite
oscillante entre connivence et surenchre.
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Contenu
1. Parler vrai
...............................................................................................
3 1.1. Etre socialiste, pour une socit plus juste et mancipatrice
.......................... 3 1.2 En finir avec la servitude
volontaire
............................................................. 3
2. S'attaquer aux dfis de notre territoire
.................................................. 5 2.1 Conqurir
le pouvoir pour le redistribuer
..................................................... 5 2.2.
Redonner le got de la politique
................................................................ 6
2.3 Faire une place la jeunesse
......................................................................
7 2.4 Russir la mtropole
.................................................................................
8 3. Faire le choix d'une organisation performante
...................................... 9 3.1 Une nouvelle place
pour les lus
..........................................................................
9 3.2 Une nouvelle place pour la formation
..................................................................
9 3.3 Une nouvelle place pour la jeunesse
..................................................................
10 3.4 Une nouvelle place pour les dbats
....................................................................
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4. Modifier en profondeur les pratiques de la fdration
........................ 11
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1. Parler vrai Au niveau fdral, notre Parti a failli. Sa
pratique est devenue l'oppos de ce quoi nous aspirons. Cette dualit
est mortifre. Elle nous loigne des citoyens. Elle nous rend
incapables de faire face aux enjeux du territoire et nous interdit
de choisir une organisation performante.
1.1. Etre socialiste, pour une socit plus juste et mancipatrice
Nous les socialistes, nous inscrivons dans une longue histoire
nationale et locale. Notre fdration a su donner au Parti nombre de
ses dirigeants et favoriser l'accession aux plus hautes
responsabilits de l'Etat, d'un certain nombre de ses militants.
Dans les priodes troubles, elle a su puiser dans son histoire pour
prendre les dcisions en adquation avec son idal socialiste. Pour y
parvenir, elle se mfiait comme de la peste de cette tentation de
l'unanimisme. Car, tre socialiste, c'est avant tout ne pas se
satisfaire des ingalits et avoir la capacit permanente d'aller
chercher les solutions qui permettent chacun de trouver dans
l'action publique une faon de contribuer une socit plus juste et
mancipatrice. Face l'tat de nature, le socialiste croit la
suprmatie de la volont collective. Face aux ingalits, les
socialistes ont foi dans l'action collective. Face l'injustice, les
socialistes ne se satisfont pas des comportements moutonniers. Ils
veulent avoir prise sur le rel pour apporter des solutions concrtes
aux injustices. Ils n'ont pas de dogme et se mfient de la
permanence de propos laudateurs. La devise de la Rpublique agit
comme une boussole qu'ils utilisent au lieu de la laisser couche
sur le papier en-tte des attributions de subventions qu'ils
envoient ou cloue au fronton des constructions qu'ils
inaugurent.
1.2 En finir avec la servitude volontaire Car, dans les annes
les plus rcentes, l'affaiblissement de la fdration a permis une
pratique systmique de prosprer. L'adage clbre si tu n'es pas avec
moi, tu es contre moi a favoris l'mergence d'une pratique sectaire
du pouvoir avec, aux antipodes de notre tradition, la tentation
permanente de louer la lucidit d'un chef, comme pour l'absoudre de
ses manquements rguliers.
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Nous devons en finir avec la servitude volontaire, celle que La
Botie dcrit si bien quand le peuple se cherche un tyran capable de
lui tracer la voie en retour d'une alination de sa libert de penser
par lui-mme. Il est temps de renoncer cette forme d'aveuglement,
car c'est la voie ouverte de nombreux manquements. Et toute
l'nergie que le Parti a investi en pure perte dans les
affrontements entre les anti et les pro , c'est autant de perdu
pour emporter la conviction de nos concitoyens que nous sommes
dignes de confiances et capables d'assumer les responsabilits qu'il
souhaite nous confier. Nous devons tre conscients que ces dernires
annes nous ont caus un immense prjudice. Nous avons confondu nos
valeurs avec celles de ceux qui nous torpillent. Nous avons t
l'ombre de nous-mme pour affronter les sujets qui fchent et nous
poursuivons des pratiques cules de tricheries et d'-peu-prs. Nos
concitoyens ne sont pas dupes ; ils connaissent la moindre de nos
avanies, des diffrends, des insultes profres Ceux qui nous
conspuent se rpandent en slogans simplistes ou se jettent dans les
bras extrmistes ; ceux qui devraient partager nos convictions
dsertent ou se rfugient dans l'abstention. Aussi pour en finir
dfinitivement avec cette priode, nous devons travailler
d'arrache-pied de nouvelles pratiques.
1.3 S'allier pas seulement pour gagner Pour y russir, notre
capacit recrer le dialogue avec nos partenaires naturels est
essentiel. Mais ne nous trompons pas, il s'agit de s'allier pas
seulement pour gagner les lections, notamment les premires d'entre
elles, les lections rgionales. Il s'agit de s'allier pour retrouver
une place dans l'indispensable front commun contre le sectarisme et
le simplisme. Dans notre dpartement, les forces l'oeuvre sont
destructrices. Elles ne portent pas un projet d'mancipation de
l'homme, mais favorisent l'abus de position dominante, car
empreintes d'une idologie passiste. Elles vouent un culte au chef,
sans aucune apptence pour s'attaquer durablement aux dfis de notre
territoire. Pour nous la tche est immense. La menace de
lextrme-droite npargne pas le travail de renouveau faire. Au
contraire, il le rend chaque jour un peu plus urgent et nous
permettre de redevenir audibles ; la fois pour rompre avec notre
isolement et pour retrouver lcoute de nos lecteurs perdus.
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2. S'attaquer aux dfis de notre territoire Dans notre
dpartement, les ingalits sont parmi les plus fortes de France ;
l'intrieur de nos villes, on trouve les disparits de revenus les
plus grandes. C'est dans notre dpartement, o les niveaux d'emplois
des jeunes sont parmi les plus faibles de France et o la part des
jeunes sans qualification est la plus leve, rendant leur capacit
accder au march du travail des plus rduites. Face cette situation,
au scepticisme de nos concitoyens, nous avons beaucoup faire pour
les rconcilier avec la vie publique. Au niveau national, nous avons
affich des objectifs ambitieux, en matire de parit, de
renouvellement, de non cumul de mandats, de rnovation du
fonctionnement de notre Parti. Au niveau fdral, notre Parti a
failli. Ses prises de positions se sont loignes des attentes du
plus grand nombre pour rpondre des intrts particuliers. Elles ont
enrl des militants, les rendant otages de guerres picrocholines
dgos et de territoires. Cette approche nous coupe de la jeunesse.
Elle nous loigne des citoyens. Elle nous rend incapables de faire
face aux dfis qui se posent notre territoire. Et pourtant ces
enjeux sont nombreux.
2.1 Conqurir le pouvoir pour le redistribuer Les lus ne peuvent
pas russir seuls. Ils ont besoin de la parole et de l'action
citoyennes. La parole citoyenne, ce n'est pas seulement le
rfrendum, mme d'initiative locale ou la concertation et
l'exprimentation, mme si elles sont parfois ncessaires. La parole
citoyenne, c'est une consultation massive et rgulire. C'est aller
puiser dans l'nergie et l'expertise des citoyens la mesure des
multiples chantiers d'une collectivit. Cette consultation passe par
une coute et un dialogue constants. Elle associe les citoyens dans
la prparation des dcisions. Cette mise en mouvement permet
l'tablissement d'une relation durable avec les citoyens. Elle lutte
contre l'abstention. Elle donne corps la dmocratie locale. Elle est
la cl de vote de la capacit de la gauche tourner la page de la
pauvret, des pratiques rprhensibles et de permettre au vaste
territoire de la deuxime mtropole de France et de la Camargue
d'offrir tout la fois des perspectives sa jeunesse et d'assumer un
nouveau rle en Europe, comme en Mditerrane, la mesure de ses
nombreux atouts. Nos concitoyens aspirent un changement en
profondeur de l'action politique. Transformons cette exigence en
feuille de route.
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Ce que nous prconisons dans la gestion des collectivits dont
nous avons la charge et celles que nous voulons (re)conqurir,
appliquons le au sein de notre fdration. La modernit aujourd'hui,
c'est de conqurir le pouvoir pour le redistribuer. L'exercice de
cette modernit est rendu possible par les nouvelles technologies de
l'information et de la communication. Bien utilises, elles assurent
la transmission de l'information et son partage afin d'objectiver
les controverses. Car les dfis auxquels nous sommes confronts sont
nombreux. Ils sont aussi bien internes qu'externes. Il est d'autant
pus difficile d'y faire face que l'argent public se rarfie et ne
peut tre la solution unique : d'autant plus quand les choix
s'oprent en rupture avec le principe d'galit. Pour russir, il nous
faut savoir miser sur l'intelligence collective. Celle d'un
territoire dans les pratiques de gestion des collectivits ; celle
des adhrents du Parti afin de permettre de redonner le got de la
politique, principalement la jeunesse.
2.2. Redonner le got de la politique
L o la politique fait dfaut, viennent les solutions simplistes.
Qu'elles soient dogmatiques, extrmistes ou localistes, elles
agrgent des citoyens dont la revanche est le moteur et la rancoeur,
le carburant.
C'est tout particulirement le cas en priode de crise. Le danger
du simplisme guette, tout comme celui du populisme. Lhistoire,
comme les pratiques rcentes, montrent que nous ne sommes jamais
durablement protgs de ces errements. Dire que lon doit tout son
Parti, nest quun viatique sans effet sur les pratiques. Instaurer
une culture o le clientlisme naura plus sa place, permettra de
redonner le got de la politique. En priode de crise, Jean Jaurs,
comme Pierre Mends-France nous enseignent labsolue ncessit de dire
la vrit nos concitoyens et de ne pas cacher les efforts que nous
devrons collectivement assumer. Le sentiment que nous prenons la
mesure des efforts oprer, des changements de comportements et de
pratiques, tout comme lindispensable ouverture sur la socit, feront
de la fdration socialiste des Bouches du Rhne, un lieu attractif. A
chacun, tent par la dfection, sachons expliquer que la
caporalisation na jamais t une valeur socialiste. A ceux qui sont
dj partis, donnons-leur le got de revenir et un nouveau cadre
exemplaire.
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Plus nous serons collectivement exemplaires, plus nous serons en
capacit de rendre son attractivit la vie politique et, ce faisant,
faire reculer labstention et contrecarrer la monte de
lextrme-droite. La russite future du Parti socialiste dans les
Bouches du Rhne, le rayonnement de nos ides de progrs ncessitent
une volont politique forte, le respect de rgles connue de tous, un
profond renouvellement des pratiques et des hommes. Nous y sommes
prpars. Ne doutons pas une seule seconde que les adhrents du Parti,
linstar de nos concitoyens, le rclament avec force. Dans les
Bouches du Rhne, encore plus quailleurs. D'autant plus, que chacun
a conscience du risque de voir la gnration suivante, connatre une
vie plus difficile que la gnration actuelle.
2.3 Faire une place la jeunesse
Pour russir le renouveau, nous avons besoin de la jeunesse et la
jeunesse a besoin de nous. Notre jeunesse est la force de notre
dpartement, mais les jeunes sont trop nombreux quitter notre
territoire pour un parcours de vie qu'ils construisent ailleurs.
Aussi, nous d'tre suffisamment convaincants, pour que les jeunes
viennent apporter leur nergie au service du renouveau. Nous avons
un Mouvement de la Jeunesse Socialiste volontaire et lucide. Pour
beaucoup d'entre eux, leur engagement a un sens profond ; ils
doivent tre soutenus et encourags. Au-del des militants, il nous
faut savoir faire une place la jeunesse. Les jeunes veulent tre
couts. Ils veulent tre en phase avec la socit. La philosophie du
renouveau, c'est apporter une aide la construction de la citoyennet
active, une aide la ralisation d'un Projet de Vie, une aide
l'autonomie. C'est une aide qui oblige. C'est une aide
individuelle, pas forcment matrielle. C'est une aide mancipatrice.
Une politique de la jeunesse ambitieuse sera possible si des
citoyens s'engagent. C'est le message que nous devons adresser aux
jeunes pour qu'ils trouvent toute leur place dans notre fdration.
Non pas une place pour apporter un soutien, construire une majorit,
aduler un leader, mais une place pour construire une citoyennet
active qui leur permette d'apporter leur contribution avec une dose
d'impertinence salvatrice.
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2.4 Russir la mtropole Le gouvernement et la majorit socialistes
sont porteurs d'un projet pour Aix, Marseille et le reste du
dpartement. Il s'est construit au fur et mesure que certains de nos
lus ont su partager la ralit d'une situation explosive auprs du
chef de Gouvernement. Ce projet vise rattraper le retard de notre
territoire qui pendant un demi-sicle n'a pas su prendre le virage
de la construction d'une aire mtropolitaine, espace pertinent de
projets dans une conomie mondialise. Le Gouvernement l'a compris
qui souhaite tout faire pour russir la Mtropole. Cette Loi est une
ralit et nous devons savoir prparer lchance, mme si l'alliance des
conservatismes et les rticences des schmas venus d'ailleurs ont
caus beaucoup de mal avec le concours de responsables du parti
ayant fait estrade et cause communes avec la droite. Il n'est pas
possible de voir les signatures accoles de maires investis et lus
par le Parti socialiste faire cause commune avec la droite. Il
n'est pas possible de voir des maires arguer de leur libert pour se
retrouvs embrigads dans des mots d'ordre que nos concitoyens jugent
de plus en plus corporatistes. L'unanimisme n'est pas de bon
conseil et l'argumentaire beaucoup trop simpliste pour tre
acceptable. Selon nos statuts, ces actions rptes sont mme passibles
de la Commission des conflits. Nous ne sommes pas bats de ce qui
est propos notre territoire quand, dans le mme temps, nous voyons
le peu d'effort et d'nergies mobiliss pour sauver certains de nos
fleurons industriels ou maritimes. Mais nous devons savoir
redevenir des interlocuteurs frquentables, y compris pour le
patronat, malgr ses rcentes prises de positions partisanes, comme
sur le budget de la collectivit rgionale. C'est ce prix que nous
pourrons redevenir des interlocuteurs crdibles, parce qu'unis sur
des propositions progressistes. Alors nous serions mieux couts par
le Gouvernement, car il nest pas admissible que dsormais aucun
dentre nous, ne sige au Gouvernement de la Rpublique. Cest bien, l
aussi, la preuve que nos responsables fdraux ont failli. Sans agir
rapidement, rien ne sera de nouveau possible. Cest nous den prendre
collectivement conscience, bien au-del de nos diffrentes
sensibilits, pour entrevoir autre chose que des dfaites
lectorales.
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3. Faire le choix d'une organisation performante Ces dernires
annes, le choix dlibr de notre fdration a t de laisser le champ
libre aux clans. Absences de sanction, dexemplarit, de
transparence, de remonte des cotisations ont conduit en regard,
lmiettement, aux dfaites, aux licenciements et aux affaires en tous
genres. Alors, ce qui caractrise le renouveau, cest la volont dagir
en toute transparence, afin doffrir chacun un rle, dans une
nouvelle organisation performante.
3.1 Une nouvelle place pour les lus Passer de la responsabilit
de militant (e) de la Fdration celle d'lu(e) de la Rpublique ne
doit pas tre vue comme une rupture, mais comme une volution
naturelle. Dans le cadre du Parti, l'lu(e) doit partager son
exprience et son travail d'lu(e) au sein de sa section et de la
fdration. Si les lus sont au centre des attentions, ils sont
accompagns dans leurs responsabilits par des valuations rgulires de
leur contribution la vie de la Fdration. Les lus sont encourags
dvelopper les pratiques participatives dans de nombreux domaines.
En contrepartie, la Fdration rflchit aux garde-fous, afin dviter la
tentation de pratiques clientlistes, claniques ou npotiques de
subordination qui transforment les sections en viviers de militants
au service d'une ascension politique. Le rle nouveau de la fdration
est bel et bien d'animer la vie dmocratique du Parti sans tre
infode tel ou tel lu ou au service d'un courant.
3.2 Une nouvelle place pour la formation Trop souvent, le
militant confront des pratiques dviantes dans le Parti se trouve
face un dilemme insoutenable qui le fait osciller entre loyaut,
dfection et prise de parole. Ne msestimons pas les ravages de ces
dilemmes vcus qui affaiblissent notre fdration quand, pendant des
annes, rien na t fait defficace, ni pour caractriser les maux, ni
pour trouver les voies de sorties. Dans ces circonstances, la
formation militante est un vecteur important. Non pas une formation
descendante qui ne laisse aucune place au dbat, mais une formation
in situ qui se dplace et travaille partir des ralits concrtes de
notre dpartement dans son environnement international source de
dangers et dopportunits.
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Face des situations concrtes les militants sont appels se saisir
de problmes socitaux, conomiques et sociaux afin de pouvoir
contribuer la capacit des socialistes d'y apporter des rponses
nouvelles et concrtes.
3.3 Une nouvelle place pour la jeunesse Cette nouvelle place
pour la jeunesse doit se traduire dans les instances fdrales. Elle
doit permettre aux jeunes femmes et hommes d'accder des
responsabilits et permettre au Parti de procder ainsi des formes de
rajeunissement et de slection de ses futurs responsables. Ainsi
nous proposons que dans nos instances un tiers de nos responsables
aient, au moment de leur dsignation, moins de 30 ans. C'est
indispensable pour permettre le renouveau dans les instances
fdrales du Parti socialiste. C'est une garantie pour
l'autonomisation des jeunes et leur prise de responsabilit.
3.4 Une nouvelle place pour les dbats Notre fdration ne sest
jamais trouve dans une telle situation o nous subissons un double
dsaveu, national et dpartemental, qui touche au cur mme de notre
engagement. Au plan national, tude aprs tude, anne aprs anne, les
tudes montrent un nombre toujours croissant nos concitoyens qui
jugent svrement la classe politique juge qui serait proccupe avant
tout par ses propres intrts. Au plan local limage dlus caporaliss
et de slogans rancis ont approfondi la fracture. Pourtant, notre
fdration avait su, depuis la cration du Parti socialiste, conserver
le lien avec les milieux populaires et associer des responsables
d'horizons divers pour que les socialistes soient l'image de la
population. Depuis quelques annes, ce lien est rompu. Nous avons vu
la fdration s'loigner de cette universalit au profit de la dfense
d'intrts politiques individuels, traitant les territoires conquis
comme autant de fiefs. Dans une conomie-monde, il est temps pour
que nous puissions redonner la place aux dbats. Des dbats qui
soient prpars et permettent aux militants de prendre des positions
claires, argumentes. Pour apporter des rponses utiles, le recours
des groupes de travail est indispensable. Ils sont le contre-point
des dbats ponctuels o la salle coute des orateurs, sans capacit de
construire collectivement une reprsentation politique. Or c'est
justement ce quoi nous devons parvenir.
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4. Modifier en profondeur les pratiques de la fdration Suivis
scrupuleusement, ces quelques points mettront fin aux pratiques
installes afin de retrouver une crdibilit auprs des citoyens des
Bouches du Rhne. Nos propositions sarticulent sur une importance
accrue donne au dbat et une pratique douverture plus grande du
Parti sur la socit. Pour remdier aux formes varies de clientlisme
politique, il sagit dsormais de traduire lexemplarit en machine
gagner fdrale :
permettre en toutes circonstances aux adhrents du Parti
Socialiste Des Bouches du Rhne de sexprimer sans contreparties
personnelles, au nom de nos idaux, avec la perspective de
lapplication stricte des dcisions de la Convention sur la Rnovation
;
appliquer la limitation du nombre dadhrents dans une section
pour ne jamais aller au-del de 150 ;
obtenir lengagement des candidats, comme des lus, de mettre en
dbat dans leur collectivit un rglement qui encadre et rende
transparente leur action dans les procdures dattribution de
logements, mais aussi de recrutement et davancement des
territoriaux et assimils ;
inventer des formes nouvelles de vie partisane ouverte aux
nombreux courants de la socit o les sympathisants puissent trouver
leur place et franchir naturellement le cap de ladhsion ;
dans cet esprit favoriser au niveau fdral des formes dchanges,
de concertation, de primaires qui permettent au parti dtre en phase
avec une socit de la connaissance moderne, rajeunie, fminise,
enrichie de multiples apports ;
cet gard, engager au plus vite des dbats publics sur les sujets
politiques au cur des proccupations du pays et de nos territoires.
Lemploi, le logement et la jeunesse sont des thmes incontournables
tout comme les grands enjeux du dpartement des Bouches du Rhne.
Cest le rle premier dune fdration quils soient dsormais partags par
le plus grand nombre. Cest la meilleure des garanties pour que les
dcisions soient prises au nom de lintrt gnral.
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Aussi, forts de ces bases, nous pourrons choisir un(e)
premire(e) fdral(e) comme un(e) primus inter pares pour sa capacit
incarner cet esprit dindpendance ouvert sur le monde du travail,
riche dune exprience lintrieur, comme lextrieur du parti. A
lintrieur, il est ainsi indispensable que puisse tre mise en uvre
de faon effective et permanente la Haute Autorit charge de faire
respecter les rgles dthique et de droit qui simposent au Parti
socialiste et ses adhrents. Il est essentiel, afin dviter les
situations de blocages de notre fdration, que les adhrents, peu
connaisseurs des arcanes du Parti, aient le sentiment de pouvoir
tre rellement entendus et considrs. A lextrieur, la fdration
demandera aux lus socialistes qui sont la tte d'un excutif de
prendre des mesures ambitieuses de lutte contre la corruption et
pour la transparence. La cration de bureaux d'thique sera encourage
avec pour responsabilit la prvention des conflits d'intrt et
l'laboration de rgles de transparence. Une nouvelle gouvernance,
transparente, thique et participative sera nergiquement mise en
uvre et soutenue avec l'ambition, aux quatre coins du dpartement,
de pouvoir consolider les bonnes pratiques existantes. Ce sont
toutes ces prises de position simples, claires et transparentes qui
permettront gauche, dans les Bouches du Rhne de fabriquer un
renouveau citoyen et rpublicain.