Séquence 9 - cache.media.eduscol.education.frcache.media.eduscol.education.fr/file/FLS/69/7/MAN... · — 132 Cned, 6e Mise à niveau 1 Séance 2 Le vocabulaire du conte Tu viens
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Sommaire
Séquence 9
FRANçAIS
Séance 1 : Lire, écouter et comprendre - Début du conte : Les trois fileuses de Jacob et Wilhelm Grimm page 129
Séance 2 : Lire et écrire - Le vocabulaire du conte page 132Séance 3 : Lire, écouter et comprendre - Suite du conte : Les trois fileuses page 134Séance 4 : Conjugaison - L’imparfait page 136
Tu viens de lire le début d’une histoire, cette histoire s’appelle un conte.
A Les personnages
Dans un conte, on retrouve très souvent les mêmes personnages et les mêmes situations. Les personnages gentils comme un prince, une princesse, une fée… sont souvent empêchés d’accomplir leur mission par des personnages méchants comme un ogre, une sorcière, un loup…
1- Dans cette liste de mots, entoure les personnages méchants.
un loup un lapin une princesse un enfant un ogre
une petite fille une grand-mère une sorcière une fée
B Les lieux
Dans les contes, on retrouve également les mêmes lieux : une forêt, un château, une ferme…
2- Souligne les lieux dans lesquels pourraient se passer le conte.
un bois un appartement un supermarché un château
une maison la forêt un collège une chaumière
C L’époque
Les contes débutent très souvent par la même formule « Il était une fois… ».
Ils se passent dans des temps anciens, on n’y trouve pas d’objets de notre époque.
3- Barre tous les objets qui ne pourraient pas se trouver dans un conte.
Dans un conte on retrouve souvent les mêmes personnages (les gentils et les méchants), les mêmes lieux (la forêt, le château…). Les contes se déroulent à une époque éloignée
Les contes commencent presque toujours de la même façon : « Il était une fois… ». Ils se passent dans le passé, à une époque très éloignée. Ils vont donc être racontés au passé. L’imparfait est un temps, il permet de conjuguer des verbes au passé.
B Les verbes « être » et « avoir » à l’imparfait
Voici la conjugaison complète des verbes être et avoir à l’imparfait de l’indicatif.
être avoir
j’étais j’avais
tu étais tu avais
il, elle, on était il, elle, on avait
nous étions nous avions
vous étiez vous aviez
ils, elles étaient ils, elles avaient
1- Dans les phrases suivantes, souligne le verbe « être » à l’imparfait.
a) Quand j’étais petite, j’avais beaucoup de jouets.
Un groupe nominal est un ensemble de mots dont le mot principal est un nom. Tous les mots qui composent un groupe nominal nous donnent des informations sur le nom.
Exemple : le petit garçon
« garçon » est un nom,
« le petit garçon » est donc un groupe nominal.
1- Souligne le nom dans les groupes nominaux suivants.
a) Les voitures grises
b) Les grosses voitures
c) Le beau manège
d) La grande ville
B Quels mots peut-on trouver dans un groupe nominal ?
On y trouve un ou plusieurs noms, un ou plusieurs déterminants, souvent un ou plusieurs adjectifs qualificatifs…
Exemple : La robe bleue et noire
« la » est un déterminant
« robe » est un nom
« bleue » et « noire » sont des adjectifs qualificatifs.
Dans le groupe nominal, si le nom est au pluriel tous les mots qui se rapportent à ce nom seront au pluriel, si le nom est au féminin, tous les mots qui s’y rapportent seront au féminin…
Exemple :
« le petit garçon » est au masculin singulier car il n’y a qu’un seul petit garçon.
« Les petits garçons » est au masculin pluriel car il y a plusieurs petits garçons.
JUn groupe nominal est un ensemble de mots dont le mot principal est un nom.Un groupe nominal peut comporter des noms, des déterminants, des adjectifs qualificatifs...Tous les mots qui se rapportent au nom s’accordent avec celui-ci.
Le sujet est très souvent placé avant le verbe.Nino mange du chocolat.
Il arrive qu’il soit placé après comme lorsqu’on pose une question :Comment allez-vous ?
2- Souligne les sujets des verbes dans les phrases suivantes :
a) Les élèves vont au musée.
b) Jovhanna est la sœur de Nino.
c) Ils sont professeurs.
d) La voiture est rouge.
3- Remplis le tableau en recopiant le sujet dans la bonne case comme dans l’exemple.
a) Les livres sont très intéressants.
b) Le collège porte le nom d’un guitariste.
c) Elle aime les bonbons.
d) Usha déteste le sport.
e) Nous aimons l’école.
f) Les élèves arrivent au collège.
g) Jovhanna est petite.
Phrase Groupe nominal Nom propre Pronom personnel
a Les livresbcdefg
Un sujet peut être un pronom personnel, un nom propre ou un groupe nominal. Le verbe change en fonction du sujet. Le sujet est très souvent placé avant le verbe.
Il était une fois un gentilhomme qui épousa, en secondes noces, une femme, terriblement fière et orgueilleuse. Elle avait deux filles qui avaient le même caractère qu’elle, qui lui ressemblaient en tout.
Le mari avait, de son côté, une jeune fille, douce et bonne, qualités qu’elle avait héritées de sa mère qui était la meilleure personne du monde.
Les noces ne furent pas plus tôt faites que la belle-mère fit éclater sa mauvaise humeur : elle ne supportait pas les bonnes qualités de cette jeune enfant, qui rendaient ses filles encore plus détestables. Elle la chargea des plus sales occupations de la maison : c’était elle qui nettoyait la vaisselle et les escaliers, qui frottait la chambre de madame et celles de mesdemoiselles ses filles ; elle couchait tout en haut de la maison, dans un grenier, sur un pauvre matelas de paille, pendant que ses sœurs étaient dans de belles chambres, où elles avaient des lits confortables, et des miroirs où elles se voyaient depuis les pieds jusqu’à la tête.
La pauvre fille souffrait tout avec patience et n’osait se plaindre à son père, qui l’aurait grondée, parce que sa femme le dominait entièrement. Lorsqu’elle avait fini son travail, elle allait se mettre au coin de la cheminée, et s’asseoir dans les cendres, ce qui faisait que tout le monde l’appelait Cucendron. La plus jeune, qui n’était pas aussi méchante que son aînée, l’appelait Cendrillon.
Cependant Cendrillon, avec ses pauvres habits, était tout de même cent fois plus belle que ses sœurs, quoique vêtues très magnifiquement.
Un jour, le fils du roi donna un bal et il invita toute la noblesse du royaume. Nos deux demoiselles furent aussi invitées, car elles étaient très connues dans le pays.
Les voilà ravies et bien occupées à choisir les habits et les coiffures qui leur iraient le mieux. Nouvelle peine pour Cendrillon, car c’était elle qui repassait le linge de ses sœurs. On ne parlait que de la manière dont on s’habillerait.
« Moi, dit l’aînée, je mettrai mon habit de velours rouge et mes plus belles dentelles.
- Moi, dit la plus jeune, je n’aurai que ma jupe ordinaire ; mais, en récompense, je mettrai mon manteau à fleurs d’or et mes diamants. »
Elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait bon goût. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s’offrit même à les coiffer ; ce qu’elles voulurent bien. En les coiffant, elles lui disaient : - « Cendrillon, aimerais-tu aller au bal ?
- Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez, de moi.
- Tu as raison, on rirait bien, si on voyait un Cucendron aller au bal. »
Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers ; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. Elles restèrent près de deux jours sans manger, tant elles étaient excitées à l’idée d’aller au bal.
Enfin l’heureux jour arriva ; on partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu’elle put. Lorsqu’elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. Sa marraine, qui la vit tout en pleurs, lui demanda ce qu’elle avait.
« Je voudrais bien... je voudrais bien... » Elle pleurait si fort qu’elle ne put achever sa phrase. Sa marraine, qui était fée, lui dit : « Tu voudrais bien aller au bal, n’est-ce pas ?
- Hélas! oui dit Cendrillon en soupirant.
- Eh bien ! tu vas pouvoir y aller. » dit sa marraine.
Elle lui dit : « Va dans le jardin, et apporte-moi une citrouille. »
Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu’elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille la pourrait faire aller au bal. Sa marraine la creusa et, n’ayant laissé que l’écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite elle alla regarder dans la souricière, où elle trouva six souris toutes en vie. Elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval : ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d’un beau gris de souris pommelé. Comme elle se demandait avec quoi elle ferait un cocher :
« Je vais voir, dit Cendrillon, s’il n’y a pas quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher.
Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats. La fée en prit un d’entre les trois, à cause de sa grosse barbe, et, l’ayant touché, il fut changé en un gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu’on ait jamais vues.
Ensuite elle lui dit :
« Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l’arrosoir : apporte-les moi. » Elle ne les eut pas plutôt apportés, que sa marraine les changea en six laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse, avec leurs habits colorés.
La fée dit alors à Cendrillon :
« Eh bien! voilà, de quoi aller au bal : n’es-tu pas contente?
- Oui, mais est-ce que j’irai comme cela, avec mes vilains habits ? »
Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits d’or et d’argent, tout brodés de pierres précieuses ; elle lui donna ensuite une paire de souliers de verre, les plus jolis du monde.
Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse ; mais sa marraine lui recommanda, sur toutes choses, de ne pas passer minuit, l’avertissant que, si elle demeurait au bal une minute de plus, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses beaux habits reprendraient leur première forme.
Elle promit à sa marraine qu’elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle part, transportée de joie. Le fils du roi, qu’on alla avertir qu’il venait d’arriver une grande princesse qu’on ne connaissait point, courut la recevoir. Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la salle où était la compagnie. Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cette inconnue. On n’entendait qu’un bruit confus :
« Ah! qu’elle est belle ! »
Le roi même, tout vieux qu’il était, ne laissait pas de la regarder, et de dire tout bas à la reine qu’il y avait longtemps qu’il n’avait vu une si belle et si aimable personne.
Le fils du roi la mit à la place d’honneur, et ensuite la prit par la main pour la mener danser. Elle dansa avec tant de grâce, qu’on l’admira encore davantage. Ensuite, elle alla s’asseoir auprès de ses sœurs et
leur dit des choses aimables ; elle partagea avec elles les oranges et les citrons que le prince lui avait donnés, ce qui les étonna beaucoup, car elles ne la connaissaient pas.
Lorsqu’elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts ; elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s’en alla le plus vite qu’elle put.
Dès qu’elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et, après l’avoir remerciée, elle lui dit qu’elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi l’avait invitée.
Comme elle était occupée à raconter à sa marraine tout ce qui s’était passé au bal, les deux sœurs frappèrent à la porte ; Cendrillon alla leur ouvrir.
« Que vous êtes longtemps à revenir !» leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s’étirant comme si elle venait de se réveiller.
Elle n’avait cependant pas eu envie de dormir, depuis qu’elles s’étaient quittées.
« Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses sœurs, tu ne t’y serais pas ennuyée : il est venu la plus belle princesse, la plus belle qu’on puisse jamais voir ; elle nous a même donné des oranges et des citrons. »
Cendrillon ne se sentait pas de joie : elle leur demanda le nom de cette princesse ; mais elles lui répondirent qu’on ne la connaissait pas, que le fils du roi en était fort en peine, et qu’il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. Cendrillon sourit et leur dit :
« Elle était donc bien belle ? Mon Dieu ! que vous êtes heureuses ! ne pourrais-je pas la voir ? Hélas ! mademoiselle Javotte, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours.
- Prêter son habit à un vilain Cucendron comme cela ! Il faudrait que je sois bien folle. »
Cendrillon s’attendait bien à ce refus, et elle en fut ravie, car elle aurait été très embarrassée si sa sœur eût bien voulu lui prêter son habit.
Le lendemain, les deux sœurs furent au bal et Cendrillon aussi, mais encore mieux habillée que la première fois. Le fils du roi resta toujours auprès d’elle, et ne cessa de lui dire des mots gentils. La jeune demoiselle ne s’ennuyait pas et oublia ce que sa marraine lui avait recommandé ; de sorte qu’elle entendit sonner le premier coup de minuit, alors qu’elle croyait qu’il était encore onze heures : elle se leva et s’enfuit aussi légèrement qu’aurait fait une biche.
Le prince la suivit, mais il ne put l’attraper. Elle laissa tomber un de ses souliers de verre, que le prince ramassa bien soigneusement.
Cendrillon arriva chez elle, bien essoufflée, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits ; rien ne lui étant resté de sa magnificence qu’un de ses petits souliers, le même que celui qu’elle avait laissé tomber.
On demanda aux gardes de la porte du palais s’ils n’avaient pas vu sortir une princesse. Ils dirent qu’ils n’avaient vu sortir personne qu’une jeune fille fort mal vêtue, et qui avait plus l’air d’une paysanne que d’une demoiselle.
Quand les deux sœurs revinrent du bal, Cendrillon leur demanda si elles s’étaient encore bien amusées, et si la belle dame y avait été ; elles lui dirent que oui, mais qu’elle s’était enfuie lorsque minuit avait sonné, et si rapidement qu’elle avait laissé tomber un de ses petits souliers de verre, le plus joli du monde ; que le fils du roi l’avait ramassé et qu’il n’avait fait que le regarder pendant tout le reste du bal, et qu’assurément il était fort amoureux de la belle personne à qui appartenait le petit soulier.
Elles dirent vrai ; car, peu de jours après, le fils du roi fit annoncer qu’il épouserait celle dont le pied serait ajusté au soulier.
On commença à l’essayer aux princesses, ensuite aux duchesses et à toute la cour, mais inutilement. On l’apporta chez les deux sœurs, qui firent tout leur possible pour faire entrer leur pied dans le soulier mais elles ne purent y arriver. Cendrillon, qui les regardait et qui reconnut son soulier, dit en riant :
« J’aimerais voir s’il me va. »
Ses sœurs se mirent à rire et à se moquer d’elle. Le gentilhomme qui faisait l’essai du soulier, ayant regardé attentivement Cendrillon et la trouvant fort belle, dit qu’il avait ordre de l’essayer à toutes les filles.
Il fit asseoir Cendrillon et approchant la pantoufle de son petit pied, il vit qu’il y entrait sans difficulté, et qu’il était parfaitement ajusté à son pied. L’étonnement des deux sœurs fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l’autre petit soulier qu’elle mit à son pied. Là-dessus arriva la marraine, qui ayant donné un coup de baguette
sur les habits de Cendrillon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres.
Alors ses deux sœurs reconnurent en elle la belle personne qu’elles avaient vue au bal. Elles se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon de tous les mauvais traitements qu’elles lui avaient fait souffrir.
Cendrillon les releva et leur dit, en les embrassant, qu’elle leur pardonnait de bon cœur. On la mena chez le jeune prince, richement habillée comme elle était. Il la trouva encore plus belle que jamais ; et, peu de jours après, il l’épousa.
Cendrillon, qui était aussi bonne que belle, fit loger ses deux sœurs au palais et les maria, dès le jour même, à deux grands seigneurs de la cour.
Nous venons de lire un conte très connu : Cendrillon de Charles Perrault. Nous avons également étudié au cours de cette séquence, un autre conte : Les trois fileuses des frères Jacob et Wilhelm Grimm.
A Qu’est-ce qu’un conte de fée ?Un conte de fée, appelé aussi « conte merveilleux », est une histoire courte qui mêle des personnages réels comme une jeune fille, une belle-mère, un père, un beau prince, un roi ou une reine, à des personnages merveilleux qui ont des pouvoirs magiques comme de métamorphoser, c’est-à-dire de transformer des objets ou des animaux à l’aide de baguettes ou de formules magiques. Certains sont bienveillants comme les fées, les gentils lutins ou les nains, mais d’autres sont terrifiants et maléfiques comme les sorcières, les loups ou les ogres qui dévorent les enfants.Le héros est souvent un enfant malheureux ou une jeune fille qui a perdu sa mère et qui est maltraitée par sa belle mère qu’on appelle une marâtre. Mais la protection de personnages bienveillants comme une bonne fée ou des nains va lui permettre de vaincre les difficultés et d’avoir une vie meilleure.Un conte se passe souvent dans un temps reculé et commence généralement par la formule : « Il était une fois… ».
1- Fais correspondre la bonne définition.
une fée • • une méchante belle-mère
un ogre • • personnage qui a des pouvoirs magiques
une marâtre • • transformer un animal ou un objet en autre chose grâce à la magie
métamorphoser • • un personnage terrifiant qui dévore les enfants
Pendant longtemps, lorsqu’il n’y avait pas la télévision, les gens aimaient écouter des histoires pendant les veillées. Ces histoires destinées plutôt à des adultes étaient racontées par des conteurs qui les avaient entendues et qui les racontaient à leur tour. Chacun avait sa façon de la raconter et changeait parfois des éléments de l’histoire. Il y a ainsi plusieurs versions de la même histoire.
C Charles Perrault
En 1628, naît Charles Perrault dans une famille de la haute bourgeoisie. Il fait de brillantes études, devient avocat puis travaille pour le premier ministre du roi Louis XIV.
Cet homme très cultivé, s’est depuis longtemps intéressé à toutes ces histoires populaires. Il perd sa femme alors qu’elle mettait au monde un bébé, il décide de s’occuper de l’éducation de ses quatre enfants. Il se met à écrire un livre destiné aux enfants à partir de ces contes populaires en ajoutant une petite leçon de morale pour leur faire comprendre la différence entre le bien et le mal. Ce livre, publié en 1696, s’appelle Les Histoires ou Contes du temps passé avec des moralités.
Ce livre contient les huit contes suivants :
La Belle au bois dormant
Le Petit Chaperon rouge
Barbe bleue
Le Chat botté
Les Fées
Cendrillon ou la petite pantoufle de verre
Riquet à la houppe
Le Petit Poucet
D Les frères Grimm
Environ cent ans plus tard naissent dans une famille allemande Jacob et Wilhelm Grimm. Les deux frères font des études et deviennent grammairiens. Ils sont passionnés par les histoires populaires allemandes et les collectent.
Ils les mettent par écrit en les adaptant, un peu comme l’avait fait Charles Perrault auparavant. Leurs contes, écrits en allemand, ont été traduits en français et dans de nombreuses autres langues.
Les plus connus sont :
Blanche-Neige
Les Musiciens de Brême
Le Vaillant Petit Tailleur
Hansel et Gretel
Tom Pouce
La Petite Gardeuse d’oies
Les trois fileuses
2- Cite deux contes de Perrault et deux contes de Grimm.
Les frères Grimm ont également repris un certain nombre de contes de Perrault en les modifiant un peu. C’est le cas de La Belle au bois dormant, du Petit Chaperon rouge et de Cendrillon.
Dans la version des frères Grimm, ce n’est pas une fée qui protège Cendrillon, mais c’est un bel oiseau blanc qui se pose souvent sur un noisetier qu’elle a planté sur la tombe de sa mère. Il lui offre chaque jour une robe de plus en plus belle pour qu’elle puisse se rendre au bal. Comme elle se sauve chaque soir, le prince a fait enduire l’escalier du château d’une sorte de colle, de la poix, et un de ses souliers d’or y reste collé. Pendant que le cortège se dirige vers l’église avec les fiancés, deux colombes viennent crever les yeux des deux sœurs pour les punir d’avoir été si méchantes avec Cendrillon.
En réalité l’histoire de Cendrillon remonte à plus de deux mille ans. Une très belle femme grecque, appelée Rhodope, prenait son bain. Un aigle lui vola un de ses souliers et le fit tomber au pied du Pharaon, roi de l’Égypte. Celui-ci émerveillé par la délicatesse de ce soulier, promit qu’il se marierait avec celle à qui il appartenait.
Il existe plus de cinq cents versions de Cendrillon.
3- Réponds oralement aux questions suivantes.
a) Dans le conte de Perrault qui protège et aide Cendrillon ?
Ces livres de contes de fées ont été publiés dans de très nombreux pays. Des millions et des millions d’enfants les connaissent surtout depuis qu’ils ont été mis en images par Walt Disney qui a réalisé plusieurs dessins animés dont les plus connus sont : Blanche-Neige et les 7 nains, La Belle au bois dormant et Cendrillon.