SAMBO Défense
SAMBO Défense
Avant Propos
Le SAMBO est présenté ici sous une forme qui représente sa vocation d’origine c'est-à-dire avant tout une
méthode de self défense. L’orientation martiale de ce secteur du Sambo permet de proposer au pratiquant
une activité très riche techniquement, moins orientée sur le sport de compétition que les deux autres
secteurs: Sambo sportif et Sambo combat. L’objectif de ce mémento est d’exposer les caractéristiques
générales du Sambo Défense afin de mieux appréhender le contenu technique et la philosophie de sa
pratique
La pratique du Sambo défense se révèle d’un grand intérêt dans l’ouverture de la pratique du Sambo à un
public plus large. Il propose une activité qui peut répondre à des demandes actuelles : apprentissage de la
self défense, pratique éducative, pratique loisir ou activité physique d’entretien. Doté d’un potentiel très
important le Sambo défense a les moyens de se positionner sur un secteur attirant un grand nombre de
pratiquants. Le succès grandissant du Sambo sportif et du Sambo combat encourage à emboîter le pas pour
développer également dans la même mesure le Sambo martial.
Le Sambo est un système relativement complexe qui met à la disposition un très grand nombre de
techniques. Une des particularités du Sambo réside aussi dans le fait qu’il est, dans la majorité des cas,
enseigné et pratiqué aux côtés d’autres disciplines. Il dispose ainsi traditionnellement de multiples
possibilités d’influences, de transferts et d’enrichissements techniques ou philosophiques. Si on prend
l’exemple de la commission régionale Rhône Alpes de Sambo, on s’aperçoit que tous ses membres sont
également dûment qualifiés et toujours actifs dans d’autres sports de combat ou arts martiaux reconnus:
judo / ju jitsu, lutte, karaté, boxe thaï et ont des connaissances étendues aux arts martiaux philippins,
kempo, kung fu, krav maga… Cela donne un champ large de compétences intéressant à exploiter dans le
cadre de l’évolution du Sambo.
Ce document est une synthèse de connaissances qui permet de poser une première base de ressources
accessible pour pouvoir initier le développement du Sambo défense au sein des clubs.
SAMBO Défense Le SAMBO défense est une des trois composantes que doit maîtriser un samboïste dans le programme
CFS FFL. Au côté deux autres composantes dirigées vers le sport de compétition - SAMBO sportif et
SAMBO combat- le SAMBO défense se révèle comme le volet représentant le Sambo dans sa vocation
originelle de système de self défense.
Proche techniquement du SAMBO Combat, le SAMBO défense est accessible à un plus large public avec une
orientation plus martiale et moins axée sur la compétition sportive. Il dispose d’un répertoire technique
très complet comprenant frappes, projections, contrôles, clefs, travail au sol et intégrant la défense contre
armes.
Le SAMBO défense s’attache à respecter l’intégrité physique et morale du pratiquant. Cette activité se
pratique en respectant le cadre légal de la légitime défense.
Le SAMBO défense peut trouver différents champs d’application. Il peut être pratiqué par le samboïste de
compétition dans un contexte global de connaissance de son activité mais aussi par une personne désireuse
d’apprendre à se défendre efficacement avec une discipline reconnue et dans un cadre sécurisant.
GENERALITES SUR LE SAMBO
Acronyme de l’expression russe « Samozatchita Bez Orougia » signifiant self défense sans armes, le SAMBO
est à la fois un art martial et un sport de combat.
Discipline nationale russe, il se présente comme une synthèse de Jujitsu, de Judo et de différents styles,
d'arts martiaux, de luttes et de boxes. Créé sous l’ère soviétique au début du XXème siècle par des experts
dans l’optique d’un usage militaire, le SAMBO est un art très riche techniquement qui fait preuve d’une
redoutable efficacité que ce soit dans le cadre sportif ou dans un contexte de self défense.
Le SAMBO aborde toutes les dimensions du domaine du combat dans la tradition de la culture russe:
préparation militaire, entraînement physique, self défense, art martial, sport de haut niveau.
Après la chute du communisme et la fin de l'URSS, le SAMBO s'est particulièrement fait connaître au niveau
mondial grâce au succès des Samboïstes dans les compétitions de MMA, notamment avec les victoires
d’Oleg Taktarov et de Fedor Emelianenko aux tournois UFC.
CONCEPTION DU SAMBO DANS LE CONTEXTE HISTORIQUE
La conception du SAMBO a débuté après la défaite russe dans la guerre de 1905 contre les japonais en
Mandchourie, terre chinoise. Son développement s’est poursuivi entre les deux guerres mondiales au
début de l’ère soviétique. Le mouvement de révolution de cette époque en Russie a donné un élan à la
modernisation des méthodes de combat utilisées jusque là. Notons qu’à cette époque les grandes
puissances occidentales, Grande Bretagne et Etats-Unis en particulier, développaient également une
méthode d’entraînement de combat au corps à corps dans leurs armées. Le SAMBO est donc une méthode
relativement moderne et contemporaine du Close Combat occidental.
Il est intéressant de souligner que les soviétiques ont été des pionniers dans l’utilisation de forces armées
non conventionnelles au cours de la seconde guerre mondiale. Ils sont à l’origine du concept moderne de
« forces spéciales » où l’entraînement au combat rapproché est une composante importante. Le Sambo a
donc trouvé rapidement un terrain d’expérimentation et d’exploitation opérationnelle.
Le SAMBO dans sa version la plus « martiale » est resté le système d’entraînement des forces de sécurités
durant l’ère soviétique en URSS. Il faisait partie intégrante de la préparation des Spetsnatz (forces spéciales
de sécurité).
Les fondateurs du SAMBO Viktor SPIRIDONOV (1883/1943): Officier dans l'armée, il participe à la guerre contre le Japon en 1905 et à
la première guerre mondiale où il est gravement blessé. Spécialiste de la gymnastique appliquée à la
préparation militaire, il crée le Samotz (ou Sam) en s'appuyant principalement sur ses connaissances
physiques et biomécaniques et sur l'étude du Jujitsu. Il enseigne cette discipline au Dynamo de Moscou,
principalement aux services spéciaux de sécurité. Le Samotz constitue la base du SAMBO réservée à un
usage militaire et surtout utilisée par les unités spéciales (GPU / NKVD, KGB, FSB, Spetsnatz...).
Vasily OPSCHEPKOV (1892/1937): Après deux ans à étudier le Judo au Japon sous la direction du Maître
Jigoro Kano, il obtient la ceinture noire 1er dan en 1913 et reçoit l'autorisation d'enseigner en Russie. Il y
développe le Judo et crée un nouveau style de lutte libre adapté à la culture russe. Ses voyages en Asie
dans le cadre de sa fonction d'officier traducteur pour l'armée rouge lui permettent d'enrichir ses
connaissances martiales et de compléter son art de combat. Il obtient le 2ème dan de Judo en 1917. Accusé
d'avoir entretenu des relations étroites avec l'extrême orient, il meurt en 1937, victime des purges de
Staline.
Anatoly KHARLAMPIEV (1907-1979): Elève de Vasily OPSCHEPKOV et lutteur redoutable, il synthétisa le
travail de son professeur et de Viktor SPIRIDONOV en rajoutant le fruit de ses propres recherches afin de
créer le SAMBO en tant que système officiel reconnu par le Comité d’Etat des Sports de l’URSS en 1938.
Le rôle du Dynamo Sports
Le 18 avril 1923, à l’initiative de Felix DZERJINSKI et sous couvert du GPU (Direction d’Etat chargée de la sécurité intérieure) est créée à Moscou la première société multisports en URSS : le Dynamo Sports. Le nom donné au club a pour origine le nom du générateur électrique inventé par Ernst Werner Von Siemens au 19ème siècle. Il signifie l’idée du « pouvoir par le mouvement ». La société a pour objet de développer de manière universelle l’éducation physique et sportive en URSS. Pour cela, le club comprend 45 disciplines sportives. Une section spéciale est destinée à développer l’auto-défense et le combat corps à corps au profit du programme de formation militaire générale lancé par Lénine. C’est au sein de cette structure que Viktor SPIRIDONOV, Vasily OPSCHEPKOV et Anatoly
KHARLAMPIEV établiront les bases du SAMBO.
LA PARTICULARITE DU SAMBO
Le SAMBO est un système complet, conçu à partir de plusieurs recherches combinées. Il s’est
progressivement structuré en une trentaine d’années au début du XXème siècle.
La situation singulière de la Russie et des territoires de l’ancienne URSS, à cheval sur les continents
d’Europe et d’Asie, a permis d’allier les influences des arts martiaux orientaux et des méthodes de combat
occidentales.
Le Sambo rassemble sous la même appellation :
- une méthode de techniques d’autodéfense pour les forces de sécurité
- une méthode de self défense pour tous
- un sport de combat sous forme de lutte sportive
- un sport de combat sous forme de combat libre.
Chacune de ses composantes est en relation et en interaction avec toutes les autres ce qui favorise les
échanges transdisciplinaires.
Au-delà du simple aspect technique, le SAMBO bénéficie aussi des recherches effectuées dans les domaines
de la préparation militaire et de la culture physique - dans le sens d’éducation physique. On y retrouve
entre autres des programmations de préparation physique spécialisée, d’entraînement gymnique et
acrobatique, d’haltérophilie …
La conception même du SAMBO sous forme systémique est une révolution unique en son genre. Cette
structuration a abouti à un répertoire technique d’une richesse encore inégalée technique de plus de 5000
techniques.
Le Sambo est à lui seul une réserve d’inspiration inépuisable dans le domaine des activités de combat. Il
représente un système de « self défense universelle » - terme utilisé officiellement par la fédération
internationale FIAS - Sa présence sur la scène du sport international de haut - niveau et le lien avec les
nouvelles formes de pratique du mouvement MMA « mixed martial arts » assurent au Sambo une évolution
constante favorable à son développement.
LA CONCEPTION ET LA PHILOSOPHIE DU SAMBO
Le SAMBO défense : un système universel
La rosace russe nous expose l’origine, la conception et la philosophie du sambo avec 2 parties : sambo
martial /self défense et sambo sportif. A l’intérieur de cette rosace sont présentées les différentes
disciplines qui ont influencé le SAMBO.
Nous allons développer un peu plus ici les aspects de chacune de ces activités afin de mieux appréhender la
richesse technique et culturelle du SAMBO. Cette base de recherche permettra à n’importe quel pratiquant
ou professeur de Sambo d’approfondir ses connaissances pour faire évoluer le SAMBO défense en tenant
compte des évolutions actuelles.
JUJITSU / JUDO
Les arts japonais du Jujitsu et du Judo ont pour origine les techniques de combat au corps à corps des
samouraïs. Ils constituent la principale base d’étude de Spiridinov et d’Opschepkov. Ce dernier a
directement été formé au Kodokan à Tokyo sous le maître Jigoro Kano entre 1911 et 1913. Le Jujitsu et le
Judo occupent donc une place importante voire fondamentale dans la conception et la philosophie du
SAMBO. Fondé sur le principe « JU » de souplesse, l’ensemble Jujitsu / Judo a permis de donner un solide
arsenal de base en techniques de saisies, contrôles, projections, clefs, étranglements et de travail au sol. Le
SAMBO a adopté une tenue avec veste inspirée du judogi japonais qui permet le travail de contrôle a partir
du vêtement.
KARATE
Art martial japonais le Karaté trouve ses origines dans les techniques chinoises de Kempo importées sur l’île
d’Okinawa. Il se caractérise par ses techniques de frappe avec les membres supérieurs et inférieurs. Ses
formes d’entraînement sont assez spécifiques avec les répétitions de séquences de gestes sous forme de
« Katas » et « Kihon » et la recherche du renforcement spécifique du corps pour augmenter la résistance
aux coups. Il est bien souvent complété par le travail avec armes traditionnelles (kobudo): tonfa, saï
(fourches), nunchaku ... De nombreux styles existent mais le plus répandu et le plus documenté est le
Shotokan Karaté-Do fondé par Maître Gichin Funakoshi.
AIKIDO
Art martial japonais qui privilégie l’art du contrôle de l’énergie. On y développe le déplacement en
souplesse, l’esquive et l’utilisation de la force de l’attaquant. Il se caractérise également par des contrôles
et clefs redoutables. Il est complété par le travail avec armes traditionnelles : bo (bâton), katana (sabre),
tanto (couteau)… Comme le Judo, il trouve ses origines dans l’ancien Jujitsu des samouraïs. L’aspect
spirituel revêt une grande importance dans cet art martial créé par Maître Morihei Ueshiba.
KUNG FU
Ce terme désigne d’une façon générale l’ensemble des arts martiaux chinois aussi connus sous le nom de
Wushu. Il existe près de 500 styles répertoriés officiellement. Ils se caractérisent en grande majorité par des
techniques de frappes (Quan Fa) et des contrôles par action sur les points vitaux (Chin Na). Des disciplines
comme la lutte Shuai Jiao ou le Taïchi Chuan s’intègrent dans ce panel tout en conservant une place à part.
L’utilisation des armes est aussi très présente dans un grand nombre d’écoles. Dans tous les cas le travail
énergétique et l’entraînement spirituel conservent une grande importance. Les arts martiaux chinois ont
influencé de façon générale les arts martiaux dans toute l’Asie.
BOXE ANGLAISE
Le plus connu des styles de boxe qui consiste à chercher à mettre hors de combat son adversaire en
frappant avec les poings sur la partie haute du corps au dessus de la ceinture. C’est une source d’inspiration
pour le travail des automatismes dans les déplacements, esquives et frappes. Les méthodes d’entraînement
de la boxe anglaise sont efficaces pour le conditionnement physique en général et fournissent un répertoire
d’exercices utilisables pour toutes les disciplines de combat.
SAVATE
Discipline axée sur la boxe pieds – poings, codifiée en France au 19ème siècle, la boxe française -savate est
caractérisée par des frappes de jambes / pieds combinées aux techniques de boxe anglaise. Cette discipline
a longtemps formé la base de l’entraînement au combat à mains nues de la police et de l’armée en France.
On y trouve aussi parallèlement des techniques de self-défense et une méthode avec armes : la canne
française.
Boxe Française / Savate
Canne Française
SELF DEFENSE HOLLANDAISE
Entre le 17è siècle et le début de la 2ème guerre mondiale les Pays Bas avaient une forte présence coloniale
en Asie et notamment en Asie du Sud-Est : Indonésie et Malaisie. Les nombreux échanges ont abouti à
l’apparition de méthodes de combat et de self défense hollandaises influencées par les arts orientaux. Deux
sources de référence se démarquent en particulier :
La méthode de Self Défense créée au 17 ème siècle par le lutteur d’origine allemande Nicolaes
Petter installé à Amsterdam. Décrite dans le traité « L’art de la lutte » cette méthode est influencée
par la lutte et les arts martiaux asiatiques. On y trouve des techniques de défense contre des
attaques à mains nues avec frappes et saisies ainsi que des techniques contre attaques au couteau.
Le Dutch Silat – Silat hollandais - est une méthode de self défense basée sur les arts martiaux
indonésiens et malais. Il s’est développé grâce à la communauté « Indo », population originaire
d’Asie du Sud Est ayant immigré aux Pays Bas. Le Silat se caractérise par ses gestes très rapides
enchaînées de façon fluide, les actions sur les points vitaux et par l’usage d’armes blanches.
COMBAT CONTRE BAÏONNETTE
La baïonnette est apparue dans le sud-ouest de la France au XVIIème siècle. L’escrime à la baïonnette est
longtemps restée une spécificité française. De nombreux traités et manuels militaires traitant du combat à
la baïonnette et au corps à corps ont été rédigés par des officiers français au XIXème et ont fait référence
jusqu’à la IIème guerre mondiale. Il est intéressant de noter qu’à cette même période les japonais ont mis au
point une méthode nommée jukenjutsu qui allait devenir le jukendo par la suite.
ESCRIME
L’escrime est l’art de manier les armes blanches : épée, sabre… L’escrime européenne est la plus connue,
elle descend de l’escrime médiévale avec les influences des écoles d’Allemagne, d’Italie, de Suisse et de
France. Elle est très présente dans l’entraînement militaire jusqu’au début du XXème siècle. Il existe aussi
des traditions d’escrime dans les arts martiaux orientaux, en particulier : le kendo au Japon, l’épée chinoise
et l’Arnis Eskrima des arts martiaux philippins. L’art de l’escrime, de manière générale, permet de se former
au maniement des armes blanches de façon codifiée et développe particulièrement la rapidité et la
précision.
TABLEAU RECAPITULATIF DES PRINCIPALES CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ET
DISCIPLINES DE REFERENCE.
FRAPPES BRAS / MAINS / POINGS Karaté – Kung Fu - Boxe anglaise – Boxe Française
FRAPPES JAMBES / PIEDS Karaté – Kung Fu – Boxe Française / Savate
ETRANGLEMENTS Jujitsu – Judo
TECHNIQUES DE CLEFS Jujitsu – Judo – Aïkido
DEGAGEMENTS SUR SAISIE Jujitsu – Judo – Aïkido
Kung Fu - Self défense hollandaise
DEFENSE CONTRE ADVERSAIRES ARMES Self défense hollandaise – Canne française
Combat contre baïonnette – Escrime
Le SAMBO étant conçu sous la forme d’un système, les techniques et influences précédentes peuvent être
complétées par les techniques de SAMBO sportif adaptables et utilisables dans le cadre du SAMBO défense.
On peut donc rajouter des techniques de projections, saisies, soumissions, immobilisations et
retournements puisées dans les disciplines suivantes : judo, lutte libre et gréco-romaine, lutte arménienne,
lutte tadjik, lutte kazakh, lutte moldave, lutte ouzbèque - kurash, lutte géorgienne - tchidaoba, lutte
tartare, lutte chinoise – shuai jiao, lutte mongole, lutte celtique, lutte suisse, lutte turque, catch, sumo.
Durant une grande partie de l’ère soviétique le Sambo, le Judo, la boxe, la lutte olympique et l’escrime
furent les seules disciplines de combat officiellement autorisées dans le cadre d’un développement sportif.
Mais l’étude des autres arts martiaux fut conservée dans les unités spécialisées et plusieurs groupes
continuèrent également à s’entraîner de façon clandestine. Ces formes de pratique influencèrent aussi avec
plus ou moins de légitimité le SAMBO et se révéleront à la fin du régime communiste puis lors de
l’éclatement de l’URSS.
Le SAMBO défense aujourd’hui
A l’époque actuelle, les propositions de méthodes de self défense sont nombreuses et le choix est vaste
pour le pratiquant. Le SAMBO se positionne comme une valeur de référence en la matière de par son
historique, son contenu et sa position actuelle sur la scène internationale des arts martiaux.
Le Sambo défense s’imbrique tout naturellement dans la culture générale du SAMBO, en interaction
permanente avec le Sambo sportif et le Sambo Combat. La pratique et l’enseignement doivent se faire
dans une perspective de développement de compétences reconnues en matière de self défense en accord
avec la législation française notamment sur la notion de légitime défense.
Avec les moyens de communication modernes qui facilitent les échanges, la tendance actuelle est à
« l’universalisation» des méthodes. Par sa conception particulière et moderne, le SAMBO est prédisposé à
cette évolution.
Le SAMBO défense est intégré dans la programmation fédérale et présent dans la progression des grades
du Comité Français de Sambo de la FFL. Il est donc intéressant de développer le SAMBO défense au profit
de la promotion du SAMBO en général.
ANNEXES
TEXTES REGLEMENTAIRES
LEGITIME DEFENSE :
Extrait du code pénal
Article 122-5
N'est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même
ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense
d'elle-même ou d'autrui, sauf s'il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la
gravité de l'atteinte.
N'est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l'exécution d'un crime ou d'un
délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu'un homicide volontaire, lorsque cet acte
est strictement nécessaire au but poursuivi dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la
gravité de l'infraction.
CLASSIFICATION DES ARMES Dans la législation française les armes sont classées en 4 catégories en fonction de leur dangerosité. La dangerosité d'une arme à feu s'apprécie en fonction des modalités de répétition du tir et du nombre de coups tirés. À chaque catégorie correspond un régime administratif d'acquisition et de détention (interdiction, autorisation, déclaration, enregistrement ou détention libre).
Armes de la catégorie D (en vente libre ou soumises à enregistrement) Sont classés dans cette catégorie en vente libre :
tout objet pouvant présenter un danger pour la sécurité publique, comme par exemple les armes non à feu
camouflées, les poignards, couteaux-poignards, matraques, projecteurs hypodermiques,
certaines bombes aérosols incapacitantes ou lacrymogènes,
certaines armes à impulsion électrique de contact,
les armes à feu dont tous les éléments ont été neutralisés,
les armes historiques et de collection dont le modèle est antérieur au 1er janvier 1900 (à l'exception de celles
classées dans une autre catégorie en raison de leur dangerosité),
certaines armes historiques ou de collection dont le modèle est postérieur au 1er janvier 1900,
les armes et les lanceurs dont le projectile est propulsé de manière non pyrotechnique avec une énergie à la
bouche comprise entre 2 et 20 joules,
les armes conçues exclusivement pour le tir de munitions à blanc, à gaz ou de signalisation et non convertibles
pour d'autres projectiles,
les munitions et éléments de munitions à poudre noire utilisables dans les armes historiques et de collection.
les matériels de guerre antérieurs au 1er janvier 1946 et dont les armements sont rendus impropres au tir,
Doivent faire l'objet d'une demande d'enregistrement :
les armes d'épaule à canon lisse tirant un coup par canon,
les éléments de ces armes,
les munitions et éléments des munitions de ces armes.
certains matériels de guerre postérieurs au 1er janvier 1946 dont les armements sont neutralisés.
Armes de catégorie C (soumise à déclaration)
Les armes classées dans la catégorie C sont les suivantes :
les armes à feu d'épaule à répétition semi-automatique dont le projectile a un diamètre inférieur à 20 mm,
permettant le tir de 3 munitions au plus sans réapprovisionnement,
les armes à feu d'épaule à répétition manuelle dont le projectile a un diamètre inférieur à 20 mm, permettant le
tir de 11 munitions au plus sans réapprovisionnement ainsi que les systèmes de réapprovisionnement de ces
armes,
les armes à feu d'épaule à un coup par canon dont au moins l'un n'est pas lisse,
les éléments de ces armes,
certaines armes à feu fabriquées pour tirer une balle ou plusieurs projectiles non métalliques,
les armes et lanceurs dont le projectile est propulsé de manière non pyrotechnique avec une énergie à la bouche
supérieure à 20 joules,
certaines armes présentant des caractéristiques équivalentes,
les munitions et éléments de munitions des armes de la catégorie C,
certaines munitions à percussion centrale et leurs éléments conçues pour les armes de poing, mais qui ne sont
pas classées en catégorie B et éléments de munitions.
Armes de catégorie B (soumise à autorisation)
Sont classées dans la catégorie B, soumises à la procédure d'autorisation, les armes suivantes :
les armes à feu de poing et armes converties en armes de poing non comprises dans les autres catégories, ainsi
que leurs munitions à percussion centrale,
les armes d'épaule à répétition semi-automatique, dont le projectile a un diamètre inférieur à 20 mm, d'une
capacité supérieure à 3 coups ou équipées d'un système d'alimentation amovible et n'excédant pas 31 coups
sans qu'intervienne un réapprovisionnement,
les armes à feu d'épaule à répétition manuelle, dont le projectile a un diamètre inférieur à 20 mm, d'une
capacité supérieure à 11 coups et n'excédant pas 31 coups sans qu'intervienne un réapprovisionnement,
les armes à feu d'épaule à canon rayé dont la longueur totale minimale est inférieure ou égale à 80 cm ou dont
la longueur du canon est inférieure ou égale à 45 cm,
les armes à feu d'épaule à canon lisse à répétition ou semi-automatiques dont la longueur totale minimale est
inférieure ou égale à 80 cm ou dont la longueur du canon est inférieure ou égale à 60 cm,
les armes à feu d'épaule ayant l'apparence d'une arme automatique de guerre,
les armes à feu d'épaule à répétition à canon lisse munies d'un dispositif de rechargement à pompe,
certaines armes à feu fabriquées pour tirer une balle ou plusieurs projectiles non métalliques et leur munitions,
les armes chambrant les calibres suivants : 7,62 x 39 ; 5,56 x 45 ; 5,45 x 39 russe ; 12,7 x 99 ; 14,5 x 114,
les armes à impulsion électrique de contact permettant de provoquer un choc électrique à bout touchant, sauf
ceux classés dans une autre catégorie,
les générateurs d’aérosols incapacitants ou lacrymogènes, sauf ceux classés dans une autre catégorie.
Armes de catégorie A (détention interdite sauf autorisation particulière)
L'acquisition et la détention des armes et matériels de guerre, des armes à feu de défense et des armes chimiques ou
incendiaires sont interdites, sauf autorisation pour certains matériels déclassés.
Les armes de la catégorie A se divisent en 2 sous-catégories A1 et A2.
La sous-catégorie A1 Arme à feu d'épaule : Armes permettant le tir de plus de 31 munitions sans réapprovisionnement, avec un système
d'alimentation de plus de 30 cartouches,
Arme à feu de poing : Arme permettant le tir de plus de 21 munitions sans réapprovisionnement, avec un système
d'alimentation de plus de 20 cartouches
Arme à feu à canon
Arme à feu à canons rayés dont le projectile a un diamètre maximum supérieur ou égal à 20 mm,
Armes à feu à canon lisse d'un calibre supérieur au calibre 8, à l'exclusion des armes de la catégorie C ou D,
Autres armes
Arme à feu camouflée sous la forme d'un autre objet
Arme présentant des caractéristiques techniques équivalentes
Système d'alimentation
Système d'alimentation d'armes de poing de plus de 20 munitions
Système d'alimentation d'armes d'épaule de plus de 30 munitions
La sous-catégorie A2 regroupe
les matériels de guerre,
les matériels destinés à porter ou à utiliser au combat les armes à feu,
les matériels de protection contre les gaz de combat.