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COURS DE PSYCHOLOGIE SOCIALE JP. Leyens V. Yzerbiyt
INTRODUCTION
!! tudier : les grands noms, cad ceux qui reviennent souvent et
les questions cest surtout de la mise en conditioncad on nous met
dans une situation de recherche et aprs la Q est de savoir comment
sappelle cette technique... (Ex : tech. du leurre etc.)Pas tudier
chapitre 9 et 10 !
1. Le syndrome de Stockholm :
= est un processus dattachement rciproque entre ravisseurs et
otages se trouvant ensemble dans des conditions extrmes. Il est du
la tension extrme que les deux parties ressentent, puisque toutes
deux sont en danger de mort. Le nom a t donn suite une prise dotage
dans une banque de Stockholm o les otages nont pas voulu tmoigner
contre leur agresseur. => question aborde par les psychologues
sociaux puisque ce syndrome permet la survie des otages.Ce syndrome
souligne cette importance quon accorde autrui ; il peut se former
des impressions et des changements dans lesprit de chacun. La
vision des autres est modifie, apparition de relations
intergroupes, influence sociale,
Rem : - les autorits responsables du dnouement font tout pour
faciliter ce syndrome- les ravisseurs professionnels, lvitent. Ils
empchent les interactions.
Cela soulve aussi la question de linfluence sociale : une
attitude de dpart ngative est modifie jusquau point daboutir sur un
certain attachement.
Le poids du contexte social : la condition contrle VS condition
amorage(pas dinteraction physique ncessite).
2. Lobjet de la psychologie sociale :
Quel poids le contexte social peut avoir sur nos comportements,
attitudes, motions, ? Comment nos actions dterminent-elles autrui
?
La psycho sociale est une jeune science= Psycho / Socio ?
Etude de la faon dont les gens se comportent .
La socio : intrt sur la structure et le fonctionnement des
groupes.La psycho : intrt sur lindividu + lexprimentation.
Psycho sociale/ de la personnalit => toutes deux se centrent
sur lindividu mais avec un accent sur le caractre social en psycho
sociale.
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Ex : lagressivit : identification des processus communs tous les
tres humains et des situations sociales accentuant certains
comportements comme lagressivit.
La psychologie sociale sintresse limportance et au statut
particulier dautrui dun triple point de vue :
- sa connaissance :
Lors dune prise dotage, il se peut que les otages changent
dopinion sur leurs ravisseurs et sur les actes terroristes, et
inversement lotage peut devenir aux yeux du ravisseur autre chose
quun simple moyen de pression.
- les influences rciproques entre soi et autrui
Une prise dotage a sa raison dtre dans une volont dinfluence. Le
ravisseur tente de persuader un gouvernement daccepter ses
revendications, le ngociateur veut persuader le ravisseur de ne pas
aggraver son sort et lotage tente damadouer son gelier. Linfluence
va encore plus loin dans le syndrome de Stockholm. Nous naissons
dpendants dautrui et toute notre vie sociale passera tre
interdpendants.
- les interactions sociales
La perception et linfluence sociale passent par des
interactions. Les sentiments sexpriment dans ces interactions.
Dfinition : la psychologie sociale
= Etude scientifique des variables et processus psychologiques
dterminant la manire dont lindividu peroit, mmorise, juge et agit
sur son environnement social
Cest--dire : - exprimentation (rigueur dans la rcolte, analyse,
interprtation, commu des donnes dobservation : individu +
interaction entre individu et groupe restreint)
- volont dexplication et de prdiction - tude de la perception,
motion, raisonnement et comportement.
= Une Science !
Pas graphologie ou astrologie car pas de recours la mthode
scientifique. Il est primordial de pouvoir discerner les croyances
sans fondement scientif, des faits rvls par la recherche, dautant
plus que limprgnation de ces fausses croyances est telle quelle
influence le syst scolaire et judiciaire.Quels sont les ingrdients
dune bonne mthode scientifique?1. Un cadre thorique;2. Des
procdures standardises;3. La possibilit de gnraliser;4. Des mesures
objectives.
Cadre thorique Procdure standard gnralisabilit Mesures
objectives- Une faon systmatiquedorganiser et dexpliquerles
observations- Les hypothsesdcoulent de la thorie
Elle doit tre la ^m pr ts les sujets sauf qd des variations st
intro pr tester une hyp+ pas confondre les variables
- chantillon reprsentatif de la population- procdure judicieuse
et rvle les circ.hors labo
- fidles (produisant des rsult.cohrents)- valides (valuant les
dimensions quelles st censes valuer)
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Une thorie est une faon systmatique dorganiser et expliquer les
observations, incluant un ensemble de propositions ou affirmations
propos des relations entre des phnomnes varis.Lchantillon est un
sous groupe de la population tudie qui doit tre rprsentatif de la
population dans son ensemble.Lobjectivit est un but important dans
la recherche en science. Les impressions subjectives de
lexprimentateur sont bannies et les rsultats observs doivent
pouvoir tre vrifis par dautres ; pour atteindre cette objectivit il
faut avoir : - une dfinition claire des variables
- utiliser des chelles adquates pour mesurer ces variables.
La psycho sociale a la volont dexpliquer et de prdire :
recherche de causalit !
Il existe trois types de mthode de recherche + objectifs:1. la
recherche descriptive -> dcrire ph. psycho2. la recherche
corrlationnelle -> saisir les relations entre les variables (=
association et non cause)3. la recherche exprimentale-> dmontrer
les relations de cause effet (=intrt pour les psychologues
sociaux). On arrive montrer un lien de causalit par lutilisation de
lexprimentation. Ainsi les chercheurs tentent de crer en labo des
simulations de processus quotidiens. Ils vont manipuler certains
aspects de la situation et examiner limpact de cette manipulation
sur la rponse des sujets.
Ex : accident frontal => consquences sur le mannequinIl
existe deux variables :- indpendante (VI) qui est le facteur
explicatif ( crash latral/frontal)
- dpendante (VD) quon cherche expliquer laide de VI (dgts sur le
mannequin)
VI -> VD
RECHERCHE de CAUSALITE : BANDURA & WALTER : La violence
est-elle apprise ?
Question dun psychologue sociale : La violence est-elle apprise
?Une hypothse de travail : La vision de films violents saccompagne
de comportements violents chez lenfantConstat:Les enfants qui
regardent beaucoup dmissions violentes ont tendance tre plus
agressifs que ceux qui en regardent moins. Cela pose la question de
lapprentissage de la violence par la tlvision ; Mais il sagit l
dune corrlation. On peut en effet penser que les enfants violents
aiment regarder les films violents. + autres questions (est-ce
spcifique la tlvision, dessin anim,?)
Selon Bandura et Walter (1963, thorie de lapprentissage social),
lobservation dun comportement produit une reprsentation cognitive
dans la tte de lobservateur. Celle-ci est alors renforce et conduit
lobservateur mettre plus facilement ce comportement.
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Exp : ils ont plac des enfants dans une salle remplie de jouets.
4 conditions exprimentales (VI) : 1 En live. Un adulte entre dans
la place o lenfant est en train de jouer. Aprs avoir jou quelques
instants avec dautres jouets, ladulte se comporte agressivement
envers un gros nounours (par ex. sasseoir sur le nounours, tirer
son nez, le frapper avec une mallette). Aprs, lenfant tait laiss
seul avec le nounours2. Vido. Ctait la mme chose quavec ladulte
sauf que cela ntait pas en live mais film3. Dessin anim. Le modle
agit exactement de la mme faon que dans la vido mais tait dguis
avec un costume de chat dans un dcor de dessin anim (voir lle aux
enfants)4. Contrle. Lenfant tait invit jouer avec le nounours
Mesures: nombre de comportements agressifs de lenfant (VD)
Rsultats : en live > vido > dessin anim > contrl
3. La naissance de la psychologie sociale
On ne sait pas exactement do, de qui et de quand est ne la
psychologie sociale. Cest une science btarde qui vient de la
philosophie, du darwinisme, de la psychologie exprimentale, de la
sociologie et de la psychologie criminelle.Mais on retrouve le
terme de psychologie sociale plusieurs moments :
- On le retrouve en 1864 avec Carlo Cattaneo- En 1898 avec le
sociologue Gabriel Tarde- Puis en 1902 avec Paolo Orano- En 1908
avec lamricain Ross et le britannique Mac Dougall
Les premires expriences de psychologie sociale datent toutes de
la fin du 19me sicle.
Exprience de BINET & HENRY (1894) sur la suggestibilit :
Ils prsentent des enfants dges diffrents une ligne talon de 4 cm
quils doivent retrouver parmi plusieurs autres lignes. Quand
lenfant a rpondu lexaminateur lui dit : En tes vous sr ? Nest ce
pas la ligne d cot ?
Ils observent que :
- les groupes sont davantage corrects que les individus isols, -
que la suggestibilit diminue avec lge, et - que les enfants ayant
donns initialement une bonne rponse sont moins
influenables que les autres.
Plusieurs courants ont donn naissance la psychologie sociale,
auxquels ont peut rajouter la psychologie des foules.
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Chapitre 1 : Autrui et la sociabilit
1. Autrui porteur de signification : la facilitation sociale
Lindividu est essentiellement social. Il lest non par suite de
contingences extrieures, mais par suite dune ncessit intime. Il
lest gntiquement.
H. Wallon, 1946
La littrature est trs informative Robinson Cruso de Defoe
->Robinson crit un journal!Et Vendredi ou les Limbes du
Pacifique de Tournier ->Robinson crit un code pnal!
Exprience de TRIPLETT (1898) : prmisse de la facilitation
sociale: leffet de co-action. Comment lautre peut-il nous
influencer sur nos performances motrices ?
Ex : un coureur cycliste, solitaire, qui doit faire une course
aura des performances moindres que celles dun autre coureur
accompagn dautres cyclistes. lide du livre (celui qui est invisible
mais qui nous pousse amliorer nos
performances.
Ex : Il demandait des enfants denrouler le plus vite possible
des moulinets de canne pche (VD). Parfois les enfants travaillaient
seuls, parfois deux. Les performances taient suprieures dans le
second cas.= CCL : La prsence dautrui a donc une influence sur le
comportement moteur des sujets et, dans ce cas prcis, une influence
bnfique => la prsence de co-acteurs amliore la performance
motrice des sujets tudis.Ce phnomne sera plus tard baptis
facilitation sociale et tmoigne, selon bcp de psy.sociaux, de
linfluence directe dautrui sur un individu.
Ob Observations de MEUMANN : leffort musculaire (1904)
Facilitation sociale et audience.
// Triplett : la prsence de co-acteurs amliore la performance
motrice des sujets tudis.
A-t-on besoin que lautre soit actif ? Est-ce quun spectateur
passif nentrainerait pas des effets similaires ? => Leffet
daudience >< effet de co-action de Triplett o le sujet est
accompagn de personnes ralisant la mme tche que lui.
Exp : Il sintresse leffort musculaire et demande ses tudiants de
travailler la limite de leurs possibilits physiques pour des tches
simples comme celle de soulever un poids laide dun doigt pendant un
temps dtermin. VI : soit ralisation de la tche seul ; soit avec une
autre personne passive. Il remarque que la performance dun tudiant,
travaillant seul au dpart, sest amliore depuis son arrive dans la
pice (= audience, observation).
il met lhypothse que la prsence dun autrui passif, et non
seulement plus dun co-acteur, est suffisante pour amliorer des
performances motrices.
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Facilitation sociale : La prsence dautrui en situation daudience
ou de co-action a un effet bnfique tant sur les performances
motrices que intellectuelles.
Allport : selon lui, le phnomne de facilitation sociale serait d
deux facteurs :- la vue des mouvements dautrui accroitrait nos
mouvements (composante
cognitive)- il y aurait lactivation dun phnomne de rivalit et de
comptition en
situation de co-action (composante motivationnelle)
Mais : Les recherches ultrieures montrrent galement que la
prsence dautrui a un effet dltre (les sujets commettent des
erreurs) dans certaines conditions que les chercheurs de lpoque ne
parvenaient pas spcifier.Ex : les sujets rsolvent plus de
probl.math/ logiques en situation daudience/ co-action mais
commettent galement plus derreurs.
=> Facilitation ou dtrioration sociale ?
Si la rponse dominante est correcte, il y aura effectivement
facilitation sociale, alors que si la rponse dominante est
incorrecte, il y aura dtrioration sociale. Laudience et la
co-action facilitent la performance mais gnent lacquisition.
Spcifique aux hommes ? Rivalit ? Exprience de CHEN : les fourmis
(1937).
Il place des fournis dans un bocal remplit de sable et mesure le
temps quelles attendent avant de creuser dans le sable ainsi que la
quantit de sable quelles dplacent.VD : quand vont-elles commencer
creuser et quelle quantit vont-elles dplacer ?VI : soit la fourmi
est seule, soit deux ou trois.Rsultats : quand elles sont 2 ou 3,
elles se mettent 6 fois plus vite au travail et dplacent par
individu trois fois plus de sable.
=> La facilitation sociale est plus ou moins incorpor dans
nos essences/gnes. Mme chez les animaux, lautre nous pousse nous
amliorer. On est sensible cette influence.Problme : peut-on parler
de rivalit ?
Rsultats de Meumann rpliqus par la suite
Bergum et Lehr (1963) ont conduit une exprience avec des recrues
de la Garde Nationale amricaine. Leur tche consistait surveiller si
une srie de 20 lampes sallument dans un ordre spcifique. Deux
conditions (var indpendante):- travail en solitaire- travail sous
lil attentif dun lieutenant ou dun adjudant(ce dernier ntait par
toujours prsent mais rendait 4 visites en deux heures).
Rsultats :1. Les performances diminuent avec le temps
(fatigue);2. Les personnes surveilles ont des performances
suprieures celles qui ne le sont pas(taux dexactitude de dtection
de 80% pour les personnes surveilles contre 40% pour les
autres)
Par la suite, il est apparu que la prsence dautrui pouvait
dtriorer les performances dans certaines conditions
(indtermines).
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Exemple: participants en situation daudience ou de coaction
rsolvent davantage de problmes en mathmatique mais commentent plus
derreurs (Allport).La problmatique tombe dans loubli
Il semble donc que, dans certaines situations, la facilitation
sociale puisse dtriorer les performances Mais dans quelles
conditions ? Zajonk va relever le dfi :
Explication de ZAJONK : solution pour le phnomne de facilitation
(1967).
Il intro deux type de rponses : dominantes et subordonnes.
Certaines rponses ont un taux dapparition suprieur par rapport
dautres (ex: fuir devant un serpent). Paralllement, des recherches
sur les lois de lapprentissage (Spencer, 1956) montre les
situations dactivation physiologique augmentent lapparition des
rponses dominantes (accroissement de lactivit corticosurrnale qui
produit la scrtion dhydrocortisone). Il existe des rponses
dominantes quand on est en activation physio. Ex : boire un
caf.
Zajonk fait lhypothse que laudience et la coaction augmentent la
motivation et lactivation physiologique.
Modle :
Audience et co-action+
Activation physiologique+ Correcte +
Rponse dominante SI PerformanceFausse _
Ex : Il part de la constatation que dans les tches utilises pour
mettre en exergue leffet positif ou ngatif de la prsence dautrui,
il existe une comptition de rponses (une rponse ne peut tre donne
en mme temps quun autre) et que certaines rponses dominantes ont
plus de chances dapparatre que dautres (car il ya une hirarchie de
rponses possibles base sur leur probabilit dapparition). Ex :
math.
Laudience et la co-action augmente la motivation qui augmente la
probabilit dapparition de la rponse dominante
Si la rponse dominante est correcte : facilitation sociale Si la
rponse dominante est incorrecte : dtrioration sociale
Laudience et la co-action ont un effet ngatif en dbut
dapprentissage, et ultrieurement un effet positif lorsquil y a
matrise des rponses exactes.
Laudience et la co-action facilitent la performance mais gnent
lacquisition.
Zajonk teste son modle : Exprience des cafards :
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La rponse dominante des cafards face la lumire est de sen
carter. On place i, cafard lextrmit A dun tube droit o ils allument
une lampe. Le cafard se dirige vers lextrmit B o il trouve une
chambre noire. On utilise ensuite un labyrinthe en croix o la
chambre noire est situe au bout de la branche transversale droite
C. La rponse dominante de se diriger vers B est donc fausse dans ce
cas-ci. Des couples de cafards sont plus rapides trouver la bonne
solution quun individu isol dans le tube droit mais moins rapides
dans le labyrinthe.
En plaant des cafards spectateurs tout au long du parcours,
Zajonc et al. Ont pu tester leffet daudience.Variable dpendante :
le temps ncessaire au cafard pour atteindre la chambre noire.Il va
manipuler trois variables: Soit une tche simple versus complexe;
Soit seul versus en couple pour faire la tche (pour tester la
coaction); Soit parois transparentes versus non transparentes (pour
tester leffet daudience).
Rsultats : En couple (co-action) Par rapport la situation
individuelle, en coaction, on observe une meilleure performance
dans la tche simple et une dtrioration dans la tche complexe.
Lorsque le tube est transparent (audience) Par rapport la
situation individuelle, en audience, on observe une meilleure
performance dans la tche simple et une dtrioration dans la tche
complexe.
En situation individuelle. Meilleures performances dans la tche
complexe par rapport aux conditions daudience et de co-action.
Pour complter sa dmonstration, il va crer des tches ad hoc
mettant ou non en jeu la motivation et impliquant des comptitions
entre rponses dont on ne sait avec certitudes lesquelles sont
dominantes. Il veut montrer que cest la pure prsence dautrui en
tant que co-acteur ou auditeur qui importe.
Les effets sont semblables ceux de la co-action : par rapport
une condition individuelle, laudience augmente la rapidit dans le
tube et la diminue dans le labyrinthe.
Zajonc veut donc montrer :
- Que la facilitation sociale est inne et non apprise- Que cest
la simple prsence dautrui qui est responsable des effets.
Autrui
nas sinon aucune spcificit. (cest un simple accident de
localisation un moment donn).
>< Cottrell.
La facilitation sociale est-elle inne ? Exprience de HARLOW :
rats isols/ groupe (1932)
Il a montr que des rats levs en isolement social ne manifestent
pas de facilitation sociale lors de lingestion de nourriture en
situation de co-action, et ce par rapport une situation dingestion
en solitaire et par rapport des rats levs avec des congnres.VI : -
rats levs en isolation depuis la priode de sevrage - rats levs en
groupe
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VD : lingestion de nourriture chez ces rats.
=> Effet de facilitation chez les rats levs en groupe
=> La facilitation sapprend trs vite, du moins en ce qui
concerne la prise de nourriture.
Dautres recherches ont confirm ces rsultats avec dautres
animaux. Il est galement apparu que la facilitation sociale semble
reprendre le dessus au fur et mesure du temps, c..d. avec loccasion
dinteractions multiples. Ex ; survivre= avoir une meilleure
performance. On apprend la strat.de facilitation sociale. Cottrell
va se baser sur les recherches de Harlow
Explication de COTTRELL : la facilitation est un phnomne appris,
non inne. (1972)
Il se base sur les recherches de Harlow. Selon lui la prsence
dautrui est initialement neutre mais elle perdrait graduellement sa
neutralit en raison de lexprience que le sujet acquiert au fil
dinteractions avec diverses personnes dans des situations
varies.
selon lui la prsence dun autre congnre ne serait donc pas neutre
!
Ce ne serait pas la prsence comme telle qui serait responsable
de la facilitation sociale, mais les anticipations dvnements
positifs et ngatifs (rcompenses, punitions,) dont elle serait le
symbole. La prsence des autres deviendrait alors suffisante pour
lever le niveau de motivation.
Ex : un raton lev en isolement mis dans une mangeoire avec des
congnres ne se prcipitera pas sur la nourriture dans un premier
temps. Mais il apprendra vite le faire car sinon il ne lui restera
rien.
=>Autrui nest jamais neutre nos yeux, il est toujours porteur
dune signification.Cest justement cette absence de neutralit qui
entrainerait laugmentation de la comptition et donc la motivation
sociale. => la co-action ou leffet daudience induirait un
certain degr de rivalit et de comptition.
//Bergum et Lehr : les recrues de la Garde Nationale amricaine
qui taient contrles par un suprieur hirarchique. -> peur de
lvaluation.
Autres recherches : est-ce laspect valuatif qui serait lorigine
de la facilitation sociale ?
Test de cette hypothse : HENCHY & GLASS (1968)
Tout dabord, ils ont induit des rponses dominantes chez leurs
sujets. Ensuite, ils les ont assigns dans 4 conditions
exprimentales:- Condition seul: les sujets taient seuls et
lexprimentateur naurait pas connaissance de leurs performances;-
Condition prsence de non-experts: deux autres personnes assistaient
lexprience pour observer son droulement;- Condition prsence
dexperts: les deux individus sont prsents comme des experts de la
tche effectuer;
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- Condition enregistrement: le sujet travaille seul mais on lui
dit que sa performance est enregistre et filme pour tre value
ultrieurement.
Rsultats :Tout dabord, les personnes places dans la condition
non-experte ont des meilleures performances que celles de la
condition seule.
confirmation partielle de Zajonc. (effet daudience)
Toutefois, les participants de la condition enregistrement ont
des meilleures performances que ceux qui sont seuls. Les sujets
ayant les meilleures performances tant ceux de la condition prsence
dexperts. Le fait que la condition enregistrement entrane de
meilleures performances que dans la condition de prsence de non
experts va lencontre de lhypothse de Zajonc. (quand autrui est
capable de nous valuer, on sera au sommet de nos
performances).=> laspect valuatif cre un phnomne de facilitation
sociale.
Les conclusions de cette recherche sont confirmes par les
rsultats dune recherche de Cottrell et al. (1968). Les participants
devaient galement apprendre une rponse dominante.Ils taient ensuite
assigns dans deux conditions exprimentales:- Audience avec des
observateurs ayant les yeux bands empchant toutes valuations;-
Audience avec des observateurs aux yeux non bands et pouvant juger
la performance de lindividu.
Rsultats:Les participants dans la condition pas de bandeau
montrrent un effet de facilitation sociale en comparaison aux
participants de la condition yeux bands .
Rponses dominantes non adaptes :
Etude de BORDON & TAYLOR : lirritation / agressivit
(1973)
Dans certaines situations, les rponses dominantes ne sont pas
toujours adaptessurtout dans la sphre sociale. -> Cest notamment
le cas des comportements agressifs.
->> Que se passe-t-il lorsque les personnes sont en
prsence daudience?Vont-elles montrer plus de comportements
agressifs?
Borden et Taylor ont ralis une tude dans laquelle les
participants taient irrits (ou non) par un comparse. Ensuite, on
observait leurs ractions suivant deux conditions:- Soit ils taient
seuls;- Soit ils taient en situation daudience avec un
compagnon.
Rsultats: Les participants taient plus agressifs en situation
daudience en comparaison la situation solitaire. => autrui peut
nous inciter mettre des comportements agressifs.
Rsultats diffrents :
BARON : tude similaire avec des rsultats diffrents :
lirritation. (1971)
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Baron a ainsi ralis une tude dans laquelle les participants
taient galement irrits ou non par un comparse. Ensuite, on
observait leur raction suivant deux conditions:- Soit ils taient
seuls;- Soit ils taient en situation daudience avec un professeur
duniversit et son assistant.
Rsultats: Les participants taient moins agressifs en situation
daudience en comparaison la situation solitaire.
=> La nature de laudience aurait donc un effet sur la
facilitation sociale, appuyant ainsi lhypothse de Cottrell
Borden va continuer dans cette voie et va samuser varier la
valeur associe aux observateurs. Les participants devaient envoyer
des chocs lectriques un partenaire (mesure dagression).Ils taient
assigns dans trois conditions exprimentales:- Soit sans
observateur;- Soit en prsence dun observateur portant un insigne
pacifique;- Soit en prsence dun observateur portant un insigne
agressif;
Rsultat : lagressif donne 2fois plus de chocs lectriques Pas de
diffrence entre celui qui est seul et le passif (donnent la moiti
des chocs lectriques).=> la facilitation sociale dpend des
diffrentes tches accomplir + du sens de lautrui qui nous inciterait
davantage nous comporter de telle faon que dune autre.
2. La ncessit vitale dautrui.
Lindividu est gntiquement social (H.Wallon).Ex : - Les bbs
rpondent diffremment des stimulations sociales et non sociales.
- Ce nest pas la gravit de la situation, mais les ractions de
lentourage social ou labsence dentourage qui importe.
Exprience de SAGI & HOFFMAN : sensibilit lautre ds la
naissance (1976)
Capacit des enfants distinguer des pleurs artificiels des pleurs
rels aprs 34h dexistence.-> sensibilit lautre ds la
naissance.
Suites : AINSWORTH & coll.: les pleurs des bbs = un systme
de communication (1974)
Les ractions des mres face aux pleurs de leurs enfants sont
inadquates, cad incohrentes dune fois lautre, plus les enfants ont
tendance pleurer, et moins vite ils passent au sourire considr
comme un moyen plus dvelopp de communication.
Exprience de Frdric II de Sicile au 13me sicle : recherche dune
langue originelle
Recherche dune langue originelle : lhbreu, le sanscrit, le grec,
le latin ?En quoi une personne muette a-t-elle de limportance ? Ex
: 40 nouveaux ns sont placs en isolement total, soigns par des
nourrices muettes. lisolement amne la mort de tous les enfants
avant lge de 8ans existence dun manque dans leur dveloppement
//syndrome dhospitalisation de Spitz
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Syndrome dhospitalisation de SPITZ : importance des soins perso
laffection- (1945)
Effets de la privation de soins adapts sur le dveloppement
moteur intellectuel :
Il sagit denfants qui nont pas eu assez de contacts avec le
contexte social normal. Ce syndrome se caractrise par les problmes
suivants : taux de morbidit et de maladie plus levs que la normale,
dveloppement intellectuel retard, croissance physique ralentie,
relations sociales perturbes soit dans le sens de lapathie, soit
dans le sens dune recherche effrne dattention et damour. Les
enfants qui manquent de stimulations sociales prsentent ce symptme.
Importance des soins personnaliss comme laffection, le toucher,
Ils apprennent limpuissance acquise (mis en vidence par Seligman
les chiens-)
Exprience de SELIGMAN sur les chiens limpuissance acquise-
(1975)
Ex : Seligman forme deux groupes de chiens. Le premier est
suspendu un harnais et ces chiens reoivent un choc lectrique moins
quils ne tournent la tte vers la gauche. ->ils apprennent
rapidement mettre ce mouvement adquat. Le deuxime groupe de chiens
reoit le choc lectrique quoi quils fassent.Dans un second temps on
place un chien de chaque groupe dans une cage deux compartiments
dont lun est grillag et met des chocs lectriques. Le chien du
premier groupe apprend rapidement le geste salvateur : il saute
dans lautre compartiment lorsque le signal sonore retentit. Lautre,
se ratatine dans un coin de la zone grillage mme si on lui montre
la solution.
Suites de Spitz : BOWLBY : tude sur lattachement -les effets de
la sparation- (1969)
Il sest intress aux effets de la sparation comme dans le cas
dhospitalisations prolonges et ritres (institutions
hospitalires).Les enfants dveloppent la squence de ractions
suivantes:1. Au dbut, tristesse et dsespoir;2. ensuite irritation
et colre l'gard des parents + sentiment dimpuissance et abandon3.
enfin l'indiffrence et l'apathie.
Depuis les observations de Bowlby, nous sommes mieux en mesure
dexpliquer ces phnomnes. Ces enfants font lexprience de ce quon
appelle limpuissance acquise. En outre, quand ils se sentent
abandonns ils apprennent limpuissance (learned helplessness) et la
seule raction de protection qui leur reste est lapathie. Il y a une
certaine ncessit apprendre autrui comment on sen sort face une
situation spcifique.
Ltude des carences affectives chez lenfant soulvent de nombreux
problmes thiques : do le recours la psychologie animale et aux
recherches de Harlow.
Recherche de HARLOW & SUORI : les singes rhsus isols +
substituts maternels (1971)
Ex : Les petits singes rhsus sont isols dans une cage grillage
et interdits tous contacts physiques avec dautres singes (bien
quils les entendent). Dans la cage se trouvent deux substituts
maternels : soit en fer soit en laine / avec de la nourriture soit
sans. -> vont-ils vers la mre nourricire ou vers la mre laine ?
Que se passe-t-il si on introduit un objet inconnu dans la cage
?
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Constats : On recherche dabord la chaleur et lattachement puis
la nourriture que peut donner le substitut mre.
- en labsence de substitut maternel : panique- en prsence de la
mre fer : raction de panique galement avec des timides
prises de contact avec la mre fer- mre laine : prcipitation vers
la mre laine puis accalmie. Le singe joue avec
le corps de la mre laine et ensuite lutilise comme base
dexploration
Conclusion : Un jeune singe qui na pas de substitut de mre
adquat ne sera pas capable dindpendance. Il y a une mre laine dans
la pice, si on introduit un objet tranger il aura peur et se
rfugiera chez la mre mais au fur et mesure il sintressera lobjet.
Si la mre laine nest pas l il ne prendra jamais dassurance.
Lattachement et la dpendance, permettent lindpendance. Lautre
est une base dexploration pour aller dcouvrir le monde. On se rend
compte quautrui est important mais pas nimporte quel autrui :
Ex : Contact avec dautres ayant connu une enfance normale : le
petit singe rhsus a des difficults, des comportements perturbs
(maladresse et agressivit). Dautant plus violent lorsque lisolement
fut total. -> la mre laine ne rsout donc pas tous les
problmes.Quelle explication donner ces troubles ? Est-ce du
labsence spcifique de la mre ?Non. Les singes levs par groupe de
quatre sont parfaitement adapts.
Importance de la richesse et de la diversit des relations
sociales (sil y a des adultes, des sexes diffrents,)
Troubles rversibles ? En prsence de congnres de leur ge, les
singes isols ne faisaient gure de progrs ; par contre, en prsence
de singes plus jeunes (plus proches queux dans leur dveloppement
social) des progrs apparaissent. -> autrui est ncessaire pour le
dveloppement des enfants.
Adultes ?
Recherche de GEWIRTZ & BAER : Troubles du comportement :
lacdie (1958)
Ex : adultes choisissent la solitude ->ermite.La solitude est
souvent vcue comme oppressive et produit des troubles de
comportement : lacdie dsigne ces troubles des ermites dus la
solitude et la nostalgie dautrui (dpressions, masochisme,
apathie).
Ex : prisons ; au dbut du 19e sicle, il y a un important problme
de promiscuit et de rcidive la sortie. Solution : augmentation de
lisolement afin de diminuer la criminalit.Csq : augmentation des
problmes psychosomatiques chez les prisonniers.
Rem : torture blanche = isolement pendant qques jours puis au
sortir : hallucinations auditives, visuelles, suggestibilit,
sensibilit autrui, recherche dapprobation sociale. Ceux qui taient
les moins influencs taient ceux qui avaient de valeurs sociales
fortes (idologie, systme de croyance).
Ex : privations sensorielle et perceptive (situation o les
sujets nentendent rien, ne voient rien, ne touchent et ne sentent
rien).Obs1 : malgr un salaire gnreux, les sujets arrtent avant la
finObs2 : ces deux situations suscitent un extrme inconfort
13
-
Csq : distorsions visuelles, diminution des capacits
intellectuelles et surtout sensibilit accrue la persuasion (=sujets
deviennent trs influenables).
Les enfants ?
Recherche de WALTER & PARKE : enfants +sensibles autrui en
situation disolement ? (1964)
VI : 2 situations isolement : enfants privs de contact avec les
autres pendant 20min. - contact : enfants invits entrer en contact
avec dautres+lexprimentateur
VD : sensibilisation aux renforcements.
Rsultats : les enfants isols sont plus sensibles que les
autres.
Ex : Une faon pour mettre au pas un enfant turbulent est la
vieille mthode du coin ; priv pendant un certain temps du contact
avec autrui, lenfant qui ncoute pas redeviendra sensible aux
approbations et dsapprobations sociales
3. Anxit, grgarit et comparaison sociale.
Pourquoi aprs une situation disolement sommes-nous ce point
sensibles autrui ?
Exprience de SCHACHTER : hypothse du lien entre anxit et grgarit
(1959)
Il va mettre des sujets en tats de privation sensorielle /
perceptive mais il ne russit pas ce que les sujets restent
suffisamment longtemps en tat de privation. Il sinterroge alors sur
le lien entre anxit et grgarit.
Ex : Dr Zilstein recrute des sujets en leur disant quils vont
participer une exprience sur les chocs lectriques. Il rassure la
moiti en leur disant que cela ne leur fera pas mal mais il dit
lautre moiti quau contraire lexprience sera terriblement
douloureuse (VI). Il leur fait ensuite remplir un questionnaire
pour savoir sils prfrent attendre seuls ou en groupe (VD). Dans le
groupe anxieux, 63% prfrent attendre en groupe contre 33% seulement
dans le groupe rassur. Mais si maintenant on leur propose dattendre
avec des gens qui eux ne recevront pas de chocs lectriques alors
les sujets prfrent attendre seuls.
Laffiliation offre la possibilit de soutien et de comparaison
sociale permettant ainsi de diminuer cette anxit.
Lanxit semble conduire des comportements grgaires. Ces derniers
diminuent-ils cette anxit ?
Rponse de WRIGHTSMAN : comportements grgaires diminuent lanxit
?
Elve de Schachter, il demande des sujets de participer une
recherche sur une injection hypodermique en mesurant le taux danxit
tout au long de la recherche.2 conditions : attendre seul / en
groupe. Il remarque quil y a une diminution de lanxit durant la
priode dattente mais pas de diffrences suivant les deux
conditions.
Schacher se demande vers quelles personnes les participants
vont-ils se tourner ? VI : autres reoivent ou non des chocs
lectriques / possibilit ou impossibilit de commu.
14
-
VD : attente seule / en groupe.Rsultat : choix des personnes
vivant la mme exprience (la misre naime quune compagnie misrable) +
mme si possibilit de communiquer.
Lanxit entrane le dsir dtre avec les autres, mais pas nimporte
quels autres. La grgarit ne diminue pas lanxit (heureusement car
sinon la comparaison sociale naurait pas pue tre mise en
vidence)
Thorie de FESTINGER (ancien patron de Schachter): la comparaison
sociale (1954).
Il a nonc une thorie selon laquelle, en labsence de rfrents
objectifs dans le monde physique, les gens chercheraient comparer
leurs opinions et leurs aptitudes avec celles dautrui. -> besoin
dvaluer nos opinions et aptitudes personnelles via les comparaisons
sociales.
Ex : - quand il y a peu dinfo objectives : on recherche les avis
des autres, des rfrents sociaux.- lefficacit dpend de la similarit
des personnes avec qui on se compare.
Hypothse : en situation dincertitude (chocs lectriques), nous
aimerions comparer avec dautres placs dans une situation identique,
les motions quon prouve.
Schachter : tend les comparaisons sociales au domaine des
motions ;Ex: il varie le type dinfo concernant les propres motions
des participants et de leurs compagnons par le biais dun soi-disant
systme denregistrement psychophysiologique de leur motivit.
Conditions : information/ non information (sur les
motions).Rsultats : info sur les motions = diminution de
comportements grgaires.
Non info = augmentation
Conformment la thorie de la comparaison sociale, le dsir
dattendre en groupe diminue nettement lorsque les renseignements
sont prcis et portent la fois sur lmotion ressentie par le sujet
lui-mme et par les autres personnes dans la mme situation. Ce qui
importe cest donc la comparaison entre les deux niveaux dmotions
(le sien et celui des autres).= La grgarit ne sexplique pas
uniquement par un besoin de comparaison sociale.= La comparaison
sociale est un processus vital dans notre fonctionnement.
La comparaison sociale est un processus dans lequel les gens
sengagent de manire quasi-automatique et quils emploient dans des
buts divers : se rassurer quant leurs opinions ou performances,
valuer ce qui est possible, gonfler leur estime de soi, se vacciner
contre linfluence. Plus fondamentalement, la comparaison avec les
autres permet chacun de se dfinir comme sujet la fois unique et
semblable autrui.
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-
4. Diffremment semblables.
Sartre : lEnfer cest les autres (pice de thtre intitule Huis
clos ).
Exprience de ALMAN, TAY LOR & WHEELER : effets de promiscuit
(1971)
Ex : 2 ou 3 recrues militaires sont enfermes dans un
environnement restreint avec un mobilier rduit. Ils connaissent ou
non la dure exacte de leur sjour, celle-ci est respecte ou nonIls
ont tous des tches individuelles raliser et des tches de groupe
durant 2h30.Il sagit de dcouvrir les conditions favorisant une
cohabitation harmonieuse au sein dune quipe de navette
spatiale.Conditions : - prsentation de la mission : 4jours vs
20jours
- nbr de pices : 1vs2- avec ou sans contact avec lextrieur
Dserteurs ? ils ne prsentent pas danxit (semblent ne pas avoir
compris quils devront survivre deux) ; ils ne parviennent pas
former un groupe fonctionnel et cohsif ; ni tablir des frontires
personnelles lintrieur de ce groupe = arrivent pas former un
groupe.On saperoit que ds le dbut, ceux qui russiront se proccupent
de former des liens de cohsion tout en crant des territoires
individuels (chaise, litexclusif).= russite de la mission.= ce qui
rend autrui infernal, cest de ne pas tre un socius la fois
semblable et diffrent, de ne pas tre un alter ego.
La vie en socit ncessit 2choses :
1. recherche de similitude : La vie en socit requiert une
similitude de base entre les individus. (Jaime imaginer que les
autres pensent comme moi, que je ressens les mmes motions,
aspirations que les autres. Cest une ncessit fondamentale pour la
vie collective)
2. recherche de singularit : ne pas tre une copie conforme
dautrui (tre relativement semblable mais avoir aussi de
loriginalit).
= tre social, cest avoir une identit personnelle au travers dune
appartenance un groupe de rfrence .
Recherche de CODOL : recherche de similitude et daltrit
La vie en socit requiert une similitude de base entre les
individus.
Leffet Primus Inter Pares (PIP) = le premier parmi les pairs
:
Cest le phnomne de conformit suprieure de soi qui permet un
sujet daffirmer son conformisme aux rgles dun groupe et sa
singularit par rapport aux membres de ce mme groupe. Lindividu
affirme son identit personnelle travers une appartenance au groupe.
On cherche se diffrencier des autres mais lintrieur dun cadre.
Ex : supposons que la norme du groupe soit dtre gnreux et quon
demande chaque membre sil est plus ou moins gnreux que les autres
membres. La rponse majoritaire = je suis plus gnreux que les
autres.
Ex : pas de recours leffet PIP quand on demande deux membres de
se comparer.
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-
Codol continue en ce sens mais en changeant le point de rfrence
: soit le rfrent de la personne est la personne elle-mme (dans
quelle mesure les autres sont-ils semblables/diffrents vous ?).
Soit autrui sert de rfrent (dans quelle mesure tes-vous
semblable/diffrent aux autres ?) = le fond de la question est le
mme mais la forme change.
Rsultats : 1. la dimension diffrence est accentue par rapport
celle de similitude 2. les gens se jugent + diffrents des autres
quils ne jugent les autres diffrents deux-mmes3. Inversement, ils
se jugent semblables aux autres quils ne jugent les autres
semblables eux-mmes.
Recherche de BARRY et al. : est-ce comme a dans toutes les
cultures ? (1959)
Certaines socits insistent surtout sur lindividualit de leurs
membres, alors que dautres accentuent lappartenance au groupe.
selon Barry cela dpend du type dconomie de subsistance de ces
socits.
Ex : - les esquimaux doivent chasser et pcher en solitaire dans
des territoires trs tendus o il nest pas possible daccumuler
beaucoup de nourriture = ncessit de lindividualisme- lconomie des
Temnes de la Sierra Leone repose sur la cueillette, la moisson et
lengagement collectif = collectivisme.
Il a mis lhypothse dun lien entre le type de socialisation et
lconomie de subsistance :On peut tablir un lien entre le niveau de
conformisme et conomie de subsistance : dans ce genre de rgime bas
sur la solidarit, le conformisme est trs lev, dans un rgime prnant
plus lindividualisme, il le sera moins.
Recherche de CODOL : la notion de diffrence est accentue par
rapport celle de similitude (1988).
Nos socits occidentales semblent privilgier laltrit plutt que la
similarit.On constate un asymtrie dans les jugements en fonction du
point de rfrence : les gens se jugent plus diffrents des autres
quils ne jugent les autres diffrents deux mmes. Ils se jugent moins
semblables aux autres quils ne jugent les autres semblables
eux-mmes. On valorise le moiNous voyons dans ce phnomne dasymtrie
une manifestation de laffirmation didentit qui ne peut se passer
dune appartenance de groupes : la fois nous sommes diffrents des
autres, mais nous sommes aussi des modles.
CONCLUSION :
La sociabilit constitue un quilibre entre identit personnelle et
appartenance un groupe, entre similitudes et diffrences. Un groupe
sans individus singuliers est une abstraction, de mme quun individu
unique sans relation aux autres nest pas un tre humain.Cet quilibre
nest pas fix une fois pour toutes. Il variera selon les cultures,
et, lintrieur de celles-ci, selon les situations.
-> Suite : le pouvoir des situations. La psycho sociale ne
sintresse pas un sujet et un autrui figes. Elle met en exergue la
flexibilit des gens en fonction des situations. Cette flexibilit se
manifeste dans les perceptions, dans les stratgies dinfluence,
ainsi que dans les interactions.
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-
5. Lexclusion sociale
Ltre humain est un animal grgaire . Il cherche, presque
instinctivement, tisser des liens avec dautres, les maintenir et
les consolider travers le temps. Selon certains chercheurs
(Baumeister R.F. et Leary M.R., 1995), le besoin dappartenance est
une motivation fondamentale au mme titre que manger, boire ou
dormir.Son assouvissement saccompagne dmotions positives (joie,
contentement ou calme), alors quen cas dchec, des rpercussions
ngatives sensuivent (stress, maladies mentales et physiques,
comportements dviants tels que criminalit ou suicide )
Exp. de Twenge : Imaginez que vous avez accept de participer une
exprience de psychologie.On vous fait passer un test de personnalit
et le chercheur qui vous a reu vous en donne le rsultat
Deux scnarios diffrents:1. Scnario exclusion: Dsol, mais vous
avez tout fait le profil psychologique des personnes qui terminent
leur vie dans la solitude, incapables de rester durablement dans
des relations panouissantes 2. Scnario acceptation: Nous sommes
heureux de vous apprendre que vous avez le profil psychologique des
personnes qui auront une vie relationnelle heureuse, pleine
daffection et de liens durables
Ensuite, on vous fait passer dans une seconde pice pour
soi-disant vous faire remplir un deuxime test. Dans cette pice, il
y a deux chaises: - lune est face un miroir,
- lautre est face au mur nu.Sur laquelle allez-vous vous asseoir
?
Si scnario exclusion ->face au mur (90% des choix des
sujets);Si scnario acceptation ->vous choisissez indiffremment
lune ou lautre chaise.Conclusion: bien que voir lavenir en rose ne
pousse pas ladulation de soi, le pressentir morose et solitaire
incline ne plus supporter son image (Twenge).
Dans une autre recherche de Twenge et collaborateurs : Les
participants, dans un 1er temps, participent une conversation
structure destine leur permettre de se connatre. Dans un 2me temps,
on leur demande de nommer les 2 personnes avec lesquelles ils
aimeraient le plus travailler en pair. Avez-vous t choisi?Condition
exclusion. Personne ne ma choisi;Condition acceptation. Jai t
choisi.
Rsultats:Le temps qui passe ?
Distorsion du temps (valuer un intervalle de temps : 40 ;
80)rallong Reprsentation de la temporalit (je peux penser
uniquement au prsent ; il mest
difficile de penser au futur)prsentLes motions (heureux, en
colre, nerveux, peur, honteux)? Insensibilit, blindageLe sens donn
la vie (la vie na pas de sens, je contrle ma vie)? AmoindriLes
conduites ? Apathie, lthargie
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-
On connat, grce aux images de rsonance magntique fonctionnelle
(fRMI), les zones du cortex qui sactivent lorsquune douleur
physique surgit.
cortex antrieur cingulate .
Il agit comme un systme dalarme qui son tour dclenche des
ractions (fuite ou combat).Parce que les liens sociaux sont
essentiels pour la survie des mammifres, leur privation devrait
entraner de la douleur. Ds lors, cette zone devrait sactiver
galement.
Mthode.Des participants jouent un jeu lectronique ( Cyber-ball
ou balle lancer) avec 2 autres partenaires. En ralit, ils jouent
avec un ordinateur programm.3 conditions exprimentales:
- Condition exclusion sociale implicite. On dit au participant
que, en raison de problmes techniques, pour linstant, il ne peut
quassister au jeu des 2 autres participants.
- Condition exclusion sociale explicite. Les 2 autres envoient
au participant 7 coups puis ne lui en envoient plus aucun jusqu la
fin du jeu.
- Condition inclusion. Le participant joue avec les 2
autres.
Rsultats Le participant sest senti plus ignor et exclu dans la
condition exclusion social explicite que les deux autres Ils ont
rapport une plus grande dtresse. Les zones corticales prvues ont t
plus actives. Elles sont similaires celles qui sont actives lors de
la douleur physique.
Lexclusion blesse au mme titre que la douleur physique.
Lexclusion sociale est douloureuse car les ractions lexclusion sont
mdites par des mcanismes similaires ceux de la douleur
physique.
Activation cortexantrieurCingulate
Exclusion Dtresse, douleur
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Chapitre 2 : Formation dimpressions aux relations
intergroupes
Le ciel, c'est le lieu o :Les Franais sont les cuisiniers,Les
Italiens sont les amants,Les Anglais sont les policiers,Les
Allemands sont les mcaniciens,Et le tout est organis par les
Suisses.
L'enfer, c'est le lieu o :Les Anglais sont les cuisiniers,Les
Suisses sont les amants,Les Allemands sont les policiers,Les
Franais sont les mcaniciens,Et le tout est organis par les
Italiens.
1. Utilisation des strotypes : quelques dfinitions
* le concept de prjug : Allport
= attitude ngative ou une prdisposition adopter un comportement
ngatif envers un groupe, ou envers les membres de ce groupe, qui
repose sur une gnralisation errone et rigide .
ce sont des pr-jugements
Consquence : Cre un malaise, des sentiments ngatifs/ dfavorables
lgard des membres dun groupe inconnu, Cibles : lgard des personnes
de nimporte quelle catgorie sociale autre que la sienne.
Ex : sexisme, antismitisme, racisme (rem : le concept de race ne
sapplique pas aux tre humains)
* la discrimination : elle dsigne un comportement ngatif lgard
des membres dun exogroupe (groupe auquel on nappartient pas)
vis--vis duquel nous entretenons des prjugs.
elle renvoie la sphre comportementale et non attitudinale
liens troits entre prjug et discrimination
Contrainte situationnelle
prjug ============================> discrimination
dsirabilit sociale, normes sociales20
-
Rem : parfois sous contrainte, des personnes non racistes se
voient avoir des comportements racistes et inversement.
Strotypes : croyances partages concernant les caractristiques
personnelles, gnralement des traits de personnalit, mais souvent
aussi des comportements dun groupe de personnes (Leyens, Yzerbit et
Schadron).
=> raccourcis cognitifs rassemblant des caractristiques
communes un groupe de personnesEx : femmes ne savent pas conduire,
noirs que bon dans le sport, on y pense inconsciemment. =>
gnralisation du contenu de strotype lensemble des membres du
groupe=> strotypes pas que ngatifs >< prjugsEx : noirs
sont de bons musiciens (sauf le strotype de chmeur est vu
ngativement).
Pourquoi utilise-t-on les strotypes ?
Car on en a besoin au quotidien de simplifier le monde en y
opposant les images dans nos ttes , une version simplifi du monde
susceptible de satisfaire notre besoin de voir les gens comme plus
faciles comprendre et contrler mais ce nest pas le cas de la ralit.
Les strotypes sont des reprsentations inexactes de la ralit mais ne
sont pas automatiquement errones ou nuisibles : il y a des
strotypes positifs => fonctionnement normal de lindividu.
La catgorisation :
1. Les strotypes et la catgorisation :
Fonctions de la catgorisation :- Simplification des informations
(oiseaux plutt que la grive musicienne)- Maintien des
apprentissages (rencontre avec loiseau cardinalis, cardinalis).-
Guide de nos actions (manger des champis)- Injecte de la cohrence,
ordre et signification. On est bombard dinfo mais notre
environnement ne nous fournit pas assez dinfo.
Do viennent les strotypes ? trouvent leur origine dans le
processus de catgorisation.Quest ce que la catgorisation ? Les
catgories sont des ensembles flous organiss suivant un gradient de
prototypicalits.
Ex : On voit des carrs : face une ralit dont les frontires sont
floues, on met une barrire, on met des carrs dun ct et les autres
de lautre (voir schma).
* Tajfel et Wilkes (1963) : exercice avec les lignes. Quelle est
leurs longueurs ? On a tendance regrouper les lignes lablises, et
diminuer lcart entre ces lignes. On homognise, on diminue les
diffrences au sein des mmes groupes.
2. Le processus de catgorisation :
Principe daccentuation des contrastes (on peroit les diffrences
entre les membres de catgories diffrentes comme tant plus
importantes quelles ne le sont rellement);
21
-
Effet dhomognit (on attnue les diffrences entre les membres
lintrieur de la mme catgorie. Ex : les chinois : on trouve que cest
tous les mmes, inversement pour les chinois envers nous).
* Robert Goldstone : Dmontre que le L ci-dessus plus rouge que
le 8. Malgr le fait que le L et le 8 sont de la mme teinte (mais
dgrad de couleur !). Cest un processus de base.
* Razran : Exp : Des sujets taient invits dcrire des tudiantes
prsentes en photo : belle, ambitieuse, intelligente.On reprsente la
photo plus tard avec un nom juif. Les gens vont supprimer la
catgorie belle et mettre en avant celle de lintelligence. Or si on
donne un nom italien, le ct intelligent disparait et on accentue le
ct belle . Les strotypes vont tinter les impressions que lon a
vis--vis de ces personnes.
Organisation verticale
Nous avons diffrents niveaux : Supra ordonn / de base /
sous-ordonn.Le niveau de base donne le max dinfos en minimum de
mots.
Ex : Supra : moyen de locomotion Base : voiture Sous :
TwingoSuivant nos intrts on est tout le temps entrain daller de lun
lautre.
Le Punk :
quoi pensez-vous ? 1. Une ide abstraite ou schma pour lequel il
existe un prototype : crte, boucle doreille dans le nez, = le
meilleur exemplaire de la catgorie
= le gradiant de prototypicalit dtermine lappartenance. 2. Ou
alors un exemplaire prcis : un ami nous qui est Punk= exemplaire ou
instances de la catgorie.
Ex : un clibataire : Un vieux mec qui sent le caf et les
chaussettes ?=> Comparaison de la nouvelle information avec tous
les punks que je connais et dont je me souviens.
Quand je rencontre u n Punk :
- Soit je le compare avec mon prototype abstrait (approche pas
catgorie) je ne serai pas prs changer mes catgories.
- Soit je le compare tous les exemplaires concrets de punks que
je connais (approche par exemplaire)
Correction constante du contenu de mes strotypes, fonction de ma
plus ou moins bonne mmoire.
=> Priorit linformation catgorielle, au prototype : le modle
de Asch.
3principes : 1. recherche de la cohrence
22
-
2. centralit des traits 3. primaut
Exp : Est-ce que des participants arrivent se faire une image
globale dune personne sur base ces diffrents traits : Intelligent,
Adroit, Travailleur, => intgration.En effet les gens sont
capables de se forger une impression cohrente et dinfrer dautres
traits. Traits infrs : On pensera que cette personne fictive
apparat sous un jour favorable (gnreuse, honnte, sociable,). On
arrive donc se faire une reprsentation de la personne partir de 7
traits.
Il y a-t-il certains traits qui ont un pouvoir spcial ? Ex :
Chaleureux et froid. Cela donne lieu des impressions trs diffrentes
= ce sont les seuls traits qui parlent de la sociabilit des
individus, et qui ce titre, bouleversent linformation sils sont
polariss. On reprsentera donc les individus de manire
diffrente.
* Asch : Il appelle ces traits (froid et chaleureux) des traits
centraux car ils informent sur la sociabilit et ont un poids
informatif trs important dans la formation dimpression.
* Rosenberg et Sedlack : deux axes : un axe comptence et un axe
sociabilit.
Ils ont dcouvert que les individus fonctionnent allgrement avec
une thorie comprenant deux dimensions :
- lintelligence - la sociabilit
Est-ce que la place des diffrents traits joue sur limpression
finale ? Oui.
Les premires informations insufflent une premire impression,
nous amne voir la personne travers un regard et toutes les
informations qui arriveront par la suite seront colorises par ce
premier regard. Ex : ici les 1er traits donnent le ton et
contraignent ensuite la manire de comprendre les suivants.
Les expriences de Asch montrent que :
- La formation dimpression se fait on-line (on nattend pas)-
Extrme rapidit saisir les lments les plus informatifs (primaut,
centralit)- Recherche de cohrence (si cohrent, difficile de
changer)
Le modle dAnderson : priorit linformation individualisante :
Algbre mentale pour intgrer linformation. Modle par addition /
par moyenne / par pondration
1. Le modle par addition : On regarde Robert et puis Michel. Ce
dernier, on nous informe quil est plus grand et mince. Ces
informations supplmentaires sajoutent par aprs. Ce ne sont pas des
informations trs importantes.
2. Le modle par moyenne : Ce nest pas parce quon a beaucoup de
caractristiques quon aura une impression plus favorable de la
personne ! On prfre avoir peu de traits positifs que beaucoup de
traits dont certains sont peu informatifs (grand, mince) = le modle
par moyenne.
23
-
Il vaut mieux tre slectif quexhaustif ! Mais comment expliquer
leffet de primaut ou de certains contextes ? Ex : Il est peu
probable que les gens se forgent une opinion favorable de quelquun
pour lequel ils ont beaucoup dinformations lgrement positives que
vis--vis de quelquun pour lequel ils ont peu dinformations mais
extrmement positives.
3. Le modle par pondration. = ce qui est le plus important :
plus important dtre sociable que davoir un bon look. Pour une
pondration normale oui mais pour une pondration pour un mannequin
par exemple, cest le contraire
Qui a raison : Asch ou Anderson ?
Quand nous nous formons une impression dune personne, on utilise
les deux. Les gens tiennent compte de :
- linformation catgorielle (prototype)- linformation
individualisante
Quelles sont les conditions qui favorisent lune ou lautre
approche ?
La premire chose quon fait quand on voit une personne cest
dutiliser la catgorie : => La catgorisation initiale :
automatique, involontaire et inconsciente =>elle induit des
ractions affectives, cognitives et comportementales bases sur cette
catgorie.
* Devine : Etudiants blancs nord-amricaines, racistes et
non-racistes- 2 groupes : racistes et non-racistes. Tous
connaissent le strotype culturel des afro-amricains. - 2 conditions
exprimentales : - 80% ou 20% de mots associs avec les Noirs
- 100mots prsents subliminalement (80ms)Rsultats : 80% - 20% les
racistes et les non-racistes ragissent de la mme manire travers le
strotype des noirs amricains. Cela a toute une srie deffet et de
consquences sur nos perceptions, la mmoire, linterprtation des
vnements, nos comportements,
* Allport : recherche sur les rumeurs. Il prsente une photo de
deux individus : un noir en costume et un ouvrier blanc qui tenait
dans sa main un rasoir. Une personne voit la photo et doit dcrire
ce quil y voit une autre personne. Il y a 6 personnes et
linformation transite entre ces 6 personnes. La 6me personne doit
retranscrire la photo=> 1 fois sur 2 le rasoir passe de la main
de louvrier blanc la main du noir => le strotype a affect la
perception et le jugement de la scne et a impos une autre image de
la ralit. Nos strotypes ont chang nos perceptions de lvnement ! On
essaye de donner du sens la ralit.
* Duncan : Il prsente des blancs amricains se disant exempts de
prjugs, un film o on va voir deux personnages ayant une discussion
forte, et la fin lun des deux tape lautre. On ne sait pas si cest
un geste amical voulant terminer la discussion ou un geste
agressif. Le geste lcran est ambiguOn va samuser changer les
couleurs de peau des protagonistes. Quand cest :
- un noir qui frappe un noir : dans 69% des cas = geste
agressif.- un blanc qui frappe un noir : 17%- un blanc qui frappe
un blanc : 13%- un noir qui frappe un blanc : 75%
Quand cest le noir qui frappe : ok car cest dans sa personnalit
(caractristiques personnelles) ! Quand cest le blanc qui frappe :
ok mais il tait oblig (causalit de la situation).
* Bargh : Effet de lactivation du strotype propos des personnes
ges sur les comportements de jeunes tudiants. VI : soit un contexte
activant le strotype associ aux
24
-
personnes ges soit un contexte neutre. VD : mesure du temps
ncessaire aux tudiants pour parcourir une distance sparant le labo
de lascenseur se trouvant en bout de corridor. Combien de temps
faut-il pour arriver cet ascenseur ? Quand on a t confront aux
strotypes des personnes gs : On dira beaucoup plus lent que si on
tait neutre.
Que se passe-t-il quand on active notre propre strotype ? Quest
qui pousse choisir une catgorisation plutt quune autre?
Choix de la catgorisation sociale
Une mme personne peut toujours tre catgorise de multiple manire.
Ex. : Noir, Belge, homme, employ de banque, musicien,Catgoriser la
personne : utiliser les strotypes que lon a sur la personne. Il y a
une possibilit dactiver toute une srie de strotypes. On a tous des
catgories qui peuvent tre actives. Quest ce qui pousse choisir une
catgorisation plutt quune autre ?
1. La saillance intrinsque
= Les personnes ou des choses prsentant des caractres auxquels
nous sommes pr-cbls pour ragir linstar des rflexes.
Ex : Une arme: mort, danger, appuyer sur la gchette,Une personne
noire aux Etats-Unis : agressivit, violence,retrait, vitement
* La saillance contextuelle : leffet solo. Quand il y a un
exemplaire dune catgorie au sein dune autre catgorie. Ex : une
fille parmi des garons.
Les objectifs :Ex : un mdecin marocain : va-t-on le voir en tant
que mdecin ou en tant que marocain ? Si je suis malade cest la
catgorie docteur qui attirera mon attention.
o Accessibilit chronique ou passagre ?
* Passagre : ex : on regarde le journal tlvis commentant des
violences faites par des trangers. Si quelquun frappe la porte
(facteur tranger), on le prendra directement pour un tranger
violent = on risque donc de le catgoriser davantage comme personne
trangre que comme facteur !
* Chronique : ex : je suis descendant dune famille de
flamingants. Il est possible que jinterprte certains vnements avec
des strotypes propres aux flamingants (par exemple ce qui se passe
Charleroi travers des strotypes wallons-flamands). Cest la cas chez
certains immigrs ou encore chez les skinheads.
Est-on capable de ne pas se laisser influencer par les strotypes
? Avons-nous les capacits de tenir compte des informations
individualisantes ?
=> Le modle du continuum (trs important !!)
Quand on rencontre une personne : on se fie dabord une
catgorisation initiale.
- si on ne voit pas en elle un intrt => on sarrte la.- si on
voit un intrt => alors on fait attention linfo
individualisante
25
-
Catgorisation confirmatoire
- Quelles questions lui poser ? ------------------ Ractions
affectives, cognitives et
comportementales bases sur la cat
Le modle du continuum :
Sil y a eu un intrt => Motivation, attention et informations
(capacits cognitives) : permettent daller au-del des strotypes.
Pour ne pas interprter quelquun suivant nos strotypes, il faut
quelle se dmarque de manire significative. Alors on la
re-catgorisera.
=> le modle du continuum :
1. Le pouvoir de la motivation
* Erber & Fiske (1984) : manipulent la motivation.
Exp : Les participants doivent raliser par paire une tche
crative. Attribution dun prix : - Soit la meilleure quipe
(dpendance)- Soit la meilleure performance individuelle
(indpendance)
Si on est dpendant, alors la motivation sera plus grande car
nous voulons faire comme les autres. Avant lexprience : lecture des
valuations du partenaire ; une moiti cohrentes et lautre moiti
incohrentes avec la crativit => mesure du temps de lecture.
Rsultat : - quand les informations sont consistantes avec la
crativit, il ny a pas beaucoup de dpendance.- quand les infos sont
inconsistantes avec la crativit : cd si lindividu nest pas aussi
cratif quon lesprait et quon est fort dpendant de lui, on va
essayer de mieux comprendre pourquoi il nest pas aussi original
=> on va chercher expliquer le comportement et les
inconsistances.
2. Lavarice cognitive (informations) :
Lutilisation des strotypes permet galement de mieux grer les
diffrentes informations que nous recevons de notre environnementLe
recours aux strotypes permet de faire attention dautres infos de
lenvironnement.
3. Le pouvoir de lattention :
* Recherche de MacraeExp : les participants voient un prnom
(Nicolas) qui est suivi de 10 traits de personnalit prsents toutes
les 3 sec. + une description de deux autres personnes (10
traits).
On associe ces noms : - Soit un label catgoriel de skinhead
(condition label)- Soit aucune info (condition sans label)
Parmi les traits proposs, 5 sont typiques du label (rebelle,
agressif) et 5 sont non pertinents (curieux, modeste,). Les
participants doivent couter attentivement un enregistrement
concernant la gographie et lconomie de lIndonsie. VD : rappel des
traits + QCM sur lIndonsie
26
-
Rsultats : Lorsquon a dit aux gens que Nicolas tait une
skinhead, on mmorise plus le strotype quautre chose. Quand on na
pas ce label, on ne mmorise pas spcialement ce genre
dobservation.
Cette recherche montre limportance des strotypes. Parfois, on a
une mauvaise habitude qui se traduit en un processus qui va
confirmer nos catgories.
Catgorisation initiale
Intrt ? (motivation et ressources)
Attention sur information individualisante
Catgorisation confirmatoire
La confirmation dhypothses
On se focalise sur une chose, on confirme nos hypothses. Ex1 :
2, 4, 6,( ?) on proposera 8 mais dans lexemple cest seulement une
des bonnes rponses puisque la bonne rponse cest lide de progression
(un chiffre plus haut que le 6 alors que nous on pensait juste +2
).
Ex2 : Quelles questions allez-vous poser pour savoir si Alice
est extravertie?- Que faites-vous pour animer une soire? =>
extravertie- Quaimez-vous dans les soires en solitaire? =>
introvertie
Ex3 : Jeux de cartes : choisissez une carte parmi les 6 proposes
et mmorisez-la. La carte qui a t retire est-elle la vtre ? En
ralit, toutes les cartes ont t changes... Ceci illustre la
puissance du processus de confirmation dhypothse
Quand nos attentes crent la ralit :
* Recherche Snyder, Tanke et Berscheid
Ils ont demand des participants de sexe masculin davoir un
entretien tlphonique pendant 10minutes avec une interlocutrice :
soit moche soit jolie. Les jeunes hommes trouveront la premire
moins sympa et la seconde trs gentille.Astuce : cest la mme chaque
fois qui rpond au tlphoneRsultats : les gars sont plus sympa avec
la plus jolie. Ils ont donc adapt leur comportement pour que la
jeune fille soit plus agrable au tlphone car eux taient plus sympa
avec elle ! // Idem pour le cancre et le chouchou lcole.
Justification : Malgr la disponibilit de ressources cognitives
et la motivation ncessaire, nous ne tiendrons pas toujours compte
des informations individualisantes.
Le modle du continuum : lexception qui confirme la rgle.
Ractions affectives, cognitives et comportementales bases sur la
catgorie
27
-
Le strotype continue sappliquer lensemble du groupe, sauf au cas
particulier => lexception qui confirme la rgle du strotype.
Ex : Les arabes sont tous agressifs, sauf mon ami
Mohammed.Telles sont les conclusions des recherches sur leffet du
cas exceptionnel lesquelles dmontrent que linformation
individualisante qui contredit un strotype, nous amne trs rarement
modifier le strotype en question (Krueger & Rothbart,
1988).=> Phnomne de re-catgorisation = une stratgie qui permet
aussi de rsoudre le problme de linformation contraire nos
attentes.Ex : on place une personne dans un autre groupe ou dans un
sous-groupe (Gainsbourg et Dali = artistes et non personnes ges).
On peut aussi utiliser des sous-catgories. Par exemple nos
reprsentations des personnes ges comportent diffrentes catgories
:
- Mamy gteau - Papy rleur - Grand-mre impotente
Comment modifier les strotypes?
* Bodenhausen
= une cible contre strotypique peut influer le strotype gnral de
son groupe si il rpond un certains nombres de conditions :
1. que la cible jouisse dune excellente rputation aux yeux des
observateurs (Will Smith)2. connecte culturellement son groupe
dorigine (ok)3. que les observateurs aient une opinion peu affirme
de ce groupes (si les prjugs sont ancrs chez les individus dans
leurs discours et comportements il devient trs difficile des les
modifier)
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-
Chapitre 4 : Attitudes et persuasion
Tous les jours nous sommes confronts de nombreux vnements, et
chaque fois, il est question dinstaurer, de renforcer ou de
modifier des attitudes.
Dfinition dune attitude :
Une attitude renvoie une reprsentation mentale qui rsume notre
valuation lgard dun objet. Elles constituent une partie centrale de
notre individualit.Dans la mesure o elle correspond une valuation,
une attitude peut donc savrer positive, neutre ou ngative. Elle
varie galement en intensit allant dune prise de position timide des
ractions plus violentes (nous nous dfinissons par ce que nous
aimons/ naimons pas).
Il y a toute une srie dobjets attitudinaux :- dautres personnes
(amis, ministres,)- dobjets bien concrets (voiture, mmoire de fin
dtudes,)- des concepts abstraits (comme la solidarit,)
Elles nous permettent donc de nous distinguer les uns des
autres.
-> Pourquoi sy intresser ? Car elles guident notre pense et
notre action. Elles peuvent nous orienter dans le choix dun
produit. Les attitudes individuelles peuvent se transformer en
opinions publiques qui influencent les dcisions politiques et les
valeurs de la socit. Or nos attitudes peuvent changer : il y a
diffrentes sources dinfluence comme les mass media ou la
communication avec les autres.
1. Les attitudes :
Le concept dattitude reste difficile cerner. La raison majeure
est quil sagit dun construit psychologique, cest--dire dune ralit
hypothtique.
Lattitude nest pas ancre au fond de notre tte mais renvoie
davantage la manire dont quelquun risque de se conduire. Car lenjeu
est bien l : changer les attitudes permet de modifier le
comportement.
A) Quest ce quune attitude ?
Selon Allport (1935), une attitude reprsente un tat mental et
neuropsychologique de prparation rpondre, organis le suite de
lexprience et qui exerce une influence directive ou dynamique sur
la rponse de lindividu tous les objets et toutes les situations qui
sy rapportent .
cest donc une exprience prive qui nest pas facile aborder
aspect motivationnel et prdicteur du comportement lieu liant
cognition et affect vis--vis dun objet fruit dexpriences passes et
lobjet de nombreuses
influences
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-
Les attitudes sont utiles dans toutes sortes de situation et
remplissent un ensemble de fonctions.
Fonctions : Elles nous offrent une certaine connaissance du
monde Elles revtent un caractre instrumental dans la mesure o elles
nous vitent
certains dboires et nous garantissent des avantages. Elles nous
permettent de communiquer nos valeurs ceux qui nous entourent
Dans la mesure o lattitude est cense guider le comportement des
gens, il suffit dobserver la manire dont ceux-ci ragissent lgard
dun objet attitudinal pour apprcier la direction et lintensit
sous-jacente.
B) Les trois proprits des attitudes :
1. la direction : une attitude peut tre positive/favorable ou
ngative/dfavorable vis--vis dun objet. Lattitude est base sur un
ensemble dlments cognitifs (cognitions ou croyances) associs des
tiquettes affectives, ngatives ou positives.
2. lintensit : Thurstone et Chave dfinissent lattitude par
lintensit de laffect ngatif ou positif ressenti lgard dun objet
(1929).
Ex : il sagit dune grandeur daffect quon peut valuer sur un
continuum gradu dont les ples sont dfavorable-favorable . Plus
laffect se rapproche dun ple, plus il sagit dune attitude polarise
= bien dfinie et prdit les comportements associs. Elle permet de
dterminer le degr de changement dattitude (comparer certains
produits ou dans le temps).Ex : Tesser (1978) : le simple fait
de laisser du temps aux sujets de rflchir : leurs attitudes
positives deviendront encore plus positives ou inversement.
3. la centralit : renvoie limportance de lattitude pour
lindividu et est associe limplication du soi en prsence de lobjet
attitudinal => nos attitudes tmoignent dun engagement personnel
+ se rattachent donc limage que lon a de soi en priv/public.
Mais la relation entre lattitude et les rponses observables des
individus est plus chaotique quil ny parat.
C. Comment mesurer les attitudes ?
Plusieurs stratgies soffrent aux psychologues sociaux qui
dsirent mesurer les attitudes. Dans tous les cas ils devront
prendre en compte une rponse valuative face lobjet attitudinal.
a) Des mesures implicites :!!!
1. Une srie dinstruments bass sur les rponses/ractions
psychophysiologiques des personnesEx : frquence cardiaque, rponse
pupillaire,-> confusions possibles 2. raction
lectromyographiques (EMG) qui consiste mesurer les
micro-contractions musculaires
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-
3. utilisation dassociations implicites (mesure dassociation du
mot)Ex : arabe/belge fleur/cancerLide est que le lien entre
certaines informations du cerveau sont plus forts que dautresex :
arabe mot ngatif VS belge mot positif.
Cest la suspicion quant la sincrit qui a pouss les chercheurs
tablir cette srie dinstruments. Dans la mesure o les ractions
physiologiques sont nettement moins soumises au contrle conscient
des personnes interroges, elles peuvent savrer de meilleurs
indicateurs que les rponses un questionnaire.
Ex : la discrimination (slides) : technique de laddition des
estimations de Likert. Problme : la dsirabilit sociale = biais qui
consiste vouloir se prsenter sous un jour
favorable se interlocuteurs. Ce mcanisme psycho peut sexercer
sans quon en ait conscience, ou au contraire tre le rsultat dune
volont consciente de manipuler son image aux yeux des autres.
Comment viter les biais de rponses ? bogus pipeline et
utilisation de mesures non contrlables.
b) Bogus pipeline :
Ce principe consiste dire aux gens que nous possdons des
instruments qui permettent de connatre la vrit . Mme si cela est
compltement faux, cela pousse les gens dire la vrit. = on combat la
tromperie par la tromperie ! Cela consiste convaincre les rpondants
que lon dispose dun dtecteur de mensonges et quil leur est donc
inutile de dissimuler leurs vritables sentiments lgard de lobjet
attitudinal.Le seul fait que les rpondants le croient suffit
souvent augmenter la sincrit de leurs rponses.
c) Les mesures de temps de raction/ rponses non contrlables.
Utilisation de mesures de type psychophysiologique qui chappent
linfluence de la volont.Lide est ici de tabler sur lassociation
cognitive plus ou moins troite entre des termes positifs ou ngatifs
et lobjet attitudinal. Largument majeur en faveur du concept
dattitude repose sur lexistence dune relation troite entre
lattitude des gens et leur comportement.
alors que les personnes peuvent contrler leurs conduites ou
encore rpondre verbalement de manire trs polie, les rponses
fournies par ce type de mesure sont moins soumises aux facteurs
volontaires.
Ex : - ractions psychogalvaniques- frquence cardiaque- rponse
pupillaire- EMG- associations implicites
D. Modles (voir slides) :
1. Modle unidimensionnel classique de lattitude2. Modle
tripartite classique de lattitude3. Modle tripartite rvis (Zanna et
Rempel)
31
-
2. Les attitudes prdisent-elles les comportements ?...thories
attitudinales..
ALLPORT : relation entre attitude et comportement (1935)
Cette relation est dfinitoire du concept dattitude => renvoie
la composante conative. Mais le lien semble plus compliqu quil ny
parait :
LAPIERE : comportements des proprio dhotels/ restaurants envers
des chinois (1934)
Objectif analyser les relations entre les comportements de
propritaires dhtels et de restaurants et leurs attitudes envers les
chinois. LaPiere sest rendu avec un couple chinois dans 200
restaurants et htels. A lexception dun endroit, les visiteurs
furent accueillis avec courtoisie. Quelques mois plus tard, LaPiere
envoya un courrier tous les tablissements visits demandant sils
accepteraient une rservation pour un couple de Chinois.Plus de 90%
des rponses furent ngatives.
KUTNER : recherches sur la rservation dune table de resto par
des groupes mixtes / avant labolition des lois sur la
discrimination (1925)
Exp : 2 femmes blanches un restaurant sont rejointes par une
troisime de race noire. Les 3 femmes furent servies sans la moindre
difficult. Quelque temps aprs, les chercheurs ont envoy une lettre
demandant si les restaurants recevaient des groupes mixtes (blancs
et noirs) aucune rponsePeu aprs les chercheurs contactrent les
restaurants et 8 sur 11 disent ne pas avoir reu la lettre et
essayent dinventer des histoires pour tenter dluder la question de
la rservation bien embarrassante.Dans ce cas, comportement et
attitudes ne semblent pas trs lis.
DEFLEUR & WESTIE : attitudes et conduites
Dans un premier temps ils demandent des tudiants de rpondre un
questionnaire sur les prjugs raciaux. Ensuite, ils ont demand des
tudiants (23 racistes et 23 non racistes) de race blanche sils
voulaient bien poser pour une photo en compagnie dune personne de
lautre sexe et de race noire.
VD : Signature dune dcharge pour que la photo soit utilise. Les
participants doivent signer toutes les dcharges quils trouvent
acceptables. journal technique (sociologues); expriences de labo
(qques tudiants); support pdagogique (bcp tudiants); publicit (j.
Unif); publicit (j. ville); campagne nationale;
Conclusion : Plus de 30% des participants fournissent des
comportements incompatibles avec leurs attitudes.
WICKER : attitude ne prdit pas le comportement (1969)32
-
Fait cho un dbat similaire dans le domaine des traits de la
personnalit (Mischel, 1968). Conclusion : les questionnaires ne
permettent pas une bonne prdiction du comportement.
3. Quand lattitude prdit le comportement :
FISHBEIN & AJZEN : une mesure plus soigne des comportements
(1974)
Ils ont soutenu que si les chercheurs mettaient un soin
particulier concocter leur questionnaire attitudinal, ils taient
par contre trs ngligents lorsquil sagissait de mesurer le
comportement.Pour garantir une meilleure prdiction, Fishbein et
Ajzen concluent :
a) Il faut se pencher sur plusieurs comportements car chacun
nest quimparfaitement li lattitude.
b) Quil faut mesurer des attitudes aussi spcifiques que les
comportements valus (action, temps, contexte, cible).
// Etude de Davidson et Jaccard : pour mesurer un comportement
spcifique, il est ncessaire de mesurer des attitudes tout aussi
spcifiques.
Si les attitudes influencent le comportement, alors il est trs
pertinent de changer les attitudes.Car les attitudes sont ancres
dans le psychologique ( chaud-froid , ce que la personne aime,..)
individuel et dans lentourage (social).
Pour mesurer les comportements gnraux, dautres variables entrent
en jeu dans la relation entre attitude et comportement.
Le meilleur prdicateur du comportement est la formulation
dintentions comportementales :
- Quelles sont les consquences associes lobjet?- Est-ce que ce
sont des consquences positives ou ngatives?- Que vont penser les
autres?- Ai-je envie de suivre ce que pensent les autres ou de
contrer leur avis ?
Au del de ces aspects thoriques et mthodologiques, dautres
facteurs rgissent limportance de la relation entre attitude et
comportement.
Thorie de laction raisonne= ce modle rend compte du fait que la
ralisation dun comportement peut tre soumise des impratifs autres
que les seules normes ou seules attitudes. -> le lien entre
attitude et comportement passe par la formulation dune intention
comportementale. Ce nest que dans la mesure o cette intention est
prsente dans la situation que lattitude influencera le
comportement.
Dterminants de lintention comportementale :
1. Selon ces auteurs, lattitude est ancre dans lvaluation des
bnfices et des cots de la conduite ( quest ce que je gagne agir de
la sorte ?).
33
-
2. Les proccupations normatives (normes subjectives) ( que vont
penser les autres si jagis de la sorte et suis-je sensible leur
opinion ? ) constituent un autre dterminant de lintention
comportementale. Autrement dit, nous ne sommes pas insensibles aux
ractions potentielles de notre entourage.
Croyances quant aux csq du comport.
=> attitude vis--vis du comportement valutation des csq du
comport.
= Intention => Comportement.Croyance concernant les attentes
des rfrants sociaux %comport.
=> norme subjective Motivation se plier aux attentes de ces
rfrents
Contraintes
Ce modle rend trs bien compte du fait que la ralisation dun
comportement peut tre soumise des impratifs autres que les seules
normes ou les seules attitudes. Ainsi, les rcompenses ou les
dsavantages peuvent contrebalancer dautres considrations. Il y a
une nouvelle composante qui permet de prendre en compte la matrise
perue du comportement.
Thorie du comportement planifi : Ajzen= degr de contrle qua
lindividu sur le comportement raliser.
Selon cette thorie, lintention dagir sancre galement dans le
degr de contrle que nous croyons exercer lgard du comportement. Le
contrle comportemental peru concerne lensemble des facteurs qui
interviennent dans la ralisation du comportement et leur perception
en tant qulments facilitateurs ou obstacles.Ex : Quelles sont les
conditions de ralisation du comportement ? Ces conditions
constituent-elles un obstacle ou un lment facilitateur ?
Recherche de SCHIFTER & AJZEN : sur la perte de poids
(1985)
Ils ont fait une tude sur des tudiantes qui taient pries de
communiquer leur attitude quant une perte de poids dans les 6
prochaines semaines. De plus, elles devaient indiquer si les
personnes de leur entourage estimaient quelles devaient perdre du
poids et si elles pensaient que ces personnes approuveraient ou
dsapprouveraient une perte de poids de leur part.Rsultats :
- attitude, norme et perception de contrle => intention de
perdre du poids- intention de perdre du poids => perte vritable
de poids (=le comportement)
Ces rsultats soulignent limportance de la perception de contrle
dans la prdistion de lintention comportementale mais aussi de
lutilit de mesurer cet aspect pour affiner la prdiction
comportementale.
34
-
Autres : Comment renforcer de lien entre une attitude et
comportement ?
SNYDER & SWANN : rendre saillant lattitude au bon moment
(1976)
Exp : montre bien comment lattitude peut avoir besoin dun petit
coup de pouce pour imprimer sa marque. Ils ont sond les attitudes
des tudiants lgard de la discrimination positive lembauche (une
politique dembauche soucieuse de discrimination positive
privilgiera, comptence gale, les membres de groupes
minoritaires).Deux semaines aprs, ils servaient de jurs dans une
simulation de procs sur un cas de discrimination sexuelle.Deux
conditions: - quelques minutes pour organiser leurs ides sur la
discrimination positive;
- pas de temps pour organiser leur ide.Rsultats: Seuls les
tudiants ayant eu le temps dorganiser leurs ides ont montr un
comportement en accord avec leurs attitudes pralables
=> Demander aux gens de penser leurs attitudes (opinions),
influence leur comportement.
DIENER & WALLBOM : augmenter la conscience de soi !
(1976)
Exp: ils ont demand aux participants de leur tude :- soit de se
regarder dans un miroir (forte conscience);- condition neutre
->pas de miroir (faible conscience).
Rsultats : Le lien entre attitude et comportement tait plus fort
en condition de forte conscience par rapport la condition
neutre.
=> Une autre faon de mettre en avant les attitudes des gens
consiste rendre ceux-ci davantage conscients deux-mmes (ici : on
les a placs devant un miroir)
FAZIO & ZANNA : lexprience directe avec lobjet ! (1981) Exp
: ide des chantillons = Ils ont montr que les attitudes de leurs
tudiants lgard des expriences en psychologie prdisaient mieux leur
participation future lorsque les tudiants avaient dj pris part
plusieurs expriences que lorsquils avaient seulement eu loccasion
de lire des comptes-rendu dexpriences sans y participer de manire
effective.
=> Le contact direct et personnel avec lobjet font que les
attitudes sont plus stables, plus rsistantes aux changements et ont
un pouvoir prdicateur plus important du comportement. Les attitudes
bien tablies qui sappuient sur un large ensemble dlments affectifs
et informationnels seront mieux mme dorienter laction.
=> La recherche montre que lvocation frquente dune attitude
augmente son impact sur le comportement.
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-
4. La structure des attitudes : Le changement dattitudes
Lattitude est une disposition rsultant de lorganisation de trois
composantes :=> thorie de laction raisonne (Fishbein et Ajzen)
:
- une composante cognitive (croyances comportementales) - une
composante affective;- une composante conative (intention
comportementale)
En sparant aussi nettement ces 3 aspects, ces auteurs se
dmarquent de la majorit des auteurs pour qui lattitude recouvre les
trois dimensions : conative, affective et cognitive.
Pour changer les attitudes, on peut utiliser :
- La voie cognitive : Le pouvoir des mots = persuasion.
- La voie affective : Le pouvoir des motions = conditionnement
la familiarit;
- La voie comportementale : Le pouvoir des comportements
=techniques de manipulation;
1. Le pouvoir des mots ; la persuasion
Tout le monde connat les progrs considrables qua eu la seconde
guerre mondiale au niveau de la conqute de lespace. Moins connu du
grand public est limpact de ce conflit sur la psychologie sociale.
Les Etats-Unis ont inject des sommes normes pour mieux comprendre
les mcanismes de propagande et les utiliser au profit de la
victoire contre lAllemagne nazie et le Japon. Aprs guerre, Carl
Hovland et ses collgues ont prolong ces recherches luniversit de
Yale et ont ainsi tent de mieux cerner les composantes des
changements dattitudes.
CARL HOVLAND et ses collgues : Qui, dit quoi, qui, avec quel
moyen ? (1953)
= bass luniversit de Yale= no-behavioristes= ils ont jet les
bases dune vritable approche cognitive du changement dattitude.
La situation de changement dattitudes met en prsence :- la
source du msg => caractristiques de lmetteur
(crdibilit, similitude avec le rcepteur, caractre attirant).
- le msg (signal) => la nature du message (sa tonalit
affective, son organisation interne)
- le canal de communication => le support et le contexte
gnral
- laudience => caractr