Le ronflement est un bruit respiratoire essentiellement inspiratoire, lié aux vibrations des parties molles de l’oropharynx survenant pendant le sommeil. Le SAS = Au moins 10 apnées/h de sommeil.
Les régions anatomiques impliquées dans le ronflement chronique sont : - Les fosses nasales - Le voile du palais - l’Oropharynx
La production d ’un ronflement:
Nécessite: - Un vibrateur.
- Un rétrécissement des V.A.S
- Une soufflerie pulmonaire
Le rétrécissement des V.A.S:
D ’emblée , il est important de distinguer:
1 - Les causes locales identifiables
2 - Les causes générales identifiables.
3 - Les cas sans étiologies évidentes;les plus fréquentes
1-Causes locales identifiables:
-Doivent être recherchées d’emblée: - Peuvent être acquises ou congénitales. - Représentent moins de 5%.
A / Les causes congénitales :
-Toutes les malformations cranio-faciales pouvant modifier la position et le volume de la langue sont susceptibles de provoquer une rhonchopathie chronique:
A-1/ Anomalies osseuses :
- Rétrognatisme. - Micrognatisme. - Rétromaxillies. A-2/ Anomalies des tissus mous :
- Macroglossie idiopathique. - Malformations laryngées obstructives.
A-3/ Anomalies mixtes :
- Syndrome de Pierre Robin - Trisomie 21
.
B / Les causes acquises:
-Plus fréquentes que les causes congénitales.-Principalement situées au niveau de l ’oropharynx et trèsaccessoirement au niveau du nez, du rhino-pharynx ou du larynx .
B-1/ Causes oropharyngées:
-Hypertrophie adéno-Amygdalienne: C’est l’étiologie la plus fréquente chez l’enfant. A été décrite comme responsable d ’authentique SAS chez l ’adulte.
- L’hypertrophie vélaire:
Par développement de tumeurs muqueuses de type épidermoïde ou sous muqueuse à partir de l ’espace sous parotidien antérieure.
-Pathologie basilinguale:
*Hypertrophie d ’amygdales linguales *Tumeurs de la base de langue pouvant etre bénignes ( leïomoyome….) ou malignes ( carcinomes epidermoïde, lymphome ….). * Thyroïde ectopique : rare.
-Anomalies osseuses du plan vertébral: * Cal vicieux de fracture du rachis cervical. * mal de Pott cervival. * tumeurs : rares ; craniopharyngiome à expression antérieure.
B- 2/ Causes laryngées :
Exceptionnelles , mais de véritables SAS ont été décrits après: - Une PR bilatérale - une chirurgie carcinologique en particulier les laryngectomies supracricoïdiennes.
-Anomalies osseuses mandibulaires:*Micrognatisme acquis secondaire à une fracture de l’ATM.
*Il a été décris aussi un micrognatisme chez l’adulte dans le cadre d’une polyarthrite rhumatoïde..
B- 3/Causes locales nasales:
Exceptionnellement à l ’origine d ’un SAS, mais
elles majorent très fréquemment cette pathologie :
* DCN.
*Valves nasales. * Tumeurs des fosses nasales; bénignes ou malignes.
* Rhinites hypertrophiques.
2-Causes générales identifiables:-Interviennent le plus souvent par une atteinte globale des tissus mous et/ou osseux de la région cervico-céphalique.-Certaines sont génératrices d ’un SAS.D’autres constituent un terrain prédisposant pour le ronflement.
A / Causes hormonales : A -1/ Hypothyroïdie: Par infiltration myxoedémateuse des tissus qu’elle provoque. Un TRT médical conduit généralement à une rétrocession de la rhonchopathie chronique. A - 2/ Acromégalie: Par la déformation des bases osseuses et la macroglossie qu’elle génère.
A -3/ Insuffisance lutéale:
A été retenue pour expliquer la protection du sexe féminin vis à
vis de rhonchopathie chronique jusqu’à la ménopause, date
à partir de laquelle le sexe ratio devient à peu prés équilibré.
B / Causes métaboliques: B -1/ Obésité: Constitue le facteur principal retrouvé dans la rhonchopathie chronique. * Infiltration du tissu adipeux au niveau cutané, sous cutané, musculaire et muqueux entraînant un rétrécissement des VAS. * Accentuation de la charge de travail des muscles respiratoires des VAS et pulmonaire entraînant un collapsus. * Inflammation de la muqueuse secondaire au microtrauma répétés générés par le ronflement.
B -2 / Alcool: par
* Modification sur la structure du sommeil * Relâchement musculaire.
B -3/ Somnifères: même action.
B -4/ Le tabac: par
*Inflammation diffuse de la muqueuse du pharynx. *Allongement des tissus mous par action sur les fibres élastiques.
C / Le vieillissement:
Par le relâchement musculaire.
3-Causes non identifiables:Représentant plus de 9% des rhonchopathies avec SAS.
* Intérêt des examens complémentaires:
- Fibroscopie. - Imagerie: téléradiographie, TDM , IRM. - Enregistrement sonore. - Polysomnographie.
* Il existe principalement 02 sites obstructifs:
-Région vélo-pharyngienne: Voile et AMG palatine.
- Région basilinguale
ConclusionL ’otorhinolaryngologiste est le plus souvent le premier
consulté pour un ronflement.
IL lui appartient de considérer ce symptôme avec toute
l ’attention nécessaire.
- Pratiquer un interrogatoire minutieux et complet.
- l ’examen doit impérativement rechercher les sites responsables
du ronflement ou du SAS.
- Faire pratiquer les examens nécessaires selon son orientation.
Aujourd’hui, la rhonchopathie est une véritable maladie et doit être traitée avec sérieux.
« Le ronfleur ne doit plus être considérer comme un empêcheur de dormir ensemble, mais plutôt comme un asphyxique qui s’ignore »