-
Revue de presse Dfense
(contact : [email protected])
Votre avis nous intresse : si vous voulez ragir un article de la
Revue de presse, vous
pouvez soit contacter directement le responsable de thme de
Dfense soit ragir en
adressant un courriel ladresse indique ci-dessus.
Lquipe de la Revue de presse Dfense vous remercie de votre
confiance
et de votre intrt pour son travail, toutes vos suggestions sont
les bienvenues.
Cette revue de presse parat dsormais sur le site de
lUNION-IHEDN, ladresse :
http://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/
Le 8 dcembre 1955 est adopt le drapeau europen.
.
Date : 8 dcembre 2016
Sommaire des articles proposs
1) Enjeux de la Dfense, Doctrine, Concepts, Missions : La France
et lAustralie signent un accord de partage dinformations
classifies
Climat : quand la dfense montre lexemple
2) Relations internationales - Europe de la dfense - OTAN :
Retour de la guerre en Europe : analyses de responsables amricains
et
britanniques
Discours de M.Jean-Yves Le Drian, lors de la sance douverture du
forum de Dakar
Les Etats-Unis sur le point de perdre le contrle stratgique (et
historique) de locan Pacifique
3) Armements - Industries - conomie :
mailto:[email protected]://www.union-ihedn.org/les-actualites/revue-de-presse/
-
Piriou : un P 400 (re)vendre mais de bons chiffres pour 2016
DCNS entame le dernier chantier dadaptation des SNLE franais au
missile M 51
Airbus en 2016 : plus de livraisons et moins dintressement pour
les salaris
Le ministre de la dfense annonce que Renault Trucks Defense
remporte le march VLTP non protg
4) Les forces armes - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :
Signature du partenariat avec la maison de sant Protestante de
Bordeaux Bagatelle
Leadership militaire pour futurs dirigeants
Dtachement aro Dakar un outil efficace en Afrique de lOuest
Un cinquime systme de mission pour lEDCA
5) Zones de conflits : Le rgime cherche semparer du dernier carr
rebelle Alep
Somalie : le groupe EI dlog dune localit du Puntland
Netanyahu : la politique du fait accompli
Application de laccord dAlger au Mali : Paris met la pression
sur Bamako
6) Renseignements et menaces : La Core du Nord a pirat le
cyber-commando de larme sud-corenne
LAllemagne va-t-elle faire main basse sur Galileo ?
Espionnage : quand la NASA surveille les vols dAir France
Moyen-Orient : Turquie-Daech, les liaisons dangereuses
7) Scurit intrieure : Le nombre dintrusions dans des enceintes
militaires a explos en 2016
8) nergie environnement climat : Voici le plan de Barcelone pour
devenir la capitale de le-sant et des
biotechnologies
USA : baisse plus forte que prvu des stocks de ptrole
Indonsie : 97 morts dans un sisme de magnitude 6,5 (et le bilan
pourrait saggraver)
9) Gopolitique de la culture : Francophonie : la langue franaise
a-t-elle encore quelque chose dire
au monde ?
Lautomatisation et lIA vont-elles avoir la peau des travailleurs
?
10) Gopolitique de linformation : Les tablissements de sant ont
leur plan de scurit des SI
Octave Klaba, fondateur dOVH espionn par le GCHQ britannique
La taxe Youtube finalement adopte par les dputs
Google Trusted Contacts : une application pour rassurer ses
proches
Contenus terroristes : Facebook, Microsoft, Twitter et Youtube
font base de donnes commune
11) Jour aprs Jour : le 8 dcembre
12) Revue de presse internationale en langue trangre : Japan PM
Abe wont apologise at Pearl Harbor government
-
DigitalGlobe releases first high-resolution image from
WorldView-4 satellite
US commitment to NATO unwavering despite Trump : Kerry
Matter of Prestige : Reasons Behind Bangladeshs Purchase of
Chinese Submarines
Saudi King Salman and projects for naval bases abroad
Trump flunks his first foreign policy test
13) Liste darticles non retenus mais pouvant tre consults sur
demande.
***** Votre avis nous intresse : si vous voulez ragir un article
de la Revue de presse, vous
pouvez contacter directement le responsable de la revue, en
adressant un courriel :
[email protected], ou au webmaster du site union-ihedn.org
.
1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS MISSIONS
THEME 1 - 1 : La France et lAustralie signent un accord de
partage dinformations classifies Source, journal ou site Internet :
DICOD
Date 8 dcembre 2016
Auteurs : communiqu de presse Adress par Jean-Claude
Tourneur
Le ministre de la Dfense, M. Jean-Yves Le Drian, et
lAttorney-General dAustralie, M.
George Brandis, ont procd hier la signature dun accord bilatral
relatif au partage
dinformations classifies en vue de renforcer les dispositifs
existants. Cet accord viendra en
soutien direct du futur programme de sous-marins tout en
permettant une plus grande
coopration sur un certain nombre de sujets relatifs la scurit
nationale. Laccord sign
aujourdhui cre des mcanismes et des protections permettant un
partage dinformations
classifies entre la France et lAustralie, notamment :
des quivalences de niveaux de classification et des dispositifs
de gestion de
linformation ;
une reconnaissance mutuelle des personnels habilits et des
habilitations de scurit
pour les sites ;
un mcanisme de distribution des responsabilits entre les parties
ds lors quun soustraitant
intervient dans des projets comprenant des informations
classifies.
Cet accord intergouvernemental reprsente une tape importante
dans le dveloppement d'un
partenariat stratgique entre la France et l'Australie.
THEME 1 - 2 : Climat : quand la dfense montre lexemple Source,
journal ou site Internet : dfense.gouv.fr
Date 8 dcembre 2016
-
Auteur : DICOD Adress par Andr Dulou
La Journe mondiale du climat est clbre le 8 dcembre. Loccasion
de valoriser les
mesures cologiques du ministre de la Dfense.
Rduction de la consommation nergtique des infrastructures,
intgration de la dimension
environnementale dans les quipements de dfense ou encore
prservation de la biodiversit
des terrains militaires Les armes, directions et services du
ministre de la Dfense mnent
de nombreuses actions de dveloppement durable et en faveur de la
transition nergtique.
Illustration en trois exemples.
Arme de terre : investie dans le gnie cologique
Dans le cadre du projet Life Dfense Nature 2mil ,
premier projet europen ralis en France s'intressant la
biodiversit des sites militaires, l'arme de Terre a engag
des travaux de restaurations des espces et habitats
protgs sur le camp de Chambaran, en Isre, et celui des
Garrigues, dans le Gard. Ces actions ont permis de
dpolluer, d'ouvrir, d'entretenir les sites et de lutter
contre
le risque d'incendies.
Arme de l'air : l'heure de l'nergie lectrique
La base arienne 705 de Tours utilise des vhicules
lectriques de transport.Ces derniers prsentent plusieurs
atouts : ils sont silencieux et leur vitesse peut atteindre
25
km/h.
Autres initiatives, le dtachement Air 273 de Romorantin
a lanc en septembre 2015 un projet de mise en place d'une
ombrire de parking photovoltaque pour permettre la
recharge l'nergie solaire de deux des vhicules
lectriques du personnel. Sur la base arienne 115
d'Orange, l'nergie apporte par les panneaux solaires est
inpuisable et respecte l'environnement.
Marine nationale : mission gestion des dchets
Pour limiter l'empreinte de ses activits sur
l'environnement, la Marine nationale s'engage en adaptant
ses matriels et ses procdures, notamment celles relatives
la gestion des dchets quai et en mer. Ainsi, lance il y
a sept ans Toulon, l'opration Rade propre consiste
en une grande campagne de nettoyage des emprises
militaires et de leurs environs ; les communes voisines
pouvant recourir aux moyens et aux savoir-faire
spcifiques militaires.
http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/2012dicod027_004/7847330-1-fre-FR/2012dicod027_004.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/213-005/7847423-1-fre-FR/213-005.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/actualites/images-actu/2016mcbg080_026/7847388-1-fre-FR/2016mcbg080_026.jpg
-
[ #armesdaujourdhui] Extrait du dossier Changement climatique,
la Dfense se mobilise ,
ralis par Elonore Krempff, de novembre 2016, Arme d'aujourd'hui
n411
2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :
THEME 2 - 1 : Retour de la guerre en Europe : analyses de
responsables amricains et britanniques Source, journal ou site
Internet : Revue de la dfense nationale
Date Dcembre 2016
Auteur : Ana Pouvreau * Adress par Andr Dulou, avec laimable
autorisation de lauteur.
*Spcialiste des mondes russe et turc. crivain et chercheur en
sciences politiques, docteur s
lettres de lUniversit de Paris IV-Sorbonne et diplme de Boston
University en relations
internationales et tudes stratgiques, elle est lauteure de
plusieurs ouvrages de gostratgie.
Avec lirruption du djihadisme militaris, le fait guerrier
simporte dsormais au cur du
territoire europen, que lon pensait pourtant sanctuaris ,
indique Jean-Yves Le Drian,
ministre de la Dfense, dans son ouvrage : Qui est lennemi ? (1)
, soulignant une rupture
grave et sans nul doute durable de la situation dinsularit
stratgique dans laquelle semblait
nous placer la fin de la guerre froide . Le retour de la guerre
en Europe est en effet
indubitablement li au fait que la menace circule dsormais dans
une continuit entre les zones
de conflit et nos lieux de vie , avec larrive de combattants
radicaliss en provenance du
thtre irako-syrien. Confronte la menace terroriste, lUnion
europenne se trouve de surcrot
affaiblie par le Brexit et la crise des migrants. Dans ce
contexte dj tendu, de rcentes analyses,
manant pour la plupart danciens hauts responsables militaires
occidentaux, soulignent de
nouvelles vulnrabilits en ce qui concerne la scurit de lEurope
et laissent transparatre
lventualit, voire limminence, dune crise similaire la crise
ukrainienne de 2013-2014.
Celle-ci pourrait clater aux frontires de lUnion europenne
avecla Russie, dans un
environnement international marqu par une dgradation rapide des
relations russo-
amricaines. Face une telle surprise stratgique , les Europens,
en raison de la situation
dimprparation de leurs forces dans certains domaines, de
linsuffisance de leurs efforts en
matire de budget de la dfense et des dissensions quils
entretiennent au sein mme de notre
systme de dfense collective, courraient le risque dune guerre
nuclaire sur leur territoire.
De la fiction la ralit : le scnario dune guerre nuclaire en
Europe
Auteur dun best-seller intitul 2017War with Russia: An
UrgentWarning from Senior Military
Command (2017 Guerre avec la Russie : un cri dalarme de la
hautehirarchie militaire) (2) , le
gnral britannique, Sir Richard Shirreff, ex-Commandant suprme
adjoint des forces allies
en Europe (DSACEUR) (3) lOtan entre 2011 et 2014, considre que
la Russie est devenue
un adversaire stratgique de lOccident et quelle est entre en
orbite pour se prparer une
collision frontale avec lOtan. Il prvoit, dans cet ouvrage de
fiction, paru en 2016, une invasion
des tats baltes par la Russie, ds 2017, et souligne le risque
dsormais rel de lemploi de
https://www.facebook.com/hashtag/arm%C3%A9esdaujourdhui?source=feed_text&story_id=1152313481470884
-
larme nuclaire au cur de lEurope. Lors dun entretien (4) , le
gnral Shirreff a soulign la
dtermination de la puissance russe, rtablir sa domination sur
les anciennes rpubliques
sovitiques ltranger proche (blijnee zarubeje) comme en a tmoign
rcemment un
dcret de septembre 2016, manant du chef des sparatistes
pro-russes de Transnistrie
(Pridnestrovie), Evgueni Chevtchouk, en faveur du rattachement
Moscou, avant le 1er
novembre 2016, de cette rgion totalement enclave entre la
Moldavie et lUkraine. La Russie
recruterait dailleurs, dores et dj, des jeunes de Transnistrie
dans ses forces armes, comme
sil sagissait de ressortissants russes (5) . Cette analyse
rejoint celle du gnral Martin
Dempsey, ancien chef dtat-major des armes des tats-Unis
(2011-2015), selon lequel : La
Russie a clairement lintention de rtablir une sphre dinfluence
dans les tats situs entre la
Fdration de Russie et lOtan. Ce groupe de nations ferait office
de satellites et renforcerait
lconomie et la scurit de la Russie () Cest l quil faut se mfier
: il va y avoir des points
de frictions entre la zone-tampon de la Russie et notre
structure de dfense collective en Europe
(6) . LEstonie, la Lettonie et la Lituanie, anciennes rpubliques
sovitiques sont justement
situes la charnire entre les deux systmes, entre monde
occidental et monde russe. Membres
de lOtan depuis 2004, ces pays sont protgs par lArticle 5 du
Trait de Washington, qui
stipule que, si un Alli est victime dune attaque arme, chacun
des autres membres de
lAlliance considrera cet acte de violence comme une attaque arme
contre lensemble de ses
membres. En cas dintervention russe dans les tats baltes, pour
soutenir par exemple des
populations russophones frustres par leur statut de non-citoyens
(7) en Lettonie
notamment la porte serait donc ouverte, selon le gnral Shirreff,
pour un affrontement majeur
en plein cur de lUE, dont les trois tats sont galement membres
depuis 2004. Cependant,
mme si une nouvelle doctrine militaire russe a t promulgue en
2010 et que la Russie sest
dote dune stratgie des moyens trs consquente, ellefait toujours
en termes de budgets de
la dfense figure de nain militaire (66,4 milliards de dollars en
2015) en comparaison des
tats-Unis (596 milliards de dollars en 2015) (8) . Dans ces
conditions, comment pourrait-elle
ventuellement raliser son objectif et semparer de territoires
tels que les tats baltes et peut-
tre la partie orientale de la Pologne ?
La question du gap capacitaire russe
Ds 2014, avant lannexion de la Crime, Arnaud Kalika, spcialiste
de la Russie, estimait
quau cours des dernires annes, la Russie a pris conscience que
le gap en matire capacitaire
navait pas t combl , do un effort particulier en termes de
crdits pour rattraper son retard
notamment sur les drones que la Russie achte Isral et pallier le
manque de certains savoir-
faire. La Russie multiplie donc les partenariats et tente
dacqurir des briques
technologiques et de reproduire des systmes (ex. BPC Mistral,
blinds europens, drones,
etc.) comme le font les Chinois (9) . Pour le gnral Dempsey, la
Russie est en train de
dvelopper certaines capacits clairement dans le but de menacer
la capacit des tats-Unis
dfendre lEurope. Si elle y parvenait, cela saperait rapidement
la crdibilit de lOtan (10) .
Outre ce gap capacitaire , la Russie demeure confronte la menace
de la raction de
lensemble des 28 Allis, en cas dagression sur lun dentre eux, en
vertu de lArticle 5. Le
recours la guerre hybride permettrait de contourner cet
obstacle. Bien que les membres de
lAlliance atlantique ne parviennent pas se mettre daccord sur
une dfinition claire de ce
concept, selon le gnral Douglas Lute, ambassadeur des tats-Unis
auprs de lOtan, le modle
utilis par Vladimir Poutine en Crime et dans le Donbass, en
Ukraine, peut tre dcrit comme
un mlange hybride dutilisation de forces conventionnelles et de
spcialistes du renseignement
; et de recours la guerre de linformation et aux cyberattaques
(11) . Viennent sy ajouter les
capacits A2/AD (12) dveloppes par la Russie en vue de constituer
des bulles anti-accs et
dni de zones.Le gnral Shirreff considre, pour sa part, qu en
termes de capacits de
-
dfense, lOtan seule,commeles tats-Unis eux seuls, pourrait
surpasser la Russie.
Nanmoins , indique-t-il, ce que les Russes peuvent faire cest de
concentrer leurs forces sur
une zone gographique limite, comme les tats baltes. LOtan ne
pourra rien faire, moins de
disposer deffectifs dans cette zone. Cest une simple loi de la
physique : si vous ntes pas
prsents et que vous ntes pas en mesure de ragir rapidement, mais
que votre adversaire
dans ce cas : les Russes dispose, lui, de forces crasantes il
peut raliser son objectif. Je ne
suis pas en train de dire que des chars russes vont se mettre en
route pour Paris ou pour les ctes
de la Manche. Il ne sagit pas l de linvasion de lEurope
occidentale. Il sagit pour la Russie
dattaquer, de dominer, de menacer demployer larme nuclaire et de
sassurer de
leffondrement de lAlliance atlantique et du dcouplage entre les
tats-Unis et la scurit
europenne . En dautres termes, la Russie pourrait raliser ses
objectifs en concentrant ses
forces sur une zone gographique limite puis menacer lOtan de
reprsailles nuclaires sans
pour autant dclencher linvocation de lArticle 5. Ces dernires
annes, la Russie a men des
exercices militaires grande chelle avec 30 000 ou 40 000 hommes,
simulant notamment une
invasion des tats baltes. On se souvient quen 2009, lexercice
interarmes Zapad (Occident)
men par la Russie et le Belarus, stait termin par la simulation
dune frappe nuclaire la
frontire avec la Pologne partir de la composante aroporte (cf.
A. Kalika). Tous les exercices
militaires russes de ces dernires annes, indique le gnral
Shirreff, se sont termins par
lutilisation simule de missiles nuclaires tactiques, les
missiles Iskander, mis en service en
2006, qui pourraient tre lancs depuis Kaliningrad, enclave russe
situe entre la Pologne et la
Lituanie. Il se trouve que Berlin, Copenhague et Varsovie sont
dans le champ de mire de ces
missiles, capables de dtruire une cit entire. Les Russes
sentranent rgulirement de tels
scnarios. La phase finale est toujours effroyable, ajoute-t-il.
Il sagit de ce quils appellent
lescalade pour la dsescalade nuclaire (13) . Mais cela signifie
en fait : Nous prenons les
territoires qui nous intressent et si vous protestez, nous vous
menacerons avec lemploi de
larme nuclaire. Noublions pas que lemploi en premier de larme
nuclaire fait partie
intgrante de la pense stratgique russe. Larme nuclaire sous-tend
la pense stratgique russe
. Dans ce scnario du pire, quelle serait la raction de lOtan
?
La proccupation de la survie du lien transatlantique
Les fuites rcentes, dans la presse britannique (14) , dun mmo
manant de lancien
commandant du Commandement des forces interarmes britanniques,
legnral Sir Richard
Barrons (15) , indiquent quau stade actuel, lOtan, mine par les
divisions entre ses membres,
ne serait nullement en mesure de ragir en cas dagression russe.
Pour le gnral Dempsey,
nos allis et partenaires ont tendance avoir des intrts
divergents. Certains dentre eux
dfiniront la menace russe comme le pril le plus grave ; mais
dautres Allis considreront
quil sagit plutt de limmigration ou du terrorisme. La Russie
peut impacter lOtan de deux
manires : la premire en la menaant physiquement sur son flanc
Est ; la deuxime en coupant
le lien transatlantique , corroborant ainsi les thses du gnral
Shirreff. Ce dernier estime, pour
sa part, quen cas dattaque russe sur les tats baltes, lOtan ne
serait pas prte risquer la
destruction totale de villes europennes dans une guerre
nuclaire, pour sauver la petite
population de ces pays, soit un peu plus de 6 millions
dhabitants. Les Russes lont bien
compris. Pour eux, cela constituerait loccasion rve de dtruire
lAlliance atlantique, de
remettre la main sur les tats baltes et puis de nous dire :
Voil, et maintenant quest-ce que
vous allez faire ? . En ce qui concerne les Allis europens, le
dfi est celui du financement de
lAlliance : Ces derniers ne sont pas prts le relever. Ils
dpendent des tats-Unis pour
assurer la dfense de lEurope. Les nations de lAlliance disposent
de 3,5 millions dhommes
et de femmes sous les armes mais combien de forces lOtan
peutelle rellement gnrer ? ,
-
sinterroge-t-il, voquant de ce fait la problmatique ancienne et
rcurrente que constitue la
difficult de gnrer des forces dans le cadre de la NRF (NATO
Response Force) (16) .
Anticiper une surprise stratgique sur le flanc Est de lOtan
Pour le gnral Shirreff, les tats baltes ne sont pas
indfendables. Ils peuvent tre dfendus en
ayant des forces suffisantes sur le terrain, ce qui nest pas le
cas pour lheure. Lors du Sommet
de lOtan Varsovie en juillet 2016, on annona que 4 bataillons en
provenance dAllemagne,
du Royaume-Uni, du Canada et des tats-Unis seraient envoys dans
lEst de la Pologne et
dans les trois tats baltes. Cela nest pas suffisant : 4
bataillons, cela ne constitue pas une
dfense crdible. ce propos, ajoute-t-il, je ne dis pas quil
faille dployer 7 brigades dans les
tats baltes comme le recommande un rapport de la RAND
Corporation (17) . Je pense que
lon peut dissuader ladversaire avec moins que cela. Sil y avait
une brigade dploye dans
chaque tat balte, cela serait certainement suffisant, mais la
rflexion strat- gique, la doctrine,
la planification, lentranement et la puissance de feu
sontgalement importants. Par ailleurs,
les dlais de mise en place contribuent accrotre la menace dans
limmdiat, dautant plus que
les Baltes considrent que ce sera bientt leur tour. Pour les
Russes, les tats baltes reprsentent
une zonetampon. Ces dernires annes, la Russie a maintenu un
niveau dactivit militaire sans
prcdent dans lespace arien de ces pays et autour de leurs
frontires, notamment avec des
vols dintimidation frquents. Enfin, juste aprs lannexion de la
Crime, on a assist la
cration de trois divisions russes dinfanterie motorises dans les
districts militaires de lOuest
de la Russie .
La perspective dun nouvel isolationnisme amricain
Dans un ouvrage rcemment paru (18) , lancien Secrtaire gnral de
lOtan, Anders Fogh
Rasmussen, salarme de la possibilit dun regain disolationnisme
amricain prvisible en
cas de victoire lectorale de Donald Trump aux lections
prsidentielles de novembre 2016
ce qui ne ferait que renforcer la menace pesant actuellement sur
la scurit de lEurope en raison
des vellits russes. Pour le gn- ral Shirreff, les prises de
position de Donald Trump sur la
propension sil est lu Prsident et donc commandant en chef des
forces armes amricaines
de lOtan et des tats-Unis venir laide dun Alli qui serait attaqu
(19) , sont
problmatiques car elles sapent la crdibilit de lAlliance
atlantique, ce quil rsume par la
phrase : Llection de Donald Trump serait du pain bni pour Moscou
(20) .
En conclusion, lanalyse de ces nouvelles rflexions prospectives
sur le retour de la guerre en
Europe en particulier dans les zones situes la charnire entre le
bloc occidental et celui de
la Communaut des tats Indpendants (CEI, dont lUkraine est sortie
en 2014 la suite de
lannexion de la Crime) nous permet dlargir notre champ
dinvestigation de la menace au-
del du danger immdiat que constitue le terrorisme.
(1) Publi aux ditions du Cerf, Paris, 2016. (2) Publi chez
Houder and Stoughton, Londres, 2016 avec une prface de lamiral
James
Stavridis, ancien SACEUR (2009-2013). (3) Les deux domaines-cl
de laction du
DSACEUR sont la gnration de forces pour les missions
oprationnelles et la
coordination entre lOtan et lUE. (4) Entretien avec lauteure en
Grande-Bretagne, 23
septembre 2016. (5) Damien Sharkov : Moldovas Transnistrian
Separatists Urge
Russia Annexation , Newsweek, 9 septembre 2016. (6) Notes from
the Chairman. A
conversation with Martin Dempsey , Foreign Affairs,
septembre-octobre 2016, p. 2-9.
-
(7) Il sagit danciens citoyens sovitiques, pour la plupart des
Russes, qui nont plus
aucune citoyennet ce jour. Leur nombre est estim plus de 250 000
en Lettonie et
80 000 en Estonie.
(8) Selon les estimations du SIPRI (Stockholm International
Peace Research Institute). En
2016, Mme Patricia Adam, prsidente de la Commission de la dfense
nationale et des
forces armes, le budget de la dfense russe slverait 80 milliards
de dollars (cf. RDN
n 793 octobre 2016, p. 7). (9) Assemble nationale Audition de M.
Arnaud Kalika,
directeur de recherche luniversit Paris II et de Mmes Valrie
Niquet (matre de recherche
FRS) et Nicole Viboux (chercheur FRS) mardi 11 fvrier 2014
visionner sur Daily
motion (www.dailymotion.com/). (10) Op. cit. p. 2. (11) Young
Professionals in Foreign
Policy(YPFP) Ambassador Series with U.S Ambassador to NATO
Douglas Lute, 28 avril
2015. En ce qui concerne les cyberattaques, voir lanalyse de
l'amiral James Stavridis :
How to Win the Cyberwar against Russia , Foreignpolicy.com, 12
octobre 2016. (12) Le
concept A2/AD (Anti-Access/Area-Denial) consiste mettre en uvre,
de manire
coordonne et synchronise, des moyens militaires terrestres,
maritimes et ariens, afin
dinterdire un ennemi de pntrer dans un espace dfini (maritime ou
arien) ou de dtruire
les moyens civils ou militaires de lennemi qui parviendraient y
entrer. En dautres termes,
on dfinit une zone gographique prcise dans le ciel ou sur la
mer. On dtruit tout ce qui
pntre dans cette zone et/ou on fait en sorte que personne ny
entre. Cest une posture
offensive trs difficile contrer car ces zones sont situes en gn-
ral la priphrie des
pays qui mettent en uvre ce concept (Chine ou Russie par
exemple). Ceux-ci disposent
dun avantage logistique. En effet, en raison de lloignement
gographique, il est difficile
pour les tats-Unis dy dployer des moyens lourds pour contrer ces
systmes et de les
soutenir dans le temps (soutien logistique et humain).
(13) Elbridge Colby : Russias Evolving Nuclear Doctrine and its
Implications , Note de
la Fondation pour la recherche stratgique (FRS), 12 janvier
2016. (14) Deborah Haynes :
Nato has no plan if Russia Invades, warns ex-general , The
Times, 19 septembre 2016.
(15) Le gnral Richard Barrons a t chef du Joint Force Command de
2013 2016, un
tat-major assez rcent, car il a t dclar FOC (Full Operational
Capable) en avril 2013.
Le but de ce commandement est de rationnaliser, de prioriser et
de faire en sorte que les
forces britanniques soient prtes pour tre envoyes en oprations
extrieures (Opex). (16)
Les forces dans le cadre de la NRF sont actuellement de 13 000
par an. LOtan est donc
thoriquement en mesure de dployer, avec un faible pravis, 13 000
hommes, de les
commander sur le terrain et de les soutenir dans la dure. Une
rforme actuellement en cours
(appele e-NRF) avec une composante VJTF (Very High Readiness
Joint Task Force) vise
pouvoir disposer dun vivier de 40 000 hommes au lieu de 13 000.
Les Nations
sengageraient sur un cycle de trois ans au lieu dun an
actuellement. (17) David A. Shlapak
et Michael Johnson : Reinforcing Deterrence on NATOs Eastern
Flank Wargaming the
Defense of the Baltics (Renforcer la dissuasion sur le flanc Est
de lOtan), RAND, 29
janvier 2016.
(18) Anders Fogh Rasmussen : The Will to Lead: Americas
Indispensable Role in the
Global Fight for Freedom ; HarperCollins/Broadside Books, 27
septembre 2016. (19) Le 21
juillet 2016, dans une interview pour le New York Times, Donald
Trump a dclar que si
Moscou attaquait les tats baltes, il ne dciderait, sil tait
Prsident, du soutien des tats-
Unis ses Allis dans lOtan, quaprs avoir vrifi que ces derniers
respectaient bien leurs
obligations en termes de budget de la dfense. (20) la suite de
llection de Donald Trump,
le prsident Barack Obama a dclar, le 14 novembre 2016, que son
successeur lui aurait
assur quil entendait maintenir lengagement des tats-Unis
vis--vis de lOtan, en dpit
des dclarations de ce dernier pendant la campagne lectorale, in
: Demetri Sevastopulo :
-
Obama says no weakening of resolve on Nato under Trump ,
Financial Times, 14
novembre 2016.
THEME 2 - 2 : Discours de M.Jean-Yves Le Drian, lors de la sance
douverture du forum de Dakar Source, journal ou site Internet :
DICOD
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : communiqu Adress par Jean-Claude Tourneur
Dakar, le 5 dcembre 2016
Monsieur le Prsident, Mesdames et Messieurs les membres du
gouvernement sngalais,
Mesdames et Messieurs les ministres, Madame la Haute
reprsentante, chre Federica
Mogherini, Monsieur le secrtaire gnral adjoint, cher Herv
Ladsous, Mesdames et
Messieurs, chers amis,
Monsieur le Prsident, aprs le succs de la premire dition du
Forum de Dakar en 2014, vous
aviez annonc lan dernier, lors de louverture de la deuxime
dition, votre volont de faire de
ce Forum un rendez-vous annuel. Lenjeu tait clair : assurer la
prennit de ce cadre unique
dchanges informels sur la paix et la scurit en Afrique. Grce
limplication des autorits
sngalaises, en particulier de mon ami le ministre Mankeur
Ndiaye, que je salue, et de toute
son quipe, cest aujourdhui un pari russi : lvnement que nous
attendions connat, en cette
anne 2016, sa troisime dition.
Ce qui nous rassemble, cest une aventure collective partir de
lide visionnaire porte par le
Prsident Macky Sall, lors du Sommet de lElyse en 2013.
Aujourdhui, lide est une ralit
solidement ancre : le Forum de Dakar est devenu incontournable ;
il est ce rendez-vous annuel
o se confrontent les approches et les visions, avec la ferme
intention de faire avancer la
rflexion stratgique concernant la paix et la scurit sur le
continent africain. Grce au
caractre informel et non contraignant de nos changes, cest une
vritable libert de parole qui
est luvre. Ce Forum de Dakar est vraiment unique en son genre.
Il est surtout soucieux, non
seulement de la maturation de la rflexion stratgique sur
lAfrique, mais aussi dune rflexion
qui permette la dcision. Le choix des thmes retenus cette anne
nous place plus que jamais
dans cette perspective politique et oprationnelle. Les trois
thmes auxquels cette nouvelle
dition du Forum nous propose de rflchir plus spcifiquement, en
croisant nos approches et
nos expriences, doivent nous permettre denvisager des solutions
innovantes afin de relever
ces dfis. Un mot sur chacun de ces trois thmes : le premier
dentre eux, cest la menace
terroriste. A ce propos, la triste actualit de lanne 2016, avec
les attentats qui ont frapp
Bamako, Grand Bassam et Ouagadougou, mais aussi les actions
violentes du groupe terroriste
Boko Haram dans le bassin du lac Tchad ou dAl Shebab en Somalie
et au Kenya, nous rappelle,
sil en tait besoin, que la menace terroriste demeure, plus que
jamais, au centre de nos
proccupations. Il est ncessaire de le rappeler, dans leur
dveloppement et leur tentative de
prolifration, les organisations terroristes tirent
principalement parti de la faiblesse des tats.
Cest un fait que nul dentre nous nignore, le secrtaire gnral
adjoint le rappelait tout
lheure. Mais elles se nourrissent aussi, nous le savons bien, de
la pauvret, du sous-
dveloppement et de labsence de perspectives au sein de socits en
pleine expansion
dmographique, qui exigent donc une vision partage de lavenir. Ce
sont l autant de fragilits
qui constituent un terreau fertile pour lancrage et lexpansion
de la menace terroriste. Ne nous
y trompons pas : ce qui motive ces groupes terroristes, cest une
soif de conqute du pouvoir
-
par des moyens autres que politiques ; ils contestent en effet
la lgitimit des Etats tout ayant
lambition de contrler des territoires. Lorsquils y parviennent,
cest au mpris de tout lien de
socit et dhumanit, en avilissant par leurs exactions les
religions quils prtendent
reprsenter. Je voudrais insister sur la dimension idologique,
parce que cest malheureusement
la plus difficile et la plus importante rduire. Une arme peut
neutraliser les terroristes, elle
peut endommager leurs structures, mais il est autrement plus
complexe de dtruire une ide,
mme fallacieuse et meurtrire. Cest aussi sur ce terrain-l que
nous devons mener le combat
contre les groupes arms terroristes qui menacent aujourdhui la
scurit de lAfrique.
Avec le deuxime thme de ce Forum, nous nous pencherons cette
fois sur la question cruciale
du contrle des espaces et des ressources. Concernant les
ressources, je pense la saturation du
foncier dans de nombreux pays, au manque daccs leau et
llectricit, ou la transition
dmographique. Ce sont autant de questions structurantes
auxquelles nous tenterons dapporter
des lments de rponse. A propos du contrle des espaces, je pense
notamment aux dfis
scuritaires directs que limmensit et, parfois, la porosit des
frontires africaines, font peser
sur les tats face des organisations terroristes et mafieuses qui
sont par essence
transnationales. Les organisations terroristes en Afrique de
lOuest nous offrent un exemple
prgnant de cette ralit : je pense AQMI, qui profite des
immensits sahliennes ; je pense
Boko Haram auquel doivent faire face non pas un mais quatre tats
de la rgion. A ce sujet, je
rappellerai ici une des conclusions majeures laquelle nous tions
parvenus lors de ldition
2014 du Forum : face des menaces qui sont dsormais
principalement transnationales, il est
primordial de privilgier des approches collectives et rgionales.
Aujourdhui, ces approches
rgionales existent, et elles fonctionnent, Jen veux pour preuve
le mcanisme du G5 Sahel ou
bien la Force multinationale mixte (FMM) de lutte contre Boko
Haram. La France est
pleinement engage dans ce type dapproches. Nous les soutenons,
avec lopration Barkhane
et de la Cellule de Coordination et de Liaison installe NDjamena
mais aussi avec laction
rgional partir de Dakar, des Elments Franais au Sngal ainsi que
dans le cadre de la
dimension de scurit maritime dveloppe au niveau rgional comme au
niveau de lUnion
Africaine. A cet gard, je tiens souligner lexcellence de notre
coopration avec nos
partenaires africains que ce soit dans les oprations communes
que nous menons ou que ce soit
aussi dans lesprit de rgionalisation qui anime, chre Federica,
lUnion Europenne dans
lopration EUTM Mali dont nous devons saluer le rle pour lappui
la reformation et
lentranement oprationnel des forces armes maliennes depuis 2013.
Enfin, le panorama des
rponses aux dfis scuritaires ne serait pas complet si je
nvoquais pas lvolution des
rponses armes africaines, en termes dadaptation aux risques
comme en termes dobjectifs.
Cest le troisime thme : celui des nouveaux dfis scuritaire pour
le continent africain. Le
caractre hybride des menaces et, par consquent, celui des champs
daction des diverses forces
de scurit, appellent l encore des rponses innovantes et la
France sera au rendez-vous auprs
de ses partenaires africains pour soutenir cette dmarche. Nous
souhaitons dabord renforcer
notre coopration structurelle et oprationnelle, mais aussi en
opration, dans une logique de
continuum allant de la formation lengagement en passant par
lentranement et lquipement.
Cette logique de soutien est aussi partage par lUnion Europenne,
la Haute reprsentante en
parlera dans un instant. Elle exige de la formation de la
formation mais elle exige aussi de
lquipement. Le chantier lanc loccasion du Sommet UE-Afrique de
2014 sur le soutien en
quipements non-ltaux par lUnion europenne, qui est devenu depuis
linitiative CBSD (en
franais, renforcement capacitaire en soutien la scurit et au
dveloppement). Cette initiative
est en voie de produire ses premiers rsultats. Cela prend du
temps, mais nous souhaitons
vivement que cela puisse sacclrer lors du prochain sommet
UE-Afrique fin 2017 qui se
tiendra Abidjan. Elles mritent notre mobilisation rsolue pour
contribuer leur engagement
et au succs de leurs missions. Dici l, la France reste engage
aussi titre national, puisque
nous avons dcid de dvelopper un plan stratgique de cession
dquipements qui permettra
-
de rompre avec une logique qui, jusqu prsent, nous paraissait
trop se rapprocher du
saupoudrage ou de lmiettement. Je conclurai ce propos liminaire
par quelques rflexions
sagissant des voies o pourraient nous conduire les
recommandations qui seront formules
Dakar durant ces deux jours. Il nous reviendra notamment de les
porter dans les enceintes
multilatrales adquates pour nourrir la dcision politique et, in
fine, faire progresser nos
instruments de scurit collective. Je sais que certaines des
thmatiques qui seront abordes ici
nous ont dj mobiliss et que Dakar est le lieu dun dialogue
soutenu avec New-York,
Bruxelles ou Addis Abeba. A ce titre, je tiens rendre hommage au
travail effectu par le
Sngal lors de sa prsidence du Conseil de scurit des Nations
Unies en novembre dernier.
Je pense aux dbats qui ont t initis, sous son impulsion, propos
des menaces asymtriques
auxquelles font face les oprations de maintien de la paix ; je
pense, en particulier, la
coopration renforce entre lONU et lUnion Africaine, ou bien
encore aux rflexions sur la
question de leau travers lintressant triptyque eau-paix-scurit .
Lensemble de ces sujets
font cho, de faon pertinente et fconde, aux thmes de cette
troisime dition du Forum.
Sagissant par exemple des oprations de maintien de la paix et
des menaces asymtriques, nous
soulignons lurgence de voir les oprations de maintien de la paix
de missions plus robustes
pour faire face des situations scuritaires de plus en plus
complexes et risques. A ce propos,
nous avons tous lesprit lexemple du Mali, o les Casques bleus
conduisent des oprations
essentielles et sont rgulirement la cible de groupes
terroristes. Ils continuent payer un lourd
tribut en vies humaines, malgr le rajustement de leur mandat.
Cest la preuve que cette
initiative ne doit pas sarrter l : notre rflexion doit encore
gagner en ambition ; cest ce que
nous pourrons faire dans le cadre de lun des volets de
discussion du Forum qui traite cette
anne de ce sujet central, ouvert tout lheure par M. Ladsous. Ce
sont l des exemples concrets
du rle essentiel du Forum de Dakar qui doit tre concret. Je suis
convaincu que la dynamique
engage depuis trois ans se poursuivra cette anne encore.
En guise de conclusion, je tiens remercier tous ceux qui ont cur
de faire de cette troisime
dition du Forum de Dakar un nouveau succs. En acceptant de venir
partager leur exprience
et de rflchir des solutions davenir, ils contribuent relever les
dfis qui nous rassemblent
ici. Quils puissent, cette anne encore, clairer les dcideurs
politiques dans leurs choix au
service de la paix et de la scurit en Afrique.
Je vous remercie.
THEME 2 - 3 : Les Etats-Unis sur le point de perdre le contrle
stratgique (et historique) de locan Pacifique Source, journal ou
site Internet : IRIS
Date : 2 dcembre 2016
Auteur : Interview de Jean-Vincent Briset - Atlantico Adress par
Jean-Claude Tourneur
Dans le Pacifique, la Russie semble chercher gagner davantage
d'influence. En outre,
lors de l'Apec, le prsident philippin Rodriguo Duterte a
rencontr Vladimir Poutine et
Xi Jinping, derrire qui il s'est clairement rang. Quelles sont
aujourd'hui les dynamiques
l'uvre dans cette rgion ?
Jean-Vincent Brisset : Il se dit beaucoup, depuis quelques mois
surtout, que la Russie, rejete
par lOccident qui la sanctionne en raison de lannexion de la
Crime, du conflit en Ukraine et
de son alliance avec Bachar el-Assad en Syrie, se tourne vers la
Chine. Cest sans doute
-
rducteur. En fait, la Russie reste implique en Europe, avec
laquelle elle aimerait sans aucun
doute avoir de meilleures relations. En Syrie, elle garde aussi
un engagement qui ne faiblit pas
et elle a mme des embryons de coordinations militaires, qui
semblent aller plus loin que la
simple dconfliction, avec les tats-Unis. Les relations avec la
Turquie, concrtises par
ltablissement dune ligne directe, semblent aussi samliorer,
dautant quelles forment un
contrepoint avec les condamnations de lUnion Europenne. Les
nouvelles initiatives en
direction de lAsie sont avant tout la concrtisation dun vrai
retour dune Russie qui,
dsormais, a les moyens et la volont de reprendre une place au
premier plan comme puissance
denvergure mondiale. On a effectivement eu quelques dclarations
communes avec les
Chinois, mais on ne sait pas si elles se traduiront dans les
faits par une modification importante
des rapports entre les deux pays. Avec le Japon, les choses sont
plus compliques, en particulier
cause dun rcent dploiement de missiles russes sur les Kouriles,
qui demeurent un objet de
contestation. La toute prochaine visite de Vladimir Poutine
Tokyo permettra probablement de
clarifier certaines positions. Dans le paysage du Pacifique, les
dynamiques sont largement lies
des revendications, simplement sino/nippones sur les Senkaku
(Diaoyu) en Mer de Chine
orientale alors quelles sont multiples et croises sur les
Paracels, les Spratleys et quelques
autres zones de rcifs en Mer de Chine du Sud. Dans le cas des
Senkaku, on reste donc
largement dans le bilatral, mme si les Etats-Unis ont effectu,
pour montrer leur
dtermination soutenir leurs allis, des vols militaires dans une
zone cre par les Chinois. En
Mer de Chine du Sud, les revendications sont plus complexes,
tant par leur multiplicit que par
la taille des zones concernes. Depuis des annes, les riverains
membres de lAsean tentent
dafficher une position commune et dimposer lorganisation la
publication dun code de
conduite qui pourrait simposer la Chine. A ce jour, celle-ci a
toujours russi bloquer
ladoption dun tel texte en "soudoyant" des pays de lAsean, Laos
et Cambodge en particulier.
Pkin a t trs actif rcemment, en particulier en construisant de
vraies bases militaires sur
quelques rcifs et en affirmant une souverainet sur la
quasi-totalit de cette mer. A la suite
dune plainte des Philippines, la cour darbitrage de la Haye a
condamn la Chine, qui nie la
comptence de cette instance alors quelle a ratifi la Loi de la
Mer. A ce jour, Pkin naccepte
pas le verdict. On aurait pu croire que Manille se baserait sur
ce jugement (12 juillet 2016) pour
conforter ses positions. En fait, le Prsident Duterte, lu deux
semaines plus tt, a beaucoup
surpris en adoptant une attitude trs diffrente. Courtis par
Pkin, il a dabord annonc quil
sen rapprocherait et abaisserait fortement le niveau de
coopration avec Washington. Depuis,
il multiplie les dclarations, souvent contradictoires, et semble
ne pas tre compltement suivi
au sein mme de son gouvernement. Dans toute la zone, Pkin
poursuit son action. Trs peu
laise face au multilatral et aux alliances, la diplomatie
chinoise, comme son habitude,
cherche tout ramener des dialogues bilatraux et des traitements
diffrencis. Le Vietnam
reste le pays le plus oppos aux prtentions chinoises, au point
de demander de plus en plus
ouvertement une aide amricaine et souvrir de nouveau une prsence
militaire russe.
Toutefois, son conomie reste trs lie celle de son grand voisin
et le jugement de la Haye ne
lui est pas vraiment favorable.
Face la hausse croissante des influences russe et chinoise sur
le Pacifique, quelle est la
rponse apporte par les tats-Unis ? Faut-il "craindre" un
dsengagement ? Quelles en
seraient les consquences ?
Ds la campagne de 2008, le candidat Obama et la future Secrtaire
dEtat Clinton prnaient
un plus grand engagement de leur pays en direction du Pacifique.
Cela a t assez rapidement
mis en uvre, surtout sur le plan militaire. Souvent, quand on
sintresse au "pivot" amricain,
on pense que les forces qui ont t retires en Europe ont t
redployes en direction du
Pacifique. En fait, cette rorientation a autant souffert des
rductions budgtaires que de la
-
ncessit de ne pas quitter compltement lAfghanistan et de
combattre lEtat Islamique en Irak
et en Syrie. Dans les faits, les moyens en place face la Chine,
tant matriels quhumains, nont
gure volu globalement. Tout au plus la gographie du dploiement a
t modifie, avec une
lgre diminution au Japon et en Core, un effort en direction des
Philippines et de Singapour
et la cration dune base de Marines en Australie. Ces initiatives
militaires se sont, bien entendu,
accompagnes de pendants diplomatiques, qui ont permis de gagner
quelques facilits descale
et de stationnement. Une avance beaucoup plus importante avait t
tente par la cration dun
Partenariat Trans-Pacifique, vaste trait de libre-change
runissant 12 pays (tats-Unis,
Canada, Mexique, Chili, Prou, Japon, Malaisie, Vietnam,
Singapour, Brunei, Australie et
Nouvelle-Zlande) qui reprsentent 40% du PIB mondial, et dont la
Chine tait carte. Le
trait a t sign le 4 fvrier 2016, mais il est remis en cause par
le futur prsident des Etats-
Unis.
Donald Trump fait valoir une approche protectionniste et
non-interventionniste de la
politique et de la gopolitique. Pour autant, les tats-Unis
peuvent-ils se permettre de
perdre de leur influence sur l'Asie ?
On est encore trs largement dans les supputations au sujet des
politiques que suivra Donald
Trump et il serait trs prtentieux (et trs risqu) de vouloir
affirmer quoi que ce soit. Tout au
plus peut-on penser quun certain repli des Etats-Unis sur
eux-mmes est probable, sans que
lon n'ait davantage de visibilit sur leur agenda. Ceci est
dautant plus vrai quil est tout aussi
difficile danticiper les volutions de la politique chinoise et
des relations de Pkin avec ses
voisins. Il est probable que, au nom de la libert de circulation
et en se prvalant du jugement
de la Haye, les navires de la Navy continueront dtre trs prsents
en Mer de Chine du Sud.
Lannonce du renoncement au Partenariat Trans-Pacifique, sil se
confirme, sera sans doute le
plus important changement dorientation. Il semble que la
nouvelle administration voudrait le
remplacer par une srie de relations bilatrales. La relation
entre Washington et chacune des
capitales de la rgion pourrait ainsi sortir de lapproche plutt
globale et indiffrencie adopte
jusqualors pour quelque chose de plus diffrenci. Cela donnerait
certainement plus de
souplesse et la possibilit de mieux adapter chaque cas la
profondeur des relations politiques
et mme militaires. Mais la grande inconnue reste lorientation
que prendront les rapports avec
la Chine, qui demeure toujours assez imprvisible. Ceci est
particulirement vrai dans une
priode o toute faiblesse de lconomie chinoise pourrait avoir des
consquences sur la
stabilit du pays et o lautorit de Xi Jinping nest peut-tre pas
aussi assure quil ny parait.
3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES ECONOMIE THEME 3 - 1 : Piriou : un P
400 (re)vendre mais de bons chiffres pour 2016 Source, journal ou
site Internet : Le Marin
Date : 6 dcembre 2016
Auteur : Jean-Marc Tanguy Adress par Franois Jouannet
-
L'ex Tapageuse qui devait tre vendue au Gabon reste finalement
la proprit de Piriou qui
a nanmoins dj plusieurs prospects en Afrique. (Crdit: DR)
Piriou, bas Concarneau, a subi un revers au Gabon, o il avait
gagn fin 2014 la fourniture
dun ancien patrouilleur P400 de la Marine (La Tapageuse, rachet
fin 2013 la marine):
aprs avoir subi un peu moins dun an de travaux - dont un
changement de propulsion, fournie
par Caterpillar - le navire lui reste sur les bras, du fait des
soucis de trsorerie du Gabon. Le
prsident du groupe Pascal Piriou, a confirm cette information au
marin au forum de Dakar,
tout en soulignant la bonne sant de sa socit. Le revers est
double car Piriou avait aussi
remport la fourniture au Gabon dun OPV (offshore patrol vessel,
navire de soutien l'off
shore) de 60 mtres neuf qui devait tre fabriqu par Kership, mais
la dcoupe de la premire
tle na finalement mme pas t ralise. Pour ce qui concerne
l'ex-Tapageuse, Pascal Piriou,
prsent pour la premire fois au forum de Dakar, assure nanmoins
avoir plusieurs
prospects en Afrique pour ce navire d'occasion de 54 m
L'industriel finistrien confirme en
revanche la bonne sant de sa socit, qui devrait clore lanne 2016
sur un chiffre daffaires
de 180 millions d'euros, soit 30 de plus quun an plus tt. Les
marchs successifs gagns avec
la marine (B2M, BSAH, Astrolabe livrer l't prochain) et lexport
(navire ocanographique
pour le Maroc dont la construction commence, drive directement
des B2M) montrent bien
que lindustriel finistrien a eu le nez creux en choisissant
dorienter sa socit vers le
militaire: pour la premire fois depuis 25 ans, Piriou na pas
livr un seul navire offshore cette
anne.
THEME 3 - 2 : DCNS entame le dernier chantier dadaptation des
SNLE franais au missile M 51 Source, journal ou site Internet :
DCNS
Date : 7 dcembre 2016
Auteur : communiqu de presse Adress par Jean-Claude Tourneur
Dans le cadre du programme IA M51 (IPER*/adaptation au missile
M51), Le Tmraire,
dernier des trois sous-marins nuclaires lanceurs dengins (SNLE)
franais bnficier de cette
modernisation, a t transfr, mardi 6 dcembre, de lIle Longue vers
le bassin 8 de la Base
navale de Brest, o ce chantier de grande ampleur seffectue sous
matrise duvre DCNS
Aprs des oprations de prparation lIle Longue, le chantier
dIPER/adaptation M51 dbute
-
sur la Base navale de Brest, au Bassin 8. Les quipes DCNS vont
raliser ladaptation au missile
balistique M51 et conduire les oprations dentretien classique de
grand carnage de cet arrt
technique majeur. Chantier des superlatifs (140 km de cble
passer, 60 tonnes de carlingages
souder, 1,3 millions de pices approvisionner), cette opration
dIPER et dadaptation au
missile M51 est mene par DCNS sous la matrise douvrage conjointe
de la Direction gnrale
de larmement ( DGA) et du Service de soutien de la flotte (SSF).
Il sagit de raliser la
troisime et dernire IPER/adaptation, aprs celles du Vigilant et
du Triomphant. Le Terrible,
dernier de la srie des SNLE de nouvelle gnration, est en effet
quip depuis lorigine du
missile M51. Au-del de la maintenance complte, ralise tous les
neuf ans sur ce type de
sous-marins, et de ladaptation au nouveau missile M51, les
systmes de navigation et de
combat vont tre moderniss. Rappelons quen raison de sa taille
(138 mtres, 12 500 tonnes),
des technologies embarques la pointe de lvolution scientifique
et des contraintes lies
leur utilisation en oprations, ces sous-marins comptent parmi
les produits les plus complexes
raliss au monde.
1100 personnes sur le chantier
Lampleur du chantier va ncessiter un surcrot de main duvre sur
le site. Ainsi 1 100
personnes vont participer au programme, au plus fort de lactivit
du bassin 8, selon une
organisation en trois-huit, six jours sur sept. Ce chantier
complexe illustre le savoir-faire de
DCNS, matre duvre et pilote des travaux. Au-del de nos propres
quipes sur les sites de
Brest, Ruelle, nous coordonnons le travail de prs de 45
entreprises de la rgion brestoise et
du Grand Ouest qui ont t sollicites, afin dassurer nos cts 4
millions dheures
ncessaires la ralisation de ces travaux, le tout dans le respect
de la scurit, des dlais et
de la qualit du travail , explique Michel Drvillon, directeur du
programme IA M51. Dans
le cadre de son Plan de progrs et de ses objectifs
daccroissement de la scurit au travail,
DCNS a lanc diffrentes actions de performance de faon grer de
manire optimale le
rythme des trois-huit, les pics dactivit ainsi que les
dplacements sur le site. Enfin, grce au
retour dexprience de lIPER/adaptation du SNLE Le Triomphant DCNS
a, sur ce chantier,
encore renforc ses relations avec ses sous-traitants : un plan
de performance partag a t mis
en place pour relever le dfi de raliser cette IPER/Adaptation en
1 mois de moins, au global,
que la prcdente.
*IPER : (Indisponibilit priodique pour entretien et rparations).
Cest un arrt technique
majeur ayant pour objectif de redonner un btiment le potentiel
ncessaire pour un nouveau
cycle oprationnel
THEME 3 - 3 : Airbus en 2016 : plus de livraisons et moins
dintressement pour les salaris Source, journal ou site Internet :
La Tribune
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : Fabrice Gliszcynski Adress par Jean-Claude Tourneur
-
(Crdits : Reuters) Airbus doit livrer 93 appareils en
dcembre pour atteindre son objectif de 670 livraisons en 2016.
Selon nos informations,
l'avionneur table mme sur 676 exemplaires. Mais cette
performance restera insuffisante pour
atteindre l'objectif de 690 livraisons fix en interne, qui est
cens dclencher l'intressement des
salaris. Ce qui provoque la grogne des syndicats et salaris.
Ds le mois de juin, Fabrice Brgier, le prsident d'Airbus avait
prvenu. La fin de l'anne
s'annonce trs active en termes de livraisons, avait-il dit dans
nos colonnes. Elle le sera.
Dcembre sera un mois de folie dans les sites d'assemblage
d'Airbus. Pour atteindre l'objectif
communiqu par la direction la presse et aux investisseurs de 670
livraisons d'avions en 2016,
Airbus devra livrer 93 appareils, soit quasiment trois par jour,
une trentaine de plus que le
rythme mensuel observ ces derniers mois (autour de 60 avions par
mois). "C'est jouable ,
explique-t-on chez Airbus en rappelant que les chanes
d'assemblage resteront en activit
jusqu'au 31 dcembre et que plusieurs avions sont quasiment
termins. Selon nos informations,
Airbus table mme, aujourd'hui, sur 674 livraisons d'appareils,
une quarantaine de plus qu'en
2015 (635). Soit un nouveau record pour l'avionneur europen.
Ceci, en dpit d'une production
qui reste tendue. Notamment celle de l'A350. L'objectif de 50
(et non plus de plus de 50
comme indiqu ces derniers mois) sera extrmement difficile tenir.
Dans le meilleur des cas,
certains en interne parlent de 47 livraisons. Trois exemplaires
sont en effet en risque.
Les salaris grognent
Ce niveau record de production est en apparence suprieur
l'objectif officiel, lequel avait t
rvis la hausse en octobre passant de 650 670. Pour autant, il
provoque la grogne des
syndicats et des salaris. Car, comme La Tribune l'avait rvl en
juillet dernier, l'objectif fix
en interne en dbut d'anne par la direction, celui qui dclenchera
le versement complet de
partie de l'intressement des salaris lie la performance
oprationnelle, est fix 690
livraisons. S'levant l'an dernier 2.500 euros, l'intressement
tient compte de la ralisation
d'objectifs financiers et oprationnels. L'an dernier, ce critre
oprationnel avait reprsent 500
euros. Les syndicats craignent par ailleurs que la non
ralisation des objectifs oprationnels
n'impacte galement les objectifs financiers et donc la partie de
l'intressement li ce critre
galement. Une injustice pour beaucoup d'entre eux dans la mesure
o la non-ralisation de
l'objectif interne est imputable aux difficults des
sous-traitants qui ont pein (et peinent encore)
suivre la hausse des cadences, comme Pratt & Whitney sur les
moteurs de l'A320neo, Zodiac
sur les cabines et les toilettes de l'A350, mais aussi Aerotech
ou Stelia... Combine la mise en
place du plan de suppression de 1.164 postes chez Airbus Group,
cette grogne risque de se
concrtiser par de fortes tensions au premier trimestre au moment
des ngociations salariales.
THEME 3 - 4 : Le ministre de la dfense annonce que Renault
Trucks Defense remporte le march VLTP non protg Source, journal ou
site Internet : Renault Trucks Defense
Date : 8 dcembre 2016
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/fabrice-bregier-pdg-d-airbus-les-nouvelles-technologies-permettront-de-rapatrier-des-productions-en-europe-579468.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/fabrice-bregier-pdg-d-airbus-les-nouvelles-technologies-permettront-de-rapatrier-des-productions-en-europe-579468.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/airbus-quand-l-objectif-de-livraison-interne-est-beaucoup-plus-eleve-que-celui-annonce-588668.htmlhttp://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/outre-airbus-bombardier-est-aussi-penalise-par-le-motoriste-pratt-whitney-596997.html
-
Auteur : communiqu de presse Adress par Jean-Claude Tourneur
Le 8 dcembre Jean-Yves Le Drian, Ministre de la Dfense, visitait
lusine RENAULT
TRUCKS Defense de Fourchambault (Nivre), ftant les dix ans dune
externalisation russie
sur la base dun centre militaire en cours de fermeture. Lors de
cette visite il annonait que le
march VLTP-NP tait attribu RTD. Il y a dix ans RENAULT TRUCKS
Defense reprenait
le site de la 15 me Base de Soutien du Matriel afin den faire
son Centre de Maintien en
Condition Oprationnelle (CMCO). Ce site a acquis une expertise
reconnue en matire de
rgnration des quipements, en particulier au travers de son
exprience de remise en condition
oprationnelle du VAB au retour doprations. Par ailleurs lusine
de Fourchambault est
devenue depuis 3 ans le centre dexcellence de production de
toutes les caisses blindes des
gammes modernes de RENAULT TRUCKS Defense, telles que le SHERPA,
le VAB MK3, ou
encore le BASTION. CMCO compte aujourdhui prs de 300 personnes
et se prpare devenir
le centre logistique de tous les organes et pices de rechange du
Griffon et du Jaguar, vhicules
du programme Scorpion fabriqus par le Groupement Momentan
dEntreprises compos de
Nexter Systems, Thales et RENAULT TRUCKS Defense. Lors de cette
visite, le Ministre de
la Dfense se faisait prsenter les futurs vhicules des Forces
Spciales, le poids Lourd des
Forces Spciales (PLFS) dont les 25 premiers exemplaires sont en
cours de livraison, et le
Vhicule Lger des Forces Spciales, en cours de dveloppement. Par
ailleurs il annonait
quau terme dune comptition ayant mobilis pendant quelques mois
les quipes de RTD, un
march dacquisition de 3700 Vhicules lgers de transport de
personnes non protg (VLTP
NP), ainsi que de la fourniture de leur systme de soutien
devrait lui tre notifi rapidement.
3700 vhicules seront fabriqus sur le site de Saint-Nazaire sur
une dure de plus de quatre ans,
qui permettront dassurer une activit rgulire dans cette usine et
ainsi doptimiser au mieux
la production. Il sagit de la militarisation dune base de
vhicule civil renforce (durcissement
du chssis et des suspensions en particulier) de type Station
Wagon, sur laquelle RTD procdera
lintgration des lments oprationnels. La livraison des premiers
vhicules est prvue en
2017. Le vhicule de 150 CV psera 3,5 tonnes et aura une capacit
demport de 900 kg. La
matrise technique et le soutien seront assurs par RENAULT TRUCKS
Defense.
Le VLTP-NP, 3,5 tonnes, 150 CV, a une capacit demport de 900 kg.
VOLVO GROUP
GOVERNMENTAL SALES est en charge des activits de Dfense, Scurit
et Services
durgence au sein du Groupe Volvo, au travers des marques
suivantes : RENAULT TRUCKS
Defense, ACMAT Defense, PANHARD Defense, VOLVO Defense et MACK
Defense.
VOLVO GROUP GOVERNMENTAL SALES est un acteur de tout premier
plan dans le
domaine des vhicules militaires et de scurit roues. RENAULT
TRUCKS Defense, lun des
trois acteurs du Groupement Momentan dEntreprises auquel le
Ministre de la Dfense a
notifi le 5 dcembre 2014 le contrat Scorpion, participera la
ralisation de la nouvelle
gnration de vhicules de lavant de lArme de Terre, le Griffon et
le Jaguar. RENAULT
TRUCKS Defense est notamment charg de fournir les chanes
cinmatiques de ces deux
vhicules, et dassurer lensemble de la logistique des pices de
rechange et des organes du
programme Scorpion.
4/ Les forces armes- Air - Marine - Terre Gendarmerie
THEME 4 - 1 : Signature du partenariat avec la maison de sant
Protestante de Bordeaux - Bagatelle
-
Source, journal ou site Internet : dfense.gouv.fr
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : DCSSA Adress par Andr Dulou
Ce 6 dcembre 2016, un accord dfinitif de partenariat entre
lhpital Robert Picqu et la
Maison de Sant Protestante de Bordeaux-Bagatelle a t sign.
Objectif : mettre en place le
projet mdical commun, fond sur la complmentarit des deux
tablissements et rpondant
pleinement aux missions de Dfense ainsi quaux besoins de sant du
Territoire.
Le mdecin gnral des armes Jean-Marc Debonne, directeur central
du service de sant des
armes, et Monsieur Gabriel Marly, Prsident du Conseil
dadministration de la Fondation
Bagatelle, ont procd ce matin, en prsence de lagence rgionale de
sant Nouvelle Aquitaine,
la signature de laccord dfinitif de partenariat entre leurs deux
tablissements. Ce partenariat
entre un tablissement civil et un tablissement militaire assure
lancrage long terme de
chacun deux dans le territoire de sant bordelais, prennise une
offre de soins de qualit de
secteur 1 et permet lhpital militaire de continuer remplir ses
missions au profit de la
Dfense. Laccord sinscrit dans la continuit du partenariat engag
par les deux tablissements
ds 2012 dans le cadre du Groupement de Coopration Sanitaire de
moyens (GCS) Bahia ,
en troite concertation avec lARS. Il vise mettre en place un
projet mdical commun fond
sur la complmentarit des deux tablissements et rpondant
pleinement aux missions de
Dfense ainsi quaux besoins de sant du Territoire. LHIA Robert
Picqu maintient sa vocation
militaire, autant par son implication dans le soutien
oprationnel des armes que par sa
participation la rsolution des crises sanitaires sur le
territoire national et par la rponse aux
besoins de sant dans la zone de dfense et de scurit Sud-Ouest.
La MSPB Bagatelle complte
son offre de soins de secteur I sur le territoire Sud de
Bordeaux, modernise son plateau
technique pour maintenir une activit de chirurgie lourde,
poursuit le dveloppement de
lambulatoire et continue innover dans la coordination du
parcours patient. Ce partenariat,
premier du genre, rassemblera des quipes mdicales et
paramdicales civiles et militaires. Elles
assureront les urgences (dont lodontologie), les activits de
chirurgie, de ranimation,
danesthsie, de mdecine, de soins de suite et de radaptation et
dimagerie. Les quipes de la
MSPB Bagatelle maintiendront lhospitalisation domicile et la
maternit. LUnit de
Traitement et de Rhabilitation du Bless (mdecine physique et de
radaptation, psychiatrie)
sera gre par lHIA Robert Picqu. Ce projet novateur et dynamique
renforcera loffre de soins
du territoire ds 2017 et prfigure un futur ensemble hospitalier
civil et militaire, implant en
2021 sur le site de la MSPB Bagatelle Talence. cet horizon,
lensemble des activits sera
rassembl dans un btiment rnov offrant dexcellentes conditions
daccueil des patients et un
environnement de travail moderne et performant pour les
personnel de sant civil et militaire.
LARS Nouvelle Aquitaine a t associe lensemble des travaux
prparatoires afin de
garantir la cohrence du projet mdical avec les besoins de sant
du Territoire et avec la
nouvelle structuration de loffre de soins dans le cadre du
Groupement Hospitalier de Territoire
http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/sante/a-la-une/2016/signature-partenariat-bahia/7845675-1-fre-FR/signature-partenariat-bahia.jpg
-
(GHT) Alliance Gironde pour de nombreuses activits mdicales
ainsi que pour
lenseignement et la recherche.
THEME 4 - 2 : Leadership militaire pour futurs dirigeants
Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : arme de terre au contact Adress par Andr Dulou
Une centaine dtudiants parisiens de linstitut suprieur des
sciences, techniques et conomies
commerciales (ISTEC) sest rendu le 29 novembre dernier
Mourmelon, dans la Marne.
Au 501e rgiment de chars de combat (501e RCC), ils se sont
initis durant une journe au
commandement militaire. Ces jeunes cadres ont ainsi dcouvert une
autre manire de grer les
ressources humaines et le management, domaines auxquels larme de
Terre accorde une
importance fondamentale.
Dans le rgiment de cavalerie blinde, les lves de lISTEC ont
apprhend une nouvelle
manire de diriger. En venant se confronter au monde militaire,
le but est de leur faire
dcouvrir un univers diffrent de celui du business, prendre des
dcisions et les assumer
mais aussi avoir lesprit dquipe. explique Thierry Phitoussi,
professeur de lcole de
commerce. Pour des raisons multiples, la jeune population est la
recherche de repres et
donc se rapproche de notre institution o le leadership fait
partie intgrante de nos
fonctions ajoute le colonel DUFILHOL, chef de corps du
rgiment.
Des qualits militaires pour la pdagogie civile
Outre la prsentation du matriel du 501e RCC et la dmonstration
dynamique dun char
Leclerc, la journe fut marque par de nombreux tmoignages de
militaires. Ces derniers
devaient permettre aux jeunes managers de prendre conscience que
lexigence, la comptence,
la dcision, lhumanit, la justice ou encore la confiance sont des
valeurs indispensables au
mtier de manager, autant dans le monde militaire que dans le
monde civil. Conjointement, les
lves ont pu prendre connaissance du Livre bleu de larme de Terre
intitul Lexercice du
commandement , guide pratique du chef dsormais accessible au
grand public sous le titre
Commandement et Fraternit . Grce cet ouvrage et lintervention du
rgiment, ces jeunes
ont pu puiser dans les ressources du commandement militaire afin
de les mettre profit dans
leur future carrire. Comme les lves de la Toulouse Business
School ont pu le vivre lors
dun stage daguerrissement au 17e rgiment du gnie parachutiste de
Montauban en octobre
dernier, les lves de lISTEC ont eu lopportunit dapprhender leur
futur mtier de manager
sous langle militaire.
http://www.defense.gouv.fr/terre/l-armee-de-terre-au-contact/le-niveau-divisionnaire/3e-division/501e-regiment-de-chars-de-combathttp://www.defense.gouv.fr/terre/mediatheque/documentations/l-exercice-du-commandement-dans-l-armee-de-terrehttp://www.defense.gouv.fr/terre/mediatheque/documentations/l-exercice-du-commandement-dans-l-armee-de-terrehttp://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/l-exercice-du-commandement-au-service-des-etudiants-en-ecole-de-commercehttp://www.defense.gouv.fr/terre/actu-terre/l-exercice-du-commandement-au-service-des-etudiants-en-ecole-de-commercehttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants2/7846807-1-fre-FR/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/terre/terre-images/images-articles/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants3/7846865-1-fre-FR/leadership-militaire-pour-futurs-dirigeants.jpg
-
Enrichir lchange civilo-militaire
Les partenariats quentretient larme de Terre avec les grandes
coles sinscrivent dans une
logique dchange entre le corps militaire et les professionnels
civils. Dans cette mme
perspective, le chef dtat-major de larme de Terre, le gnral
Bosser, a souhait tendre ce
principe dchange plus largement en crant les rencontres RH Terre
organises sous lautorit
du gnral Herv Wattecamps, directeur des ressources humaines de
larme de Terre
(DRHAT). Le 17 novembre 2016, cette rencontre, organise sous
forme de dner-dbat, a runi
80 hauts responsables du ministre ainsi que des dirigeants,
directeurs de ressources humaines
et experts du monde de lentreprise et des grandes organisations
sur le site de Balard. Lobjectif
principal de cet vnement tait denrichir les changes et le
savoir-faire en matire
dinnovation RH. En effet, larme de Terre est le 4e recruteur
franais et reprsente ainsi un
acteur majeur dans la bataille pour lemploi, tout comme dautres
grandes entreprises franaises
appartenant au CAC40. Faisant face des problmatiques communes
telles que Comment la
digitalisation peut-elle soutenir une RH actrice de sa formation
? ou encore Comment
rinventer la gestion des talents ?, larme de Terre et les DRH de
grandes entreprises se sont
runis dans le but dapprhender au mieux le recrutement de demain
grce une expertise et
une tude de qualit manant autant du monde militaire que
civil.
THEME 4 - 3 : Dtachement aro Dakar un outil efficace en Afrique
de lOuest Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : marine nationale Adress par Andr Dulou
Recherche et sauvetage, surveillance des pches, actions de
coopration et formation par le
biais des dtachements dinstruction oprationnelle (DIO) :
nombreuses sont les missions
du Falcon 50 Marine mis disposition des Elments Franais au Sngal
(EFS), par le
Commandant la zone maritime Atlantique et par lamiral commandant
la force de
lAronautique Navale. Il est opr par la flottille 24F, positionne
sur la BAN Lann-Bihou.
Lavion
Le Falcon 50 a t vendu travers le monde entier dans les annes
80/90 par Dassault en tant
que jet priv. Toutefois, huit dentre eux ont t modifis par le
constructeur et sont
devenus Falcon 50M, M pour Marine depuis le dbut des annes 2000
pour les besoins
techniques et oprationnels de la Marine Nationale lis la Dfense
Maritime du Territoire
(DMT) et lAction de lEtat en Mer (AEM). Vif et performant, il
allie ainsi parfaitement la
rapidit de ralliement dune zone de travail que lui confrent ses
trois racteurs la possibilit
de matriser et assurer une surveillance en profondeur des
espaces maritimes nationaux et leurs
approches.
http://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/aeronefs/falcon-50http://www.defense.gouv.fr/marine/organisation/forces/aeronautique-navale/bases-d-aeronautique-navale/ban-lann-bihoue/base-d-aeronautique-navale-de-lann-bihoue
-
Dploiements
Compos de 5 membres dquipage volants et de 2 techniciens, le
dtachement Aro (Det Aro)
assure lalerte SAR (Search and Rescue) de la SRR (Search and
Rescue Region) Dakar.
Depuis 1966, date de la signature du protocole franco-sngalais
de mise disposition dun
aronef spcialis SAR, les marins du ciel y ont assur une prsence
constante. Toutefois, avec
lvolution gopolitique et gostratgique de la zone, le Det Aro est
rgulirement dploy
par les EFS dans diffrents pays de lAfrique de lOuest afin dy
effectuer notamment des DIO
ou exercices, traduisant ainsi une application concrte du
concept des documents conjoints de
coopration oprationnelle (DCCO). Cest dans ce cadre que le
Falcon 50M sest mis en place
sur laroport dAbidjan du 20 au 22 octobre 2016. Lquipage Xenon I
a pu senrichir de la
connaissance de cette nouvelle zone de dploiement. Capacit rare
en Afrique de lOuest,
le Falcon 50M a pu montrer sa pertinence dans la matrise et la
connaissance des zones
maritimes, lments indispensables la prennisation dune politique
de police des pches. En
coopration avec le BPC Dixmude, le Royal Fleet Auxiliary, Gold
Rover, btiment de
ravitaillement en mer et le patrouilleur sngalais Sekongo, le
Falcon 50M a ainsi particip le
vendredi 21 octobre dernier, une mission de surveillance des
pches dans la ZEE ivoirienne
au profit de la RCI. Aprs le briefing, deux militaires ivoiriens
(dont un inspecteur des pches)
prennent part au vol. Aprs le dcollage, le Falcon transite vers
la zone de travail. Lensemble
des pcheurs est investigu afin de vrifier que les navires en
action de pche y sont autoriss.
Les pcheurs sont nombreux, ce qui ncessite de raliser de
nombreuses manuvres afin
deffectuer des passes pour permettre la prise de photographies
exploitables par lquipage.
Ltat des btiments de pche noffre pas une lecture aise des
immatriculations ou noms
inscrits sur les bateaux. Cest ainsi que deux navires de pche en
action sont dtects en
infraction et reports via la liaison satellite au BPC
Dixmude.
THEME 4 - 4 : Un cinquime systme de mission pour lEDCA Source,
journal ou site Internet : defense.gouv.fr
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : arme de lair Adress par Andr Dulou
Le simulateur de mission de lescadron de dtection et de contrle
aroports (EDCA) Berry
d'Avord a t inaugur mercredi 30 novembre 2016 en prsence du
colonel Patry commandant
la brigade arienne du contrle et de lespace.
http://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/03/7848457-1-fre-FR/03.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/marine/photos-des-breves/06/7848467-1-fre-FR/06.jpghttp://www.defense.gouv.fr/var/dicod/storage/images/base-de-medias/images/air/actualites/images-2016/images-decembre-2016/simulateur-mission-awacs/7844169-1-fre-FR/simulateur-mission-awacs.jpg
-
Un vnement ? Plus exactement une inauguration qui marque la fin
du programme de
transformation de lAWACS franais vers le standard Mid Life
Upgrade (modernisation mi-
vie). Vritable systme embarqu, mais au sol, ce simulateur de
mission mriterait de porter le
numro davion 205 (les quatre AWACS portant respectivement les
numros 201, 202, 203 et
204) tant le ralisme des missions joues est stupfiant. Cet outil
de simulation permettra aux
quipages de mission de sentraner, mais aussi de former les plus
jeunes, en prparant ou en
rejouant les exercices majeurs auxquels participe lE-3F ainsi
que les oprations
comme Harmattan, Serval ou toujours dactualit Chammal. De plus,
quip de postes radio et
des terminaux de liaisons les plus aboutis, il peut tre connect
avec dautres systmes comme
un centre de commandement mobile de lescadron de dfense sol-air
ou des aronefs en vol.
Dans un proche avenir, afin de suivre la feuille de route fixe
par ltat-major de lArme de
lAir, ce simulateur pourra tre connect avec dautres situs sur
des bases ariennes distantes
en France ou ltranger. Ce bijou de technologie, aujourdhui
oprationnel, est le point
dorgue de la modernisation de nos E-3F. Son utilisation
permettra nos quipages de mission
dacqurir et dentretenir les comptences ncessaires pour faire
face aux dfis qui se
prsenteront eux, rapporte le lieutenant-colonel Emmanuel,
commandant de lescadron de
dtection et de contrle aroports Berry.
5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Le rgime cherche semparer du
dernier carr rebelle Alep Source, journal ou site Internet :
LOrient le Jour
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : AFP Adress par Andr Dulou
Les Russes et les Amricains ont chou se mettre d'accord sur une
issue.
Les forces du rgime syrien, appuyes par des combattants
trangers, s'attaquaient jeudi aux
derniers quartiers rebelles d'Alep, dont la conqute
reprsenterait "un tournant dans la guerre"
selon le prsident Bachar el-Assad. Fort de ses succs militaires
et des soutiens cruciaux russe
et iranien, le rgime a refus les appels cesser le feu et veut
cote que cote s'emparer de la
totalit de la deuxime ville du pays, une prise qui constituerait
sa plus importante victoire
depuis le dbut de la guerre en 2011. Les Russes et les Amricains
qui appuient, eux,
l'opposition M. Assad, ont chou se mettre d'accord sur une issue
Alep o les civils,
assigs depuis plus de quatre mois, sont soumis au dluge de feu
du rgime et manquent de
tout. Les chefs de diplomatie amricaine John Kerry et russe
Sergue Lavrov n'ont ainsi fait
aucun progrs aprs deux brves rencontres informelles en
Allemagne. "Il n'y a pas eu de
progrs ni de conclusion sur Alep", mais les efforts se
poursuivront, a dit un responsable
amricain, au lendemain d'un appel de six pays occidentaux, dont
les Etats-Unis, un "cessez-
le-feu immdiat". Face l'avance fulgurante des troupes prorgime
engages depuis le 15
novembre dans une offensive, les rebelles sont dsormais acculs
dans les derniers secteurs sud
de la partie orientale d'Alep avec des dizaines de milliers de
civils pris au pige.
Violentes dflagrations
Le correspondant de l'AFP a vu dans le quartier rebelle de
Kallass les gens s'enfuir, terrifis,
aprs la chute d'un baril d'explosifs dans la rue. La tlvision
d'Etat diffusait des images en
-
direct de la priphrie du quartier rebelle de Boustane al-Qasr, o
l'on pouvait entendre de fortes
dflagrations alors qu'une fume noire paisse s'levait de
diffrents endroits. Les
bombardements sur les quartiers rebelles taient tellement
violents que les vitres d'un htel dans
la partie occidentale prorgime tremblaient, selon une
journaliste de l'AFP. Aprs avoir repris
la vieille ville, l'arme, appuye au sol de combattants iraniens
et du Hezbollah, avance sous
une couverture arienne et contrle dsormais plus de 80% des
quartiers rebelles Alep-Est,
selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les
rebelles rpliquent en tirant des
dizaines de roquettes sur les quartiers gouvernementaux de
l'ouest de la ville septentrionale.
"C'est vrai qu'Alep sera une victoire pour nous (...). Ce sera
une tape norme vers la fin" du
conflit et "un tournant dans la guerre", a affirm M. Assad dans
un entretien au journal syrien
al-Watan, en cartant un cessez-le-feu. Alep est le principal
front du conflit qui a fait depuis
mars 2011 plus de 300.000 morts et pouss la fuite plus de la
moiti de la population syrienne.
Les insurgs avaient conquis en 2012 les quartiers est de la
ville. Assigs, les groupes rebelles
ont appel mercredi un cessez-le-feu immdiat de cinq jours et
l'vacuation des civils. Dans
les secteurs encore aux mains des rebelles Alep, "des dizaines
de milliers d'enfants sont
devenus des cibles faciles", s'alarme Sonia Khush, directrice de
l'ONG Save the Children, en
dnonant l'inaction internationale. "Des gens marchent dans les
rues avec gure plus que
quelques habits sur le dos pour se protger du froid".
Aide russe cruciale
Prs de 150 civils, la plupart d'entre eux malades ou handicaps,
ont en outre t vacus d'un
centre de sant dans la Vieille ville d'Alep, a annonc la
Croix-Rouge internationale. Onze
personnes sont mortes dans l'tablissement. L'intensit des
combats a acclr l'exode de la
population et 80.000 personnes ont fui Alep-Est depuis le 15
novembre, selon l'OSDH. En sens
inverse, un grand nombre d'habitants transportant leurs valises
et sacs rentraient chez eux
travers les ruines dans la vieille ville d'Alep reprise la
veille par le rgime, selon un photographe
de l'AFP. Depuis le dbut de l'offensive, 384 civils ont t tus,
dont au moins 45 enfants,
Alep-Est, selon l'OSDH. 105 civils, dont 35 enfants, l'ont t
Alep-Ouest. Fidle allie du
rgime, la Russie est intervenue militairement en septembre 2015
en Syrie aidant les troupes de
M. Assad inverser la situation et enregistrer des succs. La
perte d'Alep constituerait pour
les insurgs leur pire dfaite depuis 2011: ils ne contrleraient
alors plus que la province d'Idleb
(nord-ouest), voisine de celle d'Alep, et quelques poches prs de
Damas et dans le sud du pays.
Impuissante, l'opposition syrienne en exil a accus dans un
communiqu la communaut
internationale de faillir ses responsabilits, face au "bain de
sang" Alep. Dclenche en mars
2011 par la rpression de manifestations pacifiques rclamant des
rformes, la guerre en Syrie
s'est complexifie avec l'implication des puissances trangres et
des jihadistes sur un territoire
de plus en plus morcel.
THEME 5 - 2 : Somalie : le groupe EI dlog dune localit du
Puntland
Source, journal ou site Internet : RFI
Date 8 dcembre 2016
Auteur : Adress par Andr Dulou
http://www.lorientlejour.com/article/1022703/les-rebelles-perdent-la-vieille-ville-dalep.htmlhttp://www.lorientlejour.com/article/1022703/les-rebelles-perdent-la-vieille-ville-dalep.html
-
Des soldats somaliens en patrouille au Puntland (photo
d'illustration).
AFP PHOTO / Mohamed Abdiwahab
Aprs plusieurs jours de combats, le gouvernement de la rgion
semi-autonome du Puntland,
dans le nord-est de la Somalie, a dclar mercredi 7 dcembre avoir
repris le contrle de la ville
portuaire de Qandala, occupe depuis plusieurs semaines par des
jihadistes se revendiquant du
groupe Etat islamique. Les forces de scurit ont attaqu par la
terre, aprs 11 jours de marche
en terrain difficile, et par la mer depuis le Golfe d'Aden. Mais
il n'y a pas eu de combats. Pour
cause, les jihadistes n'ont pas ripost aux tirs, la plupart
dentre eux ayant dj quitt la ville.
Des oprations avaient dj prpar le terrain ces derniers jours. Il
y avait dabord eu des
affrontements violents, samedi et lundi dernier, l'appui de
drones amricains et enfin des
ngociations avec le principal clan de la rgion, dont est issu le
chef local du groupe Etat
islamique, Abdulqadir Mumin. Qandala tait pour lui une prise
symbolique pouvant servir sa
propagande, mais la ville offrait aussi un accs la mer qui
aurait pu tre trs utile
l'organisation terroriste. Affaibli, ce groupe de jihadistes
aurait perdu une trentaine de
combattants, selon les autorits du Puntland qui appellent les
habitants rentrer chez eux, la
situation tant sous contrle. Cependant, il nest pas sr que cet
appel soit entendu. En effet, les
jihadistes en fuite ne sont pas trs loin, puisquils se sont
replis dans les montagnes, une
dizaine de kilomtres seulement de Qandala.
THEME 5 - 3 : Netanyahu : la politique du fait accompli Source,
journal ou site Internet : libert
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : Merzak Tigrine Adress par Andr Dulou
LGALISATION DES COLONIES ISRALIENNES EN TERRITOIRES
PALESTINIENS
OCCUPS
En dpit de lillgalit de la procdure, y compris vis--vis de la
Constitution de ltat hbreu
et de lopposition de la communaut internationale, la stratgie du
gouvernement isralien
visant lgaliser les colonies en territoires palestiniennes se
poursuit. Rien ne semble pouvoir
arrter la droite isralienne dans son entreprise expansionniste
pour annexer une large partie de
territoires palestiniens grce au projet de loi prsent la
Knesset, et qui a dj pass un premier
vote. Ni les condamnations de la communaut internationale ni les
dispositions de la
Constitution isralienne ne semblent dcourager le Premier
ministre Benjamin Netanyahu et
son chef de la diplomatie Avigdor Liebermann. Ils ignorent mme
la mise en garde du procureur
http://www.rfi.fr/afrique/20150522-terrorisme-recrutement-etat-islamique-somaliehttp://www.rfi.fr/afrique/20150522-terrorisme-recrutement-etat-islamique-somaliehttp://www.rfi.fr/afrique/20161026-somalie-jihadistes-groupe-ei-emparent-ville-puntland-quandala
-
gnral dIsral, Avichai Mandelblit, qui a prvenu que le projet de
loi tait contraire au droit
national et international, tout en indiquant quil ne pourrait
pas le dfendre devant la Cour
suprme. Du ct de la communaut internationale, toutes les
implantations civiles israliennes
sur des terres palestiniennes occupes sont illgales. Mieux, elle
ne distingue pas entre celles
reconnues ou non par la loi quIsral applique la majorit de la
Cisjordanie. Toutes les colonies
sont pour elle un obstacle majeur une paix qu'elle craint de
plus en plus hors d'atteinte. Lon
sinquite maintenant de la dynamique impulse par le projet de loi
en cours dexamen la
Knesset, port par le lobby de la colonisation et soutenu par le
gouvernement de Benjamin
Netanyahu, qui fait la part belle aux dfenseurs des colons et
aux adversaires dun tat
palestinien indpendant. Dailleurs, le texte a t approuv dans la
nuit de lundi mardi au
Parlement par 60 voix contre 49 dans le cadre dun vote
prliminaire, en attendant davoir force
de loi. Pour cela il faudrait quil fasse lobjet de trois
lectures parlementaires, puis probablement
affronter un examen de constitutionnalit de la Cour suprme. En
attendant, le coordinateur
spcial de lONU pour le processus de paix au Proche-Orient,
Nikolay Mladenov, a rappel,
dans un communiqu rendu public mardi, que si la loi est adopte,
elle aura des consquences
lgales considrables et rduira dans une large mesure les
perspectives de paix arabo-
isralienne. Les colonies sont l'un des principaux obstacles la
paix, a-t-il martel. De son
ct, le secrtaire dtat US John Kerry a jug trs inquitante la
lgislation isralienne qui
sannonce. Le dpartement dtat amricain pense que le vote
reprsenterait une tape sans
prcdent et perturbante qui nest pas cohrente avec lavis
juridique prcdent dIsral et brise
galement une politique isralienne de longue date pour ne pas
construire sur des terrains
palestiniens privs. Walid Assaf, le ministre palestinien suivant
le dossier de la colonisation,
estime quant lui que cest la loi la plus dangereuse dicte par
Isral depuis 1967, dbut de
loccupation de la Cisjordanie par Isral.
THEME 5 - 4 : Application de laccord dAlger au Mali : Paris met
la pression sur Bamako Source, journal ou site Internet :Libert
Date : 8 dcembre 2016
Auteur : RI/agences Adress par Andr Dulou
Paris joint sa voix Alger pou