Revue de presse « Défense » (contact : [email protected]) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Stendhal naît le 23 janvier 1783 Date : 23 janvier 2015 Attention : il n’y aura pas de revue de presse défense pendant 48 heures – la prochaine revue de presse défense sera diffusé&e le lundi 26 janvier 2015. Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : La non-déflation des effectifs n’est pas financée Quand la France redécouvre enfin l’importance de son armée 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Merkel, la forteresse allemande assiégée entre BCE, Ukraine et …internet Qui est Salmane Ben Abdel Aziz, le nouveau roi saoudien ? L’OTAN veut rétablir des relations avec Moscou 3) Armements - Industries - Économie : DCNS plonge dans le rouge et plombe Thalès Le porte-avions indien Vikrant équipé de chasseurs et d’hélicoptères russes Arianespace lancera SES-12, le premier satellite tout électrique de l’opérateur SES
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Revue de presse « Défense - union-ihedn.org · Arianespace lancera SES-12, le premier satellite tout électrique de l’opérateur SES Le rachat d’actifs par la BCE, « bon pour
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Le porte-avions indien INS Vikrant sera équipé de chasseurs russes MiG-29K et MiG-29KUB
et d'hélicoptères Ka-31, a annoncé mercredi à Moscou un responsable du Service fédéral russe
pour la coopération militaire et technique (FSVTS). "La Russie accorde une aide technique à
l'Inde dans la création du premier porte-avions de fabrication nationale Vikrant. Le navire sera
doté d'avions MiG-29 et d'hélicoptères Ka-31", a indiqué le responsable à RIA Novosti. "Les
spécialistes russes préparent en outre des propositions concernant la livraison de systèmes et
d'équipements supplémentaires à l'Inde", a-t-il ajouté. Les travaux de construction du porte-
avions INS Vikrant, destiné à devenir le navire-amiral de la Flotte occidentale de la Marine
indienne, touchent à leur fin en Inde. Le navire sera remis à l'armée en 2018. L'INS Vikrant a
un déplacement de 37.400 tonnes et possède un tirant d'eau de 12 mètres. Sa vitesse de
croisière étant de 28 nœuds, le navire a une autonomie de 7.500 milles à une vitesse de 18
nœuds. Son équipage comptera 1.400 matelots et 160 officiers. En novembre 2013, la Russie
a remis à l'Inde le porte-avions modernisé Vikramaditya (ex-Admiral Gorchkov) doté
d'avionsMiG-29K, MiG-29KUB et d'hélicoptères Ka-28 et Ka-31.
THEME 3 - 3 : Arianespace lancera SES-12, le premier satellite tout électrique de l’opérateur SES Source, journal ou site Internet : Arianespace
Date : 22 janvier 2015
Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur
L’opérateur SES a choisi Arianespace pour le lancement de son nouveau satellite de
télécommunications, SES-12. Ce contrat est le 40è signé par Arianespace avec SES. SES-12 sera lancé par un lanceur Ariane 5 fin 2017 depuis le Centre Spatial Guyanais, Port
Spatial de l'Europe, à Kourou en Guyane française. Arianespace et SES ont développé depuis
plus de vingt-cinq ans avec le lancement d’Astra 1A un partenariat exceptionnel. Le satellite
SES-12 est le 40è satellite confié à Arianespace par une entité du groupe SES (Euronext Paris
et Bourse du Luxembourg : SESG). Le satellite SES-12, d’une masse au lancement de 5,3
tonnes, sera positionné à côté de SES-8 sur une orbite géostationnaire à 95° Est. SES-12
remplacera le satellite NSS-6 de SES. Construit par Airbus Defence & Space à partir d’une
plateforme Eurostar E3000 dans sa version 100% électrique, SES-12 sera équipé de 68
répéteurs en bande Ku et 8 répéteurs en bande Ka. D’une durée de vie de 15 ans, SES-12
assurera des services de télédiffusion directe (DTH) pour 20 millions de foyers en Inde et en
Asie du Sud-Est. Martin Halliwell, Directeur Technique Central de SES, a déclaré : « Nous
sommes très heureux de pouvoir travailler à nouveau avec Arianespace et Airbus Defence &
Space, des partenaires de longue date. L’ajout de SES-12 à notre flotte nous permettra
d’accroître notre offre sur l’Asie, en accord avec notre plan de croissance dans la région.
Grâce à sa conception hybride DTH/HTS, SES-12 augmentera notre capacité en plateformes
DTH et fournira des produits HTS à un moindre coût, répondant aux objectifs de croissance
de nos clients. » A l’occasion de cette signature, Stéphane Israël, Président Directeur Général
d’Arianespace, a souligné : « Nous sommes très fiers que SES, client d’Arianespace depuis
plus de 25 ans et premier opérateur européen, nous ait confié cette mission stratégique. Avec
ce lancement du premier satellite tout-électrique de la flotte SES, Ariane 5 confirme qu’elle
est parfaitement adaptée à l’évolution du marché et des technologies des satellites. Merci à
SES pour avoir fait de nouveau le choix d’Arianespace. »
THEME 3 - 4 : Le rachat d’actifs par la BCE, « bon pour l’économie réelle » Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Cédric Pietralunga
Adressé par Elie Billaudaz
La Banque centrale européenne, le 22 janvier. AP/Michael Probst
Après des semaines de rumeurs, la Banque centrale européenne (BCE) a dévoilé, jeudi 22
janvier, son nouveau plan, qui prévoit le rachat de 60 milliards d'euros de dette chaque
mois. Etalé sur dix-huit mois, jusqu'en septembre 2016, le programme pèse au total plus de 1
000 milliards d'euros.
Jean-Michel Six, économiste en chef de l'agence Standard & Poor's pour la zone Europe,
Moyen-Orient et Afrique, estime que la BCE s'est engagée dans « un programme très agressif
».
Quel sera l'impact des mesures annoncées par la BCE sur les pays du sud de l'Europe ?
toujours frappé, lors de mes voyages en Afrique du Nord notamment, de l'indulgence, pour ne
pas dire de la complaisance, à l'égard de l'islamisme radical. Je pense que le monde arabe va
très mal et qu'il n'y a pas un régime pour racheter l'autre. Les populations ont toujours le
sentiment d'être humiliées. Le philosophe Michel Onfray a d'ailleurs déclaré récemment que
les populations arabes avaient le sentiment que l'Occident passait son temps à les bombarder.
Ce n'est pas entièrement faux. Le chaos actuel dans la région est largement dû à l'intervention
américaine en Afghanistan et en Irak.
Justement, en Syrie, Barack Obama n'a-t-il pas précipité la radicalisation de
l'opposition en refusant d'intervenir en 2013 ?
Je ne suis pas certain qu'une intervention militaire aurait changé quoi que ce soit. J'estime, au
contraire, que l'on aurait dès le départ dû essayer de trouver une solution transitoire avec la
Russie et l'Iran.
Mais ces deux pays, en soutenant tous azimuts Bachar el-Assad, n'ont-ils pas contribué
au pourrissement de la crise syrienne ?
J'ai eu l'occasion de parler au Liban avec nombre de politiciens proches de la Syrie. Tous
déplorent que l'on n'ait pas assez exploité les filières russe et iranienne. Moscou et Téhéran ne
sont pas fous et se rendent bien compte que Bachar ne pourra tenir à long terme à la tête de
son pays, avec le bilan effroyable qu'il a derrière lui. Nous n'avons pas été assez loin dans ce
sens. Il faut chercher des interlocuteurs au sein du régime syrien qui n'ont pas de sang sur les
mains. Cela peut changer aujourd'hui avec la baisse du prix du pétrole qui pénalisent la Russie
comme l'Iran. Il y a peut-être une opportunité à saisir. Plus globalement, je crois que les
Occidentaux apparaissent tout d'abord comme trop souvent alignés sur la politique
américaine.
François Hollande a-t-il raison de ne pas bombarder les djihadistes en Syrie pour ne pas
conforter Bachar el-Assad ?
Sur ce point, je pense que François Hollande a tout à fait raison, d'autant que la France n'a pas
les moyens militaires et financiers pour le faire. Nous sommes actuellement embarqués dans
des conflits au Sahel, sans compter que 10 000 soldats ont été appelés en renfort pour la
sécurité du territoire français après les attentats.
Concernant l'Iran, l'Élysée pointe davantage le rôle de nuisance de l'Iran dans la région
plutôt que celui de stabilisation.
L'Iran défend avant tout ses intérêts. Les vrais patrons en Syrie sont les Iraniens. Tant sur le
plan politique que militaire, Bachar el-Assad demeure entre leurs mains.
Comment expliquez-vous que la France soit plus pro-israélienne que les États-Unis sur
le dossier du nucléaire iranien ?
Il y a effectivement une sensibilité assez forte de la France à l'égard du point de vue israélien.
Mais je pense que le dossier nucléaire en lui-même est une farce. Les Iraniens sont beaucoup
trop intelligents pour essayer de jouer un jour avec une arme nucléaire, ce qui aurait pour
conséquence sa disparition immédiate. D'autre part, le monde musulman ne comprend pas
pourquoi Israël possède la bombe atomique, alors que l'Iran et l'Égypte n'y ont pas droit. Il ne
faut pas oublier que l'Iran, c'est quand même les Perses, une puissance régionale importante
dont il faut tenir compte pour l'avenir. Enfin, peut-être la position française s'explique-t-elle
également par l'amitié que la France porte envers les monarchies du Golfe, très hostiles à
l'égard de l'Iran. Nous possédons tout de même énormément d'investissements qatariens en
France, mais aussi français au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite, ce qui
pèse beaucoup.
Le "double jeu" dont sont accusés les pays du Golfe vis-à-vis du terrorisme est-il, selon
vous, réel ?
Je pense que les dirigeants - émir du Qatar, roi d'Arabie saoudite - ne sont pas du tout
favorables à l'EI. Les monarchies du Golfe se rendent bien compte qu'ils sont une cible
privilégiée de l'organisation État islamique. En revanche, certains milliardaires locaux les
financent effectivement, notamment en raison de la doctrine wahhabite (ultra-rigoriste de
l'islam, NDLR) très présente au Qatar et en Arabie saoudite et qui les lie. Il est difficile de
contrôler ces flux et un effort doit être fourni sur ce point. On peut parler en revanche de
"double jeu" de la part de la Turquie (qui laisse nombre de djihadistes transiter par son
territoire, NDLR). Mais il faut la comprendre. Le régime syrien n'a cessé de manipuler les
populations kurdes de Syrie contre Ankara. Toutefois, les Turcs ont enfin consenti à mieux
surveiller leurs frontières, sous la pression des États-Unis et de l'Europe.
Ignace Dalle vient de publier La Ve République et le monde arabe (Éditions Fayard).
THEME 5 - 3 : Rébellion houthiste au Yémen : quel jeu politique entre les forces en place ? Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Didier Billion
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
La transition politique mise en œuvre depuis 2012 semble avoir vécu. Le Yémen fait il
face à un coup d’Etat aujourd’hui ? Qui sont ces rebelles houthis et quelles sont leurs
revendications ?
La transition politique a pris une forme particulière en 2011-2012 et a abouti à la démission
du chef de l’Etat, Ali Abdallah Saleh, en novembre 2011, après une vague de contestations
liées à l’onde de choc politique qui traversait alors le monde arabe. La transition avait été
négociée avec une forte pression, à la fois des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, qui
nourrissaient une véritable inquiétude quant à la déstabilisation du pays, considérant que le
Yémen est situé face à la corne de l’Afrique, à l’ouverture de la mer rouge qui aboutit au
canal de Suez et est un pays d’une grande importance stratégique. Les choses avaient, dans un
premier temps, pu se régler par un compromis mais en réalité on constate que, depuis lors,
cette transition a eu beaucoup de mal à se mettre en œuvre. Le président élu début 2012,
Mansour Hadi était, par exemple, l’unique candidat aux présidentielles. Depuis son élection, il
a du mal à s’imposer dans cette situation complexe car le Yémen est un pays où la structure
de l’Etat est historiquement très faible et où les luttes de clans et de tribus sont les marqueurs
du fonctionnement de la société. Il est vrai qu’Ali Abdallah Saleh avait réussi pendant plus de
33 ans à jouer un rôle d’unificateur entre ces multiples composantes et on peut considérer que
son successeur n’y réussit pas de la même façon. Concernant les Houthistes eux-mêmes, ce
sont des chiites, un groupe qui représente environ un tiers de la population yéménite. Ce sont,
plus spécifiquement, des zaydites, une branche du chiisme et ils sont, depuis 2004, en guerre
contre ce que j’appellerais, faute de mieux, « l’Etat central ». Il y a eu dans ce cadre des
combats jusqu’à la signature d’un cessez-le-feu favorable au régime en février 2010. Mais les
milices houthistes, profitant du vide relatif au pouvoir à cause de la crise politique, ont relancé
leur combat pour aboutir, finalement, à prendre la capitale de la province du Nord, Saada, au
début de l’année dernière, mais surtout à s’implanter puis contrôler la capitale du pays, Sanaa,
depuis le 21 septembre 2014. Depuis lors, il y a un bras de fer entre les Houthistes et le «
pouvoir central » et il est clair que les milices chiites sont parvenus à s’imposer comme une
force politique et militaire et exercent une pression de plus en plus forte sur le président. Ces
derniers jours, ils sont arrivés notamment à entourer le palais présidentiel et à y pénétrer. Est-
ce alors un coup d’Etat ? Non au sens où, visiblement, un compromis politique a été trouvé
entre le président de la République et les rebelles. Sera-t-il appliqué ? Les prochains jours
nous le diront mais il semble que les Houthistes aient accepté de desserrer l’étau qu’ils
exerçaient sur le périmètre immédiat du palais présidentiel. Concernant leurs revendications,
ils considèrent qu’en tant que chiites, ils sont mal considérés par le « pouvoir central » et
qu’ils ne sont pas représentés en tant que tels au niveau de l’appareil d’Etat. Il y a donc des
revendications à la fois sociales, politiques et sur fond confessionnel. Deuxièmement, et c’est
le point qui a accéléré le processus ces dernières semaines, un projet de réforme
constitutionnelle était en train de se mettre en place. Celui-ci était notamment basé sur la
perspective d’une structure fédérale comptant six grandes provinces. La fédéralisation est
refusée par les Houthis car ils considèrent que les provinces seraient alors en réalité
découpées sur la base de la possession de richesses qui profiteraient à certaines régions et pas
à d’autres. Les rebelles préfèreraient une division du pays en deux provinces, ce qui pourrait
donner crédit à une perspective sécessionniste et nous rappelle au passage que le Yémen ne
s’est réunifié qu’en 1990. S’il y avait à nouveau deux grandes provinces, on peut craindre que
la logique revienne à une nouvelle partition. Enfin, les Houthis se battent pour un retour de
l’imamat, régime théocratique, dans lequel pouvoirs spirituel et politique seraient dictés par
les imams. Voilà donc un environnement infiniment complexe, où se mêlent enjeux claniques
et tribaux mais aussi religieux, sociaux et économiques. Je me permettrais enfin de rappeler la
formule utilisée par l’ancien président Ali Abdallah Saleh : « Pour gouverner de Yémen, il
faut savoir danser sur un nid de serpents ». Je pense que nous nous trouvons, aujourd’hui plus
que jamais, dans cette situation.
Existe-t-il une collusion d’intérêts entre l’ancien président déchu en 2012, Ali A. Saleh et
les rebelles houthis ?
Oui, bien que ce soit toujours très difficile à décrypter, tous les indices concordent plutôt sur
ce point. Ali Abdallah Saleh, qui avait été contraint à la démission pour les raisons déjà
évoquées, vit désormais reclus dans sa résidence à Sanaa depuis 3 ans et visiblement ronge
son frein. C’est un homme de pouvoir, il l’a occupé 33 ans durant et a mal vécu son éviction.
Il avait été obligé, à l’époque, d’accepter un compromis, tant les pressions sur lui étaient
fortes. Nous sommes donc dans un paradoxe complet, qui fait tout le sel de la situation : Ali
Abdallah Saleh avait, en effet, mené lui-même la guerre contre les Houthistes entre 2004 et
2011. Un conflit par ailleurs assez violent, notamment entre 2004 et 2008. Désormais, il y a
visiblement une alliance objective avérée, et en réalité largement subjective, entre l’ancien
président et les milices houthistes. Visiblement le projet d’Ali Abdallah Saleh est de profiter
de cette situation de tension pour revenir au centre du jeu, voire même reprendre les rênes du
pouvoir. Nous n’en sommes certes pas encore là mais au Yémen, une anecdote populaire dit
que si l’on souhaite que son fils soit rusé, il faut l’appeler Ali, du nom du président Saleh, car
c’est une de ses caractéristiques. Il est vrai qu’il est resté au pouvoir, dans une situation
terriblement complexe, pendant de très nombreuses années et a certainement pour projet d’y
revenir. Je ne pense pas, cependant, que ce soit pour demain mais il y a visiblement une
convergence d’intérêt objective pour chasser ceux qui ont pris les rênes du pouvoir depuis 3
ans.
Quelle peut être la répercussion de cette crise sur l’autre grand acteur de la région, lui,
sunnite, Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA) ?
AQPA n’est pas un nouveau venu sur le terrain yéménite, puisque formellement proclamé en
tant que telle en 2009. On sait qu’elle y est établie depuis longtemps et qu’elle avait été,
relativement, affaiblie au cours de ces dernières années, en tout cas jusqu’en 2011. Il y a eu
une lutte entre AQPA et le « pouvoir central » mais aussi avec les Etats-Uniens qui utilisent
massivement des drones à leur encontre. Le Yémen est, rappelons-le, un des théâtres
d’utilisation privilégié des drones par les Etats-Unis, avec la zone frontière Afghanistan-
Pakistan. Ceci étant, au vu des soubresauts politiques qui se déroulent depuis 2011, le groupe
terroriste a repris l’offensive. Il y a, en ce moment, des jeux d’avancées, de reculs, de prises et
de pertes de territoires. Ce qui est clair, et c’est très inquiétant, c’est le fait que les Houthistes,
d’obédience chiite, sont en train de conquérir des parties importantes du territoire à partir de
leur base du Nord et jusqu’à la capitale, ce qui colore les enjeux tribaux et claniques de
facteurs confessionnels et religieux, ce qui constitue un élément relativement nouveau dans ce
pays. Evidemment, dans un contexte très tendu, non seulement au Yémen mais dans
l’ensemble de la région, AQPA voit là un moyen de recruter et de se constituer une base
sociale clanique et tribale, en agitant le facteur confessionnel qui devient de ce fait un
paramètre important pour décrypter les évolutions au Yémen. Evidemment AQPA considère
les Houthistes comme des hérétiques qu’il faut chasser et exterminer, d’autant que le groupe
est une organisation sanguinaire, qui a utilisé des moyens dignes de Daesh à l’encontre des
Chiites et des soldats de ce qui reste de l’Armée nationale yéménite. Ainsi, la complexité de la
situation que nous avons tenté de brièvement tracer est renforcée par la dimension
confessionnelle puisque c’est un des fonds de commerce des organisations djihadistes
sunnites : toujours tenter de cliver les aspects religieux pour recruter et élargir leur base. Nous
sommes là dans cette situation qui est difficile et qui peut donc déraper sans que nul ne puisse
dire exactement dans quelle direction, car l’appareil d’Etat n’existe pas véritablement. La
sortie de crise, et c’est difficile à comprendre pour nous Occidentaux, ne se fera qu’au prix de
compromis entre les différentes factions tribales et claniques yéménites. C’est ainsi qu’est
basée la structuration sociale du pays qui est aujourd’hui compliquée par la dimension
religieuse, par des extrémistes, notamment sunnites, essayant de profiter de la situation pour
renforcer leur implantation.
THEME 5 - 4 : (Reportage) Boko Haram au Niger : Ibrahim Ousmane, réfugié et handicapé Source, journal ou site Internet : RFI
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Nicolas Champeaux
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Ibrahim Ousmane, 28 ans, a fui l'attaque de Damasak en novembre.RFI/Nicolas Champeaux
Au Niger, les autorités ont donné le feu vert à l’ouverture de camps de réfugiés à grande
échelle. Trois sites ont été identifiés qui auront une capacité maximale de 10 000 lits. Pour des
raisons de sécurité, ils sont situés dans les terres, à cinquante kilomètres de la frontière avec le
Nigeria. Pour l’heure, seul le camp de Sayam Forage, au nord de Diffa, accueille des réfugiés.
L'envoyé spécial de RFI y a rencontré Ibrahim Ousmane, 28 ans, rescapé, réfugié et
handicapé Le vent fait claquer les bâches des hangars d’enregistrement des réfugiés. Ibrahim
Ousmane nous y rejoint, il se déplace péniblement avec une canne. Ibrahim est handicapé. Il
vit dans une petite tente qui lui est réservée avec ses enfants et sa femme pygmée. Il tenait à
être le plus loin possible de Boko Haram. Il a survécu de justesse à l’attaque du
village Damasak au Nigeria en novembre. « Au départ je ne pensais pas fuir, raconte Ibrahim
Ousmane, je pensais qu’ils n’ allaient pas s’en prendre à un handicapé comme moi. Mais je
les ai vus tuer un enfant, et un aveugle. Alors j’ai fui avec les autres. Je me suis d’abord
caché dans une rizière, d’où je les ai vus tuer encore d’autres villageois, puis j’ai pu
reprendre la route et m’enfuir. » Ibrahim se sentait mal à l’aise dans le camp de réfugiés de
Gagamari à la frontière où il a d’abord logé, car la menace, dit-il, était à l’intérieur même du
camp. « Des insurgés avec de mauvaises intentions se mêlent aux réfugiés. On les reconnaît,
on vient tous des mêmes villages. Ils ont kidnappé des gens, ils menacent aussi des réfugiés,
ils viennent aussi pour recruter. Nous en avons dénoncé aux autorités qui les ont interrogés. »
Des confettis jaunes recouvrent toute la zone frontalière du sud-est du Niger sur les cartes du
Haut Commissariat aux réfugiés. Ils désignent les 126 sites d’accueil où logent environ cent
mille réfugiés. Ils sont aussi des milliers à être hébergés chez des amis ou de la famille. Les
mêmes populations Kanouri habitent de part et d’autre de la frontière entre le Nigeria et le
Niger. Il est donc difficile pour les autorités de savoir qui est qui et d’identifier les infiltrés...
6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Le ralentissement chinois n’inquiète pas les patrons européens Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Cédric Pietralunga
Adressé par Elie Billaudaz
Le ralentissement de l’économie chinoise ne se dément pas. En janvier, la production
manufacturière s’est contractée, selon HSBC, qui a publié, vendredi 23 janvier, son indice
PMI préliminaire des directeurs d’achat. Le niveau de cet indicateur (qui doit encore être
confirmé, le mois de janvier n’étant pas encore fini) s’établit à 49,8. C’est toutefois un peu
mieux qu’en décembre (49,6). Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’activité
manufacturière, tandis qu’un indice inférieur à ce seuil signale une contraction. « Le
ralentissement manufacturier se poursuit donc dans un contexte de demande intérieure en
berne », a souligné Qu Hongbin, économiste chez HSBC. Selon lui, la situation laisse
présager de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire et de nouvelles mesures fiscales
dans les mois prochains. La Banque centrale chinoise (PBOC) a déjà procédé, en
novembre 2014, à une baisse inattendue de ses taux d’intérêt, une mesure inédite depuis 2012.
Elle vient de prendre des mesures pour soutenir les banques. Annoncé la veille de l’ouverture
du Forum mondial de l’économie de Davos, le chiffre de la croissance chinoise en 2014 (+
7,4 %, contre 7,5 % officiellement attendus), qui est le plus mauvais résultat enregistré depuis
24 ans, a alimenté les conversations dans la station suisse. Présent mercredi à Davos, le
premier ministre chinois Li Keqiang s’est voulu rassurant. Oui, la Chine ralentit, mais « le
train avance toujours à grande vitesse. Il aura juste un rythme plus égal », a-t-il assuré (en
chinois) devant une assemblée de plusieurs centaines de dirigeants venus l’écouter dans la
salle du palais des congrès de la ville des Grisons, transformé en véritable bunker durant
quatre jours. « Il ne faut pas oublier que la Chine est la deuxième puissance économique
mondiale : 7 % de croissance, cela représente 800 milliards de dollars d’activité
supplémentaire, a rappelé M. Li. C’est plus qu’il y a cinq ans lorsque nous avions 10 % " «
Ne faisons pas la fine bouche » S’ils se disent attentifs à l’évolution de l’économie chinoise -
le Fonds monétaire international (FMI) prévoyant que la croissance ne devrait être que de
6,8 % cette année et de 6,3 % en 2016 - les chefs d’entreprise croisés à Davos se montrent
également rassurants. « La croissance chinoise reste formidable, estime Jean-Louis
Chaussade, PDG de Suez Environnement, le numéro 2 français de la propreté, qui emploie
7 000 personnes en Chine et y gère quelque 200 unités de traitement d’eau. Le pays a
tellement de projets liés à l’environnement, en cours ou à venir, que ce ralentissement n’aura
pas d’impact dans nos métiers. » « Au-delà des aléas conjoncturels, les perspectives sont
bonnes en Chine, comme au Brésil ou en Russie, confirme Carlos Ghosn, PDG de Renault
Nissan, venu à Davos débattre de l’avenir des BRICS [acronyme désignant les grands pays
émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du sud]. Il n’est pas
question pour nous de changer de stratégie : dans l’industrie automobile, on investit pour dix
ou vingt ans, pas pour deux ans. » « Ne faisons pas la fine bouche, même à 6 % ou 7 % de
croissance, la Chine reste un pays très attrayant », abonde Jean-Pierre Clamadieu, PDG du
chimiste belge Solvay, qui possède 17 sites industriels et 4 centres de recherche dans l’Empire
du milieu. Selon différents interlocuteurs, les mesures anti-corruption adoptées par Xi Jinping,
le président chinois, sont la preuve que Pékin a pris la mesure de l’essoufflement de son
économie. « Les « coûts de frottement » étaient devenus tels que cela entravait le
développement de nos activités, reconnaît le patron d’une entreprise de la construction. Il
fallait y mettre le holà. » D’autres louent également la politique d’augmentation des salaires
menée par l’exécutif. « Cela va permettre à la classe moyenne de grossir et donc soutenir la
consommation, qui sera demain un facteur de croissance primordial, peut-être plus important
que les exportations », estime Mario Polegato, créateur de la marque de chaussures Geox.
L’italien a d’ailleurs de grandes ambitions en Chine : il compte doubler le nombre de ses
points de vente en deux ans et atteindre 400 magasins fin 2016. « Un sans-faute en matière de
politique économique » « Un rythme de croissance de 12 % à 13 % par an n’était de toute
façon pas soutenable, notamment parce que cela provoquait trop d’inflation », explique
Justin Lin, ancien chef économiste de la Banque mondiale, aujourd’hui professeur à
l’université de Pékin, venu lui aussi arpenter les rues verglacées de Davos. « Mais la Chine a
le potentiel pour croître de 7 % à 8 % par an, poursuit-il, ce qui continuera d’en faire le pays
le plus performant au monde. À la condition que la consommation intérieure augmente car
les exportations seront moins un facteur de croissance qu’avant. » « Les enjeux sociaux sont
tels que les dirigeants chinois n’ont pas d’autre choix que de réussir un atterrissage en
douceur, estime M. Clamadieu. Mais je fais confiance au gouvernement : depuis quatre ans,
Pékin a réalisé un sans-faute en matière de politique économique. » « On sent qu’il y a
aujourd’hui un pilote aux commandes, confirme Charles-Edouard Bouée, PDG du cabinet
allemand Roland Berger, qui vit à Shanghai depuis 2006.Alors que le pays s’était développé
depuis trente ans par le biais de l’enrichissement personnel, les dirigeants se sont rendus
compte que cela engendrait trop de dérives : corruption, pollution, inégalités sociales… Le
pays veut aujourd’hui se développer globalement et non plus par le biais des individus. C’est
un changement fondamental qui, s’il est bien géré, peut entraîner un nouveau cycle de dix ans
de croissance. »
THEME 6 - 2 : Washington tenté de revoir son alliance stratégique avec Riyad Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 22 janvier 2015
Auteur : Laure Mandeville
Adressé par Elie Billaudaz
La progression des idées de l'EI au sein de l'armée du royaume inquiète les États-Unis.
Depuis les attaques terroristes qui ont frappé leur partenaire français, le rôle de l'Arabie
saoudite - un autre allié de l'Amérique - dans l'exportation d'un «wahhabisme et d'un
néosalafisme» qui s'étendent à travers le monde et les banlieues d'Europe comme un poison
est au cœur des réflexions et des dilemmes de l'Administration Obama ainsi que de la
communauté de sécurité nationale à Washington. Selon une source proche du renseignement
américain, qui s'est confiée au Figaro et tient à souligner que les Américains «sont aux côtés
de la France pour aider», «un basculement stratégique est en cours à Washington concernant
l'évaluation du rôle des Saoudiens dans la promotion du terrorisme djihadiste». «Alors qu'il y
a encore cinq à sept ans, les liens entre la promotion du wahhabisme saoudien et les groupes
comme al-Qaida étaient généralement vus comme distants, aujourd'hui ces liens sont
largement avérés et mènent à un changement de stratégie qui reconnaît que la propagation du
wahhabisme et du néosalafisme est une menace majeure de long terme, qui doit être défaite»,
dit cette source.
Évaluer l'ampleur du «virus salafiste»
Les services de renseignement américains se disent particulièrement inquiets «sur la question
de la fiabilité des forces armées saoudiennes», dans le contexte de «la lutte interne pour la
succession du roi», très malade. Depuis l'époque de Roosevelt, les Américains ont toujours
servi de protecteurs de la famille royale des Séoud. Mais la progression des idées de l'État
islamique au sein de l'institution militaire du Royaume est jugée très «préoccupante».
«L'assassinat par des commandants de l'EI d'un général saoudien envoyé sur la frontière nord
du pays pour évaluer la loyauté de certaines unités jugées non fiables révèle l'ampleur du
problème», poursuit la source proche du renseignement américain au Figaro. Une évaluation
de«l'ampleur du virus salafiste dans les rangs» est «en cours». L'attaque menée par l'EI à
travers la frontière contre le général Oudah al-Belawi a été bien planifiée, dit-il. «Elle était
fondée sur des informations précises communiquées de l'intérieur de l'armée»… Ces récents
développements marquent un vrai dilemme pour une Amérique qui, depuis l'époque de
Roosevelt, est toujours restée fidèle à son alliance avec la famille royale saoudienne, malgré
de nombreuses crises, dont la plus grave a été le11 Septembre, quand s'est posée la question
de l'implication des Saoudiens dans l'organisation de l'attentat, avant que ce dossier ne soit
prestement enterré, au nom de la realpolitik. Dépendants du pétrole saoudien et attachés à leur
relation avec la famille royale, les Américains ont hésité à remettre en cause leur alliance avec
Riyad et décidé de garder secrètes les informations qu'ils détenaient sur le rôle des Saoudiens.
THEME 6 - 4 : L’Algérie renforce la lutte contre le financement du terrorisme Source, journal ou site Internet : Magharebia
Date : 22 janvier 2015
Auteur : Nazim Fethi Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Le gouvernement algérien a présenté mardi 20 janvier une nouvelle stratégie visant à porter
un coup d'arrêt au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme. Ce projet de loi,
présenté par le ministre de la Justice Tayeb Louh, a pour but "la définition de l'infraction de
financement du terrorisme conformément aux normes internationales, ainsi que le
renforcement du mécanisme de gel et/ou de saisie des fonds appartenant aux terroristes".
Ainsi, les banques pourront désormais disposer d'un ancrage juridique dans leur lutte contre le
blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Louh a précisé que ce projet de loi
"tient compte de l'équilibre entre le régime constitutionnel algérien et les engagements
internationaux du pays". Le ministre a par ailleurs expliqué que ce nouveau texte propose
trois amendements fondamentaux, dont le premier est une définition "précise et globale" du
délit de financement du terrorisme. Cet amendement "considère le financement du terrorisme
comme un crime, que l'auteur et le commanditaire se trouvent en Algérie ou à l'étranger". Le
deuxième amendement, qui concerne la définition des procédures juridiques et administratives
relatives au gel ou à la saisie des avoirs, propose que le président du tribunal d'Alger soit
habilité à prendre cette décision. Le troisième porte sur 'le parachèvement des procédures de
prévention relatives au devoir de vigilance concernant les transactions financières suspectes".
Le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT), basé à Alger, a établi
un constat très clair de la situation actuelle. Selon son directeur Francisco José Madeira, on
assiste à un changement dans la nature des groupes terroristes. Leur indépendance vis-à-vis de
l'organisation-mère al-Qaida signifie également qu'ils ont désormais besoin de financements
locaux, ce qui les oblige à se tourner vers les trafics de drogue et d'armes, ainsi qu'à recourir à
des enlèvements, explique-t-il. "Au moment où les Etats multiplient les efforts de lutte des
deux côtés de l'Atlantique, des groupes criminels puissants profitent de la vulnérabilité de nos
pays pour utiliser le Golfe de Guinée comme un itinéraire d'accès à la cocaïne provenant de
Colombie et d'Afghanistan vers la vaste zone sahélienne", ajoute-t-il. "Les conflits politiques
en Afrique de l'Ouest ont eu pour conséquence le développement inquiétant du trafic d'armes
non répertoriées, qui constituent une source d'approvisionnement importante pour les
terroristes", explique-t-il à Magharebia. "Un deal existe bel et bien entre les trafiquants de
drogue, d'armes, d'êtres humains et les terroristes." Les experts estiment que pour les pays
confrontés à la menace terroriste, les enlèvements pourraient être réduits par une révision de
la politique concernant le paiement des rançons. Selon Kamal Rezzag Bara, conseiller à la
présidence algérienne, "le paiement des rançons est la voie ouverte à encore plus de prises
d'otages et facilite le financement du terrorisme". "On estime que près de 150 millions d'euros
de rançons auraient été versés aux groupes terroristes actifs dans la région du Sahel",
souligne-t-il.
7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Terrorisme : la France veut renforcer les dispositions « antiblanchiment »
Source, journal ou site Internet : Le Monde
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Cécile Ducourtieux
Adressé par Elie Billaudaz
La France veut profiter de l’Ecofin, la réunion des 28 ministres des finances européens, à
Bruxelles, mardi 27 janvier, pour faire des propositions afin de mieux lutter contre le
financement du terrorisme. Un projet de directive « antiblanchiment » de la commission
européenne est actuellement en cours d'adoption au Conseil (réunion des Etats membres). Elle
devrait être formellement adoptée mardi, par les 28. Elle propose notamment - c'est l’une de
ses principales avancées-, la mise en place de registres listant les "trusts", ce qui devrait
permettre, dans une certaine mesure, de remonter jusqu'à leurs bénéficiaires effectifs. Les
Français plaidaient pour un texte demandant que le registre soit davantage public mais les
Britanniques s'y sont opposés, au motif que les trusts sont très répandus au Royaume-Uni et
que cela revenait à ficher une bonne partie de leur population. Pas question, à ce stade, pour
Paris, de revenir sur ce texte législatif, qui a demandé des mois de négociation. Mais ils
suggèrent d'autres dispositions pour mieux "tracer" les flux financiers. Les Français
demandent ainsi à la Commission européenne de définir, pourquoi pas par un acte délégué
(modifiant, a posteriori, un acte législatif) une liste des pays non coopératifs, au regard de
l’échange des informations sur le financement du terrorisme.
Cibler le Bitcoin
Autre suggestion : que la Commission se saisisse de la question des monnaies virtuelles,
particulièrement du Bitcoin, qui sert aussi à financer des activités illicites (trafic de drogue,
etc.), au travers de transactions sur Internet difficiles à tracer. Et qu’elle renforce les moyens
d’action des douanes, notamment pour mieux identifier les transferts de fonds physiques (or,
billets) aux frontières. Autre souhait : une meilleure coordination au niveau européen
des agences nationales de renseignement financier, un meilleur échange d’informations entre
l’agence française Tracfin (Traitement du Renseignement et Action contre les Circuits
FINanciers clandestins, dépendant du ministère de l’économie et des finances) et ses
équivalents étrangers. Les Européens pourraient aussi se doter de fichiers de comptes
bancaires, du type Ficoba en France, gérés par l'administration des finances, ce qui
permettrait, là encore, de mieux identifier, et plus vite, les bénéficiaires de certains flux.
Enfin, les Français veulent suggérer que les dispositifs déjà existants pour geler les avoirs des
terroristes, fonctionnent mieux. De fait, la Cour de justice de l’Union européenne, à
Luxembourg, s’est, à plusieurs reprises, prononcée contre le gel d’avoirs, pour des motifs de
non-conformité avec le droit européen. Ces chantiers considérables, sur des domaines très
sensibles, regardant aux données privées, prendront sans doute du temps à aboutir à Bruxelles.
Même s’il existe indéniablement un « momentum » politique en Europe, suite aux attentats
parisiens de début janvier.
8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : Investissements records dans les énergies renouvelables en 2014 Source, journal ou site Internet : Le Marin
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Adressé par François Jouannet
Les énergies renouvelables ont bénéficié de 19,4 milliards de dollars d’investissement dans le
monde en 2014 (16,5 milliards d’euros). Le précédent record datait de 2010 avec 12,8
milliards de dollars. Deux domaines sont à l’origine de ces fortes évolutions de l’année 2014 :
le développement du solaire en Chine et celui de l’éolien offshore aux Etats-Unis.
L’enveloppe consacrée sur la planète au développement de ces énergies est en hausse de 16%
pour atteindre un total de 310 milliards de dollars (265 milliards d’euros). Autre zone
contributrice du développement des énergies marines, l’Europe avec « 7 milliards de dollars
de projets de parcs qui ont atteint la décision finale d’investissement durant l’année ».
THEME 8 - 2 : Des Objectifs pour le développement aux Objectifs du développement durable Source, journal ou site Internet : IRIS
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Pierre Jacquemot
Adressé par Jean-François Mazaleyrat
Approuvée en 2000 par 193 Etats et par 23 grandes institutions mondiales de développement,
la Déclaration du Millénaire et les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont
largement contribué à sensibiliser la communauté internationale à l’obligation de lutter contre
l’extrême pauvreté dans les pays du Sud, sous toutes ses formes. L’approche a séduit par sa
simplicité et son ambition. L’intérêt de la démarche est d’avoir introduit la mesure, donc
l’évaluation régulière des performances, un outil pour peser sur les gouvernements. La
définition des huit OMD reposait sur la notion de trappe à pauvreté : si certains pays sont dans
la trappe, ils ne peuvent s’en sortir sans un formidable apport d’aide, notamment dans les
domaines sociaux essentiels. Pour chaque objectif des cibles à atteindre ont été fixés pour
l’année 2015. Le bilan est contrasté selon les objectifs et les pays. L’amélioration générale de
la situation est incontestable. En 1990, 43% des habitants de la planète vivaient avec moins de
1,25 dollar par jour. En 2010, ils n’étaient plus que 21%. En vingt ans, le nombre de
personnes vivant dans l’extrême pauvreté – les en-bas d’en-bas comme on dit à Kinshasa - est
tombé de 1,9 milliard à 1,3 milliard alors que la population mondiale bondissait de 5,3 à 6,9
milliards. Cependant, une évaluation trop optimiste masquerait qu’aucun OMD n’a vu toutes
ses cibles atteintes. La baisse de la pauvreté est en trompe-l’œil puisqu’elle est surtout le fait
de l’Asie du Sud - et notamment de la Chine - et que malgré une amélioration des indicateurs,
870 millions de personnes souffraient de sous-alimentation et 6,9 millions d’enfants de moins
de cinq ans mourraient chaque année. Si la population ayant accès à l’eau potable a augmenté,
il n’en est pas de même pour l’accès à l’assainissement. Si de nombreux pays ont obtenu des
résultats exceptionnels, d’autres, partant d’un niveau plus bas ont un plus long chemin à
parcourir. Les contre-performances des pays les plus vulnérables, pourtant visés par l’aide au
développement, sont les plus évidentes. En Afrique subsaharienne, 48% de la population
vivait en 2015 avec moins de 1,25 dollar par jour. Et les inégalités sociales ont progressé à
l’intérieur de presque tous les pays. S’ils ont permis de préparer les esprits, d’attaquer de front
certains problèmes de développement et de fixer des points de repères utiles, les OMD ont
mis l’accent sur les symptômes davantage que sur les causes. Le paradigme des OMD est en
réalité fragile et réducteur. En se centrant sur le seul « social » perçu en statistique
comparative (avant/après), ils ne précisaient pas les moyens (politiques, mesures,
financements) nécessaires pour parvenir aux objectifs définis en 2015. Le processus
d’élaboration des réformes requises n’étant pas précisé, il n’était pas possible de faire la
distinction entre ce qui serait la « bonne » pratique et la « mauvaise ». Une politique de
scolarisation massive peut se faire selon diverses méthodes et ne dit rien des apprentissages
effectivement acquis. Plus globalement, un gouvernement autoritaire peut réduire de moitié le
taux de pauvreté en privilégiant un groupe - ethnique ou régional - contre les autres, avec un
résultat formellement meilleur qu’un gouvernement qui tente de faire participer
démocratiquement la population à la recherche de solutions pérennes. Préparés sur la base
d’une longue concertation impliquant pendant deux ans de multiples acteurs, les Objectifs du
développement durable (ODD) qui vont être adoptés en septembre 2015 par les Nations unies
ont une vocation universelle qui transcende le clivage Nord-Sud, avec des « ambitions
partagées pour un avenir commun » (all the voices). Alors que les OMD qu’ils remplacent,
étaient des « objectifs pour les autres », les ODD seront des « objectifs pour tous », le Nord y
compris. L’ambition est colossale : « mettre fin aux fléaux immémoriaux de l’extrême
pauvreté et de la faim plutôt que de continuer à détériorer notre planète et à laisser
d’intolérables inégalités créer du ressentiment et semer le désespoir » (Rapport du SG des
Nations unies, décembre 2014, p.3). Dans un horizon allant jusqu’à 2030, une série
d’objectifs globaux (17 proposés par les experts) sont énoncés, assortis de cibles (169)
dessinant chacun les composantes d’un nouveau développement universel, intégré et fondé
sur les droits de l’homme et respectueux de l’environnement.
L’approche combine plusieurs idées :
> « ne laisser personne en arrière », achever la lutte contre la pauvreté extrême, celle du
dernier quintile, et pour cela « terminer le travail » engagé depuis 2000 avec les OMD ;
> définir des « planchers individuels» constitués d’un ensemble de droits et de services
auxquels doivent avoir accès, à terme, tous les individus sans exclusion, éducation, santé,
sécurité alimentaire, étendus à d’autres sujets comme l’énergie et la protection sociale ;
> sauvegarder l’environnement et combattre les causes du dérèglement climatique ;
> établir des « plafonds collectifs » prenant en considération dans chaque domaine des limites
imposées par la nature et la capacité des technologies disponibles à les faire reculer et à créer
des emplois ;
> enfin renforcer les capacités de mise en œuvre et s’appuyer sur des institutions efficaces,
redevables et ouvertes.
L’élargissement de la matière à tous les domaines et la manière négociée de définir les ODD a
fait craindre de subir le « syndrome de l’arbre de Noël » - chacun y trouve son compte ! S’ils
sont atteints, les ODD conduiront construire une planète sans pauvreté, sans famine ni
malnutrition, sans mort évitable des enfants de moins de cinq ans, sans VIH-Sida, tuberculose,
paludisme et autres maladies tropicales négligées, sans discrimination de genre et de race.
L’accès à l’eau potable sera universel et l’assainissement étendu, l’accès à la santé
reproductive, à la couverture sanitaire, à l’électricité, au transport et à l’habitat seront aussi
universels. Le travail des enfants et l’esclavage n’auront plus cours. Les pays les moins
avancés seront deux fois plus industrialisés qu’aujourd’hui. Les inégalités seront atténuées et
dans tous les pays, le revenu des quatre premiers déciles de la population croîtra plus vite que
la moyenne domestique. Les limites planétaires seront respectées, l’appauvrissement de la
diversité biologique sera stoppé, la désertification et la surexploitation des terres recevront des
solutions appropriées. L’ambition est mobilisatrice mais elle n’a de vraisemblance et de
portée que si à l’énoncé de chaque objectif sont associés des politiques pour y parvenir, des
financements pour les supporter et des indicateurs pour en évaluer les résultats. Sans ces trois
éléments, il est inapproprié de parler d’objectifs crédibles. Quelles politiques avec quelles
institutions ? L’exercice des ODD n’entre pas dans le détail du « comment » parvenir aux
objectifs mais il est clair qu’il ne peut trouver sa pertinence que s’il repose d’abord sur le
renforcement des capacités locales dans la définition et la mise en œuvre des politiques
publiques appuyant la réalisation des ODD, sur la participation des acteurs à la base et des
modalités de partenariat appropriées, et aussi sur la R&D, la capitalisation des actions et le
partage des informations et des connaissances. Quels financements ? Les estimations des
besoins financiers liés aux ODD, le « post 2015 », se chiffrent en dizaines de trillons de
dollars. Il est clair que la réalisation des objectifs arrêtés ne pourra pas être financée par une
source unique. L’aide au développement - même avec la réalisation de l’engagement
international, devenu incantatoire, d’une contribution à hauteur de 0,7% du PIB - est loin de
répondre aux besoins et doit être concentrée sur les pays les plus vulnérables. Les ODD
supposent de faire intervenir une pluralité de sources de financement du développement:
nationales publiques et privées, internationales publiques et privées. Quels indicateurs de
résultats ? Les cibles doivent être quantifiables afin de mesurer les résultats obtenus, ce qui
suppose l’acquisition d’une nouvelle connaissance statistique, partagée et uniformisée,
demandant un effort important de tous les Etats pour améliorer leurs instruments et adopter
des standards communs. Le caractère volontariste des ODD est transparent : « le statu quo
n’est pas une option ! ». L’exercice relève aussi de l’unanimisme (« un pacte universel qui
nous rassemble tous ») de bon aloi au sein du système des Nations unies. Derrière le discours
sur les effets ambivalents de la mondialisation (avec d’un côté « son cortège de progrès
extraordinaires » et de l’autre « ses injustices criantes et son attitude irresponsable envers
l’environnement ») et sur la « transformation » nécessaire porté par les ODD, il n’y a pas
véritablement d’interrogation sur les mécanismes du modèle d’accumulation et de régulation
dominant, qui pourtant ont conduit les hommes à subir tant d’inégalités et la planète à
supporter tant de risques systémiques. Les ODD sont politiquement compatibles avec la
mondialisation, sous réserve d’en corriger les excès et les déviances.
THEME 8 - 3 : Les marchés pétroliers dans le doute après la mort du roi Abdallah Source, journal ou site Internet : Le Figaro
Date : 23 janvier 2015
Auteur : AFP agence
Adressé par Elie Billaudaz
Les cours du baril hésitent sur la marche à suivre ce vendredi, à la suite du décès du roi
Abdallah d'Arabie Saoudite, premier pays exportateur mondial de pétrole. Les marchés
pétroliers ne savent plus sur quel pied danser. Peu après l'annonce de la mort du roi Abdallah
d'Arabie saoudite, chef de la première puissance exportatrice de pétrole au monde, ce
vendredi, le baril de «light sweet crude» (WTI) s'appréciait de 2,09%, à 47,30 dollarstandis
que le baril de Brent de la mer du Nord montait de 2,08%, à 49,53 dollars. Mais quelques
minutes après l'allocution télévisée du nouveau roi Salman, les cours ont à nouveau marqué
un recul. Vers 10h30, ils tentaient u nouveau rebond, plus fragile que celui qui a suivi
l'annonce du décès: +0,45% pour le Brent à 49,22 dollars et +0,26% à 46,76 dollars. Dans sa
première déclaration, le nouveau roi a assuré qu'il n'y aurait pas de changement dans la
politique saoudienne, y compris dans la politique pétrolière. «Nous allons, avec l'aide de
Dieu, poursuivre sur le chemin sur lequel ce pays a avancé depuis son établissement par feu le
roi Abdelaziz», le fondateur de la dynastie des Saoud, a-t-il déclaré . Cette succession ouvre
toutefois une période d'incertitude sur les marchés. «Le décès du roi survient à un moment
délicat pour l'Arabie saoudite», souligne Neil Beveridge, analyste de Sanford C. Bernstein &
Co. à Hong Kong, cité parBloomberg. Le royaume tente en effet de réaffirmer son leadership
sur une industrie mondiale en plein changement. L'Arabie Saoudite est le premier pays
exportateur mondial d'or noir (devant la Russie et les Emirats arabes unis) et le deuxième
producteur (derrière les États-Unis). Mais comme les autres monarchies du Golfe, le royaume
souffre de la concurrence du schiste américain. Sous la pression de Ryad, l'Organisation des
pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé fin novembre de maintenir sa production
inchangée à 30 millions de barils par jour, accélérant la chute des cours à des niveaux inégalés
depuis la crise de 2008. Les prix ont ainsi baissé de 50% entre juin et décembre. Les membres
influents du cartel, Saoudiens en tête, préfèrent rogner sur les marges pour préserver leur
avantage concurrentiel. Certains experts ont notamment vu dans cette décision de maintenir
coûte que coûte le niveau de leur production une volonté d'affaiblir l'exploitation des gaz de
schiste aux Etats-Unis. La prochaine réunion de l'Opep cette année est programmée pour le
mois de juin.
L'avenir du ministre du pétrole en jeu
En attendant, un élément clé dans les jours ou les semaines à venir sera de savoir si le roi
Salman, qui est monté sur le trône, confirmera dans ses fonctions l'actuel ministre du pétrole,
Ali al-Naimi, artisan de la stratégie pétrolière du pays depuis 1995. «Il est possible qu'Ali al-
Naimi soit remplacé» après qu'il a laissé entendre qu'il souhaitait consacrer davantage de
temps à ses activités universitaires, soulignait Phil Flynn, analyste de Price Futurs à Chicago.
Selon le chef économiste de l'AEI, Fatih Birol, aucun revirement dans la politique pétrolière
du royaume n'est toutefois attendu. «Après la mort du roi, je ne m'attends pas à un
changement significatif de la politique pétrolière de l'Arabie saoudite, et j'espère qu'ils
continueront à être un facteur de stabilité sur les marchés pétroliers, particulièrement en ces
jours difficiles», a-t-il déclaré en marge du forum économique mondial. Jeudi, les cours du
pétrole avaient fortement baissé sous l'effet d'un bond des stocks de brut aux Etats-Unis et
d'un net regain de vigueur du dollar après l'annonce par la Banque centrale européenne d'un
programme de rachats massifs de dette qui a pour conséquence de renforcer le dollar, rendant
plus onéreux les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.
9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Bilan décevant du dispositif égalité des chances pour les bacheliers Source, journal ou site Internet : le Figaro étudiant
Date : 22 janvier 2015
Auteur : Amélie Petitdemange Adressé par André Dulou
circulation de ces données, ou la mise en œuvre pratique du droit au déréférencement
consacré par l’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne du 13 mai 2014 Google
Spain c. AEPD.
1) Dans les prochaines années, dans le contexte de l’explosion de l’usage des
données à caractère personnel et du big data, le législateur devra renforcer la protection
des droits fondamentaux face à l’utilisation de ces données à des fins industrielles et
commerciales et la maîtrise par les individus de leurs informations personnelles.
En 2015, l’Europe va se doter d’un nouveau cadre pour la protection des données
personnelles. Notre rapport s’attachera à déterminer les principes directeurs qui doivent régir
la protection des données personnelles, dans le prolongement des principes toujours pertinents
posés par la loi du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés mais
aussi en recherchant des réponses adaptées aux nouveaux défis.
Sans attendre l’adoption du futur règlement, notre Commission proposera plusieurs
adaptations au législateur et à l’Union européenne. S’agissant des instruments de cette
protection, il convient tout particulièrement :
–– de promouvoir l’utilisation et la certification de technologies améliorant la
protection de la vie privée (privacy by design) et la maîtrise des personnes sur l’utilisation de
leurs données (par exemple, privacy by default) : minimisation des données, architectures
décentralisées, chiffrement de bout en bout, anonymisation, etc. ;
–– d’instaurer des actions efficaces - y compris les actions collectives inspirées du
droit de la consommation - pour faire cesser les violations de la législation en la matière ; dans
cet objectif, augmenter les pouvoirs de sanction de la Commission nationale de l’informatique
et des libertés (CNIL).
Enfin, en articulation avec le projet de règlement européen sur la protection des
données personnelles, la Commission rappellera la nécessité de responsabiliser les acteurs en
fixant des règles (transparence, conformité, etc.) pour la mise en œuvre des traitements ayant
recours à des algorithmes à caractère décisionnel ou prédictif ayant un effet sur les personnes.
2) Les évolutions technologiques et législatives récentes ont renforcé les pouvoirs de
surveillance et d’enquête des services de sécurité sur internet. Dans un contexte marqué par
les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance en ligne massive et généralisée des
individus ainsi que par les menaces terroristes toujours présentes, il apparaît nécessaire de
redéfinir et d’encadrer le régime d’interception des communications et d’accès aux données
techniques de connexion, insuffisamment encadré par la loi de 1991 et modifiée par la loi de
programmation militaire du 18 décembre 2013. Face aux inquiétudes croissantes que suscitent
ces activités, il apparaît nécessaire de définir un nouvel équilibre entre les nécessités de la
sécurité nationale et de préservation de l’ordre public d’une part et la protection des
droits et des libertés des citoyens d’autre part (respect de la vie privée, de la
correspondance, du domicile, des données personnelles, etc.). Compte tenu des questions
spécifiques et délicates qu’elles soulèvent, les activités de renseignement doivent faire l’objet
d’un projet de loi spécifique, qui devra déterminer avec précision les motifs de cette
surveillance et sa durée, le champ des informations susceptibles d’en faire l’objet ainsi que les
modalités d’un contrôle indépendant et continu, en amont et en aval, des actions entreprises
par les services concernés. Un tel contrôle n’est pas incompatible avec les impératifs de
rapidité et de secret nécessaires aux activités de renseignement
3) Sans préjuger des compétences nationale et européenne sur cette question, le
législateur devra prendre position sur l’opportunité d’inscrire dès maintenant dans la loi le
principe de neutralité des réseaux dans une rédaction suffisamment générale pour être
applicable dans la durée, au-delà des évolutions technologiques.
4) Le travail législatif relatif au numérique pourra renforcer le cadre légal du droit à
l’information et instaurer le « droit de savoir » à l’ère numérique. Ainsi ce volet devra
également proposer, dans le respect de la protection de la vie privée, un élargissement de la
catégorie des documents administratifs communicables et des modalités de communication
des documents d’intérêt public, détenus notamment par des acteurs publics ou des acteurs
privés exerçant des missions de service public. La Commission appelle aussi de ses vœux un
volet législatif destiné à généraliser l’ouverture des données publiques dans le prolongement
du mouvement d’open data engagé au niveau mondial et local.
5) La Commission souhaite également que le législateur précise les principes
permettant de concilier la lutte contre les contenus, les activités et les services en ligne
illégaux et la préservation des droits et libertés sur internet, notamment la liberté d’expression.
Le législateur doit notamment garantir la proportionnalité des mesures destinées à renforcer la
lutte contre les contenus illégaux. À cet égard, la Commission recommande en particulier que
le recours au blocage de contenus sur internet ne soit utilisé qu’à titre subsidiaire et sur
décision judiciaire.
6) La Commission invite le législateur à se saisir de la question du droit d’auteur et
de ses évolutions à l’ère numérique, notamment des droits d’usage des œuvres
numériques. Dans ce contexte, il faudra définir les conditions à réunir pour donner un statut
de droit positif aux biens communs ou encore reconnaître l’existence d’un domaine public
informationnel.
7) Le législateur devra adapter les règles de pluralisme et de concurrence à l’âge
numérique :
–– en prévenant les risques de concentration via les procédures de contrôle
applicables à l’industrie des médias ;
–– en sanctionnant les abus de position dominante auxquels peuvent se livrer les
plateformes.
–– en veillant à préserver le principe de diversité des cultures et des opinions
11/ JOUR Par JOUR ... le 23 janvier 2015 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire
Date : 23 janvier 2015
Auteur : Adressé par André Dulou
98 23 janvier
Trajan devient empereur de Rome
Marcus Ulpius Trajanus est proclamé empereur romain à la mort de Nerva. Il
entraînera l'Empire dans une politique de conquêtes si intense que le royaume
romain atteindra des dimensions jamais égalées. Souverain provincial, Trajan
brillera aussi par sa simplicité et sa tolérance. L'empereur Hadrien lui succèdera.
1340 23 janvier
Édouard III d'Angleterre prend le titre de Roi de France à Gand
A la mort du Roi Charles IV de France en 1328, le trône aurait dû revenir au
dernier descendant encore en vie de Philippe le Bel, le roi Édouard III
d'Angleterre. Mais il fut évincé au profit de son cousin éloigné Philippe VI de
Valois. En 1338, Édouard III d'Angleterre se déclare héritier légitime du trône de
France, ce qui sera l'élément déclencheur de la guerre de Cent Ans. Le 23 janvier
1340, il prend le titre de roi de France à Gand, après la Révolution dans le comté
de Flandre.
1556 23 janvier
haanxi victime du séisme le plus meurtrier de l'histoire
La province de Shaanxi, au centre de la Chine, est secouée par un terrible
tremblement de terre, considéré comme le plus meurtrier de l’histoire. Entre 800
000 et un million de victimes auraient été dénombrées.
1570 23 janvier
Assassinat du régent Moray
L'assassinat du régent Moray, chef des protestants écossais, le 23 janvier 1570,
par James Hamilton, à Linlithgow, engendre une guerre civile en Ecosse. Il
s'agirait pour l'anecdote, du premier assassinat par arme à feu. Matthew Stuart,
comte de Lennox, reprend cette fonction à partir du 12 juillet 1570 mais est
assassiné, dès 1571, par le parti de la reine d'Angleterre. Il faut attendre 1603
pour que Jacques VI ramène de la stabilité en mettant fin aux régences.
1571 23 janvier
Création de la Bourse de Londres
Le financier Thomas Gesham fonde, le 23 janvier 1571, la Royal Exchange, la
Bourse de Londres. Le marchand anglais travaille successivement pour le roi
Edouard VI puis pour la reine Elisabeth Ire. Son travail est valorisé grâce à
l'intérêt qu'il porte aux questions monétaires et à la gestion des devises. La
Bourse de Londres est aujourd'hui une des plus solides du monde. Thomas
Gresham meurt le 21 novembre 1579, en laissant une loi économique à son nom.
of his portfolio to come to South Australia and to engage with ASC on both the Air Warfare
Destroyer program and the submarine build," he said. "It's public knowledge that he doesn't
have a background in defence so for him to come and see the complexity of the projects ... I
think that's very positive." Mr Fawcett also confirmed there would be overseas input in the
design of the vessel. "We will partner with somebody, whether it be the Swedes, the Germans,
the Japanese or the French, in the design of this submarine," he said.
Hamilton-Smith says overseas design partner will be involved
State Defence Industries Minister Martin Hamilton-Smith said he had a very productive
meeting with Mr Andrews, but would not go into specific details of the discussion. After
strained relations with Mr Johnston, Mr Hamilton-Smith said he hoped "everybody has
pressed the reset button", but said he accepted there would be overseas input in the vessel's
design. "I can't think of an instance where Australia has ever built a warship without a design
contribution from an overseas partner," he said. "There will be a design partner. The key thing
though is that the 120,000 man years of work on offer here is principally carried out in
Australia." Mr Hamilton-Smith said he wanted to see the full detail of all of the possibilities
being considered. "There is a Japanese option, there is a Swedish option, there is a German
option, there is a French option. There may be other options," he said. "We'd like to see all of
that information put out there in an open and transparent way. "At the end of the day, these
are decisions for the Commonwealth and for the Navy. "Our role is to influence those
decisions in the best interests of Australians and South Australians and we'll be doing that."
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