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PHILIPPE DE FONTAINE VIVE, 1er VICE-PRSIDENT
DE LA BANQUE EUROPENNE DINVESTISSEMENT
Nous sommes ouverts une nouvelle forme de coopration
MOHAMED BENNINI, EXPERT EN COMMERCE ET EX-DIRECTEUR GNRAL
DALGEX
Autoriser les entreprises algriennes investir ltranger met un
terme
Reporters vous prsente ses meilleurs vux loccasion de
Yennayer
MOHAMED BENNINI, EXPERT EN COMMERCE ET EX-DIRECTEUR GNRAL
DALGEX
Autoriser les entreprises algriennes investir ltranger met un
terme
PHOT
O : N
EWPR
ESS
FLN
LE GROUPE
IN SALAHLE MOUVEMENT DE PROTESTATION
ANTI-SCHISTE PERSISTELIRE EN PAGES 5
2015, des remises sur fond dune hausse des prix annonce
Nissan lance sa nouvelle Sunny
Le Citron C4 Cactus sur les chapeaux de roues
GEELY S3, nouvelle berline tricorpsLIRE EN PAGES 12-13
14E DITION DU SALON DE LAUTOMOBILE AUTOWEST-2014
Abdelkader Messahel et Bernadino Leon prsidant la runion des
parties libyennes
hier Alger
PHOT
O : N
EWPR
ESS
ALORS QUE LA CONTESTATION NE FAIBLIT PAS AU SUD DU PAYS
LE P-DG DE SONATRACH REJETTE LES ARGUMENTS ANTI-SCHISTES
LIRE EN PAGES 2-3Au lendemain des mesures annonces par le
Conseil des ministres pour rduire ses eff ets sur les quilibres
socio-conomiques du pays
Trophe de la meilleure voiture de lanne 2015 en AlgrieLes 25
voitures nomines par le CJAA connuesIls sont sur le point de sortir
leur premire voiture made in Algeria Les frres Ouazzane ou lamour
de lautoLIRE EN PAGES 12-13
SUPPLMENT AUTO
Loi de nances 2015 : un d cit budgtaire de 4 173,3 milliards de
dinars
Rvision constitutionnelle : ni pour le pouvoir ni pour le rgime
et la porte demeure ouverte la consultation
LIRE EN PAGES 15
AFIN DE TRAQUER LA FUITE DES CAPITAUX ET LA FRAUDE EN TOUS
GENRES
Les gros importateurs dans la ligne de mire des Douanes
LIRE EN PAGE 6
Education nationaleAu CRASC, une chercheuse af rme que les grves
en srie sont une violence LIRE EN PAGE 5
OPEPLes Saoudiens et la roulette russeLIRE EN PAGE 6
YmenLe spectre dune nouvelle division Nord/SudLIRE EN PAGES
12-13
Patrimoine Une Journe de fte pour la Casbah Littrature Le miel
de la sieste dAmine Zaoui ou la clbration de loutrance et de la
posieLIRE EN PAGE 16
EXCL
USIF
Clture de la 9e dition du Salon Equip-auto AlgrieUn franc succs
avec 300 exposants
et plus de 10 000 visiteursConstruction automobile
LETRHB se lance dans laventureLIRE EN PAGES 12-13
SUPPLMENT AUTO
Motor Algrie et des remises au SIAA-2015Le Salon international
de lautomobile dAlger (SIAA) a t une occasion pour le
concessionnaire de la mar-que Hyundai de prsenter ses nouveauts,
mais aussi de faire des remises allchantes. Le reprsentant de la
marque en Algrie, Hyundai Motor Algrie (HMA), a rvl ses trois
grandes
Ali al-Nouami, ministre saoudien du Ptrole.
LALGRIE AUX CTS DE LA TUNISIESELLAL LA MARCHE INTERNATIONALE
CONTRE LE TERRORISMELIRE EN PAGES 2-3
LattentatPar Thierry Perret LIRE EN PAGE 15
Ymen, de la guerre civile
au conflit international Doctrine Brejnev de Ryad et rivalits
rgionales ethnicisesLIRE EN PAGES 12-13
Toujours pas de redressement des cours du ptrole
Le gouvernement revoit ses priorits et envisage des coupes
budgtaires
Mohamed Achir, conomiste Aller vers une LFC 2015 est plus
quune
ncessit pour le gouvernement
LIRE EN PAGE 4
ISSN
n
2335
-104
7
N 741 - Jeudi 9 avril 2015 - Prix : 10 DA
GouvernementSellal aujourdhui OuarglaLIRE EN PAGE 4
Education nationale / SyndicatsVers la rvision du statut
particulier en attendant une charte de lthiqueEnseignement
suprieurLe CNES-TO menace de protester devant le palais du
gouvernementRassemblement national des ex-gardes communaux
BouiraLIRE EN PAGE 5
Avec seulement 171 projets inscrits auprs de lANDI en
2014LAlgrie est loin dtre la destination prfre des capitaux
arabesEnergieLAlgrie double ses exportations en gaz naturel vers
lItalie et lEspagneLIRE EN PAGE 6
LA MESSE FOOTBALLISTIQUE AFRICAINE ORGANISE
AU GABONLALGRIE RATE
SON TICKET POUR LA CAN 2017
LIRE EN PAGE 19
ALGRIE-FRANCE
Pril djihadiste et diplomatie
du culteLa relation Alger-Paris a toujours t un thme abord sous
langle de lconomie et de la politique. A lextrieur de ces deux
autoroutes de lchange algro-franais, une autre diplomatie , se
fraye un chemin depuis peu. Il sagit des aff aires religieuses et
du culte,
rendus si important en raison de la monte de lintgrisme et du
pril djihadiste.LIRE EN PAGE 2
LUTTE ANTI-ISLAMOPHOBIE, CULTE MUSULMAN EN FRANCE ET FORMATION
DES IMAMS
LE PRCHE DE DALIL BOUBEKEURLIRE EN PAGES 2-3
Le rapatriement des ressortissants algriens du Ymen sest fait en
coordination avec lArabie saoudite
Les Affaires trangres dmentent tout malentendu entre
Alger et RiyadLIRE EN PAGE 4
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ACTUJOURD'HUIj e u d i 9 a v r i l 2 0 1 52 ACTUJOURD'HUI j e u
d i 9 a v r i l 2 0 1 5 3
le point
brves
commentaire
divers
lentretien
baromtre
tendances
repres
verbatim
empreinte
up-down
bon savoir
entretien
sans dtour
lm d'un jour, lm de toujours
utiliser pour le sport dans les divisions et autres
le point
Les cls de la coexistence PAR MEZIANE CHAREF
Le chiffre est sans doute un indicateur des efforts attendus
pour faire passer aux yeux de nombreux Occidentaux que la religion
musulmane nest pas une religion de violence : selon le recteur de
la mosque de Paris, le nombre dactes islamophobes enregistrs en
France aprs les attentas qui ont cibl Charlie Hebdo et lpicerie
casher en janvier dernier dpassent largement ceux enregistrs durant
toute lanne 2014. Si ces actes que rien ne justi e sont
condamnables, ils traduisent cependant que bien des aspects de la
religion musulmane demeurent mconnus. En entretenant dessein les
amalgames entre Islam et violence ou encore immigration et
violence, certains milieux politiques en France, aids, il est vrai,
par un soutien objectif de certains comportements extrmistes, ne
font quexacerber davantage la haine et le rejet de lautre au
dtriment dune coexistence paci que. Si la responsabilit des
autorits franaises est certainement engage pour combattre les
discriminations et autres stigmatisations, travers la
sensibilisation, mais aussi la garantie des moyens pour lexercice
du culte musulman, il nen demeure pas moins que des efforts doivent
tre faits de la part des autorits do sont issus les immigrs, mais
aussi de la part de leurs reprsentants. Dans ce contexte, la
proposition du recteur de la mosque de Paris pour une meilleure
formation des imams est le meilleur antidote contre les extrmismes.
On ne peut valablement russir une bonne intgration, ni le vivre
ensemble sans une connaissance approfondie du pays daccueil, de son
histoire et des valeurs de la Rpublique. Mais globalement, une
meilleure coexistence des religions, des cultures et civilisations
passe invitablement par le rglement de la question palestinienne,
laquelle continue cristalliser les rancurs et les haines. Car, si
jusque-l les extrmismes, qui prosprent galement l o il y a
sous-dveloppement, marginalisation et injustice, sexpriment de faon
sporadique et dans des endroits circonscrits, la situation risque
dtre problmatique moyen terme avec lexplosion dmographique et les
migrations.
est la date laquelle Dalil Boubekeur a t install la tte de la
Grande mosque de Paris en tant que recteur, fonction quil assume
jusqu aujourdhui, de mme que, depuis 2013, il est prsident du
Conseil franais du culte musulman (CFCM).
1992 4,7 2 000millions de musulmans vivent en France, selon le
Pew Research Center, alors que pour le ministre franais de
lIntrieur, leur nombre a t estim entre 4 et 5 millions.
73% reprsentent le taux auquel le nombre des musulmans de par le
monde devrait crotre au cours des quatre prochaines dcennies, selon
le Pew, qui estime quils seront 2,8 milliards de musulmans dans le
monde en 2050, soit 30% de la population.
mosques et salles de prire existent actuellement en France,
selon des indications du Conseil franais du culte musulman (CFCM),
daprs lequel ce nombre a doubl en vingt ans.
Projections sur les pro ls religieux dans le mondeMusulmans et
chrtiens au coude--coude lhorizon 2050PAR SAMIR TAZART
Le Pew Research Center - auquel nous devons un tat des lieux des
ux migratoires des Algriens ces vingt dernires annes - a dress le
pro l religieux du monde sous le prisme dune tude exploratoire et
prospective des religions lhorizon 2050. Principal enseignement
tirer, au cours des quatre prochaines dcennies, lislam va crotre
plus vite que toute autre religion majeure, le christianisme
comptera le plus grand groupe religieux reprsent, les athes, les
agnostiques et dautres personnes qui ne se revendiquent daucune
affi liation dogmatique vont constituer une part dcroissante de la
population totale du monde. Le Pew prdit que le nombre de musulmans
sera presque gal au nombre de chrtiens travers le monde, alors que
la population bouddhiste mondiale sera denviron la mme taille
quactuellement. En Europe, les musulmans reprsenteront 10% de la
population globale et aux Etats-Unis, ils seront encore plus
nombreux que les Amricains qui se disent de confession juive. Autre
indication du Pew, quatre chrtiens sur dix dans le monde vivront en
Afrique subsaharienne. Telles sont les tendances religieuses
mondiales mises en vidence dans ces nouvelles projections
dmographiques, des projections qui tiennent compte de la taille
actuelle et de la rpartition gographique des grandes religions du
monde, des diff rences dge, de la fertilit et de la mortalit et des
migrations internationales.
Coude coude !En 2010, le christianisme tait de loin la plus
grande religion du monde, avec environ 2,2 milliards dadeptes, prs
dun tiers (31%) des 6,9 milliards dhumains sur Terre. Lislam est la
deuxime religion, avec 1,6 milliard de dles, soit 23% de la
population mondiale. A partir des donnes dmographiques actuelles,
entre 2010 et 2050, la population totale du monde slvera 9,3
milliards dindividus, et au cours de cette mme priode, les
musulmans, constitus dune population relativement jeune avec des
taux de fcondit levs, devraient connatre une progression de 73%,
contrairement aux chrtiens, dont la croissance a t juge lente cause
dun taux de fcondit faible. En consquence, juge le Pew, en 2050, il
y aura, pour la premire fois dans lhistoire de lhumanit, parit
entre musulmans [2,8 milliards, soit 30% de la population] et
chrtiens [2,9 milliards, ou 31%] . Les juifs, groupe religieux le
plus modeste, devraient crotre de 16%, partir dun peu moins de 14
millions en 2010 16 millions en 2050 dans le monde entier. Dans une
logique mathmatique, lun des principaux dterminants de la
croissance future des groupes religieux est dmographique, car l o
les taux de natalit sont levs et les taux de mortalit infantile
bas, la croissance sera rapide. Globalement, les musulmans ont le
taux le plus lev de fcondit, avec une moyenne de 3,1 enfants par
femme - bien au-dessus de 2,1, le minimum gnralement ncessaire pour
maintenir une population, selon lUnicef, et les chrtiens, eux, ont
un taux de fcondit de 2,7 enfants par femme. Par-del ces deux
groupes, tous les autres ont des taux de fcondit trop faibles pour
maintenir leurs populations : entre 1,8 enfant par femme dans
dautres religions et 1,6 pour les bouddhistes. En plus des taux de
fcondit et de la rpartition gographique, la reconversion est un
autre lment susceptible de jouer un rle dans la croissance des
groupes religieux. Mais les modes de conversion sont complexes et
varies. Dans certains pays, il est assez commun pour les adultes de
quitter leur religion pour une autre, alors que dans dautres, ils
sont plus rares et sont passibles de lourdes sanctions pour
parjure. Dans ce seul chapitre, ce sont les chrtiens qui devraient
connatre les plus importantes reconversions .
Une fcondit exporte La migration internationale est un autre
facteur qui va in uencer la taille projete des groupes religieux
dans diff rentes rgions et pays. Limpact de la migration sur les
projections de la population devrait faire gagner des adeptes par
groupes religieux. Les gains les plus importants en conversion
induits par les migrations sont lactif des musulmans, que le Pew
estime plus de 3 millions.En Europe, par exemple, le centre sattend
ce que la part de la population musulmane passe de 5,9% en 2010
10,2% en 2050, principalement cause du taux de fcondit. En Afrique
du Nord et dans le Moyen-Orient, la migration continue des chrtiens
dans ces rgions augmentera leur part d peine 3%.
ENTRETIEN RALIS PAR NORDINE AZZOUZ
Reporters : Au Bourget, lors du congrs annuel de l'Union des
organisations islamiques de France UIOF auquel vous avez
particip, vous vous tes insur-g contre le fait que l'on conti-nue
dans ce pays faire la re-lation entre islam et immigra-
tion. Pourquoi ?
Dalil Boubekeur : Jai dit cela pour rappeler quen France, il y a
un grand nombre de citoyens franais de confession musulmane qui,
pour la majorit, nont plus avec limmigration quun lointain rapport
dorigine et dhistoire. Lislam est partie intgrante du paysage
confession-nel national franais. Ce nest plus une re-ligion
assimilable au seul phnomne mi-gratoire dans sa version
contemporaine et immdiate. De nombreux Franais musul-mans, ceux des
jeunes gnrations dont les parents viennent de pays musulmans et du
Maghreb par exemple, ny ont prati-quement plus de lien. Or, il
existe dans lHexagone des parties et des groupes po-litiques qui
persistent systmatiser cette assimilation et la maintenir en dpit
du sens de lhistoire et de la complexit du fait religieux musulman
dans ce pays. Cet-te assimilation nest pas innocente. Elle renvoie
une vieille et dvalorisante per-ception du musulman, bourre de
stro-types dgradants, qui ne va pas dans le sens souhait de
lintgration et du vivre ensemble rpublicain.
Dans le dispositif de reprsen-tation du culte musulman en
France, vous tes considr comme quelquun de modr et
comme un homme de consen-sus. Au Bourget, relvent des
observateurs, votre discours
sur la stigmatisation des mu-sulmans en France a t plus
agressif. Est-ce en raison des
consquences des attentats dji-hadistes qui ont cibl Paris,
les
7, 8 et 9 janvier dernier ?
Aprs ces attentats et celui qui a vis la rdaction du journal
satirique Charlie Heb-do, il y a eu un avant et un aprs Charlie .
Aprs les massacres commis par les frres Kouachi et Amedy Coulibaly
contre lpice-rie Casher la porte de Vincennes, il sest manifest un
surcrot de culpabilisation, damalgame, de stigmatisation et de
recru-descence dactes islamophobes. En janvier dernier, on en a
compt plus que durant toute lanne 2014. Il mest apparu moi et aux
collgues du CFCM de dnoncer lamal-game dangereux entre musulman et
terro-riste, entre musulman et djihadiste. Il nous a sembl imprieux
de slever contre lac-cusation selon laquelle les musulmans nont pas
suf samment dnonc la violence et le terrorisme, or rien nest plus
faux. Les mu-sulmans de France ont t traumatiss par ce qui sest
pass et dautant plus quils ont t jets en pture par une certaine
opinion franaise et se sont retrouvs accuss dac-tes dont ils ne
sont pas responsables. Le re-fus, le rejet et la haine de lislam
nous in-
quitent parce quils sont ports par des groupes politiques de
droite extrme de plus en plus audibles dans un pays politi-que
franais en crise. Et o les conserva-teurs, les modrs, sont, eux,
larrire plan de lopinion gnrale en France. Dans ce contexte, nous
nous devons dlever la voix et de rappeler qutre musulman ne veut
pas dire terrorisme et barbarie et que les Franais musulmans sont
respectueux de la Rpublique.
Est-ce que vous considrez que votre discours dapaisement et
contre lamalgame est entendu
dans les milieux politiques et associatifs en France ?
Notre avis est demand et, je crois, en-tendu. Mais ceux qui sont
recherchs, aujourdhui, dans le dbat notamment m-diatique, sont ceux
qui reprsentent les lments les plus radicaux et les plus hosti-les
une entente et une paix avec les mu-sulmans de France. Ceci dans un
contexte o la perce du fondamentalisme wahha-bite dans certains
cercles et o la question du Moyen-Orient et son utilisation par
cer-tains milieux en France ne facilitent pas la vie aux musulmans.
Cela ne nous empche pas de continuer dfendre notre discours et de
sinsurger contre certains discours simplistes et dangereux qui
consistent dire que la violence et le terrorisme sont le produit de
jeunes musulmans. Cest pour-quoi jai refus daller au dner du CRIF
en fvrier dernier. Lenjeu, aujourdhui, est de slever contre la
facilit et lamalgame qui
Le recteur de la mosque de Paris et prsident en n de mandat
(2013-2015) du Conseil franais du culte musulman (CFCM), Dalil
Boubekeur est en visite de travail en Algrie. Avec les autorits du
pays et le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Assa, il
devrait discuter notamment de la question de la formation des imams
de France et la contribution algrienne dans ce domaine dj trs
sensible depuis des annes, mais qui lest devenu davantage aprs
lmergence sur le sol franais de djihadistes prts tout et les
attentats qui ont frapp Paris les 6, 7 et 8 janvier derniers.
Entretien entre un avion et une valise pose son htel sur les
dossiers chauds sur lesquels il travaille depuis le dbut des annes
1990.
font le lit de lintolrance et du rejet dautrui. Lenjeu est dans
la 0 reconvocation des valeurs de la R-publique o il y a de la
place pour tous dans le respect de chacun. Rappeler cela ne nous
vaut pas que des amis.
A propos d amis , il y en a en France qui af rment que
le CFCM et que lUOIF ont mang leur crdit de re-
prsentation et de reprsen-tativit des musulmans
de France et quil faut soit que leurs leaders
passent la main soit trouvent autre chose
Ce discours nest pas nouveau. Il pa-rasite mon sens lappel
incessant que nous faisons pour quil y ait plus de lieux de culte
en France et que les musulmans puissent vivre leur religion hors
des ca-ves et des lieux clandestins qui sont ci-bls par les groupes
fondamentalistes radicaux. Il y a quelques jours, jai appe-l
doubler le nombre de mosques en Algrie, cela ne plait pas, alors
que les musulmans ont besoin de lieux de culte dignes. Pour la
prsidence du CFCM, je suis en n de mandat et donc la question du
renouvellement de la reprsentativit ne se pose pas. Ce qui se pose
nou-veau, cest la possibilit de lutter contre les lieux de prire
clandestins, les nan-cements douteux ou occultes de ces sal-les et
qui sont la proie de groupes recru-teurs au djihad. Ce qui se pose
nou-veau, cest la question dcisive de la for-mation des imams. Cest
un point cl du dbat sur lislam de France. Il doit tre, mes yeux,
abord avec le rappel que seul lEtat franais doit prendre en charge
leur formation. Quand des imams vien-nent de ltranger, il vaut
mieux quils soient bien forms et prpars dans leurs pays, quils
soient en lien avec les dles auxquels ils vont sadresser et tre
surtout bien encadrs quand ils of -cient en France.
Un accord bilatral entre lAlgrie et la France pour
lenvoi dimams dlgus en France pour lencadrement
religieux. Allez-vous discuter Alger de cela ?
LAlgrie peut, en effet, jouer un rle important dans la dlgation,
mais aussi dans la formation des imams en France. Latout pour ces
imams est la prserva-tion de la rfrence religieuse algrienne,
prcher et lutter contre la radicalisation des jeunes dans les
milieux dfavoriss les banlieues par exemple - devenus un terrain de
chasse pour sala stes belli-queux et djihadistes. Je soutiens cet
ac-cord et travaille avec mes collgues pour quil soit pleinement
appliqu. Vous sa-vez, une universit comme celle de Constantine ne
se construit pas tous les jours ni ne parvient dvelopper un sa-voir
et une expertise dans le domaine de la religion et de la thologie
en peu de temps. Il serait donc plus quintressant de mettre pro t
la ressource et le savoir de cette institution. Maintenant - et
jin-siste dessus - il faut que ces imams aient une connaissance
profonde de la France, de son histoire, de lhistoire de ses
reli-gions, de sa culture, de sa lacit si singu-lire dans le monde,
pour aboutir un enseignement dun islam en adquation avec la
Rpublique franaise. Il sagit de ne plus rester sur danciennes
formules qui nont rien donn. Mon vu, et je tra-
vaille pour quil se ralise, est daboutir, en ce qui concerne la
formation des imams de France ou dlgus en France, un accord avec
des universits franai-ses pour le volet non-religieux de cette
formation. Ces cours, comme je lai dj dit, en France auraient pour
objectif de transmettre ces imams des connaissan-ces de la France,
de ce que cest ce pays, son histoire, sa culture, ses lois, ses
tradi-tions pour qu'ils aient une formation complte, religieuse et
rpublicaine.
Vous aviez t critiqu pour vous tre rendu au congrs
de lUIOF au Bourget, qui sest droul du 3 au 6 avril
dernier. Pourquoi ?
La France est un pays de dbat et les critiques ne manquent pas
sur tous les sujets possibles et inimaginables. Pour rpondre votre
question, je tiens dabord rappeler que je suis un hom-me de paix,
de consensus et de rappro-chement. Le fait de mtre rendu au Bourget
sest fait dans le contexte ex-ceptionnel de la peur et du malaise
des musulmans franais aprs lattentat des 7, 8 et janvier dernier
Paris. Ne pas sy rendre, cest donner un mauvais signal pour les
musulmans de France et dEu-rope qui ont besoin dunit et de sr-nit.
Ne pas sy rendre, cest accrditer la thse que les organisations
musulma-nes en France sont atomises et tra-vailles par les logiques
dintrt de pays tiers, Algrie, Maroc, Turquie. On ma accus de mtre
acoquin avec des intgristes. Je puis af rmer quil ny a pas de
msentente entre le CFCM et lUOIF. Il y eut quelques problmes au
temps de mon prdcesseur, Moham-med Moussaoui, mais ils nexistent
pas. Je puis af rmer aussi que je ne vois pas chez les gens de
lUOIF des intgristes dangereux et prts au djihad explosif. Ce sont
des gens qui militent pour que les musulmans de France vivent et
prati-quent leur religion dans la dignit et non pas dans des caves,
ainsi que dans le respect dautrui. Jai dmenti la posi-tion du Qatar
qui les accuss dtre en relation avec les Frres musulmans gyptiens.
Jai t solidaire du fait quils ont t durement touchs par la
condamnation injuste dtre des terro-ristes. Moi, je considre quil y
a des mu-sulmans en France qui doivent sorgani-ser pour ne pas tre
perus comme une menace permanente et quil ny a pas de politique
faire. Je suis pour une coor-dination entre les structures pour
u-
vrer dans lintrt des musulmans de France, dans le domaine
religieux, pas socital ni politique. Pour cela, il existe dautres
acteurs dans les domaines poli-tique et parlementaire et on leur
laisse ce champ. Ma place, moi, est dans le re-ligieux et dans les
moyens de rpondre dans ce domaine des besoins de plus en plus
importants et de plus en plus af rms de musulmans de France. Le
Ramadhan est de ce point de vue un in-dicateur important. Lintrt de
tous est de sunir et de faire une coordination autour des principes
de la paix, de la convivialit et de la citoyennet.
Par rapport laudience du fondamentalisme auprs des jeunes,
notamment des ban-
lieues, le constat fait en Fran-ce est que le CFCM et dautres
sont en dcalage par rapport cette ralit et sont frapps dinef cacit
la contenir
Nous ne faisons pas, peut-tre, tout ce qui est attendu de nous,
mais nous travaillons tous les jours dfendre les valeurs de la
Rpublique, calmer les esprits inquiets de la monte de lintol-rance.
Nous disons lessentiel, savoir que la stigmatisation du musulman et
le rendre coupable chaque fois quil y a un attentat cre chez lui
des dceptions et un sentiment dostracisme qui le fait se sentir
rejet de la socit des valeurs rpublicaines dont il est cens jouir.
Nous disons que la clandestinit favorise la radicalisation et quil
faut davantage de lieux de culte connus et rpertoris des autorits
publiques. Nous disons aussi que lintgrisme dans de nom-breux cas
est un rvlateur dune crise sociale contre laquelle il faut lutter
par une prise en charge des problmes de banlieue, par une meilleure
intgration des jeunes par la mise en valeur des lites qui
russissent et lintervention en milieu carcral, devenu comme on le
sait un foyer dapprentis djihadistes par la multiplication
daumniers bons et quali s Nous disons quil faut ins-taurer la
surveillance dInternet - le plus grand imam de France - et la
suppres-sion de sites dembrigadement djihadis-te et qui ciblent des
jeunes vulnrables. On veut loublier maintenant, mais avant Charlie
on a laiss des jeunes aller en Syrie pour faire le djihad contre le
rgi-me dAssad, parce que a intressait cer-tains qui ont eu un
mauvais calcul. Jusqu ce quon dcouvre le monstre et la
catastrophe.
Lutte anti-islamophobie, culte musulman et formation des
imams
Le prche de Dalil Boubekeur
Alger-Paris ou linverse a toujours t un thme abord sous langle
de la relation conomique et politique.
PAR RACHID BOUARROUDJ
Entre les deux capitales, les changes dans ces deux domaines
sont, en eff et, suffi samment consis-tants et dterminants pour
lavenir de leur relation pour quils ne soient pas dactualit
permanente. A lextrieur de ces deux autorou-tes de lchange
algro-franais, une autre diplomatie , tributaire de la relation
politique entre les deux capitales, mais singulire dans son contenu
comme dans ses objectifs, se fraye un chemin de-puis peu. Il sagit
de la diplomatie du culte et des changes, le plus souvent sens
unique dailleurs, qui consistent envoyer en France des imams pour
offi cier et enca-
drer les Franais musulmans, le plus souvent issus de la diaspora
algrienne. Cest ainsi parce que Paris partage ce genre de relation
avec dautres pays musulmans, dont les ressortissants sont
natura-liss franais ou vivent sur le terri-toire de lHexagone. Les
plus fami-liers parmi ces pays sont les voisins maghrbins entre
lesquels il y a - lAlgrie et le Maroc sont cits comme exemple - des
vellits de concurrence et de luttes dinfl uen-ce. Les nouveaux
venus sont les
monarchies du Golfe telles que lArabie saoudite, qui a fi nanc
la construction de la mosque de Lyon, et le Qatar la rputation
dsormais sulfureuse de soutenir des groupes religieux risques. A
lapparition en France et en Europe dune menace djihadiste endogne
manifeste par des musulmans ra-dicaliss pour diff rentes raisons,
la diplomatie du culte entre lAlg-rie et la France semble prendre
une tournure plus importante. Moha-med Assa, la expliqu en affi
r-
mant que les imams algriens dtachs dans des lieux de culte fdrs
par la grande mosque de Paris 130 environ - s'engagent dfendre la
vraie image de l'Islam en France et dans toute l'Europe afi n de
montrer qu'il s'agit d'une religion de tolrance et de non-vio-lence
. En dcembre 2014, une premire convention bilatrale a t signe entre
les autorits al-griennes et franaises portant sur la formation des
imams algriens devant offi cier ou former dautres imams en France.
Selon le recteur de la mosque de Paris et prsident du Conseil
fran-ais du culte musulman, cette coo-pration devrait senrichir de
lap-port duniversits franaises dans la formation au droit,
lhistoire et la langue franaise des imams. Elle devrait sintensifi
er si les fi -nancements ncessaires sont trou-vs et si les autorits
franaises consentent construire davantage de mosques pour une
population estime entre 5 et 7 millions de personnes.
Algrie-France, la diplomatie du culte
lentretien
Mohamed Assa Bernard Cazeneuve
Lutte anti-islamophobie, culte musulman et formation des
imams
Le prche de Dalil BoubekeurLIRE EN PAGES 2-3
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ACTUJOURD'HUIj e u d i 9 a v r i l 2 0 1 52 ACTUJOURD'HUI j e u
d i 9 a v r i l 2 0 1 5 3
le point
brves
commentaire
divers
lentretien
baromtre
tendances
repres
verbatim
empreinte
up-down
bon savoir
entretien
sans dtour
lm d'un jour, lm de toujours
utiliser pour le sport dans les divisions et autres
le point
Les cls de la coexistence PAR MEZIANE CHAREF
Le chiffre est sans doute un indicateur des efforts attendus
pour faire passer aux yeux de nombreux Occidentaux que la religion
musulmane nest pas une religion de violence : selon le recteur de
la mosque de Paris, le nombre dactes islamophobes enregistrs en
France aprs les attentas qui ont cibl Charlie Hebdo et lpicerie
casher en janvier dernier dpassent largement ceux enregistrs durant
toute lanne 2014. Si ces actes que rien ne justi e sont
condamnables, ils traduisent cependant que bien des aspects de la
religion musulmane demeurent mconnus. En entretenant dessein les
amalgames entre Islam et violence ou encore immigration et
violence, certains milieux politiques en France, aids, il est vrai,
par un soutien objectif de certains comportements extrmistes, ne
font quexacerber davantage la haine et le rejet de lautre au
dtriment dune coexistence paci que. Si la responsabilit des
autorits franaises est certainement engage pour combattre les
discriminations et autres stigmatisations, travers la
sensibilisation, mais aussi la garantie des moyens pour lexercice
du culte musulman, il nen demeure pas moins que des efforts doivent
tre faits de la part des autorits do sont issus les immigrs, mais
aussi de la part de leurs reprsentants. Dans ce contexte, la
proposition du recteur de la mosque de Paris pour une meilleure
formation des imams est le meilleur antidote contre les extrmismes.
On ne peut valablement russir une bonne intgration, ni le vivre
ensemble sans une connaissance approfondie du pays daccueil, de son
histoire et des valeurs de la Rpublique. Mais globalement, une
meilleure coexistence des religions, des cultures et civilisations
passe invitablement par le rglement de la question palestinienne,
laquelle continue cristalliser les rancurs et les haines. Car, si
jusque-l les extrmismes, qui prosprent galement l o il y a
sous-dveloppement, marginalisation et injustice, sexpriment de faon
sporadique et dans des endroits circonscrits, la situation risque
dtre problmatique moyen terme avec lexplosion dmographique et les
migrations.
est la date laquelle Dalil Boubekeur a t install la tte de la
Grande mosque de Paris en tant que recteur, fonction quil assume
jusqu aujourdhui, de mme que, depuis 2013, il est prsident du
Conseil franais du culte musulman (CFCM).
1992 4,7 2 000millions de musulmans vivent en France, selon le
Pew Research Center, alors que pour le ministre franais de
lIntrieur, leur nombre a t estim entre 4 et 5 millions.
73% reprsentent le taux auquel le nombre des musulmans de par le
monde devrait crotre au cours des quatre prochaines dcennies, selon
le Pew, qui estime quils seront 2,8 milliards de musulmans dans le
monde en 2050, soit 30% de la population.
mosques et salles de prire existent actuellement en France,
selon des indications du Conseil franais du culte musulman (CFCM),
daprs lequel ce nombre a doubl en vingt ans.
Projections sur les pro ls religieux dans le mondeMusulmans et
chrtiens au coude--coude lhorizon 2050PAR SAMIR TAZART
Le Pew Research Center - auquel nous devons un tat des lieux des
ux migratoires des Algriens ces vingt dernires annes - a dress le
pro l religieux du monde sous le prisme dune tude exploratoire et
prospective des religions lhorizon 2050. Principal enseignement
tirer, au cours des quatre prochaines dcennies, lislam va crotre
plus vite que toute autre religion majeure, le christianisme
comptera le plus grand groupe religieux reprsent, les athes, les
agnostiques et dautres personnes qui ne se revendiquent daucune
affi liation dogmatique vont constituer une part dcroissante de la
population totale du monde. Le Pew prdit que le nombre de musulmans
sera presque gal au nombre de chrtiens travers le monde, alors que
la population bouddhiste mondiale sera denviron la mme taille
quactuellement. En Europe, les musulmans reprsenteront 10% de la
population globale et aux Etats-Unis, ils seront encore plus
nombreux que les Amricains qui se disent de confession juive. Autre
indication du Pew, quatre chrtiens sur dix dans le monde vivront en
Afrique subsaharienne. Telles sont les tendances religieuses
mondiales mises en vidence dans ces nouvelles projections
dmographiques, des projections qui tiennent compte de la taille
actuelle et de la rpartition gographique des grandes religions du
monde, des diff rences dge, de la fertilit et de la mortalit et des
migrations internationales.
Coude coude !En 2010, le christianisme tait de loin la plus
grande religion du monde, avec environ 2,2 milliards dadeptes, prs
dun tiers (31%) des 6,9 milliards dhumains sur Terre. Lislam est la
deuxime religion, avec 1,6 milliard de dles, soit 23% de la
population mondiale. A partir des donnes dmographiques actuelles,
entre 2010 et 2050, la population totale du monde slvera 9,3
milliards dindividus, et au cours de cette mme priode, les
musulmans, constitus dune population relativement jeune avec des
taux de fcondit levs, devraient connatre une progression de 73%,
contrairement aux chrtiens, dont la croissance a t juge lente cause
dun taux de fcondit faible. En consquence, juge le Pew, en 2050, il
y aura, pour la premire fois dans lhistoire de lhumanit, parit
entre musulmans [2,8 milliards, soit 30% de la population] et
chrtiens [2,9 milliards, ou 31%] . Les juifs, groupe religieux le
plus modeste, devraient crotre de 16%, partir dun peu moins de 14
millions en 2010 16 millions en 2050 dans le monde entier. Dans une
logique mathmatique, lun des principaux dterminants de la
croissance future des groupes religieux est dmographique, car l o
les taux de natalit sont levs et les taux de mortalit infantile
bas, la croissance sera rapide. Globalement, les musulmans ont le
taux le plus lev de fcondit, avec une moyenne de 3,1 enfants par
femme - bien au-dessus de 2,1, le minimum gnralement ncessaire pour
maintenir une population, selon lUnicef, et les chrtiens, eux, ont
un taux de fcondit de 2,7 enfants par femme. Par-del ces deux
groupes, tous les autres ont des taux de fcondit trop faibles pour
maintenir leurs populations : entre 1,8 enfant par femme dans
dautres religions et 1,6 pour les bouddhistes. En plus des taux de
fcondit et de la rpartition gographique, la reconversion est un
autre lment susceptible de jouer un rle dans la croissance des
groupes religieux. Mais les modes de conversion sont complexes et
varies. Dans certains pays, il est assez commun pour les adultes de
quitter leur religion pour une autre, alors que dans dautres, ils
sont plus rares et sont passibles de lourdes sanctions pour
parjure. Dans ce seul chapitre, ce sont les chrtiens qui devraient
connatre les plus importantes reconversions .
Une fcondit exporte La migration internationale est un autre
facteur qui va in uencer la taille projete des groupes religieux
dans diff rentes rgions et pays. Limpact de la migration sur les
projections de la population devrait faire gagner des adeptes par
groupes religieux. Les gains les plus importants en conversion
induits par les migrations sont lactif des musulmans, que le Pew
estime plus de 3 millions.En Europe, par exemple, le centre sattend
ce que la part de la population musulmane passe de 5,9% en 2010
10,2% en 2050, principalement cause du taux de fcondit. En Afrique
du Nord et dans le Moyen-Orient, la migration continue des chrtiens
dans ces rgions augmentera leur part d peine 3%.
ENTRETIEN RALIS PAR NORDINE AZZOUZ
Reporters : Au Bourget, lors du congrs annuel de l'Union des
organisations islamiques de France UIOF auquel vous avez
particip, vous vous tes insur-g contre le fait que l'on conti-nue
dans ce pays faire la re-lation entre islam et immigra-
tion. Pourquoi ?
Dalil Boubekeur : Jai dit cela pour rappeler quen France, il y a
un grand nombre de citoyens franais de confession musulmane qui,
pour la majorit, nont plus avec limmigration quun lointain rapport
dorigine et dhistoire. Lislam est partie intgrante du paysage
confession-nel national franais. Ce nest plus une re-ligion
assimilable au seul phnomne mi-gratoire dans sa version
contemporaine et immdiate. De nombreux Franais musul-mans, ceux des
jeunes gnrations dont les parents viennent de pays musulmans et du
Maghreb par exemple, ny ont prati-quement plus de lien. Or, il
existe dans lHexagone des parties et des groupes po-litiques qui
persistent systmatiser cette assimilation et la maintenir en dpit
du sens de lhistoire et de la complexit du fait religieux musulman
dans ce pays. Cet-te assimilation nest pas innocente. Elle renvoie
une vieille et dvalorisante per-ception du musulman, bourre de
stro-types dgradants, qui ne va pas dans le sens souhait de
lintgration et du vivre ensemble rpublicain.
Dans le dispositif de reprsen-tation du culte musulman en
France, vous tes considr comme quelquun de modr et
comme un homme de consen-sus. Au Bourget, relvent des
observateurs, votre discours
sur la stigmatisation des mu-sulmans en France a t plus
agressif. Est-ce en raison des
consquences des attentats dji-hadistes qui ont cibl Paris,
les
7, 8 et 9 janvier dernier ?
Aprs ces attentats et celui qui a vis la rdaction du journal
satirique Charlie Heb-do, il y a eu un avant et un aprs Charlie .
Aprs les massacres commis par les frres Kouachi et Amedy Coulibaly
contre lpice-rie Casher la porte de Vincennes, il sest manifest un
surcrot de culpabilisation, damalgame, de stigmatisation et de
recru-descence dactes islamophobes. En janvier dernier, on en a
compt plus que durant toute lanne 2014. Il mest apparu moi et aux
collgues du CFCM de dnoncer lamal-game dangereux entre musulman et
terro-riste, entre musulman et djihadiste. Il nous a sembl imprieux
de slever contre lac-cusation selon laquelle les musulmans nont pas
suf samment dnonc la violence et le terrorisme, or rien nest plus
faux. Les mu-sulmans de France ont t traumatiss par ce qui sest
pass et dautant plus quils ont t jets en pture par une certaine
opinion franaise et se sont retrouvs accuss dac-tes dont ils ne
sont pas responsables. Le re-fus, le rejet et la haine de lislam
nous in-
quitent parce quils sont ports par des groupes politiques de
droite extrme de plus en plus audibles dans un pays politi-que
franais en crise. Et o les conserva-teurs, les modrs, sont, eux,
larrire plan de lopinion gnrale en France. Dans ce contexte, nous
nous devons dlever la voix et de rappeler qutre musulman ne veut
pas dire terrorisme et barbarie et que les Franais musulmans sont
respectueux de la Rpublique.
Est-ce que vous considrez que votre discours dapaisement et
contre lamalgame est entendu
dans les milieux politiques et associatifs en France ?
Notre avis est demand et, je crois, en-tendu. Mais ceux qui sont
recherchs, aujourdhui, dans le dbat notamment m-diatique, sont ceux
qui reprsentent les lments les plus radicaux et les plus hosti-les
une entente et une paix avec les mu-sulmans de France. Ceci dans un
contexte o la perce du fondamentalisme wahha-bite dans certains
cercles et o la question du Moyen-Orient et son utilisation par
cer-tains milieux en France ne facilitent pas la vie aux musulmans.
Cela ne nous empche pas de continuer dfendre notre discours et de
sinsurger contre certains discours simplistes et dangereux qui
consistent dire que la violence et le terrorisme sont le produit de
jeunes musulmans. Cest pour-quoi jai refus daller au dner du CRIF
en fvrier dernier. Lenjeu, aujourdhui, est de slever contre la
facilit et lamalgame qui
Le recteur de la mosque de Paris et prsident en n de mandat
(2013-2015) du Conseil franais du culte musulman (CFCM), Dalil
Boubekeur est en visite de travail en Algrie. Avec les autorits du
pays et le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Assa, il
devrait discuter notamment de la question de la formation des imams
de France et la contribution algrienne dans ce domaine dj trs
sensible depuis des annes, mais qui lest devenu davantage aprs
lmergence sur le sol franais de djihadistes prts tout et les
attentats qui ont frapp Paris les 6, 7 et 8 janvier derniers.
Entretien entre un avion et une valise pose son htel sur les
dossiers chauds sur lesquels il travaille depuis le dbut des annes
1990.
font le lit de lintolrance et du rejet dautrui. Lenjeu est dans
la 0 reconvocation des valeurs de la R-publique o il y a de la
place pour tous dans le respect de chacun. Rappeler cela ne nous
vaut pas que des amis.
A propos d amis , il y en a en France qui af rment que
le CFCM et que lUOIF ont mang leur crdit de re-
prsentation et de reprsen-tativit des musulmans
de France et quil faut soit que leurs leaders
passent la main soit trouvent autre chose
Ce discours nest pas nouveau. Il pa-rasite mon sens lappel
incessant que nous faisons pour quil y ait plus de lieux de culte
en France et que les musulmans puissent vivre leur religion hors
des ca-ves et des lieux clandestins qui sont ci-bls par les groupes
fondamentalistes radicaux. Il y a quelques jours, jai appe-l
doubler le nombre de mosques en Algrie, cela ne plait pas, alors
que les musulmans ont besoin de lieux de culte dignes. Pour la
prsidence du CFCM, je suis en n de mandat et donc la question du
renouvellement de la reprsentativit ne se pose pas. Ce qui se pose
nou-veau, cest la possibilit de lutter contre les lieux de prire
clandestins, les nan-cements douteux ou occultes de ces sal-les et
qui sont la proie de groupes recru-teurs au djihad. Ce qui se pose
nou-veau, cest la question dcisive de la for-mation des imams. Cest
un point cl du dbat sur lislam de France. Il doit tre, mes yeux,
abord avec le rappel que seul lEtat franais doit prendre en charge
leur formation. Quand des imams vien-nent de ltranger, il vaut
mieux quils soient bien forms et prpars dans leurs pays, quils
soient en lien avec les dles auxquels ils vont sadresser et tre
surtout bien encadrs quand ils of -cient en France.
Un accord bilatral entre lAlgrie et la France pour
lenvoi dimams dlgus en France pour lencadrement
religieux. Allez-vous discuter Alger de cela ?
LAlgrie peut, en effet, jouer un rle important dans la dlgation,
mais aussi dans la formation des imams en France. Latout pour ces
imams est la prserva-tion de la rfrence religieuse algrienne,
prcher et lutter contre la radicalisation des jeunes dans les
milieux dfavoriss les banlieues par exemple - devenus un terrain de
chasse pour sala stes belli-queux et djihadistes. Je soutiens cet
ac-cord et travaille avec mes collgues pour quil soit pleinement
appliqu. Vous sa-vez, une universit comme celle de Constantine ne
se construit pas tous les jours ni ne parvient dvelopper un sa-voir
et une expertise dans le domaine de la religion et de la thologie
en peu de temps. Il serait donc plus quintressant de mettre pro t
la ressource et le savoir de cette institution. Maintenant - et
jin-siste dessus - il faut que ces imams aient une connaissance
profonde de la France, de son histoire, de lhistoire de ses
reli-gions, de sa culture, de sa lacit si singu-lire dans le monde,
pour aboutir un enseignement dun islam en adquation avec la
Rpublique franaise. Il sagit de ne plus rester sur danciennes
formules qui nont rien donn. Mon vu, et je tra-
vaille pour quil se ralise, est daboutir, en ce qui concerne la
formation des imams de France ou dlgus en France, un accord avec
des universits franai-ses pour le volet non-religieux de cette
formation. Ces cours, comme je lai dj dit, en France auraient pour
objectif de transmettre ces imams des connaissan-ces de la France,
de ce que cest ce pays, son histoire, sa culture, ses lois, ses
tradi-tions pour qu'ils aient une formation complte, religieuse et
rpublicaine.
Vous aviez t critiqu pour vous tre rendu au congrs
de lUIOF au Bourget, qui sest droul du 3 au 6 avril
dernier. Pourquoi ?
La France est un pays de dbat et les critiques ne manquent pas
sur tous les sujets possibles et inimaginables. Pour rpondre votre
question, je tiens dabord rappeler que je suis un hom-me de paix,
de consensus et de rappro-chement. Le fait de mtre rendu au Bourget
sest fait dans le contexte ex-ceptionnel de la peur et du malaise
des musulmans franais aprs lattentat des 7, 8 et janvier dernier
Paris. Ne pas sy rendre, cest donner un mauvais signal pour les
musulmans de France et dEu-rope qui ont besoin dunit et de sr-nit.
Ne pas sy rendre, cest accrditer la thse que les organisations
musulma-nes en France sont atomises et tra-vailles par les logiques
dintrt de pays tiers, Algrie, Maroc, Turquie. On ma accus de mtre
acoquin avec des intgristes. Je puis af rmer quil ny a pas de
msentente entre le CFCM et lUOIF. Il y eut quelques problmes au
temps de mon prdcesseur, Moham-med Moussaoui, mais ils nexistent
pas. Je puis af rmer aussi que je ne vois pas chez les gens de
lUOIF des intgristes dangereux et prts au djihad explosif. Ce sont
des gens qui militent pour que les musulmans de France vivent et
prati-quent leur religion dans la dignit et non pas dans des caves,
ainsi que dans le respect dautrui. Jai dmenti la posi-tion du Qatar
qui les accuss dtre en relation avec les Frres musulmans gyptiens.
Jai t solidaire du fait quils ont t durement touchs par la
condamnation injuste dtre des terro-ristes. Moi, je considre quil y
a des mu-sulmans en France qui doivent sorgani-ser pour ne pas tre
perus comme une menace permanente et quil ny a pas de politique
faire. Je suis pour une coor-dination entre les structures pour
u-
vrer dans lintrt des musulmans de France, dans le domaine
religieux, pas socital ni politique. Pour cela, il existe dautres
acteurs dans les domaines poli-tique et parlementaire et on leur
laisse ce champ. Ma place, moi, est dans le re-ligieux et dans les
moyens de rpondre dans ce domaine des besoins de plus en plus
importants et de plus en plus af rms de musulmans de France. Le
Ramadhan est de ce point de vue un in-dicateur important. Lintrt de
tous est de sunir et de faire une coordination autour des principes
de la paix, de la convivialit et de la citoyennet.
Par rapport laudience du fondamentalisme auprs des jeunes,
notamment des ban-
lieues, le constat fait en Fran-ce est que le CFCM et dautres
sont en dcalage par rapport cette ralit et sont frapps dinef cacit
la contenir
Nous ne faisons pas, peut-tre, tout ce qui est attendu de nous,
mais nous travaillons tous les jours dfendre les valeurs de la
Rpublique, calmer les esprits inquiets de la monte de lintol-rance.
Nous disons lessentiel, savoir que la stigmatisation du musulman et
le rendre coupable chaque fois quil y a un attentat cre chez lui
des dceptions et un sentiment dostracisme qui le fait se sentir
rejet de la socit des valeurs rpublicaines dont il est cens jouir.
Nous disons que la clandestinit favorise la radicalisation et quil
faut davantage de lieux de culte connus et rpertoris des autorits
publiques. Nous disons aussi que lintgrisme dans de nom-breux cas
est un rvlateur dune crise sociale contre laquelle il faut lutter
par une prise en charge des problmes de banlieue, par une meilleure
intgration des jeunes par la mise en valeur des lites qui
russissent et lintervention en milieu carcral, devenu comme on le
sait un foyer dapprentis djihadistes par la multiplication
daumniers bons et quali s Nous disons quil faut ins-taurer la
surveillance dInternet - le plus grand imam de France - et la
suppres-sion de sites dembrigadement djihadis-te et qui ciblent des
jeunes vulnrables. On veut loublier maintenant, mais avant Charlie
on a laiss des jeunes aller en Syrie pour faire le djihad contre le
rgi-me dAssad, parce que a intressait cer-tains qui ont eu un
mauvais calcul. Jusqu ce quon dcouvre le monstre et la
catastrophe.
Lutte anti-islamophobie, culte musulman et formation des
imams
Le prche de Dalil Boubekeur
Alger-Paris ou linverse a toujours t un thme abord sous langle
de la relation conomique et politique.
PAR RACHID BOUARROUDJ
Entre les deux capitales, les changes dans ces deux domaines
sont, en eff et, suffi samment consis-tants et dterminants pour
lavenir de leur relation pour quils ne soient pas dactualit
permanente. A lextrieur de ces deux autorou-tes de lchange
algro-franais, une autre diplomatie , tributaire de la relation
politique entre les deux capitales, mais singulire dans son contenu
comme dans ses objectifs, se fraye un chemin de-puis peu. Il sagit
de la diplomatie du culte et des changes, le plus souvent sens
unique dailleurs, qui consistent envoyer en France des imams pour
offi cier et enca-
drer les Franais musulmans, le plus souvent issus de la diaspora
algrienne. Cest ainsi parce que Paris partage ce genre de relation
avec dautres pays musulmans, dont les ressortissants sont
natura-liss franais ou vivent sur le terri-toire de lHexagone. Les
plus fami-liers parmi ces pays sont les voisins maghrbins entre
lesquels il y a - lAlgrie et le Maroc sont cits comme exemple - des
vellits de concurrence et de luttes dinfl uen-ce. Les nouveaux
venus sont les
monarchies du Golfe telles que lArabie saoudite, qui a fi nanc
la construction de la mosque de Lyon, et le Qatar la rputation
dsormais sulfureuse de soutenir des groupes religieux risques. A
lapparition en France et en Europe dune menace djihadiste endogne
manifeste par des musulmans ra-dicaliss pour diff rentes raisons,
la diplomatie du culte entre lAlg-rie et la France semble prendre
une tournure plus importante. Moha-med Assa, la expliqu en affi
r-
mant que les imams algriens dtachs dans des lieux de culte fdrs
par la grande mosque de Paris 130 environ - s'engagent dfendre la
vraie image de l'Islam en France et dans toute l'Europe afi n de
montrer qu'il s'agit d'une religion de tolrance et de non-vio-lence
. En dcembre 2014, une premire convention bilatrale a t signe entre
les autorits al-griennes et franaises portant sur la formation des
imams algriens devant offi cier ou former dautres imams en France.
Selon le recteur de la mosque de Paris et prsident du Conseil
fran-ais du culte musulman, cette coo-pration devrait senrichir de
lap-port duniversits franaises dans la formation au droit,
lhistoire et la langue franaise des imams. Elle devrait sintensifi
er si les fi -nancements ncessaires sont trou-vs et si les autorits
franaises consentent construire davantage de mosques pour une
population estime entre 5 et 7 millions de personnes.
Algrie-France, la diplomatie du culte
lentretien
Mohamed Assa Bernard Cazeneuve
Lutte anti-islamophobie, culte musulman et formation des
imams
Le prche de Dalil BoubekeurLIRE EN PAGES 2-3
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24 HEURES AU PAYSj e u d i 9 a v r i l 2 0 1 54
ACTUJOURD'HUI
24 HEURES AU PAYS
FONDSCO
ENVIRONNEMENT
PLANTARIUM
BOUILLON DE CULTURE
SPORTISSIMO
INTRIEUR/VUE
le point
brves
commentaire
divers
lentretien
baromtre
tendances
repres
verbatim
empreinte
up-down
bon savoir
entretien
sans dtour
lm d'un jour, lm de toujours
utiliser pour le sport dans les divisions et autres
GouvernementSellal attendu aujourdhui OuarglaPAR ADEL
BOUCHERGUINE
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est attendu aujourdhui
dans la wilaya dOuargla dans le cadre dune visite de travail et
dinspection. M. Sellal avait programm plus dune fois cette visite,
avant de xer la date daujourdhui. Au programme, plusieurs localits
seront au menu de la visite du Premier ministre. Il sagit de
Touggourt, Ouargla-ville et Hassi Messaoud. Le chef de lExcutif
devra annoncer plusieurs projets et en inaugurer dautres. A Hassi
Messaoud, il procdera linauguration offi cielle de la nouvelle
route de 150 km qui reliera dsormais cette ville ptrolire Robbah
(El Oued). A Ouargla, M. Sellal procdera linauguration de la
nouvelle Facult de mdecine, ainsi quau lancement dune ferme-pilote
et du projet de ralisation dun village touristique. Le Premier
ministre abordera probablement la question du dcoupage
administratif dcid dernirement. Ouargla est lune des wilayas
concernes par ce plan, puisque Touggourt devra avoir le statut de
wilaya dlgue. Le chef de lEtat avait annonc, rappelons-le, un plan
durgence au pro t des rgions du Sud lors du Conseil des ministres
restreint qui a eu lieu au plus fort du mouvement de protestation
antischiste au sud du pays. Au cours de cette visite, qui sinscrit
dans le cadre de la mise en uvre et du suivi du programme du
prsident de la Rpublique, le Premier ministre aura senqurir de ltat
dexcution et davancement du programme de dveloppement de cette
wilaya, selon un communiqu des services de la cheff erie du
gouvernement. Une importante dlgation de ministres accompagnera
Abdelmalek Sellal lors de sa visite Ouargla.
PAR ASSA MOUSSI
Pour lopposition, runie au sein de la Coordination pour les
liberts et la transition dmocratique (CLTD), la ques-tion de la
rvision constitutionnelle nest pas la priorit. Cest du moins ce qui
res-sort de la dclaration fi nale qui a sanction-n la runion tenue
entre ses membres, le RCD, le MSP, Jil Jadid, Nahdha, El Adala et
Ahmed Benbitour, la permanence de ce dernier. Selon Djilali Soufi
ane, la po-sition de la CLTD sur la rvision de la Constitution est
claire. Nous avons rejet la dmarche du pouvoir sur le sujet . Joint
par tlphone le prsident de Jil Ja-did estime que la Loi
fondamentale du pays ne doit en aucun cas tre traite de la sorte,
ajoutant que lopposition agira en consquence, si le pouvoir venait
soumettre la rvision au Parlement . Ce qui semble important donc,
lheure ac-tuelle, ce sont les questions en relation directe avec la
situation du pays, notam-ment sur le plan conomique. Raison pour
laquelle, durant la runion de mar-di, il a t question des
conditions politi-
que, conomique et sociale qui ne cessent de se dtriorer, en
particulier en ce qui concerne la gravit des perspectives de la
situation fi nancire, la baisse des reve-nus, laugmentation des
dpenses, la d-valuation du dinar et la hausse des indi-cateurs de
linfl ation, qui augmentent la diffi cult fi nancer le budget de
lEtat moyen terme , indique-t-elle. Se disant dtermine sensibiliser
les citoyens face ces risques, elle a dcid daug-menter la cadence
de travail de terrain, et ce, par lorganisation de confrences et de
sminaires thmatiques. Un program-me est ainsi mis en place, partir
du 14 avril jusquau 12 mai. Consquences de la chute du prix du
ptrole sur lAlgrie , La commission indpendante pour lor-ganisation
des lections , Corruption : une menace pour la scurit de lEtat , La
transition dmocratique et la ralit des liberts et Les risques du
gaz de schiste et ses rpercussions sont les cinq axes retenus par
les membres de la CLTD pour les sminaires en perspective. Djilali
Soufi ane dit attendre que ladministration recourt une fois de plus
aux vieux proc-
ds pour empcher lopposition de rali-ser son programme daction.
Cependant, nous prenons tmoin lopinion natio-nale sur ces
pratiques, car nous allons agir dans le respect des lois et une
de-mande dautorisation sera dpose pour chaque sminaire. Si
empchement il y a, on va dcider en consquence , explique notre
interlocuteur. Sagissant de la pro-chaine tape de lopposition dans
sa com-posante plus large, lInstance de concerta-tion et de suivi
(ICSO) en loccurrence, les membres de la CLTD ont dbattu, selon le
prsident de Jil Jadid, de la dmarche proposer en commun lors du
congrs, dont la date sera arrte le 5 mai. A la question de savoir
si le FFS, qui plaide pour la reconstruction du consensus na-tional
travers sa dmarche pour une CNC, fi gurait dans les priorits de la
CLTD, notre interlocuteur ne cache pas que cette question a t
brivement aborde lors de la runion de lundi . Si le FFS, qui a
particip la confrence de Mazafran, souhaite toujours sassocier
notre dmarche, il est le bienvenu , d-clare Djilali Soufi ane.
Procs de Rachid AouineLe verdict connu le 15 avrilPAR YOUNS
SAADI
Le sort du militant actif du Comit national pour la dfense des
droits des chmeurs (CNDDC), Rachid Aouine, en prison depuis dbut
mars, sera connu le 15 du mois en cours. Le verdict de son procs en
appel, qui sest droul hier, sera prononc par la cour dEl Oued cette
date, a-t-on appris dune source proche du CNDDC. Elle prcise que le
procureur a requis 6 mois de prison ferme assortis dune amende de
50 000 DA. Notons que le mis en cause a t condamn en premire
instance 6 mois de prison ferme pour incitation attroupement. Laff
aire remonte au mois de mars dernier, lorsquil a t arrt et plac en
dtention provisoire par le procureur gnral de la cour de la ville
dEl Oued, pour avoir incit les forces de lordre manifester , dans
une publication sur Facebook. La dfense, compose essentiellement
davocats bnvoles chargs par la Ligue algrienne pour la dfense des
droits de lhomme (LADDH), a plaid pour lacquittement dAouine,
puisque ce dernier na fait quexprimer une opinion sur le mur de sa
page Facebook. Le procs, selon la mme source, sest droul sous une
haute surveillance policire pour empcher toute tentative de
rassemblement. Rappelons que son pre a adress une lettre au
prsident de la Rpublique, lui demandant duser de son droit
constitutionnel pour librer son ls, condamn injustement, selon
lui.
PAR YOUNS SAADI
Le candidat malheureux la dernire lection prsidentielle, Ali
Benfl is, conti-nue ses rencontres avec les hommes poli-tiques
algriens et les reprsentants du corps diplomatique agr en Algrie.
Aprs avoir reu une dlgation de lUnion europenne, le 19 novembre
dernier, conduite par Bernard Savage, chef du d-partement Maghreb,
il a reu hier au sige de sa formation politique, le parti Talaiou
El Houriyet, en voie de constitution, Ber-nard Emi, ambassadeur de
France Al-ger, sa demande, indique un communi-qu du parti. Lors de
cette rencontre, Ali Benfl is a prsent son hte une valua-
tion de la situation politique, conomique et sociale du pays,
note le communiqu. Dans ce contexte, Ali Benfl is a expos au chef
de la mission diplomatique franaise Alger son plan global de
rglement de la crise politique quil a port la connaissance de
lopinion publique natio-nale. A cet gard, il a mis laccent sur les
objectifs, le contenu et les mcanismes de mise en uvre de ce plan ,
prcise le do-cument. En outre, lex-chef du gouverne-ment a prsent
Bernard Emi le pro-gramme politique de Talaiou El Houriyet. Enfi n,
Ali Benfl is et Bernard Emi se sont entretenus de la situation
scuritaire prvalant dans la rgion sahlo-maghr-bine , note le
communiqu. Ali Benfl is a
relev la gravit de la menace terroriste dans cette rgion et a
soulign limprieu-se ncessit dune coopration renforce entre les
Etats rgionaux pour y faire face de manire coordonne et organise. A
loccasion de cette rencontre, lambassa-deur de France a voqu ltat
des rela-tions algro-franaises et les perspectives de leur
dveloppement dans lintrt mu-tuel des deux pays. Ali Benfl is a
exprim son apprciation quant lexpansion qualitative quont connue
ces relations et a exprim le sou-hait que soit poursuivi leff ort
de leur di-versifi cation en direction des domaines de coopration
possibles, dont le poten-tiel reste identifi er et valoriser.
Talaiou El Houriyet Ben is reoit lambassadeur de France
Elle se penche sur les questions conomiques et ne dsespre pas
dattirer le FFS dans ses rangs
Opposition la rvision constitutionnelle relgue au second
plan
PAR AHMED ACHIR
Il a ni, dans le mme contexte, lexistence dun malentendu entre
lAl-grie et le royaume saoudien. Cette dclaration sonne comme une
rplique ladresse de certains mdias algriens qui ont voqu lexistence
de tensions entre les deux pays suite au refus dAlger de prendre
part la coa-lition arabe en guerre contre les Hou-this au Ymen. Des
informations selon lesquelles Riyad avait dcid de fer-mer son
espace arien aux avions alg-riens avait circul ces derniers jours.
Plus grave encore, lopration de rapa-triement de ressortissants
algriens et maghrbins prise en charge par Air Al-grie aurait t
entrave par les auto-rits saoudiennes, selon certains mdias
algriens. Les propos sur un prtendu malentendu sont dnus de tout
fondement, car le rapatriement,
du Ymen, de nos nationaux, sest ef-fectu en parfaite et totale
coordina-tion entre lAlgrie, lArabie saoudite et les autres pays
concerns , a insist M. Abdelaziz Benali Chrif, dont les propos ont
t rpercuts par lagence APS. Selon le mme responsable, une panne,
rpare sur place au Caire et des conditions climatiques dfavora-bles
(tempte de sable) ont retard le dcollage de lavion algrien
desti-nation de Sanaa bien quil ait obtenu, trois fois de suite,
les autorisations n-cessaires , ajoutant que ces mmes conditions
climatiques avaient retard des oprations de rapatriement mises en
place par dautres pays . Les contacts et la coordination taient
maintenus en permanence en-tre les ministres des Aff aires
trang-res des deux pays et au plus haut ni-veau et nos relations
avec nos frres au Royaume dArabie saoudite sont
aujourdhui plus fortes que jamais , a poursuivi le porte-parole.
Samedi der-nier, un avion dAir Algrie a rapatri, vers lAlgrie
partir de Sanaa, 160 Algriens en plus de 40 Tunisiens, 15
Mauritaniens, 8 Libyens, 3 Marocains et un Palestinien. Lavion a
fait escale au Caire avant de se rendre Alger. Depuis le 25 mars
dernier, neuf pays de la Ligue arabe ont engag lopra-tion militaire
baptise tempte dci-sive contre les milices houthis au
Ymen offi ciellement pour remettre au pouvoir le prsident ymnite
Abd Rabo Mansour Hadi. Des oprations ariennes, mais aussi maritimes
sont engages par les membres de la coali-tion arabe. LAlgrie, qui a
refus de participer cette opration militaire, a appel un dialogue
entre Ymni-tes pour parvenir une solution la crise. Une position
qui, semble-t-il, na pas t du got de certains pays ara-bes.
Le rapatriement des ressortissants algriens du Ymen sest fait en
coordination avec lArabie saoudite
Le ministre des Affaires trangres dment tout malentendu entre
Alger et Riyad Les relations qui unissent lAlgrie et le Royaume
dArabie saoudite sont solides, sculaires et exceptionnelles. Elles
connaissent un dveloppement constant et permanent , a dclar, hier,
le porte-parole du ministre des Aff aires trangres, M. Abdelaziz
Benali Chrif.
Ramtan Lamamra ministre des Affaires trangres
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bon savoir
entretien
sans dtour
lm d'un jour, lm de toujours
utiliser pour le sport dans les divisions et autres
Education nationale / Syndicats
Vers la rvision du statut particulier en attendant une charte de
lthiqueENCADRELEcole algrienne est reste confronte un marasme
latent, car nous avons pass notre temps grer les confl its sociaux,
plutt qu le consacrer la pdagogie .
PAR ASSA MOUSSI
Aprs les vacances de printemps, les enseignants de lUniversit
Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (UM-MTO) reviennent pour poursuivre
la grve enta-me depuis le 11 fvrier. Dentre, ils annoncent un
nouveau plan daction mettre en uvre partir de la semaine prochaine
et menacent dun rassemble-ment devant le palais du gouvernement au
cas o leurs dolances ne sont pas prises en charge par les autorits.
Selon le coordinateur de la section du Conseil national des
enseignants du suprieur (CNES) de Tizi-Ouzou, il y aura des actions
lintrieur des campus universitaires, comme lextrieur, notam-ment
dans les rues de la ville, avec possibilit dun rassemblement devant
le sige du gouvernement . Samy Ould Ouali, joint par nos soins, na
pas cach sa dception quant au sort rserv par le ministre de tutelle
aux revendications des enseignants. Nous avons entendu ici et l que
le ministre de lEnsei-gnement suprieur et de la Recherche scientifi
que sest pench sur les revendications des enseignants.
Mais, jusqu prsent, il ny a rien doffi ciel , a-t-il dclar avant
de rappeler que la commission minis-trielle dpche Tizi-Ouzou na pas
apport les rponses attendues par le mouvement de grve.Une grve qui
dure, rappelons-le, depuis le 11 fvrier dernier et qui sapprte
boucler son deuxime mois, devant un silence radio du ministre en
charge du sec-teur, Mohamed Mebarki, qui semble oublier que cette
grve se passe dans son dpartement. Nous avons dcid de poursuivre le
mouvement de grve jusqu satisfaction de nos revendications et nous
comptons aussi radicaliser la protestation si aucune suite nest
accorde nos dolances , apprend-on auprs de M. Ould Ouali. Dtaillant
le programme daction adopt lissue de lassemble gnrale organise,
lundi au campus uni-versitaire Hasnaoua, notre interlocuteur
explique quil a t dcid de lorganisation de sit-in travers tous les
campus universitaires de lUMMTO, partir de dimanche prochain. Il y
aura des sit-in, avec la participation des tudiants et autres ATS,
les diman-che, lundi et mardi prochains , nous a-t-il indiqu. Plus
que a, les enseignants affi lis au CNES ne comptent pas sarrter en
si bon chemin. Encore une fois, ils vont sortir dans la rue pour
dnoncer le mu-tisme des autorits et rclamer la prise en charge
de
leurs revendications qui tournent autour de linscu-rit, la
dtrioration des conditions de travail et de pdagogie, les
agressions, lavancement dans le plan de carrire, le statut
particulier et la question du lo-gement. Ainsi, une marche pacifi
que sera organise le 15 avril prochain. Elle sbranlera du campus
universitaire Hasnaoua pour se diriger au sige de la wilaya o, les
ensei-gnants demanderont, certainement, rencontrer le wali,
Abdelkader Bouazghi. Une action similaire avait t organise le 9
mars dernier, rappelons-le. En plus de ces actions locales, le
CNES-TO compte renouveler ses dmarches auprs des autorits
cen-trales. Cette fois-ci, ils en appelleront au Premier mi-nistre,
Abdelmalek Sellal qui un courrier sera adress , nous fera savoir
notre source, et ce, dans lobjectif de le voir intervenir
personnellement afi n de venir bout des problmes soulevs. Faute de
quoi, menace M. Ould Ouali, nous serons dans lobligation de
radicaliser le mouvement et un ras-semblement sera organis devant
le palais du gou-vernement . Sur ce, aucune date nest encore
arr-te. Mais le conseil local du syndicat, dont la ses-sion est
ouverte depuis le premier jour de la grve, en dcidera au moment
voulu , conclut notre inter-locuteur.
Enseignement suprieurLe CNES-TO menace de protester devant le
palais du gouvernement
PAR S. SEDDIKI
Les ex-gardes communaux reviennent la charge. En eff et, hier,
ils taient des centai-nes de personnes venues, selon les
organisa-teurs, de plusieurs wilayas prendre part un rassemblement
national Bouira. Aprs une priode daccalmie, marque par des
tiraille-ments et des luttes intestines entre les deux mouvements
de la coordination nationale et le mouvement national des gardes
commu-naux libres, les deux leaders de ces deux mouvements ont dcid
de mettre de ct leurs divergences et de souder les rangs. En eff
et, dans la matine dhier, des centaines dex-gardes communaux issus
des quatre coins de la wilaya de Bouira ainsi que dautres wilayas,
en particulier du centre du pays, ont tenu un sit-in devant le sige
de la wilaya afi n de ritrer leurs revendications. Les deux leaders
de ce mouvement, savoir Lahlou Aliouat et Chouib Hakim, qui taient
pr-sents, ont manifest ensemble et ont brandi les mmes slogans.
Nous avons rpondu
lappel lanc par notre base pour unifi er nos rangs et continuer
le combat pour arracher nos droits , dira M. Aliouat, en affi rmant
que ce rassemblement a t dcid Bouira parce que cette wilaya a pay
un lourd tribut dans le cadre de la lutte antiterroriste et
beaucoup de gardes communaux ont laiss leur vie. Le coordinateur de
ce mouvement a dnonc, par ailleurs, le dialogue qualifi de
prfabri-qu entam par le dpartement de Tayeb Be-laz. Nous dnonons ce
dialogue, il faut dialo-guer avec la base , dira-t-il encore.
Aujourdhui, nous sommes l dans le but dexprimer notre position
commune et rappe-ler aux autorits leurs engagements qui nont jamais
t respects , souligne encore M. Aliouat. Pour sa part, Hakim
Chouib, qui a fait le dplacement depuis la wilaya de Blida, a prcis
que le contact avec M. Lahlou na jamais t rompu. Au contraire, nous
tions toujours en contact, et ce, pour lint-rt des gardes communaux
, dira-t-il. Les manifestants se disent contents que leur mou-
vement soit enfi n runifi . Sagissant des re-vendications
souleves par les gardes com-munaux, ces derniers exigent toujours
des pouvoirs publics de rtudier leur dossier. Ils rclament, entre
autres, un statut et une re-connaissance offi cielle de leurs
sacrifi ces dans le cadre de la lutte antiterroriste. Nous
demandons aux autorits du pays dattribuer le statut de moudjahid
pour les lments de la garde communale engags durant des an-nes
contre le terrorisme et le statut de mar-tyr pour ceux tombs sous
les balles assassi-nes des terroristes. Tout comme ils exigent une
prise en charge effi cace des familles. No-tons, par ailleurs, que
les gardes communaux ont dcid lissue de ce rassemblement de
poursuivre leur mouvement de rue. Ils envi-sagent dorganiser un
rassemblement en blo-quant lautoroute Est-Ouest aux tunnels de
Bouzegza. Laction de protestation, prvue pour le 1er mai, est
toujours maintenue tant que les pouvoirs publics nont pas affi ch
une volont de rgler les problmes des gardes communaux,
prcise-t-on.
Institut des sciences politiques Le risque dune anne blanche se
prcisePAR MERIEM KACI
LInstitut des sciences politiques de lUniversit Mouloud-Mammeri
de Tizi-Ouzou va vers une anne blanche. La grve mene par les
tudiants depuis le 25 novembre dernier sternise. Nous allons
inluctablement vers une anne blanche, si la grve dure encore une
autre semaine , affi rme un tudiant. En eff et, le retard de cinq
mois sera diffi cile, voire impossible rattraper , poursuit notre
source. Selon les tudiants, la tutelle na rien fait pour dnouer la
crise , alors quelle leur a promis de prendre en charge leurs
dolances, lors de la rencontre tenue au sige du ministre avec le
chef de cabinet du ministre, le 9 mars dernier. Dautre part, les
tudiants affi rment bn cier du soutien des enseignants de
linstitut. Pour rappel, les tudiants ont enclench leur grve pour
rclamer la revalorisation de leur diplme pour avoir de meilleures
chances de recrutement dans la Fonction publique notamment.
Rassemblement national des ex-gardes communaux Bouira
Pour exiger la rouverture de leur unitDes travailleurs de
Batigec-Bjaa reus au ministrePAR ADEL BOUCHERGUINE
Plusieurs travailleurs licencis de lentreprise de construction
en btiment Batigec, unit de Bjaa actuellement larrt, ont t empchs
daccder leur ministre de tutelle, savoir lHabitat, lUrbanisme et la
Ville, Alger, et ce, pour tenir un rassemblement de protestation,
a-t-on constat sur place. En descendant larrt des bus de Tafourah,
des policiers nous ont indiqu quil ntait pas question de tenir
notre rassemblement et que le ministre recevra une dlgation pour
rgler les problmes soulevs , a inform lun des travailleurs de
Batigec, Karim Bouredjioua, contact par tlphone. Cest ainsi quune
dlgation a t reue par le directeur des entreprises publiques au
niveau du ministre. Lors de la rencontre, le reprsentant du
ministre a promis de relancer lactivit de lunit de Bjaa , affi rme
M. Bouredjioua, qui sest dit nanmoins sceptique. Laff aire remonte
au 12 janvier dernier lorsque la direction gnrale de Batigec avait
dcid de mettre larrt sa liale de Bjaa. Les travailleurs disent ne
pas comprendre cette dcision qui a touch une seule wilaya. Il est
incomprhensible que la direction gnrale de Batigec procde la
suppression de tous les projets uniquement Bjaa , affi rment-ils,
dans une dclaration rendue publique, la veille de leur dplacement
vers Alger. Cette dcision est dune extrme gravit , estiment-ils,
car elle menace la cohsion nationale et sociale . Les travailleurs
grvistes rappellent que grce leur mobilisation, les pouvoirs
publics ont procd au rglement des crances de lunit Batigec-Bjaa . A
cet eff et, ils disent ne pas accepter que leur mouvement soit
instrumentalis pour rgler uniquement le contentieux nancier sans la
prservation de lemploi. Ce mouvement de protestation a t enclench
au lendemain de la dcision de la direction gnrale de Batigec.
Plusieurs rassemblements ont t organiss, notamment devant le sige
de la wilaya de Bjaa, revendiquant la remise en marche de leur unit
et lintgration des travailleurs. M. Bouredjioua affi rme quune
runion sera bientt organise Bjaa et un ultimatum sera donn la
tutelle , faute de quoi dautres actions seront organises jusqu la
rouverture de la liale.
PAR MARIAM ALI MARINA
Cette affirmation de Mohamed Chab Dra Ettani, conseiller au
minis-tre de lEducation nationale, rensei-gne, en eff et, sur le
climat dinstabilit qui rgne dans lEcole algrienne, mar-qu par
maints mouvements de contes-tation, ces derniers temps, les
syndi-cats et la tutelle, chacun campant sur ses positions.
Cependant, tout porte croire quun terrain dentente est enfi n trouv
entre les deux parties, la fa-veur de linstallation mardi soir de
la commission conjointe charge de d-terminer et de traiter les
dysfonction-nements contenus dans les statuts des employs du
secteur de l'ducation na-tionale. Les membres de cette commis-sion
seront chargs de dterminer et d'examiner les dysfonctionnements
in-duits par l'application des statuts du secteur et d'apporter les
solutions ad-
quates , a indiqu ce propos Moha-med Chab Dra Ettani, affi rmant
que la commission tiendra sa premire ru-nion le 16 avril avec
l'ordre du jour l'laboration du rglement intrieur et la dfi nition
du calendrier d'action. Le conseiller auprs de la ministre de
lEducation a, en outre, soulign l'im-pratif de respecter certains
princi-pes lors de la rvision des statuts . Il s'agit, selon M.
Dra, d' approfondir l'examen des dysfonctionnements en toute srnit
afi n de ne pas reprodui-re les mmes erreurs qui taient l'ori-gine
de la situation d'instabilit qu'a connue le secteur des annes
durant . Le ministre de l'Education nationale a enjoint aux membres
de la commis-sion de se conformer certains princi-pes, au premier
rang desquels, l'quit entre employs et la cohrence avec l'arsenal
juridique, dont les statuts de la Fonction publique, outre la
dynami-
que professionnelle, qui requiert des passerelles entre diff
rentes carrires professionnelles , a-t-il poursuivi. Ct syndicats,
ces derniers ont affi r-m leur disponibilit uvrer avec srieux et
dtermination, dans le cadre de cette commission, la rvision des
statuts des travailleurs du secteur, mme de corriger les
dysfonctionne-ments contenus dans les statuts, si lon reprenait les
dires du secrtaire gn-ral du Syndicat national des tra-vailleurs de
l'ducation (SNTE), Ab-delkrim Boudjenah.
LA CHARTE DE LTHIQUE SOUMISE LACCORD DES CONSEILS NATIONAUX DES
SYNDICATSLors de la sance d'installation, les re-prsentants du
ministre ont remis aux
reprsentants des syndicats un avant-projet de la charte de
l'thique et de stabilit pour que ces derniers puissent l'examiner
et apporter leurs observa-tions afi n de parvenir sa signature et
son adoption. Abdelkrim Boudjenah a prcis que ce projet sera soumis
pour examen et dbat au niveau des conseils nationaux des diff rents
syn-dicats, lesquels sont habilits l'ap-prouver ou le rejeter . Il
s'est enfi n dit optimiste quant au droulement du dialogue avec le
ministre depuis la signature de l'accord, prcisant que les choses
avancent dans le bon sens . En visite de travail et dinspection
mardi dernier dans la wilaya de Guel-ma, la ministre de lEducation
natio-nale, Mme Nouria Benghebrit, a estim quaprs enrichissement,
la charte constituera un contrat engageant toutes les parties :
tutelle, enseignants, lves et parents dlves.
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Rhabilitation de la voirie Alger4,2 milliards de dinars pour la
rfection de 183 km PAR FAYAL DJOUDI
Dans le cadre des dispositions prises par la wilaya dAlger pour
la rhabilitation de la voirie, un vaste programme de bitumage et
d'amnagement des artres a t lanc au niveau de plusieurs quartiers.
Le programme de rhabilitation prvoit la rfection de 183 km de voies
dans les 57 communes de la capitale. Une enveloppe de 4,2 milliards
de dinars a t alloue ce grand chantier. Le wali d'Alger, Abdelkader
Zoukh, accompagn du ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi,
a eff ectu mardi soir une visite dinspection au niveau de plusieurs
circonscriptions administratives de la capitale pour suivre ltat
davancement des travaux. La dlgation sest rendue Bordj El Kiff an,
Baraki, Gu de Constantine, Kouba, El Achour et Zralda. La
ralisation de ces travaux sinscrit dans le cadre du programme
dactions prioritaires en matire de rhabilitation dinfrastructures
routires, a dclar le wali dAlger. Il a inform, en outre, que cinq
entreprises ont t charges de mener les travaux dans les diff rents
quartiers de la capitale. Mme les voies rapides de la capitale ont
besoin de rfection et de ramnagement. Nous aimerions que les moyens
de ralisation soient suffi samment disponibles , a poursuivi le
wali. Pour sa part, le ministre des Travaux publics, Abdelkader
Kadi, fera savoir que la wilaya dAlger a entam une opration de
grande envergure pour laquelle elle a mobilis des entreprises qui
ont dj commenc travailler , avant dajouter que notre dpartement est
en train de donner un coup de main pour essayer de renforcer les
moyens de ralisation parce que les travaux sont dune grande
importance pour la capitale . Les oprations de revtement de la voie
publique, qui ont dmarr il y a vingt jours Alger, ont donn de bons
rsultats , a soulign le ministre, qui a estim que ce programme sera
men bien et vite avec dautres moyens que la wilaya et le ministre
comptent mobiliser .
PAR MARIAM ALI MARINA
Dans sa politique dinsertion professionnelle et de recrutement,
lEtat a mis en place diff rents dis-positifs sous diff rentes
formes. Ces dispositifs sont-ils performants et peuvent-ils
concrtement rpondre aux besoins en termes demploi ? Pour le
directeur gnral de lemploi et de linsertion au ministre de lEmploi,
du Travail et de la Scurit sociale, qui in-tervenait, hier, sur les
sondes de la Chane III de la Radio nationale, les choses sont
claires. Les dispositifs daide linsertion professionnelle, pour
lemploi salari et le dispositif dappui la cra-tion dactivits
constituent une contribution la r-sorption du chmage et de cration
de lemploi et nont pas pour prtention de rsoudre la question de
lemploi dans son ensemble, dautant que cette ques-tion est
transversale et concerne tous les secteurs , a estim dans ce
sillage Fodil Zaidi. Donc, lapport de ces dispositifs vise apporter
un plus la cration de lemploi , a explicit le mme responsable. Pour
tayer ses dires, linvit de la Chane III a not quen 2014, 59 679
micro-entreprises cres dans le cadre des deux dispositifs Ansej et
Cnac (Agence nationale de soutien lemploi et Caisse nationale
dassurance
chmage) reprsentent un potentiel de 136 000 em-plois. Dans le
cadre du Dispositif daide linsertion professionnelle (DAP), 113 417
jeunes pr-deman-deurs demploi ont t insrs dans diff rents sec-teurs
dactivit, dont 83% dans le secteur conomi-que. Lapproche retenue
dans ce dispositif tait conomique , a insist le directeur gnral de
lem-ploi et de linsertion au ministre de lEmploi. Nan-moins, le mme
responsable a assur que la relance de lconomie nationale, la
reprise de la croissance et lencouragement de linvestissement
demeurent le moyen le plus sr pour la cration de lemploi .
In-terrog sur la prcarit des emplois crs dans le ca-dre du DAP, le
reprsentant du ministre du Travail rcuse ce qualifi catif en
expliquant que ce dispositif nest pas considr comme un emploi au
sens de la lgislation du travail, la rtribution verse aux
per-sonnes recrutes ne reprsentant pas un salaire, mais une simple
indemnit. Cette dfi nition des emplois DAP aussi juste quelle soit
nest pas considre com-me telle lorsquil sagit de calculer le taux
du ch-mage, puisque cette catgorie de travailleurs est tou-jours
additionne la population active. En chiff res, le mme responsable a
voqu quelque 95407 jeunes permaniss rien quen 2014.
UNE HAUSSE CONJONCTURELLE Quand on cre de lemploi, on rduit le
taux de ch-mage : lquation est connue. Cest automatique.
Ce-pendant, ces derniers temps, il y a eu hausse du ch-mage,
puisque on est pass de 9,8% 10,6%. Des chiff res que Fodil Zaidi a
tent de justifi er. Pour lui, laugmentation du taux de chmage est
une hausse conjoncturelle . Commentant les dernires statistiques de
lONS fai-sant tat dune augmentation du taux de chmage, linvit de la
Chane III a, en eff et, expliqu cette hausse par la priodicit de
lenqute. Il y a un eff et saisonnier qui rentre en jeu entre la
priode davril et de septembre. Pour celle de septembre, on a
remarqu une hausse du chmage chez les jeunes diplms passant de 13
16%, a-t-il dcortiqu en expliquant cette particu-larit par larrive
massive de nouveaux diplms sur le march du travail. Le deuxime
facteur qui serait lorigine de cette hausse est la saison agricole
qui connat une dcroissance durant cette priode de lanne.
PAR FARID MESSAOUD
La situation nest pas nouvelle, en fait. Mme avant le fameux
printemps arabe, lAlgrie ne parvenait pas mo-biliser des capitaux
arabes.Pour preuve, de 2001 2007, les in-vestissements arabes
navaient atteint que 524 milliards de dinars (environ 7,9 milliards
de dollars). A lpoque, lEgypte, un pays sr, et stable au plan
politique, venait en tte des pays ara-bes investissant en Algrie,
avec 136 milliards de dinars raliss durant la priode considre,
suivie par les Emirats arabes unis avec 76 milliards de dinars et
le Kowet avec 38 mil-liards de dinars. Ces investissements directs
pour des projets raliss ou en cours de ralisation taient orients
davantage vers le secteur de lindustrie et de la ptrochimie, alors
quils taient bass essentiellement sur la tlphonie
mobile, les mdicaments, les mat-riaux de construction et la
promotion immobilire. On tablait nanmoins sur un nouvel
accroissement des investis-sements arabes en Algrie qui devaient
atteindre les 19 milliards de dollars. En 2014, 171 projets arabes
sont ins-crits auprs de lAgence nationale de dveloppement de
linvestissement (ANDI), dont 98 projets dans le secteur industriel,
selon des chiff res avancs par le ministre de lIndustrie et des
Mines. Une srie dobstacles conti-nuent de freiner linvestissement
de manire gnrale. Le systme bancaire jug trop ferm , ainsi que les
len-teurs administratives sont souvent cri-tiqus par des chefs
dentreprise quils soient trangers ou locaux. Il est vrai que les
banques algriennes sont trop lentes par rapport ce qui se fait
ac-tuellement dans le monde arabe o le systme fi nancier, dans son
ensemble,
est en phase avec lconomie moderne. Une des dfaillances releves
dans le systme bancaire algrien, labsence de vrais banquiers forms
au mtier de la banque. La promotion des investis-sements arabes
sera au centre du 5e forum dAlger sur les conomies ara-bes prvu les
3 et 4 juin prochain avec la participation de prs de 400 opra-teurs
conomiques, dont 150 investis-seurs arabes. Le forum sera organis
par le ministre de lIndustrie et des Mines et la Cham-bre algrienne
du commerce et de lin-dustrie (CACI) ainsi que le groupe liba-nais
conomie et aff aires . La ren-contre vise tudier les moyens
din-tensifi er les projets de partenariat avec les investisseurs
arabes, notamment dans les domaines de lindustrie, de la
ptrochimie, de la sant, de lindustrie pharmaceutique et du
tourisme. Les riches pays du Golfe dgageaient, ces
dernires annes, des gains excden-taires tablis plus cinq cents
milliards de dollars hors hydrocarbures. Et cest la puissante
fdration des Chambres du Conseil de coopration du Golfe (CCG) qui
souvent aiguille les capitaux arabes. Il y a quelques mois, elle
avait publi sur son site Internet quelle pr-voyait dinvestir 120
milliards de dollars au Maroc dici 2024 . Ce sont les plus
importants capitaux trangers que le Royaume chrifi en ait
enregis-trs. Ils sont largement suprieurs aux IDE raliss ces dix
dernires annes par le Maroc. Le montant global des investissements
des pays du Golfe dans ce pays na t que de cinq milliards de
dollars sur les dix dernires annes, un ordre de gran-deur
relativement analogue celui que ralisent de nombreux pays qui
entre-tiennent des relations troites avec les monarchies du
Golfe.
Avec seulement 171 projets inscrits auprs de lANDI en 2014
LAlgrie est loin dtre la destination prfre des capitaux arabesA
lombre des derniers bouleversements survenus dans certains pays
arabes, de nombreux hommes daff aires tunisiens, libyens, gyptiens,
syriens ont prfr quitter leurs Pays dorigine pour monter des aff
aires Duba, Doha, Riyad, Casablanca Dans ce changement gopolitique
et gostratgique, lAlgrie na pas attir de capitaux arabes ou pas
suffi samment.
EmploiEntre les chiffres et la ralit
PAR SAMIR TAZART
Depuis mardi dernier, l'Italie a doubl le volume de ses
importations de gaz naturel algrien, profi tant de la faiblesse des
niveaux de prix de ptro-le sur lesquels celui du gaz est index. Le
fl ux de gaz algrien qui transite par le point d'entre de Mazara
del Vallo est pass 23,5 millions de mtres cu-bes, en hausse de 10,7
millions depuis la fi n du mois de mars, selon les don-nes du rseau
italien de distribution Snam Rete Gas, cit par le magazine
conomique new-yorkais Bloomberg. En revanche, les importations
italienne
de brut se sont rduites de 46%, leur plus bas niveau au moins
depuis 2010. Aussi, la dgringolade de 50% des prix du ptrole depuis
juin 2014 commence dteindre sur la valeur des contrats gaziers long
terme vu que leurs prix se ngocient partir de ceux des cours du
brut. Dans ce chapitre, l'Algrie, la Norvge et la Russie risquent
de revoir la baisse leurs contrats gaziers avec lEurope dans les
six neuf mois ve-nir. Jusqu' il y a quelques semaines, l'Italie
tirait toujours les prix des contrats du gaz algrien vers le bas,
mais maintenant, avec la baisse des prix qui pse sur la valeur des
contrats
gaziers, l'Italie prend plus de gaz avec un mme prix , estime un
analyste qui ajoute que cest la mme histoire que le gaz russe .
LAlgrie exporte plus de gaz vers lEurope sans pour autant ga-gner
plus, dautant que le gaz russe sachte des volumes plus importants
de plus de 81% comparativement quelques mois seulement. Daprs
Bloomberg, lAlgrie renforce aussi ses fl ux de gaz l'Espagne, qui a
export 88% de gaz en plus en un mois seule-ment par les points
dentre dAlmeria et de Tarifa, selon les donnes du R-seau europen
des gestionnaires de rseau de transport de gaz (ENTSO-G).
En parallle, l'Italie a import moins de 20 millions de mtres
cubes de gaz algrien par jour du 10 fvrier au 31 mars, selon les
donnes de Snam Rete Gas, faisant du pays le troisime consommateur
de l'Union europenne, qui a import depuis lAlgrie environ 160
millions de mtres cubes de gaz durant les sept premiers jours
davril, par rapport aux 98 millions au cours des sept premiers
jours de mars. Dailleurs, la compagnie italienne Eni a trs vite fi
ni de rengocier son contrat avec Sonatrach qui, de son ct, a tent
de rapprocher les prix des niveaux moyens.
EnergieLAlgrie double ses exportations en gaz naturel vers
lItalie et lEspagne
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