ÉCONOMIE SEPTEMBRE 2014 : N° 25 En 2013, selon l’ACOSS, Marseille affiche un léger gain d’emplois salariés privés (+ 360, + 0,1 %). Il en est de même au niveau de la CU Marseille Provence Métropole (+ 960, + 0,3 %), alors qu’à l’échelle métropolitaine le nombre d’emplois ne progresse pas. Cette année, la communauté d’agglomération du Pays d’Aix, jusqu’ici parmi les territoires français les plus dynamiques, a stoppé sa croissance en termes d’emplois salariés privés. Des signes tels que le recul de la productivité (cf. Regards de l’Agam n°10) semblaient le suggérer. A l’échelle nationale, l’année est encore marquée par un repli de l’emploi salarié privé (- 0,3 %). Depuis le début de la crise, il est courant de dire que les grandes métropoles résistent mieux que le reste du territoire national. Cependant, au sein de ces métropoles, l’aire urbaine Marseille-Aix se situe en deçà de la moyenne en termes de développement de l’emploi. En effet, si Marseille-Aix avait eu, depuis 2008, la même évolution que la moyenne des huit autres grandes aires urbaines de province, elle compterait près de 6 600 emplois salariés privés de plus en 2013. Une sous- performance en partie attribuable au secteur des acti- vités spécialisées, scientifiques et techniques, mais aussi au commerce (détail et gros), au transport-entreposage ou au secteur de la santé qui ont fortement manqué de dynamisme. A l’inverse, certains secteurs se comportent mieux qu’ailleurs, par des gains d’emplois plus importants ou pertes moins élevées. L’industrie manufacturière (soutenue par l’aéronau- tique) et les activités de services administratifs et de soutien (sécurité, nettoyage, intérim, locations…) arrivent en tête. Dans une moindre mesure, l’enseignement (privé, culturel, sportif, formation continue…) et l’hôtellerie-restauration surpassent également le rythme du référentiel. CHIFFRES- CLéS 244 000 C'est le nombre d’emplois salariés privés à Marseille fin 2013, 295 500 dans MPM, 547 400 pour Aix- Marseille Provence. + 1 340 C’est le gain d’emplois entre 2008 et 2013 dans MPM, soit + 0,5 % (+ 3 500 dans AMP, + 0,6 %) contre une perte de 2 600 à Marseille, soit - 1,1 %. + 360 C’est le gain d’emplois sur la dernière année à Marseille, soit + 0,1 %, (+ 960 dans MPM, + 0,3 %) alors qu’on observe une stabilité sur l’ensemble de la métropole. - 1,5 % C’est le repli de l’emploi salarié privé en France en 5 ans, - 0,3 % sur la dernière année. Emplois salariés privés 2013 * Un léger gain à Marseille mais... * Source : ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) 2013, Caisse nationale des URSSAF OBSERVATOIRE
En 2013, selon l’ACOSS , Marseille affiche un léger gain d’emplois salariés privés (+ 360, + 0,1 %). Il en est de même au niveau de la CU Marseille Provence Métropole (+ 960, + 0,3 %), alors qu’à l’échelle métropolitaine le nombre d’emplois ne progresse pas. Cette année, la communauté d’agglomération du Pays d’Aix, jusqu’ici parmi les territoires français les plus dynamiques, a stoppé sa croissance en termes d’emplois salariés privés. Depuis le début de la crise, il est courant de dire que les grandes métropoles résistent mieux que le reste du territoire national. Cependant, au sein de ces métropoles, l’aire urbaine Marseille-Aix se situe en deçà de la moyenne en termes de développement de l’emploi.
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é c o n o m i e
s e p t e m b r e 2 0 1 4 : N ° 2 5
portrait
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en 2013, selon l’ACOss, marseille affiche un léger gain d’emplois salariés privés (+ 360,
+ 0,1 %). Il en est de même au niveau de la CU marseille provence métropole (+ 960, + 0,3 %),
alors qu’à l’échelle métropolitaine le nombre d’emplois ne progresse pas. Cette année, la
communauté d’agglomération du pays d’Aix, jusqu’ici parmi les territoires français les plus
dynamiques, a stoppé sa croissance en termes d’emplois salariés privés. Des signes tels
que le recul de la productivité (cf. Regards de l’Agam n°10) semblaient le suggérer. A l’échelle
nationale, l’année est encore marquée par un repli de l’emploi salarié privé (- 0,3 %).
Depuis le début de la crise, il est courant de dire que les grandes métropoles résistent mieux
que le reste du territoire national. Cependant, au sein de ces métropoles, l’aire urbaine
marseille-Aix se situe en deçà de la moyenne en termes de développement de l’emploi.
en effet, si marseille-Aix avait eu, depuis 2008, la même évolution que la moyenne des huit
autres grandes aires urbaines de province, elle compterait près de 6 600 emplois salariés
privés de plus en 2013. Une sous- performance en partie attribuable au secteur des acti-
vités spécialisées, scientifiques et techniques, mais aussi au commerce (détail et gros), au
transport-entreposage ou au secteur de la santé qui ont fortement manqué de dynamisme.
A l’inverse, certains secteurs se comportent mieux qu’ailleurs, par des gains d’emplois plus
importants ou pertes moins élevées. L’industrie manufacturière (soutenue par l’aéronau-
tique) et les activités de services administratifs et de soutien (sécurité, nettoyage, intérim,
locations…) arrivent en tête. Dans une moindre mesure, l’enseignement (privé, culturel,
sportif, formation continue…) et l’hôtellerie-restauration surpassent également le rythme
du référentiel.
Chiffres- Clés
244 000 C'est le nombre d’emplois salariés privés
à Marseille fin 2013, 295 500 dans MPM, 547 400 pour Aix- Marseille Provence.
+ 1 340C’est le gain d’emplois entre 2008 et 2013 dans MPM, soit + 0,5 % (+ 3 500 dans AMP, + 0,6 %)
contre une perte de 2 600 à Marseille, soit - 1,1 %.
+ 360 C’est le gain d’emplois sur la dernière
année à Marseille, soit + 0,1 %, (+ 960 dans MPM, + 0,3 %) alors qu’on observe une
stabilité sur l’ensemble de la métropole.
- 1,5 % C’est le repli de l’emploi salarié privé en France
en 5 ans, - 0,3 % sur la dernière année.
emplois salariés privés 2013*Un léger gain à Marseille mais...
* Source : ACOSS (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) 2013, Caisse nationale des URSSAF
OBSERVATOIRE
l’emploi dans l’hôtellerie-restauration boosté par le tourisme et MP 2013La base de données annuelle ACOSS n’est pas la meilleure source pour éva-luer l’impact de MP2013. En effet, elle présente une situation de l’emploi en fin d’année, donc, soit avant que les événements aient vraiment commencé, soit après. Or, le pic de fréquentation a eu lieu durant la période d’été. Toutefois, les données ACOSS témoignent, à Marseille, d’une légère aug-mentation du nombre d’emplois dans les activités commerce de détail ayant pu bénéficier d’une forte fréquentation touristique. Il en est de même dans le secteur de la sécurité, même si une grande partie de l’encadrement des événements était basée sur le volontariat et que d’autres facteurs influent sur ce secteur. Sur l’année, les activités artistiques ont maintenu leur effectif. L’hôtellerie- hébergement- restauration est le secteur qui a le plus fortement bénéficié de l’événement (+ 580 emplois). Toutefois, l’Intercontinental de l’Hôtel Dieu, qui a ouvert en 2013, a créé directement 250 emplois qui ont vocation à être pérennisés.
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2 emplois salariés privés : un léger gain à Marseille mais...
Un espace métropolitain à l’arrêt cette année
L’impact de la crise est bien réel sur l’emploi dans le ter-
ritoire métropolitain. Au cours de l’année, le nombre
d’emplois salariés privés s’est stabilisé dans l’espace de
la métropole Aix-marseille-provence. La croissance avait
déjà été très faible l’année précédente. en 2013, la CA du
pays d’Aix- en- provence, la CA du pays d’Aubagne et de
l’Étoile et le sAN Ouest ont vu leur gain d’emplois ralentir
par rapport à l’année précédente. signe préoccupant car
la CpA était jusqu’à cette année l’un des principaux mo-
teurs de création d’emplois de l’espace métropolitain et
du territoire national. La CA du pays de martigues et la CA
salon-Étang de berre-Durance ont amplifié leurs pertes
d’emplois. Cette année, seule la communauté urbaine
marseille provence métropole a enregistré un rythme de
croissance de l’emploi salarié privé légèrement supérieur
à celui de 2012.
MPM et Marseille affichent de légers gains d’emplois
en 2013, marseille et mpm ont regagné des emplois sala-
riés privés. Les secteurs qui ont le plus gagné d’emplois
dans la Communauté urbaine sont les activités de services
administratifs et de soutien (+ 1 740 ; + 6,2 %), la santé et
le commerce et réparation automobile (- 290 ; - 5,9 %), les
activités de finances et d’assurances (- 220 ; - 1,5 %) et le
transport- entreposage (- 130 ; - 0,4 %).
A l’échelle des arrondissements de marseille et des autres
communes de mpm, les plus fortes pertes d’emplois en
2013 concernent le 1er arrondissement (- 1 020 emplois ;
- 3,9 %), le 2e (- 700 ; - 3,1 %), le 15e (- 340 ; - 2,1 %), le 16e
(- 200 ; - 1,7 %) et saint- Victoret (- 180 ; - 8,4 %). Les plus
fortes hausses d’emplois sont enregistrées à marignane
(+ 930 ; + 4,9 %), dans le 6e arrondissement (+ 650 ; + 3,2 %),
le 3e (+ 410 ; + 3,8 %), le 7e (+ 410 ; + 5,3 %) et le 14e (+ 320 ;
+ 2,2 %).
L’aire urbaine Marseille-Aix affiche un déficit théorique de 6 600 emplois sur la période 2008- 2013
Les aires urbaines sont des espaces homogènes de par
leur continuité géographique autour d’un pôle urbain
d’importance et de par les déplacements domicile-travail.
Ces zonages sont donc économiquement comparables.
pour apprécier la performance en termes d’emplois de
l’aire urbaine de marseille-Aix, un référentiel théorique a
été construit. Il s’agit de l’évolution moyenne de l’emploi
salarié privé sur la période 2008- 2013 au sein des huit
autres grandes aires urbaines de province : Lyon, toulouse,
Lille, bordeaux, Nantes, Nice, strasbourg et Grenoble. sur
cette période, le gain réel d’emplois de marseille-Aix est
évolution de l’emploi au lieu de travail, premier cycle complet du recensement de l’insee L’Insee vient de publier le premier cycle complet d’enquêtes du nouveau recensement rendant possible la comparaison entre 2006 et 2011. En 2011, on recense 340 500 emplois à Marseille ; il s’agit là de l’emploi total au lieu de travail (salariés du privé, du public, et les non salariés). A la même date, MPM enregistre 406 500 emplois et la métropole Aix-Marseille-Provence près de 735 200. Depuis 2006, la progression de l’emploi est de + 8 500 emplois sur Marseille (+ 2,6 %), + 13 800 dans MPM (+ 3,5 %), + 28 100 dans AMP (+ 4 %). L’emploi progresse plus vite dans ces territoires qu’en France (+ 2 %).
Annuellement, sur la période 1999-2006, l’emploi a crû de + 1,7 % dans MPM contre seulement + 0,7 % dans la période 2006-2011 sous l’effet de la crise. En revanche, l’emploi non salarié a, lui, fortement augmenté sur la période récente (+ 2,8 % annuel contre + 1,4 % au cours de période précé-dente). L’apparition du statut auto entrepreneur a favorisé ce type d’emploi ainsi que l’augmentation du chômage qui incite à créer son propre emploi.
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3emplois salariés privés : un léger gain à Marseille mais...
de 2 400 emplois. si l’aire urbaine marseille-Aix avait connu
la même évolution que le référentiel, le gain d’emplois
aurait été plus conséquent, environ + 9 000 emplois. L’aire
urbaine marseille-Aix affiche donc un déficit relatif d’envi-
ron 6 600 emplois salariés privés. selon le même principe,
pour la seule année 2013, marseille-Aix enregistre un défi-
cit relatif de l’ordre de 1 500 emplois. même si, à l’image
des grands espaces métropolitains français, marseille-Aix
résiste à la crise économique, sa performance en termes
d’emplois est bien inférieure à la moyenne des huit autres
grandes aires urbaines de province. Une grande partie de
cette moindre performance s’explique par un manque de
dynamisme de certains secteurs d’activité. A noter que ce
sont les activités spécialisées, scientifiques et techniques
(dont la r&D) qui apparaissent de loin les moins perfor-
mantes entre 2008 et 2013 en comparaison de l’espace de
référence. Dans une moindre mesure, la santé et l’action
sociale, les activités financières et d’assurance, les arts,
spectacles et activités récréatives, l’information- commu-
nication et les industries liées aux énergies sont dans cette
situation de "sous performance" malgré un taux de crois-
sance positif. Les seuls secteurs qui surpassent le rythme
du référentiel dans marseille-Aix sont l’enseignement,
l’hébergement-restauration et, surtout, les activités de
services administratifs et de soutien (nettoyage, sécurité,
intérim…). La seule activité qui perd des emplois, mais qui
néanmoins résiste plus qu’ailleurs, est l’industrie manu-
facturière soutenue par l’activité aéronautique autour de
l’Étang de berre. Les autres activités perdent des emplois
et plus que le référentiel. Ce sont principalement, le com-
merce de détail, le commerce de gros, le transport-entre-
posage et la construction.
-4 000
-3 000
-2 000
-1 000
0
+1 000
+2 000
+3 000
Estimation de la performance "pertes et gains relatifs par rapport au référentiel" 2008-2013
Taux d’évolution del’emploi salarié privé
2008-2013-15% -10% -5% 0% 5% 10% 15%
ACTIVITÉS PERDANT DES EMPLOISET PLUS QU’AILLEURS
ACTIVITÉS GAGNANT DES EMPLOISMAIS MOINS QU’AILLEURS
ACTIVITÉS GAGNANT DES EMPLOISET PLUS QU’AILLEURS
ACTIVITÉS PERDANT DES EMPLOISMAIS MOINS QU’AILLEURS
C - Agro-alimentaire
C - Industrie manufacturière
D - Production et distribution d'électricité, de gaz…
E - Prod. et dist. d'eau ; assain., gest. déchets, dépollution
F - Construction
G1 - Commerce et réparation d'automobiles
G2 - Commerce de gros G3 - Commerce de détail
H - Transports et entreposage
I - Hébergementet restauration
J - Information et communication
K - Activités financières et d'assurance
L - Activitésimmobilières
M - Activités spécialisées, scientifiques et techniques
N - Activités de services administratifset de soutien
P - Enseignement
Q - Santé et action sociale
R - Arts, spectacles et activités récréatives
S - Autres services
O - Administrationpublique
EFFECTIF EN 2013(nb emplois)
10 000 20 000
30 000
45 000 Q perfOrmANCe Des
seCteUrs D'ACtIVItÉ DANs L'AIre UrbAINe mArseILLe-AIx