1 Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation Contrat de Plan Régional de Développement des Formations et d’Orientation Professionnelles Réunion de Concertation Thématique 9 novembre – Margny-lès-Compiègne LES HAUTS-DE-FRANCE, POUR UNE ECONOMIE DE L’ATTRACTIVITE » Synthèse des échanges
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Schéma Régional de Développement Economique d’Innovation et d’Internationalisation
Contrat de Plan Régional de Développement des Formations et d’Orientation Professionnelles
Réunion de Concertation Thématique
9 novembre – Margny-lès-Compiègne
LES HAUTS-DE-FRANCE, POUR UNE
ECONOMIE DE L’ATTRACTIVITE »
Synthèse des échanges
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I. PREAMBULE
Ce document contient la synthèse des travaux de la rencontre territoriale autour du thème «Les Hauts-de-France, pour une économie de l’attractivité» qui s’est tenue le 9
novembre 2016 dans le cadre de la démarche de concertation thématique mise en place pour l’élaboration du Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et
d’Internationalisation (SRDEII).
La conférence a réuni 200 participants
Le programme de la matinée était le suivant :
9h00 à 9h30 Plénière d’ouverture 10h à 12h Ateliers 12h30 à 13h Plénière de restitution
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II. PRESENTATION PAR LA VICE PRESIDENTE :
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SYNTHESES DES TRAVAUX
EN ATELIER
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ATELIER 1
« Pour le développement d’une économie
touristique ambitieuse»
Animateur
Matthieu Hermans
Expert
Fabrice Dallongeville
Rapporteurs
Romy Goncalves
Joséphine Farineaux
EXPOSE DE l’EXPERT
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
L’équipe tourisme du Conseil Régional Hauts-de-France a souhaité organiser cet atelier en 3
temps :
- un premier temps relatif au soutien aux porteurs de projets, - un second temps relatif à l’animation territoriale, - et enfin un dernier temps sur le marketing et la promotion.
Les participants ont pu s’exprimer oralement ou à l’appui de post It.
Introduction
Nathalie PRUVOST, chargée de mission au Conseil Régional Hauts-de-France, a animé
l’atelier et a présenté le déroulement de l’atelier ainsi que les principaux enjeux.
Mr Fabrice Dalongeville, directeur de l’agence d’attractivité du Montreuillois, professionnel du
tourisme, est intervenu en sa qualité d’expert et a fait l’introduction générale de l’atelier.
Il a insisté sur la notion de temps libre en disposant que le tourisme au sens stricte était très
réducteur.
Il a structuré sa réflexion autour de grands enjeux touristiques et facteurs à prendre en
compte :
- La digitalisation de l’économie touristique, nouveaux mode de consommation
- Le Big Data, les enjeux de la donnée.
- L’expérience client, personnalisation de masse
- La notion de crise
- Nouvelles tendances
- Le tourisme en tant qu’industrie à part entière
Quels sont les choix à faire pour la grande région ?
Fabrice DALONGEVILLE souligne l’importance pour la région de choisir des filières prioritaires
pour répondre aux besoins et aux attentes des clients et remonter l’offre de valeur. Il suggère
de déployer une territorialisation de l’action régionale pour stimuler et améliorer l’offre et de
développer une stratégie marketing adaptée aux réalités précédemment évoquées.
1/ Soutien aux porteurs de projets.
Nathalie Pruvost suggère aux acteurs présents quelques pistes de réflexions pour
avancer sur cet atelier. Des post It sont distribués à la salle et les participants y
inscrivent leurs idées et suggestions à partir des pistes de réflexions suivantes :
- Quels soutiens de la Région pour les entreprises ? Pour les acteurs publics ? Quelles
offres de services à développer ? Comment intervenir en faveur de la formation et de
la professionnalisation
Les post it sont ramassés et classés. Puis l’animatrice donne la parole à la salle.
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Chrystelle FEVRE Oise tourisme :
Il a été évoqué que le soutien aux porteurs de projets était un cheval de bataille pour les
porteurs. Il faut accompagner les porteurs à l’heure où l’on parle de mutualisation de
compétente. Il y a une méthode à trouver pour offrir aux porteurs un guichet unique, un
La région travaille actuellement spécifiquement sur le tourisme d’affaire via le Bureau régional
des Congrès.
Matthieu HERMAN reprend les éléments d’interventions et des post-it dans une présynthèse :
PROMOTION – MARKETING - Fournir aux professionnels les grandes tendances, les évolutions du tourisme
(lien avec secteur de la recherche) et un constat collectif des attentes « client » - Avoir un audit identitaire du « profil psychologique» et de l’offre (nouveaux flux,
nouveaux équipements) du territoire pour l’adapter aux attentes des habitants et des touristes
- Jouer le rôle d’ensemblier entre les différentes collectivités et leur organisme de promotion.
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ATELIER 2
« Pour des industries créatives, de l’image, des loisirs et de la
culture, sources de développement économique»
Animateur Expert Rapporteurs
Anne DIRAISON Laurent Matuszczak Isabelle Barbedor
Laurent Matuszczak
EXPOSE DE L’EXPERT
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
Eléments abordés en atelier :
Question de la filière / secteurs d’activités : relations audiovisuel, animation, jeu,
serious game, ..
Quelle est la réalité de la filière ? A t-elle une réelle existence ?
La Plaine images comprend déjà 106 entreprises, 1 500 personnes, deux centres de formation,
des laboratoires. Le pôle d’excellence est organisé autour de deux grands axes : l’industrie
d’entertainement et la prestation de services.
Le marché national des industries Cultuelles et Créatives est estimé à 77 M € en France. C’est
un marché plus grand que certains dans l’industrie.
Pictanovo est un Pôle d’Excellence, qui coordonne l’action des multiples opérateurs dans les
domaines de l’image. La Région Hauts-de-France va porter ses fonds de soutien à la
coproduction dans l’audiovisuel, le jeu et le transmédia à 7.5 M €. L’association a aussi pour
rôle d’aider à l’implantation d’entreprises étrangères en Hauts-de-France.
C’est en Nord-Pas-de-Calais 100 à 195 projets par an. Un euro investit en coproduction permet
des retombées économiques estimées de 5 à 7 euros. Simplement dans l’audiovisuel, on
compte dans le Nord-Pas-de-Calais plus de 300 techniciens et 200 comédiens.
Le film « Bienvenue chez les chtis » a généré des revenus de coproduction qui ont permis de
créer le Fonds Expériences Interactives et de financer ainsi des projets dans numérique et le
transmedia en région. Pictanovo n’intervient qu’en coproduction. Elle est donc partenaire des
projets ce qui permet parfois des retours sur investissement mais aussi de mieux suivre les
retombées des projets sur le territoire. Les producteurs/entreprises doivent remplir des
documents justifiant de toutes les dépenses locales pour mesurer le retour sur investissement
territorial. En Nord Pas-de-Calais, les retombées économiques des projets sont estimées à 26
M €.
Il existe donc bien des entreprises, des emplois et du développement d’activités nouvelles en
cours sur cette filière. En Nord-Pas-de-Calais, il y a plusieurs sites d’excellence : Plaine
Images sur la Métropole de Lille, la Serre Numérique à Valenciennes, Arenberg Mine Créative
et Louvre Lens Vallée. En territoire picard, les studios Lamy se sont créés pour faciliter la
réalisation de tournages.
Deux entreprises importantes : Ankama dans le transmédia avec plus de 400 emplois et Big
Ben avec plus de 300 emplois. Une entreprise (ENIGAMI) incubée par la Plaine Images et
accompagnée en coproduction par Pictanovo va sortir un jeu. Il pourrait permettre la création
d’une cinquantaine d’emplois.
Il faut cependant distinguer :
- Une partie d’activités liée à l’entertainment = films, téléfilms, documentaires, jeu, ….
- Une autre plus en relation avec le numérique qui intervient sur des projets publicité, la
réalité virtuelle, la réalité augmentée, …. La réalité virtuelle et la réalité augmentée sont
de nouveaux marchés qui vont dépasser rapidement le marché du cinéma.
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Les activités film, téléfilm, jeu, animation, réalité virtuelle sont assez différentes mais les
technologies numériques vont impacter l’ensemble de ces domaines ainsi que de nombreuses
filières usages comme le commerce, la santé, .... Par exemple dans le film et le téléfilm,
l’ensemble de la coproduction est réalisée en numérique.
Il y a quelques années le CRRAV (audiovisuel) et le Pôle Innovation (jeu, animation, réalité
virtuelle, ..) ont été fusionnés. Est-ce que cela a été bénéfique finalement ? Oui, car il y a de
plus en plus d’échanges de ressources dans les projets, notamment le transmédia.
Beaucoup d’acteurs et de typologies d’actions : Pôle, Technopole, cluster, sites totem,
recherche, formation initiale, campus des métiers, OPCA (AFDAS), plateformes de
transfert de technologie, ….
Le SRDEII n’est pas là uniquement pour décrire la situation existante. La question posée est
quel est l'idéal dans 5 ans ? Quoi faire pour devenir la seconde région de France ?
En Nord-Pas-de-Calais, les deux filières numériques sont organisées en deux Domaines
d’Activités Stratégiques (DAS) :
Ubiquitaire et internet des objets qu’anime le Centre d’Innovation des Technologies
sans Contact avec Euratechnologies
Images numériques et industries créatives qu’anime Pictanovo.
Dans le DAS images numériques et industries créatives, Pictanovo anime l’écosystème
régional qui est composé de plusieurs sites d’excellence, de clusters, de centres de recherche
(par exemple l’INRIA), des centres de formation. Un campus national des métiers a été créé
sur Roubaix, il regroupe différents lycées et des écoles privés notamment Pole IIID et le groupe
Rubika à Valenciennes qui est connu mondialement.
Les écoles font à la fois de la formation initiale et de la formation continue. Des réunions de
concertation sont organisées pour offrir une offre de formation coordonnée.
Les laboratoires régionaux ont une grande importance pour accélérer l’innovation des
entreprises mais aussi des projets/œuvres.
Des besoins exprimés pour développer la filière actuelle = identifier et caractériser les
forces en présence et avoir une marque.
Il faut faire la promotion de la filière notamment au travers d’une marque/label. Il a été rappelé
que plusieurs agglomérations (Amiens, St Quentin, la MEL en association avec Calais, Lens
et Valenciennes) ont obtenu le label French Tech.
Ce label est essentiel pour faire la promotion des entreprises et des acteurs locaux à l’étranger
(il a été cité le CES à Las Vegas qui est un événement international où sont présentes plus de
deux cent entreprises françaises innovantes). Au niveau régional, le label French Tech permet
d’indiquer que le territoire a des atouts dans le domaine du numérique mais en dehors de cela
l’impact en local du label est moins important pour l’instant.
Pictanovo est une marque, d’autres peuvent être imaginées mais elles doivent s’appuyer sur
un référencement des atouts du territoire hauts-de-France.
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L’INRIA et d’autres acteurs ont indiqué que la promotion internationale était très importante
car le marché est mondial et que par exemple pour l’INRIA, de nombreux chercheurs venaient
de l’étranger (intérêt d’attirer les meilleurs mondiaux).
Mise en réseau indispensable.
De nombreux acteurs en région ont indiqué ne pas connaître Plaine Images ou Pictanovo. Il
faudrait que les acteurs de cette filière communiquent d’avantage.
Les acteurs du sud de la région souhaitent mieux connaître l’ensemble des acteurs dans la
filière (laboratoire, les formations, les sites d’excellence, technopole, …).
Comment étendre l'action de structures sur les territoires moins riches en acteurs afin d’avoir
un effet sur le développement des autres territoires ?
Il faut mettre en réseau l’ensemble des acteurs.
Ce qui est ressorti :
Intérêt du modèle du cercle vertueux illustré par le « pôle » existant en NPDC.
Nécessité de mieux connaître les forces en présence
Densité : comment étendre l’activité sur l’ensemble du territoire ? Quel seuil
critique ? quelle répartition possible ? quel écosystème viable d’un ancrage
territorial ?
Paradoxalement avec le numérique, alors qu’il est possible de travailler à distance avec
n’importe qui dans le monde, la concentration d’acteurs sur un même lieu favorise des
partenariats et permet de rendre visible la réalité. Avoir un lieu totem (école de renommée
internationale, Euratechnologies, Imaginarium à la Plaine Images, gare de Jeumont …) facilite
la promotion des acteurs de l’écosystème. Une étude de la Caisse des Dépôts a mis en avant
ce fait. Dans le cahier des charges des Métropoles French Tech, il était demandé un lieu totem.
Un lieu totem a un coût non négligeable, il est difficile d’en avoir beaucoup. Il faut en limiter le
nombre.
Des territoires ruraux mais aussi des agglomérations souhaitent développer des emplois dans
les filières numériques mais elles n’ont pas de structure pour les accompagner en formation,
conseil, appui à des projets, choix stratégiques, … Attention, il a été fait remarqué que la
formation à distance était parfois exclue de dispositifs d’accompagnement (à revoir).
Un référencement des acteurs a été sollicité afin de pouvoir faire appel à eux.
Des actions peuvent être déclinées territorialement mais cela a un coût assez important. Il a
été rappelé que l’on pouvait aussi former à distance, permettre l’accès à des
informations/services à distance, …
Diversité : une grande diversité d’acteurs en région HdF. Viser la
complémentarité et pas la concurrence.
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Il existe un nombre important d’acteurs très divers. La région Hauts-de-France est riche de
formations, de laboratoires, sites pouvant localiser des entreprises, entreprises, acteurs
intermédiaires comme les syndicats professionnels, clusters, Pôle, …
Il faut travailler en réseau est surtout éviter la concurrence entre acteurs et territoires.
Les laboratoires peuvent accompagner les mutations en cours. Il a été créé par exemple INRIA
Tech pour faciliter les relations entre les entreprises et les laboratoires de tous les sites de
l’INRIA.
Les évolutions technologiques très raides vont se traduire par des mutations dans les métiers
et le besoin de nouvelles compétences.
Les écoles se concertent pour faire évoluer leurs formations mais aussi proposer des modules
en formation continue pour les salariés.
L’OPCA (AFDAS) du domaine a indiqué être à l’écoute des besoins d’évolution dans la filière
et être en capacité à accompagner des formations des salariés des entreprises.
Dissémination (marques, label, événements, communication …). Des signes
tangibles pour donner de la réalité à la filière.
Il faudrait un identifiant (marque, label, ..) permettant de faciliter la promotion de l’écosystème
régional. Il faut aussi postuler à des labels nationau et européenns comme la French Tech.
Sur des salons comme le CES à Las Vegas, le MIPIM, ... il est très important de pouvoir faire
la promotion d’un écosystème riche d’acteurs car cela facilite l’implantation d’entreprises ou
de projets en région.
Il est important que le territoire postule à des labels (répondre au cahier des charges
demandé), par exemple la French tech mais aussi des labels européens. Cela permet de
mettre en avant les atouts du territoire.
Il faut des relations avec Nord France Invest, l’agence régionale qui appuie la promotion de la
région dans le monde entier.
Un totem peut être un signe tangible mais cela peut aussi être une école, un laboratoire connu
mondialement.
Il a été proposé de créer un événement mondial dans le numérique afin de donner corps à la
réalité du développement d’acteurs en région. Par exemple : développer un événement
mondial dans le e-sport, domaine nouveau en fort développement dans le monde. (proposition
du sud Artois d’accueillir cette manifestation d’envergure)
Des rencontres permettraient également la dissémination des bonnes pratiques et la
professionnalisation des acteurs dans les territoires, la mise en réseau des évènements et des
actions.
Dans la perspective du maillage qui doit rendre plus tangible la réalité de cette « filière » dans
la région, les évènements sont une manière d’étendre l’activité sans multiplier les « sites
totems » qui ne peuvent être créés partout.
Il a été montré l’importance locale d’échanges entre les écoles, l’Université, la recherche,
l’agglomération, les entreprises pour développer localement des projets (exemple de la
Technopole de Compiègne mais aussi du territoire de Saint –Quentin).
Il y a un manque criant de développeurs dans l’informatique.
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Une volonté politique qui a fait que cette filière se développe.
Il y a eu dans le passé une décision politique pour créer des emplois dans une autre filière que
l’industrie. Cela commence à porter ses fruits. Il faut conserver un appui des élus pour
accélérer le développement de cette filière. Il a été indiqué que les marchés aux quels
s’adressent les entreprises régionales étaient supérieur à l’automobile et en croissance
mondiale.
Cette volonté politique doit être portée par l’ensemble des collectivités et des acteurs
(gouvernance et portage).
Divers :
Dans l’Aisne, il a été rappelé l’importance du Champagne comme identifiant connu
mondialement et peu utilisé pour développer le tourisme dans l’Aisne notamment comme le
bordelais, l’oenotourisme. Il faut viser la clientèle des capitales proches en Europe.
Le champagne a été reconnu par l’Unesco comme patrimoine mondial. Dans l’Aisne c’est 5.7
million de bouteilles pour un chiffre d’affaires de 60 M €.
La promotion de la partie de l’Aisne produisant du champagne permettrait la création de
nombreux emplois dans l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat, …
Outils proposés : vidéos, affiches dans le métro, appui à l’export, …
Un appui est sollicité dans la recherche car il faudra faire évoluer les cépages : moins de
produits chimiques et réchauffement climatique.
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ATELIER 3
« Créer de l’attractivité sur tout le territoire avec un plan
services, commerce et artisanat »
EXPOSE DE L’EXPERT
Introduction des travaux par l’Expert : Le vieillissement de la population, le désir de revenir au local et à la proximité après des
années de mondialisation, le développement durable, les crises liées à l’alimentation (OGM,
Vache folle, pesticides…), la bonne résistance des TPE au maintien de l’emploi, ont provoqué
un retour de plus en plus prononcé vers les entreprises de proximité.
Composées d’un tissu de petites entreprises de 4 à 5 salariés en moyenne, les activités de
services, de commerce et artisanat forment un ensemble composite qui se définit autour de la
relation directe, - j’entends par cela la relation entreprises-consommateurs et inter-
entreprises - et de l’ancrage dans la vie quotidienne de toute la population.
On distingue à ce niveau deux types d’économie très complémentaires : l’économie
présentielle qui répond aux besoins des populations (touristes inclus), elle se compose de
métiers qui vont se développer grâce à des habitants-consommateurs (alimentation, marchés,
services à la personne, agriculture, services de santé, entretien de l’habitat, hôtellerie,
restauration, transport et bien d’autres… Et deuxième type d’économie, l’économie
productive qui repose sur la rencontre entre activités économiques (conseils, services aux
entreprises, artisanat de production, sous-traitance).
Ces entreprises sont présentes sur tous les territoires, même si des disparités existent. Le
terme de territoires est polysémique, il renvoie à différentes échelles, villes, syndicats
intercommunaux, communautés de communes et d’agglomération, métropole, département et
région. Aujourd’hui toutes ces instances peuvent initier des actions en faveur des entreprises
de proximité.
Placer les services, le commerce et l’artisanat comme un enjeu en vue de créer de l’attractivité
sur tout le territoire dans le cadre d’un plan, nécessite au préalable une lisibilité sur les
stratégies et les spécialisations des territoires. Les vocations sociétale et économique des TPE
justifient qu’on se mette d’accord sur les objectifs puis sur la méthode afin de permettre la
mise en place de véritables projets de territoire en vue du développement de ce secteur.
Animatrice Expert Rapporteurs
Charlotte PEYTAVIT : Bruno MEUNIER Carole OVALI
Céline ROCQ
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En conclusion ou en ouverture de nos échanges :
C’est en créant les conditions favorables à l’installation et au développement de ces activités
de proximité : services, artisanat et commerce, qu’on favorisera le maintien des populations
sur tous les territoires et que ces mêmes territoires deviendront attractifs pour des entreprises
exogènes.
Quelques axes, non limitatifs de réflexion :
1 - Veiller à la place de l’artisanat, du commerce et des services dans les stratégies
territoriales : les politiques d’urbanismes (SCOT, PLU, plans de déplacements, très haut
débit…),
2 - Favoriser l’entreprenariat et l’implantation des entreprises par une politique favorable à
l’immobilier d’entreprises et au développement de filières de proximité,
3 - Accompagner le développement des TPE sur les territoires par de l’ingénierie
d’accompagnement, d’animation (FISAC, management de centre-ville…),
4 – Valoriser les TPE, principales structures d’accueil des jeunes de nos territoires en tant
qu’apprentis ou stagiaires de la formation mais aussi les demandeurs d’emploi,
5 – Faciliter la croissance de ces TPE innovantes et exportatrices pour qu’elles deviennent les
PME voir d’ETI de demain,
6 – Développer des outils d’observatoire en tant qu’outils de veille, de diagnostics de territoires
afin d’adapter les stratégies à mettre en place.
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COMPTE RENDU DE L’ATELIER
Introduction par l’expert :
7 axes de réflexion :
1- Veiller à la place de l’artisanat, du commerce et des services dans les stratégies territoriales et documents d’urbanisme
2- Favoriser l’entreprenariat et l’implantation des entreprises par une politique favorable à l’immobilier d’entreprises et au développement de filières de proximité ;
3- Accompagner le développement des TPE sur les territoires par de l’ingénierie d’accompagnement, d’animation
4- Valoriser les TPE, principales structures d’accueil des jeunes 5- Faciliter la croissance des TPE innovantes et exportatrices pour qu’elles deviennent
les PME de demain 6- Développer une stratégie de valorisation des métiers d’art et de la culture 7- Développer des outils d’observation afin d’adapter les stratégies à mettre en place
3 questions soulevées :
- Comment favoriser la création d’entreprises TPE/PME et leur maintien? - Comment développer ces entreprises au niveau local ? - Comment rendre attractif le territoire via le développement des TPE/PME ?
En préambule, il est important de noter la nécessaire articulation
Région/territoires/Entreprises pour favoriser le développement d’activités locales.
Les outils de développement économique local doivent s’inscrire dans les schémas régionaux
en cohérence avec les dispositifs européens.
1. Comment favoriser la création d’entreprises TPE/PME et leur maintien ? « Créer son entreprise, c’est créer son emploi » (ADIE)
Les participants insistent sur la notion d’équité à travers :
- une intervention de même niveau ; - l’harmonisation des dispositifs à l’échelle régionale ; - la prise en compte des profils des publics mais aussi des territoires (ruraux et urbains).
L’écosystème de la création d’entreprises est complexe et présente un grand nombre
d’intervenants et de dispositifs. Tous les experts convergent vers une SIMPLIFICATION.
Des interrogations portent sur la notion de « guichet unique », quelle définition ? Est-ce un lieu
d’accueil ? Est-ce un réseau d’accueil ? Le guichet unique doit simplifier la vie des créateurs
mais ne doit pas en cas de refus d’accompagnement, être facteur d’abandon.
Des exemples sont donnés :
- « maison de l’entreprenariat alliant présentiel et numérique » ; - « plateforme initiative » ; - « Maison de l’emploi » ;
Les Chambres consulaires peuvent également être le lieu de cet accueil du créateur.
Au lieu de guichet unique, il est proposé d’évoquer des « portes d’entrée » ou encore des
« courroies de transmission ».
En sus de cette porte d’entrée, plusieurs facteurs semblent favoriser la création d’entreprises :
- Un accompagnement adapté au profil du public et au territoire (« l’accompagnement favorise la pérennité de l’entreprise ») favorisant une pérennisation de l’entreprise au-delà de 3 ans;
- La création de pépinières ; - L’appui à l’immobilier d’entreprise ; - Des aides publiques (Europe, Etat, Région, EPCI,…) faisant effet levier sur les
banques, acteur incontournable ; - La formation des futurs dirigeants (maîtrise des fondamentaux) ; - Des outils complémentaires et adaptés dans les zones rurales et les quartiers
prioritaires.
Des questions sont posées sur la prise de compétence par la Région en 2017 du dispositif
NACRE.
Est-il envisagé une délégation de compétences aux EPCI pour les dispositifs d’aide?
Comment vont être pris en compte les dispositifs existants ?
Le 1er développement de l’entreprise est une « marche importante ». Il nécessite un
accompagnement et des outils adaptés (aide pour les locaux, réseau de créateurs, formation,…) permettant la pérennisation de l’entreprise. La Région et les territoires ont un rôle essentiel à jouer dans le financement de cette étape clé.
2. Comment développer les entreprises au niveau local ?
Les besoins sont différents en secteur urbain et en zone rurale ou rurbaine.
Par ailleurs, les attentes des consommateurs ont évolué, ils demandent désormais de
l’innovant, du numérique, de l’éthique, du durable et du local.
Néanmoins, si le territoire a une politique volontariste, il peut structurer et développer l’activité
économique en réponse à ces attentes (exemple de l’Avesnois).
Il s’agit donc de répondre à l’évolution des besoins, tant en mode de consommation que de
travail.
Il existe un certain nombre d’outils pour favoriser le développement des entreprises tels les
dispositifs :
- Boutique à l’essai ; - Artéopole ; - …
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Quel appui par la Région ?
- Contrat de développement de territoire ; - Financement d’études stratégiques ; - Aide à l’immobilier d’entreprise ; - Aide à la consolidation ; - Aide à la formation (appels d’offres, évolution organisationnelle, …) ; - Aide favorisant l’innovation et le numérique ; - Aide au maintien des derniers services et commerces en zone rurale ; - Accompagnement de filières locales (exemple du Champagne) notamment en termes
de communication et dans un objectif d’’attractivité (touristique) ; - Effet levier et accompagnement pour la mobilisation de fonds européens.
Quelles modalités de financement : prêts ou subventions ? Il semble nécessaire d’adapter
l’outil financier au contexte.
Les Collectivités souhaitent conserver la possibilité d’aider les entreprises directement.
La question se pose de la délégation ou non de cette compétence Région à certaines
collectivités ayant une ingénierie suffisante.
3. Comment rendre attractif le territoire via le développement des TPE/PME ?
L’attractivité de la Région passe par l’attractivité des communes et l’attractivité des centre-
villes et centre-bourgs. La question du maintien des services et commerces dans les bourgs ruraux est essentielle,
de même pour les centre-villes en difficulté. Il semble donc important de soutenir des actions en faveur du maintien ou de la reprise d’activités dans ces secteurs. Valoriser les filières locales, c’est valoriser le territoire et le rendre plus attractif. Il paraît donc intéressant de développer : - une offre markettée (marque locale) ; - des événementiels autour des filières locales ; - une offre haut débit, numérique.
La Région ne doit pas non plus oublier les formes d’économie alternatives telles l’ESS ou
encore l’Economie Circulaire. Des passerelles doivent être faites dans le SRDEII avec les autres schémas et dispositifs
(SRADDET, LEADER, FISAC…). CONCLUSION L’accompagnement des TPE/PME doit permettre d’irriguer le territoire au niveau local et ainsi de le valoriser. Il s’agit de structurer cet écosystème complexe et de s’adapter aux spécificités de chaque territoire en mettant l’accent sur les territoires ruraux et les quartiers prioritaires. Il sera nécessaire de faire évoluer les dispositifs et outils afin d’accompagner au mieux les changements à venir (numérique).
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ATELIER 4 CPRDFOP
«Economie de l’attractivité : quelle évolution des métiers et des
compétences (dont apprentissage des langues étrangères) ?
Quelles pistes opérationnelles pour le développement des formations
professionnelles ? »
Animateurs
Cécilia DOUCHET
Sébastien AUCHART
Experts
Benoit BROCQ
Norbert CROZIER
Gérald D’HOURY
Lucie SELLIER
Caroline SEVIN
Rapporteur
Carole Vandenbeuck
COMPTE RENDU DE L’ATELIER
Principaux enjeux repérés autour desquels se sont déroulés échanges et débats :
Quel impact sur les emplois et les compétences des politiques et des projets de
développement touristique et culturel ? Quel accompagnement par la formation ?
Louvre-Lens - implantation d'un équipement culturel - impact en termes en termes de
développement des activités et des emplois sur le territoire - nouveaux besoins en