REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL MINISTERE D’ETAT MINISTERE DE L’AGRICULTURE RECENSEMENT NATIONAL DE L’AGRICULTURE ANALYSE DES DONNEES Niveau National Septembre 2004 DIRECTION DES STATISTIQUES, DE LA DOCUMENTATION ET DE L’ INFORMATIQUE Abidjan – Caistab – 8 ème étage / Tél. : 20 21 58 63 / E-mail : [email protected]ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION E T L’AGRICULTURE UNION EUROPEENNE
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
MINISTERE D’ETAT
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
RECENSEMENT NATIONAL DE L’AGRICULTURE
ANALYSE DES DONNEES Niveau National
Septembre 2004
DIRECTION DES STATISTIQUES, DE LA DOCUMENTATION ET DE L’ INFORMATIQUE Abidjan – Caistab – 8ème étage / Tél. : 20 21 58 63 / E-mail : [email protected]
ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION E T
L’AGRICULTURE
UNION EUROPEENNE
2
PREFACE
La publication des résultats du Recensement National de l’Agriculture (RNA) 2001 m’offre l’agréable occasion de rendre un vibrant hommage à la Commission des Communautés Européennes, à la Banque Mondiale et à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour le financement et l’assistance technique dans le cadre de la réalisation de ce recensement.
La réalisation du RNA 2001 matérialise la mise en oeuvre effective du programme de relance des statistiques agricoles défini par le Schéma Directeur Opérationnel des Statistiques Agricoles élaboré en 1997.
Le RNA 2001, le deuxième recensement du genre depuis l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté nationale après celui de 1974, constitue un nouveau point de départ pour la production pérenne de statistiques agricoles. Il sera suivi par un dispositif permanent de mise à jour annuelle.
Malgré les perturbations liées à la crise socio–politique survenue dans le pays depuis 2002, le Projet de Recensement National de l’Agriculture a pu être conduit à terme et permet de fournir une image récente du secteur agricole ivoirien.
Nul doute que ces données constitueront une source inestimable d’informations récentes pour l’ensemble des acteurs du développement du secteur agricole pilier de l’économie ivoirienne et partant favorisera une meilleure planification des actions de développement du secteur agricole.
Néanmoins, de nouveaux défis restent à relever quant à la mise en place du système permanent de statistiques agricoles qui permettra d’actualiser les données du RNA 2001 et de fournir des statistiques sur les filières et les prix agricoles. Au nombre desquels, le renforcement des capacités des Services Statistiques Agricoles et la modernisation des outils de gestion et de diffusion de l’information statistique.
Grâce aux appuis des partenaires au développement et à l’effort du Gouvernement, je suis persuadé que nous parviendrons à la production régulière de statistiques agricoles fiables, disponibles et accessibles à tous dans les années à venir.
Les résultats actuels bien que partiels offrent aux utilisateurs des statistiques récentes qui j’espère pourront les aider à mieux assurer leurs rôles dans le développement de l’Agriculture ivoirienne.
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture
M. AMADOU Gon Coulibaly
3
AVANT – PROPOS
Le Schéma Directeur Opérationnel des Statistiques Agricoles (SDOSA) élaboré en 1997 à la suite de l’adoption du Schéma Directeur de la Statistique (SDS) avec l’appui technique des partenaires au développement a proposé une stratégie en quatre axes pour la relance et le développement des statistiques agricoles sur la période 1997 – 2002. A savoir :
1. améliorer l’existant à court et moyen termes ; 2. renforcer à court et moyen termes les capacités techniques et opérationnelles de la
Direction des Statistiques, de la Documentation et de l’Informatique (DSDI) et l’intégrer au sein de l’Appareil Statistique National (ASN);
3. décentraliser progressivement le système de statistiques agricoles ; 4. réaliser un recensement national de l’agriculture et mettre en place un Système
Permanent de Statistiques Agricoles (SYSPER). La réalisation du quatrième volet du SDOSA s’est traduite par la mise en place du Projet de Recensement National de l’Agriculture dont la phase préparatoire réalisée sur financement et avec l’appui technique de la FAO, de la Banque Mondiale, de l’Union Européenne et de la République de Côte d’Ivoire a consisté au renforcement des capacités techniques et opérationnelles de la DSDI, à la définition de la méthodologie et à l’élaboration des documents de base du Recensement National de l’Agriculture (RNA) 2001. Si avec l’achèvement du RNA 2001, nous pouvons nous féliciter de la concrétisation de la première phase du volet 4 du SDOSA, il reste néanmoins à mettre en place le Système Permanent des Statistiques Agricoles. Cette activité est actuellement au stade de la recherche de financement et pourra probablement se faire en 2005. Au plan technique et financier, le RNA 2001 a bénéficié d’un financement conjoint Union Européenne, Banque Mondiale et Etat de Côte d’Ivoire. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) en a assuré l’assistance technique. La réalisation du RNA 2001, dont les principales étapes sont décrites un peu plus loin dans ce document, s’est faite sur la période 2001 – 2003. Ce présent rapport fournit les données et statistiques agrégées du RNA 2001 au niveau national. Les résultats au niveau régional et les analyses thématiques seront bientôt mis à la disposition du public. Ils sont actuellement au stade de la mise en cohérence. Les utilisateurs pourront à terme, consulter toute la documentation sur les résultats du RNA 2001 sur le site WEB à l’adresse WWW.RNA.CI.
4
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ANNEXE ______________________________________________________________________________________________ 5
I. Introduction ____________________________________________________________________________________________________ 6
1.1 Informations générales sur le pays_______________________________________________________________________________ 6
1.2 Contexte économique du développement__________________________________________________________________________ 6
II. Principaux thèmes d’analyse ______________________________________________________________________________________ 7
III. Méthodologie et organisation du RNA _______________________________________________________________________________ 8
3.1 Objectifs du RNA ____________________________________________________________________________________________ 8
3.2 Champ du RNA _____________________________________________________________________________________________ 8
3.3 Conception des documents de collecte ___________________________________________________________________________ 8
3.4 Echantillonnage du RNA 2001 __________________________________________________________________________________ 8 3.4.1 Généralités _____________________________________________________________________________________________ 8 3.4.2 Définition des Concepts ___________________________________________________________________________________ 9 3.4.3 Stratification ___________________________________________________________________________________________ 11 3.4.4 Plan de sondage________________________________________________________________________________________ 12 3.4.5 Tirage de l’échantillon ____________________________________________________________________________________ 13
3.5 Exploitation des données _____________________________________________________________________________________ 15 3.5.1 Formation du personnel __________________________________________________________________________________ 15 3.5.2 Codification des fiches d’enquête ___________________________________________________________________________ 15 3.5.3 Traitement informatique __________________________________________________________________________________ 16 3.5.4 Constitution des fichiers localités ___________________________________________________________________________ 16 3.5.5 Organisation de la saisie des données du RNA ________________________________________________________________ 17 3.5.6 Apurement des données __________________________________________________________________________________ 17 3.5.7 Publication et diffusion des résultats du RNA __________________________________________________________________ 17
IV. Analyse des résultats du RNA ____________________________________________________________________________________ 18
4.1 Structure foncière, statuts de propriétés, modes de faire-valoir et d’acquisition des terres____________________________________ 18 4.1.1 Structure foncière _______________________________________________________________________________________ 18 4.1.2 Statuts des propriétés____________________________________________________________________________________ 18 4.1.3 Modes de faire-valoir_____________________________________________________________________________________ 19 4.1.4 Modes d’acquisition des terres _____________________________________________________________________________ 19
4.2 Population_________________________________________________________________________________________________ 20 4.2.1 Structure de la population par classe d’âge et par sexe__________________________________________________________ 20 4.2.2 Niveau d’instruction______________________________________________________________________________________ 20 4.2.3 Origine de la population __________________________________________________________________________________ 20 4.2.4 Situation matrimoniale des chefs de ménages _________________________________________________________________ 21
4.3 Conditions de vie des ménages agricoles_________________________________________________________________________ 21 4.3.1 Habitat _______________________________________________________________________________________________ 21 4.3.2 Sources d’énergie pour l’éclairage __________________________________________________________________________ 21 4.3.3 Sources d’énergie pour la cuisine___________________________________________________________________________ 22 4.3.4 Approvisionnement en eau ________________________________________________________________________________ 22
4.4 Matériel et équipement des ménages____________________________________________________________________________ 23 4.4.1 Petit matériel ___________________________________________________________________________________________ 23 4.4.2 Gros matériel __________________________________________________________________________________________ 23 4.4.3 Installations fixes________________________________________________________________________________________ 24 4.4.4 Equipements ménagers __________________________________________________________________________________ 24
4.5 Utilisation des facteurs de production____________________________________________________________________________ 25 4.5.1 Types de labour ________________________________________________________________________________________ 25 4.5.2 Utilisation des intrants agricoles ____________________________________________________________________________ 25
4.6 Superficies des productions végétales ___________________________________________________________________________ 26 4.6.1 Occupation du sol par grands groupes de cultures______________________________________________________________ 26 4.6.2 Cultures de rente _______________________________________________________________________________________ 27 4.6.3 Cultures vivrières céréalières ______________________________________________________________________________ 28 4.6.4 Cultures vivrières (racines, tubercules, plantain, etc.)____________________________________________________________ 29 4.6.5 Cultures fruitières _______________________________________________________________________________________ 30 4.6.6 Cultures maraîchères ____________________________________________________________________________________ 31 4.6.7 Autres cultures industrielles _______________________________________________________________________________ 32 4.6.8 Estimation de quelques productions _________________________________________________________________________ 33
La Côte d'Ivoire est la troisième puissance économique de l'Afrique sub-saharienne après l'Afrique du Sud et le Nigeria avec un PIB de dix (10) milliards d'euros. Elle a connu un taux de croissance annuel de l'ordre de 6% entre 1994 et 1998, mais elle a ensuite subi le contrecoup de la chute des cours des matières premières d'exportation (café et cacao) et du gel des appuis budgétaires extérieurs qui ont entraîné la récession encore perceptible en 2003. Le pays dispose d'atouts importants :
?? une infrastructure de qualité ; ?? une industrie locale de transformation importante et compétitive ; ?? des ressources agricoles substantielles sur les filières classiques (café, cacao, palmier à huile,
hévéa, bananes, ananas), mais aussi des perspectives intéressantes de production dans des filières non traditionnelles telles que la mangue, la papaye, les huiles essentielles, l'anacarde, les fleurs coupées, l'aquaculture, l'élevage de porcins et de volailles ;
?? un tissu d'entreprises dynamiques qui contribue à relancer le processus de développement dans un cadre presque totalement libéralisé.
1.2 Contexte économique
Dans le cadre des plans d'ajustements structurels successifs, la République de Côte d'Ivoire s'est résolument engagée dans un processus de libéralisation de son économie caractérisé par un désengagement progressif de l'Etat des activités à caractère commercial. Cette politique s'accompagne d'un signal fort adressé au secteur privé pour qu'il assume une part de plus en plus importante des responsabilités de développement des différents secteurs de l'économie. Le secteur agricole et agro-alimentaire, qui représente une part très large de l'activité économique, est principalement concerné par cette politique d'incitation des privés nationaux et étrangers à investir dans le développement des filières agro-pastorales du pays.
7
RNA
II. Principaux thèmes d’analyse L’analyse des données du recensement a été effectuée aux niveaux national et régional. La Côte d’Ivoire est subdivisée en 19 régions administratives et en 58 départements. Chaque région administrative est formée d’un ou de plusieurs départements. L’analyse des données du recensement au niveau national a permis de fournir l’essentiel des indicateurs structurels pouvant servir de base à la prise de décision par les différents acteurs de la vie économique : responsables du monde rural, collectivités locales, organisations non gouvernementales, organisations professionnelles agricoles et bailleurs de fonds. Le but recherché serait l’amélioration des revenus et du niveau de vie des ménages ruraux. L’objet de la présente publication répond aux besoins d’analyse des données aux niveaux national et régional conformément aux souhaits exprimés par les utilisateurs et les planificateurs. Les indicateurs-clefs portent sur :
?? les structures foncières, les statuts de propriété, les modes de faire-valoir et les modes d’acquisition des terres ;
?? les structures de la population par âge, niveau d’instruction et origine, et la répartition des chefs de
ménages agricoles selon le statut matrimonial ;
?? le niveau d’équipement des ménages en matériel agricole et en équipements ménagers ;
?? le niveau de développement des infrastructures socio-économiques (électrification rurale, approvisionnement en eau potable, conditions d’habitation, etc.) ;
?? les sources d’énergie utilisée pour l’éclairage et la cuisson ;
?? les productions agricoles au niveau national et leur importance par catégorie de cultures ;
?? le niveau d’utilisation des facteurs de production (engrais, semences, produits de traitement,
mécanisation) ;
?? le cheptel exploité pour la production animale, sa structure et sa composition.
8
III. Méthodologie et organisation du RNA
3.1 Objectifs du RNA
Les objectifs à atteindre par le Recensement National de l’Agriculture sont :
?? le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des structures impliquées dans la production des statistiques agricoles ;
?? l’actualisation des données sur les principales composantes de l’agriculture ivoirienne à travers les informations collectées sur les exploitations agricoles ;
?? la constitution d’une base de sondage fiable pour les enquêtes spécifiques dans le secteur agricole en vue de :
- estimer annuellement les productions végétales et animales ; - effectuer des prévisions de récoltes pour les principales cultures.
3.2 Champ du RNA
Le champ retenu dans le cadre de la réalisation du RNA en Côte d’Ivoire est l’ensemble du territoire national. La Côte d’Ivoire est un espace géographique constitué de 19 régions administratives et de 58 départements. L’opération RNA a porté aussi bien sur le milieu rural que le milieu urbain et a touché les exploitations de type traditionnel comme celles de type moderne. Toutefois, il importe de signaler que la première catégorie d’exploitations a été scindée en deux : les petites exploitations traditionnelles d’une part et les grandes exploitations traditionnelles d’autre part. Les grandes exploitations traditionnelles et les exploitations relevant du secteur moderne ont été enquêtées d’une façon exhaustive, tandis que les petites exploitations traditionnelles ont fait l’objet d’une enquête par sondage. La détermination de chaque catégorie d’exploitations agricoles a fait l’objet d’une étude sur la base de critères d’identification préalablement définis.
3.3 Conception des documents de collecte
C’est au cours du Projet d’Assistance Technique pour la préparation du dossier méthodologique du Recensement National de l’Agriculture en Côte d’Ivoire qu’un projet de questionnaires et de propositions méthodologiques a été élaboré. Ces documents ont été repris et complétés par l’élaboration des manuels d’instructions aux enquêteurs, aux contrôleurs et aux superviseurs. Ces documents sont repartis de la façon suivante:
?? un document qui présente le plan de sondage et donne les directives pour la stratification et le tirage des échantillons ;
?? les manuels d’instructions de 3 types : - le manuel d’instructions aux enquêteurs du secteur traditionnel ; - le manuel d’instructions aux enquêteurs du secteur moderne ; - le manuel d’instructions aux contrôleurs et aux superviseurs.
?? les questionnaires comportant : - la fiche de dénombrement ; - le Questionnaire Exploitation Traditionnelle (QET) ; - le Questionnaire Exploitation Traditionnelle Inter (QET INTER) ; - le Questionnaire Exploitation Traditionnelle Parcelles (QET PARCELLE) ; - le Questionnaire Densités et Rendements (QDR) ; - le Questionnaire Exploitation Moderne (QEM) ; - le Questionnaire Exploitation Moderne – Site de production (QEM-SITE).
3.4 Echantillonnage du RNA 2001
3.4.1 Généralités
Le Recensement National de l’Agriculture (RNA) en Côte d’Ivoire a été exécuté sur le terrain au niveau des 19 régions administratives et des 58 départements qui constituent le pays. La Côte d’Ivoire comptait 15 366 672 habitants dont 57% vivaient en milieu rural avec pour principale activité l’agriculture selon le RGPH1 réalisé par l’INS2 en 1998.
Pour la réalisation du RGPH de 1998, la Côte d’Ivoire a été divisée en 16 023 Districts de Recensement (DR) dont 13 385 contiennent 1 128 898 ménages où vivent des agriculteurs (Source : INS, RGPH 1998, cahier de districts).
Pendant la préparation de cette opération une fiche contenant des variables permettant l’identification de l’exploitation agricole a été intégrée au questionnaire RGPH. Ceci a rendu possible la constitution de la base de sondage du RNA à partir des résultats de cette opération. Une telle base de sondage, déjà fiable, a été mise à jour lors de la phase de dénombrement des districts de recensement agricoles en juin 2001. 1 Recensement Général de la Population et de l’Habitation 2 Institut National de la Statistique
9
3.4.2 Définition des Concepts
La collecte des données s’est faite de façon normalisée, c'est-à-dire que toutes les informations recueillies ont partout la même signification quel que soit le département et quel que soit l'agent enquêteur ou l’exploitant interrogé. Pour qu'il en soit ainsi, on précise les définitions et les concepts utilisés auxquels il faut toujours se référer.
1) Concepts agricoles
??Exploitation agricole :
Unité économique de production agricole soumise à une direction unique et comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et toutes les terres utilisées à la production agricole, indépendamment du titre de possession, du mode juridique ou de la taille. L'exploitation agricole peut comprendre un ou plusieurs champs situés en des endroits différents. Pour le RNA du secteur traditionnel, l'exploitation est une manifestation de l'activité économique du ménage.
??Exploitation agricole moderne :
Unité de production satisfaisant à la définition de l’exploitation agricole et aux conditions d’intensification, dotée d’équipements autres que l’outillage et le petit matériel, d’infrastructures adaptées à l’activité et faisant l’objet d’un suivi économique.
??Exploitation agricole traditionnelle :
Unité de production agricole familiale soumise à une direction unique et comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et toutes les terres utilisées à la production agricole indépendamment du titre de possession, du mode juridique ou de la taille. Elle se caractérise par l’utilisation exclusive d’outillage et de petit matériel agricole.
??Grande exploitation agricole traditionnelle :
Unité de production agricole satisfaisant à la définition de l’exploitation agricole et se caractérisant par sa grande taille. On considère comme grandes exploitations traditionnelles, toutes les exploitations de productions végétales d’au moins 50 hectares toutes cultures confondues, d’au moins 15 hectares pour une culture et d’au moins 100 têtes d’animaux s’agissant des productions animales (bovins, ovins, caprins et porcins).
??Genre :
Le genre se réfère non pas aux hommes et aux femmes en soi, mais aux relations qui existent entre eux. Il n’est pas déterminé biologiquement comme étant le résultat de caractéristiques masculines ou féminines ; c’est un facteur social. Il est au centre de l’organisation des sociétés et régit souvent le processus de production, de reproduction, de consommation et de distribution.
En effet, l’analyse du genre cherche des réponses aux questions fondamentales telles que : - Qui fait quoi et utilise quoi ? - Comment et pourquoi ?
??Chef d'exploitation :
C'est l’homme ou la femme qui dans le ménage prend les décisions importantes concernant l'exploitation. Il ou elle est responsable de la gestion de l'exploitation. Le chef d'exploitation peut être ou non le chef de ménage (l’homme ou la femme).
??Ménage et ménage agricole :
Le ménage est un ensemble de personnes mettant en commun les moyens essentiels pour vivre. Le ménage est une unité de consommation, c'est-à-dire que les membres du ménage prennent en commun leurs repas, préparés en commun ou non. Le ménage occupe en partie ou en totalité, une ou plusieurs unités d'habitation.
Les membres du ménage sont généralement des personnes apparentées (époux, épouse, enfants, père, mère). Le ménage peut comprendre d'autres personnes non apparentées. On distingue :
?? le ménage monoparental composé d'une seule personne (famille composée d’une seule personne ou d’un seul parent vivant avec ses enfants) ;
?? le ménage nucléaire composé d'un couple (époux et épouse(s)) et de leurs enfants ; ?? le ménage élargi désigne tout ménage vivant avec des collatéraux.
Le ménage est agricole si au moins un de ses membres cultive ou fait de l'élevage pour son propre compte ou pour le compte du ménage. Dans la très grande majorité des cas, en Côte d'Ivoire et en milieu rural, à une exploitation agricole correspond un ménage agricole et un seul. Pour identifier l'exploitation agricole, on passe donc par le ménage.
??Bloc :
Une portion de terre appartenant à une exploitation et dont les limites sont d'autres terres n’appartenant pas à l’exploitation agricole considérée. Les limites des blocs peuvent être des routes, des surfaces d'eau, des forêts etc.
10
??Champ :
Un champ est une partie du bloc, d'un seul tenant, clairement délimitée par un obstacle naturel (haie, ravin etc.), un passage ou une délimitation cadastrale. Le champ peut correspondre à un bloc ou n'en être qu'une partie.
??Parcelle :
La parcelle est un champ ou une portion du champ portant une culture (sorgho, manioc, café, etc.) ou une association de cultures (sorgho + igname, arachide + manioc, café + igname, etc.).
??Site de production :
C’est le lieu où se fait effectivement la production. Ce lieu peut être dans le terroir d'un hameau ou d’autres localités du département ou d'un autre département. Dans le cas de l'agriculture traditionnelle, chaque bloc cultivé est un site de production. Par contre quand il s'agit de l'élevage, même la concession où vit le ménage peut être site de production du fait de l'existence de la volaille. Lorsqu'il existe des parcelles tout autour de la concession du ménage de l'exploitation (parcelles de case; c'est généralement le cas en milieu rural), on doit considérer ce pourtour comme un site de production.
??Culture permanente :
Une culture est dite permanente quand le cycle dépasse une campagne agricole. Le caféier, le cacaoyer, l'hévéa, le cocotier et l’anacardier sont des cultures permanentes.
??Culture temporaire :
Une culture est dite temporaire quand le cycle de production dure au plus un an. Les céréales, les tubercules, les légumineuses et les légumes sont des cultures temporaires.
2) Concepts statistiques
??Localité :
La localité peut être une ville, un village ou un campement.
??District de Recensement (DR) :
C'est une petite portion du territoire correspondant à une localité ou une partie de la localité. Par ailleurs un regroupement de localités peut être désigné comme un District de Recensement. Sa caractéristique principale est d'être découpé pour contenir environ 1000 habitants. Lors du RGPH de 1998 les DR avaient été identifiés. Ces mêmes DR ont été utilisés pour les besoins du RNA. Il en existe 16.023 dont certains ont leurs limites matérialisées sur un croquis. Ils sont généralement définis par énumération de la (des) localité (s) concernée (s).
Les DR retenus pour le Recensement National de l’Agriculture sont des DR qui contiennent au moins un ménage agricole. Ils ont été appelés Districts de Recensement Agricole (DRA).
?? Ilot :
L’îlot est un espace pouvant être délimité par des routes, des sentiers, des voies de chemin de fer, des palissades, des obstacles naturels (cours d’eau, colline, forêt, montagne, etc.). Il peut être soit partiellement ou entièrement occupé par des habitations, soit vide (terrain vague).
??Unité primaire
Une portion soigneusement délimitée du territoire de la sous préfecture ou de la commune composée d’un ou de plusieurs îlots, villages ou de campements, où résident tous les exploitants agricoles à recenser. Dans le cas présent, l’unité primaire est le District de Recensement Agricole (DRA).
En milieu urbain, le DRA est composé d’un ou de plusieurs îlots, d’un ou de plusieurs quartiers suivant la densité de la population de la zone.
En milieu rural, le DR peut être constitué :
- du village noyau seul ; - du village noyau avec l’ensemble de ses campements rattachés ; - d’une partie du village noyau avec ou sans campements rattachés ; - de plusieurs villages noyaux avec les campements qui s’y rattachent ; - de campements uniquement; - etc.
??Unité secondaire :
L’unité secondaire est l’unité d’observation. C’est le ménage qui contient au moins un chef d’exploitation agricole.
11
3.4.3 Stratification
Le Recensement National de l’Agriculture (RNA) en Côte d’Ivoire a porté sur deux domaines d’étude selon la spécificité des exploitations. Un domaine d’étude correspond à une sous-population pour laquelle il sera défini un niveau d’analyse basée sur les informations recueillies par l’enquête.
Ces deux domaines d’étude sont :
- les exploitations modernes et les grandes exploitations traditionnelles ; - les exploitations traditionnelles.
L’objectif de la stratification est de constituer des sous-ensembles aussi homogènes que possible pour améliorer la précision des résultats et permettre de disposer d’informations au niveau des strates considérées.
Pour cette raison, le découpage du pays en départements a été respecté. Ceci a donc donné 58 strates qui correspondent exactement aux 58 Départements.
Il est important de signaler que les strates (Départements) sont en général homogènes en ce qui concerne le type d’agriculture pratiquée.
Premier domaine d’étude : Exploitations modernes et grandes exploitations agricoles traditionnelles
a) Exploitations Agricoles Modernes
1) Exploitations de productions végétales modernes
Les critères de définition des exploitations de productions végétales modernes retenus sont les suivants:
- répartition des terres en blocs culturaux de superficies importantes ; - réalisation d’aménagements fonciers (défrichements, mécaniques, nivellement...) ; - emploi de méthodes intensives d’exploitation (opérations culturales mécanisées, plantes
sélectionnées, densités bien déterminées, emploi régulier d’intrants agricoles) ; - présence d’une main d’œuvre salariée généralement importante ; - tenue d’une comptabilité et suivi des résultats économiques.
Les exploitations répondant en partie ou en totalité à ces critères ont été considérées comme « exploitations modernes ». Ont été classées dans cette catégorie et recensées de manière exhaustive avec l’ensemble des terres et spéculations ne se rapportant pas à l’activité principale, les exploitations gérées par :
- les sociétés d’encadrement pour les spéculations telles que le palmier à huile, le cocotier, l’hévéa et la canne à sucre;
- les sociétés privées pour les spéculations précitées auxquelles s’ajoutent les agrumes à essence, le cacao, le café, surtout l’ananas et la banane poyo.
Les opérations culturales dans les exploitations d’ananas et de papaye solo demandent une grande technicité à tel point que toutes ces exploitations sont considérées comme modernes. Cependant, pour éviter de faire un recensement exhaustif des petites exploitations, il a été convenu, pour ces deux cultures, de retenir comme grandes exploitations modernes celles qui ont une superficie égale ou supérieure à 15 hectares ou produisant 200 tonnes par an.
Ont été également classées dans la catégorie des exploitations modernes, après visite et enquête, les exploitations individuelles (des particuliers) répondant aux critères définis ci-dessus.
2) Exploitations d’Elevage Modernes
Pour l’élevage, ont été considérées comme modernes, les exploitations pratiquant :
?? l’élevage avicole ;
- utilisant les poussins d’un jour et des aliments industriels; - disposant d’un bâtiment (poulailler) équipé d’abreuvoirs, de mangeoires et de pondoirs ; - utilisant des aliments complémentaires, des sous produits agro-alimentaires, agricoles ; - disposant d’un programme de prophylaxie (vaccination contre la pseudo peste aviaire); - ayant une production d’au moins 5 000 volailles au moins par an ; - disposant d’un conseil de gestion (tenue de comptabilité et contrôle de résultats économiques).
?? l’élevage porcin ;
- utilisant les porcs de race améliorée (sélection des éléments issus du croisement des porcs de race locale et étrangère);
- disposant d’un bâtiment (porcherie) aménagé avec un sol cimenté et équipé de canalisation pour l’évacuation des déchets;
12
- utilisant des aliments complémentaires, de sous produits agro-alimentaires, agricoles et disposant de mangeoires et d’abreuvoirs ;
- ayant un programme de prophylaxie; - disposant d’un conseil de gestion (tenue de comptabilité et contrôle de résultats économiques).
Les exploitations disposant de cinq (5) à neuf (9) femelles sont considérées comme de petites exploitations modernes ; celles disposant de dix (10) à cinquante (50) femelles sont considérées comme des exploitations modernes moyennes tandis que celles disposant de plus 50 femelles sont des grandes exploitations modernes.
?? l’élevage des petits ruminants ;
- disposant d’un parc de nuit (bergerie) de type SODEPRA3; - utilisant des aliments complémentaires de sous produits agro-alimentaires et agricoles, et disposant de
mangeoires; - ayant un programme de prophylaxie (déparasitage, vaccination) ; - ayant une taille économique de vingt-cinq (25) brebis dans le troupeau ; - disposant d’un conseil de gestion (tenue de comptabilité et contrôle de résultats économiques).
?? l’élevage des bovins ;
- disposant d’un parc de nuit et d’au moins un bouvier ; - apportant une complémentation ; - ayant une taille économique de vingt (20) vaches dans le troupeau ; - disposant d’un conseil de gestion (tenue de comptabilité et contrôle de résultats économiques).
Les élevages de cases de volailles et de porcins errant dans les villages sont considérés comme de petits élevages traditionnels.
Les Directions Régionales de l’Agriculture et des Ressources Animales, les sociétés d’encadrement, les sociétés privées, les associations professionnelles, les coopératives et les projets de développement ont permis à la DSDI de disposer d’une liste exhaustive de toutes les exploitations agricoles modernes.
b) Grandes Exploitations Traditionnelles
Pour les cultures traditionnelles comme le caféier et le cacaoyer non seulement on assiste à un déplacement de la zone de production de la ‘’ boucle du cacao’’ de l’Est vers l’Ouest (Sud-Ouest, Centre-Ouest et Ouest), mais aussi à une diminution générale des superficies plantées au profit des autres cultures. De même, pour les nouvelles cultures (palmier à huile, cocotier, hévéa, etc.), il y a une croissance du nombre de planteurs sans que cela ne se sente de manière significative au niveau des superficies exploitées par paysan.
Ainsi, ont été considérées comme ‘’grandes exploitations familiales ou traditionnelles’’, celles ne remplissant pas les conditions posées dans le cas des exploitations modernes mais ayant au moins une superficie de :
- 50 hectares pour le caféier et /ou le cacaoyer ; - 25 hectares pour le palmier à huile et / ou le cocotier ; - 25 hectares pour l’hévéa ; - 20 hectares pour les agrumes à essence ; - 20 hectares pour les arbres fruitiers ; - 10 hectares pour le coton ou la canne à sucre ; - 10 hectares pour les cultures vivrières y compris les maraîchers ; - 50 hectares pour toutes les cultures confondues.
Ont été considérées comme grandes exploitations traditionnelles : - toutes les exploitations de productions végétales d’au moins 50 hectares (toutes cultures confondues),
ou 15 hectares pour une culture; - toutes les exploitations de productions animales d’au moins 150 têtes de bœufs ou de 200 têtes
d’ovins ou de caprins.
Deuxième domaine d’étude : Exploitations Traditionnelles Agricoles
Ont été considérées comme exploitations traditionnelles agricoles, les exploitations agricoles ne remplissant pas les conditions susmentionnées.
Ces exploitations ont fait l’objet d’un sondage vu leur grand nombre et compte tenu du coût et du temps nécessaires pour les enquêter de manière exhaustive.
3.4.4 Plan de sondage
Le plan de sondage appliqué pour le recensement des exploitations traditionnelles agricoles est le sondage à deux degrés, à tirage systématique, à probabilités proportionnelles au nombre de ménages au niveau du premier degré (tirage des UP) et à tirage systématique simple au niveau du second degré (tirage des unités secondaires). ____________________________________________ 3 Société pour le Développement des Productions Animales
13
L’unité primaire (UP) est le District de Recensement Agricole qui correspond au District de Recensement du RGPH de 1998 et contenant au moins un ménage agricole. L’unité secondaire (US) est le ménage agricole qui est un ménage où vit au moins un agriculteur.
3.4.5 Tirage de l’échantillon
Le tirage de l’échantillon s’est fait à deux degrés. Au premier degré les unités primaires (UP), constituées par les DRA, ont été sélectionnées avec probabilités inégales proportionnelles à la taille de la strate en population agricole. Le tirage s’est effectué indépendamment dans chaque strate.
Compte tenu de l’importance majeure que revêt la taille de l’échantillon pour la précision des estimateurs, sa détermination au niveau global et la répartition des unités de sondage entre les différentes strates ont amené les concepteurs à utiliser toutes les données disponibles. Ainsi les résultats des enquêtes précédentes en particulier, l’enquête pilote, ont été pris en compte dans la détermination des 3003 unités primaires sélectionnées pour effectuer l’enquête proprement dite dans le secteur traditionnel. Le tirage de second degré s’est effectué au niveau des unités primaires d’une manière systématique et à raison de 6 ménages agricoles par unité.
En ce qui concerne le secteur moderne et les grandes exploitations traditionnelles, l’enquête a été réalisée à partir d’un dénombrement exhaustif.
1) Tirage des unités primaires
Compte tenu des moyens financiers disponibles et du temps nécessaire prévu pour réaliser le RNA, un nombre minimum d’UP constituant l’échantillon, en acceptant une marge d’erreur de 2,5% au seuil de sécurité de 95% au niveau du secteur traditionnel, a été calculé.
Soit n le nombre d’unités primaires (DRA) à enquêter obtenu à partir de la formule suivante :
? ? ?
?2
2
.1.
???
VN
Nn
Avec : N = nombre total de DRA au niveau national
?2
= variance population inconnue estimée par s2 à partir des données
de la base de sondage relatives au nombre de ménages agricoles par DRA.
V la variance désirée calculée comme suit :
NV
2
2
.4
??
avec ? = %? du nombre total de ménages agricoles de la base de sondage
Application Numérique :
N=13 385 2S =3616,44 ( 2S estime ?
2) ; a=2.50%
Nombre total de ménages agricoles = 1 128 898 ; ?? 0,025 x 1128898 = 28222,45
94,0?V ?n 2988
Avec les arrondis, la taille de l’échantillon retenue en définitive est : n =3003 unités primaires (DRA) ce qui correspondait à un nombre théorique de ménages échantillon de 3003 x 6 = 18018.
2) Répartition de l’échantillon
Pour minimiser l’erreur de sondage, l’échantillon a été réparti proportionnellement à l’importance de la région et du département (strate) en fonction de la population agricole.
Ne disposant pas d’informations sur le nombre d’exploitations par DRA, le nombre de ménages a été utilisé pour prendre en considération, dans la répartition de l’échantillon, les différentes unités composant l’univers à échantillonner.
Selon la base de données, 85% des ménages agricoles sont situés dans le domaine rural et 15% dans les domaines urbain et périurbain. Ainsi, cette proportion a été respectée pour déterminer le nombre de DRA par zone.
- Zone urbaine : un = n x 15%
- Zone rurale : rn = n x 85%
14
1er niveau : niveau régional
L’échantillon a été reparti proportionnellement au nombre de ménages par région. Ainsi, si par exemple une région i possède %? des ménages agricoles nationaux, elle aura :
- dans la zone urbaine : iun = %? x un DRA
- dans la zone rurale : irn = %? x rn DRA
Les Districts de Recensement Agricoles (DRA) sont tirés proportionnellement au nombre de ménages par département de façon indépendante dans la zone rurale et dans la zone urbaine.
Dans chaque département, il a été déterminé un pas de tirage par zone. Le pas de tirage dans une zone d’un département j est égal au nombre total de ménages de la zone considérée du département j divisé par le nombre de DRA de la zone à tirer dans le département j.
2ème niveau : niveau départemental
L’échantillon ( iun et irn ) de la région i a été réparti entre les départements qui la composent proportionnellement
au nombre de ménages par département.
Les unités secondaires, qui sont les ménages agricoles, ont été tirées systématiquement après un dénombrement exhaustif de tous les ménages agricoles du DRA. Un pas de tirage a été calculé en prenant en compte des ménages agricoles trouvés lors du passage de l’enquêteur. Il a été retenu de tirer neuf (9) ménages agricoles mais seulement les six (6) premiers tirés devraient être effectivement enquêtés par DRA. Les trois (3) autres constituaient une réserve à utiliser le cas échéant. Toutes les parcelles des six (6) ménages à enquêter ont fait l’objet de levé de mesures. Cependant, la pose de carrés de densité et de rendement s’est effectuée sur les parcelles de deux (2) ménages par DRA tirés aléatoirement parmi les 6 ménages enquêtés. La pose de carrés de densité et de rendement s’est effectuée sur, au plus, deux (2) parcelles pour la même culture par ménage.
3) Estimateurs et calcul de l’erreur d’échantillonnage
a) Généralités
L’application du sondage aléatoire simple dans le cas du RNA présentait deux difficultés majeures : - le coût prohibitif dû à l’ensemble des déplacements ; - la nécessité d’une base de sondage complète d’unités d’observation, c’est-à-dire d’une base comprenant
les identifiants de tous les individus (population).
Pour contourner ces deux difficultés, la technique du sondage à deux degrés a été utilisée.
Des groupes d’individus disjoints ont été constitués de sorte que l’union soit la population agricole entière. Ces groupes sont les districts de recensement agricoles (unités primaires) obtenus à partir de la base de sondage élaborée et fournie par le RGPH de 1998. Cette base de sondage a été actualisée lors de la phase de dénombrement des districts de recensement agricole en juillet-septembre 2001 par le personnel RNA. Chaque UP constitue une unité d’échantillonnage au premier degré.
En considérant ces UP les unes après les autres, des individus (ménages agricoles) ont été tirés de façon aléatoire dans chacune d’elles. Les ménages tirés (unités secondaires) représentent le second degré de tirage de l’échantillon.
b) Estimation et calcul de précision
i) Estimateurs
En se plaçant dans le cadre du sondage à 2 degrés précédemment décrit avec un tirage des unités primaires d’une façon proportionnelle au niveau départemental et des unités secondaires selon un tirage systématique simple au niveau des unités primaires échantillons, on montre que si on échantillonne m UP, puis n US dans chaque UP tirée, alors le total T estimé dans la strate département sera déterminé comme suit :
Soient M : le nombre total d’unités primaires constituées = les (DRA) du département
Ni : la taille de l’unité primaire i (nombre d’unités secondaires = ménages recensés dans le DRA)
N : la taille de la population totale = nombre total de ménages
??
?m
iiNN
1
Soient Yij : la valeur de la variable d’intérêt pour l’individu j de l’unité primaire i.
15
m : la taille de l’échantillon d’unités primaires n : la taille de l’échantillon d’unités secondaires dans l’unité primaire i Ti le total dans L’UPi, on a :
??
?N i
jiji YT
1
Le total Ti dans l’UPi est estimé sans biais par
niYijYij
iTsij
i
i
isijN
Nn ??
??
??ˆ
où Si désigne la liste des unités secondaires échantillonnées dans l’unité primaire i. Le total au niveau du département est estimé par :
???
????
?? ??
?? Sijij
i
i
siYn
NmM
T?
ii) Calcul de précision
On peut montrer que la variance de T vaut :
? ????? ????? ???? ??? ??
B
i
iM
i i
ii
A
nS
NnNM m
MSMmTV
2
2
1
221
2 11ˆ ??
???
????
????
??
??? ??
avec ? ???
??? ?
?
?
??
M
iTTS iM 1
2
2
1 11
et ? ?? ???
Niij
i
jii YYNS
1
2
1
2
2
1
ou ??
?M
iiTM
T1
1 et ?
?
?N i
jii Yij
NY1
1
l’écart type (erreur absolue) = ? ?TV ˆ et le coefficient de variation (erreur relative) = ? ?
T
TVˆ
ˆ
L’exploitation de la base de sondage a permis d’effectuer le tirage des districts de recensement (UP) et des ménages agricoles (US) selon un plan de sondage stratifié et de procéder à une répartition régionale et départementale de l’échantillon obtenu.
3.5 Exploitation des données
L’exploitation des données du RNA représente la phase ultime du processus qui permet de vérifier si les attentes du projet ont été satisfaites et de fournir aux utilisateurs des statistiques agricoles, l’output recherché à travers le projet RNA.
3.5.1 Formation du personnel
Le personnel de la Sous Direction de l’Informatique a reçu une formation durant 7 jours ouvrables sur le logiciel IMPS qui s’est avéré performant pour réaliser la saisie, l’apurement et la tabulation des données par micro-ordinateur.
La formation a porté sur les modules suivants : ?? constitution d’un dictionnaire de données (DATADICT) ?? la saisie ( CENTRY) ; ?? l’apurement des données (CONCOR) ; ?? la tabulation rapide ( CROSSTAB).
La formation s’est déroulée en cours théorique et en exercice pratique sur micro-ordinateur.
3.5.2 Codification des fiches d’enquête
L’équipe de codification composée de 10 agents de la DSDI a été formée à cet effet. Il a été nécessaire, en début de codification, pendant quelques semaines, d’associer certains coordonnateurs du recensement à l’opération de
16
codification. Cette action avait un double objectif :
?? permettre aux agents codificateurs de faire part de leurs préoccupations aux hommes de terrain qui maîtrisent mieux l’ensemble des questionnaires ;
?? permettre également aux coordonnateurs de parcourir des exemples assez diversifiés de questionnaires déjà remplis pour assurer un meilleur encadrement des agents enquêteurs, des contrôleurs et des superviseurs du RNA.
Par ailleurs, les opérateurs/opératrices de saisie ont été formés pour apprendre à faire la codification et ce pour deux raisons :
?? la saisie allant pratiquement deux fois plus vite que la codification, une rupture de questionnaires codifiés serait l’occasion pour les agents de la saisie d’apporter un appui aux codificateurs.
?? la formation à la codification emmène les agents de saisie à déceler certaines erreurs qui n’ont pas pu être remarquées et corrigées pendant la codification.
Dans un souci d’efficacité, l’opération de codification a été scindée en quatre tâches principales : l’identification, le chiffrement, la vérification et le transfert à la saisie.
?? Identification
L’identification consiste à remplir la première page de chaque questionnaire à codifier. Il s’agit des QET, des QET-PARCELLES, des QET-INTER, des QEM et QEM-SITE. Elle se fait à l’aide de fiches des localités de Côte d’Ivoire. Ces fiches renferment les noms et codes de la région, du département, de la sous-préfecture et de la localité ou du village noyau. Ces fiches des localités ont été conçues conformément aux codes fournis par l’Institut National de la Statistique.
??Chiffrement
Le chiffrement consiste à apposer des codes, à faire la somme de codes déjà portés sur le terrain dans certains cas.
??Vérification
La vérification des questionnaires consiste à : ??contrôler de manière systématique les codes portés sur le terrain et les codes inscrits par les agents de
codification ; ??contrôler la vraisemblance de certains enregistrements et surtout compléter le questionnaire renseigné
lorsqu’une information auxiliaire du même questionnaire permet de le faire, tels que : - reporter dans certains cas, la superficie mesurée des exploitations, si cela n’a pas été fait ; - compléter le sexe du chef d’exploitation lorsqu’il se trouve déjà sur une autre page, etc.
??Transfert vers l’atelier de saisie Il s’agit du transfert physique des documents déjà codifiés. Cette étape a permis un classement préliminaire des questionnaires par région et par sous-préfecture. Ce transfert se fait en déchargeant un registre de transfert.
3.5.3 Traitement informatique
La méthodologie du traitement informatique mise en place lors de la première phase du projet a été actualisée après la finalisation des questionnaires et des manuels du RNA. Le schéma global du traitement est le suivant :
Les écrans de saisie et de validation des données du secteur traditionnel ont été conçus avec le logiciel IMPS (version 4.1) et ceux du secteur moderne ont été conçus avec le logiciel ACCESS pour une gestion plus efficace et un meilleur suivi des travaux de saisie.
L’apurement de données s’est fait en partie par le module CONCOR de IMPS, en ce qui concerne les contrôles d’exhaustivité des districts de recensement (DR) et des ménages d’une part, et pour le contrôle des incohérences d’autre part.
Pour le reste de l’apurement ainsi que pour la tabulation et l’analyse statistique, recours a été fait au logiciel statistique SPSSWIN (version 10.05) vu sa grande capacité d’analyse statistique.
3.5.4 Constitution des fichiers localités
A partir des cartes de districts de recensement et des cartes de départements obtenues auprès de l’Institut National de la Statistique, un fichier de localité a été conçu. Il comporte pour chaque sous préfecture les noms et les codes des localités qui sont concernées par l’échantillon du RNA.
17
Ce fichier a servi d’éléments de base pour cibler les zones concernées par la sensibilisation ainsi que pour la vérification et la codification des ménages.
3.5.5 Organisation de la saisie des données du RNA
Les travaux de la saisie ont été supervisés par le Consultant National en informatique avec l’appui du Sous-Directeur de l’Informatique et du Système d’Information de la DSDI et sous la responsabilité du Consultant International en Informatique.
La saisie des données du RNA a débuté le 14 janvier 2002 avec deux équipes composées de 10 agents chacune. Une équipe travaillant le matin de 8 heures à 13 heures et l’autre l’après midi de 13 heures à 18 heures. Elle s’est déroulée au rythme moyen de 200 ménages/jour soit une moyenne de 10 ménages/agent/jour.
La saisie des données structurelles a pris fin le 16 août 2002 ; toutefois, un travail complémentaire a été effectué d’une façon intermittente au cours de l’exercice 2003 et a porté sur la saisie des données sur les mesures de parcelles et les rendements des cultures.
3.5.6 Apurement des données
L’exploitation des données a porté principalement sur l’apurement de données et l’élaboration d’un plan de tabulation.
Au niveau de l’apurement, trois phases sont prévues: ?? le contrôle d’exhaustivité des questionnaires ; ?? le contrôle de cohérence ; ?? la correction des données manquantes.
L’apurement des données a été suivi par un plan de tabulation préparé par les analystes et les informaticiens et validé par le Bureau Central du RNA. L’exploitation des données a été faite avec les logiciels IMPS et SPSSWIN.
3.5.7 Publication et diffusion des résultats du RNA
1) Niveau national
Le projet RNA a mis à profit les dernières technologies de diffusion de l’information pour valoriser les résultats obtenus. C’est ainsi que :
?? une publication des résultats du RNA au niveau national a été élaborée ; ?? un CDROM a été conçu avec le logiciel Adobe Acrobate pour pérenniser les résultats du RNA, y
compris les documents conçus à cette fin (questionnaires, manuels techniques, manuels pédagogiques, etc.) ;
?? un atlas rassemblant quelques deux cent cartes a été également produit pour illustrer les résultats du RNA au niveau national et régional ;
?? une base interactive de données cartographiques a été mise en place et permet de générer des cartes thématiques à la demande ;
?? une banque des données relationnelles a été conçue à partir des résultats du RNA et sera enrichie par des sources externes. Elle a été hébergée sur le serveur de la DSDI et pourra être consultée en ligne ;
?? un site WEB de présentation des résultats du RNA a été conçu et hébergé sur le serveur d’un fournisseur d’accès Internet à l’adresse www.rna.ci;
?? des analyses thématiques ont été réalisées et ont porté sur un ensemble de filières : - café-cacao ; - coton ; - palmier à Huile ; - hévéa ; - anacarde ; - Horticulture (cultures maraîchères) ; - Elevage.
?? l’aspect genre a aussi fait l’objet d’une publication de même que la sécurité alimentaire. Cette dernière publication a été faite en croisant les résultats du RNA et de l’Enquête Niveau de vie des Ménages réalisée par l’INS.
2) Niveau régional
Les données du RNA ont été analysées au niveau de chacune des 19 régions administratives donnant ainsi 19 publications.
18
IV. Analyse des résultats du RNA
4.1 Structure foncière, statuts de propriétés, modes de faire-valoir et modes d’acquisition des terres
4.1.1 Structure foncière
Les données sur la répartition des superficies cultivées montrent une forte concentration des ménages (89%) dans la tranche des exploitations de moins de 10 ha, par contre 50% environ de ces superficies se retrouvent dans la tranche des exploitations de 10 ha et plus. La superficie moyenne exploitée par ménage est de 3,89 ha, mais varie de 0,27 ha pour les petites exploitations à 33,81 ha pour les grandes exploitations. 42% des ménages agricoles possèdent des exploitations de moins d’un ha et exploitent en tout 4,65% de la superficie cultivée alors que 24% de ménages se situent dans la tranche des exploitations de plus de 5 ha et exploitent environ 74% des superficies cultivées.
Répartition de la superficie cultivée selon les classes de taille Classe taille Nombre de ménages % % cumulé Superficie(ha) % % Cumulé Sup-Moy. moins 0,5 ha 311 609 27,88 27,88 84162 1,93 1,93 0,27 0,5 - 1 ha 158 825 14,21 42,09 118321 2,72 4,65 0,74 1 - 3 ha 249 072 22,28 64,38 444702 10,22 14,87 1,79 3 - 5 ha 125 835 11,26 75,63 463745 10,66 25,53 3,69 5 - 10 ha 148 516 13,29 88,92 967115 22,22 47,75 6,51 10 - 20 ha 91 416 8,18 97,10 1178444 27,08 74,83 12,89 20 - 50 ha 32395 2,90 100 1095174 25,17 100 33,81
TOTAL 1 117 667 100 4 351 663 100 3,89
4.1.2 Statuts des propriétés
La propriété légale ou coutumière est le statut de propriété le plus dominant. Elle concerne 84 % des superficies au niveau des petites exploitations traditionnelles et 73 % des superficies au niveau des grandes exploitations traditionnelles.
La location est le statut de propriété le moins fréquent dénotant l’absence d’un véritable marché foncier. La relative importance du droit coutumier atteste de la précarité de la situation des bénéficiaires de ce statut qui limite l’accès de ces derniers au crédit formel et n’encourage guère à l’investissement dans les nouvelles technologies.
Répartition des superficies des exploitations traditionnelles selon les statuts de propriétés
Secteur : Petites exploitations traditionnelles Secteur : Grandes exploitations traditionnelles
Le faire-valoir direct est le mode le plus dominant puisqu’il constitue plus de 90 % de la superficie cultivée au niveau des petites exploitations traditionnelles et 84% au niveau des grandes exploitations traditionnelles. Le métayage vient en deuxième position avec 14% au niveau des grandes exploitations traditionnelles et 4% au niveau des petites exploitations. Les prêts ne constituent qu’une faible proportion avec 1% des superficies cultivées.
Répartition des superficies des exploitations traditionnelles selon le mode de faire-valoir des terres
Petites exploitations traditionnelles Grandes exploitations traditionnelles
Mode Superficie % Mode Superficie %
Direct 3 751 936 93,48 Direct 125 095 84,30
Métayage 180 016 4,48 Métayage 20 037 13,50
Prêt 57 769 1,44 Fermage 2 168 1,46
Fermage 24 038 0,60 Prêt 1 099 0,74 Total 4 013 759 100,00 Total 148 398 100,00
Modes de faire-valoir des PET
Fermage0,60%
Prêt1,44%Métayage
4,48%
Direct93,48%
Modes de faire-valoir des GET
Direct84,30%
Metayage13,50%
Fermage1,46% Prêt
0,74%
4.1.4 Modes d’acquisition des terres
L’acquisition des terres par héritage est prédominante au niveau des petites exploitations traditionnelles avec 43% des superficies. Tandis que l’acquisition par don est prédominante au niveau des grandes exploitations traditionnelles avec 54% des superficies. Quel que soit le type d’exploitation, l’acquisition par achat vient en seconde position avec 21% des superficies au niveau des petites exploitations et 15 % au niveau des grandes exploitations.
Répartition des superficies selon les modes d'acquisition des terres
Secteur : Petites exploitations traditionnelles Secteur : Grandes exploitations traditionnelles
Modes Superficie % Modes Superficie % Héritage 1 728 337 43,06 Don 80 566 54,29 Achat 836 162 20,83 Achat 21 821 14,70 Don 660 113 16,45 Héritage 19 128 12,89 Prêt 392 447 9,78 Autres 14 676 9,89 Troc 55 338 1,38 Troc 2 393 1,61 Échange 49 710 1,24 Échange 1 796 1,21 Non déclaré 291 652 7,27 Non déclaré 8 019 5,40
Total 4 013 759 100 Total 148 398 100
Modes d'acquisition des terres - PET
Troc 1,38%
Echange 1,24%
Achat 20,83%
Don 16,45%
Prêt 9,78%
Non déclaré 7,27% Heritage
43,06%
Modes d'acquisition des terres -GET
Echang
1,21%
Don 54,29%
Achat 14,70
Héritage 12,89
Autres 9,89%
Troc 1,61%
Non declare 5,40%
20
4.2 Population
4.2.1 Structure de la population par classe d’âge et par sexe
La population rurale de Côte d’Ivoire s’élève à 8 238 930 dont 49% de femmes. Cette population est composée essentiellement de jeunes de moins de 30 ans. La proportion des jeunes femmes (33,5%) est plus importante que celle des jeunes hommes (29%) pour la tranche d’âge comprise entre 20 et 45 ans dénotant une certaine dépopulation du monde rural de sa population active.
La proportion des femmes chefs de ménages représente 10% de l’effectif total des chefs de ménages. Cette proportion est beaucoup plus importante dans les régions des lacs (24,6%), de la Vallée du Bandama (23,6%), du Zanzan (23,5%), du N’zi Comoé (18,3%) et du Moyen Comoé (14,7%). Pour le reste des régions, cette proportion varie de 2,6 à 10,5 %.
4.2.2 Niveau d’instruction
Un peu plus de la moitié de la population rurale de Côte d’Ivoire est sans niveau d’instruction. La proportion d’analphabètes chez les femmes est beaucoup plus élevée (71%) que chez les hommes (38%). L’enrôlement scolaire des femmes est beaucoup moins élevé que celui des hommes. La proportion des petites filles dans le primaire est de 22,5% contre 29% pour les garçons. L’accès au secondaire et au supérieur des jeunes filles est pratiquement insignifiant.
4.2.3 Origine de la population
La population autochtone représente 59 % de la population rurale de Côte d’Ivoire. La population allochtone en représente 25 % et la population non ivoirienne 16 %. Si la proportion des femmes est supérieure à celle des hommes (60% contre 58%) dans la population autochtone, cela n’est pas le cas au niveau des allochtones (25% contre 26%) et des non ivoiriens (15% contre 17%). La proportion des non ivoiriens est très variable selon les régions. Elle est de plus de 30 % dans les régions du Moyen Comoé (37%) et du Sud Comoé (31%), de 20 à 30% dans les régions du haut Sassandra (28%), du Moyen Cavally (26%), du Sud Bandama (26%), du Fromager (24%), du Bas Sassandra (21%) et des Lagunes (18%). Les régions de l’Agneby, de la Marahoué et du N’zi Comoé ont une proportion de population étrangère comprise entre 10 et 20%, soit respectivement (19%), (17%) et (10%).
Répartition de la population rurale selon le sexe et l’origine
Répartition de la population agricole selon le sexe et le niveau d'instruction
21
4.2.4 Situation matrimoniale des chefs de ménages
Les chefs de ménages agricoles mariés ou en unions libres représentent 81% de la population totale des chefs de ménages agricoles. Les célibataires et les veufs représentent respectivement 9% et 7% de cette population. La proportion des hommes n’est supérieure à celle des femmes qu’au niveau des chefs de ménages mariés ou en unions libres (87% contre 27%). Les veuves et les divorcées (59%) représentent plus de la moitié de la population de chefs de ménages agricoles de sexe féminin. De plus la proportion des veuves (48%) est plus élevée que celle des veufs (2%). Cette proportion est beaucoup plus élevée dans les régions du Zanzan (84%) et de la Vallée du Bandama (78%), mais plus faible dans les régions du Worodougou (35%) et du Bafing (40%).
Répartition des chefs de ménages agricoles selon le sexe et la situation matrimoniale
Situation matrimoniale Hommes % Femmes % Total %
Célibataire 87 555 8,72 15 746 13,9 103 301 9,24
Marié(e) ou union libre 878 689 87,48 31 153 27,51 909 842 81,41
Le banco (41%), les briques en ciment (24%) et les briques en terre (23%) sont les principaux matériaux de construction utilisés pour l'habitat des ménages agricoles. Le bois et le géobéton ne sont utilisés que par 8% des ménages au niveau national. Par contre les ménages situés dans les régions des Lagunes, de la Vallée du Bandama et des Lacs les utilisent dans une proportion de 41%. Ces matériaux sont utilisés dans la construction dans les régions du Zanzan et des Savanes par 14% des ménages.
Principaux matériaux de construction utilisés
Type Nbre de ménages % Banco 454 359 40,65
Briques-Ciments 273 039 24,43 Briques en terre 254 378 22,76 Bois 61 217 5,48
Bois+banco 31 304 2,80 Géobéton 24 164 2,16 Autres 19 206 1,72 Total 1 117 667 100
Bois5,48%
Bois+banco2,80%
Brique-géobéton
2,16%
Briques en terre
22,76%
Briques-Ciments24,43%
Autres1,72% Banco
40,65%
4.3.2 Sources d’énergie pour l’éclairage
L'éclairage se fait essentiellement par les lampes à pétrole (73% des ménages). Toutefois, l'utilisation du réseau national d'électricité concerne 26% des ménages. Au niveau national, 21% dans la région des Lagunes, 7,5% dans le Sud Comoé, 7,3% dans l'Agneby et 6,97% dans la région des Montagnes. L'utilisation des groupes électrogènes, de l’énergie solaire et de la lampe à gaz pour l'éclairage reste limitée.
Répartition des ménages selon les principales sources d'énergie utilisées pour l'éclairage
Sources Nombre de ménages
%
Lampe à pétrole 813 080 72,75 réseau électrique 289 591 25,91 Lampe à gaz 6 418 0,57 Groupe électrogène 4 021 0,36 Énergie solaire 856 0,08
Autres 3 701 0,33
Total 1 117 667 100
Lampe à pétrole72,75%
Autres0,33%
Groupe électrogène
0,36%réseau électrique25,91%
Énergie solaire0,08%
Lampe à gaz0,57%
22
4.3.3 Sources d’énergie pour la cuisine
Le bois de chauffe et le charbon de bois sont les principales sources d'énergie utilisées pour la cuisson, 97% des ménages y font recours. Le gaz butane, le biogaz, le pétrole et l’électricité ne sont utilisés que par 2,8% des ménages au niveau national. 65% des ménages utilisateurs du gaz butane sont situés dans les régions des Lagunes (53%) et du Sud Comoé (12%).
Principales sources d'énergie utilisées pour la cuisson
Sources Nombre de ménages %
Bois de chauffe 1 039 500 93,01 Charbon de bois 45 172 4,04 Gaz butane 11 031 0,99 Biogaz 8 628 0,77 Pétrole 6 859 0,61 Electricité 5 141 0,46 Autres 1 336 0,12
Total 1 117 667 100
Bois de chauffe93,01%
Biogaz0,77%
Pétrole0,61% Electricité
0,46%
Gaz butane0,99%
Charbon de bois
4,04%
Autres0,12%
8
4.3.4 Approvisionnement en eau
L'approvisionnement en eau des ménages se fait essentiellement par les puits, qu'ils soient aménagés (26%) ou pas (31%) dont 31%. L'utilisation des adductions d'eau potable ne concerne qu’une proportion relativement faible des ménages (13%). La région des Lagunes à elle seule concentre 31% des utilisateurs du réseau national d'approvisionnement en eau.
Principales sources d'approvisionnement en eau
Sources Nombre de ménages %
Puits traditionnel 349 750 31,29
Puits avec pompe 294 175 26,32
Source / cours d'eau / marigot 159 797 14,30
Adduction d'eau 144 077 12,89
Bornes fontaines 85 855 7,68
Puits aménagé 70 056 6,27
Retenue 10 713 0,96
Autres 1 873 0,16
Citerne 1 371 0,12
total 1 117 667 100
Puits avec pompe 26,32%
Bornes fontaines
7,68%
Retenue 0,96%
Source- cours d'eau-
marigot 14,30%
Adduction d'eau
12,89%
Puits aménagé 6,27%
Autres 0,16%
Citerne 0,12% Puits
traditionnel 31,29%
23
4.4 Matériel et équipement des ménages
4.4.1 Petit matériel
Le petit matériel est constitué pour l'essentiel de brouettes, de bascules, de presses à manioc et de matériels de pulvérisation (pulvérisateurs, atomiseurs, appareil ULV). Ces matériels sont utilisés par une faible proportion des ménages agricoles.
Nombre de petits matériels utilisés au niveau national
Type Nombre % ménages * Brouette 201 785 18,05 Pulvérisateur 148 768 13,31 Bascule 114 172 10,22 Presse manioc 95 641 8,56 Atomiseur 81 864 7,32 Appareil ULV 59 780 5,35 Bac à ferment 19 140 1,71 Tronçonneuse 18 108 1,62 Décortiqueuse d'arachide 13 946 1,25 Autres 10 258 0,92 Poudreuse 8 165 0,73 Engreneuse 2 341 0,21 * pourcentage des ménages qui possèdent le matériel
EQUIPEMENT EN PETIT MATERIEL
02468
101214161820
Brou
ette
Basc
ulePr
esse
man
iocAt
omise
urAp
parei
l ULV
Autre
sPo
udreu
seEn
grene
useP
RO
PO
RT
ION
DE
ME
NA
GE
S (%
)
4.4.2 Gros matériel
Le gros matériel est constitué de charrues, de semoirs, de décortiqueuses, de moulins, de tracteurs, etc. La proportion des ménages utilisant ce type de matériel est très faible. Elle varie de 0,2% pour la batteuse à riz à 6% pour la charrue. Ces chiffres sont confirmés par les données sur la mécanisation des travaux du sol qui n'intéresse que 6% de la superficie cultivée.
Equipement des ménages en gros matériel
Type de matériel Nombre % ménage*
Charrue 64 922 5,81 Semoir 26 259 2,35 Décortiqueuse à café 22 137 1,98 Décortiqueuse à riz 15 986 1,43 Moulin à céréales 10 443 0,93 Presse à huile 9 035 0,81 Tracteur 8 981 0,80 Broyeuse à manioc 7 465 0,67 Groupe électrogène 6 302 0,56 Motoculteurs 4 360 0,39 Autres 3 283 0,29 Moto - pompe 2 360 0,21 Batteuse de riz 2 282 0,20
* pourcentage des ménages qui possèdent le matériel
EQUIPEMENT EN GROS MATERIEL
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
Cha
rrue
Sem
oir
Trac
teur
Mot
ocul
teur
sAu
tres
Mot
o - p
ompe
Batte
use
de ri
z
NO
MB
RE
ME
NA
GE
S
La plupart des ménages pratiquent le labour manuel pour l'installation des cultures. Le matériel utilisé pour le broyage du manioc, le décorticage du café ou du riz, les pressoirs à huile et les moulins à céréales restent peu répandus, dénotant ainsi la faiblesse des équipements au niveau des exploitations agricoles.
24
4.4.3 Installations fixes
Les installations fixes sont constituées essentiellement d'aires et d'unités de séchage (32% des ménages), de greniers traditionnels non fumigables (27% des ménages) et de faibles proportion de greniers fumigables, d’unités de fermentation de cacao et de parcs à bétail améliorés.
Nombre et proportion de ménages par type d’installations fixes
Type d'installation Nombre %
Aire de séchage 360 893 32,29
Grenier traditionnel non fumigable 311 677 27,89
Grenier fumigable 149 281 13,36
Unité de séchage 92 178 8,25
Séchoir solaire 89 177 7,98
Unité de fermentation de cacao 80 642 7,22
Séchoir à feu de bois 25 034 2,24
Parc de bétail amélioré 18 150 1,62
Silo en béton 10 115 0,91
Silo en tôle 3 218 0,29 * pourcentage des ménages qui possèdent le matériel
%
32
28
138
8
72
2
10
Installations fixes des ménages
32
28
13
8 8 7
2 2 1 005
101520253035
Grenier
trad no
n fumiga
ble
Grenier
fumiga
ble
Pro
po
tio
n d
es m
énag
es (
en%
)
4.4.4 Equipements ménagers
Les équipements ménagers sont constitués de postes de radio (63% des ménages), de postes téléviseurs (17% des ménages), de fours traditionnels (20%). Le four amélioré, le réchaud à pétrole et le réchaud à gaz sont utilisés respectivement par 15%, 5% et 4% des ménages.
Nombre et proportion de ménages par type
d’équipements ménagers
Type d'équipement Nombre %
Poste radio 701 552 62,77
Foyer amélioré 492 804 44,09
Four traditionnel 218 601 19,56
Poste téléviseur 192 008 17,18
Fourneau amélioré 162 283 14,52
Autres 86 533 7,74
Réchaud à pétrole 53 588 4,79
Réfrigérateur/congélateur 48 272 4,32
Réchaud à gaz 39 137 3,50
* pourcentage des ménages qui possèdent le matériel
Equipement des ménages
63
44
20 17 158 5 4 4
010203040506070
Poste radio
Four traditionnel
AutresPro
po
tio
n d
es m
énag
es (
en%
)
25
4.5 Utilisation des facteurs de production
4.5.1 Types de labour
Les travaux agricoles dans les petites exploitations traditionnelles restent faiblement mécanisés puisque seulement 1% de la superficie cultivée est mécanisée. Le travail manuel reste prédominant avec 56% des superficies. Les terrains ne bénéficiant d'aucun labour représentent 35% de la superficie cultivée. Les grandes exploitations traditionnelles ont un niveau de mécanisation nettement plus élevé (18%).
Répartition des superficies selon le type de labour
Petites exploitations traditionnelles
Type de labour Superficie %
Sans labour 1 391 169 34,66 Manuel 2 250 515 56,07 Tracté 348 394 8,68
Motorisé 23 681 0,59 Total 4 013 759 100
Répartition des superficies selon le type de labour
Grandes exploitations traditionnelles
Type de labour Superficie % Sans labour 39 365 26,53 Manuel 42 942 28,94 Tracté 39 976 26,94
Motorisé 26 114 17,60 Total 148 398 100
Sans labour34,66%
Manuel56,07%
Tracté8,68%
Motorisé0,59%
Sans labour26,57%
Manuel28,94%
Motorisé17,60%
Tracté26,94%
4.5.2 Utilisation des intrants agricoles
L’utilisation des intrants agricoles par les grandes exploitations traditionnelles (39%) est un peu plus importante que celle des petites exploitations traditionnelles (33%). Le taux d'utilisation des produits phytosanitaires dans les petites exploitations traditionnelles (11%) est pratiquement le double de celui des grandes exploitations traditionnelles (5%). Les grandes exploitations enregistrent un taux plus élevé de combinaisons d'intrants, d’utilisation de semences sélectionnées et d'engrais minéraux, dénotant une plus grande intensification de ce type d'agriculture.
Superficies par type d’intrants utilisés Grandes exploitations traditionnelles
Type d'intrants Superficie % Non concernés 90 926 61,27 Combinaison d'intrants 24 568 16,56 Semences sélectionnées 16 780 11,31 Produits phytosanitaires 7 733 5,21 Engrais minéraux 6 383 4,30 Engrais organiques 2 008 1,35 Total 148 398 100,0
Superficies par type d’intrants utilisés Petites exploitations traditionnelles
Type d'intrants Superficie % Non concernés 2 682 395 66,83 Combinaison d'intrants 502 121 12,51 Produits phytosanitaires 451 548 11,25 Engrais minéraux 181 422 4,52 Semences sélectionnées 115 998 2,89 Engrais organiques 79 874 1,99 Total 4 013 759 100
Semences sélectionnées11,31%
Combinaison d'intrants 16,56%
Non concernés 61,27%
Engrais minéral 4,30% Engrais
organique 1,35%
Produits phytosanitaires
5,21%
Semences sélectionnées 11,25%
Combinaison d'intrants
12,51% Non concernés 66,83%
Engrais minéral
2,89% Engrais organique
1,99%
Produits phytosanitaires
4,52%
26
4.6 Superficies des productions végétales
La majorité des cultures agricoles sont généralement cultivées en association avec d’autres cultures sur une même parcelle. En tenant compte de l’importance relative des cultures les unes par rapport aux autres, on distingue la culture principale (la plus importante), la culture secondaire, la culture tertiaire, etc. Le RNA 2001 n’a pris en compte que les trois principales cultures classées par ordre d’importance dans ses évaluations. La présentation des superficies agricoles tient compte de cette distinction. Ce qui fait apparaître les notions suivantes :
?? Superficie en culture principale : Pour une culture donnée, c’est le cumul des superficies de toutes les parcelles sur lesquelles elle est la culture principale.
??Superficie développée : Pour une culture donnée, c’est le cumul des superficies de toutes les parcelles sur lesquelles elle est présente avec des densités suffisantes pour qu’elle soit la culture principale, la culture secondaire ou tertiaire.
Du fait qu’il n’a pas été possible de faire les mesures de densité sur les parcelles pour déterminer avec une plus grande précision les superficies des cultures secondaire et tertiaire, nous avons choisi d’attribuer la superficie de la culture principale aux cultures qui lui sont associées sur la même parcelle. Certes, cette approche entraîne une surestimation des superficies mais elle évite de ne considérer que les superficies en cultures principales et de négliger des superficies importantes dans la mesure où certaines spéculations sont rarement la culture principale sur une parcelle (cas de la banane plantain). Enfin, il importe de noter que toutes les superficies fournies (en culture principale ou développée) sont des « superficies plantées ».
4.6.1 Occupation du sol par grands groupes de cultures
4.6.1.1 Superficies en cultures principales
L’analyse des données relatives à l’occupation du sol par les cultures principales montre une faible diversification de la production agricole. Les cultures pérennes (cultures permanentes) occupent plus de 72% des superficies cultivées. Les cultures vivrières céréalières et les autres cultures vivrières (tubercules, racines, plantains, etc.) occupent respectivement 12,21% et 11,20% des superficies cultivées. Les cultures fruitières et maraîchères n’occupent que 4% de ces superficies.
L’on note également une faible diversification de la production agricole mais à un niveau moins prononcé qu’en cultures principales. En effet, les cultures pérennes (cultures permanentes) ne représentent plus que 61,68% des superficies cultivées. Les cultures vivrières (tubercules, racines, plantains, etc.) sont plus importantes que les cultures vivrières céréalières (21,58% contre 11,84%). Ce qui indique que ces cultures vivrières sont généralement cultivées comme cultures secondaires ou tertiaires. Les tubercules et les racines sont généralement associés aux cultures céréalières. Quant à la banane plantain, elle est généralement associée aux cultures de rente telle que le cacao.
27
Superficies développées (ha)
Type de culture superficie %
Cultures de rente 3 989 578 61,68
Autres cultures vivrières 1 396 022 21,58
Cultures vivrières céréalières 766 003 11,84
Cultures fruitières 182 543 2,82
Cultures maraîchères 107 969 1,67
Autres cultures 26 294 0,41
Total 6 468 409 100,00
Cultures maraîchères
1,67%
Cultures de rente
61,68%
Autres cultures vivrières21,58%
Cultures vivrières
céréalières11,84%
Autres cultures0,41%
Cultures fruitières
2,82%
4.6.2 Cultures de rente
4.6.2.1 Superficies en cultures principales
Les cultures du cacao et du café occupent à elles seules plus de 75% des terres consacrées aux cultures de rente avec une prédominance de la première citée (56%). Le coton, le palmier à huile, l’anacardier et l’hévéa n’occupent que 23% des superficies. Quant aux autres cultures de rente (cocotier, banane poyo, etc.), elles n’occupent que 2% des superficies.
Cultures de rente Superficie
(ha) %
Cacao 1 777 550 56,10
Café 602 075 19,00
Coton 280 115 8,84
Palmier à huile 194 720 6,15
Anacardier 133 273 4,21
Hévéa 116 050 3,66
Cocotier 29 663 0,94
Banane poyo 7 204 0,23
Autres cultures de rente 28 005 0,88
Total 3 168 655 100,00
Cacao56,10%
Autres cultures de rente
0,88%
Cocotier0,94%
Hévéa3,66%
Palmier à huile6,15%
Coton8,84%
Café19,00%
Banane poyo0,23%
Anacardier4,21%
Le cacao, principale spéculation cultivée en Côte d’Ivoire, est concentrée dans quatre principales régions de production : le Bas et le Haut Sassandra avec 42% de la superficie, le Sud Bandama (9%) et l’Agnéby (8%). 98 % de la superficie de cacao appartient au secteur traditionnel. Le cacao est présent surtout au Sud Ouest de la Côte d’Ivoire.
Le café, deuxième spéculation cultivée en Côte d’Ivoire, est concentrée dans cinq principales régions de production : le Bas et le haut Sassandra avec 26% de la superficie, les Montagnes (15%), le Sud Comoé (9%) et l’Agnéby (7%). 99% des superficies cultivées de café appartiennent au secteur traditionnel. Le café est présent surtout à l’Ouest et au Sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
Sur les 3 989 578 ha de terres en les cultures de rente, 48% sont consacrés à la culture de cacao, 26% au café, 7% au coton, 5% au palmier à huile, 7% à l’anacarde et 3% à l’hévéa. Les autres cultures de rente (cocotier, banane poyo, etc.) occupent globalement 3% des superficies.
28
Cultures de rente Superficie
(ha) %
Cacao 1 924 056 48,21
Café 1 039 588 26,06
Coton 296 126 7,42
Anacardier 264 795 6,66
Palmier à huile 213 604 5,35
Hévéa 118 550 2,97
Cocotier 53 460 1,34
Banane poyo 21 594 0,54
Autres cultures de rente 57 805 1,45
Total 3 989 578 100,00
Cacao48,21%
Café26,06%
Palmier à huile5,35%
Autres 1,45%
Banane poyo0,54%
Cocotier1,34%
Anacardier6,66%
Coton7,42%
Hévéa2,97%
La répartition des cultures fait ressortir une augmentation de la proportion des cultures telles que l’anacarde (4,21% à 6,66%), le cocotier (0,94% à 1,34%). Ce qui implique que ces spéculations apparaissent beaucoup plus comme cultures secondaires ou tertiaires sur les parcelles agricoles. L’anacardier est un arbuste initialement introduit dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire comme couvert végétal pour freiner l’avancée du désert. Ce qui fait qu’il se retrouve disséminé dans le paysage de cette partie du pays et donc sur les surfaces agricoles avec des densités plus ou moins élevées. Progressivement, il s’est imposé comme une spéculation agricole comme tout autre et capable de donner des revenus agricoles importants aux paysans.
En ce qui concerne le caféier (19% de la superficie en culture principale à 26,06% de la superficie développée), l’innocuité de l’association avec des cultures vivrières pendant les deux à trois premières années de plantation fait que les agriculteurs ont tendance à l’associer à de fortes densités de cultures vivrières, laissant apparaître le caféier comme culture secondaire de la parcelle.
Par contre, les proportions du cacao (56,10% à 48,21%), du palmier à huile (6,15% à 5,35%), du coton (8,84% à 7,42%) et de l’hévéa (3,66% à 2,97%) indiquent que ces spéculations sont beaucoup plus cultivées comme cultures principales sur les parcelles agricoles.
4.6.3 Cultures vivrières céréalières
4.6.3.1 Superficies en cultures principales
Les cultures céréalières, avec 531 457 ha, représentent 12,21% de la superficie cultivée en Côte d’Ivoire. Les cultures du riz et du maïs sont les deux principales spéculations céréalières. Le riz à lui seul représente plus de la moitié de la superficie cultivée en céréales avec 57,06 % dont 10,25% sont irrigués. Le maïs, quant à lui, est cultivé sur 31,68% des superficies consacrées à la céréaliculture.
Cultures vivrières céréalières Superficie (ha) %
Riz pluvial 248 762 46,81
Maïs 168 359 31,68
Riz irrigué 54 489 10,25
Mil 29 557 5,56
Sorgho 19 946 3,75
Fonio 8 938 1,68
Autres céréales 1 406 0,26
Total 531 457 100,00
Riz irrigué10,25%
Mil5,56%
Autres céréales0,26%
Riz pluvial46,81%
Fonio1,68%Sorgho
3,75%
Maïs31,68%
La culture du riz est pratiquée essentiellement dans quatre principales régions qui font 54% de la superficie cultivée en riz. Il s’agit notamment de la région des Savanes (23,4%), des Montagnes (11,5%), du Moyen Cavally (10%) et du Worodougou (9%).
La culture du maïs est présente dans quatre régions essentielles qui font ensemble 77,6% de la superficie totale de cette culture. Il s’agit des régions des Savanes avec 62,3%, du Denguelé avec 7%, du Worodougou (4,45%) et de la Vallée du Bandama (3,7%).
Les cultures céréalières sont toujours cultivées en association les unes avec les autres ou avec d’autres cultures non céréalières. Certaines cultures comme le mil, le sorgho et le fonio sont rarement la culture principale sur une parcelle agricole. Ce qui explique le grand écart entre les superficies en cultures principales et les superficies développées. Pour le mil, on passe de 29 557 ha à 60 379 ha, soit une augmentation de 104,28%; pour le sorgho, on observe une augmentation de 105% et 68% pour le fonio.
Les cultures vivrières (racines, tubercules, plantains, etc.), avec 487 437 ha, représentent 11,20% de la superficie cultivée en Côte d’Ivoire. La culture d’igname (igname précoce et igname tardive), le manioc et l’arachide sont les spéculations vivrières les plus cultivées. La culture de l’igname à elle seule représente 63,72% de la superficie des cultures vivrières non céréalières, suivie du manioc et de l’arachide avec respectivement 14,59% et 9,29% des superficies.
Cultures vivrières Superficie (ha) %
Igname 310 580 63,72
Manioc 71 124 14,59
Arachide 45 281 9,29
Banane plantain 35 704 7,32
Taro 4 484 0,92
Patate 3 949 0,81
Soja 549 0,11
Autres cultures vivrières 15 766 3,23
Total 487 437 100,00 Manioc14,59% Igname 63,72%
Arachide9,29%
Taro0,92%
Patate0,81%
Banane plantain7,32%
Soja0,11% Autres cultures
vivirières3,23%
Si la culture de l’igname est pratiquée essentiellement dans le Nord et au Centre du pays, la culture du manioc, quant à elle, se retrouve principalement au Sud. L’accroissement de la consommation des produits dérivés du manioc tels que «l’attiéké», «le placali » et «le gari » donne de plus en plus d’importance à cette culture, de sorte qu’il devient assez fréquent de rencontrer des parcelles de manioc ou des parcelles sur lesquels le manioc est la culture principale, surtout dans le sud du pays.
Quatre régions productrices font à elles seules 72,5% de la superficie cultivée en manioc. Il s’agit notamment des régions des Lagunes (34%), de la Vallée du Bandama (18%), du Bas Sassandra (11%) et du Sud Comoé (9,5%).
4.6.4.2 Superficie développées (cultures principales+secondaires+tertiaires)
On observe un très grand écart entre le cumul des superficies en cultures principales (487 437 ha) et celui des superficies développées (1 396 022 ha). Ce qui explique une forte propension des agriculteurs à faire intervenir ces cultures dans toutes leurs associations culturales. Cette augmentation est essentiellement due à la banane plantain et au manioc. En effet, les superficies de banane plantain et de manioc passent respectivement de 35 704 ha à 433 177 ha (soit une augmentation de 1 113,25%) et de 71 124 ha à 269 429 ha (278,82% d’augmentation).
30
Cultures vivrières Superficie (ha) %
Igname 515 618 36,93
Banane plantain 433 177 31,05
Manioc 269 429 19,30
Arachide 77 257 5,53
Taro 44 859 3,21
Patate 24 664 1,77
Soja 649 0,05
Autres cultures vivrières 30 369 2,17
Total 1 396 022 100,00
Igname 36,93%
Autres cultures vivrières2,17%
Soja0,05%Banane plantain
31,05%
Taro3,21%
Manioc19,30%
Arachide5,53%
Patate1,77%
La banane plantain est associée aux cultures de rente (hormis le café pour lequel elle est déconseillée), principalement le cacao avec lequel, elle atteint des densités élevées. De ce fait, la banane plantain est fortement présente dans les zones cacaoyères où elle représente la culture secondaire ou tertiaire sur les parcelles. Par contre, il existe rarement des parcelles agricoles de taille importante sur lesquelles la banane plantain est la culture principale. C’est ce qui explique cet écart très prononcé entre les superficies de banane plantain en culture principale et les superficies développées (1 113,25% d’augmentation).
Le manioc se cultive généralement en association avec des cultures céréalières telles que le riz ou le maïs avec lesquelles il est généralement la culture secondaire ou tertiaire. Ce qui justifierait le fort taux d’accroissement de sa superficie lorsqu’on passe la superficie en culture principale à la superficie développée.
4.6.5 Cultures fruitières
4.6.5.1 Superficies en cultures principales
Le manguier, le fruit de la passion et les agrumes à essence constituent les principales cultures fruitières avec respectivement 33%, 21% et 22% des superficies cultivées.
Cultures fruitières superficie %
Manguier 45 894 33,47 Fruit de la passion 28 344 20,67
Le faible écart entre les superficies développées et les superficies en cultures principales s’explique par le fait que les arbres fruitiers, lorsqu’ils ne sont pas cultivés comme cultures principales, sont généralement disséminés dans les parcelles de cultures pérennes pour servir d’ombrage ou pour donner un revenu complémentaire ou même juste pour l’autoconsommation (les fruits) par le ménage. Aussi les densités apparentes ne sont-elles pas suffisamment importantes pour qu’ils soient la culture secondaire ou même tertiaire de la parcelle.
Le manguier, le fruit de la passion et les agrumes à essence restent prédominantes malgré les baisses enregistrées dans l’occupation des superficies cultivées.
Cultures fruitières superficie %
Manguier 58 317 31,95 Fruit de la passion 31 419 17,21
Agrumes à essence 31 255 17,12
Ananas 29 774 16,31
Goyavier 9 576 5,25
Agrumes de bouche 7 694 4,21
Papayer 4 084 2,24
Autres fruits (avocatier...) 10 424 5,71
Total cultures fruitières 182 543 100,00
Agrumes à essence17,12%
Ananas16,31%
Agrumes de bouche4,21%
Goyavier5,25%
Autres fruits (avocatier,,,,)
5,71%
Papayer2,24%
Manguier31,95%
Fruit de la passion17,21%
4.6.6 Cultures maraîchères
4.6.6.1 Superficies en cultures principales
Les cultures maraîchères, avec 18 399 ha, représentent 0,42% des superficies totales cultivées. L’aubergine, le concombre et la courge occupent plus de 50% des superficies cultivées avec une prédominance de la première cité (29%).
Cultures maraîchères Superficie (ha) %
Aubergine 5 281 28,70
Concombre 2 373 12,90
Courge 2 345 12,75
Gingembre 1 756 9,54
Haricot vert 1 667 9,06
Gombo 1 254 6,82
Tomate 981 5,33
Autres maraîchers 2 742 14,90
total cultures maraîchères 18 399 100,00%
Gingembre9,54%
Haricot vert9,06%
Autre maraîchage
14,90%Aubergine
28,70%
Concombre12,90%
Courge12,75%
Gombo6,82%
Tomate5,33%
4.6.6.2 Superficie développées (cultures principales+secondaires+tertiaires)
On observe une forte augmentation des superficies développées par rapport aux superficies en cultures principales. En effet, les maraîchers sont généralement associés à toutes les cultures céréalières. Ils ne sont cultivés comme cultures principales que sur de petites parcelles à proximité de point d’eau compte tenu de l’attention qu’ils nécessitent.
Concernant le concombre, le port rampant de cette plante fait qu’il est rarement utilisé dans les associations culturales. Ce qui explique le faible écart entre les superficies en culture principale et les superficies développées (2 373 ha contre 2 518 ha).
Quant au gombo, il connaît un bon spectaculaire passant de 7% à 49% des superficies cultivées. Ce qui indique que cette culture serait généralement pratiquée en association.
32
Cultures maraîchères Superficie (ha) % Aubergine 23 491 21,76
Concombre 2 518 2,33
Courge 13 048 12,08
Gingembre 3 242 3,00
Haricot vert 5 350 4,96
Gombo 53 270 49,34
Tomate 3053 2,83
Autre maraîchage 3 997 3,70
total cultures maraîchères 107 969 100,00
Haricot vert4,96%
Gingembre3,00%
Tomate2,83%
Gombo49,34%
Courge12,08%
Concombre2,33%
Aubergine21,76%
Autre maraîchage3,70%
4.6.7 Autres cultures industrielles
4.6.7.1 Superficies en cultures principales
Les autres cultures industrielles avec 9 394 ha représentent 0,22% des superficies totales cultivées. La culture de la canne à sucre occupe à elle seule 85% des superficies totales cultivées.
On observe une forte augmentation des superficies développées de la canne à sucre par rapport aux superficies en cultures principales. Ce qui indique que la canne à sucre est généralement cultivée comme culture secondaire ou tertiaire. En effet, hormis les plantations (industrielles et villageoises) situées à proximité des complexes sucriers, la canne à sucre n’est pas cultivée à but commercial mais surtout pour l’autoconsommation du ménage et pour servir de complément alimentaire aux animaux d’élevage. Ce qui fait qu’elle apparaît quelquefois comme la culture secondaire ou tertiaire.
Autres cultures Superficie (ha) %
Canne à sucre 24 405 92,82
Tabac 1 889 7,18
Total Autres cultures 26 294 100,00 Canne à sucre
92,82%
Tabac7,18%
33
4.6.8 Estimation de quelques productions
Les rendements et certains paramètres d’estimation ont été parfois empruntés à certaines sources extérieures (FAO, ANADER) pour pallier leur indisponibilité dans le RNA 2001. Cette section est un exercice pour permettre au lecteur d’avoir une idée des productions attendues avec le RNA 2001. Ce sera après la réalisation d’enquêtes complémentaires (enquête rendement, enquête densité des parcelles, enquête cycle de production, etc.) prévues dans le cadre du Système Permanent d’Enquêtes Agricoles, que nous serons à mesure de fournir les estimations effectives des productions végétales avec exclusivement les données du RNA 2001.
4.6.8.1 Cultures industrielles et/ou d’exportation A l’exception de l’ananas et de la banane poyo, les productions 2001 ont été obtenues par la formule suivante: P = Sp x R x Nc Avec : P = Production (tonnes) Sp = Superficie en production (hectares) R = Rendement (tonnes par hectare) Nc = Nombre de Cycles La superficie en production étant la portion de la superficie développée susceptible d’être récoltée. Pour l’ananas et la banane poyo, les estimations ont été faites à partir de la formule :
P = Sp x R x C x Nc Avec : C = rapport entre la superficie théorique équivalente en culture pure et la superficie en association.
Les productions 2001 ont été obtenues par la formule suivante: P = Sp x R x Nc Avec : P = Production (tonnes) Sp = Superficie en production (hectares) R = Rendement (tonnes par hectare) Nc = Nombre de Cycles
Les productions 2001 ont été obtenues par la formule suivante: P = Sd x R x Nc Avec : P = Production (tonnes) Sd = Superficie développée (hectares) R = Rendement (tonnes par hectare) Nc = Nombre de Cycles
L’élevage constitue une des activités principales du secteur agricole en Côte d’Ivoire avec un effectif global de 3 389 642 têtes dont 33% de têtes bovines, 27% de têtes ovines, 26% de têtes caprines et 14% de têtes porcines. 92 % de l’effectif sont élevés dans les petites exploitations traditionnelles, 6 % dans les grandes exploitations traditionnelles et 2 % dans les exploitations modernes.
35
Effectif des élevages selon les types d'exploitations
La proportion des femelles reproductrices est en moyenne de 51%, mais cette proportion varie selon les espèces : 66% pour les ovins, 49% pour les bovins, 44% pour les caprins et 41% pour les porcins.
Effectif de femelles reproductrices par espèce
Espèces Effectif Total Effectif femelles reproductrices %
4.7.1.2 Répartition régionale des effectifs des élevages
Les élevages, toutes espèces confondues, sont concentrés dans quatre principales régions qui regroupent 79% des effectifs globaux. Il s’agit des régions des Savanes (39%), des Lagunes (22%), de la Vallée du Bandama (10%) et du Zanzan (8%).
L’élevage de Bovins se retrouve principalement dans la région des Savanes avec 66% des effectifs. Les régions du Zanzan et de la Vallée du Bandama viennent respectivement en deuxième et troisième positions dans les proportions de 8% et de 6%.
L’élevage des ovins est pratiqué dans toutes les régions avec 50% de l’effectif total réparti dans cinq (5) régions : Savanes avec 16 %, N’zi Comoé (11%), Zanzan et Haut Sassandra (8 % chacune) et Sud Bandama (7%).
L’élevage de caprins est concentré dans trois régions qui regroupent (58%) de l’effectif total. Il s’agit de la Vallée du Bandama (37%), de la région des Savanes (13%) et de la région du Zanzan (8%).
L’élevage de porcins présente une faible concentration régionale, mais cinq régions regroupent 54% de l’effectif total. Il s’agit notamment des régions des Savanes (17%), des Lagunes (12%), du Bas Sassandra (11%), du N’Zi-Comoé et du Moyen Cavally (7% chacune).
4.7.1.3 Composition des élevages
Les élevages sont constitués en moyenne de 33% de bovins, 27% d’ovins, 26% de caprins, et 14 % de porcins.
Répartition des effectifs d'élevage selon les espèces
BOVINS33%
CAPRINS26%
OVINS27%
PORCINS14%
36
4.7.1.4 Taille des élevages
Les élevages de moins de 5 têtes et de 5 à 10 têtes représentent 86% du total des élevages.
Répartition des élevages selon la taille
de 10 à 30; 13%
moins de 5; 51%
Plus de 50; 0%
de 30 à 50 ; 1%
de 5 à 10; 35%
Cependant, la taille des élevages varie selon les espèces. Les bovins et les porcins se retrouvent en proportions plus élevées pour la classe de plus de 30 têtes. Les élevages de plus de 30 têtes n’existent pas pour l’espèce caprine.
4.7.2 Secteur avicole
Près de 70% des volailles appartiennent au secteur traditionnel. Le secteur moderne est marqué par la prédominance des poulets de chair (20,7%) suivis par les pondeuses (9,6%).
Effectif de la volaille selon les modes de production
Mode Effectif %
Traditionnel 11 925 631 69,6
Moderne 5 200 081 30,4
Poules pondeuses 1 648 954 9,6
Poulets de chair 3 551 127 20,7
Total 17 125 712 100
4.7.2.1 Sous-secteur des poules pondeuses
76 % de l’effectif des poules pondeuses se trouvent dans deux régions : les Lagunes avec 43% et le Moyen Comoé avec 33%. Les Savanes, le Haut Sassandra, les Lacs, la Vallée du Bandama et le Zanzan concentrent 21% des effectifs.
La taille moyenne des élevages des poules pondeuses est de 5 302 têtes. 84% des élevages regroupant 30% des effectifs ont une taille de moins de 5 000 têtes, 9% ont une taille comprise entre 5 000 et 15 000 têtes et 7% ont une taille de plus de 15 000 têtes et regroupent 56% des effectifs de poules pondeuses.
Elevages de poules pondeuses
Classe taille Nombre éleveurs % Effectif % Taille moyenne
95 % de l’effectif des poulets de chair se retrouvent dans la région des Lagunes, 3% dans le Sud Comoé et 1% dans l’Agnéby. L’élevage de poulets de chair est pratiquement inexistant dans les autres régions.
La taille moyenne des élevages de poulets de chair est de 5 139 têtes. 77% des élevages totalisant 10% des effectifs ont une taille inférieure à 3 000 têtes, 23% ont une taille de plus de 3 000 têtes et regroupent 90% des effectifs.
Importance de l'élevage de poulets de chair selon les classes de taille
Classe de taille Nombre éleveurs % Effectif % Taille moyenne
Sud Bandama 38 0,24 Sud Bandama 2 912 9,78 Sud Comoé 1 229 4,34 Sud Comoé 3 864 12,30
Moyen Comoé 10 0,06 Moyen Comoé 151 0,51 Bas Sassandra 666 2,35 Bas Sassandra 902 2,87
Autres régions 2 0,01 Autres régions 1 004 3,37 Autres régions 1 991 7,02 Autres régions 2 195 6,99 Total 15 637 100,00 Total 29 774 100,00 Total 28 344 100,00 Total 31 419 100,00
lxvi
Tab 4.5 A : Synthèse des superficies totales par type de culture (ha) Superficie en cultures principales
Secteur Traditionnel
Petites Grandes S/Total
Secteur Moderne
Total Superficie
Culture principale
Superficie dévéloppée (principale+secondaire+tertiare)
Importance relative de la Superficie de la culture principale sur la superficie