BURKINA FASO ---------------- Unité-Progrès-Justice MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES ------------------------------------------- INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE ------------------------------------------ DIRECTION DES STATISTIQUES ET DES SYNTHESES ECONOMIQUES VIème RECENSEMENT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL RAPPORT D’ANALYSE (PREMIERS RESULTATS) Juillet 2010
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BURKINA FASO
----------------
Unité-Progrès-Justice
MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES -------------------------------------------
INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DE LA DEMOGRAPHIE ------------------------------------------
DIRECTION DES STATISTIQUES ET DES SYNTHESES ECONOMIQUES
VIème RECENSEMENT INDUSTRIEL ET COMMERCIAL
RAPPORT D’ANALYSE (PREMIERS RESULTATS)
Juillet 2010
Recensement Industriel et Commercial (RIC. VI)
Direction des statistiques et des synthèses économiques
1 ETAPES DE LA PREPARATION .................................................................................... 11
1.1 Conception des outils techniques ................................................................................. 11
1.2 Visa statistique ............................................................................................................ 11
1.3 Recensement pilote ..................................................................................................... 11 1.3.1 Simulation des opérations sur le terrain ......................................................................................... 11 1.3.2 Révision du dispositif de collecte .................................................................................................... 12
Ouahigouya, Po, Pouytenga, Tenkodogo, Yako, Ziniaré et Zorgho.. Ce choix se justifie par le
fait que ces centres urbains sont des zones de forte activité économique. Il convient
également de noter que les activités exercées à l’intérieur des marchés, n’ont pas été prises
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en compte du fait de leur spécificité. Des collectes de sources administratives auprès des
municipalités des villes à forte activité commerciale sont envisagées. Toutefois, les
entreprises situées aux abords des marchés ont été recensées et prises en compte par la
collecte des données.
3 TRAITEMENT DES DONNEES
3.1 Contrôles de cohérence, codification et saisie
A l’issue de la collecte des données, les questionnaires déjà contrôlés et codifiés par les
contrôleurs ont fait l’objet d’un contrôle de codification portant spécifiquement sur les
codes des activités selon la nomenclature des activités des Etats membres d’AFRISTAT
(NAEMA). Ces questionnaires ont ensuite été acheminés au service informatique de l’INSD
pour une double saisie, toute chose qui a contribué à limiter les erreurs de saisie et faciliter
ainsi le traitement des données collectées.
3.2 Apurement et tabulation
Des programmes d’apurement ont été élaborés pour effectuer des tests de cohérences
entre les données recueillies sur les diverses variables. L’objectif de cette étape était
d’assurer une bonne qualité des données avant la phase de tabulation qui a servi ensuite à
produire les tableaux d’analyse.
3.3 Difficultés rencontrées (cf. pilote)
La principale difficulté de cette étude réside dans l’exhaustivité des entreprises recensées.
En effet, le RIC VI a couvert seulement 22 localités du Burkina Faso jugées les plus
importantes en terme de production économique du fait de la contrainte financière. Cette
restriction n’a probablement pas permis de toucher à toutes les entreprises cibles.
De plus, même dans les localités visitées, en dépit de la sensibilisation, les agents recenseurs
se sont quelques fois heurtés à des refus de coopération des opérateurs économiques.
D’autre part, certaines entreprises importantes n’ont pas rempli le questionnaire dans les
délais, et d’autres ont même refusé de se soumettre au questionnaire malgré l’exposé des
motifs de l’opération. Enfin, certaines entreprises enquêtées ont rempli partiellement le
questionnaire, omettant le renseignement de variables importantes comme le chiffre
d’affaires et la masse salariale. Des recherches complémentaires d’informations ont alors été
nécessaires afin compléter les informations manquantes.
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4 CONCEPTS ET DEFINITIONS
La réussite de l’opération de Recensement industriel et commercial passe par la maîtrise de
certains concepts et définitions. Dans cette section, on rappelle la définition des concepts
clés utilisés lors de la collecte.
Une entreprise est toute unité légale, personne physique ou morale, qui, exerçant de façon
autonome, produit des biens ou services marchands. L’entreprise, au sens de centre de
décision autonome, est à distinguer des établissements qui sont des sous structures des
entreprises qui dépendent d’elles quant aux décisions importantes.
Une entreprise formelle est une entreprise qui est enregistrée administrativement (qui
possède l’un des numéros suivants : IFU, RCCM, CNSS) et/ou qui tient une comptabilité à
valeur formelle. A l’inverse une entreprise informelle est une entreprise qui non seulement
n’est pas enregistrée dans aucune des administrations officielles compétentes mais ne tient
pas de comptabilité formelle.
Les entreprises sont généralement classées suivant plusieurs critères. Un de ces critères de
classification est le statut juridique. Ce critère permet de distinguer :
- les entreprises individuelles,;
- les sociétés de personnes;
- les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ;
- les sociétés par actions simplifiées ;
- les sociétés anonymes (SA) ;
- les entreprises publiques (EPE), les sociétés d’Etat, etc.
- les sociétés d’économie mixte.
Un autre critère de classification des entreprises est l’activité. La classification la plus simple
est celle des trois secteurs d’activité, primaire, secondaire et tertiaire. Il existe trois
principales façons de regrouper les entreprises selon leurs activités :
- En secteurs : ensemble des entreprises qui exercent le même type d’activité
principale ;
- En branches : regroupement de toutes les entreprises (ou établissements) qui
fabriquent le même produit, c'est-à-dire, ayant la même activité principale ;
- En filière : toutes les activités qui participent d’amont en aval à la création et à la
vente de certaines catégories de produits.
Activité principale: c'est l'activité pour laquelle l'entreprise réalise la plus grosse partie de son
chiffre d'affaires.
Activité secondaire: l'activité secondaire est celle qui rapporte le plus (en termes de chiffre
d’affaires) après l'activité principale.
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Chiffre d'affaires: le chiffre d'affaires est le montant total des recettes réalisées au cours
d'une période donnée : quotidiennement, mensuellement, trimestriellement ou
annuellement. Le plus couramment utilisé est le chiffre d'affaires annuel.
Capital social: c'est la somme totale des actions détenues par le ou les propriétaires de
l'entreprise à la création de celle-ci.
Date de début d'activité: c'est la date à laquelle l'entreprise a commencé réellement ses
activités. Dans certains cas, elle peut être la même que celle de la création.
Enfin, les entreprises peuvent être caractérisées à travers le capital social, montant des
apports (espèces, valeur des biens et des brevets) affecté à une entreprise pour sa
constitution, ou le chiffre d’affaires, montant des ventes de l’entreprise au cours d’une
période donnée ou encore l’effectif des employés.
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CHAPITRE II: EFFECTIF DES ENTREPRISES ET
REPARTITION PAR BRANCHES D’ACTIVITE ET DANS L’ESPACE
Ce chapitre s’intéresse à l’effectif des entreprises et à leur répartition dans l’espace (villes)
en fonction des activités économiques exercées. Cela permettra d’avoir une bonne idée des
entreprises exerçant sur le territoire, de détecter les éventuelles poches de concentration
des unités de production, de caractériser les entreprises suivant les branches d’activités et
leur niveau de formalisation au plan administratif. L’opération a permis de recenser 38 572
unités économiques. Seules les entreprises ont été considérées pour les besoins de l’analyse.
En déduisant les établissements, on en a dénombré 36 169.
1 EFFECTIF DES ENTREPRISES RECENSEES SUIVANT LES LOCALITES
Les 36169 entreprises recensées sont inégalement reparties sur l’ensemble du territoire et
sont pour la plupart concentrées dans les deux grandes villes du pays Ouagadougou (capitale
politique) et Bobo-Dioulasso (capitale économique). Elles renferment à elles seules 79,0%
des entreprises recensées dont 58,3% dans la seule ville de Ouagadougou.
Tableau 1: Répartition des entreprises selon la localité
Localités Effectifs Pourcentage
Banfora 906 2,5
Bittou 197 0,5
Bobo Dioulasso 7 473 20,7
Dafra 2 416 6,7
Do 1 999 5,5
Konsa 3 058 8,5
Dédougou 328 0,9
Dori 105 0,3
Fada 570 1,6
Gaoua 437 1,2
Kantchari 133 0,4
Kaya 469 1,3
Koudougou 923 2,6
Koupela 257 0,7
Manga 129 0,4
Niangoloko 402 1,1
Orodara 268 0,7
Ouagadougou 21 072 58,3
Baskuy 8 641 23,9
Bogodogo 3 890 10,8
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Localités Effectifs Pourcentage
Boulmiougou 4 225 11,7
Nongremassom 2 961 8,2
Signoghin 1 355 3,7
Ouahigouya 967 2,7
Po 225 0,6
Pouytenga 302 0,8
Tenkodogo 296 0,8
Yako 249 0,7
Ziniaré 253 0,7
Zorgho 208 0,6
Total 36 169 100,0
Source : INSD, RIC VI
S’agissant de la ville de Ouagadougou, on remarque que 41,0% des entreprises recensées
sont situées dans l’arrondissement de Baskuy qui abrite les quartiers d’affaires. Les quatre
(04) autres arrondissements ont chacun moins de 20,0% des entreprises de la ville et en
particulier l’arrondissement de Signoghin avec seulement 6,0 %.
A Bobo Dioulasso, les arrondissements de Konsa (40,9%) et de Do (32,3%) abritent la
majorité des entreprises.
Figure 1:répartition des entreprises dans les arrondissements de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso
Source: INSD, RIC VI
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2 REPARTITION DES ENTREPRISES SELON LA BRANCHE D’ACTIVITE
Parmi les entreprises enquêtées, la majorité exerce dans la branche commerce, réparation
de véhicules automobiles et d’articles (51,6%). Ces activités sont très développées et les
entreprises concernées sont essentiellement informelles. Elles sont essentiellement situées
à Ouagadougou. Viennent ensuite les entreprises exerçant dans les activités de fabrication
(17,8%) et celles des hôtels et restaurants (11,6%). Les activités à caractère collectif ou
personnel occupent une place non moins importante (8,4%) ainsi que les activités de
transport (5,4%). Cependant, les activités financières et celles concernant l’immobilier, les
locations et services aux entreprises sont très peu représentées.
Tableau 2: Répartition des entreprises selon la branche d'activité
Branches d'activité Effectifs Pourcentages Activités extractives 43 0,1 Activités de fabrication 6 441 17,8 Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau 3 0,0
Construction 414 1,1 Commerce ; réparation de véhicules automobiles et d articles 18 677 51,6
Hôtels et restaurants 4 208 11,6 Transports, activités des auxiliaires de transport et commun 1 944 5,4
Activités financières 77 0,2 Immobilier, locations et services aux entreprises 866 2,4
Éducation 259 0,7 Activités de santé et d’action sociale 139 0,4
Activités à caractère collectif ou personnel 3 037 8,4 Egrenage de coton 3 0,0 ND 58 0,2 Total 36 169 100,0 Source : INSD, RIC VI
On remarque cependant que de nombreuses entreprises, en sus de leurs activités
habituelles, exercent d’autres activités dites secondaires. Elles sont au nombre de 5 101,
soit une proportion de 14,1% des entreprises concernées.
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3 REPARTITION DES ENTREPRISES SELON LE STATUT JURIDIQUE
La majorité des entreprises industrielles et commerciales du Burkina ont le statut
d’entreprise individuelle (96,0%), c'est-à-dire ont un capital détenu par une personne. Ces
entreprises sont à dominance informelle. Cela pourrait expliquer le faible degré de
formalisme et de dynamisme des activités économiques mais ce phénomène pourrait aussi
s’expliquer par le manque d’accompagnement et de sensibilisation des acteurs sur les
avantages des différents statuts juridiques. Viennent ensuite les Associations de personnes
(2,1%) et les SARL (1,6%).
Figure 2: répartition des entreprises selon le statut juridique [en %]
4 REPARTITION DES ENTREPRISES SELON L’ECHANGE DIRECT AVEC
L’EXTERIEUR
Très peu d’entreprises burkinabè entretiennent des relations commerciales directes avec
l’extérieur : seulement 3,7% font de l’importation contre 0,3 % en ce qui concerne les
exportations. Par ailleurs, 0,4% ont déclaré faire de l’import-export. C’est essentiellement les
entreprises de la branche « commerce, réparation de véhicules automobiles » qui sont
concernées par ces échanges. Elles ont essentiellement le statut d’entreprises individuelles.
Tableau 3:répartition des entreprises suivant le type d'échange avec l'extérieur
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CHAPITRE III : SITUATION DES ENTREPRISES PAR
RAPPORT A LA REGLEMENTATION ADMINISTRATIVE
Posséder des documents administratifs certifiant la formalité d’une entreprise améliore les
opportunités de bénéficier des instruments d’incitation au développement des affaires mis
en place par l’Etat, d’accéder aux avantages du système bancaire, de soumissionner aux
marchés de l’Etat et de donner une certaine crédibilité à ses partenaires. Cette section est
essentiellement consacrée à l’analyse de la situation des entreprises formelles du point de
vue de leur accomplissement des enregistrements administratifs.
1 Formalité (informel/formel) des entreprises.
Au total, 3 986 ont déclaré posséder au moins l’un des types d’immatriculation (CNSS, IFU,
RCCM) soit seulement 11,1% des entreprises2. Cela révèle toutes les difficultés du suivi des
entreprises au plan statistique afin de bâtir de meilleures politiques visant à les
accompagner dans leurs activités.
Tableau 5:répartition des entreprises par branches d’activité selon l'acte d'immatriculation
Branches d'activité Informelle Formelle Taux de
formalité 3 (en %)
Effectif Poids en % sur
le total des entreprises
Effectif
Poids en % sur le total
des entreprises
Activités extractives 0 0,0 43 0,1 100 Activités de fabrication 5 991 16,6 450 1,2 7 Production et distribution d’é lectricité, de gaz et d eau 0 0,0 3 0,0 100
Construction 185 0,5 229 0,6 55 Commerce ; réparation de véhicule s automobiles et d articles 16 873 46,7 1 804 5,0 10
Hôtels et restaurants 3 939 10,9 269 0,7 6 Transports, activités des auxiliaires de transport et commun 1 681 4,6 263 0,7 14
Activités financières 2 0,0 75 0,2 97 Immobilier, locations et services au x entreprises 472 1,3 394 1,1 45
Éducation 57 0,2 202 0,6 78
Activités de santé et d’action sociale 57 0,2 82 0,2 59
Activités à caractère collectif ou personnel 2 877 8,0 160 0,4 5
Egrenage de coton 0 0,0 3 0,0 100 ND 49 0,1 9 0,0 16 Total 32 183 89,0 3 986 11,0 11 Source: INSD, RIC VI
2 Il convient de rappeler que le champ de couverture dans les villes retenues pour la tenue de l’opération
s’intéresse aux entreprises ayant des locaux fixes et n’exerçant pas dans le secteur primaire 3 Rapport du nombre d’entreprises formelles d’une branche donnée sur le nombre total d’entreprises exerçant
dans la branche d’activité.
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Parmi les entreprises formelles recensées, la branche d’activité commerce est la plus
représentée (45%). Cela s’explique par le nombre élevé d’entreprises de la branche. , Le taux
de formalité est seulement de 10,0% pour cette l’activité commerciale. Par contre, les
entreprises exerçant dans les activités extractives, financières, de production et de
distribution d’eau, d’électricité et de gaz ont une forte tendance à l’immatriculation. Ce sont
des secteurs stratégiques pour l’économie généralement bien constitués et la
réglementation en place permet de les suivre. Par contre celles exerçant dans les activités de
fabrication, les hôtels et restaurants et celles à caractère collectif ou personnel sont très peu
immatriculées comme le présente le tableau 5.
Par ailleurs, parmi les entreprises qui ont rempli les formalités d’immatriculation, il ressort
que le Tribunal de grande instance4 est l’administration auprès de laquelle on relève le plus
d’enregistrements des entreprises. En effet, près de 10,0% des entreprises ont déclaré
disposer d’un numéro RCCM contre respectivement 7,3% et 5,6% pour le numéro IFU et le
numéro CNSS. La figure 3 ci-dessous donne la répartition des entreprises enregistrées
officiellement auprès de l’administration suivant la possession des différents actes
d’immatriculation5 :
Figure 3: Effectifs des entreprises suivant le type d’immatriculation
Source: INSD, RIC VI
2 Situation par localité
Au Burkina Faso, très peu d’entreprises remplissent les formalités d’immatriculation (RCCM,
IFU, CNSS). Cela pourrait s’expliquer par la méconnaissance des procédures et des avantages
associés.
Le taux d’inscription au RCCM est de l’ordre de 9,9%. A Ouagadougou, les entreprises
inscrites au registre du commerce sont au nombre de 2 543 soit 12,0% des entreprises de la
ville alors qu’à Bobo Dioulasso, seulement 503, soit 6,7% sont inscrites au RCCM.
4 Le RCCM est délivré aujourd’hui de façon autonome par une nouvelles instance, le Tribunal Commercial
5 Certaines entreprises possèdent plus d’un acte d’immatriculation mais ici l’accent est mis sur le nombre
d’entreprises possédant ladite immatriculation.
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Au niveau de numéro IFU, les entreprises sont encore moins immatriculées. Le taux
d’inscription est de l’ordre de 7,3%. A Ouagadougou, l’incitation à posséder un numéro IFU
est faible (seulement 10%). A Bobo Dioulasso, le constat est bien moins reluisant (seulement
3,5%). Par ailleurs, très peu d’entreprises sont inscrites à la CNSS (seulement 5,6%), dénotant
ainsi de la précarité des emplois créés.
Au total, 98,5% des entreprises ont commencé à exercer avant la date de création officielle
(cf. annexe tableau 20), c'est-à-dire avant la date d’immatriculation ; ce qui dénote d’une
transition de l’informel au formel comme parcourt des entreprises.
Tableau 6: Répartition des entreprises par localités et le type d’immatriculation
Localité Effectif RCCM %RCCM CNSS %CNSS IFU %IFU
Banfora 906 33 0,1 15 0,0 19 0,1
Bittou 197 1 0,0 1 0,0 1 0,0
Bobo Dioulasso 7 473 503 6,7 241 3,2 262 3,5
Dafra 2 416 177 0,5 85 0,2 100 0,3
Do 1 999 85 0,2 44 0,1 28 0,1
Konsa 3 058 241 0,7 112 0,3 134 0,4
Dédougou 328 54 0,1 27 0,1 31 0,1
Dori 105 32 0,1 12 0,0 15 0,0
Fada 570 53 0,1 23 0,1 31 0,1
Gaoua 437 41 0,1 16 0,0 17 0,0
Kantchari 133 8 0,0 2 0,0 4 0,0
Kaya 469 50 0,1 16 0,0 31 0,1
Koudougou 923 53 0,1 40 0,1 43 0,1
Koupela 257 23 0,1 4 0,0 8 0,0
Manga 129 12 0,0 2 0,0 8 0,0
Niangoloko 402 12 0,0 2 0,0 5 0,0
Orodara 268 15 0,0 7 0,0 7 0,0
Ouagadougou 21 072 2 543 12,1 1 558 7,4 2 077 9,9
Baskuy 8 641 1 538 4,3 895 2,5 1 257 3,5
Bogodogo 3 890 417 1,2 313 0,9 380 1,1
Boulmiougou 4 225 245 0,7 133 0,4 186 0,5
Nongremassom 2 961 289 0,8 191 0,5 215 0,6
Signoghin 1 355 54 0,1 26 0,1 39 0,1
Ouahigouya 967 47 0,1 26 0,1 35 0,1
Po 225 13 0,0 6 0,0 5 0,0
Pouytenga 302 33 0,1 5 0,0 15 0,0
Tenkodogo 296 32 0,1 12 0,0 21 0,1
Yako 249 6 0,0 4 0,0 3 0,0
Ziniaré 253 17 0,0 11 0,0 8 0,0
Zorgho 208 5 0,0 6 0,0 3 0,0
Total 36 169 3 586 9,9 2 036 5,6 2 649 7,3
Source: INSD, RIC VI
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3 Situation des entreprises par domaine d’activité
Les entreprises commerciales, les BTP, les banques et les entreprises industrielles
constituent plus de 70,0% des entreprises recensées. Plus de la moitié des entreprises se
retrouvent dans le commerce. Ouagadougou compte à elle seule plus de la moitié des
entreprises commerciales (57,2%) et Bobo Dioulasso environ 20,0%. Ouahigouya,
Koudougou et Banfora sont les principales villes secondaires d’activités commerciales. On
dénombre très peu d’entreprises exerçant dans les BTP et elles sont essentiellement situées
à Ouagadougou (73,8%). Il est à noter que le poids des entreprises exerçant l’activité de
commerce est sous estimé dans cette opération du fait de l’exclusion des marchés. Des
collectes administratives auprès des collectivités locales (mairies), gestionnaires des
marchés, devraient permettre de mieux estimer ce poids. En guise d’exemple, le nombre de
commerçants occupant les marchés construits de la Commune de Ouagadougou était de 10
430 au 30 septembre 2009 selon les chiffres officiels de la régie autonome de gestion des
équipements marchands (RAGEM)
4 Situation des entreprises par rapport au type de comptabilité
La plupart des entreprises (environ trois quarts) des entreprises recensées ne tiennent
aucune comptabilité. Cette situation traduit manifestement le caractère informel de
l’économie. Seulement 4,0% des entreprises dénombrées, ont déclaré produire des
documents comptables conformément au plan comptable de l’Organisation pour
l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) dont le Burkina Faso est membre.
Par ailleurs, il existe des entreprises qui présentent des caractéristiques intermédiaires vis-à-
vis de la tenue des comptes. En effet, un cinquième des entreprises ont déclaré tenir des
comptes dans des cahiers de dépenses et de recettes. Enfin, les entreprises élaborant des
comptes suivant d’autres plans comptables constituent moins de 1,0% des entreprises
recensées.
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Figure 4:répartition des entreprises suivant le type de comptabilité
Source: INSD, RIC VI
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CHAPITRE IV : POIDS ECONOMIQUE DES ENTREPRISES
L’un des objectifs majeurs du RIC VI était de connaître le poids économique des entreprises
par branche et suivant les localités. Cependant, plusieurs entreprises n’ont pas fourni leur
chiffre d’affaires réalisé pour le compte de l’année 2007. Cette partie donne un aperçu de ce
poids en tenant compte des entreprises qui ont pu renseigner les informations recherchées
et les analyses portent sur le chiffre d’affaires moyen dégagé par les entreprises.
Ainsi, il ressort que les branches les plus performantes sont respectivement les activités de
fabrication, les activités extractives, les activités financières, les activités de construction et
les activités immobilières. Le chiffre d’affaire moyen de la branche commerce est largement
en dessous des branches sus citées et pourrait s’expliquer par la présence de nombreuses
petites unités, opérant en grande majorité dans le secteur informel. Il ne vaut en effet
qu’environ 45 millions FCFA par entreprise commerciale contre 11 milliards FCFA pour
l’égrenage de coton, 1,5 milliard FCFA pour l’extraction, 1,5 milliard pour les entreprises
financières, etc. La branche production et distribution d’eau d’électricité et de gaz enregistre
un chiffre d’affaire moyen d’environ 105 milliards FCFA.
Tableau 7: chiffre d'affaire réalisée en moyenne par branche en 2007 (en milliers de FCFA)
Médiane Moyenne Moyenne dans le formel
Activités extractives 576 296 1 566 901 1 566 901 Activités de fabrication 1 000 35 205 388 066 Egrenage de coton 11 094 973 11 094 973 11 094 973 Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau 74 813 000 104 529 230 104 529 230
Construction 14 500 378 528 608 714 Commerce ; réparatio n de véhicules automobiles et d’articles 2 500 45 321 327 242
Hôtels et restaurants 3 200 11 668 66 025 Transports, activités des auxiliaires de transport et commun 1 248 38 760 249 710
Au total, 362 entreprises disposent d’un site internet (1,0%) à travers lequel bien des
activités peuvent être menées sur le plan marketing. Parmi ces entreprises, 328 sont situées
dans les capitales économique et politique du Burkina Faso, soit une proportion de 90% des
entreprises disposant d’un site web .Les coûts de création, de gestion et de maintenance des
sites Internet sont autant de facteurs qui pourraient expliquer la faible possession d’un site
internet par les entreprises.
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40
3 Utilisation de l’Informatique
Cette partie s’intéresse à l’usage effectif des ordinateurs et de l’Internet par les entreprises
pour leurs besoins professionnels. Si un nombre très faible d’entreprises disposent d’un site
internet, la situation est moins critique lorsqu’il s’agit de l’usage effectif des technologies de
l’information et de la communication. En effet 2 842 entreprises, soit une proportion de
7,9% ont déclaré utiliser un ordinateur dans le cadre de l’exercice de leurs activités. Cette
proportion est due principalement à l’influence des entreprises situées dans les chefs lieu de
région en particulier Ouagadougou (10,5%). La plus forte proportion est observée au niveau
de la commune de Baskuy à Ouagadougou avec un taux d’utilisation des ordinateurs de
l’ordre de 14,9% pour leurs travaux de production.
Concernant l’usage effectif de l’Internet par les entreprises, il ressort que seulement 1 494
entreprises, soit une proportion de 4,1% au niveau national l’utilise. Une analyse au niveau
des villes montre que dans la capitale Ouagadougou, environ 5,6% des entreprises ont
intégré internet dans leur fonctionnement.
Des efforts restent donc à fournir pour améliorer les proportions d’entreprises dont l’usage
d’ordinateurs et/ou d’internet sont partie intégrante de leurs activités, afin de permettre
aux entreprises de gagner en termes de célérité dans l’exécution de leurs tâches, toutes
choses qui pourraient contribuer à accroitre leur performance.
Tableau 17: l’usage d’ordinateurs et d’Internet selon les villes
Ville Ordinateur Internet
Effectif Proportion(%) Effectif Proportion(%)
Banfora 18 2 4 0,4
Bittou 1 0,5 1 0,5
Bobo Dioulasso 330 4,4 182 2,4
Dafra 109 4,5 65 2,7
Do 56 2,8 29 1,5
Konsa 165 5,4 88 2,9
Dédougou 26 7,9 10 3
Dori 12 11,4 8 7,6
Fada 24 4,2 5 0,9
Gaoua 20 4,6 12 2,7
Kantchari 1 0,8 0 0
Kaya 18 3,8 6 1,3
Koudougou 44 4,8 28 3
Koupela 10 3,9 3 1,2
Manga 7 5,4 3 2,3
Niangoloko 4 1 0 0
Orodara 7 2,6 3 1,1
Ouagadougou 2 211 10,5 1 188 5,6
Baskuy 1 286 14,9 699 8,1
Recensement Industriel et Commercial (RIC. VI)
Direction des statistiques et des synthèses économiques
41
Ville Ordinateur Internet
Bogodogo 397 10,2 208 5,3
Boulmiougou 244 5,8 130 3,1
Nongremassom 220 7,4 128 4,3
Signoghin 64 4,7 23 1,7
Ouahigouya 49 5,1 13 1,3
Po 9 4 4 1,8
Pouytenga 10 3,3 7 2,3
Tenkodogo 13 4,4 6 2
Yako 2 0,8 0 0
Ziniaré 17 6,7 8 3,2
Zorgho 9 4,3 3 1,4
Ensemble 2 842 7,9 1 494 4,1
Source: INSD, RIC VI
L’analyse de l’usage de l’ordinateur et/ou d’Internet selon la branche d’activité révèle que
les entreprises qui intègrent le plus l’utilisation d’ordinateurs dans leurs activités
quotidiennes exercent principalement dans les branches d’activités suivantes : Extraction
(100%), production et distribution d’électricité, d’eau et de gaz (100%) activités financières
(98,7%), Education (64,9%), Immobilier, location de services aux entreprises (56,2%).Dans la
branche des activités de fabrication, excepté les entreprises d’égrenage du coton et les
grandes entreprises industrielles formelles, les autres (constituées de petites unités de
production) œuvrent dans le domaine de l’agroalimentaire. Cela pourrait expliquer la faible
proportion de 3,9% en ce qui concerne la possession d’ordinateur dans cette branche.
Tableau 18: usage de l’ordinateur et de l’internet par branches d’activité
BRANCHE Ordinateur Internet Effectif % Effectif % Activités extractives 43 100,0 43 100,0 Activités de fabrication 253 3,9 166 2,6 Production et distribution d’électricité, de gaz et d’eau 3 100,0 3 100,0
Construction 201 48,6 85 20,5 Commerce ; réparation de véhicules automobiles et d articles
966 5,2 486 2,6
Hôtels et restaurants 120 2,9 62 1,5 Transports, activités des auxiliaires de transport et commun
217 11,2 140 7,2
Activités financières 76 98,7 74 96,1 Immobilier, loc ations et services aux entreprises 487 56,2 240 27,7
Éducation 168 64,9 73 28,2 Activités de santé et d’ action sociale 59 42,4 38 27,3
Recensement Industriel et Commercial (RIC. VI)
Direction des statistiques et des synthèses économiques
42
BRANCHE Ordinateur Internet Activités à caractère collectif ou personnel 198 6,5 81 2,7
Tableau 24: Répartition des entreprises selon le type d'actionnaire principal et l'activité principale de l'entreprise Type d actionnaire principal
Ensemble
branches d activité NAEMA Public burkinabé
Privé burkinabé
Etranger
ND
Nb l % Nb % Nb % Nb % Nb %
Activités extractives 0 0,0% 2 0,0% 5 0,0% 36 0,1% 43 0,1% Activités de fabrication 13 0,0% 6 235 17,2% 167 0,5% 26 0,1% 6 441 17,8% Production et distribution d 'électricité, de gaz et d eau
3 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 0 0,0% 3 0,0%
Construction 2 0,0% 347 1,0% 13 0,0% 52 0,1% 414 1,1% Commerce ; réparation de véhicules automobiles et d articles
Directeur Général: Bamory OUATTARA Directeur des Statistiques et des Synthèses Economiques: Namaro YAGO Chef de Service des Statistiques de Production : Placide Sankar SOME Chef du Service des Statistiques d’Echanges Dansane OUEDRAOGO Traitement et analyse : Placide Sankar SOME Laurent BIRBA Gerald ZONGO