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Rapport sur l’état des lieux de la musique vocale de langue française à la radio Préparé pour: Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) Par: Danielle Desjardins Le 2 mars 2012
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Jan 23, 2015

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Rapport réalisé pour le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) portant sur la musique vocale de langue française à la radio commerciale du Québec
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  • 1. Rapport sur ltat des lieux de la musique vocale de langue franaise la radio Prpar pour: Conseil de la radiodiffusion et des tlcommunications canadiennes (CRTC) Par: Danielle Desjardins Le 2 mars 2012

2. Rapport sur ltat des lieux de la musique vocale de langue franaise la radio 1er mars 20122 Table des matires 1. Contexte: A. La chanson franaise et la radio brve chronologie B. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise C. Environnement de lindustrie de la musique au Qubec D. Les nouvelles plateformes de diffusion et de distribution de la musique 2. Lindustrie de la radio de langue franaise au Qubec 3. Lindustrie de la musique au Qubec: production et vente 4. Portrait des artistes de la musique au Qubec 5. Les pratiques culturelles des Qubcois Annexe: propos des quotas relatifs la diffusion de la musique 3. 1. Contexte A. La chanson franaise et la radio brve chronologie 1er mars 20123 4. La chanson franaise et la radio brve chronologie Domination du AM1960 Premire intervention du CRTC: 75% (6h 18h, lun. au ven.) 65% toute la programmation 1973 Crise mondiale de lindustrie du disque 1980 Exceptions pour 10 stations: taux rduits 55% 1983 Progression du FM (51%) Reprise dans lindustrie du disque 1985 Retour au taux de 65% pour toute la programmation et toutes les stations 1990 Domination du FM (72% de lcoute) 1995 Nouvelle crise du disque Suprmatie du FM (94% de lcoute) Aujourdhui 1er mars 20124 5. La radio AM domine le paysage radiophonique. Les stations essaiment ltendue du Qubec. CJMS, qui deviendra en 1969 la tte de pont du rseau de Radiomutuel travers tout le Qubec domine le march et maintiendra cette position tout au long des annes 1960. Le style CJMS : de fortes personnalits lanimation et un format dynamique faisant une large place au contenu musical tranger et notamment amricain; mais galement un soutien la chanson dici. La radio est AM Dynamisme de la chanson qubcoise 1er mars 20125 Les annes1960: Aucune rglementation sur la MVF Certains producteurs de disques se souviennent avec nostalgie de lpoque o la stratgie de mise en march dun 45 tours se rsumait porter le disque CJMS et sassurer que lartiste passerait Jeunesse daujourdhui. (Houle page 7) . Si () la chanson qubcoise est trs dynamique et populaire dans les annes 1960 ; la chanson internationale nest pas moins dynamique et effervescente; la musique pop rock britannique et amricaine connat, sous limpulsion des Beatles et des Rolling Stones, puis du mouvement hippie, une popularit considrable qui influence la radio MA comme MF.. (Houle, page 7) 6. Premire intervention rglementaire en faveur de la MVF 1er mars 20126 La radio AM commerciale domine toujours et se constitue en rseaux panqubcois puissants. Importante progression de la radio FM, mergence de la radio communautaire et de campus et retrait de la radio publique du march publicitaire. Les annes1970: 75% entre 6h et 18h du lundi au vendredi et 65% pour lensemble de la programmation hebdomadaire Des tudes ralises en 1972 par le Conseil, conjointement avec des radiodiffuseurs, indiquaient que certaines stations de langue franaise allouaient moins de 50 % des pices musicales diffuses sur leurs ondes des pices de langue franaise. Souscrivant l'ide que les stations de langue franaise ont un rle important jouer afin de sauvegarder et enrichir l'expression culturelle francophone, le Conseil faisait connatre en 1973 sa nouvelle politique cet gard, laquelle exigeait que, dornavant, 75 % des pices vocales de musique populaire diffuses entre 6h et 18h, du lundi au vendredi, et 65 % des pices vocales pour l'ensemble de la programmation hebdomadaire soient en franais. Avis public CRTC 1985-100, Ottawa, le 22 mai 1985 [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/1985/PB85-100.HTM 7. La dcennie disco Croissance des revenus du FM 1er mars 20127 Croissance importante de la radio FM dans la seconde moiti des annes 1970: Les ventes brutes de temps dantenne augmentent de de 287 % pour les stations FM entre 1976 et 1981, contre 71 % pour les stations AM. En 1979, le magazine Billboard, la bible de lindustrie de la musique aux tats-Unis, a dcrit Montral comme tant le deuxime plus important march de musique disco du continent, aprs New-York. Montral dtenait ce statut en partie grce aux niveaux levs de vente dalbums disco au Qubec. Nous arrivons vendre 20 000 copies [dun album disco] sans quil ait tourn la radio tant donn la vitalit des spectacles dans les clubs de Montral. Propos rapports par un cadre de compagnie denregistrement Billboard (Billboard, 1977).Will Straw, McGill University [En ligne] http://strawresearch.mcgill.ca/straw/traite.pdf Les annes1970: Maintien des taux de 75% | 65% pendant toute la dcennie AM 70% FM 30% La dcennie 1970 est sans doute la priode o la radio qubcoise de langue franaise est, collectivement et en tenant compte de ses composantes prives, publiques et communautaires, la plus diversifie, la plus clate et plurielle ; cest aussi celle o elle apporte la contribution quantitativement la plus forte en termes de contenu musical de langue franaise. (Houle, page 10) coute de la radio par les Qubcois 1979 8. Progression du FM Rcession et crise du disque 1er mars 20128 Progression des stations FM au Qubec: Entre 1977 et 1987, le CRTC accorde138 nouvelles licences de stations FM, comparativement 15 pour la radio AM. Crise mondiale dans lindustrie du disque au cours de la premire moiti des annes 1980 en raison de la crise du ptrole qui provoque un ralentissement conomique et une flambe des taux dintrts. Les stations de radio commerciale de langue franaise se plaignent du faible approvisionnement en musique vocale de langue franaise, particulirement dans le secteur rock/danse, et de la difficult atteindre les quotas. Mise sur pied par le CRTC dun Comit consultatif sur la musique de langue franaise en 1985. Suite aux travaux du comit, le CRTC reconnat une baisse srieuse de la disponibilit des enregistrements dexpression franaise dans tous les domaines musicaux () et que ce problme tait aggrav par la spcialisation croissante des formules musicales. Avis public CRTC 1986-67 Les annes 1980 1980 Suppression de lexigence de 75%, maintien du 65% sur lensemble de la programmation 1983 Exceptions accordes CKOI-FM (Montral) et CJMF-FM (Qubec): rduction des niveaux de MVF 55% et 60% respectivement. 1986 Rduction 55 % du pourcentage minimal de MVF sappliquant aux stations AM de langue franaise pour une priode de deux ans. Maintien du niveau de 65 % pour les stations FM comme objectif gnral, mais Maintien des exceptions dj autorises et rductions pour dix autres stations. En contrepartie les radiodiffuseurs et tldiffuseurs sengagent dpenser un total de 500,000$ par anne, soit en contributions MusicAction ou en productions dmissions ou de disques. (Dcision CRTC 89-458) [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/1989/DB89-458.htm AM 49% FM 51% coute de la radio par les Qubcois - 1985 9. Reprise dans lindustrie du disque Domination du FM 1er mars 20129 AM 28% FM 72% En 1990, CITE-FM, Montral devient CITE- Rock-Dtente : Le rock a dsormais pignon sur rue, non seulement Montral, mais aussi, par le jeu des rseaux, dans toutes les grandes rgions: Qubec, Gatineau, Estrie, Mauricie, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Rimouski. Le commerce de la musique amricaine devient le moteur des diffuseurs alors que la communication provenant des rgions est abolie au profit de la rception d'un spectacle unique programm Montral. Pag page 368 Les annes 1990 1990 Retour au niveau de 65 % de musique populaire de langue franaise, et ce pour toutes les stations AM et FM francophones, sans gard aux formats ni aux marchs. Second souffle pour lindustrie du disque du Qubec, amorc compter du milieu des annes 1980, grce au dveloppement dune industrie locale, soutenu par des programmes comme le PADISQ, MusicAction et le PADES. La radio FM domine le march radiophonique,favorise par le cadre rglementaire, et des facteurs aussi bien techniques et industriels que sociologiques.(Houle page 28) coute de la radio francophone 1995 (source: CRTC) 1998 Politique de 1998 concernant la radio commerciale : Augmentation des seuils minimums de pices canadiennes de catgorie 2 de 30% 35% sur une base hebdomadaire Maintien du seuil de 65% pour toute la programmation Ajout dun seuil de 55 % de MVF entre 6h et 18h du lundi au vendredi. 10. Suprmatie du FM La rvolution numrique branle lindustrie du disque Politiques du CRTC en soutien la MVF 1er mars 201210 Bonne sant financire de lindustrie de la radio malgr un dclin de lcoute gnrale de la radio traditionnelle, et la concurrence des nouvelles technologies rglementes et non rglementes. Les stations FM demeurent celles qui contribuent le plus aux profits de la radio commerciale. Les annes 2000 coute de la radio francophone en 2010 (source: CRTC) AM 4% FM 96% Priode de transformations majeures pour les industries de la musique : les nouvelles techniques de reproduction et de diffusion modifient en profondeur le travail des artistes, les structures de lindustrie et les modles daffaires. 2006 Politique de 2006 sur la radio commerciale Maintien des seuils minimums de 35% de pices canadiennes Maintien des seuils de 65% de MVF pour lensemble de la programmation et de 55% entre 6h et 18h du lundi au vendredi. Contributions au DCC: Doivent soutenir des activits qui produisent un contenu sonore de radiodiffusion de grande qualit. Doivent comprendre des dpenses directes et se consacrer au soutien, la promotion, la formation et au rayonnement des talents canadiens tant dans le domaine de la musique que de la cration orale, y compris des journalistes. Les activits qui ne visent pas promouvoir spcifiquement le contenu sonore canadien (expositions darts visuels, pices de thtre, spectacles de danse, etc.) ne seront plus admissibles titre de contributions des radiodiffuseurs. Au moins 60 % de la contribution annuelle de base doit tre verse FACTOR ou MUSICACTION. tant donn la croissance des revenus et de la rentabilit de lindustrie de la radio depuis la rvision de 1998, et devant labsence de preuves attestant une hausse de la demande de la musique canadienne, tel que not plus haut, le Conseil estime quil convient daccorder une importance plus grande au dveloppement du contenu et la promotion des artistes canadiens en utilisant les contributions financires des radiodiffuseurs alloues la cration dun contenu de radiodiffusion sonore. Avis public de radiodiffusion CRTC 2006-158 [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/2006/pb2006-158.htm 11. Politiques du CRTC en soutien la MVF 1er mars 201211 Politique relative la radio de campus et la radio communautaire CRTC 2010-499 Toutes les stations de radio dont les revenus sont suprieurs 1,25 million $ verseront au FCRC (Fonds canadien de la radio communautaire) une contribution quivalant 15 % de leur contribution annuelle de base au titre du DCC. Ce montant proviendra des contributions normalement rserves la FACTOR ou MUSICACTION. La contribution des stations de radio commerciale autres que les stations caractre ethnique et les stations prpondrance verbale est rpartie comme suit : 45 % la FACTOR ou MUSICACTION; 40 % des initiatives discrtionnaires; 5 % au FCRC Politique relative la radio de campus et la radio communautaire CRTC 2010-499 Bien que cette approche implique une rallocation au profit du FCRC des sommes pralablement rserves la FACTOR et MUSICACTION, le Conseil reconnat tout de mme le rle apprciable que jouent ces deux organismes au chapitre de laide accorde aux nouveaux artistes mergents et indpendants au Canada. Cette baisse limite de financement ne devrait pas tre vue comme une critique de leurs activits. Le Conseil est plutt davis quune telle approche permet daider le FCRC sans nuire de faon indue aux activits de la FACTOR ou de MUSICACTION. [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/2011/2011-507.htm 12. Marginalisation du AM 1er mars 201212 La radiodiffusion FM Bien que la radio en frquence module (FM) ait t brevete en 1933, la radiodiffusion FM commerciale ne sest amorce quen 1939, avec WRVE, la station FM de lusine principale de General Electric, Schenectady, dans ltat de New York. Dans les pays en dehors de lEurope, il a fallu de nombreuses annes avant que les auditeurs de la radio nadoptent, en majorit, le FM. Les premires stations de radiodiffusion commerciales FM ont vu le jour aux tats-Unis et, au dpart, elles diffusaient surtout de la musique classique pour les auditeurs dun march haut de gamme des rgions urbaines, ainsi que de la programmation ducative. Vers la fin des annes 1960, le FM a t adopt par les amateurs de musique rock alternatif (format de musique rock tire de microsillons), mais ce nest quen 1978 que lauditoire des stations FM a dpass celui des stations AM, en Amrique du Nord. Au cours des annes 1980 et 1990, les stations de musique figurant parmi les Top 40 et par la suite les stations de musique country ont dlaiss en grande partie la bande AM pour la bande FM. De nos jours, la bande AM reste principalement lapanage de la radio parle, des bulletins de nouvelles et de sport, dmissions caractre religieux et dmissions caractre ethnique (dans la langue dune minorit) et rserve la diffusion de certains genres de musique dintrt minoritaire. Cette mutation a transform la bande AM en bande alternative , ce que la bande FM fut jadis. Source: wikipedia http://en.wikipedia.org/wiki/FM_broadcasting Les jours du AM sont-ils compts? La radio AM est en crise d'identit. Fini l'ge d'or des grandes stations parles gnralistes. Montral, o deux nouvelles stations doivent voir le jour en 2012, l'ancienne bande reine de la radio est devenue un immense fourre-tout o se ctoient la circulation,le sport, l'ethnique et l'information plus ou moins continue.Y a-t-il encore de l'avenir pour le AM? Peut-tre. Ou peut-tre pas... () Signe des temps? Mme les fabricants de rcepteurs dlaissent le AM, les nouveaux appareils lectroniques, comme le iPod ou le iPhone, n'offrant plus que l'option FM. Un jeune de 20 ans, qui l'on exposait rcemment la situation, a d'ailleurs bien rsum le problme: Ah ouais? Le AM? a existe encore? a fait longtemps que je n'ai pas entendu ce mot-l! () Au cours des 15 dernires annes, cinq grosses stations ont ainsi disparu, marquant clairement la fin d'une poque: CJMS a tir la plogue en 1994 et CKVL, en 1999. Sa station sur, Info 690, a fonctionn 10 ans avant de fermer son tour. CBF a migr vers le FM en 1999 et CKAC s'est recycle dans la circulation en 2011, aprs avoir t une station de sports pendant cinq ans. La Presse, 9 janvier 2012 Aujourdhui 13. Sources 1er mars 201213 Avis public CRTC 1985-100, 22 mai 1985, Groupe de travail sur la musique populaire de langue franaise. Avis public de radiodiffusion CRTC 2006-158, 15 dcembre 2006, Politique de 2006 sur la radio commerciale Bulletin d'information de radiodiffusion CRTC 2009-25 - claircissements sur les contributions des stations de radio commerciale au dveloppement du contenu canadien. [en ligne:] www.crtc.gc.ca/fra/archive/2009/2009- 251.htm Michel HOULE. Le rle de la radio comme instrument de promotion, de diffusion et de commercialisation de la chanson qubcoise. tude ralise pour le Groupe de travail sur la chanson, SODEC 1998, 66 pages. [en ligne:] www.sodec.gouv.qc.ca/libraries/uploads/sodec/pdf/publications/disque_role_ra dio.pdf Pierre PAG. Histoire de la radio au Qubec. Fides, 2007. 488 pages PierreTRUDEL et France ABRAN, Droit de la radio et de la tlvision, Montral, ditions Thmis, 1991, 1180 pages Politique relative la radio de campus et la radio communautaire. Politique rglementaire de radiodiffusion CRTC 2010-499 [en ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/archive/2010/2010-499.htm Will STRAW, McGill University "Lindustrie du disque au Qubec." In Denise Lemieux, ed.Trait de la Culture. Qubec: Presses de lUniversit Laval, 2002. 14. 1. Contexte B. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise Synthse du document de travail Prpar par Kay Saicheua Politique sur la convergence laboration de politiques et Recherche CRTC 1er mars 2012 15. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise 1er mars 201215 Les services en ligne sonores ne constituent pas encore une solution de remplacement viable la radio commerciale. Quelques indicateurs: Lcoute accrue des services sonores nentrane quune lgre baisse de lutilisation de la radio commerciale. Par exemple, on a constat que lutilisation des services en ligne est en hausse durant les heures de travail. On peut prsumer que certains auditeurs, qui ncoutaient pas la radio au travail auparavant, consacrent dsormais du temps lcoute des services sonores en ligne. Relative stabilit des heures dcoute hebdomadaire des auditeurs, qui ont diminu dune heure depuis 2006. Hausse des revenus et des marges de profit, surtout pour les stations FM de langue franaise (augmentation des recettes de la radio FM de langue franaise de 6% entre 2009 et 2010 et TCAC de 4% de 2006 2010). Les services de radio commerciale offrent un contenu distinctif qui leur permet de fidliser leurs auditoires: nouvelles locales, bulletins mto, nouvelles du sport, informations sur la circulation. Les services en ligne qui offrent ce genre de contenu sont encore rares. Les fonctionnalits propres lInternet quils peuvent offrir laccs aux rseaux sociaux par exemple, peuvent galement tre offertes par les services de radio commerciale par lentremise de leurs services en ligne. tude ralise par le secteur laboration de politiques et Recherche (EPR) du CRTC Faits saillants: . 18,6 18,3 18,3 17,7 17,6 2006 2007 2008 2009 2010 En revanche, la diminution des heures dcoute est plus importante chez les jeunes (de 2,2 heures pour les 18 24 ans et de 2,5 heures pour les 25 34 ans) ce qui pourrait indiquer un changement en train de soprer dans les habitudes dcoute. 14,1 13,3 13,1 12 11,9 18,3 17,4 17,3 16,6 15,8 2006 2007 2008 2009 2010 18-24 ans 25-34 ans Stabilit des heures dcoute: nombre dheures dcoute hebdomadaire par personne 12 ans et + Source: Rapport de surveillance sur les communications CRTC 2011 [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/publications/reports/policymoni toring/2011/cmr.htm 16. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise (suite) 1er mars 201216 Les avances de llectronique grand public et la connectivit croissante favorisent ladoption des services de diffusion sonore en continu et pourraient faciliter le remplacement de la radio commerciale par les services sonores en ligne. Quelques exemples: Connected-FM, un service install dans la voiture, est un logiciel qui vise tendre la porte de la radio terrestre en tablissant de faon transparente une connexion une station de radio en ligne ds que la voiture est hors de porte de la radio terrestre. La radio en ligne est accessible la maison grce des appareils portatifs qui peuvent tre connects une station daccueil servant relier lappareil la chane strophonique de la maison. La radio en ligne fait galement son apparition dans les voitures grce une prise audio auxiliaire ou un systme Bluetooth. Les fournisseurs de services sonores en ligne ngocient des partenariats stratgiques qui visent faciliter laccs une nouvelle gnration dappareils compatibles Internet. En particulier, les partenariats entre le secteur de la radio et lindustrie automobile sont convoits puisque les heures dcoute bord dun vhicule reprsentent environ un tiers de toutes les heures dcoute de la radio. La radio par satellite a dj ngoci de tels partenariats. Pandora, le service de musique en ligne qui nest plus disponible au Canada pour linstant, a dj ngoci 23 partenariats avec lindustrie automobile. La concurrence pour ce genre de partenariats deviendra plus froce avec larrive des voitures capables daccder lInternet. Lampleur du succs des services sonores en ligne et limpact quils auront sur la radio commerciale dpendent de nombreux facteurs dont plusieurs sont toujours en volution. On peut sattendre voir merger de nouvelles mthodes visant accrotre leur adoption par les consommateurs et amliorer la viabilit long terme des modles dentreprise. 17. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise (suite) 1er mars 201217 Les services sonores en ligne Modles de services et de revenus Diffusion non-interactive, semi-interactive et diffusion sur demande. Chaque modle cible les diffrentes prfrences des usagers. Les services de diffusion non-interactive et semi-interactive concluent gnralement des partenariats avec les distributeurs en ligne ou offrent ces services eux-mmes, en vue de crer un cosystme de musique en ligne. Les modles de diffusion en continu sur demande procurent aux auditeurs le mme genre dinteraction quils auraient avec leur propre bibliothque de musique. Contenu canadien tant donn quil nexiste aucun mcanisme lchelle de lindustrie pour mesurer ou signaler la quantit de contenu canadien prsent et consomm en ligne, le personnel du CRTC a effectu une analyse rapide du contenu. Cette analyse a dtect dimportantes variations entre les diffrents services, tant en termes de contenu canadien disponible que dans la manire de lidentifier et de le prsenter. Adoption par les consommateurs Peu de statistiques accessibles publiquement ce sujet et aucune sur les services disponibles au Canada. Le seul indicateur que lon ait de lintrt des consommateurs canadiens pour ces services: le fait que des services comme Deezer et Rara aient annonc le lancement de leurs services au pays. Lavantage de ces diffrents modles offerts aux consommateurs connects Internet est quils leur permettent de choisir la manire dont ils consomment leur musique, le niveau de contrle quils ont sur leur exprience dcoute, et la manire dont ils aimeraient payer pour cette exprience. 18. Lvolution du march des services sonores et ses effets sur le march radiophonique de langue franaise (suite) 1er mars 201218 Autres questions Les autres questions relatives aux consommateurs:les cots et la disponibilit de la bande passante et autres contraintes potentielles, lhsitation des consommateurs, laccessibilit aux paiements lectroniques, deviendront probablement moins importantes lavenir. Il est plus difficile dvaluer leffet des questions relatives aux services eux-mmes, en particulier la viabilit de leurs modles dentreprise, leur impact sur le march publicitaire de la radio et lincertitude des tarifs qui seront ngocis en matire de droits de licence, lune des principales dpenses dexploitation des services sonores en ligne. Bien que les services en ligne soient adopts de faon continue, les effets de ce phnomne sur la radio commerciale ne sont pas encore vidents. Le rapport de surveillance du CRTC sur les communications rvle que les heures dcoute de la radio commerciale sont demeures relativement stables. Les revenus de la radio commerciale sont galement demeurs relativement stables, malgr quelques fluctuations qui sont trs probablement attribuables au ralentissement de lconomie. Lindustrie de la radio commerciale continue sacquitter de ses responsabilits conformment la Loi canadienne sur la radiodiffusion. Avec le temps, le public pourrait progressivement adopter les services sonores en ligne; cependant, la radio commerciale montre quelle est encore capable de sadapter la situation tout en continuant rpondre aux besoins de sa clientle. La radio continuera dtre offerte gratuitement et dtre pratique et pertinente sur le plan rgional, ce qui laidera sadapter aux changements dans ce secteur. Les changements qui peuvent survenir dans le march de la radio en raison de lavnement des services sonores en ligne devraient soprer progressivement, do limportance de suivre continuellement ces tendances mesure que les renseignements concernant le Canada seront disponibles.. 19. Contexte C. Environnement de lindustrie de la musique au Qubec 1er mars 201219 20. Lindustrie de la musique au Qubec [Il y a] deux modles de musique nationale. Dans le premier cas, la musique sert alimenter et transformer le discours collectif, renouvelant des formes de langage et des traditions () Dans le second modle, la musique est dabord perue comme un objet dchanges sociaux et conomiques () et cest l que la plus banale et la plus commerciale des musiques peut nanmoins crer ce riche rseau de liens travers lesquels une culture nationale se raffermit. William Straw, Lindustrie du disque au Qubec, page 835 Le rle que jouent les mdias dans la promotion et la visibilit accorde la musique constitue une deuxime diffrence dune importance cruciale entre lindustrie de la musique au Qubec et celle du Canada anglais. () au Qubec, la musique populaire jouit depuis longtemps dune bien plus grande intgration la machinerie mdiatique cratrice de renomme et de visibilit. Straw page 842 1er mars 201220 21. Lindustrie de la musique au Qubec Pas une industrie, mais une filire industrielle constitue dindustries qui ont la musique en commun. Une filire qui sest dveloppe de manire unique entre autres grce au soutien financier de ltat et qui contrle son march local. Comme partout dans le monde, une filire aujourdhui branle par lavnement du numrique. 1er mars 201221 22. Lindustrie de la musique au Qubec Donnes de Statistique Canada 1er mars 201222 Revenus en baisse, marge bnficiaire en hausse, sauf au Qubec Daprs les donnes de Statistique Canada, les revenus dexploitation de lindustrie de production et distribution denregistrements sonores canadienne taient de 596,3 millions de dollars en 2009, en baisse de 11% depuis 2007. Au Qubec, la baisse a t moins importante: les revenus dexploitation ont diminu de 139 000$ entre 2007 et 2009. En revanche, tandis que la marge bnficiaire dexploitation de lindustrie canadienne dans son ensemble augmentait 16,3% (contre 11,8% en 2007), celle du Qubec diminuait de 6,6% 6,2%. Industrie de production et de distribution denregistrements sonores Revenus d'exploitation Salaires, traitements et avantages sociaux Dpenses d'exploitation Marge bnficiaire d'exploitation 2009 Provinces de lAtlantique 984 31 776 21,2 Qubec 110 786 16 538 103 892 6,2 Ontario 462 675 52 931 376 139 18,7 Provinces des Prairies 6 069 1 599 5 733 5,5 Colombie-Britannique et les Territoires 15 831 1 459 12 353 22 Canada 596 346 72 557 498 892 16,3 2008 Provinces de lAtlantique 934 122 817 12,6 Qubec 97 398 11 083 90 681 6,9 Ontario 499 391 60 210 425 596 14,8 Provinces des Prairies 4 819 1 498 4 745 1,5 Colombie-Britannique et les Territoires 16 901 2 021 16 338 3,3 Canada 619 444 74 934 538 177 13,1 2007 Provinces de lAtlantique 1 984 222 1 843 7,1 Qubec 110 925 13 009 103 623 6,6 Ontario 533 544 68 510 460 334 13,7 Provinces des Prairies 6 042 1 511 5 431 10,1 Colombie-Britannique et les Territoires 20 935 3 125 22 475 -7,4 Canada 673 431 86 377 593 707 11,8 Source: Statistique Canada Enregistrement sonore et dition de musique 2009 No 87F0008X au catalogue [En ligne:] http://www.statcan.gc.ca/pub/87f0008x/87f0008x2011001- fra.pdf 23. Pas une, mais des industries qui ont la musique en commun 1er mars 201223 Pas une, mais des industries Bien quon ait coutume de parler de l industrie de la musique , il existe, en fait plusieurs industries dans lesquelles la musique joue un rle prpondrant. () La musique constitue galement une part importante de la programmation dans les industries de la diffusion que sont les radios et les tlvisions dont les relations avec lindustrie de lenregistrement ont dailleurs souvent t difficiles. La recherche sur les industries de la musique au Qubec est dautant plus difficile que celles-ci prsentent une grande varits de formes et que la plupart des entreprises qui en font partie sont fragiles et de taille modeste. Alors que les grandes maisons de diffusion comme Radio-Canada ont les ressources et la stabilit qui leur permettent daccumuler des archives historiques, les compagnies de disques pour leur part sont souvent petites, ont une existence phmre et manquent de personnel. Les industries de la radio et de la tlvision, soumises beaucoup de rglementation, produisent rgulirement une grande quantit de documents quils doivent porter lattention du public. Il y a peu dexigences de cet ordre pour les industries denregistrement ou de production de spectacles et elles ne cessent de disparatre pour rapparatre sous de nouveaux noms () William Straw, Lindustrie de la musique au Qubec, 2002, page 831 Une place unique dans lhistoire de la musique En 1998, le journal Les Affaires* dclarait que le Qubec tait le seul endroit sur la plante o la production denregistrements musicaux ntait pas domine par les mgacompagnies transnationales. () laffirmation constituait la fois une exagration et un rappel utile de la place unique quoccupe le Qubec dans lhistoire de lindustrie de la musique. Le cas du Qubec est riche de leons pour ceux qui sefforcent danalyser la place quoccupent les industries de la musique de chaque pays dans la circulation lchelle mondiale des genres et des biens culturels. Tout en tant lun des marchs les plus cosmopolites et les plus ouverts, le Qubec a su dvelopper de faon extraordinaire sur son territoire sa propre industrie de la musique. William Straw, page 831 24. Lmergence de maisons de disque locales Lmergence de maisons de disque locales au cours des annes 80 a sans aucun doute t lun des lments cls de la revitalisation de lindustrie. Le vide cr par le retrait des firmes multinationales au dbut des annes 80 a t progressivement rempli par des maisons de disques indpendantes qui ont, pour la plupart, merg de la crise. Ajoutes aux quelques entreprises plus anciennes ayant russi franchir le cap des annes 80, ces maisons de disques Audiogram, Star,Trafic, Productions Guy Cloutier, Gestion Son & Image, ISBA, Disques Double, Passeport, Justin Time,Analekta, etc. sont au centre de la renaissance de lindustrie locale. En fait, partir de 1986, elles contrlent plus de 85 % de la production locale. Lindustrie du disque au Qubec Portrait conomique, Marc Mnard, 1998, SODEC Contrle du march local 1er mars 201224 Une place enviable sur son propre march Dans une industrie trs largement domine par les Majors, lindustrie qubcoise de la musique a su se tailler une place fort enviable sur son propre march. En effet, lindustrie locale contrle plus de 90 % de la production qubcoise, tandis que la part de march des artistes qubcois reprsente 48,6% (2008) du march. Toutefois, la numrisation des uvres musicales et larrive de lInternet a perturb en profondeur le modle daffaires existant et pourrait fragiliser son positionnement. En outre, les ventes de CD sont en diminution progressive depuis plusieurs annes () Certes, les ventes sous format numrique augmentent, mais elles ne comblent pas le manque gagner. Lensemble de la filire est affect, et le secteur de la distribution a t particulirement fragilis au cours de la dernire anne : fermeture dune entreprise, restructuration et fusion possible de dautres. Historiquement, lefficacit de ce secteur dactivits a t dterminante dans la mise en march des enregistrements sonores au Qubec. SODEC, Plan stratgique 2009- 2012, page 23 [En ligne:] http://www.sodec.gouv.qc.ca/li braries/uploads/sodec/pdf/publi cations/plan_strategique_SOD EC.pdf 25. Aujourdhui: une filire branle par lavnement du numrique 1er mars 201225 Impacts de la numrisation et de la mise en rseau des contenus musicaux : mythes et ralits La baisse des ventes de supports physiques, non compense par une hausse suffisante des ventes de fichiers numriques, affecte de faon dramatique les sources de financement des maisons de disques. () Ce qui renforce dautant leffritement des marchs traditionnels et devrait se traduire par une baisse des investissements en production et la concentration des investissements sur le petit nombre de produits susceptibles de toucher le plus rapidement possible un large public. Cet argument sapplique principalement au modle daffaires des majors, dont les revenus proviennent principalement, il est vrai, des ventes de supports et des revenus ddition. Il est galement vrai que la rponse traditionnelle de ces entreprises une situation de crise est la rduction de la production et la concentration des ressources sur les valeurs sres (). Les modles daffaires dvelopps par les indpendants, en revanche, sont souvent plus complexes. Plusieurs maisons de disques qubcoises, par exemple, par la force des choses (march intrieur rduit et faible ouverture lexportation), ont depuis longtemps dvelopp des stratgies centres sur les artistes, combinant des revenus de production de spectacles et de grance aux sources traditionnelles des ventes de disques et des revenus ddition, en plus de bnficier dun solide financement public. Elles valorisent ainsi plusieurs dimensions de leur chane de valeur, exploitant au mieux ce qui constitue leur principale expertise, savoir leur capacit collaborer avec les artistes et leur trouver un public. Sans pour autant affirmer quelles ne ressentent pas les effets de la crise actuelle, elles possdent dj en partie lexpertise et la flexibilit ncessaires pour exprimenter de nouvelles faons de faire et de nouveaux modles daffaires. Ce qui est certain, en revanche, cest que lon assiste actuellement une baisse de la disposition payer du consommateur pour les contenus musicaux enregistrs. Et, en parallle, un dplacement de cette disposition payer vers dautres consommations : spectacles, audiovisuel, quipements de lecture, accs aux rseaux. () () la principale expertise dune maison de disques demeure sa capacit accompagner les artistes dans la finalisation de leurs uvres et leur trouver un public. Cest cette expertise quil leur faudra de plus en plus exploiter, en dveloppant encore davantage leur relation de coopration avec eux. Mais pour cela, il sera ncessaire de multiplier les expriences, ce qui nest pas sans risque. Cela demande du temps, une volont dexprimenter de nouvelles manires de faire et dexplorer de nouvelles avenues. Et de largent, videmment. cet gard, pour les entreprises indpendantes comme celles que lon retrouve au Qubec, de petite taille, faiblement capitalises et la porte de march restreinte, le support financier de ltat demeure essentiel, comme il le fut au cours des trente dernires annes. Marc Mnard, professeur, GRICIS, Universit du Qubec Montral, dans le cadre du colloque 50 ans daction publique en matire de culture au Qubec, HEC Montral, 5 avril 2011 [En ligne:] http://www.gestiondesarts.com/fileadmin/media/PFD_s eminaires/Menard.pdf 26. Aujourdhui: une filire branle par lavnement du numrique 1er mars 201226 Extrait du rapport sur le numrique de la SODEC, rsultat dune consultation lance l'automne 2010, la demande de la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine, Madame Christine St- Pierre. Impacts du numrique Il devient de plus en plus coteux et difficile de positionner les produits qubcois , entend-on souvent. Devant la quantit de contenus trangers offerts sur les rseaux, les productions culturelles du Qubec prouvent de la difficult attirer les auditoires et tirer leur pingle du jeu. Malgr lexistence de programmes daide la diffusion et la promotion des productions culturelles dans les diffrents secteurs, les entreprises estiment quelles doivent dployer elles-mmes des efforts supplmentaires en commercialisation pour mieux faire connatre les produits culturels du Qubec dans lunivers numrique. 27. Revue de presse Musique et publicit - Karkwa rpond ses dtracteurs La Presse canadienne 10 novembre 2011 Le chanteur de Karkwa, Louis-Jean Cormier, a dfendu la dcision prise par le groupe de vendre les droits d'utilisation de la chanson Pyromane pour une publicit de Coca-Cola. Dans un message publi sur la page Facebook du groupe mardi soir, le chanteur a crit notamment: OK, tous ceux qui sont dus d'entendre une chanson comme Pyromane en musique de fond sur une publicit tlvise de Coca-Cola, je vous souhaite de remplir votre iPhone uniquement d'artistes indpendants de fortune. La rvolution musicale d'Amazon, Apple et Google suscite l'inquitude Alain Mckenna, La Presse, 02 mai 2011 Amazon, Apple et Google comptent nouveau rvolutionner le march de la musique, mais cette fois, le simple fichier MP3 n'est plus dans le coup. En change d'une mensualit, l'abonn aura accs une collection musicale quasi infinie, sur demande, entirement stocke dans le nuage internet. Cette volution logique du march fait craindre le pire pour l'industrie musicale qubcoise. Vague de consolidation dans l'industrie du disque qubcois Phillipe Renaud, La Presse 27 octobre 2010 Le visage de l'industrie du disque qubcois s'est transform au cours des dernires semaines, et ce n'est peut-tre que le dbut d'une tendance. La vnrable tiquette GSI Musique a t vendue, pendant que, plus tt cet automne, Unidisc Music s'est impos dans l'cosystme en concluant un partenariat avec DEP Distribution et en faisant l'acquisition du label Tacca Musique. Faut-il voir dans ces manoeuvres un effet de la crise du disque sur le march d'ici? MisteurValaire: modle d'affaires Alain Brunet, La Presse, 18 septembre 2010 l'instar d'In Rainbows, fameux album de Radiohead paru en 2007, l'album Golden Bombay, troisime de Misteur Valaire, est offert en tlchargement lgal prix alatoire. une chelle beaucoup plus modeste, il va sans dire, les fans du groupe local peuvent dbourser ce que bon leur semble afin de se le procurer en ligne. La ministre St-Pierre annonce une aide de 3,5 M$ pour l'industrie de la musique QUBEC, le 13 avril 2011 /CNW Telbec/ - La ministre de la Culture, des Communications et de la Condition fminine, Mme Christine St-Pierre, est heureuse d'annoncer une aide financire de 3,5 M$ dans le secteur de la musique et des varits. Raccrocher les ados la musique franco milie Ct, La Presse, 30 aot 2011 Les adolescents sont en dissociation totale avec ce qui se passe dans l'industrie de la musique locale, dplore Franz Schuller, patron d'Indica, label des Trois Accords, des Vulgaires Machins et de Caracol, qui lance une filiale destine aux jeunes, baptise 888, dans le but de les intresser ou plutt de les raccrocher la musique francophone. () Parue en janvier dernier, une enqute sur les habitudes de consommation culturelle de la population mene par la firme Lger Marketing pour l'Association d'tudes canadiennes (AEC) confirme que les jeunes francophones du Qubec coutent massivement les Lady Gaga, Katy Perry et Rihanna plutt que de la musique francophone. Un sondage auquel ont particip plus de 1000 personnes a rvl que 75% des francophones du Qubec gs de 18 24 ans affirment consommer davantage de musique en anglais qu'en franais, alors que le pourcentage est seulement de 20% chez les rpondants de plus de 65 ans. Ce qui m'a frapp le plus, c'est le foss gnrationnel, indique Jack Jedwab, directeur de l'AEC. 1er mars 201227 28. Lindustrie de la musique au Qubec Sources: Marc Mnard, Impacts de la numrisation et de la mise en rseau des contenus musicaux : mythes et ralits, confrence dans le cadre du colloque 50 ans daction publique en matire de culture au Qubec, HEC Montral, 5 avril 2011 [En ligne:] http://www.gestiondesarts.com/fileadmin/media/PFD_seminaires/Menard.pdf Marc Mnard, Lindustrie du disque au Qubec. Portrait conomique. tude ralise pour le Groupe de travail sur la chanson, Octobre 1998, SODEC. [En ligne:] http://www.sodec.gouv.qc.ca/libraries/uploads/sodec/pdf/publications/disque_ind_disque.pdf SODEC, Plan stratgique 2009-2012, [En ligne:] http://www.sodec.gouv.qc.ca/libraries/uploads/sodec/pdf/publications/plan_strategique_SODE C.pdf SODEC, Porte grande ouverte sur le numrique, Rapport sur la consultation Option culture, virage numrique, octobre 2011 [En ligne:] http://www.sodec.gouv.qc.ca/documentnumerique2011.pdf Statistique Canada, Enregistrement sonore et dition de musique 2009, No 87F0008X au catalogue. [En ligne:] http://www.statcan.gc.ca/pub/87f0008x/87f0008x2011001-fra.pdf Will STRAW, "Lindustrie du disque au Qubec." In Denise Lemieux, ed.Trait de la Culture. Qubec: Presses de lUniversit Laval, 2002. 1er mars 201228 29. 1. Contexte D. Les nouvelles plateformes de diffusion et de distribution de la musique 1er mars 2012 30. Les chiffres de la musique en ligne 1er mars 201230 Titres francophones disponibles sur postedecoute.ca 5 milliards$ US March mondial de la musique en ligne 2011 20 millions Pistes numriques disponibles lgalement 500 Services de musique en ligne dans le monde 13 millions Abonns ces services 5 milliards Chansons partages sur Facebook 2000 800 millions Abonns Facebook dans le monde 60 webradios musicales francophones sur espace.mu de Radio- Canada 31. IFPI Digital Music Report 2012 Le march mondial de la musique numrique en 2011 Faits saillants: Un march global de 5,2 milliards $US* (4,6 milliards en 2009) Plus de 20 millions de pistes musicales disponibles en ligne 3,6 milliards de tlchargements lgaux en 2011, une augmentation de 17 % (pistes et albums combins). Le modle daffaires qui se dveloppe le plus rapidement: laccs la musique en ligne par abonnement. On estime que le nombre dabonns un service de musique en ligne a augment de 65% en 2011 pour atteindre 13 millions. La plupart de ces services offrent un abonnement gratuit et un abonnement payant premium en change de certains avantages (pas de publicit, meilleure qualit sonore, possibilit dutiliser hors-ligne,etc.) Selon Spotify, qui a lanc son service aux tats-Unis en juillet 2011, le tiers de ses 400 000 abonns payants amricains ont moins de 24 ans. La cl du succs pour ces services: convertir les abonns gratuits en abonns payants partenariats avec fournisseurs de services internet et de services mobiles, afin dlargir la porte et la portabilit de leurs services. * Pour mettre ces chiffres en perspective, lindustrie de la vente denregistrements sonores amricaine valait , en 1999, avant la tempte internet ,14,6 milliards $US. Source: IFPI ((International Federation of the Phonographic Industry) [En ligne: ] http://ifpi.org/content/section_resources/dmr2012.html Il existe une forte concurrence entre les services pour accder au march global et stablir dans des nouveaux territoires. Nous observons quil existe des services qui gnrent des revenus et connaissent une croissance. Stephen Bryan, vice-prsident excutif, stratgie numrique et dveloppement des affaires, Warner Music Group Spotify est un logiciel propritaire sudois de streaming musical. Grce un fonctionnement de type pair--pair, Spotify permet une coute quasi instantane de fichiers musicaux. Le catalogue disponible peut tre parcouru par artiste ou par album, et galement grce une fonctionnalit de liste de lecture personnalise. Un lien est fourni sur certaines musiques du catalogue pour permettre l'utilisateur d'acheter directement le titre via un site marchand partenaire. 1er mars 201231 32. Musique numrique: un march virtuel tributaire du march physique La croyance populaire voulant que l'accessibilit sur le Web signifie l'accessibilit la plante entire est fausse. La ralit du march en ligne, c'est qu'il ressemble dsesprment au march physique. Le march numrique est en effet divis en territoires nationaux et en rpertoires locaux. Or, sauf pour quelques uvres, les rpertoires locaux ne font pas partie intgrante du rpertoire mondial en ligne, et ce, mme lorsque certaines uvres de ces rpertoires bnficient d'une exposition nationale importante. Par exemple, les grands succs du march turc ne se retrouvent pas sur le site de iTunes Canada et vice versa. () Au Canada, malheureusement, les chances de raliser de petits bnfices d'exploitations sur le Web sont trs limites. Les bonnes affaires rpondent une logique de grands volumes uniquement. De toute vidence, les plateformes de distribution numrique s'alimentent d'abord et avant tout auprs des grandes sources de contenus que reprsentent les majors (Universal, Sony, Warner et EMI). Celles-ci se partagent environ 80% du march mondial. Pour les sites importants de ventes en ligne, les labels indpendants bien implants dans leurs milieux et les labels spcialiss occupent respectivement la seconde et la troisime place au rang des priorits. (page 221) Daniel Lafrance et Me Serge Provenal, Ldition musicale de la partition la musique virtuelle. ditions Berger A.C. inc. 2010. 284 pages. Mauvaises nouvelles pour le Canada, Spotify perd encore de largent sur les cots des droits dauteur The Globe and Mail, 11 octobre 2011 Plus tt cette anne, un porte-parole de lentreprise a dclar quil ny avait pas de nouvelles ou dchanciers pour le lancement au Canada. Dans le pass, les services de musique ont jet le blme sur les cots astronomiques des redevances exiges par les agences canadiennes Re:Sound and SOCAN pour justifier la dcision de ne pas offrir leurs services au Canada. Les services de musique en ligne rejettent le Canada STEVE LAMBERT La Presse canadienne, 23 septembre 2010 Spotify, Pandora, Rhapsody, MOG, Thumbplay. Des millions de personnes aux tats-Unis et en Europe utilisent ces services ou dautres services pour une coute en continu de leur musique sur leur appareil mobile. Gratuitement ou moyennant des frais mensuels allant jusqu 15 $ US (habituellement selon leur volont de payer pour viter la publicit), les utilisateurs peuvent choisir parmi des millions de chansons en entrant simplement le nom de la chanson et lcouter dans nimporte quel endroit o un signal dcent est disponible. Mais au Canada, le concept est embryonnaire, et lun des plus grands joueurs du march jette le blme sur les redevances quexigent les maisons de disques. Tant que les socits de droits dauteur conservent cette approche, elles empcheront Pandora de stablir au Canada. Il y a environ 500 services de musique en ligne dans le monde (magasins, webradios, sites dcoute en continu). Parmi ceux-ci, iTunes a t lanc dans 28 nouveaux marchs et est maintenant offert dans plus de 50 pays; 7digital est disponible dans 37 pays. IFPI Digital Music Report 2012 1er mars 201232 33. Services de musique numrique disponibles au Canada Services canadiens Espace.mu Radio-Canada Service de musique en continu gratuit. Rpertoire de webradios musicales francophones.60 webradios comprenant plus de 80 000 pices diffuses en continu. Musique en ligne pour mobile BBM Music Blackberry Bell mobilit Ta musik Rogers Telus Galaxie Mobile Vente en ligne (CD et MP3) Archambault Quebecor Poste dcoute.ca Site d'coute de musique surtout francophone et qubcoise. coute intgrale et boutique virtuelle (via iTunes ou Archambault). Catalogue de 2000 titres franco-qubcois. Ecoutez.ca Portail web pour la musique du Qubec. coute gratuite, achat de musique, vidos, calendrier d'vnements. Inscription gratuite Puretracks.ca 1er mars 201233 34. Services de musique numrique disponibles au Canada Services trangers 1er mars 201234 35. Services de musique numrique au Canada Annoncs pour 2012 Quebecor / Groupe Archambault: du mme type que Spotify, une application dote d'une interface simple, faon iTunes ou WinAmp, donnant accs des millions de chansons qu'on coute en continu sur le web (streaming). Ce nouveau service - la premire initiative du genre dveloppe au pays - accessible par internet local et mobile, ne proposera pas de volet gratuit (freemium). HMV Canada : un service de lecture en continu (streaming) 5 $ par mois pour bnficier d'un accs illimit au contenu musical partir d'un ordinateur, et un 5 $ additionnel afin d'y avoir accs partir d'un appareil portable. Le prsident de HMV Canada, Nick Williams, promet un catalogue francophone intressant. Pandora: le service de radio internet, devrait devenir disponible au Canada en 2012: La semaine dernire, Pandora a annonc son intention de s'implanter au Canada. Mais la patience est de mise. Nous voulons fournir une radio personnalise des milliards de gens dans le monde, mais nous n'avons pas d'chancier ni de liste de pays dvoiler, a indiqu La Presse la vice-prsidente aux communications corporatives, Deborah Roth. Musique en ligne: HMV et Astral se lancent dans l'arne, La presse, 17 janvier 2012 [En ligne:] http://technaute.cyberpresse.ca/nouvelles/internet/201201/11/01- 4484812-la-radio-pandora-au-canada-des-2012.php 1er mars 201235 36. Services de musique numrique au Canada 1e fvrier 2012 Astral Radio a le plaisir d'annoncer le lancement de son tout nouveau service musical numrique, le lecteur sur demande, pour ses rseaux NRJ etVirgin Radio. Grce ce nouveau service,Astral Radio compte non seulement offrir ses auditeurs un produit exclusif visant dcouvrir et partager de nouvelles chansons, mais aussi ses annonceurs locaux et nationaux de nouvelles opportunits d'affaires sur de nouvelles plateformes. Premier radiodiffuseur au Canada offrir un tel service de musique et de vidoclips diffus en continu et sur demande,Astral Radio dploie son lecteur sur demande en ligne, via les sites web de ses stations participantes et, bientt, via ses applications mobiles. Cliquer ici pour une vido de prsentation du service 1er mars 201236 http://vimeo.com/36038419 37. Services de musique en ligne: un march mondial en dveloppement 1er mars 201237 38. Lavenir de la musique en ligne: le partage? Dans le cadre du MIDEM 2012, le march international de la musique, Facebook annonait que 5 milliards de chansons avaient t partages sur son rseau depuis le lancement, en septembre 2011, dOpen Graph. Open Graph permet dintgrer des pages web au Facebook social graph, la colonne vertbrale de Facebook, l o sont stocks les noms de personnes, photos, vnements, pages, groupes, messages, vidos et le lien qui les unit, amiti, contenu partag, like. Facebook a conclu des partenariats avec Deezer, Spotify, IHeartRadio et plus de 20 autres services de musique en ligne. Grce ces ententes, les abonns de Facebook peuvent sabonner lun de ces services et indiquer au dpart quils souhaitent partager toutes les chansons quils coutent avec leurs amis en simultan sur Facebook. Lorsque lun abonn Facebook coute une chanson, une note de musique apparat ct de son nom. En passant le curseur dessus, une petite fentre souvre avec le nom de lartiste et le titre du morceau cout, ainsi quun bouton coutez avec. Facebook offre galement la possibilit de chatter au sujet de la chanson avec plusieurs contacts. Le service a t mis en ligne l2 janvier 2012 et devrait tre dploy dans le monde entier de manire progressive. [En ligne:] https://blog.facebook.com/blog.php?post=10150457932027131 Si vous tes un artiste et si votre contenu nest pas dj sur lun de ces services, rendez-le disponible, a dclar Rose, qui a ensuite comment sur les effets de Facebook sur la musique. Une nouvelle devise merge dans lindustrie de la musique: le nombre de personnes qui ontpartag une chanson sur Facebook. Cette devise va devenir la nouvelle faon dont les personnes vont discuter de lavenir de la musique. Lorsque le partage prend lampleur quon lui connat sur un rseau comme Facebook, il se rpand tel un virus jusqu ce que 800 millions de personnes y soient branches autour du monde. Ce genre de croissance peut gnrer de trs gros chiffres, trs rapidement. Dan Rose, vice-prsident partenariats de Facebook, dans le cadre du MIDEM 2012 1er mars 201238 [En ligne:] http://blog.midem.com/2012/01/visionary- monday-afternoon-wrap-ronson-facebook-more- change-the-face-of-music/ 39. Piracy is the new radio 1er mars 201239 The Wall Street Journal Neil Young defend les compagnies de disque et le tlchargement illgal Piracy ETHAN SMITH DANA POINT, Calif. Le musicien Neil Young a dfendu vigoureusement les maisons de disques, et enchan avec une dfense vigoureuse du tlchargement illgal, et a prsent sa vision de nouvelles faons dont la musique pourrait tre distribue dans lre numrique. Le clbre anti-conformiste M. Young a prsent ses arguments au cours dune entrevue la confrence D: Dive Into Media du Wall Street Journal. Le cur de son argument tablissait que la qualit du son des fichiers de musique numrique daujourdhui est tellement pauvre quelle vient miner la dmarche artistique de musiciens tels que M. Young. () M. Young a ensuite affirm que le tlchargement numrique gratuit est loutil le plus efficace pour promouvoir la musique. Le tlchargement illgal est la nouvelle radio a-t-il dclar. Cest la faon dont la musique se propage. Cest le vrai monde pour les jeunes . Il propose de rconcilier ces deux points de vue de toute vidence contradictoires en proposant un environnement dans lequel les consommateurs utilisent le tlchargement illgal ou des services gratuits tels que Spotify pour dcouvrir de la nouvelle musique et dacheter les fichiers numriques de haute qualit de la musique quils aiment. [En ligne: ] http://online.wsj.com/article/SB10001424052970204652904577195252709906484.htm l#articleTabs%3Darticle Le tlchargement illgal est la nouvelle radio. Cest la faon dont la musique se propage. Cest le vrai monde pour les jeunes . NeilYoung 40. Musique numrique () alors que linternet cre des ouvertures pour des groupes en leur permettant de diffuser leur musique un auditoire de masse, cela ne signifie pas que les gens vont lcouter. Mme dans les magasins de musique en ligne, et ce, malgr leur slection impressionnante, 5 pourcent des chansons reprsentent 80 pourcent des tlchargements (page 52). Ironiquement, la dcision qui a valu aux maisons de disques le plus de reconnaissance a peut-tre t leur pire dcision. Leur empressement trouver un systme de gestion des droits numriques dcent les a amenes en accepter un quelles ne contrlent pas, ce qui a permis Apple de dominer le march. Elles ont russi soutirer dApple soixante-dix sous pour chaque vente de quatre-vingt-dix- neuf sous, ce qui laisse Apple un trs faible profit aprs soustraction des dpenses de traitement des transactions en ligne et dexploitation du magasin iTunes. Lentreprise amasse de tels profits grce au iPod et aux produits drivs quelle exploite essentiellement son magasin au dtail en ligne pour les commercialiser. Au mme titre queWalmart, qui vend de la musique pour promouvoir ses produits plus grande marge de profit, ce qui signifie queWalmart a le levier ncessaire pour vendre la musique de la faon quil le souhaite (page 67). (note: en 2007, les ventes diPod reprsentaient la moiti des revenus de Apple) Robert Levine, Free Ride. How Digital Parasites are Destroying the Culture Business, and how the Culture Business Can Fight Back. 2011 1er mars 201240 41. 2. Lindustrie de la radio commerciale de langue franaise au Qubec 42. Lindustrie de la radio commerciale prive de langue franaise 1er mars 201242 Nombre de services de radio commerciale de langue franaise (AM, FM et rseaux): 47% 46% 32% 63% 19% 20% 25% 14% 34% 34% 43% 23% Astral Cogeco Corus 2008 2009 2010 Cahier dcoutePPM Part dcoute Acquisition des stations qubcoises de Corus par Cogeco Transaction d'une valeur de 80 M $ conclue en janvier 2011. Acquisition par Cogeco des stations montralaises CKAC-AM, station de sports transforme en station ddie la circulation et aux problmes de transport dans la grande rgion mtropolitaine, CHMP-FM le 98,5 une radio prdominance verbale, CFQR-FM en anglais et CKOI-FM. En rgion: CFEL-FM et CFOM-FM Qubec (revendus Leclerc Communication Inc. en janvier 2012), CHLN-FM Trois-Rivires, CHLT- FM et CKOY-FM Sherbrooke, CIME-FM Saint-Jrme et de CJRC-FM Gatineau-Ottawa. 107 312$ 108 448$ 109 726$ 49 118$ 50 446$ 55 478$ 33 174$ 36 280$ 41 780$ 2008 2009 2010 Revenus (milliers de $) Principaux exploitants de la radio de langue franaise 106 95 FM, 9 AM et 2 licences de rseaux Source: Rapport de surveillance sur les communications CRTC 2011 [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/publications/reports/ policymonitoring/2011/cmr.htm Astral, Cogeco et Corus, 82% Autres, 18% Rpartition sur les revenus totaux de la radio commerciale prive de langue franaise - 2010 43. Lindustrie de la radio commerciale prive de langue franaise Augmentation des revenus de tous les secteurs de la radiodiffusion en 2010 Augmentation de la radio dans son ensemble: 2,9% TCAC* 2006-2010 radio commerciale FM de langue anglaise: 3% TCAC 2006-2010 radio commerciale FM de langue franaise: 4% TCAC 2006-2010 radio commerciale AM totale: 0% Source: Rapport de surveillance sur les communications CRTC 2011 1er mars 201243 *Taux de croissance annuel compos 44. Radio de langue franaise Les formules 1er mars 201244 Les formules Grands succs et Contemporain adulte dominent le march de langue franaise (51%) Dans le march de langue anglaise, beaucoup plus morcel, ces formules accaparent 20,5% de lcoute. Part dcoute Formules des stations de langue franaise Sources : Sondages BBM radio - automne 2010, toutes personnes 12 ans et +, lundi au dimanche, 5 h 1 h (lensemble du Canada); et donnes recueillies par le CRTC. Source: Rapport de surveillance sur les communications CRTC 2011 [En ligne:] http://www.crtc.gc.ca/fra/publications/reports/ policymonitoring/2011/cmr.htm 45. March radiophonique dOttawa-Gatineau 1er mars 201245 Tendances dcoute Le march radiophonique dOttawa-Gatineau a connu une certaine croissance au cours de la dernire dcennie; en effet, trois stations de radio (deux stations de langue anglaise et une de langue franaise) sont entres en ondes entre 2007 et 2011. Malgr le nombre accru de stations de radio sur le march, le nombre total dheures dcoute (chez les personnes ges de 12 ans et plus) est demeur le mme, et ce, autant dans le march anglophone que le march francophone. Selon les statistiques de Sondages BBM, la porte des stations de langue franaise a connu une lgre baisse au fil des ans, passant de 81,8 % en 2004 72,0 % en 2011. Toutefois, le nombre total dheures dcoute est rest plutt stable au cours de la mme priode. Le groupe des 12-34 ans est celui qui a vcu le plus de changements au cours de la dernire dcennie, surtout dans le march francophone dOttawa-Gatineau. Le taux dcoute de ce groupe est la baisse depuis 2001, et cela sapplique autant aux stations de langue franaise qu celles de langue anglaise. Les stations de langue franaise ont perdu une plus grande part de lauditoire issu de ce groupe que leurs homologues de langue anglaise. La porte en pourcentage pour ce groupe a galement diminu au cours des dix dernires annes. Migration des auditeurs francophones vers les stations de langue anglaise Le nombre total dheures passes couter des stations de langue anglaise par les francophones de 12 ans et plus a baiss de prs de 20 % entre 2001 et 2011, bien que cinq nouveaux services de langue anglaise ont pntr le march depuis 2001. En comparaison, le nombre total dheures quont passes les francophones couter des stations de langue franaise a baiss de seulement 6,5 % au cours de la mme priode. De plus, comme indiqu dans le tableau ci-dessous, le pourcentage de francophones qui coutent des stations de langue anglaise a lgrement diminu depuis 2001, passant de 32,4 % en 2001 29,2 % en 2011, soit une baisse de 3,2 points. Tableau 1 Parts dcoute March francophone dOttawa-Gatineau Sondages dautomne 2001 2004 2009 2010 2011 Nb total dheures (000)* 5 713 5 516 5 669 5 507 5 105 % des stations de langue franaise 67,6% 74,8% 71,4% 69,8% 70,8% % des stations de langue anglaise 32,4% 25,2% 28,6% 30,2% 29,2% Les sondages dautomne sont 12+. *Seules les stations grand public et celles de la CBC/SRC sont incluses dans les prsents calculs. 46. Rsultats financiers du march dOttawa-Gatineau 1er mars 201246 Les recettes totales pour le march de radio commerciale dOttawa-Gatineau ont cr un taux annuel compos de 2,0 % au cours des cinq dernires annes. Ce march a affich des recettes de prs de 79 M$ en 20111, ce qui constitue une hausse 3 M$ par rapport lanne prcdente. En ce qui concerne la rentabilit, le march de radio commerciale dOttawa-Gatineau a connu de bons rsultats au cours des cinq dernires annes; en effet, il a maintenu une marge de BAII de plus de 20 % chaque exercice. Toutefois, il a connu une baisse de prs de cinq points de pourcentage entre 2010 et 2011, laquelle est surtout attribuable la hausse des dpenses lies aux missions, aux ventes, la promotion et ladministration. March radiophonique de langue franaise dOttawa- Gatineau Les recettes totales du march de radio commerciale de langue franaise dOttawa-Gatineau ont augment un taux annuel compos de 5,6 % au cours des cinq dernires annes, dpassant largement le taux de croissance des recettes affich par les stations de langue anglaise uvrant dans le march dOttawa. Toutefois, entre 2009 et 2011, les recettes des stations de langue franaise du march dOttawa sont plus ou moins restes les mmes, allant de 16,2 M$ 16,7 M$. Sur le plan de la rentabilit, le taux de BAII est demeur constant entre 2007 et 2010, allant de 26,4 % en 2007 24,7 % en 2010. Toutefois, le march a connu une baisse importante du BAII (1,5 M$) en 2011. De plus, la marge de BAII est passe de 24,7 % en 2010 15,7 % en 2011. March radiophonique de langue anglaise dOttawa- Gatineau Quant au march de radio commerciale de langue anglaise dOttawa-Gatineau, les recettes ont augment un taux annuel compos de seulement 1,1 % au cours des cinq dernires annes, et ce, malgr le fait que deux nouvelles stations sont entres en ondes en 2010. Aprs une forte baisse (7 %) des recettes totales entre 2008 et 2009, le march a enregistr une hausse de 3,5 % en 2010 et de 6,5 % en 2011, ce qui constitue une augmentation totale des recettes de prs de 6 M$ entre 2009 et 2011. De fait, en 2011, le march a affich des recettes de plus de 60 M$ pour la premire fois depuis 2008. Malgr laugmentation des recettes enregistre entre 2009 et 2011, le BAII cumulatif des stations du march de langue anglaise est pass de 29 % en 2009 25,3 % en 2010, puis encore 21,5 % en 2011. Cette baisse est surtout attribuable la hausse importante des dpenses lies aux missions (17 %), aux ventes et la promotion (18 %) et ladministration (35 %) entre 2009 et 2011. Les donnes financires de 2011 sont prliminaires et nont pas t vrifies. 1 Les donnes financires de 2011 sont prliminaires et nont pas t vrifies. 47. March radiophonique de Montral Tendances dcoute* 1er mars 201247 *PPM Le march radiophonique de Montral a adopt la technologie PPM (Portable People Meter - audimtre portatif sans fil) en septembre 2008, ce qui rend difficile lobservation de tendances au cours de la dernire dcennie. Les statistiques gnres par cette technologie sont calcules selon une moyenne hebdomadaire sur une priode de 52 semaines au lieu dune priode de 8 semaines lautomne, comme ctait le cas avec les donnes provenant des cahiers dcoute. Bien que les audimtres portatifs sans fil ont dabord indiqu des taux dcoute plus faibles (tous ges confondus) pour toutes les stations du march, ces taux sont rests les mmes au cours des trois dernires annes. Les donnes de Sondages BBM rvlent une lgre hausse du nombre total dheures quont passes les francophones couter des stations de langue franaise dans le march de Montral au cours des trois dernires annes. Le taux dcoute totale est demeur le mme, soit environ 84 % pour chacune de ces trois annes. Le nombre total dheures quont passes les auditeurs francophones couter des stations de langue anglaise est aussi rest au mme niveau pendant cette priode; quant au taux dcoute totale, il se situe entre 15,5 % et 16,4 % depuis 2008. Le nombre total dheures quont passes les francophones de 12 34 ans couter de stations de langue franaise a baiss entre 2001 et 2004 (cahiers dcoute) et entre 2009 et 2011 (PPM). De plus, le taux dcoute de ce groupe dmographique a lgrement baiss, passant de 79,8 % 77,6 % au cours des trois dernires annes. Pendant la mme priode, les stations de langue anglaise ont continuellement gnr le mme nombre total dheures dcoute chez les francophones de 12 34 ans. En outre, le taux dcoute totale chez ce groupe est pass de 20,2 % 22,4 %. Migration des auditeurs francophones vers les stations de langue anglaise Il est plus difficile de cerner une tendance de migration pour le march de Montral, car ce dernier a chang de technologie en 2008. Comme indiqu au tableau 2, les stations de langue franaise ont connu une lgre baisse (0,4 %) du taux dcoute au cours des trois dernires annes (donnes PPM). Pendant la mme priode, les stations de langue anglaise ont continuellement gnr le mme nombre total dheures dcoute totale chez les francophones de 12 34 ans. En outre, le taux dcoute totale chez ce groupe est pass de 20,2 % 22,4 %. Parts dcoute - March francophone de Montral 2001 2004 2009 2010 2011 Nb total dheures (000)* 42 989 43 772 32 141 33 076 33 857 % de stations de langue franaise 87,6% 86,8% 84,1% 83,6% 84,5% % de stations de langue anglaise 12,4% 13,2% 15,9% 16,4% 15,5% Les donnes de 2001 et 2004 sont bases sur des cahiers dcoute (12+). Les donnes PPM sont 2+. *Seules les stations grand public et celles de la CBC/SRC sont incluses dans les prsents calculs. 48. Rsultats financiers du march de Montral 1er mars 201248 Les recettes totales du march de radio commerciale de Montral ont augment un taux annuel compos de 2,4 % au cours des cinq dernires annes. Ce march a affich des recettes de prs de 154 M$ en 2011, ce qui constitue une hausse de plus de 5 M$ (3,7 %) par rapport lanne prcdente. Le taux de croissance des recettes est plus manifeste depuis 2009; en effet, les recettes ont augment de 12,3 M$ au total (taux annuel compos de 4,3 %). Sur le plan de la rentabilit, le march de radio commerciale de Montral a maintenu sa marge de BAII au-del de 21 % pour chaque exercice des cinq dernires annes. De fait, entre 2008 et 2011, la marge de BAII du march de Montral allait de 21,1 % 23,8 %. March radiophonique francophone de Montral Les recettes totales du march radiophonique de langue franaise de Montral ont cr de manire constante au cours des cinq dernires annes, passant de 110 M$ en 2007 121 M$ en 2011 (taux annuel compos de 2,3 %). En ce qui concerne la rentabilit, la marge de BAII cumulative pour le march radiophonique de langue franaise de Montral a connu une baisse modeste; elle est passe de 20,6 % en 2010 18,7 % en 2011.Toutefois, elle est reste plus ou moins stable pendant la priode de 2008 2011, ayant t de 20,6 % en 2008 18,7 % en 2011, ce qui reprsente une diffrence de 1,9 point. Le BAII en dollars est aussi rest stable pendant cette priode (entre 22 M$ et 24 M$). March radiophonique anglophone de Montral Le march radiophonique de langue anglaise de Montral a affich en 2011 essentiellement les mmes recettes quen 2010, soit de 33 M$.Toutefois, malgr un taux de croissance annuel compos de seulement 2,7 % entre 2007 et 2011, le march a enregistr une hausse de la marge de BAII; cette dernire est passe de 22,8 % en 2007 et en 2008 37,7 % en 2011. Cette meilleure rentabilit est surtout attribuable une baisse de 2,4 % des dpenses globales au cours de cette priode. 49. Utilisation denregistrements sonores et de musique par les radiodiffuseurs 1er mars 201249 Radio commerciale 41% Radio et tlvision non commerciale 4% Radio de CBC/Radio- Canada 1% Tlvision commerciale 13% Tlvision spcialise 27% Services sonores payants 2% Radio satellite 12% valuation des redevances payes par les radiodiffuseurs canadiens pour 2011, base sur les tarifs homologues par la Commission du droit dauteur du Canada SOCAN R:sonne CSI AVLA/ SOPROQ ArtistI SODRAC Total Radio commerciale 52 058 798 13 269 890 11 228 368 10 207 608 204 152 86 968 816 Radio et tlvision non commerciale 8 134 166 40 750 8 174 916 Radio de Radio-Canada/CBC 1 732 879 1 339 835 3 072 714 Tlvision commerciale 27 610 048 27 610 048 Tlvision spcialise 56 961 146 56 961 146 Services sonores payants 2 858 995 1 354 261 4 213 256 Radio satellite 16 910 159 4 684 035 3 175 617 24 769 811 Total 211 770 707 50. Andrew Forsyth, conseiller aux oprations Nielsen BDS Radio, Canada 29 fvrier 2012 1er mars 201249 tude sur le temps dantenne des artistes francophones Le Conseil de la radiodiffusion et des tlcommunications canadiennes (CRTC) a demand Nielsen BDS Radio, Canada (BDS) de raliser une analyse exclusive afin dvaluer la prsence et la diversit de la musique francophone lantenne de 17 stations de radio commerciale dans les marchs de Qubec, Montral et Gatineau. Lanalyse sest faite sur la priode du 13 au 19 novembre 2011, entre 6h et minuit. Faits saillants: Les stations retenues pour cette tude diffusent des uvres de nombreux artistes francophones et possdent un rpertoire important. Les chansons non francophones reprsentent 55 % des titres et 58 % du temps d'antenne viss par cette tude. Le temps d'antenne francophone est affect des heures particulires, puisqu'il est principalement concentr le soir. C'est pendant les heures de grande coute (heures du petit-djeuner et heures o les gens sont sur la route) que l'on diffuse le plus de musique non francophone. Les radios programment davantage de musique francophone actuelle que de musique non francophone pour garantir l'exclusivit de la marque. La musique non francophone actuelle est gnralement partage par plus de stations. 51. La musique francophone la radio tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada 1er mars 2012510 Montral Qubec Gatineau Leclerc Communication Inc. CKMF-FM CITE-FM CKOI-FM CFGL-FM CHIK-FM CITF-FM CKTF-FM CIMF-FM CJMF-FM CFOM-FM CKOF-FM CJEC-FM CFEL-FM CHOI-FM CHXX-FM CFTX-FM CHLX-FM Les donnes ont t tire des listes de diffusion des bases de donnes de BDS pour les stations suivantes : 52. Analyse du contenu francophone sur les titres et le temps dantenne 1er mars 201251 45% 55% 42% 58% 0 10 20 30 40 50 60 70 Titres Rotations 547 artistes 1 948 titres Moyenne de 3,4 titres et 18 rotations par artiste 4,9 rotations par titre Plus de 1 000 artistes 2 400 titres Moyenne de 2,1 titres et 12 rotations par artiste 5,7 rotations par titre Chanson francophone Chanson non francophone Ces donnes montrent que les stations de cette tude utilisent un plus petit groupe d'artistes francophones de manire plus approfondie et plus frquente. Source: tude sur le temps dantenne des artistes francophones 7 fvrier 2012, Nielsen BDS, Radio, Canada tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada 53. La musique non francophone donne aux stations leur aspect contemporain 1er mars 201252 7 21 1717 13 12,3 0 5 10 15 20 25 30 35 2010-2011 2000-2009 Avant 2000 Titres Rotations 8 13 3333 9 16 0 5 10 15 20 25 30 35 2010-2011 2000-2009 Avant 2000 % Chanson francophone Chanson non-francophone Au cours de la semaine analyse, les 17 stations ont diffus davantage de chansons produites avant 2009 que de nouveauts. Les nouveauts (2010-2011) dans les deux langues occupent peu prs la mme proportion de linventaire des titres, mais les nouveauts non-francophones ont bnfici de deux fois plus de temps dantenne. Les stations utilisent les nouveaux produits francophones qui ont fait leurs preuves et considrent les titres non francophones rcents comme du matriel phmre. Rpartition selon lpoque de lenregistrement Source: Francophone Airplay Project 7 fvrier 2012, Nielsen BDS, Radio,Canada % 16 46 38 41 30 29 0 10 20 30 40 50 60 70 2010-2011 2000-2009 Avant 2000 Titres Rotations% 15 24 61 57 15 28 0 10 20 30 40 50 60 70 2010-2011 2000-2009 Avant 2000 % Sur linventaire des chansons exclusives (les chansons diffuses par une seule station): La musique postrieure l'an 2000 bnficie d'un temps d'antenne quivalent, quelle que soit la langue. Toutefois, les titres francophones reprsentent 62 % du rpertoire par rapport seulement 39 % pour les titres non francophones, ce qui montre un roulement deux fois plus rapide des titres non francophones. Sur lensemble des chansons diffuses Sur les chansons exclusives tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada 54. Les titres les plus diffuss 1er mars 201253 Les titres francophones les plus diffuss bnficient d'un temps d'antenne et d'une exposition sur le march beaucoup moins levs que les 20 principaux titres non francophones. Les 20 principaux titres non francophones bnficient d'un temps d'antenne 69 % plus lev avec 2 774 passages par rapport 1 647 passages pour les 20 principaux titres francophones. Les 20 principaux titres francophones sont diffuss sur sept stations en moyenne, tandis que les chansons non francophones comparables sont diffuses sur neuf stations en moyenne. Comme plus de stations passent davantage ces titres, l'exposition des 20 principales chansons non francophones est plus importante. Le nombre comparable de passages entre les diffrents tableaux diminue fortement pour les chansons francophones. La chanson no 5, Fruits dfendus de Brigitte Boisjoli est passe 93 fois, ce qui ne lui permettrait pas de figurer dans le tableau non francophone o le titre no 20 enregistre 95 passages. Chanson francophone Chanson non francophone + de 200 rotations 100 150 rotations Moins de 50 rotations 1 647 passages 2 774 passages Frquence de diffusion des 20 titres les plus diffuss sur les 17 stations tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada Titre 150 200 rotations 50 100 rotations 55. Analyse du temps dantenne selon les marchs 1er mars 201254 Montral 40 plus grands succs Contemporain adulte 24% 33% 55% 50% 76% 67% 45% 50% CKMF CKOI CFGL CITE Francophone Non-francophone Passages 59% 54% 14% 46% 57% 53% 22% 35% 41% 46% 86% 54% 43% 47% 78% 65% CJMF CHOI CHIK CITF CJEC CFOM CFEL CHXX Causerie Vieux succs 44% 56% 40% 60% 0% 20% 40% 60% 80% Francophone Non-francophone Qubec 48% 52% 40% 60% 0% 20% 40% 60% 80% Francophone Non-francophone Titres Passages 49% 51%47% 53% 0% 20% 40% 60% 80% Francophone Non-francophone Gatineau Les stations formule contemporain adulte sont celles qui ont diffus le plus de contenu francophone. Une exception: la station CIFT-FM (Rouge) de Qubec . Cest une station de Qubec qui a diffus la plus faible proportion (14%) de contenu francophone, la station CHIK-FM (NRJ). CHLX (Plante 97,1) de Gatineau est la station qui a diffus la plus forte proportion de chansons francophones de toutes les stations analyses. 26% 50% 55% 40% 65% 74% 50% 45% 60% 35% CKTF CIMF CFTX CKOF CHLX tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada 56. La chanson francophone par tranche horaire: la plus forte proportion en dehors des heures de grande coute 1er mars 201256 81 71 0 20 40 60 80 100 6-10h 10h-15h 15h-18h 18h-20h 20h-24h Sam/dim Titres Rotations Diffusion de chansons francophones par tranche horaire tous les marchs Le pourcentage de titres et de temps d'antenne de la musique francophone diminue au fil de la journe. Les heures de retour la maison(15 h 18 h) et du souper (18 h 20 h) sont celles qui comprennent le moins de titres et de passages en musique francophone. Ces tableaux montrent que le dclin des chansons et des passages francophones pendant la journe est le mme dans les trois marchs. Le soir, la tendance s'inverse, et le temps d'antenne allou la musique francophone est le plus lev de la journe. Le march radiophonique de Gatineau prsente un pourcentage plus lev de passages francophones pendant la journe que celui de Montral et de Qubec. Cela est particulirement vident pendant les heures de souper la semaine et la fin de semaine. Le temps d'antenne le plus faible qui est allou la musique francophone (19,8 %) est celui de la priode du souper dans le march radiophonique de Qubec. 86,8 74,4 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 6h-10h 10h-15h 15h-18h 18h-20h 20h-24hSam-dim Titres Rotations 82,3 72,6 6h-10h 10h-15h 15h-18h 18h-20h 20h-24h Sam-dim Titres Rotations 80,2 75 6h-10h 10h-15h 15h-18h 18h-20h 20h-24h Sam-dim Titres Rotations Montral Qubec Gatineau tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada % 57. 1er mars 201257 Exclusivits Les radios commerciales diffusent de la musique populaire. Les chansons propres une station produisent de la diversit et permettent de distinguer la marque. Le march radiophonique de Gatineau diffuse plus de chansons francophones exclusives que les marchs radiophoniques de Montral ou de Qubec en nombre et en pourcentage de passages. En gnral, les stations partagent un plus petit nombre de titres, mais en raison de leur popularit, la frquence du temps d'antenne donne ces chansons une plus grande exposition qu'aux titres exclusifs. 72%Exclusifs une station (520 titres) 40% Rotations En commun sur au moins deux stations 28% 60% CFGL (Rythme FM) a diffus le plus de contenu exclusif (250 titres, soit 60% de son rpertoire francophone). La station avec la plus faible part de contenu francophone, CKMF-FM (NRJ) a galement le plus faible contenu exclusif (45 chansons, 45% de son rpertoire francophone.) Montral Titres Exclusifs une station (905 titres) 71% 43% Qubec En commun sur au moins deux stations 29% 57% Gatineau Exclusifs une station (1055 titres) En commun sur au moins deux stations 82% 60% 18% 40% 57% du lunivers francophone tait en commun sur au moins deux stations et comprenait 367 chansons. La plus grande part de contenu exclusif a t diffuse par CJEC-FM (Rythme FM): 277 titres, soit 60% des titres francophones) CFTX-FM (Capitale Rock) et CHLX-FM (plante 97,1) ont utilis la plus grande part de titres exclusifs, soit 318 et 494 titres respectivement. CFTX-FM leur a donn une plus grande visibilit avec 65% des rotations. tude sur le temps dantenne des artistes francophones | Nielsen BDS Radio, Canada Personnalit des antennes: exclusivit des titres 58. 3. Lindustrie de la musique au Qubec Production et vente Production 1er mars 201258 59. La chanson francophone : production 1er mars 201259 Au Qubec: de 200 300 albums par anne En France : 221 albums en 2011 (baisse de 50% par rapport 2006) Aux tats-Unis: 75 000 albums par anne. 60. Production dalbums qubcois francophones Compilation de lADISQ Source: document complmentaire la comparution de lADISQ du 20 mai 2011 dans le cadre de laudience publique CRTC 2011188 2006 2010 226 210 Mthodologie: 1. Compilation de la liste des albums mis en march par les principaux distributeurs actifs au Qubec: Slect, DEP, Outside et Unidisc. 2. Compilation des albums dartistes qubcois mis en march par les filiales canadiennes des quatre multinationales (Sony,Warner, EMI et Universal) 2 200 1 962 1 926 1 991 2 167 2 353 362 375 419 316 298 322* 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Anglais Franais Sources: CMID (Canadian Music Industry Database) et SOPROQ Extrait du document Lindustrie canadienne de la musique Profil conomique 2008 . Patrimoine canadien 2008 Mise jour 2009: Direction Politique et programmes de la musique, Ministre du Patrimoine canadien Compilation de la SOPROQ Pop/rock 54% Jazz et blues 6% Urbain et danse/ hip hop et rap 11% Musique classique/ actuelle/ opra 14% Country, western et traditionnel 6% Musiques du monde 3% Autres 6% Rpartition des nouveaux albums lancs par des artistes canadiens de langue franaise, selon le genre * Y compris 62 albums de musique instrumentale 1er mars 201260 Il sagit donc dun exercice simple, mais trs long si on y ajoute une classification par genre musical et par type dalbum (production originale, compilation, rdition,..) que lADISQ ne peut malheureusement sengager, faute de ressource, reproduire annuellement et de faon spontane. [En ligne:] https://services.crtc.gc.ca/pub/ListeInterventionList/Documents.aspx?ID=156489&Lang=f 61. MUSICACTION Nombre dalbums financs par le programme 1er mars 201261 Source: Rapport annuel 2010- 2011 MUSICACTION [En ligne:] http://www.musicaction.ca/Rapports+annuels 62. Coup dil sur dautres marchs: les tats-Unis et la France Des 75 000 albums lancs aux tats-Unis en 2010, 60 000 ont t vendus moins de 100 copies, dont plusieurs moins de 10 copies. Si un groupe enregistre un album et si personne ne lcoute, existe-t-il vraiment? Robert Levine, Free Ride. (page 65) 76 875 nouveaux albums ayant vendu au moins une copie 113,2M$ de ventes 34% de toutes les ventes de lanne Source: Syndicat national de ldition phonographique. Disque en France. Les tableaux de bord de lanne 2011 [En ligne:] http://www.disqueenfrance.com/fr/cpg1-431152-385753-Les-tableaux-de-bord-de-l-annee-2011.html Albums mis en march en 2011 aux tats-Unis Source: The Nielsen Company & Billboards 2011 Music Industry Report. [En ligne:] http://www.businesswire.com/news/home/20120105005547/en/Nielsen-Company-Billboard%E2%80%99s-2011-Music-Industry-Report 718 436 407 406 295 199 205 158 221 0 100 200 300 400 500 600 700 800 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Albums dartistes francophones commercialiss - France 1er mars 201262 63. Lindustrie de la musique au Qubec Production et vente Vente 64. Lindustrie de la musique au Qubec La vente dalbums 1er mars 201264 Baisse des ventes denregistrements sonores, quel que soit le support: 30% depuis 2005. Le disque qubcois occupe la moiti de son march. La vente de disques qubcois en anglais augmente, mais il est trop tt pour conclure une tendance. Lacheteur qubcois moyen de pistes numriques serait jeune et moins port consommer de la musique dartistes qubcois que le consommateur plus g. La majorit des albums achets au Qubec sont en anglais. 65. Entre 2005 et 2010, la vente dalbums a t en baisse cinq annes sur six pour une dcroissance totale de 30%. Lgre augmentation en 2011 (1,2% par rapport 2010). 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Support physique 12 726 400 12 017 600 11 268 500 9 334 100 9 283 000 8 178 900 7 830 500 Albums numriques 63 600 112 100 229 900 405 300 682 100 959 100 1 415 600 Total 12 790 000 12 129 700 11 498 400 9 739 400 9 965 100 9 138 000 9 246 100 Ventes dalbums au Qubec Albums numriques Support physique 99,5% 0,5% 99,1% 0,9% 98,0% 2,0% 95,8% 4,2% 93,2% 6,8% 89,5% 10,5% 84,7% 15,3% Cependant, les renseignements provenant de ltranger, sur les revenus tirs de ces nouveaux modes de consommation musicale, indiquent quune faible part de largent des consommateurs qui ne sert plus lachat de CD va lachat denregistrements numriques. Si nous postulons que le consommateur coute toujours autant de musique, il semble russir le faire en dpensant moins. Optique culture no 06, page 4 Depuis 2004, la forte croissance des ventes de produits numriques est venue compenser une partie de la baisse des ventes des CD. Source : Nielsen SoundScan inc., Nielsen SoundScan inc., 2001. Tous droits rservs. Tableau tir de : FORTIER, Claude (2011). "Vente d'enregistrements sonores en 2010 : renforcement des tendances", Optique culture, no 6, Qubec, Institut de la statistique du Qubec, Observatoire de la culture et des communications du Qubec, juin, page 3. [En ligne:] http://www.stat.gouv.qc.ca/observatoire/publicat_obs/pdf/optique_culture_06.pdf 1er mars 201265 66. Depuis 2003, le disque qubcois occupe la moiti du march au Qubec Part des titres qubcois parmi les ventes dalbum1 Anne Dimension artistique ou industrielle Albums qubcois parmi les 500 albums les plus vendus % n 2003 48,3 178 2004 50,9 198 2005 44,3 203 2006 44,7 180 2007 53,0 203 2008 46,2 200 2009 52,4 211 2010 49,5 219 Faible part des produits qubcois dans la vente de pistes numriques (7,3%) En gnral, parmi les albums les plus vendus, les albums non qubcois russissent raliser une plus grande partie de leurs ventes sous forme numrique. La piste numrique, dont les ventes en 2010 au Qubec quivalent plus de 700 000 albums (13 pistes = 1 album), est un produit musical qui prend une place grandissante dans le march, sans que la musique qubcoise ait russi y faire sa place. Plusieurs hypothses vrifier pourraient expliquer la faible part des produits qubcois dans la vente des pistes numriques. La premire serait la mise en march diffrente entre les pistes qubcoises et les pistes trangres. () Une autre hypothse [] est lie aux caractristiques du segment de consommateurs de musique que constituent les acheteurs de pistes numriques. Ainsi, le groupe de consommateurs qui achte ces pistes serait majoritairement des jeunes. (voir la section 5 pour des donnes sur les pratiques culturelles selon les groupes dge). () lacheteur moyen de pistes numriques serait jeune et serait moins port consommer de la musique dartistes qubcois que les consommateurs plus gs. Pour la priode 2005-2007, les albums non qubcois ont davantage t touchs par la baisse des ventes que les enregistrements qubcois. Cependant, pour la priode 2008- 2010, les albums trangers ont encore connu une baisse plus significative de leurs ventes que les produits qubcois, en tenant compte du succs de ventes des pistes numriques, cet cart disparat. Optique culture no 06, pages 9-11 1er mars 201266 Source des donnes : Nielsen SoundScan inc., Nielsen SoundScan, inc., 2001. Tous droits rservs. Compilation : De 2002 2005, codage et compilation par Claude Martin et autres, Dpartement de communication, Universit de Montral pour l'Observatoire de la culture et des communications du Qubec. Depuis 2006, codage par l'Association qubcoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vido et compilation par l'Observatoire de la culture et des communications du Qubec. Tableau tir de : FORTIER, Claude (2011). "Vente d'enregistrements sonores en 2010 : renforcement des tendances", Optique culture, no 6, Qubec, Institut de la statistique du Qubec, Observatoire de la culture et des communications du Qubec, juin, page 10. Note: La part des ventes des produits qubcois (en nombre dunits vendues) a t estime partir de lexamen des 500 albums les plus vendus chaque anne.) 67. Baisse des produits qubcois francophones Rpartition des ventes d'albums1 selon la provenance et la langue d'enregistrement2, Qubec, 2006 2010 2006 2007 2008 2009 2010 % Albums qubcois3 En franais 32,5 36,5 29,2 39,3 28,4 En anglais 9,5 11,5 13,0 10,4 15,5 Dans une autre langue 2,6 5,0 3,9 2,7 5,5 ou sans paroles Albums d'origine non atteste4 En franais 2,0 1,3 1,4 0,6 1,7 En anglais 51,4 43,2 50,6 45,8 46,7 Dans une autre langue 1,9 2,6 1,8 1,2 2,2 ou sans paroles Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 1. Incluant les albums sur support physique et les albums numriques. 2. La rpartition selon la langue (en nombre d'units vendues) a t estime partir de l'examen des albums figurant parmi les 500 titres les plus vendus durant l'anne. 3. Albums qui sont qubcois sur le plan artistique ou sur le plan industriel, ou les deux la fois. 4. Albums qui ne peuvent tre classs comme qubcois. Comme la part des albums francophones a connu dimportantes variations ces dernires annes, il faudra attendre quelques annes avant de savoir si une tendance claire se dessine. Optique culture no 06 page 12 2006 2007 2008 2009 2010 Albums qubcois en franais 2006 2007 2008 2009 2010 Albums qubcois en anglais 1er mars 201267 Source des donnes : Nielsen SoundScan inc., Nielsen SoundScan, inc., 2001. Tous droits rservs. Compilation : Codage par l'Association qubcoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vido et compilation par l'Observatoire de la culture et des communications du Qubec. Tableau tir de : FORTIER, Claude (2011). "Vente d'enregistrements sonores en 2010 : renforcement des tendances", Optique culture, no 6, Qubec, Institut de la statistique du Qubec, Observatoire de la culture et des communications du Qubec, juin, page 13. 68. Enregistrements en langue anglaise: prs du tiers des ventes dalbums qubcois en 2010; la majorit des ventes de tous les enregistrements Donnes pour lensemble des albums (CD, cassettes, disques vinyles et albums numriques). Part des ventes denregistrements sonores: estime partir de lexamen des 200 titres les plus vendus pour chacun des supports. Cependant, entre 2006 et 2008, la part des ventes selon la langue d'enregistrement pour les albums qubcois a t estime partir de l'examen des 500 titres les plus vendus durant l'anne. Langue: langue principale de l'enregistrement. Enregistrements sonores qubcois :ceux qui le sont sur le plan artistique ou sur le plan industriel, ou les deux la fois. 35,1 38 31,6 40,1 30,1 60,1 53,8 62,3 55,6 62,1 4,8 8,2 6,1 4,3 7,7 2006 2007 2008 2009 2010 Sur le nombre total denregistrements sonores vendus 72,5 68,8 63,3 74,8 57,1 21,7 21,6 28,2 19,9 32,1 5,8 9,5 8,5 5,4 10,8 2006 2007 2008 2009 2010 Sur le nombre total denregistrements sonores qubcois vendus Autre langue ou sans parole Franais Anglais Source: Institut de la statistique du Qubec, OCCQ, donnes statistiques, vente denregistrement sonore [En ligne:] www.stat.gouv.qc.ca/donstat/societe/culture_comnc/enreg_sonore/2010/t3_06_10.htm Source des donnes : Nielsen SoundScan inc., Nielsen SoundScan inc., 2001. Tous droits rservs. Compilation : ADISQ et OCCQ juin 2011 1er mars 201268 % 69. Langue des albums vendus en France 1er mars 201269 75 92 98 92 81 104 96 86 90 107 21 12 16 18 12 2007 2008 2009 2010 2011 Rpartition des ventes dalbums en France selon la langue sur les 200 albums les plus vendus Anglais Franais La radio musicale en France Entre 2002 et 2011, laudience des radios musicales a progress de 4 %, passant de 27.8 28.9 millions dauditeurs. Avec 5.6 millions dauditeurs au premier trimestre 2011, NRJ est la radio musicale numro 1, suivie par Fun Radio et Skyrock (4.1 millions dauditeurs chacune). Les trois rseaux captent 48 % de laudience des rseaux musicaux. Proccupations: Les titres francophones sont principalement diffuss le week-end entre 6h30 et 8h30. Dans cette tranche horaire, la prsence de la musique est de 75% le week-end contre 44% en semaine.