Rapport de progrès du PDCE Octobre 2019 Page 1 Novembre 2019 RAPPORT DE PROGRES DU PDCE 1 er Janvier au 31 Octobre 2019 Banque Mondiale République du Congo Projet de Développement des Compétences pour l’Employabilité (PDCE) ------------------------------- Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel, de la Formation Qualifiante et de l’Emploi ------------------------------------------------- Direction Générale de la Formation Qualifiante et de l’Emploi ------------------------
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Rapport de progrès du PDCE Octobre 2019 Page 1
Novembre 2019
RAPPORT DE PROGRES DU PDCE
1er Janvier au 31 Octobre 2019
Banque Mondiale République du Congo
Projet de Développement des Compétences
pour l’Employabilité (PDCE)
-------------------------------
Ministère de l’Enseignement Technique et
Professionnel, de la Formation Qualifiante
et de l’Emploi ---------------------------------------------------
Direction Générale de la Formation Qualifiante et de l’Emploi
------------------------
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TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS………………………………………………………………3
LISTE DES TABLEAUX……………………………………………………………………..4
DONNEES DE BASE DU PROJET PDCE :…………………………………………………6
L’absence d’un dispositif de suivi post formation des bénéficiaires du PDCE.
Par sous composante la situation est la suivante :
Sous-composante 1.1 :
Cette sous-composante est consacrée aux jeunes déscolarisés âgés de 17 à 30 ans ayant le niveau
scolaire compris entre 4ème et terminal sans BAC.
Points forts :
La mise en place d’un système de suivi des apprenants cohérent et adapté au contexte ;
Le PDCE dispose désormais d’un dispositif de recrutement efficace, en dépit de quelques
jeunes ayant réussi à contourner le dispositif, nonobstant les critères exigés et les
précautions prises ;
La mise en place d’un dispositif efficace pour l’enrôlement des jeunes de la deuxième
cohorte ;
L’implication des organisations patronales et des services publics d’emploi, a permis de
mettre 814 jeunes des filières de 6 mois en stage auprès de 183 entreprises ;
Le PDCE dispose d’un dispositif de gestion des plaintes ;
L’augmentation des effectifs des jeunes bénéficiaires du fait de l’implication des
prestataires publics de formation et de nouveaux prestataires privés ;
Les formations ont pris fin sans difficulté majeure ;
479 jeunes ont été formés lors de la 1ère cohorte sur 408 prévus, soit un taux de réalisation
de 99,80%, ce qui est très satisfaisant pour les jeunes vulnérables déscolarisés ;
1543 jeunes bénéficiaires ont achevé la formation dans les 18 centres retenus pour la 2ème
cohorte ;
1 423 jeunes ont été mis en stage entreprise, soit un taux de placement de 92% ;
Le taux de déperdition est estimé à moins de 10%. Cette performance est due à un système
de communication efficace mis en place par le Projet ;
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L’implication des organisations patronales dans la recherche des stages des apprenants ;
L’intégration des métiers agro pastoraux dans la deuxième cohorte de formation ;
L’implication des établissements publics dans la formation des jeunes pour cette cohorte ;
Points faibles :
Le retard dans le processus de recrutement du consultant chargé de la mise en place du
dispositif de certification des compétences professionnelles et du processus de validation
des acquis de l’expérience ;
L’absence des données sur la situation professionnelle actuelle des bénéficiaires de la
première cohorte.
Sous-composante 1.2
Cette sous-composante a pour cible, les travailleurs des micros et petites entreprises du secteur informel
âgés de 18 à 39 ans.
Points forts
Au total, 479 micros entrepreneurs ont été formés lors de la 1ère cohorte en gestion des
affaires dans le temps imparti sur 480 prévus, soit un taux de réalisation de 99% e, ce taux
est très satisfaisant ;
Le suivi post formation des micros entrepreneurs a révélé qu’un bon nombre de micros
entrepreneurs mettent déjà en pratique les acquis de la formation : utilisation des outils de
gestion, ouverture des comptes bancaires, réseautage des micros entrepreneurs (Réseau des
micros et petits entrepreneurs du Congo (REMIPEC), parrainé par l’ONG « Training » et
constitué de près de 35 membres exerçant dans différents secteurs d’activités économiques.
Le réseau vise comme entre autres objectifs de : (i) créer un fonds de garantie pour faciliter
l’accès au crédit des membres ; (ii) faire du lobbying auprès des institutions étatiques, afin
de créer un environnement favorable au développement et à l’épanouissement des micros
et petits entrepreneurs (iii) accompagner les micros et entrepreneurs à muter vers le secteur
formel et (iv) organiser des événements pour créer la visibilité des micros et petits
entrepreneurs ;
L’engouement constaté des micros entrepreneurs à passer les entretiens pour l’enquête de
satisfaction et même à poursuivre leur formation en gestion des affaires ;
L’ouverture des comptes bancaires, l’adhésion au centre de gestion agréé, le réseautage des
micros entrepreneurs.
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Les résultats du suivi post formation fournis par l’agence de vérification indépendante (AVI) après
six (6) visites se présentent comme suit :
Indicateurs retenus Constats sur l’ensemble des micro-entrepreneurs visités
Effectifs
- Vingt-six (26) micro-entreprises interviewées ont augmenté leur
effectif d’au moins une personne.
Cependant 12 micro-entreprises ont baissé leur effectif.
Chiffre d’affaires - Trente-sept (37) micros-entreprises ont vu leur chiffre d’affaires
augmenté entre 10% et 200% après la formation.
Bancarisation - Quinze (15) micro-entreprises ont ouvert un compte bancaire
après la formation.
Formalisation - Vingt-deux (22) micro-entreprises ont rempli leur formalité
d’enregistrement après la formation.
Investissement (*)
- Vingt-sept (27) micro-entreprises ont réalisés des
investissements après la formation. Ces investissements font
suite à une prise de conscience de leur statut de chef
d’entreprise.
Utilisation des outils de
gestion (comptabilité,
management, RH,
marketing, etc.)
- Tous les micro-entrepreneurs interviewés utilisent au moins un
des outils de gestion mis à leur disposition pendant la
formation.
- L’outil le plus utilisé est le suivi des recettes et dépenses, tenu
dans un cahier ou dans un logiciel (MS Excel, …). Le système
comptable le plus utilisé par ces entrepreneurs est le système
minimal de trésorerie.
Points faibles :
La suspension par la Banque mondiale lors de la restructuration des activités de cette sous
composante ;
L’absence d’un dispositif d’accompagnement technique et financier des bénéficiaires en
vue de l’amélioration des capacités productives ;
Absence du dispositif de suivi post formation des bénéficiaires.
Sous composante 1.3
Cette sous composante finance les activités d’apprentissage des jeunes adolescents déscolarisés et
non scolarisés, dont l’âge est compris entre 16 et 24 ans avec un niveau de scolarité inférieur ou
égal à la classe de 5ème.
Points forts :
Comme pour la sous-composante 1.1, le PDCE a mis en place un dispositif efficace de
recrutement des jeunes vulnérables retenus pour cette deuxième cohorte ;
L’élaboration des nouveaux modules d’apprentissage (livrets d’apprentissage) par l’unité
d’ingénierie de la formation professionnelle du Ministère ;
L’implication des ONG de mobilisation sociale dans la sensibilisation des groupes cibles ;
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Le recrutement des MA, des MOD et des PSTP pour l’appui au dispositif d’apprentissage
et de suivi des jeunes bénéficiaires de la deuxième cohorte ;
L’enseignement des cours de l’alphabétisation fonctionnelle et des compétences de vie
courante dans les centres ;
La poursuite des apprentissages dans les filières de douze (12) mois jusqu’au 4 février
2020 ;
478 jeunes (67 garçons et 411 filles) des filières de six (6) mois ont été évalués, dont 185 à
Pointe-Noire et 293 à Brazzaville ;
36 jeunes des filières de 6 mois, dont le niveau d’acquisition des compétences a été jugé
insatisfaisant lors des évaluations finales bénéficient de la remédiation ;
692 jeunes ont été formés lors de la 1ère cohorte sur les 800 prévus par le projet, soit un
taux de réalisation de 86% ;
Le taux de décrochage est assez faible moins de 10%.
Points faibles :
L’absence d’un dispositif d’accompagnement post formation des apprentis ;
L’accord tardif d’acceptation d’octroyer la matière d’œuvre a constitué un handicap dans la
progression de l’apprentissage ;
Le lancement tardif du processus de certification de l’apprentissage ;
La réduction des frais de transport des apprentis par rapport au PAD a constitué un point de
démotivation dans le déplacement des apprentis vu les distances à parcourir.
L’engagement fort des autorités dans la lutte contre le chômage des jeunes, crée de nouvelles
conditions favorables à la réalisation des objectifs du projet.
Composante 2 :
Cette composante assure la coordination des activités du projet, la gestion financière, la passation
des marchés, le suivi évaluation et le renforcement des capacités du METPFQE.
Points forts :
La réalisation des enquêtes d’évaluation d’impact auprès des bénéficiaires permettant de
mesurer les effets des formations sur les emplois et les revenus des bénéficiaires, et toutes
études sociologiques y relatives sur les emplois selon le genre ;
La réalisation de l’étude sur le développement de la main d’œuvre par l’approche de la
chaine globale des valeurs pour la diversification des filières ;
La validation de l’étude sur l’évaluation rapide du marché du travail, réalisée par Institut
National de la Statistique (INS) en 2017, a permis d’identifier les besoins en compétence
dans le but de réorienter le système de formation de façon à atteindre un meilleur équilibre
entre les différents types de formation et le marché de l’emploi ;
La mise en place d’un système de suivi-évaluation adapté au contexte du projet ;
La mise en place d’un site web pour le projet et le Ministère en charge de l’enseignement
technique et Professionnel ;
La mise en place de la coordination du SIME ;
La formation de 10 personnes du Ministère en charge de la formation qualifiante et de
l’Emploi en suivi évaluation ;
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La formation des producteurs des statistiques de l’emploi et la formation professionnelle à
l’utilisation des logiciels statistiques ;
La réalisation des études complémentaires sur l’ETVA 2015 ayant abouti à la production
des indicateurs du travail décent au Congo ;
L’élaboration d’une stratégie de production et de diffusion des statistiques du marché de
l’emploi. ;
La réalisation de 4 Audits Comptable, externes et financier
Points faibles :
La faible capacité de mobilisation des fonds de contrepartie ;
La restructuration du projet à la revue à mi-parcours ;
L’instabilité de l’équipe de l’Unité de Gestion du projet ;
Recommandations :
Rechercher le financement pour combler le GAP au niveau du fonctionnement ;
Solliciter un fonds additionnel pour assurer l’accompagnement des jeunes en fin de
formation ;
Finaliser le processus de recrutement par entente directe avec l’Expertise France pour la
mise en place du dispositif de certification des compétences et du processus de validation
des acquis de l’expérience (VAE) ;
Etendre le projet à d’autres départements du pays (mise à l’échelle) ;
Consolider la stratégie d’intervention avec d’autres projets du Congo ;
Poursuivre le renforcement des capacités du Ministère ;
Assurer le fonctionnement du site Web même après le projet ;
Négocier un nouveau financement additionnel pour la continuité des activités du projet.
Les objectifs majeurs du projet après la restructuration ont été atteints et sa performance
est jugée « modérément satisfaisante ». Près de 5 255 jeunes vulnérables bénéficiaires des
appuis du projet ont été formés sur 6500 jeunes prévus, soit un taux de réalisation de
80,30%.
On peut donc conclure que le projet est en train de contribuer réellement à l’acquisition et
au renforcement des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat des jeunes vulnérables
vivants à Brazzaville, Pointe Noire et leurs périphéries.
1.2 Etat de mise en œuvre et résultats :
29 activités sur un total de 69 programmées ont été réalisées, soit un taux d’exécution
physique des activités de 36% ;
Le taux d’exécution financière est de 76% par rapport à 2016 (26%) correspondant à la fin
des formations de la première cohorte, soit une augmentation de 50% qui se justifie par le
dispositif de formation mis en place par le projet lors de la deuxième cohorte ;
Le montant total des engagements jusqu’à la fin du projet se chiffre à 953 223 590 FCFA ;
Le disponible à la date se chiffre à 1 420 477 981 FCFA, insuffisant pour la suite des
activités du projet au niveau de la catégorie 2 ;
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Au regard des activités importantes qui restent encore à financer, notamment l’évaluation
finale du Projet, la certification des formations qualifiantes, l’audit du projet et l’appui à
l’accompagnement des apprenants, si le financement additionnel n’est pas négocié d’ici fin juin
2020, les acquis du Projet seraient difficiles à capitaliser.
Par composante la situation est la suivante :
Composante 1 : 14 activités réalisées sur 69 prévues, soit un taux de réalisation physique des
activités de 20%, le taux d’exécution budgétaire de la composante est de 53%, 43 activités n’ont
pas connue un début d’exécution et 12 sont en cours de réalisation. Plusieurs activités de
formation en cours prendront fin le 04 janvier 2020.
.
Le statut des activités en cours de réalisation par sous-composante est le suivant :
Sous-composante 1.1 : trois principales activités en cours, il s’agit de la poursuite de la formation
des jeunes inscrits dans les filières de 9 mois dans les 18 centres, la mise en stage des apprenants
des filières de 6 mois dans les entreprises, le recrutement d’un cabinet chargé de
l’accompagnement et le paiement des primes de transport.
Sous-composante 1.2 : Aucune
En raison des contraintes budgétaires, les activités de cette sous-composante ont été
momentanément suspendues et seront prises en compte dans le financement additionnel.
Sous-composante 1.3 : 3 activités sont en cours de réalisation, il s’agit de :
La poursuite des apprentissages dans les ateliers à Brazzaville et à Pointe-Noire pour les
filières de 9 et 12 mois ;
L’organisation de la remédiation pour les apprentis des filières de 6 mois ;
L’évaluation finale des apprentis des filières de neuf (9) mois ;
Le paiement des primes de transport des apprentis ;
Composante 2 : Au total 4 activités ont été réalisées sur les 42 prévues, 36 sont en cours de
réalisation et 2 n’ont pas été réalisées, soit un taux de réalisation physique des activités de 10%
avec une marge probable de réalisation de 79%, le taux d’exécution budgétaire est de 69%.
Cette composante finance également les activités liées à la gestion fiduciaire du projet, au suivi
évaluation et à la communication.
Les activités en cours de réalisation concernent uniquement le fonctionnement, le suivi des
activités, la préparation de l’audit 2018, le recrutement du consultant chargé de mettre en place le
dispositif de certification des compétences et le processus de VAE.
Passation de marchés : Le suivi et l’exécution des marchés du projet est est renseigné à travers
l’outil de la Banque mondiale le STEP. Pour l’année 2019, 17 marchés ont été renseignés dans cet
outil, 15 réalisés et 2 en cours de réalisation. Ainsi, le taux d’exécution du PPM est de 86%. Le
résumé de marché par catégorie se présente comme suit :
Désignation Nombre Réalisée Encours
Consultants 15 13 2
Fourniture 1 1 0
Matériel et équipement 1 1 0
TOTAL 17 15 2
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Suivi Évaluation : De façon générale, les indicateurs de performance ont connu une évolution
très significative au cours des années 2018 et 2019. Plusieurs activités réalisées par le PDCE ayant
eu des effets positifs sont à l’origine de cette situation. Tous les indicateurs de résultats ont atteint
un taux supérieur à 70%. Cf tableau n°21 : suivi des indicateurs des résultats et d’impacts.
1.3 Forces, Faiblesses, Contraintes et Opportunités
Forces :
Mise en place d’une unité de gestion du Projet maitrisant les procédures des bailleurs en
matière de gestion comptable, financière, passation des marchés et suivi évaluation ;
Dispositif de recrutement des candidatures à la formation cohérent et efficace ;
Création d’un site Web du Ministère par le projet ;
Mise place d’un système de suivi évaluation des activités très efficace ;
L’appui des MOD dans le recrutement des MA et le suivi administratif ;
Faiblesses :
Manque de qualification d’un grand nombre des points focaux pour ce genre de formation ;
Le projet n’a pas prévu un fonds d’appui pour l’accompagnement des jeunes en fin de
formation ;
Retard pris dans le recrutement du cabinet chargé de l’accompagnement ;
La validation des différentes études réalisées ;
Contraintes :
L’exécution du projet cependant souffre d’un certain nombre de contraintes à savoir :
L’absence d’un fonds pour assurer l’accompagnement des jeunes formés,
L’insuffisance des fonds pour la poursuite des activités du projet ; Le projet n’avait pas prévu un mécanisme d’accompagnement des micros entrepreneurs.
Opportunités
Le PDCE est une opportunité pour les jeunes vulnérables, l’administration publique et le
METPFQE;
La formation qualifiante a une visée professionnelle plus immédiate ;
La formation qualifiante débouche directement à un stage ou à un emploi ;
Une formation de courte durée n’excédant pas une année ;
La formation qualifiante apporte des compétences sur un métier précis ;
L’enseignement est en lien directe avec les besoins des entreprises ;
Une formation adaptée aux profils et aux objectifs professionnels ;
Un levier indispensable pour trouver l’emploi ;
Elle permet d’acquérir des compétences complémentaires ;
Elle permet d’apprendre un métier ;
Elle sert à valoriser les compétences, développer des compétences particulières
Principaux enjeux et défis du projet
Principaux enjeux : Contribuer à réduire le taux de déperdition en alphabétisation ;
Accompagner les jeunes formés jusqu’à leur insertion socio-professionnel ;
Améliorer l’accès au marché de l’emploi des bénéficiaires ;
Assurer l’adéquation des formations aux besoins des entreprises ;
Améliorer l’accès et la qualité de l’éducation et de la formation ;
Former 6 500 jeunes vulnérables à Brazzaville, Pointe-Noire et leurs périphéries, dont 3
250 hommes et 3 250 femmes,
Faire du projet un levier de croissance et d’emplois susceptibles de contribuer efficacement
au développement du pays ;
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Valoriser les résultats des différentes études réalisées, afin de tirer profit des potentialités
économiques que disposent le pays (mise en pratique de la chaine globale de valeur).
Perspectives :
Augmenter le nombre de prestataires de formation ;
Elargir les filières de formation, ainsi que le nombre des jeunes à former lors des
prochaines cohortes, si le financement additionnel est accordé ;
Doter les apprenants en certificats de fin de formation;
Appuyer l’insertion des jeunes formés (emploi salarié et auto emploi) ;
Poursuivre les cours d’alphabétisation fonctionnelle et des compétences de vie courante,
ces cours doivent précéder des formations aux métiers ;
Etudier la possibilité de mettre en stage les jeunes de la sous-composante 1.3 ;
Mettre en place un dispositif d’accompagnement à l’insertion des bénéficiaires des
formations de la sous-composante 1.3 ;
Mettre à l’échelle le projet ;
Finaliser la mise en place du dispositif de certification des parcours qualifiants et du
processus de validation des acquis de l’expérience (VAE).
Critères et mode de sélection au PDCE
Etre âgé de 16 à 30 ans pour les jeunes candidats à la formation et 18 à 39 ans pour les
micro-entrepreneurs ;
Etre vulnérable selon les critères définis avec le Projet Lisungi ;
Etre sans emploi, avoir quitté l’école il y a au moins 1 an ;
Après collecte des candidatures, les candidats sont choisis après un tirage au sort sur la
base de l’équité, de la transparence et de l’égalité des chances selon les capacités d’accueil
des prestataires de formation.
Principaux défis
Faire de l’auto emploi un levier de croissance susceptible de contribuer à la résorption du
chômage des jeunes ;
Elargir la chaîne de valeurs à la hauteur des potentialités que regorgent le pays ;
Renforcer la synergie avec les autres projets pour plus d’efficacité et d’efficience ;
Former et insérer au moins 6 500 bénéficiaires à parité égale entre les hommes et les
femmes dans la zone périurbaine et urbaine de Brazzaville et Pointe-Noire ;
Faible couverture géographique du projet (Brazzaville et Pointe-Noire) ;
Absence d’un dispositif d’accompagnement à l’insertion des sortants du dispositif de
formation du PDCE, notamment l’appui à l’entrepreneuriat ;
Appuyer l’insertion d’au moins 1 000 hommes et femmes, en Auto emploi et en emploi
salarié ;
Finaliser la mise en place du dispositif de certification des compétences et de validation
des acquis de l’expérience (VAE) ;
Absence d’un mécanisme de mise en stage pour les jeunes de la sous-composante 1.3.
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1.4. Autres recommandations
Deux groupes d’actions sont à recommander : sur le plan stratégique et opérationnel
Sur le plan stratégique :
Priorité d’actions au lancement des formations de la seconde cohorte et au renforcement
des capacités techniques, de planification et de suivi évaluation du Ministère
La formation parce que : « c’est le cœur du projet PDCE » A cet effet, il sera
nécessaire de finaliser toutes les activités complémentaires, déterminer leur faisabilité
technique, évaluer les besoins réels de financement en évitant de retomber dans les
travers de la première cohorte (sous-estimation des coûts, retard dans l’acquisition des
kits de formation, du petit outillage et de la matière d’œuvre, …) , analyser
l’opportunité de financer les activités qui n’ont pas encore démarrée du tout en
procédant au réallocation de la provision aux activités liées à la formation , à
l’accompagnement des jeunes formés en vue de leur insertion ;
Mettre un accent particulier à l’accompagnement des jeunes formés en vue de
promouvoir l’auto-emploi (l’entrepreneuriat), au regard des enjeux et de l’énorme
potentiel du secteur en matière de développement : création de richesses et d’emplois,
amélioration du positionnement sur la chaine des valeurs, émergence d’une grande
capacité et de maitrise d’ouvrage local, développement d’une expertise nationale.
L’entrepreneuriat fait augmenter la concurrence sur les marchés avec la création
d’entreprises, ce qui a des répercussions positives sur la productivité de tout le secteur.
L’apport d’innovation redynamise le secteur et pousse les autres entreprises à se
perfectionner. A long terme, l’efficacité du secteur privé se voit renforcer, ce qui
augmente sa contribution au PIB (Produit Intérieur Brut), mis à part la création
d’emplois qui contribue déjà à la réduction de la pauvreté ;
Diversifier au besoin les partenariats pour d’éviter de retomber dans les erreurs. Dans
cette optique, il sera nécessaire d’adapter le cadre institutionnel du projet à cette
approche. L’UCP aura la responsabilité d’assurer une coordination parfaitement
maitrisée avec les différents partenaires ;
Rechercher un financement additionnel : il y a quelques raisons qui militent pour la
restructuration de projet à savoir : (i) la réalisation de l’enquête d’impact finale du
projet ; (ii) l’évaluation du Projet à sa clôture ; (iii) la formation de 14 000 jeunes
éligibles actuellement en attente aux formations du PDCE ; et enfin (iv) la mise en
place d’un dispositif d’accompagnement des jeunes à l’insertion.
Sur le plan opérationnel :
L’opérationnalisation du projet est mitigée par l’insuffisance des fonds pour la suite des
activités jusqu’à sa clôture en juin 2020;
Le dépassement des fonds au niveau de la catégorie 2 ;
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II.PRESENTATION SOMMAIRE DU PROJET
Le but de ce chapitre est de faire une brève présentation du PDCE pour faciliter la compréhension
des résultats obtenus et les recommandations formulées.
2.1 Contexte et justification :
Le gouvernement du Congo a conçu et adopté le document de Stratégie de la Croissance de
l’Emploi et de la Réduction de la pauvreté (DSCERP 2012-2016). Une feuille de route
introduisant le Congo dans une nouvelle étape avec pour ambition primordiale « le rehaussement
de l’autonomisation des demandeurs d’emplois » Il s’agit de manière stratégique, de saisir
l’opportunité du secteur de l’auto-emploi pour promouvoir la diversité économique et de préparer
l’après pétrole. Dans cette perspective, les besoins alignés en matière de développement du secteur
ont été identifiés : (1) Identification des prestataires de formation (2) Evaluation de leurs capacités
d’accueil et plateau technique, (3) Formation des prestataires de formation dans l’élaboration des
offres techniques et financières (5) Recrutement des prestataires de formation ; (6) Elaboration des
programmes de formation ou modules de formation filière par filière, (7) Revue des programmes
de formation,(7)campagne de sensibilisation, (8) Plan de suivi évaluation, (9) Recrutement des
apprenants, (10) Réalisation de l’enquête de satisfaction, (11) Agence de Vérification
indépendante (12)Etude de la chaine de valeur globale, (13) l’Etude de l’offre de formation, (14)
L’Etude d’évaluation du marché du travail, (15) Création d’une cellule d’information au
METPFQE
Le PDCE est un projet cofinancé par la Banque Mondiale et le Congo, qui vise l’acquisition et le
renforcement des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables vivant
en zones urbaines et périurbaines de Brazzaville et Pointe Noire afin d’améliorer leur insertion sur
le marché du travail et augmenter leurs revenus. Plus spécifiquement, il s’agit de : (i) former les
jeunes vulnérables et micros entrepreneurs à l’emploi et l’entrepreneuriat afin d’améliorer leur
insertion sur le marché du travail et leurs revenus.
L’Accord de financement de ce projet N° 5202-CG a été signé le 11 octobre 2013 entre le
gouvernement de la république du Congo et la Banque Mondiale pour une durée de cinq (5) ans à
compter de la date d’entrée en vigueur le 30 octobre 2014. A la revue à mi-parcours le projet a été
restructuré et sa date de clôture a été prorogé au 30 juin 2020. Son coût total est évalué à 15
millions de $USD, réparti comme suit : (i) 10 millions de $USD Banque mondiale et (ii) 5
millions de $USD Gouvernement. Le PDCE met en œuvre des activités qui sont structurée autour
de deux (2) composantes :
Composante 1 : Formation professionnelle, insertion professionnelle, appui à
l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables et les micros entrepreneurs ;
Composante 2 : Renforcement des capacités techniques de planification, de mise en œuvre
et de suivi évaluation
La composante 1 est subdivisée en trois sous composantes à savoir :
Sous-composante 1.1 : Formation professionnelle, insertion professionnelle et l’appui à
l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables ;
Sous-composante 1.2 : Formation professionnelle pour les micro-entrepreneurs ;
Sous composante 1.3 : Formation basée sur l’alphabétisation fonctionnelle et
l’apprentissage pour les jeunes adolescents déscolarisés.
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2.2 Objectifs du projet
Objectif global : L’objectif global du projet est de promouvoir l’acquisition et le renforcement
des compétences à l’emploi et à l’entrepreneuriat pour les jeunes vulnérables vivant en zones
urbaines et péri urbaines, afin d’améliorer leur insertion sur le marché du travail et leurs
revenus.
Objectifs spécifiques : Les objectifs spécifiques ont été revue à la restructuration du Projet et
se présentent comme suit :
Former 2800 jeunes âgés de 17-30 ans, les placer en stage et les insérer dans la vie
active ;
Former 1000 micros entrepreneurs âgés de 18-39 ans en gestion des affaires afin
d’accroitre leur productivité et leurs gains ;
Former 2700 adolescents déscolarisés âgés de 16-24 ans en alphabétisation
fonctionnelle et apprentissage, calcul et sur les compétences de vie par les maitres
artisans ;
Appuyer les activités de nature techniques afin de renforcer les capacités du METFQE
pour une meilleure planification, coordination, suivi évaluation des activités du projet;
contribuer au renforcement de l’enseignement technique et professionnel dans le pays
afin d’améliorer son efficacité et sa qualité tout en augmentant l’accès conformément
aux demandes actuelles et futures du marché de travail.
2.3 Les Bénéficiaires du projet
A l’initial, le Projet devrait bénéficier directement à 15.000 jeunes avec une répartition égale entre
les hommes et les femmes. A la restructuration, cette cible a été revue et, est passée de 15000
jeunes à 6500 jeunes, répartis comme suit ;
2800 jeunes âgés de 17-30 ans vivant dans les périurbaines ou urbaines de Pointe Noire et
Brazzaville qui ont besoin d’aide dans la transition école vie active/professionnelle,
1000 jeunes âgés de 18-39 ans travailleurs des micros et petites entreprises qui
bénéficieront du programme pilote de formation et renforcement des compétences des
entrepreneurs du secteur informel ;
2700 jeunes adolescents déscolarisés n’ayant pas terminé les études secondaires
Tableau 3 : Cibles des bénéficiaires du projet après restructuration
Sous-composantes Tranche d'âge Effectif des
jeunes %
Sous-composante 1.1 17-30 ans 2800 43%
Sous-composante 1.2 18-39 ans 1000 15%
Sous-composante 1.3 16-24 ans 2700 42%
Total 6500 100%
Source : Document de restructuration
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Illustration graphique
2.6 Coût du projet
Tableau 4 : Répartition du coût du projet par composante
Composantes Montant global
en US$
Montant en
million de US$
IDA
Montant en
million de US$
GVT
%
Composante1 : 11,4 7,6 3,8 76%
Composante 2 : 3,6 2,4 1,2 24%
Total 15 10 5 100%
Source : Avenant à l’accord de financement
Rapport de progrès du PDCE Octobre 2019 Page 25
2.7. Organisation des dispositions institutionnelles
Le projet PDCE est organisé autour des organes d’orientations et d’exécution :
Les organes d’orientation et de suivi comprennent (i) le Comité national de pilotage,
présidé par le METPFQE avec pour membres les représentants de l’administration
publique, du secteur privé, des travailleurs et de la société civile, (ii) le comité technique
composé de l’UGP, la DGFQE, l’UIFP ;
Les organes d’exécution comprennent l’UGP et les organes d’exécution du projet
(structures de mise en œuvre du projet).
2.8 Système de contrôle et de Suivi Evaluation du projet
Dans le document de conception, (le PAD), le suivi évaluation externe du projet est effectué au
moins 3 fois par an (trimestriellement) conjointement par les bailleurs de fonds concernés et le
gouvernement à travers le METPFQE et une firme externe « Agence de Vérification
Indépendante ». Il permet de relever les faiblesses liées à l’exécution des activités et de prendre
des mesures correctives appropriées. Cette supervision comprend : (i) un suivi continu des
activités du projet (revue préalable, non objection, examen des demandes de décaissement,
contrôle à postériori, etc…). (ii) Une réunion de suivi par vidéo conférence regroupant l’IDA et
l’équipe du projet, laquelle des réunions donne lieu à un compte rendu interne de suivi du projet,
(iii) des missions de supervision ponctuelles.
Le suivi évaluation interne quant à lui est assuré par un spécialiste en la matière commis à cet effet
pour un suivi permanent des activités du projet.
En ce qui concerne le suivi externe, le projet avait recruté en 2016 une Agence de Vérification
Indépendante, qui a presté pendant deux (2) ans et 6 rapports d’activités et un rapport de fin de
mission a été produit. Depuis novembre 2018, le contrat avec cette agence avait pris fin en raison
du dispositif de suivi mise en place par le projet avec l’appui de la Banque mondiale. Le suivi
évaluation des activités du projet se fait à deux niveaux : Dans les centres de formation avec les
points focaux et dans les ateliers des Maîtres Artisans avec les PSTP.
III.PROGRES PAR RAPPORT AU PLAN DE TRAVAIL ET BUDGET ANNUEL 2019
(PTBA 2019)
3.1 Synthèse de la mise en œuvre technique et financière du Projet
Le tableau ci-dessous donne un aperçu général de la situation de mise en œuvre des activités
techniques et financières du Projet au 30 Octobre 2019.
Rapport de progrès du PDCE Octobre 2019 Page 26
Tableau 5 : Synoptique du Projet au 31 octobre 2019