Top Banner
Version fr .se s É 'mAD DE c( NCE INTERNATIONALE SUR LA TIO DU NOURRISSON ET E IlE ANT DIAGE PRESCOLAIRE 1 au 21 NOVEMBRE 1998 , AMELIORER LA NUTRITION DES ENFANTS A VE S LA SCIENCE ET L PRA IQUE
99

Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

Oct 16, 2021

Download

Documents

dariahiddleston
Welcome message from author
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
Page 1: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

Version fr .se

s É 'mAD

DE c(

NCE INTERNATIONALE SUR LATIO DU NOURRISSON ET E

IlE ANT DIAGE PRESCOLAIRE

1 au 21 NOVEMBRE 1998

~ ,AMELIORER LA NUTRITION DES ENFANTS A

VE S LA SCIENCE ET L PRA IQUE

• <~he>

Page 2: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

REMERCIEMENTS

Le comité d'organisation est reconnaissant à tous ceux qui ont contribuéfinancièrement et moralement au succès de cette conférence internationale enparticulier le bureau du PNUD de Lagos, les bureaux de l'UNICEF (Fondsdes Nations unies pour l'enfance) de New York et Lagos, Academy forEducational Development (Academie pour le développement del'enseignement) Washington OC, Roche S.A. Nigéria; Orstom France, àprésent I.R.D. et l'institution hôte, 'l'université d'Ibadan.

Page 3: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

1.0

2.0

3.0

TABLE OF CONTENTS

INTRODUCTION1.1 Vu d'ensemble1.2 Antécédents et justification

RESUME DE LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

PRINCIPAUX APPORTS DES SESSIONS TECHNIQUES ETDES SESSIONS PLENIERES3.1 La nutrition infantile en Afrique: Priorités de recherches et de

programmes pour réduire la morbidit'é et la mortalité3.1.1 Nutrition de l'enfant prématuré et de l'enfant né à terme

3.1.1.1 Promotion de l'allaitement au sein exclusif, soinsmaternels et réduction de la morbidité et de lamortalité chez les nourrissons

3.1.1.2 Alimentation du prématuré et de l'enfant né termeen vue d'une croissance et d'un développementnormaux

3.1.1.3 Tendances au niveau des prévalences des maladiesde carences en micronutriments et implicationspour la croissance.

3.1.1.4 Prise en charge des enfants malnutris en situationnormale et en situation d'urgence

3.1.1~5 Discussion Plénière3.1.2 Valeur nutritionnelle et effets des aliments utilisés en

alimentation complémentaire3.1.2.1 Facteurs affectant les ingérés énergétiques à partir

des bouillies par les enfants allaités dans les paysen développement.

3.1.2.2 Amélioration de la valeur nutritionnelle desaiiments de complément par la fermentationet la germination

3.1.2.3 Valeur nutritionnelle des aliments de complémentutilisés pour la réhabilitation des nourrissonssouffrant de malnutrition protéino-énergétique

3.1.2.4 Composition en nutriments, propriétés fonctionnelleset qualité nutritionnelle des aliments de complémenttraditionnels et industriels en Afrique

3.1.2.5 Discussion Plénière

222

4

8

89

9

10

10

1112

13

13

13

14

1515

3.1.3 Nutrition et facteurs déterminants de la survie de l'enfant 163.1.3.1 Accès à l'eau, à l'hygiène et à un environnement

sain en tant que facteurs critiques pour'1'améliorationde la nutrition de l'enfant d'âge préscolaire en Afrique. 16

Page 4: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

3.1.3.2 Le mode d'alimentation pendant la petite enfanceet ses implications sur le développementpsychologique ultérieur de l'enfant 16

3.1.3.3 Stratégies d'interventions à base communautairepour la survie de l'enfant en Afrique 17

3.1.3.4 Discussion Plénière 173.2 Assurer une croissance normale à l'enfant: Qualité et sécurité

sanitaire de l'alimentation de complément en Afrique 183.2.1 La nutrition des nourrissons en bonne santé et

pendant la maladie 193.2.1.1 Facteurs influençant l'état nutritionnel et les

besoins des nourrissons en bonne santé etpendant la maladie 19

3.2.1.2 Stratégies régionales pour la surveillance et lapromotion de la croissance en vue d'uneamélioration de la nutrition de l'enfant enbonne santé et pendant la maladie 20

3.2.1.3 Prise en charge et prévention des maladiesnutritionnelles chez les nourrissons prématuréset nés à terme en Afrique 21

3.2.1.4 Le Sida et les pratiques alimentaires du nourrisson 223.2.2 Transformation, emballage et commercialisation

des aliments de complément 233.2.2.1 Transformation des aliments de complément en

Afrique et technologies améliorées aux niveauxdes ménages et des communautés 23

3.2.2.2 La consistance des boui1lies pour nourrissons:procédés de mesures pour leur comparaison etfacteurs influençants 25

3.2.2.3 Discussion Plénière 253.2.3 Implications nutritionnelles de la culture dans

des pratiques d'alimentation infantile 253.2.3.1 Perceptions, attitudes culturelles et pratiques

influençant l'état nutritionnel des nourrissons 263.2.3.2 La culture en tant que contrainte à une croissance

et à une nutrition appropriées des nourrissons. 263.2.3.3 Implications socioculturelles et nutritionnelles

des pratiques alimentaires des enfants prématuréset des enfant!' nés à terme 26

3.2.3.4 Discussion Plénière 273.3 Points critiques et interventions pour améliorer la

nutrition de l'enfant d'âge préscolaire en Afrique 7~

3.3.1 Etat nutritionnel et pratiques alimentaires 283.3.1.1 Données régionales sur l'alimentation des nourrissons

et des jeunes enfants en Afrique 283.3.1.2 L'état nutritionnel' des enfants d'âge préscolaire

Page 5: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

3.3.1.3

3.3.1.43.3.23.3.2.1

3.3.2.23.3.3

3.3.3.1

3.3.4

3.3.4.1

3.3.4.2

3.3.4.3

et ses tendances en AfriqueLes stratégies d'éducation nutritionnelle en faveurde changements de comportement pour améliorerla nutrition de l'enfant d'âge préscolaireDiscussion PlénièreAspects cliniques de la nutrition en situatIOn d'urgenceProblèmes posés et directives relatives à l'alimentationdes nourrissons et des jeunes t'nfants en situationd'urgence en AfriqueDiscussion PlénièreGarantie de la qualité et de la sécurité sanita.ire desaliments de complément du producteur auxconsommateurs.La sécurité sanitaire des pratiques d'alimentationcomplémentaire dans les pays en développementApplication de la déclaration de la CIN sûr lanutrition du nourrisson et de l'enfant d'âgepréscolaire en AfriqueObjectifs de la CIN et activités de la FAO en faveurde la sécurité alimentaire au niveau des ménages etde la prévention des malnutritions par carencesen micronutriments en AfriqueLa déclaration de la CIN et la stratégie de l'UNICEFpour la nutritionDéfis pour la nutrition au 21 ème siècle en Afrique

29

303334

3435

3S

35

36

36

3739

4.0 DÉLARATION ET RECOMMANDATIONS POURL'ACTION 40

LISTE DES PARTICIPANTS 44

Page 6: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

1.0 INTRODUCTION

t.t Vu d'ensembleLa première conférence internationale sur la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âge

préscolaire s'est tenue du 18 au 21 novembre 1998 à Ibadan (Nigeria). Elle a été organisée par leDépartement de nutrition humaine de l'université d'Ibadan. Le thème de la conférence était "améliorerla nutrition du nourrisson et du jeune enfant par la Science et la pratique" avec une attentionparticulière portée à l'Afrique subsaharienne.

Cette conférence internationale a été organisée pour rassembler les nutritionnistes desdifférentes régions du monde qui travaillent à l'amélioration de la situation nutritionnelle dçs en1àntsen réalisant des recherches, en partageant l'information et en réalisant des interventions aux niveauxrégionaL national et communautaire. Les participants provenaient du milieu universitaire, des agencesgouvernementales, des organisations non-gouvernementales, des instituts de recherche, des entreprisesindustrielles etc. de différents pays: Nigeria, Ghana, Bénin, Cameroun, Ethiopie, Congo, Ouganda,Tanzanie et France.

Ce rapport de la conférence a pour objectifs de récapituler les principaux points qui ont étédébattus, de donner le résumé des différentes contributions, de restituer les discussions les plusimportantes. Ceci a servi de base à une synthèse finale qui a fait l'objet d'un consensus de la part desparticipants de la conférence.

1.2 Antécédents et justificationLa nutrition est essentielle pour la croissance et le développement physique. La compréhension

des principes pennettant une bonne nutrition et leur mise en pratique auprès des nourrissons et desenfants d'âge préscolaire, qu'ils soient en pleine santé, malnutris ou malades, sont doncparticulièrement importants. Les objectifs d'une bonne alimentation des nourrissons sont, d'abord,de les maintenir en vie et de leur assurer une croissance appropriée, ensuite de les mettre sur la voiequi leur permettra d'atteindre leur potentiel de développement physique et intellectuel. fi existe despériodes critiques pour la croissance et le développement de certains organes dans l'utérus ou pendantla petite enfance. Les effets de la malnutrition sont profonds quand elle se produit au moment desphases de croissance les plus rapides. Le développement psychomoteur, les fonctions immunologiquesainsi que le poids corporel et la taille peuvent être altérés par une malnutrition pré- ou postnatalecomme on peut l'observer chez les enfants ayant subi un retard de croissance intra-utérin sévère mêmesi on leur foumit par la suite une alimentation équilibrée.

Tandis que certains facteurs ,génétiques ou environnementaux influent sur le développementultérieur de l'enfant, l'état nutritionnel de la mère influe sur son poids de naissance, ainsi que sur laquantité et, à un moindre degré, la composition du lait maternel qu'elle peut lui foumir. La périodede sevrage, au cours de laquelle s'effectue la transition entre l'aUaitement maternel et laconsonnnation dim régime familial diversifié, constitue également une période critique dans la vie d'unenfant. La malnutrition se produisant à cette période a des conséquences importantes dans la mesureoù eUe de nombreux enfants meurent des effets combinés d'un mauvais état nutritionnel et demaladies. Ceci signifie que les aliments de complément et les pratiques d'alimentaires pendant ~epériode doivent être appropriées pour empêcher la malnutrition. La période précédent l'entrée del'en1ànt à l'école, à 5 ou 6 ans, est également cruciale puisque l'alimentation inappropriée reçue parde nombreux enfants peut se traduire par des troubles tels que la cécité, le retard de croissance,

Page 7: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

l'émaciation et d'autres maladies ayant comme conséquences une morbidité et une mortalité élevées.En Afrique, la malnutrition est endémique et constitue un problème important de santé

publique, en particulier chez les enfants de moins de 5 ans. li a été démontré àplusieurs reprises queles taux de mortalité des nourrissons et des jeunes enfants sont très élevés dans beaucoup de paysafricains. La situation au Nigeria est plus mauvaise que dans beaucoup d'autres pays africains avecuil taux de mortalité infanto-juvénile de 191 pour mille et un taux de mortalité infantile de 114 pourmille. Ceci est particulièrement important dans la mesure où le Nigeria est le pays le plus peupléd'Afrique: un africain sur 5 ou 6 est Nigérian. D'autres sous-régions en Afrique sont affectées demanière comparable avec des taux de mortalité infanto-juvénile de 207 pour mille en Républiquedémocratique du Congo, de 217 pour mille au Malawi, de 144 pour mille en Tanzanie; de 183 pourmille en Mauritanie; de 202 pour mille en Zambie et de 211 pour mille en Somalie. Des efforts pourréduire la malnutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire ont été faits, mais lesmauvaises conditions socio-économiques actuelles rendent les perspectives encore plus mauvaisespour beaucoup de pays africains.

La finalité de cette conférence était de rassembler des scientifiques intemationalementreconnus et des praticiens pour discuter des problèmes actuels et des orientations futures dans ledomaine de la nutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire. La conférence s'est intéresséeà de très nombreux problèmes incluant la nutrition des enfants prématurés et des enfants nés à terme,l'allaitement exclusif et les soins maternels, les besoins nutritionnels des enfants en bonne santé et desenfants malades ainsi que l'influence des facteurs culturels sur les pratiques alimentaires appliquéesaux nourrissons M aux jeunes enfants. La conférence a également abordé des questions relatives àl'alimentation de complément, à la qualité et à la sécurité sanitaire des aliments ainsi qu'àl'alimentation des enfants d'âge préscolaire.

Les objectifs spécifiques de la conférence étaient:identifier et discuter les connaissances les plus récentes dans le domaine de la nutrition desnourrissons et des enfants d'âge préscolaire, en s'intéressant plus particulièrement à l'Afrique,être l'occasion d'un forum de discussions pour les scientifiques du milieu universitaire, desagences internationales, du gouvernement et de l'industrie sur les perspectives de la nutritiondes nourrissons et des enfants d'âge préscolaire en Afrique,encourager de jeunes scientifiques africains à participer plus efficacement à la discussion surles stratégies appropriées pour réduire la malnutrition et la mortalité des enfants de moins de5 ans en Afrique,être l'occasion d'un forum pour examiner à quels niveaux ont été tenus les engagements prispar les états africains participants au sommet mondial de l'enfant en 1990 et à la conférenceinternationale sur la nutrition de 1992 et ont été pris en compte les droits de l'enfant à unenutrition appropriée.La combinaison de sessions plénières au cours desquelles des orateurs invités ont abordé les

questions scientifiques importantes et de sessions simultanées quotidiennes au cours desquelles ontété présentées des contributions orales ou affichées a donné aux participants de nombreusesopportunités de partager leurs vues et d'ouvrir des horizons nouveaux. Le programme scientifiqueavait pour finalité de mettre à jour les connaissances sur la nutrition des nourrissons et des enfantsd'âge préscolaire en Afrique et de montrer comment elles pouvaient modifier les objectifs del'éducation nutritionnelle, la mise en place de politiques et de projets dans le domaine de la nutrition,l'accès à la sécurité et la salubrité alimentaire, et la prise en compte de recommandations pour despratiques aHmentaires susceptibles d'optimiser la santé par la prévention et le traitement des maladies

Page 8: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

3

des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire.Puisque les taux de mortalité des nourrissons et les enfants d'âge préscolaire sont très élevés

en Afiique, la conférence s'est efforcée de créer un réseau d'institutions acceptant de coDaborer pouraborder ce problème et atteindre les objectifs du sommet mondial sur l'enfant de 1990 et de laconférence internationale sur la nutrition de 1992 relatifs à la réduction de la faim, de la maJnutritionet de leurs conséquences néfastes.

A l'issue de la conférence, les participants ont résolu d'attirer l'attention des gouvernementsdes pays afri~ains sur le caractère épouvantable et inacceptable de la situation alimentaire etnutritionnene en Afrique en soulignant le besoin de mesures urgentes et appropriées pour y faire faceà tnvers divers programmes muhisectoriels visant à réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire auniveau des ménages et améliorer les capacités de prise en charge, l'hygiène et la santé des populations.Us ont déclaré que la nutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire devait être unedomaine prioritaire pour des activités de recherche et des projets dans tous les pays africains etsouligné la nécessité pour les gouvernements des pays africains de soutenir la déclaration universelledes Nations Unies sur les droits de l'homme et les conventions sur les droits de l'enfant.

Us ont finalement recommandé que des efforts soient faits pour favoriser au niveau de larecherche les collaborations Sud-Sud et Nord-Sud afin de renforcer les institutions lorsqu'elles sontencore inappropriées et de développer des études multilocalisées utilisant des protocoles compat'1lblespour comparer certaines connaissances, en particulier sur les pratiques alimentaires des nourrissons,les carences en micronutriments chez les nourrissons et les jeunes enfints et les caractéristiques desaliments de complément utilisés dans différents pays africains en portant une attention particulière àleur densité énergétique, à leur consistance et à leur valeur nutritionnelle.

Page 9: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

4

2.0 RESUME DE LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURELe Professeur 1. O. Akinyele, coordonnateur de la conférence, a souhaité à tous les

participants la bienvenue au Nigeria et à la conférence internationale sur la nutrition des nourrissonset des enfants d'âge préscolaire avant de présenter le Président et les invités d'honneur.

Dans son discours d'ouverture, le Président, le Professeur Iya Abubakar a souhaité 'labienvenue à tous les délégués à la conférence internationale organisée par le département de nutritionhumaine de l'université d'Ibadan à l'occasion de la célébration des 50 ans d'excellence de l'universitéd'Ibadan. Selon lui, les objectifs principaux: de la conférence étaient d'identifier et de discuter lesavancées les plus récentes dans le domaine de la nutrition des nourrissons et des enfants d'âgepréscolaire, en s'intéressant plus particulièrement à l'Afrique et d'être l'occasion d'un forum dediscussions pour les scientifiques du milieu universitaire, des agences internationales, dugouvernement et de l'industrie sur les perspectives de la nutrition des nourrissons et des enfants d'âgepréscolaire en Afrique. fi a souligné l'idée que la conférence était née de l'urgente nécessité deconsolider les divers efforts concertés réalisés pour s'attaquer au problème de la malnutrition et decréer un monde où toutes les personnes ne seront plus dans le besoin et seront capables de choisir leurmanière de vivre dans un environnement de paix, de justice sociale, d'équité et de sécurité. Parce quela malnutrition a été identifiée d~uis longtemps comme un fléau de l'humanité etparce que le scandaleprolongé que constituent ses manifestations sont une violation évidente des droits de l'homme, enparticulier des droits de l'enfant. Jusqu'à maintenant, ces efforts concertés incluent principalement lesommet mondial de l'enfant en 1990 et le sommet mondial de l'alimentation de 1996, dont il estressorti de nombreux objectifs, déclarations et plans d'action pour aider les pays et les organisationsà s'attaquer aux problèmes nutritionnels. Alors que des signes d'amélioration des situationsnutritionnelles sont apparus dans certains pays du monde, les informations recueillies n'ont pas permisd'entrevoir des progrès dans d'autres régions du monde.

fi a indiqué en outre que, compte tenu de ce qui précède, tenir une conférence de cette natureen Afrique était particulièrement opportun et présentait une grande importance stratégique. fi aensuite émis le vœu que la conférence parviendrait à encourager les efforts actuels pour améliorer lesconditions nutritionnelles en Afrique et pourrait constituer un des plaido) ~rs les plus solides pourinfluencer le changement des attitudes envers la nutrition de beaucoup de décisionnaires africains enleur faisant prendre en compte sa nature multidisciplinaire. En outre, la conférence devrait donnerl'occasion aux nutritionnistes et aux professionnels africains de revenir sur leurs approches et leursengagements antérieurs pour résoudre les problèmes nutritionnels en Afrique. En conclusion, étantdonné le cadre et les objectifs de la conférence ainsi que les sujets abordés, il a émis le conseil que lesquestions ne devaient pas être seulement abordées à un niveau conceptueL mais plutôt à des niveauxstratégique, opérationnel et institutionnel de telle sorte que les participants travaillent ensemble àtrouver la voie permettant de progresser sur la nutrition des nourrissons et des enfants d'âgepréscolaire en Afrique.

Dans son adresse de bienvenue, lue par le Pr. Bade Onimode, le vice-chancelier de l'universitéd'Ibadan a rappelé qu'une conférence internationale de cette nature avait été organisée 23 ansauparavant par le département de nutrition humaine de l'université d'Ibadan et il a rappelé la confianceque l'université portait aux activités de recherches de ce département. fi a ensuite exprimé saconviction que les participants parviendraient à identifier les principales caractéristiques que doit avoirla consommation alimentaire des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire. En conclusion, il aremercié et a souhaité la bienvenue à tous les organismes et toutes les personnes qui ont contnlmé

Page 10: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

5

d'une manière ou d'une autre à l'organisation et ::u déroulement de cette conférence.Dans son intervention, Mme le Professeur O. A. Ajayi, chef du département de nutrition

humaine de l'université d'Ibadan, a souhaité la bienvenue à tous les participants à la conférenceinternationale. Elle a souligné qu'une mauvaise nutrition est un problème de santé publique quiconcerne tout le monde. La sous-nutrition des enfants se traduit par leur échec scolaire et le retardde leur croissance. Par conséquent, le droit des enfants à une bonne nutrition peut être protégé si lesdécisionnaires sont prêts à mettre en application les politiques existantes. Elle a encouragé lespersonnes s'occupant des médias à favoriser la prise de conscience de l'importance de la nutrition desnourrissons et des enfants d'âge préscolaire en reproduisant et en diffusant les actes de cetteconférence internationale. L'adresse du Dr Richard Jolly, conseiller spécial de l'administrateur duPNUD et président de l'UNACC/SCN, a été présentée par Mme Sarwar Sultana, représentanterésidente du PNUD au Nigeria. Dans cette adresse, la conférence a été identifiée comme un défiimportant de tous les participants dans la mesure où la malnutrition de la mère et de l'enfant estencore élevée en Afrique. fi a également déclaré qu'à l'issue de cette conférence étaient attendues dessuggestions qui pourraient accélérer les efforts entrepris pour réduire la pauvreté au niveau descommunautés et proposer des solutions durables aux problèmes économiques, politiques, sociaux etculturels de l'Afrique subsaharienne.

Dans son adresse, Mme Sarwar Suhana a noté que la conférence sur la nutrition desnowrissons et des enfants d'âge préscolaire arrivait au moment où plus de 800 millions de personnes,en particulier des enfants de moins de 5 ans, sont encore sous-alimentées dans les pays endéveloppement. Les situations nutritionnelles actuelles et leurs conséquences appellent tous les corpsconstitués et les individus à relever le défi. Le combat contre la pauvreté, la faim et la famine doit êtreactueBement livré plus fermement que jamais pour enrayer l'augmentation, sous l'effet de ce fléauqu'est la malnutrition, des décès et des handicaps parmi les nourrissons, les enfants, les hommes etles femmes dans le monde entier. Ceci est particulièrement important dans la mesure où une nutritionadaptée pendant la période de développement de J'enfant influe sur la formation du capital humain etsur les transferts entre générations.

Par conséquent, la bonne ou la mauvaise nutrition des populations est un indicateur dudéveloppement dans un pays. Cependant, les problèmes nutritionnels pourraient être réduits auminimum si les pays pouvaient utiliser à leurs avantages les opportunités offertes par la globalisation.Les expériences africaines indiquent que la fourniture et la disponibilité des aliments ne suffisent pasà prévenir la malnutrition. Les revenus disponibles dans les ménages pauvres pour acheter les alimentsou la terre et l'eau nécessaires pour les produire, le niveau des connaissances nutritionnelles ainsi queles pratiques suivies sont également essentiels pour réduire la malnutrition. Puis, eUe a souligné les19 points identifiés pour améliorer les caractéristiques des aliments au Nigeria, en particulier ceux dunourrisson et de l'enfant d'âge préscolaire. Enfin elle a déclaré que le PNUD soutient actuellementles Nigérians dans leurs efforts en faveur d'un développement humain durable principalement à traversquatre programmes nationaux, à savoir:

Création de travail et de moyens durables d'existence;Développement Social;Agriculture, environnement et développement rural durables;Gestion nationale du développement socio-économique.

Elle a finalement rappelé aux participants que la lutte contre la malnutrition était de laresponsabilité de chacun.

Page 11: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

6

L'adresse principale. intitulée "améliorer la nutrition des nourrissons et des enfants d'âgepréscolaire à travers la Science et la pratique" a été présentée par le Professeur AdewaleOmo~fondateur et ancien directeur du département de nutrition humaine de l'université d'Ibadan. Le Pr.Omolulu a fait remarquer que l'état nutritionnel des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire étaittoujours évalué en mesurant la croissance et le développement. La croissance peut être mesurée parla taille, le poids. l'indice de masse corporeL la masse grasse alors que le développement est mesurépar l'atteinte d'étapes importantes. .

Lors des premiers contacts avec les modes de vie européen ou américa~ il a été montré quele nourrisson nigérian, nourri au lait maternel, avait une croissance plus rapide que les enfantseuropéens ou américains pendant les 2 à 3 premiers mois de la vie. Après le troisième mois, lacroissance ralentissait sous l'action de facteurs extérieurs - non nutritionnels. Cependant, il estmaintenant reconnu internationalement que le lait maternel est le meilleur aliment pour le nourrissonpendant les six premiers mois de la vie. Les besoins alimentaires des nourrissons sont couverts demanière appropriée par l'allaitement maternel. Malheureusement, il n'y a pas de consensus sur lameilleure alimentation après l'âge de six mois. Les fluides fournissent assez de nutriments et semblentacceptables au nourrisson à la naissance et pendant les premiers mois. Après six mois, il faut quel'enfant reçoive des bouillies plus ou moins épaisses.

L'orateur a insisté sur le fait qu'avant de choisir un aliment de complément, il est nécessairede savoir ce dont l'enfant a besoin après six mois. On réalise maintenant que l'enfant a toujours besoinde lait materneL même seulement 2 ou 3 tétées par jour, étant donné le lait maternel fourni desprotéines de bonne qualité. Sauf pendant les périodes de famine, de sécheresse ou de guerres, unnourrisson qui reçoit du lait maternel ne présente pas de signes de malnutrition protéino-énergétique.L'allaitement maternel devrait donc être encouragé aussi longtemps que possible, pas simplementpendant les 6 premiers mois.

Les fruits tels que les bananes ou les papayes sont, au début, habituellement donnés murs etécrasés à la cuillère en petites quantités à ces enfants. A la première tentative, le nourrisson prend lefruit, le fait tourner dans sa bouche et le recrache sur sa mère. Ceci se produit pendant quelques joursavant que le nourrisson l'accepte comme nourriture. Ceci est progressivement suivi de l'introductiond'aliments plus ou moins liquides tels que l' "ewedu" ou la soupe "okTo" avec du poisson ou del'igname écrasés, des haricots, de l"'agidi", de l'''amala'' (farine d'igname); généralement prélevés dansle plat familial. On s'attend à ce que qu'au moins une cuillerée à café d'huile de palme rouge soitconsommée quotidiennement, seule ou ajoutée aux aIintents écrasés, non seulement pour fournir descalories mais aussi de la vitamine A. Récemment, cependant, sont apparus des attaques non fondéessur l'utilisation de l'huile de palme. Quelques faits bien établis montrent que l'huile de palme rouge aété employée connne aliment depuis des siècles en Afrique occidentale, et le taux de cholestérol dansle sang des Africains de l'Ouest est environ deux fois plus faible que celui des Caucasiens d'Europeet d'Amérique. Par conséquent, l'huile de palme rouge n'augmente pas la cholestérolémie mais auraitplutôt tendance à la réduire. Les antioxydants de l'huile de palme contrôlent les radicaux hores dansle sang et réduisent l'artériosclérose, la coagulation du sang et les maladies cardiaques. De plus, l'huilede palme rouge est une des sources les plus riches et les moins chères de vitamine A et de sesprécurseurs. Le problème rencontré avec l'huile de pahne se situe au niveau des huiles décolorées,vendues comme huiles végétales.. et non pas avec l'huile de palme rouge.

La transition entre les bouillies plus ou moins épaisses et les aliments des adultes ne pose pas

Page 12: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

7

de problèmes à partir du moment où, pendant Wle période pouvant varier de 1 à 6 mois, on utilise cesaliments après les avoir écrasés pour nourrir les nourrissons. Quel que soit le temps mis, cela ne posepas de problème dans la mesure où la mère ne doit pas préparer de nourritures d.iflërentes pourl'enfant. nest important de noter que le nourrisson ne doit pas être forcé à consommer des alimentspour adultes, mais que l'on doit plutôt le laisser décider et lui donner des repas fréquCIIU et variés.TI est nécessaire d'étudier les types de repas locaux: pris par les adultes et de s'assurer que l'en&ntreçoit assez de nourritures, tant au niveau de la fréquence que de la qualité.

Le rôle important des infections et des maladies infantiles telles que la coqueluclle, lapoliomyélite, la rougeole, la dysenterie, le tétanos, etc. dans l'apparition de la malnutrition chez lenourrisson et le jeune enfant a été souligné. Au Nigeria et dans la plupart des pays en développemeat,ces infections et infestations ont des répercussions très importantes sur la crOÏlllDce et ledéveloppement de l'enfant. A partir de la naissance jusqu'à l'âge adulte, ces infeetioas sont ..,menace constante et leurs différents assauts combinés affectent l'état nutritionnel du nourrisson et del'enfant dans notre environnement.

A l'heure actuelle, l'amélioration de l'état nutritionnel des nourrissons et des eIÛIIlts d'IFpréscolaire dans notre pays ne peut pas se limiter à donner plus de nourriture. L'aDait~ au seinpendant les 6 premiers mois de la vie et Wle introduction de l'alimentation complémentaire ta tempsopportun sont Wle nécessité. L'immunisation contre les maladies commWles de l'enfance doit êtreapportée suffisamment tôt pour qu'à l'âge de 18 mois les enfants soient complètement immunisés.L'utilisation d'eau potable, le traitement de la malaria et des infections respiratoires aigu~ ainsi qu'Wldéparasitage régulier doivent faire partie des activités à mener pour améliorer l'état nutritionnel desnourrissons et des enfants. Un bonne alimentation ne peut pas à elle seule garantir Wle croissance etWl développement adéquats dans un environnement qui est davantage propice à la croissance desgermes et des parasites qu'à celle des nourrissons et des enfants.

Le discours d'ouverture du ChefRasheed Gbadamos~honorable ministre de la planificationnationale, a été présenté par M. A. Adegbayo, directeur de la coopération internationale et Présidentdu comité national de l'alimentation et de la nutrition (NCFN). Dans son discours, il a noté que lethème de la conférence était sans aucWl doute d'actualités, étant donné que des problèmesnutritionnels sérieux étaient rencontrés dans la plupart des pays en développement, en particulier enAfrique subsaharienne où la pauvreté est répandue, en plus d'autres facteurs tels que l'ignorance, lemanque de fàcilités sociales et un environnement malsain. Par conséquent, concentrer son intérêt surla nutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire à l'occasion d'Wle telle manifestation doitêtre considéré comme une mesure destinée à s'attaquer aux problèmes de la malnutrition qui menacentl'existence même des groupes vulnérables et qui exigent de ce fait des actions pragmatiques pourredresser les situations. Cependant, la situation économique dans la plupart des pays rend difficilel'allocation des ressources nécessaires pour s'attaquer à ces problèmes nutritionnels. Même les effortsdes agences et des établissements spécialisés dans les aides n'ont pas donné les résultats désirés enraison de la sévérité des problèmes. Etant donné le manque de ressources dans la plupart <les pays end~eloppement, il apparaît que de nouvelles stratégies sont nécessaires pour s'attaquer aux problèmes.TI a souligné la pertinence de la conférence qui a pour objectifs d'examiner de manière critique lasituation nutritionnelle actuelle des nourrissons et des enfànts d'âge préscolaire et de développer denouvelles stratégies pour gérer la situation.

Selon le ministre, les problèmes nutritionnels au Nigeria ont été abordés de manière sectoriellepar l'introduction de diverses politiques et programmes qui, cependant, d'après lui, n'ont pas été

Page 13: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

8

correctement coordonnés. fi a également noté que le gouvernement fédéral a examiné la situation demanière très critique et que des mesures appropriées ont été prises pour s'attaquer aux problèmesdms leur globalité. Pour ce faire, l'administration actuelle a depuis lors approuvé une politiquenationale sur l'alimentation et la nutrition destinée à s'attaquer aux problèmes de manière pluspragmatique. La politique qui doit rester en vigueur jusqu'à l'année 2010 prévoit la préparation d'unprogramme national d'action qui incorporerait les divers composantes du programme pourl'alimentation et la nutrition et la stratégie nécessaire pour sa mise en œuvre. Tout en souhaitant auxdélégués une délibération réussie, il a déclaré la conférence ouverte.

La cérémonie d'ouverture a été clôturée avec une motion de remerciement prononcée par leDr Serge Trèche de l'Institut de Recherche pour le Développement (Ex Orstom), France, au nom duComité d'organisation. Dans son intervention, il a félicité l'université d'Ibadan pour son cinquantième~ersaire et a remercié ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre au succès de laconférence.

3.0 PRINCIPAUX APPORTS DES SESSIONS TECHNIQUES ET DES SESSIONSPLENIERES

3.1 La nutrition infantile en Mrique: Priorités de recherches et de programmes pourréduire la morbidité et la mortalité.fi existe un large consensus sur les causes immédiates, sous-jacentes et fondamentales de la

malnutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire telles qu'elles sont décrites dans le-cadreconceptuel de l'UNICEF pour l'amélioration de l'état nutritionnel. La malnutrition a des effets aussibien sur les mères que sur les enfants et peut se traduire par un retard de croissance intra-utérin(IUGR). Ainsi, dans des conditions défavorables, un cercle vicieux peut s'installer qui perpétue lamalnutrition de génération en génération et se traduit par un cycle inter-générationnel de retard decroissance. Ce cercle vicieux de la malnutrition entre les générations exige des interventions àdifférentes étapes pour être transformé en cercle vertueux.

Les priorités de recherches et de programme pour réduire la morbidité et la mortalité doivent,tout en respectant l'intérêt et l'identité nationaux, s'inspirer des leçons et des expériences des autrespays, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Afrique. En effet, les conditions de la réussite de certainesinterventions peuvent être assimilées au contact de personnes d'autres continents ayant une grandeexpérience, dans l'espoir qu'elles puissent être transposées dans le cadre de futurs programmesdestiné~ à améliorer l'état nutritionnel des populations. Les principales priorités de recherche et deprogramme sont indiquées ci-dessous:

Réunir les informations sur les programmes ayant contribué significativement à améliorer lanutrition infantile.Augmenter les compétences en s'investissant dans la formation des agents communautaires.Le renforcement de ces compétences doit se focaliser sur celles dont la communauté disposedéjà et insister sur la formation de la population.Encourager des collaborations efficaces entre les gouvernements, les structures universitaires,les réalisateurs de programmes, les communautés, les bailleurs de fonds et les agences dedéveloppement pour parvenir à une programmation réussie.Identifier les différences nationales et internationales.L'état nutritionnel des femmes doit être amélioré de la même manière en raison de leurs

Page 14: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

9

capacité àprodiguer des soins dans les ménages. Le rôle des femmes dans la chaîne alimentaireet leurs implications dans l'alimentation devraient être pris en compte. Les programmes desupplémentation globale ou en certains nutriments chez les fèmmes enceintes sont importantsà cet égard.Développer des aliments de complément de bonne valeur nutritionnelle et cuhurellementappropriés.La surveillance et la promotion de la croissance, l'immunisation et l'allaitement materneldevraient être rendus participatifs.Après la présentation, ont eu lieu des discussions plénières sur l'identification des priorités de

recherches et de programmes pour réduire la morbidité et la mortalité infantiles. A propos de lasuppl~entation globale et en nutriments spécifiques chez les femmes enceintes à risqu~ il estnécessaire de prendre en compte la qualité des suppléments et de contrôler s'ils n'ont pas été altéréscomme cela est fréquent en Afrique. fi a été suggéré que le gouvernement et les organismes denormalisation jouent un rôle significatifà ce niveau. Même lorsque les produits ne sont pas frelatés,on peut se demander si les mères emploient les suppléments foumis. Cela nécessite le développementd'un moyen de communication efficace avec les mères pour les persuader de l'importance de lasupplémentation.

3.1.1 Nutrition de l'enfant prématuré et de l'enfant né à terme

3.1.1.1 Promotion de l'allaitement au sein exclusif, soins maternels et réductioa de lamorbidité et de la mortalité chez les nourrissons.

L'amélioration de l'alimentation infantile au Nigeria à travers des politiques et des pratiquesqui favorisent et protègent l'allaitement au sein nécessite des approches diversifiées. fi existe denombreuses évidences que l'allaitement exclusif reste l'option la plus économique et présente denombreux avantages pour la santé. De plus, il est maintenant universellement reconnu que le laitmaternel est le meilleur aliment pendant les 6 premiers mois de la vie dans la mesure où il couvre demanière appropriée les besoins nutritionnels des nourrissons.

Les tendances observées au niveau de l'allaitement ma~ernel au Nigeria montrent que lamajorité de la population continue à considérer très positivement l'allaitement maternel. Uneimportante stratégie visant à modifier les comportements en &veur en &veur de l'allaitement maternelexclusifa été l'initiative "hôpitaux amis des bébés". Actuellement, 724 installations au NIgeria, répartisdans toutes les régions administratives du pays, bénéficient du label "hôpitaux ami des bébés". 10étapes essentielles pour un allaitement réussi sont identifiées pour obtenir ce label et doivent donc êtremises en œuvre simultanément pour maximiser son impact.

Une partie des efforts nécessaires pour favoriser l'allaitement maternel exclusif consiste enl'application du code international sur la commercialisation des substituts du lait maternel pourcombattre la politique commerciale agressive des producteurs de préparations pour nourrissons. Poursa part, le gouvernement fédéral du Nigeria. a ptOI:lIIltgué en 1990 le décret 41 pour favoriser le codeinternational Actuellement, le gouvernement et l'UNICEF agissent de concert pour la mise en œuvrede l'initiative ''hôpitaux amis des bébés" au Nigeria, tandis que l'UNICEF s'est impliqué dansl'organisation de formations courtes pour les fonctionnaires de santé.

Des informations ont été fournies concernant les transmissions mère/enfant du virus VllI, del'hépatite et de la tuberculose dues à l'allaitement maternel Déjà, on estime que plus d'un million

Page 15: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

10

d'enfants dans le monde ont été contaminés par le virus Vlll Cependant, avec des soins préventifset un traitement préooce des infections communes, de nombreux enfants contaminés par le vrnpeuveat vivre bien au-delà de leur première année. Pour en arriver là, les personnes qui clcmnent lessoins cm besoin d'infonnations sur la fàçon d'empêdler les infections, sur raide à apporter aux eufimtsnés avec le vrn et sur la manière d'entourer les personnes contaminées pour qu'elles ne se sententpas rejetées.

A divers niveaux, les gouvernement sont encouragés à mettre en œuvre des politiquesimaginatives pour permettre aux mères ayant des activités professionnelles d'exercer leur double rôle,au travail et au sein de leur fiunille. Ceci nécessite un examen des relations entre la charge de travaildes femmes et rattribution du temps à la préparation des aliments et à l'aHmentation de l'enfant.

3.1.1.1 Alimentation du pr~matur~et de l'enfant né à terme en vue d'une croissanœ et d'1Uldéveloppement normauL

L'état nutritionnel de la femme IVIDt la conception ou dlDs les premiers temps de la grossesseinftue lUI' le poids de Daissance de son enfant. Les bébés pesant moins de 2500g à la naissance sontconsicIér6s comme ayant un fiüble poids de naissance et entrent habituenement dans rune des deuxeatépries: celle des prématurés (nés avIDt 37 semaines) ou cene des enfànts atteints d'un retard decroBIDce intra-utérin - bébés nés à terme mais peu développés. La plupart des fàibles poids denailllll'œ dans les pays en développement sont dus à un retard de croissance intra-utérin provoquéprincipalement par la malnutrition de la mère, soit avant la conception, soit pendlDt la grosseue. na été prouvé que les enfants nés avec un fàible poids de naissance ont davantage de risques d'êtrerntInqtris ou atteints de maladies dianhéiques ou d'infections respiratoires aigu~s.

Le demier trimestre de la grossesse et les 12 premiers mois de la vie sont une période trèsvulnérable pendant laquelle le développement du cerveau est particulièrement rapide et atteint sesdemiers stades. Une nutrition appropriée pendant cette période a donc un rôle cmcial pour ledéveloppement ultérieur, mental et physique, de ren.fimt. Le lait maternel reste l'aliment idéal pour leprématuré et l'enfànt né à terme dans la mesure où il contient 3 à 19 mg rl~ protéine par litre. Amesure que l'enfimt grandit, il quitte 'Tenvi{onnement" sûr de l'aDaitement maternel pour &ire faceaux risques sanitaires occasionnés par l'environnement de la maison et de la communauté, enpartiadier le contact avec des aliments potentiellement souillés. Cest n'est que parce que, à partir de6 mois, le lait maternel ne peut plus suffire à lui seul ànourrir le nourrisson que des aliments semi­solides doivent être introduits en complément du lait materneL

3.1.1.3 Tendances au niveau dei prévalences dei maladies de carences en micronutriments etimplications pour la croissance.

On connaît rimportance de certains nutriments dont l'organisme humain a besoin pour sedévelopper et fonctionner correctement. Les enfants peuvent paraitre en bonne santé et leurs régimesa1imemaires peuvent fournir suffisamment d'énergie et de protéines mais être déficitaires en cesnutlimalts essentiels. Ce phénomène est connu sou le nom de faim cachée. Les trois prindpauxnutlimeuts essentiels posant des problèmes au niveau de la santé publique sont la vitamine A, l'iodeet le fer; également désignés sous le nom de micronutriments pan:e que seulement des quantitésinfimes ou faibles sœt nécessaires. Ces micrœutriments ont été identifiés par WSC en 1990 commedev. béaéfider d'une attention spéciale en raison de l'importance et de la gravité de leurs carences.

D'une manière générale, les mères aDaitantes sont davantqe susœptibles de souffiir de

Page 16: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

11

carences en micronutriments que dm manque d'énergie ou de protéines. En outre, les carences enmicronutriments se répercutent rapidement au niveau de la composition du lait materne~ et parconséquent, au niveau du développement et de l'état nutritionnel du nourrisson. Les carences en cestrois micronutriments exercent des effets importants sur la croissance et le développement des enfimts.L'insuffisance en iode altère la croissance, le développement et la capacité intellectuelle tandis quel'anémie par carence en fer augmente le risque de grossesse à problèmes. L'insuffisance en fercontribue à la situation critique des bébés présentant une insuffisance pondérale sévère et constituedans le même temps la cause principale de la morbidité et de la mortalité maternelles et infantiles auNigeria. fi a été prouvé que dans les secteurs où l'insuffisance en vitamine A est un problème de santépublique, on observe simultanément une mortalité et une cécité élevées chez les nourrissons. Lesdommages graves à l'œil peuvent conduire à un perte totale de la vision et la plupart des enfantsaveugles consécutivement à une carence en vitamine A finissent par mourir.

A partir des expériences tirées des interventions nutritionnelles, une étude systématique descas de maladies par carence en micronutriments montre qu'il ne s'agit pas simplement de nouvellesmaladies mais d'une manifestation biologique de problèmes sociaux plus profonds avec des causesimmédiates, sous-jacentes et fondamentales. En conséquence, s'attaquer aux maladies de carences enmicronutriments est une nécessité à la fois scientifique et morale.

Tandis qu'on a presque entièrement éliminé les maladies de carence en micronutriments dansles pays industrialisés, elles continuent à poser un problème de santé publique dans la plupart des paysen développement. Cependant, en raison des efforts concertés des gouvernements et des agences dedéveloppement, les maladies de carence en micronutriments diminuent dans la plupart des pays endéveloppement. Cette amélioration peut être attribuée à l'élaboration de programmes distincts pourla prévention et la lutte des maladies de carence en iode, en vitamine A et en fer dans la plupart despays en développement. Avec le rec~ on constate que le succès dans le domaine de la nutrition estpossible s' il y a une volonté politique et un engagement de la part du gouvernement, une mobilisatiœdes ressources et la possibilité de mettre en œuvre des programmes.

3.1.1.4 Prise en charge des enfants malnutris en situation normale et en situation d'urgence.La malnutrition protéino-énergétique (MPE), état clinique dû à une insuffisance d'ingéré en

énergie et en protéines, constitue souvent un défi chez les enfants où elle se manifeste. Cest unproblème de santé important sous les tropiques chez les enfants âgés de 6 mois à 5 ans. Au Nigeriaenvirœ 113 des enfants souffre de formes modérées ou sévères de MPE. Plusieurs cadres conceptuelset théories ont été proposés pour expliquer Son étiologie et son apparition, cependant, la classificationclinique utilisée est le plus souvent celle proposée par le Wellcome Working Party. Sa prise en chargepeut soit se faire en consuhation externe, soit nécessiter une hospitalisation. En consultation externe,la prise en charge consiste à éduquer les mères et à fournir des vitamines et des électrolytes pour laréhabilitation nutritionnelle de l'enfant. Cette réhabilitation nutritionnelle nécessite la préparation derecettes à partir d'aliments localement dispom"bles ainsi qu'une participation active de la mère pourqu'eUe reçoive l'information et l'éducation qui seront à l'origine de changements de comportement.Une !lllVeiDance étroite et des évaluations régulières à roccasiœ des visites uhérieures sont égalementnécesSlires. La prise en charge à l'hôpital est réservée aux cas de malnutritiœ sévère, en particulierslorsqu'ils s'accompagnent de compations. L'hospitalisatiœ donne aux personnes qui prodipad lessoins l'opportunité d'accorder aux en&nts toute l'attention dont ils ont besoin. Le guide permettantd'aider à prendre la décision d'hospitaHsation doit comporter toutes les formes cliniques de MPE, y

Page 17: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

12

une rectification des déséquilibres au niveau des fluides et des électrolytesune transfusion sanguine lorsque cela est nécessairele traitement des infectionsle traitement de la carence en vitamine Ala prise en charge diététique comprenant

une phase de stabilisationune phase de réhabilitation.

Les défis posés par les situations d'urgence reposent naturellement sur (a) le manque d'équipements,(b) le nombre très élevé d'enfants ayant besoin d'attention, (c) l'accès à l'eau potable et l'hygiène, (d)le manque d'expertise appropriée dans les domaines concernés, (e) les taux élevés de morbidité et demortalité.

compris les déséquilibres au niveau des fluides et des électrolytes, l'hypoglycémie, l'hypothermie, ladéfaillanœ cardiaque, la septicémie, la méningite, et l'anémie. Cette prise en charge nécessite doncsouvent:

(a)(b)(c)(d)(e)

3.1.1.5 Discussion PlénièreA la suite des présentations résumées ci-dessus, des questions ont été soulevées, des avis

exprimés et des commentaires faits dans le but d'approfondir certaines questions soulevées au coursdes interventions. Des participants ont voulu réellement savoir s'il était éthique pour une mèred'allaiter son enfant quand elle était atteinte par le virus vrn, par la tuberculose et même par desmaladies mentales. C'est un fait largement connu que beaucoup d'enfants dans le monde sont menacéspar le virus VIH - qu'ils sont eux-mêmes VIH positifs ou que certains de leurs proches le soient. fiest également vrai que des enfants peuvent se voir transmettre le virus VIH par leur mère, ou êtreinfectés au cours d'une transfusion sanguine, par des instruments médicaux non stérilisés ou pard'autres modes. Cependant, il n'y a aucune évidence scientifique qui établit que l'allaitement maternelest le principal responsable de l'infection des enfants par le VIH. Nous ne devrions pas introduire decraintes inutiles chez les mères qu~ quand elles savent qu'elles sont VIH positives ou qu'enes sententqu'enes courent de grands risques, ont des décisions difficiles à prendre au sujet de l'alimentation deleur enfant. L'allaitement maternel est habituellement la meilleure manière de nourrir un nourrisson,mais, si une mère est VIH positive, remplacer l'allaitement maternel peut réduire le risque detransmission du virus vrn à l'enfant. Cependant, les méthodes ahernatives d'alimentation comportentégalement des risques. fi a été noté que les femmes VIH positives ont besoin d'informations sur lesrisques et les avantages de l'allaitement maternel et sur les diverses alternatives possibles et d'unsoutien au moment du choix de la meilleure solution.

Une question a été posée au sujet de la fortification en fer des aliments de base au Nigeria: desparticipants ont voulu savoir si elle existait déjà. La réponse a été qu'elle n'existe pas encore maisqu\me fortification en plusieurs micronutriments est en projet. De plus, le programme de lutte contrt:l'alu,mie par carence en fer (IDA) consiste principalement en une supplémentation des femmesenceintes tandis que le programme de lutte contre la carence en iode consiste principalement en unesurveillance de l'utilisation du sel iodé. La prévalence du goitre dans les régions côtières résulteprobablement du fait que tous les aliments marins ne contiennent pas de l'iode. La solution à longterme dans les zones de maladies de carence en iode se situe dans la fortification des aliments, depréférence ceux: par lesquels le plus grand nombre de personnes sera atteint

Page 18: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

13

3.1.2 Valeur nutritionnelle et effets des alimt:nts utilisés en alimentation complémentaire

3.1.2.1 Facteurs affectant les ingérés énergétiques à partir des bouillies par les enfantsallaités dans les pays en développement.

Pendant la période de sevrage, les enfants sont très sensibles aux infections, qu'eUes soientprovoquées par les aliments qu'ils consomment ou par leur environnement. Par conséquent, ils ontbesoin d'une alimentation fréquente qu'il est souvent difficile d'assurer, en particulier lorsque lesenfants ont un faible appétit consécutivement à des diarrhées. Les aliments distribués pendant lapériode de sevrage doivent être préparés d'une manière appropriée, c'est-à-dire être suffisammentfluides et riches pour les enfants dans la mesure où bon nombre d'entre eux souffrent de malnutritionprotéino-énergétique. Cette dernière provient pour une large part du fait que les aliments decomplément sont souvent préparés à partir de céréales de base contenant des quantités importantesd'amidon. Les bouillies préparées à partir des aliments amylacés sont souvent épaisses et, parconséquent, difficiles à mâcher et à avaler. Par ailleurs, si la bouillie est diluée de façon à la rendre plusfacile à avaler, sa densité énergétique est réduite. Ainsi, un jeune enfant est incapable de mangersuffisamment de bouillie - qu'eUe soit épaisse ou aqueuse - pour consommer l'énergie qui lui estnécessaire pour une croissance régulière.

On suppose généralement que la capacité gastrique des nourrissons est de l'ordre de 30 à 40ml par kg de poids corporel. Les niveaux d'ingérés en énergie et en nutriments à partir des bouilliesdépendent directement de leur fréquence journalière de consommation, de leur densité énergétiqueet des quantités consommées à chaque repas. La fréquence journalière de consommation dépendprincipalement de facteurs liés aux personnes qui s'occupent de l'enfant tandis que la densitéénergétique des bouillies résulte de la composition chimique de leurs ingrédients et de leur mode depréparation. Les quantités consommées à chaque repas dépendent de l'appétit de l'enfant et, parconséquent, de l'état de santé, des quantités de lait maternel et d'autres aliments de complémentconsommés et des propriétés organoleptiques des bouillies.

Des effets de certains de ces facteurs immédiats et fondamentaux ont été décrits en détail aucours de la présentation. Cependant, l'importance relative de ces différents facteurs pour les enfantsvivants en conditions naturelles devrait être étudiée de manière approfondie de façon à pouvoirélaborer des stratégies appropriées en vue d'augmenter les ingérés en énergie et en nutriments desjeunes enfants.

3.1.2.2 Amélioration de la valeur nutritionnelle des aliments de complément par lafermentation et la germination.

On admet que le lait maternel n'est plus suffisant pour le jeune enfant à partir de l'âge de 6mois et que, par conséquent, il doit être complété à partir de cet âge par des aliments ayant uneconsistance fluide. A à cette période critique, les enfants sont sensibles à des contaminations, desinfections et des maladies résultant de manipulations, de modes de préparation et de stockagesinappropriés des aliments dans des conditions peu hygiéniques. Les enfants souffrant de diarrhées ontbesoin d'aliments nutritifs et faciles à manger de façon à les aider à combattre les infections et àrattraper le poids perdu.

Deux technologies réalisables aux niveaux des ménages ou des communautés rurales - lafermentation et la germination - ont été présentées comme offrant des possibilités intéressantes pourpermettre une bonne alimentation de complément. Elles ont été largement pratiquées pendant des

Page 19: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

14

siècles pour préserver les aliments. Elles permettent d'augmenter la dispombilité en acides aminés eten minéraux, la digestibilité des protéines et des glucides, la densité en énergie et en nutriments et lesteneurs en vitamines du groupe B dans les bouillies. La fermentation, en particulier, empêche ledéveloppement des germes responsables de la diarrhée présents dans les céréales et permet de réduireles teneurs en aflatoxine BI et en facteurs anti-nutritionnels dans les aliments. Des étudescomplémentaires et l'éducation nutritionnelle des mères sont nécessaires pour rendre ces technologiesappropriées pour b préparation d'aliments de complément.

3.1.2.3 Valeur nutritionnelle des aliments de complément utilisés pour la réhabilitatioades nourrissons souffrant de malnutrition protéinHnergétique

Au Nigeria, les bouillies à base de maïs, de millet ou de sorgho font partie des aliments decomplément traditionnels. La mise au point d'un mélange de farines de maïs et de légumineuses oud'autres sources de protéines végétales a donné des bouillies qui se caractérisent par une viscositéélevée et une fiuble densité en nutriments. L'innovation scientifique consiste à introduire une somœamylases qui peut réduire l'encombrement de la ration tout en augmentant la densité t,ll nutriments.Actuellement, il existe plusieurs méthodes pour réduire la viscosité des bouillies; parmi celles-ci, lagermination ou mahage semble être la plus efficace et a constitué l'objet de l'étude présentée.

L'étude a porté sur des mélanges de farine de maïs avec différentes protéines végétales qui ontfait l'objet d'analyses chimiques et d'essais biologiques sur rats. Les résuhats montrent qu'aucuneprotéine végétale ne permettait, à elle seule, de couvrir les besoins journaliers des animauxd'expérience tandis que l'utilisation de mélanges de protéines végétales et de farine de maïs permettaitd'augmenter le PER, le NPR et le NPU des régimes. Les mélanges correspondants ont été donnéscomme aliments de complément à des enfants souffrant de malnutrition protéino-énergétique et lesrésultats ont montré une amélioration considérable de leurs indices anthropométriques sur une périodede six mois.

En conclusion, la préparation d'aliments de complément à partir de sources locales nécessited'utiliser des mélanges des protéines végétales et le procédé de mahage pour augmenter la densité enacides aminés et en vitamines.

Page 20: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

15

3.1.2.4 Composition en nutriments, pr~priétés fonctionneUes et qualité nutritionnelle desaliments de complément traditionnels et industriels en Afrique.

La malnutrition et les infections sont les principales causes de la morbidité et de la mortalitédes jeunes en1ànts. Elles provoquent la mort d'une proportion importante d'enfants de moins de cinqans dans les pays en développement. Les infections diarrhéiques, en particulier, sont les maladies lesplus courantes et ont un impact très important sur la croissance des jeunes enfants, en étant à l'originede l'enchaînement infection diarrhéique-malnutrition. Les causes immédiates sont des ingérésinsuffisants, qui interagissent avec les infections en aggravant mutuellement leurs conséquences. Desdistnlmtions de repas peu fréquentes, la faible densité en nutriments, la faibl~ biodisponibilité desnutriments, ainsi que la contamination des aliments et de l'eau par les bactéries responsables des

., ......~IT)h~~ SQ:Q1Jles çaractéQstiQuçs d~ )'a~~ation de coropléDJmt en Abique. .L'JaQtitwle à manger,l'appétit, l'état des intestins et la capacité gastrique sont liés à la physiologie dt" l'enfant. L'ensemblede ces facteurs déterminent la disponibilité globale en aliments et en nutriments pour les jeunesenfants. TI est hautement souhaitable de s'attaquer aux causes sous-jacentes ct fondamentales duproblème dans le cadre d'approches intégrées conçues pour améliorer les ingérés alimentaires etréduire les contacts avec des matières d'origine fécale. L'allaitement exclusifau sein pendant les quatreà six premiers mois de la vie et, par la suite, la fourniture d'aliments de complément au lait maternelbactériologiquement sains et à densité élevée en énergie et nutriments sont particulièrementimportants. Malheureusement, l'applicabilité des approches possibles pour s'attaquer aux cau...~s sous­jacentes et fondamentales du problème en Afrique tropicale est limitée par leur coût. Le défi consistedonc à développer des stratégies applicables et peu coûteuses. En plus d'une valeur nutritionnelleaméliorée, de tels aliments devraient être raisonnablement résistants à la contamination par desbactéries entéropathogénes ou liées à des détériorations même après des périodc~ prolongées destockage à la température ambiante. En outre, la technologie mise en œuvre doit être de faible coût.La germination et la fermentation relèvent de tels défis. La présentation s'est concentrée sur le rôleet rapplicabilité de la germination et de la fennentation pour l'amélioration de la production d'alimentsde complément pour les jeunes enfants dans les pays en développement.

3.1.2.5 Discussion PlénièreDiverses réactions se sont manifestées en réponse aux présentations faites dans cet atelier. Des

questions ont été posées sur le procédé de germination en raison de son importance pour augmenterla densité énergétique des bouillies, sur de la présence de facteurs anti-nutritionnels dans les bouillieset sur les manières d'améliorer la quantité et la qualité des bouillies en s'attaquant aux problèmes despopulations vivant en zones rurales.

Dans les discussions qui ont suivi, l'importance des bouillies comme aliment de complémentet la nécessité de leur assurer une bonne qualité bactériologique ont été soulignées. TI a été préciséqu'au cours de la fermentation, quelques nutriments peuvent être perdus mais que les avantages duprocédé justifient sa promotion. La fermentation n'augmente peut-être pas les teneurs en nutrimentsdes bouillies mais elle améliore leur biodisponibilité. TI a également été affirmé que le procédé degennination pennet de réduire la viscosité des bouillies et, par conséquent, les risques d'infection dansla mesure où les mères ne sont pas obligées de rajouter de l'eau susceptible d'être contaminée. On aégalement affir lé, d'une part, que la germination pourrait être utilisée sans aucun risque comme c'estle cas par les Japonais qui mangent de bouillies préparées à partir de graines germées crues et, d'autrepart, que les bouillies à base de produits fermentés pouvaient être enrichies avec différents ingrédients.

En réponse à une question demandant la raison pour laquelle peu de femmes utilisent les

Page 21: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

16

bouillies ayant fait l'objet des recherches présentées, il a été répondu que qu'il est difficile changer leshabitudes alimentaires de longue date et que le manque d'éducation est également un facteur dedéterminant. La nécessité d'orienter les recherches vers la résolution des problèmes réels despopulations a également été soulignée.

Beaucoup d'interrogations ont été exprimées sur les possibilités de répondre aux besoinsnutritionnels des enfants à partir de mélanges à base de soja. Les raisons de le promouvoir à la placedu niébé et du coût élevé des aliments de complément ont été demandées, tandis que la nécessitéd'orienter les recherches vers d'autres produits de remplacement et de former les populations austockage et l'emballage des aliments ont été soulignées.

3.1.3 Nutrition et facteurs déterminants de la survie de l'enfant

3.1.3.1 Accès à l'eau, à l'hygiène et à un environnement sain en tant que fa~teurs

critiques pour l'amélioration de la nutrition de l'enfant d'âge préscolaire enMrique.

Les conditions socio-économiques qui prévalent en Afrique se caractérisent par la pauvreté,l'insécurité alimentaire, l'instabilité politique et les carences en services sociaux de base. Pendant lapériode 1990-1996, 49% des populations ont eu accès à de l'eau potable et une faible proportiond'entre elles a vécu dans des conditions d'hygiène appropriées. Ces statistiques se traduisent par lamort de nombreux enfants d'âge préscolaire en relation avec la malnutrition et les infections

Les prévalences de diarrhée et d'autres maladies hàbituelles de l'enfance sont encore élevéesdans de nombreuses régions d'Afrique où les taux: de vaccination sont faibles. Les conséquences deces infections et infestations sur la croissance, le développement et la survie des enfants demeurentimportantes. Dès la naissance, les moustiques omniprésents sont sans arrêt autour des nourrissonspour les piquer et leur transmette les parasites de la malaria. Aussitôt que le nourrisson est assez âgépour ramper sur le so~ il est en contact avec des vers et des agents infectieux: ce qui se traduit par desmaladies diarrhéiques.

La santé de l'enfant commence à la conception. Elle est influencée par la santé de la mèrependant la période où le fœtus croît dans le micro-environnement de son ventre. Les risques sanitaireaugmentent quand l'enfant commence à manger d'autres aliments et à se déplacer à l'intérieur et àl'extérieur de la maison. L'élimination dans de bonnes conditions d'hygiène des eaux: usées et des débrisménagers est essentielle pour obtenir un environnement domestique présentant des conditionssanitaires correctes; elle permet en grande partie de contrôler les maladies diarrhéiques. Les fortesprévalences de maigreur, de retard de croissance et d'insuffisance pondérale diminueront si, parmi lesstratégies proposées, figurent des efforts délibérés pour améliorer l'accès à de l'eau potable, à l'hygièneet à un environnement sain. L'allaitement exclusif couplé au développement de l'IEC joue un rôleimportant en contn"buant à placer les jeunes bébés dans un environnement présentant de bonnesconditions sanitaires.

3.1.3.2 Le mode d'alimentation pendant la petite enfance et ses implications sur ledéveloppement psychologique ultérieur de l'enfant.

Le rapport étroit entre la mère et le nourrisson au moment où elle le nourrit permetl'établissement, chez le nourrisson, de la confiance. Simuhanément, la nourriture permet au nourrissond'explorer son environnement. fi est bien connu que les bébés nourris au biberon sont moins

Page 22: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

17

performants que ceux qui sont allaités pour l'exécution de certains tests comportementaux. UnealimeDtation suffisante pendant l'enfance, accompagnée de la chaleur et des contacts de la mère,contrlJuent pour une large part, chez le nourrisson, à raccumulation des connaissances relatives à sonenVÎl'Ollllement.

Les soins donnés par la mère, tant par les contacts corporels et oculaires et les expressions duvisage que par le fait de lui donner le sein et une alimentation appropriée, favorisent fortementl'établissement d'un sentiment de satisfaction, de confiance et de sécurité chez l'enfant pendantl'allaitement. La qualité, l'adéquation et l'ensemble des soins prodigués pendant la petite enfancedéterminent le développement cognitifdes nourrissons. L'allaitement exclusifjoue un rôle prédominantà ce niveau.

3.1.3.3 Stratégies d'interventions à base communautaire pour la survie de l'enfant enAfrique

On estime qu'un pourcentage élevé de la population actuelle de rAfrique, en particulier parmiles enfimts, est sous-nourri. Pendant les deux dernières décennies, une combinaison de facteurs a eupour conséquence qu'aucune amélioration notable n'est apparue. Évidemment, ce problème ne peutpas être abordé par des approches fragmentaires ou mises bout à bout si des améliorations durablessont recherchées. L'une des approches importantes qui a été mise en avant pour atteindre l'objectif"dela santé pour tous en l'an 2000" est la mise en œuvre de stratégies àbase communautaire qui ont étéutilisées avec un certain succès pour prendre des mesures de protection sanitaire primaire, y compris

1 dans le domaine de la nutrition. Différentes stratégies ont été formulées pour aborder des problèmesde nutrition; elles intègrent des stratégies pour la survie d'enfant et sont mises en œuvre en tant queprogrammes sectoriels et en tant que programmes au niveau des communautés. Plusieurs de cesstratégies d'intervention ont été mises en application dans de nombreux de pays africains; ellesprésentent de grandes différences. Elles impliquent la participation des chefs de village, des sages­femmes traditionnenes, des agents sanitaires au niveau des villages qui mettent en place des équipeslocales dans le domaine de la nutrition en vue de transférer aux mères des messages d'éducationnutritionnelle et de leur distribuer des pilules contraceptives, des suppléments vitaminiques, etc.Toutefois, leur objectif commun est d'améliorer la situation nutritionnelle dans les communautés enpassant au-dessus de certaines barrières géographiques, financières, bureaucratiques, culturelles etéducationnenes qui influent sur la nutrition. Les facteurs associés aux succès et aux échecs qui ont puêtre identifiés au cours de l'exécution de ces stratégies sur le continent et des suggestions pouraméliorer la situation ont été discutées pendant la présentation de cet contnoution.

3.1.3.4 Discussion PlénièreDifférentes questions ont été soulevées au cours de la discussion qui a suivi les présentations

de cet atelier. Le problème de la mauvaise hygiène environnementale a été relié aux problèmesgénéraux de développement des sociétés. fi est important d'adopter une stratégie de développementélaborée en vue de satisfàire l'ensemble des besoins des hommes. Le fait de résoudre un problème isoléva à l'encontre de la durabilité. Par exemple, le problème de la quantité d'eau acceSSlole devrait êtrepris en compte en même temps que celui de sa qualité.

fi a également été noté que discuter du problème de l'hygiène environnementale àun niveaugénéral n'est pas suffisant: une attention particulière devrait être portée aux répercussions à desniveaux plus partiels comme par exemple celui de la planification des habitations. Les conséquences

Page 23: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

18

sur l'environnement qui ont été observées lorsqu'on laisse se développer des maisons en faisceauxmontre que cette pratique devrait être découragée. Assurer aux populations un logement appropriéet planifier leur environnement sont des nécessités qui ont été soulignées.

Le rôle de l'éducation sanitaire pour résoudre les problèmes d'accès à feau et à l'hygiène et lesproblèmes liés au complexe malnutrition-infection à été mis en avant. Des mesures en vue depermettre aux populations d'être correctement informées, instruites et touchées par les campagnes mcdoivent être sérieusement étudiées. Le gouvernement a été identifié comme l'institution ayant laresponsabilité de mettre en place des programmes mc efficaces, mais la nécessité de partager cesresponsabilités avec les membres des communautés a été soulignée. La non-implication desbénéficiaires dans la planification des programmes de déve=: a été identifiée comme une.. ,

.. '."." 'îiiàüViilè'âW~èrûn'pltmmr:lêi\iiP~!ftm:~IM:!l ~8'ttI'i.Iœ'i.l!lll··"·'1pas toujours celui de la planification dans la mesure où beaucoup de plans ne sont pas mis en. œuvre.Le souhait a été formulé que, avec le passage dans le prochain millénaire, une amélioration soitobservée dans les approches pour le développement et au niveau de l'engagement des ,iJu;titudonsresponsables.

Des commentaires ont été également faits sur l'importance de l'allaitement mat6l'lWl exclusif ­pour favoriser les relations entre la mère et l'enfant. Le manque d'information existant au Nigeria surl'effet des interactions mère-enfant sur l'amélioration du QI, la stabilité psychologique et physique etle développement de l'enfant a été signalé. La plupart des articles existant proviennent des paysoccidentaux. La nécessité d'entreprendre les études qui prendront en compte les particularités dedifférents environnements a donc été soulignée. fi en a été de même pour la nécessité de s'intéresseraux fàcteurs de confusion des effets respectifs de l'allaitement maternel et de l'alimentation au biberonsur les relations mère-enfant. L'importance du contact entre la mère et l'enfant et le rôle de l'ensemblede renvironnement pour le développement de l'enfant ont également été soulignés.

3.2 Assurer une croissance normale à l'enfant: Qualité et sécurité sanitaire de l'alimentationde complément en Mrique.fi est bien connu que la prévalence de la morbidité et de la mortalité reste élevée chez les

nourrissons et les enfants en Afrique. C'est le résultat de la malnutrition du nourrisson et du jeuneenfant, qui elle-même est la conséquence de la pauvreté, du faible niveau de développement socio­économique et de l'insécurité de nourriture. Le faible niveau de connaissance nutritionnelle et lespratiques alimentaires inadéquates imposées aux enfants sont depuis longtemps le pointd'achoppement de la plupart des efforts et tentatives engagés pour réduire la ma1nu;trition infantile enAfrique. Le manque de soins et le non respect des règles d'hygiène personnelle au cours de lamanipulation, de la préparation et de la distribution des aliments peuvent être à l'origine decontaminations, qui a leur tour peuvent avoir comme conséquences des diarrhées et des troublesgastro-intestinaux.

Parmi les points importants qui peuvent avoir de graves implications sur les pratiqu~s

alimentaires appliquées auxjeunes enfants en Afrique figurent: la pratique de l'allaitement matea1telexclusïf: la durée de l'allaitement materne~ l'âge au moment de l'introduction des aliments decomplément, les moclalités de distribution des aliments à l'enfant, la qualité des aliJ,nents en termes dedtmité énergétique, de'Wdeur nutritionnelle et de bonne hygiéne ou desé~ !J4Ditaire. Les alimentsde complément, en particulier les aliments donnés traditionnellement aux nourrissons, varient d'un

Page 24: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

•• T

19

pays à l'autre en Afrique.Cependant, les bouillies de maïs sont habitueDement données en plus de haricots écrasés.

AetueDement, les aliments de rue sont souvent utilisés comme aliments de complément pour lesnourrissons et les jeunes enfants. Ces aliments de rue présentent un tertain nombre d'inconvénientsen relation avec les problèmes de sécurité sanitaire. n a été souvent prouvé que ces a1imeats sont àl'origine de risques élevés d'intoxications alimentaires et d'épidémies de choléra dues • descontaminations par des micro-organismes pathogènes. Plusieurs consuhations sont arrivées • laconclusion qu'il existe un besoin urgent de prendre en compte les problèmes d'hygiène alimeatairependant la manipulation et la préparation des aliments, en particulier dans les zones où l'utilisationd'aliments de rue est largement répandue compte tenu de la pauvreté croissante dans les quartiersdéshérités des villes.

Un des domaines où apparaissent les relations entre le manque d'hygiène et la manifestationdu choléra et d'autres intoxications alimentaires est le système de gestion des déchets des marchés oùles aliments sont vendus par les vendeurs de rue aux ménagères. Le manque d'accès à l'eau pot~ble

des ménages à faible revenu et des vendeurs d'aliments de rue est un facteur qui les empêched'observer des pratiques en accord avec une bonne hygiène personnelle.

En conclusion., la contribution a proposé ce qui suit pour permettre une honne croissance desenfants:

des stratégies de réduction de la pauvretél'incorporation de considérations nutritionnelles dans les programmes dedéveloppementl'éducation nutritionnelle au niveau des communautés et le renforcement du rôle desfemmesla poursuite de l'allaitement maternel exclusifjusqu'à l'âge de 6 moisl'introduction d'aliments de complément à partir lige de 6 mois avec un épaississementprogressif de la consistance et une diversification croissante des alimentsune alimentation permettant à l'enfant de s'alimenter tout seul à partir de 1 anl'encouragement à des pratiques hygiéniques au niveau des ménages par l'applicationd'un code de conduite en matière d'hygiènel'instauration d'un système efficace de gestion des déchets et d'un examen médicalrégulier pour les vendeurs d'aliments de rue

3.2.1 La nutrition des nourrissons en bonne santé et pendant la maladie

3.2.1.1 Facteurs influençant l'état nutritionnel et les besoins des nourrissons en bonne santé etpendant la maladieUne bonne nutrition et une bonne santé sont toujours une priorité en Afrique dans la mesure

où elles constituent des déterminants principaux de la santé et du bien-être des nourrissons sur lecontinent. ·Plu.sieurs conférences et déclarations ont insisté sur la situation nutritionneDe difficile desnourrissons et des enfants et sur la nécessité de l'améliorer significativemenlllt)idement. Les diblesprincipales fdentifiées à l'occasion de ces réunions intemationalea ont ôté l'élimination do lamalnutritioninttntne par l'amélioration de la sécmité alimentaire au nNOau des méaq~ par lemaintien d'un environnement sain., la maiIrise des iDfectiOlll. ... soiu apprgpdés apportés • lamère, aux nourrissons et aux enfimts.

Page 25: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

20

L'état nutritionnel des nourrissons est influencé par divers facteurs parmi lesquels les plusimportants sont rallaitement materneL la connaissance des besoins nutritionnels, la dispombilitéphysique et racceSSlbilité d'aliments de bonne valeur nutritionnelle, une consommation suffisante, latransformation efficace des aliments en nutriments au cours de la digestion, une bonne absorption etune utilisation métabolique efficace des nutriments. Les facteurs qui influencent l~ besoinsnutritionnels des nourrissons sont leur dépense énergétique, leur âge, leur rythme de croissance, leurtaille et le climat. Le niveau socio-économique peut modifier les relations entre le niveau d'ingéré"ennutriments, les besoins nutritionnels et l'état nutritionnel des nourrissons. Les maladies diarrhéiqueset les troubles gastro-intestinaux ont également un impact significatif sur les besoins nutritionnels etle bien-être des nourrissons.

La .présentation a passé en revue les évidences scientifiques sur les modes d'action, seuls ouen interactions, de ces facteurs, sur les besoins et l'état nutritionnels des nourrissons, en s'intéressantparticulièrement aux protéines, à l'énergie, aux vitamines et aux minéraux. A partir de cette revue, laprésentation a recommandé de prendre en compte certains points en vue de résoudre les problèmesnutritionnels:

Amélioration de la nutrition des mères et des soins qui leur sont apportésMeilleure compréhension des besoins nutritionnels pendant la petite enfanceFourniture et utilisation appropriées de nutriments aux nourrissons afin d'augmenterleurs chances d'avoir une bonne croissance et de devenir des membres en bonne santéet productifs de la sociétéPromotion de l'allaitement maternel exclusifau cours des six premiers mois de la vieet 'introduction à un âge opportun de l'eau et des aliments de complément.

3.2.1.2 Stratégies régionales pour la surveillance et la promotion de la croissance en vue d'uneamélioration de la nutrition de l'enfant en bonne santé et pendant la maladie

La surveillance et la promotion de la croissance (SPC) peuvent être définies comme unestratégie opérationnelle visant à permettre aux parents de visualiser la croissance, ou le retard decroissance, et de recevoir des conseils spécifiques, appropriés et pratiques à j'aide desquels les parentset la communauté peuvent agir pour assurer une croissance continue et régulière aux enfants.Plusieurs évaluations de programmes SPC ont révélé un grand nombre de déficiences graves. Laraison en est que la pratique routinière de la pesée et du report du poids sur les courbes de croissanceest peu susceptible d'avoir des répercussions favorables sur la nutrition et la santé de l'enfant si ellen'est pas accompagnée d'interventions appropriées.

La présentation a suggéré quatre stratégies pour rendre la SPC opérationnelle et utile:une bonne compréhension par les agents de santé des pratiques préconisées pour éleverles enfants ainsi que des causes de malnutrition et de retard de croissance.l'élaboration d'un cadre conceptuel pour prendre en compte l'ensemble les causes d'unemauvaise nutrition dans le contexte local.la définition d'un ensemble d'activités locales avec une période appropriée consacréeà la discussion, les conseils et l'éducation nutritionnelle et sanitaire. Ceci suppose que.les agents de santé possèdent des compétences raisonnables pour la communication.rintégration de la SPC dans le fonctionnement du système de soins de santé primaires.

En conclusion, dans la mesure où elle est sous l'influence de l'ensemble de sonl'environnement, la croissance de l'enfant peut être considérée comme l'indicateur synthétique du bien-

Page 26: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

21

être de la famille et de la communauté.

3.2.1.3 Prise en charge et prévention des maladies nutritionnelles chez les nourrissonsprématurés et nés à terme en Afrique.Prévenir les maladies nutritionnelles chez les nourrissons prématurés et nés à terme revient à

prévenir les maladies nutritionnelles des mères, des femmes en âge de procréer et des membres de lacommunauté dans son ensemble. La malnutrition est un fléau qui défie même les solutions les mieuxappropriées si les comportements contraires à la santé ainsi que certaines croyances et pratiquesculturelles de ceux pour lesquelles elles sont proposées ne sont pas pris en compte. Les femmes enâge de procréer devraient faire partie des groupes cibles dans la mesure où on a mis en évidence queles bébés des femmes sous-alimentées, illettrées et pauvres et les bébés nés avant tenne font partie desbébés à gros risques nutritionnels. En fait, le un fiuole poids de naissance est un bon indicateur de l'étatnutritionnel de la mère pendant la grossesse. De même, les mauvaises pratiques d'allaitement mateme~le sevrage précoce, une alimentation complémentaire inadéquate, des infections et des infestations,l'analphabétisme des mères et certaines pratiques culturelles font planer une menace sur l'étatnutritionnel des bébés prématurés ou nés à terme. Dans les meilleurs des cas, les nourrissonsprospèrent bien à partir du seul lait maternel pendant les 6 premiers mois de la vie. n s'agit d'unepériode de croissance rapide au cours de laquelle le nourrisson est censé doubler son poids denaissance et augmenter sa taille de l'ordre de 10%. Cependant, cette période devrait être suivieiJJDDédiatement par l'introduction d'aliments de complément riches en énergie, en protéines et ennutriments, qui soient accessibles et facilement disponibles, qui puissent être préparés dans de bonnesconditions d'hygiène, qui se présentent sous des formes pouvant être facilement consommées etdigérées et qui soient appropriés pour favoriser la croissance. L'allaitement maternel devrait continueraprès l'introduction des aliments de complément.

En conclusion, la malnutrition pourrait être prévenue en s'assurant que les nourrissons sontalimentés de façon optimale. Si une quantité suffisante de nourriture est donnée à l'en.fànt, s'il n'est pasinfesté de parasites entrant en compétition avec son organisme pour les nutriments, si son tractusdigestif et intestinal permet une absorption efficace et s'il assimile normalement, il ne peut pas êtreatteint de malnutrition. Par conséquent, le facteur clé pour alimenter un enfant, qu'il soit sévèrementmalnutri au point de nécessiter une hospitalisation ou modérément malnutri et pouvant être pris encharge à son domicile, est de lui permettre d'avoir des ingérés suffisants en nutriments. L'éducationnutritionnelle et la surveillance régulière de la croissance sont cruciaux dans les progrmmesd'intervention visant à combattre la malnutrition. L'accès à des supports d'informati~d'édueatiOll etde communication (IEC) permet une amélioration' notable des connaissances, des attitudes et ducomportement des mères, des pères, des grands-parents et des écoliers.

En conséquence, la contnoution recommande:une éducation nutritionnelle nécessitant la formation de vulgarisateurs à l'échelle nationale.la formation du personnel sanitaire volontaire à la surveillance de la croissance et, enparticulier, à dresser des courbes de croissance en poids.la formation des vendeurs d'aliments, en particulier ceux intervenant dans les écoles.la formation de contfôleurs des aliments.l'élaboration de programmes d'éducation destinés aux mass media.

Intégration des services chargés des soins maternels et infantiles.

Page 27: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

22

Politique permettant de donner du temps hore aux mères de façon à encouragerl'allaitement maternel exclusif:Promotion de la participation des communautés afin que les communautés bénéficiairespuissent fournir de 50 à 75% des ressources nécessaires aux programmesd'intervention.élaboration de politiques de subventionnement permettant d'assurer une alimentationappropriée.Formulation d'une politique de planification familiale permettant d'associer les agentsde santé communautaires dans la distnbution d'equipements contraceptifs appropriés.Le renforcement de la collaboration intersectorielle.la coordination des efforts des ONGs pour éviter la duplication des efforts.la surveillance et promotion de la croissance.D'autres programmes devraient viser à:

l'amélioration de l'accesSIbilité des femmes à l'eau potable pour réduire leurcharge de travail et pour améliorer l'hygiène alimentaire.l'examen régulier de selles et, éventuellement, le déparasitage des enfantsd'âges préscolaire et scolairel'application des règlements en matière de contrôle des aliments et le contrôledes vendeurs d'aliments.le changement des croyances et pratiques culturenes nuiSIoles, particulièrementcelles relatives à la répartition des responsabilités au sein de la famille, à lataille de la famille et à la contraception, aux tabous alimentaires, etc.l'amélioration de l'organisation en période de soudure et pour le transport desaliments.

3.2.1.4 Le Sida et les pratiques alimentaires du nourrissonLa contnbution, pour démontrer que l'allaitement maternel est préférable à l'utilisation des

préparations pour nourrissons, a passé en revue les composés nutritionnels et anti-infectieux du laitmaternel ainsi que ses avantages pour le bébé et pour la mère. Les composés nutritionnels énuméréscomprennent le lactose, les protéines, les vitamines, la taurine, les minéraux, l'eau, et les lipides, alof!~

que les composants anti-infectieux incluent les anticorps maternels, la lactoferrine, le facteur bifidus,le lysozyme, les oligosaccharides, les globules blanches et les lipides du lait. Les avantages del'allaitement maternel pour l'enfant consistent en une protection contre les infections, l'anémie, ladéshydratation, les problèmes cognitifs et neurologiques, et les maladies telles que le diabète, lelymphome, l'arthrite et les maladies du cœur. Les avantages pour les mères s'observent aux niveauxde l'espacement des naissances, des liens affectifs, de la commodité, de l'économie et de la réductionde l'incidence du cancer de sein et de l'ostéoporose. Le coût de l'utilisation des préparations pournourrissons a été également souligné car il implique l'achat de la préparation, de tasses, de cuillères,de biberons et de combustibles.

La contribution a ensuite, analysé les effets de l'utilisation des préparations pour nourrissonset de l'allaitement maternel sur l'apparition du sida chez les enfants infectés par le VIH. Selon Tozziet al. (1990), les nourrissons élevés au biberon développent complètement un sida à 9,7 mois tandisque ceux allaités au sein le développent autour de 19 mois. Bien que l'allaitement maternel neconstitue pas en lui-même un traitement, son l'effet sur les nourrissons infectés semble se traduire par

Page 28: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

23

un retard de l'apparition du sida. fi a été, de ph1s, affirmé qu'en l'absence de tests VIII, l'allaitementmaternel est toujours la meilleure politique.

L'effet de la durée de l'allaitement maternel sur le risque d'infection par le vrn a égalementété considéré. Un rapport rédigé à Nairobi a établi que 32% des infections des nourrissons ont étéattribués à l'allaitement maternel avec un risque multiplié par 2 quand l'allaitement maternel seprolonge au-delà de 15 mois. Un registre italien a également mis en évidence une augmentation.durisque de 19% par jour d'allaitement maternel. Deux modèles mathématiques prenant en compte ladurée de la période de sevrage ont été présentés. Nageltherke .(1995) a recommandé une duréeoptimale d'allaitement de 3 à 7 mois; Kuln (1997) a, pour sa part, déclaré que si le taux de mortalitéinfantile est plus élevé que 60, le sevrage à l'âge de 3 mois est préférable.

Dos la suite ae la contribution, des alternatives à l'utilisation de préparations pour nourrissonsont été considérées. L'utilisation de lait exprimé et d'anti-retrovirus a été suggérée. En ce qui concernele lait exprimé, on peut le conserver 4 heures à 25°C et 25 heures à 150°C; il peut être pasteurisée enle chauffimt à 62,5°C pendant 30 minutes; une brève ébullition a été également proposée. L'utilisationd'anti-rétrovirus (ARV) a été considérée pour traiter les mères et les nourrissons. La propositiond'adopter d'autres interventions que les ARV telles que la supplémentation en micronutriment.spendant la grossesse, faccoucltement et l'allaitement a été faite. La question de l'effet d'un traitementplus court ou plus long par ARV pendant l'allaitement maternel a également été considérée. fi a étéaffirmé qu\m traitement court par ARV peut être utilisé seulement si des solutions de rechange àl'allaitement maternel ou la cessation de l'allaitement maternel sont utilisables.

Les principales questions qui se posent sont relatives à l'efficacité des ARV à réduire le MTCfchez les enfants allaités. Les éléments inconnus à vérifier sont les suivants: la pharmacocinétique desARV dans le lait maternel, l'effet des ARV sur la charge virale et d'autres paramètres viraux(phénotype, tropisme des cellules), effets de différentes pratiques d'allaitement sur l'efficacité dutraitement de la mère aux ARV, l'efficacité du traitement de nouveau-né et du nourrisson, la tolérance,l'acceptabilité et l'efficacité du traitement prolongé de la·mère aux ARV pendant la lactation. Enconclusion, les deux questions provocantes qui ont été posées sont: Est-ce que l'allaitement materneldoit être poursuivi en cas d'infection par le VIH ? Des solutions alternatives à l'allaitement materneldoivent-elles être utilisées?

3.2.2 Transformation, emballage et commercialisation des aliments de complément

3.2.2.1 Transformation des aliments de complément en Mrique et technologies améliorées auxniveaux des ménages et des communautés

fi est généralement reconnu que le lait maternel est suffisant jusqu'à l'âge de 2 ou 3 mois,autant d'un point de vue quantitatif que qualitatif, pour satisfaire les besoins en énergie et ennutriments des nourrissons. Au-delà de cette période, des aliments de complément, encore appelésaliments de sevrage, habituellement solides, sont nécessaires pour compléter le lait maternel. Lapériode de sevrage est la période la plus critique dans la vie des nourrissons et des enfants d'âgepréscolaire, avec des conséquences importantes sur la croissance, la résistance aux maladies, ledéveloppement intellectuel et la survie si les besoins nutritionnels des enfants ne sont pas satisfaits.Malheureusement, dans les pays africains, les aliments de complément traditionnels sontprincipalement composés de céréales et de racines et tubercules qui fournissent surtout des glucideset des protéines de mauvaise qualité. Ces aliments de complément, tels que la bouillie fermentée

Page 29: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

.~.

24

appelée "ogi "préparée à partir de maïs, sorgho ou millet, sont la cause principale de la malnutritionprotéino-énergétique chez les nourrissons et les enfants d'âge préscolaire en Afrique. L'Afrique, quicompte environ 20% des enfimts des pays en développement, a le pourcentage le plus élevé d'enfantssévèrement malnutris dans le monde. Les nourrissons africains ont un taux de croissance en poids eten taille plus lent pendant la période de sevrage que pendant la période d'allaitement maternel,principalement en raison des mauvaises qualités nutritionnelles d'aliments de complément tels que rogi.En plus de leurs mauvaises qualités nutritionnelles, les bouillies traditionnelles à base de céréales enAfrique ont une viscosité élevée. Elles nécessitent d'être diluées considérablement avant d'êtredistn1>uées; ce qui réduit encore plus leur densité en énergie et en nutriments.

Contrairement à la situation dans les pays africains, des aliments de complément bon marché,de bonnes qualités nutritionnelle et bactériologique, produits à l'échelle industrielle sont aisémentdisponibles dans les pays développés. De tels aliments de complément produits industriellement, bienque dispom1>les en quantité limitée dans beaucoup de pays afiicains, sont beaucoup trop chers pourla plupart des familles. La situation économique qui s'aggrave dans la plupart des pays afiicainsnécessite l'utilisation de procédés technologiques simples et peu coûteux permettant l'amélioration dela qualité et pouvant être mis en œuvre aux niveaux des ménage et des communautés pour laproduction d'aliments de complément accessibles et de bonne qualité bactériologique. C'est un défiimportant pour les scientifiques, les technologues et les nutritionnistes afiicains.

Puisque les céréales ont généralement de faibles teneurs en protéines et des teneurs limitéesen certains acides aminés essentiels, notamment la lysine et le tryptophane, la supplémentation descéréales par des légumineuses localement disponibles (protéagineux et oléagineux), qui ont desteneurs élevées en protéines et en lysine, bien que souvent limitées en acides aminés soufrés, augmentela teneur en protéines du mélange céréale-légumineuse et la qualité de ces protéines par lacomplémentation mutuelle de leurs différents acides aminés. Ce principe a été utilisé pour laproduction des aliments de complément à forte teneur en énergie et en protéines à partir des céréaleset des légumineuses localement disponibles. La production au niveau de la communauté d'alimentsde compléttlent en utilisant un rapport céréalesllégumineuses de 4/1 a été couronnée de succès dansde nombreux de pays africains. Dans un de ces programmes soutenu par UNICEF, des moulins ontété fournis aux groupements de femmes pour la production d'aliments de sevrage en milieu rural auGhana. Bien que la supplémentation par les légumineuses augmente la teneur en protéines et la qualitédes protéines des mélanges céréales/légumineuses, la nature des céréales et des légumineusesutiliséesainsi que les rapports utilisés pour les mélanges sont très importants. Augmenter le tauxd'incorporation de légumineuses dans le mélange augmente généralement le score chimique desprotéines jusqu'à ce qù'un nouvel acide aminé devienne limitant. L'efficacité relative de mélanges demaïs, millet ou sorgho avec du niébé, de l'arachide, du pois cajan, du soja et du haricot ailé a étéétudiée dans différentes formules en utilisant un modèle permettant de prévoir la qualité de mélangesde céréales et de légumineuses à partir de leurs composition en acides aminés et dès scores chimiquesde leurs protéines. tes mélanges de moins bonnes qualités ont été obtenus avec "arachide en uisonde la mauvaise aptitude de la protéine d'arachide à compléter les acides aminés des céréales. Le sojaet le haricot ailé ont permis d'obtenir les meilleurs mélanges, suivies par le niébé et le pois cajd. Onne rappellera jamais assez la nécessité d'évaluer le potentie}4e céréales et de IOgumineuses moinsconnu,es et insuffisamment utilisées en Afrique pour la production d'aliments de complément. Enutilisant des mélanges de ces produits dans des rapports apprepriés et des procédés technologiquesadéquats, des aliments de complément bon marché et de bonnes qualités nutritionnelles et

Page 30: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

25

bactériologiques pourraient réduire la prévalence de la malnutrition protéino-énergétique chez lesenfants africains.

Les problèmes technologiques rencontrés pour utiliser les légumineuses aux niveaux desménages et des connmmautés dans les pays africains sont la durée de cuisson et la durée et la difficuhédes transformations après récolte telles que le battage, le vannage et le décorticage. Une grandevariété de composés chimiques naturels nuisent l'utilisation des légumineuses. Ce sont d,es inhibiteursde protéases, des hémagglutinines, des oligosaccharides (facteurs de flatulence), des tannins et desphytates. Les industries agroalimentaires peuvent être classées en quatre catégories selon la capacitédes installations, le niveau d'investissement nécessaire, le type de technologie, le nombre d'employés,etc. Ce sont les industries artisanales, à petite échelle, à échelle moyenne et à grande échelle.

3.2.2.2 La consistance des bouillies pour nourrissons: procédés de mesures pour leurcomparaison et facteurs influençants

La contn"bution a passé en revue ce qui a fonctionné dans les pays en développement, et oùune amélioration des ingérés des nourrissons a pu être obtenue en étudiant les relations entre la densitéénergétique et la consistance des bouillies. Comme dans toutes les pâtes, il est difficile de caractériserla consistance des bouillies et, pour ce faire, diverses méthodes instrumentales et sensorielles sontutilisées. Les mesures de viscosité sont les méthodes instrumentales les plus largement répandues.Cependant, en raison de leur comportement rhéologique complexe, les bouillies donnent des valeursde viscosité différentes en fonction du type de viscosimètre, du dispositif de mesure, du taux decisaillement, de la durée de cisaillement et' de la température de la bouillie. Par conséquent, unebouillie donnée ne peut pas être caractérisée uniquement par une valeur de viscosité.

Plusieurs études ont été également basées sur la perception sensorielle de la consistance de labouiDie, avec une classification rudimentaire en trois classes: liquide, semi-liquide ou épaisse.

L'analyse des valeurs de consistance obtenues en conditions nonnalisées permet de déterminerles effets réels des facteurs affectant la valeur nutritionnelle des bouillies. Ces facteurs sontprincipalement liés à la composition des bouillies dans la mesure où une augmentation de la tçneur-enmatière sèche et plus particulièrement de la teneur en amidon conduit à un épaississement importantde la bouillie. L'addition d'huile ou de sucre a moins d'influence tandis que les procédés appliqués auxfarines infantiles, comme le mahage ou la cuisson-extrusion, induisent des modifications de famidon,telles que la gélatinisation ou l'hydrolyse partielle. Ces modifications affectent la relation entre laconcentration et la consistance de la bouillie. Les effets susmentionnés ont été discutés en détailpendant la présentation.

3.2.2.3 Discussion PlénièreDans la discussion qui a suivi, la germination du maïs a été présentée comme un procédé

permettant d'améliorer la consistance des bouillies. Cependant, en ce qui concerne la germination dumaïs, on a observé que le procédé a pour conséquence un goût amer dans le produit final (ogi). Cegoût amer affecte l'acceptabilité de la bouillie par les enfants et par les Jllères elles-mêmes. En réponse,un moyen d'éliminer le goût amer a été ~onné: il consiste à faire un lavage approprié des grains demais à différents moments au cours de la germination. Ce lavage qui a lieu pendant le prqcédé degermination aurait également des répercussions importantes sur la qualité bactériologique.

3.2.3 Implications nutritionnelles de ta culture dans des pratiques d'alimentation infantile

Page 31: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

26

3.2.3.1 Perceptions, attitudes culturelles et pratiques inOuençant l'état nutritionnel desnourrissons

Cette contnoution a discuté des relations entre la culture de la mère et des autres personnesdonnant les soins et l'état nutritionnel du nourrisson à travers les habitudes alimentaires observées toutau long de la période de sevrage. Les attitudes, les croyances et les perceptions culturelles despersonnes qui prodiguent les soins au nourrisson influent sur les décisions qu'elles prennent concernantl'alimentation et/ou les soins donnés au nourrissons.

La situation socio-économique du ménage influe considérablement sur les décisions des

personnes.§~gç~upantd~s.r~0wïssons-.!}l.!s.i~!1~P~urle..~~oix des pratiques ~~et;tta~~~.que~U!l~s_ ."soins. L'éducation peut modifier les habitudes alimentarres de certaines mères et peuvent fui.'àfëmentavoir des effets nuisibles sur l'état nutritionnel de l'enfant. La contnoution a examiné les déterminantssocioculturels des pratiques alimentaires appliquées aux nourrissons et aux enfants d'âge préscolaireen relation avec leur état nutritionnel à partir d'exemples pris au Congo-Brazzaville.

3.2.3.2 La ealture en tant que contrainte à une croissance et à une nutrition appropriées desnourrissons.

La contribution a passé en revue des statistiques de base essentielles relatives à la santé et àla dispomoilité des aliments et les facteurs déterminants de la malnutrition infantile en Afriquesubsaharienne où sont observés les taux les plus élevés de malnutrition et de mortalité maternelle etinfantile. Contrairement aux opinions récentes selon lesquelles l'ignorance et la pauvreté sont les deuxcauses principales de la MPE et de la faible croissance des enfants, la contribution a indiqué que leshabitudes alimentaires liées à la culture et les pratiques d'alimentation infantiles sont les deux causesprincipales qui nécessitent une attention immédiate.

Il est évident que dans les zones où la MPE et la faible croissance des enfants sont hyperendémiques et où le développement économique est faible, i1 y a abondance de protéagineux etd'oléagineux qui sont peu consommés pendant la grossesse, la lactation et 18 petite enfance en raisond'habitudes culturelles. On peut prévenir la MPE en modifiant ou en changeant les habitudesalimentaires. On sait que la culture est apprise et pourrait donc être désapprise au moyen dedémonstrations culinaires.

3.2.3.3 Implications socioculturelles et nutritionnelles des pratiques alimentaires desenfants prématurés et des enfants nés à terme.

L'alimentation des nourrissons commence dans l'utérus et leur état nutritionnel estconsidérablement influencé par le régime de la mère pendant la grossesse et la lactation. Un prématuréest un enfant né après moins de 28 semaines de gestation à qui il manque des éléments nutritionnelset un niveau de développement normalement assurés au cours des dernières semaines de la gestationtandis qu'un enfant né à terme possède une réserve de fer et un taux élevé d'hémoglobine pour sapériode de croissance rapide.

Le lait maternel était, et reste, le rempart de l'alimentation infantile dans les sociétés africainestraditionnelles. L'allaitement au sein est pratiquement impératif pour assurer la survie du bébé.L'allaitement au sein débute habituellement le premier jour après la naissance, mais certains peuventle remettre à plus tard pour une raison ou une autre. La lactation ou l'allaitement au sein, quand elle

Page 32: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

27

est correctement menée, présente des avantages énormes pour le nouveau-né et pour sa mère. Cesavantages sont d'ordre alimentaire, économique et contraceptif

À l'âge de six mois, un nourrisson a besoin d'une source additionnelle d'aliments en plus du laitmaternel. La justification de ces aliments est de compléter le lait maternel et de faire en sorte que lenourrisson continue à recevoir suffisamment d'énergie, de protéines et d'autres nutriments pour sedévelopper normalement. Les aliments de complément se présentent sous différentes formes dans lescuhures qui sont liées à des aliments de base, allant de la bouillie traditionnelle au plat familial Àpartir de neuf mois, le plat familial peut être distribué si la portion de l'enfant est prélevée avant queles piments ne soient ajoutés.

La société à laquelle une personne appartient a beaucoup d'influence sur ses habitudesalimentaires; il considère que ses habitudes alimentaires sont les meilleures et/il se sent offensé par lescritiques qui peuvent en être faites par un étranger. Les facteurs socioculturels qui influencœt lespratiques alimentaires de femmes et leur nutrition en Afrique en sont un exemple.

Les enfants sont le demain de n'importe quelle nation: les effets de leur sous-nutrition serépercutent à l'âge adulte et peuvent avoir comme conséquence une faible productivité dans les usineset les lieux: de travail, l'absentéisme du travail, et des taux d'accidents élevés dus au manque deconcentration. liOn ne peut vider de la cruche seulement ce qu'elle contient"

A partir de ces considérations, les recommandations sont les suivantes:ouverture de crèches dans les établissements privés et gouvernementaux: pour lesmères allaitantes.les aliments de complément ne doivent être introduits qu'après 6 mois d'allaitement ausein exclusifPlanification familiale efficace en direction des femmes en d'âge de procréer.Les nutritionnistes devraient vulgariser les connaissances nutritionnenes à la populationgénérale dans le cadre d'une politique gouvernementale.

3.2.3.4 Discussion PlénièreDans la discussion qui a suivi les présentations, une question importante qui a émergée a été

la nécessité d'encourager des pratiques traditionnelles en matière d'alimentation des enfants et depréparation des aliments plutôt que d'importer .des idées exotiques de l'Ouest ou de l'Est. fi a étéexpliqué que toutes les sociétés dans le monde ont appris à se nourrir convenablement à partir desaliments disponibles dans leur environnement. La complémentation entre différents groupes d'alimentscomme les tubercules, les céréales, les poissons secs, les l~mJmes, l'huile de palme, les légumineusesetc. qui permet d'obtenir des régimes équilibrés a été citée comme une prat\(.lue traditionnelleancestrale. Les participants ont demandé la justification d'un investissement de plus de 6 000 USS dansun programme de promotion du soja qui a seulement 40% de protéine alors que des variétés localesde niébé ayant des taux de protéines de 36% ou plus pourraient être améliorées pour un budgetinférieur de moitié. 11 a été expliqué que le soja ne devait pas être nécessairement développé dans lespays où d'autres 1égumineuses comme le niébé et d'autres oléagineux comme l'arachide, le coton etc.étaient dispombles. Le soja a été recommandé pour les pays qui ne disposent pas de ces productions.

La question de prêter l'attention nécessaire à la nutrition des ~dolescents et desjeunes hommesafin de permettre que la grossesse de leurs épouses donne de bons résultats a été également soulignée.La qualité de la grossesse ne dépend pas seulement du fœtus multicellulaire et de la physiologie desfemmes enceintes, mais égalemer'l de l'ovule de la femme et du sperme de l'homme. Ceci implique que

Page 33: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

28

s'il est absolument nécessaire de prêter l'attention à la nutrition des jeunes femmes, celle des garçonsadolescents ne devrait pas être négligée.

L'importance de méthodes spécifiques à chaque culture pour influencer les habitudes et despratiques alimentaires au moyen de l'éducation nutritionnelle a été soulignée. La nécessité deconsidérer le niveau d'éducation des populations a été rappelée. TI a été expliqué que les affichesaccompagnées par des démonstrations culinaires réelles pourraient être efficaces auprès des mèresillettrées. L'utilisation du théâtre a été également proposée et la nécessité de cibler également leshonnnes que les femmes sans oublier les jeunes garçons a été également soulignée.

La pratique de la polygamie ou de la monogamie en tant que pratiques culturelles influençantla nutrition a été également examinée. Une discussion a eu lieu sur les effets de la polygamie quipourrait augmenter l'espacement entre les naissances et, par conséquent, conférer aux femmes et auxenfants une meilleure santé. Cette pratique pourrait également avoir comme conséquence uneconcurrence malsaine entre les femmes et les enfants, pouvant avoir pour résuhat une augmentationdu nombre d'enfants, réduisant l'espacement des naissances et, par conséquent, une augmentation desproblèmes de santé.

La réduction de la charge de travail des femmes et le temps qu'elles peuvent consacrer auxsoins donnés aux enfants a été également soulignée. Des inquiétudes ont été exprimées concernantcertaines activités dans lesquelles les femmes sont engagées et la nécessité de leur donner accès à desdispositifs leur permettant de réduire leur pénibilité et d'améliorer leurs conditions de travail a étérappelée.

3.3 Points critiques et interventions pour améliorer la nutrition de l'enfant d'âge préscolaireen Mrique

3.3.1 Etat nutritionnel et pratiques alimentaires

3.3.1.1 Données régionales sur l'alimentation des nourrissons et des jeuaes enfants en Mrique.Les évidences abondent sur le fait que, dans de nombreux pays africains, l'allaitement maternel

et les pratiques d'alimentation complémentaire dévient considérablement par rapport auxrecommandations actuelles. A partir d'une revue de ces évidences, la contnbution a décrit les modèlesrégionaux concernant l'alimentation du nourrisson en Afrique et leurs implications importantes. Ceprogramme est réalisé dans l'espoir que les pays qui ont en commun des pratiques d'alimentationinadaptées joignent leurs efforts et leurs ressources pour le développement de programmes efficacesau niveau régional.

Parmi les caractéristiques les plus frappantes de ces pratiques d'~limentation appliquées aunourrisson dans les pays d'Afrique de l'Ouest figurent le faible taux ae d'introduction rapide del'allaitement maternel après la naissance et le faible taux d'allaitement maternel exclusif C'est laconséquence de la pratique répandue de donner de l'eau et les liquides à base d'eau aux nouveau-néset aux nourrissons accompagnée d'une introduction trop tardive -des aliments de complément. EnAfrique du Nord, l'utilisation du biberon devient courante de manièr~ alarmante et des programmesspécifiques sont exigés pour stopper cette tendance.

Les aliments utilisés au début de la période d'alimentation complémentaire sont habituellementdes bouillies légères à base d'une seule céréale ayant une faI"ble densité énergétique et contenant des

Page 34: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

29

quantités importantes d'eau. La diversité des &1iments utilisés est très limitée et les ingérés ennutriments sont probablement aussi faibles.

En conclusion, il y a un besoin pressant de documenter la composition réelle des aliments etles niveaux d'ingérés des nourrissons en utilisant des méthodes standardisées en vue de l'élaborationd'interventions bien ciblées.

3.3.1.2 L'état nutritionnel des enfants d'âge préscolaire et ses tendances en ~frique.

L'état de santé d'un individu en relation a\-ec ses ingérés alimentaires est désigné sous le nomd'état nutritionnel. L'état nutritionnel de ses enfants d'âge préscolaire est généralement accepté commeindicateur du niveau socio-économique d'une communauté. Les causes d'une mauvaise nutrition desenfants, qui s'observent aux niveaux de la survie des enfants, de leur croissance et de leurdéveloppement, attirent de plus en plus l'attention. En effet, il y a maintenant un consensus pourconsidérer que la malnutrition n'est pas simplement le résultat d'une faible disponibilité en aliments etd'un accès insatisfaisant aux services de santé et à un environnement sain. La qualité des soins et del'alimentation offerts aux enfants, qui dépend principalement du niveau d'éducation des femmes et deleur charge de travail, est maintenant considéré comme un facteur déterminant important.

La prévalence d'insuffisance pondérale pamù les enfants constitue un indicateur précoce deleur bien-être et de leurs chances de survie et les stratégies pour combattre la malnutrition devraientêtre résolument axées sur le principe de la participation des communautés et devraient inclure dessystèmes de surveillance appropriés.

L'information disponible sur l'état nutritionnel des enfants d'âge préscolaire en Afrique aaugmenté de 1960 à 1995. La plupart de cette information provient des données du premier, dusecond et du troisième rapport sur la situation de la nutrition du monde compilées par la commissionadministrative des Nations Unies sur la coordination (sous-comité sur la nutrition) et de l'UNICEF.

La tendance au nÏ\-eau du retard de croissance (Taille/âge) en Afrique subsaharienne,comparée avec celles du reste de l'Afrique, de l'Asie, et de l'Amérique a montré que le retard decroissance consiste en une faible croissance en longueur de... nourris...ons et en taille des enfants(ACe/SCN, 1997) et qu'il est lÙ1 indicateur utile pour l'évaluation de l'état nutritionnel La tendanceobservée sur le long terme, entre 1980 et 1995, pour des enfants au-dessous de cinq ans dans chacunedes six régions est un recul au taux de 0,54% par an. Cependant, il existe des différences importantesentre régions au niveau des tendances observées au niveau des pré\-alences. Par exemple, l'Afriquesubsabarienne est la seule région où il n'est pas observé de réduction au niveau du retard de croissancependant la période 1980-1995. fi Ymême une tendance à une augmentation de 0,13% par an pourl'Afrique subsaharienne tandis que dans les autres régions il y a une diminution réguljère au cours dela période 1980-1995. Ce sombre tableau au niveau du retard de croissance est une indication de ladétérioration de la situation économique pendant les dernières décennies.

L'insuffisance pondérale (Poids/âge) reflète la croissance linéaire et l'augmentation de poidsavant et après la nais.sance sur le long terme aussi bien que l'augmentation de poids à court tenne. Lestendances au niveau des prévalences d'insuffisance pondérale dans les pays en développement ~nt unediminution de 42% à 29% entre 1975 et 1995. L'insuffisance pondérale en Afrique subsaharienne secaractérise par une tendance hésitante avec une amélioration seulement entre 1975 et 1985. Lasituation a empiré en 1990 et s'est améliorée une nouvelle fois en 1995 à un fajble taux. Ce faible tauxd'amélioration observé dans presque toutes les autres régions entre 1990 et 1995 est un sujdd'inquiétude. Les faibles performances économiques observées au cours de ces dernières années st:

Page 35: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

30

sont traduites par une échec dans la réduction de la pauvreté dans de nombreux pays, contrairementà ce qui s'est passé dans les années 80. Ceci a eu un effet direct sur la nutrition. La sécheresse, lesguerres sont d'autres facteurs importants qui ont affecté la nutrition en Afrique et en Asie.

La situation nutritionnelle en Afrique subsaharienne s'est avérée fondamentalement différentede celle d'autres régions. Ce tableau est sombre dans de nombreux pays et la tendance a été presquestatique sans amélioration en vue. Certaines raisons ont été avancées pour expliquer cette situationdésastreuse dans la région. Une de ces raisons est le faible taux de développement économique dansplusieurs des pays à laquelle il faut ajouter la croissance rapide de la population comme au Nigeria.On observe des crises persistantes et répétées telles que la sécheresse, les guerres civiles, la récessionéconomique et l'ajustement structurel. Cependant, les modèles observés diffèrent d'un pays à l'autre.L'information disponible sur des tendances aux niveaux de l'insuffisance pondérale et du retard decroissance dans cinq pays de l'Afrique (l'Egypte, le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie et le Zimbabwe) aété présentée au cours de la présentation.

Certaines conclusions ont été tirées au niveau de la nature, de la distribution et des tendancesde l'état nutritionnel des enfants africains d'âge préscolaire. La tendance estimée au niveau du nombred'enfants d'âge préscolaire atteints par le retard de croissance en Afrique subsaharienne est uneaugmentation de 26,3 à 42,6 millions de 1980 à 1995, soit une augmentation de 62% au cours de cettepériode. Le nombre total d'enfants atteints d'insuffisance pondérale a suivi une tendance comparablemais la prévalence d'insuffisance pondérale a montré une tendance hésitante avec une certaineamélioration entre 1975 et 1985.

La situation au niveau de la maigreur en Afrique subsaharienne a également empiré en 1990et a semblé s'améliorer en 1995. Par conséquent, au cours de la période 1975 à 1995, le taux demortalité chez les enfants d'âge préscolaire a augmenté en Afrique par rapport à celui observé dansle reste du monde en développement. Les carences en micronutriments, en particulier en vitamine A,en fer et en iode, ont contnDué pour une part importante aux taux élevés de mortalité dans une partiede la région. Les tendances défavorables au niveau de l'état nutritionnel observées en Afrique peuvents'améliorer si les programmes des Nations Unies relatifs à la réduction de la pauvreté, l'éducation, lasanté, le développement agricole et rural sont effectivement mis en application. Les chefs d'Etatafiicains devraient considérer cela comme de leurs responsabilités pour trouver collectivement dessolutions durables.

3.3.1.3 Les stratégies d'éducation nutritionnelle en faveur de changements de comportementpour améliorer la nutrition de l'enfant d'âge préscolaire.

La prise de conscience croissante de l'importance du régime alimentaire pour la promotion desanté et la prévention des maladies s'est traduite par une plus grande attention portée au régime et aumodèle de consommation alimentaires des enfants. La nutrition joue un rôle important dans ledéveloppement d'un enfant bénéficiant d'un style de vie sain; les adultes bien informés doivent doncprodiguer une éducation nutritionnelle permettant de favoriser un développement harmonieux del'enfant. L'éducation signifie changement de comportement. Elle doit faire évoluer l'individu d'unmanque d'intérêt et de l'ignorance à une l'intérêt et à la connaissance puis, finalement, à l'action.L'éducation nutritionnelle fournit une opportunité importante aux individus de se renseigner sur lesbases de la nutrition et de la santé, sur leurs régimes alimentaires et, consécutivement, sur lesconditions de leur bien-être.

Un enfant a le droit à la vie, à la survie, au développement et à une active promotion de ses

Page 36: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

31

droits. Ne pas être affamé et malnutri a été dédaré une droit fondamental de l'homme dans ladéclaration universelle des droits de l'homme de 1948. Chaque homme, chaque femme et chaqueenfant a le droit inaliénable d'être à l'abri de la faim et de la malnutrition afin de s'épanouircomplètement et de préserver son corps et ses facultés mentales. L'élimination de la faim et de lamalnutrition est l'un des six objectifs de la troisième décennie de développement des Nations Uniesaussi qu'un des objectifs de la déclaration de l'OMS sur la santé pour tous en l'an 2000. Puisque lamalnutrition affecte particulièrement les jeunes enfants, J'UNICEF a un rôle particulier à jouer pourparvenir à son élimination.

La malnutrition traduit une large gamme de désordres nutritionnels résultant d'unealimentation inadéquate. La malnutrition primaire est due à J'insuffisance des régimes alimentaires danslesquels il peut manquer un ou plusieurs nutriments tels que les protéines, J'iode ou la vitamine A. Lamalnutrition secondaire peut apparaître quand un individu souffre d'une maladie qui l'empêche dedigérer ou d'absorber correctement les aliments. Parmi ces maladies figurent la diarrhée, J'infestationpar des parasites intestinaux, la rougeole et les infections respiratoires aiguës. Le type le plus répandude malnutrition primaire au Nigeria est la sous-alimentation qui est due à des ingérés insuffisants quine permettent pas de couvrir les besoins nutritionnels sur une longue période. Cela se manifesteprincipalement par le Kwashiorkor, le marasme; une fonne combinée des deux, une carence envitamine A, l'anémie ou le goitre.

La malnutrition se manifeste à un niveau individuel mais ses causes peuvent être trouvées àdifférents niveaux tant au niveau du ménage, de la communauté qu'au niveau national. L'objectif dect:rte contnlmtion est d'examiner J'importance des causes et des effets de la malnutrition de J'enfantd'âge préscolaire et de proposer des stratégies d'éducation nutritionnelle pennettant un changementde comportement susceptible d'améliorer la nutrition de l'enfant d'âge préscolaire.

La malnutrition caractérisée par un retard de croissance, la maigreur ou l'insuffisancepondérale a été largement mise en évidence au Nigeria. Des carences importantes en vitamine A, eniode et en fer ont été également mises en évidence chez les enfants et des différences entre régions ouzones sont observables à ce niveau. Les tendances au niveau du retard de croissance des enfants demoins de cinq ans ont été estimées pour la période 1980-1995 pour chacune des six régions et pourJ'ensemble des régions. On observe en Afrique subsaharienne une augmentation de la prévalencemoyenne du retard de croissance de 0,13% par an alors que dans chacune des autres régions il estobservé une diminution statistiquement significative de ce retard de croissance.

La pauvreté est la cause fondamentale de la malnutrition qui affecte J'individu et lescommunautés de manière diversifiée, fonctionnant souvent en synergie avec les bas revenus, laconsommation alimentaire insuffisante, le faible pouvoir d'achat, un faible niveau d'éducation, l'absencede logement et d'hygiène et la sensibilité aux infections. Une approche des causes de la malnutritionet de la mortalité a été proposée par l'UNICEF dans un cadre conceptuel. L'insuffisance des apportsalimentaires et les maladies sont les causes immédiates les plus importantes de la malnutrition.L'insuffisance des apports alimentaires résulte du fait que les mères ont trop peu de temps pourpréparer les aliments ou pour nourrir leurs enfants. De même, la mort à la suite de maladies peutrésulter d'une, ou d'une combinaison, des causes suivantes: J'absence ou la faible utilisation desservices de santé, d'eau potable, d'équipements sanitaires; la faible hygiène alimentaire et les soinsinadéquats donnés à J'enfant. La plupart de ces causes peuvent être considérées comme liées à unecouverture insuffisante des besoins spécifiques de base des enfants et des femmes. Une éducationinsuffisante, en particulier chez les femmes, est souvent une cause sous-jacente de la malnutrition.

Page 37: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

32

L'insécurité alimentaire peut avoir des conséquences graves pour la santé et le bien-être enparticulier pour les groupes vulnérables tels que les nourrissons et les enfants. La sous-nutrition peutse traduire par une taille insuffisante ou une insuffisance pondérale. Être malnutri, même modérément,augmente le risque de décès et ralentit le développement cognitif des enfants, ce qui se répercute surla productivité et de niveau intellectuel des adultes. De plus, cela transmet les problèmes d'unegénération àune autre par le fait que les femmes sou!>-alimentées mettent au monde des enfant!> ayantun faible poids de naissance.

Les carences en nutriments ont également des effets délétères sur le développement des·enfants, indépendant des effets de l'insuffisance d'énergie ou de protéines. La carence en fer chez lesjeunes enfants, et les enfants d'âge préscolaire et chez les enfants fréquentant l'école est associée à desretards mentaux et psychomoteurs.

L'objectifglobal de la stratégie en vue d'améliorer la nutrition est de permettre aux famillesd'améliorer la nutrition des femmes et des enfants à travers l'information. Dans n'importe quel effortpour élaborer un programme d'amélioration de la nutrition, il est important de reconnaltre lesprocessus, de les identifier et de comprendre comment ils agissent pour pouvoir concevoir des actionspour promouvoir les plus prometteurs. L'approche du triple A montrée ci-des!>Ous a été jugée commebon outil analytique.

Basé sur l'approche du triple A, diverses actions ont été proposées pour réduire lamalnutrition:

1. Actions en direction des manifestations et des causes immédiates de la malnutrition(a) Promotion de l'allaitement maternel(b) Réhabilitation nutritionnelle(c) Fourniture de boissons essentielles(d) Thérapie orale de réhydratation(e) programmes d'alimentation directs.(t) Distribution de micronutriments.

2. Actions en direction des causes fondamentales de la malnutrition(a) Immunisation(b) Expansion et amélioration du système de délivrance des soins de santé primaires(c) Education nutritionnelle et sanitaire des communautés(d) Planification familiale(e) Sécurité alimentaire au niveau des ménages(t) Amélioration des pratiques alimentaires(g) Assistance à l'enfant et à la mère(h) Hygiène de l'environnement(i) Instruction et éducation.

3. Actions en direction des causes sous-jacentes de la malnutrition(a) Amélioration des diagnostics de situation(h) Dialogue au niveau politique(c) Évaluation et développement des technologies(d) Plaidoyer

Page 38: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

33

(e) Collaboration avec d'autres agences(f) Appui global

L'éducation nutritionnelle a été identifiée comme une des stratégies pour atteindre les objectifsnutritionnels.L'éducation nutritionnelle consiste à appliquer les connaissances dans le domaine de la nutrition, lesinformations scientifiques qui en découlent et les sciences du comportement pour influencer lesindividus et les groupes afin qu'ils consomment les types et les quantités d'aliments qui apporterontune contribution maximum à la santé et à la satisfaction sociale. Les informations relatives à lanutrition ne sont pas suffisantes pour change! les comportements alimentaires, la motivation estégalement essentielle. Ceci est souligné dans la définition de l'American Dietetic Association quidéfinit l'éducation nutritionnelle comme le processus par lequel les croyances et les attitudes relativesà l'alimentation sont modifiées pour parvenir à des pratiques qui sont scientifiquement valables etconformes aux besoins individuels à partir des ressources alimentaires dispornoles. L'éducationnutritionnelle est le pont qui relie les informations adéquates issues de la recherche aux utilisateurs.

La nature et l'ampleur de l'information nutritionnelle à fournir dans une communautédépendront considérablement du diagnostic de situation. Dans certains cas, l'enseignement peut êtrelimité à certaines notions de base soigneusement sélectionnées. Chaque formateur devra, pourenseigner et motiver, développer le style et la méthode qui permettent d'obtenir les meilleurs résultats,et, par conséquent, atteindre les objectifs du programme. Les objectifs spécifiques de l'éducationnutritionnelle sont les suivants:

(1) Développer l'habitude de consommer un bon régime(2) Augmenter la connaissance de la population relative à la valeur nutritionnelle des

aliments et montrer comment préparer un régime équilibré d'une manière économique(3) Suivre de bonnes pratiques au niveau du choix et de la préparation des aliments(4) Savoir comment acheter efficacement des aliments(5) Suivre de bonnes pratiques en matière d'exercice physique(6) Éliminer les tabous nuiSloles et les mauvaises pratiques alimentaires(7) Promouvoir l'utilisation des techniques saines de préparation des aliments(8) Identifier comment d'autres habitudes liées à la santé affectent la nutrition(9) Etre capable d'identifier et d'utiliser les informations fiables sur les aliments et la

nutrition(1 0) Stimuler la coopération pour résoudre les problèmes communautaires au niveau des

aliments et de la nutrition.

L'éducation nutritionnelle peut être acquise par des moyens informels, formels et non-formels.

3.3.1.4 Discussion PlénièreDans les discussions qui ont suivi, il a été observé que les pays afiicains du sud et du sud-est

semblent bénéficier d'une situation nutritionnelle meilleure que ceux de l'Afrique de l'Ouest et duNord. n a été, cependant, noté que l'Egypte et quelques autres pays ont enregistré des succès enappliquant des programmes de nutrition. Ces observations ont été étendues à la Tanzanie où le projetIringa a été exécuté. La nécessité d'interpréter avec précaution "rIringa story" a été soulignée dans

Page 39: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

34

la mesure où le projet a été mené dans un secteur où beaucoup de programmes d'intervention avaientété mis en œuvre. La justification éthique de concentrer des projets dans un' secteur particulier sansen assurer la diffusion nécessaire a été demandée. 11 a été remarqué que ces caractéristiques de ceprojet peuvent expliquer pourquoi l'UNICEF ne lui a pas fait écho. L'importance de la participationde la communauté en vue d'une programmation réussie a toutefois été soulignée.

3.3.2 Aspects cliniques de la nutrition en situation d'urgence

3.3.2.1 Problèmes posés et directives relatives à l'alimentation des nourrissons et des jeunesenfants en situation d'urgence en Afrique

La pri~ en charge des populations en situation d'urgence, en particulier les nourrissons et lesjeunes enfants, est un problème global et une priorité humanitaire d'importance capitale dans le moodecontemporain. En effet, en situations d'urgence, les nourrissons et les enfants sont, dans lescommunautés, les groupes nutritionnellement les plus touchés par la malnutrition et la mortalité. Lamalnutrition fait peser une menace importante sur la vie des enfants en situation d'urgence. Pour lesenfants survivants, les conséquences de la malnutrition sont une moindre qualité de la vie et uneproductivité réduite. La malnutrition pendant les premières années de la vie influe sur ledéveloppement cognittt: psychomoteur, physique, social et environnemental.

Le manque et souvent inadéquation des ressources disponibles en situation d'urgence rendessentiel l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfants et les soins plus difficiles. La protectionefficace des droits des enfunts à la vie et leur productivité ultérieure nécessitent que la prévention dela malnutrition grâce à la promotion et au soutien de pratiques alimentaires optimales fasse partieintégrante de toute réponse humanitaire à une situation d'urgence. Cependant, les pratiquesalimentaires optimales pour les nourrissons et les jeunes enfunts en situation d'urgence ne diffèrent pasde celles qui s'utilisent dans des conditions plus stables. Les principes de base de l'alimentation desnourrissons et des jeunes enfànts en situation d'urgence ont été établis par l'OMS pour être utilisés parles institutions gouvernementales, les organismes nationaux et internationaux.::oncernés et les ONGs.Ces principes sont les suivants:

Protection, promotion et soutien de l'allaitement maternel exclusifContrôle strict de la quantité, de la distribution et de l'utilisation des substituts du lait maternelsur les sites ou sont réalisés des actions d'urgenceLes aliments de complément devraient être faciles à consommer et à digérer et compléter lelait maternel sur le plan nutritionnelLes personnes donnant les soins doivent avoir un accès permanent aux ingrédients permettantde préparer et de distnbuer des aliments ayant une densité suffisante en nutriments pour lesnourrissons plus âgés et les jeunes enfants.Il est essentiel de renforcer la capacité de s'occuper des enfants des personnes donnant lessoins pour favoriser de bonnes pratiques alimentaires pour les nourrissons et les jeunes enfantsAfin d'encourager une consommation suffisante de lait maternel et d'aliments de complément,

, la santé et la vigueur des enfants, y compris des nouveau-nés, devraient être maintenues desorte qu'ils puissent téter fréquemment et correctement et pour maintenir leur appétitL'identification des malnutris devrait être active en permanence de sorte que leur état puisseêtre identifié avant qu'il ne devienne grave, et les causes sous-jacentes de la malnutritiondevraient être recherchées et corrigées

Page 40: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

35

Pour réduire au mmnnum l'impact négatif des mesures d'urgence sur des pratiquesalimentaires, l'intervention devrait commencer immédiatement pendant la phase aiguë de lasituation d'urgence et viser à alléger les contraintes et donner les ressources nécessaires auxpersonnes donnant les soins aux nourrissons et aux jeunes enfants.La planification des interventions relatives à l'alimentation des nourrissons et des jeunes enfantsen situation d'urgence devrait inclure une évaluation de la situation, aux niveaux des pratiquesalimentaires courantes, de l'environnement en rapport avec l'alimentation, des ressourcesdisponibles etc.La plupart des activités relatives à la promotion d'une alimentation optimale pour le nourrissonet le jeune enfant en situations d'urgence fait partie de l'une des catégories suivantes:

éducation;garantie des ressources matérielles;établissement de réseau de communication et de soutien;négociation et coordination entre les services concernés;

Au niveau des choix des actions, la priorité devrait être donnée aux activités qui:sont immédiatement efficaces car basées sur les ressources disponibles ou aisémentaccesS10lesprésentent les potentialités maximales d'impactsoient durables pour la communauté concernée après l'intervention extérieure initiale.

3.3.2.2 Discussion PlénièreDes inquiétudes ont été exprimées concernant les problèmes liés au manque de nourriture dans

les pays en développement et sur la nécessité d'adopter des stratégies adaptées aux contextes etdurables. Ce souci a été justifié par l'observation que, dans de nombreuses occasions, les aidesalimentaires en provenance d'autres pays en période d'urgence ne sont pas durables et que leurcessation a des effets néfastes sur les pratiques alimentaires des populations. La promotion de laproduction agricole et la mise en place de politiques efficaces de contrôle des prix ont donc étéconsidérées comme des stratégies efficaces qui devraient être vigoureusement poursuivies dans lecadre des mesures prises en situations d'urgence.

3.3.3 Garantie de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments de complément duproducteur aux consommateurs.

3.3.3.1 La sécurité sanitaire des pratiques d'alimentation complémentaire dans les pays endéveloppement.L'introduction des aliments de complément chez les nourrissons dans les pays en

développement pose un problème de sécurité sanitaire. A partir des études effectuées dans différentspays, il est évident que des pratiques alimentaires inappropriées sont largement répandues. Desnourrissons se voient proposés des aliments autres que le lait mateme~ en particulier des alimentsliquides, à un âge très précoce, c.-à-d. avant l'âge recommandé de 4 à 6 mois. Dans certains ca~ uneintroduction tardive des aliments de complément a été également observée. L'introduction de cesaliments chez les nourrissons, que ce soit comme aliments de substitution, ou comme aliments..~complément apportés en temps opportun ou inopportun, peuvent avoir des conséquences négativessur la santé de l'enfant s'ils ne sont pas sains. La plupart des aliments utilisés traditionnellement comme

Page 41: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

36

aliments de complément présentent de gros risques de maladies consécutifs à leur consommation s'ilsne sont pas manipulés en suivant les règles d'hygiène. Des études ont montré que les aliments decomplément sont souvent contaminés en raison des carences existantes au niveau des pratiques demanipulation des aliments. Un des facteurs les plus courants associés à la charge bactérienne desaliments de complément est le stockage inapproprié. L'éducation sanitaire relative aux principes debase de l'hygiène alimentaire est essentielle pour la prévention de la contamination des aliments et desmaladies diarrhéiques qui en résultent. Les quelques études d'intervention qui ont été effectuées dansle domaine de la sécurité sanitaire des aliments ont prouvé qu'un changement positifde comportementpar l'éducation est possible. Cependant, il est important de savoir pourquoi les pratiques préexistantessont utilisées avant d'essayer de les changer. La mise en œuvre des principes de base de l'hygiènealimentaire est parfois entravée par des contraintes socio-économiques telles que les difficultésd'assurer une conservation par le froid (absence de réfrigérateurs) et le manque de combustible pourune cuisson correcte, la conservation à la chaleur ou le réchauffage. Pour surmonter ces difficultés,les potentialités de la fermentation pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments de complément ontété récemment explorées et encouragées. Mais, la capacité de cette technologie d'empêcher lesmaladies diarrhéiques et d'améliorer l'état nutritionnel dépend de sa promotion et de son applicationappropriée. Cette contribution constitue une revue des problèmes de sécurité alimentaire des alimentsde complément dans les pays en développement et des actions qui ont été entreprises pour améliorerleur préparation dans de bonnes conditions d'hygiène.

3.3.4 Application de la déclaration de la CIN sur la nutrition du nourrisson et de l'enfantd'âge préscolaire en Afrique.

3.3.4.1 Objectifs de la CIN et activités de la FAO en faveur de la sécurité alimentaire au niveaudes ménages et de la prévention des malnutritions par carences enmicronutriments en Afrique

Les nourrissons et les enfants d'âge préscolaire sont universellement reconnus comme étantdeux des groupes les plus vulnérables sur le plan nutritionnel. Une réduction importante de lamalnutrition chez les jeunes enfants, y compris l'élimination virtuelle des maladies de carence envitamine A, iode et fer constitue l'objectif important de la CIN. TI est espéré que l'atteinte de cetobjectif améliore sensiblement l'état nutritionnel des jeunes enfants en Afrique.

Etant donné que les enfants font partie intégrante du ménage et la communauté, ils doiventêtre étroitement impliqués dans tous les programmes visant à améliorer la nutrition des enfants. Lacontribution a discuté trois secteurs d'activités de la FAO qui ont directement contribué àl'amélioration de la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âge préscolaire.

1. Ces activités sont les suivantes:Amélioration de la sécurité alimentaire au niveau des ménagesProtection des consommateurs au moyen de l'amélioration de la qualité et de lasécurité sanitaire des alimentsPrise en charge des groupes socio-économiquement défavorisés et nutritionnellementvulnérablesPrévention et contrôle des maladies infectieusesPromotion de régimes appropriés et de styles de vie sains

Page 42: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

37

Prévention des carences spécifiques en micronutrimentsÉvaluation, analyse et surveillance des situations nutritionnellesIncorporation d'objectifs nutritionnels dans les politiques et les programmes dedéveloppementPromotion de l'allaitement maternel.

2. Le suivi de la CIN comporte la préparation de plans nationaux d'action structurés sur les neufpoints principaux issus de la CIN. La FAO a aidé un grand nombre de pays africains pour leurélaboration.

3. Amélioration de la sécurité alimentaire au niveau des ménages. Elle consiste à:Encourager l'utilisation durable de l'eau et des autres ressources naturellesdévelopper des technologies agricolesAméliorer les systèmes alimentaires et la nutritionStimuler le développement humainRenforcer le commerce et des réseaux de commercialisationDévelopper des infrastructures physiques des services sociaux

D'autres activités consistent en des ateliers et des conferences pour promouvoir la sécuritéalimentaire et la nutrition au niveau des ménages, des publications. des projets dans différentes régionsde ]'AfHque avec l'aide technique et financière de la FAO.

3.3.4.2 La déclaration de la CIN et la stratégie de l'UNICEF pour la nutritionLe sommet mondial de l'enfant (WSC), tenu en ]990, a proposé comme objectifs:

la réduction de moitié (par rapport aux niveaux de 1990) de]a malnutrition grave etmodérée chez les enfants de moins de cinq ans.la réduction du taux de faible poids de naissance « 2,5 kg) à moins que 10%.la réduction des anémies par carence en fer chez les femmes à un tiers des niveaux de1990l'élimination virtuelle des carences en vitamine A et de ses conséquences, y comprisla cécitél'élimination virtuelle des désordres résuhant de carences en iodel'encouragement de toutes les femmes à allaiter exclusivement au sein leurs enfantspendant 6 mois et à prolonger l'allaitement maternel, en même temps que laconsommation des aliments de complément pendant la seconde année de vie .

La nature des problèmes liés à la malnutrition est telle qu'ils doivent être traités comme uneurgence silencieuse. La malnutrition est impliquée dans plus que la moitié de tous les décès d'enfantsdans le monde entier. Des millions de survivants sont estropiés, vulnérables à la maladie etintellectuellement handicapés. Cest une violation des droits de l'enfant. La malnutrition peut prendredes fonnes variées qui se manifestent souvent de façon simultanée et interagissent entre elles, commela malnutrition protéino-énergétique et les carences en micronutriments tels que l'iode, le fer et lavitamine A - appelés micronutriments parce que les quantités nécessaires sont très fiu"bles. Lamalnutrition n'est pas seulement liée à la capacité ou non de l'enfant de manger selon son appétit. Unenfant qui mange assez pour assouvir sa faim immédiate peut quand même être malnourri. La

Page 43: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

38

malnutrition est Wle urgence invisible. Trois quarts des enfants qui meurent dans le monde en relationavec des causes d'ordre nutritionnel sont modérément malnutris et ne montrent aucun signe extérieurde leurs problèmes nutritionnels.

De nombreux enfants souffrent de diverses formes de malnutrition et peuvent donc êtrecomptés plusieurs fois dans les statistiques. On estime que 226 millions d'enfants sont atteints deretard de croissance, c'est à dire plus petits qu'ils ne devraient l'être pour leur âge. On estime quepresque 67 millions d'enfants sont émaciés, ce qui signifie que leur poids est inférieur à celui qu'ildevrait être pour leur taille. De plus, environ 183 millions d'enfants pèsent moins qu'ils ne devraientpour leur âge. Environ 25% des enfants dans les pays de développement ont un poids insuffisant à lanaissance, ce qui est une conséquence directe de la malnutrition de leur mère.

Plus de 2 milliards de personnes - en particulier des femmes et des enfants - sont carencés enfer et on a estimé que 51% des enfants de moins de quatre dans les pays en développement sontanémiques. On estime que la carence en vitamine A affecte environ 100 millions d'enfants dans lemonde. Beaucoup plus - environ 13% - courent des risques d'une croissance retardée et de troublesmentaux en raison de carences en iode dans leurs régimes.

Les conséquences de la malnutrition sont incalculables. Sur les presque 12 millions d'enfantsqui meurent tous les ans dans les pays développement principalement à la suite de problèmes quiauraient pu être prévenus, on peut estimer à plus de 6 millions (55%) ceux dont le décès estdirectement ou indirectement attribuable à la malnutrition. L'anémie est un facteur contnbuant dansenviron 20% de tous les décès après aoçouchement en Afrique et en Asie. L'anémie pendaht la petiteenfance et l'enfance peut retarder le: développement psychomoteur et altérer le développementcognïtïf: abaissant le QI d'environ 9 points! -q est connu depuis longtemps que la carence en vitamineA peut être responsable de la cécité mais il est apparu de plus en plus clairement qU'Wle carence mêmemodérée en vitamine A pouvait altérer également le système immunitaire, réduisant la résistance desenfants à la diarrhée, qui tue 2,2 millions d'enfants par an, et àla rougeole qui en tue presque 1 millionannuellement. Les bébés ayant un f81ble poids de naissance ont ,des QI qui sont en moyenne 5 pointsau-dessous de ceux des enfants avec des poids de naissance normaux.

Les conséquences de la carences en iode, connues sous le nom de désordres liés à la carenceen iode, peuvent être les plus graves. Elle est toujours une des causes principales des retards mentauxdes nourrissons et des enfants dans les pays en développement. Selon une estimation mite en 1990,la perte mondiale de productivité sociale liée aux quatre formes de malnutrition qui se recouvrent(retard de croissance- émaciation, désordres liés à la carence en iode, carences en vitamine A et enfer) s'est élevée à presque 46 millions d'années de travail et d'incapacité à vivre seul.

Par conséquent, la nutrition a été universellement identifiée comme un droit de l'homme par:la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948;la Conférence mondiale des Nations Unies sur l'alimentation en 1974;

et la convention sur les droits de l'enfant de 1989.

La stratégie de l'UNICEF pour la nutrition (1990) comprend:Un cadre conceptuel; l'approche trois A, la "Care initiative"; la stratégie d'informationnutritionnelle; et l'approche "Life-Cycle".

Des exemples des travaux de l'UNICEF pour réduire la malnutrition sont les suivants:1. Le plaidoyer relatif à la nécessité de respecter et de t:iettfe en application les droits des enfants

à un bonne nutrition dans le cadre d'un soutien à l'élaboration de politiques et de législations

Page 44: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

39

appropriées.2. la promotion, la protection et le soutien de l'allaitement maternel à la fois dans les zones

rurales et urbaines et la mise en œuvre d'autres composantes de la "care initiative".3. le soutien à la fourniture de micronutriments appropriés dans les régimes alimentaires- en

particulier l'iode, la vitamine A et le fer - dont les carences peuvent être responsables de retardde croissance, de troubles mentaux et d'une mortalité élevée.

4. le soutien à la surveillance de la situation nùtritionnelle par des systèmes d'information et desurveillance nutritionnelles.

5. des programmes intégrés de nutrition basés sur la participation des communautés dans deszones choisies en raison de taux particulièrement élevés de malnutrition chez les enfimts.

3.3.4.3 Défis pour la nutrition au 21ème siècle en Afrique.Les niveaux actuels de la sous-alimentation et de la malnutrition de l'enfimt et de la mère sont

inutilement et inadmisSl"lement hauts. L'Afrique subsaharienne est la seule région du monde danslaquelle les situations nutritionnelles ne se sont pas améliorées au cours des 10 à 20 eJemières années.Selon le dernier rapport du SCN (Sous-Comité pour la nutrition), d'après les données de l'OMS, ellesse sont détériorées dans au moins une douzaine de pays. Récemment, un rapport récent a mis enévidence la perte de la plupart des améliorations nutritionnelles observées en Indonésie au cours des30 dernières années pendant les 18 derniers mois suite à la èrise dans le Sud-Est asiatique. Les coûtset les risques de la malnutrition précoce et de la sous-alimentation maternelle sont élevés tant au débutde la vie qu'ultérieurement. La croissance initiale et le développement mental des jeunes enfants sontsignificativement affectés par la sous-alimentation, particulièrement dans l'utérus et pendant les deuxpremières années de la vie. Tous les deux sont liés à 'la malnutrition des mères. De plus, il est de plusen plus évident que la malnutrition intra-utérine est liée à l'état de santé et à la survie dans la vieultérieure. Les diabètes, les maladies coronariennes et les cancers sont davantage susceptibles detoucher les individus qui ont eu des périodes de malnutrition au début de leur vie. C'est humainementinacceptable et économiquement improductif n est absurde de négliger ces aspects au moment de ladéfinition des politiques économiques et sociales. Mais il existe un aspect plus positifqui permet degarder fespoir dans le défi lancé à la sous-alimentation. Nous savons maintenant quoi faire. Dans denombreux pays, il a été démontré que les situations nutritionnelles pouvaient être amélioréesrapidement et à des coûts' relativement bas - par exemple en Tanzanie, Thai1ande, Zimbabwe etBotswana. Des améliorations considérables ont été également apportées au cours des 5 dernièresannées dans de nombreux de pays dans toutes les régions du monde au niveau de la réduction desmaladies de carences en vitamine A et en Iode. Nous pouvons et devons aller de l'avant à partir de cesexpériences positives.

Page 45: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

40

4.0 DÉCLARATION ET RECOMMANDATIONS POUR L'ACTION

Une conférence internationale sur la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âge préscolaires'est tenue au centre de conférence de l'université d'Ibadan du 18 au 21 novembre 1998. Cetteconférence a été organisée par le Département de Nutrition Humaine à l'occasion des célébrations ducinquantième anniversaire de l'université d'Ibadan. TI s'agit de la première conférence de ce typeentièrement consacrée au thème de la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âge préscolaire.

Les participants étaient originaires de la République du Bénin, du Cameroun, du Congo,d'Ethiopie, du Ghana, de France, de Suisse, du Togo et du pays d'accueil, le Nigeria. Les participantsont exprimé leur reconnaissance pour l'aide financière et morale de divers organismes qui ontcontnoué au succès de la conférence. Ces organismes étaient l'IRD (ex Orstom, France), le bureaudu PNUD(Lagos, Nigeria), l'UNICEF/Nigeria, l'UNICEFlNew-York, la FAO (Rome, Italie), l'OMS,l'entreprise Roche et l'Academy for Educational Development (Washington, USA). En outre, deuxparticuliers ont soutenu la conférence financièrement.

Les participants ont exprimé leur gratitude au comité d'organisation et, en particulier, àl'organisateur principal et au co-organisateur pour la bonne organisation de la conférence.

Les objectifs de la conférence étaient les suivants:

• identifier et discuter les avancées les plus récentes dans le domaine de la nutrition dunourrisson et de l'enfant d'âge préscolaire, en mettant l'accent sur celles applicablesen Afrique.

• constituer un forum de discussions sur le devenir de la nutrition du nourrisson et del'enfant d'âge préscolaire en Afrique entre scientifiques issus de milieux universitaires,d'agences internationales, du gouvernement et du secteur industriel.

• encourager les jeunes scientifiques africains à participer à la discussion et à s'impliquereffectivement dans les débats sur les stratégies appropriées pour réduire la malnutritionmodérée et la mortalité en Afrique.

• constituer un forum de discussions pour examiner les réalisations des états africainssuite aux engagements pris au sommet mondial sur l'enfance de 1990, à la ConférenceInternationale sur la Nutrition de 1992 et pour la prise en compte des droits desenfants à une nutrition équilibrée.

Les questions abordées par des participants à la conférence ont été les suivantes:

• La place de la nutrition infantile dans des priorités de recherches et dans lesprogrammes pour réduire la morbidité et la mortalité.

• La valeur nutritive des aliments de complément et les effets des régimes alimentaires.

• Les facteurs nutritionnels de la survie de l'enfant.• Les moyens d'assurer une bonne croissance de l'enfant.

• La place de la nutrition dans l'état de santé des nourrissons.

Page 46: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

41

• La transformation, l'emballage et la commercialisation des aliments de complément.

• La place des facteurs culturels dans les pratiques alimentaires du jeune enfant.

• Les points critiques et les interventions pour améliorer la nutrition des enfants d~i8epréscolaire en Afrique.

• Les aspects cliniques de la nutrition en situation d'urgence.

• les facteurs de la qualité et de la sécurité sanitaire des aliments de complémentintervenant entre le producteur et le consommateur.

A partir des discussions précédentes, les participants ont décidé d'attirer l'attention desgouvernements des pays africains sur la situation desastreuse et inacceptable de l'alimentation et dela nutrition en Afrique en constatant que:

(1) La malnutrition est un problème sérieux affectant les populations des pays africains, enparticulier les nourrissons et des enfants d'âge préscolaire.

(2) La pauvreté est en augmentation en Afrique subsaharienne avec ses conséquences sur lanutrition et le développement durable.

(3) Aucun progrès n'a été accompli pour réduire cette situation épouvantable en Afrique entre1980 et 1995, période perdue pour le développement en Afrique, au cours laquelle lesprogrammes d'ajustement structurel n'ont pas réussi à faire démarrer l'économie.

(4) Quarante pour cent, ce qui correspond à 43 millions, d'enfants d'âge préscolaire en Afriquesubsaharienne sont retardés en taille et environ 60 pour cent présentent également un déficitpondéral. Ces chiffres sont la conséquence de la pauvreté grandissante en Afrique.

(5) Le pourcentage de population en Afrique subsaharienne souffrant de maladies de carence eniode, se manifestant par un goitre, un retard physique et mental et une mortalité pré nataleimportante, a diminué seulement de 33 % à 24 % entre 1994 et 1997.

(6) Les formes cliniques et subcliniques d'insuffisance en vitamine A qui se traduisent par desaffaiblissements de la vision nocturne, et parfois, par des cécités totales affectent plus d'unmillion d'enfants d'âge préscolaire en Afrique subsaharienne et n'ont pas diminuésignificativement depuis 1985.

(7) L'anémie par insuffisance d'apport en fer affecte environ 36 millions d'enfants de moins de 4ans en Afrique, avec des conséquences graves sur le développement physique et mental.

(8) Les conflits armés dans de nombreuses régions d'Afrique telles que le Libéria, la Sierra Leone,la Guinée Bissau, l'Ouganda, la Somalie, l'Angola, la Mozambique, la Républiquedémocratique du Congo (Zaïre), le Congo Brazzaville, le Soudan etc. ont été à l'origine dedéplacements de populations qui sont maintenant des populations réfugiées. Ces conflits armés

Page 47: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

42

causent des ravages qui ont un effet néfaste sur l'état nutritionnel des nourrissons et desenfants d'âge pféscolaire dans les zones de conflit. Ceci aura des conséquences désastreusessur le développement la prochaine génération.

Les participants à la conférence internationale sur la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âgepréscolaire, aujourd'hui 21 novembre 1998, demandent donc aux gouvernements des pays afiicains:

(1) de respecter déclaration universelle des Nations Unies des droits de l'honnne qui déclare quechacun a le droit à un niveau de vie suffisant pour assurer, à lui et à sa famille, la santé et lebien-être, y compris la nourriture, le logement et l'habillement.

(2) de respecter également la convention sur les droits de l'enfant qui stipule que les signatairesreconnaissent le droit des enfants àbénéficier du meilleur niveau de soin et qui propose desmesures appropriées pour combattre les maladies et la malnutrition.

(3) de prendre de façon urgente des mesures appropriées pour traiter ces problèmes alimentaireset nutritionnels à travers des programmes multisectoriels visant à réduire la pauvreté etl'insécurité alimentaire au niveau des ménages et à améliorer la capacité de prise en charge dessoins, l'hygiène générale et la santé de leurs populations.

(4) de s'efforcer de maintenir la paix: et la stabilité par le dialogue dans les zones de conflits arméspour préserver les enfants afiicains de leurs ravages et pour fournir ainsi les conditionsappropriées pour le développement physique et mental des futurs héritiers de ces pays.

Ensuite les participants ont déclaré:

• que la conférence d~vrait être tenue de façon régulière afin d'assurer une continuité.

• que la 2ème conférence internationale sur la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âgepréscolaire devrait être organisée en l'an 2000 par un autre pays africain.

• que la nutrition des nourrissons et des enfants d'âge préscolaire devrait être un thèmeprioritaire de recherches et d'activités dans tous les pays afiicains.

• que les recherches devraient être tournées vers les pratiques d'allaitement, la valeurnutritionnelle des aliments de complément localement disponibles, en particulier pour mieuxconnaître la biodisponibilité des macro- et micronutriments dans ces aliments. Ces recherchesfourniront les connaissances de base nécessaires pour s'attaquer aux causes des déficiencesnutritionnelles chez les nourrissons et les enfants.

En conséquence, les participants ont recommandé les actions suivantes:

Page 48: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

43

1. Que des efforts soient faits pour encourager les collaborations Sud-Sud et Nord-Sud dans ledomaine de la recherche afin de permettre de rassembler les ressources nécessaires là où ellessont actuellement insuffisantes.

2. que des études muhilocalisées utilisant des protocoles identiques soient développées afin derassembler des informations pouvant être analysées ensemble et permettre ainsi de définir desprogrammes d'intervention. C~s études devront porter essentiellement sur:

• les pratiques d'alimentaires des nourrissons• les pratiques et les régimes alimentaires• les caractéristiques des aliments de complément utilisés dans les différents pays

africains en s'intéressant particulièrement à leur densité énergétique, à leurconsistance et à leur valeur nutritionnelle

• Les maladies de carence en micronutriments chez le nourrisson et,le jeuneenfant.

• Les pratiques alimentaires chez les enfants souffiant du SIDA

3. qu'un réseau regroupant les scientifiques africains et des différents organismeè et institutsconcernés par la nutrition du nourrisson et de l'enfant d'âge préscolaire en Afrique soit créépour faciliter la circulation de l'information à travers les messageries électroniques, Internetet tous autres moyens.

4. qu'unjoumal scientifique africain sur la nutrition du nourrisson et de l'enfimt d'âge préscolairesoit créé afin de faire mieux connaître les scientifiques africains et leurs travaux de recherches.

5. que les scientifiques africains et les personnes concernées par la nutrition entrepreanent deconvaincre les gouvernements africains et les autres décideurs de mettre en œuvre desstratégies spécifiques dans le domaine de la nutrition pour améliorer le bien-être desnourrissons et des enfants d'âge préscolaire.

Page 49: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

44

CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LA NUTRITION DUNOURRISSON ET DE l'ENFANTS D'AGE PRESCOLAIRE

18 au 21 Novembre 1998

Centre de conférence, Université d'Ibadan, Ibadan, Nigeria.

LISTE DES PARTICIPANTS

No. Noms Adresse Emaillféléphone.

1. M Gugsa. Abate Ethiopian Health and Nutrition . Email: [email protected] Institute. Tél.: 251-1-751522

2. M 1. O. Aboaba Department of Home Economies Email: [email protected] College of Education,Abeokuta

3. Dr Mme. O.A Abosede Institute of Child Helllth ('A)lIege of Email: [email protected], ldi Araba, Lagos. Tél.: 801500-19.

4. DrA Acakpo BP.7980, Lome, Togo Email: [email protected]él. (228) 21-57-32. 1- --;

15. M. E. K. Ackom Department of Nutrition and Food Email: Fianko@hotmail corn .

i

1Science, University ofGhana. Tél.: 233-21-500220.P.O. Box 134, Legon, Ghana

6. Pr. A Addo Department of Home Economies, Email. [email protected] of Agriculture, Abeokuta,Ogun State.

7. M. A Adegbayo Director, International CooperationNational Planning Commmission, Tél.: 09-5238554.Federal Secretariat, Shehu ShagariWay,Abuja

8. Pr. T. A Adegbola School of Agriculture, Abubakar Email: [email protected] Balewa University, Bauchi. Tél.: (077) 543500 ext. 382

9. Dr G. O. Adegoke Dept. of Food Technology, UI.,Ibadan.

10. Dr O. Adelekan Dept. of Community Health, Obafemi Email: [email protected] University, Ile Ife

Il. Dr 1. Adeyefa Dept. ofHuman Nutrition. Email: [email protected] of Ibadan,

12. M. W.OA Afolabi Department ofHome Economies, Email: [email protected] ofAgriculture, Abeokuta.

Page 50: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

45

13. Mme. A A Ajayi P. M. B. 12729, tagos TéL: 234-1-2617530

14. Pr. (Mme.) A O. Ajayi Dept. ofHwnan Nutrition. Univenityof Ibadan'.

15. Pr. J. O. Akingbala Food Technology Dept,.U.L

16. Mme. Olabisi Akinlua Moshood Abiola Polytechnic, Email: [email protected]. P.MB. 2210, Abeokuta TéL: 039-240694

17. Pr. AO. Akinsoyinu Dept ofAnimal Science, U.I.

18. Pr. I. O. Akinyele Department ofHuman Nutrition, Email:University ofIbadan, Ibadan. llOlu.akinyele@skannetoomng

TéL: 234-2-8105859

19. Pr. MA Akpapunam Department ofFood, Science andTechnology, University ofAgriculture, Makurdi

20. Mme B. Amajor University of Port Harcourt TeachingHospital, Port Harcourt, Rivees State.

21. Dr F. T. Aminu Food Basket Foundation International. Email: [email protected]. P.O. Box 4127, Tél.: 02-8105859Ibadan, Nigeria.

22. M A K. Anderson P.O.Box MA110, Mampong- Email: [email protected] Ghana. Tél.: 233-21-500200

23. Mme C. M. Anger Min. ofHea1th Benue State, Makunb.Tél.: 0441533528

24. Mlle. AO. Asante WHO, 20, Avenue Appia, 1211 Email: [email protected] 27, Switzerland Tél.: 791 3445 (+4122).

25. Mme S. A Asong 20, ITA Okaang St, Big Qua TownCalabar, CRS. TéL: 087 222871

26. Pr. T. Atinmo Dept ofHuman Nutrition, U.I.

27. Pr. O. C. Aworh Dept. ofFood Technology, U.I.

28. Mme J. B. Babajide Dept ofFood Science and Email: [email protected], UNAAB, P.MB. 2240,Abeokuta.

29. Dr G. I. O. Badifu Dept. ofFood Science andTechnology" University ofAgriculture, MaInudi

30. Dr (Mlle) K. Bakare cio Dept ofPaedia1rics, UCR, Ibadan.Tél.: 241088 ext 4410.

Page 51: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

46

I- ~'.'

I 31. M G. O. Baptist Codex AlimentaryCommission.FAO,VialleTerme di Caracalla, 00100 ra. OD37,06.57051Rome, Italy.

32. Mme R M. Bashir P.M.B. 12729, Lagos T61.: 01-261-7530.

"33. MRBeregha StateMiD. of Health, Yenagoa

Bayelsa State.

34. Dr L. S. Bilbis BiochemistryDept., UthmanDanfodio University, Sokoto T6l.: 0601235120.

35. DrAR Cole Department of Human Nutrition,University ofIbadan, P.O. Box 9933, T6l: 02-8103002Ibadan,

36; Mallam Doma Umar Dass School of Agriculture, Abubakar Email: [email protected] Balewa University, Bauehi, IT6l: 0771545300 ext. 334

37. Dr Derex-Brigas 7 Seriki Abass Crescent, Ajao Estate, Email:18010 [email protected]

T6l: 0.7741819

38. Dr (Mme) Marie-Claude LNTIIRD (Ex Orstom) -911 Avenue Email: [email protected] Agropolis, BP 5045 -34032 T61.: 33 4 et 416100

Montpeilier Cedex l'~ France.

39. Dr M Egounlety Universite Nationale du Benin, Email: [email protected] Cotonou,Beninjfsalunfs) T6l: 229-30-0276

40. DcM. E. C. Ejikem c/o Dept,ofObst & Gynae, Abia StateUniversity Teaching Hospital, Aba.

41. MIleE. Enc:hill Dept of Nut, & food Sci, University Email: eenchill@hotmailcorn ,1

of Ghana, Legon, P.D.Box 13Ll, T6l: 233-21-500-220 ILegon, Ghana

_. -~

42. M C. C. Ezenwa National Secretary, Committeeon", Food and Nutrition, NPC Fed T61. 09.5238554

Secretariat, Shehu Shagari Way,Abuja.

43. MmeG. Fadupin Department ofHuman Nutrition,University of Ibadan, Ibadan.

44. Pr. F. B. Fashakin Dept. cHew Science & Technology,ObafemiAwolowo University, De!fe. ra. 034-242-584

45 MlleR Gbeda-Tar P.O. Box 438, Makurdi. T6l: 044/533528

46. M AliyuHassan Nutrition Unit, Dept. ofFoodTechnology,Kaduna Polytechnic,Kaduna.

-

FAO, Food and Nutrition Division, Email: Anwar Hussain(iiJj'AO.org

.. - '<,

; \

Page 52: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

47.'-' ..

47. DcM. A Hussain ',: .:1Delle Termi .~.LCilracaUa 00100 T61.: 003906 570-53198Rome, Italy

•..

48. MmeJ. C. Ilochi Department of Home Economics, Email: [email protected] of Agriculture, Makurdi. Te1.: 044-533213

---- --_.--_.

49. Mme C. L\\i. Iwu Min. ofH~.k; Owerri, Imo State,

50 M M. C. Iwugoh P.O. Box 6171, Surulere, Lagos T61.: 01-712005

51. Or O. 0. Keshinro Dept, of Human NUl r.tion, University iof Ibadan, lbadan.

.. -

52. Ot A O. Ketiku Dept. of Human Nutrition, UniversityI of Ibadan, Ibadan,

!M. L. O. Laludc

_..

53. Dept. of Food Science andTechnology, Obafemi AwolowoUniversity, lIe Ife.

54. Dr J. Massamba RP. 389, Brazzaville, Congo T61.: (242) 20-51

55. IMlle M.C. Mbanefo P.O. Box 518&, Lagos

56. Dr 1.1.. Mbome P.O. Box 6163, Yaounde, Cameroon T6L: (237) 221001

57. Or (Mme) Claire Mouquet LNTIIRD (Ex Orstom) -911 Avenue Emai1: [email protected], BP 5045 -34032

! Mcntpellier Cedex 1 - France.r

58. Dr Elizabeth K. Ngwu Department of Rome Science and T6L: 042-453744.Nutrition, University of Nigeria,Nsukka

'-

59. M. William Nti-Nimako Dept. ofNutrition and Food Science, Email: [email protected] of Ghana, Legon, Ghana. T61.: 403432 (233-21 -)

60 Fr. O.D. Olaleye Department ofVirology, UniversityCollege Hospital, lbadan,

,61. Mme Ci Oliko P.O. Box 22.9,Garki, Abnja T61.: 09-5233643.--_.._..

62. Pr. O. O. Olorunsogo Department ofBiochemistry, T61: a 810214University ofIbadan, Ibadan,

63. Mme A M Olufadewa P.O. Box 27761, Agodi Gate, lbadan. T6L: 714523.

64. Or (Mme) E.O. 01usanya Dept. of Human Nutrition, University T61.: 02-2310736.ofIbadan., Ibadan.

65. Pr. Frank Onyezili Nutrition Section, University of T61.:01-2690276Lagos.

66. Dr S. A Oluwalana University of Agriculture, Emai1: [email protected]. M.B. 2240, Abeokuta ra. 039.243774.

Page 53: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

48

67. Mme Uduak A Okon Nutrition Division, Ministry ofHeaI1h,Uyo, Akwa Thom State.

68. Mme Vtvian A Okpokiti Ministry oiWomen Affairs and SocialDevelopment

69. Pr. R Orraca-Tettèh Orruca Research Institute snd Tél.: 233/21/405609Dept. of Nutrition and Food Science,University of Ghana, P.O. Box 767Legon, Ghana

70. M. L. O. Sanni Dept. of Food Science and Email: [email protected], University of Tél: 039-245315.Agriculture, P. M. B. 2240, Abeokuta.

71. DrRA Sanusi Dept. of Human Nutrition, University Email: [email protected] Ibadan, Ibadan.

72. MmeMSwomen Min. of Women Affaies and Social Tél.: 073-464819Dev. ,Jos

73. Dr F. Tchibindat B.P. 15328, Brazzaville, Congo Tél.: (242) 41-23-35

74. Dr Serge Trèche LNTIIRD (Ex Orstom) -911 Avenue Email: [email protected], BP 5045 -34032 Tél.: 33467416295Montpellier Cedex 1 - France.

75. MmeDorothy Department ofFood Science andMakinbuque Mubende Technology Makerere University, Tél.: 256-41-533876/

P.O. Box 7062, Kampala, Kampala, 256-41-268301Uganda.

76. Dr Elizabeth K. Ngwu Dept. of Home Science and Nutrition,University ofNigeria, Nsukka Tél.: 042-453744.

77. Mme C. O. Unaeze Ministry of Health, Owerri.

78. M.RM Ukey ChildDev. Dept,Min. ofWASDYSports, Asaba. Delta State.

79. Mme Clara Oguntona Department of Home Economies, Email. [email protected] ofAgriculture, P.O. Box2240, Abeokuta, Ogun State.

80. Pr. Tunde Oguntona University ofAgriculture, Abeokuta, Tél: 039-243664.Ogun State.

81. Pr. Lady Harriet N. Oji F.MC. Umuahia, Abia State Tél: 088-221-659

82. Pr. RO. Ojofeitimin. Institute ofPublic Hea1th, College of Tél.: 233-409Hea1th Sciences, OAU, Il~Ife. 1

Dr Obioma Okezie Dept. of Obstertics & Gyneacology, TéL: 042-253104..~

83. '. J~-UNTH. Enugu.

Page 54: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

49

84. Dr Alice R Nte Dept. ofPaediatrics, University ofPortHarcourt Teaching Hospital.PlHaroowt

85. Mme J. N. Nwoko P.O. Box 7280, Abuja Tél: 09-5238554

86. Mme Uduak. E. Nwokoro Federal Medical Centre, Umuahia, TéL: 088221 806Abia State

87. Pr. 1. C. Obizoba Dept ofHorne Science and Nutrition, Tél.: 042-770838University of Nigeria, Nsukka.

88. Dr Kenneth Ofosu Barko P.O. Box 2046, Lagos Email.Director, UNAIDS, Il Oyinkan [email protected].

Abayomi Drive, Ikoyi, Lagos. TéL: 01-269-2141.

89. Dr (Mme) MM Ugorji Fed. Medical Centre, Owerri Tél: 083-230071

90. MmeM Ubi Min. ofAgric., PMB 1119, Calabar Tél.: 223035

91. Mme P.J. U:ro-Peters Dept. ofFood Tech., U.I.

92. Mme Mary Jane Umeh P.M.B. 5025, Nnewi Anaambra State. Tél:~667

93. Mme Asfat Wondimu P. O. B. 5654, Addis Ababa, Ethiopia Email: [email protected]él: 251-1-751522.

94. M Saidu Yusuf Biochemistry Dept. Uthman.Danfodio University, Sokoto.

Page 55: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

(

fi

invel

RSITY OF_mAD

( Rock>

Theme:

OFTOE

REPORT

INTERNATIONAL CONFERENCE 0.....ANT AND..PRE-SCHOOL can,n NUTRITION

IMPROVlNG CHILD NUTRITION''l'HROpGH,.SCIENCE AND PRAcnCE

~~5g~y~ '!/V~~

Page 56: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

ACKNOWLEDGEMENTS

The organising committee is grateful to aIl those who contributed financiaIly andmorally to the success of this International Conference especiaIly UNDP LagosOffice, UNICEF, New York and Lagos Offices, Academy for EducationalDevelopment, Washington OC, Roche Nigeria Ltd. ORSTOM France now IRDand the host Institution, (he University of Ibadan.

Page 57: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

ii

TABLE OF CONTENTS

1.0 INTRODUCTION1.1 Overview1.2 Background Infonnation and Justification

2.0 SUMMARY OF OPENING CEREMONY

3.0 IDGHLIGHTS OF TECHNICALIPLENARY SESSIONS3.1 Infant Nutrition in Africa: Research and Programme Priorities to

reduce Morbidity and Mortality3.1.1 Nutrition of the Pre ,end Full Tenn Infants

3. 1.1.1 Exclusive Breastfeeding Promotion, MaternaI Careand the Reduction of Morbidity and Mortalityamong Infants

111

3

6

67

7

3.1.1.2

3.1.1.3

3.1.1.4

3.1.1.5

Feeding the Pre- and Full Tenn Infants for AdequateGrowth and DevelopmentTrends in Prevalence of Micro-nutrient Malnuc:tionin Infants and Implications for GrowthClinical management of malnourished children innormal and emergency situationsPlenary Discussion

8

8

99

3.1.2 Nutritive Value and Effects of Complementary Feeding Regime 103.1.2.1 Factors Affecting Energy Intakes from Gruels by

Breastfed Chil,dren in Developing Countries 103.1.2.2 Improving the Nutritional Values of Complementary

Foods Through Fermentation and Germination Il3.1.2.3 Nutritional Value of Complemc~ary Foods in the

°Recovery of Infants Suffering from Protein EnergyMalnutrition Il

3.1. 2.4 Nutrient Composition of Traditional and DevelC'pedComplementary Foods, Their Functional and F :-edingQualities in Africa. Il

3.1.2.5 Plenary Discussion 12

3.1. 3 Nutrition and Child Survival Parameters 123.1. 3.1 Access to Water, Sanitation and a Healthy

Environment as Critical Factors for ImprovingPreschool Child Nutrition in Africa. 12

3.1. 3.2 Dietary Pattern in Infancy and Implication for thePsychological Development in Childhood. 13

3.1.3.3 Community based intervention strategies forchild survival in Africa 13

3.1.3.4 Plenary Di~cussion 133.2 Ensuring Adequacy of Infant Growth into Childhood:

Page 58: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

Hi

Complementary Feeding Quality and S3fl~ty in Africa.3.2.1 Nutrition of Infants in Health and Disease

1415

3.2.1.1

3.2.1.2

3.2.1.3

3.2.1.43.2.2

3.2.2.1

3.2.2.2

3.2.2.33.2.3

3.2.3.1

3.2.3.2

3.2.3.3

3.2.3.43.3

3.3.13.3.1.1

3.3.1.2

3.3.1.3

3.3.1.43.3.23.3.2.1

3.3.2.23.3.3

3.3.3.1

3.3.4

Factors Influ~ncing the Nutritional Status andRequirements of Infants in Health and Disease. 15Regiopal Strategies for Growth Monitoring andPromotion in the Improvement of Infant Nutritionin Health and Disease 16Managing and preventing Nutritional diseases amongpre and term infants in Africa. 16HIV/AIDS and Infant Feeding Practices 17Processing, Packaging and Marketing ofComplementary Foods 18Processing of Complementary Foods in Africaand Adaptative Technology at the Householdand Community Levels. 1~ \Consistency of Gruels for Infants: ComparativeMeasurements, Procedures and Main Influencing Factors. 20~~yD~w~~ WNutritional Implications of Culture in InfantFeeding Practices 20Cultural Perceptions, Attitudes ~nd PracticesInfluencing the Nutritional Status of Infants. 20Culture as a Constraint to the Proper Growth andNutrition of Infants. 21Socio Cultural and Nutritional Implication of h:edingPractices of Pre and Full 21Plenary Discussion 22Critical Issues and Interventions to Improve Preschool ChildNutrition in Africa 22Nutritional Status and Feeding Practices 22Regional Features of Infant and Young Child Feedingin Africa. 22Nutritional Status of Preschool Children and theirTrends in A(rica. 23Nutrition Education Strategies for Behaviour Changeto Improve Preschool Child NUdition. 24Plenary Discussion 27Clinical Aspects of Nutrition During Emergencies 27The Significance and Guidelines of Infant andYoung Child Feeding during Emergencies in A frica 27Plenary Discussion 28Quality Assurance and Safety of ComplementaryFoods from Producer to Consumers. 28The safety of complementary feeding practices indeveloping countries. 28Implementing ICN Declaration on Infant andPreschool Child Nutrition in Africa. 29

Page 59: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

3.3.4.1

3.3.4.23.3.4.3

iv

ICN Goals and FAO Activities in Household FoodSecurity and Prevention of Micronutrient Malnutritionin Africa

ICN Declaration and the UNICEF Nutrition StrategyChallenges for Nutrition in Africa in the 21 st Century.

29

3031

4.0 DECLARATION AND RECOMMENDATIONSFOR ACTION

LIST OF PARTICIPANTS

33

36

Page 60: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

1.0 INTRODUCTION

1.1 An OverviewThe First International Conference on Infant and Pre-school Child Nutrition was held in

Ibadan, Nigeria from November 18 - 21, 1998, hosted by the Department of Human Nutrition,University of Ibadan, Ibadan,' Nigeria. The theme of the Conference was "Improving Infant andChild Nutrition Through Science and Practice" with special emphasis on Sub-Saharan Africa.

The International Conferehce was organized to bring together those nutritionists fromdifferent regions of the world who are working to improve the nutrition situation of childrenthrough research, information sharing and intervention at regional, national and communitylevel. Participants were drawn from the academia, govemment and non-govemment agencies,research institutes, industries, etc. and from countries such as Nigeria, Ghana, Benin Republic,Cameroon, Ethiopia, the Congo, Uganda, Tanzania and France.

This report of the proceedings of the conference is intended to summarize the main issuesdebated and the summary of individual presentations, whilst weaving the relevant plenarydiscussions. This formed the basis for the main points of a concluding synthesis, whichrepresents the consensus of tQe participants at~ conferellce.

1.2 Background Information and JustificationNutrition is essential for normal growth and physical development. An understanding of

the principles of normal nutrition and their application to the care of healthy, malnourished andsick infants and preschool children ïs thus of the greatest importance. The goals for feedinginfants are first to maintain life and assure adequate growth and then to start on a path that willassist them in their development of physical and intellectual potential. Critical periods of growthand development of sorne organs occur in utero or during early infancy. The effects ùfmalnutrition are profound when undernutrition occurs during the most rapid growth phases.Psycho-motor development, immunological functions and body weight and height may beimpaired by pre or postnatal malnutrition as seen in children who had severe intra-uterinegrowth retardation even if subsequently provided with adequate nutrients.

While certain genetic or environmental factors may predict later development, maternaInutrition influences the nutrition and birth weight of ,the infant as weIl as the supply, and ta alesser extent the composition of the breast milk. The transition from breast milk through theweaning period to the consumption of a mixed family diet is also a critical period in the life ofan infant. Malnutrition occurring at this time has far reaching implications since many infantsand children die during this intervening period as a result of malnutrition and disease. Thismeans that the available complementary foods and feeding practices must be adequate to preventmalnutrition. The period before the child enters the school at 5 or 6 years are similarly crucialsince the poor nutrition encountered by a number of children would have led to disorders suchas blindness, stunting, wasting and other diseases with the attendant mortality and morbidity.

In Africa, malnutrition is endemic and a significant public health problem especially forunder five children. Evidences have repeatedly shown that infant mortality and underfivemortality rates are very high in many African countries. The situation in Nigeria is worse thanin many African countries with an underfive mortality rate of 191/1000 li"ebirths and infantmortality rate of 114 11000 livebirths. This is of significance beeause Nigeria is the mostpopulous country inAfrica with every fifth or sixth African being a Nigerian. Other sub-regionsin Africa are similarly affected with 20711000 for the Democratie Republic of Congo; 217/1000for Malawi; 144 11000 for Tanzania; 18311000 for Mauritania; 202/1000 for Zambia; and21111000 for Somalia. However, efforts at reducing malnutrition amongst infants and preschoolchildren have been on-going but the current poor socio-economic condition has worsened the'Iutlook for many African eountries.

Page 61: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

2

This conference was meant to bring together, internationally renowned scientists andpractitioners to discuss current issues and future directions on infant and pre-school chiIdnutrition. The conference addressed a myriad of problems including the nutrition of the pre-terminfant, the term infant, exclusive breastfeeding and maternaI care, nutritional requirements ofinfants in health and disease as weIl as nutritional implications of culture in infant feedingpractices. The conference also addressed issues relating to complementary feeding, quality andsafety as weIl as feeding of the pre-school child.

The specific objectives of the conference were:• To identify and discuss the most CUITent advances in infant and preschool child nutrition

with emphasis on Africa,• To provide a forum for discussions among scientists from the academia, international

agencies, govemment and industry on the future directions of infant and preschool childnutrition in Africa,

• To ellcountge young African scientists to participate more effectivel~,' in the debate onappropriate strategies for reducing underfive malnutrition and mortality in Africa,

• To provide a forum to review achievements of State Parties in Africa on thecommitments made at the 1990 World Summit for Children, the 1992 InternationalConference on nutrition and the implementation of the Rights of Children to adequatenutrition.The combinations of plenary sessions with invited speakers discussing relevant scientific

issues and daily concurrent sessions featuring submitted oral and poster presentations providedmultiple opportunities for participants to share perspectives and gain new insights. The goal ofthe scientific programme was to provide an update on issues of infant and preschool nutritionin Africa and how these new knowledge impact on the goals of nutrition education. setting ofnutrition policy and programmes, providing for food security and safety and implementingrecommendations for nutrition practices that will optimize health through the prevention ar.jtreatment of infant and preschool child diseases.

Since infant and under five child mortality rates are highest in Africa, the effort of theconference was to establish a network of collaborating institutions that will tackle the problemin Africa such that the goals of the 1990 World Summit for children and the 1992 InternationalConference on Nutrition to reduce hunger and malnutrition with its attendant problems could beachieved in Africa.

At the end of the conference, the participants resolved to draw the attention of thegovernrnents of African countries to the appalling and unacceptable food and nutrition situationin Africa while stressing the need for urgent and appropriate measures to be taken to address thesituation through various multisectoral programmes to reduce poverty, household food insecurityand to improve caring capacity, environmental sanitation and health of the people. Whiledeclaring that nutrition of infants and preschool children should be the priority area for researchand programme aètivities in aIl African countries, the need for governrnents of African countriesto affirm the United Nations Universal Declaration of Human Rights and the Conventions en theRights of the Child was stressed.

They finally recommended among other things that efforts should be made to promoteSouth-South and North South collaboration in research so as to ensure capacity building wherethey are cUITently inadequate asç,well as multi-centre research studies using simihr protocols tocollect comparative information needed to develop intervention programmes, pa'ticularly on infantfeeding practices, dietary and complementary feeding practices, features and characteristics ofcomplementary foods in use in different African countries with a focus on energy density.consistency and nutritional value, and micro-nutrient malnutrition in infancy and childhood.

Page 62: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

3

2.0 SUMMARY OF OPENING CEREMONYProfessor 1. O. Akinyele, the Conference Coordinator, welcomed aIl participants to

Nigeria and to the International Conference on Infant and Pre-School Child Nufrition beforeintroducing the Chairman and the Special Guests of Honour.

In his opening speech, the Chairman, Professor Iya Abubakar welcomed aH the delegatesto the International Conference being hosted by the Department of Human Nutrition, Universityof Ibadan as part of the Celebrations of 50 Years of Excellence of the University of Ibadan.According to him, the major objectives of the conference were to identify and discuss the mostcurrent advances in infant and pre-school child nutrition with emphasis on Afriea; and to providea forum for discussions among scientists from the academia, international agencies, govemmentand industry on the future directions of infant and pre-school child nutrition in Afriea. Hestressed that the idea of the conference was borne out of the urgent need to consolidate variousconcerted efforts that have been made over time to address the problem of malnutrition, as weilas ta create a world where aIl people will be free from want and able to make choices abouttheir lives in an atmosphere of peace, social justice, equity and security. This is becausemalnutrition has long been recognized as a scourge on humanity, and its continlJed scandai ofwidespread effect is a clear violation of human rights, particularly the rights of the child. Sorneof these concerted efforts include the World Summit for children, 1990; and the 1996 WorldFood Summit, out of which various goals, declarations and plans of action were arrived at tuguide various nations and organizations in addressing the nutritional problems. While there havebeen indicators of improvement in nutrition situation in sorne nations of the world, records overtime have not really indicated prospects for improvement in sorne other regions of the world.

With the aforementioned in mind, he noted that holding a conference of this nature inAfriea was very strategie and timely. He hoped that the conference would go a long way instrengthening the ongoing efforts to improve the nutrition condition in Afriea. Moreso, that theconference would serve as one of the strongest advocacy efforts to influence change in theattitudes of many African policy makers.toward nutrition bearing in mind its multi-disciplinarynature. In addition, the conference would give opportunity to African nutritionists andprofessionals to think about their past approaches and levels of commitment towards solvingnutrition problems in Africa. In conclusion, given the setting and objectives of the conference,as weIl as the selected issues under discussion, he advised that matters should not be addressedonly at the cOllceptuallevel, but rather at the strategie, operational as weIl as insritutionallevels,such that at the end, participants would have worked together to chart the way forward for infantand pre-school child nutrition in Africa.

In the welcome address of the Vice Chancellor, University of Ibadan, read by Prof. BadeOnimode, the Deputy Vice Chancellor (Academie), he recalled that an international conferenceof this nature was organised 23 years ago by the Department of Human Nutrition, Universityof Ibadan, while further reiterating the strong belief of the University in the research activitiesof the Department. He then expressed the belief that the delegates would identify basic qualitiesof food intake for infants and pre-school children since every child has a right to live. Inconclusion, he thanked and welcomed aU the organisations and individuals that have contributedin one way or the other to the successful organization and hosting of this conference.

In her address, Prof. (Mrs.) D.A. Ajayi, Head, Department of Human Nutrition,University of Ibadan, welcomed aIl the delegates to the International Conference. She noted th~t

inadequate nutrition is a publie health problem of global concern. Under-nutrition however.results in poor performance and growth failure of children in schools. Therefore. the rights ofa child to adequate nutrition can be protected prbvided policy makers are ~.ady to implementexisting policies. She enjoined media personne' to <freate more awareness on infant and preschool

Page 63: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

4

child nutntIOn by documenting and disseminating the proceedings of this ihternationalconference. The address of Dr. Richard Jolly, the special adviser to UNDP Administrator andChainnan, UNACC/SCN was presented by Mrs. Sarwar Sultana, Acting ResidentRepresentative, UNDP, Nigeria. In the address, the conference was recognijed as a challengeta aB the participants because maternai and child malnutrition is stiJl high in Africa. He alsostated that the conference was expected to come up with suggestions that would accelerate actionon community based poverty reduction efforts and as weIl help in finding lasting solutions to theeconomic, political, social and cultural problems in sub-Saharan Africa.

In her address, Ms Sarwar Sultana noted that the conference on infant and pre-schoolchild nutrition came at the time when over 800 miIlion people are still malnourished indeveloping countries prominent among which are children under-5. The current nutritionsituation and the resultant consequences have called aIl the concerned bodies and individuals toa challenge. It was realized that the fight against poverty, hunger and starvation must now befought even more fiercely than before to arrest the arithmetically progressive loss of life. ordisabilities among infants, children, men and women world-wide from the scourge. Qfmalnutrition. This is because, good nutrhion in the formative years of human developmentproc~ss is critical ta the formation of human capital, as weil as to the eventual inter-generationaltransfers. Therefore, nutritional adequacy or inadequacy among populations prnvides a goodmeasure for people-centred development in a country. However, nutritional ,roblerns could beminimized if countries could use globalization opportunities to their advantages. Africanexperiences indicate that adequate food supply or availability is not sufficient to preventmalnutrition. The income of poor households to buy food or the land and water resources toproduce it, good nutritional knowledge, as well as practices are also vital for the alleviation ofmalnutrition. She later highlighted 19 points required for the improvement of Nigeria' snutritional standards, particularly those of infant and pre-school child. She further stated thatUNDP is currently sllpporting Nigerians in their efforts ta advance sustainable humandevelopment mainly through four national programmes, namely:

• Job Creation and Sustainable Livelihood;• Social Development;• Sustainable Agriculture, Environment and Rural Development;• National Management of Socio-economic Development.She finally reminded the participants that fight against malnutrition should be the

responsibility of everybody.

The Keynote address titled "Improving Infant and Child Nutrition Through Science andPractice" was presented by Prof. Adewale Omololu, the founding Head, Department of HumanNutrition, University of Ibadan. In his keynote address, Prof. Omololu noted that nutrition ofinfants and children is always being measured by assessing growth and development. Growthmay be measured by height, weight, body mass index, and fatness, while development ismeasured by attainmenl of milestones.

In the early advent of Europeanization or Americanization, it was shown that the Nigerianinfant, fed on breast milk, grew at a faster rate than European or American children for the first2 to 3 months of life. After the third month, the rate of growth fell due to extraneous factors -

.not nutrition. However. it is now accepted internationally that breast milk is the best food forthe infant for the firsr six months of life. The nutritional needs of the infant is adequately metby breast feeding. Unfortunately, there is no agreement on the best nutrition after the sixthmonth. Fluids supply enough nutrients and are acceptable to the infant at birth and for the firstfew months. By six months, il is expected that the child should be introduced to slops. marshes.

Page 64: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

5

and mixes.The speaker stressed that before opting for any complementary foods. there is a need to

know what the child needs after six months. It is now realized that the child still needs brea<stmilk even if onl1' 2 or 3 sucks a day as the hreast milk is known to supply good quality protein.Aœording ta him, except during times of famine, drought or wars, an infant 011 breast milk doesnot show signs of protein-energy malnutrition (PEM). He maintained that hreastfeeding shouldbe encouraged for as long as possible, not just for 6 months.

Fruits such as bananas or pawpaws are usually tïrst given ripe and marshed by spoon insmall amounts ta such a child. During the first trial, the infant samples the fruit. turns it overin his or her mouth and spits it out on the mother. This should be expected ta go mi for a fewda1's before the infant accepts it as food. This is slowly followed by introducing other slops ormarshes such as 'ewedu' and okro soups with ground fish, marshed yam, beans, agidi, amala(yam flour); commonly taken from the adult menu. It is expected that at least. 1 teaspoonfulofr~d palm-oil should be added daily either alone or in marshed foods, not only to supply caloriesbut vitamin A. Recently, however, there has grown up a lot of unresearched and unfoundedattarks on the use of palm-oil. Sorne proven facts show that red palm-oil has been used as foodfor centuries in West Africa. and the blood cholesterol of West Africans are about a half ofthose of Caucasians from Europe and America. Therefore, red palm-oil does not cause highblood cholesterol but rather reduces high blood cholesterol. The anti-oxidants in rcd palm-oi]control the 'wild radicals' in the blood and reduce arterio-sclerosis. blood dotting and heartdisease. Above aIl, red palm-oil is one of the richest and least expensive sources of vitamin Aand its precursors. The problem with palm oil is with the decolourised oœs being sold asvegetable oil and not the red palm-oil.

The progression from marshes and slops ta full adult foods will not be a problem as longas we are using the marshed local adult foods to feed infants, although the progression periodvaries from 1 ta 6 months. Whichever time it may take, it is no problem as mother does nothave to prepare different foods for the child. It is important to note that there should be no forcein getting the infant used to adult food, rather allow the child to decide and give frequent andvaried meals. There is a need to study the local pattern of adult meals and ensure that the childis getting enough food. both in frequency and quantity.

The important role of infections and childhood diseases such as whooping cough,poliomyelitis, measles, dysentery. letanus, etc. in infant and childhood undernutrition wasemphasized. In Nigeria and most developing countries the role of these infections andinfestations iJ very important in chi/d growth ançl development. From birth. these infections a:'ealways around to molest the child through to adulthood. and aIl the associated assaults affect thenutrition of the infant and child in our environment.

Improving infant and pre-schuol child nutrition in the country at the present l.ime cannotstop with giving more food. Complele breast feeding for the first 6 months of life coupled witha timely introduction of complementary feeding is a necessity. Immunization against the cornmonchildhood diseases must be given carly in life such that by the age of 18months. fullimmunization should be the rule. Sare drinking water, treatment of malaria and acute respirator1'infections, as weIl as regular deworming exercises must be part of the package for improvednutrition for infants and children. Nutrition alone cannot guarantee. adequate growth anddevelopment in an environment that is more advantageous for the growth of germs and peststhan for the growth of infants and children.

The opening address of Chief Rasheed Gbadamosi, Honourable Minister of NationalPlanning was presented by Mr. A. Adegbayo, Director, International Cooperation and Chairman,National Committee on Food and Nutrition (NCFN). In his address, he noted that the theme of

Page 65: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

6

the conference was no doubt topical, given the serious nutritional problems facing mosideveloping countries particularly in sub-Saharan Africa where poverty is prevalent, in additiorto other factors such as ignorance, lack of adequate social amenities and unhealthy environment.Therefore, targeting the infant and pre-school child nutrition in a forum like this should be seeras a part of measures aimed at tackling the problems of malnutrition which threaten the veryexistence of the vulnerable groups and which also requirepragmatic actions to redress. Theeconomic situation in most countries has however, made it difficult to allocate adequateresources to address these nutrition problems. Even the efforts of donor agencies and institutionshave not yielded the desired results because of the severity of the problem. Given the resourcesituation in most developing countries, it would appear that new strategies are required teaddress the problem. He pointed out the relevance of the conference in critically examining thecurrent situation of the infant and pre-school child nutrition with a view to profering newstrategies for dealing with the situation.

According to the Minister, the nutritional problems in Nigeria have been addresseesectorally through the introduction of various policies and programmes which, however, henoted, have not been properly coordinated. He also noted that the Federal Government hasexamined the situation very critically and that appropriate measures are being taken to addressthe problems from a holistic point of view. In lieu of this, the present administration has sinceapproved a National Policy on Food and Nutrition designed to tackle the problems morepragmatically. The policy which is expected to remain in force up to the year 2010, has, as (:follow-up, the preparation of a National Programme of Action which would incorporate thevarious components 0: the food and nutrition programme and the required strategy forimplementation. While wishing the delegates a successful deliberation, he declared theconference open.

The opening ceremony was brought to and end with a vote of thanks by Dr. Serge Trecheof ORSTOM, France on behalf of the Organizing Committee. In his speech, he congratulatedUniversity of Ibadan for her 50th anniversary and thanked those who have contributed in oneway or the other to the success of the conference.

3.0 IllGHLIGHTS OF TECHNICAL/PLENARY SESSIONS

3.1 Infant Nutrition in Africa: Research and Programme Priorities to reduce Morbidity ancMortality.There is a wide recognition of the immediate, underlying and basic causes of the poor

state of infant and pre-school child malnutrition as depicted by the UNICEF ConceptuaFramework for Nutrition Imprcveme.it. Malnutrition has consequential effects on both themothers and the child as well as the problems of intra-uterine growth retardation (lUGR). Thus.u.nder conditions of deprivation fi. vicious cycle can be set up which perpetuates malnutritioracross generations and thus resulting into an inter-generational cycle of growth failure. Thisvicious cycle of malnutrition between generations requires intervention at many stages such thaithe intergenerational trends can be turned into a virtuous cycle.

Research and Programme priorities to reduce morbidity and mortality must, whilerespecting national interest and identity, learn from lessons and experiences of other countries .

..both within and outside Africa. This is because there are successes which can be shared bypeople with a great deal of experience from other continents, in the hope that the lessons learneccan be applied to future programmes of improving nutrition. Top issues of research amprogramme priorities are highlighted below:

Documentatior, to" ·':!·(:C(~~'~ stories with regards to many programmes that have contributec

Page 66: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

7

to infant nutrition.Capacity building through investment in trammg of community workers. Capacitybuilding must focus on what the community already has and invest in training people.Effective collahorations between governrnents, academics, implementors, communities,donors and agencies to ensure successful programming.Recognition of hoth national and international differehces.Women's nutrition needs to he improved through the same process for the sake of theirhealth and hOllsehold caring capacity. Women's role in food chain activities and theimplications for nutrition should be considered. Programmes on food and specifie nutrientsupplementation 1'01'_at risk pregnant mothers are important in this regard.Development of nutritious and culturally appropriate complementary foods.Growth moniwring and promotion, immunization and breastfeeding should be madeparticipatory.Following the presentation were plenary discussions on various issues of research and

programme priorities tu reduce infant mOlbidity and mortality. On food and specific nutrientsupplementation for at risk pregnant mothers, the quality of the supplements must be consideredto check for adulteration as this is rampant in Africa. It was suggested that governrnent andregulatory agencies should play a significant role in this regard. Even where the drugs are notadulterated, the question was how to ensure that mothers use the supplements provided. Thiscalls for the development of an effective method of communicating with mothers on the need forsupplementations through effective communication.

3.1.1 Nutrition of the Pre and Full Term Infants

3.1.1..1 Exclusive Breastfeeding Promotion, MaternaI Care and the Reduction ofMorbidity and Mortality among Infants.

Improving infa':l nutrition in Nigeria through developing of policies and practices whichpromote and protect breastf(".~ding requires multifaccted dimensions. Evidences abound thatexclusive breastfeeding still stands tlIe best cost-saving option with several intrinsic economicand health benefits. However, it is now accepted universally that breast milk is the best food forthe infant for the first six months of life as the nutritional needs of· the infant are adequately metby breastmilk.

Trends in breastfeeding pattern in Nigeria shows that majority still entertain strongpositive feelings about the importance of breastfeeding. A critical strategy that affectsbehavioural change in favour of exclusive breastfeeding has been the Baby-Friendly HospitalInitiative (BFHI), the purpose of which is to promote breastfeeding. Currently, there are 724designated BFHI facil ities in Nigeria across the geopolitical zones of the country. PivotaI toBFHI are the 10 steps to successful breastfeeding, and as such they should be implemented .together to maximize its impact. ">

Part of the efforts to promote exclusive breastfeeding is the Implementation of theInternational Code on the Marketing of Breastmilk substitutes in the face of aggressi\e marketingof infant fonnulas. On its part, the Federal Governrnent of Nigeria promulgated Decree 41 of1990 to promote the Internationa11Code. Presently, the Governrnent and UNICEF are inpartnership for the implementation ol-BHFI in Nigeria; while UNICEF has been involved in theorganization of orientation courses fu'r health officiaIs.

Infonnation was provided conceruipg the verticalttnother-to-child transmissions of HIV,hepatitis and tuberculosis during breastfeedîng. Already, more than one million children aroundthe world are estimated to have HIV, however, with good preventive eare and early treatmellt

Page 67: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

8

of common infections, many children with HIV can live weIl beyond their first year. In orderto achieve this, their carers need information on how to prevent infections, help in coming toterms with HIV and a supportive environment where people with HIV are not discriminatedagainst.

Governments at various levels are e-nrouraged to intIoduce imaginative policies toaccornmodate the dual rok in the f~mily and work of wcrking mothers. This caUs for a reviewof the relationship between women's workload cm,j allocation of time in the food chain and childnutrition.

3.1.1.2 Feeding the Pre- and Full Term Infants for Adequate Growth and Development.The nutritional status of a woman before conception or very early in pregnancy is related '

to the birth weight of her child. Babies born less than 2500g are considered low in birth weightand usually fall into two categories: those that are premature (born before 37 weeks) or thosewith intrauterine growth retardation (IUGR) - babies who are full-term births 0ut small-for-date.Most of the low birth weight phenomenon in developing countries is due to IUGR which iscaused predominantly by maternaI malnutrition, either before conception or during pregnancy.Evidences have shown that children born with low birth w,o;ighi are al' high risk of malnutritionand frequent diarrhoeal diseases and aCl'tf. respiré,:"" jr/':.I:~I :,_,,~

The last trimester of pregnflncy anr: che fin: t '2 J" '1< !,- ": l,ü' is a very vulnerable pe1ÎoddadfAg which brain development is most rapid and nearing \.,'rrir,]di(HI AdeC]llate mmition dllrjrl!:~

ùi.s period tberefore plays a cm~j;:t) role ;n the memal and pH, " JI (kv':'l')plTwnl Jatl"r in tH 0,

,Hum.an breast milk remains the most ideal food for the pre and f1ül tf"JJfl inf,.-ml as it cont:lin8 0 ''J- 1.9 mg/dl of protein. As the child grcws, it moves from the safe 'environmen1' of (·.xcludvtbreastfeeding, to face health risks posed by the home and community envirûnmP;[Jts . sueh aspotentially contaminated food. This is in view of the fact that by 6 months of age, breastmilkalone may not be adequate to feed an infant and semi-solids will be introduced at this stage :aaddition to breast feeding.

3.1.1.3 Trends in Prevalence of Micro-nutrient Malnutrition in Infants and Implicationsfor Growth.

The importance of certain nutrients that the body needs ta grow and function properlyis recognized. Children may look healthy and their di~ts may provide adeqllate energy andproteins but lacking in these vital nutrients. This is referred to 85 hidden hunger. The three:l1ajor vital nutrients of public health concern are vitamin A, iodine and iron; aIse referred t:-Ja~ micronutrients because only minute or small quamW.es are required. These micronutrienB,vere highlighted by WSC in 1990 for special attention because of the magnitude and seriousnessof their deficiencies.

From a global perspective, lactating mothers are m, r:: i'~f:i~' to sum·! fIOm miClOnutnenldeficiencies than from a shortage of dietary C~K.I gy or proÎ ~L'J. J~.i.'f), Hllcronutrient deficienciesar~ more likely to affect breastmilk composition, and comeqw'ntly, the development andi1utritional status of the infant. Deficiencies of these three micronutrients exert profound effectson the growth and the development of children. Iodine deficiency impairs growth, developmentand intellectual capacity while iron deficiency anaemia increases ~r~ risk of poor pregnancy. IronGcfkiency has contributed to the p!ight of severe unrl.'-Î'w,'1:;:,~,~.:,?':'l-"S and also the major causeof maternaI and infant morbidity ard n;.ortality in Figp.Tl:'J ";. 't'-'ellr:~s hrve shawn that in areas'I"here vitamin A deficiency is a problem of public h<;91tl-, i;:~V:rt;l"'r:f.-. the::e is concurrent high{'Î:.rtality and blindness in infants. Severe damage te the eye can Itad to tota1108s of vision andn~ost children who are blinded by vitamin A deficiency die.

Page 68: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

9

Based on the experiences in nutrition intervention, a systematic inquiry into the cases ofricronutrient malnutrition revealed that it was not just another disease, but a biologicalIlanifestation of deeper social problems in society with immediate, underlying and basic causes.hus, addressing micronutrient malnutrition is both a scientific and an ethical imperative.

While micronutrient malnutrition has been virtually eliminated in industrialized countries,still remains a public health problem in most developing countries. However, .with the

loncerted efforts of national governments and donor agencies, micronutrient malnutrition is onne downward trend in most developing countries. This improvement could be attributed to thelevelopment and formulation of separate programmes for prevention and control of IDD, VADInd ID.A in. most d~veloping. ~ountr~es. Experien~e so far has indicated that success ~n. nu~ritionS possible If there IS the political WIll and comrmtment from the government, a mobilization ofiesources and the capacity to implement programmes.

1.1.1.4 Clinical management of malnourished children in normal and emergencysituations.

Protein-Energy malnutrition CPEM) , a clinical state due to deficiency of protein and,~nergy intake often pose challenges in the children in whom it occurs. It is a major health!Jroblem in the tropics among children aged 6 months to 5 years. In Nigeria about 1/3 of thei~hildren suffer from moderate and severe forms of the condition. Several frameworks and111eories have been advanced to explain its aetiology and pathogenesis, however, clinicalblassification is often according to that proposed by the Wellcome Working Party. ClinicalImanagementcan either be on outpatient basis or may require hospitalization, On outpatient basis,Imanagement involves provision of counselling for the mother, and nutritional rehabilitation with!vitamins and ~lectrolytes for t~e child."The nutritio?al r~hab~litation,involvesusing recipes basedon locally available foods as diets for treatment, WIth direct Involvement of the mother to ensureinformation and education for behavioural change: Close monitoring and regular re-assessmentsat subsequent visits :will also be required. Hospital management is better carried out for casesof severe malnutrition especially with complications. Hospitalization affords the caregivers theopportunity to provide the special attention that they require. A guide to making a decision tohospitalise will include any clinical form of PEM with severe fluid and electrolyte imbalance,hypoglycemia, hypothermia, cardiac failure, septicaemia, meningitis, anaemia. The managementtherefore broadly involve:

(a) Correction of fluid and electrolyte imbalance(b) Blood transfusion when indicatedCc) Treatment of infectionsCd) Vitamin A therapy(e) Dietary management

a stabilisation phasea rehabilitation .phas,e.

The challenges posed by emergency situation of course involve (a) paucity of facilities, (b)overwhelming number of children needing attention, Cc) access to safe water and sanitation, (d)lack of adequate number of needed expertise (e) high morbidity and mortality rates.

3.1.1.5 Plenary DiscussionFollowing the presentations as summarized above, -questions were raised, opinions.

expressed and comments made to elicit some of the issues raised during presentation.Participants actually wanted to know whether it is ethical for a mother with HIV, TB and evenpsychosis to breastfeed her baby or not. It is widely known that many children around the world

Page 69: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

10

are affected by HIV - either they have HIV themselves or a close family member is HIV ­positive. It is also true that children can be infected with HIV through vertical mother-to-childtransmission, infected blood transfusions, unsterilized medical equipment or other modes.However, there is no scientific evidence to show that breastfeeding is mostly responsible for theHIV infection in children. We should not instill unnecessary fear into mothers who, when theyknow they are HIV positive or feel they are at high risk face difficult decisions about infantfeeding. Breastfeeding is usually the best way to feéd an infant, but if a mother is HIV ­positive, replacing breastfeeding can reduce the risk ofHIV transmission to her infant. However.alternative methods of feeding also have risks. It was noted that HIV positive women needinfonnation about the risks and benefits of breastfeeding and of the various alternatives, andsupport in deciding which method is best.

Tbcre was a question about iron fortification of staples in Nigeria, the participants wantedto œw wbether it is already on. The response was that it has not been so except that a multiplemicronutrieDt fortification is under way. AU along, the progtamme of IDA is mainly targetedat pregnam women through supplementation while IDD control programme consists mainly inmonitoring of ut~lizationof iodized salt. The prevalence of go.itre in the sea areas was consideredto be due to the fact that not all sea foods contain iodine. The long tenn solution in thesc areasto IDD lies in food fortification - the best, by which the largest number of populations wouldhe reacbed.

3.1.2 Nutritive Value and Effeets of Complementary Feeding Regime

3.1.2.1 Factors Affeeting Energy Intakes from Gruels by Breastfed Child.ren inDeveloping Countries.

Weaning children are very prone to infection; both from the foods they eat and theirsurrounding. They, therefore, need frequent feeding which many times may not be possibleespeciaUy arising from poor appetites due to diarrhoea. Weaning diet should be made in the rightway Le. soft enough and rich enough for children, while many of them suffer from protein­energy malnutrition. This is often because weaning diets are based on staple cereals whichcontain a lot of starch. Porridge made from such starchy foods can be thick and difficult foryoung children to chew and swallow. However, if porridge is diluted to make it easier toswallow, the energy density is reduced. Therefore, a young child is unable to eat enoughporridge - either thick or watered down to supply the energy needed for healthy growth.

Generally, it is assumed that gastric capacity of infants ranges from 30 - 40 ml/kg body"weight. Energy and nutrient intakes from gruel are determined immediately by the feedingfrequency, energy density and amounts consumed per meal (at a sitting). FeedingOfrequenl~1

depends mainly on factors related to child caregivers while energy density of gruels result fromthe physicochemical composition of their ingred·ients, and from their way of preparation.Amounts consumed by meal depends on child appetite, hence their health status and intakes frombreast milk and other complementary foods, and on organoleptic properties of the gruels.

Effects of sorne of these immediate and underlying factors were related in detail duringthe presentation. However. the importance of these relationships in natural conditions withinhouseholds should be extensively analysed for appropriate str:ltegies toward impro>Jing totalenergy and nutrient intake~.

Page 70: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

11

3.1.2.2 Improving the Nutritional Values of Complementary Foods Tbrough Fermentationand Germination.

Breastmilk has been known to be inadequate for the young infant as from six months ofage, hence the need tG complement breastmilk with slops and marshes arises. Children at 'thistransition period, are susceptible to contamination, infection and diseases due to poor handling,preparaticn and storage of foods associated with unhygienic conditions. Children with diarrhoeaneed foods which are nutritious and easy to eat both to help them fight infections and to ensurethat the lost weight is made up.

Two household or village level tCiChnologies - fermentation ami germination - have beenreported to have potential for ensuring safe, complementary feeding practices. They have beenwidely pr~ctised for centuries as a way of preserving food. They cause increase in amino acidand mineraI availability, protein and carbohydrate digestibility, nutrient and energy density andrise in le~els of vitamin B-complex (of gruels). Ferms:ntation in particular prevents the growthof diarrhoea germs in cereals and causes reduction of Aflatoxin BI' and anti-nutritional factorsin foods. Further studies and nutrition education of mothers are required to make thesetechnologies appropriate for complementary food preparation,

3.1.2.3 Nutritional Value of Complementary Foods in the Recovery of Infants Sufferingfrom Protein Energy Malnutrition

A review of the traditional complementary diets in Nigeria include porridges from corn,millet or sorghum. The development of a mixture of corn flour with legumes and other vegetableprotein has reslÙted into porridges that are charal:terized by high viscosity and low nutrient<iensity. The scientific breakthroug~ is that the presence of high amylase activity can reduce thedietary bulk while enhancing the nutrient density. Today, there are various methods of reducingviscosity of porridges of which germination or malting seems to be the most effective and theconcern of the study under presentation. \

The study used a mixture of cornflour with different vegetable protein through ehemicalanalysis and rat bioassay. The result showed that no singular vegetable protein was adequate tomeet the daily requirements of experimental animaIs', as the use of mixtures of vegetablesproteins with cornflour improved the PER, NPR and NPU of the mixes. The resultantcomplementary foods mixes were fed to children suffering from PEM and ,the results showeda considerable improvement in the anthropometric measurements of the ehildren over a sixmonth period of investigation.

In conclusion, complementary foods from local sources require a mixture of vegt;tableproteins coupled with the process of malting to enhance the nutrient density in terms of aminoadds and vitamins.

•3.1.2.4 Nutrieot Composition ofTraditional and Developed Complementary Foods, Their

FUDCtional and Feeding Qualities in Africa.Malnutrition and infections are the major causes of young child morbidity and mortality.

They daim a significant proportion of lives of young children under the age of five years indeveloping countries, Diarrhoeal infections in particular are the most commonest iIlnesses andhave the greatest impact on growth of young children, forming a diarrJ10eal infection­malnutrition circle. The immediate causes are inadequate dietary intake, whieh interaet withinfections in a mutually reinforcing manner. Infrequent feeding, low nutrient density, poornutrient bioavailability and food and water contamination with diarrhoea-causing bacteria;lrech;mlcteristic factors of complementary feeding in Africa. Eating skills, appetite, intestinalHlt!: J·;tv and ~tomach capacity is relattl.! to the physiology of the chi/do These factors togctllerunot' 1mine the overal1 food and nutnent availability ta young chlJdren Addressing the undcrlYlll~

~md ha:..!c f,:(lI:<;;CS N' the oroblem us mg {lu:grated approaches desH!,Dt:.j 1.0 Impmve lIietary int<\ke

Page 71: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

12

and reduce ingestion of or contact with faecal materials are highly clesirable. Exclusive breastfeeding for the first four to six months of life and there after provision of high energy andnutrient dense and microbiologically safe foods to supplement breast-milk is important.Regrettably. applicability of available approaches for solving the underlying and basic causes ofthe problem in tropiaal Africa are limited by the cost involved. The challenge is therefore todevelop inexpensive applicable strategies. Besides improved nutritive value, such foods shouldbe reasonably resistant to enteropathogenic or spoilage bacteria contamination even after storingthem in ambient temperatures for prolonged periods. Furthermore, the technology involvedshould be of low cost. Germination and fermentation meet such challenges. The paper focusedon the role and applicability of germination and fermentation in improving complementary foodsproduction for young child nutrition in developing countries.

3.1.2.5 Plenary DiscussionVarious reactions were made in response to the presentation made in this workshop.

Questions were raised about the process of germination in view of its importance ln increasingthe energy density of gruel, the anti-nutritional composition of gruels, ways of improving thequantity and quality of gruels in addressing the concerns of the rural people.

In the discussions that ensued, the importance of gruels as complementary foods and theneed to make it safe for children was stressed. It was explained that in the course offermentation, sorne nutrients may be lost but the advantages of the process justifies itspromotion. Fermentation may not increase the nutrient contents of gruels but increases thebioavailability of the nutrients. It was also stated that the process of germination makes gruelto lose its viscosity and thus reduces the risk of infections as mothers might not need to putadditional water which may be contaminated. It was also stated that germination could be madeso safe like the case of 5he Japanese who eat raw germinated grains and fermented gruels couldalso be enriched with other kinds of food preparations.

In response to the question on why many women do not use so many gruels that havebeen researched on, it was agreed that long term dietary habits are difficult to break and thatlack of education is also a contributing factor. The need to adapt researches towards addressingthe real needs of the people was also stressed.

Much concern was expressed on the limitations of soy-bean mixtures in meeting thenutritional needs of children. The rationale for its promotion over cowpea was queried, whilethe need to research into other su~stitutes was stressed as weIl as on training local people onfood preservation and packaging which were pointed out as sorne of the major reasons'for thehigh cost of complementary baby food mixtures.

3.1.3 Nutrition and Child'SurvÎval Parameters

3.1.3.1 Access to Water, Sanitation and a Healthy Environment as Critical Factors forImproving Preschool Child Nutrition in Africa.

The ambient socio-economic climate in Africa is characterized by poverty. foodinsecurity, political instability and paucity of basic social services. Access ta safe drinking wateris 49 % in the 1990-1996 period with poor access to adequate sanitation. The consequential effectof the ahove facts and figures is the death of pre-school children arising from malnutrition andinfection.

The prevalence of diarrhoea and other common childhood disease is still high in manyregions of Africa where immunization coverage is low. The roles of these infections andinfestations are still very important in child growth. development and survival. From birth, the

Page 72: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

13

ubiquitous mosquitoes are always around, to bite the infant. as weIl as transmit malaria parasites.As the infant is old enough to crawl on the ground, it cornes in contact with worms, andinfections whic!l results in diarrhoeal diseases.

Child health begins at conception. It is influenced by the health of the mother as thefoetus grows within the micro-environment of her belly. Health risk increase when the chi!dstarts to eat other foods, and to move around inside and outside the home Essential to 'a safedomestic environment is the hygienic disposaI of domestic water and human waste Safe disposaIof domestic water and human waste plays an important l'ole in the control of oiarrhoeal disease.The high rates of wasting, stunting, and underweight in pre-school children will decline if amongother strategies, deliberate efforts are made to improve access ta safe :,110 potable water,sanitation and a healthy environment. Exclusive breastfeeding coupled with IÊC developmentplays an important l'ole in providing a ~afe environment for young babies.

3.1.3.2 Dietary Pattern in Infancy and Implication for the Psychological Development inChildhood.

The clo~~ mother-infant relationship during the feeding process establishes the basic trustfor the infant as food becomes the infant's general means of exploring his environment. It is awidespread knowledge that bottlefed babies have a reduction in performance of sornedevelopmental eues compared ta breastfed babies. Ample nourishment in childhood coupled withwarmth and contact go a long way to assist an infant to build up a store of knowledge about hisenvironment.

The stimularing maternaI care through the body and eye contacts, facial expressions,suckling and adequate feeding are responsible for the establishment of satisfaction, feeling oftrust and security of the infant during breast feeding. The quality, the adequacy and total carein infancy moulds the cognitive development of the infants. Exclusive breastfeeding plays aprominem l'ole in this regard.

3.1.3.3 Community based intervention strategies for child survival in AfricaA high percentage of the current population of Africa is estimated to be undernourished

while children form a sizeable proportion of this percentage. Over the past two decades, nomarked improvement had been realised due to a combination of factors. Obviously, this problemcannot be tackled by 'piece-meal' or patchy approaches if sustainable improvements are to beachieved. One of the important approaches being emphasized in the progress towards the goalof "Health for aIl by the year 2000 is community-based intervention strategies which have beenused with sorne success to deliver primary health measures, including nutrition. Differentstrategies have been.formulated to tackle nutrition problems including nutrition strategies fûrchild survivaL and applied as sectoral programmes and at community level. Many of theseintervention strategies have been implemented in many African countries and they vary greatly.They involv~ village leaders, traditional birth attendants, village health worker\! who run localnutrition units to educate mothers on food and nutrition, distribution of contraception pills andvitamins etc. The objective they aIl share, however, is to improve the nutrition situation incommunity by removing sorne of the geographic. financial, bureaucratie, cultural andcommunication barriers that affect nutrition. Factors associated with successes and failures inthe implementation of these strategies in the continent and suggestions on improving the situationwill be discussed during the presentation of this paper.

3.1.3.4 Plenary DiscussionVarious issues were raised III the discussion that followed the presentations in this

Page 73: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

14

würkshop. The problem of poor environmental sanitation was linked to the generaldevelopmental problems in the society. The need to adopt a developtpental strategy that isfashioned to address the needs of the total man is important. The idea Of solving one problemin isolation does not make for sustainability. For instance, in treating the issue of water quality,the quantity of water should also be considered.

Il was also stressed that discussing the problem of environmental sanitation at macrolevels is not sufficient, particular attention should be paid to issues at micro-level such as in theplanning of hOl'ses. The issues of approving houses in clusters that later result in environmentalproblems should be discouraged. The necessity for proper housing and environmental planningwas emphasized.

The ~ole of health education in solving water, sanitation and malnutrition - infectioncomplex related problems was highlighted. Appropriate measures to ensure that the populace isproperly informed, educated and communicated to (IEC) need to be seriously considered. Whilegovernment was identified as the agency whose responsibility il is to ensure effective IECprogrammes, the need to share such responsibilities among community melllbers was stressed.The wrong approach to development where the beneficiaries are not involved in the planning ofdevelopment programmes was identified as an important problem. However, it was argued theltthe real problem is not even that of planning, as many plans made are not being implemented.It was therefore hoped that perhaps approaches to development and levels of commitment mayimprove with the entrance into the next millennium.

Comments were also made on the role of exclusive breastfeeding in enhancing mother­chiId interaction. Paucity of information on effect of mother child interactions on theimproverncnt qf I.Q., psychological and physical stability and development in Nigeria. W<iS

observed. Most literatures reviewèJ were from Western countries. The need to conductcontextual studies that will consider the peculiarities of different environments was thusemphasized. Also the need to address confounding factors that int1uence the effect ofbreastfeeding and bottle feeding on mother-child interaction was pointed out. The importanceof mother - child contact in the development of children was emphasized and the place of thetotal environment in the stimulation of child development was also highlighted.

3.2 Ensuring Adequacy of Infant Growth into Childhood: Complementary Feeding Qualityand Safety in Mrica.It is widely known that there is still high prevalence of infant and child rnorbidity and

mortality in Africa. This is due to the infant and young child malnutrition, resulting frompoverty, poor socio-economic development and food insecurity. Poor nutrition knowledge and

1 inappropriate child feeding practices have long been the bane of most efforts and concem toreduce childhood malnutrition in Africa. Poor food handling and personal hygiene duringpreparation and feeding can lead to contaminations, which in turn can result in diarrhoea andgastro-intestinal d isorders.

Important issues that have serious implications on child feeding practices in Africainclude: the practice of exclusive breastfeeding, optional duration of breastfeeding, age atintroduction of complementary foods. mode of delivery of child feeding, the quality of the foodsin terms of energy density, nutritional value and good hygiene or safety. Complementary foodsespecially. the traditional foods given to infants vary from one African country to the other.

However, maize gruels are usually given in addition ta mashed beans. Street foods nowserve as a source of complementary foods for infancy and early childhood. There are a numberof distinct disadvantages of street foods related ta safety. Evidences abound that the potential for

Page 74: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

15

serious food poisoning outbreaks and cholera epidemics due to pathcJenic micro-organismcontamination of street foods is very high. Several consultations have been held with theconclusion that there is an urgent need to address the problems of food hygiene during foodhandling and preparation especially in those areas where the street food phenomenon is greatwith urban poverty in city siums rapidly expanding.

One of the areas that link hygiene and sanitation to cholera and other food poisoningoutbreaks are the waste management systems of the markets where foods are sold to street foodvendors and housewives. Lack of adequate water supply to households and the street food sectoris a factor which prevents women from low incarne families and street food vendors fromobserving habits which promote personal hygiene.

In conclusion, the paper suggested the following in order to ensure adequacy of infantgrowth into childhood:

Poveny reductÎon strategiesIncorporating nutrition considerations into development programmesCommunity-based nutrition education and women empowerrnent.Continued/exclusive breastfeeding for 6 months.Timely introduction of complementary foods introduced from 6 months withgraduai increase in food consistency and varÎety for proper adaptability.Pro-active feeding whereby the child feeds himself from 1 year.Good hygiene practices at the household level should be encouraged through theenforcement of the hygiene code of conduct.Effective waste disposai system and routine medical examinatlon for the foodvendors.

3.2.1 Nutrition of Infants in Health and Disease

3.2.1.1 ....actors Influencing the Nutritional Status and Requirements of Infants iD Health "and Disease.

Good nutrition and health is still a priority in Africa as they constitute major deterrninantsof the health and well-being of infants and children on the continent. Globally, severalconferences and declarations consistently highlighted the nutritional plight of infants andchildren, and the need to improve upon them S'i.gnificantly in due course. The major targets setat these international gatherings included the elimination of infant undernutrition throughad~quate household food security. healthy environment, control of infections, and adequatematernai and infant/child care.

The nutritional status of infants is intluenced by various factors prominent among whichare maternai lactation, knowledge about nutrient needs, physical availability and affordabilityof nutritious food, the adequacy of consumption, efficient digestion of food to nutrients, optimalabsorption and the effective biological utilization of the nutrients. The factors that influence thenutritional requirements of infants include their energy expenditure, age, growth rate, body sizeand climate. The socio-economic status can modify the association between nutrient intake andthe nutritional requirements and status of infants. Diarrhoeal disease and gastro-intestinaldisorders also have significant impact on the nutritional needs and well-being of infants.

The P'Jpéf' reviewed scientific evidence of the extent to which these factors operate aloneor together to affect the nutritional status and needs of infants, with particular focus on protein,energy, vitamins and minerais. Based on this, the paper recommended certain issues that musthe considered for alleviating the nutritional problems:

Improvement in maternai nutrition and care

Page 75: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

16

Better understanding of the nutrient requirements during infancy.Ensuring the adequate provision and utilization of nutrients to the infants so as toenhance their chances of growing weIl to become healthy and productive membersof the society.Promotions of exclusive breastfeeding for the first six months of life and timelyintroduction of water and appropriate supplementary/complementary foods.

3.2.1.2 Regional Strategies for Growth Monitoring and Promotion in the Improvementof Infant Nutrition in Health and Disease

Growth monitoring and promotion (GMP) can be defined as an operational strategy ofenabling parents to visualize growth, or lack of growth, and to receive specific, relevant andpractical guidance in ways by which parents and community can act to ensure continued andregular growth in the child. Several evaluations of GMP programme revealed a lot of seriousdeficiencies. This is because, a routine exercise of weighing and charting not accompanied byadequate interventions is unlikely to produce benefits to child nutrition and health.

The paper suggested four strategies to make GMP operational and useful:• Good understanding by health workers of existing child rearing practices and

causes of malnutrition and growth faltering.• Designing a conceptual framework for a common view on cause~ of poor

nutrition in the local context.• Designing a local set of activities with adequate time devoted for talk, advicé",

nutrition and health education. This include exposing health workers to reasonablecommunication skills.

• Integrating GMP into functioning Primary Heath Care system.In conclusion, by addressing the environment of the child in totality, the growth of the

child becomes the indicator of the well-being of the family and the community at large.

3.2.1.3 Managing and preventing Nutritional diseases among pre and term infants in Mrica.

Preventing nutritional diseases among pre and term infants can be said to meanpreventing nutritional diseases among mothers, women of child-bearing age and the communityat large. Malnutrition is a scourge which defies even good and well-thought-out solutions ifunhealthy attitudes, beliefs and cultural practices of the one for whom they are meant are notdealt with. Women of child-bearing age should be targeted because, it has been recognized thatbabies of malnourished or illiterate and/or poor women, and pre-term babies are at high riskof malnutrition. In fact. low birth weight is good indicator of the nutritional status of the motherduring pregnancy. Similarly, poor breastfeeding practices and technique, early weaning,inappropriate complementary feeding, infection/infestations, maternaI illiteracy and culturalpractices threaten the nutritional status of pre and term babies. Ideally, infants thri ve well ontheir mothers' milk alone for the first 6 months oflife. This is a period of rapid growth and theinfant is expected to double its birth weight as well as increase in length by 1C%. However, thisshould be followed immediately by complementary feeding using foods, that, are high in energyand protein; provide essential nutrients, are affordable and readily available, can be preparedhygienicaIly; are in forms that can be easily consumed and digested; and are adequate to proul0tegrowth. Breastfeeding should continue after the introduction of complementary feeding.

In conclusion, malnutrition can be prevented by ensuring that infants are optimally fed.If the right amount of food is given and there are no parasites competing for the nutrients, andthe gastro-intestinal system is capable of efficient absorption, and assimilation is normal, therecannot be any form of malnutrition. Therefore, the basic ingredient of management, whether the

Page 76: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

17

child is severely malnourished enough to need hospitalization or mild and requiring home-basedcare, is adequate nutrient intake. Nutrition education and regular growth monitoring are crucialto intervention programmes to combat malnutrition. Exposure to information, education andcommunication (IEC) materials can lead to marked improvement of the knowledge, attitude andbehaviour of mothers. fathers. grand parents and school children.

The paper thus recommended as follows:Nutrition education that involves training of nutrition extension workers for nationalcoverage.training of volunteer health workers on nutrition surveillance including weight charting.training of food vendors. especially those who sell food in schools.training Clf food inspectorsMass media education programmes.• Integration of services for maternaI and child health care.• Maternai leave policy to encourage exclusive breastfeeding.• Promotion of community participation whereby beneficial communities should be

responsible for 50 - 75 % of financial and other resource requirements forintervention programmes.Policy to be formulated on food subsidy to ensure adequate nutrition.Formulation of policy on family planning to ensure the involvement ofCommunity Health Extension Workers (CHEWs) in the distribution of appropriatecontraceptive devices.Intersectoral collaboration should be strengthened.Streamlining of NGO efforts ta avoid duplication of efforts.Growth monitoring and promotion.OthèfS include:

Improving accessibility of women to portable water to reduce theirworkload and improve food hygiene.Regular stool examination for ova of parasites and deworming of pre­school and school age children.Enforcement of food inspection regulations and screening of food vendors.Change oJ harmful cultural beliefs and practices, especially regardingdistribution of family responsibilities. family size and contraception, foodtaboos etc.Improvement of food shortage and transportation systems.

3.2.1.4 mv/AIDS and Infant Feeding PracticesThe paper in demo~trating that breastmilk is best when compared to infant formula

reviewed the nutritional and anti-infective components of the breastmilk as well as its benefitsto the baby and the mother. The nutritional components listed include lactose, protein, vitamins,taurine, minerais. water, and fat, while the anti-infective components include maternaiantibodies. lactoferrin, bifidus factor, lysozyme, oligosaccharide, white cells and milk lipids.·The benefits of breastmilk to the child include protection from and prevention of infections.allegory anaemia, dehydration, cognitive and neurological problems, and diseases such asdiabetes, lymphoma, rhematoid arthritis and heart disease. The benefits to mothers are seen inthe areas of child spacing, bonding, convenience, economics and reduction of the incidence· ofbreast cancer and osteoporosis. The cost of using infant formula was also highlighted as itswouId be involve HIV counselling and testing, purchase of formula, cups, spoons, bottles, fuel,training of mothers with higher risk of infant mortality and morbidity, rise in fertility and social

Page 77: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

18

stigma.The paper went further to analyse the relative effects of use of infant fonnula and

breastfeeding on a HIV infected infant. According ta Tozzi et al (1990). a bottlefed infaI1tdevelops full grown AIDS by 9.7 rIlonths while a breastfed infant develops AIDS by 19.0months. Since breastfeeding in itself does not constitute a cure, the effect of breastfeeding ona HIV infected infant therefore appears ta be a delayed progression ta AIDS. It was however,stated that in the absence of HIV testing, breastfeeding is always the best poliey.

The effect of duration of breastfeeding on the risk of getting infected with HIV washowever considered A NairobI report showed that 32 % of infected infants were attributed taprolonged breastfeeding and a two-fold increase in risk where breastfeeding continues for morethan 15 months. An Italian register also showed a 19 per cent increase in HIV risk per day ofbrastfed. Two mathematical models on duration of weaning period were then present•. PmeNageltherke 1995 recornmended an optimal weaning duration of 3-7 months and Kuln, 1997which stated that if Infant Mortality Rate is greater than 60 weaning at 3 months gives bettersurvival.

The paper went ahead ta consider issues in the provision of alternatives to infant fonnula.Expressed milk and Anti-retrovirals were suggested. For expressed milk, the possibility ofstorage at 4 hours at 25 degrees C and 25 hours at 150C. Expressed breastmilk eould hepasteurized with heating to 62.50 C for 30 minutes. Brief boiling was also eonsidered. Thequestions on learning expressed milk at room temperature and free-thawing were alsoeonsidered. Anti-retrovirals were considered for treating mothers and infants. The idea ofadopting other intervention than ARV such as micronutrients supplementation during pregnaneyand labour/delivery and or during breastfeeding was highlighted. The question of the effect ofshorter or longer .ARV treatment during breastfeeding was also considered. Ir was stated thatshon ARV treatment may be applicable only if alternatives ta breastfeeding or cessation ofbreastfeeding are feasible.

Major questions emerging therefore includes what the efficacy of ARV in reducingMTCT in breastfed children is. Unknown facts ta be verified include: The pharmokinetics ofARV in breastmilk. the effect of ARV on viral load and other viral parameters (phenotype, celltropism). effecb of different breastfeeding practices on the efficacy of maternaI ARV Treatment,the efficacy of neonate/infant treatment component. talerance, acceptability and efficacy ofprolonged maternaI ARV treatment during lactation. Finally, the two challenging questions weposed: should breastfeeding be continued in situation of HIV infection? Should alternatives tobreastfeeding be practised?

3.2.2 Proce5Sing, Paekaging and Marketing of Complementary Foods

3.2.2.1 Processing of Complementary Foods in Africa and Adaptative Technology at theHousehold and Community Levels.

It is generally agreed that breasr milk is adequate both in quantity and quality to meetthe nutrient and energy requirements of the infant up ta the age of 2 ta 3 months. Beyond thisperiod, eomplementary or weaning foods, usually solids, are required to supplement the mother'sbreast milk. The weaning period is the most critical in the life of infants and presehpol ehildren,with serious consequences for growth resistance ta diseases. intellectual development andsurvival if the child-'s nutrition needs are not met. Unfortunately. in African countries, traditionalcomplementary food are made from cereals. starchy roots and tuhers that provide mainlycarbohydrates with low quality protein. These complementary foods, exemplified by "ogi" aNigerian fermented gruel or porridge. made from maize, sorghum or millet, are the leading

Page 78: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

19

cause of protein-energy malnutrition in infants and preschool children in Africa. Africa thataccounts for about 20 % of the children population in developing countries has the ~ighest

percemage of severely malnourished children in the world. African infants experience a slowergrowth rate and weight gain during the weaning period than during breastfeeding due, primarilyto the poor nutritional qualities of traditional African complementary foods such as "ogi". Apartfrom their poor nutritional qualities, traditional African cereal-based gruels used ascomplementary foods have high hot paste viscosity. They require considerable dilution beforefeeding. a factor that further reduces energy and nutrient density.

In contrast ta the situation in African countries. cheap. nutritious and safecomplementary foods produced on industrial scale are readily available in developed countries.Such industrially produced complementary foods though available in limited quantities in manyAfrican countries. are far tao expensive for most families. The worsening economic situationin most African countries necessitates the adoption of simple inexpensive processing techniquesthat result in quality Improvement and can be carried out at household and community levels forthe production of nutritions. safe and affordable complementary foods. This is a major challengefor African food scientists. technologists and nutritionists.

Since cereals are generally low in protein and are limited in sorne essential amino acidsnotably lysine and tryptaphan. supplementation of cereals. with locally available legumes (pulsesand oil seeds). that are high in both protein and lysine. though often limiting in sulphur aminoacids, increases protein content of cereal-Iegume blends and their proteins quality through mutualcomplementation of their individual amino acids. This principle is utilized in the production ofhigh protein-energy complementary foods from locally available cereals and legumes.Community-based weaning food production using 4: 1 ratio of location available cereals andlegumes have proved successful in many African countries. In one of such programmessupported by UNICEF. grading mills were provided to rural women groups for the productionof weaning foods in Ghana. Although legume supplementation increases protein content andprotein quality of cereal legume blends. the types of cereal and legume involved as weil as theblending ratios are crucial. Increasing legume concentration in the blend generally increases theprotein score until a ne\\' limiting amino acid is imposed. Using a blend quality predictionprocedure based on the amino acid composition and amino acid scores of mixtures of cereals andlegumes. the relative performance of maize, millet and sorghum supplemented with cowpea,groundnut. pigeon pea. soybean and winged bean in various weaning formulations has beenestimated. Poorest quality blends were obtained in mixtures of cereals with groundnut due ta therelative inadequacy of groundnut protein in complementing cereal amino acids. Soybean andwinged bean produced the best quality blends with cereals, followed by cowpea and pigeon peain that order. The need to evaluate the potentials of several neglected or under-utilized lesser­known cereal grains and legumes of Africa for the production of complementary foods cannotbe over-stressed. With proper blend formulation and processing techniques" cheap" nutritiousand safe complementary foods that could reduce the prevalence of protein-energy malnutrition .in children in Africa can be developed from these crops.

Processing problems associated with the urilization of legumes at household andcommunity levels in African countries include long cooking times and the associated high energyexpenditure. laborious and time-consuming post-harvest processing operations such as threshing.winnowing and dehulling. A wide variet)· of naturally occurring chemical compound impair themilization of legumes These include protease inhibitors. haemaggiutinis. flatus-producingoJigosaccharide:s. tannins and phytates. Food processing industries can be grouped into fOUT'categories depending on the plant capacity, capital investment. the type of technology, thenumber of employees etc These are cottage. small scale, medium scale and large scaleindustries.

Page 79: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

20

3.2.2.2 Consistency of Gruels for Infants: Comparative Measurement~, Procedures andMain Influencing Factors.

The paper reviewed what operated in developing countries, where improvement ofinfant' s energy intake gets through the study of the relationship between energy density andconsistency of gruels. But as for such pastes, gruel consistency is difficult ta characterize, andin doing so, various instrumental and sensorial methods in use are employed. Viscosity·measurements are the most widely used among instrumental methods. However. due to itscomplex rheologlcal behaviour. gruel shows variable viscosity vàlues related 10 the viscometertype. measurement spindle. shear rate. shear duration or gruel temperature. Hence. a specifiedgruel cannot be characterized only by one single viscosity value.

Several studies are also based on sensorial perception of the gruel consistency ~ roughlyclassified into three groups - liquid, semi-liquid. or thick. Analysis of consi~y dataobtained in standardized conditions allows for the determination of actual effects~é(·.f1)ctors

affecting the gruel nutritional value. These factors are mainly related to gruel composition suchthat increasing dry matter and particularly starch contents leads to an important thickening ofgruels. Oil or sugar addition has less influence while processes applied to infant flours, likemalting or extrusion cooking, induce starch modifications, such as gelatinization or partialhydrolysis. These changes in turn affect relationship between concentration and consistency ofgruels. The effects of the aforementioned were discussed in detail during paper presentation.

3.2.2.3 Plenary DiscussionIn the discussion that followed. sprouting of maize was highlighted as a preparatary

process that improves gruel consistency. However. with respect to the sprouting of maize, it wasobserved that the process results in a bitter raste in the end product (ogi). This bitter tasteeventually affects the acceptability of the gruel by the children and mothers themselves. Inresponse. methodological cues on how to overcome the bitter taste were given which includeproper washing of the maize grains at intervals while the sprouting conti"lUes. This washing thatintersperses the sprouting process was also explained as having important food safetyimplications .

3.2.3 NutritionaI Implications of Culture in Infant Feeding Practices

3.2.3.1 Cultural Perceptions, Attitudes and Practices Influencing the Nutritional Status ofInfants.

The paper discussed the relationships between the culture of the mother and other caregivers and the nutritional status of the infant through the feeding habits observed all along thewe"aning period. The attitude. beliefs and cultural perceptions of the people who deal with thecare of infant influence the decisions which they make in the' control of the practices relating 10

the feeding and/or the care of the infant.The socio-economic situation of the household occupies an important part in the decisions

of the people dealing with infants. as for the choices of the practices with respect to food andcare. Education can modify sorne mothers' feeding habits which may ultimately have adverseeffects on infant nutritional status. The paper examined the socio-cultural determinants of thefood practices of infant and pre-school child in relation 10 their nutritional status with examplestaken from Congo-Brazzaville.

Page 80: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

21

3.2.3.2 Culture as a Constraint to the Proper Growth and Nutrition of Infants.The paper examined sorne vital basic health statistics, food availability and causative

factor:s in childhood malnutrition in sub-Saharan Africa with the highest maternaI and infantmortality rates and malnutrition. Contrary to recent views that ignorance and poverty are the twomajor aetiologies of PEM and poor growth, the paper contended that cultural food habits andinfant feeding practices are the two major causes that need immediate attention.

Evidence abound that in those areas where PEM and poor infant growth are hyper­endemic and economy is bleak. there is abundance of nutritious legumes and oil seeds whichare sparingly consumed during pregnancy, lactation and infancy because of culture. PEM canbe prevented when food habits are modified or changed. It is known that culture is leamed andtherefore could be unlearned through food demonstration.

3.2.3.3 Socio Cultural and Nutritionallmplication of Feeding Practices of Pre and FullTerm Infants.

Infant feeding begins in The uterus and the nutritional state is greatly influenced by themother's diet during pregnancy and lactation. A premature infant is an infant born before 28weeks of gestation and he lacks nutritional and developmental resources provided in the finalweeks of normal gestation while a full term infant has a store of iron and a high haemoglobinlevel and during this period growth is rapid.

Breastmilk was and is the bulwark of infant feeding for the enterogestate foetus intraditional African societies. Breast feeding is virtually imperative if the survival of the baby isto he ensured. Breast-feeding is usually initiated on the first day of birth while others canpostpone it for one reason or the other. Lactation or breast-feeding when properly done is oftremendous advantages to the new born and the mothers. The benefit of lactation are ofnutritional, economic and contraceptive values.

At the age of six months, an 'infant needs an additional source of nutrients apart from thebreast-milk. The purpose of these foods is to complement th~ breast-milk and make certain thatthe young child continues to have enough energy, protein and other nutrients to grow normally.Complementary foods come in different form fOf many cultures which are based on the staplefoods, offered in that area ranging from traditlOnal porridge, pap and family diet. At ninemonths the family dish may be given if the child's portion is removed before the hot pepper isadded.

A person' s society has a lot of impact on his feeding habit: his food flabit is seen as thebest and he gets offended by any critisms of it by an outsider. Socio-cultural factors influencingwomen s food habit and nutrition in Africa are, for example, income, food avoidances,seasonality. urbanization, poverty, poor education.

Children are the tomorrow of any nation: the effects of their under-nutrition carried overto adult life. may result in low productivity in factories and work places, absenteeism fromwork. and increased accident rate due to lack of concentration. "The jug can only pour out whatit contains"

In view of these, the recommendations are:

Provision of creche m govermnent and private establishment for lactating mothersSupplementary foods should not be mtroduced until after six months of exclusivebreast feeding.Effective family planning for women of child bearing age.Nutritionist should disseminate nutrition knowledge to the general populacethrough government policy.

Page 81: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

22

3.2.3.4 Plenary DiscussionIn the discussion that followed the presentations made, one important issue that emerged

was the need 10 encourage traditional child-feeding practices and food preparations r~ther thanimporting exotic ideas from the West or East. It was explained that aIl societies of the worldhave leamt to eat weIl from the foods available in their environment. The complementation ofdifferent food groups like tubers. cereals. dried fish. vegetables. palm oil. legumes ete. to getnutritious diets was cited as an old time traditional practice. The participants queried thejustification for investing up to $6,000 (dollars) in a soybean promotion programme which hasonly 40 % of protein where local cowpeas varieties with 36 % protein or more could be improvedwith half of the amount. It was explained that so"ybean need not be necessarily promoted incountries where other legumes like cowpea and other oil plants like groundnut, cotton etc. areavailable. Soybean was recommended for countries that are lacking in these other legumes, oilsand nuts.

The issue of paying adequate attention to the nutrition of adolescent boys and young menin a bid ta ensure good pregnancy outcomes was also highlighied. This is because the qualityof pregnancy does not depend only on the multicellular foetus and the physiology of the pregnantwomen. but also on the woman' s egg and the sperm of the man. This implies that while it isabsolutely necessary ta pa)' attention ta young women' s nutrition that of adolescent boys shouldnot he neglected.

In influencing food habits and practices through nutrition education, the importance ofculture - specific methods was stressed. The need to consider the level of education of the peoplewas highlighted. It was explained that posters accompanied with actual food demonstrationscould be effective among illiterate mothers. The use of drama was also highlighted and the needto target both men and women including the boy child was stressed.

The practice of polygamy or monogamy as cultural practices that impact on nutrition wasalso examined. It was discussed that the manner of practice could explain the differences in theeffects as polygamy could enhance child spacing and consequently healthier women and children.It could also result in unhealthy competition among the women and children, thus furtherresulting in increasing the number of children, reducing child spacing and consequentlyincreasing associated health problems.

Reducing the workload of women anà the time they allocate ta chiId care was aiseemphasized. Concern was expressed about various activities women engage in and the need toprovide them with labor saving devices as weIl as weIl as improving their working (;onditionswere highlighted.

3.3 Critical Issues and lnterveDlioos 10 Improve Preschool Child Nutrition in Africa

3.3.1 Nutritional Status and Feeding PracticeS

3.3.1.1 Regional Features of Infant and Young Child Feeding in Africa.. Evide~ces abo.und that. in many African countries, breastfeeding and complementary

feedmg pracnces devlate conslderably from current recommendations. Based on a review 01

these evidences, the paper highlighted regional patterns of infant f~eding in Africa which haveimportant implications. This programme is \\'ith the hope that l.:ountries that share similarpatterns of inadequate feeding practices cœld join their efforts and resources for thedevelopment of efficient programmes at regional level.

One of the most striking regional features of infant feeding in West African coulUries is

Page 82: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

23

the low rate of early initiation and exclusive br~âstfeeding. This is due to the widespread practiceof giving water and water-based fluids to neWDorns and infants, ac·::ompanied by too lateintroduction of ::omplementary foods. In North Africa the practice of bottle feeding is becomingalarmingly common and specifie programmes are required to stop the trend.

The food used to stan complementary feeding is usually a thin porridge made from asingle cereal with low energy density and high amount of water. The variety of foods is verylintited and micronutrient intakes are probably also low.

In conclusion. there is an urgent need to du;::ument the actual composition of preparedfoods and infant, intakes in a standardized way. for the design of well targeted interventions.

3.3.1.2 Nutritional Status of Preschool Children and their Trends in Africa.The state of health of an individual taken in conjunction with his food intake and

determined by this intake is referred to as his nutritional status. The nutritional status of thepopulation of pre-school children as come to be generally accepted as an indicator of the socio­economic status of the community. The causes of poor child nutrition, reflected by /childsUïVival. growth and development are undergoing a substantial re-assessment. Indeed, there isnow aa general recognition that malnutrition is not simply the result of inadequate foodavailability or ipadequate access to health services and a clean environment. The quality of careand feeding offered to children. which is critically dependent on women's education social statusand work load. is now seen as a significant contributing factor.

The prevalence of underweight pre-school child provides an early indicator of childwelfare and prospects of survival thal strategies to combat malnutrition should be firmly basedon the principles of community participation and should indeed include appropriate monitoringsystems.

The information available on the nutritional status of pre-school children in Africa spansfrom 1960 tu 1995 ... most of which 15 based on data from the first, second and third reports onthe World Nutrition Situation as compiled hy the United Nations Administrative Committee onco-ordination. Sub-committee on Nutrition and UNICEF.

Trend in Stunting (height/age) in Sub-Saharan Africa compared with the rest of Africa,Asia. and America showed that Stunting is poor growth in the length of infants and height ofchildren (ACC/SCN" 1997) and a useful index for assessment of nutritional status. Theregional trend overtime for children under five years estimated for the period 1980 to 1995 ineach of the six regions sowed a decline at a declining rate of 0.54 percentage points per year.However. there is a clear regional prevalence difference in the nature and trends of stunting.For example. sub-Saharan Afnca 15 the ,miy region rhar did not experience any reduction inStunting during the period 1980 10 1995 There was a positive trend at + 0.13 percentage peryear for sub-Saharan Africa. In fall the other regions there was a steady decline in theprevalence of stunting over the period 1980 to 1995. This gloomy picture in the nature ofstunting is an indication of deteriorating economic situation over the last few decades.

Weight-for-age reflects linear growth and weight accumulation achieved pre-and post­natally over a long term as well as weight accumulation in the short term. The trends in theprevalence of underweight children in developing countries fell from 42 % to 29 o/c between 1975and 1995. Underweight in sub-Saharan Africa have showed a faltering trend with improvementonJy between 1975 and 1985. The situation worsened in 1990 and improved again in 1995although at a much slower rate. The slow rate of improvement observed in almost ail the otherregions between 1990 and 1995 is a cause for concem. Poor economic performance vehicleswitnessed in recent years has led' ta failure to further reduce poverty in many countries, incnnrrast LO the 1990·s. This has direcr effecr on nutritlpn. Drought. wars are other important

Page 83: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

24

factors affecting nutrition in Africa and Asia.The nutrition situation in sub-Saharan Africa has been shown to be basically differel1t

from other regions. This picture is gloomy in many countries and the trend has been nearly ~tatic

without foreseen improvement. Certain reasons have been adduced for this ugly <;ituaticn ln theregion. One such reason is tüe slow rate of development in many of the countries coup/ed ': , .1

fast growing population of which Nigeria is an example. There are persistent and repeated ("lS

such as drought civil wars and economic recession and adjustment. However, observed paLll.:ITlSdiffer from country te country. The available information on trend~ in underweight anJ stuntingin five countrics of Africa: - Egypr. Kenya, Nigeria. Tanzania and Zimbabwe were presentedin me paper.

However, certain conclusions have been drawn to show the nature, distribution andtrends of nutritional status of African preS(;:hool children. The estimated trend in the number ofpreschool children stunted in sub-Sahara Africa alone has increased in 1980 from 26.3 to 42.6million in 1995 - an increase of 62 o/c over the period. Total number of underweight children alsofollowed a similar trend but the rate of underweight showed a faItering trend with sorne1mprovement between 1975 and 1985.

The situation in underweight children in the Sub-Saharan Africa also worsened in 1990and appeared to improve in 1995. Consequently, over the period 1975 ta 1995, rate of preschoolchild mortality was still increasing in Africa compared to the rest of the developing world.Micronutrient deficiencies particularly vitamin A. iron and iodine deficiencies have contributedimmensely to the high mortality rates in sorne of the region. The poor nature, distribution andtrend of nutritional status observed in Africa may improve if the United Nations PolicyProgrammes on poverty alleviation. education.. health, agricultural and rural developmentpolicies are pradically implemented. African Heads of states should make it theirrespons1bilities to coIlecüvely find a lasting solution.

3.3.1.3 Nutrition Education Strategies for Behaviour Change to lmprove Preschool ChildNutrition.

Increasing awareness of the imponance of diet for health promotion and diseaseprevention as led ta a greaœr concem about the diet and food consumption pattern of children.Nutrition plays an important role in a chiId .. s development of a healthy lifestyle. thus infonnedadults must provide nutrition education opportunities that could enhance proper developmentof the child. Education means changing of behaviour. lt moves the individual from lack ofinterest and ignorance to increasing appreciation and knowledge and finally ta action. Nutritioneducation offers a great opporrunity ta individual ta learn about the essentials of nutrition tohealth, and their diets and thus their well-being.

A child has the right to life, survival, development and active participation in thepromotion of his or her right. Freedom from hunger and malnutrition was declared a basis ofhuman right in the 1948 Universal Declaranon of Human RighIS. Every man. woman and childhas the unalienable right to be free from hunger and malnutntion ln order to develop full andmaintain their physical and main facuIties, The elimination of anger and malnutrition was oneof the six goals of the Third United Nations Development Decade as weIl as a goal of theWHO dec1aldtion on health for aIl by the year 2000. Because malnutrition affects young childrenmost serious UNICEF has a panicular mandate ta support its elimination.

Malnutrition is a wide spectrum of nutritional disorders resulting from fauIty inadequatenutrition. Primary malnutrition is due to dietary deficiency in which the diet may he lacking inone or more nutriems such as protein energy, iodine or vitamin A seçondary malnutrition may

Page 84: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

25

result when an individual bas an illness that prevent.s him from properly digesting or absorbing:foods. Examination of such illness are diarrhoea intestinal parasites. measles and respiratory tractinfections. The most prevalent type of primaI)' malnutrition in Nigeria in undernutrition whichresult from inadeguate dietary intake that fails to meet nutritional needs over a long period oftime. This is manifested clearly aa Kwashiorkor maramus, marasmic kwashiorkor, vitamin Adeficiency, anaemia and goitre.

Malnutrition manifest itself at the individual level but its causes may be found at manylevels from household and community to national or infectionary nutrition education has beenproposed as a strategy in reducing malnutrition. The objective of this paper is to examine themagnitude causes and effect of malnutrition, on the preschool child and propose nutritioneducation strategies for behaviour change to improve preschool child nutrition.

Undernutrition characterised by stunting. wasting and under weight has been widelyreported in Nigeria. Severe vitamin A. iodine and iron deficiencies were also reponed amongthe children. and regional zonal differences were also observable in these survival. Trends instunting over time for children under five years old have been estimated for the period 1980 to1995 for each of the six regions and for the regions combined. On the prevalence of stuntingdifference by region. Sub-Saharan Africa had an increase in the average prevalence of stuntingof 0.130 percentage points per year whereas each of the ather regions showed a statistically,significant decrease in stunting .

Poveny has !'Jeen the root cause of human and malnutrition which affects individual andcommunities in multiple ways. often working in Sinister Synergy - low income. inadequateconsumption, poor assess. powerlessness, low education, poor-housing and sanitation andpromptness to infection. A magmatic approach to the causes of malnutrition and death bas beenoffered by UNICEF in a conceptual frame work. Inadequate dietary intake and disease are themost significant immediate causes of malnutrition. Dietary inadequacies from supply of food bymothers who have too little time ta prepare food or to feed their children. Similarly, death fromdisease may result from any one or a combination of causes such as the lack of or lo\\( utilizationof health servIces madequate water supplies and sanitary facilities.. poor food hygiene orinadequate child care Most of rhese can be considered as the insufficient fulfillment of specificbasic needs of children and women. Inadequaœ or improper education panicularly of women isoften an underlying cause of malnutrition.

Food insecurity can have serious consequences for health and weIl being particularly forvulnerable groups such as infants and children. Undemutrition may lead to short stature or underweight. Being undernutrition even mildly increases risk of death can inhibit cognitivedevelopment in children. leading to less felt and productive adults. Moreover it perpetuates theproblem from one generation to the next through malnourished women having low birth weightbabies.

Deficîencies of individual nutrient also have deleterious effects on the development ofchildren, independent of the effects of inadequate energy or protein. Iron deficiency in toddlers,preschoolers and school age children is associated with mental and motor delays.

The overaIl objective of the strategy for nutrition improvement to empower familiesimprove the nutrition of women and children on the basis of adequate information and soundanalysis. In any programme developmem effon ta lffiprove nutrition. it is imponant toacknowledge the processes. idemify them and learn how they function ta be able to designactions ta suppon and accelerate the most promising. The triple A approach shown below hasbeen judged as a good analytical tool.

Based on the Triple A approach, various actions have been proposed to reducemalnutrition whlch are Acrions that address the manifeqs and immediate causes of malnutrition

Page 85: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

26

(a) Promotion of breast-feeding(b) Nuuition rebabilitation.(c) Provision of sound essential drinks.(d) Oral rehydrating therapy.(e) Direct feeding programmes.(0 Distribution of micronutrients.

. 2. Actions that address the underlying causes of malnutrition.

(a) lmmunization(b) Expansion and improvement of primary health care delivery system.(c) Health and nutrition education and communities(d) F ami!y Planning(e) Household food security(0 Improved feeding practices(g) MaternaI and Child care(h) Environmental sanitation and women sup.(i) Literacy and education.

3. Actions tbat address the basic causes of malnutrition(a) Improved situation analysis(b) Policy dialogue(c) Technology assessment and development

(d) Advocacy(e) Collaboration with other agencies(f) Global support.

Nutrition education has been identified as one of the strategies for achieving nutritiongoals.

Nutrition education is the process of applying a knowledge of nutrition. related scientificinformation and social behavioural sciences in ways designed to influence individuals and groups'ID eat the kinds and amounts of foods that will make a maximum contribution to health andsocial satisfaction. Information about nutrition is not sufficiem 10 change nutrition behaviour,motivation is also essential. This is further entranced in the American Dietetic Association'sdeflnition of nutrition education as the process by which beliefs, attitudes environmentalinfluences and underlying about food leads to practice that are scientifically sound practical andconsistent with individual needs and available food resources. Nutrition education is the bridgethat arises appropriate information from the research and development laboratories to the peoplewho are the ultimatum users,

The depth and extent of nutrition information ta be provided in any community willgreatly depend upon preliminary assessment. ln certain instances teaching may he limited tocertain basic relevant and practical concerns Each nutrition educator will need to develop a styleand method of operation and motivation tbat would produce the best results. and consequentlymeet the goals of the programme. The specifie goals of nutrition education are as follows:

(1) Developing the habit of eating a good diet

,......

Page 86: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

27

(2) lncreasiDg the· public kDowledge of the nutritional value of foods and '''''.1oIxain a balanced diet in an economic way.

(3) FoUowiDg good practices in food selection and preparation(4) Knowing effective way of food purchasing.(S) Following good practices and avoiding abnormal aetivity and exercises(6) Eliminating unsound food taboos and poor food practices.(7) Promoting the use of sound food production tee1miques.(8) Recogniiing how other health habits affect nutrition.(9) Being able to recognise and use reliable information about food and nutrition.(10) Stimulating cooperation in resolving community food and nutrition problems.

Nutrition education can be acquired through informa!, formal and non-formaI means.

3.3.1.4 Plenary Discussionln the discussions that ensued, it was observed that south and south-eastem African

countries seem to be better off nutritionally than western and northern Africa. It was however,noted tba1 Egypt and sorne other countries have records of success in effective nutritionprogrammes. These observations were extended ta Tanzania where the Iringa project wasexecuted. The need to carefully handle the Iringa story was highlighted as it was discovered thatthe project was located in an area where many intervention programmes had been implemented.The ethicaJ justification for concentrating projects in a particular area without maintaining thenecessary spread was queried. lt was remarked that this characteristics of the project mayexplain why UNICEF is lœeping quiet about the project. The idea of community participationfor successful programming was however highlighted.

3.3.2 CIiDical Aspects of Nutrition During Emergencies

3.3.2.1 The Significance and Guidelines of Infant and Young Child Feeding duringEmergencies in Africa

Caring for emergency affected population. particularly infants and young children, is aglobal problem and a humanitarian priority of major proportion in the contemporary world. Thisis because. durring emergencies. infants and children are nutritionally the most vulnerablesection of the communit) ta malnutrition and death. Malnutrition is a major threat to children'slives during emergencies. For children who survive malnutrition, the consequences are adiminished quality of life and reduced productivity. Malnutrition during early years represscognitive. motor skills. physical. social and environmemal development .

The shortage and often unsuitability of resources available during emergencies makeessential aspects of infant and young child feeding and care more difficult. For effectiveprotection of children's right to life and productive future requires that prevention ofmalnutrition through the promotion and support of optimal feeding practices ,become an integralpart of every emergency relief response. However, optimal feeding practices for infants andyoung children during emergencies are not different from those that apply in other more stableconditions. The guiding principles of feeding infants and young children during emergencieswere prepared by WHO for use by govemment agencies. concemed international and nationalorganizations and NGOs. These are as highlighted below:• Protecting. promoting and supporting exclusive breastfeeding• Strict control of the quantity. distrIbution and use of breasonilk substitutes at emergency

Page 87: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

28

sites.Complementary foods should be such that are easy 10 eat and digest aTh.. nutritionallycomplement breastmilk.Caregivers must have access liO uninterrupted access to ingredients for prep&cmg andfeeding Ill.l1rient-d.ense foods to older infants and young children.Ir is essential to strengthen caregiving capacity of caregivers for promoting good infantand child feeding practices.To encourage adequate intake of breastmilk and complementary foods, the health andvigour of children, including new-borns, should be protected so that they are able tosuckle frequently asd weil, and maintain their appetite1be searèh for maInourished shouJd be active and constant 50 tbat their condition can heidentified before it becomes severe, and the underlying causes of malnutrition should heinvestigated and corrected.To minimize the negative impact of emergencies on kf:ding practices, intervention shouIdbegin immediately during an emergency's acute pha.se; while focus on alleviatingpressures on caregivers and channelling scarce resources for the benefit of infants andyoung children.Planning intervention for feeding infants and young children during emergencies shouldinclude the assessment of the situation, in terms of the CUITent feeding practices, theprevailing feeding environment. available resources etc.Most activities for promotmg optunal infant and young child feeding during emergenciesfaH imo the following categories:

education;guaranteeing material resources;establishment of communication and support network:negotiation and coordination with related sergvices: andspecial programmes (e. g. wet nursing and relactation)

In choosing actions, emphasis should be on activities that:are immediately viable based on available or readily accessible resourceshave maximum impact potentialafter initial outside input. sustainable by the affected community.

-..

3.3.2.2 Plenary Discussion1 Concern was expressed about the problems of food shortage in developing countries and~n the need to adopt contextually sound and sustainable strategies in addrer.sing the problem.This concern \\as justified by the observation that many times. food aids from other countriesin times of emergencies are not sustainable and on withdrawal results in certain disadvantageousd"f~ts on the nutntional practices of the people. The need for promotion 9f agriculturalproduction and use of effective priee control policies were therefore considered as viablestrategies [hat should be vigorousl) pursued as part of preparations for emergency.

3.3.3 Quality Assurance and Safety of CompIemcutary Foods from Producer 10 Consumers.

3.3.3.1 The safety of complementary feeding practices in developing countries.The introduction of complementary foods to infants in developing countries, presents a

food safety concem. From the studies carried out in different countries there is evidence thatImpruper child feedmg practices are widely prevalent. Infants are introduced to foods other thanbreasr milk. panicularly fluids. from a very early age. Le. before the recommended age of 4 to

Page 88: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

29

6 months. in a few exceptions the lare introduction of completneJUarY foods bave also beenreported. The introduction of these foods to infants, be it as a means of replacement feedïng,or the timely/ untimely iDtroduction of comp1emefttary foods, may bave IqatiYe heabhconsequences on the child if it is unsafe. Most of the foods U!ed traditionally as complementaryfoods present high risks of food borne illness if handled &Dftygienically. Stud.ïes have indicatedthat complementary foods are often contaminated and this is due to deficiencies in food bandlingpractices. One of the most common factors associated with the bact8Cial load of complementaryfoods is inadequate storage. Health education in basic principles of food hygl":ne is essenti~l'for

prevention of food contamination and the resulting diarrhoeal diseases. The few interventionswdie!l whicb bave been carried out in food safety have sbown that positive behavioural changethrough education is possible. However. it is import.anl 10 bave knowledge as to why theprevailing practices exist before attempting to change them. The implementation of the basicprinciples of food hygiene are sometimes baInpered by socio-economic constraints such as thelack of adequate cold storage facilities i.e. tefrigerators and lack of fuel \for thorough cookïng,hot storage or reheating. To overcome1his 'barriér, in recenl rimes. the potential of fermentationta enhance the safety of complementary foods bas been explored and encouraged. However, thepOlential of this tecbnology ta prevem diarrhoeal diseases and improve nutritional status lies inits promotion and proper application. This paper presents a review of the safety ofcomplementary food in developing countries and actions which have been taken to ir.lprove theirhygieni~ preparation.

3.3.4 Imple-'Mentmg leN Declaration on Infant and Preschool Cbild Nutritun in Africa

3.3.4.1 ICN Goals aDd FAO Activities in Household Food Security and Prevention ofMicrom.ttrient Malnutririoo. iD Africa

Infant and Preschool Children are universally recognized as two of the most nutritionallyvulnerable groups who 'iuffer from malnutrition. Substantial reduction of malnutrition among1(OUn2 children. including vinual elimination of Vitamin A. Iodine and iron deficiencies aDJrelated disease!l are the imponant goals of the ICN. It was expected that the achievement of thesegoab would improve the nutritional status of young children substantially in Africa.

Realizing that children are an integlal part of the household and community. they musthe closely involved in aIl nutrition programmes to improve the nutrition of children. The paperdiscus'red three areas of FAO activities tbat directly cQntribl1t~ to improve infant and prt"schoolnutrition. as highlighted below:

Improving household food security.Prorecting consumers· through improved food quality and safetyCaring for the socio-economically deprived and nutritioIiaUy .1.1InerablePreventing and managing infectious diseasesPromoting appropriate diets and healtby life stylesPrevenung SpeciflC micrommient deflcienciesAssessing, analysing and monitoring nutrition situationsIncorporating nutrition objectives into development policies and programmesPromotion of bre4.~feeding.

2. The ICN follow-up includes preparation of National PW1 of ActioDs sttueWred on thenine theories of the ICN process. f.\O assisted a large number of African COUDtries in[his regards.

Page 89: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

30

3. Improvq Hoarlloid Food Security. This iEludcs:EDcouraging tiIc susr.ainabte use of wafCr and otber nasuraJ. resourcesDeveloping agriculmral technologiesImproving food systems and 11l1tritionFostering hllman developmcœStrengtheniog tI3de and rn;uketing systemsDeveloping physical iuti3sa.w;tnres and social services

Other activities include workshops and seminars on promoting household food securityand nutrition; publications and field projects in different parts of Africa with teehnical andfinancial assistance by FAO.

3.3.4.2 fCN Declaration and the UNICEF Nutrition Strategy

The World Summit on Children (WSC) in 1990 include:• Rt:àuction of severe and moderate malnutrition among children under five years

old b~ half on 1990 levels• Reduction of the rate of low birth weight (2.5 kg or less) 10 less than 10%.• Reduction of iron deficiency anaemia in women by one third of 1990 levels.• \ïrrual elimination of vitarnin A deficiency and its consequences. including

blindness.• \ïrrual elirnmation of iodine deficiency disorders• Empowerrnem of ail women 10 breastfeed their children exclusively for 6 momhs

and to continue breastfeeding. with complementary food, weIl into the secondyear.

The nature of the malnutrition problem is such that bas been treated with sHentemergency. Malnutrition is implicated in more than half of aIl child deaths world-wide. Millionsof ilS SUrViH)rS are left ~rippled. vulnerable tû illness and inteilectually disablcd. It is a violationof children rights. Malnutrition can take a variety of forms that often occur simultaneously andcontribute to each other. such as protein-energy malnutrition and deficiencies of micronutrientssuch as iodine. iron and vitamin A. -- called micronutrients because they are needed in such tin)'amount~. ~alnutrltlün 15 not a simple marrer of whether a child can satisfy her or his appetite.A child \\ho ~ab ~nùugh Lü satisfy immediate hunger can still bç malnourished. And malnutritionis an invisible emergency. Three quarters of the children who die world-wide of malnutrition­related causes are mildly or moderately malnourished and show no outward signs of problems.

Man~ children suffer from multiple types of malnutrition. so nurnber stand to overlap.It is estimaœd that 226 million children are smnted. shorter than the~ should be for their age.~carly 67 million children are cstimated to be wasled. which means s the)' are below the weightthe)' should he for their height. And about 183 million children weigh less than they should fortheir age. About 25% of the infants in developing countries are born underweight, a directconsequence of maternai malnutrition.

More than 2. billion people - particularly women and children - are iron deficient. andit has been estimated that 51 % of children under the age of four in developing countries areanaemic. Vitamin A deficiency is estimated 10 affect about 100 million children world-wide.Many more - about 13 % globally - are at risk of poor growth and mental disorders resultingfrom lack of iodine in their diets.

The consequence of malnutrition IS enormous. Of the nt:arly 12 million children who cileèach year 10 deveioping \.:oumries mairti:- from prevemable causes. the death of over 6 million

Page 90: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

31

or 55 % are either directly or indirectly' attributable to malnutrition. Anaemia is a contributingfactor in about 20% of aIl post-partum maternai deaths in Africa and Asia. Anemia in infancyand early childhood can detay psychomotor deveJopment and impair cognitive development,lowenng IQ by about 9 poilUS. Viwnin A deficiency bas long been known to cause blindnessbut it bas become increasingJy clear tbal even mild vitamin A deflCiency aise impairs theimmune system. reducing children's resistanee to diarrhoea, which kills 2.2 million chilctren ayear. and to measles which kiUs nearly 1 million annually. Law birth weight babies have IQsthat average 5 points below those of children with birth weigJlls in the nonnal range.

The consequences of iodine deficiency known as iodine deficiency disorders can he mostsevere. It is still one of the leading causes of mental retardation of infants and children indeveloping coumries. According to one estimate, in 1990 along the world wide loss of socialproductivity caused by just four overlapping types of malnutrition-nutritional stunting andwasting, iodine deficiency disorders and deficiencies of vitamin A and iron amounted to almost46 million years productive. disability-free Iife.

Therefore. nutrition bas been universally recognized as a Human Right by:the 1948 Universal Declaration of Human Rights;the 1974 United Nations World Food Conference;

and the 1989 Convention on the Rights of the Child.

The UNICEF Nutrition Strategy (1990) includes:Conceptual Framework: Tripie-A-Process: The Care Initiative, NutritionInfonnation Strategy. and Life-Cycle Approach.

Exampk~ of UNICEF's Work to Reduce Malnutrition inciude:

1. Advocacy on the need to respect and realise children's right to nutrition combined witsupport for appropriate policies and Iegislation.

2. Promotion. protection and support of breastfeeding in both rural and urban areas andirnplememation of mher componems of the Care Initiative.

3. Support for the provision of adequate micronutriems in diets - particularly iodine, vitaminA and iron - whose deficienc'ies can cause poor physical growth, mental disorders, andhigh mortality.

4. Support for monitoring of nutrition situation through nutrition infonnation andsurveIllance systems.

5. Integrated community-based nutrition programmes with strong community participati01l ­in selected areas where malnutrition rates in children are especially high.

3.3.4.3 Cba11enges for Nutrition in Africa in the 2181 CentUIy.Present levels of child and maternaI undemutrition and malnutrition are unnecessarily

and unacceptably high. Sub-Saharan Africa is the one region of the world in which nutrition hasshown no general improvement over the last 10 to 20 years. In a dozen countries or mo~ it basdeteriorared. according to the latest report of the SCN (Sub-Committee on Nutrition), drawingon WHO data. Now from the crisis in South East Asia comes a recent report from Indonesiashowing a loss in the Iast 18 months of most of the nutritional gains of the last 30 years. The

Page 91: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

32

costs and risks of early malnutrition and maternaI undernutrition are also high - both in early lifeand for later life. Early growth and mental development of young children are measurablyaffected by undemutrition, especlaIly in the womb and in the frrst two years of life. Both arelinked to malnutrition of mothers. And increasing evidence links malnutrition in the womb inearly life with health and survival in later life. Diabetes, coronary heart disease and cancer areall much more likely to strike older persons who have had periods of early malnutrition. Thisis humanly unacceptable and economically inefficient. lt is absurd to neglect these issues when.making economic and social policy. But there is a more positive side giving hope to thechallenge of undemutrition. We now know what to do. There are many coumries which havedemonstrated how improvements in nutrition can be achieved rapidly and at relatively low cost- for example in Tanzania, Thailand, in Zimbabwe and Botswana. Dramatic improvements havealso been made in the last 5 years in cutting Vitamin A and iodine deficiency in many countriesin aIl regions of the world. We can and should build on these positive experiences.

Page 92: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

33

4.0 DECLARATION AND RECOMMENDATIONS FOR ACTION

An International Conference on Infant and Preschool Chi Id Nutrition was held at theConference Centre, University of Ibadan from 18 - 21 November, 1998. The conference washdsted by the Department of Human Nutrition as part of the celebrations of the 50th Anniversaryof the Umversny of Ibadan. ThIs conference was the tIrst ot lts kind devoted entirely to theIssues of infant and preschool child nutntlon.

Participants were drawn from Bemn Republic. Cameroon. Congo. Ethiopia. Ghana,France. Switzerland. Togo and the host country. Nigeria. Participants expressed appreciationfor the moral and financial support of various orgamsations which contributed in no smallmeasure to the success of the conference. The organisations were ORSTOM France. LTNDPLagos Office. Nigeria. U~ICEF Nigèria. U~ICEF l'ièw York. FAO. Rome Ital). WHO. Rocheand the Academy for Educational Development. Washington De. In addition. two individualssupported the conference financially.

The participants expressed gratitude to the organising committee for a weil organisedconference and in particular commended the coordinator and co-coordinatar for a job weil done.

The objectives of the conference were as follows:• identify and discuss the most current advances III infant and preschool child

nutrition with emphasis on Africa.

• provide a forum for discussiom among scientlsts from academia. internationalagenCles. government and industr)' on the future directions of infant and preschoolchiId nutrition in Africa.

• encourage young African scientists to participate, and become involved effectivelyin the debate on appropriate strategies for reducing moderate malnutrition andmortality in Africa.

• provIde a forum ta reVIew achievemems of state parties in Africa in thecommitments made at the 1990 World Summit for children. the 1992 InternationalConference on nutrition and the implementation of the rights of children toadequate nutrition.

The issues addressed by participants at the conference inc 'uded the following:

• Infant nutrition in Africa, research and programme priorities to reduce morbIdityand mortality.

• The nutritive value of complementar:' foods and effects of the feeding régimes.

• ~utritlon and child survlvai parameteb.• Ensuring adequacy of infant growth into childhood.

• Nutrition of infams in health and dIsease.

• Processing. packaging and marketing of complep1entary foods.

• Nutritional implicatlon of culture in infant feeding practices.

• Crirical issue~ and interventions 10 improve preschool chiId nutrition in Africa.

• Clinical aspects of nutrition during emergencies

• Quality assurance and safety of complementary foods from producer to consumer

Page 93: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

34

Based on the above discussions, the participants resolved to draw the attention of thegovernments of African countries to the appalling and unacceptable food and nutrition situationin Africa through the recognition that

, 1) Malnutrition is a serious problem affecting the populations of African countries especiallyinfants and preschool children.

(2) That poverty is on the increase in sub·'Saharan Africa with its consequences on nutritionand sustainable development.

\3) No progress was made m reducing thlS appalling ~tuation in Africa between 1980 and1995, which coincided with the lost decade in Africa and the Structural AdjustmentProgramme to stimulate the economy which was to no avail.

(4) Forty percent or 43 million preschool children in sub-Saharan Africa are stunted andabout 60 percent are also underweight. These figures reflect the in•• reasing levels ofpoveny in Africa.

(5) The percentage of the population in sub-Saharan Africa at risk of Iodine DeficiencyDisorders (IDD) manifesting as goiter, physical and mental retardation with inqeasedperinatal mortality decreased only from 33 percent in 1994 to 24 percent in 1997.

(6) Both clinical and sub-clinical forms of vitamin A deficiency which lead to vision.impairment such as night blindness and eventual total blindness are prevalent in sub­Saharan Atnca affectmg over 1 million preschool children and has shown no significantreduction since 1985.

(7) Iron deficiency anaemia affects about 36 million children under 4 years in Africa, wiLhserious consequences of impalred physical and cognitive development.

(8) Armt:u conflicts in many parts of Africa such as Liberia. Sierra Lee 'e. Guinea Bisau,Uganda, Somalia. Angola. Mozambique, Democratie Republic of Congo (Zaire), CongoBrazzaville, Sudan etc. have caused displacement of populations who have becomerefugees. These armed conflicts are causing havoc which has detrimental effect on thenutritional status of infants and preschool children in the conflict areas. This hasdisastrous consequences which is undermining the future development of the humanresource base.

The participants at the International Conference on "Infant and Preschool ChildNutritivn" today 11st November. 1998 therefore ~alkd upon the governments of Africancountrie:, ta.

t 1) Affirm the United ~ations Llllvc:rsai Deciaration ot Human Rights which stat~s that"everyone has the right to a standard of living adequate for health and weIl being ofhimself and his famil}. including food. shelter and clothing.

(.2) Affinn also the Convemion on the Rights of the Child that "states pal ties recognise theright of the chiId to the enjoyment of the highest attainable standard of health ..... takeappropriate measures "to combat disease and malnutrition".

Page 94: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

35

(3) Urgently take appropriate and timdy measures to deal with these serious food andnutrition problems through various multisectoral programmes to reduce poverty.household food insecurity and to improve the caring capacity, environmental sanitationand health of their people.

(4) Endeavour to maintain peace and stability through dialogue in the anned conflict areasto save the children of Africa from the ravages of these conflicts and thus providesuitable conditions for the physical and mental development of the future heirs of thesecountries.

Furtber the panicipants declared:• d1at the conference should he held on a regular basis for the purpose of continuity.

• that the 200 international conference on Infant and Preschool Child Nutrition should beheld in the year 2000 with another African country serving as host.

• that the nutrition of infants and preschool children should be the priority area forresearch and programme activities in ail African countries.

• that Research should be geared towards breastfeeding practices, the nutritive quality, andnutrient composition of locally available complementary foods with a view ta establishingthe bioavailability of micro and macro nutrients in the foods. This will provide the basisfor addressing causes of nutritional deficiencies arnong infants and children.

The panicipants therefore recommended the following actions:

1. that efforts should be made to promote South-South, and Nonh-South collaboration inresearch 50 as to ensure capaeity building where they are currently inadequate.

2, that multi-centre research studies using similar protocols should be developed in orderto coUect comparati~e information needed to develop intervemion programmesparticularly on:

• infant feeding practices• dietary and complementary feeding practices• features and· characteristics of complementary foods in use in different

African countries with a focus on energy density, consistency andnutritional value

• micronutrient malnutrition in infancy and childhood

3. that a network of African scientists and different organisations and institutes concernedwith infant and young child nutrition in Africa be established to enhance informationsharing through e-mail, internet aceess and other means.

4. that an African Journal of Infant and Preschool Child Nutrition should be created in orderto promote African Scientists and their research work.

5. that 'African seiemists and nutmion practitioners should undertake advoeaey for politiealcommitment of African governments and other deeision makers for nutrition specifiestrategies [0 improve the well-being of infants and presehool children.

Page 95: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

36

INTERNATIONAL CONFERENCE ON INFANTAND PRE-SCHOOL CHILD NUTRITION

November 18 - 21" 1998Conference Centre, University of Ibadan, Ibadan, Nigeria.

UST OF PARTICIPANTS

No. Name Address E-mail/Tel. No.

1 Mr. Gugsa. Abate Ethiopian Health and Nutrition e-mail: [email protected]

Research Instirute. Tel.: 251-1-751522-., Ms 1. O. AbOaba Department of Home Economies e-mail: [email protected]

Federal College of Education,Abeokuta

3 Dr (\1rs DA A.bosede Institute of Child Health College of e-mail: [email protected]. Idi Araba. Lagos. Tel.: 80 1500-19.

f----

-L Dr A. Acakpo BP.7980. Lame Togo e.mail: [email protected]. (228) 21-57-32.

5. Mr. E. K. Ackom Department of Nutrition and Food e.mail: [email protected], Uniwrsity of Ghana. Tel.: 233-21-500220.P. O. Box 134, Legon, Ghana.

6. Prof. A. Addo Department of Home Economies, e-mail. [email protected] of Agriculture,Abeokuta, Ogun State.

7. Mr. A. Adegbayo Director. International Cooperation e. mail.:-National Planning tnmmmission,Federal Secretariat. Shehu Shagari Tel.: 09-523hJ54.Way. Abuja

8. Prof. T. A. Adegbola Schoal of Agriculture, Abubakar e.mail: [email protected] Ba1ewa Uruversity, Bauchi. Tel.: (077) 543500 ext. 382

9. Dr. G. O. Adegoke Dept. of Food Technology, U.I.,Ibadan. Tel.

10. Dr. O. Adelekan Dept. of Community Health, e.mail : [email protected] Awolowo University. IleIfe

Il. Dr. 1. Adeyefa Dept. of Human Nutrition. e.mai.: [email protected] of Iqadan,

12. Mr. W.O.A. Afolabi Department of Home Economies, e.mail:·[email protected] of Agriculture,Abeokuta.

13. ~~:s ..!J., A. Ajayi P. M. B. 12729, Lagos Tel.: 234-1-2~\ 7530

14. Prof. (Mrs.) A. O. Dept. of Human Nutrition.Ajayi University of Ibadan.

15. Prof. J. O. AJdngb~a Food TechnoIogy Oepl., U.1.

16. Mrs. Olabisi Akinlua Mosboed Aàiola Polytecbllic, e.mail: [email protected] P.M.B. 2210. Abeokuta Tel.: 039-240694

Page 96: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

37

17. Prof. A.O. Akinsoyinu Dept. of Animal Science, U.l. -

18. Prof. 1. O. Akinyele Department of Human Nutrition, laolu,[email protected] of Ibadan, Ibadan. Tel.: 234-2-8105859

19. Prof. M.A. Akpapunam Department of Food, Science and -Technology. L'niversilyofAgriculture, Makurdi

20. Mrs. B. Amajor University of Pon Harcoun -Teaching Hospital, Port Harcourt,Rivers State.

21. Dr. F. T. Ammu Food BaskeI Foundation 02-8105859ImernaIional. C.l. P.O. Box 4127, e-mail: [email protected]. Nigena.

22. Mr. A. K. Anderson P.O.Box MA11O, Mampong- e. mail: [email protected] Ghana. Tel.: 233-21-500200

23. Mrs. C. M. Anger Min. of Health Benne State, e-mail: -Makurdi. Tel.: 0441533528

24. Miss. A.O. Asante WHO, 20, Avenue Appia, 1211 e-mail: [email protected] 27, s'witzerland. Tel.: 7913445 (+4122).

25. Mrs. S. A. Asong 20, ITA Okaang St., Big Qua Town e.mail.: -Calabar. C.R.S. Tel.: 087 222877

26. Prof. T. Armmo Dept. of Human Nutrition. U.l.

27. Prof. O. C. AwtJrh Dept. of Food Technology, U.l. -

~8 Mrs. J B Babr..iide Dept of Food Science and e-mai.: [email protected]. LTNAAB. P.M.B.2240, Abeokuta.

29, Dr. G 1. O. Badifu Dept. of Food Science and e-mail: -Technology" University of Tel. -Agriculture, Makurdi.

30. Dr. (Miss) K. Bakare cio Dept. of Paediatrics, UCH, -Ibadan. Tel.: 241088.ext. 4410.

31. Mr. G. O. Baptisl Codex Alimentary Commission. -

FAO, Vialle Terme di Caracalla, Tel.: 0037,06.5705100100 Rome, Italy.

32. Mrs. R. \1 Bashir P. M. B. 12729. Lagos Tel.: 01-261-7530.

33. Mr. R. Beregha State Mm. of Health. Yenagoa -Bayelsa Stare.

34. Dr. L. S. Bilbis Biochemistry Dept., Uthman e. mail: IsbllblisDanfodio University, Sokoto Tel.: 0601235120.

35. Dr. A H Cole Depanmem of Human NuuiIion. Tel.: 02-81030021 University of Ibadan. P. O. Box1

11 9933. Ibadan.1

,3b. Mall.till Ouma L'mal' School of Agnculture, Abubakar e-mal1: [email protected]

1Dass Tafawa Balewa University, Bauchi. Tel.: 0771545300 ext. 334

Page 97: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

38

37. Dr Derex-Brigas 7 Serikl Abass Crescent. AJao e-mail: , "

Estate. Isolo [email protected].: 0.7741819

38. Dr. Marie-Claude. DOP ORSTOM. 911 Agiopolis, email: [email protected] Codex l, France Tel.: 33467416100

39. Dr. M Egounlety Université Nallonaie du Benin. e-mail:01 BP526 Cotonou. Benin (fsalunB) [email protected]

Tel.: 229-30-0276

40. Dr. M. E: C. Ejikern cio Dept. of Obst & Gynae, Abia -

State University Teaching Hospital:Aba.

41 \-11~~ E. Enchill ',' Dept. of ~ul. & Food Sci. e-mail.: [email protected] or Ghana. Lcgon. Tel.: 233-21-500-220P.O.Box 134, Legon, Ghana

42. Mr. C. C. Ezenwa National Secretary, Committee on Tel. 09.5238554Food and Nutrition. NPC Fed.Secretariat. Shehu Shagari Way.Abuja.

..n Mr~, G Fadupm Department of Human ]'\;utrition.UnIversity of Ibadan. Ibadan.

'+4. Prof. F. B. Fashakin Dept. of Food ScienCt: & Tel.: 034-242-584Technology. Ohafemi AwolowoUnIversity. Ile Ife.

45 MIss R. Gbeda-Tar P. O. Box 438, Maku/di. Tel.: 044/533528

46 Mr. Aliyu Hassan Nutrition Unit, Dept. of Food -

1

Technology. Kaduna Polytech11lc.Kaduna

47 Dr \1 A Hussam FAO. Food and ~utr!lIon DI\tSlOn. c-mat!: Anwar [email protected] Delle Terml di Caracalla 00100 Tel.: 003906 570-53198Rome. Italy

48. Mrs J C 1l0Chl Depal1ment o( Home Economtcs. e-mail: orbit@gaco·m.netlJnIverslIY of Agriculture. Makurdi, Tel. OH-5332ï3

49 Mrs. C. T. N. Iwu Mm. of Health Owern. Imo State, -

50 Mr. M. C. Iwugoh P. O. Box 6171, Surulere. Lagos Tel.: 01-712005

51. Dr. O. O. Keshmro Dept. of Human Nutrition. - \ ... .University of Ibadan. Ihadan.

1

52. Dr. A, 0 Kettku Depl. of Human \iutrJllon.lJnIversity of Ibad,m. Ibadan,

53. Mr. L. O. Latude Dept. of Food SClcI1œ and -

Technology, Obafemi AwolowoCniversity. Ile Ik,

5..1 Dr J :vta~,arnba B P 389, Brazza\ tlle Congo Tel: (242) 20-51-

55. MISS ~I.C Mbanefo P O. Box 5188, Lagos ..

56. Dr 1 L \1 borne P.O, Box 6\63. Yaounde. Tel.: (237) 221001

1 Cameroon

Page 98: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

39

.57. Dr. Claire Mouquet 911, Avenue Agroplies 34000. e-mail: [email protected].

Montpellier.

58. Dr. Eelizabeth K. Ngwu Depanment 'of Home Science and Tel.: 042-453744.Nutrition. University of Nigeria.Nsukka.

59. Mr. William Nti-Nimako Dept. of Nutrition and Food e-mail: [email protected], University of Ghana, Tel.: 403432 (233-21 -)Legon, Ghana.

60 Prof. O.D. Olaleye Depanment of Virology, University .College Hospital, Ibadan.

61. Mrs. C. Oliko P. O. Box 229, Garki, Abuja TeL:' 09-5233643.

62. Prof. O. O. Olorunsogo Depanment of Biochemistry, Tel.: a 810214University of Ibadan, Ibadan.

63. Mrs. A. M. Olufadewa P.O. Box 27761. Aeodi Gate, Tel.: 714523.Ibadan.

64. Dr. <Mrs.) E.O Dept. of Human Nutrition. Tel.: 02-2310736.Olusanya University of Ibadan" Ibadan.

65. Professor Frank Onyezili NutritIon Section, University of 01-2690276Lagos.

66. Dr. S. A. Oluwalana University of Agriculture, e-mail: [email protected]. M. B. 2240, Abeokuta Tel.: 039.243774.

67. Mrs. Uduak A. Okon Nutrition Division, Ministry of -Health, Uyo, Akwa Iborn State.

68. Mrs. Vivian A. Okpokiti Ministry of Women Affairs and -Social Development.

69. Prof. R. Orraca-Tetteh Orruca Research Institute snd Tel.: 233/21/405609Dept. of Nutrition and FoodScience, University of Ghana, P. O.Box 767 Legon, Ghana

70. Mr. L. O .. Sanni Dept. 9f Food Science and e-mail: [email protected], U~versity of Tel.' 039-245315.Agriculture, P. M. B. 2240,Abeokuta.

71. Dr. R. A. Sanusi Dept. of Human Nutrition. e-mail: [email protected]'university of Ibadan. Ibadan.

72. Mrs. M. Swomen Min. of Women Affairs and Social Tel.: .073-464819Dev. , Jos

73. Dr. F. Tchibindat B.P. 15328, Brazzaville, Congo Tel.: (242) 41-23-35

74. Dr. Seige Treche LNT/ORSTOM 911 Avenue e-mail: [email protected], BP 5045.34032 Tel.: 334675416295MoNtpellier Codex l, France.

75. Mrs. Dorothy Department of Food Science and Tel.: 256-41-533876/Makinbuque Mubende Technology Makerere University, 256-41-268301

P.O. Box 7062, Kampala.Kampala. liganda.

Page 99: Rapport de la conférence internationale sur la nutrition ...

40

76. Dr. Elizabeth K. Ngwu Dept. of Home Science and Tel.: 042-453744.Nutrition, University of Nigeria,Nsukka.

77. Mrs. C. O. Unaeze Ministry of Health. Owern. -

78. Mr. E. M. Ukey Child Dev. Dept.. Min. of WASDY -Sports, Asaba. Delta State.

79. Mrs. Clara Oguntona Depanment of Home Economies, e-mail.University of Agriculture, P.O. [email protected] 2240. Abeokuta, Ogun State.

80 Prof. Tunde Oguntona UniversIty of Agriculrure, Tel.: 039-243664.Abeokuta, Ogun State.

8l. Prof. Lady Harriet N. F.M.C. Umuahia, Abia State Tel.: 088-221-659Oji

82. Prof. E.O. Ojofeitimin. Institute of Public Health, College Tel.: 233-409of Health Sciences, OAU. Ile-Ife.

83. Dr. Obioma Okezie Dept. .of Obstertics & Gyneacology, Tel.: 042-253104.UNTH, Enugu.

84 Dr·. AlIce R. Nte Dept. of Paediatrics, University of -

Port Harcourt Teaching Hospital,P/Harcourt

85. Mrs. J. ·N. Nwoko P. O. Box 7280, Abuja. Tel.: 09-5238554

86 Mrs. liauak. E. Federal Medical Centre, Umuahia. Tel.: 088221806, Nwok.oro Abia State

87. Professor J. ". Obizoba Dept. of Home Science and Tel.: 042-770818Nutrition, University of Nigeria,Nsukka.

88. Dr. Kenneth Ofosu P. O. Box 2046, Lagos e-mail.Barko Director, UNAIDS, Il Oyinkan [email protected].

Abayomi Drive, IkoYI, Lagos. Tel.: 01-269- 2141

;S9 Dl iMrs.) M.M. Ugorji Fed. Medical Centre. Owerri Tei.: 083-230071

I}Q Mrs. M Ubi Min. of Agric., PMB 1119, Calabar Tel.: 223035

91. Mrs. P.1. Uzo-Peters Dept. of Food Tech., U.1. -

92 \1fS. Mary Jane Umeh P.M.B 5025. Nnewi Anaambra Tel.: 046-460-667

1 State

93. Mrs. Asrat Wondimu P. O. B. 5654, Addis Ababa, e-mail: [email protected]. Tel.: 251-1-75/522.

94 MT. S..lIdu Yusuf Biochemistry Dept. Uthman. -

Danfodio Univ~rsity. Sokoto.