Page 1
1
RREEPPUUBBLLIIQQUUEE DDUU SSEENNEEGGAALL UUnn PPeeuuppllee –– UUnn BBuutt –– UUnnee FFooii
--------------------
MMIINNIISSTTEERREE DDEE LL’’EELLEEVVAAGGEE EETT DDEESS PPRROODDUUCCTTIIOONNSS AANNIIMMAALLEESS -----------
DDIIRREECCTTIIOONN DDEESS SSEERRVVIICCEESS VVEETTEERRIINNAAIIRREESS
________________________________________________________________
RAPPORT D’ACTIVITES 2015
JUILLET 2016
Page 2
2
SOMMMAIRE
Introduction 3
I. Partie administrative 4
I1. Personnel 5
I2. Budget 5
I3. Moyens logistiques 6
II. Partie technique 7
II1 Rappel sur le cheptel 8
II2. Protection zoosanitaire 9
II3 Santé publique vétérinaire 72
II4. Médecine et Pharmacie vétérinaires 79
Conclusion et perspectives 122
III. Annexes 124
Page 3
3
INTRODUCTION
La Direction des Services vétérinaires a été créée en juin 2008, à la suite de la restructuration
du Ministère de l‟Elevage.
Elle est chargée notamment de :
- la protection zoo sanitaire par la mise en œuvre du système national de surveillance
épidémiologique, de prophylaxies médicale et sanitaire et de lutte contre les maladies
animales ;
- l‟élaboration et de l‟application des stratégies dans les domaines de la santé animale et de
la santé publique vétérinaire ;
- l‟élaboration et de la mise en application de la réglementation dans le domaine de la
profession et de la pharmacie vétérinaires, en matière de sécurité sanitaire des aliments
d‟origine animale et, en relation avec la Direction de l‟Elevage, de la qualité des aliments
destinés aux animaux ;
- la liaison avec les organismes spécialisés nationaux, régionaux et mondiaux dans le
domaine de la santé animale et de la santé publique vétérinaire ;
- la gestion de l‟importation et de la certification vétérinaire à l‟exportation des animaux et
des produits d‟origine animale (semences, œufs, viandes embryons etc.).
La Direction des Services vétérinaires comprend :
- la Division de la Protection zoo sanitaire ;
- la Division de la Santé publique vétérinaire ;
- la Division de la Médecine et de la Pharmacie vétérinaires.
Pour accomplir ses missions régaliennes relatives à la santé animale, à la santé publique
vétérinaire et à la médecine et à la pharmacie vétérinaires, la Direction des Services
vétérinaires a disposé en 2015 du budget de fonctionnement de la Direction et celui du
Programme de Renforcement de la Protection zoosanitaire, du Projet FAO /TCP/SEN/3503
intitulé « Assistance pour le contrôle des maladies animales transfrontalières au Sénégal » et
de l‟appui de la Commission de l‟Union économique et monétaire ouest-africaine.
Le présent rapport comporte une partie administrative, une partie technique et des annexes.
Page 4
4
I. PARTIE ADMINISTRATIVE
Page 5
5
L‟Elevage constitue une composante essentielle de l‟économie sénégalaise. En effet, il
participe pour 7,5% au produit intérieur brut. Par rapport au secteur primaire, sa contribution
au produit intérieur brut est de 35,5%.
Le sous-secteur recèle d‟importants atouts qui sont :
(i) des ressources pastorales et un cheptel important ;
(ii) une gamme de productions très étendue et diversifiée selon les zones agro-
écologiques ;
(iii) des opportunités d‟exportation de produits animaux avec une situation zoosanitaire
favorable.
Cependant, malgré son potentiel et son rôle majeur sur le plan socio-économique, le sous-
secteur de l‟Elevage n‟atteint pas encore les niveaux de performances attendus. Les marges de
progression sont encore fortes et pourraient être amplifiées si les niveaux d‟investissements
publics et privés étaient sensiblement augmentés.
I.1. PERSONNEL
L‟effectif du personnel de la Direction des Services vétérinaires est de quinze (15) agents et
réparti ainsi qu‟il suit :
- Docteur vétérinaire : 07
- Ingénieur des Travaux d‟Elevage : 02
- Agent Technique d‟Elevage : 01
- Comptable : 02
- Agent administratif : 02
- Secrétaire dactylographe : 01
L‟étude sur les ressources humaines commanditée par le Ministère de l‟Elevage et la mission
d‟analyses des écarts de l‟OIE a révélé un déficit en personnel et a proposé un plan de
recrutement pour pourvoir la direction en ressources humaines au profil adapté aux missions
assignées.
I.2. BUDGET
I.2.1. Crédits de fonctionnement
Le montant des crédits inscrits au budget de fonctionnement de la Direction des Services
vétérinaires pour la gestion 2015 est de 17 990 000 FCFA.
I.2.2. Crédits d’investissement
Le montant des crédits inscrits au Budget Consolidé d‟Investissement (BCI), au titre du
Programme de Renforcement de la Protection zoosanitaire, pour la gestion 2015 est de
800 000 000 de FCFA.
En définitive, le budget de la Direction des Services vétérinaires est encore loin du budget
proposé par la mission d‟analyses des écarts de l‟OIE pour la mise aux normes des Services
Page 6
6
vétérinaires, à savoir cinq milliards de FCFA par an, pendant cinq ans et un budget
exceptionnel d‟investissement de six milliards de FCFA.
I.3. MOYENS LOGISTIQUES
La Direction des Services vétérinaires dispose de huit (08) véhicules et d‟une (01)
motocyclette. La situation et l‟état sont indiqués dans le tableau n° 1.
Tableau n°1. Situation du parc automobile.
N°immatriculati
on
Marque et
Type Nature
Date de mise
en circulation
Lieu
d’affectation Etat
AD 14859 Toyota 4 x 4 2008 DSV Passable
AD 14 940 Nissan 4 x 4 2008 DSPV Panne
AD 16 406 Toyota 4 x 4 2010 DPZ Bon
AD 24 635 Toyota 4 x 4 2015 DSPV Neuf
AD 24 698 Volkswagen Berline 2015 DSPV Neuf
AD 24 699 Volkswagen Berline 2015 DSV Neuf
AD 21 797 Wingle Double cabine 2015 DMPV Bon
AD TTC 0113 Yamaha Motocyclette 2010 DSV Bon
Page 7
7
II. PARTIE TECHNIQUE
Page 8
8
II.1. RAPPEL SUR LE CHEPTEL
Le cheptel sénégalais est riche et diversifié. Pour l‟année 2015, les effectifs sont estimés par la
Direction de l‟Elevage ainsi qu‟il suit.
II.1.1. Ruminants
Avec des effectifs de 3,5 millions de têtes pour les bovins, 6,5 millions pour les ovins et 5,5
millions pour les caprins, les ruminants constituent la base de l‟Elevage sénégalais.
Leur exploitation reste néanmoins fortement dominée par un mode extensif de conduite des
troupeaux.
Selon la situation agro-écologique du pays, on peut distinguer trois systèmes : un système
pastoral localisé au nord dans la zone sylvopastorale, un système agropastoral dans le bassin
arachidier, la vallée du fleuve Sénégal, au sud et sud-est du pays et un système périurbain
autour des grandes villes.
L‟élevage pastoral, localisé au nord où l‟activité agricole est peu développée, voire inexistante
du fait de la faible pluviométrie (<400 mm), se caractérise par la grande mobilité des éleveurs
et de leurs troupeaux. Cet élevage concerne 32% des bovins et 35% des petits ruminants
(ovins et caprins).
Le système agropastoral s‟est développé dans les zones où la pluviométrie et les conditions
ont permis une activité agricole soutenue. Il concerne environ 67% des effectifs de bovins et
62% des petits ruminants. Dans ce système, l‟amplitude des déplacements des troupeaux
autochtones est relativement faible ; cependant, ces zones accueillent régulièrement les
troupeaux transhumants, en provenance du nord, pendant la période de soudure.
Le système périurbain, localisé essentiellement dans la banlieue de Dakar (Niayes), développe
un élevage semi-intensif, voire intensif, avec des effectifs de l‟ordre de 1% des bovins et 3%
des petits ruminants.
II.1.2. Equidés
Avec des effectifs respectifs de 551 784 et 467 912 têtes, les chevaux et les ânes sont présents
dans plusieurs secteurs d‟activités, en particulier la traction hippomobile aussi bien en milieu
rural qu‟en milieu urbain. Leur rôle dans l‟amélioration des productions agricoles et
l‟approvisionnement en eau des populations rurales est particulièrement important.
Ces effectifs sont concentrés essentiellement au nord et au centre-ouest du pays, en raison de
la sensibilité de ces animaux à la trypanosomose (maladie du sommeil).
II.1.3. Porcins
L‟effectif de porcs tourne autour de 413 490 têtes réparties essentiellement entre les régions
de Ziguinchor, Fatick, Kaolack et Thiès.
L‟espèce porcine fait l‟objet d‟une exploitation traditionnelle familiale selon un mode extensif
basé sur la divagation et la valorisation des déchets ménagers.
Page 9
9
II.1.4. Volaille
L‟aviculture traditionnelle représente environ 64% des effectifs de volailles du pays, avec plus
de 26 millions de têtes. Elle se caractérise par un mode d‟exploitation basé sur la divagation,
sans amélioration notable des conditions d‟hygiène, d‟alimentation et d‟habitat. Il en résulte,
une forte sensibilité à la maladie de Newcastle qui occasionne, chaque année, des taux de
mortalité pouvant atteindre 80% des effectifs.
L‟aviculture semi-industrielle, quant à elle, a connu un développement spectaculaire, depuis
l‟application des mesures de restriction par l‟arrêté n° 007717 du 24 novembre 2005 portant
interdiction d‟importer des produits de l‟aviculture et des matériels avicoles usagés.
Avec des effectifs autour de 33 millions de volailles en 2015, la filière ne cesse de progresser
annuellement.
II.2. PROTECTION ZOOSANITAIRE
II.2.1. Surveillance épidémiologique
L‟épidémiosurveillance est définie par l‟Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE)
comme étant la méthode fondée sur des enregistrements en continu permettant de suivre l‟état
de santé ou les facteurs de risque d‟une population définie, en particulier de déceler
l‟apparition de processus pathologiques et d‟en étudier le développement dans le temps et
dans l‟espace, en vue de l‟adoption de mesures appropriées de lutte.
L‟épidémiosurveillance est également l‟un des maillons essentiels permettant de prévenir les
risques sanitaires. Les données qu‟elle permet de recueillir sont nécessaires d‟une part pour
évaluer avec précision la probabilité de survenue des maladies et leur impact sanitaire et
d‟autre part pour signaler le plus précocement possible la présence d‟un risque aux autorités et
aux acteurs impliqués.
Elle exige, pour les maladies à haut degré de contagiosité, un système de surveillance
permanent, permettant de détecter à tout moment un foyer et ensuite de connaître la situation
au jour le jour.
Le dispositif de surveillance épidémiologique est constitué d‟un ensemble de personnes et
d‟organismes, structuré pour assurer la surveillance sur l‟étendue du territoire national d‟une
ou de plusieurs maladies.
La surveillance épidémiologique des maladies animales y compris les zoonoses est une
mission essentielle des Services vétérinaires dans la préservation de la santé animale et de la
santé publique.
Deux types de surveillance sont menés au Sénégal dans le cadre du SNSE: la surveillance
active et la surveillance passive.
Actuellement, les maladies prioritaires surveillées dans le cadre du Système national de
Surveillance épidémiologique (SNSE) sont la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des
petits ruminants, la fièvre aphteuse, la dermatose nodulaire contagieuse, la peste équine, la
Page 10
10
rage, la fièvre de la vallée du Rift, la peste porcine africaine, les pasteurelloses bovine, ovine
et caprine le charbon bactéridien, le charbon symptomatique et les maladies aviaires.
Les activités 2015 ont porté sur :
une enquête nationale de prévalence ciblant la péripneumonie contagieuse bovine, la
fièvre de la vallée du Rift et la fièvre aphteuse réalisée avec l‟appui de la FAO, à travers le
Projet TCP/SEN/3503 intitulé "Assistance pour le contrôle des maladies animales
transfrontalières au Sénégal";
la surveillance active ;
la surveillance passive ;
l‟animation du SNSE à travers les missions de terrain et la formation et ;
les travaux sur la mobilité animale.
II 2.1.1. Enquête nationale de prévalence
Le rapportage des maladies animales permet d‟avoir des informations sur les maladies
animales (prévalence, distribution, importance économique et médicale, etc.). Toutefois, le
niveau de rapportage actuel demeure faible et ne renseigne pas suffisamment sur la situation
sanitaire du pays.
L‟objectif de l‟enquête est de déterminer la prévalence réelle des maladies ciblées (la
péripneumonie contagieuse bovine, la fièvre de la vallée du Rift et la fièvre aphteuse) à
travers la recherche d‟anticorps spécifiques à l‟échelle nationale. Pour la fièvre aphteuse,
l‟enquête vise aussi à faire le point sur les différents sérotypes circulants afin de statuer sur le
type de vaccin à utiliser pour l‟immunisation correcte du cheptel. Pour rappel, le virus de la
fièvre aphteuse compte sept sérotypes (O, A, SAT1, SAT2, SAT3, C et ASIA) dont seuls trois
ont pour le moment circulé dans notre pays (O, A et SAT2).
Le village a été choisi comme unité épidémiologique. La liste des 13 000 villages du Sénégal
a été utilisée comme base de sondage à partir de laquelle 125 villages ont été tirés au hasard.
Pour combler les gaps du tirage aléatoire, 25 autres sites ont été choisis par tirage dirigé
(figure n°1).
Au total, 150 villages ont donc été enquêtés à l‟échelle nationale. Dans chaque village, 20
prélèvements étaient prévus chez les bovins et 20 chez les petits ruminants, soit 3000
prélèvements pour chaque espèce.
Page 11
11
Figure n°1. Villages enquêtés.
L‟enquête s‟est déroulée sur le terrain de décembre 2014 à janvier 2015. Les échantillons
collectés ont par la suite été triés, classés et stockés à la Direction des Services vétérinaires
avant d‟être transférés au Laboratoire national de l‟Elevage et de Recherches vétérinaires à
des fins d‟analyses.
Les différents acteurs on été :
la Direction des Services vétérinaires (DSV) pour la planification (budget,
échantillonnage, mise en place du matériel, élaboration et diffusion du protocole), la
gestion des échantillons (ramassage, tri, étiquetage, stockage et transfert au LNERV) et
l‟exploitation des résultats d‟analyses ;
les Services déconcentrés de l‟Elevage (sensibilisation des éleveurs, réalisation des
prélèvements sur la base du protocole et mise à disposition des échantillons pour la
DSV) ;
le Laboratoire national de l‟Elevage et de Recherches vétérinaires (LNERV) pour
l‟analyse des échantillons et des résultats et transmission à la DSV ;
les éleveurs: appropriation du programme et présentation des animaux.
Au total, après tri, 2561 prélèvements exploitables ont été obtenus chez les bovins et 2879
chez les petits ruminants, soit des taux de réalisation de 85,36% et 95,96% respectivement.
Points verts : Tirage aléatoire
Points rouges : Tirage dirigé
Page 12
12
Les résultats ont montré :
Pour la péripneumonie contagieuse bovine, une prévalence moyenne relativement faible
de 4,3% mais une distribution à l‟échelle nationale contrairement aux résultats de la
surveillance passive qui n‟ont confirmé la maladie que dans quatre régions
(Tambacounda, Kolda, Matam et Saint-Louis). La maladie est donc présente sur
l‟ensemble du territoire national (figure n°2). Compte tenu de cette situation
épidémiologique, la décision de reprendre la vaccination de masse contre la
péripneumonie contagieuse bovine a été prise pour contrôler plus efficacement la maladie.
Page 13
13
Figure n°2. Sites positifs au regard de la péripneumonie contagieuse bovine.
Le taux de séropositivité est élevé dans les régions de Ziguinchor et du Centre Ouest où la
maladie n‟avait pas encore été signalée (figure n°3).
Figure n°3. Carte de la prévalence de la péripneumonie contagieuse bovine.
Pour rappel, la péripneumonie contagieuse bovine se manifeste chez les adultes par une
atteinte respiratoire et des arthrites chez les jeunes (figure n°4).
Page 14
14
Figure n°4. Illustrations de la maladie.
Pour la fièvre de la vallée du Rift, la prévalence sérologique moyenne est de 9,94% avec
une large distribution à l‟échelle nationale (figure n°5). Des prévalences élevées ont été
notées même en dehors des zones traditionnellement à risque du Delta et de la vallée du
Fleuve Sénégal (figure n°6). Ces résultats peuvent s‟expliquer par la mobilité animale
notamment celle des petits ruminants et à la dispersion des vecteurs. Aussi, le dispositif de
surveillance devra être adapté à ce contexte. Pour le contrôle, il est difficile d‟envisager
une vaccination de masse contre la maladie. La stratégie vaccinale sera donc basée sur le
niveau de risque.
Page 15
15
Figure n°5. Sites positifs au regard de la fièvre de la vallée du Rift.
Figure n°6. Prévalence de la fièvre de la vallée du Rift.
Page 16
16
S‟agissant de la fièvre aphteuse, au total, 1735 sérums ont été testés sur 2158 sérums issus
de 132 troupeaux répartis dans les 14 régions du Sénégal, soit 80%. Le tableau n°1 donne
les résultats globaux avec une séropositivité moyenne de 27,26%.
Tableau n°2. Enquête de prévalence de la fièvre aphteuse : résultats globaux.
National Total
testé
Total
positif
Sérotype
O
Sérotype
A
Sérotype
SAT2
Non
Sérotypés*
Fréquence 1735 473 234 214 90 106*
Pourcentage 27,26 49,47 45,24 19.03 22,41
*Sérums positifs pour le groupe mais n‟appartenant à aucun des sérotypes testés.
Le sérotypage n‟ayant concerné que les types O, A et SAT2, les 106 échantillons non
sérotypés peuvent appartenir aux autres sérotypes (C, ASIA, SAT1 et SAT3) ou alors être de
faux positifs au test de groupe. Des analyses complémentaires sont prévues pour faire le point
sur la question.
Le tableau n°2 donne les détails des résultats par région et montre la présence des trois
sérotypes à l‟échelle nationale sauf à Kédougou où aucun cas positif n‟a été trouvé.
Sur les 473 animaux positifs, 138 étaient infectés par 2 ou 3 des sérotypes testés, soit un taux
de co-infection de 29,17% (Tableau n°3).
Il faudra affiner les résultats pour statuer sur le type de vaccin à acquérir pour couvrir tous les
sérotypes circulants. Le vaccin utilisé jusqu‟à présent comprend les sérotypes O, A et SAT2.
Le point devra être fait sur les sérotypes restants (C, ASIA, SAT1 et SAT3). Le taux de co-
infection susmentionné démontre toute l‟importance du choix du type de vaccin dans la
prophylaxie contre la fièvre aphteuse.
Toutefois, la cherté du vaccin et sa faible disponibilité sont deux contraintes majeures à lever
pour une meilleure protection du cheptel contre la fièvre aphteuse. En effet, le vaccin n‟est
pas produit localement et est importé par petites quantités (25 000 à 50 000 doses) par le
Ministère de l‟Elevage et des Productions animales à travers les ressources du PRPZ. Le coût
de la vaccination qui tourne autour de 1500 FCFA par tête vaccinée ne permet pas d‟envisager
une vaccination de masse mais plutôt un ciblage d‟animaux de valeur (animaux exotiques,
métis, noyaux laitiers des élevages traditionnels).
Compte tenu des résultats de l‟enquête, la vaccination contre la fièvre aphteuse devra être
intégrée dans le plan de prophylaxie des élevages de races pures et de métis dans le cadre du
programme d‟amélioration génétique et du Projet d‟appui au développement de la filière
laitière (PRADELAIT).
Page 17
17
Tableau n°3. Enquête de prévalence de la fièvre aphteuse : résultats par région.
Régions Nombre
animaux
testés
Nombre
animaux
positifs
Positifs
(%)
O
(%)
A
(%)
SAT2
(%)
Non
Sérotypés*
(%)
Dakar 41 14 34.15 50.00 35.71 28.57 7.14
Diourbel 83 33 39.76 66.67 75.76 12.12 6.06
Fatick 106 30 28.30 73.33 36.67 23.33 6.67
Kaffrine 167 44 26.35 50.00 65.91 4.55 18.18
Kaolack 191 56 29.32 57.14 23.21 17.86 16.07
Kédougou 58 0 0.00 0.00 0.00 0.00 0.00
Kolda 132 12 9.09 41.67 25.00 16.67 16.67
Louga 241 64 26.56 50.00 59.38 17.19 14.06
Matam 91 17 18.68 35.29 52.94 5.88 23.53
Saint-Louis 184 61 33.15 42.62 39.34 11.48 37.70
Sédhiou 88 21 23.86 9.52 9.52 19.05 61.90
Tambacounda 206 63 30.58 28.57 26.98 20.63 46.03
Thiès 53 50 94.34 78.00 72.00 42.00 2.00
Ziguinchor 94 8 8.51 12.50 25.00 50.00 37.50
*Sérums positifs pour le groupe mais n‟appartenant à aucun des sérotypes testés.
Page 18
18
Tableau n°4. Proportion d’animaux co-infectés (mélange de 2 à 3 sérotypes).
Régions Nombre
animaux positifs
Nombre animaux
co-infectés
Pourcentage
animaux co-infectés
Dakar 14 5 35.71
Diourbel 33 17 51 .52
Fatick 30 10 33.3
Kaffrine 44 16 36.6
Kaolack 56 11 19.6
Kolda 12 1 8.3
Louga 64 22 34.3
Matam 17 4 23.5
Saint- Louis 61 17 27.8
Sédhiou 21 0 0
Tambacounda 63 11 17.4
Thiès 50 32 64.00
Ziguinchor 8 1 12.5
Totaux 473 138 29,17%
En définitive, l‟enquête nationale a été riche en enseignements tant sur le plan de la
distribution des trois maladies ciblées (péripneumonie contagieuse bovien, fièvre de la vallée
du Rift et fièvre aphteuse que de leurs prévalences globales et locales. A la lumière des
résultats obtenus, d‟importantes décisions techniques et politiques ont déjà été ou seront prises
pour améliorer la santé du cheptel.
II.2.1.2. Surveillance active de la fièvre de la vallée du Rift
Dans le cadre de la surveillance active de la fièvre de la vallée du Rift, trois missions ont été
réalisées en début, au milieu et en fin de la saison des pluies 2015.
Trente (30) prélèvements de sérums ont été réalisés à chaque fois au niveau de chacun des dix
(10) troupeaux sentinelles de petits ruminants situés dans les zones à risque à savoir les
régions de Saint-Louis, Louga, Matam et Tambacounda (figure n°7). Les troupeaux du Sud
(Kounkané et Kolda n‟ont pas été visités en 2015. Au total, 900 sérums ont été collectés au
cours des trois missions.
Page 19
19
Figure n°7. Surveillance active de la fièvre la vallée du Rift : réseau de troupeaux
sentinelles de petits ruminants.
Les résultats de laboratoire n‟ont pas révélé la présence d‟IgM témoins d‟une circulation
récente du virus. Par contre, des IgG, traduisant une circulation plus ancienne du virus ont été
détectés avec une prévalence moyenne de 8,86% au niveau des troupeaux sentinelles de petits
ruminants.
II.2.1.3. Surveillance passive
Durant l‟année 2015, cent soixante douze (172) suspicions foyers de maladies ont été
rapportées dans les quatorze (14) régions du Sénégal contre 69 en 2014.
Au total, dix neuf maladies ont été suspectées (figure n°8). Toutefois, il faut signaler que
l‟augmentation du nombre de foyers rapportés ne traduit pas forcément une détérioration de la
situation sanitaire du pays mais plutôt une amélioration du niveau de rapportage, impact
positif des sessions de recyclage organisées en 2014 et 2015 et des missions de
redynamisation du Système national de surveillance épidémiologique des maladies animales.
En effet, ces différentes initiatives ont permis de remobiliser les anciens et de former les
nouveaux acteurs au fonctionnement du SNSE.
Page 20
20
Figure n°8. Maladies suspectées.
Sur les 172 foyers suspectés, 90 ont été accompagnés de prélèvements pour le diagnostic au
LNERV, soit 52,32% de taux de réalisation de prélèvements. Quatre vingt quatre (84) d‟entre
eux ont été analysés, soit 93,33% de taux de réalisation contre 44% en 2013 et 62% en 2014
(tableau n°4 et figure n°9).
Cependant, ces résultats certes encourageants, demeurent en deçà de la réalité du terrain.
L‟endémicité de la plupart des maladies surveillées n‟incite pas les agents de terrain à les
rapporter systématiquement. S‟agissant des prélèvements, on note encore des pertes sur leur
qualité du fait des conditions de réalisation, de conservation et/ou de transport qui les rendent
parfois inexploitables au LNERV.
Page 21
21
Tableau n°5. Nombre de cas analysés et nombre de cas positifs.
Maladies suspectées Nombre de cas Nombre de cas positifs
Peste équine 11 0
Péripneumonie contagieuse bovine 9 6
Pasteurellose bovine 2 1
Peste porcine africaine 1 0
Salmonellose 1 1
Dermatose nodulaire contagieuse bovine 2 0
Piroplasmose 2 0
Peste des petits ruminants 4 2
Intoxications 4 1
Tuberculose bovine 3 1
Maladie de Newcastle 2 2
Fièvre aphteuse 2 2
Fièvre de la vallée du Rift 4 2
Brucellose 2 2
Rage 5 4
Botulisme 1 0
Maladie de Gumboro 1 1
Maladie de Marek 27 25
Entérotoxémie 1 1
Totaux 84 51
Figure n°9. Nombre de cas analysés et nombre de cas positifs.
Page 22
22
Chez les bovins, la péripneumonie contagieuse bovine a été la pathologie dominante avec de
nouveaux foyers confirmés pour la première fois dans la région Saint-Louis (département de
Podor) et d‟autres dans celles de Tambacounda, Kolda et Matam où la maladie avait été
diagnostiquée entre 2012 et 2014. Un cas de tuberculose a été confirmé au niveau des
abattoirs de Rufisque. En l‟absence d‟identification, il est difficile d‟assurer la traçabilité. Ce
tableau est complété par les maladies endémiques comme la septicémie hémorragique et la
fièvre aphteuse.
Au niveau des petits ruminants, deux foyers de peste des petits ruminants et deux de fièvre de
la vallée du Rift ont été confirmés.
Pour la volaille, la maladie de Marek a durement frappé les élevages de pondeuses avec au
total 25 foyers confirmés en 2015. Pour faire juguler l‟épizootie, des efforts importants
doivent être faits :
au niveau des couvoirs pour assurer une vaccination correcte des poussins d‟un jour
(respect strict du protocole vaccinal) ;
au niveau des élevages pour améliorer significativement les conditions de biosécurité et
d‟hygiène dans les élevages et leurs environnements ;
au niveau de l‟administration pour faire respecter les textes existants, actualiser la
législation et mieux exercer les missions régaliennes de contrôle et de supervision.
La maladie de Newcastle et celle de Gumboro ont aussi été rapportées.
Chez les équidés et les porcins, les suspicions de peste équine et de peste porcine africaine
n‟ont pas été confirmées respectivement.
S‟agissant de la rage, quatre (04) cas ont été confirmés dont deux (02) chez les chiens et deux
(02) chez les bovins, ce qui traduit une situation préoccupante, si on tient compte de la
faiblesse du rapportage. L‟impact de la rage animale sur la santé publique est non négligeable
du fait de la méconnaissance par les populations des risques encourus et de la conduite à tenir
après une exposition.
Enfin, suite au diagnostic de la fièvre hémorragique Crimée Congo chez l‟homme dans la
région de Saint-Louis, le Bureau de la Surveillance épidémiologique a accompagné l‟équipe
du Ministère de la Santé et de l‟Action sociale sur le terrain chargée de mener des
investigations sur les animaux et les tiques vecteurs. Pour rappel, la maladie est
asymptomatique chez les animaux qui peuvent contaminer l‟homme. La surveillance
vétérinaire est donc un outil pour prévenir la maladie chez l‟homme.
En conclusion, le niveau de rapportage reste toujours faible mais connaît une nette
amélioration par rapport aux années précédentes. Les efforts déployés en 2015 en termes
d‟animation et de formation doivent être renforcés pour un fonctionnement optimal du
Système national de surveillance des maladies animales, outil important d‟aide aux décisions
techniques et politiques.
Page 23
23
Figure n°10. Missions d’investigation et de sensibilisation.
II.2.14. Animation du SNSE et renforcement de capacités
Pour booster le rapportage, une série de cinq missions couvrant l‟ensemble des 14 régions du
pays a été conduite par la DSV. Ces missions ont consisté à rencontrer les différents acteurs
du terrain (SRELs, SDELs, CPVs, VPs et éleveurs) et à discuter des résultats du rapportage,
d‟identifier les contraintes y relatives et à faire des propositions pour améliorer le niveau de
rapportage des maladies animales.
Lors des échanges, il avait été noté que les agents liaient souvent le rapportage à l‟obligation
de réaliser des prélèvements et sont découragés par les contraintes liées à cette activité
(logistique, chaîne de froid, envoi …). Par ailleurs, malgré les rappels faits lors de séances de
recyclage, certains agents utilisent toujours leurs rapports mensuels comme moyens de
rapportage des maladies animales. Or, il leur a toujours été précisé que ce canal ne cadre pas
avec le principe du SNSE basé sur l‟alerte précoce et la réaction rapide. Le circuit des
rapports mensuels est en effet trop long, d‟où la nécessité d‟utiliser les fiches « foyer »
fournies à cet effet par la DSV, sous forme de carnets à quatre volets auto carbonés.
Les différents acteurs ont reconnu le faible niveau du rapportage des maladies animales qui ne
reflète pas la réalité du terrain. Ils se sont engagés à s‟impliquer davantage dans le
fonctionnement du Système national de surveillance épidémiologique des maladies animales
pour améliorer la situation.
Ils ont toutefois souligné des contraintes qui ne facilitent pas le travail sur le terrain.
Il s‟agit notamment:
de la faiblesse des budgets des SRELs et des SDELs, et de l‟absence de budget de
fonctionnement pour les Postes vétérinaires ;
de l‟endémicité de la plupart des maladies animales surveillées qui fait que les Services de
terrain ne jugent pas utile de les rapporter ;
de la surcharge de travail : il arrive qu‟une seule personne soit responsable de tout un
arrondissement ou de plusieurs communes et d‟activités aussi diverses que le contrôle des
viandes, la vaccination du cheptel, le rapportage des maladies animales, la distribution de
l‟aliment bétail, les cultures fourragères etc. ; sans compter l‟implication dans les activités
de l‟administration territoriale notamment le processus électoral (révision des listes,
distribution des cartes, etc.) ;
Page 24
24
des problèmes liés à l‟envoi à la réalisation et à l‟envoi des prélèvements : manque de
matériel d‟intervention, prise en charge des frais d‟envoi (certains transporteurs
n‟acceptent pas d‟être payés à l‟arrivée par la DSV), discontinuité de la chaîne de froid ;
du retard ou du non-retour de l‟information relative aux prélèvements (résultats de
laboratoire) et des glacières ;
de l‟automédication et de l‟action non contrôlée de certains auxiliaires qui font que
certains foyers de maladies ne sont rapportés que très tardivement (ou pas du tout) aux
Services techniques ;
du fait que les vétérinaires privés ne partagent pas toujours leurs informations avec le
Service public ;
de la faible fonctionnalité des laboratoires régionaux de Saint-Louis et Linguère qui ne
facilite pas la gestion de proximité des prélèvements (centralisation, prétraitement,
conditionnement et envoi.
Les éléments de réponse suivants ont été apportés pour les aspects techniques:
le rapportage doit être fait même si la maladie est endémique ; c‟est ce qui permet d‟avoir
des statistiques fiables et pouvant aider à la prise de décision politique te technique ;
pour les prélèvements, la DSV a mis en place un dispositif opérationnel de récupération
des prélèvements à l‟endroit indiqué par le transporteur dans l‟heure qui suit son arrivée.
Les frais d‟envoi lui sont remis en échange du colis avec l‟appui de la DAGE du MEPA.
Pour améliorer le dispositif, le système de transfert d‟argent pourrait être exploité afin de
faire parvenir les fonds à l‟agent de terrain pour son remboursement ou avant l‟envoi du
prélèvement, notamment en cas de refus de règlement à l‟arrivée par le transporteur ;
s‟agissant des résultats de laboratoire, le LNERV a mis en place un dispositif de réception
des prélèvements et une cellule d‟analyses et de diagnostic. Ces mesures ont permis
d‟améliorer considérablement la traçabilité des prélèvements et les délais de réponse aux
sollicitations de la Direction des Services vétérinaires ;
au cas où il n‟est pas possible de réaliser des prélèvements, de les conserver ou de les
acheminer à Dakar, le remplissage de la seule fiche « foyer » qui fournit entres autres, des
informations épidémiologiques (maladie suspectée, effectif sensible, nombre de malades,
nombre de morts, etc.), suffira. Cela est également valable pour le suivi des foyers après la
confirmation par le laboratoire ;
enfin, le déficit d‟animation du Système doit être résolu par une plus grande présence du
niveau central sur le terrain mais aussi par une plus grande implication des SRELs et des
SDELs dans la supervision des Chefs de Postes vétérinaires ;
le Service public et les Privés doivent travailler en parfaite entente avec une bonne
circulation de l‟information dans les deux sens. L‟action des auxiliaires doit par ailleurs
être contrôlée et les éleveurs sensibilisés sur les dangers de l‟automédication ;
s‟agissant des laboratoires régionaux, les problèmes liés à l‟affection de personnel
compétent et de budget doivent être réglés pour leur assurer un fonctionnement correct.
En complément de ces missions et compte tenu du fort taux de renouvellement du personnel
technique, une formation ciblant les nouvelles recrues a été organisée en vue de relever
davantage le taux de rapportage des maladies animales (figure n° 11). La formation s‟est
déroulée en deux sessions d‟une journée et demie chacune, avec une partie théorique et une
partie pratique.
A la fin de chaque session, du matériel et des supports didactiques ont été remis aux
participants. Compte tenu du nombre important de nouvelles recrues à tous les niveaux
Page 25
25
(SRELs, SDELs et CPVs), une large présentation sur le système de gestion de la santé
animale a été faite. A cette occasion, les aspects institutionnels, techniques, législatifs et
réglementaires ont été passés en revue.
Les notions de base en épidémiologie, les résultats du système national de surveillance
épidémiologique en 2015 ainsi que les principales contraintes notées dans le rapportage des
maladies animales ont par la suite été présentés et des rappels faits sur la reconnaissance
clinique des maladies prioritaires et leur protocole de surveillance.
Par ailleurs, compte tenu de l‟importance du respect des règles élémentaires de biosécurité
dans la gestion de la santé animale, les participants ont eu droit à une présentation relative à la
biosécurité en général et en particulier dans les élevages avicoles du fait du développement de
l‟aviculture dans toutes les régions.
De plus, pour coller à l‟actualité, les participants ont été initiés au concept du bien-être
animal et sur son impact sur la santé animale.
Enfin, les aspects relatifs aux techniques de réalisation et de conditionnement des
prélèvements ont été abordés.
Dans la partie pratique, les participants ont manipulé des petits ruminants et des volailles
achetés à cet effet. Ainsi, ils ont réalisé des prélèvements sur les animaux vivants qui ont
ensuite été sacrifiés pour être autopsiés. Des techniques simples de récolte de sérums et de
collecte d‟organes ont été montrées aux agents.
Des exercices de remplissage des fiches de collecte ont aussi été faits à travers des simulations
de foyers de maladie.
Outre le kit de formation, chaque participant a reçu à la fin de la formation:
du matériel de prélèvements (aiguilles et tubes vacutainers) ;
une paire de bottes et une blouse blanche ;
une clé USB contenant les différentes présentations, un film sur les maladies animales et
le décret de police sanitaire.
Enfin, en guise de motivation, quatre participants ont reçu chacun, une trousse de dissection
pour avoir contribué positivement au fonctionnement du SNSE. Il s‟agit du Chef du Service
départemental de l‟Elevage de Kaolack, des Chefs de Postes vétérinaires de Ndiafatte,
Ndramé Escale (pour avoir rapporté plus de maladies animales que les autres) et de Niaming
(pour sa bonne compréhension des missions qui lui sont dévolues et des efforts entrepris pour
se faire entendre par tous les acteurs).
Globalement, les deux sessions se sont déroulées dans de bonnes conditions. L‟initiative a été
appréciée positivement par les cibles pour qui, un grand vide a été comblé.
Les participants ont déclaré avoir une meilleure compréhension de leur rôle dans le système
de gestion de la santé animale et se sont engagés à s‟impliquer davantage dans le rapportage
des maladies animales.
Ils ont aussi exprimé leurs doléances à savoir notamment :
Page 26
26
avoir une formation du même genre dans d‟autres domaines comme l‟inspection des
viandes et l‟insémination artificielle entre autres ;
être dans de meilleures conditions de travail : locaux, mobilier de bureau, matériel
informatique, logistique, matériel de froid, de protection, de prélèvement, de vaccination
et d‟inspection (déficit d‟estampilles sur le terrain), budget de fonctionnement pour les
Postes vétérinaires, augmentation du budget pour les Services régionaux et
départementaux de l‟Elevage ;
pour les Chefs de Postes vétérinaires, être mieux appuyés par les SRELs et les SDEls ;
pour le personnel féminin déployé au niveau des Postes vétérinaires, trouver une
alternative aux motocyclettes peu adaptées à leur condition de femmes (grossesses,
insécurité dans les endroits isolés…) ;
être mieux rémunérés (traitement salarial, indemnités de risque).
Certaines de ces doléances recoupent les constats faits lors des missions de terrain de la DSV.
En effet, certains agents sont en location tandis que les locaux construits sont souvent dans un
état de délabrement avancé avec un mobilier absent ou vétuste.
Des efforts importants ont été faits dans la dotation en motocyclettes mais la durée de vie de
ces dernières, est assez courte (2-3 ans) et les frais d‟entretien non couverts par une allocation
budgétaire.
Par ailleurs, malgré les dernières dotations, certains postes vétérinaires ne disposent pas de
chaîne de froid (réfrigérateurs ou congélateurs), indispensable pour la conservation des
vaccins et des prélèvements.
Enfin, la faiblesse ou le manque de ressources pour le fonctionnement (carburant, entretien
réparation…) ne permettent pas un niveau optimal de supervision (Chefs de Service
régionaux et départementaux) ou d‟intervention (Chefs Postes vétérinaires).
En définitive, les conditions de travail des différents services devraient être améliorées afin de
rendre le SNSE plus opérationnel en termes d‟animation, de supervision et de rapportage.
Sur la base des constats susmentionnés, les recommandations suivantes peuvent être
formulées pour les différents niveaux.
Pour les Chefs de Postes vétérinaires
comprendre la place du rapportage des maladies animales dans la prise de décision
technique et politique en matière de santé animale;
jouer leur rôle en tant que premier et important maillon d'une longue chaîne;
s'approprier le SNSE.
Pour les Chefs de Services départementaux de l'Elevage
mieux suivre les Postes vétérinaires: supervision, organisation de réunions périodiques
(recyclage/formation des agents, point sur les activités du SNSE, etc.), recensement des
besoins pour couverture et/ou transmission à la hiérarchie;
s'approprier le SNSE.
Page 27
27
Pour les Chefs de Services régionaux de l'Elevage
mieux suivre les SDEL: supervision, organisation de réunions périodiques, recensement
des besoins pour couverture et/ou transmission à la hiérarchie;
s'approprier le SNSE.
Pour la Direction des Services vétérinaires
faire plus d‟animation (missions de terrain, formation, recyclage des agents, circulation de
l‟information) ;
améliorer les conditions de prise en charge des frais d‟envois de prélèvements en rapport
avec la Direction de l‟Administration générale et de l‟Equipement ;
améliorer, en rapport avec le LNERV, les délais de réponse du laboratoire ;
finaliser la Convention avec l‟ISRA sur les vaccins et le diagnostic des maladies animales.
Pour le Ministère de l'Elevage et des Productions animales
élaborer des fiches de poste pour permettre à chaque acteur de s‟imprégner des tâches à
remplir ;
assurer un budget pour le fonctionnement des Postes vétérinaires;
trouver un système d'émulation pour encourager les agents les plus actifs ;
augmenter les budgets alloués à la DSV et au Programme de renforcement de la
Protection zoo sanitaire.
En conclusion, la formation des nouveaux intervenants du Système national de surveillance
épidémiologique des maladies animales est venue à son heure. Elle a permis de répondre à un
réel besoin de mise à niveau du personnel ciblé. Toutefois, elle doit être appuyée par une
animation continue du système à travers un réel travail de supervision et d‟animation aux
différents niveaux, la formation continue et la motivation des acteurs.
Figure n°11. Illustration de la formation.
Page 28
28
II.2.1.5. Mobilité animale et santé animale
En collaboration avec le CIRAD, la Direction des Service vétérinaires travaille sur la mobilité
animale qui est étroitement liée à la dispersion des maladies.
Dans ce cadre, les souches des laissez passer sanitaires délivrés par les Services déconcentrés
aux éleveurs pour accompagner les mouvements d‟animaux ont été collectés sur tout le
territoire national.
A cet effet, plus de vingt mille (20 000) enregistrements ont déjà été réalisés et traités avec le
logiciel “R” à travers l‟analyse des réseaux sociaux (SNA). Toutes les origines et destinations
enregistrées dans les laissez passer sanitaires ont été géo référencées. La cartographique de
l'information liée à la mobilité animale a été réalisée avec le logiciel de système d‟information
géographique « QGIS ». Ainsi, les grands axes des mouvements d‟animaux sont visualisés
(figure n°12). Ils seront corrélés à la fin des travaux à la carte sanitaire. A terme, ce travail
permettra de prendre des décisions importantes sur la gestion des maladies animales.
Figure n°12. Carte des mouvements d’animaux.
Page 29
29
II.2.2. Vaccination du cheptel
La Campagne nationale de vaccination du cheptel 2014-2015 s‟est déroulée de juin 2014 au
31 mars 2015. Initialement programmée pour la période de juin à décembre 2014 par lettre
circulaire n°0962/MEPA/DSV du 12 juin 2014, adressée aux Gouverneurs de Région, elle a
par la suite été prorogée jusqu‟au 31 mars 2015 par lettre circulaire n°0008/MEPA/DSV du
02 janvier 2015, suite aux problèmes liés notamment à l‟approvisionnement en vaccins.
A l'instar des années précédentes, elle a été financée par les ressources du Programme de
Renforcement de la Protection Zoo sanitaire à travers l'acquisition des vaccins et des carnets
de vaccination, la rémunération du mandat sanitaire, la prise en charge des frais de
supervision, l'appui en carburant et matériel de vaccination pour les services de terrain, la
communication et l'organisation des réunions de préparation, de lancement et de bilan.
Les ateliers de préparation (18-19 janvier 2014 à Saly) et de bilan (14-15 janvier 2015) ont été
présidés par Madame le Ministre de l'Elevage et des Productions animales.
La Campagne s'est déroulée selon les modalités pratiques d'organisation et de mise en œuvre
définies dans la lettre circulaire n°0962 /MEPA/DSV du 12 juin 2014.
Cette lettre circulaire adressée aux Gouverneurs de Région avec ampliation aux Services
déconcentrés et à l‟Ordre des Docteurs Vétérinaires du Sénégal (ODVS), en plus des
modalités pratiques, définissait le chronogramme des vaccinations par région en fonction des
disponibilités en vaccins et des réalités agro-écologiques (transhumance, période de chaleur,
divagation des animaux).
II.2.2.1. Organisation de la campagne
II.2.2.1.1. Maladies ciblées
Les quatre maladies prioritaires suivantes avaient été ciblées pour la vaccination de masse :
la peste des petits ruminants (PPR);
la peste équine (PE);
la maladie de Newcastle (MN);
la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB).
Hormis ces quatre maladies, d‟autres vaccinations ont concerné entre autres, la septicémie
hémorragique, la pasteurellose des petits ruminants, le botulisme, le charbon symptomatique,
la fièvre charbonneuse, la fièvre aphteuse, l'entérotoxémie, la pasteurellose porcine et la rage
pour améliorer la couverture sanitaire du cheptel.
La vaccination contre la fièvre de la vallée du Rift a été également entreprise. Cette initiative,
une première en Afrique de l‟Ouest est une réponse à l‟évolution enzootique de la maladie
dans notre sous-région.
II.2.2.1.2. Objectifs de vaccination
Sur la base des ressources allouées au Programme de Renforcement de la Protection
Zoosanitaire (PRPZ) au titre du Budget Consolidé d'Investissement (BCI) 2014 et des
reliquats de vaccins de la campagne précédente, les objectifs de vaccination suivants avaient
été fixés :
Page 30
30
50% des effectifs estimés de petits ruminants pour la vaccination contre peste des petits
ruminants ;
80% des effectifs estimés de bovins pour la vaccination contre la dermatose nodulaire
contagieuse bovine ;
25% des effectifs de volailles rurales pour la vaccination contre la maladie de Newcastle ;
50% des effectifs estimés de chevaux pour la vaccination contre la peste équine.
Parallèlement à la vaccination de masse, des vaccinations ciblées ont été réalisées sur la base
du contexte épidémiologique de chaque région.
II.2.2.1.3. Coûts des vaccinations
Peste des petits ruminants : 106 francs par tête vaccinée dont 56 F CFA payés par l‟Etat
(vaccin 30 FCFA et 26 F CFA pour le mandat) et 50 F CFA par l‟éleveur ;
Peste équine : 1000 F CFA dont 700 F CFA représentant le coût du vaccin fourni par l‟Etat
et 300 F CFA payés par l‟éleveur ;
Maladie de Newcastle : 92 F CFA dont 12 F CFA représentant le coût du vaccin fourni
gratuitement par l‟Etat, 30 F CFA payés par l‟éleveur et 50 F CFA payés par l‟Etat pour le
mandat ;
Dermatose nodulaire contagieuse bovine : 105 F CFA dont 25 F CFA représentant le coût
du vaccin fourni par l‟Etat, 50 F CFA payés par l‟éleveur et 30 F CFA payés par l‟Etat
pour le mandat.
II.2.2.1.4. Période
La Campagne nationale de vaccination du cheptel s‟est déroulée du 12 juin 2014 au 31 mars
2015.
II.2.2.1.5. Acteurs
Service public ;
Vétérinaires privés mandataires ;
Eleveurs et OPE.
Les chefs des Services régionaux de l‟Elevage (SRELs) ont tenu des réunions à l‟occasion
desquelles, les demandes formulées par les vétérinaires privés ont été discutées et validées.
Des comités régionaux, départementaux et locaux de développement (CRD, CDD et CLD)
ont aussi été tenus dans certaines régions pour préparer la campagne. Les rapports de ces
rencontres ont été transmis au niveau central.
II.2.2.1.6. Accompagnement par le niveau central
Pour appuyer la Campagne de vaccination, les régions ont été dotées en matériel de
vaccination (aiguilles et seringues), en matériel de conservation (réfrigérateurs, congélateurs
et glacières) et en fiches de vaccination. Par ailleurs, un appui de 9680 litres de gasoil a été
apporté aux Services déconcentrés (services régionaux et départementaux de l‟Elevage et
Postes vétérinaires). Deux missions de contrôle et de supervision ont été effectuées : la
première du 17 au 23 novembre 2014 pour les régions de Fatick et Diourbel et la deuxième du
18 au 25 janvier 2015 pour les régions de Kaolack et Kaffrine.
Page 31
31
La Direction des Services vétérinaires a également élaboré un calendrier global (tableau n°5)
pour les vaccinations accompagné d‟un planning de mise en place des vaccins (tableau n°7)
en fonction des quotas alloués (tableau n°6) sur la base des effectifs estimés de chaque région.
Tableau n°6. Calendrier global.
Régions Maladies juin-14 juil-14 août-14 sept-14 oct-14 nov-14 déc-14
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
PPR
DNCB
PE
MN
Dakar
Thiès
Diourbel
Louga
Saint-Louis
Matam
Kaolack
Fatick
Tambacounda
Kédougou
Kolda
Sédhiou
Ziguinchor
Kaffrine
Page 32
32
Tableau n°7. Objectifs de vaccination et quotas de vaccins.
% Têtes (2)
Petits ruminants 212541 50 106 271 111 584
Bovins 22048 80 17 638 18 520
Chevaux 6760 50 3 380 3 549
Volailles rurales 2183332 25 545 833 573 125
Petits ruminants 468933 50 234 467 246 190
Bovins 189648 80 151 718 159 304
Chevaux 67099 50 33 550 35 227
Volailles rurales 4223839 25 1 055 960 1 108 758
Petits ruminants 479419 50 239 710 251 695
Bovins 167610 80 134 088 140 792
Chevaux 73253 50 36 627 38 458
Volailles rurales 2723506 25 680 877 714 920
Petits ruminants 2086607 50 1 043 304 1 095 469
Bovins 414767 80 331 814 348 404
Chevaux 62255 50 31 128 32 684
Volailles rurales 2108936 25 527 234 553 596
Petits ruminants 712032 50 356 016 373 817
Bovins 310747 80 248 598 261 027
Chevaux 12411 50 6 206 6 516
Volailles rurales 1809239 25 452 310 474 925
Petits ruminants 793995 50 396 998 416 847
Bovins 190526 80 152 421 160 042
Chevaux 27445 50 13 723 14 409
Volailles rurales 77278 25 19 320 20 285
Petits ruminants 2427928 50 1 213 964 1 274 662
Bovins 730533 80 584 426 613 648
Chevaux 21694 50 10 847 11 389
Volailles rurales 953760 25 238 440 250 362
Petits ruminants 32635 50 16 318 17 133
Bovins 52783 80 42 226 44 338
Chevaux 28 50 14 15
Volailles rurales 76146 25 19 037 19 988
Petits ruminants 452878 50 226 439 237 761
Bovins 466489 80 373 191 391 851
Chevaux 42883 50 21 442 22 514
Volailles rurales 1442730 25 360 683 378 717
Petits ruminants 306663 50 153 332 160 998
Bovins 172276 80 137 821 144 712
Chevaux 1211 50 606 636
Volailles rurales 1215043 25 303 761 318 949
Petits ruminants 332650 50 166 325 174 641
Bovins 103283 80 82 626 86 758
Chevaux 1715 50 858 900
Volailles rurales 1353948 25 338 487 355 411
Petits ruminants 308235 50 154 118 161 823
Bovins 174154 80 139 323 146 289
Chevaux 29160 50 14 580 15 309
Volailles rurales 1295490 25 323 873 340 066
Petits ruminants 1579403 50 789 702 829 187
Bovins 126533 80 101 226 106 288
Chevaux 98914 50 49 457 51 930
Volailles rurales 2297037 25 574 259 602 972
Petits ruminants 731264 50 365 632 383 914
Bovins 257601 80 206 081 216 385
Chevaux 89297 50 44 649 46 881
Volailles rurales 2168988 25 542 247 569 359
Petits ruminants 10925183 50 5 462 592 5 735 721
Bovins 3378998 80 2 703 198 2 838 358
Chevaux 534125 50 267 063 280 416
Volailles rurales 23929272 25 5 982 318 6 281 434
Matam
Kédougou
Kolda
Sédhiou
Ziguinchor
Kaffrine
Dakar
Thiès
Diourbel
Louga
Saint-Louis
Quotas de
vaccins
Kaolack
Fatick
SENEGAL
Objectifs de vaccinationRégions Espèces Effectifs estimés (1)
Tambacounda
Page 33
33
Tableau n°8. Planning de mise en place des vaccins.
Juin
2015
Types de vaccins Quantités (doses) Régions concernées
PPRH 1 324 685 DK, KL et FK
CLAVESEC 341 193 DK, KL et FK
POLYEQUIPESTE 140 818 DK, DL, KL et FK
Juillet 2015
PPRH 1 341 659 TH et LG
CLAVESEC 962 052 LG et TC
POLYEQUIPESTE 35 227 TH
Août 2015 PPRH 161 823 KF
CLAVESEC 146 289 KF
POLYEQUIPESTE 26 698 KF et TC
Septembre
2015
PPRH 1 632 893 DL, SL, MT, KG, SD, KD et ZG
CLAVESEC 1 388 824
TH,DL,SL,MT,KG, SD, KD et
ZG
POLYEQUIPESTE 77 674 LG, SL, MT, KG, SD, KD et ZG
Octobre
2015
PPRH 1 274 662 TC
CLAVESEC -
POLYEQUIPESTE -
I2 6 281 434 Toutes régions
Novembre
2015
PPRH -
CLAVESEC -
POLYEQUIPESTE -
I2 -
Décembre
2015
PPRH -
CLAVESEC -
POLYEQUIPESTE -
I2 -
Page 34
34
II.2.2.2. Résultats de la campagne de vaccination
La compilation des différents rapports des Services régionaux de l'Elevage donne les résultats
suivants (tableau n°9) :
2 544 549 moutons et chèvres vaccinés contre la peste des petits ruminants, soit un taux
de couverture vaccinale de 23,29% (objectifs de vaccination 50% des effectifs estimés de
petits ruminants) ;
2 177 687 bovins vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine, soit un taux
de couverture vaccinale de 64,44% (objectifs de vaccination 80% des effectifs estimés de
bovins) ;
131 753 chevaux vaccinés contre la peste équine, soit un taux de couverture vaccinale de
24,67% (objectifs de vaccination 50% des effectifs estimés de chevaux) ;
930 828 volailles rurales vaccinées contre la maladie de Newcastle, soit un taux de
couverture vaccinale de 3,88% (objectifs de vaccination 25% des effectifs estimés de
volailles rurales).
Les résultats sont meilleurs que ceux de la campagne précédente pour les vaccinations contre
la peste des petits ruminants (+447 298 têtes) et la dermatose nodulaire contagieuse bovine
(+ 89 238 têtes) mais moins bons pour les vaccinations contre la peste équine (- 66 409 têtes)
et la maladie de Newcastle (-219 251 têtes). Les objectifs de vaccination ne sont atteints pour
aucune des vaccinations.
Parmi les contraintes identifiées, les difficultés notées dans l‟approvisionnement en vaccins
ont le plus affecté la campagne. En effet, les quotas prévisionnels n‟ont jamais été atteints
pour aucun des quatre types de vaccins utilisés dans la vaccination de masse.
Par ailleurs, en plus des difficultés observées dans la fourniture des vaccins, d‟autres
contraintes telles que l‟insuffisance des parcs à vaccination, la mise en place de l‟Opération
sauvegarde du bétail pour juguler la période de soudure, les préparatifs de la Tabaski ainsi que
les préparatifs culturaux ont perturbé le bon déroulement des vaccinations.
Tableau n°9. Résultats globaux des différentes vaccinations.
Maladies
prioritaires
Effectifs
estimés
(têtes) (1)
Objectifs de
vaccination
Effectifs vaccinés (têtes) Taux de
réalisation
(%)
(4=3/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(%)
(5=3/1)
Têtes (2) % Vétérinaires
privés
mandataires
Service
public
Total (3)
PPR 10 925 183 5 462 592 50 1 446 359 1 098 190 2 544 549 46,58 23,29
DNCB 3 378 995 2 703 196 80 958 753 1 219 914 2 177 687 80,55 64,44
Peste équine 534 124 267 062 50 53 721 78 032 131 753 49,33 24,67
Maladie de
Newcastle 23 929 272 5 982 318 25 441 533 489 295 930 828 15,55 3,88
PPR : peste des petits ruminants ; DNCB : dermatose nodulaire contagieuse bovine
Page 35
35
Le tableau n°10 donne l‟évolution des effectifs vaccinés entre 2013 et 2014.
Tableau n°10. Evolution des effectifs vaccinés entre 2013 et 2014.
Maladies prioritaires Effectifs vaccinés en
2014-15 (têtes) (1)
Effectifs vaccinés
en 2013 (têtes)
(2)
Evolution (têtes) (3=1-
2)
Peste des petits
ruminants 2 544 549 2 067 251 + 477 298
Dermatose nodulaire
contagieuse bovine 2 177 687 2 088 449 + 89 238
Peste équine 131753 198162 - 66 409
Maladie de
Newcastle 930 828 1 150 079 - 219 251
II.2.2.2.1. Vaccination contre la peste des petits ruminants
Au total, 2 544 549 têtes de petits ruminants ont été vaccinées en 2014-2015 contre 2 067 251
en 2012-2013, et 1 586 203 têtes en 2011-2012, soit une évolution positive de + 447 298 têtes.
Ce résultat correspond à un taux de réalisation de 46,58% par rapport à l'objectif de
vaccination fixé à 5 163 090 têtes sur la base des ressources financières allouées et un taux de
couverture vaccinale de 23,29% (contre 20,02% en 2012-2013).
Le vaccin homologue "PPRH" produit par ISRA-Productions, a été utilisé.
Le tableau n°11 donne les détails des résultats par vaccination et par région.
Page 36
36
Tableau n°11. Vaccination contre la peste des petits ruminants.
Régions Effectifs
estimés
(têtes) (1)
Objectifs
de
vaccination
(têtes)
(2=1*50%)
Effectifs vaccinés (têtes) Taux de
réalisation
(%)
(4=3/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(%)
(5=3/1)
Vétérinaires
privés
mandataires
Service
Public
Total (3)
Dakar 212 541 106 271 135 394 13 415 148 809 140,03 70,01
Thiès 468 933 234 467 70 969 25 525 96 494 41,15 20,58
Diourbel 479 419 239 710 89 934 27 644 102 869 42,91 21,46
Kaolack 1 579 403 789 702 57 219 27 155 84 374 10,68 5,34
Kaffrine 308 235 154 118 133 118 0 133 118 86,37 43,19
Fatick 731 264 365 632 41 154 44 746 85 900 23,49 11,75
Tambacounda 2 427 928 1 213 964 0 254 055 254 055 20,93 10,46
Kédougou 32 635 16 318 0 10 384 10 384 63,64 31,82
Kolda 452 878 226 439 17 803 77 442 95 245 42,06 21,03
Sédhiou 306 663 153 332 0 59 613 59 613 38,88 19,44
Ziguinchor 332 650 166 325 0 58 020 58 020 34,88 17,44
Louga 2 086 607 1 043 304 510 934 235 967 746 901 71,59 35,80
Saint-Louis 712 032 356 016 171 295 96 837 268 132 75,31 37,66
Matam 793 995 396 998 219 139 181 496 400 635 100,92 50,46
Sénégal 10 925 183 5 462 592 1 446 359 1 098 190 2 544 549 46,58 23,29
La figure n°13 compare les effectifs vaccinés contre la peste des petits ruminants entre les
différentes régions.
Page 37
37
Figure n°13. Evolution des effectifs vaccinés au niveau régional.
La figure n°14 donne l‟évolution des taux de réalisation et des taux de couverture régionaux ;
A ce niveau on peut noter un taux de réalisation de plus de 100% pour les régions de Dakar et
Matam avec des taux de couverture respectifs de 70 et 50%.
En ce qui concerne cette vaccination, même si les objectifs sont atteints au niveau de ces deux
régions, le taux de couverture national (23,29%) reste en deçà de l‟objectif de 50% (5462 592)
des effectifs estimés de petits ruminants (10 925 183 têtes).
Figure n°14. Evolution des taux de réalisation et de couverture vaccinaux au niveau
régional.
Les vétérinaires privés mandataires ont réalisé 56,84% des vaccinations (figure n°15) contre
56,09% la Campagne précédente.
Page 38
38
Figure n°15. Part du Service public et du privé dans la vaccination contre la peste des
petits ruminants.
Les résultats des vaccinations par commune sont fournis au niveau des annexes 11 à 17.
II.2.2.2.2. Vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine
Au total, 2 177 687 bovins ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine
en 2014-2015 contre 2 088 449 la Campagne précédente, soit une augmentation de +89 238
têtes.
Ces résultats correspondent à un taux de réalisation de 80,55
% par rapport à l'objectif de vaccination de 2 703 196 têtes, fixé sur la base des ressources
financières allouées et un taux de couverture vaccinale de 64,44% calculé sur la base des
effectifs estimés (3 378 995 têtes). Toutefois, des taux de réalisation de plus de 100% ont été
obtenus au niveau des régions de Louga, Matam, Saint Louis et Kaolack ce qui témoigne de
l‟engouement des acteurs pour cette vaccination qui tire plus ou moins les autres, compte tenu
du paquet de prestations cliniques qui lui est associé.
L'objectif prévisionnel de 80% de taux de couverture vaccinale a été dépassé pour ces quatre
régions même si au niveau national on note une grande disparité des deux taux pour les 14
régions, le taux de réalisation national étant de 75,49% et le taux de couverture de 64,44 %.
Les ruptures dans l‟approvisionnement en vaccin « CLAVESEC » ont beaucoup perturbé
cette vaccination.
L‟objectif de vaccination de 80% pourrait ainsi être atteint avec un approvisionnement correct
en vaccins vu l‟engouement montré par les acteurs pour cette vaccination.
Page 39
39
Tableau n°12. Résultats de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse
bovine.
Régions Effectifs
estimés
(têtes) (1)
Objectifs de
vaccination
(têtes)
(2=1*80%)
Effectifs vaccinés (têtes) Taux de
réalisation
(%)
(4=3/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(%)
(5=3/1)
Vétérinaires
privés
mandataires
Service
Public
Total (3)
Dakar 22 048 17 639 125 12 412 12 537 71,08 56,86
Thiès 189 648 151 718 69 733 20 501 90 234 59,47 47,58
Diourbel 167 610 134 088 48 488 40 067 96 261 71,79 57,43
Kaolack 126 533 101 226 54 356 50 597 104 953 103,68 82,95
Kaffrine 174 154 139 323 106 483 5 936 112 419 80,69 64,55
Fatick 257 601 206 080 37 675 95 255 132 930 64,50 51,60
Tambacounda 730 533 584 426 0 349 294 349 294 59,77 47,81
Kédougou 52 783 42 226 0 26 496 26 496 62,75 50,20
Kolda 466 489 373 191 23 310 221 405 244 715 65,57 52,46
Sédhiou 172 276 137 821 6 896 73 346 80 242 58,22 46,58
Ziguinchor 103 283 82 626 0 24 986 24 986 30,24 24,19
Louga 414 767 331 813 259 980 165 644 425 624 128,27 102,62
Saint-Louis 310 747 248 597 168 997 90 790 259 787 114,98 91,99
Matam 190 526 152 421 157 724 59 485 217 209 142,51 114,00
Sénégal 3 378 995 2 703 196 958 753 1 219 914 2 177 687 75,49 64,44
Les figures n°16 et n°17 comparent les effectifs vaccinés ainsi que les taux de couverture
vaccinale et de réalisation entre les régions.
Page 40
40
Figure n°16. Evolution des effectifs vaccinés au niveau régional.
Figure n°17. Evolution des taux de réalisation et de couverture vaccinaux au niveau
régional.
La figure n°18 donne la proportion des effectifs vaccinés par le Service public et les
vétérinaires privés. Les mandataires ont réalisé 40,46% des vaccinations contre 69% la
Campagne précédente.
Page 41
41
Figure n°18. Part du public et du privé dans la vaccination contre la dermatose nodulaire
contagieuse bovine.
Les annexes 1 à 10 donnent les détails des vaccinations par commune.
II.2.2.2.3. Vaccination contre la peste équine
Au total, 131 753 chevaux ont été vaccinés contre la peste équine en 2014-2015 contre
198162 la Campagne précédente, soit une baisse de 66 409 têtes.
Ces résultats correspondent à un taux de réalisation 49,33% par rapport à l'objectif de
vaccination de 267 062 têtes fixé sur la base des ressources financières allouées et 24,67% de
taux de couverture vaccinale calculé sur la base de l'effectif estimé (534 124 têtes).
Le vaccin "POLYEQUIPESTE" produit par l'ISRA a été utilisé.
Ce résultat avec une évolution négative par rapport aux campagnes précédentes perturbe la
remontée des effectifs vaccinés enclenchée depuis 2011-2012 pour l‟atteinte des chiffres de
2008 année de référence (épizootie de peste équine).
Le tableau n°13 donne les détails de la vaccination contre la peste équine par région.
Page 42
42
Tableau n°13. Vaccination contre la peste équine.
Régions Effectifs
estimés
(têtes) (1)
Objectifs de
vaccination
(têtes)
(2=1*50%)
Effectifs vaccinés (têtes) Taux de
réalisation
(%) (4=3/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(%) (5=3/1)
Vétérinaires
privés
mandataires
Service
public
Total (3)
Dakar 6 760 3 380 962 766 1728 51,12 25,56
Thiès 67 099 33 549 8678 5776 14454 43,08 21,54
Diourbel 73 253 36 627 7745 13466 21211 57,91 28,96
Kaolack 98 914 49 457 7780 9636 17416 35,21 17,61
Kaffrine 29 160 14 580 10233 1500 11733 80,47 40,24
Fatick 89 297 44 648 3960 15047 19007 42,57 21,29
Tambacounda 21 694 10 847 0 11261 11261 103,82 51,91
Kédougou 28 14 0 6 6 42,47 21,24
Kolda 42 883 21 441 1453 3480 4933 23,01 11,50
Sédhiou 1 211 605 0 1471 1471 242,98 121,49
Ziguinchor 1 715 858 0 196 196 22,85 11,43
Louga 62 255 31 128 6304 9174 15478 49,72 24,86
Saint-Louis 12 411 6 205 1714 5295 7009 112,95 56,48
Matam 27 445 13 722 4892 958 5850 42,63 21,32
Sénégal 534 124 267 062 53721 78032 131753 49,33 24,67
Les figures n°19 et n°20 comparent respectivement les résultats des vaccinations et des taux
de couverture entre les régions.
Page 43
43
Figure n°19. Evolution des effectifs vaccinés au niveau régions.
Figure n°20. Evolution des taux de réalisation et de couverture vaccinaux au niveau régional
Les vétérinaires privés mandataires ont réalisé 40,77% des vaccinations (figure n° 21).
Page 44
44
Figure n°21. Part du public et du privé dans la vaccination contre la peste équine.
Les annexes 18 à 23 donnent les détails des vaccinations par commune.
II.2.2.2.4. Vaccination contre la maladie de Newcastle
Au total, 930 828 volailles ont été vaccinées contre la maladie de Newcastle en 2013-2014
contre 1 150 079 en 2014-2015, soit une diminution de 219 251 têtes.
Ce résultat correspond à un taux de réalisation de 15,55% par rapport à l'objectif de
vaccination fixé à 25 % des effectifs estimés (5 982 318 têtes) sur la base des ressources
financières disponibles et 3,88% de taux de couverture vaccinale par rapport aux effectifs
estimés de volailles rurales (23 929 272) (figure n°10).
Outre le problème de l'approvisionnement en vaccins, de nombreuses contraintes peuvent
expliquer la faiblesse des résultats.
Il s'agit notamment :
de la faiblesse des effectifs de volailles rurales dans les villages ; les vaccinateurs doivent
faire de longues distances pour vacciner peu de sujets ;
du conditionnement du vaccin en flacons de 100 doses ; ce qui ne correspond pas à la taille
des élevages ruraux ;
du mode d'élevage : les oiseaux sont libérés tôt le matin et ne rentrent que tard le soir ; ce
qui entraine des contraintes sur les horaires de vaccination ;
de la faiblesse du nombre de vaccinateurs villageois.Par ailleurs, la Campagne de
vaccination des volailles est couplée à celle des autres espèces bovine, ovine, caprine et
équine) alors que les approches sont totalement différentes.
Le tableau n°14 donne les détails des résultats de la vaccination par région.
Page 45
45
Tableau n°14. Vaccination contre la maladie de Newcastle.
Régions Effectifs
estimés
(têtes) (1)
Objectifs de
vaccination
(têtes)
(2=1*25%)
Effectifs vaccinés (têtes) Taux de
réalisation
(%)
(4=3/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(%) (5=3/1)
Vétérinaires
privés
mandataires
Service
public
Total (3)
Dakar 2 183 332 545 833 10 000 0 10 000 1,83 0,46
Thiès 4 223 839 1 055 960 0 2 000 2 000 0,19 0,05
Diourbel 2 723 506 680 876 21 230 29 250 50 480 7,41 1,85
Kaolack 2 297 037 574 259 28 635 20 443 49 078 8,55 2,14
Kaffrine 1 295 490 323 873 101 144 68 085 169 229 52,25 13,06
Fatick 2 168 988 542 247 19 009 37 472 56 481 10,42 2,60
Tambacounda 953 760 238 440 213 587 104 567 318 154 133,43 33,35
Kédougou 76 146 19 037 0 12 000 12 000 63,04 15,76
Kolda 1 442 730 360 683 0 137 249 137 249 38,05 9,51
Sédhiou 1 215 043 303 761 0 11 313 11 313 3,72 0,93
Ziguinchor 1 353 948 338 487 0 14 843 14 843 4,39 1,10
Louga 2 108 936 527 234 0 0 0 0,00 0,00
Saint-Louis 1 809 239 452 310 6 247 2 376 8 623 1,91 0,48
Matam 77 278 19 319 41 681 1 769 43 450 224,90 56,23
Sénégal 23 929 272 5 982 318 441 533 489 295 930 828 15,55 3,88
Les figures n°22 et n°23 comparent respectivement les résultats des vaccinations et les taux
entre les régions.
Figure n°22 Evolution des effectifs vaccinés au niveau régional.
Page 46
46
Figure n°23. Evolution des taux de réalisation et de couverture vaccinaux au niveau régional.
Les mandataires ont réalisé 40,21% des vaccinations (figure 12).
Figure n°24. Part du public et du privé dans la vaccination contre la Maladie de
Newcastle.
Les effectifs vaccinés par commune sont fournis à l’annexe 24.
II.2.2.2.5. Vaccination contre les maladies ciblées
Les vaccinations ciblées portent sur la pasteurellose bovine, le charbon symptomatique, la
fièvre charbonneuse, la pasteurellose des petits ruminants, la pasteurellose porcine, la rage, la
fièvre aphteuse, la clavelée, l‟entérotoxémie, la péripneumonie contagieuse bovine et le
botulisme comme l'indique le tableau n°15.
Page 47
47
Ces vaccinations sont effectuées en fonction du contexte épidémiologique de chaque région,
les départs en transhumance vers des zones d‟endémicité pour certaines maladies sont
également accompagnés de vaccinations contre ces pathologies enzootiques.
Il faut noter que les vaccins utilisés ne sont pas tous fournis par le Ministère de l'Elevage et
des Productions animales. Aussi, le niveau de rapportage de ces vaccinations reste moins
exhaustif que celui des vaccinations de masse.
Ces vaccinations traduisent la prise en charge de la santé animale par les services techniques
de terrain en marge de la campagne de vaccination de masse du cheptel.
Tableau n°15. Résultats des vaccinations ciblées.
Maladies ciblées Effectifs vaccinés
Pasteurellose bovine 259 982
Pasteurellose des petits ruminants 258 721
Clavelée 25 991
Charbon bactéridien 37 018
Charbon symptomatique 110 369
Botulisme bovin 86 371
Fièvre aphteuse 1 910
Rage 203
Entérotoxémie 22 177
Botulisme équin 409
Péripneumonie contagieuse bovine 158 039
II.2.2.2.6. Contraintes
Les contraintes qui entravent le bon déroulement de la campagne de vaccination sont pour la
plupart récurrentes et concernent :
les difficultés dans l‟approvisionnement en vaccins ;
le déficit en parcs à vaccination ;
le dénominateur non fiable pour la détermination des taux de couverture ;
le déficit en personnel ;
l‟organisation et la sensibilisation des acteurs sur le terrain ;
la supervision des vaccinations au niveau du terrain ;
les refus de vaccination et l‟automédication ;
le problème de la chaîne de froid pour les Postes vétérinaires non électrifiés ;
Page 48
48
le défaut d‟engouement des acteurs pour la vaccination de la volaille rurale ;
difficulté pour le contrôle des flux de transhumance internes et régionaux.
D‟autres contraintes plus spécifiques à la campagne 2014 peuvent aussi être listées. Il s‟agit:
de la longue soudure qui a marqué l‟année 2014 du fait de la mauvaise pluviométrie de
l‟année 2013 ;
d‟évènements qui ont marqué les trois premiers mois de la campagne et qui ont tous
mobilisé les différents acteurs : élections locales, Tabaski 2014 et Opération Sauvegarde
du Bétail 2014 ;
du calendrier cultural (période de semis de culture et de récolte entre août et octobre) et ;
de la transhumance en saison des pluies notamment dans le bassin arachidier.
II.2.2.2.7. Recommandations
Pour améliorer les résultats des Campagnes de vaccination, les recommandations suivantes
ont été formulées :
régler définitivement et de manière durable le problème de l‟approvisionnement en
vaccins ;
régler le problème du dénominateur en procédant à un recensement exhaustif du cheptel
pour un meilleur ciblage des effectifs et une meilleure évaluation des résultats ;
assurer un maillage adéquat du territoire en parcs à vaccination ;
favoriser une mobilisation des acteurs et un engouement certain en les sensibilisant de
manière continue sur l‟importance de la vaccination à travers la caravane de
sensibilisation;
appuyer le service public pour la supervision ;
caler la campagne de vaccination à la période « octobre-mars » qui semble être la plus
appropriée.
II.2.2.2.8. Conclusion
Les résultats de la campagne nationale de vaccination de 2015, restent en deçà des objectifs
fixés à cause de certains facteurs (ruptures dans l‟approvisionnement en vaccins, soudure,
élections locales, Tabaski, Opération sauvegarde du bétail, calendrier cultural et
transhumance).
Toutefois, les efforts consentis par le département, dans le maillage du territoire en parcs à
vaccination, le renforcement des moyens logistiques et de la chaîne de froid pour les Services
de terrain ainsi que le renforcement des capacités de production de ISRA-Productions par
l‟acquisition d‟un nouveau lyophilisateur devront contribuer à améliorer les résultats des
campagnes de vaccination.
La contribution des Organisations professionnelles d‟éleveurs dans la sensibilisation et la
mobilisation des acteurs devra également accompagner ces mesures nouvelles.
Enfin, de nouvelles stratégies pour la vaccination contre la maladie de Newcastle et la peste
des petits ruminants devront être mises en place pour de meilleurs résultats dans la lutte contre
les maladies prioritaires.
Page 49
49
II.2.3. Lutte contre les chiens errants
Les chiens errants sont fortement impliqués dans la transmission de la rage et dans l'entretien
du virus. Chaque année, des pertes en vies humaines dues à la rage sont enregistrées suite
notamment, à des morsures de chiens enragés.
Lutter contre les chiens errants constitue donc un moyen de réduire la transmission de la rage
à l‟homme et donc d‟épargner des vies humaines.
A cet effet, une Campagne nationale de lutte est menée chaque année par le Ministère de
l‟Elevage et des Productions animales (MEPA) qui fournit le poison et donne un appui en
carburant, en sus de l'encadrement technique des opérations.
La prise en charge de la lutte contre les chiens errants incombe normalement aux Collectivités
locales. Certaines d'entre elles ont participé aux opérations en prenant totalement ou
partiellement en charge, les frais d'approche, mais dans la plupart des cas, le MEPA a été le
seul acteur. Il est arrivé par endroits que d'autres structures (Hôpitaux, Casernes, Aéroport,
Universités etc.) commanditent des opérations ponctuelles d'élimination de chiens errants.
Au total, 2801 chiens errants ont été éliminés sur toute l'étendue du territoire national, contre
3022 en 2014 (tableau n°16).
Tableau n°16. Evolution du nombre de chiens errants éliminés entre 2011 et 2015.
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Nombre de
chiens
éliminés
5255 2714 2145 3022
2801
Le tableau n°16 donne les résultats obtenus par département et par région tandis que la
figure n°25 compare les résultats entre les départements. Au total, 11 régions (contre 13 en
2014) et 25 départements (contre 29 en 2014) sont concernés à des degrés divers.
La lutte contre la rage nécessite la combinaison de plusieurs outils (sensibilisation-
communication, vaccination des animaux de compagnie, lutte contre la prolifération des
carnivores errants, vaccination orale des carnivores errants, prise en charge des personnes
exposées entre autres) et l‟intervention d‟autres acteurs.
L‟empoisonnement des chiens errants n‟est qu‟un maillon de la lutte contre la prolifération
des carnivores errants qui comporte aussi d‟autres volets : lutte contre les dépôts sauvages
d‟ordures, stérilisation des femelles, castration des mâles, sensibilisation des propriétaires
notamment. De plus, il présente des limites aussi bien sur le plan du bien-être animal et de
l‟éthique qu‟au niveau de l‟efficacité et de la durabilité. En effet, la race canine étant très
prolifique et les chiens errants très mobiles, les populations se reconstituent très vite après les
opérations d‟abattage à travers les naissances et les mouvements. La méthode ne permet donc
au mieux, que de gérer des situations ponctuelles pour une durée limitée.
En définitive, la lutte contre la rage pour être efficace, doit reposer sur un programme intégré
avec la définition précise des activités de chaque acteur (Elevage, Santé, Education,
Collectivités locales, Environnement, Sécurité etc.) et un budget approprié.
Page 50
50
Rappelons que le Programme spécial de Lutte contre la Rrage élaboré en 2011 et évalué à 764
millions de francs CFA, est toujours à la recherche de financement.
Tableau n°17. Nombre de chiens éliminés par Région et par Département.
Régions Départements Nombre de chiens errants éliminés en 2015
Dagana 110
Podor 30
Saint-Louis 136
Total Saint-Louis 276
Linguère 84
Louga 97
Kébémer 248
Total Louga 429
Goudiry 0
Tambacounda 0
Koumpentoum 0
Bakel 0
Total Tamba 0
Sédhiou 0
Goudomp 0
Bounkiling 0
Total Sédhiou 0
Foundiougne 0
Fatick 0
Gossas 35
Total Fatick 35
Guinguinéo 8
Kaolack 29
Nioro 87
Total Kaolack 124
Tivaouane 83
Mbour 0
Thiès 102
Total Thiès 185
Dakar 366
Guédiawaye 113
Pikine 0
Rufisque 17
Total Dakar 496
Diourbel 123
Bambey 0
Mbacké 237
Total Diourbel 360
Matam 41
Kanel 0
Ranérou 0
Total Matam 41
Kolda 102
Vélingara 0
Médina Yoro Foulah 108
Total Kolda 210
Ziguinchor 423
Bignona 25
Oussouye 32
Total Ziguinchor 480
Kaffrine 37
Birkelane 128
Malèm Hodar 0
Koungueul 0
Total Kaffrine 165
Kédougou 0
Salémata 0
Saraya 0
Total Kédougou 0
TOTAUX 2801
Saint-Louis
Louga
Tambacounda
Sédhiou
Fatick
Kaolack
Kaffrine
Kédougou
Thiès
Dakar
Diourbel
Matam
Kolda
Ziguinchor
Page 51
51
Figure n°25. Compare des résultats entre les départements.
II.2.4. Lutte contre les mouches tsé-tsé et la trypanosomose dans la zone des Niayes
La reconstitution de la population résiduelle de Glossina palpalis gambiensis dans la zone des
Niayes, après un répit consécutif aux campagnes de lutte menées dans les années 70-80, a
motivé la mise en place en 2006 d‟un nouveau projet visant à éliminer durablement la mouche
tsé-tsé et la trypanosomose de ladite zone avec l'appui de l'Agence Internationale de l'Energie
Atomique (AIEA).
Ce programme est coordonné par la Direction des Services vétérinaires (DSV) en partenariat
avec l‟Institut sénégalais de Recherches agricoles (ISRA) pour le volet Recherche et le Centre
de Suivi Ecologique (CSE) pour le volet Système d‟Information Géographique (SIG).
Le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement
(CIRAD) apporte un appui scientifique à la réalisation du projet.
Page 52
52
L‟objectif global de ce projet est de contribuer à la lutte contre la pauvreté en favorisant le
développement dans la zone des Niayes, de systèmes intégrés d‟élevage pouvant permettre
d‟accroître les revenus des populations locales.
Entre 2007 et 2010, une étude de faisabilité (études entomologiques, parasitologiques,
génétiques et socio économiques) permettant de caractériser la zone, a été menée et une base de
données mise en place.
Sur la base des résultats de l'étude de faisabilité qui a (i) confirmé la présence de Glossina
palpalis gambiensis sur le triangle Dakar-Thiès-Kayar et de la maladie qu'elle transmet (la
trypanosomose) et (ii) prouvé le caractère isolé de la zone par rapport aux autres zones
infestées par les glossines, la phase de lutte a démarré en 2010.
Les résultats suivants ont été obtenus :
le bloc I (Kayar) est assaini depuis 2012 ;
les populations de mouches tsé-tsé sont réduites à plus de 99%.dans le bloc II
(Sébikotane, Diacsaw Peulh, Pout) où les opérations de lâcher de mâles stériles de mouche
tsé-tsé technique de l‟insecte stérile) en cours depuis 2013 pour la libération complète de
la zone, sont en phase terminale ;
la réduction des populations de glossines a démarré depuis juin 2015 dans les blocs 3a
(Dakar, Rufisque) et 3b (Thiès) avec un taux de réussite de plus de 95%. Le démarrage
des lâchers mâles stériles y est prévu à partir de juin 2016 ;
la prévalence de la trypanosomose, maladie transmise par les mouches tsé-tsé est passée
de 10 à moins de 1% ;
l‟élimination totale des mouches tsé-tsé de la zone des Niayes est prévue en fin 2017.
Les activités en 2015 ont consisté au suivi entomologique dans toute la zone du Projet (blocs
1,2 et 3), la suppression dans le bloc 3, l‟élimination dans le bloc 2, le suivi parasitologique, le
suivi environnemental et l‟étude socioéconomique au niveau des sites retenus.
II.2.4.1. Suivi entomologique
Le suivi entomologique concerne tous les blocs de la zone du Projet avec différents objectifs.
Les figures n°26 et n°27 montrent les différents types de pièges utilisés (monoconiques et
biconiques).
Dans le bloc 1 (zone de Kayar), la dernière glossine sauvage a été capturée en 2012. Le
système sentinelle a été maintenu suite à l‟arrêt des lâchers de mâles stériles en fin 2014. Il
comprend 25 pièges sentinelles posés en permanence et relevés tous les 15 jours puis tous les
mois depuis août 2015. Les cages ont été remplacées le 09/10/2015 par des bouteilles
contenant un mélange glycerol/alcool afin d‟améliorer la conservation des mouches capturées.
Aucune glossine sauvage n‟a été capturée en 2015 avec ce dispositif, confirmant l‟éradication
dans ce bloc.
Dans le bloc 2 (Diacksao Peulh, Sébikotane, Pout), les populations de glossines ont été
réduites à plus de 99% grâce aux pièges, écrans et filets imprégnés et au traitement insecticide
du bétail. Des mâles stériles y sont lâchés 4 fois par semaine afin d‟éliminer les dernières
mouches sauvages. Le suivi dans ce bloc vise à la fois à mesurer l‟évolution des densités de
mouches sauvages et à contrôler l‟efficacité des lâchers de mâles stériles. En effet le ratio
mouches sauvages/mouches stériles doit être au minimum de 1/10 pour que la phase
Page 53
53
d‟élimination puisse être réussie. Au total, 74 pièges de suivi sont déployés en permanence et
lus tous les 15 jours pour l‟évolution des populations sauvages et stériles dans le bloc.
Dans le bloc 3 (Dakar et Thiès), le suivi de l‟évolution des densités apparentes de mouches
sauvages est assuré avec 50 pièges de suivi déployés en permanence et lus tous les 15 jours.
Les mouches sauvages y ont été réduites à plus de 95%.
Figures n°26 et n°27. Pièges de suivi (non imprégnés) de types monoconique et
biconique.
La figure n°28 donne les résultats des piègeage au cours du dernier trimestre de 2015 tandis
que la figure n°29 illustre quelques activités menées sur le terrain.
Figure n°28. Pièges de suivi positifs (points rouges : captures de mouches sauvages) et
négatifs (points gris) en octobre, novembre et décembre 2015.
Figure n°29. Illustration de quelques activités de terrain.
Page 54
54
II.2.4.2. Réduction des populations de mouches dans le bloc 3
Dans le bloc 3 (Dakar, Rufisque, Thiès), la réduction des populations de glossines s‟est
déroulée de juin à septembre 2015 avec le déploiement de 300 pièges et écrans imprégnés et
écrans (figures n°30, n°31 et n°32). Ce dispositif a permis de réduire les populations de
mouches sauvages à plus de 95%. La phase délimitation y démarrera quand le taux de 99%
sera atteint.
Traitement des mouches capturées sur le terrain (collecte, identification, dissection)
Page 55
55
Figure n°30. Pièges imprégnés (triangles noirs) déployés dans le bloc 3 (Dakar).
Figure n°31. Pièges imprégnés (triangles noirs) déployés dans le bloc 3 (Thiès).
Page 56
56
Figure n°32. Pièges (à gauche) et écrans imprégnés (à droite) déployés sur le terrain.
II.2.4.3. Elimination dans le bloc 2
La phase d‟élimination intervient juste après celle de réduction des populations sauvages. Elle
repose sur l‟utilisation de la technique de l‟insecte stérile qui consiste à lâcher régulièrement
régulièrement des mâles stériles de mouches tsé-tsé à un ratio minimum d‟un mâle sauvage
pour 10 mâles stériles. Les lâchers se sont déroulés toute l‟année au rythme de quatre séances
par semaine.
Fourniture de mouches
Les mâles stériles à lâcher sont obtenus dans l‟insectarium de l‟ISRA à partir de pupes mâles
irradiées provenant de trois sources : le CIRDES de Bobo-Dioulasso, l‟insectarium de
Bratislava en Slovaquie (SAS) et le laboratoire de l‟AIEA de Siebersdorf pour respectivement
75%, 20% et 5% des besoins qui se chiffrent à 40 000/semaine (figure n°33).
A partir du deuxième semestre 2015, de grosses défaillances ont été enregistrées au CIRDES
entrainant une baisse aussi bien du nombre (jusqu‟à 10 000 au lieu de 30 000) que de la
qualité (20% seulement de mouches opérationnelles au lieu des 70-80% attendues) des pupes
envoyées. Des problèmes similaires ont été observés avec Bratislava tandis que la qualité des
mouches fournies par l‟AIEA est restée bonne et constante (figure n°34).
Figure n°33. Evolution du nombre de pupes livrées par origine en 2015.
Page 57
57
Figure n°34. Evolution de la qualité (% de mouches opérationnelles) des pupes reçues au
niveau de l’ISRA en fonction de l’origine :
On constate une amélioration jusqu‟en mai pour SAS et CIRDES avant une dégradation de la
qualité des pupes.
Pour le CIRDES et SAS, une part très importante des pertes de qualité a lieu pendant le
transport. Il faut donc revoir les conditions du transport entre Bobo-Dioulasso et Dakar qui
concerne les pupes du CIRDES et entre Brastislava et Vienne pour les pupes de SAS. Il ya
lieu de préciser que les pupes du CIRDES sont transportées en voiture de Bobo-Dioulasso à
Ouagadougou avant de faire le reste du trajet vers Dakar par avion. De même, les pupes SAS
vont le trajet Bratislava-Vienne en voiture avant de faire le trajet Vienne-Dakar en avion avec
les pupes de l‟AIEA.
Lâchers de mâles stériles
Les lâchers aériens se font sur des polygones appelés RL. Le bloc 2 en compte 4 numérotés de
3 à 6. Les RL1 et 2 sont situés au niveau du bloc 1 (figure n°35).
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
AIEA
CIRDES
SAS
Page 58
58
Figure n°35. Limites des polygones de lâcher à partir de janvier 2015.
Les lâchers aériens se sont faits 4 fois par semaine jusqu‟en juillet 2015. Des raisons
techniques détaillées plus loin ont motivé de passer aux lâchers au sol dans RL3 à partir de
juillet 2015. Trois machines ont été tour à tour utilisées (Figure n°36):
de janvier à juin 2015 avec la première machine fournie par la Compagnie mexicaine
Mubarqui dénommée « MEX1 » ;
de juin à octobre avec un prototype fabriqué au Sénégal avec l‟appui de techniciens de
l‟Ecole de formation technique Sénégal-Japon dénommé « SEN » ;
d‟octobre à décembre avec la deuxième machine mexicaine « MEX2 ».
Figure n°36. Types de machines à lâcher utilisées.
Ces machines sont installées sur un gyrocoptère comme le montre la figure n°37.
MEX1 MEX2 SEN
Page 59
59
Figure n°37. Machine à lâcher montée sur gyrocoptère.
Depuis juillet 2015, les lâchers sont réalisés au sol dans le RL3 (figure n° 38) au rythme d‟une
séance par semaine. En effet, l‟analyse des lâchers faite en juin 2015 a montré une baisse
progressive puis une absence des recaptures dans ce polygone pendant le premier semestre
2015, alors que tout se passait bien jusqu‟en fin 2014. Les investigations menées par la
Coordination du Projet ont permis de faire une corrélation entre ces résultats et la mise en
service de la cimenterie Dangotte dont les poussières émises tuent les mouches lâchées dans
la zone.
Figure n°38. Mâles stériles de mouche tsé-tsé lâchées au sol dans RL3.
Des mâles stériles ont à nouveau été capturés au niveau de ce polygone à partir de juillet 2015
grâce aux lâchers au sol débutés en juin. Cela s‟illustre bien par la comparaison des captures
en juin 2015 (figure n° 39) avec celles d‟octobre à décembre 2015 (figures n°40 à 42).
Page 60
60
Figures n°39 à 42 (de gauche à droite et de haut en bas). Comparaison des captures de
mâles stériles dans RL3 (points jaunes) entre juin d‟une part et octobre novembre et décembre
2015 d‟autre part (captures dans le RL3, points jaunes).
On constate en revanche qu‟à partir d‟octobre 2015, une absence de captures dans le reste du
bloc II. Cette période a coïncidé avec la mise en service de la nouvelle machine envoyée par
l‟équipe Mubarqui (Mex2). L‟analyse ci-dessous montre que cette machine a fonctionné
moins bien que la machine construite localement (SEN), ce qui a justifié le retour à son
utilisation à partir de janvier 2016.
Au cours de l‟année 2015, 193 lâchers aériens et 31 lâchers au sol (RL3A uniquement) ont été
réalisés dans le bloc 2 (seul bloc concerné par l‟éradication en 2015). Au total, 788 464 et 114
623 mâles stériles lâchés respectivement par air et au sol (tableau 1), La baisse des effectifs
lâchés par rapport aux mois d‟avril et de mai 2015 est due à (1) une baisse des effectifs
envoyés par le CIRDES (jusqu‟à 12000 pupes par semaine seulement en lieu et place des
30 000 attendues) et (ii) à une baisse de la qualité des pupes pour le CIRDES et pour SAS.
Cette baisse du nombre de mâles stériles lâchés est préoccupante et a motivé le recrutement
par l‟AIEA d‟un technicien spécialisé pour trois mois au CIRDES en vue d‟un redressement
de la situation au niveau de l‟insectarium. De plus, les techniciens du CIRDES seront tour à
tour envoyés en formation à l‟UMR IRD-CIRAD Intertryp à Montpellier et/ou à l‟insectarium
de Kality en Ethiopie pour un renforcement de capacités.
Page 61
61
Tableau n°18. Effectifs lâchés par polygone depuis janvier 2015 (seuls les lâchers du
polygone 3 A ont été réalisés au sol, ceux des autres polygones ayant été réalisés à l’aide
d’une machine automatique par voie aérienne, dont la nature est précisée dans la
dernière colonne).
Ayant observé une relation entre le ratio de mâles stériles par rapport aux mâles sauvages et
l‟utilisation des machines, il a été décidé d‟investiguer la relation entre machine utilisée,
quantité de mâles lâchés et qualité de ces mâles (pourcentage de mouches opérationnelles
selon le test qualité) d‟une part et taux de recapture et ratio de mâles stériles observés d‟autre
part (voir section 3 ci-dessous).
Le modèle de distribution est utilisé pour paramétrer chaque jour la machine en fonction de
l‟objectif de 10 mâles stériles par km2 d‟habitat non favorable et 100 par km
2 d‟habitat
favorable (Dicko et al. 2014) et du disponible au niveau de l‟insectarium, en utilisant la base
de données en ligne de l‟équipe Mubarqui. Selon ces calculs, les effectifs hebdomadaires
minimaux à atteindre pour couvrir 100%, sont 3348, 4576, 2942 et 1785 mâles stériles pour
RL3A, RL4A, RL5 et RL6 respectivement, soit un peu plus de 52 000 glossines stériles par
mois pour l‟intégralité du bloc 2. Pour la première fois depuis le début de l‟éradication dans le
bloc 2, ces objectifs n‟ont pas été atteints à 100% en septembre et en décembre (tab. 2).
Page 62
62
Tableau n°19. Effectifs réels lâchés dans le bloc 2 et objectif en 2015. Les chiffres rouges
montrent les périodes où les effectifs lâchés ont été insuffisants.
Mois Nombre total de mâles
stériles lâchés (1)
Objectif (2) Ecarts à l'objectif (3=2-1)
Janvier 58 038 54 219 3 819
Février 62 561 54 219 8 342
Mars 86 543 54 219 32 324
Avril 112 202 54 219 57 983
Mai 131 061 54 219 76 842
Juin 81 531 54 219 27 312
Juillet 76 018 54 219 21 799
Août 76 862 54 219 22 643
Septembre 45 735 54 219 -8 484
Octobre 66 240 54 219 12 021
Novembre 65 955 54 219 11 736
Décembre 40 341 54 219 -13 878
Totaux 903 087 650 628 252 459
Les effectifs reçus sont de plus insuffisants pour mener en parallèle une éradication dans les
blocs 2 et 3, alors que la population du bloc 3 est actuellement bien réduite et pourrait être
éradiquée, Cette situation a conduit la Coordination du Projet à reporter la phase d‟éradication
dans le bloc 3, au troisième trimestre 2016 (figure n°43).
Figure n°43. Adaptation du calendrier de l’éradication séquentielle en raison d’un
déficit de livraison de pupes de la part du CIRDES & SAS.
Cette situation a conduit à une augmentation des coûts du Projet, alors que les très forts ratios
« mâles stériles sur mâles sauvages » observés jusqu‟en novembre auraient permis une
éradication rapide s‟ils avaient pu être maintenus.. Il est important de maintenir la pression sur
les deux insectariums qui livrent les pupes au projet (CIRDES principalement & SAS).
L‟insectarium de Siebersdorf qui livrait des pupes d‟excellente qualité a eu des ennuis
techniques courant décembre 2015 et a suspendu ses envois pour une durée indéterminée.
Totaux
Page 63
63
Analyse des taux de recapture de males stériles et du ratio mâles stériles / mâles sauvages
Dans le bloc 2, 74 pièges sont posés de manière continue et relevés toutes les 2 semaines.
Depuis mai 2015, 7 sites de piégeage qui n‟avaient capturé aucune glossines en 2014 ont été
déplacés afin d‟améliorer la sensibilité du système sentinelle.
Le taux de recapture était faible (<0.1%) de janvier à mai 2015, acceptable de juin à octobre
s‟est à nouveau éffondré en novembre ce qui correspondait aux périodes de changement de
machine (tableau n°17).
Figure n°44. Evolution du taux de recapture en fonction de la machine utilisée.
Une étude statistique poussée des résultats a été réalisée pour tenter d‟élucider la part
respective des différents paramètres sur le taux de recapture. Un modèle binomial mixte
utilisant le taux de recapture comme variable à expliquer a été réalisé. Les effets fixes
suivants ont été considérés :
le nombre total de mouches lâchées, pour prendre en compte un éventuel effet de la
densité des mâles stériles sur leur mortalité (« laches » dans le résultat ci-dessous) ;
le pourcentage de mouches opérationnelles (« pc_op ») mesuré par le test qualité élaboré
dans le cadre du projet et réalisé en routine (moyenne mensuelle pour tous les lots reçus à
l‟ISRA) (Seck et al. 2015);
le type de machine utilisée, en considérant des combinaisons de machines lorsque deux
machines ont été utilisées le même mois (pour cette variable, la Machine de référence était
Mex1).
Par ailleurs, le mois a été utilisé comme effet aléatoire pour tenir compte des effets saisoniers
pouvant améliorer la survie des mâles stériles.
Page 64
64
Generalized linear mixed model fit by maximum likelihood (Laplace Approximation)
['glmerMod']
Family: binomial ( logit )
Formula: cbind(total_sterile, Total_laches - total_sterile) ~ laches +
pc_op + Machine + (1 | mois)
Fixed effects:
Estimate Std. Error z value Pr(>|z|)
(Intercept) -20.84727 3.40053 -6.131 8.76e-10 ***
laches -0.01676 0.01368 -1.226 0.220368
pc_op 21.74114 6.28200 3.461 0.000538 ***
MachineMex1Sen 4.95880 0.88374 5.611 2.01e-08 ***
MachineMex2 0.74469 0.73306 1.016 0.309694
MachineSen 4.60021 0.76091 6.046 1.49e-09 ***
MachineSenMex2 6.19572 1.35646 4.568 4.93e-06 ***
Signif. codes: 0 „***‟ 0.001 „**‟ 0.01 „*‟ 0.05 „.‟ 0.1 „ ‟ 1
L‟analyse montre :
- l‟absence d‟effet de la densité de mâles stériles lâchés (p=0.22) ;
- Un effet très fort et positif (le plus important de tous les effets fixes) de la qualité des mâles
stériles (p<10-3
) ;
- Un effet positif très significatif de Sen utilisé seule ou même en combinaison avec une autre
machine (p<10-3
) alors qu‟aucune différence n‟était observée entrte Mex1 et Mex2 (p=0.21).
Nous avons également voulu tester quelles variables étaient les plus importantes pour
expliquer le ratio mâles stériles sur mâles sauvages (figure n°45)) qui suivait une tendance
similaire que le taux de recapture. Un second modèle binomial mixte a été réalisé, utilisant le
pourcentage de mâles sauvages parmis les captures comme variable à expliquer et les mêmes
effets fixes et aléatoire que dans le modèle précédent.
Page 65
65
Figure n°45. Evolution du pourcentage de mâles stériles en fonction de la machine
utilisée.
Le résultat suivant a été obtenu :
Generalized linear mixed model fit by maximum likelihood (Laplace Approximation)
['glmerMod']
Family: binomial ( logit )
Formula: cbind(total_sterile, total_sauvage) ~ laches + pc_op + Machine + (1 | mois)
Fixed effects:
Estimate Std. Error z value Pr(>|z|)
(Intercept) -14.37398 3.46464 -4.149 3.34e-05 ***
laches -0.03833 0.02182 -1.757 0.079 .
pc_op 29.16096 7.41912 3.931 8.48e-05 ***
MachineMex1Sen 6.43581 1.15504 5.572 2.52e-08 ***
MachineMex2 1.66493 1.04647 1.591 0.112
MachineSen 6.16956 1.00856 6.117 9.52e-10 ***
MachineSenMex2 8.53317 1.60156 5.328 9.93e-08 ***
Les tendances observées sont très similaires à l‟analyse précédente : la quantité de mâles
stétiles lâchés n‟a pas joué sur le pourcentage de mâles stériles en 2015 alors que la qualité a
eu un effet positif très important, et que la machine SEN s‟est démarqué très nettement des
deux autres (effet très positif).
En conclusion, cette analyse a confirmé les tendances observées et a conduit à la décision
d‟utiliser SEN uniquement en 2016. De plus, l‟amélioration de la qualité des mâles stériles est
apparue comme facteur limitant majeur ce qui a parfaitement justifié la demande de
diminution des effectifs envoyés par le CIRDES qui avait été réalisée par la cellule de
coordination, sur la base d‟une forte chutte de la qualité des pupes.
Avancée de l’éradication dans les blocs 2
Page 66
66
Dans le bloc 2, un très bon taux de suppression (>99%) a été maintenu en 2015 mais
l‟éradication n‟a pas encore été atteinte, entre 0 et 2 glossines par campagne bi-hebdomadaire
étant capturées dans l‟ensemble des 74 pièges posés en permanence. Toutefois, ce résultat est
encourageant et permet d‟espérer un succès rapide de l‟éradication si la qualité et la quantité
de pupes livrées pouvaient être améliorées en 2016.
Figure n°46. Evolution des densités apparentes de glossines par bloc depuis le début du
projet d’éradication dans les Niayes.
II.2.4.4. Suivi parasitologique
Le suivi parasitologique vise à suivre l‟évolution de l‟incidence et la prévalence de la
trypanosomose dans la zone du Projet. A cet effet, trois sites sentinelles sont suivis chaque
année dont deux en zone infestées (Pout et Kayar) et un en zone indemne (Tiéneba) (Figure n°
47).
Page 67
67
Figure n°47. Site de suivi d’incidence parasitologique.
En 2015, 300 animaux ont été échantillonnés. Aucun n‟était positif à l‟examen direct (Buffy
Coat).
Des analyses sérologiques ont été effectuées sur les échantillons collectés en 2013, 2014 et
2015 (Tableau n°19).
Trypanosoma congolense a bien été réduit partout et n‟est observé qu‟à Pout. Etonnement,
Trypanosoma brucei est observé partout, y compris dans le site témoin où il n‟y a jamais eu
de glossines. Il est alors nécessaire de faire des tests avec des antigènes de Trypanosoma
evansi pour vérifier si ce n‟est pas une réaction croisée. Enfin, on observe un pic de
Trypanosoma vivax transmis mécaniquement à Kayar en 2015. Ce phénomène est parfois
observé dans les zones libérées de mouches tsé-tsé où des pics périodiques de transmission
peuvent être causés par des insectes piqueurs.
Tableau n°19. Prévalence de la trypanosomose : Résultats des analyses sérlogiques.
La figure n°48 illustre les travaux de terrain : collecte de sang sur les animaux, recherche du
parasite au microscope après centrifugation (technique du Buffy coat).
Joal
Thiès
10 20km0
Dakar
NottoTassette
Pout
Kayar
Page 68
68
Figure n°48. Suivi parasitologique sur le terrain.
II.4.5. Suivi environnemental
Afin de suivre l‟impact du Projet sur l‟environnement, les densités de 10 espèces non ciblées
(Famille des Cétoniides),
Afin de mesurer l‟impact du projet d‟éradication des glossines dans les Niayes, des
inventaires d‟insectes bio-indicateurs mangeurs de fruits sont mesurées chaque année depuis
2009, dans cinq sites dont 4 (Dakar-Hann, Kayar, Thiès et Pout) dans la zone de lutte et un à
l‟extérieur comme site témoin (Mbour-centre IRD) (figure n°49).
Page 69
69
Figure n°49. Sites de piègeage de bioindicateurs.
Cinq points de piégeage ont été sélectionnés dans des zones relativement naturelles dans tous
les sites (sauf à Thiès où 6 ont été sélectionnés). Dans chaque point, un piège à charaxes et un
piège à cétoine appâtés par des bananes fermentées ont été posés deux à trois fois par an en
début de saison sèche froide (octobre-novembre).
Deux des espèces suivies elles semblent avoir été affectées par le déploiement des pièges
imprégnés. Il s‟agit de Pachnoda interrupta à Kayar et P. marginata à Pout. Pour la
première, la population a remonté et se rapproche de la situation de référence. On attend la
même évolution pour la deuxième espèce lors des prochaines mesures.
II.2.4.6. Suivi socio-économique
La présence de la trypanosomose dans la zone des Niayes réduit les efforts consentis par
l‟Etat pour optimiser tout le potentiel de cette région à contribuer au succès des programmes
d‟amélioration de la productivité animale, à la baisse de la facture laitière nationale, à la
satisfaction d‟une demande intérieure croissante en produits animaux, à la réduction du
différentiel de pression sur les ressources entre les zones infestées et les zones indemnes, à
l‟amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la réduction de la pauvreté et
enfin, à la mise en œuvre dynamique de la souveraineté alimentaire.
Une enquête socio économique a été conduite en juin 2015. Elle a concerné 63 éleveurs dans
21 villages des zones de Kayar, Bayakh Bambylor (figure n°50). Elle visait à mesurer les
innovations réalisées par rapport à 2010 année de la première enquête.
Kahyar
Pout (forêt classée)
Thiès
Mbour (Station IRD)
(Parc)
Dakar-Hann
Piège à Charaxes Pièges à Cétoines
Page 70
70
Figure n°50. Localisation des éleveurs enquêtés.
Les résultats préliminaires issus de l‟analyse des données montrent une diminution
significative de la proportion des métis Djakoré et une augmentation de la proportion de
Gobra plus sensibles à la trypanosomose du fait de la baisse de la prévalence de la maladie.
Figure n°51.Evolution du % de Djakoré Figure n°52.Evolution du % de Gobra
dans le troupeau chez 23 éleveurs
dans le troupeau chez 23 éleveurs appareillés appareillés pendant les périodes d‟étude.
pendant les deux périodes d‟étude.
Page 71
71
II.4.7. Lauréat du Projet à l’Expo Milano 2015
Dans le cadre de l‟exposition universelle 2015 (Expo Milano 2015), 789 projets ont compéti
lors du Concours international des Bonnes pratiques de Développement durable (BPSD), pour
la sécurité alimentaire, autour de 5 thèmes : la gestion durable des ressources naturelles,
l'augmentation qualitative et quantitative de la production agricole, les dynamiques socio-
économiques et les marchés globaux, le développement durable des petites communautés
rurales et les modèles de consommation alimentaire : régime, environnement, société,
économie et santé. Dix huit d‟entre eux dont le Projet de lutte contre la mouche tsétsé et la
trypanosomose dans la zone des Niayes, arrivé deuxième dans sa catégorie « développement
durable des petites communautés rurales ». ont été primés par un Comité international de
sélection, présidé par Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco. La cérémonie
de remise des prix a eu lieu le lundi 6 juillet 2015, à l‟Auditorium de Palazzo Italia à l'Expo
Milano 2015, en présence de Madame Aminata MBENGUE NDIAYE, Ministre de l‟Elevage
et des Productions animales.
La Cérémonie de remise des prix des 18 lauréats du Concours international des Bonnes
Pratiques de Développement Durable (BPSD), pour la sécurité alimentaire, a eu le lundi 6
juillet, à l‟Auditorium de Palazzo Italia à l'Expo Milano 2015 (figure n°53).
Figure n°53. Cérémonie de remise des Prix (Expo Milano 2015).
II.4.8. Conclusion
Globalement, les activités du Projet ont pu être déroulées malgré les aléas liés aux machines à
lâchers et à l‟approvisionnement en pupes. Le bloc 1 assaini depuis 2012 n‟est pas ré-infesté
tandis que les populations de mouches tsé-tsé ont été réduites à plus de 99% dans le bloc 2 et
plus de 95% dans le bloc 3. Toutefois, le déficit en mâles stériles a retardé l‟élimination dans
les blocs 2 et 3. En conséquence, la durée du Projet a été allongée d‟au moins un semestre
avec un gap financier de 500 000 euros à trouver.
Page 72
72
II.3. SANTE PUBLIQUE VETERINAIRE
II.3.1. Renforcement de la sécurité sanitaire des aliments
Dans le cadre du renforcement de la sécurité sanitaire des aliments, la Commission de l'Union
Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a alloué 100 millions de FCFA pour la
mise en œuvre d‟une stratégie régionale conforme aux exigences internationales en matière
sanitaire et phytosanitaire (SPS), garantissant la sécurité des populations, des animaux, des
produits animaux et des végétaux.
Une Convention a été signée entre le Gouvernement de la République du Sénégal et la
Commission de l'UEMOA pour la formalisation de l‟appui.
L‟appui ainsi obtenu a été destiné exclusivement à l'équipement des autorités nationales
compétentes de la sécurité sanitaire des aliments (Direction des Services vétérinaires,
Direction de la Protection des Végétaux et Direction des Industries de Transformation de la
Pêche).
Il a permis d‟acquérir:
- trois (03) véhicules destinés à l'inspection et au contrôle sanitaire des denrées
alimentaires;
- des kits d'inspection et de contrôle sanitaire des denrées alimentaires d'origine animale
(terrestre et aquatique) et d'origine végétale.
II.3.2. Construction et réhabilitation d’abattoirs et marchés à bestiaux et à céréales
L‟amélioration de la qualité de la viande issue des abattoirs est une des préoccupations
majeures du Ministère de l‟Elevage et des Productions animales. La mise en place du
Programme de Construction et de Réhabilitation des Abattoirs du Sénégal qui vise la
protection de la santé des consommateurs et la lutte contre les abattages clandestins
d‟animaux de boucherie, en est l‟illustration.
II.3.2.1. Construction de l’abattoir de Mbour
L‟abattoir de Mbour a été construit et équipé dans le cadre du Programme de Développement
des Marchés Agricoles du Sénégal (PDMAS), financé par la Banque mondiale et l‟Etat du
Sénégal.
Le coût global de l‟infrastructure est de 1,1 milliard de FCFA dont :
- 900 millions de FCFA de la Banque mondiale et ;
- millions de FCFA du Budget Consolidé d‟Investissement.
Page 73
73
Pour la gestion de l‟abattoir, l‟Etat a signé une Convention de concession avec la Mairie de
Mbour qui, à son tour, a signé une sous-concession avec la Société de Gestion des Abattoirs
de Mbour.
La réception provisoire de cet abattoir a eu lieu en janvier 2015 et l‟équipe de gestion est mise
en place. Les activités ont démarré depuis le 20 août 2015 en attendant l‟inauguration qui aura
lieu très prochainement.
II.3.2.2. Réhabilitation de l’abattoir de Kolda
Les travaux de l‟abattoir de Kolda se poursuivent et portent notamment sur :
- la réhabilitation du hall d‟abattage, des toilettes, du logement et des bureaux ;
- la reconstruction et la réhabilitation du mur de clôture ;
- la voierie intérieure pour la circulation, l‟aire de manœuvre des véhicules et l‟éclairage ;
- l‟équipement pour les viandes rouges ;
- la chambre froide.
Le coût global est de 100 millions de FCFA.
II.3.2.3. Construction de l’abattoir et du marché aux bestiaux de Diamniadio
Le Projet de Construction de l‟abattoir et du marché aux bestiaux de Diamniadio est financé
par la Coopération indienne, pour un coût de 21 milliards de FCFA. Le dossier d‟appel
d‟offres selon l‟option clé en main a été élaboré et validé par la Direction centrale des
Marchés publics.
L'abattoir aura une capacité journalière d'abattage de 800 bovins, de 4000 ovins et caprins et
de 500 porcins, équins et asins. Il sera doté d‟infrastructures de transformation, de congélation
et d‟emballage avec une unité d'équarrissage ou de traitement des déchets solide et une unité
de traitement des cuirs et peaux.
Il est prévu de mettre six (06) véhicules frigorifiques à la disposition de l‟abattoir pour le
transport des viandes dans les conditions requises.
En 2015, les 129 millions de FCFA de la contrepartie sénégalaise ont permis l‟acquisition de
deux (02) véhicules et la prise en charge :
- du fonctionnement de l‟Unité de Coordination et de Gestion du Projet;
- des études d‟impacts environnementaux et sociaux ;
- de l‟assistance au Maître d‟ouvrage (AMO) qui consistera au suivi de l‟exécution
financière et technique du Projet. Pour cela, deux Cabinets ont été sélectionnés et la
demande de proposition a été soumise à l‟avis de la Direction centrale des Marchés
publics.
Page 74
74
II.3.2.4. Construction du marché à bestiaux de Tivaouane
Dans le cadre du Programme de modernisation de la ville sainte de Tivaouane, au titre du
budget consolidé d‟investissement 2015, 500 millions de FCFA ont été dégagés pour la
réalisation d‟un marché à bestiaux et d‟un abattoir ainsi qu‟un forage pour
l‟approvisionnement en eau potable.
Le site de seize (16) hectares attribué pour la construction des infrastructures se trouve à la
sortie de la ville de Tivaouane dans la direction d‟Aïnou Mady (route nationale n°2).
Le dossier d‟appel d‟offres relatif à la réalisation de l‟infrastructure est déjà élaboré et publié.
L‟élaboration de l‟avant-projet détaillé et le suivi des travaux ont été confiés au Cabinet
d‟architecture ARCHI3D.
Le marché à bestiaux comprend :
- les bâtiments administratifs ;
- les hangars de négoce et de repos ;
- les magasins de stockage ;
- les rampes d‟embarcation ;
- les parcs à vaccination et d‟exposition ;
- les abreuvoirs et les sanitaires.
Le Ministre de l‟Elevage et des Productions animales a signé une Convention de Maîtrise
d‟ouvrage déléguée avec l‟Agence d‟Exécution des Travaux d‟intérêt Public contre le sous-
emploi (AGETIP).
II.3.2.5. Construction de marchés transfrontaliers à bestiaux et à céréales
Le MEPA a sollicité et obtenu de l‟UEMOA dans le cadre de son Programme économique
régional de lutte contre la pauvreté, le financement de la construction de quatre (04) marchés
transfrontaliers à bestiaux et à céréales pour un montant de 420 millions de FCFA.
Ces infrastructures qui sont construites à Djiguinoume (Région de Ziguinchor), Birkilane
(Région de Kaffrine), Séwekhaye (Région de Thiès) et Thillé Boubacar (Région de Saint-
Louis), sont déjà réceptionnées. Pour plus de commodités, il est envisagé de réaliser les pistes
d‟accès aux marchés à bestiaux ainsi que les zones de manœuvre des camions.
II.3.3. Acquisition de matériels et outillages techniques
Dans le cadre de la Loi de Finances Initiale 2015, Budget Consolidé d‟Investissement, des
Fonds ont été alloués au MEPA pour financer le Projet de Réhabilitation et de Construction
d‟abattoirs et d‟aires d‟abattage des animaux.
Page 75
75
Le MEPA a utilisé une partie des crédits pour l‟acquisition de matériels et outillages
techniques (acquisition d‟équipement pour abattoirs) dont le marché d‟un montant de
42 641 222 de FCFA a été attribué à Fermon Labo Sénégal S.A.
La composition de ces matériels et outillages techniques dont l‟acquisition est en cours est la
suivante :
II.3.3.1. Matériel pour complément équipement abattoir de Kolda et autres abattoirs
- 02 étagères pour chambres froides en inox ;
- 01 table d‟inspection des viscères en Inox ;
- 02 chariots pour le transfert des carcasses de petits ruminants (balancelles) ;
- 02 cuves chariots pour viscères blancs;
- 01 chariot à cintre pour viscères rouges ;
- 10 bacs à viande ;
- 05 bacs à déchets ;
- 02 tables de découpe avec des billots en fibre de verre ;
- 20 jeux de six (06) couteaux professionnels Inox livrés dans leurs sacoches avec manches
ergonomiques conformes aux normes d'hygiène ;
- 20 fusils ou aiguisoir professionnel ;
- 02 affuteuses à couteaux ;
- 10 supports couteaux ;
- 20 scies manuelles ;
- 10 gants métalliques.
II.3.3.2. Matériel pour équipement des marchés à bestiaux construits par l’UEMOA
(Birkelane, Djiguinoume, Séwékhaye , Thillé Boubacar et Tivaouane)
- 05 climatiseurs.
II.3.3.3. Equipement du personnel technique du MEPA
- blouses de manches longues 100% coton imprimées (couleur blanche) « Inspection
sanitaire et de salubrité»;
- 100 pantalons100 % coton de couleur blanche ;
- 150 bottes blanches légères pour industrie agroalimentaire. Haute résistance de la semelle
antidérapante ;
- 20 ceinturons avec fourreaux pour couteaux à plusieurs cases stérilisables de couleur
blanche ;
- 50 tabliers.
Page 76
76
II.3.3.4. Matériel pour les travaux pratiques à l’occasion des formations
- 02 hachoirs électriques monophasés 400 w + grille avec serre-joint intégré pour être fixés
sur une table ;
- 02 poussoirs à saucisses.
II.3.3.5. Matériel pour complément équipement abattoir de Kolda et autres abattoirs
- 150 couteaux d'inspection ;
- 10 roulettes estampilles pour espèce (bovin, ovin) avec manche télescopique « Inspection
vétérinaire » ;
- 100 litres d‟encre pour l'estampillage des viandes.
II.3.4. Mise en place de plans de surveillance de denrées alimentaires
L‟objectif global de l‟étude en cours avec l‟Institut Pasteur de Dakar est de poursuivre la mise
en place au Sénégal d‟un plan de surveillance des denrées alimentaires d‟origine animale
(DAOA) dont la méthodologie est en accord avec les recommandations actuelles des
instances internationales en charge de la sécurité sanitaire des aliments.
De manière spécifique, la mise en place de ce plan de surveillance des DAOA, vise entre
autres, les objectifs suivants :
- déterminer la qualité microbiologique des viandes rouges locales pour évaluer le risque
potentiel pour la santé publique ;
- disposer de données factuelles pour évaluer l‟exposition réelle des consommateurs aux
viandes rouges produites localement pour permettre une prise de décisions fiables par le
MEPA ;
- s‟appuyer sur les résultats obtenus pour recommander au MEPA les dispositions à prendre
pour améliorer la sécurité sanitaire des viandes rouges produites localement en adéquation
avec les exigences des instances internationales de normalisation et/ou en charge de la
sécurité sanitaire des aliments.
Les résultats de cette étude feront l‟objet d‟une restitution par l‟Institut Pasteur de Dakar dont
le Laboratoire de Sécurité Alimentaire et Hygiène de l‟Environnement de l‟Institut Pasteur de
Dakar est adjudicataire de ce marché dénommé « Evaluation de la qualité bactériologique des
viandes rouges produites localement ».
Le budget consacré à cette activité est de 10 millions de FCFA.
II.3.5. Inspection et contrôle des DAOA à l’occasion des cérémonies religieuses
Les maladies d'origine alimentaire représentent une charge lourde qui pourrait être réduite en
améliorant l‟inspection, le contrôle, la communication entre les Services officiels de contrôle
et les consommateurs.
Page 77
77
Ainsi, à l‟occasion des Cérémonies religieuses les actions menées par le MEPA à l‟instar des
années précédentes, visent à répondre aux nouvelles exigences de réglementation,
d‟environnement et de sécurité sanitaire des aliments par l‟inspection et le contrôle des
DAOA parallèlement à la sensibilisation des consommateurs.
Pour conduire cette mission régalienne, des Agents du MEPA interviennent dans les
différentes localités, avant, pendant et après les Cérémonies religieuses.
Par ailleurs, en prélude à ces Cérémonies, les Services déconcentrés du MEPA procèdent à
l‟abattage de chiens errants pour renforcer la sécurité des Pèlerins.
II.3.6. Lutte contre les abattages clandestins des animaux
Les Chefs des Services régionaux de l‟Elevage et des Productions animales ont organisé des
opérations de lutte contre les abattages clandestins des animaux qui ont permis de réaliser
d‟importantes saisies de viandes.
Ces opérations ont été prises en charge dans le cadre du Fonds d'Assainissement et de
Contrôle des Abattoirs (FACA).
II.3.7. Autres activités
Les projets de certificats vétérinaires applicables aux poussins d‟un jour, aux œufs de
consommation et à couver ont été élaborés. Ces deux documents ont été soumis aux avis et
observations des Chefs des Services régionaux de l‟Elevage et des Productions animales.
Ces deux certificats visent à réglementer la circulation des poussins d‟un jour, des œufs de
consommation et à couver à l‟intérieur du pays pour une mise en œuvre idoine de l‟arrêté
interministériel n° 007717 du 24 novembre 2005 interdisant l‟importation des produits de
l‟aviculture et des matériels avicoles usagés, pour limiter les risques d‟introduction de la
maladie par le biais des circuits commerciaux.
II.3.8. Perspectives
En perspective, il est prévu en 2016, de poursuivre l‟amélioration de la mise en marché des
produits animaux.
Pour l‟essentiel, il s‟agira :
- de contribuer davantage à la satisfaction de la demande nationale en produits animaux de
qualité pour préserver la santé publique par la construction de l‟abattoir de Diamniadio et
finaliser la réhabilitation de celui de Kolda ;
- d‟améliorer les conditions d‟inspection, de contrôle, de transformation et de distribution
des denrées alimentaires d‟origine animale, à travers :
Page 78
78
la mise en place de plans de surveillance des denrées alimentaires d‟origine animale ;
le renforcement de capacités du personnel technique du MEPA pour l‟application des
guides de bonnes pratiques d‟hygiène et d‟inspection des viandes;
l‟élaboration et la mise en œuvre des activités d‟information, d‟éducation et de
communication à l‟intention des consommateurs ;
la mise à jour, l‟édition et la diffusion du recueil de textes législatifs et réglementaires
du MEPA.
Page 79
79
II. 4. MEDECINE ET PHARMACIE VETERINAIRES
La valeur totale des importations autorisées de médicaments et vaccins vétérinaires, de
produis de nutrition animale, de semences animales, de matériels à usage vétérinaire et de
matériels de stockage des produits de nutrition animale (palettes en bois ) au cours de l‟année
2015 s‟élève à 7 550 178 369FCFA(sept milliards cinq cent cinquante millions cent soixante
dix huit mille trois cent soixante neuf F CFA) tous frais et toutes taxes compris.
Par rapport à l‟année précédente, la valeur globale des importations a connu une hausse de
2 098 265 526 F CFA en valeur absolue, soit 2,7 % en valeur relative.
Cette hausse s‟explique par le fait que les sociétés comme la SEDIMA et JAI LAXMI ont
multiplié leurs importations de vaccins aviaires et les sociétés comme AFITEX AFRIQUE,
KDS Sénégal, PRODAS et ALLIANCE PASTORALE ont importé des produits de nutrition
animale en 2015 d‟une valeur de123 161 626 F CFA.
Aussi, la SENDOC a exceptionnellement importé d‟Allemagne des palettes en bois pour
assurer une bonne conservation de l‟aliment destiné aux carnivores (chiens et chats de
compagnie).
Si on déduit le cumul des frais de transport, d‟assurance, de fret (aérien et maritime)de
douane, de mise à FOB qui est de240 551 168FCFA, le montant hors taxe (HT) des
importations est de7 309 627 201 FCFA (sept milliards trois cent neuf millions six cent vingt
sept mille deux cent un FCFA).
Si on ajoute la valeur HT des importations sur les frais de mise à FOB qui sontde12 342 954F
CFA, la valeur FOB des importations de médicaments et vaccins vétérinaires, de produits de
nutrition animale, de semences animales, de matériels à usage vétérinaire et de matériels de
stockage des produits de nutrition animale (palettes en bois) est de 7 321 970 155 FCFA (sept
milliards trois cent vingt et un millions neuf cent soixante dix mille cent cinquante cinq
FCFA).
Les importations de médicaments et vaccins vétérinaires se chiffrent à 3 727 137 393 F CFA,
celles des produits de nutrition animale à 3 545 659 302 FCFA, celles des semences animales
à 26 029 148 FCFA, tandis que les importations de matériel à usage vétérinaire s‟élèvent à
10 639 008 FCFA et enfin celles de matériel de stockage des produits de nutrition animale à
162 350 FCFA.
Ces importations de médicaments et de vaccins vétérinaires, de produits de nutrition animale
et de semences animales ont connu une hausse respective de 1 086 767 791 FCFA,
817 664 702 FCFA et 21 119 478 FCFA en valeur absolue, soit 14,3%, 10,8% et 0,2% en
valeur relative, tandis que les importations de matériel à usage vétérinaire connaissent une
baisse de 5 871 057 FCFA en valeur absolue, soit 0,08% en valeur relative.
II.4.I. Médecine vétérinaire
Au cours de l‟année 2015, le Ministère de l‟Elevage et des Productions animales a délivré
vingt sept (27) nouvelles autorisations aux Docteurs vétérinaires, Ingénieurs des travaux
d‟Elevage, Agents Techniques et Infirmiers d‟Elevage.
Page 80
80
Trente six (36) para-professionnels vétérinaires ont renouvelé leurs autorisations d‟exercice et
sept (07) ont changé de zone d‟activité.
En effet, on constaté un maillage très serré dans les Régions de Dakar et Thiès. Il est donc
nécessaire d‟encourager la couverture des autres régions pour qu‟il y ait un service de
proximité sur toute l‟étendue du territoire national.
Tableau n°20. Situation de l’exercice privé de la médecine vétérinaire en 2015.
Catégories Nouvelles
autorisations
Renouvellements Transferts
Docteurs vétérinaires
05 0 0
Ingénieurs des travaux
d’Elevage
02
03
01
Agents Techniques d’Elevage et
Infirmiers vétérinaires
20
33
06
Totaux
27 36 07
II.4.2. Pharmacie vétérinaire
II.4.2.1. Produits autorisés au cours de l’année 2015
Le processus d‟harmonisation des législations pharmaceutiques vétérinaires au sein de
l‟Union Economique et Monétaire Ouest africaine (UEMOA) suit toujours son cours. De
nouvelles Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) communautaires ont été délivrées par
la Commission de l‟UEMOA.
Cependant, il ya une nette amélioration dans le traitement des dossiers car, sur 507 dossiers
reçus, 250 ont reçu une recevabilité administrative, 200 ont été examinés par le Comité
Régional du Médicament Vétérinaire et 45 Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) ont
été délivrées dont les 14 en 2015 (voir tableau n°2).
Toutefois, des lenteurs sont toujours notées dans le processus d‟évaluation des dossiers. Ces
lenteurs sont dues, d‟une part au déficit en ressources humaines et d‟autre part aux firmes
pharmaceutiques qui ne répondent pas aux questions d‟ordre administratif et technique dans
les délais requis.
Page 81
81
Tableau n°21. Liste des médicaments vétérinaires ayant obtenu une autorisation de mise sur le
marché communautaire (AMM/UEMOA) en 2015. Pays Nom du
produit
Forme
pharmaceutique et
présentation
Substance
active
Laboratoires N°d’Autorisation de
Mise sur le Marché
France
AVINEW
Lyophilisat pour
suspension nasale,
oculaire, buvable et
pour nébulation,
boîtes de 10 flacons
de 1000 doses et
boîtes de 10 flacons
de 2000 doses
Virus vivant de
Newcastle
souche VG/GA MERIAL
UEMOA/V/000030/
2015/04/15
BIORAL H120
Lyophilisat pour
suspension nasale,
oculaire, buvable et
pour nébulation, 10
flacons de 2000
doses
Virus de la
Bronchite
infectieuse,
souche H120 MERIAL
UEMOA/V/000036/
2015/04/30
VERIBEN B12
LA
Poudre pour
solution injectable,
sachets de 2,36g et
23,6g
Diminazène
diacéturate, vit
B12, vit B12a
CEVA
SANTE
ANIMALE
UEMOA/V/000034/
2015/04/15
VERIBEN
Granulés solubles
pour solution
injectable, sachets
de 23,6g et de 2,36g
Diminazène
diacéturate CEVA
SANTE
ANIMALE
UEMOA/V/000032/
2015/04/15
GALLIMUNE
407
ND+IB+EDS+A
RT
Emulsion injectable,
boîte de 10 flacons
de 1000 doses
(300ml)
Souche Ulster
2C, souche
Massachusetts
41, souche V127,
souche VCCO3
MERIAL UEMOA/V/000033/
2015/04/15
Page 82
82
Pays Nom du
produit
Forme
pharmaceutique et
présentation
Substance
active
Laboratoires N° d’Autorisation
de Mise sur le
Marché
France
IMOPEST
Emulsion injectable,
boîte de 10 flacons
de 1000 doses
(300ml)
Virus inactivé
souche Ulster
MERIAL
UEMOA/V/000035
/2015/04/30
Belgique
ALBENZOLE
25
Suspension buvable,
emballages en
plastiques contenant
1ou 5l de suspension
Albendazole KELA UEMOA/V/000039
/2015/06/30
AMOXYKEL
15%
Suspension
injectable, flacons de
50, 100, 250 ml
Amoxicilline
trihydratée KELA UEMOA/V/000039
/2015/06/30
France
CEVAC
VITABRON L
Vaccin à virus
lyophilisés par
nébulation ou
instillation oculaire,
flacons en verre de
1000, 2000 et 2500
doses
Vaccin à virus
vivant souche
PHY, LMV,
souche
Massachusetts
H120
CEVA
SANTE
ANIMALE
UEMOA/V/00041/
2015/07/30
GALLIVAC
IBD
Lyophilisat pour
suspension pour
administration par
voie oculaire, orale et
nébulation, boîte de
10 flacons de 1000
doses
Virus vivant
atténué MERIAL
UEMOA/V/000031
/2015/04/15
RABISIN
Suspension
injectable, étui de 10
flacons de 1 dose de
vaccin (1 ml)
Vaccin à virus
rabique inactivé,
souche G52 MERIAL
UEMOA/V/00042/
2015/30
CRYOMAREX
RISPENS+
HVT
Suspension congelée
et solvant pour
suspension
injectable, ampoule
(verre) de 1000 doses
de vaccin
Vaccin à virus
atténué souche
RISPENS,
souche HVT FC
MERIAL UEMOA/V/000/43/
2015/30
CEVAC
CORYMUNE
Emulsion injectable,
Virus inactivé
souche LaSota
Min 6 log2 HI
CEVA
SANTE
ANIMALE
UEMOA/V/000037
/2015/05/30
Page 83
83
7K
flacon de 1000 doses ou 50, souche
Massachusetts,
souche B8/78
CEVAC ND
IBD K
Emulsion injectable,
récipients en
plastique de 500 ml
Vaccin à virus
inactivé souche
SZ et souche GP
CEVA
SANTE
ANIMALE
UEMOA/V/000038
/2015/05/30
II.4.2.2. Quantités d’agents antimicrobiens importées en 2015
En mai 2015, l‟Assemblée mondiale des Délégués de l‟Organisation mondiale de la Santé
animale (OIE) a adopté la Résolution n°26 recommandant aux Pays membres de l‟institution
d‟établir un système national officiel et harmonisé sur la base des normes de l‟OIE pour la
surveillance de l‟antibiorésistance et la collecte des données sur l‟utilisation des agents
antimicrobiens chez les animaux dont la chair ou les produits sont destinés à la
consommation.
Le tableau n°22 montre les quantités d‟agents antimicrobiens par familles thérapeutiques
importées au Sénégal au cours de l‟année 2015. Toutefois, il existe des associations selon les
effets synergiques des diverses classes d‟antimicrobiens.
Page 84
84
Tableau n°22. Quantités d’agents antimicrobiens par famille thérapeutique importées
au cours de l’année 2015.
Famille d'agents antimicrobiens
Quantité
totale
(stimulation
de la
croissance +
usage
thérapeutique)
Quantité pour
l'usage
thérapeutique
(prévention des
signes cliniques
incluse)
Quantité
pour la
stimulation
de la
croissance
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Aminoglycosides 31
Céphalosporines de 3-4 générations 2
Fluoroquinolones 550
Macrolides 50
Autres quinolones 33
Pénicillines 201
Polypeptides 1 153
Nitrofuranes 12
Sulfonamides (triméthoprime inclus) 353
Tétracyclines
5 242
Page 85
85
Associations
Quantité totale
(stimulation de
la croissance+
usage
thérapeutique)
Quantité pour
l’usage
thérapeutique
(prévention
des signes
cliniques
incluse)
Quantité
pour la
stimulation
de la
croissance
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Toutes les
espèces
animales
(kg)
Macrolides+tétracyclines 10
Nitrofuranes+tétracyclines 62
Polypeptides+tétracyclines 1235 817 418
Quinolones+polypeptides 152
Pénicillines+sulfamides 2
Pénicillines +sulfamides 130
Aminoglycosides+polypeptides 1
Aminoglycosides+tétracyclines 10 77 5
Aminoglycosides+penicillines 1 133
Aminoglycosides+macrolides+sulfamides 21
Aminoglycosides+tétracyclines+macrolide
s+polypeptides
4
Totaux en kg 1245 10036 423
II.4.2.3. Parts de marché des principaux acteurs
II.4.2.3.1. Evolution de la valeur du marché formel du médicament vétérinaire et des
produits de nutrition animale
Le tableau n°23 indique l‟évolution de la valeur du marché du médicament vétérinaire et des
produits de nutrition animale de 2007 en 2015.
Tableau n°23. Evolution de la valeur du marché du médicament vétérinaire et des
produits de nutrition animale depuis 2007.
Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Valeurs
(milliards) 1,56 2,28 3,54 4,38 4,57 5,65 5,5 5,45 7,24
Page 86
86
De 2007 à 2012, le chiffre d‟affaires des importations de médicaments vétérinaires des
produits de nutrition animale, des semences animales et des matériels à usage vétérinaire a
pris une allure croissante. Il passe de façon progressive de 1,56 milliard à 5,65 milliards de
FCFA, puis une légère régression est notée entre 2012 et 2014, ensuite une augmentation
considérable est notée cette année à cause de la multiplicité des acteurs.
II.6.2.3.2.Pays exportateurs de médicaments et vaccins vétérinaires et de produits de
nutrition animale
Au total, 22 pays ont exporté des médicaments et vaccins vétérinaires et des produits de
nutrition animale vers le Sénégal. La France occupe toujours le premier rang, tandis que la
Belgique a perdu sa place de second pays exportateur face à l‟Allemagne.
La Hollande, la Turquie et l‟Afrique du Sud gagnent de plus en plus le marché sénégalais du
médicament vétérinaire et des produits de nutrition animale.
L‟Inde, la Bulgarie, l‟Angleterre, le Brésilne disposent que de parts infimes des importations.
Les Emirats Arabe-Unis, la Suisse, la République Tchèque, l‟Israël, Dubaï, la Grèce, la
Tunisie, l‟Australie et la Hongrie commencent à pénétrer le marché sénégalais. Leur part de
marché ne représente qu‟une partie infime de la valeur globale du marché.
L‟Autriche, le Liban et le Botswana n‟ont pas exporté des produits vétérinaires vers le
Sénégal en 2015.
Le tableau n°24 ci-après montre les origines diverses des médicaments et vaccins vétérinaires,
des produits de nutrition animale, ainsi que les parts de marché des différents pays
exportateurs.
1,56
2,28
3,54
4,384,57
5,65 5,5 5,45
7,24
0
1
2
3
4
5
6
7
8
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Val
eu
rs d
u m
arch
é e
n m
illia
rds
Année
Figure n°1: Evolution du marché des médicaments vétérinaires
et des produits de nutrition animale depuis 2007
Page 87
87
Tableau n°24. Parts de marché des pays exportateurs en 2013, 2014 et 2015.
Pays Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
France
4 254 041 992
56,34 3 553 944 257,5 65,18 3 796 558 169,74
66,8
Allemagne
565 730 896,15
7,49 157 457 722,5 2,88 51 983 413,5
0,91
Hollande
623 208 100,8 8,25 278 349 097 5,10 405 919 069,6
7,14
Belgique
508 014 447,10 6,72 557 606 491 10,22 498 471 846,17
8,77
Turquie
308 630 052,43 4,08 4 682 600 0,08 13 614 522,85
0,23
Espagne
298 975 653
3,95 204 964 116,5 3,75 521 952 784,13
9,18
Emirats
Arabes Unis
188 942 351 2,50
Afrique du
Sud
127 352 594
1,68 81 521 310 1,5 29 688 696,95
0,52
Page 88
88
Pays Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
USA
52 797 498,8
0,69 13 207 889,5 0,24
Australie
51 716 476,76 0,68
Maroc
30 423 077,14 0,40 122 534 009 2,25
Brésil
26 939 260,46
0,35 41 458 963 0,70 12 977 138,9
0,22
Tunisie
24 013 383,68
0,31
Angleterre
21 560 172,00 0,28 43 797 968,5 0,80 43 442 592
0,76
Grèce
12 127 257,29 0 ,16
Bulgarie
8 770 447,58
0,11 49 431 505,5 0,91 17 199 665,7
0,3
Page 89
89
Pays Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Suisse
3 230 439,01 0,04
Rep
Tchèque
2 735 681,18
0,03
Israël
1 318 479,6
0,01
Autriche
131 096 420 2,41 93 466 799,4 1,64
Liban
95 810 000 1,76 139 241 404,5 2,45
Botswana
55 729 808 1,03
Chine 18 864 602,26 0,33
Mali
8 130 995,5 0,14
Totaux 7 550 178 369 100 5 451 912 843 100 5 500 447 633,7 100
Page 90
90
Les lieux de provenance des produits vétérinaires utilisés ou vendus au Sénégal sont très
variés. La plupart des vaccins aviaires proviennent de l‟Afrique du Sud, de la Hongrie et des
Etats Unis.
Les importations de semences animales de l‟année 2015proviennent de la France et du Brésil.
La quasi-totalité des médicaments et vaccins vétérinaires et matériel à usage vétérinaire
provient de la France. En effet, ce pays abrite plusieurs laboratoires et sociétés partenaires tels
que LAPROVET, MERIAL, VETOQUINOL, CEVA Santé animale, VIRBAC, IN VIVO,
Alliance Pastorale, AMADEITE, GENIA etc.
Les additifs alimentaires, les acides aminés essentiels comme la lysine et la méthionine et les
prémix importés proviennent de la France, de la Hollande et de l‟Allemagne.
La Turquie et la Grèce s‟activent généralement dans l‟exportation des pierres à lécher.
II.2.3. Laboratoires, sociétés, firmes, centrales d’exportation de médicaments
vétérinaires et produits de nutrition animale
II.2.3. Parts de marché des laboratoires exportateurs de médicaments et vaccins
vétérinaires
0
10
20
30
40
50
60
70
Par
ts d
e m
arch
é e
n p
ou
rce
nta
ge
Pays exportateurs
Figure n°2: Parts de marché des pays exportateurs en 2015,2014 et
2013
2015
2014
2013
Page 91
91
Le tableau n°25 ci-dessous dresse la liste des laboratoires, firmes, centrales exportateurs de
médicaments et vaccins vétérinaires.
Tableau n°25. Parts de marché des Laboratoires exportateurs de médicaments et
vaccins vétérinaires en 2013, 2014 et 2015.
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
LAPROVET (F)
982 057289,8
25,29 842 367 442 26,31 734 086 362,7 24,5
MERIAL (F)
580 560080,9
14,95 341 283 761 10,66 271 142 756,9 9
VETOQUINOL
(F)
561 551 940,9 14,46 393 932760 12,30 328 771 304,8 10,9
KELA (B)
430 663046,9
11,09 340 408 465 10,63 558 931 088 18,6
CEVA Santé
animale (F)
299 759846,4
7,72 432 766 269 13,51 333 597 646,6 11,1
INTERCHEMIE
(H)
268 188754
6,90 127 308 415 3,97 52 580 223,5 1,75
VIRBAC (F)
135 858466,6
3,49 73 390 941 2,29 130 097 227,2 4,34
Page 92
92
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Onderstepoort
Biological (AS)
88 631570,35
2,28
CENAVISA (E)
71 207934,59
1,83 30 511 455 0,95 45 813 959,1 1,52
OVEJERO (E)
69 432513,25
1,78 14 157 000 0,44 4 360 183,6 0,21
VMD (B)
68 981350,52
1,77 9 185 962,5 0,28 46 689 067,4 1,5
QALIAN(F)
58 215623,49 1,49 17 851 028 0,55
Merial Select
(E.U)
52 797498.8 1,35
Lobs Intern. ( F)
41 881 727,52
1,07 57 162 716 1,78
HIPRA (E)
23 922 730,01
0,61 39 107 900 1,22 85 491 698,2 2,85
Page 93
93
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
INVESA (E)
17643356,12
0,45 13 856 700 0,43 9 723 061,6 0,32
MCI Santé
Animale (M)
17577628,93
0,45
SEQUENT (E)
16086238,27
0,41 19 626 750 0,61 11 294 598 0,37
MSD Animal
Health (D)
15158868,26
0,39 3 372 332,8 0,10
ZOETIS (AS)
14 208592,13 0,36 8 068 379 0,25 4 971 663 0,16
CIPLA (I)
12 043425,6
0,31
ALFASAN (H)
11 980715,82
0,30 16 926 000 0,52 15 407 471,4 0,51
HUVEPHARMA(
Bu)
8 770447,584
0,22 37 982 880 1,18 17 199 665,7 0,57
Alivira Animal
Health (I)
8 189332,62
0,21
Page 94
94
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
André Pintaluba
(E)
6 303775,6
0,16 48 746 425 1,52
Immuno-Vet (AS)
4 424384,604
0,11 37 218 727 1,16 15 760 680,1 0,52
HIPPOCAMPE
(F)
3 996351,025
0,10 1 068 379 0,03 2 574 919,1 0,08
Celti- Vet (F)
2 575298,96
0,06 12 656 731,8 0,42
CALIER (M)
149558,88
0,003
COOPHAVET
97 367 257
3,04
180 763 691,9
6
Botswana Vaccine
55 729 908
1,74
KEPRO
41 069 327
1,28
Page 95
95
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Indo German
Alkoides
3 560 713
0,11
SERVAL
3 510 000
0,10
NORVATIS
1 701 459
0,053
ID Vet
85 738,32
0,002
JC IMPEX
64 829 483,9
2,16
MERIEL
7 675 997,7
0,25
LOHMANN
6 195 696,9
0,2
Laboratoire CV
Bamako
8 130 995,5
0,27
Diagnostic Tech
Co
715 324,5
0,02
Page 96
96
Laboratoires Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
PFIZER
1 604 265,8
0,05
CENTRAL VET
1 488 132,1
0,04
Totaux
3 882 790 233 100 3 201 336 842 100 2 995 050 907,7 100
F : France ; B : Belgique ; H : Hollande ; E : Espagne ; EU : Etats Unis ; AS : Afrique
du Sud ; M : Maroc ; D : Dubaï ; I : Inde ; Bu : Bulgarie
II.2.4. Parts de marché des sociétés exportatrices de produits de nutrition animale
Le tableau n°26 ci-après dresse la liste des sociétés exportatrices de produits de nutrition
animale.
Tableau n°26. Parts de marché des sociétés exportatrices de produits de nutrition
animale en 2015, 2014 et 2013.
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Mg2mix (F)
801 976 696
22,97 340 073 500 15,21 316 579 973 11,9
PROVIMI (F)
472 489 693,5
13,53 322 240 650 14,41 288 628 388,3 10,8
EVONIK (A)
361 433 960
10,35 285 870 000 12,78 118 717 900 4,4
Page 97
97
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Ozelem Tarim
Urunleri (T)
307 652 016,1
8,81 4 682 600 0,2 8 767 979,4 0,3
Trouwn Nutrition
(H)
302 407 812,65 8,66 138 096 387 6,18 361 098 930,2 13,6
ORKILA FZE
(EA)
182 119 684,9
5,21 95 810 000 4,28 139 241 404,5 5,2
AJINOMOTO (F)
144 284 961,6
4,13 188 305 000 8,42 153 788 873 5,7
IN- VIVO (F)
133 667 829,2
3,82 296 217 337 13,25 253 354 453,6 9,5
Biesterfeld GmbH
(A)
126 993 856
3,63
TOLSA (E)
86 628 662,08
2,48 8 867 566 0,39 12 749 279,2 0,5
GUADALEN (E)
74 143 729,49
2,12
Page 98
98
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
IDENA (F)
53 667 629,78
1,53 64 757 010 2,89 68 637 803,3 2,6
BIOMIN (As)
51 716 476,76
1,48 131 096 420 5,86 93 466 799,4 3,5
TIMAB (E)
46 205 822,4
1,32
Heus Koudijs (H)
39 947 964
1,14
CIPLA (I)
32 178 773,76
0,92
STEP Sarl (T)
24 013 383,68
0,68
INTERQUELL
(A)
24 013 383,68
0,68
23 370 719,99
0,66 32 460 382,5 1,45 24 109 565,6 0,9
Page 99
99
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
ANUPCO (An)
Biomass Research
(I)
21 560 172
0,61 43 797 968,5 1,95 43 442 592 1,6
AfriCommerce (F)
21 136 211,93
0,60
NUTRISTAR (F)
17 640 364,94
0,50 17 692 064 0,79 17 541 770 0,6
XVet GmbH (A)
14 550 635,91
0,41 15 330 640 0,68 19 189 010,4 0,7
OCP SA (M)
13 659 448,66
0,39
S.I.N HELLAS
(G)
12 695 889,33 0,36
NEOLAIT (F)
12 127 283,53
0,34
CHAMPRIX (H)
9 778 395,72
0,28 3 424 525 0,15 10 670 863,3 0,4
Page 100
100
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
AMADEITE (F)
8 452 044,6
0,24
Urban Farme(AS)
8 311 013,2
0,23 7 766 200 0,35 8 358 409,2 0,3
INFOSA (E)
5 624 456,864
0,16 7 384 227,5 0,33
VITALAC (F)
5 147 974,08
0,14 14 423 760 0,64
Alliance Pastorale
(F)
3 501 475,122
0,10
LACTALIS (F)
3 247 454,612
0,09
Best Animal Feed
(T)
2 000 678
0,05
PRODELA
978 036,36
0,02
QUIMTIA
115 179 350 5,15
Page 101
101
Sociétés Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
LOHMAN
19 505 070 0,87 12 977 138,9 0,5
Olfar SA
Alimento 17 912 000 0.80
Echarm
17 044 222 0,76
Totaux
3 323 742,5 0,14
3 490 329 798
100 2 239 984 051 100 2 656 686 986,6 100
F : France ; A : Allemagne ; T : Turquie ; H : Hollande ; EA : Emirats arabes ; E : Espagne ;
As : Australie ; I : Inde ; An : Angleterre ; M : Maroc ; G : Grèce ; AF : Afrique du Sud.
05
1015202530
Par
ts d
e m
arch
é e
n p
ou
rce
nta
ge
Laboratoires et sociétés exportateurs de médicaments et vaccins vétérinaires
Figure n°3: Parts de marché des laboratoires et sociétés exportateurs de médicaments et vaccins vétérinaires en 2015,2014 et 2013
2015
2014
2013
Page 102
102
II.4.2.4. Grossistes importateurs
II.4.2.4.1. Grossistes et sociétés importateurs de médicaments et vaccins vétérinaires En 2015, la SENEVET est encore de loin le premier grossiste importateur avec des parts de
marché représentant 57,12% de la valeur relative des importations de médicaments et de
vaccins vétérinaires.
Elle est suivie respectivement par la SOPRODEL, DISTRIVET, CENTRAL VET,
VETAGROPHARMA INTERNATIONAL, SOSEDEL, SEDIMA et EMAAP Industries,
GENERAL VET, JAI LAXMI, VETO PARTNER‟S, AVIPREST CONSULTING
International et SOPEL avec des parts respectives de 24,07%, 8,81%, 3,32%, 1,93%, 1,37%,
1,33%, 0,72%, 0,43%, 0,37%, 0,25%, 0,11% et 0,09%.
Faut souligner également que les sociétés comme la SEDIMA, JAI LAXMI et AVIPREST
CONSULTING International importent des vaccins aviaires pour leurs propres entreprises.
0
5
10
15
20
25
Par
ts d
e m
arch
é e
n p
ou
rce
nta
ge
Sociétés exportatrices de produits de nutrition animale
Figure n°4: Parts de marché des sociétés exportatrices de produits de nutrition animale en 2015,2014 et 2013
2015
2014
2013
Page 103
103
Tableau n°27. Parts de marché des grossistes importateurs de médicaments et vaccins
vétérinaires 2013, 2014 et 2015.
Grossistes
importateurs
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
SENEVET
2 185 979 793
57,12 1 651 019 558,5 59,00 1 280 127 408,9 55,38
SOPRODEL
921 277 433,4
24,07 560 335 958 20,02 620 251 225 26,83
DISTRIVET
337 216 185,7
8,81 114 223 135 4,08 38 772 610,2 1.67
CENTRAL VET
127 346 532,9
3,32 34 447 985 1,23 84 869 806,6 3,67
VETAGROPHARMA
International
74 220 430,89
1,93 33 078 955 1,18 50 360 985,8 2,17
SOSEDEL
52 622 685,5
1,37 88 610 756 3,16 110 522 560,7 4,78
Emaap Industrie
27 915 210,87
0,72
Page 104
104
Grossistes
importateurs
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
GENERAL VET
16 783 891,09
0,43 6 575 928,7 0,28
JAI LAXMI
14 462 927,5
0,37 8 451 200,5 0,30
VETO PARTNER'S
9 906 839,248
0,25 214 692 484,5 7,67 40 814 053 1,76
Aviprest Consulting
International
4 282 106,88 0,11 24 072 808,5 0,86 8 779 877,4 0,37
SOPELA
3 628 337,79 0,09 7 147 094,5 0,25 21 953 202,5 0,94
Pharmacie Aby
DIERE 13 552 942 0,48
Dr. Gaby FALL
1 701 459,5 0,06
Dr. Abdoulaye
SOUMBOUNDOU 4 696 906, 5 0,16
AFRIVET
5 560 267,6 0,24
Totaux 3 826 899 371 100 2 798 383 705 100 2 311 528 194,3 100
Page 105
105
II.4.2.4.2. Sociétés importatrices de produits de nutrition animale
La SEDIMA continue à être le leader des sociétés importatrices de produits de nutrition
animale avec un chiffre d‟affaires de 1 302 209 260FCFA.
Les deuxième et troisième places sont respectivement occupées par AVISEN et VETO
PARTNER‟S.
La SENEVET a perdu sa troisième place au profit de VETO PARTNER‟S qui a obtenu
22,1% des parts de marché en valeur relative.
Il faut aussi noté que la Nouvelle Minoterie africaine (NMA) qui occupait le second rang en
2013 avec 17,35% en valeur relative n‟a pas importé en 2014 et 2015.
La PRODAS, KDS Sénégal et le Cabinet de Soins Infirmiers vétérinaires VETOHORIZON
commencent à intégrer le marché sénégalais des importations de produits de nutrition
animale. Le tableau n°28 ci- dessous résume les détails des importations de produits de
nutrition animale pendant ces trois dernières années.
0
10
20
30
40
50
60
Par
ts d
e m
arch
é e
n m
illia
rds
Grossistes importateurs de médicaments et vaccins vétérinaires
Figure n°5: Parts de marché des grossistes importateurs de médicaments
et vaccins vétérinaires
2015
2014
2013
Page 106
106
Tableau n°28. Parts de marché des sociétés importatrices de produits de nutrition
animale en 2013, 2014 et 2015.
Sociétés importatrices Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
SEDIMA
1 302 209 260 36,1 911 599 000 34,15 561 140 421,6 18,39
AVISEN
801 976 696 22,2 348 937 816,5 13,07 316 520 942,5 10,37
VETO PARTNER’S
800 121 444,3
22,1 319 160 348 11,95 296 894 571,5 9,73
ORKILA Sénégal
182 119 684,9
5,05 95 810 000 3,58 144 663 336,3 4,74
MOULINS
SENTENAC
119 918 087,6
3,32 283 457 837 10,62 244 211 863,5 8,00
AFITEX Afrique
75 781 878,07
2,10 94 640 286 3.54 99 764 219,9 3,27
VETAGROPHARMA
INETERNATIONAL
65 018 591,21
1,80 61 248 525 2,29 310 467 536 ,4 10,17
SOPRODEL
57 977 733,04
1,60 119 841 852 4,49 158 590 618,5 5,19
Page 107
107
Sociétés importatrices Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
SENEVET
45 088 309,27
1,25 328 756 552 12,31 237 240 466,4 7,77
KDS Sénégal
32 178 773,76
0,89
SENDOC
23 370 719,99
0,64 32 460 343,5 1,21 24 651 011 0,8
CENTRAL VET
15 459 665,28
0,42 21 657 909 0,81 25 626 249 0,84
PRODAS
11 953 519,72
0,33
DISTRIVET
3 613 027,68
0,10 13 085 280 0,49
VETO HORIZON
3 247 454,61 0,09
SOPELA
368 013,23 0,01 805 090 0,03 469 250,5 0,01
MALA
6 767 754,5 0,25
Page 108
108
Sociétés importatrices Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
NMA 529 355 684,7 17,35
ALFASAX
16 078 968,7 0,52
EXCEL
DISTRIBUTION
12 443 734,8 0,4
AFRIVET
2 586 869,6 0,08
GIE AGELTECS
674 238,9 0,02
BREEDNA SENEGAL 5 693 972,8 0,18
Totaux
3 606 184 737 100 2 668 864 464,5 100 3 050 333 583 100
Page 109
109
II.4.2.4.3. Grossistes importateurs de semences
Pour l‟année 2015, seul la société « AFRIVETE SUARL » et le grossiste importateur de
médicaments vétérinaire «SOPRODEL» ont importé des semences animales. AFRIVET
SUARL est la première société importatrice de semences animale en 2015 avec 66,27% des
parts des importations.
Tableau n°29. Parts de marché des grossistes importateurs de semences en 2013, 2014 et
2015.
Grossistes Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
AFRIVET 17 251 748 66,27 4 909 671 100
SOPRODEL 8 777 400,76 33,72
22 164 828,7 100
Totaux 26 029148,76 100 100 100
II.4.2.4.4. Grossistes importateurs de matériel à usage vétérinaire
La SENEVET prend le premier rang des importations de matériel à usage vétérinaire avec
55,96% en valeur relative. Viennent ensuite la SOPRODEL et JAI LAXMI avec
respectivement 35,75% et 8,28% des parts.
Les sociétés comme MALA, SENDOC et SOPEL n‟ont pas importé de matériel à usage
vétérinaire en 2015.
0
5
10
15
20
25
30
35
40P
arts
de
mar
ché
en
po
urc
en
tage
Figure n°6: Parts de marché des sociétés importatrices de produits de nutrition animale en 2015,2014 et 2013
2015
2014
2013
Page 110
110
Tableau n°30. Grossistes importateurs de matériel à usage vétérinaire en 2013, 2014 et
2015.
Grossistes Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
SENEVET
5953604,473 55,96 3 655 210 22,14 8 062 276,8 11,81
SOPRODEL
3 804 363,97 35,75 11 753 963 71,19 22 814 454.4 42,2
JAI LAXMI
881039,5548 8,28
MALA
586 904,5 3,55
SENDOC
464100 2,81 114 520,14 0,16
SOPEL
49 497,5 0,30
EMAAP 17 864 945 26,18
SEDIMA
10 741 215,2 15,74
Page 111
111
Grossistes Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
SOSEDEL 500 432 0,73
CENTRAL
VET
2 117 966,7 3,1
Totaux
10 639 008 16 510 065 100 68 215 810,3 100
II.4.2.5. Familles thérapeutiques et classes de nutriments importés
II.4.2.5.1. Familles thérapeutiques importées
Les familles thérapeutiques (anti-infectieux, vaccins et sérums) ont gardé le même ordre
chronologique que l‟année dernière. Toutefois, les antiparasitaires internes ont perdu leur
place de troisième rang au détriment des antiparasitaires externes.
Les anti-infectieux continuent à occuper le premier rang avec un montant en valeur absolue de
778282082,6FCFA.
Par rapport à 2014, les familles des anti-infectieux, des vaccins et sérums conservent les
première et deuxième positions avec des baisses respectives de 5,99% et 5,19% en valeur
relative.
Une quantité importante de la famille des vitamines, oligo-éléments et minéraux buvables est
importée cette année avec 9,84% en valeur relative.
Cependant, la part de marché de la famille des hormones a connu une hausse non significative
de 1%. Ce qui justifie toujours le ralentissement du programme national d‟insémination
artificielle.
On note également l‟apparition de la famille des analeptiques cardio-respiratoires, des
vasodilatateurs coronariens, des sédatifs trachéo-bronchiques et des bronchodilatateurs dans
les importations de 2015 mais à un taux très faible.
Le tableau n°31 ci-après donne les variations des importations de familles thérapeutiques
importées de 2013 à 2015.
Page 112
112
Tableau n°31. Parts de marché des familles thérapeutiques importées en 2013, 2014 et
2015.
Familles
importées
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Anti-infectieux
778282082,6 23,30 794 066 500,5 29,29 742 536 788 30,96
Vaccins et sérums
709 281440,3 21,24 716 544 731,5 26,43 429 198 803,7 17,89
Antiparasitaires
externes 354 893061,4 10,62 101 268 004,5 3,73 219 703 117,2 9,16
Vitamines, oligo
et minéraux
buvables
328 585962,7 9,84
Anticoccidiens
207 323799,9 6,20 186 384 836 6,87 143 655 434,4 5,98
Antiparasitaires
internes 204 903583 6,13 409 361 309,5 15,10 274 103 660 11,42
Vitamines, oligo et
minéraux
injectables
185 845924,7 5,56 114 478 559 4,22 126 181 779,6 5,26
Trypanocides
151 200354,3 4,52 186 960 611,5 6,89 121 594 618,4 5,06
Page 113
113
Familles
importées
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Antistress, hépato-
protecteurs,
stimulant de
production
129 678720 3,88 54 838 790,5 2,02 93 654 688,5 3,9
Anti-
inflammatoires,
diurétiques,
analgésiques,
antipyrétiques,
détoxicantdétoxyfi
ant-
désensibilisants,
anti-allergiques
82 052140,68 2,45 47 542 378 1,75 82 742 591,3 3,44
Anti-diarrhéiques,
anti-
spasmodiques,
stimulants
rumination, anti-
histaminiques,
anti-constipation,
pansements
gastro-intestinaux,
antiémétique
74 891464,85 2,24 28 543 450 1,05 44 497 128,3 1,85
Hormones
72 345506,98 2,16 31 471 271 1,16 57 408 900,3 2,39
Désinfectants,
Produits
d’hygiène bucco-
dentaire,
cicatrisants
49 311045,21
1,47
19 035 802,5
0,70
46 238 588,8
1,92
Analgésiques,
anesthésiques,
tranquillisants
10 155159,47 0,30 20 198 334 0,74 15 901 226,4 0,66
Page 114
114
Familles
importées
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Analeptiques
Cardio-
respiratoires,
Vasodilatateurs
coronariens,
sédatifs trachéo-
bronchiques,
bronchodilatateur
401158,89 0,01 233 290,5 0,009
Kits de diagnostic 715 324,54 0,029
Totaux
3 339 151 405
2 640 369 602 100 2 398 365 939,9 100
II.6.2.5.2. Parts de marché des catégories de nutriments importées en 2015
Contrairement aux deux années précédentes, les catégories de nutriments importés en 2015
sont très diversifiées.
0
5
10
15
20
25
30
35
Par
ts d
e m
arch
é e
n p
ou
rce
nta
ge
Familles thérapeutiques importées
Figure n°7: Parts de marché des familles thérapeutiques importées en 2015,2014 et 2013
2015
2014
2013
Page 115
115
Les additifs alimentaires représentent la plus grosse part des nutriments importés au détriment
des vitamines, acides aminés, minéraux et électrolytes qui représentent que 0,10% du chiffre
d‟affaires des nutriments.
Viennent ensuite la catégorie des acides aminés essentiels, celle des prémix pour la volaille
(chair, ponte et reproductrices) et celle des aliments destinés à l‟alimentation de la volaille.
La part des anti-mycotoxines connait une hausse de 3,35% alors que celle des pierres à lécher
une légère baisse de 0,98% par rapport à l‟année dernière.
Les concentrés pour poulet terminent la cinquième place avec un taux en valeur relative de
5,79% du marché des nutriments.
Les variations des parts de marché des catégories de nutriments importées sont détaillées dans
le tableau n°32 ci-dessous.
Tableau n°32. Parts de marché des catégories de nutriments importées en 2013, 2014 et
2015.
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Additifs
alimentaires
1 296 105 599 36,55 225 751 610.5 8,27 264 745 567,3 8,76
Acides aminés
essentiels
848 101 002,2
23,91 918 394 750 33,66 914 452 723,5 30,28
Prémix chair,
ponte, volailles
reproductrice
483 247 109,5
13,62 600 687 067,5 22,02 431 618 786,1 14,95
Aliments volailles
230 517 463,2
6,50 61 996 619 2,05
Page 116
116
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Anti-mycotoxine
147 613 958,6
4,16 22 324 900 0,81
Pierres à lécher 73 724 735,04
2,07 83 235 295 3,05 83 356 730,6 2,76
Supplément
nutritionnel
volaille
67 426 128,4
1,90
Aliments
médicamenteux
36 858 864,69
1,03
Aliment
complémentaire
volaille
33 960 105,3
0,95 993 688,5 0,03
Suppléments
nutritionnels
20 128 972,23
0,56 78 427 219 2,83 19 765 087,4 0,65
Aliments chiens et
chats
19 662 873,29
0,55 32 809 881 1,20 37 586 041,2 1,24
Antioxydant
17 085 134,16
0,48
Aliments
diététiques
Ruminants
9 481 245,84
0,26 2 925 000 0,10 8 260 588,25 0,27
Page 117
117
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Aliments
d’allaitement
8 565 079,627
0,24 9 104 790,5 0,33 15 644940 0,51
Prémix
Ruminants
7 944 921,924
0,22 8 975 629 0,32 10 796 9 0,35
Prémix porc-
volaille
5 165 291,42
0,14 457 470 0,02 931 220,6 0,03
Complément
minéral vitaminé
4 638 457,15
0,13
Aliments
diététiques
Brebis, vache
laitière
4 014 770,382
0,113
Concentré
ruminant
3 909 521,6
0,110
Produits de
diététique
Animale
3 847 730,17
0,108 7 766 200 0,28 25 041 730,72 0,82
Page 118
118
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
Vitamines, AA,
minéraux,
électrolytes
3 729 460,58
0,105 611 363 207 22,41 993 050 138,8 32,88
CMV Bovins-
ovins
3 239 786,44
0,09 1 406 665 0,051 5 357 319 0,17
CMV ovins
2 421 607,532
0,06
Aliments
d'allaitement
veaux
2 142 070,178
0,060
MG protégée
1 276 498,16
0,036 2 213 575 0,081 8 186 596,2 0,27
Aliment
complémentaire
cheval
1 153 407,266
0,032 144 724,3 0,004
CMV poulet de
chair,
poule pondeuse et
volaille
reproducteur
1 071 635,292
0,030 2 234 115 0,08 108 181 266,6 3,58
Aliment minéral à
lécher
561 436,164 0,015
Page 119
119
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Aliment minéral
ruminant
384 130,176
0,010
Aliments
d'allaitement
agneaux,
chevreaux
359 531,676
0,010
Aliment minéral
bovins-caprins
241 262,088
0,006
Suppléments
nutritionnels
veaux
209 907,2
0,005
supplément
nutritionnel
ruminant
180 716,98
0,005
Aliment
complémentaire
diététiques
149 552,3204
0,004
Aliment
d'allaitement
poulain
125 944,32
0,003
Aliment minéral
ovins
117 088,86
0,003
Aliment diététique
équins
99 049,96
0,002 458 014,9 0,01
Page 120
120
Catégories de
nutriments
Cumul 2015
FCFA
PM%
2015
Cumul 2014
FCFA
PM%
2014
Cumul 2013
FCFA
PM%
2013
Compléments
nutritionnels
113 331 315,5 4,15 13 116 688,2 0,43
Prémix chevaux
8 290 145,5 0,30 3 036 554,6 0,1
Prémix toutes
espèces
1 587 474,7 0,05
Aliment grossier
(luzerne)
8 071 216,8 0,26
CMV Chevaux 1 620 912,5 0,05
Azote non
protéique (urée)
509 340 0,018 1 084 884,83 0,03
Totaux 3 545 659 302 2 727 994 600,5 100 3 019 929 089,7 100
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Par
ts d
e m
arch
é e
n p
ou
rce
nta
ge
Catégories de nutriments importés
Figure n°8: Parts de matché des catégories de nutriments importés en
2015,2014 et 2013
2015
2014
2013
Page 121
121
II. 4.2.6. Charges diverses
La formulation des différentes charges sur les factures varie d‟un laboratoire ou d‟une société
exportatrice à une autre. Elle dépend aussi du pays d‟origine.
En effet, certains laboratoires ou sociétés donnent un prix de revient global y compris toutes
les charges.
D‟autres précisent les frais de mise à FOB, le coût du transport, les frais d‟assurance et parfois
les frais douaniers. Les frais de mise à FOB sont constitués par les frais de conditionnement,
d‟expédition et d‟embarquement.
Le frêt aérien et maritime et les frais de mise à FOB sont souvent mis ensemble, mais peuvent
être séparés sur certaines factures.
Les charges calculées sont les suivantes :
Rubriques des charges Coût en FCFA
Transport 126 578 248,5
Mise à FOB 54 390 821,5
Fret aérien et maritime 52 461 620
Assurance 5 893 833
Douanes 1 226 645
Totaux 240 551 168
La valeur globale des charges est de 240 551 168 FCFA (deux cent quarante millions cinq
cent cinquante et un milles cent soixante huit FCFA). Elle connait une hausse de 29 325 027
FCFA en valeur absolue, soit 12,1% en valeur relative.
II.4.2.7. Conclusion
Le montant global des importations de 2015 a connu une hausse de 2 098 265 526 FCFA
(deux milliards quatre vingt dix huit millions deux cent soixante cinq mille cinq cent vingt six
FCFA) par rapport à celui de l‟année dernière.
Cependant, la valeur des importations de matériels à usage vétérinaire en 2015 a connu une
baisse d‟un montant de 5 871 057FCFA.
Les quantités de médicaments et vaccins vétérinaires utilisées sont supérieures aux quantités
importées, en raison de la production nationale de vaccins par l‟ISRA et de l‟existence du
marché parallèle.
En effet, la Commission de l‟Union Economique et Monétaire Ouest Africaine a financé en
2015, une Campagne d‟assainissement du marché du médicament vétérinaire qui a permis de
faire l‟état des lieux des médicaments vétérinaires en circulation au Sénégal et d‟opérer à des
saisies de produits frauduleux sur le terrain.
Page 122
122
Par ailleurs, le processus de transposition des Directives n°07/2006/CM/UEMOA du 23 mars
2006 relative à la Pharmacie vétérinaire et n°01/2012/CM/UEMOA du 10 mai 2012 relatives
à la libre circulation et à l‟établissement des Docteurs vétérinaires ressortissants des Etats
membres de l‟UEMOA au sein de l‟Union est en cours.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
En 2015, la Direction des Services vétérinaires a accompli les missions régaliennes relatives à
la santé animale, la santé publique vétérinaire, la profession et la pharmacie vétérinaires, à
travers les ressources des Projets et Programmes du département.
Ainsi, l‟appui du Projet FAO/TCP/SEN/ 3503 « Assistance pour le contrôle des maladies
animales transfrontalières au Sénégal » financé à hauteur de 140 millions de FCFA en appoint
aux ressources du Programme de Renforcement de la Protection zoosanitaire a permis la
réalisation des missions de surveillance active, d‟animation du système national de
surveillance épidémiologique des maladies, de suivi-évaluation de la vaccination contre la
péripneumonie contagieuse bovine, d‟enquêtes de prévalence sur les maladies animales
transfrontalières, l‟acquisition de kits de diagnostic, de vaccin contre la péripneumonie
contagieuse bovine et de matériel technique d‟intervention. De même, l‟AIEA a accompagné
le déroulement des activités du Projet de lutte contre la mouche tsé-tsé dans la zone des
Niayes.
La protection sanitaire du cheptel a été effective avec l‟exécution de la Campagne nationale
de vaccination à travers les ressources du Programme de Renforcement de la Protection
zoosanitaire.
Aussi, face à la recrudescence de la rage qui constitue un problème majeur de santé publique,
une Campagne nationale de lutte contre les chiens errants rage a été conduite avec une faible
participation des Collectivités locales.
La situation zoosanitaire du Sénégal a été établie dans le cadre du système national de
surveillance épidémiologique et a été globalement satisfaisante.
Au plan de la santé publique vétérinaire, quatre (04) foirails modernes ont été construits et du
matériel d‟inspection des denrées alimentaires d‟origine animale acquis avec l‟appui de la
Commission de l‟UEMOA. Des opérations de lutte contre les abattages clandestins ont été
menées de même l‟inspection et le contrôle des viandes lors des cérémonies religieuses.
Au plan de la pharmacie vétérinaire, d‟importantes quantités de médicaments vétérinaires
frauduleux ont été saisies au titre de la campagne nationale d‟assainissement du médicament
vétérinaire financée par la Commission de l‟UEMOA et qui participe à la préservation de la
santé publique.
Dans les domaines de la législation et de la réglementation, le code de santé animale et de
santé publique vétérinaire qui distingue une partie législative et une partie réglementaire est
en cours d‟élaboration avec l‟appui de l‟Organisation mondiale de la Santé animale (OIE).
Cependant, les ressources financières allouées, le déficit en ressources humaines, en
logistiques et infrastructures limitent encore l‟accomplissement optimal des missions
assignées à la Direction des Services vétérinaires et des Services déconcentrés.
Page 123
123
Cela a été révélé le rapport de la mission d‟analyses des écarts de l‟Organisation mondiale de
la Santé animale. Ledit rapport a proposé un budget évalué à cinq milliards de FCFA par an,
pendant cinq ans, et un budget exceptionnel d‟investissement de six milliards de FCFA pour
la mise aux normes des Services vétérinaires.
En perspective, nos priorités sont :
- la pérennisation du système national de surveillance épidémiologique des maladies
animales ;
- la poursuite de la lutte contre les maladies animales enzootiques, émergentes et ré-
émergentes ;
- le maintien du statut de pays indemne de grippe aviaire ;
- le renforcement du contrôle de salubrité des denrées alimentaires d‟origine animale ;
- la construction et la réhabilitation d‟infrastructures (abattoirs, foirails, parcs à vaccination,
centres de quarantaine etc.).
Tout cela requiert la mise aux normes des Services vétérinaires préconisée par l‟OIE en
matière de personnels suffisants et qualifiés, de logistiques, d‟infrastructures, de formation
continue, de législation et de réglementation modernes.
Page 124
124
III. ANNEXES
Page 125
125
Annexe 1. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Page 126
126
Annexe 2. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Page 127
127
Annexe 3. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 128
128
Annexe 4. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 129
129
Annexe 5. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 130
130
Annexe 6. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 131
131
Annexe 7. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 132
132
Annexe 8. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 133
133
Annexe 9. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 134
134
Annexe10. Détails de la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse bovine.
Privé (3) Public (4) Total (5)
Effectif
Estimé (EE)
(1)
Régions DépartementsComuunau
tés rurales
Objectif de
vaccination
(=EEx50%)
(2)
Effectifs vaccinés Taux de
réalisation
(=5/2)
Taux de
couverture
vaccinale
(=5/1)
Page 135
135
Annexe 11. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 136
136
Annexe 12. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 137
137
Annexe 13. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 138
138
Annexe 14. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 139
139
Annexe 15. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 140
140
Annexe 16. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 141
141
Annexe 17. Détails de la vaccination contre la peste des petits ruminants.
Page 142
142
Annexe 18. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 143
143
Annexe 19. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 144
144
Annexe 20. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 145
145
Annexe 21. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 146
146
Annexe 22. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 147
147
Annexe 23. Détails de la vaccination contre la peste équine.
Page 148
148
Annexe 24. Détails de la vaccination contre la maladie de Newcastle.