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Rapport d’Antonio Guterres sur la situation au Sahara
marocain
Page 2
Directeur de la rédaction : Abdallah El Amrani
Lutte contre la contrebande
Les investissements du Maroc dans Les investissements du Maroc
dans son Sahara se poursuivent et se renforcentson Sahara se
poursuivent et se renforcent
• Antonio Guterres.
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Repères La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 2
Directeur de la Publication : Hamza El AmraniDirecteur de la
rédaction : Abdallah El Amrani
Siège Social22, Rue Ahfir (ex Cannes),
Val d’Anfa, Casablanca
Technique et commercial96, Rue Alwahda,
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Rédacteur en chef :
Hamza Abdelouaret
National :
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Aziza Mesbahi
Reporters :
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Bennani
[email protected]
Infographiste :Mohammed Jibril
Assistante de direction :Fatiha Lakmad
Photos : AFP / MAP
Assistant de la rédaction :Noureddine Choukry
Salima SerghiniRaouya Lachhab
(Tanger - Tétouan)
ChroniqueurJawad Kerdoudi
Correspondant régionalAbdelkader Belcadi
Bureau de RabatGSM : 06 52 02 15 76
Dans ce docu-ment, qui couvre la période du 1er juillet 2019 au
31 août 2020 et fait la synthèse des deux derniers rapports
pré-sentés au Conseil de sécurité par le Secrétaire général sur la
situa-tion au Sahara marocain, M. Guterres met aussi en relief les
investissements du Maroc dans ses Provinces du Sud en citant,
notamment, la construction d’un nouveau port à environ 70
kilomètres au nord de Dakhla.
Ainsi, comme en atteste le Secrétaire Général de l’ONU, les
investissements du Maroc dans son Sahara se poursuivent et se
renforcent, particulièrement depuis le lancement par SM le Roi
Mohammed VI du Nouveau modèle de développement des Provinces du
Sud, en novembre 2015.
Cet essor économique que connait le Sahara marocain est
accompagné par le renforce-ment et la consécration juridique de la
pleine souveraineté du Ma-roc sur ses Provinces du Sud, à travers
l’adoption de deux lois actualisant les limites des eaux
territoriales du Royaume et y in-cluant les côtes du Sahara
maro-cain. Ce développement fonda-mental majeur n’a pas échappé
au chef de l’ONU qui l’a mis en relief dans ce rapport: "le 22
jan-vier, la Chambre des Représen-tants du Maroc a adopté deux
lois mettant à jour les limites de ses eaux territoriales et de
sa zone économique exclusive qui ont inclus les eaux au large
des
côtes du Sahara".
Le document mentionne éga-lement les inaugurations histo-
riques des Consulats généraux par dix pays africains dans les
villes de Laâyoune et Dakhla. A cet égard, M. Guterres a noté
Rapport d’Antonio Guterres sur la situation au Sahara
marocain
Les investissements du Maroc dans son Sahara se poursuivent et
se renforcent
Dans un rapport soumis à l’Assemblée générale, le Secrétaire
général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a réaffirmé que la
situation au Sahara marocain reste mar-quée par “le calme”, coupant
court encore une fois aux allégations fallacieuses des
séparatistes sur la situation dans les Provinces du Sud du
Royaume.
• Le SG de l’ONU réaffirme que la situation au Sahara marocain
reste marquée par "le calme".
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Repères La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 3qu’«
entre le 18 décembre 2019 et le 12 mars 2020, le Burundi, la
République centrafricaine, les Comores, la Côte d’Ivoire,
Dji-bouti, le Gabon, la Gambie, la Guinée, le Liberia et São Tomé
et Príncipe ont inauguré des consulats généraux à Laâyoune ou
Dakhla ».
En effet, l’ouverture de ces représentations diplomatiques
africaines au Sahara marocain est l’illustration de la vision
Royale pour faire des Provinces du Sud un trait d’union entre le
Maroc et son prolongement africain. Elles constituent éga-lement la
confirmation de la reconnaissance par la commu-nauté
internationale, particuliè-rement les pays africains, de la
souveraineté du Maroc sur ses Provinces du Sud.
Evoquant, par ailleurs, le pro-cessus politique, le Secrétaire
général de l’ONU a réaffirmé les fondamentaux de la solution
politique à ce différend régio-nal, tels que préconisés par le
Conseil de Sécurité dans toutes ses résolutions depuis 2007.
Le SG de l’ONU a souligné que le Conseil de sécurité exa-mine la
situation concernant le Sahara marocain « dans le cadre des
questions relatives à la paix et à la sécurité », sous le Cha-pitre
VI de la Charte de l’ONU relatif au règlement pacifique des
différends.
Il a ajouté que le Conseil ap-pelle de ses vœux, dans ses
réso-lutions successives, à «une solu-tion politique juste, durable
et mutuellement acceptable”, pré-cisant que «le 30 octobre 2019, le
Conseil de Sécurité a adopté la résolution 2494» par laquelle il a
souligné la «nécessité de par-venir à une solution politique,
réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis» à la
question du Sahara marocain. Cette résolution a consacré, à
l’instar de toutes celles adoptées depuis 2007, la prééminence de
l’Initiative d’autonomie comme seule et unique solution au
dif-férend régional sur le Sahara marocain.
Cette résolution, et celles qui l’ont précédée, a, en outre,
établi le rôle de l’Algérie en tant que principale partie au
différend régional sur le Sahara marocain, étant citée cinq fois
dans cette résolution, au même titre que le Maroc.
M. Guterres a, également, mis en relief l’élan politique créé
par le processus de tables rondes lancé par l’ancien Envoyé
Per-sonnel, Horst Köhler, avec la participation de toutes les
par-
ties prenantes à la question du Sahara marocain, et qui
consti-tue la seule voie pour la pour-suite du processus politique
exclusivement onusien.
Dans ce cadre, il a noté que « l’Envoyé Personnel Horst Köhler a
été en mesure de rétablir une dynamique et un élan bien nécessaires
au pro-cessus politique, notamment à travers le processus de tables
rondes qui a réuni le Maroc, le "polisario", l’Algérie et la
Mau-ritanie», insistant «qu’il est es-sentiel que la continuité de
ce processus politique ne soit pas perdue » et réitérant son
«en-gagement pour la nomination d’un nouvel Envoyé Personnel pour
construire sur les progrès réalisés » dans le processus de tables
rondes.
Le Secrétaire Général des Na-tions Unies a, en outre, rappelé
les fondamentaux de la position marocaine sur la question du Sahara
marocain. A cet effet, M. Guterres a consacré un passage de son
rapport au discours Royal du 6 novembre 2019, à l’occasion du 44éme
anniversaire de la glo-rieuse Marche Verte, indiquant que SM le Roi
Mohammed VI a souligné que le Maroc "conti-nuera à œuvrer avec
sincérité et bonne foi, conformément au processus politique
exclusive-ment onusien et aux résolutions du Conseil de sécurité,
pour
parvenir à une solution poli-tique, réaliste, pragmatique et
consensuelle". Le chef de l’ONU a également souligné que SM le Roi
"a ajouté que la proposition d’Autonomie du Maroc de 2007 est la
seule voie possible pour parvenir à un règlement, dans le respect
total de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale du
Royaume".
Dans un autre passage, M. Guterres a noté que le Souve-rain a
aussi réaffirmé, dans le discours Royal prononcé le 29 juillet 2019
à l’occasion de la Fête du Trône, l’engagement du Maroc vis-à-vis
du processus politique au Sahara marocain, sous l’égide exclusive
de l’ONU, et souligné qu’aucun règlement n’était possible en dehors
de la souveraineté pleine et entière du Maroc et en dehors de
l’ini-tiative d’autonomie.
D’un autre côté, Antonio Gu-terres s’est félicité de la pleine
et entière coopération du Maroc avec la MINURSO.
En effet, le Secrétaire général a fait part de sa pleine
satisfac-tion au sujet de la coopération avec les Forces Armées
Royales (FAR), notamment pour l’ex-cellent niveau d’échanges dans
le cadre du mécanisme bilatéral de travail et de coordination qui
regroupe les FAR et la MINUR-SO, ce qui a permis de résoudre
un nombre important de ques-tions en suspens.
De même, le Secrétaire géné-ral de l’ONU a hautement loué la
coopération du Maroc avec la MINURSO, durant la période difficile
de la pandémie du Covid-19. Grace aux mesures adoptées par les
autorités maro-caines, «aucun cas n’a été rap-porté parmi le
personnel de la MINURSO», a-t-il noté.
Par ailleurs, concernant la si-tuation des droits de l’Homme, le
Secrétaire général a épinglé, une nouvelle fois, les dirigeants du
"polisario" pour les viola-tions graves et systématiques des droits
de l’Homme dans les camps de Tindouf, en Algérie.
M. Guterres a, ainsi, énuméré les nombreux rapports reçus par le
Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH), concernant le
recours massif et à grande échelle, par le "polisa-rio", aux
"harcèlements, arres-tations et mauvais traitements de blogueurs,
de médecins et d’infirmières" dans les camps de Tindouf.
Le rapport précise que ces violations graves se sont
multi-pliées ces derniers mois contre tous ceux "qui s’employaient
à enregistrer les cas de COVID-19 dans les camps de Tindouf". Cette
nouvelle vague de répres-
sion exercée par le « polisario » n’est qu’un exemple récent des
violations massives et continues par ce groupe armé séparatiste,
pour faire taire les voix des dis-sidents, blogueurs, journalistes,
activistes et toute personne qui contredit le despotisme de ses
dirigeants.
Ces violations ont, cette fois-ci, visé le corps médical et les
activistes des droits de l’Homme qui n’ont fait que mettre à nu les
falsifications des informa-tions du «polisario» au sujet de la
pandémie de COVID-19, et dénoncer sa propagation alar-mante parmi
les populations séquestrées dans les camps de Tindouf, dépourvues
de toute protection et liberté de circula-tion, de mouvement,
d’associa-tion, d’expression et de rassem-blement.
Dans ce document, le chef de l’ONU a alerté l’Assemblée
générale, de manière ferme et déterminée, sur les multiples
violations du cessez-le-feu, des Accords militaires et des
réso-lutions du Conseil de Sécurité commises par le
"polisario".
Durant la période couverte par le rapport, le chef de l’ONU a
fait état d’une intensification gravissime des violations com-mises
par le groupe armé sépa-ratiste.
En effet, le Secrétaire Général a relevé, dans son dernier
rap-port soumis au début du mois au Conseil de sécurité, 57
vio-lations majeures de la part des séparatistes, ainsi que plus de
1000 violations individuelles. Des chiffres inédits dans les
an-nales des Nations-Unies. Outre leur nombre, la gravité de ces
violations est également sans précèdent, enjoignant au groupe
séparatiste de les résoudre im-médiatement.
M. Guterres revient aussi sur les violations et provocations par
le «polisario » et ses repris de justice dans la zone tampon de
Guergarate, en y maintenant la présence d’éléments armés et en
procédant au blocage du pas-sage entre le Maroc et la Mauri-tanie.
Ces violations constituent un défi à l’autorité du Secré-taire
Général de l’ONU qui a, à maintes reprises, y compris le 27
septembre 2020, enjoint au « po-lisario » de respecter la liberté
de circulation des biens et des per-sonnes dans la zone de
Guerga-rate. Dans ses résolutions 2414, 2440, 2468 et 2494, le
Conseil de Sécurité avait exprimé ses préoc-cupations quant à la
présence du groupe armé séparatiste dans la zone tampon de
Guergarate et exigé son retrait immédiat.
• Antonio Guterres s’est félicité de la pleine et entière
coopération du Maroc avec la MINURSO.
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Repères La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 4
Créé par l’Obser-vatoire pour la protection de l’environnement
et des monuments historiques de Tanger (OPEMH Tanger), le centre
"Allo Eco" constitue le couronnement du projet de coo-pération avec
la fondation amé-ricaine National Endowment for democracy (NED),
qui a vu le jour il y a plus d’un an et s’est assignée pour
objectif majeur de promouvoir le plaidoyer et la participation
citoyenne au suivi des questions environnemen-tales dans la ville
du Détroit.
Dans ce cadre, le président de l’OPEMH de Tanger, Abdelaziz
Janati, a confié à la MAP que l’observatoire fait partie d’un
programme qui vise à institu-tionnaliser le plaidoyer sur les
questions environnementales au niveau régional et à renforcer la
participation des citoyens à la protection de l’environnement,
notant que le programme porte également sur la création d’une
plateforme de soutien destinée à accompagner ceux qui sou-haitent
s’engager dans cette ac-
tion importante.
L’observatoire, a-t-il pour-suivi, offre aujourd’hui la
pos-sibilité de renforcer davantage cette participation citoyenne,
et ce à travers la publication d’un guide de référence et le
lancement d’une plateforme électronique permettant de signaler
certaines violations à l’environnement et d’aider à se renseigner
sur les opportunités offertes par l’observatoire pour assurer le
suivi des questions environnementales et engager les procédures
nécessaires au-près des autorités concernées.
Dans le même sillage, le res-ponsable du centre "Allo Eco",
Mohamed Oulhaj, a souligné que le centre d’écoute s’ins-crit dans
le cadre de la mise en oeuvre de l’un des axes stra-tégiques du
plan d’action de l’observatoire, visant à conso-lider son édifice
institutionnel, relevant que "l’observatoire ne cesse, depuis sa
création il y a 9 ans, de plaider pour la pro-tection de
l’environnement et des monuments historiques, à la faveur de la
mobilisation
volontaire de ses membres pour faire face à toutes les
tentatives d’atteinte à l’environnement à Tanger et ses environs".
Grâce au numéro de téléphone de l’observatoire et à la plateforme
électronique (www.alloeco.ma), les citoyens peuvent soumettre des
suggestions et des initiatives au service de l’environnement, plus
encore ils peuvent dénon-cer et signaler toute violation nuisible à
l’environnement au niveau régional, ce qui devrait permettre
d’institutionnaliser l’action de plaidoyer menée par le centre aux
côtés de ses parte-naires pour un environnement durable.
Les citoyens peuvent aussi présenter des photos et vidéos qui
appuient leurs plaintes et démontrent la gravité des in-fractions
environnementales et leurs effets sur les ressources naturelles
(eau, forêts, plages ...).
Et pour faciliter cette opéra-tion, l’observatoire a publié un
guide de référence disponible en version papier et électro-nique
sur les sites de l’obser-
vatoire, tout en l’envoyant aux principaux acteurs de la société
civile et administrations concer-nées par les questions
environ-nementales, a précisé M. Janati.
L’expérience de l’observatoire a ainsi atteint un stade de
matu-rité et le lancement du centre "Allo Eco" constitue un pas
vers l’avant pour l’institutionnali-sation du plaidoyer en faveur
de l’environnement, a, de son côté, assuré M. Oulhaj, notant que
cette initiative ne signifie pas que le centre remplacera ou
assumera les fonctions des éta-blissements et administrations
publics ni encore des conseils élus, qui ont la compétence pour
protéger l’environnement, mais il se veut, par contre, un trait
d’union entre les habitants de la ville et les associations et
administrations concernées, et une plateforme pour recevoir les
plaintes et doléances des citoyens et les orienter. L’obser-vatoire
peut même, a-t-il ajouté, se constituer partie prenante dans les
questions environne-mentales.
Une fois que la réclamation
est reçue par le centre "Allo Eco", elle est classée selon sa
nature (environnement, pol-lution, espaces verts, forêt ...) avant
d’être analysée par les membres du centre pour éva-luer l’ampleur
des dégâts et savoir s’il est nécessaire de créer une "cellule de
crise" ou seulement orienter le plaignant vers l’administration
concernée. Le président de l’observatoire soumet par la suite la
plainte au comité fonctionnel pour ap-profondir son étude et
contac-ter l’administration concernée pour vérifier les faits, et
suivre le sort du dossier.
Il s’agit sans aucun doute d’une riche expérience qui a été
couronnée par le lancement du centre "Allo Eco", qui, a conclu M.
Janati, offre une plateforme permettant aux citoyens et aux acteurs
de la société civile de s’y appuyer pour défendre la cause
environnementale, tout en les encourageant à s’engager activement
dans la dynamique sociétale visant à protéger l’en-vironnement.
Hicham EL MOUSSAOUI
Le premier centre d’écoute environnementale au Maroc
"Allo Eco"Le centre "Allo Eco", qui s’intéresse aux questions
environnementales à Tanger, est venu refléter le développement de
la prise de conscience de la société marocaine de son droit à un
environnement sain et respectueux de la santé, l’un des droits de
l’Homme de la troisième génération les plus importants, et
représenter une expérience unique parmi les centres d’écoute à
caractère social et juridique, qui sont devenus nombreux grâce
à l’enracinement de la culture des droits chez les citoyens.
• Le centre "Allo Eco" est créé par l’Observatoire pour la
protection de l’environnement et des monuments historiques de
Tanger.
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La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 5Chronique
Logiquement, qui dit évolu-tion et civilisation, sous-en-tend un
haut degré de valeurs humaines, accumulées au fil des époques par
des humains, de plus en plus sages, de plus en plus ouverts sur
l’esprit du monde, dans une synergie merveilleuse avec la nature et
ses mystères. Qui parle de progrès scientifiques, de grandes
avan-cées technologiques, d’impressionnantes découvertes, dans
presque tous les do-maines du vivant, s’attend à une éléva-tion de
la race humaine dans des sphères où la pensée créatrice, où la
morale ci-toyenne atteint un haut degré d’impact pour donner corps
à une société humaine qui a fait le solde de tous comptes de la
guerre, des conflits, de l’exploitation des plus faibles, de
l’asservissement tous azi-muts et du mercantilisme tout puissant
régissant tous les rapports entre les so-ciétés et les hommes.
Quand les humains parlent de conquête de la Lune, d’un éventuel
voyage sur Mars, de la connaissance de notre galaxie dans presque
tous ses re-coins, de la volonté d’envoyer des sondes pour
découvrir les milliards d’autres galaxies, avec l’espoir d’y
trouver des exoplanètes capables d’abriter d’autres formes de vies
intelligentes, encore une fois, logiquement, nous sommes cen-sés
avoir réglé tous les problèmes de la Terre, avant d’aller voir
ailleurs. Ce qui est très loin d’être le cas. Quand les grandes
puissances économiques et po-litiques donnent des leçons aux autres
nations du monde, sur la démocratie, le vivre-ensemble, le respect
des droits de l’Homme, alors que ces mêmes dites grandes nations
enfreignent les lois les plus élémentaires en termes de valeurs
humaines et de soi-disant démocratie, le citoyen de ce monde, qui
part à la dérive, ne sait plus à quel diable se vouer.
Avec cette somme considérable de contradictions assassines, plus
aucun espoir n’est permis. Dans un monde où les donneurs de leçons
tuent, torturent, exploitent, asservissent, détruisent, les autres,
tous les autres, juste au nom de l’impunité de leurs armes de
destruc-tion massive, il faut se laver la main de la vie sur cette
terre qui brûle. Et surtout ne plus croire en tous ces slogans sur
les libertés, sur le salut de la race humaine et sur l’avenir
assuré grâce au progrès et à la croissance économique. C’est
d’ail-leurs celle-ci qui pose tous les problèmes
insolubles.
La sacro-sainte croissance coûte que coûte. Nous y avons
tellement cru, à cette croissance infaillible qui va nous rendre
tous heureux, nous assurer le bonheur, nous éviter la faim et la
soif, nous procu-rer la sécurité et la paix, que nous tom-bons des
nues quand nous savons que c’est cette même, croissance qui signe
notre effondrement à tous les étages. Tous les indicateurs
économiques du monde sont sur la courbe descendante. Et plus aucun
miracle ne peut redresser la barre. Plus aucun. C’est désormais
irréversible. C’est déjà trop tard, d’au moins une bonne quinzaine
d’années. Tous les seuils du désastre, sur tous les plans, ont été
allégrement franchi par la course vers la croissance et le profit.
Cela nous rappelle cette anecdote fort tragique du bonhomme dans sa
voiture qui franchi une montée en col et quand il entame la pente
descendante, son ami lui dit qu’il n’y a plus d’essence dans le
ré-servoir. Le chauffeur ricane et lui répond : « heureusement que
nous descendons à tombeaux ouverts ! ».
C’est le cas de le dire. Tout nous mène vers la fin. La fin
progressive de toutes les ressources naturelles, déjà épuisées de
manière catastrophique. La fin du statu quo politique et militaire
entre les nations qui vont finir par se lyncher pour les dernières
gouttes du pétrole. La fin de l’espoir de voir ce monde se
réveil-ler de sa course folle vers son effondre-ment total.
Aujourd’hui, le monde est déchiré entre les grandes puissances
militaires à cause de ce qui reste comme pétrole, comme gaz, comme
uranium et d’autres ressources rares. Imaginez ce même monde dans
trente ans quand il n’y plus rien à partager. Deux scénarii
s’imposent.
Le premier : holocauste nucléaire. Des-truction de tout ce que
nous nommons civilisation. Retour à l’âge des cavernes, avec ça et
là, des groupes qui s’entre-tuent pour les derniers points d’eau.
Le deuxième l’apparition d’une pandémie planétaire foudroyante qui
élimine plus de la moitié des vivants. Car la terre, telle qu’elle
est exploitée aujourd’hui ne peut plus nourrir les huit milliards
de bouches qui réclament toujours et encore plus. En dehors de ces
deux projections dans un avenir très proche, il n’y a pas de
troisième scénario. Une telle attente équivaut à croire que les
états les plus riches de la planète décident, comme
par miracle, d’en finir avec cette idée fixe nommée croissance.
Ce qui est impos-sible. Inenvisageable. Alors on court, dans une
terrible fuite en avant pour atteindre le point de rupture, ce
moment fatidique où on bascule dans la chute. Les plus optimistes
nous donnent encore 80 ans avant la fin de tout. Les plus
réa-listes parlent de 50 ans avant que les hu-mains n’assistent à
leur fin programmée.
Dans les deux cas, il n’y pas de troi-sième voix. Alors, on
maintient le cap, avec cette fatalité du pire. Perdu pour perdu
autant y aller avec fracas. Il n’y a plus rien à sauver, autant
tout faire écla-ter dans une implosion finale qui n’épar-gnera rien
dans cette planète. Avec un bémol, tout de même, chanceux seront
les plus pauvres d’entre nous, tous ceux qui ont toujours vécu,
avec presque rien. Ceux-ci pourront traverser les enfers avec leur
résilience comme unique via-tique.
Au vu de toutes ces catastrophes qui nous pendent au nez, à quoi
auront servi le progrès, le développement, la techno-logie, les
navettes spatiales, les ordina-teurs hyper performants, les gadgets
dits intelligents, l’intelligence artificielles, la cybernétique,
les sondes interstellaires, toutes les guerres qui ont fait des
cen-taines de millions de victimes, quand cette dite civilisation
est incapable de sauver son habitat naturel d’un effon-drement
global ? C’est la plus grande aberration que l’Histoire des hommes
aura à vivre, après toutes celles, accumu-lées au fil des siècles,
dans une longue marche vers sa propre fin. Que restera alors de
cette humanité ? Des reliques. Des vestiges. Des ruines. Des poches
de résilience, essaimées au gré des hasards géographiques. Avec
cette hypothétique attente : repartir de zéro pour bâtir une autre
forme de culture qui n’entre pas en concurrence avec ce qui la
génère, à sa-voir, la nature qui l’a fait naître. Peut-on parier
sur un tel scénario ? Pour ma part, je ne miserai pas un malheureux
denier sur l’avenir de l’humanité. Entre temps, tous ceux qui ont
pris la pleine mesure de ce qui nous attend peuvent revenir à des
choses simples de la vie. Ils peuvent réapprendre à vivre avec peu,
à ne pas vouloir accumuler de fausses richesses, à être en prise
avec cette terre, qui reste, en définitive, notre unique
maison.
* Abdelhak Najib est Ecrivain-Journaliste
La quadrature du cercle Par Abdelhak Najib*
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Repères La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 6
Abdellatif Jouahri a obtenu la note la plus prestigieuse "A",
attri-buée par le magazine new-yor-kais dans son rapport intitulé
"Central Banker Report Cards 2020", a indiqué BAM dans un
communiqué.
Le "Central Banker Report Cards", publié annuellement par Global
Finance depuis 1994, classe les gouverneurs des banques centrales
de plus de 90 pays clés en plus de l’Union européenne, la Banque
cen-trale des Caraïbes orientales, la Banque des États d’Afrique
centrale et la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest, a
précisé le communiqué.
"Même en périodes favo-rables, les banquiers centraux sont
confrontés à une pano-plie de défis. Aujourd’hui, avec la crise
sanitaire universelle, les banquiers centraux sont confrontés à des
contraintes inédites d’ordres politique et opérationnel", a déclaré
Joseph Giarraputo, éditeur et directeur
de rédaction à Global Finance, cité par le communiqué.
"Notre rapport annuel analyse la situation des pays disposant
d’un leadership solide dans la conduite de leur l’économie. Le
rapport met aussi en exergue les orientations performantes des
po-
litiques monétaires", a t-il ajouté.
Les notes sont classées sur une échelle de "A" à "F" et tiennent
compte des performances réali-sées au niveau de la maîtrise de
l’inflation, de la réalisation des objectifs de croissance
écono-mique, de la stabilité monétaire
et de la gestion des taux d’intérêt ("A" représente une
excellente performance et "F" un échec total. D’autres critères
subjectifs sont également pris en compte dans ce classement.
Les autres banquiers centraux qui ont obtenu la note "A",
sont
Philip Lowe (Australie), Roberto Campos Neto (Brésil), Dimitar
Radev (Bulgarie), Mario Mar-cel Cullell (Chili), Mohammad Yousef
Al-Hashel (Koweït), Nor Shamsiah Mohd Yunus (Malai-sie), Julio
Velarde Flores (Pé-rou), Lee Ju-yeol (Corée du Sud) et Yang
Chin-long (Taiwan).
Meilleurs banquiers centraux
Jouahri dans le top 10 Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM),
Abdellatif Jouahri, a maintenu sa position, pour la quatrième année
consécutive, dans le top 10 des meilleurs banquiers cen-
traux, selon le dernier classement du magazine américain Global
Finance.
Dans son rapport semestriel sur les perspec-tives de l’économie
mondiale publié mar-di, le FMI estime que le chômage devrait se
situer à 12,5% en 2020 avant de redescendre à 10,5% en 2021, contre
9,2% en 2019.
S’agissant de l’inflation, elle devrait se maintenir en 2020 au
même niveau que 2019, soit 0,2%, et augmenter légèrement à 0,8% en
2021, selon l’institution financière basée à Washington.
Pour sa part, le solde du compte courant du Maroc s’éta-blirait
à -7,3% en 2020 (-4,1% en 2019), et à -5,2% en 2021.
D’après le FMI, l’économie mondiale, sous l’effet de la crise
liée à la pandémie du coronavirus, devrait se contracter de -4,4%
cette année, avant de rebondir avec une croissance de 5,2% l’année
prochaine. Le niveau du PIB mondial en 2021 devrait ainsi être
légèrement supé-rieur de 0,6% à celui de 2019. Les projections de
croissance impliquent de larges écarts de production négatifs et
des taux de chômage élevés cette année et en 2021 dans les
économies de marché avancées et émergentes.
FMI
De beaux jours pour 2021L’économie marocaine devrait se
contracter de -7% en 2020 avant de rebondir avec une croissance de
4,9% en 2021, selon les nouvelles
projections du Fonds monétaire international (FMI).
• Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib.
• Le FMI table sur un rebond de 4,9% de l’économie marocaine en
2021.
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Repères La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 7
• Feu Aziz Saadallah.
N atif de Casa-blanca, l’acteur compte à son actif une
mul-titude de productions théâ-trales, cinématographiques et
télévisuelles réussies dont "Costa ya Watan", "Barrak Ma Takchaâ",
"Number one" et "Lalla Fatima".
Le regretté, qui avait formé un duo célèbre avec son épouse
Khadija Assad, avait remporté le prix du meilleur acteur au
fes-tival de Montréal au Canada et le prix de la même catégorie au
festival de Bastia en France.
Le défunt est devenu célèbre au cours des années 80 avec la
troupe "théâtre 80" et était l’un
des premiers professionnels à s’intéresser à l’action syndicale
puisqu’il a été l’un des fonda-teurs du syndicat national des
professionnels du théâtre. Il a été, dans ce sens, le premier
secrétaire général de ce syndicat connu actuellement sous
l’ap-pellation du "Syndicat marocain des professionnels des arts
dra-matiques".
Deuil
L’acteur Aziz Saadallah n’est plus
Le metteur en scène, acteur et réalisateur Aziz Saadallah est
décédé mardi 13 octobre matin à
Bouskoura, aux environs de Casablanca, à l’âge de 70 ans, a-t-on
appris auprès de sa famille.
J ean-Jacques Servan Shreiber avait écrit en 1967 un livre
pré-monitoire intitulé « Le défi américain » où il décrivait la
domination américaine, la sclérose de l’Etat français, la faiblesse
de l’Europe, l’irrémédiable globalisation, et l’essor
révolutionnaire de l’ère digitale. Il ajoutait : « Ni les légions,
ni les matières premières, ni les capitaux ne sont plus les
marques, ni les instruments de la puis-sance, ils résident dans
l’aptitude des hommes à réfléchir et à créer ».
Les faits lui ont donné pleinement raison puisqu’après la
disparition du rideau de fer en 1989 et la dissolution de l’URSS en
1991, les Etats-Unis sont devenus la seule super-puissance du monde
dans les domaines éco-nomique, militaire et culturel. En 2019,
l’éco-nomie américaine est la plus importante du monde avec un PIB
nominal de 20.494 mil-liards de dollars et un PIB par habitant de
55.805 $. Les Etats-Unis sont le leader mon-dial dans la recherche
scientifique et l’innova-tion technologique. Les secteurs qui
reflètent la puissance américaine sont l’agriculture, les
industries de pointe et les services. Le pays compte 37% de la
dépense militaire mon-diale et est une proéminente force politique
et culturelle sur le plan international. Cepen-dant comme les
autres pays du monde, l’éco-nomie américaine a beaucoup souffert de
la pandémie du Covid 19 avec une récession du PIB de 8% en 2020 et
une croissance de 4,8% en 2021.
Cependant depuis quelque temps les perspectives de la Chine
comme superpuis-sance potentielle font fréquemment débat. Les
atouts de la Chine sont nombreux : elle dispose de la population la
plus importante
du monde (1,3 milliard d’habitants) son éco-nomie connaît
jusqu’en 2019 l’une des plus fortes croissances du monde, et sa
superficie est le troisième de la planète. Elle s’est dotée de
l’arme nucléaire et d’une armée la plus nombreuse du monde. La
Chine est actuel-lement la deuxième puissance économique mondiale
au niveau du PIB nominal, mais la première au niveau du PIB PPA
(Parité de pouvoir d’achat) s’élevant à 28.000 milliards de $
contre 21.000 pour les Etats-Unis. Son commerce extérieur est
largement bénéfi-ciaire avec des exportations annuelles de 2.500
milliards de $ et des importations de 2.100 milliards de $. La
Chine a lancé en 2013 le gigantesque projet des « Nouvelles routes
de la soie » qui désigne un ensemble de voies ferroviaires,
routières et maritimes à travers le continent eurasiatique et vers
l’Afrique. Le coût de l’ensemble du projet est de 1.000 mil-liards
de dollars et le nombre de partenaires est déjà d’une soixantaine
de pays.
La Chine est également une puissance spa-tiale. En 2003, elle
est l’un des trois seuls pays avec les Etats-Unis et la Russie à
avoir envoyé un homme dans l’espace par ses propres moyens, et en
2008 un Chinois a réalisé une sortie extravéhiculaire. Un programme
d’ex-ploration lunaire est en cours qui prévoit la création d’une
base lunaire vers 2030.
Trois orientations stratégiques expliquent cette croissance de
la Chine ultra rapide et continue. Tout d’abord la décision de
conver-tir la Chine à l’économie du marché prise à la fin des
années 1970 par Deng Xiaoping. La deuxième est d’adhésion de la
Chine à l’OMC le 1er Janvier 2002 après 20 ans de réformes
économiques et 15 ans de négociations diffi-ciles. La troisième est
la priorité accordée à la Recherche/développement (R/D) depuis les
années 2000. En 2020 le budget alloué à la R/D
est de 2,5% du PIB. L’effort d’investissement de la R/D provient
autant des entreprises, des institutions gouvernementales, que des
uni-versités. La recherche fondamentale repré-sente 5,3% des
dépenses totales. La Chine compte 5,35 millions de personnes
travaillant dans le R/D. Selon le rapport biennal de la National
Science Fondation américaine (NSF) les chercheurs chinois ont
publié davantage d’articles dans les revues internationales que les
américains en 2016. La Chine est égale-ment le pays qui dépose le
plus de brevets dans le monde. La Chine qui est à l’origine de la
pandémie du Covid 19 a pu la maîtriser, et est le seul pays du
monde à avoir une crois-sance positive de 1% en 2020 et 8,2% en
2021.
En conclusion, on ne peut que constater la montée spectaculaire
de la Chine en tant que puissance mondiale. D’après la Banque
mon-diale, la Chine pourrait devenir la première puissance
économique de la planète d’ici 2030. Cependant, la Chine présente
un cer-tain nombre de faiblesses qui pourraient han-dicaper sa
montée en puissance. Tout d’abord l’inégalité entre régions
côtières bien dévelop-pées et l’arrière-pays rural. Il existe
également des inégalités sociales à l’intérieur des villes, et le
PIB par habitant reste faible par rapport aux pays développés
occidentaux. Le pays souffre d’une corruption notoire, de la
dépen-dance de l’étranger pour ses approvisionne-ments en matières
premières, et de problèmes d’environnement qui ne sont pas
aujourd’hui totalement maîtrisés. Enfin et surtout après le
déclenchement de la pandémie du Covid 19, d’une certaine défiance
des Etats-Unis sous la présidence de Donald Trump et même de
l’Europe.
* Jawad Kerdoudi est Président de L’IMRI
Le défi chinois Par Jawad Kerdoudi*
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La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 8Lignes rouges
Lundi 12 octobre, dans le cadre du procès en appel de l’homme
d’affaires Ali Haddad, un ancien protégé de Saïd Bouteflika, deux
anciens premiers ministres de Abdelaziz Bouteflika, Abdel-malek
Sellal (2012-2014, puis 2014-2017) et Ahmed Ouyahia (2017-2019),
ont été appelés à la barre en tant que témoins et/ou complices dans
l’attribution de gros marchés de l’Etat à ce magnat algérien,
moyennant de conséquents pots-de-vin.
Pots-de-vin? Non, réfute Abdelmalek Sellal, car ce breu-vage,
dit-il, est «haram», même s’il reconnaît avoir bu un verre dans
l’intérêt de l’Algérie. En effet, ne sachant quoi dire pour se
défendre dans des affaires de corruption où il est submergé
jusqu’au cou, à l’instar de tous ceux qui ont eu à occuper de
hautes fonctions étatiques en Algérie, Sellal a tenté de diver-tir
les juges de la Cour d’Alger, en relatant une brève rencontre avec
l’ancien président améri-cain Barack Obama.
L’anecdote remonte à il y a six années, à l’occasion du sommet
Afrique-USA de l’été 2014, où l’ex-président américain avait reçu à
la Maison Blanche une cinquantaine de chefs d’Etat et de
gouvernement de l’Union Africaine, et à laquelle Boutefli-ka ne
pouvait naturellement pas assister, à cause de l’incapacité qu’on
lui sait.
A la barre au tribunal de Sidi
M’hamed d’Alger, hier, Abdel-malek Sellal a restitué l’échange
qui suit entre lui et Obama, qui, en homme le plus renseigné du
monde, lui aurait servi un verre de vin dans le bureau Ovale: «je
me suis excusé et je lui ai dit que c’est haram. Mais après son
insistance, je lui ai dit que je boi-rais volontiers ce verre à
condi-tion de me donner une bombe atomique», déclare Sellal dans la
salle du tribunal, devant une audience médusée.
Les pitreries de Sellal ont de quoi bien faire rire. On peut
même lui reconnaître un certain talent comique. Mais en guise de
prestation théâtrale, c’est à une tragi-comédie que se livrent les
anciens hommes fort du régime algérien. La sortie de Sellal est, en
fait, révélatrice de l’aspect
clownesque et du manque de sé-rieux des dirigeants en Algérie,
tout justes bons à se produire dans des foires.
Que signifie donc ce soudain pharisianisme de l’ancien Pre-mier
ministre algérien? Cette surenchère de piété au point de
conditionner de trinquer avec Barrack Obama par l’oc-troi des USA à
l’Algérie de la bombe atomique? Cette phra-séologie, de mauvais
aloi, est d’autant plus hypocrite qu’elle utilise la notion
religieuse de «haram», comme un bouclier de défense.
Or l’on sait fort bien qu’en Algérie, le vin coule à flots dans
les bars qui pullulent dans des villes comme Oran, Annaba, Alger…
Dans la capitale, le Club
des Pins est le haut lieu où les dignitaires de l’Etat algérien,
généraux et ministres, celui des affaires religieuses en tête, se
bousculent pour faire étalage de leur ivresse du pouvoir.
Ce nouveau déballage des po-litiques, interdits, sous peine de
circonstances aggravantes, de «mouiller» le président Abdel-madjid
Tebboune ou l’un des généraux de l’armée, s’ajoute à celui d’un
élu, également en pri-son. En effet, au cours du procès de
l’ex-député d’Annaba, Baha Eddine Tliba, le fils de Djamel Ould
Abbas, ancien secrétaire général du FLN, lui aussi en pri-son, a
révélé que des candidats du vieux parti, pour lequel plus personne
ne vote, ont acheté leur députation, lors des législa-tives de
2017, à l’Assemblée po-
pulaire nationale contre la plus que coquette somme de 500.000
euros.
Ces scandales ne sont pas sans rappeler le lavage de linge sale
qui secoue en parallèle l’armée algérienne, dont plusieurs
géné-raux croupissent actuellement en prison, quand ils ne sont pas
en garde à vue, ou alors en fuite en Europe.
L’anecdote racontée au tri-bunal par Abdelmalek Sellal a au
moins ce mérite de rappeler qu’il ne faut pas jeter le bébé avec
l’eau de bain.
Dans ses complaintes devant les juges, un voile semble en effet
avoir été levé sur de probables folles intentions de l’Algérie de
se doter d’une bombe atomique, clé en main. En 2014, les quelque
1000 milliards de dollars que l’Algérie avait engrangés des prix du
pétrole, à son niveau le plus élevé à cette époque, lui fai-saient
croire qu’elle pouvait tout se permettre. Sellal le bouffon a dit,
en fait, tout haut ce que convoite, ce dont rêve la nomen-klatura
de son pays: la posses-sion de l’arme nucléaire, pour mettre ses
voisins à ses pieds. Il sait bien que le véritable enfer est celui
que le régime des oli-garques rêve de bâtir en Afrique du Nord et
dans le Sahel. Mine de rien, celui qui a posé une condition
ubuesque pour trin-quer avec Obama a commis un lapsus qui en dit
long sur les intentions de nos voisins.
Mohammed Ould Boah In Le360.ma
Le 6 octobre 2020, dans le cadre d’une enquête ordonnée par un
juge d’instruction, des perquisitions et auditions ont été
effectuées au niveau de la suc-cursale belge de Banque Chaabi Du
Maroc (BCDM), tant au niveau de son siège que de ses agences.
Des saisies de matériel et de do-cuments ont également été
effec-tuées dans le cadre de l’enquête et
des collaborateurs ont été entendus en qualité de témoin.
Les 4 agences de la succursale continuent à servir la clientèle
dans les conditions normales.
Le management de Banque Chaa-bi Du Maroc n’a pas encore eu accès
aux éléments du dossier d’enquête, et ne dispose pas à ce jour,
d’infor-mations précises à ce sujet.
Il convient de rappeler que les
activités de Chaabi Bank en Bel-gique sont connues des autorités
de tutelle et que ses collaborateurs travaillent dans un cadre
juridique et opérationnel clair, transparent et encadré par des
procédures strictes, dans le respect de la loi et des bonnes
pratiques du système ban-caire belge.
BCDM ne manquera pas de com-muniquer sur ce dossier dès que de
nouvelles informations seront dis-ponibles.
Un ancien Premier ministre algérien à Barack Obama
Du vin contre la bombe atomique
Communiqué de Chaabi Bank Belgique
Précisions sur l’enquête en cours
Les tribunaux algériens, où défilent depuis plus d’une année une
partie des dirigeants de l’ère Bouteflika, la «Issaba» moins honnie
par le Hirak que celle du clan des géné-raux, prennent l’allure
d’un chapiteau sous lequel les hauts commis de l’Etat, rattra-
pés par la corruption, font leur cirque.
• Abdelmalek Sellal.
• Chaabi Bank Belgique.
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La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 9Lignes rouges
En dévoilant, le 24 septembre 2020, au Conseil national de
l’entre-prise (CNE) la phase 2021-2023 de son plan d’accélération
in-dustrielle, le ministre de l’In-dustrie, Moulay Hafid Elalamy,
insistait sur la nécessité qu’il y a selon lui à maintenir le cap
libre-échangiste pris depuis près d’un quart de siècle par le
décideur, en dépit d’un déficit qui, pen-dant ce temps, est devenu
endé-mique (taux de couverture des importations d’à peine 57,4% en
2019, par exemple).
Car il en va, à en croire le concerné, de l’encouragement des
investissements. Une seule exception, ceci dit, à savoir la
Turquie, avec qui un accord est en vigueur depuis janvier 2006 et
qui, tout en servant dans les réserves de changes nationales à
un rythme de plus en plus sou-tenu -à hauteur de 19,5 milliards
de dirhams (MMDH) en 2019, soit plus que le quadruple du niveau
d’il y a quinze ans-, ne dépasse même pas le 1% du to-tal des
investissements effectués chaque année au Maroc.
C’est ainsi dans l’ordre des choses, si l’on peut dire, que le
gouvernement ait, ce 8 octobre, approuvé l’amendement de l’ac-cord
que Rabat et Ankara avaient signé le 24 août, après plusieurs mois
de pressions de la part du Royaume et même la menace,
si la capitale turque n’obtem-pérait pas, de le “déchire[r]”,
comme le déclarait M. Elalamy à la Chambre des représentants, le 13
janvier. Cet amendement couvre, au total, quelque 1.200
produits.
Parmi ces produits, princi-palement, ceux du textile et de
l’habillement, qui en plus de contribuer eux aussi à creuser le
déficit commercial ont carré-ment tué, selon de nombreux
industriels de la place, l’indus-trie nationale du textile. La
dé-sormais ex-secrétaire d’État au Commerce extérieur, Rkia
De-rham, avançait dans ce sens, en janvier 2019 également à la
pre-mière chambre du parlement, que le nombre d’emplois perdus en
2017 déjà atteignait les 44.000 dans cette industrie. Chiffre qui,
comme on peut l’imaginer, a dû davantage augmenter,
entre-temps.
Autre point d’achoppement désormais aplani, celui de l’acier,
sur lequel les entreprises turques ont été directement accusées par
le Maroc d’activi-tés de dumping; la chose ayant notamment fait,
jusqu’au mois de janvier dernier, l’objet d’une longue bataille
sous les lambris de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Le
sidérur-giste Maghreb Steel avait même frôlé, la faillite, avant
finalement d’être sauvé par le secteur finan-cier marocain.
Les nouvelles dispositions ne couvrent toutefois que cinq ans,
et, d’ici là, les opérateurs natio-naux devront se mettre au
dia-pason au risque de se retrouver pris dans le même étau. Mais
pour l’heure la confiance semble de mise.
Wissam El Bouzdaini In Maroc-Hebdo
Libre-échange
Elalamy crie victoireAprès plusieurs mois de pressions et même
de la menace de “déchirer” l’accord de libre-échange les liant,
Rabat a finalement eu gain de cause et obtenu de la
Turquie que 1.200 de ses produits soient désormais imposés.
• Moulay Hafid Elalamy.
Restauration des murailles de l’ancienne médina de Tanger
Dans le cadre du programme de réhabilitation et de mise en
valeur de la médina de Tanger, des programmes ont été établis pour
la réhabilitation globale des 7 médinas du Nord afin de créer un
produit touristique propre à la région, offrant un réseau des
médinas connecté à l’échelle géographique et offrant une
attractivité touristique particulière basée sur la valorisation du
patrimoine matériel et immatériel du territoire. Des travaux
concerneront les axes de "la réhabilitation des zones urbaines",
"la restauration et la réhabilitation du patrimoine", "la
restauration et la réhabilitation des lieux de culte" et "le
renforcement de l’attractivité touristique et économique des
médinas".
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La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 10Lignes
rouges
Ce samedi 10 oc-tobre, le président algérien Abdelmadjid
Tebbou-nea prononcé, dans le cadre de sa campagne pour le
réfé-rendum constitutionnel du 1er novembre prochain, un discours
devant les officiers de l’armée au ministère algérien de la
Défense. Bien évidemment, la question du Sahara, que l’organe de
presse de l’armée algérienne, El Djiech, vient de qualifier de
«cause sacrée de l’Armée natio-nale populaire», a été a abordée par
le président algérien.
D’ailleurs, le média appar-tenant à l’ancien ministre de la
Défense Khaled Nezzar, un général à la retraite condamné dans son
pays et en fuite en Espagne, rapporte que «les officiers supérieurs
de l’ANP ont applaudi au moment où le président Tebboune réitérait
le soutien indéfectible de l’Algé-rie à la cause sahraouie. Le
message était clair… La cause sahraouie est une ligne rouge
qu’Alger ne permettra pas au Maroc de franchir quelle que soit la
conjoncture».
Et qu’a dit Tebboune pour mériter une telle salve
d’applau-dissements de la part des hauts gradés de la grande
muette? Rien d’autre qu’une répétition, à la virgule près, de ce
que l’on a toujours entendu de la bouche des dirigeants algériens
qui se sont succédé à la tête de ce ré-gime militaire, depuis
Houari Boumédiène jusqu’à Abdelma-djid Tebboune.
En effet, selon les propos rap-portés par l’agence de presse de
l’Etat algérien (APS), Tebboune a appelé, devant un parterre de
militaires, à «l’application des décisions de l’ONU afférentes au
dossier du Sahara occidental concernant l’organisation d’un
référendum d’autodétermina-tion, reporté depuis près de trois
décennies, la nomination dans les plus brefs délais d’un Envoyé du
Secrétaire général de l’ONU et la relance du pro-cessus de
négociations entre les deux parties au conflit». Et de tonner: «le
référendum d’autodétermination constitue l’unique issue».
Cette attaque en règle contre le Maroc intervient au lendemain
de celle que le régime algérien a ordonné au chef du Polisario de
lancer contre le secrétaire géné-ral de l’ONU. Selon une dépêche de
l’APS, datée du vendredi 10 octobre, Brahim Ghali a quali-fié le
dernier rapport d’Anto-nio Guterres sur le Sahara de «réducteur».
Le chef de l’ONU est même accusé de mentir, car son rapport ne
«reflète pas la réalité» aux yeux du patron du Polisario. Allant
encore plus loin, l’accusation de mensonge à l’égard d’Antonio
Guterres devient plus précise quand il lui est reproché d’avoir
écrit dans
son rapport que «la situation au Sahara est calme». Pour l’APS,
la situation dans la zone tampon d’El Guerguerat… est loin d’être
calme du fait des «actions désta-bilisatrices du Maroc» !
Taxant aussi la Minurso, mis-sion des Nations Unies pour la
surveillance du cessez-le-feu au Sahara, de «spectateur», Brahim
Ghali a redit que le «Polisario ne s’engagera dans aucun pro-cessus
qui ne soit pas conforme à l’organisation d’un référen-dum».
Finalement, Tebboune est le seul, avec le Polisario, à
conti-
nuer de réclamer l’organisation d’un référendum, alors que le
dernier rapport du secrétaire gé-néral de l’ONU n’y fait pas
réfé-rence une seule fois et que toutes les résolutions du Conseil
de sé-curité, ces dernières années, ont enterré l’option
référendaire, au demeurant impossible à réaliser.
La énième sortie du président algérien contre le Royaume du
Maroc a été orchestrée pour laisser croire qu’il existe un
consensus entre la présidence et l’armée sur le dossier du Sahara.
Cette mise en scène, oiseuse, n’apporte rien de neuf. L’actuel chef
d’état-major de l’armée algérienne, Said Chengriha, avait qualifié
en 2016 le Maroc d’«ennemi des Sahraouis et de l’Algérie». La revue
de propa-gande de l’armée algérienne, El Djeich, a consacré 13
pages dans le numéro d’octobre contre la nation marocaine. Donc à
qui s’adresse ce cérémonial aux ac-cents convenus?
Très probablement aux inté-ressés eux-mêmes, c’est-à-dire le
régime algérien et les diri-geants du Polisario. Ces der-niers se
retrouvent dans la pos-ture pathétique de soliloquer. Ils
fredonnent un refrain désuet, caduc, devenu inaudible pour la
communauté internationale. Le show de Tebboune, avec les hauts
gradés de l’armée algé-rienne, a au moins ce mérite de nous
informer sur l’état d’esprit qui prédomine à l’est: le déni du
réel.
Mohammed Ould Boah In Le360.ma
Le nombre des mosquées ouvertes a été porté à 10.000 et la
prière du vendredi ainsi que les cinq prières y seront accom-plies
à partir du vendredi 28 Sa-far 1442 H correspondant au 16 octobre
2020, annonce le minis-tère des Habous et des Affaires
islamiques.
Le ministère a indiqué dans un communiqué qu’il veillera à faire
réussir cette opération et
à en assurer le suivi, en coordi-nation avec les autorités
compé-tentes.
Les mêmes précautions sani-taires, prises dans les mosquées déjà
ouvertes pour les cinq prières, seront tenues en compte pour la
prière du vendredi, pré-cise le communiqué, ajoutant que
l’évolution de la situation épidémique aux niveaux natio-nal et
local sera également prise en considération.
Le président Tebboune chauffe les officiers de l’armée
algérienne
L’hostilité au Maroc paye en Algérie
Ministère des Habous
Le retour de la prière du vendredi
Alors que le référendum au Sahara a été définitivement éliminé
de l’agenda onusien depuis des lustres, Abdelmadjid Tebboune a
claironné, sous les applau-
dissements des officiers algériens, qu’il est la seule
issue.
• Le président Tebboune chauffe les officiers de l’armée
algérienne par des propos hostiles au Maroc.
• Le nombre des mosquées ouvertes porté à 10.000, la prière du
vendredi et les cinq prières y seront accomplies à partir du
vendredi prochain
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La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 11Lignes
rouges
En effet, le département de la Défense améri-cain via l’US Air
Force avait attribué un contrat à Lockheed Martin, le constructeur
du F-16, pour la fabri-cation de 24 F-16V, dans les usines de
Lockheed Martin à Greenville, en Caroline du Sud et à Fort Worth,
au Texas.
Mais l’accord en question prévoit également l’octroi de 23 kits
Viper F16 pour moderniser ses actuels F-16 marocains. Concrètement,
la moder-nisation des 23 F-16B pour atteindre le standard Viper
sera entièrement assurée par des Marocains au Maroc. Plus
concrètement encore, des ingé-nieurs marocains feront le
déplace-ment aux USA pour prendre part à la transformation d’un
F16B au stan-dard Viper.
La seconde étape consistera bien évidemment à la transformation
de pas moins de 22 appareils à la «Base Ecoles des Forces Royales
Air et l’Ecole Royale de l’Air, Marrakech» par des militaires
marocains. Loin d’être une mince affaire, cette opéra-tion suppose
un transfert d’une tech-nologie de pointe et un savoir-faire
relevant du top secret.
C’est pour cette raison que rares sont les pays aujourd’hui qui
ob-
tiennent l’accord du Pentagone pour la modernisation ou la
fabri-cation sous licence de matériel mili-taire américain.
Lorsqu’il s’agit de la modernisation d’un fleuron de l’aviation
militaire mondiale d’une manière générale et celle américaine en
parti, cet accord représente un tournant dans la coopération
mili-taire entre le Royaume et le pays de l’Oncle SAM.
C’est dans ce cadre d’ailleurs que les deux pays viennent de
signer un accord militaire historique. Dans ce sens, le numéro un
du Pentagone a fait le déplacement à Rabat il y a quelques jours.
Une visite marquée notamment par la signature d’un ac-cord par
Abdellatif Loudiyi et Mark Esper.
Entre le ministre délégué chargé de l’Administration de la
défense natio-nale et le secrétaire américain à la Défense, en
présence notamment de ministre des affaires étrangères, de la
coopération africaine et des Maro-cains résidant à l’étranger,
Nasser Bourita, et de plusieurs personnalités diplomatiques et
militaires des deux pays. Cet accord est baptisé «Feuille de route
pour la coopération en ma-tière de défense 2020-2030 entre le
Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique».
Le secrétaire américain à la Dé-fense et le ministre des
affaires étran-
gères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à
l’étranger ont fait observer que cette feuille de route «encadrera
la coopération sur un large éventail de domaines
prio-ritaires».
Le partenariat stratégique Maroc-États-Unis puise sa force dans
la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avait affirmé
le mi-nistre des affaires étrangères, de la coopération africaine
et des Maro-cains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, lors de la
signature à Rabat de la feuille de route de coopération en matière
de défense (2020-2030) entre les deux pays, se félicitant du
caractère «exceptionnel» et des «suc-cès communs» de ce partenariat
qui se démarque par son dynamisme et sa vision résolument dirigée
vers l’avenir.
Dans un discours prononcé à cette occasion, M. Bourita avait
souligné que cet événement offre une oppor-tunité.
Celle de se féliciter des réalisations que les deux pays ont été
en mesure de concrétiser grâce à la richesse de leur partenariat
stratégique englo-bant les volets diplomatique, de dé-fense et
économique, et les échanges culturel et humain, en faisant
obser-ver que cette feuille de route est «opportune et pertinente à
bien des égards».
La feuille de route a été signée au siège du ministère des
affaires étran-gères par le ministre délégué auprès du chef de
gouvernement chargé de l’Administration de la défense natio-nale,
Abdellatif Loudiyi, et par le se-crétaire américain à la Défense,
Mark Esper, que M. Bourita avait reçu, Sur Très Hautes Instructions
de Sa Majes-té le Roi Mohammed VI.
Le déplacement au Maroc de M. Esper intervient dans le sillage
d’une séquence importante de visites de hauts responsables US,
notamment le secrétaire d’État, Mike Pompeo, le conseiller
principal du président Trump, Jared Kushner, le secrétaire à la
Sécurité intérieure par intérim, David Pekoske, ainsi que le
président du MCC, Sean Cairncross.
La visite de M. Esper, selon le chef de la diplomatie marocaine,
offre l’opportunité de jeter un regard sur les acquis du
partenariat Maroc-États-Unis et «de se féliciter de ce qui a été
réalisé», notant que cette alliance ancienne puise sa force dans
une longue histoire de soutien mutuel et d’amitié qui ne s’est
jamais démentie.
Et de rappeler à cet égard la signa-ture, en 1786, par le Sultan
Moham-med III, John Adams et Thomas Jef-ferson du Traité d’Amitié
et de Paix, qui a posé le premier cadre aux rela-tions entre le
Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique.
Des ingénieurs marocains vont moderniser les célèbres chasseurs
américains pour atteindre le standard «Viper»
Bientôt des F16 "made in Morocco"C’est probablement un pas de
géant que le Maroc compte effectuer dans l’industrie mili-taire. La
flotte marocaine F16 des Forces Royales Air (FRA) sera toute de
standard Viper, l’un des modèles les plus performants du célèbre
chasseur américain. Si un nouveau es-cadron sera fabriqué dans les
usines de Lockheed Martin sur le sol américain, un autre escadron
des FRA sera modernisé directement par les ingénieurs marocains au
Royaume.
150 milliards pour subventionner les partis politiques et
l’approche des élections, en plus des turpitudes de tous genres.
Aussi, il est temps de jeter un coup d’œil sur le micro-cosme des
politiques.
Les générations précédentes ont connu meil-leurs temps. L’homme
politique d’alors était visionnaire, théoricien, éditorialiste.
Quid, aujourd’hui ?
Malgré une trentaine ou plus de partis poli-tiques, le paysage
actuel se caractérise, sans
ambages, par deux courants fondamentaux, celui de l’islamisme
politique qui pratique la « Takia » et celui du libéralisme, «
coward », sans voix. Et qui se révèle à ce jour inapte à défendre
les valeurs universelles du liberalisme. Mais de fait, deux
courants, celui qui tire vers le haut et l’autre, le contraire.
Il est heureux cependant, que tous se plient au régime de l’Etat
social-libéral, multipar-tiste et de libre-marché. Les outils mais
pas l’essence. C’est l’adoption des valeurs du sys-tème libéral qui
font défaut, Sournoisement combattues par les uns et frileusement
prônées par les autres qui devraient en être les tenants mais,
visiblement, n’ont n’en pas le courage.
Difficile en effet, de parler de libertés indivi-duelles
d’opinion, de culte, de sexe... Difficile de demander un hôpital
plutôt qu’une autre mosquée. Ou une relecture du fiqh, des hadites
qui gèrent pourtant, notre quotidien. Les mo-mies paralysent les
pensées de notre temps. Le feraient-ils encore durant les siècles à
venir ?
Des sujets qui dérangent, occultés, renvoyés sine die.
Aussi, faisons avec nos tabous et le micro-cosme politique
continue son train de vie. Pré-occupé de sa publicité, de ses
indemnités, de sa retraite. Veillant du coup à ce que les lois
dérangeantes restent dans les tiroirs.
Le Microcosme politique...Par Taieb Jamai
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actualité La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 12
Cette réaction n’est autre qu’un « cu-mul des conditions
difficiles de travail du médecin du public, et le refus du
gouvernement, notamment le ministère de la Santé, de répondre aux
revendi-cations de cette catégorie de per-sonnel de santé », nous
indique Mountadar Alaoui, secrétaire général du SIMSP.
En effet, alors que les méde-cins du public ont suspendu leur
mouvement de protesta-tion pour leur dossier revendi-catif tout au
long de la période de pandémie pour faire face au virus fantôme,
ils reviennent 8 mois après réclamer leurs « droits ».
Amélioration des conditions de travail des médecins,
équipe-ments biomédicaux suffisants, augmentation des ressources
humaines pour faire face à la demande dans les structures
publiques, réglementation des gardes, droit à la mutation et à
la démission, l’autorisation de la spécialisation en médecine,
révision de l’indice salarial 509 (équivalent d’un doctorat Bac+8),
telles sont les revendi-cations des médecins du secteur public.
Cela dit, la pomme de dis-corde entre les médecins du public et
le gouvernement c’est
la révision de l’indice salarial 509. Cette revendication
consti-tue le point de non-retour des médecins du public. Selon
Mountadar Alaoui, « l’appli-cation complète et totale de l’indice
avec toutes ses indem-nités, est le seul moyen de ré-habiliter le
doctorat en méde-cine, et lui redonner ses lettres de noblesse
».
Pour mieux comprendre cet indice 509, il faut savoir que les
médecins du secteur public perçoivent des salaires selon l’indice
336 (salaire équivalent au titulaire d’un master) qui se situe
autour des 8.000 DH. En revanche, l’indice 509 que récla-ment
aujourd’hui les blouses blanches, leur permettra d’avoir un salaire
minimum entre 11.000 DH et 12.000 DH, qui compen-seront au moins
leurs 10 ans d’études minimum.
À l’issue d’une réunion tenue le 6 octobre entre le ministre de
la santé, Khalid Ait Taleb et les représentants du SIMSP, dans le
cadre de discussions sur le dos-sier revendicatif des médecins,
pharmaciens et chirurgiens-dentistes du public, la tutelle à
accepter d’accorder l’indice sala-rial 509 aux médecins du public
avec une rémunération appro-priée et l’application de cette
in-dique dans les plus brefs délais.
Ce que refuse totalement le SIMSP. Le syndicat exige
l’appli-cation de l’indice dans l’immé-
diat. « On a beaucoup attendu. Cela fait des années que nous
luttons pour l’application de l’indice et de l’ensemble de notre
dossier revendicatif. Et la ré-ponse était toujours : ça sera fait
dans les plus brefs délais. Au-jourd’hui, il n’est plus question
d’attendre encore. Nous deman-dons son application immédiate. Sinon
nous maintiendrons notre mouvement de protestation », a déclaré Dr.
Alaoui.
D’autre part, le syndicat indé-pendant des médecins du sec-teur
public annoncent d’autres formes de protestation pour faire
pression sur le gouverne-ment et leur tutelle. Il indique ainsi
poursuivre le port de la blouse noire et du brassards 509, le
boycott des campagnes chirurgicales aléatoires qui ne respectent
pas les normes de sécurité, la poursuite de dépôt des démissions
individuelles et collectives, ainsi que le boycott des cachets, des
autopsies de la campagne de santé scolaire et des services
administratifs (sta-tistiques, rapports…).
Les maux de la Santé Le syndicat indépendant des médecins du
secteur public (SIMSP) a annoncé la tenue d’une grève nationale de
48h, les 4 et 5 novembre prochains, à l’exception des services
d’urgences et de réanimations. Ce mouvement de protestation sera
accompagné de sit-in locaux et régionaux, le 4 novembre, à partir
de 10h. Une marche nationale est égale-
ment prévue à la capitale dont les détails seront annoncés
ultérieurement.
En réponse à une question centrale sur "La rentrée scolaire,
uni-versitaire et de la formation professionnelle 2020-2021" à la
Chambre des conseillers, M. Amzazi a souligné que sur la base des
dispositions de la note ministérielle n° 046x20 relative à la
procédure de gestion des cas affectés par le coronavirus en milieu
scolaire, 229 établisse-ments d’enseignement recevant 128.599
élèves ont été fermés, suite à la découverte de cas po-sitifs à la
Covid-19 concernant 1.708 étudiants, 1.767 ensei-gnants, 289 cadres
de l’adminis-tration et 187 autres cadres.
"Actuellement, 10 établisse-
ments d’enseignement scolaire situés dans des quartiers fermés
dans les directions provinciales de Khénifra, Jerada, M’diq-Fnideq
et Chefchaouen, qui comprennent 6.805 élèves, ont été fermés",
a-t-il noté, faisant observer que cette procédure a concerné, au
cours du mois de
septembre dernier, 20 provinces ou régions qui comprennent 2.400
établissements scolaires, recevant environ un million d’élèves qui
poursuivent actuel-lement leurs études normale-ment", a-t-il
dit.
Le ministre a, en outre, affirmé
qu’aucun foyer scolaire n’a été enregistré jusqu’à présent,
ajou-tant que le processus de suivi de la rentrée scolaire mené par
970 commissions régionales a permis de visiter 5.340
établis-sements publics et 400 établisse-ments privés.
Cette commission a recom-mandé, selon le ministre, de pallier à
certains dysfonction-nements enregistrés au niveau de 89
établissements publics et quatre établissements privés, en mettant
en œuvre le proto-cole sanitaire et le modèle péda-gogique adoptés
strictement, notamment en ce qui concerne le renforcement de
l’implication des partenaires dans le proces-sus de désinfection
des établis-sements et la limitation du ras-
semblement des parents devant les portes des établissements.
Le ministre s’est, également, arrêté sur les différentes
me-sures et procédures prises pour faire réussir la rentrée
scolaire à la lumière de la pandémie de la Covid-19, notamment
l’adop-tion de la régionalisation et de l’approche spatiale dans la
sélection et la mise en œuvre du modèle pédagogique appro-prié, en
coordination avec les autorités territoriales régionales et
provinciales, dans le cadre d’une approche participative et en
veillant à ce que les établis-sements d’enseignement et de
formation soient susceptibles de passer d’un modèle pédago-gique à
un autre, tout au long de l’année scolaire.
Éducation nationale / Covid-19
Fermeture de 229 établissements scolairesUn total de 229
établissements d’enseignement scolaires, accueillant 128.599 élèves
ont été fermés après la découverte de cas positifs à la Covid-19, a
indiqué, mardi 13 octobre à Rabat, le ministre de l’Éducation
nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement
supé-
rieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du
gouvernement, Saaid Amzazi.
• Khalid Ait Taleb.
• Saaid Amzazi.
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actualité La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 13
S ’exprimant à l’issue d’une rencontre bilatérale avec le
ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et
numé-rique Moulay Hafid Elalamy, M. Riester a fait part de sa
satisfaction quant à la solidité, l’excellence et la durabilité des
liens séculaires et privilégiés qui unissent la République
Française et le Royaume du Maroc, rappelant à cet égard, le niveau
de coopération éco-nomique bilatérale exemplaire qui concerne des
secteurs ab-solument stratégiques pour les deux pays.
De son côté, M. Elalamy a relevé que la relation d’excep-tion
entre le Maroc et la France constitue une opportunité pour mieux
adresser ensemble les divers défis de la relance écono-mique
post-covid.
Il a, dans ce sens, souligné que le Maroc est capable de jouer
un rôle moteur dans la mise en place de chaines de valeur
régio-
nales au niveau euro-méditer-ranéen, notant que le Royaume
représente un réservoir de com-pétitivité en vue du redéploie-ment
ou du dédoublement de certains outils de production.
Les deux ministres ont, par ailleurs, appelé au renforcement du
partenariat économique qui doit s’orienter en priorité vers la
décarbonisation de l’écono-mie, le digital et l’innovation, le
développement des PME ainsi que les projets communs de
coo-pération en Afrique.
M. Riester, qui a choisi le Maroc pour son premier dépla-
cement hors de l’Union Euro-péenne, s’est entretenu aussi avec
le président de la Confé-dération générale des entre-prises du
Maroc (CGEM), Cha-kib Alj.
Maroc, UE et Afrique
Le pivot de la coopérationLe Maroc a vocation à être le pivot de
la relation entre l’Union européenne et l’Afrique, a souligné,
lundi 12 octobre à Casablanca, le ministre délégué auprès du
ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du
Com-
merce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester.
Le gouvernement sud-africain se mobilise pour défendre les
positions des mercenaires du Polisario. Cette mobilisation ne
concerne plus seulement les ministres des Affaires étran-gères et
des représentants du pays auprès des Nations unies et des
organisations interna-tionales. Le ministre des Fi-nances, Tito
Mboweni, a rallié ce groupe mais à sa manière. Il s’est adressé
dans des tweets à ses «frères et sœurs d’armes» dans des partis
africains, d’Amérique centrale et même en Asie, leur demandant d’
«en terminer avec la question du Sahara occidental. L’hésitation
est inefficace».
Cet appel est destiné essen-tiellement au Front révolu-tionnaire
pour l’indépendance du Timor Oriental (Fretelin), l’Organisation du
peuple du
Sud-Ouest africain (Swapo Namibie), le Front de libéra-tion du
Mozambique (Frelimo), l’Union nationale africaine du
Zimbabwe(ZANU), l’Union du peuple africain du Zimbabwe
(ZAPU), le mouvement popu-laire de libération de l’Angola (MPLA)
et l’Etat du Nicaragua où le Front sandiniste de libéra-tion
nationale du couple Ortega est au pouvoir.
«Pourquoi de nos jours, un pays africain s’autorise à en
coloniser un autre ? Frères et sœurs, non, cela doit prendre fin.
La liberté pour le Sahara Occidental doit intervenir main-
tenant. Ce truc de diplomatie ne fonctionne pas. Soyons haut et
fort !», a-t-il insisté.
Les messages de Tito Mbowe-ni, visiblement très nostalgique de
l’époque de la Guerre froide, constituent une rupture avec les
traditionnels appels lancés par des responsables sud-afri-cains
devant des tribunes inter-nationales en faveur du Poli-sario. Ils
viennent envourager les membres du mouvement de Brahim Ghali qui
menacent d’une reprise des armes contre le Maroc, notamment quand
Mboweni affirme que «ce truc de diplomatie pas ne fonctionne
pas».
Par ailleurs le choix des destinataires de ses messages n’est
pas innocent. Tous les partis cités par le ministre ont gagné le
pouvoir après des an-nées de luttes armées contre le colonisateur
ou des dictatures militaires.
Sahara marocain
Tito administre de la haine
• Le ministre délégué français en charge du Commerce extérieur,
Franck Riester, visite la CGEM.
• Tito Mboweni, le ministre des Finances de l’Afrique du sud
appelle à prendre les armes contre le Maroc.
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actualité La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 14
"Dans le sport de haut niveau, ce qui compte c’est la victoire.
Mais au-delà de la victoire, il y a une satisfac-tion personnelle
nettement plus grande encore, parce qu’il a fallu faire des
sa-crifices à certains moments pour parve-nir à son objectif", a
déclaré Nadal lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP, après
son triomphe sur la terre battue parisienne.
En l’occurrence, Nadal semblait pou-voir être battu cette année
aux Internatio-naux de France, qu’il a abordé le 27 sep-tembre avec
un bilan de 93 victoires pour deux défaites et un forfait.
Résultat: quinze jours plus tard, l’Espa-gnol affiche 100
victoires et un 13e titre parisien (jamais personne n’a été aussi
prolifique dans un tournoi) et un 20e tro-phée majeur pour égaler
le record de Fe-derer. Et il a écoeuré en finale Novak Djo-kovic
qui pensait bien avoir sa chance, tant le froid et l’humidité de
cette édition
automnale étaient censés affadir la balle d’habitude si vive et
incontrôlable du Majorquin.
Si bien qu’il est devenu, avec plus de quinze ans d’écart, le
joueur dont la pre-mière et la plus récente victoire en Grand
Chelem sont les plus espacées dans l’ère Open. Sans que rien de
cardinal n’ait changé, selon lui.
"Ce qui a changé, c’est l’âge, a-t-il lâché en souriant. La
seule chose négative est que j’ai quinze ans de plus. Pour le
reste, les choses importantes de ma vie n’ont pas beaucoup changé.
Je vis quasiment au même endroit, j’ai les mêmes amis, et ma façon
de vivre en dehors des tournois a peu évolué."
En plus des conditions automnales du tournoi, Nadal arrivait à
Paris avec un net déficit de compétition, n’ayant joué que trois
matches sur terre battue depuis la reprise du circuit après cinq
mois d’in-terruption liée au Covid-19, à Rome où il avait été battu
par Diego Schwartzman en quarts de finale.
"Depuis le confinement, je ne me sentais pas bien. Pendant
plusieurs semaines, je me suis très peu entraîné. Il m’était
diffi-cile de m’entraîner comme je l’aurais vou-lu, en particulier
les deux premiers mois après le confinement", a-t-il reconnu juste
avant d’embarquer dans un avion pour l’Espagne.
"Pour les corps qui ont beaucoup de kilomètres comme le mien, un
arrêt aussi drastique complique énormément le retour à une activité
normale", a-t-il expliqué en soulignant qu’après "des se-maines
difficiles", son corps s’était peu à peu remis.
Le joueur de 34 ans a aussi insisté tout au long de la quinzaine
parisienne sur les moments difficiles que le monde traver-sait en
raison du coronavirus.
"Je suis sensible et quand je vois toute cette souffrance, tous
ces morts... je me sens mal. Au bout d’un moment, j’ai arrêté de
suivre les informations parce que ça me mettait dans un état de
tristesse malsain. J’espère que ce cau-
chemar va prendre fin et que les gens pourront revivre dans un
monde plus agréable et plus heureux", a-t-il com-menté lundi.
Quant à son exploit sportif, qualifié par Federer comme l’"un
des plus grands accomplissements du sport", Nadal a as-suré ne pas
avoir eu le temps de se rendre compte de son impact.
"Depuis hier (dimanche), je n’ai utilisé mon téléphone quasiment
que pour les journalistes. Depuis la fin de la finale, je n’ai pas
eu une seconde à moi, je n’ai lu aucun message. Plus tard, ou
demain, j’essaierai de lire les messages qu’on m’a écrits et d’y
répondre."
Et que fera-t-il dans quinze ans ? "Je n’ai pas l’habitude de
tirer des plans sur la comète, répond-il. Mais j’ai plein de choses
à faire, avec ma fondation, l’aca-démie et d’autres choses qui vont
com-mencer. Mais pour le moment, je joue au tennis... on verra
jusqu’à quand."
AFP
Roland-Garros
Les paroles d’un roiRafael Nadal estime que le dépassement de
soi est encore plus satisfaisant que la victoire elle-même, au
lendemain de son 13e trophée à Roland-Garros et d’un 20e titre
record en
Grand Chelem au terme d’une démonstration de force face au N.1
mondial.
• Nadal au firmament du tennis, mais les pieds sur Terre.
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actualité La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 15
"Nous avons inter-rompu tempo-rairement le dosage supplémentaire
dans tous nos essais cliniques d’un vaccin ex-périmental contre le
Covid-19, y compris l’ensemble de l’essai de phase 3, en raison
d’une maladie inexpliquée chez un par-ticipant", a annoncé le
groupe dans un communiqué.
Le groupe a appris la maladie du par-ticipant dimanche soir et
l’a annoncée lundi soir, a précisé la direction.
Conséquence: plus aucun participant à l’essai ne reçoit le
vaccin ou le placebo jusqu’à nouvel ordre. Un comité d’ex-perts
indépendants va étudier les don-nées pour voir si la "maladie
inexpliquée" peut ou non être liée au vaccin.
La direction du groupe a insisté sur le caractère "temporaire"
de cette pause: "Notre plan est de continuer l’étude", a indiqué le
directeur de la recherche pour le groupe, Mathai Mammen lors d’une
conférence téléphonique présentant par ailleurs les résultats
financiers du troi-sième trimestre.
Il a indiqué qu’il faudrait "quelques jours" avant d’avoir
davantage d’infor-
mations sur ce qui a causé la maladie du participant. Il n’a pas
pu dire, en réponse à une question, si la maladie incriminée était
de nature neurologique
Dans ce type d’études, a-t-il ajouté, la survenue d’une maladie
inattendue "peut avoir quelque chose à voir ou pas du tout avec le
médicament ou le vaccin étudié".
Le directeur financier Joe Wolk s’est voulu rassurant également:
"Les pauses ne sont pas rares si vous pensez à l’essai de vaccin
que nous menons".
"Ce sont 60.000 individus, c’est une grande étude", a-t-il
souligné ajoutant que sur des essais d’une telle ampleur, "on
devait s’attendre à ce qu’il y ait une suspension pour un événement
indési-rable".
Le recrutement de volontaires pour la phase 3 des essais
cliniques de Johnson & Johnson avait débuté fin septembre, afin
d’engager 60.000 participants sur plus de 200 sites aux Etats-Unis,
et dans d’autres pays.
Johnson & Johnson, qui a promis de vendre son futur vaccin
contre le Co-vid-19 sans réaliser de profit, fait partie de la
dizaine de groupes dans le monde à conduire des essais de phase 3,
et le 4e
aux Etats-Unis.
Son candidat vaccin est basé sur une dose unique d’un
adénovirus, respon-sable du rhume, modifié de telle sorte qu’il ne
puisse se répliquer et combiné à une partie du coronavirus
Sars-CoV-2 appelée protéine de pointe (ou "spike") que celui-ci
utilise pour pénétrer dans les cellules humaines.
Pour l’instant, Johnson & Johnson dit attendre le diagnostic
du Comité de sur-veillance du médicament.
Il affirme, selon son directeur financier Joe Wolk, ne pas
savoir si le participant malade était intégré dans l’échantillon de
ceux qui reçoivent un placebo ou bien de ceux qui recevaient
l’injection de vaccin.
"Nous laissons les protocoles de sécu-rité suivre la procédure
appropriée et nous devons simplement attendre de nouvelles
informations", a indiqué ce responsable. "Cela devrait rassurer le
public sur le fait que toutes les normes scientifiques, médicales
et éthiques sont appliquées (...) alors que nous recher-chons tous
un vaccin pour combattre le Covid-19", a ajouté le dirigeant.
En septembre dernier, les essais cli-
niques du candidat vaccin contre le Covid-19 développé par
AstraZeneca et l’université d’Oxford, considéré comme l’un des plus
prometteurs, avaient éga-lement été interrompus après qu’un
participant britannique a développé une pathologie inexpliquée.
Ces essais ont repris au Japon début oc-tobre mais pas aux
Etats-Unis où le géant pharmaceutique dit collaborer avec
l’au-torité du médicament.
Deux essais de phase 3, menés par Pfizer et Moderna, sont encore
en cours actuellement aux Etats-Unis
Annoncée peu avant la présentation des résultats trimestriels,
la déconvenue de Johnson & Johnson a plombé l’action, qui
reculait de plus de 2% vers 15H40 GMT à Wall Street, malgré un gros
béné-fice et un optimisme pour l’ensemble de l’année.
Le groupe a dégagé un résultat net de 3,5 milliards de dollars
pour un chiffre d’affaires de 21,08 milliards de dollars, en hausse
de 1,7%.
Johnson & Johnson a par ailleurs relevé ses prévisions
annuelles.
AFP
Après la suspension d’un essai clinique
Johnson and Johnson veut rassurerLe géant pharmaceutique
américain Johnson & Johnson s’est voulu rassurant mar-di 13
octobre sur la suspension jugée "temporaire" de son essai clinique
pour un
vaccin contre le Covid-19 après la maladie inopinée d’un
participant.
• Plus aucun participant à l’essai ne reçoit le vaccin ou le
placebo jusqu’à nouvel ordre.
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Balisage La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 16
Lutte contre la contrebande
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Balisage La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 17
Le temps de la contrebande à Bab Sebta est bien révolu. Nous
avons constaté cette nouvelle réa-lité sur le terrain au cours de
ce dernier week-end. Un regain d’activité commer-ciale est
perceptible dans les multiples malls qui ont poussé comme des
cham-pignons dans le binôme urbain Tanger/Tétouan. L’écosystème a
été boosté par l’interruption des émissions parasitaires en
provenance des deux plus grands es-paces portuaires et urbains de
non droit commercial en Méditerranée. Les com-merçants, y compris
ceux acculés à aban-donner le commerce illicite, n’hésitent pas à
exprimer une satisfaction visible face aux changements qui se
déroulent sous leurs yeux. Il a fallu du temps et des contraintes
contextuelles pour que l’on prenne conscience de la nouvelle donne.
Dans ce processus vertueux, des syndi-calistes, notamment, ont
contribué op-portunément à cette prise de conscience qui a instauré
un discours débarrassé de ce qui le lestait habituellement en
termes de populisme et de démagogie. On a vite compris ce que
visait le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, lorsqu’il a
décidé de mettre fin au phénomène des "femmes-mulets", qui
entachent au plus haut point l’image de la femme maro-caine.
Nous avons rencontré lors de notre périple au nord divers
interlocuteurs et nous avons constaté chez des cercles, peu enclins
à tresser des lauriers pour le gouvernement Othmani et encore moins
pour Laftit ou Benchaâboun, un discours différent de celui qui a
constamment prévalu chez eux.
Nous en avons été surpris car ces hommes étaient surtout connus
pour être les éternels rouspéteurs. Leur en-thousiasme pour les
mesures contre la
contrebande qui, selon eux, ont d’ores et déjà revigoré les
circuits authentiques de la commercialisation en faveur des
pro-duits nationaux, nous a paru surprenant.
Devenue un dépotoir à ciel ouvert des productions douteuses,
mais à bas coût, qui viennent directement de Chine, la ville
occupée de Sebta s’est érigée en facteur permanent nuisible à
l’économie marocaine. Les anciennes autorités ma-rocaines, comme
tétanisées, ne réagis-saient pratiquement pas à ces agressions au
quotidien de l’économie régionale et partant nationale. Jusqu’au
jour où dans le sillage de l’effort de développement consenti en
faveur du nord du royaume, on constata que les deux enclaves
occu-pées sont structurellement destructrices de toute initiative
tendant à bâtir une économie génératrice de revenus et d’emplois.
Sans compter le spectacle vi-vant mais pitoyable de ces "femmes
mu-lets" que les médias espagnols savaient mettre en évidence pour
souiller l’image de marque du royaume qui commençait à donner du
fil à retordre à son voisin ibérique dans bien des domaines.
On rappelle à ce propos une ancienne rencontre du ministre
Laftit avec la Commission en charge de promouvoir la représentation
des femmes où celui-ci a été formel. Pour le ministre, la
sauve-garde de la dignité de la femme passe par l’éradication de ce
phénomène qui porte gravement atteinte à l’image des Marocaines.
Les milieux hostiles au Ma-roc et à son intégrité territoriale ne
s’ar-rêtaient devant rien pour gloser sur les femmes mules et leur
sinistre spectacle de tous les jours.
Pressé de mettre fin à ce trafic, qui entraîne de lourdes
conséquences écono-miques et sociales, le ministre a souligné que
le Maroc mettra tout en œuvre pour trouver des alternatives aux
personnes lésées par la fermeture du point de pas-sage de
Sebta.
Pour Laftit, le roi Mohammed VI ac-corde une importance
particulière à la participation de la femme dans la vie po-litique
et électorale. Une sollicitude qui s’est traduite, selon lui, par
un meilleur positionnement sur la scène politique et une forte
présence dans les listes électo-rales.
Par Mohammed Taoufiq Bennani
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Balisage La Vérité • N° 821 • du 16 au 22 octobre 2020 18
Depuis près de deux ans, les ser-vices algériens, à l’affût de
tout ce qui peut affaiblir le Maroc, dé-veloppent la thèse
complotiste selon laquelle le royaume a déci-dé "de sortir l’arme
du chantage pour punir l’Espagne à cause de la décision de Pedro
Sanchez de faire de Unidas Podemos son allié pour la formation du
gou-vernement suite aux élections de novembre 2019".
Les jaloux maladifs de l’Est ne s’arrêtent pas à cette fausse
assertion pour assouvir leur rancune. Ils font feu de tout bois et
confondent villes marocaines occupées et villes espagnoles. Lisez
comment les scribouil-lards au service des généraux autoproclamés
d’Alger : "La pre-mière victime de la victoire du parti de Pablo
Iglesias ont été les deux villes espagnoles de Ceuta et Melilla qui
se trouvent cou-pées de leur principale source de finance, la
contrebande."
Ainsi les services algériens commettent deux inconsé-quences en
défendant deux anomalies. L’une historique, en l’occurrence
l’hispanité de deux villes marocaines, et l’autre économique en
admettant que la contrebande est légitime à laquelle le Maroc
devrait se soumettre. Décidément, comme le soulignait Voltaire, il
y a si longtemps, “Et qui pardonne au crime en devient
complice.”
Les médias algériens s’api-toient sur le sort "des autorités
marocaines" qui " savent per-tinemment que leurs chances de
conquérir les deux enclaves espagnoles sont nulles surtout
qu’une solution au contentieux de Gibraltar semble
lointaine."
Ces médias à la solde des gé-néraux revanchards se désolent en
découvrant qu’au moment où "les autorités locales lancent l’alerte
sur la situation dégra-dante dans les deux villes à cause de la
fermeture des fron-tières avec le Maroc, le gouver-nement de Madrid
joue à la mo-dération et continue d’observer une certaine retenue
pour ne pas envenimer ses relations privilé-giées avec son voisin
du sud."
Tout ce fiel injecté, on l’aura deviné, n’était qu’un
prélude
à la véritable cause de cette énième immixtion dans les
af-faires intérieures du Maroc. Et c’est au Sahara marocain que les
prédateurs, descendants de la colonisation franco-turque, qu’ils
atterrissent pour "percer" le mystère qu’ils sont seuls à
détenir.
" Rabat, assurent-ils, n’a pas pardonné au gouvernement Sanchez
d’avoir pris ses dis-tances vis-à-vis du plan d’auto-nomie marocain
sur le Sahara occidental. Les préoccupations du Maroc sont
d’avenir, il voit comment peu à peu les res-sources naturelles de
ce terri-
toire glissent d’entre ses mains à un moment où la communauté
internationale est lasse d’entre-tenir le statu quo."
Et de conclure en transposant pratiquement ses fantasmes
concernant la façade Atlantique qu’ils ne cachent plus et les
reve-nus à tirer des richesses du terri-toire une fois subtilisé au
Maroc.
"En effet, quand Mohammed VI vient, écrivent-ils, bomber le
torse à Ceuta et Melilla, il pense au Sahara Occidental et à ses
nombreuses richesses naturelles qui risquent de lui échapper."
"Seuls les Etats-Unis, la France, l’UE et l’ONU pourraient faire
qu