1 Rapport annuel d'activité, année 2014 Laboratoire National de Référence Peste porcine classique Nom du responsable du LNR Marie-Frédérique Le Potier, suppléant : Olivier Bourry Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre Unité Virologie Immunologie Porcines (UVIP), Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre Laboratoire de Ploufragan/Plouzané Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau 16 Précisez la catégorisation du danger (en SA) sinon la justification de l'existence du mandat de LNR La PPC est une maladie virale des suidés domestiques et sauvages due à un pestivirus. C’est une maladie contagieuse qui peut se manifester sous forme suraiguë (mort en 24H) à frustre (dépérissement, troubles de la reproduction) selon la virulence de la souche et selon le statut de l’animal (âge, statut sanitaire). Les lésions de PPC sont de type hémorragique (maladie « rouge »). Le virus de la PPC peut être identifié par isolement viral. Son génome peut être mis en évidence par RT-PCR à partir du sang ou d’organes (amygdales, rate) de porcs infectés. Les anticorps dirigés contre le virus de la PPC sont mis en évidence par ELISA ou neutralisation virale à partir du sérum. Selon l’arrêté du 29 juillet 2013 relatif à la catégorisation des dangers sanitaires, la peste porcine classique est classée en première catégorie
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Rapport annuel d'activité, année 2014
Laboratoire National de Référence
Peste porcine classique
Nom du responsable du LNR
Marie-Frédérique Le Potier, suppléant : Olivier Bourry
Nom de l'unité où l'activité du LNR est mise en œuvre
Unité Virologie Immunologie Porcines (UVIP),
Nom du laboratoire où l'activité du LNR est mise en œuvre
Laboratoire de Ploufragan/Plouzané
Nombre de laboratoires agréés et/ou reconnus dans le réseau
16
Précisez la catégorisation du danger (en SA) sinon la justification de l'existence du
mandat de LNR
La PPC est une maladie virale des suidés domestiques et sauvages due à un pestivirus.
C’est une maladie contagieuse qui peut se manifester sous forme suraiguë (mort en 24H) à
frustre (dépérissement, troubles de la reproduction) selon la virulence de la souche et selon
le statut de l’animal (âge, statut sanitaire). Les lésions de PPC sont de type hémorragique
(maladie « rouge »). Le virus de la PPC peut être identifié par isolement viral. Son génome
peut être mis en évidence par RT-PCR à partir du sang ou d’organes (amygdales, rate) de
porcs infectés. Les anticorps dirigés contre le virus de la PPC sont mis en évidence par
ELISA ou neutralisation virale à partir du sérum.
Selon l’arrêté du 29 juillet 2013 relatif à la catégorisation des dangers sanitaires, la peste
porcine classique est classée en première catégorie
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Introduction
Les faits marquants de l'année
- Pour la PPC, l’année 2014 a été marquée par l’absence de nouveau cas positif dans le
foyer de faune sauvage des Vosges du Nord. Bien que l’arrêt de la vaccination des
sangliers soit effective depuis 2010, la surveillance maintenue jusqu’en juin 2013 démontrait
qu’il reste environ 1% des jeunes qui présentent des anticorps dans la ZOR (zone
d’observation renforcée) correspondant à la zone où la vaccination a été pratiquée de 2004
à 2010. De plus, dans certaines communes, ce pourcentage peut être supérieur à 10%.
Pour essayer de comprendre d’où proviennent ces anticorps, une pré étude, pour la période
mars/mai 2013, en neutralisation virale a été faite sur les sérums de jeunes sangliers. Une
étude, pilotée par Sophie Rossi (ONCFS), basée sur la capture/recapture d’animaux jeunes
a été mise en place pendant l’été 2013 pour suivre la cinétique des anticorps dirigés contre
le virus de la PPC et s’est poursuivie jusqu’en juillet 2014. Cette étude a permis de mettre
en évidence une disparition progressive et précoce des anticorps anti PPC chez les jeunes
sangliers qui ont été marqués suggérant la présence d’anticorps maternels. 89 animaux
marqués à l’été 2013 n’ont pas été tirés lors de la saison 2013-2014, pourront
potentiellement compléter cette étude lors de la saison 2014-2015. Les jeunes animaux
semblent être de bons indicateurs pour mettre en évidence la présence de virus. Dans ce
contexte la DGAl a saisi l’Anses sur le risque de réémergence de la PPC chez les sangliers
des Vosges du Nord. Le groupe d’experts a préconisé dans le cadre de la saisine 2014-SA-
0048 de poursuivre la surveillance sérologique de tous les sangliers de 6 à 24 mois chassés
dans le massif des Vosges du Nord sur la saison de chasse 2014-2015, le temps de définir
une surveillance mieux ciblée sur des lots de chasse représentatifs du plus fort risque de
réémergence en cœur de massif pour la saison suivante. Le protocole de surveillance du
foyer du Nord Est proposé est de tester (sérologie et PCR) uniquement les animaux jeunes
(-30kg) tués à la chasse au cœur du massif des Vosges du Nord et de renforcer la
surveillance événementielle pour détecter toute résurgence du virus.
- Le producteur de kit ELISA anticorps PPC demande une augmentation de la durée de vie
de 6 mois, un dossier a été fourni mais le LNR le considère incomplet. Des essais sont
menés par le LNR pour vérifier sur des sérums sentinelle la conformité des résultats avant
péremption jusqu’à 6 mois après péremption.
- Un vaccin marqueur développé dans le cadre du projet européen CSFgoDIVA a obtenu
une AMM européenne et pourrait être utilisé en cas de réémergence. L’UVIP avait pu
démontrer que ce vaccin, le CP7-E2Alf, pouvait induire une protection dès 24h suite à une
administration par voie orale, contre la souche qui circulait dans les Vosges du Nord
(Renson et al, 2013 comme une protection à plus long terme vis à vis d’une souche très
virulente [Renson et al, 2014].
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1. Méthodes développées ou révisées
Nombre de méthodes développées ou révisées proposées à l’autorité compétente
0
Nombre de méthodes développées ou révisées qui sont susceptibles d’être prêtes
pour être proposées à l’autorité compétente au cours de l’année N+1
0
2. Matériels biologiques ou chimiques, matériaux de référence et échantillons et
souches d'intérêt
Décrire ici les collections d'échantillons biologiques ou d'autre nature
(environnement, aliment...) conservés par le LNR; indiquer les méthodes de
conservation, la température, le nombre de "repositories", le nombre d'échantillons
par souche, l'enregistrement associé...).
Le LNR dispose d’une collection d’échantillons biologiques de différentes natures :
• Des sérums de porcs conservés dans des congélateurs à -18°C ;
• Des souches virales conservées dans des surgélateurs à -80°C ;
• Des organes de porcs conservés dans des surgélateurs à -80°C.
- Les sérums, comme les organes de porc, sont récoltés sur des animaux provenant des
animaleries protégées du laboratoire de Ploufragan-Plouzané. Les souches virales sont
produites par le LNR dans ses locaux à partir d’échantillons du terrain ou reçues de
laboratoires collaborateurs comme le laboratoire de référence de l’Union Européenne
(LRUE). Les souches destinées à la vente en dehors du réseau de laboratoires agréés par
le ministère sont inactivées avant expédition.
- L’ensemble de cette échantillothèque est répertorié. Chaque sérum et chaque souche
virale est associé à une fiche détaillant son origine, sa production et les analyses dont il a
fait l’objet. Les organes sont également répertoriés et tracés.
- Le LNR PPC dispose de sérums hyper immuns vis-à-vis du virus de la PPC, mais
également d’autres pestivirus comme le virus de la maladie des muqueuses (BVD) et la
maladie des frontières (BD). Il partage avec les autres LNR de l’unité des sérums de porcs
exempts d’organisme pathogènes spécifiés (EOPS) des animaleries protégées ou de porcs
venant du terrain (élevages conventionnels ou abattoirs). L’inventaire de la sérothèque est
présenté dans le tableau 2.
- Deux souches virales de travail, PPC Alfort et BD Aveyron, sont utilisées pour réaliser les
essais de diagnostic courants. 31 souches caractérisées de PPC, 2 de BD et 3 de BVD et
18 anciennes souches PPC prélevées sur le terrain et non encore complètement
caractérisées sont conservées dans les surgélateurs de l’unité et 85 souches issues du
foyer du Nord EST de la France de 2003 à 2007.
- Les organes sont essentiellement des amygdales, des rates ou des ganglions de porc.
L’organothèque comprend une vingtaine d’organes provenant de porcs infectés
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expérimentalement par la PPC, 12 organes provenant de porcs infectés par la BD, 3
organes provenant de porcs infectés par la BVD et 18 organes provenant de porcs EOPS,
tous sous une quantité minimale de 10 g. Enfin, 188 échantillons d’organes positifs en PPC
provenant du diagnostic terrain ont été conservés, sous un volume minimal de 1 g.
Surveillance de la PPC chez les sangliers sauvages et surveillance de la PPC chez les
porcs domestiques
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7.2.2 Gestionnaire du dispositif
Indiquer qui est le gestionnaire de ce dispositif
DGAl
7.2.3 unités intégrées dans le dispositif
Préciser si d'autres unités/entités de l'agence sont intégrées dans ce dispositif à vos
cotés
Oui
Lesquelles ?
L’unité EBEP du laboratoire de Ploufragan peut être mobilisée en cas de suspicion/foyer de
PPC pour le volet épidémiologie opérationnelle
7.2.4 Les partenaires et acteurs de ce dispositif de surveillance
Sont acteurs ou partenaires de ce dispositif:
Le réseau de laboratoire du LNR
Un réseau de vétérinaires
Un réseau d'acteurs professionnels
Les chasseurs et l’ONCFS pour la gestion du foyer PPC chez les sangliers du Nord-Est :
récolte des échantillons sur sangliers
7.2.5 Modalités de surveillance
Préciser si ce dispositif repose:
Sur des modalités de surveillance événementielles (notification de cas par des acteurs de
terrain)
Sur des modalités de surveillance programmées (active)
8. Activités de recherche en lien avec l’activité de référence
8.1. Recherches méthodologiques pour la référence
Détaillez ici les recherches méthodologiques que vous avez réalisées dans l'année :
objectifs, partenariats, apports du LNR, projets retenus dans le cadre d'appels à
projets...
sans objet
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8.2. Recherches associées pour la référence
Détaillez ici les recherches associées auxquelles vous avez participé dans l'année
(participations à des études cliniques, études d'incidences, modèles d'infections
expérimentales, études toxicologiques, essais vaccinaux...): objectifs, partenariats,
apports du LNR, projets retenus dans le cadre d'appels à projets...
Etude sur l’adaptation du sanglier à son environnement en collaboration avec l’ONCFS
(Sophie Rossi)
9. Relations avec le CNR
Existence d'un CNR
Non
10. Autres mandats
Le LNR détient-il d'autres mandats de référence dans le même domaine de
compétences
Non
Annexes
Listes des publications et communications:
Publications scientifiques nationales : Marcé C, Bourry O, Le Dimna M, Hutet E, Deblanc C, Simon G, Rose N, Martin C, Saubusse T, Rossi S, Le Potier M-F (2014) Bilan de la vigilance à l'égard des pestes porcines classiques et africaines en France métropolitaine et Outre-mer en 2013 Bulletin épidémiologique, santé animale et alimentation 64:49-53
Publications scientifiques internationales : Renson P, Le Dimna M, Gabriel C, Levai R, Blome S, Kulcsar G, Koenen F, Le Potier M-F: Cytokine and immunoglobulin isotype profiles during CP7_E2alf vaccination against a challenge with the highly virulent Koslov strain of classical swine fever virus. Research in veterinary science 2014, 96(2):389-395.
Conférences sur invitation : Le Potier MF, Le Dimna M, Bourry O, Marcé C, Rossi S: Classical swine fever in wild boars:
Demonstration of CSF freedom in Northern Vosges – France. In: Workshop on Laboratory Diagnosis of African and Classical Swine Fever: 2-3 June 2014; Valdeomos, Spain; 2014: 37.