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Le constat de gestation chez les ruminants/ 1
Le constat de gestation chez les ruminants
Prof. Ch. Hanzen
Anne 2014-2015
Universit de Lige
Facult de Mdecine Vtrinaire
Service de Thriogenologie des animaux de production
Courriel : [email protected]
Site : http://www.therioruminant.ulg.ac.be/index.html
Publications : http://orbi.ulg.ac.be/
Facebook : https://www.facebook.com/Theriogenologie
Table des matires
1. Objectifs
.......................................................................................................................................
3
1.1. Objectif gnral
....................................................................................................................
3
1.2. Objectifs spcifiques
.............................................................................................................
3
1.2.1. Objectifs de connaissance 3
1.2.2. Objectifs de comprhension 3
2. Introduction
.................................................................................................................................
4
3. Le constat de gestation dans lespce bovine
..............................................................................
5
3.1. Les mthodes hormonales
...................................................................................................
5
3.1.1. La progestrone 5
3.1.2. Les protines associes la gestation 7
3.1.3. Autres facteurs hormonaux 7
3.3.1.1. LEarly Pregnancy Factor 7
3.3.1.2. La zygotine 8
3.3.1.3. La Human Chorionic Gonadotrophin 8
3.3.1.4. Lhormone placentaire 8
3.3.1.5. Les strognes 8
3.3.1.6. La prostaglandine E 9
3.3.1.7. La trophoblastine 9
3.3.1.8. Les facteurs de croissance 9
3.2. Les mthodes non hormonales
..........................................................................................
10
3.2.1. La palpation rectale 10
3.1.2.1. Latralit de la gestation 13
3.1.2.2. Poids de l'utrus 13
3.1.2.3. Longueur de la corne 13
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3.1.2.4. Epaisseur de la paroi utrine 13
3.1.2.5. L'utrus gestant: modifications placentaires 13
3.1.2.6. L'utrus gestant : la dtermination de l'ge foetal 14
3.1.2.7. L'utrus gestant : l'artre utrine 14
3.1.2.8. L'utrus gestant : le grand epiploon 14
3.1.2.9. L'utrus gestant : chronologie du dveloppement de
l'utrus et du foetus 14
3.1.2.10. Exactitude du diagnostic 15
3.2.2. L'chographie 16
3.3. Conclusions gnrales
........................................................................................................
16
4. Le diagnostic de gestation chez les petits ruminants
.................................................................
16
4.1. Mthodes autres que lchographie
...................................................................................
16
4.2. Le diagnostic chographique
..............................................................................................
16
5. Le diagnostic de gestation dans lespce porcine
......................................................................
17
6. Tableaux
.....................................................................................................................................
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1. Objectifs
1.1. Objectif gnral
Le constat de gestation qu'il soit ralis en recourant des
mthodes manuelles, hormonales ou chographiques constitue une
dmarche essentielle pour prvenir l'infcondit. Ce chapitre a pour
but de prsenter les mthodes hormonales (progestrone et PAG) et non
hormonales (palpation manuelle, dtection de l'oestrus, inspection
de l'abdomen, dveloppement mammaire) pour confirmer la gestation
chez les ruminants. Il en prsente galement les avantages et
inconvnients. L'examen chographique trouve dans ce contexte une de
ses principales applications. Il sera donc envisag dans un chapitre
spcifique.
1.2. Objectifs spcifiques
1.2.1. Objectifs de connaissance
Enumrer trois critres de choix dune mthode de constat de la
gestation
Enumrer les mthodes de constat de gestation utilises en pratique
chez la vache.
Enoncer les stades d'application au constat de gestation des
dosages hormonaux
Enoncer les contraintes des prlvements en vue d'un dosage de la
progestrone et de la PAG
Enoncer les principaux critres de confirmation de la gestation
par palpation manuelle transrectale en fonction du stade de
gestation chez la vache
Enoncer les critres de constat de la gestation par chographie au
cours des deux premiers mois de gestation chez la vache
Enumrer les mthodes de diagnostic de gestation qui chez les
petits ruminants ont trouv une application en pratique
Enoncer les critres de constats de gestation par chographie
transabdominale chez les petits ruminants
1.2.2. Objectifs de comprhension
Justifier les intrts d'un constat prcoce (
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2. Introduction
L'identification prcoce des animaux non-gestants constitue une
tape oblige vers la rduction de l'intervalle entre vlages et donc
l'optimisation du potentiel de production des levages laitiers et
viandeux. Les mthodes de diagnostic de gestation peuvent se rpartir
en deux groupes. Le premier rassemble ceux bass sur les
modifications hormonales inhrentes la gestation tandis que le
second comporte les mthodes bases sur les modifications physiques
de l'animal ou de l'utrus gravide. Sy ajoutent les mthodes bases
sur la dtection du retour ventuel en chaleurs de lanimal et les
mthodes associes telle que la mesure de la rsistance lectrique ou
la biopsie vaginale (Tableau 1).
Le choix d'une mthode de diagnostic de gestation repose
essentiellement sur la triple notion de prcocit, de praticabilit et
d'exactitude. La notion de prcocit ne s'applique pas de la mme faon
aux constats de gestation et de non-gestation. Plus le constat de
non-gestation peut tre prcoce et plus rapidement pourra tre mise en
place une dmarche zootechnique ou thrapeutique visant raccourcir le
dlai entre le vlage et l'insmination fcondante. A l'inverse, la
confirmation prcoce de la gestation est entache du risque
supplmentaire de mortalit embryonnaire prcoce ou tardive. La
practicabilit de la mthode doit galement tre prise en considration.
Elle implique tout la fois l'exprience de l'utilisateur, les
conditions pratiques de contention et de notation des donnes dans
l'levage, les investissements possibles par le vtrinaire et
l'leveur, l'appareillage ncessaire, l'application potentielle de ce
dernier dans un autre cadre que le diagnostic de gestation...La
notion d'exactitude de la mthode revt une importance pratique
certaine. En fait, les mthodes de constats de gestation peuvent tre
values au moyen de 4 critres que sont .la sensibilit et la
spcificit, le degr d'exactitude des diagnostics de gestation et de
non-gestation. Alors que les deux premiers valuent la mthode, les
deux derniers valuent davantage leur utilisateur.
En prsence d'un animal examiner et eu gard au rsultat de cet
examen, quatre situations sont possibles
Animal gestant Animal non gestant
--------------------------------------------------------------------------
Diagnostic + a b
--------------------------------------------------------------------------
Diagnostic - c d
-------------------------------------------------------------------------
- Situation a: le diagnostic de gestation s'est rvl exact: vrai
positif
- Situation b: le diagnostic de gestation s'est rvl inexact:
faux positif
- Situation c: le diagnostic de non-gestation s'est rvl inexact:
faux ngatif
- Situation d: le diagnostic de non-gestation s'est rvl exact:
vrai ngatif
La sensibilit de la mthode value sa capacit dtecter les animaux
positifs. Elle s'exprime par le rapport entre a/a+c. Parmi les
animaux rellement gestants, elle dtermine le pourcentage d'animaux
qui ont t diagnostiqus gestants par la mthode utilise.
La spcificit de la mthode value sa capacit dtecter les animaux
ngatifs: elle s'exprime par le rapport d/b+d. Parmi les animaux
rellement non-gestants, elle dtermine le pourcentage d'animaux qui
ont t diagnostiqus non-gestants par la mthode.
Les degrs d'exactitude (ou valeurs prdictives) (+ ou -) de la
mthode ont davantage une valeur pronostique. Le degr d'exactitude
des diagnostics de gestation s'exprime par le rapport a/a+b et
celui des diagnostics de non gestation par le rapport d/c+d. Ces
rapports expriment la probabilit que le diagnostic pos se rvle
exact ou inexact. Il convient de rappeler l'antagonisme existant
habituellement entre la prcocit de la mthode et le degr
d'exactitude des diagnostics positifs; Du fait en effet du
risque
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 5
d'interruption de gestation, plus la prcocit est leve et moins
l'exactitude des diagnostics de gestation sera grande.
3. Le constat de gestation dans lespce bovine
Il peut tre pos au moyen de diverses mthodes brivement rsumes au
moyen de la carte conceptuelle ci-dessous.
3.1. Les mthodes hormonales
L'identification d'un tat de gestation est intimement lie la
physiologie de l'embryon et du placenta. L'embryon arrive 5 jours
aprs la fcondation dans l'utrus. Au 7me jour, la morula se creuse
d'une cavit le blastocle qui s'entoure d'une couche cellulaire
possdant deux types de cellules. La couche priphrique donnera
naissance au trophoblaste tandis qu' un ple du blastocyste va se
diffrencier le disque embryonnaire qui donnera le foetus.
Vers le 10me jour de la gestation, le blastocyste rompt par
closion la membrane pellucide qui jusque l l'entourait. Cette tape
est une des plus importantes du dveloppement embryonnaire et du
maintien de la gestation: elle a pour effet d'tablir des relations
directes d'ordre physique et physiologique entre l'embryon et sa
mre. Elle doit chez la vache imprativement survenir avant le 15me
jour du cycle. C'est en effet ce stade qu'en cas de non-fcondation,
l'endomtre libre une prostaglandine responsable de la lyse du corps
jaune, d'une chute de la progestronmie et du retour en chaleurs de
l'animal. En cas de fcondation par contre, le trophoblaste
synthtise entre le 15me et le 26me jour de gestation une substance
effet anti-lutolytique.
Une fois l'embryon clos, le trophoblaste va par longation
envahir toute la corne ipsilatrale au corps jaune. Ce processus
comprend les phases d'apposition (J17 J21), d'adhsion (J18 J23) et
d'attachement (J19 J30) du trophoblaste l'endomtre. C'est au cours
de cette priode (J18-J19) que les cellules binucles d'origine
trophoblastique migrent dans l'pithlium utrin. Cette migration a
pour objet d'immobiliser les deux pithliums embryonnaires et
maternels pour permettre le dveloppement de microvillosits et la
formation des cotyldons et caroncules (placentomes) partir du 30me
jour de gestation.
Le rle endocrinien du placenta est un des plus importants et des
plus prcoces. Le placenta peut tre considr comme une glande
endocrine source de strodes et de protines diverses, prsentes
pendant toute ou une partie de la gestation et possdant une activit
hormonale ou autres encore mal dfinies.
Ainsi ont t identifies des hormones strodiennes (progestrone,
strognes), des prostaglandines, des gonadotrophines (bCG: bovine
chorionic gonadotrophin), des hormones placentaires lactognes ou
somatomammotrophines chorioniques (bPL: bovine placental lactogen),
des signaux embryonnaires prcoces (EPF: Early Pregnancy Factor,
trophoblastine), des protines spcifiques de la gestation (PSPB:
Pregnancy Specific Protein de type B ou PAG: Pregnancy Associated
Glycoprotein). Bien que nombreuses, peu dentre elles cependant ont
connus une application pratique. Citons nanmoins la progestrone et
la PAG ou PSPB.
3.1.1. La progestrone
L'identification du rle indispensable de la progestrone dans le
maintien de la gestation est connue depuis longtemps et a constitu
une des premires mthodes de son diagnostic hormonal. Au cours de la
gestation, lorigine de la progestrone varie selon les espces. Un
relais placentaire est observ chez la vache, la jument, la brebis
et la femme respectivement 200, 70, 50 et 50 jours aprs la
fcondation. Ce relais nest pas observ chez la chatte, la chvre, la
truie ou la, chienne. Prcisons galement que chez la jument une
synthse complmentaire de progestrone est assure par les corps
jaunes secondaires.
Deux types de dosage sont actuellement utiliss: le dosage
radio-immunologique (RIA) et l'ELISA (Enzyme
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 6
Linked Immunosorbent Assay).
Le dosage Radio-immunologique (RIA)ncessite l'utilisation de
produits radioactifs ainsi qu'un personnel expriment et
l'infrastructure d'un laboratoire. La mise au point de la seconde
mthode a largement contribu son utilisation en ferme ou au cabinet
du vtrinaire. L'un et l'autre dosage peuvent tre raliss sur des
prlvements de lait (entier, crm ou crme) ou de sang. Le dosage
radio-immunologique suppose nanmoins le respect de certaines
conditions de prlvement (Tableau 2). En effet, la vache prsente la
particularit davoir une enzyme (5-alpha-rductase) qui dgrade
rapidement la progestrone en un mtabolite qui ne croise pas avec le
RIA, trs spcifique de la progestrone. Aussi, aprs 4 6 heures et
temprature ambiante, le taux de progestrone dans du sang prlev sur
tube sec est rduit de moiti. Cette dgradation est empche si on
soustrait la progestrone laction des globules rouges. Le prlvement
peut donc tre ralis sur tube avec anti-coagulant puis centrifug
dans les minutes suivantes. Cette mthode ntant pas toujours
possible en ferme, le prlvement est ralis dans des tubes secs
renfermant un inhibiteur de la dgradation de la progestrone :
lazide de sodium. Laddition de cette substance une concentration de
5mg/ml assure une conservation de 90 % de la progestrone aprs 4
jours. Bien que responsable dune lgre hmolyse, lazide de sodium
ninterfre pas avec le dosage ultrieur (Delahaut et al.
Ann.Md.Vt.,1979,123,567-572). Laddition danticoagulant au tube
renfermant de lazide de sodium rduirait de 10 % la concentration en
progestrone si la centrifugation nest pas immdiate. On notera que
chez la jument, la progestrone reste parfaitement stable pendant 24
heures. Chez la brebis, une chute de 35 % de la progestrone peut
tre observe au bout de 48 heures.
Dans les dosages ELISA, certains enzymes tels la peroxydase de
radis ou la beta-galactosidase ou la phosphatase alcaline jouent le
rle dvolu aux radio-isotopes dans le RIA. Le principe de ce type de
dosage est le suivant. La paroi du tube de raction est recouverte
d'un anticorps antiprogestrone. On notera que l'utilisation
d'anticorps monoclonaux est de nature augmenter la qualit du test.
Aprs introduction du prlvement, on ajoute une solution renfermant
une quantit connue de progestrone lie l'enzyme. Ce faisant, la
progestrone du prlvement entre en comptition avec la progestrone
lie l'enzyme au niveau des sites de fixation des anticorps
tapissant la paroi du tube. La lecture au bout de quelques minutes
du rsultat de cette comptition de fixation permet d'identifier la
proportion de progestrone de chaque origine. Ainsi, si la quantit
de progestrone du prlvement est leve, les sites de fixation auront
davantage fixs ce type de progestrone que celui li l'enzyme et
inversement. Une fois la raction ralise, le tube est vid et un
rvlateur est ajout. L'intensit de la raction colore obtenue sera
inversement proportionnelle la quantit de progestrone prsente dans
l'chantillon. La comparaison des couleurs obtenues celles
d'chantillons standards ou leur lecture par un spectrophotomtre
permet d'valuer qualitativement ou quantitativement la
concentration en progestrone de l'chantillon.
Les dosages ELISA et RIA de la progestrone sont plus aptes
dtecter les animaux gestants (sensibilit: 97%) que non-gestants
(spcificit 75 %). Le degr d'exactitude des diagnostics de gestation
et de non gestation sont respectivement gal 85 et 95 %. Ils
dpendent de la qualit des prlvements, de l'importance de la
mortalit embryonnaire tardive, de la rgularit des cycles mais aussi
de la concentration minimale (cutoff value) prise en considration
pour dclarer lanimal gestant. Il est galement important de
considrer dautres facteurs plus spcifiquement lies la nature et aux
conditions de prlvement et de sa conservation.
Utilisant un RIA (limite du dosage 0.02 ng/ml) et considrant un
seuil minimal de 1 ng pour dclarer lanimal gestant, des tudes ont
rapport une spcificit comprise entre 58 et 67 % , une sensibilit de
90 % et des valeurs prdictives positives et ngatives comprises
respectivement entre 66 et 77 % et entre 90 et 97 %. Etant donn la
rapidit d'obtention du rsultat, le dosage de la progestrone par
ELISA a largement dpass sa simple application au diagnostic de
gestation. Il constitue en effet un moyen rapide de confirmer l'tat
stral de l'animal par un prlvement effectu le jour des chaleurs.
Sur un prlvement effectu au 19me jour du cycle, il permet de prdire
le retour en chaleurs de l'animal et ainsi de mettre profit cette
phase strale pour une nouvelle insmination. Effectu trois reprises
une semaine d'intervalle, il permet de dterminer la date du premier
retour en chaleurs de l'animal aprs le vlage et ainsi d'optimiser
le moment de la premire insmination. Il permet galement d'optimiser
l'utilisation des prostaglandines dans le cadre par exemple d'un
programme de synchronisation de chaleurs. Enfin,
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 7
dterminant la prsence d'un corps jaune fonctionnel, il rend
possible la slection de receveuses dans le cadre d'un programme de
transfert d'embryons.
3.1.2. Les protines associes la gestation
Synthtises par les cellules binucles du trophoblaste et
caractristiques du placenta cotyldonaire des ruminants, les
hormones spcifiques de la gestation, la PSPB (Pregnancy Specific
Protein B) et la PAG (Pregnancy Associated Glycoprotein) sont
dtectes dans le sang ds le 15me (PSPB) ou le 22me jour (PAG) aprs
la fcondation.
La mise au point de dosages radio-immunologiques chez la vache,
la chvre, la brebis et le chevreuil en rend lintrt particulirement
vident pour le diagnostic de gestation mais aussi ltude de la
mortalit embryonnaire. Par rapport au dosage de la progestrone, la
dtermination de la concentration en PSPB ou PAG offre lavantage de
pouvoir tre ralis quel que soit le stade de gestation.
Diverses tudes ont prcis leur cintique pendant la gestation.
Chez les bovins, leurs concentrations augmentent dans le plasma ou
le srum entre le 20me et le 30me jour de gestation. Elles sont
dtectables partir du 30me jour de gestation dans la circulation
maternelle chez 98 % des femelles gestantes. La prcocit de ce
moment de dtection varie cependant dun individu lautre. En
pratique, le prlvement sera effectu plus de 30 35 jours aprs
linsmination. La concentration est habituellement infrieure 1 ng/ml
avant le 30me jour de gestation et atteint plusieurs centaines de
ng/ml au moment de la parturition (4ng/ml la 6me semaine, 159 ng la
35me semaine et 2000 ng 1 5 jours avant le part). Le degr
dexactitude des diagnostics de non-gestation est galement plus lev
(85 % vs 58 %). A linverse tant donn sa demi-vie particulirement
longue (7 jours) surtout si la gestation a t mene son terme, il est
impratif de respecter une priode dattente de 100 jours aprs le
vlage pour effectuer un diagnostic chez la vache.
Le prlvement de sang peut tre ralis sur tube sec ou hparin. Les
prlvements peuvent tre ainsi conservs 4C pendant 9 15 jours.
Quelques analyses prliminaires ont identifi la prsence de la
bPAG dans le lait au cours du mois suivant le vlage . Cette prsence
dans le lait est due au fait quavant la parturition, cette hormone
est prsente des concentrations trs leves dans le sang. La bPAG est
galement prsente dans le sang des nouveau-ns avant toute prise de
colostrum. Elle augmente significativement dans les 24 heures
suivant labsorption de colostrum.
Le rle exact de ces hormones nest pas encore lucid. Leurs
proprits immunosuppressives expliqueraient leur implication dans le
mcanisme de reconnaissance et du maintien de la gestation. Ses
effets potentiels sur le mcanisme du dtachement placentaire et
linvolution utrine mriteraient dtre approfondis.
3.1.3. Autres facteurs hormonaux
3.3.1.1. LEarly Pregnancy Factor
De nature glycoprotique, lEarly Pregnancy Factor (EPF) encore
appel Early Conception Factor (ECP) apparat quelques heures aprs la
fcondation dans le sang de la plupart des espces animales dont la
vache, la truie, et la brebis. Ce facteur existe en fait sous deux
formes: lune scrte par lovaire ipsilatral la corne gestante (EPF-B)
(Nancarrow et al. 1981) et lautre synthtise par loviducte (EPF-A)
(Morton et al. 1980). Leur synthse ovarienne est initie par un
petit peptide appel zygotine (Orozco et al. 1986) et est donc
indpendante de la prsence du placenta. Il se pourrait que ce
facteur contribue diminuer l'immunocomptence des lymphocytes en
dbut de gestation et ainsi faciliter la reconnaissance
immunologique de l'embryon par l'organisme maternel. La
dtermination de sa concentration constituerait un bon moyen
didentification dune mortalit embryonnaire si ce ntait le manque de
reproductibilit de son valuation plasmatique, imputable au fait
quelle est influence par de nombreux facteurs biologiques. Le
dosage de lEPF permettrait didentifier les vaches non-gestantes
entre le 6me et le
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 8
20me jour suivant linsmination partir dun prlvement de lait et
entre le 6me jour et le 90me jour suivant linsmination partir dun
prlvement de sang. Cependant lvaluation sur le terrain dun test
(ECF Dip Stick Test : Concepto Diagnostics, PO Box 6275 Knoxville,
TN 37914 USA) en a dmontr la faible spcificit (26 %), sensibilit
(81%) et valeurs prdictive positive (40 %) et ngative (69%).
(DesCteaux et al. Evaluation of the early conception factor (ECP)
dip stick test in dairy cows between days 11 and 15 postbreeding.
The bovine Practitioner 2000, 34, 2, 87).
3.3.1.2. La zygotine
Identifie chez la brebis (Morton et al. 1979), la truie (Morton
et al. 1983) et la vache (Nancarrow et Wallace 1980), la zygotine
ou EPAF (Embryo Platelet Activating Factor) possde la proprit
dinhiber la formation de rosettes par des hmaties mises en prsence
de lymphocytes. Elle possde des proprits chimiques, biochimiques et
physiologiques comparables celles du PAF (Platelet Activating
Factor: 1-O-alkyl-2-acetyl-sn-glycero-3-phosphocholine), facteur
produit notamment par les neutrophiles, le foie et les muscles
lisses (Hanahan 1986). La zygotine ne serait cependant pas
homologue au PAF. Son couplage une molcule de transport la
protgerait dune dgradation enzymatique (Adamson et al. 1991). Son
rle exact reste dmontrer. Molcule de faible poids molculaire, elle
induit la production par loviducte et l'ovaire porteur du corps
jaune d'un facteur prcoce de la gestation appel EPF (Early
Pregnancy factor). Elle ne serait pas implique directement dans la
synthse de progestrone par le corps jaune (Hansel et al. 1989) ou
de prostaglandines par l'endomtre (Gross et al. 1990).
3.3.1.3. La Human Chorionic Gonadotrophin
De nature glycoprotique, lhCG (Human Chorionic Gonadotropine)
encore appele PU (Pregnant Urine Gonadotropine) est depuis
longtemps connue dans lespce humaine pour stimuler la synthse de
progestrone par le corps jaune. Chez la jument ce rle est dvolu la
PMSG (Pregnant Mare Serum Gonadotropine) ou ECG (Equine Chorionic
Gonadotropine). Semblable substance a galement t identifie chez la
vache (Ailenberg et Shemesh 1983), la brebis (Lacroix et Martal
1979) et la truie (Saunders et al. 1980). Leur rle semble cependant
relativement peu important en dbut de gestation.
3.3.1.4. Lhormone placentaire
Absente chez la jument, la truie, la chatte et la chienne,
lhormone placentaire a par contre t identifie chez les ruminants et
les primates (Martal et Charlier 1985). Elle est chez la brebis
scrte par le trophoblaste ds le 16me-17me jour de gestation. Il
semble bien quelle soit davantage implique dans le dveloppement
embryonnaire que dans le maintien du corps jaune. Scrte par les
cellules binucles, cette hormone est dtecte dans le sang maternel
entre le 26me et le 110me jour de gestation et son taux plasmatique
est maximal (1 2 ng/ml) aux environs du vlage. Sa scrtion restant
faible durant les premiers mois de la gestation, elle ne constitue
pas un bon indicateur de mortalit embryonnaire et en rend peu
pratique l'utilisation dans le cadre d'un diagnostic clinique de
gestation.
3.3.1.5. Les strognes
Les strognes sont chez la truie synthtiss ds le stade de
blastocyste (Geisert et al. 1982b). Possdant dans cette espce un
effet lutotrophique, ils induiraient par ailleurs un changement
directionnel des prostaglandines synthtises. Celles-ci ne
passeraient pas dans la veine utrine mais seraient scrtes dans la
lumire utrine (Bazer et Thatcher 1977).
Le placenta est une source importante d'strognes. Chez les
ruminants leur synthse est faible (squestration) au cours de la
premire moiti de la gestation. Ils sont dtectables ds le trentime
jour de gestation dans le liquide amniotique et le 50me jour dans
le liquide allantodien. Le dosage du sulfate d'strone dans le lait
est possible partir du 110me jour de gestation. Cette contrainte en
limite nettement l'utilisation pratique.
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 9
3.3.1.6. La prostaglandine E
Le rle exact de la prostaglandine E produite par les
blastocystes ovins et bovins (Marcus 1981, Milvae et Hansel 1980,
Lacroix et Kahn 1982, Lewis et al. 1982) reste dmontrer. Elle
serait implique dans le maintien de la gestation tant donn in vitro
son effet lutotrope (Shelton et al. 1990) et l'augmentation de sa
concentration dans la corne gestante aprs le 12me jour de
gestation. Chez la jument, elle serait responsable de la migration
des embryons dans loviducte, les ovocytes non fconds ntant pas
concerns (Weber et al. 1991a, 1991b).
3.3.1.7. La trophoblastine
De nature protique, la trophoblastine est synthtise par le
trophectoderme (Godkin et al. 1984a in 6432). Ce facteur a t
identifi chez la brebis (oTP-1 : ovine Trophoblast protein -1) chez
la chvre (cOTP-1 : caprine trophoblast protein-1) et chez la vache
(bTP-1 : bovine Trophoblast Protein 1) (Helmer et al. 1987, Martal
et al. 1979, Heyman et al. 1984). Une grande homologie deffets et
de structures existent entre les trophoblastines de ces espces
(Martal et al. 1984a, 1984b in 6432). La trophoblastine est
identifie dans le liquide de lavage de la cavit utrine vers le 8me
jour de gestation chez les brebis (Bazer 1989 in 9341) et le 12me
jour chez la vache (Humblot et Dalla-Porta 1984, Thatcher et al.
1985, Bazer 1989). Sa concentration augmente de manire synchrone
avec les changements morphologiques de l'embryon. Chez la vache
elle peut encore tre dtecte jusqu'au 38me jour de gestation (Bazer
1989). La chvre synthtise une trophoblastine entre le 16me et le
21me jour de gestation (Gnatek et al. 1989). Localise au niveau de
lendomtre, la trophoblastine nest pas retrouve dans le sang et par
consquent ne peut tre utilise comme mthode de diagnostic de
gestation.
La dtermination de la squence dacides amins de la trophoblastine
en a rvl la grande analogie avec les interfrons (La Bonnardire et
Martal 1991). Par ailleurs, elle prsente les mmes proprits
antivirales, antiprolifratives et immunosuppressives que les
interfrons et se lient leurs rcepteurs (Roberts 1989 in 9341). Ces
faits en justifient l'appellation nouvelle d'interfron tau (oIFN-t
: Ovine interferon tau, bIFN-t : bovine interferon tau) (Roberts et
al. 1992, Bazer et al. 1994).
Il est intressant de noter que la plus grande prolificit de
certaines races de porc telles que la Meishan ou la Jiaxing serait
moins imputable un plus grand nombre dovulations qu une plus faible
mortalit embryonnaire au cours des 30 premiers jours de gestation.
Ces deux races de porcs tmoignent entre le 12me et le 20me jour de
gestation dune activit antivirale plus importante que les races
europennes (La Bonnardiere et al. 1991). Deux types d'interfron
alpha et gamma ont t identifis chez la truie (Bazer et al. 1989).
Leur rle est ce jour inconnu (Bazer et al. 1994).
3.3.1.8. Les facteurs de croissance
De multiples facteurs contrlent de manire autocrine ou paracrine
le dveloppement des premiers stades de lembryon (Heyner et al.
1993, Simmen et al. 1993, Gandolfi 1994 phc 10335) et la
diffrenciation endomtriale (Murphy et Ghahary 1990 in 9300) tels le
TGF (Transforming Growth Factor), les lIGF I et II (Insulin growth
Factor) (Rfr 16,17 19 in Gandolfi phc 10335), lEGF (Epidermal
Growth Factor) (rf 33), linsuline, le PDGF (Platelet Derived Growth
Factor) (Rf 25), le bFGF (basic Fibroblast Growth Factor) (Rf 26)
mais aussi une multitude dautres protines plus spcifiques loviducte
(OSP : Oviduct Specific Protein) Rf 13 in 10335). Il est prmatur
d'en envisager l'utilisation dans les milieux de culture des
embryons, les premires tentatives ralises n'ayant enregistr aucune
amlioration du dveloppement embryonnaire (Flood et al. 1993).
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 10
3.2. Les mthodes non hormonales
3.2.1. La palpation rectale
Elle ressemble un thriller au cours duquel souris, rats et chats
joueraient au ping-pong avec un ballon de football et des gants de
boxe tout en dgustant des citrons....
Lexploration manuelle de lutrus par voie transrectale dun animal
suppos gestant poursuit divers objectifs mais prsente galement
certaines limites. Il offre la possibilit de confirmer ou non un
tat de gestation, den dterminer le stade, de vrifier la viabilit
ftale, de confirmer la topographie normale de lutrus, de
diagnostiquer diverses pathologies de la gestation.
La confirmation manuelle de la gestation est base sur la mise en
vidence d'un ou de plusieurs lments caractristiques d'un utrus
gravide savoir la fluctuation des liquides de gestation, la
palpation des membranes ftales, la palpation de l'embryon et du
ftus, la palpation des placentomes et de l'artre utrine. Il importe
donc de bien connatre les principales modifications anatomiques
gnrales et topographiques de lutrus gestant mais galement la
symptomatologie des principales pathologies lies la gestation
(hydropisie des membranes ftales, torsion utrine, momification,
macration, avortement ).
En effet, les erreurs de constat de gestation sont dorigine
diverse.
La vessie peut tre confondue avec une corne gravide. Lvaluation
des rapports avec la structure fluctuante (palpation du col et de
la bifurcation des cornes) permet d'viter toute confusion.
Plusieurs affections utrines peuvent ressembler une gestation :
le pyomtre ou l'hydromtre ont une consistance liquidienne uniforme
plus ou moins sous tension, mais les membranes foetales, les
cotyldons ou le ftus ne sont pas perceptibles. La momification
ftale et diffrentes noplasies (lymphome de l'utrus, tumeurs de
l'ovaire) sont diffrencis de la gestation par l'absence de liquide
entourant ces formations
La dmarche clinique du constat manuel de gestation est prsente
sous la forme de la carte conceptuelle ci-dessous.
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 11
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 12
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 13
3.1.2.1. Latralit de la gestation
Tous les auteurs saccordent dire que chez la vache la corne
droite est plus souvent gravide que la corne gauche. Des valeurs
comprises entre 57 et 67 % ont t avances, une valeur moyenne de 60
% pouvant tre retenue. De mme, le taux de gmellit est compris selon
plusieurs enqutes entre 0.5 % dans le btail viande et 1.04 % dans
le btail laitier. Des pourcentages peuvent augmenter chez les
sujets bien entretenus ou plus gs. Le plus souvent il y a un ftus
dans chaque corne et un corps jaune sur chaque ovaire. Des
gestations unilatrales ont nanmoins t observes. Dans 4 6 % des cas
une gestation gmellaire peut tre observe avec un seul corps jaune.
Les tripls seraient observs dans 0.02 % des gestations.
3.1.2.2. Poids de l'utrus
Le poids de lutrus avec son contenu se trouve centupl au cours
de la gestation. De 800 g la fin du premier mois il passe 40 voire
80 kgs la fin du 9me mois. Vid de son contenu, lutrus passe de 500
g 6 voire 10 kgs en fin de gestation. Son poids serait multipli par
15 18 chez la vache. Sa capacit passerait de 200 ml 55 litres en
fin de gestation.
3.1.2.3. Longueur de la corne
Lextension crniale de la corne gestante est galement remarquable
: la distance sparant la grande courbure de lexocol passerait de 24
96 cm. Selon Barone, lutrus dune vache de taille normale
atteindrait 90 cm environ sur son grand axe en fin de gestation. En
fait cette valeur est sous-value compte tenu de la forte
incurvation de lorgane en cours de gestation. Ainsi, mesure au
niveau de sa grande courbure, lutrus atteindrait du col utrin
lovaire en fin de gestation 1.5 m de longueur chez la vache.
Lextension crniale de la corne gestante ne saccompagne pas de celle
des ligaments larges qui en fin de gestation ne soutiennent plus
que le tiers caudal de lorgane, laissant une importante mobilit aux
deux tiers antrieurs.
Ces modifications de longueur sont responsables dun dplacement
diffrent des ovaires. Situs normalement environ 16 cm de lexocol,
leur distance par rapport ce dernier augmente en cours de
gestation. Ainsi, lovaire ipsilatral la corne gestante peut se
trouver dplacer 39 cm environ de ce dernier et lovaire contralatral
31 cm.
La circonfrence utrine serait de 26 cm la fin du 1me mois 130 cm
en fin de gestation.
L'accroissement de la taille de l'utrus est variable d'un sujet
l'autre et se produit par pousse. Elle intresse surtout la corne
gravide et entrane une asymtrie des cornes, en particulier chez les
primigestes. L'asymtrie peut tre ngligeable en dbut de gestation
chez les pluripares quand la gestation prcdente a eu lieu dans la
corne oppose.
3.1.2.4. Epaisseur de la paroi utrine
Lpaisseur de la paroi utrine serait de 5.4 mm dans le cas dun
utrus non-gestant 1.3 mm au niveau de la corne gestante et 1.8 mm
au niveau de la corne non-gestante. Lors de csarienne, la brusque
rtraction de lorgane en augmenterait lpaisseur jusque 1 2 cm.
En ce qui concerne leur consistance, durant les premiers deux
mois de gestation, les cornes utrines sont enroules et relativement
toniques, en particulier chez les primigestes, crant une certaine
difficult les palper jusqu leur extrmit. Au dbut de la gestation
(< 35-40 jours), la modification de consistance de la corne est
observe aprs la courbure vers lextrmit de la corne gravide. Cest la
raison pour laquelle il est essentiel de palper les cornes sur
toute leur longueur. Ce premier signe de gestation correspond la
formation et l'accumulation de liquides ftaux dans la lumire
utrine.
3.1.2.5. L'utrus gestant: modifications placentaires
Le placenta subit galement de profondes modifications en cours
de gestation. Le nombre total de placentomes peut varier entre 42
et 132 avec une valeur moyenne comprise entre 70 et 110. Certains
auteurs ont avanc le nombre moyen de 97 en cas de gestation simple
et de 170 en cas de gmellit. La taille des placentomes serait de
6.5x3.5x2.0 la fin du 4me mois et de 14.0x6.5x4.5 la fin du 9me
mois. Les placentomes reprsentent des
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 14 structures
prominentes et bien dlimites qui sont perceptibles travers la paroi
utrine. Sur la corne gravide, les placentomes commencent tre
palpables vers 70 75 jours de gestation. Leur taille varie selon
leur localisation sur la corne et s'accrot avec le stade de
gestation. La palpation des placentomes constitue le principal
lment de certitude du diagnostic entre 4 et 7 mois de gestation,
quand la plus grande partie de lutrus est hors de porte de la main.
Le poids moyen des caroncules serait de 300 g. Le poids des
enveloppes atteint en moyenne 4.0 kgs dans les gestations simples,
6.5 kgs dans les gestations doubles mais la variation est comprise
entre 2.0 et 16.0 kgs. Les annexes des ftus mles seraient de 300
800 g suprieures celles des ftus de sexe femelle. Le volume des
eaux ftales, amniotiques et allantodiennes, augmente brusquement
entre le 40me et le 65me jour de gestation puis entre le 3me et le
4me mois puis nouveau entre le 6.5 et le 7.5me mois. La premire et
la dernire augmentation est due celle des liquides allantodiens, la
deuxime celle du liquide amniotique. Le volume total des liquides
serait de 5 litres 5 mois et de 20 litres au terme de la
gestation.
3.1.2.6. L'utrus gestant : la dtermination de l'ge foetal
Diverses mthodes ont t proposes pour estimer lge du ftus.
Selon la mthode dite de Schmaltz, pour les 12 premiers
centimtres, chaque centimtre reprsente une semaine dge. Pour les
ftus de taille suprieure, une semaine est ajoute par 2.5 cm
supplmentaire. Cette mthode ne semble cependant tre valable que de
la 10me la 20me semaine.
Dans la formule de Keller, la taille est mesure par la distance
entre la base de la tte et la base de la queue (d). Le stade la
gestation (x exprim en mois lunaires soit 28 jours) est dtermin au
moyen de la formule suivante : d (en cm) = x (x + 2). Les rsultats
ne seraient valables qu partir du 2me mois de gestation et
donneraient des valeurs excessives au cours des deux derniers mois
de la gestation.
3.1.2.7. L'utrus gestant : l'artre utrine
Lartre utrine subit galement dimpressionnantes modifications. N
sous la premire vertbre sacre, le tronc de lartre utrine double sa
longueur en fin de gestation et stend alors sur 50 60 cm. Son
calibre passe de la taille dun brin de paille celui dun doigt. Les
trajets de ces artres deviennent asymtriques. Du ct de la corne
gestante se dveloppe davantage la portion vaginale de lartre
utrine. Particulirement mobile, elle devient frmissante partir du
4me mois (thrill). Ce frmissement circulatoire se surimprime au
pouls suite la turbulence produite par l'augmentation du flux
circulatoire et l'hypertrophie de lartre utrine. 6 mois de
gestation, le diamtre de l'artre utrine est de 0,5 0,8 cm et 8 mois
de 1,25 1,7 cm. Par ailleurs, les deux rameaux utrins primaires,
crnial et caudal, rsultant de la bifurcation terminale de lartre
utrine se subdivisent en arcades anastomotiques le long de la
petite courbure des cornes. Ils sen chappent des rameaux utrins
paritaux. Ces modifications vasculaires persistent chez les animaux
qui ont t gestants.
La palpation du thrill manque toutefois de fiabilit, car une
augmentation de diamtre de l'artre utrine peut parfois tre constate
lors de mtrite ou de pyomtre.
3.1.2.8. L'utrus gestant : le grand epiploon
Chez la vache, le grand piploon prsente une disposition
particulire. Les deux lames qui le constituent restent distinctes.
Lune sinsre sur le sillon longitudinal infrieur du rumen et lautre
dans le sillon suprieur. Elles tapissent les deux cts du sac
infrieur ou droit du rumen , se rejoignent son bord infrieur puis
appliques lune lautre, remontent dans le flanc droit jusquau niveau
de la rgion sous-lombaire o elles sinsrent en commun aprs avoir
adhr la partie terminale du colon. Elles dlimitent ainsi une cavit
pratiquement virtuelle sauf dans le flanc gauche qui renferme le
sac droit du rumen. Cependant ces deux lames de lpiploon et le
rumen forment un vaste sac paroi trs solide dans laquelle est loge
lensemble de la masse intestinale cest la bourse omentale ou cavit
supra-omentale .
3.1.2.9. L'utrus gestant : chronologie du dveloppement de
l'utrus et du foetus
- Vers le 35me jour le diamtre de la corne utrine est compris
entre 5 et 10 cm. On commence pouvoir identifier le glissement des
membranes ftales au travers de la paroi utrine (slipping ralis par
la prhension de la corne et son glissement entre les doigts et le
pouce pour obtenir la sensation dune chemise au travers du veston .
Chez les ruminants, lattachement du placenta se limite aux
caroncules utrines. De ce fait il est possible de percevoir le
glissement des membranes placentaires entre les doigts. Pour ce
faire, le corne est sasie entre le
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 15 pouce et les
autres doigts. Une lgre pression est ainsi exerce sur le corne que
lon laisse filer entre les doigts. Lors du passage des membranes
placentaires, on sent de fines bandes de tissus dont une plus
paisse et ferme. La prsence dune certaine quantit de fluide dans la
portion de la corne est essentielle pour percevoir le glissement et
il est important denglober toute la corne et de ne pas se limiter
uniquement sa partie dorsale. Finalement, la pression applique sur
la corne doit tre pondre pour permettre le passage des membranes.
Le glissement de MF peut tre mis en vidence sur la corne gravide ds
30 jours de gestation et devient fiable partir de 34 jours de
gestation. Cette mthode peut tre applique la corne non gravide
partir de 50 jours de gestation. Au dbut de la gestation,
lallantochorion est mince et un toucher dlicat et une certaine
exprience sont ncessaires pour reconnatre ces signes.
- La vsicule amniotique (VA), constitue de l'amnios et du
liquide amniotique, peut tre dcele la palpation ds le 28me jour de
gestation chez la gnisse et le 32 voire 35mejour chez la vache Sa
palpation sera ralise en glissant les doigts de chaque ct de la
corne, de lextrmit ovarienne et jusquau ligament intercornual. En
appliquant un minimum de pression, on peut sentir une structure
cylindrique plutt ferme et fuyante lintrieur de la corne au passage
des doigts. Aprs le 65me jour 65 jours, la vsicule est moins
turgescente et plus difficile identifier.
- Au 45me jour, lasymtrie des cornes et le glissement des
membranes ftales sont aisment identifis.
- Au 60me voire 70me jour, lutrus commence basculer dans
labdomen du fait de laugmentation de son poids. La corne gestante a
la forme dune banane et sa taille est double de la corne
non-gestante. Les placentomes commencent tre palpables. Le scrotum
est identifiable sur le ftus qui a la taille dune souris. A partir
du 65me jour de gestation, la vsicule amniotique est plus flasque
et le ftus peut tre dtect par palpation. La main plat au-dessus de
l'utrus exercera une pression sur les liquides qui entrent en
mouvement et on sent, par effet rebond, le ftus contre la main.
Chez la plupart des vaches laitires, le ftus devient inaccessible
entre les 5me et 7me mois. En effet, partir du 5me mois, son poids
lentrane au fond de la corne gravide et partir du 7me mois, il est
suffisamment volumineux pour devenir nouveau accessible.
- Au 90me jour, le col est localis sur le bord antrieur du
bassin. La corne gestante a la forme dun gant de boxe et sa taille
est comparable celle dun ballon de football. Le foetus a la taille
dun rat et sa tte celle dune balle de ping-pong. Des poils sont
identifiables au niveau des lvres, du menton et des paupires du
foetus.
- Au 120me jour, lutrus a la taille dun gros ballon de football.
Le foetus a la taille dun petit chat et sa tte celle dun citron.
Son flottement dans la cavit utrine est aisment perceptible par
succussion de lutrus. Les cotyldons ont une taille de 2.5 cm. Le
thrill ou fremitus de lartre utrine est aisment identifi. De fins
poils sont identifiables sur les sourcils du foetus. Les onglons
sont bien dvelopps. Lbauche des cornes est visible.
- Au 150me jour, lutrus a termin sa descente et se retrouve sur
le plancher de la cavit abdominale. A ce stade, son expansion
devient plus latale.
Entre le 165me et le 210me jour de gestation, le foetus nest
habituellement plus palpable. Les testicules sont prsents dans le
scrotum. Les bauches des trayons sont bien identifiables. Les poils
sont nettement prsents sur les sourcils et les lvres.
- Au 180me jour de gestation, des poils sont prsents dans
loreille, au bout de la queue et autour de lbauche des cornes.
- Vers le 210me jour de gestation, lutrus entame sa remonte et
le foetus devient de plus en plus aisment palpable. Il prsente des
poils sur les mtatarses, mtacarpes et les extrmits des membres.
- Au 240me jour de gestation, une fine pilosit commence
apparatre sur lentiret du corps. Les incisives ne sont pas encore
sorties.
3.1.2.10. Exactitude du diagnostic
Le degr d'exactitude des diagnostics poss par palpation manuelle
est troitement li la qualit de l'apprentissage et au maintien d'une
pratique quotidienne. D'autres facteurs peuvent induire le
diagnostic de faux positifs (palpation de la vessie, du rumen, du
rein, d'un pyomtre, d'un ftus momifi ou macr).
Lutrus gestant et son contenu prsente diverses caractristiques
la palpation offrant la possibilit de dterminer plus ou moins
prcisment le stade de la gestation (Tableau 3 et 3a). Ces
caractristiques prsentent nanmoins dimportantes variations raciales
ou individuelles inhrentes la conformation des animaux, la prsence
dun ou de plusieurs ftus ou celle de pathologies intercurrentes. Le
cas chant, lexamen de
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 16 lavorton offrira
des prcisions supplmentaires.
Les limites de la palpation manuelle sont lies au dlai ncessaire
pour identifier les premires modifications anatomiques de lutrus
gestant. Avant le 35me jour de gestation, il est pratiquement exclu
de poser un diagnostic avec une exactitude qui soit
significativement diffrente de celle due au hasard. De mme, le
praticien doit tre conscient du risque itrogne li lexamen, risque
plus ou moins important en fonction des critres pris en
considration (identification de la fluctuation et/ou du glissement
des membranes ftales). Ainsi, entre le 35me et le 50me jour de
gestation le risque d'interruption de la gestation n'est pas
ngligeable (4 10 %). Aussi la priode comprise entre le 50me et le
70me jour de gestation apparat-elle la plus favorable parce qu'elle
rduit les risques de mortalit embryonnaire et permet de confirmer
les diagnostics plus prcoces effectus.
3.2.2. L'chographie
Les applications de lchographie lexamen de lutrus gestant font
lobjet dun chapitre particulier (Voir Applications de lchographie
la reproduction des ruminants)
3.3. Conclusions gnrales
Le diagnostic de gestation constitue une activit essentielle du
vtrinaire soucieux de s'impliquer dans la gestion de la
reproduction. Plus que par la pass, il dispose pour ce faire de
mthodes adaptes ses exigences et celles requises par l'optimisation
de la priode de reproduction des levages laitiers et viandeux de
type intensif ou extensif. Leur choix doit tre dict par les
conditions pratiques et financires de mise en place mais galement
par la connaissance des possibilits et limites des cinq diffrentes
mthodes actuellement utilisables en reproduction bovine (Tableau
4).
4. Le diagnostic de gestation chez les petits ruminants
Chez les petits ruminants, le diagnostic prcoce de gestation, la
dtermination du stade de gestation et du nombre de foetus voire de
leur aspect normal ou non, constituent pour lleveur autant
dopportunit de mieux grer leur troupeau.
4.1. Mthodes autres que lchographie
Classiquement, dans ces espces, la suspicion de gestation se
basait sur le non-retour en chaleurs des animaux ou sur des signes
externes tels le dveloppement mammaire. La premire mthode ntant pas
prcise et la seconde trop tardive, lintroduction dun blier dtecteur
quip dun harnais a constitu une solution alternative intressante
mais insuffisamment exacte puisque troitement dpendante de la
libido de lanimal dtecteur voire de labsence chez la chvre de
pathologies utrines telles que lhydromtre (3 31 % selon les
troupeaux).
La palpation transabdominale dans le flanc droit nest pas
toujours aise compte tenu de la tension de la paroi abdominale. Par
ailleurs, il ne saurait tre ralis que tardivement.
Le diagnostic transrectal au moyen dune tige rigide a t lui
aussi abandonn compte tenu du risque de lsions rectales quil
comportait.
Les dosages hormonaux sont applicables. Ils posent nanmoins des
problmes pratiques : le prlvement de sang au 18me voire 19me jour
de gestation en ce qui concerne la progestrone, partir du 25me jour
de gestation en ce qui concerne la PAG. Ces mthodes ne permettent
par ailleurs pas de dterminer le nombre de foetus, paramtre
important en ce qui concerne la gestion de la nutrition et la
prvention de pathologies puerprales. La confirmation dune gestation
et de la viabilit ftale (et donc dun hydromtre ventuel en cas de
rsultat ngatif) peut tre dtermine chez la chvre par le dosage dans
le srum ou le lait du sulfate dstrone aprs le 50me jour de
gestation.
La radiographie abdominale est galement possible et notamment
pour dterminer le nombre de foetus. La mthode nest cependant
applicable quaprs le 65me jour de gestation. Elle pose par ailleurs
des problmes pratiques vidents.
4.2. Le diagnostic chographique
Lchographie sest rapidement impose comme mthode de diagnostic de
gestation chez les petits ruminants.
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 17 Elle sera
envisage dans le chapitre relatif aux applications de lchographie
chez les ruminants.
5. Le diagnostic de gestation dans lespce porcine
A l'image d'autres spculations animales, la rentabilit conomique
de l'levage porcin rend impratif le diagnostic prcoce de gestation.
De nombreuses mthodes ont t proposes. Elles sont dveloppes de
manire plus exhaustive dans le chapitre relatif la gestion de la
reproduction porcine. Pour des raisons pratiques, lchographie a
pratiquement remplac les autres mthodes telles la dtection des
chaleurs, les dosages hormonaux ou la radiographie
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 18
6. Tableaux
Tableau 1 : comparaison interspcifique des mthodes de diagnostic
de gestation
Vache Jument Brebis
Chvre
Truie
Dtection des chaleurs + + + +
Biopsie vaginale - - + +
Dveloppement de la glande mammaire + + + +
Taxis externe + + + -
Palpation transrectale + + - -
Induction dstrus - - - +
Early Pregnancy Factor + + + +
Progesterone + + + +
PMSG (eCG) - + - -
Oestrognes + + + +
PSPB (PAG) + - + -
Radiographie - - + +
Echo Doppler + + + +
Echo mode A + + + +
Echo mode B + + + +
Tableau 2 : Conditions de prlvements en vue de la dtermination
de la progestronmie
Dans le sang (veine coccygienne ou jugulaire)
J 20 J 23 aprs l'insmination
- sur tube hparin
centrifugation dans l'heure suivant le prlvement
pipetage du plasma
identification du tube
conglation ou envoi au laboratoire
- sur tube sec contenant de l'azide de sodium (5 mg/ml de
sang)
identification du tube
conservation 4C et envoi au laboratoire
Dans le lait (> 3 heures post traite : Waldmann et al.
1999).)
J 21 J 23 aprs la dernire insmination
tube renfermant un agent conservateur, le dichromate de
potassium (500 mg/ml) ou bronopol ( Microtabs D|S Control Systems
Inc.CA)
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 19 identification du
tube
conservation 4C (ou conglation 18C) et envoi au laboratoire
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 20
Tableau 3 : Comparaison des mthodes de diagnostic de gestation
en levage bovin
Mthode Dlai Exactitude Avantages Inconvnients
Dtection des chaleurs 19-20 variable cot faible peu fiable temps
ncessaire li aux conditions d'levage
Progestrone (RIA ou ELISA)
19-24 85 % + 95 % -
autres applications mthode non invasive (lait) rsultat immdiat
(ELISA)
date d'IA ncessaire laboratoire dlai de 24 heures (RIA) mthode
invasive (sang)
PAG >30 90 % + 98 % -
indpendant du stade
laboratoire dlai de 48 heures > 100 J PP
Echographie >30 91 % + 80 % -
indpendant du stade rsultat immdiat autres applications mthode
non invasive
Investissement Formation
Palpation manuelle >50 Variable rsultat immdiat mthode non
invasive
Exprience ncessaire
-
Le constat de gestation chez les ruminants/ 21 Tableau 3 :
Caractristiques macroscopiques de lutrus gestant chez la vache
(Adapt de Roberts 1986 et de Youngquist 2007)
J Diamtre de la corne gestante
Placentome Membranes foetales
Liquides foetaux Diamtre
de lartre
utrine
Longueur
du foetus
Longueur de la tte
Poids
du foetus
Taille
du foetus
Position de lutrus Migration de lutrus
cm cm ml mm cm cm g/kg
30 2 - 4 30 - 60 4 - 6 0.8 - 1 0.3 0.5 g Pelvienne
35 GMF +
40 4 - 6 GMF + 75 - 100 4 - 6 1.75 2.5 1.0 1.5 g Pelvienne
40 - 60 Augmentation du volume
45 GMF ++
50 5 - 7 GMF ++ 90 - 200 4 - 6 3.5 - 5.5 3 6 g Pelvienne
60 6 - 9 GMF ++ 200 - 450 4 - 6 6 - 8 8 30 g Souris
Pelvienne
70 7 - 10 0.5 - 0.75 GMF ++ 350 - 650 5 7 7 - 10 1.5(2) 25 100 g
Pelv.-abdo. Descente(7)
80 9 - 12 0.5 - 1.0 GMF ++ 500 - 800 5 - 7(1) 8 - 13 3.5(3) 120
200 g Pelv.-abdo Descente
90 10 - 13 1.0 - 1.5(8) 750 - 1400 5 - 7(1) 13 - 17 5.5(4) 200
400 g Rat Pelv.-abdo Descente
90 - 120 Nouvelle augmentation du volume
120 13 - 18 1.5 - 2.5 2000 - 3500 7 - 9(1) 22 - 32 10.5(5) 1 2
kgs Petit chat Pelv.abdo Descente
150 18 - 23 2.5 - 4.0 4000 - 5000 7 - 10(1) 30 - 45 3 4 kgs Gros
chat Abdominale basse
180 4.0 - 5.0 4000 - 7500 9 - 13(1) 40 - 60 5 - 10 kgs Beagle
Abdominale basse
210 5.0 - 7.5 6300 10.000 13 - 15(1) 55 - 75 8 - 10 kgs
Abdominale Remonte(9)
240 6.0 - 9.0 8.000 12.000 13 - 15(1) 60 - 85 15 25 kgs
Abdominale haute Remonte
270 8.0 - 12.0 12.000 20.000 15 - 19(1) 70 - 100 20 50 kgs
Abdominale haute (1) palpation du fremitus (Thrill), (2) largeur
dun doigt
(3) largeur de deux doigts
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Le constat de gestation chez les ruminants/ 22 (4) largeur de
trois doigts (5) largeur dune main (7) lutrus commence basculer
dans labdomen (8) les cotyldons commencent tre aisment palpables
(9) lutrus remonte du fait du dveloppement ftal. Le ftus devient
plus aisment palpable
GMF + : le glissement des membranes fetales devient
perceptible
GMF ++ le glissement des membranes foetales est trs
perceptible