% COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE ÇR ïi otmi RADIOCONTAMINATION DE L'HOMME PAR LÀ CHAINE ALIMENTAIRE LE CAS DES PRODUITS LAITIERS DANS 28 REGIONS DE LA C.E.E. EN 1977 par Anne-Marie OBINO, Ariette GARNIER, Jean BRENOT INSTITUT DE PROTECTION ET DE SURETE NUCLEAIRE DEPARTEMENT DE PROTECTION Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses ~1 Rapport CEA-R-5126 1981 La* SERVICE DE DOCUMENTATION C.E.N.-SACLAY 91191 GIF-sur-YVETTE Cedex FRANCE
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% COMMISSARIAT A L'ENERGIE ATOMIQUE
ÇR ïi otmi
RADIOCONTAMINATION DE L'HOMME PAR LÀ CHAINE ALIMENTAIRE
LE CAS DES PRODUITS LAITIERS DANS 28 REGIONS DE LA C.E.E. EN 1977
par
Anne-Marie OBINO, Ariette GARNIER, Jean BRENOT
INSTITUT DE PROTECTION ET DE SURETE NUCLEAIRE
DEPARTEMENT DE PROTECTION
Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses
~1
Rapport CEA-R-5126
1981 La*
SERVICE DE DOCUMENTATION
C.E.N.-SACLAY 91191 GIF-sur-YVETTE Cedex FRANCE
PLAN DE CLASSIFICATION DES RAPPORTS ET BIBLIOGRAPHIES CEA
(Classification du système international de documentation nucléaire SIDON/INIS)
A II Physique théorique
A 12 Physique atomique et moléculaire
A 13 Physique de l'état condensé
A 14 Physique des plasmas et réactions thermonucléaires
A 15 Astrophysique, cosmologie et rayonnements cosmiques
A 16 Conversion directe d'énergie
A 17 Physique des basses températures
A 20 Physique des hautes énergies
A 30 Physique neuIronique et physique nucléaire
B 11 Analyse chimique et isotopique
B 12 Chimie minérale, chimie organique et physico-chimie
B 13 Radiochimle et chimie nucléaire
B 14 Chimie sous rayonnement
B 15 Corrosion
B 16 Traitement du combustible
B 21 Métaux et alliages (production et fabrication)
B 22 Métaux et alliages (structure et propriétés physiques)
B 23 Céramiques et cermets
B 24 Matières plastiques et autres matériaux
B 25 Effets des rayonnements sur les propriétés physiques des matériaux
B 30 Sciences de la terre
C 10 Action de l'irradiation externe en biologie
C 20 Action des radioisotopes et leur cinétique
C 30 Utilisation des traceurs dans les sciences de la vie
C 40 Sciences de la vie : autres études
C 50 Rsdioprotection et environnement
D 10 Isotopes et sources de rayonnements
D 20 Applications des isotopes et des rayonnements
Thermodynamique et mécanique <les fluides
Cryogénie
Installations pilotes et laboratt s
Explosions nucléaires
Installations pour manipulation de matériaux
radioactifs
Accélérateurs
Essais des matériaux
Réacteurs nucléaires (en général)
Réacteurs nucléaire? (types}
Instrumentation
Effluents et déchets radioactifs
Economie
Législation nucléaire
Documentation nucléaire
Sauvegarde et contrôle
Méthodes mathématiques et codes de calcul
Divers
E 11 E 12 E 13 E 14 E IS
E 16 E 17 E 20 E 30
E 40
E 50
F 10 F 20 F 30
F 40
F 50 F 60
Rapport CEA-R-5126
Cote-matière de ce rapport : C.5Q
DESCRIPTION-MATIERE (mots clefs extraits du thesaurus SIDON/INISI
en français CESIUM 137 STRONTIUM 090 IODINE 131 CHAINES ALIMENTAIRES VOIES D'EXPOSITION DANS L'ENVIRONNEMENT RADIOACTIVITE COMMERCE REGIME ALIMENTAIRE VARIATIONS GEOGRAPHIQUES COMMUNAUTES EUROPEENNES HOMME REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE FRANCE IRLANDE ITALIE PAYS BAS DANEMARK ROYAUME UNI LAIT PRODUITS LAITIERS MODELES MATHEMATIQUES DOSES DE RAYONNEMENT
en anglais CESIUM 137 STRONTIUM 90 IODINE 131 FOOD CHAINS
ENVIRONMENTAL EXPOSURE PATHWAY RADIOACTIVITY TRADE DIET GEOGRAPHICAL VARIATIONS EUROPEAN COMMUNITIES MAN FEDERAL REPUBLIC OF GERMANY FRANCE IRELAND ITALY NETHERLANDS DENMARK UNITED KINGDOM MILK MILK PRODUCTS MATHEMATICAL MODELS RADIATION DOSES
1 - Rapport CEA-R-5126*-
Centre d'Etudes Nucléaires de Fontenay-aux-Roses Institut d? Protection et de Sûreté Nucléaire
Département de Protection
ASSOCIATION EURATOM/C.E.A. «Méthodes d'évaluation des conséquences de l'irradiation des
populations et de l'environnement» contrat N° SC/14-099-76-I PSAF
RADIOCONTAMINATION DE L'HOMME PAR LA CHAINE ALIMENTAIRE
LE CAS DES PRODUITS LAITIERS DANS 28 REGIONS DE LA CE.E. EN 1977
par
Anne-Marie OBINO**, Ariette GARNIER*, Jean BRENOT*
* Service d'Etudes Générales de Protection
** Centre d'Etude sur l'Evaluation de la Protection dans le Domaine Nucléaire
-Août 1 9 8 1 -
CEA-R-S1Z6 - Anne-Marie OBTNO, Ariette GARNIER, Jean SREHir. RADIOCDNTAMINATION DE L'rCttE PAR LA CHAINE ALIMENTAIRE. LE CAS DES PRODUITS LAITIERS DANS 28 REGIONS DE LA C.E.E. EN 1977. Sonnai,re. - Il s'agit dons cette étude da déterminer les activités ingérées (collectives et individuelles) par suite de la contamina tien de produits laitiers dans les diverses régions de la Communauté Européenne. La premiere partie décrit de manière assez précise l'économie laitière dans la C.E.E. Dans îa deuxième partie, on se hase sur les statistiques de 1977 pour obtenir les échanges dans la C.E.E, des produits suivants : l a i t entier, Êtréné, la i t de consommation, produits frais, beurre, fromages, poudres. Dans la troisieae partie, on donne pour une situation "de base" (les concentrations dans le l a i t observées en 1977 pour le césium « le strontiuo dans les régions de la C.E.E.) des résultats qui concernent soit la concentration dans les divers produits après transformtions et échanges, soit l 'act ivi té intégrée par l'individu noyen d'une région â la suite de la consonntion de chaque produit lai t ier ou de tous pris ensemble. On évalue également l'influence de fortes variations hypothétiques du niveau de concentration dins une région sur les activités ingérées.
CEA-R-5126 - Anne-Marie DB1N0, Ariette GARNIER, Jean BRENOT. HUMAN FOOD CHAIN CONTAMINAT! CM. DAIRY PRODUCTS IN 28 REGICNS OF THE E.E.C. IN 1977 Summary. - Global and individual levels of contamination by cesium 137 and stro-tiuo 90 resulting froa consumption of dairy products in 28 regions of the European Economical Cmmnity are evaluated. We begin with econoirical considerations : production, industry, distribution and consumption. Regional exchanges, using 1977 s tat is t ical data, are then established for the following products : crude si lk, skin Bilk, consumption silk, fresh products, butter, cheese and powder. Finally, various con tanin at ion results are presented, associated with the observed concaitrations of cesium 137 and strontiua 90 in milk in the E.E.C. during 1977, and in the hypothesis of highly contaminated regions. Some results are expressed as concentrations in * " various dairy products after transformations and exchanges, others arc expressed as individual ingested activities. A sensitivity analysis is used to assess the exchange effect.
1981
Commissariat 3 l'Energie Atomique - France
une etude de sensibilité net en évidence l'influence plus ou noins inpc-tante des Échanges sur le schéma de répartition des activités noyennes en fonction des niveaux respectifs da concentration init iale dans les différentes régions.
Camdssariat â l'Energie Atomique - France.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
ETUDE DE L'ECONOMIE LAITIERE
Pages
INTRODUCTION
I - ELEMENTS STRUCTURELS 4
1 - LA PRODUCTION DE LAIT MATIERE PREMIERE 5
2 - LA TRANSFORMATION LAITIERE 8
2.1 - Les techniques de fabrication
2.1.1 - Les produits traités : laits de consommation
2.1.2 - Les produits transformes g
2.1.3 - Les sous-produits laitiers 11
2.1.4 - Les coefficients techniques *2
2.2 - Les utilisations 13
2.3 - Structures industrielles 16
2.3.1 - Les entreprises laitières
2.3.2 - Dispersion géographique des établissements \-j
3 - LA DISTRIBUTION 20
4 - ORGANISATION DU MARCHE ET REGLES COMMUNAUTAIRES 21
4.1 - L e s nouveaux adhérents durant l a période t rans i to i re 22
4 . 2 - Les l i m i t e s du marché u n i q u e 23
5 - UNE ANALYSE SYSTEMIQDE DE L'ECONOMIE LAITIERE 23
1
36
II - POLITIQUES ET SPECIFICITES NATIONALES
1 - LE ROYAUME-UHI
2 - L'ITALIE
2.1 - BlocagE structurel
2.2 - Les circuits de d i s t r ibu t ion des fromages i t a l i ens
3 - LES PAÏS BAS
3.1 - Gestion rat ionnelle e t performances néerlandaises
3.2 " La dis t r ibut ion
4 - LE DANEMARK
4.1 - Le Danemark vers l ' expor ta t ion
4.2 - La distr ibution
5 - LA FRANCE
5.1 - L'économie laitière
5.2 - La distribution
6 - LA R.E.A. EN PLEINE MUTATION 39
7 - L'IRLANDE : "GRAND PAYS LAITIER" 40
III - LES "MOUVEMENTS" DE LAIT ET PRODUITS LAITIERS 41
1 - LES ECHANGES INTERREGIONAUX
2 - LES ECHANGES INTRACOMMUNAUTAIRES 43
2.1 - Nature des échanges
2.2 - Part de l'exportation dans la production nationale
2.3 - Importance des exportations de chaque pays par rapport 45
aux échanges communautaires totaux
3 - LES ECHANGES AVEC LES PAYS TIERS 47
4 - LES ECHANGES ENTRE LES REGIONS FRANÇAISES ET LES PAYS 48
DU MARCHE COMMUN
5 - LES ECHANGES ENTRE LES REGIONS ALLEMANDES 48
ET LES PAYS DU MARCHE COMMUN
IT - APPROVISIONNEMENT ET CONSOMMATION 49
1 B - LA MODELISATION DES ECHANGES 53
I - LES CHOIX 53
II - LES BILANS LAITIERS NATIONAUX 56
III - LES STATISTIQUES REGIONALES 59
1 - LES PRODUCTIONS REGIONALES 59
2 - LES PRODUCTIONS REGIONALES DISPONIBLES 60
3 - LA DEMANDE INTERIEURE 64
3.1 - Lea consommations régionales
3.1.1 - La France
3.1.2 - L'Italie 65
3.1.3 - Le Royaume-Uni 67
3.1.4 - La R.F.A.
3 . 1 . 5 - Les a u t r e s p a y s 68
3 . 2 - Les i m p o r t a t i o n s 72
3 . " ~ Les q u a n t i t é s n é c e s s a i r e s a v a n t i m p o r t a t i o n
IV - LA MODELISATION DES ECHANGES 75
1 - LES ECHANGES ENTRE REGIONS DE PAYS DIFFERENTS 75
2 - LES ECHANGES INTERREGIONAUX 76
LA CONTAMINATION DES PRODUITS LAITIERS
INTRODUCTION
I - LE MODELE DE TRANSFERT
1
II - RESULTATS ET COMMENTAIRES
1 - LA MATRICE DE TRANSFERT DES CONCENTRATIONS
2 - CONTAMINATIONS REGIONALES, INDIVIDUELLES ET GLOBALES
A PARTIR DE LA SITUATION DE RASE
3 - CONTAMINATIONS REGIONALES, INDIVIDUELLES ET GLOBALES
A PARTIR DE NIVEAUX DE CONCENTRATION ELEVES
4 - L'IMPACT DES ECHANGES SUR LES RESULTATS DES
CONTAMINATIONS REGIONALES.
93
93
101
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
1 - Les consommations (kg'par tête et par an )
2 - Les caractéristiques du 137 Cs et 90 Sr
3 - Résultats pour le 90 Sr
4 - Le programme informatique du modèle
140
141
142
150
LISTE DES TABLEAUX
] P r o d u c t i o n l a i t i è r e dans l a C . E . E . en 1976
Z L e s c o e f f i c i e n t s t e c h n i q u e s l a ' t i e r s
3 Les u t i l i s a t i o n s moyennes 1973-1976 du l a i t e n t i e r dans l a C.E.E
4 P r o d u c t i o n s e t e x p o r t a t i o n s n a t i o n a l e s en 1976 . . . .
5 B i l a n d ' a p p r o v i s i o n n e m e n t de l à C . E . E . en !97o . . . .
6 Les consommations i n d i v i d u e l l e s de l a i t e t de p r o d u i t s l a i t i e r s en i 076
7 Les b i l a n s l a i t i e r s des p a y s de l a C . E . E . en 1977 . .
8 L e s p r o d u c t i o n s d e l a i t e n t i e r e t éc rémé e n 1977 . . .
9 Les p r o d u i t s l a i t i e r s i n d u s t r i e l s e t f e r m i e r s p a r r e g i o n de l a C .E .E . en 1977 ,
10 Les e x p o r t a t i o n s v e r s l ' é t r a n g e r d e s d i f f é r e n t e s r é g i o n s eu ropéennes en 1977
11 Les p r o d u c t i o n s r é g i o n a l e s d i s p o n i b l e s de l a i t é s t i " * -e t écrémé en 1977
12 V a r i a t i o n des s t o c k s dans l e s r é g i o n s eu ropéennes c o n c e r n é e s
13 L e s q u a n t i t é s d i s p o n i b l e s en 1977
14 Les consfT'imaLions t o t a l e s d e s d i f f é r e n t s p r o d u i t s l a i t i e r s en 1977
15 Les i m p o r t a t i o n s ët ï ."angèrss r é g i o n a l e s en 1977 . . . .
16 Q u a n t i t é s de l a i t e n t i e r e t é c r émé n é c e s s a i r e s a v a n t i m p o r t a t i o n s en î 977
17 L e s q u a n t i t é s de p r o d u i t s l a i t i e r s n é c e s s a i r e s a v a n t i m p o r t a t i o n s en 1977
18 M a t r i c e d ' é c h a n g e s J u l a i t e n t i e r en 1977
19 M a t r i c e d ' é c h a n g e s du l a i t éc rémé e n 1977
20 M a t r i c e d ' é c h a n g e s du l a i t d e consommat ion en 1977 . .
21 M a t r i c e d ' é c h a n g e s des p r o d u i t s f r a i s en 1977 . . . .
22 M a t r i c e d ' é c h a n g e s du b e u r r e e n 1977
23 M a t r i c e d ' é c h a n g e s d e s f romages en 1977
24 Matrice d'échanges de la poudre en 1977 84
25 Matrice de transfert des concentrations de 137 Cs dans le lait de consommation 96
26 Matrice de transfert des concentrations de 137 Cs dans les produits frais 97
27 Matrice de transfert des concentrations de 137 Cs dans le beurre 98
28 Matrice de transfert des concentrations de 137 Cs dans les fromages 99
29 Matrice de transfert des concentrations de 137 Cs dans le lait f3 conserve 100
30 Estimation des concentrations de 137 Ca dans les différents produits laitiers â partir de la situation de base 102
31 Estimation des activités globales ingérées par région . 103
32 Estimation des activités moyennes individuelles ingérées par région ( 1 3 7 C s ) à partir de la situation de base . . . 103
33 Matrice de transfert des contaminations en 137 Cs . . . 106
34 Estimation des contaminations individuelles et globales dans le cas d'une concentration élevée de Cs 137 dans le lait produit par le Centre Est 109
35 Estimation des contaminations individuelles et flobale^ dans le cas d'une concentration élevée de 137 Cs dans le lait produit par Bayern 111
36 Estimation des contaminations individuelles et globales dans le cas d'une concentration élevée de 137 Cs dans le lait- produit par l'Ouest 113
37 Estimation des contaminations individuelles et globales dans le cas d'une concaatration élevée de 137 Cs dans le lait produit par le Bassin Parisien 115
38 estimation des contaminations moyennes i.dividuelles â partir de plusieurs hypotheses de concentration de 137 Cs dans le lait à la suite de la consommation de lait et de produits frais 121
39 La part, dans l'activité supplémentaire due à une augmentation de 1 pCï de 137 Cs dans le lait, des produits fraiB [.-ar rapport aux produits totaux 122
40 Comparaison des contaminations moyennes individuelles calculées avec échanges et sans échange à partir de plusieurs hypothèses de concentrations de 1?7 Cs dans le lait 124
41 Lee concentrations dans le lait écrémé à partir de 3 hypothèses des concentrations initiales de 137 Cs dans le laie entier 127
Consommations annuelles par tête 140
Matrice de transfert des concentrations de 9°5r dans le lait de consommation , 143
Matrice de transfert des concentrations de Sr dans les produits frais 144
90 Matrice de transfert des concentrations de Sr dans le beurre 145
90 Matrice de transfert des concentrations de Sr dans les fromages 146
90 Matrice de tre.Tisfert des concentrations de Sr dans le lait de conserve , 147
90 Estimation des concentrations de Sr dans les différents produits laitiers à partir de la situation
de base 148
49 Estimation des contaminations mo/enr-îs ii.iUviâuelles par région par l e à p a r t i i de la si tuation de base 149
50 Matrice de transfert des contaminations en 9 oSr 150
51 EBticiation des contaminations individuelles dan le cas d'une concentration élevée de 9°Sr dans le lait produit par le Bacsin Parisien
52 Estimation de la contamination individuelle dans le cas d'une concentration élevée de S0s r dans le lait produit par Bayern 152
I
LISTE DES CARTES
Pages
1 Les régions de la C.E.E 3
2 Collecte de lait par régions de la C.E.E.»moyenne 1974-1976- 7
3 Les grands flux de produits laitiers en 1976 46
4 La consommation régionale de lait en 1977 (kg/tête/an) . . 69
5 La consommation régionale de beurre en 1977 (kg/tête/an) . 70
6 La consommation régionale de fromage en 1977 (kg/tête/an) 71
LISTE DES SCHEMAS
Pages
1 Les fonctions dans l'économie laitière 4
2 Les utilisations moyennes du lait dans la C.E.E. 1973-1976 . 13
3 Un syBtëme de l'économie laitière 24
4 Les flux de lait et de produits laitiers entre acteurs de la région i et de la région j 42
5 Recueil des données statistiques 55
£ Le bilan laitier 56
7 Transferts des contaminations par le lait 86
S Le modèle des transferts 90
LISTE DES GBAPHIQDES
1 La variation des contaminations moyennes individuelles dans les régions les pins sensibles â la concentration de 137 Cs dans le lait produit par le Centre Est 110
2 La variation des contaminations moyennes individuelles dans les régions les plus sensibles à la concentration de 137 Cs dans le lait produit par Bayern 112
3 La variation des contaminations moyennes individuelles dans les régions les plus sensibles à la concentration de 137 Cs dans le lait produit par l'Ouest 114
4 La variation des contamination moyennes individuelles dans les régions les pins sensibles à la concentration le 137 Cs dans le lait produit par le Bassin Parisien 116
5 Les variations des contaminations moyennes individuelles dans la Région Parisienne pour des variations de concentration de 137 Cs dans les régions d'influence 117
6 Les var ia t ions des contaminations moyennes individuelles en Méditerranée pour des variat ions de concentration de 137 Cs dans les régions d'influence 118
7 Les var ia t ions des contaminations moyennes individuelles â Berlin Ouest pour des variat ions de concentration de 137 Cs dans les régions d'influence 118
8 Les var ia t ions des contaminations moyennes indiviûuelles dans l e Rheinland Ffalz Saarland pour des var ia t ions de concentration de 137 Cs dans leB régions d'influence . . 119
9 Les var ia t ions des contaminations moyennes individuelles en I t a l i e du Nord Ouest pour des vari 3tionB de concentrat ion de 137 Cs dans leB régions d ' influence 119
10 Les écar ts entre les contaminations individuel les calculées avec et sans échanges pour l 'hypothèse de 100 pCî/kg dans l e l a i t produit par le Bassin Paris ien 125
INTRODUCTION GENERALE
Cette étude s ' i n s c r i t danB le programme que s ' e s t f i x é l ' a s s o c i a -
tion EURATOM-CE.A. concernant les niveaux de radlc-contamination de la chaîne alimen
t a i r e . Après l e blé e t l e poisson, nous nous intéressons i c i aux ingestions
collectives e** individuel les résul tant de la consommation de produits l a i t i e r s
dans certaines régions de l a Communauté Européenne.
Cette étude es t orientée vers les aspects méthodologiques, mais
fournit cependant des r é su l t a t s u t i l e s concernant l a contamination par le
Ce e t l e Sr. E l le comprend t ro i s pa r t i e s .
La première met l 'accent sur les problèmes spécifiques des écono
mies l a i t i è r e s nat ionales e t décrit les c i rcu i t s commerciaux de la région de
production à la région de consomaation.
Le recuei l des données et l 'es t imation des s t a t i s t iques inconnues
font l 'ob je t de l a deuxième pa r t i e . On y aborde plus spécialement les ; rob lè -
mes d'échanges e t l e s hypothèses qui sou a-tendent l a démarche retenue.
Enfin, l a troisième par t ie donne, pour diverses s i tuat ions de
radiocontamination du l a i t , l ' a c t i v i t é ingérée co l l ec t ive ou individuelle
moyenne dans les différentes régions considérées. Une étude de sens ib i l i té met
en évidence l ' inf luence plus ou moins importante des échanges sur les résu l ta t s
correspondants.
!
A - ETUDE DE L'ECONOMIE LAITIERE
INTRODUCTION
Cette partie a pour objet l'analyse deB grands "mouvements" de lait et
de produits laitiers entre 1er. divers régions et pays du Marché Conœun. Cet ob
jectif eBt difficile â atteindre dans leB chiffres ; nous nous efforçons ici de
décrire plutôt que de quantifier les différents courants d'échanges du producaur
au consommatear. D'abord, il est nécessaire de connaître les principales fonctions
du système de commercialisation : la collecte, la transformation, le stockage et
la distribution. Fuis nous essayons de brosser à grands traits l'organisation
économique de chaque pays à travers ses différents acteurs : l'exploitant agri
cole, l'induBtriel et le distributeur commercial- Les mouvements des produits
entre les régions et les pays peuvent alors être abordes. Une brève description
de la consommation clot cette première partie.
On entend par produits laitiers tous les produits fabriqués à par
tir du lait et surtout â partir de lait de vache. En effet, la production de lait
de brebis, de chèvre et de bufflone est faible excepté dans le Sud de l'Italie
et dans quelques régions françaises ; son utilisation est encore plus faible
du point de vue industriel car elle est presque entièrement utilisée à la ferme,
notamment pour le fromage.
Les chiffres dont il est fait mention dans cette partie concernent les
pays et régions du Marché Commun pour la période I9by-î97b. Les sources statis
tiques sont EUKOSTAT, le Centre Français du Commerce Extérieur, le S.C.E.E.S. et
la Fédération Nationale de l'Industrie Laitière.
1 Les régions considérées sont représentées sur la Carte 1 •
Ces régions, au nombre de 28, sont énumérées ci-après, ainsi que
leurs codes.
R.F.A. : S H Schleswig-Holstein
N S Niedersachsep-Hamburg-Bremen
N W Nordrhein-Westfalen
H E Hessen
RPS Rheinland-Pfalz, Saarland
B W Baden-Wurtteniberg
BAY Bayern
B 0 Berlin-West
FRANCE : R F Région Parisienne
B P Bassin Parisien : Picardie, Haute et Basse Normandie, Centre,
Bourgogne, Champagne-
NORD Nord
EST Est : Alsace, Lorraine, Franche-Comté.
0 Ouest : Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes.
Tableau 3 : Les utilisations moyennes en 1973-1976 du lait entier dans la C.E.E.
Si l 'on compare la production nationale à l a production tota le euro
péenne, on constate que : 49 2 du l a i t de consommation produit dans la Commu
nauté sort des l a i t e r i e s implantées au Royaume-Uni dont i l constitue la p r inc i
pale production ! 40 % de l a crème et 35 X des yaourts sont produits en R.F.A.,
la France et la R.F.A. réunies fournissent plus de 60 X du beurre to t a l ; le
fromage, deuxième produit de la C.E.E., provient surtout de France (33 X) mais
i l constitue la princÎDale ac t iv i t é de l ' I t a l i e . Dans ce pays, la production de
fromage est fortement corrélée à la production de l a i t - matière nremiere du
f a i t de certains blocages s t ructurels que nous verrons dans un prochain chapitre.
Quant aux l a i t s de conserve, i l s sont produits surtout aux Fays-Baa (31 Z) et en
R.F.A.
L'analyse f a c t o r i e l l e des correspondances, appliquée au tableau des
u t i l i sa t ions exprimées en poids de l a i t entier en I97G, met bien en évidence
les spécif ici tés nat ionales , comme on peut le constater dans le plan des deux
premiers axes principaux.
<r@
(1) laïc entier uciliié â la feme pour l 'a l imntat icn des *aim< aux
pour l'aucoconsociMcion at puur la production de beurre et autcauc de fromage* fermiers.
16
Sir le premier axe, apparaît l'apposition entre le Royaume-Dni, pays
déficitaire qui s'est fixé comme priorité la production de lait de consommation,
et les pays excédentaires qui reportent leurs excédents sur la production de
beurre. Le beurre représente l'activité principale pour les Paye-Bas, la R.F.A,
le Danemark, l'U.E.B.L. et la France. L'Italie, malgré un déficit impartant,
consacre la même quantité de lait a la production de beurre et de lait de con
sommation.
Sur le deuxième axe, les pays du Sud s'opposent au pays du Nord :
Pays-Bas, R.F.A. et Danemark. En Italie et en France, les utilisations à la fer
me et pour la production fromagere sont importantes, celles pour la fabrication
de laits en poudre et concentrés sont négligeables.
D'après les statistiques EUROSTAT, on peut noter des évolutions au
cours du temps ; l'Irlande qui de 1969 à 1972 était très proche de-la France par
sa structure d'utilisation du lait se rapproche peu à peu du Danemark et de
l'U.E.B.L. Dans tous les pays, et notamment en Italie, la part de l'autoconsom
mation et des ventes directes 3 la ferme diminue. A la fin de la période transi
toire, on peut penser que le Royaume-Uni fabriquera plus de beurra, et de fromage,
les importations à prix réduit en provenance de la Nouvelle Zéland^ û.-.mitiuant ;
on constate déjà qu'il consacre en 1976 16 Z de son lait à la fabrication froma
gere contre 8,5 % en 1969,
2.3 - Structures industrielles
2.3.1 - Les entreprises laitières
Dans la C.E.E., le lait livré est traité ou transformé par 9 000 éta
blissements appartenant à 7 800 entreprises.
Des indicateurs de l'industrie laitière sont donnés cî-*dessoua :
AimEe 1976 p r i t c i
Sbre fcfa&r
l a i t t ra i -cE par «n-
sn moyenne
Belgique 79 35 3D0
Luxembourg 4 4 59 BDO
K.FJl 6B2 B50 29 500
Pays-Bai 6B 196 148 000
Danemark 293 16 500
I t a l i e 3 935 3 9B1 I 960
K.U. 941 I IS2 14 700
Irlande 82 44 000
France 1 762 1 973 12 300
17
L'industrie néerlandaise est de loin la plus concentrée ; chaque entre
prise utilise près de 150 000 tannes de lait par ?n. En apparence, l'industrie
britannique semble peu concentrée ; en fait, 73,8 % de la collecte est traitée
par seulement 3,6 % des entreprises. Il faut noter en Italie et en France
l'existence de grosses entreprises ; 0,2 X des entreprises italiennas utilisent
18 % de la collecte, 3,8 Z des entreprises françaises valorisent plus de la moi
tié de la collecte. France, Italie et Royaume-Uni ont l'activité moyenne par
entreprise la plus faible de la Communauté. Il est donc nécessaire d'insister
sur la grande dispersion géographique des unités de production. La moitié d?s
entreprises recensées dans la C.E.E. sont implantées en Italie. Ce sont souvent
de petites unités produisant du lait de consommation et des fromages destinés
aux besoins locaux. Il existe aussi en France un grand nombre d'entreprises
demeurées au stade artisanal : ce eont surtout les petites coopératives (frui
tières de l'Est). Dans ces deux pays, le secteur privé joue un role important
et se spécialise dans les activités rentables : produits frais et lait de con
serve pour l'alimentation infantile. Quant au secteur coopératif, il domine lar
gement le secteur de la transformation aux Pays-Bas, au Danemark et en R-F.A.
Les entreprises laitières ont développé une politique de diversifica
tion des produits mais leurB usines sont de plus en plus spécialisées. La spé
cialisation des établissements obéit à des nécessités techniques, aux conditions
d'approvisionnement et aux contraintes de consommation (attracti- des grands
centres urbains pour les produits frais) - Il faut noter la création au Danemark
et aux Pays-Bas d'usines centrales de production qui appartiennent â plusieurs
entreprises du fait de coûts en immobilisations (machines, stocka) élevés.
La production fromagère est la plus dispersée. La production de lait
de conserve est peu dispersée, les etablisbemante sont peu nombreux (moins de
400 dans la C.E.E.) du fait de techniques de fabrication et d'un marché très
spécifiques.
2.3.2 - Dispersion géographique des établis semen Ci de transformation.
Si le lait est produit et collecté dans des zones S vocation agricole,
le traitement et la fabrication de certains pmduits s'effectuent dans d'autres
régions. Le lait destiné à la consommation est directement fourni aux unités
laitières proches des grands centres urbains. Tous ceB produits, périssables,
doivent être distribués aux consommateurs le plus rapidement possible. Quel
ques exemples montrent l'ampleur du phénomène : la Région Parisienne, qui col-
lecte 0,2 Z du l a i t , produit 9 Z du l a i t de consommation ; en Irlande, toutes
les l a i t e r i e s sont ins ta l lées autour des deux v i l l e s principales : DUBLIN e t
CORK ; les l a i t e r i e s de K0BENHA.TC s'approvisionnent â 60 Z dans le Jutland.
LCB Boards du Royaume-Uni r av i t a i l l en t en p r i o r i t é les l a i t e r i e s des grandes
v i l l e s au détriment parfois des dépôts locaux. La répar t i t ion géographique Jes
établissements t r a i t an t le l a i t de consommation e t les produits frais su i t sen
siblement l a r épar t i t ion régionale de l a population. Les principales régions
productrices de l a i t de consommation Bont :
en France Rhône Alpes 11,9 Z
(1976) Midi Pyrénées 9,8 Z
Pays de la Loire 9,33 : Région Parisienne 9 z-Picardie 8,64 z
en Italie : Emilia Romagna (Bologna) 26,1 z (1977) Lombardia (Milano) 22,8 z
Lazio (Roma) 9 z Veneto (Venezia) 8,7 z Campania (Napoli) 6 z Piemonte (Torino) 6 z
en R.F.A. : Rordrhein-Westfalen 31,4 z Bremen 15,7 z
Les beurrer ies sont généralement ins ta l l ées dans les grosses régions product r i
ces de l a i t . Les fromageries sont plus dispersées dans tous les pays. L ' I t a l i e
est un cas pa r t i cu l i e r : la co l lec te , l a transformation et même la consommation
des produits l a i t i e r s sont concentrées dans l e Nord. En France, on peut d i s t i n
guer deux grandes zones :
- l 'Es t : Franche-Comté et Rhone-Alpes qui t o t a l i s en t 47 Z des établissements
, 'ur une par t fa ible de l ' a c t i v i t é ; c ' e s t l e pôle tradit ionnel des coopéra
t ives de pet*te t a i l l e souvent fromagères. Le fromage fondu y est presque
entièrement produit ,
- l 'Ouest beurr ie r : Basse-Hormandie, Bretagne, Fays de la Loire qui avec 12 Z
des établissements part icipent a 50 Z de l ' a c t i v i t é l a i t i è r e .
Pour le Royaume-Uni et l'Irlande la carte suivante présente leB pro
ductions par région, lait de consommation excepté.
Distribution rfjïonale des ptnduic* U ï e ù n
•a 1370.
^ B beurre ^ ^ fromage mvri crece fraîche t—i autres
1
commerce organise \
\commerce associé
3 - LA DISTRIBUTION.
La d is t r ibu t ion peut ê t re caractér isée par le type de commerce, l a
fonction, la forme de vente, et la longueur du c i r c u i t .
Le type de commerce : commerce organisé et commerce indépendant se
concurrencent ; i l s sont définis comme Buit :
I commerce intégré
/commerce concentré l succursales
\ 1 cooppnatives de consommation
!chaîne volontaire
groupe coopératif de commerçants
commerce indépendant V spécial isés : crémerie, boulangerie p â t i s s e r i e
(polyvalents
Deux fonctions ; "le gros" et " le d é t a i l " ; elleB sont entre les mains
d 'acteurs t r ë s différents suivant les pays et les produits . Les producteurs eux-
mêmes peuvent assurer la première ou les deux fonctions à la fo is , so i t i n d i v i
duellement par l ' intermédiaire de leurs dépôts, so i t en adhérant à des agences
coopératives de vente ; le commerce organisé cumule ces deux fonctions dans ses
centrales d 'achat ; enfin,des grossis tes e t des dé ta i l l an t s indépendants peuvent
jouer l e rô le d'intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs.
La forme de vente : de plus en p lus , l a vente est effectuée en l i b r e
service . La vente à domicile domine entièrement l e marché du l a i t de consomma-
tion au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Les autres formes de vente : vente t r a d i
t ionnel le , vente i t iné ran te , vente sur les marchés, stagnent ou décroissent.
La longueur du c i rcu i t : La nature de l a d is t r ibut ion es t assez p a r t i
cul ière ; t r a i t a n t une matière premiere quotidiennement, l ' indus t r ie es t en con
t ac t é t r o i t avec les producteurs e t t r i s proche également des consommateurs en
raison du caractère périssable des produi ts . Dans les zones de production, l a
règle es t us ine-déta i l ; de nombreuses usines ont d ' a i l l eurs des dépôts de vente .
L' intermédiaire n ' in terv ient généralement que pour permettre l'approvisionnement
quand le l i e u de production est trop éloigné. Au niveau des produits f r a i s , lea
l a i t s s t é r i l i s é s , pasteurisés , fromages f r a i s e t crime sont directement d i s t r i
bués par leu fabricants aux dé ta i l lan ts (grandes surfaces, magasins d 'al imenta
t ion générale, dé ta i l lan ts spécial isés . , . ) . Deux schémas peuvent se présenter :
21
soit, certaines grosses tiarques recouvrent le territoire d'usines qui fabriquent
pour la région dans laquelle elles sont implantées et vendent localement direc
tement aux détaillants ; soit, deux ou trois usines approvisionnent l'ensemble
du territoire par l'intermédiaire de dépôts.
4 - ORGANISATION DO MARCHE ET REGLES COMMUNAUTAIRES.
Le 29 juillet 1968, l'organisation commune du lait et des produits
laitiers entrait en vigueur pour les six partenaires de la CE.E. ; Pays-Bas,
Belgique, Luxembourg, Italie, R.F.A. et France. En 1973, trois nouveaux adhérents
- Danemark, Irlande et Royaume-Uni - provoquent des modifications dans le méca
nisme du marché unique, cette situation restant provisoire jusqu'à la fin de l'an
née 1977. Le marché unique est basé sur :
- la fixation de prix indicatif et d'intervention,
- l'instauration de prélèvements BUT leB importations et de restitutions sur les
exportations en présence de prix mondiaux inférieurs aux prix communautaires,
- un certain nombre de mesures destinées â encourager l'utilisation du lait écrémé
liquide et de la poudre de lait pour l'alimentation animale, a faciliter le
stockage privé du beurre et de certains fromages italiens du type parmesan et
gr«ma et la transformation du lait écrémé en caséine.
Les prix indicatifs et d'intervention sont fixés par le conseil des
Ministres de la CE.E. pour chaque campagne. Le prix indicatif est "le prix du
lait que l'on tend à assurer pour la totalité du lait vendu par les transforma
teurs au cours de la campagne laitière, dans la mesure des débouchés qui s'offrent
SUT le marche de la Communauté et les marchés extérieurs". Ce prix fixé "rendu
usine" n'est donc pas un prix garanti aux producteurs de lait. Four permettre aux
producteurs d'espérer qu'effectivement le prix réel s'approchera du prix indica
tif, des mesures sont prévues. La première consiste à fi -rr pour les produits
"pilotes" dérivéu du lait des "prix seuils" égaux aux prix de revient calculés à
partir du prix indicatif : â l'entrée dans la Communauté, les importations subi
ront un "prélèvement" égal â la différence entre le prix seuil et le prix auquel
ils sont offerts. Four faciliter les exportations, des restitutions sont accor
dées par la Communauté, égales â la différence entre le prix intérieur et le -»--JS
extérieur. CeB prélèvements et restitutions aux frontières de la CE.E. tiennent
22
compte de la différence entre le prix l e plus bas pratiqué au sein de la C.E.E.
et le pr ix mondial, i l s permettent d ' év i t e r l a concurrence, par les pr ix , des
produits l a i t i e r s non communautaires tout en f a c i l i t a n t les exportations. Au n i
veau des échanges întra-communautaireB, sont normalement in te rd i t s tout d r o i t de
douane ou r&xe, toute res t r ic t ion quan t i t a t ive , toute mesure nationale de péré
quation.
Enfin, pour évi ter la chute des cours in tér ieurs en présence d'excédents,
des organismes nationaux d' intervention ont é té créés. I l s sont tenus d 'acheter
des quanti tés i l l imi tées de certains produits de "première qual i té" "ue les t r ans
formateurs peuvent l ivrer (beurre, poudre de l a i t écrémé, parmesan et grana i t a
l iens) à des pr ix minima ou prix d ' in tervent ion . Ces produits sent alors gérés
par l 'organisme d' intervention qui stocke e t cherche des débouchés ; i l s peuvent
ê t r e vendus à l ' i n t é r i e u r ou exportés, ou en t re r dans un programme d'aide alimen
t a i r e , so i t pour la consommation d i rec te , so i t pour la fabrication de produits
non l a i t i e r s .
Les stocks sont importants pour l e l a i t écrémé en poudre et le beurre,
produits de report par excellence ; en e f f e t r ces produits peuvent ê t re " é t e r n e l
lement" s tockés. Les stocks peuvent ê t re const i tués par les Etats ou par des fa
bricants ou gross is tes qui perçoivent a lors des indemnités de stockage e t des
aides f inancières pour prévenir l e s var ia t ions de cours au long de l 'année- Les
excédents C.E.E. de beurre sous forme de stocks publics se montaient a 250 000
tonnes en 1976. La commercialisation dt ces stocks a été effectuée de la façon
suivante :
- marché in tér ieur : 1C7 000 tonnes
- exportations : 94 000 tonnes
- aide alimentaire : 47 000 tonnes
4.1 - Les nouveaux adhérents durant la période t r ans i to i r e .
Vu les prix relativement bas prat iqués chez les nouveaux par tenaires «
un système démontants compensatoires d'"adhésion" (M.C.A) a été ins t i tué durant
la période t r ans i to i r e 1973-1977 ( le Danemark a adopté dès 1975 l e s prix indica
t i f s e t d ' in te rven t ion) . Les H.C.A. compensent les différences de niveau des pr ix
et permettent a ins i de sauvegarder l e principe de l a l ib re circulat ion tant que
23
les prix chez les nouveaux membres n'auront pas rattrapé les prix communautaires.
Ainsi les paya dont le prix est inférieur au prix commun des six touchent un
montant compensatoire quand ils importent d'un autre pays de la C.E.E. du lait
ou des produits laitiers.
Contrairement à ce qui se passe pour les autres pays, le Royaume-Uni
touche ce montant quand il exporte du lait conditionné destiné à la consommation
vers l'une des régions de la C.E.E. élargie ; en effet, le prix de lait de con-
aammation est élevé au Royaume-Dni. Ce pays peut aussi continuer â importer en
quantités limitées du beurre et du fromage provenant de son partenaire tradition
nel : La Nouvelle Zélande. Ces produits ne peuvent pas être réexportés vers la
C.E.E.
4.2 - Les limites du marché unique.
Des distorsions interviennent du fait das fluctuations monétaires entre
les états membres; aussi des montants compensate ires monétaires (M. C M ) ont été
instaurés pour tenter d'; remédier. Quand, pour une monnaie, le taux de change
dépasse la limite de fluctuation autorisée par la réglementation internationale,
le pays reçoit des montants compensatoires à l'importation et an octroie â l'ex
portation Bi si monnaie est valorisée ; le mécanisme est inverse si sa monnaie
est dévalorisée. Ces M.CM annulent les changements de parité des états membres
par rapport à l'unité de compte. Mais, d'autres disparités peuvent entraver le
régime du marché unique ; selon les pays, apparaissent des différences au niveau
de la fiscalité, des dispositions régissant la fabrication et la vente, des régi
mes sociaux, des régimes de fusion et de concentration d'entreprises.
5 - UNE ANALYSE SYSTEMIQUE DE L'ECONOMIE LAITIERE.
En conclusion de ce chapitre, on peut représenter les différentes va
riables de l'économie laitière sous forme d'un système où apparaissent les va
riables de structure et leB variables décisionnelles (schéma 3).
~1
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Schema 3 : Uti ayacùme de l'économie laitière.
25
II - POLITIQUES ET SPECIFICITES NATIONALES
Aborder l'économie l a i t i è r e de la C.E.E. en étudiant chaque pays à
l ' i n t é r i e u r de ses frontières pol i t iques n ' e s t pas la meilleure approche en pré
sence d'un marché "unique" du l a i t . De plus , d'un point de vue géographique ou
climatique, te midi de la France e t les régions du Nord de l ' I t a l i e par exemple,
l a Région Parisienne et les Pays-Bas, l a Normandie et la Grande Bretagne ont
plus de points communs que les régions administratives au sein d'un même pays-
Maïs les orientations pol i t iques , les niveaux d'organisaticn du secteur l a i t i e r
créent,néanmoins,des dispar i tés entre é t a t s t rès importances qui rendent p e r t i
nente l'approche par paya. Grossièrement, on peut d é f i r ' r t ro i s types de pays :
- les pays déf ic i ta i res en produits l a i t i e r s : Royaume-Uni, I t a l i e et U.E.B.L.
Le Royaume-Uni a une économie l a i t i è r e fortement central isée et organisée au
tour des "Boards", de fortes po t e n t i a l i t é s et une poli t ique d 'or ien ta t ion t rès
marquée. L ' I t a l i e présente de sérieux blocages s t ructurels au niveau de l a
production.
- l e s pays excédentaires au marcnë in té r i eu r é t ro i t , tournés vers l ' expor ta t ion :
l e Danemark, les Pays-Bas e t l ' I r l a n d e . Pour chacun d'eux, l ' i n d u s t r i e l a i t i è r e
se doit d 'ê t re compétitive sur l e marché extérieur ; ce besoin es t l e facteur
primordial du développement d'une industr ie à base coopérative t r è s organisée à
l ' i n t é r i e u r et dans l e secteur de l 'exporta t ion avec un marché in té r i eu r sou
vent secondaire.
- Les pays excédentaires au marché in té r ieur important, beaucoup moins organisés,
R.F.A. et France ; leurs exportations s i e l l es sont importantes ne constituent
pfa.s l e débouché principal face â l a demande intérieure ; e l l e s dépendent sur
tout ies excédents des produits refuges : beurre, poudre de l a i t .
Nous allons présenter l e s principales caractéris t iques de l'économie
l a i t i è r e de chaque pays.
1 -LE ROYAUME UNI.
La production l a i t i è r e col lectée ('3 831 000 tonnes en 1976) ne peut
couvrir la t o t a l i t é des besoins in té r ieurs ; aussi e s t - e l l e orientée de façon
p r i o r i t a i r e vers l t sat isfact ion de l a demande de l a i t de cousommation ; 44 X
seulement du l a i t e.ît transformé. Cette poli t ique est basée sur un pr ix garanti
f ixé pour une quantité standard de l a i t l iquide. L'excédent <ie l a i t -mat iè re pre
mière ne se vend qu'à un prix moyen pratiqué sur le marché au l a i t indus t r i e l .
De ce fait, le fromage et le beurre ne sont produits qu'à partir du moment où la
demande en lait liquide et produits frais est satisfaite. Lea importations de
beurre et de fromage en provenance de Nouvelle Zélande ont permis et facilité
cette politique délibérée.
L'organisation de l'économie laitière s'appuie sur cinq offices de com
mercialisation, les Milk Marketing Boards (M.M.B) reprét entant les producteurs
de lait. Les Boards détiennent toute la maîtrise du flux laitier ; ils collec
tent la totalité du lait dans une zone déterminée, leB producteurs étant tenus
de livrer la tctalitë du lait au Board de leur région ; ils approvisionnent les
fabricants qui dépendent entièrement d'eux - l'acheteur ne peut,sauf exception,
obtenir du lait des producteurs autres que ceux qui lui sont assignés - et ils
ravitaillent en priorité les laiteries proches des grands centres urbains.
La fabrication deB produi;- laitiers est aux mains d'une industrie
privée très concentrée ; 70 Z du lait est destiné à quatre entreprises : UNICiTE,
EXPRESS DAIRIES, NORTHERN DAIRIES, ASSOCIATED DA .RIES. Les Boards transforment
eux-mêmes une petite partie du lait. Les entreprises assurent une grande part
de la distribution du fait de la forme traditionnelle de vente : la livraison à
domicile qui représente 90 X du lait liquide consomma. 67 % du lait acheté par
les consommateurs est vendu directement par les laiteries en 1973, 27,4 % tran
site par les détaillants non transformateurs, le reste étant vendu directement
par les exploitations agricoles ou par les Dépôts des Boards. La distribution
du lait de consommation est décrite dans le Rchéma suivant :
Exploitation agr i eo l i
C O H S O H H A T E D E S
27
Aucune l a i t e r i e n'opère au x&v'-a* nat ional . L ' a c t i v i t é de Unigate et
d'Express Dairies es t for te dans l a nujitig Sud du Pays ; Northern Dairies dans
le Nord, les M.M.B. dans l e Lancashire et leQ Midland ont une importance plus
locale. La répar t i t ion géographique de la d i s t r ibu t ion su i t l a répar t i t ion r é
gionale de la population.
Le beurre e t le fromage iopoftës teprêsentent respectivement A3 X e t
43 1 de la consommation in té r i eure totale en 1976. I l s sont fournis par la Nou
velle-Zélande, le Danemark, l ' I r l ande , Us Pays-Bas et l a Trance.
Les c i r cu i t s d'importation des produits transformés different sensi
blement selon les pays d 'or ig ine . Les produits néo-zélandais sont commercialisés
au stade de gros par l e Dairy Board a e
c e pay? qui es t l e propriétaire et l ' e x
portateur unique du beurre et du fromage destinés au marché britannique. Les
importations en provenance des Pays-Bas et de la France e t les achats de froma
ges danois se font par l ' i n t e r m é d i a r e d'importateurs t radi t ionnels locaux. L'im
portation ou la d i s t r ibu t ion au stade de gros par l e s agents commissionnaires est
toujours t rès fortement concentrée Bnc^e quelques firmes. La plus grande par t ie
de la dis t r ibut ion des importations B t ^e l a production nationale est assurée par
le commerce organisé (plus de 50 J. du beurre et du fromage, 80 % des yaourts).
2 - L'ITALIE
2.1 - Blocage s t ruc ture l
L ' I t a l i e présente une nette insuffisance de l a production par rapport
a la demande. Cette insuffisance est l iée à une surface agricole limitée e t a
des conditions de production souvent d i f f i c i l e s . L ' I t a l i e ne semble pas pouvoir
augmenter sa production l a i t i è r e sanB provoquer de c r i s e . En effet , les coûts de
production dus à des conditions géographiques et climatiques défavorables sont
t rès élevés ; pour maintenir un élevage coSteux, on ori_ 'e la production vers
des fromages spécifiques i t a l i e n s . Si la production de la i t -mat ière première aug-
meûte, l e surcroît se r é p a r t i t inévitablement entre les! fromages spécifiques et
les fromages à pâtes molles dont la consommation e s t s t ab le , ce qui entraîne une
chute des cours. Face à des prix indicatifs communautaires peu rémunérateurs,
une part ie des vaches est abat tue. A^isi» quand l a production augmente, l e chep
te l diminue. Aussi, l a pol i t ique la i t ière i ta l ienne a pour objectif de produire
juste ce qui est nécessaire à la fabrication de fromages spécifiques et de l a i t
de consommation. De plus , en I t a l i e coV3o.& en, France, l a pol i t ique est de mainte
nir les pe t i t es exploi ta t ions familiales dant la r e n t a b i l i t é es t souvent fa ible .
La fixation du pr ix du l a i t en I t a l i e eat iidëpendante des pr ix indicatifs f i
xés â Bruxelles du f a i t des coîlts de production c r ° P élevëB ; aussi certains in -
28
dustr ie ls cherchent-i ls à s'approvisionner â l ' é t r ange r .
En I t a l i e , â l ' i nve r se du Royaume-Uni, l e taux d'autoapprovisionnement
du l a i t e t de produits l a i t i e r s (sauf fromages) tend à diminuer : la production
des vacheB l a i t i è r e s n ' a r r i v e parfois pas â compenser l a diminution numérique du
cheptel ek: préaence d'une augmentation de la consumât ion. I l semble que l ' I t a l i e
doive dépendre de l ' é t r ange r , de façon importante, pour plusieurs années. Le l a i t
destiné â l a fromagerie correspond â 90 X du l a i t transformé industriellement, l e
beurre n 'é tan t qu'un soua-produit du fr mage et l e l a i t en poudre inexistant . Par
rapport à la France, on constate pour ;s fromages de ne t t e s différences : impor
tance des fromages à affinage lent e t c ; longue conservation (pâte dure, parmesan) ;
existence de pâtes f i l ée s (provolone, cozzarelle) ; éventai l impartant de pâtes
molles mais absence de pâtes molles à croûte f leur ie ; absence de pâtes cu i tes ,
type gruyère, que l ' I t a l i e importe largement.
Trois par tenaires se partagent l e marché i n t é r i e u r :
- les coopératives souvent pe t i t e s et dispersées,
- IBB entreprises privées relativement peu nombreuses e t spécial isées dans des
produits rentables ; quelques t rès grosses entrepr ises possèdent une part im
portante du marché (GALBANI, LGCATELLI, IHVEENIZZI, POLLEHGHI-LOMBAHDO) et
côtoient des centaines de pe t i t es entreprises d ispersées ,
- les centrales municipales qui approvisionnent les grands centres urbains en
l a i t l iquide et produits f r a i s (50 Z de l a i t pas teur isé e s t fourni par ces cen
t r a l e s ) . Elles appartiennent pour la jlupart aux municipal i tés .
Part du la i i t r a i t é selon l 'appartenance juridique
des é t ab l i s ! agents (en 7.)
lait pasteurisé
lait s '-rilisé
lait industriel
fromage beurre
Coopératives
Entreprises privées
Centrales municipales
30
20
SO
15
60
25
45
45
10
60 (1)
40
60
40
(I) parmesan.
29
2.2 - Les c i rcu i t s de d i s t r ibu t ion des fromages i t a l i e n s .
D'un point de vv.» Général, on peut f a i r e quelques remarques sur l e com
merce de déta i l i t a l i e n i nombre des points de vante t r è s élevé, 450 000 commer
ces indépendants en alimentation générale dont 195 000 commercialisent le fromage,
faiblesse re la t ive du commerce organisé, importance du commerce indépendant qui
réa l i se 75 X du chiffre d ' a f fa i re des fromages, concentration des points de vente
et du commerce organisé dans le Nord et l e Centre de l ' I t a l i e .
En I t a l i e , plus de 50 1 du l a i t étant u t i l i s é pour la fabrication du
fromage (3 716 000 T sur les 6 960 000 T l ivrées en l a i t e r i e s ) , nous allons étu
dier le c i rcu i t commercial de ce produit. Trois réseaux de dis t r ibut ion coexis
tent : le c i rcu i t c a p i l l a i r e , l e c i rcu i t mixte, l e c i r c u i t t radi t ionnel .
Les en t repr i ses , a pa r t i r de leurs dépots, d i s t r ibuent sur tout le t e r r i
toire national e t l i v r en t directement l e fromage aux d é t a i l l a n t s . C'est l e r é -
Beau cap i l l a i r e , essentiellement détenu par quatre gros producteurs nationaux :
Galbanî (156 dépôts), Invemizzx (130 dépôts), Locatel l i (100 dépôts), Pollenghi-
Lombardo (45 dépôts). La f i l i a l e Pervais-Danone a aussi un c i rcu i t " ap i l l s i r e .
Plus de 40 % de l a production nationale et 45 7. des importations de fromager
sont distribuéesde ce t t e manière, c ' e s t dire l ' importance du réseau. La c l ientè le
de ces gros producteurs es t composée essentiellement de dé ta i l l an t s ; 90 % des
ventes contre 5 % au commerce organisé et 5 Z aux c o l l e c t i v i t é s . L'existence de
cet te forme de vente s 'explique par la faiblesse du commerce organisé.
Le c i r c u i t mixte est un réseau de d i s t r ibu t ion d'importance multi-pro-
vinciale ou nationale qui passe par le négoce à p a r t i r de gros fabricants.
Le réseau t radi t ionnel diffère du réseau mixte par la dimension et la
t a i l l e des intermédiaires. XI eat emprunté par les producteurs locaux- Les i n t e r
médiaires sont mal équipés, pratiquent des marges commerciales élevées et sont
souvent nombreux : g ross i s t e s , seci-grosBistes, commissionnaires, représentants,
dé ta i l l an t s . C'est un c i r c u i t t rès long.
I l n ' ex i s t e pae à proprement parler de réseaux spécifiques d'importa
tion ; cependant, cer taines firmes sont spécialisées dans l ' import-export. La t o
t a l i t é des importations e s t effectuée par les quatre gros producteurs i t a l i ens et
par les grossis tes du Nord.
Le schéma suivant décr i t la commercialisation du fromage ;
Les fromages sont achetés par les ménages auprès de différents types
de commerce : 75 7, auprès de commerçants indépendants, 21 % dans les points de
vente du commerce concentre (8 X coopératives de consommateurs) 13 X chaînes
volontaires) , 4 Z dans les magasins du commerce in t ég ré .
3 - LES PAYS-BAS.
3.1 - Gestion ra t ionne l l e e t performances néer landaises .
Deux grands object ifs polit iques ont guidé 1*évolution de l'économie
l a i t i è r e néerlandaise : l a constitution d 'exploi ta t ions v iables , l a concentra
tion de l ' i n d u s t r i e à base coopérative pour o r i en te r e t gérer las exportations.
L'économie l a i t i è r e es t a ins i caractérisée par: un élevage intensif dans des ex
ploi ta t ions souvent familiales et de t a i l l e rédui te mais qui permettent l ' u t i l i
sation optimale des forces de t rava i l , par l a concentration des uni tés de pro
duction (chaque ent repr i se t r a i t e plus de 150 000 tonnes par an) e t par une fo r
te organisation en général.
31
L 'ac t iv i t é économique est résolument orientée vers l 'exportat ion. Les
Pays-Bas cherchent â l ' ex t é r i eu r l ' e s sen t i e l de leurs débouchés ; l 'o r ien ta t ion
vers certaines fabr ica t ions , influencée par la pol i t ique d'exportation, apparaît
dans les u t i l i s a t i ons du l a i t collecté : 10 Z pour l e l a i t concentré (10 fois
plus qu'en France), 27 Z pour le fromage, S 2 pour l a poudre de l a i t grasse (7
fois plus qu'en France). On trouve aux Pays-Bas, t r o i s types de firmes : les coo
pératives locales et régionales, les f i l i a l e s des grands groupes internationaux
(NESTLE), les firmes privées dent certaines sont contrôlées par les coopératives et
qui sont plus spécia l isées dans la production de l a i t de conserve et de pro
duits f ra i s . Le secteur coopératif est omniprésent danB la transformation et la
commercialisation du l a i t . I l collecte 89 Z du l a i t ( so i t 10 082 000 T en 1976)
et produit 92 % des fromages et 94 Z du beurre. Les coopératives locales se r e
groupent de plus en plus en coopératives régionales e t nationales e t s 'unissent ,
au niveau de la commercialisation, en agences coopératives de vente. En 1971,
les dix plus grosses coopératives u t i l i s a i en t 66,7 Z du l a i t . Les quatre gran
des coopératives sont : l a D.O.M.0. (Groningue et Drenthe), C.O.B.E.R.C.O.
(Geldre Dveri jsel) , C.U.C. (provinces de l 'Ouest)- C.A.M.P.I.N.A. (Nord Brabant
et Luxembourg). Les t r o i s premières adhèrent â une agence centrale de vente.
Dans la province de l 'Ouest , l a transformation est encore effectuée, pour une
part non négligeable par 1 industrie privée.
3.2 - La d i s t r ibu t ion .
Les agences coopératives de vente e t les gross i s tes jouent aux Pays-
Bas un rôle important dans l e comnerce de gros. Les agences ont pour principale
ac t iv i té la vente de beurre, de fromage et de poudre de l a i t à l ' i n t é r i eu r comme
â l ' ex tér ieur du pays. En 1971, e l les commercialisent 85 Z du beurTe produit Dar
les coopératives, 71 Z du fromage et 67 Z de la poudre de l a i t . Elles approvi
sionnent de plus en plus les gros déta i l lants (chaînes alimentaires des super
marchés) miis t r a i t e n t aussi avec les gross is tes . Les gross is tes achètent les
produits l a i t i e r s aux entreprises privées, aux agences e t parfois â d 'autres
grossistes mais, comme les agences, i l s vendent de plus en plus directement au
commerce organise. Les re la t ions entre las acteurs de l a d is t r ibut ion apparais
sent dans le schéma suivant :
1
Le lait de consommation est encore largement distribué par des entreprises de vente à domicile : 77 X des ventes contre 14 Z dans les magasins d'alimentation générale. En 1972, 10 000 entreprises sur 12 779 commercialisant des produits laitiers effectuaient des ventes itinérantes. Le commerce de détail est traditionnellement le fait d'entreprises de petites dimensions, spécialisées, certaines appartenant aux industriels ; mais elles cedent de plus en plus la place â des magasins et supermarchés plus grands. En 1970, selon le type de commerce, les ventes aux consommateurs se répartis s aient ainsi :
Beurre Fromage
Vente itinérante 24 X
6 Z
29 Z
26 Z
15 X
13 %
12 %
n z ci)
40 Z (2)
24 Z
Détaillants indé
24 X
6 Z
29 Z
26 Z
15 X
13 %
12 %
n z ci)
40 Z (2)
24 Z
pendants :
24 X
6 Z
29 Z
26 Z
15 X
13 %
12 %
n z ci)
40 Z (2)
24 Z
crémiers
autres
Magasins à suc
24 X
6 Z
29 Z
26 Z
15 X
13 %
12 %
n z ci)
40 Z (2)
24 Z
cursales
Autres
24 X
6 Z
29 Z
26 Z
15 X
13 %
12 %
n z ci)
40 Z (2)
24 Z
(!) petits magasins
(2) magasins en libre service
4 - LE DANEMARK.
4,1 - Le Danemark verB l 'exportat ion.
Du f a i t des perspectives d'adhésion à l a C.E.E. à pa r t i r de 1972, on
constate un accroissement de la production l a i t i è r e danoise après plusieurs an
nées de baissa d-ies 3. l a diminution de l ' e f f e c t i f bovin e t au tassement " re la t i f"
des rendements. En 1976, l a production s 'élève a 5 227 000 T dont 4 845 000 T l i
vrées aux l a i t e r i e s .
L ' indus t r ie l a i t i è r e , comme aux Pays Bas, es t t rès organisée et concen
trée entre l e s mains de grandes coopératives tournées vers l 'exportation : 70 %
du beurre produit , 90 Z du fromage, la presque t o t a l i t é du l a i t en poudre ent ier
sont exportés. Seule, une importante par t ie du marché du l a i t destiné à la con
sommation directe â Kobenhavn est entre les mains du secteur privé. L ' ac t iv i t é
du secteur privé n t représente que 10 X du l a i t t r a i t é . I l exis te , au Danemark,
une organisation dans l e secteur du l a i t de consommation qui régule les flux
entre régions excédentaires et déf ic i ta i res ; c ' e s t l a D.H.K. qui couvre 60 Z
des besoins en l a i t de consommation de la région de Copenhague et 85 X de ceux
du Jutland. Comme aux Pays-Bas, les coopératives adhèrent â des agences centra-
34
les de vente e t regroupent une par t ie de leurs ac t iv i t é s da^s des usines centra
les de production. A l 'exception des l a i t e r i e s qui fournissent du l a i t de con
sommation dans les v i l l e s , les entreprises fabriquent sensiblement toute l a gam
me des produits l a i t i e r s dans des usines spéc ia l i sées . La dimension moyenne des
entreprises e s t "relativement" faible comparée â ce l le des Pays-Bas par exemple.
Mais dans l e secteur de l 'exportat ion, la concentration est très for te . Des com
missions d 'exportat ion (Exports Boards) ont pour objectif l 'organisation et l a
régulation des exportations et la quasi t o t a l i t é des exportateurs y pa r t i c ipe .
Les exportateurs sont regroupés dans l 'o rganisa t ion FAMEX.
4.2 - Les c i r c u i t s de distr ibution et l e rôle des agences coopératives de vente.
L'importance des agences coopératives de vente danoises sur le marché
extérieur , s'exprime par quelques chiffres : plus de 60 X des exportations t o t a
les de beurre sont assurées par l 'agence ANDEL5SM0R, soi t la presque t o t a l i t é du
beurre que doivent l u i l ivrer les coopératives adhérentes. Les exportations r e s
tantes sont effectuées par une autre agence ( la Société Danoise du beurre et du
fromage S Z) e t par une firme privée britannique (Maypole L.r.D. 12 X). Z0 X
des exportations to ta les du fromage sont assurées par l'agence D.O.F.O. qui es t
en concurrence avec une dizaine de grossis tes - exportateurs et d 'exportateurs-
transformateurs dans l e secteur de l ' expor ta t ion du fromage. Sur l e marche i n t é
r ieur du beurre e t du fromage, on trouve côte â cote les agences coopératives de
vente et deB gross is tes privés qui commercialisent l a production des indus t r ie l s
privés et des agences dont i l s sont membres. Grossistes et agences approvision
nent de plus en plus directement l e commerce organise : 65 % des beurres et f r o
mages. Le l a i t de consommation et les produits f r a i s sont t ra i tée dans les uni tés
proches des centres urbains et dis t r ibués par l e s réseaux de ces un i tés . Une
part importante du l a i t de consommation es t l i v rée S domicile (27 Z), 19 I seu
lement esc vendue dans les supermarchés et magasins en l ibre service et 46 % dans
les crémeries. Le l a i t de conserve est peu consommé sur le marché in té r ieur . Le
c i rcu i t du beurre e t du fromage est donné ci-après :
Andelssmpr
D.O.F.O
Coopératives
Consommateurs
Au niveau du consommateur, on doi t remarquer l'importance des coopéra
tives de consomnateurs pe t i t e s e t locales, un foyer sur deux adhérant à une coo
pérative.
5 - LA PRANCE.
5.1- L'économie laitière.
En France, le problème des excédents laitiers est aigu. Si la produc
tion de lait est assez stable pour la période 1969-1976 (28 000 000 T environ)
le pourcentage de leit collecté (70 Z environ) tend â augmenter. La France eat
un deB rares pays où les quantités consommées à la ferme ou vendues directement
aux consommateurs, sons forme de lait cru et de fromage fermier, sont importan
tes (8 000 000 T) . Lea producteurs de lait sont insuffisamment organisés, gèrent
des cheptels réduits dans des exploitations qui ne sont pas toujours très moder
nes. Les rendements relativement bas laissent prévoir une augmentation importan
te de la production dans l'avenir. L'Ëtat a pour politique de garantir aux
exploitants un revenu équivalent à celui des autres secteurs. L'industrie
est caractérisée par la présence de nombreuses entreprises petites et moyennes.
Pourtant 3,8 X dea entreprises représentent plus de 50 X de l'activité. Ainsi,
face à ces petites unités, de grands groupe*» laitiers dominent le secteur : Pré-
Pays ^ \ ^ Production Exportations Production Exportations
(4) Production Exportations Production Exportations
UEBL
PB
RFA
DK
Italie
KD
Irlande
France
756
1 305
3 780
638
2 686
7 957
412
3 319
129 (17 Z)
48 ( 4 Z)
29 E
27 ( 4 Z)
0 -
3 E
2 E
44 ( 7 Z)
159
841
1 099
130
6
455
173
1 004
74 (47 Z)
695 (83 Z)
268 (24 Z)
91 (70 Z)
182 (40 Z)
160 (92 Z)
382 (38 Z)
42
357
650
157
457
204
49
948
15 (36 Z)
247 (69 Z)
128 (20 Z)
116 (74 Z)
27 ( 6 Z)
11 ( 5 f)
44 (90 Z)
175 (19 Z)
78
202
542
139
62
89
100
531
58 (74 Z)
195 (96 Z)
108 (20 Z)
92 (66 Z)
1 E
16 (18 Z)
67 (67 Z)
77 (14 Z)
(1) Production industrielle Source : EUR0STAT (2) Laits de consoinnation + laitB fermentes + crème (3) Laits conservés + lait en poudre entier et écrémé (4) Ce sont surtout des exportations de lait écrémé en poudre (5) Non compris fromages fondus
45
La part des produits laitiers exportés dans la production néerlandaise
est surestimée du fait des nombreuses réexportations effectuées par ce pays. Dans
tous les pays, les exportations de produits frais sont relativement négligeables.
On remarque la part importante des exportations dans les productions danoises et
irlandaises de beurre, de fromage et des laits de conserve - plus de 70 % en
moyenne - contre moins de 20 X pour la France et la R.F.A. qui sont pourtant de
grosses productrices de lait.
2.3 - Importance des exportations de chaque pays par rapport aux échanges
communautaires totaux.
Les Pays-Bas sont le plus gros exportateur de beurre et de fromage avec,
respectivement 34 Z et 31 Z des exportations totales. La France occupe la deuxième
place pour leB fromages, mais seulement la quatrième pour le beurre, derrière la
R.F.A. et le Danemark. Ces pays se disputent le marché du Royaume Uni, principal
importateur de beurre (57 X). Le marché britannique représente le plus gros dé
bouché du beurre danois et du beurre et du fromage irlandais et le principal ache
teur du beurre français et allemand. La France et la R.F.A. approvisionnent aussi
l'Italie et l'U.E.B.L. autres gros importateurs de beurre. L'Italie est le pre
mier importateur de lait en poudre et de lait liquide et la R.F.A. est celui du
fromage et du lait concentré. Les flux intracommunautaires importants apparaissent
en Carte 3.
Carte 3 : Lea grands flux de produits laitiers en 1976.
47
3 - LES ECHANGES AVEC LES PAYS TTETtS.
Des concessions tarifaires au sein du G.A.T.T., des arrangements conclus
entre plusieurs pays et des accords particuliers expliquent les liens privilégiés
établis avec certains payB tiers : accord G.A.T.T. (Autriche, Finlande, Suisse),
Tableau 9 : les produits l a i t i e r s industr ie ls et fermiers par région de la C.E.E. en 1977.
( I ) non compris les usages indust r ie ls .
2 - LES PRODUCTIONS REGIONALES DISPONIBLES.
Pour un pays donné, ces quantités (case 8, schéma 5) sont estimées â p s r t i r des productions régionales (case 2) auxquelles sont r e t i r é s ou ajoutés les stocks quand i l s ex is ten t e t re t i rées I t s exportations (case 5) .
Les exportations vers l ' é t ranger , présentées ci-dessous (tableau 10) proviennent de sources nationales : douanes f rançaises , l e Sta t is t i sche Bundesamt allemand, 1 ' Ins t i tu t e Nazionale per i l comoercio es tero i t a l i ano . Les chiffres bruts ont é té redressés sur les s ta t i s t iques d'échanges internationaux publiées
61
(1 000 tonnes)
Tableau 10 : tes exportations vers l'étranger des différentes régions
européennes en 1977.
Les productions régionales disponibles de lait entier et écrémé appa
raissent dans le tableau 11• Ces quantités peuvent être ensuite échangées entre
régions d'un même pays. Pour paaser de la production de lait écrémé â la quan
tité nécessaire pour l'alimentation humaine, nous avons soustrait les exporta
tions et les quantités rétrocédées â la ferme pour l'alimentation animale. Con
naissant la quantité totale rétrocédée à la ferme par pays, on estime les quanti
tés rétrocédées à la ferme par région proportionnellement aux quantités de lait
entier matière première livrées.
EUT ECRE
SH 2 0 4 4 . 7 13B2.2 Ni- 5 0 6 3 . 3 3009.6 NU 3 0 0 7 . 0 1477.1 HE 1 3 7 B . 0 701 .3
RPS 8B1 . 9 461 .1 BW 2 1 8 9 . 9 105S.4
BAY 6 1 5 7 . 1 2589.3 BO 3 . 1 . 0 RP 7 6 . 0 64.6 BP 4 8 3 9 . 6 3594.0
NORD 1 3 8 9 . 0 521 .8 EST 2 7 4 8 . 4 732.1
0 85 -..A 5794.1 S.O 2150.9 533.4 C E 2605.7 539.8
Tableau 17 : Les quanti tés de produits l a i t i e r s nécessaires aux régions
avant 'mportations, en 1977.
75
IV - LA MODELISATION DES ECHANGES.
La compara i son d e s deux t a b l e a u x , p r o d u c t i o n ( t a b l e a u 9) e t consomma
t i o n ( t a b l e a u 1 4 ) , met e n e v i d e n c e l e s g r a n d e s r é g i o n s d é f i c i t a i r e s e n p r o d u i t s
l a i t i e r s : Région P a r i s i e n n e , M é d i t e r r a n é e , Nord, U . E . B . L . , England ( e x c e p t é pour
l e l a i t de consommat ion) , B e r l i n Wes t , N o r d r h e i n - W e s t f a l e n , R h e i n l a n d - P f a l z -
S a a r l a n d , I t a l i e du Nord . Les d é f i c i t s e n t r a î n e n t d e s f l u x de p r o d u i t s e n t r e
r é g i o n s p r o d u c t r i c e s e t r é g i o n s consommat r i ces u t i l i s a t r i c e s .
I - LES ECHANGES ENTRE REGIONS DE PAYS DIFFERENTS.
S e u l e s l e s marges de c e s s o u s - t a b l e a u x ( c a s e 6 , schéma 5 ) , i m p o r t a t i o n s
e t e x p o r t a t i o n s t o t a l e s d e s d i f f é r e n t e s r é g i o n s , Bont connues ; l e s échanges e n
t r e r é g i o n s de p a y s d i f f é r e n t s d o i v e n t donc ê t r e e s t i m é s . P o u r é v a l u e r l e s f l u x ,
p l u s i e u r s méthodes s o n t p o s s i b l e s :
- la minimisation des coûts , q u ' i l s soient de transport ou de per te de produits
plus ou moins périssables ; dans ce cadre, le? échanges peuvent ê t r e déduits
d'une matrice de "distances" qui aérai t fonction de l ' i n f r a s t r u c t u r e , de la
distance kilométrique, du moyen de transport u t i l i s é , du produit considéré,
- la seule proximité géographique ; mais alors quelle distance f a u t - i l choisir ?
La distance entre les cap i ta les régionales, entre les gras centres de produc
tion, entre les pôles urbains ou commerciaux ?
- les habitudes et les l iens commerciaux, bien d i f f i c i l e s a saip.ir,
- l ' i n d i f f é r e n c e d ' a p p r o v i s i o n n e m e n t d e s r é g i o n s . Chaque r é g i o n s e c o n d u i t a lo rB
pour s e s i m p o r t a t i o n s e n p r o v e n a n c e d e s r é g i o n s d ' u n a u t r e p a y s comme l e pays
a u q u e l e l l e a p p a r t i e n t . S i l e N i e d e r s a c h s e n i m p o r t e de F r a n c e 10 ,4 m i l l i e r s de
t o n n e s de fromages e t s i l a s t r u c t u r e des i m p o r t a t i o n s a l l e m a n d e s , en p r o v e
nance des d i f f é r e n t e s r é g i o n s f r a n ç a i s e s , e s t l a s u i v a n t e :
RP BP NORD EST 0 S.E C.S MEDI
0 Z 29 ,6 X 3 .7Z 4 5 , 2 % 7 , 5 Z 6 ,1 % 7 , 9 Z 0
a l o r s l e s i m p o r t a t i o n s du N i e d e r s a c h s e n en p r o v e n a n c e d e s r é g i o n s f r a n ç a i s e s
s e r o n t :
BP NORD EST 0 S.O C E TOTAL
3 ,1 0 ,4 4 , 7 0 , 8 0 , 6 0 , 8 10 ,4
C ' e s t c e t t e mé thode q u i e s t r e t e n u e .
76
2 - LES ECHANGES INTERREGIONAUX (case 12, schéma 5).
Comme pour les échanges entre régions de pays différents, on recons
truit les bloct diagonaux (case 12, schéma 5) à partir des marges qui sont les
quantités disponibles commercialisées (case 8) et les quantités nécessaires en
provenance de la production indigene (case 11).
On dispose de données de transport publiées par le Ministère de l'équi
pement et de l'aménagement du territoire en France et le Statistisches Bundesamt
en R.F.A. ; les chiffres sont surestimés &ls prennent en compte les ruptures de
charge et les transits) et sont édités à un niveau très agrégé ; pour les pro
duits laitiers, dans la nomenclature NST, les deux seuls postes sont les produits
frais et les produits fabriqués.
A partir de ces matrices de transport et des marges, les données
d'échange sont reconstituées au moyen du R.A.S. qui est un modèle classique de
double proportionnalité par rapport aux marges. Ce modèle postule que la crois
sance des exportations et des importations d'une entité géographique (ici la ré
gion) se répartit avec une certaine uniformité sur les régions "clientes" et sur
les régions "fournisseurs". Dans notre approche, R.A.S. permet de conserver la
structure des flux de la matrice des transports en l'ajustant sur les marges
connues,
77
Dans les pays autres que l a R.F.A. et l a France, on n ' a pas pu obtenir
des matrices de transport.
En I t a l i e , la matrice des échangea de fromage a é té estimée comme cela
a été expliqué au chapitre ( 3 . 2 - 1 . ) . Four les autres produits , connaissant les
marges des tableaux, on a const rui t les échanges entre les 4 grandes régions
italiennes» avec les règles suivantes :
- les régions dé f i c i t a i r e s consomment leur production,
- les régions excédentaires n'importent pas des autres régions,
- les régions excédentaires exportent aux régions d é f i c i t a i r e s ; ces dcrniè
res s'approvisionnent auprès des régions excédentaires indifféremment.
Au Royaume-Uni, i l n ' e x i s t e pas d'échanges interrégionaux. Four les
autres pays, la consommation en produit indigène est égale à l a production dispo
nible counercialisée.
Les tableaux d'échanges entre les 28 régions de la C.E.E. pour les
sept produits l a i t i e r s retenus se présentent ainsi :
~~l
Tableau 18 : MATRICE L'ECHANGES DU LAIT ENTIER (100 tonnes ) EN 1977.
•cet l o o o o o e o o o o 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 o o o o o o ÏOT 3IMT SII43 a i t » 14113 TlW 3») l 3012* 701 3240 73440 m » «*»* B H I IT3M ÏIJPO 100» 4»44 33UI 1 •%* 17*44 1BI150 «TO» , M M , 4 T 0 3*331102313 4»JÏ« 2T033.
i
L
Tableau 19:MATRICE D'ECHANGES DU LAIT ECREME (100 Tonnes) en 1977.
5H BJ nu MO flPJ DU BAV sa RP
t i r 8 3 7 0 1 0 1 3 I B 4 4 0 2 1 7 0 0 271 0 fis 0 3 0 0 9 4 0 9 0 0 0 o 0 «u 0 14771 0 0 0 0 0 0 ME » 123 2L'3 4 3 7 3 a 241 D 3 3 0
APS 0 19 3 3 a 0 3 0 PU 0 0 0 o 10304 0 0
0 IGB 1V7 3 3 2 2 S 3 3 f = 9 BO 0 0 3 0 RP 0 0 0 a 0 5 7 HP 0 0 0 0 0 EJZ
NQHD 0 0 0 D 0 7 1ST 3 14 4 2 t
D 0 0 0 D 0 1 1 Î . O 0 0 0 0 D C E 0 0 0 0 0 7
HEDt 0 0 0 0 t r i ' D 0 0 0 a 0 K H E 0 0 0 0 ITCE 0 0 0 ITME 0 0 0 ENGL 0 0 0 0 0 N I R L 0 0 0 0 0 SCOT 0 0 0 0 0 0
Tab leau 20 : IIATRICE D'ECHANGES DU LAIT DE CONSOMMATION (100 Tonnes) en 1977.
PS NU HE Rpr nu un* un nf DP MORU e n a i . n C E HEDI ITHO ITHE i rcc I I K E EWGL IRL I C D I « , IL IAL P.B DK WEFU
o 0 a o c o G o o a ù o â ô â ô ô a a a a o o o o " o à "" ô 1220 7M3 100(0 « 3 0 3094 7444 9740 1031 5BS4 9*47 3036 «703 434B 4 4 v a n B 3 34B4 20493 0949 2U04 10789 453Î3 2120 7 2 j o M 2 0 4439 13773 * " « 7**0
_ J
Tableau 21 : MATRICE D'ECHANGES DES PRODUITS FRAIS (100 Tonnes) ne rcr.v nu h'ir [<ii i-r- ni' rmini LST it J.n c . r -tirni i n m m i n
1073 194.1
1106 0
M OH
Tableau 22 ; MATRICE D'ECHANGES DE BEURRE (100 Tonnes) en 1977.
» V BO HP BF> NORD EST 0 X.O C E KED1 ITND ITME ITCE UNE ENOL NI m.
I1E0I a 0 G t> 0 ITNO 0 0 a 1TIIE 0 o i I T C E a 0 i ITHE 0 1 EHGL 7 i ' I H L 0 0 0 0 iCOT 0 0 0 0
0 0 0 0 H t f t L 0 0 1
P . P 190
= 21 1 4 7 t 7 1
DK TA 1 4 14 1 1 13 B uctu 0 3 0 3 0 3 10 1 HCEE 3d 3 o 24 3 7 1B
TOT 333 1234 7 0 7 4 1 3 116-» 1309 24 1SS1
Tableau 24 : MATRICE D'ECHANGES DE LA POUDRE (100 Tonnes) en 1977.
R M BU HI' NURD E Ï T 0 s.0 C i : Ml IM I III'J ] TNE
s s : ; i ; : ; :;
; ; s s
a a o
85
C - LA CONTAMINATION DU LAIT ET DES PRODUITS LAITIERS
INTRODUCTION
La r a d i o c c n t a i n i n a t i o n du l a i t e s t s o u v e n t c o n s i d é r é e comme l ' u n d e s
f a c t e u r s l e s p l u s i m p o r t a n t s de l a c o n t a m i n a t i o n du rég ime a l i m e n t a i r e g l o b a l .
A c t u e l l e m e n t , l a c o n t a m i n a t i o n a r t i f i c i e l l e e s t due en q u a s i t o t a l i t é
aux r e t o m b é e s de r a d i o - i s o t o p e B p r o d u i t s p a r f i s s i o n a l a s u i t e d ' e s s a i s n u
c l é a i r e s a t m o s p h é r i q u e s . En r a i s o n de l a d é c r o i s s a n c e i n t e r v e n u e d e p u i s l a
f i n des e s s a i s a m é r i c a i n s e t s o v i é t i q u e s , l e s p r i n c i p a u x r a d i o é l é m e n t s a r t i
f i c i e l s p r é s e n t s d a n s l e l a i t a c t u e l l e m e n t s o n t l e s t r o n t i u m 90 e t l e cés ium
137. La p r é s e n c e d ' i o d e 131 a t o u t e f o i s é t é d é t e c t é e en septembre 1977, p a r
exemple» immédia tement a p r è s l e s e s s a i s a t m o s p h é r i q u e s c h i n a i s .
Le comportement d e s s u b s t a n c e s r a d i o a c t i v e s dans l e m i l i e u r é c e p
t e u r n a t u r e l e s t t r è s complexe ; i l dépend p o u r u n m i l i e u donné des c a r a c t é
r i s t i q u e s du r a d i o n u c l e i d e . P a r d é c r o i s s a n c e r a d i o a c t i v e , l ' i o d e 131 d i s p a r a î t
r a p i d e m e n t ; i l n ' e s t e s t p a s de même pour l e Sr e t l e Cs qui p o s s è d e n t
r e s p e c t i v e m e n t une p é r i o d e r a d i o a c t i v e de 28 e t 30 a n s (Annexe 2 ) . Actuel le**
ment l e s a c t i v i t é s d é t e c t é e s s o n t t r è s f a i b l e s .
N o t r e p rob lême e s t s u r t o u t l e s u i v a n t : l e fonc t ionnement d e s i n s
t a l l a t i o n s n u c l é a i r e s e n t r a î n e , m a l g r é l e s m e s u r e s de s é c u r i t é p r i s e s , l a l i b é
r a t i o n de s u b s t a n c e s r a d i o a c t i v e s dans l a b i o s p h è r e . I l e s t i m p é r a t i f d ' é t u d i e r
l e s c o n s é q u e n c e s q u i p o u r r a i e n t en r é s u l t e r p o u r l 'homme e t son env i ronnement
B o i t en f o n c t i o n n e m e n t n o r m a l , s o i t dans d e s s i t u a t i o n s a c c i d e n t e l l e s h y p o t h é
t i q u e s ( l ' i m p o r t a n c e é v e n t u e l l e d ' u n r e j e t a c c i d e n t e l d ' i o d e 131 e s t b i e n c o n n u e ) -
1 Dans le cas d'un fonctionnement normal des installations, les
rejets sont libères sous forme gazeuse dans l'atmosphère et sous forme
liquide dans les eaux de surface : les activités rejetées subissent une
dilution importante.
Rappelons que le transfert des contaminations par la chaîne
alimentaire dans le cas du lait et des produits laitiers se présente Bchê-
matiquement de la façon suivante :
r-€
SU] THMSmXlATV
H 0 H H I
_7 : Transferts des contaminations par le l a i t .
87
L'homme ingère peu de lait cru, il le traite ou le
transforme.
L'objet de l'étude est de déterminer les concentrations de
radionucleides dans les produits laitiers consommés par l'homme, en tenant
compte des concentrations dans le lait entier produit (considérées comme lîes
données), des transformations subies par le lait entier et des échanges
effectués au niveau de cette matière première et de ses dérivés.
Les radioéléments au cours de la transformation du lait en
produit laitier peuvent Bubir une dilution ou unis concentration exprimées
par le coefficient de transfert. Ce coefficient varie selon les procédés
techniques employés et selon que l'élément a plus ou moins d'affinité
physico-chimique soit pour la matière grasse soit pour le lait écrémé ou
le sérum. Il s'exprime sous la forme de ;
(concentration du radionuclide)dérivé
(concentration du radionuclëide) l a i t e n t i e r
Certains auteurs (Lagonie, Kirchman) ont fait des synthèses
d'expérimentations et ont estimé ces coefficients de transfert.
Ainsi pour le césium 137, le strontium 90 et l'iode 131, nous
avons retenu les coefficients suivants :
137 Cs 90 Sr 131 I
lait écrémé 1.03 0.92 0.99
crème 0.87 0.60 0.73
beurre 0.11 0.09 0.36
fromage [0.57-0.90] 0.60 0.30
aa
Le beurre es t peu contaminé ; les éléments radioactifs se
trouvent principalement dans ?e l a i t écrémé. Les taux de t ransfer t
d'un radionuclëide du l a i t à ses dérivés sont intéressants â consi
dérer pour évaluer les poss ibi l i tés d ' u t i l i s a t i o n du l a i t " matière
première " en cas de contamination. Une correction de décroissance
radioactive s 'y ajoute éventuellement.
L ' u t i l i s a t i o n des coefficients de t r ans fe r t donnés c i -
dessus suppose que les coefficients techniques ne varient pas dans
le temps e t l ' espace . Nous supposons que cela r es te vrai pour le
calcul des concentrations dans le l a i t écrémé, le beurre et les
produits f r a i s .
En décomposant l<a coefficient de t r ans fe r t en un coefficient
technique n u l t i p l i ë par un coefficient ds répar t i t ion quand i l existe :
{concentration du radionuclide) derlvS „ potd» du l l lc entier titillai Activité du produit dérivé "(concentration""du radionuclëide) lait >..itier poidi du derive Activité du lait entier
nous pouvons retenir pour le lait de consommation, les fromages et
le lait de conserve ( laits concentrés et poudre de lait entier )
les coefficients techniques calculés sur l'année 1977 et présentés
dans la première partie du rapport. Le modèle de transfert porte
alors en compte pour les fromages un coefficient de répartition
du radioélément entre le fromage et le sérum.
L'emploi de la présure fait passer environ :
61% du strontium dans les fromages
10% du césium
20% de l'iode.
89
En ce qui concerne les fromages f ra i s gras , les teneurs plus
élevées en radioéléments soni- dues au f a i t que ce type de fromage
contient plus de sérum ; les pourcentages de f ixation de l'élément radio
act i f sont 69% pour le s u -ntlum, 23% pour l e césium e t 50% pour l ' iode .
Ces fromages ne sont pas étudiés séparément en raison de leur production
relativement faible et du manque de données.
La concentration d'un radio_4iucléide dans le l a i t de consom
mation es t voisine de celle du l a i t u t i l i s é ( en t ie r ou écrémé ) du
f a i t des échanges réduits e t de la non existence de di lut ion. Les l a i t s
de conserve en poudre ou concentrés sont obtenus par élimination totale
ou pa r t i e l l e de l 'eau contenue dans le l a i t u t i l i s é . On supposera q u ' i l
n'y a pas de d i lu t ion .
Le calcul des contaminations par l ' i ode 131 n 'es t intéressant
que pour les produits f ra i s , car du f a i t de sa vie courte, on suppose
q u ' i l a complètement disparu des prcduits fabriqués. Hais au vu des
Datrices d'échanges du l a i t de consommation e t des produits f ra is , nous
constatons que les échanges entre les régions européennes sont t rès
réduits ; auss i , nous ne considérerons pas l ' i ode 131 dans notre modèle.
Le cas de l ' iode 129 se ra i t tout d i f fé ren t , mais pourrait
ê t re t r a i t é ( en u t i l i s a n t les coefficients appropriés ) à l 'a ide
du modèle dd t ransfer t des contaminations que nous nous proposons
d ' é tab l i r pour l e Cs et le Sr.
1 • LE MODELE DE T R A N S F E R T
L e s d i f f é r e n t e s é t a p e s d u c a l c u l a p p a r a i s s e n t d a n s l e
s c h é m a s u i v a n t , ( c f - a o n e x e n ° 4 ) :
CONCENTRATIONS INITIALES
DANS LE LAIT PRODUIT PAS R.
CONCENTRATIONS DANS LE
LAIT ECREME PAR EEGIOH R.
ECHANGES DE
LAIT ECREME
CONCENTRATIONS DANS LE
LAIT ECKIHE AERES ECHANGES
CCBCEimiATIONS DAS3 LE LAIT
CÎWSQMHE ET POUDRE PAR REGIOH I ,
i ECHANGES DE
; CES PRODUITS
CTSCtNTRATIOSS EAHS LE
LAI. ESTTXB APRES ECHAÎidS
CISCEXTRATIOSS BiSS VT 1EDRRE
ET PRODCITS ÏRAIS
PAR RÏGIOS S,
ECRASES DE
CES PRODUITS
CONC.ÏBTHATIDNS DABÊ CES
7R0DUTTS APRES ECHANGES
CDHCESTRAIIOUS EA5S CE5
PROECITS APR.-.S ECHANGES
COHTAMIHATIOH MOYENNE INDIVIDUELLE
POUR CHAQUE PRODUIT E l R
1 ^ r
COKTAHIMTIOS a i r a i i n : UIEIVTDUELLE
POUR CRAQUE PRCFJIT ET R,
co>xy;L ,«iTia ,( GLOBALE j x i t i A H r m j i r e MJTZKI/Ç INDIVIDUELLE
FOUR CHAQUE RECIOS PAR REGION
Schéma 8 : Le modèle des transferts.
91
La concentration initiale du lait entier qui est une donnée
â introduire dans le modèle est un vecteur de 29 éléments correspondant
aux 28 regions européennes considérées et a la z^ne hors C.E.E.
Nous retiendrons comme hase de données, les résultats obte
nus à partir des prélèvements laitiers dans les différents pays (1).
Nous aurions pu aussi bien choisir des chiffres au hasard, car on s'at
tachera aux valeurs relatives des contaminations finales dans les dif
férentes rggionB.
Ces chiffras de base seront modifiés pour une région donnée
pour tester des hypothèses accidenti i-.s ou des concentrations dans le
lait entier anormalement élevées et éf.udit r la sensibilité des résultats
- en terme d'activité ingérée - des autres régions à la suite de ces va
riations.
Le choix de la présentation des tableaux d'échanges que nous
avons décrits dans la première partie, permet d'affecter directement les
concentrations dans le lait entier aux produits dérivés par des multipli
cations matricielles, soient par exemple :
C, le vecteur des concentrations initiales dans le lait entier (i = 1 â 29) î
d'un radioélément donné,
L. - la matrice d'échanges de ce lait matière première entre les régions
productricesi et utilisatrices j,
B.. les échanges d'un produit dérivé entre régions utilisatrices j et con-
sommatrices k, a le coefficient de transfert traduisant d'une part la
dilution du radioélément (ai) et d'autre part le coefficient technique de
transformation (012): la contamination moyenne individuelle pour le consom
mateur de la région k est calculée de la tianière suivante :
Cl ] C* -J X L..
1 iJ est la concentration dans 1 kg de lait entier après échanges dans la
région j.
(1) Results of environmental radioactivi ty measurements in the member s ta tes of the European Community for a i r - déposition- water - milk, 1977.
[2]
est la concentration dans 1 kg de produit dérivé après transformation
du lait entier Eatiëre première, dans la région j.
I C? B.. T31 c? - - i J Jï-
est la concentration dans 1 kg de produit après échanges dans la ré
gion k.
La contamination moyenne individuelle par le produit laitier
est alors le produit de C^ par la consonnpation d'un individu appartenanf
3 la région k. Il s'y ajoute éventuellement un facteur de décroissance
Tadioactive.
Si nous voulons dissocier l'effet dilution et l'effet purement
technique l'expression [2] devient :
[2] G? = aï - J — CÎ
Activité du produit dérivé Activité du lait entier utilis<
Poids du produit dérive Poids du la i t entier ut i l isé
Certains produits laitiers sont fabriqués à partir d'un mélange
de lait entier et de la i t écrémé sous-produit du beurré : si nous prenons
en compte ce mélange l'expression [2] devient :
[2] C? = a! - ^ - C? + a\ -h- C°.
- les rapports et — T sont les quantités de lait entier et écrémé az a z
nécessaires pour fabriquer I kg de produit, les scalaires diet ai sont
les coefficients de dilution respectifs; par la suite nous supposons que
ai « aï, enfin G? est égal à la concentration du radioélément dans 1 kg
de lait entier multipliée par le coefficient de transfert lait entier-
lait écrémé , c'est-S-dire la concentration dans I kg de lait écrémé.
93
II - RESULTATS ET COMMENTAIRES
Deux approches importantes du point de vue de la contamination
sont intéressantes à considérer. La notion âe produits H critiques "
permettrait de sélectionner des utilisations possibles d'un lait
contaminé ou de supprimer certains produits j la notion de circuits
" critiques " indiquerait les groupes de populations susceptibles
d'être exposés à une contamination élevée dans une autre région et
pourrait orienter les mesures de contrôle. L'étude des matrices de
transfert des concentrations pour les différents produits laitiers
nous fera percevoir la notion de produits " critiques " ; l'étude des
matrices de transfert des activités ingéréescelle de circuits
" critiques ".
Nous analyserons à partir d'une situation existante (concentra-
t ions dans le lait entier observées en 1977 pour le césium et le strontium
danô les 28 régions de la C.E.E.) que nous appelons situation de base, les
résultats d'une part en terme de concentrations dans les différents pro
duits apreB transformations et échanges et d'autre part, en terme d'acti
vité ingérée par un individu moyen dans chacune des 28 régions considérées
à la suite de la consommation de chacun des produits laitiers et de l'en
semble de ces produits- Puis nous testerons des hypothèses de concentrations
élevées dans le lait produit par certaines régions. Au cours du calcul nous
verrons l'intérêt de prendre en compte le lait écrémé.
Avant de conclure, nous préciserons l'influence des échanges
sur les activités ingérées.
1 - LA MATRICE DE TRANSFERT DES CONCENTRATIONS.
Chaque colonne de ces matrices représente pour une concentra
tion initiale de 1 pCi dans 1 kg de lait entier produit par la région
correspondant à la colonne et 0 pour toutes les autres, les concentrations
spécifiques qui en résultent danB les différents produits dérivés pour
chacune des régions considérées. Far exemple, d'après le tableau 28, si
la concentration initiale de césium 137 dans le lait entier produit en
Bayera est de 1 pCi/kg, après échanges et transformations, la concentra
tion de ce radioélément dans le fromage consommé à Berlin Ouest sera de
0,390 pci/kg (lecture en colonne).
94
L'observation des matrices de transfert des concentrations
(tableaux 25 â 29) pour les différents produits laitiers montre que les
transferts du césium 137 sont limités pour le beurre et le fromage, im
portants pour les produits frais et surtout le lait de conserve (poudre
et lait concentré). Four une concentration initiale unitaire dans le lait
entier, la concentration dans la poudre peut être plus que doublée dans
certaines régions de consommation. Far contre la concentration de césium
après transformation du lait en fromage et après échanges est nettement moins
importante que la concentration initiale dans la matière première utilisée.
L'importance de la concentration du césium dans le lait de
conserve s'explique par les quantités de lait utilisées et par l'inexis
tence de dilution durant les transformations techniques de la matière
première en poudre ou lait concentré.
Far contre* la dilution du césium dans lea fromages tient au
fait qu'une grande partie du radioélément se fixe sur le sérum qui se sé
pare de ces produits aprèB coagulation.
Le beurre est très peu contamine, le césium se concentre sur
tout dans le lait écrémé, sous-produit du beurre.
Dans le modèle de transfert, le lait écrémé est considéré
comme une deuxième matière première pour deux raisons principales :
- De plus en plus, le lait écrémé est utilisé dans la fabrica
tion de différents produits laitiers : les produits frais, les fromages,
le lait concentré .... Il est mélangé au lait entier matière première.
- Le césium et strontium sont deux radioéléments qui se fixent
surtout sur le lait écrémé', la concentration dans le lait écrémé est donc
très voisine des concentrations initiales dans le lait entier si nous ne
considérons pas les échanges.
1 HaiB comme nous pouvons l e remarquer sur l e schéma n g 4 entre ces
deux types de l a i t u t i l i s é s se produisent des flux d'échanges importants :
des agricul teurs aux beurreries, des beurrerïes aux autres transformateurs,
dans le temps e t entre les différentes régions.
Les matrices de transfert du 90 Sr composent l'annexe 3 .
I I
T a b l e a u 25 : MATRICE DE TRANSFERT DES CBNCENTRATIONS DE 137 Cs DANS LE U Î T DE CONSOMMATION
s» vs firm HE Rrs n S.D C E MEDI ITHI1 UNE IILR II HE ENQL NIRL ICI» Uni. 1«L f . B Eh l'EPI.
Les matrices de transfert des concentretions expriment
l'influence des échanges et surtout des transformations techniques
sur les concentrations spécifiques des différents produits laitiers.
Elles ne prennent pas en compte les consommations individuelles
des différentes régions et n'expriment donc pas la vulnérabilité de cer
taines régions consommatrices du fait de leur régime alimentaire. Far l'in
termédiaire des matrices de transfert des contaminations nous pourrons étu
dier les disparités régionales des contaminations et les régions consomma
trices "critiques".
2 - CONTAMINATIONS REGIONALES, INDIVIDUELLES ET GLOBALES A PARTIR DE LA
SITUATION DE BASE
A partir des concentrations initiales reflétant les valeurs re
levées en 1977 dans leB différentes zones européennes, le calcul a été mené
pour deux radioéléments le césium 137 et le strontium 90 (I, 2). Le Ta
bleau 30 représente les concentrations du césium dans les différents pro
duits laitiers après transformation du lait entier et échanges.
Comme nous l'avons déjà remarqué par l'intermédiaire de la ma
trice de transfert de concentration, les poudres et produits frais subissent
une concentration de césium importante.
(1) annexe 3 : Les concentrations de 90 Sr dans les différents produits laitiers et les contaminations moyennes individuelles par le 90 Sr à la suite de la consommation de ces produits laitiers.
i annexe 4 : Le programme informatique du modèle
Tableau 30 : Estimation «ïes concentrations de 137 Cs dans les différents
produite l a i t i e r s à p a r t i r de l a s i t ua t ion de base (hyp,)
(picocuries/kg)
1 MP. I LCONS PFRAIS BEURRE FROMAGE POUDRE 1 I AP .ECH. AP.ECH. A P . E C H . AP.ECH. AP .ECH.
Par rapport à l'ensemble de 1'activité ingérée avec les produits laitiers, pluB de la moitié provient de la consommation de lait liquide, quelle que soit la région considérée.
Ainsi,ce produit qui a une concentration en césium faible par rapport à la poudre et aux produits frais tient le premier role dans la contamination individuelle du fait des quantités consommées.
L'activité totale ingérée par un individu peut varier de 1 â 12 suivant les régions : Irlande 3 146 contre Italie du Nord Esc 260 par exemple, malgré des concentrations à la production peu différentes (10 pour l'Irlande contre 7,3 pour l'Italie du Nord Est).
Ces variations sont déterminées par plusieurs facteurs qui se conjuguent ; lea différences de structure de consommation entre les diffërenis produits laitiers, les différences de quantités consommées, et enfin les différences de structure d'échanges et le poids de ces échanges pour chacune des régions.
105
3 - CONTAMINATIONS REGIONALES, INDIVIDUAL'S ET GLOBALES A PARTIR DE NIVEAUX
DE CONCENTRATION ELEVES.
I l e s t i n t é r e s s a n t de c o n n a î t r e l ' a c t i v i t é s u p p l é m e n t a i r e i n g é r é e
p a r un i n d i v i d u v i v a n t danB une r é g i o n 5 l a s u i t e d ' u n e v a r i a t i o n des con
c e n t r a t i o n s d a n s l e l a i t p r o d u i t dans une n u t r e r é g i o n .
Le modelé de t r a n s f e r t des c o n t a m i n a t i o n s e s t l i n é a i r e p a r
c o n s t r u c t i o n ; nous pouvons a i n s i c a l c u l e r l e s v a r i a t i o n s des a c t i v i t é s
i n g é r é e s p a r l e s consommateurs â l a s u i t e de v a r i a t i o n des c o n c e n t r a t i o n s
dans l e l a i t p r o d u i t p a r l a p e n t e de l a d r o i t e Yi= aXi+ b° ;Xi é t a n t l e n i
veau de c o n c e n t r a t i o n dans une r é g i o n i , Y é t a n t l ' a c t i v i t é i n g é r é e i n d u i t e
pour un i n d i v i d u de l a r é g i o n j .
Le t a b l f c - - ->J pLfcHeiUs en j . igi ics l e s a t ^ v i L é s su;-,. . n U i i u s
i n g é r é e s en c h a c u n e des r é g i o n s à l a s u i t e d ' u n e a u g m e n t a t i o n de I pCi
de cés ium dans 1 kg de l a i t e n t i e r p r o d u i t d a n s l a r é g i o n c o r r e s p o n d a n t
à l a l i g n e :
A i n s i p o u r 1 pCi de cés ium en p l u s d a n s l e l a i t p r o d u i t eu
Bayern, un h a b i t a n t de l a HeBse, du Baden-Wurt teroberg ou d ' I t a l i e du
Nord-Oues t i n g é r e r a r e s p e c t i v e m e n t une a c t i v i t é s u p p l é m e n t a i r e de
26 ,15 ou 17 r c i à l a s u i t e de l a consommation d e s p r o d u i t s l a i t i e r s .
TABLEAU 3 3 - Matrice de transfert des cantamlnatlan do
t picocuries )
PP NORD EST CE fan irm nvE ITCF. .TITS' mer, HWL rcor VAL IRL P.IJ
_J
107
La lecture en colonne de ce tableau nous indique les ré
gions i qui, à la suite d'une augmentation unitaire de concentration
dans le lait produit, ont une influence sur les doses reçues par les
individus de la région j correspondant â la coloiuie: Ainsi» par
exemple, le consommateur vivant en Italie du Nord Ouest recevrait
une activité supplémentaire de 17 pCi si la concentration de es 137
dans le lait produit à Bayern augmentait de 1 pCi, une activité
supplémentaire de 14 pCi si la concentration de Cs 137 dans le lait
produit en Italie du Nord Est augmentait de 1 pCi
Nous pouvons donc repérer les zones qui du tait de leurs exporta
tions (poids et structures) pourraient avoir, en cas d'une concentration non
négligeable dans le lait qu'elles produisent, une influence sur les niveaux
d'irradiation auxquels seraient exposés des individus dans d'autres régions :
Bassin Parisien (B P)
Bayern (Bay)
Ouest (0)
Centre Est (CE)
Nous pouvons également repérer les régions "réceptrices" les
plus sensibles au niveau de concentration dans le lait produit par d'au
tres régions ; ce sont les zones suivantes :
Méditerranée (MEDI)
Berlin Ouest (B0)
Rheinïand-Pfalz, Saarland (BPS)
Italie du Nord Ouest (ITNO)
Italie du Nord Est ( U N E )
Nord (Nord)
108
I.ea t a b l e a u x 34 â 37 p r é s e n t e n t l e s i n g e s t i o n s i n d i v i d u e l
l e s e t g l o b a l e s t ie Cs 137 dans l e s à ._ l i e n t e s r é g i o n s à l a s u i t e de
l a consommation d e s p r o d u i t s l a i t i e r s e t à p a r t i r de n i v e a u x de c o n c e n t r a
t i o n é l e v é s d a n s :
l e C e n t r e E s t ( C E )
l a Bayera (Bay)
l ' O u e s t f r a n ç a i s (0)
e t l e B a s s i n P a r i s i e n (B P)
Ces r é s u l t a t s s o n t comparés à ceux de l a s i t u a t i o n de b a s e
c o r r e s p o n d a n t aux c o n c e n t r a t i o n s i n i t i a l e s o b s e r v é e s en 1977.
Les f i g u r e s E1 —*• 43 i l l u s t r e n t p o u r une augmen ta t i on du n i
veau des c o n c e n t r a t i o n ? de Cs 137 dans l e l a i t p r o d u i t p a r ceB r é g i o n s l e s
v a r i a t i o n s d e s c o n t a m i n a t i o n s pour l e s r é g i o n s r é c e p t r i c e s l e s p l u s s e n s i
b l e s .
Les f i g u r e s C5—M03 i l l u s t r e n t p o u r chacune dps r é g i o n s " r ë c e p t r i -
c e s " l e s p l u s s e n s i b l e s :
M é d i t e r r a n é e (HEDI)
B e r l i n Oues t (B.O)
K h e i n l a n d - P f a U S a a r l a n d (BPS) I t a l i e du Nord Ouest (ITNO) Nord (NORD)
l e s v a r i a t i o n s q u ' e l l e s s u b i s s e n t au n i v e a u d e s i n g e s t i o n s i n d i v i
d u e l l e s â e c é s i u m du f a i t des v a r i a t i o n s du n i v e a u de c o n c e n t r a t i o n
dans l e l a i t p r o d u i t p a r l e s r é g i o n s don t e l l e s d é p e n d e n t .
109
Tableau. 34 ! Estimation des contaminations, individuel les et globales
dans l e cas d'une concentration de >37 Ca dans l e l a i t
produit par le Centre Est (CE) .
REGIONS
SITUATION DE BASE Centre EST : ans le la i t
1000 pCi/kg matière Dte-
REGIONS A c t i v i t é Activité Activité Accivitê t o t a l e pat tête totale par têts
*Ci/»„ pCi/an pCi/an pCi/an
SH 2466.9 953.6 2982,0 1152.7 BS 1572?,4 1637.3 18532.2 1929.0 NU 10542.9 619.1 12920.3 75B.7 HE 3395.5 612.8 4032.0 736.7
RPS 3554.3 753.0 3690.2 1341.1 BU 14613.9 1602.4 17536.8 1922.9
BAY B760.1 809.7 15211.5 1406.0 BO 1272.5 660.4 1381.3 716.8 RP 5105.9 513.5 68226.3 6861.7 BP 6343.2 653.1 98229.9 10113.2
NORD 1787.0 456 .0 12661.0 3230.7 EST 4517,3 917.2 20169.3 4095.4
0 3607.5 519.2 8724.1 1255.6 Ï . O 4170.7 749.3 4S903.5 8786.1 C E 6939.7 1134.0 625243.4 101434.7
MEDI 3913.5 675.? 130135.3 22475.9 I TNQ 16339.3 1097.6 71429.4 4641.9 I T N E 8424.4 813.1 30831.4 2975.7 I T C E 2795.7 260.5 11534.7 1079.', I T H E 7174.3 361.6 17079.1 360.7 ENGL. 33582.4 832.4 67565.2 1457.7 N Ï R L 3160.0 2056.0 3160.0 Z056.0 SCOT 6213.5 1195.8 6213.5 1195.8
UAL. 3964.2 1432.2 3964.2 1432,2 I R L 10043.1 3146.3 10043,1 3146.3 P . B 15397.5 1107.9 22296.9 1604.3
1 Figure A i la v a r i a t i o n des contaminations moyennes indiv iduel les
dans l e s régions les plus sensibles â l a concentration de 137 Cs dans le l a i t produit par l e BASSIN PARISIEN
J
1 La variation des contaminations individuelles dans les 5 zones les plus 'réceptrices" à la suite des élévations du niveau des concentrations initiales de 137 Ce dans le lait produit par différentes régions portées sur les. droites est présentée dans les figures suivantes
eoncamuno» DE C S U 7 EH KI/IS MUS U LMT PROMIT MX LES DIFFERENTES REMOUS POSTEES SUR LES DROITES
Figure 5 : LA REGION PARISIENNE
Figure 6 :
Méditerranée
Figure 7 :
Berlin Ouest
Figure 8 :
ilheinland-PEalz Saarland
Figure 9 une 1
I t a l i e du Nord Ouest:
I l BOB
l * B M p
120
On constate pour les différentes hypothèses considérées
que l'activité ingérée varie significativesient dans certaines regions
par rapport â la situation de base.
Il est important d'analyser les résultats de contamination
à la suite de la consommation des seuls produits frais (au sens large) :
lait de consommation, crème, laits fermentes.
Le tableau 38 présente les contaminations régionales indi
viduelles à la suite de la seule consommation des produits frais et à
partir de différentes hypothèses de concentrations initiales Gins le
lait entier.
Le tableau 39 représente en pourcentage, la part de produits
frais, dans l'activité supplémentaire due à une augmentation de ! pCi/kg
de 137 Cs danB le lait par rapport aux produits totaux. Ainsi pour 1 pci
supplémentaire dans le lait produit par le Bassin Parisien, un habitant
de la Région Parisienne ingère 51.2 picocuries supplémentaires à la
suite de sa consommation annuelle de produits laitiers dont 81 % du
fait de sa consommation de lait et de produits frais seulement (cf.
les transferts de contamination tableau 33).
Tableau 3S ; Estimation des contaminations moyennes individuelles à
p a r t i r de plusieurs hypothèses de concentration de 137 Cs
dans l e l a i t â l a sui te de la consommation de l a i t de
consommation et deB produits f r a i s .
T S i t u a t i o n de b a s e
Bayera IQOOnCi
B . P a r i s . 1000 pCi
S u d - O u e s t 1000 pCi
Oues t 1000 pCi
Pays Bas 1000 pCi
SU 7 4 6 , 5 BS 1 2 9 0 , 2 NU 4 4 5 , 1 HE 4 4 0 . 5
RPS 5 5 0 . 3 BU 1 2 8 5 , 5
BAY 641 . 3 BO 4 7 2 . 7 RP 3 7 8 . 9 BP 5 5 0 . 8
: Les écarta entre les contaminations individuelles calculées avec et sans échanges pour l'hypothèse de 100 pCi/ky dans le lait produit par le Bassin PariBien. (Situation de base pour les autres Regions).
'«V
1 Si nous considérons des concentrations élevées de césium dans
lî lait collecté par les grosses régions de production : Bayern, Ouest, Bassin Parisien par exemple, lee concentrations dans le lait écrémé sont significacivement différentes de celles du lait entir - (tableau 34).
0)
Tableau 41^ : i e s cancentra-tions dans l e lai t : écrémé à p a r t i r de 3 hypoChcses de concentration i n i t i a l e de 137 Cs dans l e l a i t ent ier (jiatiëre preniBre) ( t ) :
ANNEXE 4 : LE PROGRAÎME INFORMATIQUE DU MODELE (A.P.L).
«CONTAHIM [D3 T T CDNTAHlH;RDH;R;HrPO;ifIRl)H RDN- 3 9 (.'CESIUM IODE STRONTIUM'
I T : - M ' » - t ' =R* - ' ' p l t <R» ' • )/R«-D,OpD*-*nADIQHUCLEIDc T " J / I T . O r O •H( l3 )< . . * IRDNfRDHC' .1 ] iR) / IT
HÎHVrO'-Opn'-'HYPaTHESE DE CONTAMINATION"?' HY : •*{ 29>pHYPO*-HYP0, D)/HY
«(29='pHYP0)/ ' - tC •^l^^ = \+^R*•• " ) / R H D , 0 P C » - - - 2 9 PREMIERS? " l/H.HYPO'-SStHYPD' CONTAHP EDITHP CPAUt-CPAP'-CCONS'- 29 5 p>0 I M
CONTAiCONTAPROD I -t(3ÏI*-I«- i) /CDNTA EDIPRQD EDICONS SANS •HT
•CONTAHP t03»
v CQNTWP CMPt.HY'D,t1.53(HYPD*.»ENTIER)++/ENTrER CHP"-r.*Pr t I fDIUJC ÎIRDND > HCMPCÎ23 CMP*ÎHP ).([:HPCt3: + .KECREME)-*-+i'ECREHE
v EDITNPJRfTAB 4 r N ' = l t ( R - ' ' )/P«-B,OpO*.'CONTAHINATIDN MATIERES PREMIERES t'i/O Rt-n.OpEIt-'HTSE EN PACE' •RADIONUCLEIDE 1',"1ÛtRDNCIRDNtX 3 1 P ' ' T A B t - ' - ' . m a a ? 4 * D E S W t o i » E M P ) , C I 3 • - • TAB»-((£p' • ! , « ? ' AV.ECH. AP.ECH. • ) ,E !a ' ' f T A B , ' * TABMtAp ' - ^ d O p " ENTIER ' ) , 2 0 p ' ECREHE '> ,C13TAB T A B E J i D f l 1
^CONTAPROD C03» * CONTAPROD II;R CPAVC{in*-«'(C.HPnï2 ^ 3 » , , J J H n 1 : I I ^ , • > + . *D IL lJE1• I I ; IRDND.DILUU* I I ; IRDN3+DILUCl : IR0N3• CPAPE: 113* - * 'CRtCPAUEtXIX i - t i ' . IECKCIX; ] , • ) * + / ' . I E C H E I i n CCDMÎC,*II3»-R-rPOPUL«»0
,EDIPRCD EEH* » EDIPRODÎRJTAB
- t C H ' B l + CR»1 ,)/Rt-n,Opa*- ,CDNTAHINATiaH DES PRODUITS T ' > / 0 X T : - » C ' 1 2 3 ' A . « R H t t ) f M/Rt-Q.OpB*-'AW.ECHflNGECW,APRES ECHANGEtZî, LES DEUXÏ3) T ' ) / I T
• • • IN IT ' .R Rt-O.OpD»-'! TE EN PAGE" •RA&IONUCLtIDE : ' , " tOtRBM£rRIWt3 3 1 p' • TAB
T I H I T I ZUli - IH IT1 IT ITRE TAB*-(29 A t D E S > , ( 2 9 7 p 7 1 «HYPO), 10 t -CPAV T ITRE* -< "11 * ' H Y P , ' ) , C , S " 1 0 t IECH) T I T R E ' - T I T R E t C O ^ O l p ' ' l » 5 0 p ' AU.-EEN. T A B c T I T R E . c n , - , , C 1 3 TAB,E13 • - • T A B E ; 5 1 2 3 * - ' r
. I N I T 2 C G 3 T . IN ITZ îT ITRE „ „ „ TAB*<27 4 t D E S ) , ( 2 7 7 P 7 1 "HYP01, 10 1 »CPAP T I T R E K - 1 1 + ' H T P . ' J . t . 5 " 1 0 t IECH) T I T R E ^ T I T R E - C C S a t l I p ' ' ) , 5 0 p " AP.ECH. ' TAB»-TITRE.C13 ' - ' , C 1 3 TAB.E13 ' - • TABCt 5 1 2 3 * - ' ! '
La diffusion des rapports et bibliographies du Commissariat à l'Energie Atomique est assurée par le Service de Documentation, CEN-Saclay,91191 Gif-sur-Yvette Cedex, fFrance)
Reports and bibliographies of the Commissariat à /'Energie Atomique are available from the Ser'ice de Documentation, CEN-Saclay, 91191 Gif-sur-Yvette Cedex, (France)
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Edité par le Service de Documentation Centre d'Etudes Nucléaires de Saclay