QUI EST MUHAMMAD ? (,)
Dieu l'a envoy dans la pninsule arabique, et par son biais, Il a
fait renatre une nation, tabli un tat et duqu des hommes. Par lui,
Il a illumin le monde et propag l'islam Quand ont dit le mot
Muhammad il est bon de dire :Sall Allhu alayhi wa salam, ou : que
la paix et la prire (bndiction) d'Allah soient sur lui, eulogie*
saluant le nom de Muhammad *(Eulogie (nom fminin) vient du grec,
(louange; loge))en occident ont utilise souvent le nom Mohamed Les
musulmans (celui qui se soumet Dieu ) signifiant adorer [Dieu] et
Paix participe du verbe aslama dont islam (le fait d'adorer Dieu)
est par ailleurs l'infinitif, le considrent comme le dernier des
Prophtes du monothisme, au sens o il termine et scelle le cycle de
la rvlation monothique abrahamique. Ses biographies rapportent
qu'il rcitait ses premiers compagnons (sahabas ) les versets du
Coran, qu'il prsentait comme la parole mme de Dieu (Allah en
arabe), transmise lui par l'archange Gabriel. Le Coran ; al Qur'n,
la rcitation a t compil aprs la mort de Muhammad, partir de
transcriptions sur des supports divers, par ses disciples. Par
ailleurs, ses actions et ses paroles forment la sunna, qui est la
seconde source la base du droit musulmanLa vie du Prophte Muhammad
nait, suivant la tradition, vers 570 La Mecque, Makka une petite
ville de la rgion du Hedjaz au milieu de la partie occidentale de
la Pninsule Arabique, non loin de la mer Rouge. D'une manire
gnrale, l'Arabie traverse cette poque une priode dsastreuse et se
trouve en grande partie dvaste et ruine, en proie une certaine
anarchie
Le nom arabe: (Muammad), que l'on peut traduire par digne de
louanges , Le nom drive de la racine arabe: et de faon plus complte
Abou l-Qsim Mohammed ibn `Abd Allh ibn `Abd al-Mouttalib ibn Hchim
( ) soit pre de Qasim, Mohammed, fils de `Abdallah, fils de `Abd
al-Mouttalib, fils de Hachim.
Muhammad voit le jour au sein du clan Hashm, une branche au
statut lev de la puissante tribu des Quraysh mais qui a perdu de
son influence au sein de la ville dont le commerce caravanier
renaissant est domin par le clan Umayya. Muhammad connat une
enfance pnible marque par la pauvret. Son pre meurt avant sa
naissance et sa mre alors qu'il n'a que six ans. Il est alors
recueilli par son grand-pre 'Abd al-Muttalib puis, la mort de ce
dernier, par son oncle Ab Tlib - le pre de 'Al - qui dirige
dsormais le clan Hashm.
Arriv l'ge adulte, dpourvu de fortune, il embrasse la carrire
commerciale en accompagnant les caravanes notamment en Syrie o la
tradition veut qu'un moine reconnaisse sur lui le signe de la
vocation prophtique. Il entre au service d'une riche veuve du nom
de Khadja [Khadja bint Khuwaylid at-Thira qui lui confie ses
affaires et qui l'pouse bientt, mettant Muhammad labri des soucis
matriels et lui confrant une certaine reconnaissance sociale La
Mecque. De cette union, il a plusieurs enfants dont seules
survivent quatre filles, Zeynab, Umm Kulthm, Ftima et Ruqayya.
Les annes suivantes de sa vie sont peu documentes et l'on ignore
prcisment les influences extrieures qui ont pu s'exercer sur lui
durant cette priode1. C'est quand il a une quarantaine d'annes,
vers 610, que sopre le changement dterminant dans son destin: cette
poque, il a pris l'habitude de se retirer dans les grottes des
environs de La Mecque, l'instar de ce que font les hunaf, [hanf],
signifie vrai croyant des asctes de tendance monothiste ; il y vit
alors une exprience spirituelle forte qui lui fait entendre une
voix, plus tard assimile celle de l'ange Gabriel. Celle-ci lui
enjoint de rciter la parole de Dieu Allahmais Muhammad craint
d'avoir perdu la raison et ne s'ouvre de son exprience qu'auprs de
son pouse - qui l'engage accomplir son destin prophtique - puis
auprs d'un petit cercle comprenant son cousin 'Al et son affranchi
et fils adoptif Zayd.
al-qur'n premire rvlation du saint CoranLanne de ses quarante
ans, Un jour que Muhammad se trouve dans une grotte du Mont Hira, r
ir, o il aime se retirer rgulirement pour mditer, il entend une
voix (quil identifiera plus tard comme celle de lange Gabriel
Jibril en arabe) qui lui ordonne :
(Coran sourate Al-Alaq 96:1-2)1. 96.1. Lis au nom de ton
Seigneur qui a tout cr, ,96.1. Iqra/ bi-ismi rabbika allathee
khalaqa
96.2. 96.2. qui a cr l'homme d'une adhrence ! 96.2. Khalaqa
al-insana min AAalaqin
Alors que Muhammad rpond quil ne sait ni lire ni crire, lange
lui ritre lordre donn. Muhammed finit par rpter les mots que le
voix lui dicte. Ils formeront le premier verset de la sourate 96 du
Coran, qui rappelle que Dieu a cr lhomme, quil est son guide et la
source du savoir.
Aprs quelques annes d'hsitation, Muhammad entreprend de rendre
publiques ses revelations divines mais, si sa prdication gagne sa
cause quelques adeptes essentiellement issus des clans de statut
infrieur sensibles aux rformes prnes, elle lui aline les familles
influentes de l'aristocratie mecquoise et une partie de la
population qui voit d'un mauvais il le monothisme prch par Muhammad
ainsi que ses attaques contre les divinits traditionnelles1. En
effet, celles-ci risquent de saper la prosprit conomique de la cit,
lie aux foires et aux plerinages, tandis que le rejet des cultes
ancestraux risque de fragiliser le statut social des grandes
familles. Certains des nouveaux disciples dpourvus de parentle
capable de les dfendre sont alors l'objet de perscutions et sont
contraints de s'exiler en Abyssinie vers 615, o les accueille le
Ngus chrtien. Muhammad est l'objet de vexations mais bnficie de la
protection de son oncle Ab Tlib ibn Abd al-Muttalib cependant ce
dernier meurt en 619 et est remplac la tte du clan par un autre de
ses oncles, Ab Lahab qui eut dire pre du feu qui lui est
hostile.son vrai nom`, abd al-`uzz ben `abd al-mualib ben hiam
al-quray un ayat du saint Coran Sourate al Masad 111 AYAT 1 parle
de lui . Prissent les mains d'Ab Lahab, et qu'il prisse lui-mme
!
Tabbat yada abee lahabin watabba
Avec la mort de sa premire pouse la mme poque, Muhammad a perdu
tous ses appuis et est contraint de chercher des soutiens hors
d'une ville qui le rejette, non sans avoir converti quelques
notables comme Ab Bakr et 'Umar. Muhammad cherche vainement toucher
la population de la ville voisine de T'if, avant de trouver un
accord avec la ville plus septentrionale de Yathrib o, en 621, les
habitants lui demandent de trancher un conflit entre les deux
tribus principales. Le succs de cette mdiation gagne sa cause une
partie des habitants de la ville qui reconnaissent son autorit,
renoncent aux idoles et lui promettent lors d'une rencontre Aqaba
de l'accueillir et de le protger. L'anne suivante marque la
migration - hijra ou hgire exil; rupture; sparation - des partisans
mecquois de Muhammad qui, au nombre d'une septantaine, abandonnent
alors progressivement La Mecque pour Yathrib. Muhammad et Ab Bakr
sont les derniers partir, le 24 septembre 622, date que retient
plus tard 'Umar pour marquer le dbut du calendrier musulmanYathrib
est galement appele Madnat al-nab - la ville du Prophte - ou Mdine.
, al-Madnah al-MunawwarahL, Muhammad se mue en chef unificateur
d'un tat thocratique monothiste qui dpasse les divisions tribales
traditionnelles, commenant par former une communaut unique entre
les Muhjirn - les migrants mecquois -muhjir (:, exils, rfugis) au
pluriel muhjirn () et les Ansr ,- les Auxiliaires [du Prophte]
convertis de Mdine
Muhammad s'tabli Mdine, poursuit l'laboration de son rseau
d'influence: plusieurs expditions assurent la domination au nord de
la Pninsule, la diplomatie suffisant souvent rpandre l'islam.
Muhammad, qui domine alors une bonne partie de l'Arabie, Muhammad
s'engage dans des relations diplomatiques avec les souverains des
empires voisins de l'Arabie afin de prcher la parole de Vrit celle
d'un Dieu Unique car telle fut sa relle Mission
Le Prophte, par sa soumission Dieu, tait un exemple pour tous
les Musulmans, et il prvint les gens quils nauraient jamais le
pouvoir daltrer une chose qui venait de Dieu:
Toute chose a t dcrte par Dieu, mme la capacit et lincapacit
selon une parole sure d'aprs Tirmidhi : Hadith :Si tu demandes
quelque chose, demande-le Dieu, et si tu demandes de laide, que ce
soit Dieu. Sache que si les gens sunissaient pour tapporter un
avantage, ils ne pourraient le faire que si Dieu la dcrt pour toi,
et que sils sunissaient pour te nuire, ils ne le pourraient que si
Dieu la dcrt pour toi. Les plumes ont t retires, et les pages sont
sches.
Sourate Younous 10 versets 15 et 16. 10.15. Lorsque Nos versets
sont rcits, comme preuves videntes, ceux qui n'esprent pas Notre
rencontre, ils te disent : Apporte-nous un autre Coran que
celui-ci, ou changes-en la teneur ! Rponds-leur : Il ne
m'appartient pas de le changer de ma propre initiative. Je ne fais
que suivre ce qui m'est rvl. En vrit, je crains, si je dsobis mon
Seigneur, le chtiment d'un grand jour !
. 10.16. Dis-leur : Si Dieu l'avait voulu, je ne vous l'aurais
pas rcit et Il ne vous l'aurait pas fait connatre. Et avant cela,
je suis bien demeur parmi vous toute une vie sans le faire. Ne
raisonnez-vous donc point?
En 632, Muhammad accomplit son seul grand plerinage La Mecque
dont il dtermine les rites qui devront tre suivis par tout musulman
qui en a les moyens une fois dans sa vie. Ce Plerinage de l'Adieu
(Hadjetou el Wad) constitue l'apoge de sa prdication: il tombe
malade quelques mois plus tard et meurt emport par une forte fivre
le 8 juin 632, non sans avoir, selon certaines sources, reu une
ultime rvlation dix jours plus tt mais sans laisser aucune
instruction concernant sa succession. Il est enterr Mdine dans sa
maison-mosque qui devient un lieu de plerinage o sont enterrs ses
deux successeurs Ab Bakr et 'Umar. Muhammad entame galement une
intense activit diplomatique, ses alliances lui permettent, en 629,
de revenir et La Mecque, et den prendre possession sans verser le
sang. Il dtruit les idoles places lintrieur de la Kaaba afin de
mettre un terme dfinitif aux pratiques paennes. Certains des plus
redoutables adversaires de Mohammed, comme Amr ibn al-As, le futur
conqurant dgypte, et Khalid ibn al-Walid, se convertissent et
deviennent les plus ardents dfenseurs de lIslam.
LA MISSION DE MUHAMMADComment Muhammad, pouvait-il, dans son tat
de pauvret, et appartenant la classe moyenne de son peuple, rclamer
la royaut et prtendre au pouvoir. Il navait ni richesse, ni
autorit, ni arme, ni soutien; il navait ni dispositions pour la
posie, ni llgance du style, ni la rputation de lloquence; il navait
rien qui peut lui procur une situation prpondrante parmi le peuple
et llever jusquaux rangs de llite. Or, quelle fut la force qui
lleva au-dessus des hommes, qui fit que sa tte se dressa au-dessus
des autres ttes, qui haussa sa volont au-dessus des autres volonts,
au point quil se sentit destin guider les peuples, capable dloigner
deux le mal, et mme dinsuffler la vie leurs volonts mortes.
Ce fut le sentiment, que Dieu mis dans son cur, du besoin
quavait lhumanit de voir redresser les carts de ses dogmes de voir
rformer la corruption et de ses coutumes; ce fut la conscience que
le souffle de la misricorde Divine le soutenait dans son
entreprise, et que ce souffle le mnerait jusqu la ralisation de ses
projets avant que la mort ne le surprenne; ce fut la rvlation
Divine dont la lumire se rpandait devant lui, clairant sa route,
lui vitant de recourir des preuves; ce fut la promesse cleste qui
lui tint lieu de chef et darme.
Il se leva seul, isol, pour appeler le monde entier reconnatre
le Dieu unique, mettre sa foi dans le Trs-Haut et Trs-Glorieux; un
moment o le monde tait divis entre les diffrentes idoltries, le
matrialisme et lathisme. Il somma les idoltres dabandonner leurs
idoles et de rejeter leurs croyances; il enjoignit aux
mouchabbihines . assimilateurs plongs dans la confusion entre la
divinit sacre et les corps matriels de se purifier de leur tachbih;
il ordonna aux dualistes de reconnatre quun Dieu unique gouverne le
monde, et de ramener toute chose lui; il invita les matrialistes
porter leurs regards au-del du voile de la matire, afin de
contempler le secret de lexistence qui fait subsister cette matire.
Il invita les grands de ce monde se baisser jusquaux gens du commun
dans lhumble adoration dune puissance unique, qui a cr le ciel et
la terre et qui maintient leur me dans ldifice de leurs corps. Il
sen prit ceux qui prtendaient occuper un rang intermdiaire entre
les hommes et la divinit; il leur dmontra par des preuves, et leur
fit voir la lumire de la rvlation, quils ne pesaient pas plus
devant Dieu que le plus petit parmi ceux qui croyaient en eux; il
exigea deux que, de la place matresse quils staient arrogs, ils
descendissent lchelon le plus bas de la soumission vis--vis de
Dieu, afin de participer avec tous les tres dous dune me humaine
ladoration du Matre unique, devant lequel toutes les cratures sont
gales sans autre distinction que le savoir ou la vertu, que Lui-mme
a accord aux uns un peu plus quaux autres. Il convia, par ses
exhortations, les esclaves de la coutume et les prisonniers de
limitation aveugle daffranchir leur esprit des erreurs auxquelles
ils staient asservis eux-mmes, et de librer leurs mains des chaines
qui paralysaient leur activit et leur enlevaient tout espoir. Il se
tourna vers ceux qui lisent les Livres Sacrs et ceux qui reurent en
dpt les lois divines contenues dans ces livres; il reprocha leur
aveuglement ceux dentre eux qui staient arrts la lettre et il
couvrit de blmes ceux qui les avaient falsifis, et qui, en obissant
leurs passions, en avaient expliqu les paroles dans un sens autre
que celui contenu dans les rvlations. Il les conjura comprendre ces
livres et se pntrer de la sagesse quils contenaient afin dtre
clairs par la lumire de leur Matre.
Muhammad dirigea les regards de tous les hommes sur les dons
divins quils avaient reus; il les appela tous, hommes et femmes,
nobles et gens du peuple, se connatre eux-mmes; reconnatre quils
appartenaient une espce que Dieu a favorise en lui donnant la
raison et lintelligence, quil a ennoblie en lui octroyant la volont
et la libert daccomplir ce que lui conseillaient cette raison et
cette intelligence. Il leur enseigna que Dieu leur a laiss la libre
disposition de tout ce quils trouvent devant eux dans ce monde,
quIl leur a donn les moyens de comprendre celui-ci et den jouir
sans autres conditions ni restrictions que la modration,
lobservation des limites tablies par une loi juste et la pratique
de la vertu. Par l Dieu ouvre aux hommes la voie qui les mne jusqu
la connaissance de leur Crateur par leur propre raison et leur
intelligence, sans lintermdiaire de personne, sauf de ceux que Dieu
a favoriss spcialement de Sa rvlation. Car Dieu a confi aux hommes
le soin de recourir aux preuves de la raison pour reconnatre les
Prophtes, ainsi que pour arriver connatre Celui qui a cr toute
chose: lhumanit a besoin de ces Elus pour apprendre les attributs
divins que Dieu lui a permis de connatre, mais non pour savoir quIl
existe.
Muhammad dclara quaucun homme navait le pouvoir sur son prochain
en dehors de celui que lui attribue la Loi religieuse et que lui
assigne la justice; ainsi lhomme peut poursuivre en toute libert la
voie pour laquelle le prdispose son temprament. Il enseigna lhomme
quil est corps et esprit, et quainsi il est compos de deux mondes
diffrents, bien que mls; quil doit servir ces deux mondes la fois,
et quil doit remplir vis--vis de chacun deux les devoirs que lui
impose la sagesse Divine. Il appela tous les hommes se prparer dans
ce monde pour ce qui les attend dans lautre; il leur montra que le
meilleur viatique dont puisse se munir lhomme, cest dadorer Dieu en
toute sincrit envers ses semblables en les traitant avec quit, en
leur donnant de bons conseils, en les mettant sur la voie
juste.
Il se leva pour cet enseignement sublime, sans avoir dautorit ni
de force matrielle; il tait seul et les gens autour de lui staient
attachs aux choses auxquelles ils taient habitus, bien que
celles-ci leur causaient des prjudices dans ce monde et leur
fermaient les portes de lautre. Ces gens taient hostiles aux
choses, quils ne connaissaient pas; bien que celles-ci devaient
leur procurer la puissance sur la terre, le bien-tre dans cette vie
et la flicit dans lautre. Les hommes qui lentouraient taient leurs
propres ennemis, les esclaves de leurs passions. Ils ne
saisissaient pas son enseignement et ne comprenaient point sa
mission. Les sentiments de la masse taient dicts par les passions
de llite; et lesprit de celle-ci taient voil par l orgueil que
donne la puissance, au point de nattacher aucune importance
lenseignement dun pauvre illettr, dans lequel elle ne voyait rien
qui lui permit de sriger en conseiller ou de lancer des critiques
et des blmes capables datteindre cette lite dans la position leve
quelle occupait.
Mais lui, malgr sa pauvret et sa faiblesse, les attaquait par
des preuves et les combattait par des arguments, il les branlait
par ses conseils et les troublait par ses blmes, il veillait leur
conscience par de bons exemples et les entourait de ses
exhortations; comme sil tait un roi tout-puissant dans son royaume,
quitable dans ce quil ordonne et ce quil dfend, ou un pre prvoyant
dans lducation de ses enfants, gardant jalousement leurs intrts,
compatissant dans sa colre, clment dans son autorit. Quelle force
dans cette faiblesse, quelle puissance sous cette dbilit apparente,
quelle science dans cette absence dinstruction, quel savoir vrai au
milieu des flots de lignorance! Quest-ce tout cela sinon la voix du
Tout-Puissant, lappel de la misricorde Divine, la parole de Dieu
dont le pouvoir stend sur toute chose et qui embrasse toute chose
dans Sa misricorde et Sa science. Cest lordre manifeste de Dieu qui
rsonne aux oreilles, qui dchire les voiles, qui fend les cuirasses,
qui impressionne les curs par la voix de celui quIl choisit pour
prcher Sa parole, quIl favorise de Sa mission. Cet Elu est pris
parmi les faibles de son peuple, afin que la faveur qui lui est
accorde devienne une preuve de sa mission, une preuve au-dessus de
tout doute et de tout soupon, car cette faveur normale est
contraire lordre normal des choses.
Quelle preuve plus clatante en faveur de la prophtie! Un illettr
se leva pour inviter les crivains comprendre ce quils crivaient et
ce quils lisaient; sans avoir pass par les coles, il appela les
matres purer leur enseignement; loign des sources du savoir, il
remit les savants sur le bon chemin; lev au milieu des prjugs, il
redressa les chemins tortueux dans lesquels se perdaient les sages;
vivant au milieu du peuple le plus proche de la rusticit primitive
et le plus loign comprendre lordre de la nature et ses lois
merveilleuses, il se mit proclamer au monde entier les principes de
la loi et indiquer un chemin vers la flicit. Et ceux qui le suivent
ne prissent pas, tandis quil ny a pas de salut pour ceux qui
labandonnent. Quelle est cette prdication qui impose le silence et
quel est cet enseignement qui subjugue les esprits.
(Coran. Sourate Yusuf 12, v. 31).. 12.31. Lorsqu'elle eut vent
de leurs mchants commrages, elle les invita chez elle un banquet,
et remit chacune d'elles un couteau. Puis elle ordonna Joseph de
paratre. Ds qu'elles l'aperurent, elles furent merveilles au point
que, dans leur trouble, elles se tailladrent les mains, en s'criant
: Grand Dieu ! Ce n'est pas un tre humain, mais c'est un ange
merveilleux !
12.31. Falamma samiAAat bimakrihinna arsalat ilayhinna
waaAAtadat lahunna muttakaan waatat kulla wahidatin minhunna
sikkeenan waqalati okhruj AAalayhinna falamma raaynahu akbarnahu
waqattaAAna aydiyahunna waqulna hasha lillahi ma hatha basharan in
hatha illa malakun kareemun
Coran. Sourate Fussilat 41, verset. 6). 41.6. Dis-leur : Je ne
suis qu'un homme comme vous, qui il a t rvl que votre Dieu est un
Dieu Unique. Servez-Le avec droiture et implorez Son pardon !
Malheur ceux qui Lui donnent des gaux,
41.6. Qul innama ana basharun mithlukum yooha ilayya annama
ilahukum ilahun wahidun faistaqeemoo ilayhi waistaghfiroohu
wawaylun lilmushrikeena
Un Prophte qui a justifi les paroles des autres prophtes; et
qui, pour confirmer sa mission, nblouit pas les regards, ne frappe
pas les sens, nmeut pas les sentiments; mais qui exige seulement
que chaque facult soit applique aux choses pour lesquelles elle est
destine; qui sadresse particulirement la raison et en fait larbitre
entre le vrai et le faux; qui fait de la puissance de la parole, de
la force, de la persuasion et de la justesse de largumentation, les
preuves par excellence et les signes distinctifs dune vrit
(Coran sourate Fussilat 41, v. 41et 42)1. 41.41. Ceux qui ont
rejet le Coran, quand il leur est parvenu, ne savaient pas que ce
Livre est d'une valeur inestimable,
41.41. Inna allatheena kafaroo bialththikri lamma jaahum
wa-innahu lakitabun AAazeezun
41.42. 41.42. inaccessible toute erreur, d'o qu'elle vienne, en
tant que Rvlation manant d'un Sage, Digne de louange.
.
41.42. La ya/teehi albatilu min bayni yadayhi wala min khalfihi
tanzeelun min hakeemin hameedin
*Sahabas L'eulogie Allah en soit satisfait (arabe: , raiyAllhu
anhu) est souvent mentionne aprs vocation de leur nom.
La rvrence leurs gard est vidente du fait du hadith suivant o le
Prophte de l'islam a dit:
La meilleure partie de mon Umma est mon poque, puis ceux qui
viennent aprs, puis ceux qui viennent aprs. Puis viendront des gens
qui apporteront un tmoignage alors qu'il ne leur aura pas t demand,
qui trahiront ce qu'il leur aura t confi et ne seront pas honntes,
qui feront des vux qu'ils ne respecteront pas, et qui seront gras"
(al-Bukhr, 3450, Muslim, 2535).
Tous les sahaba sont considrs comme justes (`udul) avec
cependant des degrs diffrents auprs d'Allah du fait de leurs
sacrifices pour la cause de l'islam.
Dans l'islam, les sahaba (:) dsignent les compagnons du Prophte
de l'islam Muhammad. Ils sont vus par l'ensemble des musulmans
comme les premiers avoir adhr la foi prne par Muhammad et qui l'ont
propage aprs la mort du celui-ci. De ce fait, les musulmans leur
attribuent une haute autorit morale.
Les compagnons les plus illustres sont Abu Bakr as-Siddiq, `Umar
ibn al-Khattab, `Uthman ben Affan, `Ali ibn Abi Tlib, Talhah ibn
Ubaydullah, Zubayr ibn al-Awwam, Abd ar-Rahman ibn Awf, Sa`d ibn
Abi Waqqas, Abu Ubayda ibn al-Jarrah, Sa`d ibn Zayd, communment
appels par Muhammad Al-Ashara Mubashara, c'est--dire les dix
compagnons promis au paradis. On peut ajouter aux compagnons les
plus illustres Salmn al-Farisi et Bilal Ibn RabahAhl al-Bayt , les
gens de la maison, l'expression Ahl al-Bayt dsigne les proches de
Muhammad
Sur le chemin de retour de son plerinage d'adieu, Mohammad fit
une halte mi-chemin entre La Mecque et Mdine au lieu-dit Ghadir
Khumm. L, au cours d'un sermon, il annona sa fin prochaine. Dans le
hadith, dit Hadith de Ghadir Khumm, rapport par Muslim, il aurait
dit qu'il laissait derrire lui deux choses importantes: La premire
c'est le Livre de Dieu (Le Coran) et les gens de la maison (Ahlul
bayt):
Un jour, lEnvoy d'Allah se leva parmi nous pour prononcer un
sermon prs dun point deau nomm Khumm, entre La Mecque et Mdine. Il
loua Allah, fit Son loge, exhorta les fidles et leur rappela leurs
devoirs, puis il dit: hommes, je ne suis quun tre humain en passe
de rpondre lappel de lenvoy de mon seigneur. Cependant je laisse
parmi vous ces deux arguments de poids: le premier est le Livre
d'Allah qui contient la guidance et la lumire; prenez le et tenez y
vous ferme Il nous incita nous cramponner au Livre d'Allah et nous
inspira lamour du livre. Puis il continua: et les gens de ma
Maison: je vous rappelle lobissance Allah.
Concernant les gens de la maison, Husayn demanda alors: 'et qui
sont les gens de la maison, Zayd? Ses pouses n'en font-elle pas
partie? Si, rpondit Zayd, ses pouses en font bien partie, mais ce
dont je veux parler sont les gens de la Maison qui n'ont pas le
droit de recevoir les aumnes obligatoires. Et qui sont ils? demanda
Husayn. Ce sont les membres de la famille de Ali, Aqil, Jafar et de
Abbas(Maison d'Ennour-ISBN 2-7524-0052-7).
Pour les Sunnites comme pour les Chiites, les descendants d'Ali
font partie des gens de la maison. Les sunnites y incluent aussi
les veuves de Mahomet, leurs descendants, les Hachmites et tous
leurs descendants jusqu' maintenant.
En ralit, les Gens de la maison dsigne les descendants de la
famille du Prophte par le sang, c'est--dire les descendants de:
Ali Ibn Abu Talib: Descendant des Hachmites, 4e Calife, cousin
du Prophte.
Abbas Ibn Abd Al-Muttalib: Descendant des Hachmites, Anctres des
Califes Abbassides, oncle du Prophte.
Aqil Ibn Abu Talib: Descendant des Hachmites, cousin du
Prophte.
Jaafar Ibn Abu Talib: Descendant des Hachmites, cousin du
Prophte.
Salman Al Farsi (dit "Le Perse"): Compagnon du Prophte, aurait
reu la bndiction du Prophte qui l'a reconnu comme membre de l'Ahl
Al Bayt.
Tous les descendants de Ali, Aqil, Abbas et Jaafar sont, jusqu'
maintenant, interdits d'aumne obligatoire, selon les dires du
Prophte.
Bien que le Prophte lui-mme ait interdit et condamn toute
diffrence entre les musulmans tous les niveaux en leur signifiant
qu'ils sont frres de sang, certains ont quand mme voulu honorer la
postrit de sa famille en lui attribuant diffrents titres
honorifiques tels que "Sayyid" (Mon Seigneur), "Habib" (Bien-aim),
"Mirza" (pour ceux qui descendent par voie maternelle) ou encore
"Chrif" (noble).
Mais pour les musulmans chiites ces titres reviennent uniquement
aux descendants du Prophte par la voie de ses petits-fils et de sa
fille Fatima, excluant par consquent les autres fils de Ali qui
n'ont pas Fatima pour mre ils prennent pour preuve le rcit du
manteau (hadith Al-Kisa) o le prophte mit Fatima, 'Ali, Hassan et
Hussein sous un manteau et dit qu'ils taient sa famille. Seuls les
sunnites ont gard les titres pour l'ensemble des descendants de
l'Ahl Al Bayt, jusqu' maintenant, en bannissant toute diffrence
parmi la postrit des Gens de la maison.
D'aprs la tradition Sunnite, toutes les femmes du Prophte sont
membres part entire des Gens de la maison. Certains des membres de
la postrit des Gens de la maison ont pour tradition de porter un
Turban vert, en souvenir de leurs anctres (le vert tait la couleur
du turban des quatre premiers Calife et tait la couleur prfre du
Prophte).
Certaines personnalits sont des membres des Gens de la Maison
par alliance c'est--dire qui se sont unis eux par la voie du
mariage. Parmi eux, nous pouvons citer:
Omar Ibn Al Khattab, 2e Calife, mari Umm Khulthumm Bint Ali
Othman Ibn Affan, 3e Calife, mari Rukaya Bint Mohammad
Pour les chiites les gens de la maison purifis sont:
Muhammad
`Al Fatima Hasan HussaynSuivis des imams, ce qui pour les
duodcimains signifie:
`Al Zayn al-`bidn Muhammad al-Bqir Ja`far as-Sdiq Ms al-Kzim `Al
ar-Rid Muhammad al-Jawd `Al al-Hd Hasan al-Askar Muhammad
al-MahdCes gens de la maison sont appels les quatorze
infaillibles.
La jurisprudence fiqh, : drive du verbe signifiant comprendre
chiite prvoit que ni les gens de la maison ni les descendants
directs de Muhammad par lun des douze imams (Sayyid) ne peuvent
percevoir daumne (Zakat). Ils peuvent percevoir laumne de fin du
Ramadan (Zakat al-Fitr) dun autre sayyid. , pluriel sda, Ils
peuvent recevoir une part du (Khums) impt islamique avec
lautorisation des Marja`-e Taqlid. signifiant littralement source
d'imitation ou source de tradition dsigne un juriste possdant la
plus haute autorit dans le chiisme duodcimain..Aujourd'hui,
plusieurs dynasties rgnantes disent descendrent du Prophte de
l'Islam tels que les dynasties Alaouites , al-Sullah al-Alawiyyah)
du Maroc, Hachmites de Jordanie, la maison royale de putra en
Malaisie, la ligne de l'Aga Khan, sans parler du trs grand nombre
de tribus et de famille au quatre coins du monde et ce, jusqu'en
Afrique noire.
. Quen est-il des pouses du Prophte (s)?Le verset de la
purification Allah veut seulement loigner de vous la souillure a t
rvl au Prophte (se) dans la maison de son pouse Umm Salama; le
Prophte a appel al-Hassan, al-Hussayn, Fatima et Ali, et il les a
runi ensemble et les a couvert avec sa couverture Il a ensuite dit:
O Allah! Ce sont mes Ahl-el-Beit! Eloigne donc d'eux la souillure
et purifie-les totalement. Umm Salama a dit, O Messager d'Allah!
Suis-je aussi avec vous? Le Prophte a rpondu, Tu vas bien o tu es;
et tu es vertueuse. [al-Tirmidhi, al-Sahih, al-Hakim al-Naysaburi,
al-Mustadrak `ala al-Sahihayn]. Il indique que ce hadith est
authentique selon les critres dal-Bukhari, al-Suyuti, al-Durr
al-Manthur.
Le dbut du verset 33 de la sourate 33 et les affirmations qui
suivent sont adresss aux pouses du Prophte comme cela est vident
cause des pronoms fminins utiliss. Cependant, dans le verset de
purification, le genre change au masculin ou au genre mixte. Verset
de la Purification, al Ahzab33 Coran ayat 33. Restez avec dignit
dans vos foyers ! N'talez pas avec coquetterie votre beaut la
manire des femmes de l'poque antislamique ! Observez la salt !
Acquittez la zakt ! Obissez Dieu et Son Prophte ! Dieu ne veut
qu'loigner de vous toute infamie, gens de la famille du Prophte, et
vous purifier de toute souillure.
Waqarna fee buyootikunna wala tabarrajna tabarruja aljahiliyyati
al-oola waaqimna alssalata waateena alzzakata waatiAAna Allaha
warasoolahu innama yureedu Allahu liyuthhiba AAankumu alrrijsa ahla
albayti wayutahhirakum tatheeran
Les compagnons du Prophte Mouhammad lui ont demand:Comment
devons-nous invoquer la bndiction sur vous? Il a dit: Dites: O
Allah! Prie sur Mouhammad et sur la famille de Mouhammad, comme Tu
as pri sur Ibrhm et sur la famille d'Abraham; et bnis Mouhammad et
la famille de Mouhammad comme Tu as bni Abraham et la famille
d'Abraham; en effet, Tu es Digne de Louanges et de Gloire. [Sahih
al-Bukhari]
Preuve par les critures des juifs et chrtiens de la venu de
Muhammad : all-llhu alayhi wa sallam que la paix et la prire
(bndiction) d'Allah soient sur lui
Il serait exhaustif de donner la liste des livres sur le dernier
des Prophtes, nous vous suggrons en toute humilit certains livres
anciens et rcentsLa plus ancienne biographie de Muhammad Muhammad
Sall Allhu alayhi wa salam, qui nous soit parvenue est celle crite
par ab abd allh muammad ben isq ben yasr ben yr, (mort vers 768
aprs J-C). Cette biographie ne nous est parvenue que sous la forme
de la version remanie par ab muammad abd al-mlik ben him, (mort en
828 ou 833 aprs J-C3). Elle est connue sous le nom de Biographie du
messager de Dieu, Muhammad ben `Abd Allah sra rasl allah muammad
ben abd allh, ou La biographie du prophte as-sra an-nabawya, ou
Biographie due Ibn Hichm sra ibn him, .
La sra d'Ibn Ishaq est intgralement traduite en langue franaise
sous le titre par Abdurrahmn Badaw Muhammad .
Tabari, Muhammad, sceau des prophtes
Ibn Kathir, As-Sra ou as-sra an-nabawya, Fiqh As-Sra - La
biographie du Prophte Muhammad Muhammad Al-Ghazli
L'Essentiel de la vie du Prophte L'Imam AN-Nawawi
Le Nectar Cachet - Ar-Rahq Al-Makhtoum - Biographie du Prophte
Muhammad
La vie du noble prophte Mohammed (Saw) Rahime Kaya
La vie du prophte bien-aim Mohammed et la naissance de l'islam
Mohammed Almaghrebi
La vie du Prophte Muhammad - Sa vie en quelques lignes Cheikh
'Abd Arrahman Asa'd
La vie du Prophte Saw - Shaykh Mohammed Ibn 'Abd Al Wahb
Le Prophte de l'Islam - Sa vie, son oeuvre Muhammad Hamidullah -
Relu par Mustapha Tougui
Mohammed : Le Messager de Dieu (Une analyse de la vie du
prophte) Fethullah Glen
Il est intressant de voir ce quen pensaient certaines personnes
en occident France telles:
Alphonse de Lamartine crit une Vie de Mahomet en 1854 edition
L'Harmattan, 2005, dont on peut dire que c'est la premire
biographie crite par un Occidental qui ne soit pas charge. Il y
dit:
Jamais un homme ne se proposa, volontairement ou
involontairement, un but plus sublime, puisque ce but tait
surhumain: Saper les superstitions interposes entre la crature et
le Crateur, rendre Dieu l'homme et l'homme Dieu, restaurer l'ide
rationnelle et sainte de la divinit dans ce chaos de dieux
materiels et dfigurs de l'idolatrie Jamais homme n'accomplit en
moins de temps une si immense et durable rvolution dans le monde,
puisque moins de deux sicle aprs sa prdication, l'islamisme, prch
et arm, rgnait sur les trois Arabies, conqurait l'Unit de Dieu la
Perse, le Khorassan, la Transoxiane, l'Inde occidentale, la Syrie,
l'gypte, l'thiopie, tout le continent connu de l'Afrique
septentrionale, plusieurs iles de la Mditerrane, l'Espagne et une
partie de la Gaule.
Ernest Renan, parlant de la pice de Voltaire,
Mahomet nous apparat comme un homme doux, sensible, fidle,
exempt de haine. Ses affections taient sincres; son caractre, en
gnral, port la bienveillance Rien de moins ressemblant cet
ambitieux machiavlique et sans cur qui explique en inflexibles
alexandrins ses projets Zopyre [..] ses prcautions dans les
batailles taient peu dignes d'un prophte tudes d'histoire
religieuse, M. Lvy frres, 1862, 4323