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Publié par AgroExpert inc. pour la Fédération d ... · Régis Dionne, agriculteur, Ferme Direnat Sonia Gosselin, conseillère, Club lait bio ... d’agriculteurs du Bas-Saint-Laurent

Sep 10, 2018

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Publié par AgroExpert inc. pour la Fédération d’agriculture biologique du Québec

ÉQUIPE DE RÉDACTION CHEZ AGROEXPERT

Serge Grenier, agronomeChristian Legault, T.P.

RÉVISION

Nathalie Viens

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier les personnes suivantes qui nous ont apporté leur expertise lors de l’élaboration decette trousse (par ordre alphabétique) :

Geneviève Blain, Fédération d’agriculture biologique du QuébecHubert Boivin, Syndicat des producteurs de lait biologique du QuébecGérard Bouchard, agriculteur, Syndicat des producteurs de lait biologique du QuébecRégis Dionne, agriculteur, Ferme DirenatSonia Gosselin, conseillère, Club lait bioGilbert Halde, agriculteur, Syndicat des producteurs de lait biologique du QuébecFrançois Labelle, agronome, Collège d’AlfredGinette Moreau, agronome, Fédération des groupes conseils agricoles du Québec

UN PROJET RÉALISÉ GRÂCE AUX SUBVENTIONS DE

� AgroExpert MC

50, 9e Avenue SudSherbrooke (Québec) J1G 2R1

www.AgroExpert.ca

Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec, 2006Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Canada, 2006

ISBN 978-2-9807862-2-8

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Présentation

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 5

� PRÉSENTATION

La Fédération d’agriculture biologique du Québec(FABQ) est heureuse d’offrir la présente troussede la transition vers la production laitièrebiologique. La réalisation de cette trousse a étérendue possible grâce à la contribution financièredu ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation du Québec (MAPAQ) ainsi qu’àcelle du Conseil pour le développement del’agriculture au Québec (CDAQ).

En réalisant cette trousse, la FABQ désire appuyerles producteurs laitiers conventionnels intéressés àeffectuer la transition vers l’agriculture biologiqueen mettant à leur disposition de l’information etdes références pratiques. Cette trousse fait partied’une série de cinq trousses pour la transition versl’agriculture biologique. En plus de celle-ci, lasérie en regroupe quatre autres : Trousse detransition vers l’agriculture biologique :Production acéricole; Production animale;Grandes cultures et Production horticole.

Depuis plus de quinze ans, la FABQ œuvre audéveloppement de l’agriculture biologique auQuébec. Elle regroupe des agriculteurs certifiésbiologiques ou en transition de tous les secteurs deproduction. La force de ce regroupement est decréer un lieu d’échange dynamique et de permettrela défense des intérêts socioéconomiques de sesmembres.

La transition d’une ferme laitière conventionnellevers l’agriculture biologique exige beaucoup dechangements en ce qui concerne la gestion dutroupeau et des champs. En effet, pour produire dulait biologique, la ferme doit cultiver ses fourrageset ses céréales biologiques afin de pouvoir nourrirles animaux bien qu’elle ait la possibilité d’acheterdes aliments certifiés biologiques provenant del’extérieur de la ferme. En agriculture biologique,la ferme est vue comme un écosystème. Ainsi, lesgestionnaires des fermes laitières biologiquesminimisent les apports extérieurs et gèrent leséléments de façon cyclique. De plus, les dépensesqu’engendrerait l’achat des grains et du foinbiologiques pourraient compromettre la rentabilitééconomique de la production laitière biologique.

La transition de la ferme vers l’agriculturebiologique doit débuter au champ (consulter à cesujet la Trousse de transition vers l’agriculturebiologique : Grandes cultures).

La transition de la production laitière versl’agriculture biologique doit se faire par étapes. Lapremière étape consiste à s’informer. L’agriculteurprendra d’abord connaissance des normes deproduction laitière biologique. Il se renseignerasur ce secteur de production. Il étudiera lesrouages de la mise en marché du lait biologique. Ilévaluera l’impact économique de la transitionpour une ferme laitière (la présente troussecontient un résumé de ces différents éléments).L’agriculteur assistera également à différentesformations et verra à se créer un réseau afin de sefamiliariser avec les nouveaux défis quil’attendent et de discuter des différentesproblématiques qu’il rencontrera au cours de satransition. Lorsqu’on entreprend une transitionvers l’agriculture biologique, on ne participe pas àune course, mais bien à un processus, uncheminement. Il est important d’effectuer latransition étape par étape sans se mettreindûment de pression. L’agriculteur effectueraprogressivement des changements dans la gestiondu troupeau, la régie de l’alimentation etl’approche en santé animale en s’attardant auxcauses du problème (Gosselin, 2006).

De nos jours, les agriculteurs qui entreprennentune transition vers l’agriculture biologiquebénéficient du savoir acquis par ceux quipratiquent ce mode d’agriculture. Bon nombred’agriculteurs ont travaillé à développer le secteurdepuis plus d’une trentaine d’années au Québec.Plusieurs fermes sont devenues des modèles. Lesefforts soutenus de ces innovateurs ont permis desortir l’agriculture biologique de la marginalitépour en faire un type d’agriculture pouvantrépondre aux défis du vingt et unième siècle.

Tous les agriculteurs contactés lors de laréalisation de cette trousse s’entendent poursouligner l’importance de l’information, de laformation et du réseautage lorsqu’on réalise une

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Présentation

6 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

transition. Au Québec, différents organismesoffrent une panoplie de services afin de venir enaide aux agriculteurs intéressés par la productionlaitière biologique :

• la Fédération d’agriculture biologique duQuébec et le Syndicat des producteurs de laitbiologique du Québec permettent à leursmembres d’être bien informés et de rencontrerplusieurs agriculteurs œuvrant dans ledomaine;

• un répondant en agriculture biologiquetravaille dans chaque bureau régional duMAPAQ;

• un répondant en formation agricole duCollectif régional de formation agricole del’UPA s’affaire à développer et à offrir desformations adaptées au monde agricole danschacune des régions du Québec;

• les clubs-conseils en agroenvironnementregroupent des conseillers, dont certains ontdéveloppé des expertises en agriculturebiologique;

• le Bio-Réseau de la Fondation RHA organisedes parrainages par des agriculteursexpérimentés auprès d’agriculteurscommençant la transition vers l’agriculturebiologique;

• les clubs de lait bio offrent un soutientechnique aux agriculteurs en transition et enproduction laitière biologique.

Les raisons qui motivent les agriculteurs àentreprendre une transition vers ce moded’agriculture sont nombreuses. Pour certains, ils’agit d’une suite logique à une démarcheagroenvironnementale ou à la prise de consciencedes limites du système actuel. Pour d’autres, lamotivation émerge de convictions profondes,d’une recherche de défis ou de la découverte demarchés intéressants.

Peu importe les raisons qui vous amènent à vousintéresser à la production laitière biologique, nousespérons que la lecture de cette trousse vousaidera de façon concrète dans votre cheminement.

Note

Toute utilisation ou mise en application de l’information, des techniques ou des outils énumérés dans cettetrousse demeure l’entière responsabilité de l’utilisateur. Dans le présent document, la forme masculinedésigne tout aussi bien les femmes que les hommes.

Pour information

Fédération d’agriculture biologique du Québec555, boul. Roland-Therrien, bureau 100Longueuil (Québec) J4H 3Y9� 450 679-0540Courriel : [email protected] Internet : www.fabqbio.ca

Référence

GOSSELIN, Sonia (2006). Journée transition à la production laitière à Coaticook, février.

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Témoignage des propriétaires de la ferme Direnat

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 7

� TÉMOIGNAGE DES PROPRIÉTAIRES DE LA FERME DIRENAT D’AMQUI

En janvier 1987, Nathalie Couturier et RégisDionne achètent la ferme familiale du père deRégis. La ferme détient alors un quota de12 kilogrammes/jour de matière grasse. Cettemême année, la jeune femme s’inscrit à un coursde gestion économique. C’est à ce moment qu’elleentend parler d’une formation en agriculturebiologique qui s’organise dans la région. Lecouple s’inscrit alors à un premier bloc de30 heures. Par la suite, en 1994 et 1995, ilspoursuivent leur formation en agriculturebiologique par deux cours de 150 heures chacun.Cette acquisition de connaissances convainc lespropriétaires : ils commencent alors, au champ et àl’étable, une transition graduelle vers l’agriculturebiologique.

La transition s’est bien déroulée. Au champ, lesrendements en céréales se sont maintenus, alorsque le rendement en fourrages a diminué lespremières années. Au début de la transition,l’implantation des prairies réussissait moins bien :« Il a fallu changer notre façon de faire. Nousavons diminué le taux de semis de la plante-abri,modifié les variétés et augmenté le taux de semisdes plantes fourragères ». À l’heure actuelle, laferme obtient des rendements en céréales et enfourrages comparables à ceux de l’agricultureconventionnelle. Pour ce faire, le chaulage deschamps est primordial. Les propriétaires trouventimportant d’apporter des petites doses de chauxrégulièrement afin de maintenir le pH et l’étatcalcique des sols dans des conditions optimales.Bien que l’infestation ne soit pas normale, lesgestionnaires de la ferme acceptent la présence dequelques mauvaises herbes.

La ferme a intégré la gestion intensive despâturages. Elle déplace une clôture électriquequotidiennement afin d’offrir aux animaux uneherbe de grande qualité. Un systèmed’abreuvement bien adapté apporte l’eau àproximité du troupeau en tout temps, ce qui estprimordial en production laitière.

Même s’ils appliquaient déjà les méthodes del’agriculture biologique sur la quasi-totalité de la

ferme, les propriétaires ont attendu des retombéeséconomiques positives avant de demander lacertification. C’est en 2000 que la ferme demandela précertification bio. En 2001, la ferme obtient lacertification biologique aux champs et à l’étable.Ainsi, le couple fait partie du premier grouped’agriculteurs du Bas-Saint-Laurent à vendre dulait certifié biologique.

À l’étable, la transition progressive s’estégalement déroulée sans heurt. Les propriétairesont débuté par l’introduction de grains mélangés(avoine-orge-blé-pois) produits à la ferme dansl’alimentation du troupeau. Parallèlement, ils ontprocédé à l’élimination des suppléments et dumaïs grain de la ration du troupeau, puisque cedernier provenait de l’extérieur de la ferme. Pource faire, ils ont construit un silo et ils ont achetéune moulange, un investissement très rentable quis’est payé dès la première année. À l’heureactuelle, l’alimentation du troupeau se résume àdu foin sec, de l’ensilage, des grains mélangés etdes minéraux.

L’agriculteur souligne à quel point la qualité desfourrages est essentielle. Les fourragesreprésentent en effet la base de la ration. Cetteration suffit à atteindre une productivité moyennevariant entre 7 000 et 7 500 kilogrammes parvache. En outre, l’alimentation des veaux estprimordiale. Ceux-ci boivent du lait au cours des4 à 6 premiers mois à raison de 6 litres par jour.Les veaux ingurgitent le lait à la suce. Cette façonde boire est profitable, car elle permet aux veauxde mieux assimiler le lait et de développer lesmuscles de leur mâchoire. Les veaux ontégalement accès à du fourrage de première coupeà volonté. Les veaux ainsi nourris se développenttrès bien et constitueront de très bonnes vachesdans l’avenir.

Au point de vue santé animale, les propriétairesont suivi des formations afin de se familiariseravec une nouvelle approche. La ferme n’utiliseplus d’antibiotiques, sauf en cas de force majeureavec un maximum de deux traitements par animalpar année. L’accent est mis sur la santé générale

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Témoignage des propriétaires de la ferme Direnat

8 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

Photo de la Ferme Direnat SENC

du troupeau. La ferme fait appel à l’homéopathieet à d’autres produits pour soigner les animauxlorsque des problèmes surviennent, notamment : lechlorure de magnésium (aide la fertilité et ladélivrance et est utile contre les infections), lecharbon de bois (purifie le sang) et l’argile (traiteles mammites, les diarrhées et les métrites).L’observation est essentielle pour détecter lesanomalies très tôt avant que le problème nedevienne trop grave. Par ailleurs, il faut s’attarderaux causes des problèmes.

Régis souligne l’importance de la formation et del’information lorsqu’on lui demande les étapesd’une transition réussie vers l’agriculturebiologique : « Suivre des cours, participer à desrencontres et visiter d’autres fermes qui ont réaliséla transition avant nous, afin d’apprendre de leurserreurs et de leurs bons coups. Il faut égalements’entourer de personnes qui adoptent le mêmemode de production afin de pouvoir échanger aveceux. Au Québec, il existe des clubs de lait bio quisuscitent les échanges et le partage d’information.Par contre, les décisions reviennent auxpropriétaires et cela demande beaucoupd’observation. Il est important de comprendre quece n’est pas parce que quelque chose fonctionneailleurs que c’est ce qu’il y a de mieux pour nous.Il n’y a pas de recette tout faite. L’essai denouvelles techniques à petite échelle permet devalider leur efficacité dans le contexte particulierde notre ferme. Ça évite de faire de grosseserreurs. Par contre, si les gros rendementsreprésentent la motivation première d’un fermier,l’agriculture biologique n’est pas faite pour lui.Également, s’il retire une grande satisfaction à êtrele premier dans le champ au printemps, il aura undeuil à faire », affirme Régis.

L’agriculteur admet avoir eu de la difficulté avecle jugement des autres au cours des premièresannées de la démarche. Les gens avaient tendanceà les marginaliser, ils ne prenaient pas leurdémarche au sérieux. Aujourd’hui, avec lademande grandissante pour les produits laitiers

biologiques et avec tous les enjeuxenvironnementaux, les gens comprennent lesérieux de ce mode de production. Heureusement,les propriétaires se sont épaulés tout au long de ceprocessus.

Aujourd’hui, la ferme détient 22 kilogrammes/jourde quota et possède tout l’équipement nécessaire àla réalisation des travaux. Avec la venue de laprime pour le lait biologique, l’agriculturebiologique a permis l’atteinte d’une rentabilitéaccrue à la ferme. Cette façon de produire a placéla ferme dans une bonne situation économique.Ainsi, la ferme vient d’acquérir une nouvelle terre.Les vaches sous régie biologique consomment eneffet de 15 à 20 % plus de fourrage. Or, quandsurvient une année de moins bons rendements, ilest difficile d’acheter du foin bio. L’acquisition decette terre permettra l’autosuffisance sur la fermeen tout temps.

Les propriétaires de la ferme entrevoient l’aveniravec optimisme : « Le rôle d’un agriculteur est detransmettre des terres en bon état à la générationsuivante et l’agriculture biologique permetd’atteindre cet objectif », souligne Régis.

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Mécanisme de la mise en marché du lait de vache biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 9

� MÉCANISME DE LA MISE EN MARCHÉ DU LAIT DE VACHEBIOLOGIQUE AU QUÉBEC

La production de lait biologique connaît une fortecroissance depuis 10 ans au Québec. En 1999, leslivraisons représentaient 5 millions de litres alorsqu’en 2006, elles atteindront environ 24 millionsde litres. De son côté, le nombre de producteurs delait certifiés biologiques est passé de 13 à plus de67 pour la même période. Parallèlement, lestransformateurs québécois ont effectué undéveloppement considérable. Depuis 2006, laproduction québécoise suffit à peine à la demandedes transformateurs d’ici, alors qu’en 2005, lesproducteurs de lait biologique québécoisexportaient une partie de leur lait en Ontario.Jusqu’à récemment, l’offre dépassait la demandeau Québec. En 2006, les producteurs de laitquébécois exportent encore sur ce marché mais negarantissent plus l’approvisionnent des usines.

Le marché se structure afin de répondre à lademande

Une convention entre les producteurs de lait et lestransformateurs de lait a été signée en 2005. Cetteentente vise à favoriser le développement de laproduction et de la transformation des produitslaitiers biologiques au Québec. Cette convention apermis d’établir les paramètres suivants :

• Premièrement, afin de palier le manque de laitbiologique, une mesure temporaire a été miseen place. Les producteurs de lait biologique duQuébec se sont vu octroyer des journées dequotas supplémentaires. Ainsi, pour les moisde décembre 2005 à février 2006, lesproducteurs de lait biologique du Québecbénéficient de l’équivalent de deux (2) joursde production supplémentaires par mois. Pourles mois de mars à août 2006, ils sont invités àproduire l’équivalent de trois (3) jours de plusde quotas par mois.

• Deuxièmement, il a été convenu de donnerpriorité à l’approvisionnement des usinesquébécoises sur celui des autres provinces afinde favoriser le développement de latransformation au Québec.

• Troisièmement, les primes à verser auxagriculteurs pour la production de laitbiologique ont été établies pour lesannées 2006 et 2007. En moyenne, toutesclasses de lait confondues et une fois les coûtsde transport supplémentaires soustraits, lesproducteurs de lait biologique du Québecrecevront environ 14-15 $ de plus parhectolitre en 2006 et 18-19 $ en 2007.

• Quatrièmement, le producteur de laitbiologique qui désire obtenir la primebiologique doit envoyer une preuve decertification à la Fédération des producteurs delait du Québec (FPLQ). La FPLQ gère uneliste d’attente sur laquelle les nouveauxproducteurs biologiques sont inscrits lorsquel’offre est supérieure à la demande. Si leproducteur demeure sur cette liste plus dedouze mois, la convention prévoit que les fraisde certification lui seront remboursés jusqu’àun maximum de 1000 $ par an.

Des réseaux parallèles pour la collecte du lait

La collecte du lait biologique se fait à l’intérieurd’un réseau parallèle, puisque le lait produit enrégie biologique ne peut être mélangé au laitproduit en régie conventionnelle. Cette collectes’effectue par répartition régionale et les fraissupplémentaires de transport sont attribués àl’ensemble des producteurs laitiers biologiques.Ainsi, si dans une région, un producteur de laitbiologique est isolé et si le volume qu’il produit nejustifie par la mise en place d’une collecteparticulière, le lait produit par cette ferme nepourra pas être commercialisé dans le réseau dulait biologique. Le cas échéant, cet agriculteur nepourra pas bénéficier de la prime accordée. C’estpourquoi les producteurs laitiers québécoisintéressés par le bio gagnent à bien s’informer.

Pour de plus amples renseignements,communiquer avec Hubert Boivin du Syndicat desproducteurs de lait biologique du Québec :418 872-0770.

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Portrait de la production laitière biologique

10 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

� PORTRAIT DE LA PRODUCTION LAITIÈRE BIOLOGIQUE

Survol du marché canadien

Selon plusieurs analystes, la croissance annuelledes ventes de produits biologiques se chiffre entre15 et 20 % depuis cinq ans, alors qu’elle n’a étéque de 1 % pour le marché global del’alimentation au cours de la même période. Onprévoit qu’en 2007, les ventes de produitsbiologiques devraient dépasser les 2,5 milliards dedollars canadiens.

Le Canada est presque autosuffisant en produitslaitiers avec un taux de satisfaction de la demandede 90 %. En 2001, les produits laitiers biologiquesreprésentaient environ 10 % de la vente au détaild’aliments biologiques au Canada. En ce qui atrait à la vente au détail des produits transformés,la demande excède l’offre de beaucoup. Il enrésulte une ouverture pour les produits étrangerstels que le fromage certifié biologique enprovenance du Danemark vendu au Québec.

Au Canada, la grande distribution soutient 49 %des ventes de produits biologiques, les magasinsspécialisés, 48 % et les ventes directes de la fermeau consommateur, 3 %. De plus, au Québec, laconcentration de la distribution des produitsbiologiques est de plus en plus dominée par les

grands magasins d’alimentation. En effet, onobserve un glissement de l’offre des produits desmagasins spécialisés vers les grandes chaînes.Celles-ci sont de plus en plus actives dans lebiologique, par exemple par l’expansion de lavariété de produits certifiés biologiques offerts parles marques maison.

L’agriculture biologique au Québec

La production biologique enregistre une fortecroissance depuis plus de dix ans au Québec, et ce,dans l’ensemble des productions. Chaque secteurconnaît néanmoins une croissance variable selonson degré d’organisation. Les productions qui sontregroupées au sein d’organismes collectifssemblent mieux outillées pour faire face à lademande accrue du marché; c’est le cas desproducteurs de lait.

UN MARCHÉ EN PLEINE EXPANSION

• La croissance de la demande pour lelait biologique dépasse présentementcelle de l’offre.

• L’industrie québécoise des produitsbiologiques transformés est en pleinecroissance.

• Le secteur laitier biologiquequébécois bénéficie d’une structurequi favorise son développement.

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Portrait de la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 11

TABLEAU I : ENTREPRISES LICENCIÉES PAR DES CERTIFICATEURS

Source : Conseil des appellations agroalimentaires du Québec (CAAQ)

La production de lait biologique au Québec

Au cours des dernières années, le Syndicat desproducteurs de lait biologique du Québec et laFPLQ ont travaillé de concert par le biais d’uncomité conjoint afin d’adapter les outils de miseen marché du lait conventionnel aux réalités desproducteurs de lait biologique. Il en résulte uneorganisation de la mise en marché du laitbiologique régie par les mêmes règles que cellesdu lait conventionnel; elle s’orchestre à partir d’unplan conjoint duquel les producteurs de laitbiologique tirent maintenant une plus-value. Uneentente tripartite entre la FPLQ, le Conseil desindustriels laitiers et Agropur permet d’accorderune prime sur le prix du lait certifié biologique.Cette entente favorise également la gestion descircuits parallèles de collecte du lait biologiquedont les frais de transport sont répartis entre lesproducteurs concernés. Ce système répond auxexigences du marché tout en assurant une équitéentre les producteurs et les transformateurs.

La FPLQ offre un soutien régulier au secteurlaitier biologique. Les négociations pourl’obtention d’une prime adéquate pour le laitbiologique et la gestion du transport représententdeux dossiers clés pour le développement de cesecteur.

La demande accrue de lait certifié biologique parles transformateurs québécois au cours de ladernière année laisse entrevoir un développementflorissant pour la production laitière biologique.On compte en 2006 une quinzaine d’unités detransformation de lait biologique au Québec dontcertaines fermes laitières biologiques quitransforment elles-mêmes leur production.L’augmentation de la production de laitbiologique dans certaines régions du Québecpermettra une meilleure efficacité dans les zonesde collecte et, par le fait même, une rationalisationdes coûts de transport du lait.

Catégories 2002 2003 2004 2005

Agriculteurs productions végétales ou animales 362 421 476 508Acériculteurs (individuels ou inclus dans unregroupement)

292 372 421 308

Total partiel production 654 793 897 816

Entreprises artisanales de préparation(5 employés et moins)

42 51 61 64

Entreprises de préparation de type industriel(6 employés et plus)

62 90 93 107

Autres types d’entreprises mettant en marché desproduits biologiques en leur nom à la suited’opérations de conditionnement ou de courtage

16 11 37 89

Total partiel autres 120 152 191 260

Total 774 945 1 091 1076

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Portrait de la production laitière biologique

12 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

TABLEAU II : QUELQUES DONNÉES SUR LE SECTEUR DE LAPRODUCTION LAITIÈRE BIOLOGIQUE AU QUÉBEC ETAU CANADA

Source : CAAQ et FPLQ et Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec (SPLBQ), mars 2006

* La production laitière biologique au Québec en 2000-2001 était de 5,4 millions de litres contre 10,5millions de litres en 2001-2002.

** Pour l’année 2007, la prime payée aux agriculteurs pour le lait biologique a été négociée à environ18-19 $ l’hectolitre, une fois déduits les frais supplémentaires pour le transport.

TABLEAU III : RÉPARTITION RÉGIONALE DES PRODUCTEURS DELAIT BIOLOGIQUE AU QUÉBEC

Source : FPLQ, 15 janvier 2003 et SPLBQ, mars 2006

RégionsNombre de producteurs

de lait bio en 2002Nombre de producteurs delait bio au 31 mars 2006

Estrie 1 2Saguenay–Lac-Saint-Jean 1 1Laurentides 1 1Mauricie 2 4Beauce/Côte-du-Sud 7 10Montérégie 2 3Québec 9 13Centre-du-Québec 10 11Bas-Saint-Laurent 13 22Total 46 67

2002-2003

2003-2004

2004-2005

2005-2006

Nombre de fermes laitières bio au Québec 46 50 63 67

Production de lait bio au Québec*(million de litres)

14,34 16,41 18,64 23

Production de lait bio au Canada(million de litres)

27,2 30,3 35 ND

Prime accordée au lait bio au Québec moinsles coûts de transport** ($/hl)

7,38 8,44 9,44 14-15

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Portrait de la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 13

Depuis le jour où la convention de mise en marchédu lait a accordé une prime de vente au laitbiologique, les livraisons annuelles sont passéesde 5 millions à environ 23 millions de litres entre2000 et 2006. Le nombre de producteursbiologiques a quant à lui plus que quadruplé,passant de 13 à 67 fermes certifiées au cours decette même période (SPLBQ). Cette croissance seremarque dans plusieurs régions du Québec.

Les premiers résultats technico-économiques desfermes laitières biologiques apparaissent en 2004dans le rapport de production annuel duProgramme d’analyse des troupeaux laitiers duQuébec (PATLQ). Il est possible de dégagercertaines tendances de cette étude bien quel’échantillonnage des fermes laitières biologiquessoit relativement restreint. Les informationsobtenues auprès des groupes de conseil en gestionet du PATLQ démontrent que les entrepriseslaitières biologiques sont des fermes familiales quifont souvent partie de l’élite de la productionlaitière quant à leur rentabilité. En plus de laproduction laitière, les revenus provenant de lavente de grains contribuent de façon significativeà la bonne santé économique des fermes laitièresbiologiques au Québec. La section « Portraittechnico-économique de la production laitière enrégie biologique (vache laitière) et comparaisonavec la production laitière en régieconventionnelle » de la présente trousse permetd’approfondir la compréhension de l’impactéconomique de la production laitière biologique.

Les défis et les perspectives d’avenir dusecteur laitier biologique

Le peu de soutien technique dans plusieurs régionsdu Québec et le fait que certaines installations(bâtiments, équipement, etc.) utilisées dans laproduction conventionnelle ne correspondent pasaux exigences de la production de lait biologiquereprésentent des difficultés auxquelles lesaspirants producteurs laitiers biologiques doiventfaire face. Heureusement, les producteurs de laitbiologique bénéficient des appuis du milieu, telsque la FPLQ, le PATLQ, le Centre d’inséminationartificielle du Québec (CIAQ) , les clubs de laitbio et d’autres intervenants du secteur laitier.

En 2003, la tenue de deux rencontres (groupes dediscussion) dans le secteur laitier biologique apermis d’obtenir l’opinion de près de 60 personnes(producteurs, intervenants du milieu) et de faireressortir les forces et les défis du secteur.

Les forces

• croissance de la demande du lait biologique auQuébec et au Canada;

• aide technique possible grâce à l’existence declubs de production dans certaines régions;

• maintien des fermes familiales favorisé par larentabilité;

• facilité d’obtention de la transition et del’autosuffisance quant à l’alimentation dutroupeau;

• bonne disponibilité des intrants biologiquespour la production laitière;

• bonne structuration de la mise en marché de laproduction laitière.

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Portrait de la production laitière biologique

14 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

Les défis

• manque de valorisation du modèle biologiqueauprès de la relève agricole;

• manque de conformité aux normes decertaines installations (bâtiments, silos,tracteurs) utilisées dans la productionconventionnelle pour la productionbiologique;

• insuffisance du soutien technique dansplusieurs régions;

• manque de connaissances quant aux soins àdonner aux animaux;

• insuffisance de l’offre des produits laitiersbiologiques par rapport à la demande locale,ce qui crée une ouverture pour les produitsétrangers (p. ex. importation au Québec defromage biologique du Danemark);

• lenteur de l’expansion de la production enraison du peu de recherche et développement.

L’accroissement du volume de production de laitbiologique à court et à moyen terme dépendra dunombre de fermes laitières qui entreprendront outermineront leur transition.

En conclusion

Le secteur de la production laitière et de latransformation des produits laitiers biologiques esten pleine croissance au Québec. Les primesnégociées pour le lait biologique sont en nette

progression, ce qui démontre la vitalité du secteur.Le système très structuré de mise en marché dulait au Québec a su s’adapter et accompagner lesagriculteurs dans la commercialisation du laitbiologique. Bien qu’il reste plusieurs pointstechniques à améliorer, le secteur de la productionlaitière biologique québécoise récolte aujourd’huiles fruits de plusieurs années de labeur que lespionniers de cette production ont investies afind’en faire ce qu’elle est devenue.

Références

AAC (2004). Certified Organic, The Status of the Canadian Organic Market in 2003, mars.BOIVIN, Hubert, secrétaire du SPLBQ (2006). Conversation téléphonique, mars.CAAQ (2001 à 2004). Rapports annuels du Conseil des appellations agroalimentaires du Québec.FABQ (2003). Pour un développement stratégique de l’agriculture biologique au Québec, septembre.FABQ (2004). Étude prospective sur le développement de l’agriculture biologique au Québec.MACEY, Ann (2005). Production biologique certifiée au Canada en 2004. Canadian Organic Growers.MAPAQ (2003 et 2005). Compilation des répondants en agriculture biologique des données recueilliesauprès des organismes de certification.MAPAQ (2005). Bioclips+, Regard sur l’industrie agroalimentaire, Les produits biologiques : quel est leuravenir sur le marché, vol. 8, no 1, janvier.

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 15

LA CERTIFICATION BIOLOGIQUE : UNSYSTÈME DE GESTION DE LA QUALITÉ

• L’agriculteur doit respecter desnormes précises de production (laprésente section contient un résuméde ces normes).

• L’agriculteur doit élaborer un plan deproduction qui définit l’ensemble desmoyens mis en œuvre pour respecterles normes de certificationbiologique.

• L’agriculteur doit tenir des registresdes interventions effectuées. Lesrenseignements inscrits aux registrespermettent de documenter le respectdu plan de production et des normesde production biologique parl’agriculteur.

• Annuellement, un inspecteur mandatépar l’organisme de certificationaccrédité ira vérifier la conformitéaux normes biologiques de chaqueferme qui demande la certification.

• Au Québec, il y a des organismes decertification accrédités (voircoordonnées en annexe). Le cahierdes charges de tous ces organismesest équivalent puisqu’il est basé sur ledocument NBRQ produit par leCAAQ.

• Puisque certains marchés àl’exportation imposent des exigencesparticulières, l’agriculteur doit serenseigner auprès des acheteurs etd’un organisme de certification.

� RÉSUMÉ DES NORMES POUR LA PRODUCTION LAITIÈREBIOLOGIQUE

Introduction

Cette section présente un résumé des normes deproduction laitière biologique pour les vaches, leschèvres et les brebis. Les éléments ci-dessous sontdonnés à titre informatif. Ils ne sauraient sesubstituer à la réglementation officielle. De plus,plusieurs exceptions s’appliquent. Pour toutrenseignement complémentaire, se référer à laversion officielle des Normes biologiques deréférence du Québec (NBRQ) publiée par leConseil des appellations agroalimentaires duQuébec (CAAQ) ou communiquer avec unorganisme de certification accrédité.

Les producteurs laitiers intéressés à effectuer unetransition vers l’agriculture biologique doiventd’abord réaliser la transition de leurs champs afinde pouvoir offrir une alimentation certifiée à leurstroupeaux. Nous invitons ces agriculteurs àconsulter la Trousse de transition versl’agriculture biologique : Grandes cultures, quirenferme de l’information pertinente qui saura lesguider.

Les NBRQ doivent être considérées comme desexigences de base pour obtenir et conserver lacertification biologique de produits sur le territoiredu Québec. La certification biologique est unprivilège à mériter plutôt qu’un droit àrevendiquer. Les produits dits « biologiques » sontissus d’une méthode d’agriculture fondée sur despratiques d’aménagement et de gestion agricoles.Cette méthode vise à créer des écosystèmespropres à assurer une productivité soutenue enminimisant les apports de l’extérieur et en gérantles éléments de façon cyclique. L’utilisationd’intrants représente un complément plutôt qu’unsubstitut à cette bonne gestion.

La certification procure une reconnaissanceofficielle aux produits issus de l’agriculturebiologique. Elle s’appuie prioritairement sur lecontrôle des procédés de production plutôt que surle contrôle du produit lui-même. Le contrôle destechniques de production exige une participation

responsable de tous les acteurs. C’est dire que lesresponsables de l’inspection ne sauraient assurer, àeux seuls, le respect intégral de la réglementation.

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

16 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

C’est grâce au principe de traçabilité continue quela certification biologique peut garantir auconsommateur l’authenticité d’un produit, del’étable à la table.

Lois et règlements applicables

L’application des méthodes biologiques ne doit enaucun cas contrevenir aux lois et aux règlementsen vigueur. Il est de la responsabilité desagriculteurs de s’assurer de posséder les permisnécessaires pour le type d’activité qu’ils exercent(p. ex. PAEF, quota, etc.).

Normes générales

L’utilisation d’organismes génétiquementmodifiés (OGM) est interdite. Cette interdictionvise les animaux et les intrants agricoles tels lesvaccins. Pour tout produit sur le marché pourlequel il existe un équivalent issu de culturesgénétiquement modifiées, l’agriculteur doitdemander à tous les fournisseurs de ce produit unegarantie écrite attestant que ledit produit necontient pas d’OGM.

Plan de production

Le plan de production biologique est un documentrédigé par l’agriculteur, selon un format prescritpar l’organisme de certification. Ce plan, mis àjour annuellement, permet à l’agriculteur dedécrire en détail les pratiques de production et lestechniques d’élevage qu’il envisage appliquer afinde respecter les normes de certification. Lors de savisite, l’inspecteur étudiera ce plan. Cetteplanification vise deux objectifs bien précis :

• s’assurer que l’agriculteur précise la façon degérer la transition et la production biologiquede son entreprise;

• fournir à l’organisme de certificationl’information nécessaire à l’évaluation de ladémarche de l’entreprise afin qu’il puisserendre une décision éclairée quant à lacertification.

Tenue de registres, traçabilité et suiviadministratif

Les entreprises qui présentent une demande decertification de leurs produits, de même que celles

qui ont obtenu cette certification, doivent tenir desdossiers et des registres. Ces entreprises doiventcompiler l’ensemble des informations nécessairesafin de se qualifier à l’obtention et au maintien dela certification.

Tous les animaux doivent être identifiésindividuellement. Des registres de troupeaudoivent être maintenus afin de pouvoir retrouverun animal dans le système et assurer unetraçabilité adéquate pour toute vérification. Lesregistres doivent faire état de toutes lesinformations nécessaires au suivi des animaux(saillies, mises bas, provenance des animaux,traitements et médicaments administrés, alimentsdonnés aux animaux, déplacements d’animaux àl’intérieur et à l’extérieur de la ferme).

Période de transition et demande decertification

La transition vers l’agriculture biologiquereprésente l’ensemble des démarches entreprisespar l’agriculteur afin qu’un système de productionnon biologique parvienne à respecter les normesd’agriculture biologique. Pour que le lait soitcertifié biologique, il doit provenir d’un animal nésur une ferme respectant les conditions établiesdans ces normes. Il doit ensuite passer sa vieentière dans un système de production biologique.

En cas d’agrandissement considérable d’uneexploitation laitière existante, de catastrophenaturelle ou de tout autre événement majeurimprévisible, l’organisme de certification peutprendre en considération les caractéristiques desnouveaux animaux acquis afin de déterminer lapériode de transition.

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 17

Dans les cas de démarrage d’un élevagebiologique, les conditions en matière de soinsvétérinaires et de bien-être des animaux décritesdans les normes doivent être appliquées pendantau moins quatre-vingt-dix (90) jours. De plus, lesconditions suivantes s’appliquent :

• le lait provenant de ces animaux pourra êtrevendu comme biologique seulement après unepériode minimale de douze (12) mois (un an)d’alimentation conformément aux normesbiologiques. Cependant, au cours des neuf (9)

premiers mois de cette période, à la suited’une autorisation de l’organisme decertification, les animaux pourront bénéficierd’une alimentation composée d’au moins80 % d’aliments biologiques. Ces alimentspeuvent également provenir de cultures issuesdes parcelles de l’entreprise en dernière annéede transition. Le reste de la ration ne doit enaucun temps contenir de produits OGM;

• l‘alimentation doit être composée de 100 %d’aliments biologiques les mois suivants.

TABLEAU I : TRAITEMENTS ADMINISTRÉS AUX ANIMAUX AUCOURS DES 12 MOIS DE TRANSITION D’UN TROUPEAULAITIER

* Reste de la ration sans OGM

** À la suite d’une autorisation de l’organisme de certification

Les mâles de toute espèce achetés pour lareproduction n’ont pas à subir de période detransition et devront être élevés conformément auxnormes dès leur arrivée sur la ferme. Aussitôtqu’un animal est transféré dans un élevage nonbiologique, il perd son statut biologique. Lesanimaux issus du transfert d’embryon et detechniques de modifications génétiques ne sontpas admis.

L’agriculteur qui désire obtenir la certificationbiologique pour ses produits a la responsabilité decontacter un organisme de certification un (1) anavant la fin de la période de transition afin dedemander une précertification.

Productions parallèles

Tous les animaux d’une même unité de productiondoivent être élevés selon les normes biologiques.Cependant, la présence d’animaux qui ne sont pasélevés selon les normes biologiques est permisesur le site d’exploitation, pourvu que ceux-cisoient clairement séparés des animaux sous régiebiologique. À cet effet, certaines exigences sont àrespecter; consulter une agence de certificationpour plus de détails.

Conditions d’élevage

Les techniques d’élevage et l’environnement danslequel évolue l’animal doivent favoriser la santéen tenant compte des besoins du troupeau. Lesanimaux de remplacement sont également

Période de transition en mois

Traitements 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

AlimentationAu moins 80 % d’aliments biologiques* ou d’aliments

provenant de parcelles en dernière année de transition**Alimentation

biologique à 100 %Bien-être animal Aucune exigence particulière Respect des normesSoins vétérinaires Interdiction d’utilisation d’hormones Respect des normes

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

18 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

assujettis aux normes biologiques. L’éleveur doitassurer aux animaux :

• suffisamment d’espace, d’air frais et delumière naturelle (la durée totale de la périoded’éclairement prolongée artificiellement nepeut dépasser 16 heures. Elle doit se terminerpar une diminution progressive de l’intensitélumineuse lorsqu’elle atteint cette limite);

• l’accès à l’extérieur aussi longtemps que lesconditions climatiques le permettent;

• s’ils sont attachés (autorisé pendant unepériode limitée : période hivernale), un accès àune aire d’exercice intérieure ou extérieure aumoins deux fois par semaine. Sur demandeauprès de l’organisme de certification, leconfinement temporaire est permis;

• l’accès à des pâturages, lesquels sontobligatoires et doivent être suffisammentgrands et bien gérés pour répondre à unebonne partie des besoins alimentaires, prévenirle surpâturage et la dégradation du sol. Lacharge animale doit tenir compte descontraintes environnementales, de laréglementation ainsi que des conditionspédologiques et climatiques;

• une protection contre tout excèsd’ensoleillement, de température, deprécipitations et de vent;

• l’accès à une alimentation à volonté et à del’eau fraîche de bonne qualité en tout temps. Ilest possible qu’un test bactériologique de l’eaud’abreuvement soit requis. Les coliformestotaux et fécaux et les colonies atypiques sontles paramètres à analyser;

• une liberté de mouvement. Il est interditd’attacher les queues ou d’utiliser un filélectrique au niveau de la croupe des animaux(dresseur);

• la compagnie d’autres animaux, surtout de lamême espèce;

• des bâtiments salubres, bien aérés et isolés(taux d’humidité et teneur en poussièresacceptables). Les températures doiventcorrespondre aux zones de confort en fonction

de l’âge. Pour les bovins, le plancher doit êtrelisse sans être glissant. Il ne doit pas êtreentièrement latté ou grillagé. L’animal doitdisposer d’une aire de repos recouverte d’unelitière suffisante. L’élevage en compartimentsisolés des veaux ou l’élevage au piquet n’estpermis qu’avec l’approbation de l’organismede certification.

Mutilations

Les mutilations ne sont généralement pasautorisées. Cependant, l’enlèvement des cornes esttoléré pour des raisons de sécurité pourvu quel’opération soit effectuée à un âge approprié etsous anesthésie. Lorsqu’elle est pratiquée sur desjeunes sujets, l’opération du brûlage des cornespeut se faire sans anesthésie. De plus, dans le butd’améliorer la santé et le bien-être des animaux,l’amputation de la queue des agneaux est tolérée,au besoin, pourvu que l’opération soit effectuée àun âge approprié et sous anesthésie.

Alimentation animale

La ration doit être équilibrée, en fonction desbesoins nutritionnels de l’animal (pour un niveaude production et de croissance raisonnable), etcomposée d’aliments de bonne qualité. Il estinterdit de stimuler ou de ralentir la croissance oula production par quelque produit d’originesynthétique que ce soit. Toute l’alimentation doitêtre produite ou transformée selon les NBRQ (tousles aliments doivent détenir une certification ouune attestation aux normes biologiques). De plus :

• le calcul des rations devra être disponible lorsde la visite d’inspection;

• la ration quotidienne des ruminants doit êtrecomposée d’au moins 60 % de fourrages(mesuré sur une base poids matière sèche). Aumoins 25 % du fourrage doit être constitué defoin sec durant les périodes où les animaux nesont pas au pâturage (le foin enrobé et certainsensilages peu humides peuvent être considéréscomme du fourrage sec; une dérogation doitalors être demandée à l’organisme decertification). Par contre, l’alimentation desruminants ne doit pas être constituéeexclusivement d’ensilage;

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 19

• les fourrages ne doivent contenir aucun additifchimique. Les produits de conservationd’ensilage suivants sont autorisés : les additifsbactériens ou enzymatiques, la mélasse, lesucre, le miel, le sel et le lactosérum. Lesacides lactiques, propioniques et formiquespeuvent être utilisés si les conditionsclimatiques sont défavorables à lafermentation, avec l’approbation del’organisme de certification;

• les champs en dernière année de transitionpeuvent être utilisés comme pâturage pour lesanimaux de remplacement;

• il est interdit de nourrir un ruminant avec toutesubstance provenant de mammifères autre quele lait et ses dérivés. Les dérivés de poissons etd’animaux marins sont autorisés en petitequantité dans la ration pourvu qu’ils necontiennent pas d’agents de conservation nonautorisés. Les autres ingrédients d’origineanimale sont interdits;

• en cas de circonstances exceptionnelles(catastrophe naturelle ou tout autre événementmajeur imprévisible) qui occasionneraient desproblèmes d’approvisionnement en alimentsd’origine biologique, certaines dérogationssont applicables (consulter un organisme decertification);

• toutes les matières susceptibles d’êtreconsommées par les animaux (litière, bois,etc.) ne doivent pas avoir été traitées avec desproduits de synthèse. Un document signé parle fournisseur attestant la conformité auxnormes devra être joint au dossier parl’agriculteur.

Certains ingrédients listés aux tableaux A2.1 etA2.2 des NBRQ tels que les émulsifiants, lesagents liants, les surfactants, les agentsépaississants, les antioxydants, les probiotiques,les enzymes et les microorganismes et les autreséléments de source naturelle sont permis dans lesmoulées et les rations. Cependant, les produitssuivants ne doivent en aucun cas et d’aucunemanière être inclus ou ajoutés à l’alimentation desanimaux :

• les agents de conservation synthétiques et lescolorants artificiels;

• l’urée ou toute autre source d’azote nonprotéique;

• les sous-produits animaux tels que les déchetsd’abattoir et les déjections animales;

• les aliments dégraissés aux solvants (hexane,etc.), extraits chimiquement (tourteaux desoya ou de colza) ou additionnés d’autresagents chimiques;

• les antibiotiques, les médicaments, lesrégulateurs de croissance, les modificateurssynthétiques d’appétence ou tous autresproduits pharmaceutiques vétérinaires destinésà stimuler la croissance ou la production;

• les pastilles plastiques engendrant une actionsimilaire aux fibres;

• toute substance qui contient des produits issusdu génie génétique ou en est dérivée.

Concentrés

Les suppléments ne peuvent constituer plus de40 % de la ration totale offerte aux animaux(calculé sur une base de poids matière sèche paranimal par jour). Les minéraux, les vitamines, lesextraits de plante, le sel et les autres produits desource naturelle peuvent être servis à satiété. Sil’utilisation d’autres produits s’avère nécessaire,

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

20 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

ils doivent être contrôlés et correspondre à desbesoins précis des animaux. Une attentionparticulière doit cependant être portée auxingrédients de ces produits et à la possibilité qu’ilscontiennent des organismes génétiquementmodifiés. Dans tous les cas, la liste des ingrédientsdoit être disponible lors de la visite del’inspecteur. Sont autorisés

• les minéraux de synthèse, uniquement avecpreuve d’insuffisance de l’approvisionnementen minéraux naturels;

• les vitamines de synthèse, uniquement avecpreuve d’insuffisance de l’approvisionnementen vitamines naturelles;

• les sources de carbonate de calcium (chaux,chaux dolomitique, lithothame, etc.);

• les oligo-éléments et les acides aminésobtenus par des procédés naturels.

Alimentation au cours des premières semainesde vie

Les veaux, les agneaux et les chevreaux pourrontêtre retirés de la mère à un (1) jour d’âge ou aprèsque l’on se sera assuré qu’ils ont reçu ducolostrum. Les veaux devront recevoir du laitentier biologique frais ou du lait reconstituécertifié biologique jusqu’à l’âge de trois (3) mois.Les agneaux et les chevreaux devront recevoir dulait entier biologique frais ou du lait reconstituécertifié biologique jusqu’à ce qu’ils aient atteintl’âge de deux (2) mois ou un poids de18 kilogrammes. Le lait en provenance de

reproductrices en transition, nourries à 100 %d’aliments biologiques, est autorisé.

Santé et reproduction animales

Toutes les mesures doivent être prises afind’assurer une résistance maximale aux maladies etprévenir ainsi tout risque d’infection : génétiqueconvenant aux conditions d’élevage, bonne régie,aliments sains et appropriés aux besoins desanimaux, exercice régulier, accès à l’extérieur etdensité d’élevage adéquate.

En cas de maladie, il sera essentiel d’endéterminer les causes exactes et, au besoin, demodifier les techniques d’élevage en conséquence.Les substances autorisées à des fins de soinsvétérinaires (phytothérapie, homéopathie, etc.) demême que les substances à usage restreint(cortisone, ocytocine, etc.) sont inscrites auxtableaux A2.3 et A2.4 des NBRQ. Les soinscuratifs donnés à l’animal malade doivent selimiter exclusivement aux substances autoriséesdans ces tableaux. Cependant, il est prioritaire desauver la vie de l’animal tant que cela est possible,même si le traitement utilisé entraîne la perte dustatut biologique de l’animal. Certains traitementscomportent des exigences particulières.

Les vitamines, les vaccins, les hormones(oxytocines et cortisones) et l’acide salicyliquesont des substances à usage restreint nonassujetties aux exigences du tableau II. En cas detraitement avec des anesthésiques locaux permis

TABLEAU II : CONDITIONS À RESPECTER APRÈS L’UTILISATIOND’ANTIBIOTIQUES ET DE PARASITICIDES

* Si le nombre de traitements dépasse la limite permise, l’animal devra suivre une période de transitionpour recouvrer son statut certifié biologique

Type d’animaux Antibiotiques ParasiticidesPériode de retrait

(la plus longue des 2 périodes)

Reproducteur etproduction laitière*

� 2 traitementspar année

� 2 traitementspar année

Double de la période prescriteou 2 semaines

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Résumé des normes pour la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 21

dans les présentes normes, une période de retraitde quatre-vingt-dix (90) jours doit être respectéepour les animaux destinés à la viande et desept (7) jours pour les animaux reproducteurs etles animaux laitiers.

L’usage d’hormones destinées au déclenchementou à la synchronisation des chaleurs et le transfertd’embryons sont interdits. Les animaux ainsitraités devront également suivre une période detransition telle que la définissent les NBRQ. Bienque la reproduction naturelle soit privilégiée, lestechniques d’insémination artificielle sont admisesen production biologique.

Les animaux faisant l’objet d’interventionsvétérinaires actives régulières devront être retirésdu troupeau.

La somme des cellules somatiques doit resterinférieure à 400 000 sur une moyenne annuellepour le lait de vache et à 1 500 000 pour le lait dechèvre.

Les vaccins ne doivent pas contenir d’OGM. Ilsdoivent être utilisés seulement lorsqu’il est établique les maladies visées existent dansl’environnement de l’élevage et qu’elles nepeuvent être combattues par d’autres techniques.Par contre, tous les types de vaccin mandaté parforce de loi sont autorisés puisque les lois etrèglements nationaux ont priorité sur les normesde certification biologique. Tous les traitementsadministrés à un animal malade doivent êtreconsignés clairement au dossier et l’animalclairement identifié. Le document doit faire état detous les détails du traitement, notamment sa duréeet le nom commercial des médicaments utilisés.L’éleveur notera de plus le mode de dispositiondes produits animaux des bestiaux traités.

Gestion des déjections animales

Les pratiques de gestion des déjections animalesdoivent minimiser la dégradation du sol et del’eau, prévenir la contamination de l’eau par lesnitrates et les bactéries pathogènes, optimiser lerecyclage des substances nutritives et exclure lebrûlage ou d’autres pratiques contraires auxpratiques biologiques. Les structuresd’entreposage ou les aires de compostage doiventêtre conçues, construites et exploitées de façon àprévenir la contamination du sol et de l’eau. Lestaux d’application de déjections animales nedoivent pas contribuer à la contamination de l’eau.

Nettoyage du système de traite

La composition des agents nettoyants pourl’équipement de traite doit être conforme auxnormes, c’est-à-dire de source naturelle (vinaigre,savon biodégradable, etc.). Les éleveurs sontresponsables de trouver des substituts naturels auxproduits commerciaux non conformes.

Dans les cas où les normes sanitaires exigentl’utilisation de produits nettoyants non autorisés,un double rinçage est obligatoire lorsque le circuitest fermé. Si le nettoyage est fait en circuit ouvert,un seul rinçage abondant est suffisant. Letableau A4.1 des NBRQ énumère les produits denettoyage autorisés.

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

22 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

Groupe bio Groupe témoin

26 fermes 569 fermes

$ % $ %

BilanActif court terme 144 868 93 284

Actif quota 1 151 045 50 1 303 814 57

Autre actif MLT 998 631 906 291

Actif total 2 294 544 2 303 389

Dettes totales 806 339 35 713 789 31

Avoir net 1 488 205 65 1 589 600 69

Durée restante d’emprunts 11 ans 10 ans

Court termeFonds de roulement 37 854 (7 596)

Ratio fonds de roulement* 1,35 0,92

Nombre d’UTP total 2,45 2,28

� PORTRAIT TECHNICO-ÉCONOMIQUE VACHE LAITIÈRE : RÉGIEBIOLOGIQUE VERSUS RÉGIE CONVENTIONNELLE

Il est relativement récent que le secteur de laproduction laitière québécoise bénéficie dedonnées financières et technico-économiques degroupe. L’échantillon de fermes que la Fédérationdes groupes conseils agricoles du Québec(FGCAQ) a rassemblé permet maintenant d’avoirdes résultats fiables. Pour cette étude, des prix etdes données de base spécifiques du marchébiologique (grains, foin et lait) ont été utilisés parles experts de la FGCAQ. L’analyse de groupeeffectuée par la FGCAQ (Analyse de groupeprovinciale Lait biologique 2003) visait à outillerles producteurs de lait biologique afin de les aider

à gérer leur entreprise. Nous présentons ici unrésumé de cette étude.

L’analyse de groupe provinciale Laitbiologique 2003 a été réalisée grâce à laparticipation de 26 entreprises membres de laFGCAQ provenant de diverses régions du Québec.

À l’aide de la banque de données Agritel, laFGCAQ a formé un groupe de fermes constitué de569 entreprises produisant du lait en régieconventionnelle (groupe témoin) afin d’encomparer les données au groupe de 26 fermeslaitières en régie biologique.

TABLEAU I : BILAN DE L’ENTREPRISE, FERMES BIOLOGIQUESVERSUS GROUPE TÉMOIN 2003

* Le ratio de fonds de roulement = actif court terme/passif court terme

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 23

Dans cette étude, le bilan de la ferme laitièrebiologique ressemble à celui des fermesconventionnelles en ce qui concerne tant la valeur,le niveau d’endettement que la durée moyenne

d’emprunt. Une différence importante se remarquetoutefois au sujet du fonds de roulement. Celui-ciétait même négatif (7 596 $) pour le groupetémoin en 2003.

TABLEAU II : PRODUITS, CHARGES ET BÉNÉFICES, FERME EN RÉGIEBIOLOGIQUE VERSUS GROUPE TÉMOIN 2003

Le bénéfice d’exploitation sert à rémunérer letravail des exploitants et à rembourser le capitalinvesti. On constate que le bénéfice d’exploitationde même que le ratio revenu standard du travail(RST)/unité travail personne (UTP) est supérieurpour les fermes laitières biologiques. Celas’explique entre autres par la portion du produit

des cultures qui est plus élevée pour les fermesbiologiques. Il atteint 11 %, contre 8 % pour lesfermes conventionnelles.

L’étude révèle clairement que le « facteurchamp » des fermes en régie biologique estimportant. En effet, en examinant les résultats par

Groupe bio Groupe témoin

26 fermes 569 fermes$ $

PRODUITSLait et animaux 290 252 311 573Autres productions animales 2 018 1 972Cultures 38 618 27 508Autres revenus 14 495 11 447Total 345 383 352 500

CHARGESLait 45 805 92 671Autres productions animales 818 962Boisé et autres activités 5 617 1 014Cultures, fourrages, paille et autres 23 829 28 314Machinerie (entretien, carburant et forfait) 42 424 34 772Intérêts CT 1 801 2 304Terre et bâtiments 8 315 8 462Intérêts MLT 40 304 36 243Salaires 31 617 18 360Autres frais généraux 30 946 28 354Amortissement, machineries et bâtiments 48 517 42 507Total 279 993 293 963

Bénéfice d’exploitation 65 390 58 537RST/UTP 39 509 30 307

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

24 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

hectare du foin, des grains mélangés et du soya, ilressort que ces fermes produisaient en 2003 desfourrages et des céréales à un prix cible inférieurau prix qu’elles peuvent recevoir sur le marché.Par exemple, les coûts totaux enapprovisionnements, en opérations culturales et en

charges fixes pour les grains mélangés s’élevaientà 180 $/tm, tandis qu’ils atteignaient 489 $/tmpour le soya. Les fermes bénéficiant de surplus desuperficies ont pu profiter des prix du marché plusélevés en vendant leurs grains mélangés à300 $/tm et leur soya à 700 $/tm.

TABLEAU III : RÉSULTATS PAR HECTARE ET PAR TONNE MÉTRIQUEDES CULTURES 2003, POUR LES FERMES EN RÉGIEBIOLOGIQUE

Les fermes laitières en régie biologiquedisposaient en moyenne de 11 hectares pourcultiver des céréales à commercialiser sur lemarché biologique. C’est un avantage marquépour ces entreprises. Nous croyons que cette

situation particulière expliquerait pourquoi lesfermes laitières en régie biologique obtiennent unpourcentage de charges inférieur à la moyenne desfermes en régie conventionnelle.

TABLEAU IV : CAPACITÉ DE REMBOURSEMENT DES FERMESBIOLOGIQUES VERSUS CONVENTIONNELLES EN 2003

Foin Grains mélangés Soya

Prix cible 799 $/ha 172 $/tm 406 $/ha 180 $/tm 1 060 $/ha 489 $/tm

Groupe bio Groupe témoin

26 fermes 569 fermes

$ % $ %

Produits bruts 345 383 352 500

Charges (avant intérêts, salaires etamortissement)

158 307 46 196 011 56

Marge 187 076 54 156 489 44

Salaires, retraits et impôts 74 902 22 64 176 18

Capacité de remboursement maximale 112 174 32 92 313 26

Paiements totaux (capital et intérêt) 92 553 27 87 124 25

Solde résiduel 19 621 6 5 189 1

Investissements agricoles nets ($) 141 703 77 308

Capacité d’autofinancement (%) 14 7

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 25

Les bonnes performances du groupe de fermesbiologiques viennent d’une meilleure efficacité surle plan des charges/produits. L’écart de 10 % estplutôt impressionnant. Cela a permis à cesentreprises de mieux rémunérer les exploitants etles salariés, de faire les paiements en capital etintérêt pour finalement générer un solde résiduelou excédent à investir de 19 621 $, ce qui

représente 6 % du produit brut, contre un solde deseulement 1 % pour les fermes conventionnelles.

Analyse de la production laitière biologique

Cette section présente les résultats de l’analyse« Production laitière » des 26 entreprises étudiéesen comparaison des fermes laitières en régieconventionnelle du groupe témoin.

TABLEAU V : PROFIL TECHNIQUE LAIT BIOLOGIQUE VERSUSCONVENTIONNEL 2003

Groupe bio Groupe témoinUnité

26 fermes 569 fermes

StructureNombre moyen de vaches tête 58,4 55,8Lait total produit litre 379 118 447 052Quota détenu moyenne début et fin kg/jr 40,48 46,03

EndettementDettes totales entreprise/hl quota $ 220 166Dettes totales réparties/hl quota $ 125 104

TravailLait/UTP total litre 154 805 196 506Revenu standard travail/hl $/hl 8,78 18,22Prix brut incluant prime bio/hl livré $ 73,70 65,49Prix cible $ 73,06 66,14

AlimentationQuantité de concentrés/vache/an kg 2038 3299Coût standard concentrés vache $/hl 11,05 10,72Matière sèche fourrage/u.a./an tm ms 5,78 5,28Lait/kg de concentré litre 3,19 2,43

ÉtableMarge lait standard/vache $ 2 284 3 005Lait par vache litre 6 492 8 009

RégieCharges vétérinaires par vache $/vache 69 162Charges reproduction par vache $/vache 60 98Âge moyen des vaches An : mois 4 : 6 4 : 2

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

26 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

En moyenne, toutes classes de lait confondues etune fois les coûts de transport supplémentairessoustraits, la prime pour le lait biologique serad’environ 15 $ par hectolitre en 2006 et d’environ17 $ en 2007.

Les vaches des fermes laitières en régie biologiqueproduisent moins de lait en moyenne. Par contre,elles génèrent plus de lait fourrager que les vachesen régie conventionnelle. Elles produisent alorsplus de lait par kilogramme de concentréconsommé (3,19 litres). La consommation enmatière sèche fourrages par unité animale estsupérieure de 10 % par rapport à la régieconventionnelle. Ainsi, certaines fermes en régiebiologique ont une consommation en fourragesjusqu’à 33 % plus importante. Cette réalité reflètebien un grand principe de l’agriculturebiologique : respecter la nature des ruminants.

Les frais de vétérinaires et de reproduction parvache sont plus faibles pour les producteursbiologiques. Leurs vaches vivent également unpeu plus longtemps. L’écart des frais devétérinaire entre les deux groupes est quand mêmeimpressionnant, près de 100 $ par vache parannée.

La marge standard par vache des fermesbiologiques est inférieure de 721 $ à celle desfermes conventionnelles. Comme la productionpar vache est plus faible, on obtient un revenu brutpar vache plus faible pour les fermes biologiques.De plus, avec les prix standard retenus pour lesgrains biologiques utilisés dans la ration desvaches laitières, les charges totales par vache sontplus élevées.

Les fermes en régie de production biologiqueproduisent moins de lait par UTP que les fermeslaitières en régie de production conventionnelle.Cela expliquerait en partie pourquoi, malgré le faitqu’elles aient un bénéfice inférieur aux fermes enrégie biologique, les fermes en modeconventionnel ont un meilleur revenu standard dutravail par hectolitre (RST/hl).

Efficacité du travail

Pour estimer la différence de temps que lesentreprises laitières biologiques consacrent autravail comparativement aux fermes laitièresconventionnelles, nous avons comparé les donnéessuivantes :

TABLEAU VI : SUPERFICIE PAR TROUPEAU ET UTP

Chaque UTP à la ferme laitière en mode deproduction biologique s’occupe de 23,8 vaches.Cela est semblable à ce qui s’observe dans lesfermes laitières en mode de productionconventionnel. Les vaches laitières des fermes enrégie biologique produisent en moyenne moins delait, car on ne force pas la production. Cela

explique que le lait par UTP est moins élevé.L’écart se situe à 41 701 litres.

Pour produire le lait biologique, il faut desfourrages et des céréales qui sont principalementproduits à la ferme puisque celle-ci est vue commeun écosystème. Pour évaluer ce travail, nous avonsintroduit le calcul des « hectares troupeau » par

Lait régie bio Lait régie conventionnelle

Nombre d’UTP 2,45 2,28

Vaches par UTP 23,8 24,47

Lait par UTP (litre) 154 805 196 506

Hectare troupeau par UTP 59,1 42

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Portrait technico-économique vache laitière : régie biologique versus régie conventionnelle

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 27

UTP. Cela représente la superficie nécessaire pournourrir le troupeau. En régie de productionconventionnelle, on pourrait choisir de consacrermoins de temps à cette tâche et d’acheter lesstocks nécessaires au lieu de les produire.

C’est donc en considérant l’entreprise comme untout comprenant les personnes, les vaches et leschamps que nous avons étudié la différence detravail. Pour garder les vaches des fermes laitièresen mode de production biologique, une superficiesupérieure par troupeau est nécessaire, soit enmoyenne 59 hectares pour la régie biologique,contre 42 hectares par ferme pour le modeconventionnel. Ce temps de travail supplémentairen’est pas nécessairement compensé par un nombred’UTP plus élevé. En effet, un écart de 0,17 UTP(2,45-2,28) seulement sépare les deux groupes. La

réduction des superficies en maïs-ensilage enproportion des superficies en fourrages récoltésexplique peut-être en partie pourquoi la régie deproduction biologique requiert une superficie plusgrande pour alimenter le troupeau. La charge detravail dans les champs serait plus importante pourles fermes en mode biologique, mais elle ne seraitpas compensée par l’emploi de plus de main-d’œuvre.

En conclusion

Il ressort de cette étude que les fermes laitières enmode biologique ont un pourcentage de dépensesinférieur et un bénéfice d’exploitation plus élevéque les fermes laitières en régie conventionnelle,et ce, pour un nombre de vaches et un quotasemblables. Le prix cible pour le lait biologiqueest plus élevé mais est compensé par une primequi vient réduire l’écart avec le prix brut reçu.

La particularité des fermes laitières en mode deproduction biologique s’explique principalementpar le prix obtenu sur le marché des grainsbiologiques pour leurs surplus de céréales. Deplus, les fermes en régie biologique produisent cescéréales à des coûts inférieurs au coût du marché(prix standard). Ce prix standard est utilisé dans lecalcul de la marge par vache. Les meilleursrevenus aux champs expliquent la rentabilité de cemode d’agriculture.

Cette étude révèle que le groupe de fermes enmode biologique obtient des résultats financierssupérieurs au groupe en mode conventionnelmême si ses résultats par vache s’avèrentinférieurs et que le coût de production parhectolitre est plus élevé. Rappelons que laproduction de lait biologique en 2003 a bénéficiéd’un contexte de prix élevés pour les grainsbiologiques.

Références

MOREAU, Ginette (2005). Le lait biologique en quelques chiffres, Courant Bio, Fédération des groupesconseils agricoles du Québec, vol. 2, no 2, mai.MOREAU, Ginette (2004). Analyse de groupe provinciale Lait biologique 2003, Fédération des groupesconseils agricoles du Québec.

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Ouvrages complémentaires sur la production laitière biologique

28 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

� OUVRAGES COMPLÉMENTAIRES SUR LA PRODUCTION LAITIÈREBIOLOGIQUE

(par ordre alphabétique)

Quelques sites

Agri-Info (librairie agricole et horticole). Samission est de développer les connaissances ausujet de l’agriculture biologique, des méthodes desanté alternatives, de l’écologie et de tout ce quiélève l’humanité dans son rapport à la Terre :www.agri-info.ca;� 450 653-3489 ou 1 866 653-3489.

Agri-Réseau offre un accès rapide et gratuit ausavoir et à l’expertise du réseau agricole etagroalimentaire québécois. La section« Agriculture biologique » renferme une foule dedocuments intéressants : www.agrireseau.qc.ca/Agriculturebiologique/default.asp.

Association cultures sans herbicides. L’un deses objectifs est de favoriser l’échanged’information concernant les techniques de culturesans herbicide. Elle gère également la certification« UN GRAIN DE SANTÉ » :http://cf.geocities.com/cultures_sansherbicide/.

ATTRA est un service américain d’informationgéré par le National Sustainable AgricultureInformation Service : http://attra.ncat.org.

Canadian Organic Growers Inc. (COG) est uneassociation canadienne dédiée à l’éducation et auréseautage d’organisations représentant desagriculteurs et des consommateurs. Sa librairieregroupe plusieurs centaines de titres que lesmembres peuvent consulter : www.cog.ca.

Centre d’agriculture biologique du Canada(CABC). Il se consacre à l’amélioration del’intégrité environnementale et sociale del’agriculture, entre autres en offrant del’information gratuitement par l’intermédiaire deson site Internet : www.organicagcentre.ca.

Centre de référence en agriculture etagroalimentaire du Québec (CRAAQ). Lasection « Catalogue » regroupe un ensemble de

rapports d’étude produits par des groupesd’experts : www.craaq.qc.ca; � 418 523-5411 ou1 888 535-2537.

Conseil pour le développement de l’agriculturedu Québec (CDAQ). Il a soutenu certains projetsqui ont mené à la publication de documents surdifférents sujets agricoles : www.cdaq.qc.ca.

Fédération d’agriculture biologique du Québec(FABQ). Le site Internet contient de l’informationpertinente sur l’agriculture biologique au Québec :www.fabqbio.ca.

Herbicides et Environnement. Le site Internetinforme sur la réduction de l’usage des herbicidesen grandes cultures, pour l’économie et pourl’environnement : http://plachance.tripod.com.

Institut national de recherche agronomique deFrance (INRA). Cet institut conjugue excellencescientifique et finalité sociale de la recherche :www.inra.fr.

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation etdes Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO). Ilpropose gratuitement plus de 200 titres pertinentsen français en plus de ceux en anglais :www.omafra.gov.on.ca.

Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et del’Alimentation du Québec (MAPAQ). Lescentres de documentation du MAPAQ situés dansles bureaux du ministère regroupent plusieurspublications offertes gratuitement auxagriculteurs.

Fondation RHA (Reconstruction harmonieuse del’agriculture). Sa mission est de promouvoir uneagriculture et un mode de vie qui s’harmonisentavec l’équilibre écologique tout en respectantl’environnement : www.rha-quebec.org.

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Ouvrages complémentaires sur la production laitière biologique

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 29

Quelques titres

ALLARD, Guy et Mathieu MAURIES (1998).Produire du lait biologique. Réussir la transition,192 pages; disponible auprès d’Agri-Info :www.agri-info.ca; � 450 653-3489 ou1 866 653-3489; 67 $.

BEAUREGARD, Guy (2004). Les produitslaitiers biologiques et leurs marges bénéficiaires;version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

BRYSON, Alan (2004). Taureaux, faire les bonschoix; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

CONSEIL DES APPELLATIONS AGRO-ALIMENTAIRES DU QUÉBEC. Normesbiologiques de référence du Québec; versionimprimable gratuite disponible auprès du CAAQ :www.caaq.org.

DANISH RESEARCH CENTER FORORGANIC FARMING (2004). Organic MilkBoasts Higher Vitamin E and Carotenoid Levels;version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

D’ARAGON, Joanne. Commerçants ayantmanifesté leur intérêt pour l’achat de grainsbiologiques; mise à jour périodique; versionimprimable gratuite disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

DUVAL, Jean (1995). Soigner la mammite sansantibiotique; version imprimable gratuitedisponible au : www.fabqbio.ca.

DUVAL, Jean et Anne Weill (2005). Manuel desintrants bio, partie 2 – Productions animales,1re édition; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

FABQ. Répertoire des conseillers bio, mise à jourannuelle; version imprimable gratuite disponibleauprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

FÉDÉRATION DES GROUPES CONSEILSAGRICOLES DU QUÉBEC (2004). Portraittechnico-économique des fermes laitières bio;version imprimable gratuite disponible auprèsd’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

GOSSELIN, Bruno (2004). Rétrospective sur lesbesoins en minéraux; disponible auprès d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

GOSSELIN, Sonia. Petits trucs du métier, mis àjour périodiquement, environ 25 pages. Ce petitguide traite de l’alimentation et de la santéanimale en production laitière biologique. On peutse le procurer au coût de 25 $ à l’adressesuivante : [email protected].

GOSSELIN, Sonia (2005). Production laitièrebiologique. Rapport de voyage : Suisse,Allemagne, Danemark; version imprimablegratuite disponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

LA SEMAINE VERTE. « L’aventure du laitbio »; version téléchargeable disponible auprès deRadio-Canada : www.radio-canada.ca.

McCLELLAND, Hubert (2002). Ajoutez de lavaleur à vos herbages; version imprimablegratuite disponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DESPÊCHERIES ET DE L’ALIMENTATION DUQUÉBEC (MAPAQ), Direction générale desaffaires économiques, scientifiques et

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Ouvrages complémentaires sur la production laitière biologique

30 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

technologiques. État de la recherche et dudéveloppement en agriculture biologique auQuébec; version imprimable gratuite disponiblesur le site d’Agri-Réseau : www.agrireseau.qc.ca.

PATLQ. Le courant bio, parution trois fois l’an :septembre, décembre et mars; bulletin techniquedestiné aux producteurs laitiers québécoisintéressés par la production biologique :www.patlq.com; � 1 800 BON-LAIT.

PELLETIER, Christian et Christiane COSSETTE(2004). De la vision à la réalisation, colloque del’entrepreneur gestionnaire; version imprimablegratuite disponible auprès d’Agri-Réseau :www.agrireseau.qc.ca.

RUPP, R. et D. BOICHARD (2001). Numérationscellulaires du lait et mammites cliniques :relations phénotypiques et génétiques chez lesvaches Prim’Holstein, INRA; version imprimablegratuite disponible sur le site de la FABQ :www.fabqbio.ca.

UNIVERSITY OF GUELPH et MINISTÈRE DEL’AGRICULTURE, DE L’ALIMENTATION ETDES AFFAIRES RURALES DE L’ONTARIO(MAAARO) (1996). Comptage des cellulessomatiques : interprétation individuelle pour lesvaches, révisé en septembre; version imprimablegratuite disponible sur le site de la FABQ :www.fabqbio.ca.

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Annexes

32 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

CONSEILLERS EN PRODUCTION LAITIÈRE BIOLOGIQUE AU QUÉBEC

Abitibi-TémiscamingueCarole Marcoux, TPAGroupe conseil Abitibi Témiscamingue(Club-conseil en agroenvironnement)Ville-Marie, � 819 689-5010, poste 4Services offerts :Soutien à la transition, certification, formation,gestion des mauvaises herbes, auditeur bio,gestion des maladies et des insectes, pratiquesculturales, élevage, homéopathie et santé animale,expertise externe dans différents projets (porcheriebio Baie-James, ferme bovine bio, etc.).

Jean-Luc Pelletier Deschênes, agronomeMAPAQAmos, � 819 444-5477, poste 230Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, réponseaux questions sur les pratiques culturales etd’élevage en regard des principes de base selonl’expertise disponible en région.

Bas-Saint-LaurentAndré Boilard, médecin vétérinaireClinique vétérinaire de L’EstuaireMont-Joli, � 418 775-5321Services offerts :Formation, élevage, homéopathie, acupuncture,santé animale.

Bas-Saint-Laurent, Capitale nationale,Centre-du-Québec,Chaudière-Appalaches et MauricieAnnie BoudreauLabo Solidago(Fournisseur de services)Lotbinière, � 418 796-3491Services offerts :Santé animale par l’homéopathie, formation,élevage, visite de fermes, évaluation des besoinsen homéopathie, évaluation de l’alimentation pourrégler les différents problèmes de santé.

Rosaire Chrétien, TPADirecteur régional, responsable service-conseilbiologique, PATLQSainte-Louise, � 418 354-2543Services offerts :Régie de la production laitière, soutien à latransition, formation, élevage, alimentation,gestion d’entreprise.

Gratien Tremblay, TPAPATLQCabano, � 418 854-2599Services offerts :Aide aux producteurs à être plus performants enles conseillant sur la régie et l’alimentation deleurs troupeaux, suivi des producteurs pour qu’ilsrespectent les normes de la certificationbiologique, soutien à la transition, élevage,alimentation.

Centre-du-QuébecJacques Charlebois, médecin vétérinaireWarwick, � 819 358-6411Services offerts :Homéopathie, santé animale, médecinesalternativesExpérience de praticien, conférencier, formateur,participant à des congrès, des conférences et dessymposiums en soins alternatifs vétérinaires.

Alain Fournier, agronomeMAPAQNicolet, � 819 293-8501Services offerts :Élevage, alimentation, génétique, santé animale,gestion d’entreprise.

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Annexes

Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 33

Sonia GosselinPATLQSaint-Valère, � 819 353-2317Services offerts :Soutien à la transition, formation, élevage,alimentation, santé animale, qualité du lait pour latransformation fromagère.

Centre-du-Québec (suite)Mario Roy, agronomeMAPAQNicolet, � 819 293-8501, poste 208Services offerts :Gestion d’entreprise – plan d’affaires, mise enmarché, appui au diagnostic d’entreprise et à larésolution de problèmes particuliers (domaine del’innovation, de la qualité et du développementdes marchés intérieurs, marchés d’exportation).

Johanne Vary, agronomeMAPAQDrummondville, � 819 475-8403Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, pland’affaires (budget de démarrage pour tout secteurde production), réponse aux questions sur lespratiques culturales et d’élevage en regard desprincipes de base selon l’expertise disponible enrégion.

Centre-du-Québec et MauricieJoanne LeclairClub agroenvironnemental du CDA(Club-conseil en agroenvironnement)Saint-Tite, � 418 365-5210Services offerts :Soutien à la transition, certification, formation,lutte biologique, gestion des mauvaises herbes,des maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales, gestion d’entreprise,diagnostic sol, compostage, projets de recherche,formation.

Chaudière-AppalachesMarcel St-AmantPATLQSaint-Pamphile, � 418 356-2733Services offerts :Élevage, alimentation, santé animale, gestiond’entreprise.

EstrieLuc Fontaine, agronomeMAPAQRock Forest, � 819 820-3001, poste 223Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, gestiondes maladies et des insectes, réponse auxquestions sur les pratiques culturales et d’élevageen regard des principes de base selon l’expertisedisponible en région.

Julie Grégoire, agronomePATLQSainte-Edwidge, � 819 849-9489Services offerts :Élevage et alimentation.

Gaspésie-Îles-de-la-MadeleineAbdel Nacer Hammoudi, agronomeMAPAQCaplan, � 418 388-2282, poste 227Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition,certification, formation, lutte biologique, gestiondes mauvaise herbes, des maladies et des insectes,fertilisation, pratiques culturales, acériculture,gestion d’entreprise (plan d’affaires, mise enmarché), réponse aux questions sur les pratiquesculturales et d’élevage en regard des principes debase selon l’expertise disponible en région.

Carmen St-Denis, agronomeUPA Gaspésie-Les-ÎlesNew Richmond, � 418 392-4466Services offerts :Appui aux démarches collectives, mise en marché,soutien à la transition et à la certification.

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Annexes

34 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

MauriciePierrot FerlandMAPAQLouiseville, � 819 228-9404Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, gestiondes maladies et des insectes, fertilisation,pratiques culturales, réponse aux questions sur lespratiques culturales et d’élevage en regard desprincipes de base selon l’expertise disponible enrégion.

MontérégieDanielle Brault, agronomeMAPAQGranby, � 450 776-7106, poste 234Services offerts :Productions animales, homéopathie, formation,soutien au démarrage et à la transition.

Andrew Freve, agronomeMAPAQSaint-Jean-sur-Richelieu, � 450 347-8341Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition,certification, formation, lutte biologique, gestiondes mauvaises herbes, des maladies et desinsectes, fertilisation – compostage, pratiquesculturales – essais en champ, acériculture, mise enmarché, projets de recherche et analyse de projets,amélioration génétique conventionnelle, pratiquesd’élevage.

Saguenay–Lac-Saint-JeanGhislain Belley, TPAPATLQMétabetchouan, � (418) 345-2811Services offerts :Soutien à la transition, élevage, alimentation.

Toutes les régionsAndré Fouillet, technicien fromager(Consultant indépendant)Plaisance, � 819 427-6996Services offerts :Connaissance approfondie du lait et du fromageainsi que de leur transformation, étapes pourinstaller et développer une entreprise detransformation du lait (tous les types de lait),formation, services-conseils et cours aux adultespar l’entremise du collectif régional.

Bruno GosselinPATLQSainte-Anne-de-Bellevue, � 418 222-4548Services offerts :Alimentation.

Marcel Roy, agronomeMAPAQLévis, � 418 837-7105Services offerts :Soutien au démarrage et à la transition, réponseaux questions sur les pratiques culturales etd’élevage en regard des principes de base selonl’expertise disponible en région.

Source

FABQ (2005). Répertoire des conseillers bio.

Note

La FABQ effectue une mise à jour annuelle de ce répertoire au mois décembre. Si d’autres conseillers offrantces services désirent voir leur nom ajouté au répertoire, ils doivent communiquer avec la FABQ :� 450 679-0540, courriel : [email protected]

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Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière 35

MARIAGE DES SERVICES OFFERTS PAR LES CLUBS D’ENCADREMENTTECHNIQUE ET VALACTA (ANCIENNEMENT LE PATLQ) EN PRODUCTIONLAITIÈRE BIOLOGIQUE

Au Québec, des clubs de lait biologique unissent leurs services au centre d’expertise en production laitièreValacta afin d’offrir aux fermes laitières biologiques ou en transition un service de première qualité. Leservice offert aux membres des clubs de lait biologique est de deux ordres : le suivi personnalisé etl’encadrement de groupe.

Suivi personnalisé

Ce suivi comprend les services habituels de Valacta dans une approche d’agriculture biologique combinésavec une expertise adaptée à la production laitière biologique proprement dite. Les conseillers visitent lesmembres des clubs de lait biologique sur une base régulière. Ces visites sont jumelées au test de contrôlelaitier. Le nombre de visites varie d’un client à l’autre au cours de l’année. En moyenne, chaque clientbénéficie d’au moins 11 visites du conseiller par an.

Le conseiller accompagne le membre dans l’application du cahier des charges. Il analyse les résultats etobserve les animaux et leur environnement selon une méthode développée en production laitière biologique.Le conseiller formule des recommandations et assure la mise en application de ces dernières. Tout cedéploiement en présence du membre permet l’atteinte de deux objectifs : le maintien de la santé du troupeauet un niveau de production optimal.

De plus, le conseiller travaille avec les autres spécialistes tels que les conseillers agroenvironnementaux, lesconseillers en gestion, etc., dans le but de satisfaire les besoins des membres.

Encadrement de groupe

L’encadrement de groupe vise à recueillir et à faire circuler de l’information à l’ensemble des membres duclub. Le conseiller est appelé à organiser, à préparer et à animer des activités de groupe, ainsi qu’à yparticiper. Ces activités stimulent les échanges entre les membres. Ainsi, chacun apprend des nouveaux trucsafin d’améliorer la régie, l’alimentation, la santé et la gestion de son troupeau. Cette acquisition de nouvellesconnaissances permet l’amélioration des performances de la ferme et de la qualité du lait. Les activités degroupe sont variées : activités de formation, colloques, voyages d’étude, visites de ferme, ateliers de travailsur un thème particulier, échanges par courriel, etc.

Pour de plus amples renseignements

Rosaire Chrétien, T. P.Directeur régional, Valacta� 418 354-2543Courriel : [email protected]

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36 Trousse de transition vers l’agriculture biologique : Production laitière

SERVICES OFFERTS PAR LE CIAQ AUX PRODUCTEURS LAITIERSBIOLOGIQUES

L’affiliation du Centre d’insémination artificielle du Québec (CIAQ) au Syndicat des producteurs de laitbiologique du Québec (SPLBQ) remonte au printemps 2004. Une première rencontre entre ces deuxorganismes a fait ressortir la nécessité de créer une feuille d’épreuve tenant compte des caractères considéréscomme prioritaires par les producteurs de lait biologique du Québec. Ces critères ont été définis ainsi : lavalorisation des caractères fonctionnels rattachés à la santé/fertilité et de certains caractères morphologiques(entre autres les pieds ainsi que d’autres caractères). Une première feuille d’épreuve biologique a été créée enaoût 2004. Cette feuille regroupe des taureaux se retrouvant sur la feuille d’épreuve régulière, ainsi qu’unesélection d’autres taureaux disponibles uniquement auprès des producteurs biologiques.

Avec le temps, la feuille d’épreuve biologique répond de mieux en mieux aux attentes des producteurs. Laproportion des trois différents blocs composant l’indice profil de vie (IPV) a été modifiée en prenant enconsidération la philosophie biologique. L’importance accordée au bloc production est passée de 54 % à33 %, tandis que celle du bloc durabilité, qui était de 36 %, a été ramenée à 33 %. Enfin, l’envergure donnéeau bloc santé/fertilité est passée de 10 % à 34 %.

Le CIAQ offre un éventail de services et de programmes adaptés aux producteurs de lait biologique duQuébec :

• un service d’insémination offert par plus de 200 techniciens professionnels;

• un service de vente de semences à la ferme pour les agriculteurs possédant un biostat;

• une feuille d’épreuve pour les producteurs biologiques fournie tous les trois mois;

• le programme d’épreuve de progéniture (PEP) : un programme de testage permettant de déterminer lepotentiel de futurs taureaux;

• un service-conseil dispensé aux producteurs utilisant le PEP;

• PROGEN : un choix de taureaux offert tous les trois mois pour les éleveurs biologiques faisant classifierleur troupeau et participant à l’évaluation génétique des races Ayrshire, Holstein, Jersey et Suisse brune);

• PROGENEXPRESS : un autre choix de taureaux offert aux producteurs qui n’enregistrent pas lesanimaux mais participent à un contrôle laitier.

Pour des renseignements supplémentaires, on peut communiquer avec un représentant du CIAQ

Alan Bryson, agronomeResponsable de l’expertise-conseil en génétique� 450 774-1141, poste 2286Courriel : [email protected]

Mario MartinConseiller auprès des éleveurs� 418 867-9190Courriel : [email protected]

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