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la Prononciation et les Mots justes- rfrence : Radio France
Internationale -
Il fallait un "fou" de phontique et de vocabulaire pour
entreprendre le recensement des fautes, inexactitudes, pataqus et
autres "velours" qui sont au professionnel de radio ce que le nid
de poule est lautomobiliste press.
Amoureux du bien parler franais depuis que notre langue sest
substitue au russe de son enfance, Jacques Rozenblum sest livr un
travail de bndictin, traquant jour aprs jour le couac
radiophonique, montrant, non sans humour et avec exemples lappui,
que nous sommes tous, gens de radio, confronts en permanence des
choix linguistiques et phontiques parfois prilleux.
Voici donc le rsultat de son travail. Quil en soit fait bon
usage sur les antennes et, pourquoi pas, hors antennes.
Guy Riboreau
Si tu ne viens pas Lagardre
Verba volent scripta manent avaient dj constat les Anciens. Eh
oui, si les crits restent les paroles senvolent, car comme dirait
lautre, elles ne sont pas un produit de "longue conversation" !
Aussi, les maladresses, inexactitudes, carts, incorrections,
improprits et autres maux dont les paroles peuvent tre affectes
lorsque fourche la langue, retombent gnralement dans loubli aussi
vite que postillons au vent.
Pourtant, au cours de leur fugace survol de lagora par la grce
du tam-tam mdiatique, ces mots malheureux, amplifis par
haut-parleurs, peuvent au passage corcher quelques oreilles, ce qui
nuit gravement la transmission du message radio.
Mais surtout, les mdias et notamment les ondes ont du point de
vue de lusage langagier une responsabilit pdagogique, car quils le
veuillent ou non, ce sont des crateurs de normes dexpression.
Lorsque pour se mettre au niveau de son public, le journaliste
rpercute consciemment ou pas une erreur, il la valide ipso facto,
la ratifie et lui donne pour ainsi dire une lgitimit publique. Le
langage mdiatique a en effet acquis, tort ou raison, un statut de
rfrence.
loral, le franais est certes trs diffrent de sa version crite.
Malheureusement pour les "orthogaffeurs", pour ceux qui sont fcher
avec les conjugaisons, il arrive pourtant parfois que lorthographe
et la grammaire soient audibles. Il arrive mme quil se rencontre
parmi ces maladroits des journalistes de laudiovisuel.
Tout "radioteur" ait dinstinct que sil lui vient par exemple
lide saugrenue de citer Le Bossu : "Et si tu ne viens pas
Lagardre", il prend le risque dune liaison dangereuse en fin de
citation. Cest donc prcisment ces professionnels que ce recueil
sadresse.
Il ne sagit ici ni dun manuel ni dun brviaire mais dun
vade-mecum, dun mmento, dun rpertoire, dun guide du bon usage
lintention des journalistes de radio francophones, par dfinition
presss. Ce simple aide-mmoire ne prtend pas tre exhaustif. Il se
contente de recenser et de corriger les emplois discutables, voire
fautifs, les plus couramment entendus sur les ondes.
Ce "pense pas bte" sappuie sur le remarquable travail de Nicole
Gendry qui depuis des annes veille au grain avec laide des
auditeurs dans sa rubrique "langue franaise" de la Lettre du
CSA.
Enfin, ce rpertoire est lhritier direct du lexique tabli voil un
quart de sicle par Roland Godiveau sur la base de son exprience la
tte du dfunt Secrtariat permanent du langage de laudiovisuel. Jusqu
sa disparition en 1979, cet organisme de lex-ORTF comptait un
effectif dune vingtaine de personnes, assurait une publication
hebdomadaire et offrait notamment aux journalistes une permanence
tlphonique pour dpannages linguistiques en urgence.
Ctait dcidment une autre poque. Jacques Rozenblum
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I - LE PHONTIQUEMENT CORRECTA - Petits mots mal embouchs
1. MALENTENDUS ET MALENTENDANTS2. CONTREPETS, LAPSUS ET
PATAQUS3. MONTPEULIER, MONTPLIER ou MONTPEY ?4. EXERCICES DE
PRONONCIATION
B - l'Automne Beijing1. MOTS DES RATEAUX (QUANT BILER) !2. MOTS
DITS FRANAIS !3. NOMS DE PAYS SUR L'INTERNET
C Liaisons dangereuses : la vie est tailleur 1. LIAISONS
z'OBLIGATOIRES2. LIAISONS FACULTATIVES3. LIAISONS t'INTERDITES4.
DES CHIFFRES ET DES LETTRES
II - LANGLO-RICANOMANIEA - French spoken
B - Les mots ptent chaud : quivalents franglais-franais
C - Livres et liens
III - LES MOTS ET LES CHOSESA - tort ou de travers
B - Quiproquos, mprises, confusions
C Drle de genre
IV - ANNEXESA - Dictionnaires et lexiques en ligne
1. GNRALITS2. AIDES LA RDACTION
B - Fminisation
C - Curiosits linguistiques
D - Jeux
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I - LE PHONTIQUEMENT CORRECT
A - Petits mots mal embouchs1. MALENTENDUS ET MALENTENDANTS
aba s ourdir ne relevant pas de la surdit se prononce trs
logiquement abazourdir et non pas abassourdir, le s se trouvant
entre deux voyelles (il en va de mme pour carrousel).
agenda tant un mot latin se prononce ajinda et non pas ajanda.
Il en est de mme pour consensus, rfrendum, modus vivendi, etc.
allgr e ment et pas allgrment.aot navait classiquement quune
seule prononciation correcte : ou, le a inaugural tout comme le
t
final tant muets (juin, lui, se prononce comme il scrit et non
pas jouin). Aujourdhui, la prononciation outte est admise. En
revanche, pour aotat, on dira a-ou-ta et pour aotien
a-ou-si-in.
buf un beuf, des beu ; un (uf) euf, des eu (mais un veuf, des
veufs).dam dans au grand dam se prononce habituellement dame
(admis) mais il faut savoir que la
prononciation la plus orthodoxe est dan, le mot tant dorigine
flamande.da mn se prononce dan et non pas dam-n (damned !). En
revanche : inde mn e se prononce
indem-ne et non pas indme.de (facto), de mme que dans toutes les
expressions latines similaires (de jure ; de visu, etc.), la
voyelle e scrit sans accent mais se prononc : d facto mais aussi
viss-versa, etc.dgingand se prononce djingand et non pas
dguingand.dtritus fait siffler son s final.dilemme, lcrit comme
loral, et non pas dilemne.dompteur est exant du p et se prononce
donc donteur.lajout dun e ou dun eu est une drive frquente la fin
des mots (matcheu en directeu du Parque
des Princes, lOueste de Paris, avecqueu Maxe Dupont et Marke
Durand). Ce tic affecte galement les mots qui finissent par un e en
principe muet (reconnaissanceu, lEuropeu, laction internationaleu).
Il arrive mme quon le retrouve lintrieur des mots (lorseque).
enr e gistrement ne se prononce pas enrgistrement.enthousiasme
est trop souvent prononc antousiazme, alors quil faut dire
antouziasme.excuse vite leksploit de seskuser de faon inekskusable
que cen est une vritable ekspedition.fait se dispense de faire
sonner son t pour quon le distingue de fate, sauf dans les
locutions : en
fait, au fait, le fait est.idal ism e se prononce en toutes
lettres sans grain de z ( noter que lamollissement du s en z
dans les mots en isme : ralizme, socializme, tourizme,
ftichizme, paroxyzme ou dans les noms propres, Izral, tient plus du
zzaiement que dautre chose).
flux nest pas class x et se prononce donc sans sa finale.fus ili
er dans fusilier marin se prononce en toutes lettres de faon ne pas
tre confondu avec
fusill ( noter que la rduction du l dit mouill en y comme dans
miyon pour million ou miyeu pour milieu est un dfaut trop
frquent).
ga geu re se prononce gajur (le e muet ntant l que pour empcher
de prononcer gu) pour le diffrencier de gageur (dailleurs, pour
viter toute ambigut, gageure peut dsormais scrire galement
gagere).
g e le se prononce en franais standard jaule et non pas jole
comme Toulouse.gent dans le sens de genre, espce, est un substantif
fminin qui se prononce en principe comme
Jean (sans le t). Mais lorsque le quiproquo est possible comme
dans la gent (lagent) masculine, on peut prononcer le t afin dviter
toute confusion.
gestion conserve son t en toutes circonstances et naime pas se
laisser amollir en gession. guet- apens se prononce guetapan et non
pas guetapince.inexpugnable est dur du g et se prononce donc
inekspug-nable.j e ne se prononce avec un eu ferm de faon se
distinguer de jeune (sans accent circonflexe)
qui se prononce avec un eu ouvert.j un gle se prononce jingle
aujourdhui et non plus jongle comme le recommandait nagure
lAcadmie (idem pour junte).ma gn at se prononce mag-na et non
pas mania ; de mme pour diagnostic, gnou, pugnace,
magnum, stagner. Magnat ne se prononce donc pas comme
magnanime.moin s se prononce en franais standard sans le s final :
mwin, contrairement ce qui se dit dans le
sud de la France. mur s se prononce en franais soutenu sans le s
final comme dans curs.
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mots dont aucune lettre ne se prononce : aient, an, anche, au,
chais, champs, chant, chauds, choix, chouchou, eaux, en, eu, haie,
hait, hanche, haut, hein, houe, houx, Hun, ufs, oie, oignons, oint,
on ou, ouche.
nombril perd son l final loral.le groupe graphique se prononce
habituellement sil est suivi dune consonne (cumnique,
sophage, dme, nologie, ftus, Edipe). Il se prononce dans stre ou
eu dans certains mots dorigine nordique comme rsted ou rstite.
oscillation se prononce ossilassion.paon, se prononce pan de mme
que tous les autres mots se terminant par le groupe aon : faon,
taon, Laon, Craon, etc.patio se prononait traditionnellement
avec un t dur mais aujourdhui on admet passio.p le se prononce en
franais standard avec un o ferm comme dans Paule et non pas avec un
o
ouvert comme dans Paul ; il en va de mme avec dme, cte, Rhne, La
Baule pour lesquels la confusion des o est frquente.
prco ce ment et non pas prcocment.quadrille est le seul mot
commenant par quadr se prononcer exclusivement kadr et non pas
indiffremment kadr ou kouadr, comme quadragnaire, quadrant,
quadruple, etc. En revanche
quart se prononce kart, comme tous les mots de la famille de
quart, lexception de : quartette, quatuor, quarto.
quasiment se prononce kaziman.quinquennat se prononait jadis
kuinkuna, ce qui nest plus le cas.r bellion (rblion) et non pas
rebellion. En revanche :re hausser et non pas rhausser.sculpture se
prononc sans le p : skultur. secrt a riat et non pas
secrtriat.sourcil a le l muet.soyons simples et ne prononons jamais
di aprs un y !suggestion se prononce sug-jestion sinon on le
confondrait avec sujtion ( noter que la finale
stion est trop souvent et tort simplifie en sion). tandis que
perd son s loral.
2. CONTREPETS, LAPSUS ET PATAQUSaro drome et non pas arodrome.
En revanchearo page et non pas aropage.astrisque (un) nest pas
Astrix. carapaonn est certes imag mais a le gros dfaut de ne pas
exister, caparaonn si ! combientime pour dsigner un numro dordre
est trs laid et gagnera tre remplac par
quantime ou tout simplement, pour une date, par : le combien
sommes-nous aujourdhui ?dnoter nest pas dtonner.fruste (sans r)
nest pas rustre (avec r) malgr la proximit de son et de
sens.opprobre (avec r) na rien voir avec probe (sans r).pangyrique
et non pangrique (que lon pourra remplacer par loge pour viter tout
embarras).praticien nest pas souvent patricien.percepteur nest pas
prcepteur.rmunrer et non rnumrer (qui nexiste pas, mme sil voque
les numraires).vilipender (avec deux i et non pas trois) est une
chose, stipendier en est une autre.
3. MONTPEULIER, MONTPLIER ou MONTPEY ? En France ou plus
gnralement en "Francophonie", on est trs attach la prononciation
locale
des noms propres. On se bornera ici quelques exemples, pour le
reste, rien de tel quun dictionnaire :
Agen a une terminaison nasalise en in, tout comme Le Pouliguen.
En revanchePont-Aven (avne) rime avec dolmen (dolmne) .Angers se
prononce ang ( linverse dAnvers qui fait sonner son s envers et
contre tout).Aubenas ne prend pas le s final loral, tout comme
Privas dans le mme dpartement. En
revanche, toujours en Ardche, Lussas on prononce le s final.
Aulnay dont le l tait en principe muet sentend de plus en plus
souvent.Auxerre se prononce ausserre.Avoriaz se passe volontiers du
z final comme La Cluzaz, mais pas Pierre Boulez.
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Belfort a deux prononciations, lune rgionale sans l lautre avec
le l. Cest cette dernire qui la emport (de mme, le quartier de
Mnilmontant Paris sappelait jadis Mnimontant).
Bourg-en-Bresse se prononce bourkanbresse.Bruxelles se prononce
brusselle et non pas brukselle comme on lentend trop
souvent.Broglie se prononce bro.Colonna (Yvan) se prononce en Corse
avec laccent tonique sur lavant-dernire syllabe,
litalienne, comme pour la plupart des noms propres corses, ce
qui nest gnralement pas repris sur le continent.
Chamonix perd volontiers son x.Doubs se prononce dou.Grardmer se
prononce grarm.Habsheim nest pas habscheim et demande donc que le s
et le h soient prononcs sparment (il
en va de mme pour dautres localits alsaciennes comme Molsheim,
Marckolsheim, Sansheim).
Le Havre nest pas trs accueillant pour les manifestations Le
Havre ou plutt au Havre. LAcadmie nous rappelle en effet que quand
un nom de ville commence par larticle dfini masculin ou pluriel,
cet article se contracte avec la prposition : Aller du Havre au
Touquet ; revenir des Deux-Alpes ; la plage des Issambres, la poste
des Rousses, la mairie des Sables-dOlonne.
Megve se prononce meugve et non pas mgve.Montpellier devrait en
principe se prononcer monplier. Montreuil conserve son t alors que
Montrouge le perd. Reims se prononce rinss.Troyes se prononce
troi.
4. EXERCICES DE PRONONCIATIONNe point y voir malice ni une
quelconque logique: lassemblage de ces mots nest que
pdagogique.
En haut du mt (t muet) le pirate cria : "chec et mat (t) !" En
bas (s muet), sur son matelas (muet), dans son mas (le s peut se
prononcer) en Provence, Barbara mange de l'ananas (idem), hlas (s)
! en lisant un atlas (s) avec ses doigts gras (s muet). Marc ouvre
le cadenas (muet) de son vasistas (s sonore) et voit, l, en vrac (c
sonore) un tas (s muet) de tabac (c muet) au bord du lac (c
sonore). C'est un cas (s muet) ce gars (gua) -l. Le jars (s muet),
pas (z) pas (muet), va par l et retire l'as (s sonore) du tas
(muet) de cartes. Raz (z muet)-de-mare sur le gaz (z sonore) !
Halte l!
Miaou ! Raoul a son caoutchouc (kaoutchou) rempli d'aotats
(aouta). Le paon (pan) est saoul (sou) comme un faon (fan) piqu par
un taon (tan) en aot (ou). Un peu de cacao et ce sera le chaos
(kao) !
L'uvre pieuse (eu ferm) d'une pieuvre (eu ouvert) heureuse
(ferm, ferm). Deux (ferm) yeux (ferm) bleus (ferm) pleurent
(ouvert) sur les oeufs (ferm, mais un uf : ouvert) des bufs (idem)
peureux (ferm, ferm). Ma sur (ouvert) a fait un nud (ferm) ton cur
(ouvert).
Veuillez (e ferm) consulter le calendrier (an) des examens (in)
et l'agenda (in) des entrevues (an) !
Le reporteur (r sonore) avec son revolver (idem) dans la poche
arrire va transporter (r muet) un ver (sonore) de terre.
Hier (re) dans mon cahier (), j'tais fier (re) de me fier ()
volontiers () au tiers (re) comme au quart.
Mille (l dur) filles (l mouill) jouent aux billes (l mouill)
dans la ville (l dur). Celui de la grosse (o ferm) pomme (o ouvert)
sur l'paule (ferm) de Paul (ouvert) ou de la rose
(ferm) jaune (ferm) sur la paume (ferm) de Tom (ouvert). Nol (o
ouvert), l'os (o ouvert, s) moelle (oi) est dans la pole (oi) avec
des oignons (o ouvert) mais pas les autres os (o ferm, s muet).
Nos (o ferm, s muet) rhinocros (o ouvert, s sonore) sont des
hros (o ferm, s muet) et vos (idem) albatros (o ferm, s) font le
gros (o ferm, s muet) dos (idem). Dans le cosmos (o ouvert, o ferm,
s) c'est le chaos (o ferm, s muet) ! Avec le ttanos (o ferm, s) on
ne fera pas de vieux os.
Un bouc (c) en caoutchouc (c muet). Le parfum [un ou in (le son
un a tendance se confondre avec in mais continue dexister dans
certaines rgions ou certains pays de la Francophonie)] du rhum
(ome) gurit mon rhume (ume). Ces exercices sont inspirs d'un site
Internet sur lequel on trouvera de nombreux exercices
d'articulation :
http://membres.lycos.fr/clo7/expression/articulation.htm .)
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B. L'automne Beijing1. MOTS DES RTEAUX (QUANT BILER) !
La prononciation des mots et surtout des noms propres trangers
pose problme aussi bien aux journalistes quau grand public. Il
nexiste, en effet, ni rgles impratives ni directives.
En France, les professionnels de la communication audiovisuelle
ne disposent donc pas de normes de rfrence, pas plus que dun
organisme charg de les tablir contrairement aux journalistes
britanniques qui peuvent, eux, se "caler" sur les recommandations
hebdomadaires de la Pronunciation Unit. Ce service interne de la
BBC est charg de normaliser la prononciation des noms propres au
fur et mesure quils apparaissent dans lactualit.
Pour un journaliste francophone, il y a par exemple six manires
possibles de dire Gorbatchev (si tant est bien sr quon ne cde pas
la facilit trs amricaine de dire "gorby") : gorbatchve ;
gorbatchove ; gorbatcheff ; gorbatchoff ; guerbatchve ;
guerbatchoff. Laquelle choisir ?
Difficile de rpondre cette question en labsence de nomenclature
bien tablie. Mais ce choix, quil soit effectu consciemment ou de
facto, soit prendra valeur de rfrence auprs du public sil est
confirm par dautres mdias, soit sombrera dans la cacophonie
ambiante jusqu ce que celle-ci accouche par dfaut ou par labsurde
dun "moyen-terme" plus ou moins satisfaisant.
Alors, qui a raison et qui na pas tort ?
En France, on na peut-tre pas de rgles dans ce domaine mais on
possde au moins des traditions des usages, des modes.
Jusquau XIXe sicle, les noms trangers de lieux et de personnes
ont t modifis pour tre intgrs la langue franaise : Londres, Rome,
Varsovie, Moscou, La Nouvelle-Orlans, mais aussi la Cassovie - pour
le Kosovo (de la mme faon, beaucoup de mots trangers taient mis en
bouche, mchs, dglutis et assimils, avec un rsultat parfois loign de
loriginal comme par exemple "redingote" de langlais
"riding-coat").
Puis, cette francisation intgrale succda une francisation
partielle du type Buenos-Aires (bounozaire). Jusqu une poque
rcente, ce sont les prononciations plus ou moins francises qui
taient recommandes avec pour rfrence le Trait de prononciation
franaise de Pierre Fouch dit par Klincksieck en 1959.
Mais, depuis quelque temps, une nouvelle tendance
multiculturaliste est apparue, refusant toute adaptation mme
partielle de la prononciation dorigine. Cest ainsi que Pkin devint
Beijing.
Ce souci du droit la diffrence des accents, du respect de lautre
jusque dans sa musique labiale est videmment tout fait louable,
mais pouss lextrme, il impose aux modestes journalistes que nous
sommes un redoutable dfi en nous infligeant linjonction de ne pas
nous carter dun ton de la version originale.
Cest donc ainsi quune nouvelle affectation en remplace une
ancienne. Auparavant, il tait de bon ton de prendre un "accent
potache" outrageusement franchouillard ds quil sagissait de
prononcer un mot tranger. prsent, cest linverse : toute
assimilation phontique est devenue illicite !
Hier, il ntait pas rare dentendre qualifier tel ou tel nom
"dimprononable". Aujourdhui, il faut duquer son appareil
bucco-laryngo-pharing tout prononcer, et surtout, se familiariser
avec Babel. Mais comment donc rester phontiquement correct dans ces
conditions ? Faudra-t-il apprendre linuktituk ou le yiddisch ?
Dans certains pays comme lEspagne o la prononciation est plus
importante que lorthographe, on nhsitera pas dans les journaux
crire le nom du gnral de Gaulle "de Gol" de manire que la graphie
rende la prononciation au plus prs.
Rien de tel en France o la prononciation des noms propres
trangers nest pas mme mentionne dans les dictionnaires. Nous ne
disposons pour seul outil que du guide de Pierre Maes, La
prononciation des langues europennes, aux ditions du CFPJ
(1993).
En tant plus raisonnable, on admettra donc le principe suivant :
lorsquil prononce un mot ou un nom tranger, un journaliste devrait
franchement choisir entre la fidlit la langue dorigine et la
prononciation francise.
Chacun des termes de lalternative est lgitime. Encore faut-il
connatre lune ou lautre. Ainsi, il nest souvent pas vident de
trouver la "bonne" prononciation la franaise si lon ne possde
pas
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la version originale, et inversement. Tout cela produit parfois
des hybridations phoniques incongrues aux faux airs natifs.
Dans ces conditions, nous recommanderons pour notre part,
linstar du linguiste Claude Hagge, de transiger avec tous les
principes et de rechercher autant que faire se peut le plus
pertinent des "compromis entre une francisation intgrale et
limitation nonnante de prononciations exotiques", de faon devenir
citoyens du monde tout en restant francophones.
2. MOTS DITS FRANAIS ! les noms africains commencent souvent par
deux consonnes : Mb, Mp, Mt, Mv, Mz, Nd, Ng, Nk, Nt,
Nz mais ces consonnes initiales ne doivent jamais se prononcer
sparment. Si lon ne dit pas effe-france pour France, il ny a aucune
raison de dire enne-djamena pour Ndjamena.
Al-Qaida plutt que Al-Qaeda (translittration anglophone) ou la
Qaida (francisation excessive).Ain, donne dans lAin. Comme pour
beaucoup de dpartements franais il est prcd de dans et
de larticle. Certains se construisent avec en (en Dordogne). Les
noms composs relis par et admettent en (en Maine-et-Loire) sauf
lorsque le premier terme est masculin (dans le Loir-et-Cher).
Arabie saoudite et non soudite. Il sagit ainsi du seul pays au
monde dont le nom soit form sur celui de la famille rgnante, les
Soud. Certes la graphie de saoudite est emprunte langlais, langue
dans laquelle le a se prononce . Mais aujourdhui nous sommes bien
obligs de composer avec ce qui fut au dpart une absurdit.
Bach se prononce bakh en allemand (ch en allemand, jota en
espagnol, kh ou gh en arabe), mais la prononciation francise en bac
est entre dans les murs (dans tous les cas, viter bache).
Beijing, ma beijiji, ma beijiji, ma beijinoise donc : Pkin
!Blarus est le nouveau nom que la Bilorussie, membre fondateur de
lONU, a communiqu
lorganisation internationale ds son indpendance, le 19 septembre
1991. Les mdias francophones se sont partags sur le point de savoir
sil fallait conserver lancien nom ou adopter le nouveau. LONU a
choisi ce dernier ; la nomenclature officielle franaise a marqu sa
prfrence pour garder le premier. Pour notre part, nous nous
rangerons largument suivant : si lon choisit Blarus pour la
Bilorussie, alors pourquoi pas Rossia pour la Russie, Misr pour
lEgypte ou Nihon pour le Japon ? Donc, vive la Bilorussie !
Ben Laden ne vaut peut-tre pas mieux que bin laden mais lui, au
moins, on le connat.Benjamin lorsquil sagit de Netanyahu se
prononce benne-iamine.Blocher, le nom du politicien suisse se
prononce blokher.Boer, se prononce bour, le oe nerlandais tant un
ou phontique. La rgle est donc valable pour la
ville de Bloemfountein, le cycliste Zoetemelk ou le prix Nobel
de littrature Coetzee. En revanche le oo nerlandais est un long
comme dans Hoop Scheffer (homme politique) ou Tom Boonen
(cycliste).
Boutros Ghali comme lindique la translittration se prononce
khali (voir Bach). Clijsters, le ij nerlandais se prononant eille,
on dira cleille-sters, de mme pour lhomme politique
Gijs de Vries.Djibouti est masculin donc, en principe, on
devrait employer la prposition au et dire au Djibouti.
Pourtant, on dit Djibouti, comme pour dautres pays au nom
masculin : Bahren, Brunei, Monaco, Oman, Saint-Christophe-et-Nivs,
Saint-Marin et Singapour. Il sagit soit de villes-tats, soit de
territoires dont le nom suggre une sorte de statut
dextra-territorialit plus ou moins fantasm. Dans tous les cas, ce
sont des pays hermaphrodites dont le genre est suppos indtermin
puisquils ne supportent pas larticle dfini.
Erri (Batasuna) nest pas Harry (et encore moins
Henri).Gorbatchev : en Russie on lui donne du guerbatchoff, mais en
France on pourra se contenter de
gorbatchoff. Ne pas oublier le prnom Mikhail (mikha-il).Hati est
masculin donc, en principe, on devrait utiliser la prposition au et
dire au Hati comme on
dit au Bnin. Pourtant pour des raisons deuphonie on dit en Hati,
de la mme faon que pour les pays dont le nom est masculin et
commence par une voyelle, un A (Angola), un E (Equateur), un I
(Isral), un O (Ouganda, mais pas Oman qui est une exception dans
lexception) ou un U (Uruguay).
Internet a fini par devenir un nom commun et prendre larticle
dfini. On dira donc linternet.Jaru zel ski nest pas
jarulevski.Javier en espagnol khavirre.Jorge en espagnol khorkh, en
revanche Jordi se prononce iordi.Ka dh afi et non pas khadafi.
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Kinshasa est la capitale de la Rpublique dmocratique du Congo
(RDC). Si on la dsigne comme capitale congolaise, on cre une
ambigut dans la mesure o Brazzaville est elle aussi une capitale
congolaise.
Klee est un peintre allemand dont le nom se prononce kl et non
pas kli, langlaise.Khrouchtchev, on admettra la prononciation
francis (kroutchve), car loriginal est assez complexe
pour un gosier francophone.Lech Walesa en polonais, lkh
vaou-ensa, mais plutt que de bafouiller, mieux vaut carrment
franciser intgralement en lche valsa.Maastricht se prononce
maastrikht.Madagascar est fminin, on devrait donc en principe dire
en Madagascar. Pourtant, on emploie la
prposition comme pour dautres pays de genre fminin :
Antigua-et-Barbuda, la Barbade, Cuba, la Jamaque, Malte, Maurice,
Sainte-Lucie et Trinit-et-Tobago. Cette exception concerne soit de
grandes les, soit de petites les proches de la France,
mtropolitaine ou doutre-mer.
Macdoine dont le nom officiel est lex-Rpublique yougoslave de
Macdoine (ERYM ou parfois ARYM ; FYROM en anglais) traduit au
propre comme au figur la destine chaotique de ce pays.
Mahomet est utilis en franais depuis le XVIe sicle. Il ny a donc
aucune raison demployer les translittrations de larabe Muhammad ou
Mohamed sinon par un souci de biensance.
Malouines est le nom franais des Falklands, un chapelet dles au
large de lArgentine qui fut en 1982 lenjeu dune guerre entre ce
pays et le Royaume-Uni. Baptise dans un premier temps "guerre des
Falklands", cest grce au journal Le Monde que lon retrouva
lancienne appellation franaise, tombe en dsutude, et que lon parle
dsormais de la guerre des Malouines.
Maugham (Sommerset), le nom de cet crivain britannique se
prononce maume.Milosevic se prononce en principe milochvitj ; on
pourra transiger sur milochvitch ou la rigueur
milosvitch, mais en aucun cas milosvique.Moldavie plutt que
Moldova. Cette rpublique de lancienne Union sovitique a pour
capitale
Chisinau, prononcer kichinaou.Nautes de tous les pays
unissez-vous ! Pour Iouri Gagarine, le premier homme dans lespace,
les
Sovitiques avaient forg le nologisme "cosmonaute". Quelques mois
plus tard, les Amricains rpliqurent avec leur "astronaute" Alan
Shepard. Puis vint Jean-Loup Chrtien, le premier "spationaute"
franais. prsent, les Chinois leur tour ont envoy un "takonaute"
explorer le takong, cest--dire "le grand vide". ce rythme-l, les
choses risquent de se compliquer singulirement pour les
journalistes, notamment en cas de mission internationale Cest
pourquoi, nous prconiserons sans hsiter lemploi gnral du terme
franais spationaute, dautant quil a t adopt par lAgence spatiale
europenne.
Olof Palme le nom de lancien Premier ministre sudois assassin se
prononce oulof palm.Ougour est le nom dun peuple turcophone de
Chine orientale qui se prononce ouill-gour et non pas
oui-gour.Peter en tant que prnom allemand se prononce pter et
non pas langlaise (piter).Pristina le nom de la capitale du Kosovo
se prononce prichtina.Proche-Orient dsigne les pays riverains de la
Mditerrane orientale, le Moyen-Orient, lui, tant
rserv aux pays de lintrieur (Iran, Irak, Arabie Saoudite,
etc.).Siem-Reap est la translittration anglophone de la localit
cambodgienne concerne quon doit
videmment prononcer Siem-Riep.Sina ne se prononce pas sinaille
mais au contraire en faisant ressortir le i marqu du trma : sina-i.
Solidarnosc, en polonais solidarnochtch ou alors sa traduction
franaise : solidarit.Sri Lanka, (prononcer sri et non pas chri) est
masculin : on dira donc au Sri Lanka (tout comme au
Groenland) et non pas Sri Lanka. Sud Soudan, comme Sud Liban est
un calque de langlais. On leur prfrera le Soudan Sud et le
Liban Sud.Taliban est en principe le pluriel de taleb (tudiant
en thologie) mais est utilis pour le singulier
comme pour le pluriel (avec un s). De mme Touareg est-il un
singulier dont le pluriel est en principe Targui, mais dans la
pratique ce pluriel a t francis et lon emploie Touareg au singulier
comme au pluriel (avec un s).
Tchquie est plus rapide mais beaucoup plus inlgant que le nom
officiel de la Rpublique tchque. En revanche, sa rpublique sur au
sein de lancienne Tchcoslovaquie, elle aussi indpendante, est la
Slovaquie ( ne pas confondre avec la Slovnie, rpublique de
lex-Yougoslavie ou la Slavonie, rgion croate).
Vaclav Havel se prononce vaatslav havl.W, la marque de la maison
Bush junior est souvent prononc deubeulyou alors que George est
prononc la franaise.
-
Il est sans doute prfrable duniformiser dans un sens ou dans
lautre. Ou mme mieux, de ne pas se contenter de linitiale et de
donner le nom complet : Walker (comme Johnny).
Walter ne pas confondre avec Walker est un prnom allemand qui se
prononce valteur. Yougoslavie prte confusion. Il y a tout dabord
lex-Yougoslavie, cest dire lancienne
Rpublique fdrale socialiste de Tito, dmantele dans le courant
des annes 90 et remplace par la Yougoslavie (tout court). Cette
dernire, la Rpublique fdrale de Yougoslavie (constitue de la Serbie
et du Montngro) fut admise lONU en 2000 et cessa officiellement
dexister le 4 fvrier 2003 pour tre remplace au choix par ltat de
Serbie et Montngro, lUnion Serbie-Montngro ou plus simplement la
Serbie-et-Montngro.
Zbigniew est un prnom polonais quon a souvent tendance prononcer
langlaise : zbig-niou au lieu de zbig-nif.
3. NOMS DE PAYS SUR LINTERNETDocument du ministre franais des
affaires trangres
(1993)http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=MAEC9310010A
Nomenclature des noms de pays de la Dlgation gnrale la langue
franaise (1996)
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/ressources/pays/FRANCAIS.HTM
Pays, capitales, habitants et monnaies du monde : liste de
lUnion
europennehttp://publications.eu.int/code/fr/fr-5000500.htm
Liste des tats membres de
lONUhttp://www.un.org/french/aboutun/etatsmbr.htm
C. Liaisons dangereuses : "la vie est tailleur"Autant l'lision
est affaire de voyelle, autant la liaison est histoire de consonne.
Elle consiste en
effet ajouter ou faire rsonner une consonne place en fin de mot,
rminiscence du temps o toutes les consonnes taient dites.
lpoque, tout tait simple. Aujourdhui, la liaison en franais est
devenu un phnomne complexe obissant des rgles subtiles.
Tantt obligatoire, tantt interdite, la liaison est souvent
facultative et variable. Son emploi ou son omission selon les cas
dnote une langue soigne, courante ou familire : "Les parents de
Gilberte me serraient la main en souriant et me disaient : Comment
allez-vous ? sans faire la liaison du t, liaison quon pense bien
quune fois rentr la maison je me faisais un incessant et voluptueux
exercice de supprimer." (Marcel Proust, lombre des jeunes filles en
fleurs).
1. LIAISONS zOBLIGATOIRES Commenons par les cas o la liaison est
dautant plus ncessaire loral quon a prcisment
ajout pour ce faire lcrit une consonne dite de liaison :
Lorsquun verbe termin par une voyelle prcde le sujet il ou elle
ou un complment y ou en : vas-y ! coutes-en ! a-t-elle pu ? (mais
"Lagardre ira toi").
En posie classique "jusque", pour une question de mtrique :
Emmne-moi jusques aux cieux !
En dehors de ces cas, la liaison est correcte parce que
naturelle dans les groupes de mots unis par la grammaire, et donc
par le sens :
Entre le dterminant (article, article indfini, adjectif
qualificatif, possessif, dmonstratif, interrogatif, numral,
cardinal) et le substantif ou ladjectif : les zarbres ; mes jeunes
zannes ; trois cents zeuros.
Dans la marque du pluriela) des noms : des pays zarabes (mais :
un pays // arabe) ; b) des verbes : ils marchent ten chantant (mais
: il marche en chantant).
Il faut cependant se mfier de lhypercorrection qui donne lieu
des abus : bateaux z voile au lieu de bateaux // voile ; des
maisons zen pierre au lieu des maisons // en pierre.
Entre substantif et adjectif (au pluriel) : les ministres
zeuropens ; les prix zagricoles ; les soldats zamricains.
Entre le pronom personnel ou lindfini on et le verbe, et
inversement : nous zaimons ; comprend telle ? on naimerait.
Entre des adverbes, prpositions et autres dterminants
principalement monosyllabiques (bien, bon, dans, ds, dont, en,
fort, les, mais, mes, mon, pas, pis, plus, on, sans, ses, son,
sous, ton, trs,
-
tout, un, etc.) et le terme quils modifient : ds zaujourdhui,
bien nassis tout tentier sous zune moustiquaire dans zun nhtel plus
zou moins zaccueillant dont ton nassure en napart, etc. Bien
entendu, il y a des exceptions : un point sur un // i, par
exemple.
Aprs cest et il est impersonnel : cest tvident.Entre le verbe et
le nom ou ladjectif attribut : il est tartiste.Entre les
auxiliaires la 3e personne et le participe pass : il est tall ;
elles zavaient toubli.Dans la plupart des mots composs et des
locutions toutes faites :
- Champs-zlyses- de moins zen moins- le cas zchant ;- vis-z-vis-
un croc-ken-jambe ;- un pied-t-terre (mais : mettre pied // terre)
;
- le pot-taux-roses (mais : un pot // fleurs) ;- du pot-tau-feu
(mais : mettre un pot // au
feu) ; - nuit tet jour ; - accent taigu ;- fait tacquis,
etc.
2. LIAISONS FACULTATIVESEntre le nom et son complment : dos //
dos ou bien dos z dos ; dun bout // lautre ou bien
dun bout t lautre, etc.
3. LIAISONS tINTERDITES (OU DCONSEILLES)Cuirs. Il sagit de
fautes de liaison par ladjonction dun t mal t propos :
- il va ttre ; - ce quil faut bien tappeler ; - rien navait lieu
t cet endroit ; - ce quil aurait pu tavoir ;
- la confrence sest tenue ten juin ; - peut-on toublier ; - le
bateau t voile ; - il y a tun mois, etc.
Pataqus. Consiste substituer un s un t final ou rciproquement
(pataqus est dailleurs form sur ce nest pas t moi, je ne sais pas t
qui cest) :
- il sest mis t parler ; - je le disais thier ; - quatre buts t
zro ; - ils ne se sont pas tenvols ; - ils sont prts t partir ;
- les dix-huit zouvrages ; - jai fait zune erreur ; - il devrait
ztre ; - les sept ztats ; - on ne sait zo, etc.
Velours. Ce sont des fautes de liaison par adjonction
inopportune dun z : - toi zaussi ; - aujourdhui zencore ;
- les prisonniers nord zirlandais ; - les presque zamis,
etc.
Aprs un nom singulier termin par une consonne muette (souvent) :
- le Crdit (t) // agricole ;- lOrient (t) // express ; - le
prsident (t) // amricain ; - le gouvernement (t) // actuel ; - une
fort (t) // immense ;- un coup (p) // inattendu,
- un loup (p) // affam ; - un galop (p) // effrn ; - le secours
(z) // attendu (mais les
secours zattendus) ;- la liaison (n) // est interdite, etc.
Par contre :- un long karticle ; - un grand tenfant, etc.
Avec le s de la deuxime personne du singulier : tu as // entendu
; tu es // adorable.Aprs la conjonction et, afin de la distinguer
du verbe est : cette fille et // un garon (mais : cette fille
est tun garon manqu).Aprs les prpositions hormis ; non compris ;
ci-inclus ; selon ; vers ; travers ; envers ; hors, etc.
Devant ou, onze, onzime : des // ou-dire ; les // onze
joueurs.Devant huit : ils sont // huit ; quatre-vingt // huit ;
cent // huit, etc. (sauf dix-zhuit ; vingt- thuit ;
trent(e)-thuit, etc.). Devant un numral : il est // une heure ;
mais : cest tun enfant (un article).Aprs un quantime du mois termin
par s, x ou t : le deux // avril ; le trois // avril ; le vingt //
avril.Derrire les mots se terminant par deux consonnes dont la
premire est un r : vers // elle ; toujours //
lheure ; nord // est ; une part // prendre ; un court // espace,
etc. Aprs les formes verbales au singulier qui se terminent par rd,
rs ou rt : il mord // lhameon ; tu
cours // aprs elle ; il court // aprs elle, etc.Lorsquil peut y
avoir une confusion par analogie : des tats // unis par un trait
(mais les tats-
zUnis dAmrique). Lorsque plusieurs liaisons sont rapproches :
les uns // et les autres.
-
cor et cri est une locution adverbiale fige qui ne semploie quau
singulier (le cor dont il est question nest pas le cor au pied, ni
le corps du dlit, mais la trompe de chasse, quon appelle
abusivement cor). Il est donc incorrect de prononcer corzacri.
Porte-avions ne se prononce pas porte-zavions. Dans tous les
composs de porte (portes-fentres except), porte est un verbe et
reste donc invariable au pluriel. Dans portes-fentres en revanche,
porte est un substantif qui saccorde.
4. DES CHIFFRES ET DES LETTRESCalcul (oral). Pour parler
chiffres il faut savoir que la liaison entre ladjectif numral et le
substantif
est obligatoire. Il convient de dire : un neuro, deux zeuros,
etc. Cependant, afin dviter les liaisons errones, on doit se
souvenir que :
- les adjectifs numriques cardinaux sont gnralement invariables.
Il sagit donc dviter :
quatre zamis ; cinq zaccuss ; sept zhommes ; quatorze zenfants ;
dix-huit zouvrages ;
cinquante zautres pour cent ; mille zaffaires ; trois mille zles
; dix mille zhabitants ; etc.
Il y a deux exceptions la rgle prcdente, vingt et cent qui
saccordent lorsquils sont multiplis et ne sont pas suivis dun autre
nombre :
quatre-vingts zeuros, mais quatre-vingt // un neuros ;
deux-cents zeuros, mais deux-cent // un neuros.
Prcisons que toutes les "transactions" sus-mentionnes sont
parfaitement quitables car valables quelle que soit la monnaie
concerne
En revanche concernant spcifiquement leuro, la centime partie de
la monnaie europenne est en principe le cent qui se prononce
exactement comme le chiffre. Apparemment lambigut entre le
substantif et ladjectif numral est tellement gnante quon a cherch
les distinguer.
On a commenc par prononcer la subdivision de leuro langlaise :
sennt, comme sil sagissait du dollar. Puis le mot centime sest
impos, sans doute par nostalgie du franc. Va donc pour centime
Prononciation des adjectifs numraux. En langage soign, la
consonne finale des nombres cinq, six, huit et dix ne se prononce
pas lorsque le mot suivant commence lui-mme par une consonne :
cin(q) chevaux ; si(x) petits nains ; hui(t) jours ; di(x)
macarons. Cette rgle devrait donc en principe sappliquer pour les
dates, mais dans ce cas, les avis sont partags. Lusage, lui, ne les
a pas dpartags optant parfois pour les uns (cink septembre) parfois
pour les autres (si[x] fvrier).
H (inspir). Selon leur origine, les mots en H lont muet ou
aspir. Les mots venus du grec ou du latin ( habitant, habile,
harmonie, hectare, hlice, hsiter, histoire, hiver, homme, humble,
hypothse, etc.) ont lH initial muet. Cette fausse consonne (elle
est purement graphique et ne fait que rappeler une origine) nempche
pas la liaison ni llision (qui sont mme obligatoires). Au contraire
du H muet, lH dit aspir marque une origine non grco-latine mais
essentiellement germanique et joue, lui, le rle dune consonne. Il
ne se prononce plus mais interdit la liaison (tout comme llision)
dans les 135 mots concerns. Il convient donc dviter :
- les zharicots ; - les zHollandais ; - les zhandicaps ; - les
non zhandicaps ; - les zhussards ;- ils zhurlent ; - les
exprimentations zhasardeuses ;
- les zhors-bord ;- les zhors-jeu ; - il est thors-jeu ; - ils
ont thu ; - tout thasard ; - ils ont thiss les drapeaux ; - en
nHongrie, etc.
Plus. Jadis, on apprenait lcole cette rgle claire mais pas tout
fait inflexible : plus doit se prononcer plu devant une consonne,
pluz devant une voyelle et pluss en finale. Il y avait deux
exceptions : celle de la conjugaison au plus-que-parfait et celle
du signe de laddition qui devaient se prononcer pluss. Cependant,
la prononciation pluss en finale tait considre comme vulgaire, on
prfrait dire en langage chti : jen veux plu pour signifier quon en
veut encore. Se pose alors le problme de la diffrentiation entre
plus signifiant davantage et plus en tant que marque de la ngation.
On recommandera donc loral pour viter toute lambigut qui peut
exister lcrit de conserver la prononciation pluss pour exprimer la
quantit et dutiliser la prononciation plu pour la ngative.
-
II - LANGLO-RICANOMANIE
A - French spoken"Ceux-l qui mlangent les langages se trompent,
car, certes, il peut manquer et l une pithte comme d'un certain
vert qui est celui de l'orge jeune et peut-tre la trouverai-je dans
le langage de mon voisin. [] si tu mlanges les langages, loin
d'enrichir l'homme, tu le vides, car au lieu d'exprimer la vie dans
ses oprations tu ne lui proposes plus que des oprations dj faites
et uses, et au lieu de me dire la dcouverte que provoque en toi ce
certain vert, et comment t'alimente et te change la vue de l'orge
jeune quand tu reviens de ton dsert, te voil qui te sers d'un mot
offert dj comme provision et qui, te permettant de dsigner,
t'pargne de saisir."
Antoine de SAINT-EXUPRY, Terre des hommes, 1939
------------------------------------------------
"Le franais est une affaire minemment politique. Chacun sait, y
compris ceux qui s'en gaussent ou s'vertuent la vilipender, que la
dfense de l'exception culturelle par les acteurs de la politique
franaise n'est pas une petite guerre d'oprette. En dfendant la
culture, c'est--dire la vie, le franais dfend sa vie. Il dfend
aussi, et par l mme, celle de l'allemand, de l'italien et d'autres
langues d'Europe, pour ne parler que d'elles. [...] Quelque
argument que l'on produise, la menace de mort qui pse sur les
langues prend aujourd'hui le visage de l'anglais. Et je gage que
les plus aviss des anglophones ne sauraient vouloir d'un monde qui
n'aurait plus, pour se dire, qu'une seule langue."
Claude HAGGE, Halte la mort des langues, ditions Odile Jacob,
2000 ----------------------------------------------------------
"Notre langue manque d'un grand nombre de mots et de phrases ;
il me semble mme qu'on l'a gne et appauvrie, depuis environ cent
ans, en voulant la purifier. [...] Je voudrais autoriser tout terme
qui nous manque, et qui a un son doux, sans danger d'quivoque.
[...] J'entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots
qui leur sont commodes ; ils les prennent partout o ils les
trouvent chez leurs voisins. De telles usurpations sont permises.
En ce genre, tout devient commun par le seul usage. Les paroles ne
sont que des sons dont on fait arbitrairement les signes de nos
penses. Ces sons n'ont en eux-mmes aucun prix. Ils sont autant au
peuple qui les emprunte qu' celui qui les a prts. Qu'importe qu'un
mot soit n dans notre pays, ou qu'il nous vienne d'un pays tranger
? La jalousie serait purile, quand il ne s'agit que de la manire de
mouvoir ses lvres et de frapper l'air."
FNELON, Lettre sur les occupations de l'Acadmie franaise, 1714
------------------------------------------------
Il ne sagit pas ici dopposer ces textes, de mettre Saint-Exupry
et Hagge en contradiction avec Fnelon. Leurs attitudes, puriste ou
assimilatrice, dfensive ou offensive, sont le produit dpoques
diffrentes, dprime ou conqurante. Certes, on na jamais autant parl
franais dans le monde quactuellement mais comme le fait remarquer
Henry Landroit : "si aux environs de lan 1800 il y avait quatre
francophones pour un anglophone, le rapport est aujourdhui renvers
dans des proportions spectaculaires : il ny a plus quun francophone
pour dix anglophones".
Voil donc pour la rponse mais quelle est au juste la question ?-
Maintenir une langue pure ? Il ny en pas, toutes sont btardes : la
quasi-totalit des
mots franais sont des produits dimportation assimils et
naturaliss. - Conserver au franais son statut quasi-nobiliaire de
fils an du latin, de lgataire
universel, bref dhritier prsomptueux de la "langue sacre" ? En
fait, pour citer Bernard Cerquiglini, le franais est un "latin de
dsespoir" qui semble "avoir pris rang de religion dtat, par
dplacement du sacr, dans le temps que ltat se lacisait".
- Se complaire dans la nostalgie dune langue qui nest plus de
chez nous ou qui ne serait plus ce quelle tait ? Toute langue volue
pour sadapter aux ralits nouvelles. Pour cela, on a le choix entre
:
. puiser dans un patrimoine oubli, comme fioul (venu de
"fouaille") au lieu de fuel
. ou retrouver nos vieux mots qui nous reviennent aprs un dtour
par langlais (label, suspens, nuisance, missile, challenge,
etc.).
Cest ce que recommandait dj un auteur du XVIe sicle :
"Ce nonobstant, posons le cas quelle (la langue franaise) se
trouvt en avoir faute (de mots) en quelque endroit : avant den
venir l (emprunter dautres langues), pourquoi ne ferions-nous plutt
feuilleter nos romans et drouiller force beaux mots tant simples
que composs, qui ont pris rouille
-
pour avoir t si longtemps hors dusage ; non pas pour se servir
de tous sans discrtion, mais de ceux pour le moins qui seraient le
plus conformes au langage daujourdhui.Mais il nous en prend comme
aux mauvais mnagers, qui, pour avoir plus tt fait, empruntent de
leurs voisins ce quils trouveraient chez eux sils voulaient prendre
la peine de le chercher. Et encore faisons-nous bien pis quand nous
laissons sans savoir pourquoi, les mots qui sont de notre cru et
que nous avons en main, pour nous servir de ceux que nous avons
ramasss dailleurs."
Henri Estienne, Trait de la conformit du langage franais avec le
grec, 1565 ;
- inventer des mots nouveaux (nologie). Certains sont de
vritables coups de gnie comme dmarreur pour starter, oloduc (Qubec)
pour pipeline, ordinateur pour computer, logiciel pour software,
numrique pour digital, monospace pour mini-van, baladeur pour
walkman, VTT pour mountain bike, remue-mninge pour brainstorming,
braisier pour barbecue, traversier (Qubec) pour ferry-boat,
roulis-roulant (Qubec) pour skate-board, deux-doigts (Cte dIvoire)
pour pickpocket, coco-taill (Suisse) pour skin-head, cannibale
(Belgique) pour steak tartare ;
- emprunter aux autres langues. Par facilit, cest hlas cette
dernire voie qui est la plus frquemment suivie. Et cela ne date pas
daujourdhui ! Il fut un temps ou lon craignait linvasion de
litalien. Au XVIe sicle, Henri Estienne fustigeait les snobs qui
farcissaient leurs discours de mots italiens. Nous possdons
dailleurs environ 650 mots parmi les plus courants dorigine
transalpine : million, banque, trafic, ambassade, bocal, banquet,
chou-fleur, costume, pantalon, veste, appartement, dessin, douche,
parasol, pommade, alarme, bombe, soldat, etc.
Quant aux emprunts langlais, cest l aussi un phnomne ancien.
LAcadmie franaise fait ainsi remarquer quau XVIIe sicle nous avions
dj import doutre-manche : ajourner ou paquebot ; au XVIIIe :
anesthsie ou bagage ; entre 1800 et 1850 : autobiographie, bifteck
ou job ; entre 1850 et 1900 : base-ball, building ou visualiser ;
entre 1900 et 1920 : autocar, chewing-gum, vamp ou vitamine ; entre
1920 et 1940 : bulldozer ; entre 1940 et 1960 : jet, off-shore,
sexy, show, station service
Mais depuis les annes 60, le mouvement sacclre, cest la
surabondance. Cette profusion de "barbarismes" anglo-ricains est
dabord dnonce par Etiemble (Parlez-vous franglais ?, 1973). Elle
parat suffisamment inquitante pour alerter les autorits (le 18
janvier 1973, le Journal officiel de la Rpublique franaise propose
des quivalents pour 500 mots anglais) puis le lgislateur franais.
Ce dernier commence ragir ds 1975 avec la loi dite "Bas-Lauriol" et
narrte plus depuis lors.
Alors, que lon considre la dfense de la langue franaise comme
une simple querelle de mots, une lutte contre des moulins vents ou
comme de lautodfense contre linvasion du "desesperanto franricain"
- selon lexpression dAlfred Gilder - quil sagirait de bouter hors
de notre langue, il nen demeure pas moins que la loi du 4 aot 1994
dite "loi Toubon" fait obligation de proscrire les termes trangers
lorsquils possdent un quivalent franais.
Encore faut-il connatre ces quivalents sur lesquels travaillent
des commissions de nologie. Cest le but du court lexique qui est
propos ci-aprs et des rfrences qui le suivent. Dans tous les cas,
nous conserverons un certain nombre danglicismes qui nont pas de
vritable quivalent comme week-end, football, sexy, feeling, design,
best-seller, drugstore, slalom, manager, etc.
B - Les mots ptent chaud (quivalents franglais-franais)Air-bag :
coussin dair.Approche (anglicisme syntaxique ou faux ami) : point
de vue.Attractif (faux ami) : attirant, sduisant,
attrayant.Audience (faux ami) : auditoire.Barbecue : braisier.Best
of : florilge.Booker : rserver.Border line : limite
pathologique.Brainstorming : remue-mninge.Briefing : brief (vieux
mot franais qui donna brievet, bien prononcer toutes les lettres),
topo, point.Caster (les candidats) : slectionner.Clash :
heurt.Challenge : vient dun vieux mot franais issu du latin, autant
viter le ridicule de la prononciation
anglaise tchalennge (orthographe franaise chalenge). Mais aussi
dfi.Challenger : chalengeur ou concurrent.Cheap : bon march, de
mauvaise qualit.
-
Check-point : poste de contrle.Check-up : rvision (complte),
bilan (de sant).Coach : entraneur.Coming out : affirmation
personnelle.Container : conteneur.Coordinateur : anglicisme auquel
on prfrera coordonnateur.Crash : crasement.Dite (faux ami) :
rgime.Discount : rabais.Dream team : quipe de rve.Fair-play : franc
jeu.Fast-food : bouffe-vite.Ferry-boat : traversier, transbordeur.
Finish (gagner au) : arrach (gagner l).Focusser (sur un problme) :
sintresser , satteler , sobnubiler sur, se fixer sur. Forwarder un
e-mail : transfrer ou faire suivre un courriel.Fun : amusant,
distrayant, divertissant, plaisant, agrable, aimable, sympathique,
intressant,
stimulant, original.Gadget : bagatelle, bricole, bidule,
accessoire, amusette, hochet, machinette. Gap : foss, trou, brche,
abme, cart, retard, lacune, dcalage, diffrence.Goal : but ou
gardien. Hacker : fouineur (et non pas pirate, quivalent rserv
cracker).Happening : impromptu.HIV : VIHHolding a t adopt en
franais, reste en dterminer le genre. Pour linstant, le mot est
hermaphrodite dans certain dictionnaires mais fminin pour celui
de lAcadmie franaise (9e dition).
Initier (faux ami) : lancer, mettre en uvre, entamer, amorcer,
commencer, ouvrir, entreprendre.Interview : un anglicisme bien
gaulois car emprunt au moyen franais entreveue la fin du Moyen-
ge.In the middle of nowhere : au milieu de nulle part.Jackpot :
cagnotte.Joint venture : coentreprise.Junior : cadet, jeune,
fils.Kit : batterie, trousse.Leasing : crdit-bail ou
location-bail.Lifting : tirage, dridage, lissage, galbage,
remodelage, rajeunissement, rafrachissement,
restylage, toilettage. Live : en direct ou en public (pour un
enregistrement), vivant.Look : style, allure, genre.Mail (courrier
lectronique) : courriel (symbole : Ml.).Manager : a t francis tout
comme management. On les prononcera donc la franaise (sur le
modle de mnage et de mnagement).Match : partie,
rencontre.Masters : tournoi des matres.Meilleur : (dans lexpression
prendre le meilleur sur) est un pur anglicisme dont lquivalent
franais
est lemporter sur. De mme, le deuxime meilleur de la course nest
en franais que le deuxime de la course.
Nomin : slectionn, dsign, retenu, finaliste, propos.Opportunit
(faux ami) : occasion, chance, possibilit, aubaine, perspective,
projet.One man show : rcital, spectacle solo, one man tide (Pierre
Dac).Overdose : surdose.Package : forfait, ensemble.Panel :
chantillon, tribune.Parking : parcage.Patch : timbre,
rustine.Patchwork : arlequine.Pickpocket : deux-doigts (Cte
dIvoire).Pins (typique du franco-ricain avec sa fausse apostrophe)
: pinglette.Planning : calendrier, emploi du temps, plan,
programme, etc.Pole position : premire place.
-
Pool : groupe.Pressing : nettoyage, presser.Punch :
mordant.Relooker : rajeunir, moderniser, carner, reprofiler. Remake
: nouvelle version.Royalties : commission, pourcentage, redevance,
droits dauteur.Rush : affluence, cohue, presse, rue.Senior : an, g,
expriment, premier.Set : jeu, assortiment, srie, ensemble, service,
manche. Shopping (faire du) : faire ses courses, chopiner,
magasiner, chalander.Short list : liste restreinte.Show :
spectacle, parade.Skate-board : roulis-roulant (Qubec).Skin-head :
coco-taill (Suisse).Skipper : barreur.
Sniper : franc-tireur (lquivalent ntant pas trs heureux, on peut
conserver sniper, dautant que ce terme est arriv en France au XIXe
en compagnie dautres anglicismes qui ont fait flors comme snob,
smoking, spleen, test, shampoing).
So what ? : et alors ? Spamming : arrosage.Steak tartare :
cannibale (Belgique).Start-up : jeune pousse.Sponsor :
commanditaire, parraineur.Supporter : si le substantif est entr
dans lusage en revanche le verbe est viter au profit de
soutenir. "Nos joueurs sont-ils si mauvais quil faille les
supporter au lieu de les encourager ?", demande Alain Feutry dans
Le Figaro.
Stock options : options sur titres.Surbooking (mauvaise
adaptation de langlais overbooking) : surrservation. Suspense
(prononc suspennss) est un anglicisme qui a pris la place du vieux
terme franais
suspens (prononc sans s). Tennisman : faux anglicisme deux
titres. En anglais on dit tennisplayer, mais surtout tennis est
emprunt au jeu de paume dans lequel le serveur crie
tenez.Tie-break : jeu dcisif.Timing : calendrier, synchro
(nisation).Tour-oprateur : voyagiste.Turnover : rotation.Tutorial :
guide.Underground : souterrain.Web : toile (TAM, toile daraigne
mondiale pour WWW, World Wide Web).Zapping : pianotage.
C - Livres et liens En vrai franais dans le texte, Alfred
Gilder, Le Cherche Midi diteur, 1999. Un ouvrage bourr drudition,
de fantaisie et dhumour. Anglicismes et anglomanie, Michel Voirol,
ditions CFPJ, 1993. La pertinence dun point de vue de journaliste.
Base de donnes terminologiques de la Dlgation gnrale la langue
franaise et aux langues de France :
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/terminologie/base-donnees.html
Lexique terminologique du Conseil suprieur de laudiovisuel :
http://www.csa.fr/infos/langue/langue_listemots.php Banque de
donnes terminologiques de la Communaut franaise de Belgique puis
choisir la page base de donnes du Service de la langue franaise :
http://www.termisti.refer.org/termisti.htm Le grand dictionnaire
terminologique de l'Office qubcois de la langue franaise
:http://www.olf.gouv.qc.ca/ressources/gdt_bdl2.html Lexique des
sports olympiques dt : http://www.lexique-jo.org/liste4.cfm Lexique
des sports olympiques dhiver :
http://www.lexique-jo.org/liste3.cfm?langue=French Lexique des
faux-amis puis ouvrir longlet vocabulaire :
http://membres.lycos.fr/jeuxdelettres/HTML/proverbes/ProverbesIndex.htm
-
III - LES MOTS ET LES CHOSES
Ce qui se conoit mal snonce confusment
A - tort ou de traversAlcoolmie signifie taux dalcool sanguin.
Parler de "taux dalcoolmie" est donc un plonasme.
Quant "taux dalcoolmie dans le sang", cest un double
plonasme.Aller trop loin (savoir jusquo) et non savoir jusquo ne
pas aller trop loin.Alternative dsigne un choix entre deux
possibilits et ne devrait donc pas tre employ pour
dsigner lun des termes du choix, ou avec le sens de solution de
remplacement. Nous sommes l dans une belle confusion du choix et
des solutions (et non pas des choix et de la solution).
Aprs que est suivi dun verbe lindicatif ou au conditionnel mais
jamais au subjonctif. On dira : Aprs quils ont mang et non quils
aient mang. Par contre, avant que rclame, lui, le subjonctif, un
mode dont la fonction est justement dannoncer une action venir.
Aujourdhui se suffit largement lui-mme, inutile de lui ajouter
au jour daujourdhui, dautant quaujourdhui est dj lorigine un
plonasme.
Avr ne peut pas tre faux : cela est avr ou bien cela sest rvl
vrai (ou faux), mais en aucun cas cela ne sest avr faux.
Banal a pour pluriel banals et non banaux.Boycottage est
recommander comme substantif de boycotter plutt que boycott trop
proche de
langlicisme. Capable est distinguer de susceptible, le premier
dsignant un potentiel pour au sens actif et le
second une disponibilit au sens passif. Cette loi est capable de
modifier la situation mais cette loi est susceptible dtre
modifie.
Ceci et cela ne sont spars que par une infime nuance. Ceci
dsigne ce qui suit alors que cela se rapporte ce qui prcde. On
prfrera donc cela dit ceci dit. De mme, voil dix ans est prfrable
voici dix ans.
Clbrer (solennit), fter (rjouissance) et commmorer (souvenir).
On clbre ou on fte un anniversaire mais on commmore un vnement. On
le clbre si lvnement dont cest lanniversaire invite la gravit, on
le fte sil invite la joie. Ainsi, on ne fte pas lanniversaire dun
gnocide, on le clbre au cours dune commmoration.
Charrue, celle quon met devant les bufs et non pas avant les
bufs. Chou blanc nest pas chou gras. Faire chou blanc, cest chouer
alors que faire ses choux gras de
quelque chose cest en tirer profit.Clore et clturer sont
pratiquement synonymes sauf quavec clturer on voit dj le grillage
et les
piquets. Cest pourquoi, pour refermer un dbat, une sance, un
congrs, il est prfrable de clore que de clturer, cest moins
concentrationnaire. En revanche, il vaut mieux conclure un
reportage, une interview, un journal, une mission, que de les
clore. Par contre la clture de la bourse, dune sance, des dbats,
dun compte est tout fait licite.
Conclure est souvent prfrable intervenir : un accord conclu vaut
mieux quun accord intervenu.Conscutif se distingue de successif :
trois victoires conscutives, mais troisime victoire
successive.Convenu employ avec lauxiliaire tre signifie tomber
daccord sur alors quavec lauxiliaire avoir il
signifie tre adapt . Nous sommes convenus de cette date car
cette date nous a convenu.Coupes sombres (lgres), coupes claires
(svres). Lexpression vient de la sylviculture. La
coupe sombre est celle qui laisse la fort paisse et la coupe
claire, celle qui lclaircit. Au sens figur, linverse sest
aujourdhui impos crant ainsi une confusion.
Dbattre est transitif : on dbat une question (et non dune
question).Dbuter et dmarrer tant intransitifs on ne peut pas dbuter
une interview, on la commence. En
revanche, on peut et mme on doit la dbuter par une
question.Dclaration de revenus, et non dclaration dimpts.De faon
que, de manire que, et non de manire ce que.Dont, le pronom tout
faire ne peut en principe dpendre que dun nom prcd dune
prposition.
On dira : le procs de Papon dont cest le deuxime jour ou encore
Papon du procs de qui cest le deuxime jour mais pas Papon dont cest
la deuxime journe du procs.
Employ correctement, dont se suffit lui-mme dans sa fonction de
pronom : les routes franaises dont un quart sont dangereuses et non
les routes franaises dont un quart dentre elles sont dangereuses.
Mais souvent dont est utilis abusivement la place de que : cest de
cela dont nous allons parler au lieu de cest de cela que nous
allons parler.
-
En, se rapportant un objet et dont aussi, lorsquils se
rapportent au mme, cest la collision assure : le procs dont il en a
fait le compte rendu alors que le procs dont il a fait le compte
rendu est bien suffisant. Idem avec de : cest de cela dont on parle
en rajoute un peu trop sur cest cela dont on parle ou cest de cela
quon parle. Idem encore pour o et y : la salle daudience o je my
suis souvent rendu est extrmement plonastique.
Entrer nest pas rentrer : au dbut du match les joueurs entrent
sur le terrain, aprs la mi-temps, ils y rentrent.
Fait suivi dun infinitif est un participe pass invariable : une
maison que jai fait construire et non une maison que jai faite
construire. Sur laccord du participe pass en gnral - question pige
sil en est - on peut utiliser ce lien :
http://www.langue-fr.net/d/ppasse/ppasse.htm
Manche, on le jette aprs la cogne, pas avant.Mandature est
totalement superflu, mandat le vaut bien.Maximum est un substantif
qui donne ladjectif maximal. On parlera donc de vitesse
maximale
autorise et non de vitesse maximum ; de niveau dalerte maximal
et non dtat dalerte maximum.
Meilleurs vux (meilleurs que quoi ?), lexpression employe telle
quelle est bancale en revanche mes meilleurs vux est
intelligible.
il du cyclone, dsigne paradoxalement une zone de calme au milieu
de la tempte. tre dans lil du cyclone signifie donc rester calme
dans une situation de crise.
Pallier est transitif, donc on palliera ces inconvnients et non
ces inconvnients. En revanche on peut remdier ces inconvnients.
Pril en la demeure est une vieille expression dans laquelle
demeure ne signifie pas maison mais retard. Il y a pril en la
demeure veut donc dire quil faut faire vite.
Risque se rapporte un danger, un inconvnient mais en aucun cas
un vnement heureux. Si lon risque de perdre au Loto, on ne peut pas
risquer de gagner, on se donne juste des chances (faibles) de
gagner.
Rouvrir et non rouvrir qui est une abomination. Par contre
rouverture est bel et bon.Savoir et ignorer sont dans une double
ngation : vous ntes pas sans savoir (vous ne pouvez
que savoir) ; vous ntes pas sans ignorer (vous ne pouvez
quignorer).Savoir gr (tre reconnaissant) et non tre gr. On crit
donc je vous saurais gr, et non je vous
serais gr. On fait parfois la confusion linsu de son plein gr :
Ah, la terrible, la grosse, lnorme faute que nous dcouvrmes aprs
parution, honteux et pteux, rasant les murs de notre vaste
tourderie (Eric Fottorino, Le Monde 10 fvrier 2004).
Soi-disant ne peut sappliquer qu des humains et non pas des
choses ou des concepts puisque cela signifie qui se prtend. On ne
peut donc pas parler de la soi-disant dmocratie mais de la prtendue
dmocratie. proscrire absolument : soi-disant quil tait malade.
Sur est souvent employ tort au lieu de dans, par, autour, , au,
avec ( long terme et non sur le long terme).
Tirer les marrons du feu nest nullement un quivalent de tirer
son pingle du jeu. Lexpression doit se comprendre en rfrence la
fable du Singe et du Chat : le chat tire les marrons du feu au
risque de se brler, le singe les mange. En tirant les marrons du
feu on prend donc des risques au bnfice de quelquun dautre.
Tempratures, elles ne peuvent pas tre froides ou chaudes mais
basses, leves ou normales pour la saison. De mme, les pluies ne
peuvent pas tre importantes ou consquentes mais abondantes. Bref,
la mto ne saurait tre mauvaise ou bonne, ce sont les conditions
mtorologiques qui le sont cest--dire le temps.
Veto, on le met mais on ne loppose pas puisquun veto cest dj une
opposition.
B - Quiproquos, mprises, confusionsLes faux amis se ressemblent
mais ne sassemblent pas :
acception du terme et son acceptation accident et incident
achaland par sa clientle et approvisionn par ses marchandises
cret, acrimonie, alacrit et pretadhrence et adhsionaffectation,
affection et infection : "Jai beaucoup dinfection pour
vous"affleurer et effleureragacement et agacerieagoniser et
agonir
-
ajustage et ce quil conditionne dajustementalarmant et
alarmiste, le second relevant dune volont dinquiterallocution
prononce et une belle locutionamoral (ce qui est tranger au domaine
de la morale) et immoral (qui viole les principes de la
morale)apurer les comptes et purer latmosphre raison de et en
raison deattenter et intenter : "Intenter un procs pour attentat
aux bonnes murs"autocratique et autocritique qui sont pour ainsi
dire antinomiquesbimensuel et bimestriel (le premier se produisant
quatre fois plus souvent que le second) en
revanche biennal et bisannuel dsignent tous les deux une
priodicit de deux ansbatifier et btifier sont - en principe -
incompatiblesbguin et biguine, mais on peut avoir le bguin pour la
biguineblanchissement des cheveux, blanchiment de largent sale et
blanchissage du lingecirconscrire et circoncire chaotique est la
situation et cahoteux est le chemincoasser dit la grenouille,
croasser rpond le corbeau comprhensible et comprhensifconcussion et
corruptionconflagration et dflagrationconjectures, on peut sy
perdre lorsque la conjoncture est difficileconsommer et
consumercontacter et contractercontinuation et continuitcultuel et
cultureldcade (priode de dix jours) et dcennie (priode de dix
ans)dchiffrage et dchiffrementdchirement et dchirureddicacer et
ddierdgradation et dprdation dmystifier et dmythifier
dsintressement et dsintrtdistancer et distancierchoir et
chouerenduire et induire : "Ne lenduisez pas derreur !"merger et
immerger sont linverse lun de lautremigration et immigration sont
des mouvements inversesminent, imminent et immanentpancher et
tancherruption et irruptiontalage et talementvaluer et
voluerventaire et inventairevoquer et invoquerexalter, exhaler et
exulterexcessivement et extrmement exclu et exclusifexode et
exordeextension et expansionflairer et fleurer qui ont la mme
diffrence que prter et emprunterfunbre et funrairegoulet et
goulotgourmand et gourmetgril et grillehiverner et hibernerhomard
lamricaine ne vaut pas celui larmoricainehumaniste, humanitaire et
humanitaristeimportun et opportun qui sont une chose et son
contraireimprudent, impudent et impudique inclination et
inclinaisoninfecter et infester
-
intgral et intgrejeter lponge et jeter le gantjudiciaire et
juridiquejustesse et justicelgal et lgitimeluxe, luxure et
luxationmagnificence et munificence matriau et matrielmdival et
moyengeux mritant et mritoire, le premier sappliquant des personnes
et le second des attitudes mortalit et morbiditmettre jour
(actualiser) et mettre au jour (dcouvrir)notable et notoire sont
aussi loigns que leurs quivalents respectifs important et connu
obstruer et obtureroccasion et opportunitoppresser et
opprimeroriginal et originelpartial et partielparticiper un
mouvement social et participer dun mouvement de colrepastiche,
postiche et poticheperptuer et perptrerptrolier et
ptrolifreprdication et prdictionprminence et prominenceprs de
(proximit dans le temps) et prs (disponibilit)prescrire et
proscrireprodige et prodiguepubliciste et publicitairerabaisser et
rebaisser racaille et rocaillerajuster ses lunettes et rajuster ses
prixrapport et reportrassembler et ressemblerrebattre les oreilles
et rabattre le caquetrechaper et rchapper recouvrer et
recouvrirrecration et rcration rpartir et repartirrobe des champs
pour une pomme de terre nest pas une robe de chambresculier et
sculairestipuler, stimuler et simulersymptme et syndrome
C - Drle de genre Une acnUn agrume Une algbreUne alvole Un
antidoteUn apogeUn armistice Un asphalte
Un astrisqueUn autographe Une autorouteUne bneUne chappatoireUn
effluve Un pilogueUn exode
Un hmicycleUne HLM (une habitation)Un intersticeUne interviewUn
oblisque Une orbiteUn ptaleUn viscre
Les hermaphrodites (perce-neige) :- une espce de devient
abusivement un espce de devant un nom masculin ; - aprs-midi et
aprs-guerre sont aujourdhui plutt masculins, mais il y a longtemps
eu
une hsitation sur leur genre ; - mtorite est en principe au
fminin, mais le masculin est frquent et admis ; - holding, terme
import sans mode demploi ;
-
- autoradio est en principe fminin, comme lest autoroute, mais
son emploi au masculin se gnralise ;
- les trois "drag-queens" de la langue franaise, plutt masculins
au singulier ont de singuliers pluriels puisquon les retrouve
adorablement fminines ds quils sont plusieurs : amour, dlice et
orgue ;
Les mots qui changent de sens en changeant de genre (et
rciproquement) : aide,cache,cartouche,couple,crpe,critique,
enseigne,espace,garde,geste,hymne,livre,
manche,manuvre,mmoire,mode,mort,moule,
mousse,uvre,parallle,pendule,plastique,pole,
politique,ponte,rose,secrtaire,somme,solde,
tour,vase,voile.
Les mots masculins se terminant par des attributs fminins- les
masculins en e :
apoge,athe,athne,caduce,came,
coryphe,empyre,gynce,hymne,
hypoge,lyce,macchabe,mausole,
muse,prige,prine,propyle,
prote,prytane,pygme,scarabe,
sigisbe,sponde,troche,trophe ;
- les masculins en ie : aphlie,foie,
incendie,messie,
parapluie, prihlie, sosie, zombie ;
- les masculins en ette :bb-prouvette,casse-noisettes,
fixe-chaussettes,fume-cigarette,
magntocassette,pied-dalouette,
porte-serviettes,quartette,
quintette,squelette.
-
IV - ANNEXES
A - Dictionnaires et lexiques en ligne1. GNRALITS
Dictionnaire de lAcadmie franaise 9e dition (de A Moudre).
Indispensable car faisant autorit, mais aussi pour la clart et la
sobrit de ses dfinitions.
http://atilf.atilf.fr/academie9.htmDictionnaire de lAcadmie
franaise 8e dition. Voir supra.
http://atilf.atilf.fr/academie.htmTrsor de la langue franaise. Un
trsor drudition. Un puits de science.
http://atilf.atilf.fr/tlf.htmConjugaisons. Une aide la pratique du
"devoir conjugal". http://www.pomme.ualberta.ca/devoir/Grammaire.
Cest "une chanson douce" (Eric Orsenna).
http://grammaire.reverso.net/Difficults. L o est la volont, l est
le chemin (devise du club alpin franais).
http://abu.cnam.fr/cgi-bin/kwic?DICO/dicorthDictionnaire
multifonctions de TV5. Bien adapt un public francophone tranger.
http://www.tv5.fr/TV5Site/lf/mots_fleches.php
2. AIDES LA RDACTION Sigles et acronymes europens :
http://eur-op.eu.int/code/fr/fr-5000400.htm - fnaDictionnaire des
synonymes : http://elsap1.unicaen.fr/cherches.htmlExpressions
idiomatiques :
http://www.alyon.asso.fr/litterature/regles/origine_des_expressions.htmlVerbes
pour introduire une citation : 300 quivalents de "dixit".
http://www.mlink.net/~jsm/300verbes.htmlCitations et proverbes :
http://www.evene.fr/citations/index.phpProverbes et aphorismes :
http://perso.wanadoo.fr/proverbes/proverbe.htmExpressions latines :
http://www.locutio.com/expressions_usuelles/expressions_intro.phpPlonasmes
: http://pages.globetrotter.net/matrem/pleonasmes.htmlDictionnaire
des mots "moches" : http://www.dicomoche.net/Gnrateur de langue de
bois : http://www.w3perl.com/fun/management/pipotron.htmlGnration
automatique de textes alatoires : http://www.charabia.net/Pourquoi
faire simple quand on peut faire compliqu ? :
http://www.cledut.net/xylo.htm - paludo
B - FminisationDes pour et des contre (tout contre) :Rapport de
la commission franaise de terminologie (1998) :
http://www.culture.gouv.fr/culture/dglf/cogeter/feminisation/sommaire.htmlPosition
de lAcadmie franaise (2002) :
http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation.aspLes
lments du dbat :
http://www.langue-fr.net/d/feminisation/feminisation.htmRgles
franaises de fminisation :
http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?REGLE=SLexique :
http://atilf.atilf.fr/gsouvay/scripts/feminin.exe?OUVRIR_MENU=2Guide
belge de fminisation :
http://www.cfwb.be/franca/femini/feminin.htm
C - Curiosits linguistiquesBric--brac :
http://www.bric-a-brac.org/lettres/genre.phpFatrazie :
http://www.fatrazie.com/
D - JeuxJeux de mains : jeux de vilains ; jeux de mots : jeux
deJeux de lettres : http://www.langueauchat.com/jeux/jeux.htmlJeux
de mots : http://ecstsigi.edres74.ac-grenoble.fr/jeumots.htm -
acronyJeux de langue :
http://www.cfwb.be/franca/services/pg041.htmTaxi brousse, le jeu
des expressions dAfrique sur TV5 :
http://www.tv5.fr/TV5Site/lf/taxibrousse.phpDictionnaire pour
cruciverbistes ou verbicrucistes :
http://www.tatou-editions.com/FR/menu/html/fr02.htm
1.MALENTENDUS ET MALENTENDANTS2.CONTREPETS, LAPSUS ET
PATAQUS3.MONTPEULIER, MONTPLIER ou MONTPEY? 4.EXERCICES DE
PRONONCIATION1.MOTS DES RTEAUX (QUANT BILER) !2.MOTS DITS FRANAIS!
3.NOMS DE PAYS SUR LINTERNET1.LIAISONS zOBLIGATOIRES2.LIAISONS
FACULTATIVES3.LIAISONS tINTERDITES (OU DCONSEILLES)4.DES CHIFFRES
ET DES LETTRES
A - tort ou de traversB - Quiproquos, mprises, confusionsC -
Drle de genre 1.GNRALITS2.AIDES LA RDACTION
C - Curiosits linguistiquesD - Jeux