-
PROJET DE LOI C-51_VOTES DES SNATEURS
BILL C-51_SENATORS VOTES
Snateurs Du Qubec Pour C-51 Qubec Senators For C-51 (P.4)
Conservateur/Conservative (C) Libral/Liberal (Lib)
Indpendant/Independant (Ind)
La motion, mise aux voix, est adopte par le vote suivant : POUR:
44
CONTRE: 28 ABSTENTIONS: Aucune
En consquence, le projet de loi C-51 est lu pour la troisime
fois et adopt. Ordonn: Qu'un message soit transmis la Chambre des
communes pour l'informer que le Snat a adopt ce projet de loi, sans
amendement. The motion was adopted on the following vote: YEAS:
44
NAYS: 28 ABSTENTIONS: Nil
Accordingly, Bill C-51 was read the third time and passed.
Ordered, That a message be sent to the House of Commons to acquaint
that House that the Senate has passed this Bill, without
amendment.
-
Sn. pour / Sen. for C-51 (44)
Salma Ataullahjan (C) Ontario
Denise Batters (C) Saskatchewan
Diane Bellemare (C) Qubec
Lynn Beyak (C) Ontario
Douglas Black (C) Alberta
Claude Carignan (C) Qubec
Jean-Guy Dagenais (C) Qubec
Norman E. Doyle (C) Terre-Neuve-et-Labrador, Newfoundland and
Labrador
Nicole Eaton (C) Ontario
Tobias C. Enverga Jr. (C) Ontario
Suzanne Fortin-Duplessis (C) Qubec
Linda Frum (C) Ontario
Irving Gerstein (C) Ontario
Stephen Greene (C) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Daniel Lang (C) Yukon
Marjory LeBreton (C) Ontario
Michael L. MacDonald (C) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Ghislain Maltais (C) Qubec
Fabian Manning (C) Terre-Neuve-et-Labrador, Newfoundland and
Labrador
Elizabeth Marshall (C) Terre-Neuve-et-Labrador, Newfoundland and
Labrador
Yonah Martin (C) Colombie-Britannique, British Columbia
Thomas Johnson McInnis (C) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Paul E. McIntyre (C) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Percy Mockler (C) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Richard Neufeld (C) Colombie-Britannique, British Columbia
Thanh Hai Ngo (C) Ontario
Kelvin Kenneth Ogilvie (C) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Carolyn Stewart Olsen (C) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Victor Oh (C) Ontario
Dennis Glen Patterson (C) Nunavut
Donald Neil Plett (C) Manitoba
Rose-May Poirier (C) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Nancy Greene Raine (C) Colombie-Britannique, British
Columbia
-
Michel Rivard (Lib) Qubec
Bob Runciman (C) Ontario
Nancy Ruth (C) Ontario
Judith G. Seidman (C) Qubec
Larry Smith (C) Qubec
Scott Tannas (C) Alberta
David Tkachuk (C) Saskatchewan
Betty E. Unger (C) Alberta
John D. Wallace (C) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
David M. Wells (C) Terre-Neuve-et-Labrador, Newfoundland and
Labrador
Vernon White (C) Ontario
_______________________
Sn. contre / Sen. against C-51 (28)
Larry W. Campbell (Lib) Colombie-Britannique, British
Columbia
Maria Chaput (Lib) Manitoba
Anne C. Cools (Ind) Ontario
Jane Cordy (Lib) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
James S. Cowan (Lib) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Dennis Dawson (Lib) Qubec
Joseph A. Day (Lib) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Percy E. Downe (Lib) le-du-Prince-douard, Prince Edward
Island
Lillian Eva Dyck (Lib) Saskatchewan
Art Eggleton (Lib) Ontario
Joan Fraser (Lib) Qubec
George Furey (Lib) Terre-Neuve-et-Labrador, Newfoundland and
Labrador
Cline Hervieux-Payette (Lib) Qubec
Elizabeth Hubley (Lib) le-du-Prince-douard, Prince Edward
Island
Mobina S.B. Jaffer (Lib) Colombie-Britannique, British
Columbia
Serge Joyal (Lib) Qubec
Sandra M. Lovelace Nicholas (Lib) Nouveau-Brunswick, New
Brunswick
Paul J. Massicotte (Lib) Qubec
Elaine McCoy (Ind)(C) Alberta
Pana Merchant (Lib) Saskatchewan
-
Grant Mitchell (Lib) Alberta
Wilfred P. Moore (Lib) Nouvelle-cosse, Nova Scotia
Jim Munson (Lib) Ontario
Pierrette Ringuette (Lib) Nouveau-Brunswick, New Brunswick
Nick G. Sibbeston (Lib) Territoires du Nord-Ouest, Northwest
Territories
David P. Smith (Lib) Ontario
Claudette Tardif (Lib) Alberta
Charlie Watt (Lib) Qubec
_______________________
Qubcois pour C-51 Quebecers for C-51
Diane Bellemare (C) Qubec
Claude Carignan (C) Qubec
Jean-Guy Dagenais (C) Qubec
Suzanne Fortin-Duplessis (C) Qubec
Ghislain Maltais (C) Qubec
Michel Rivard (Lib) Qubec
Judith G. Seidman (C) Qubec
Larry Smith (C) Qubec
_______________________
Qubcois contre C-51 Quebecers against C-51
Dennis Dawson (Lib) Qubec
Joan Fraser (Lib) Qubec
Cline Hervieux-Payette (Lib) Qubec
Serge Joyal (Lib) Qubec
Paul J. Massicotte (Lib) Qubec
Charlie Watt (Lib) Qubec
_______________________
-
Page 1 sur 15
BILL C-51 in Federal Court of Canada Prominent constitutional
lawyer Rocco announced that he and the center for constitutional
rights would challenge BILL C-51 in Federal Court sometime this
year. Speaking at rally against Bill C-51 in Toronto, Galati, who
successfully blocked Prime Minister Stephen Harpers nominee Marc
Nadons appointment to the Supreme Court, said that the legislation
mirrors what was passed in Germany and Italy in the 1930s. What
this legislation creates is a modern-day Gestapo, Galati said. No
exaggeration, thats what it creates. It chills, sensors and
criminalizes free speech, free association and constitutional
rights of assembly. It takes all your private information and
shares it will all government agencies, including foreign
governments, Galati said. And for some Canadians, it becomes an
eventuality of torture and death when travel-ling abroad. It makes
freedom of expression and political criticism with respect to
terrorism and the governments role, a terrorist offence in itself,
Galati added. So words and thoughts become an act of terrorism
under this bill.
Source: https://www.youtube.com/watch?v=7unWjIFrW6s
http://thinkpol.ca/2015/05/31/rocco-galati-vows-to-challenge-c-51-in-court-urges-canadians-to-vote-against-parties-supporting-the-bill/
_______________________
Edward Snowden comments on Bill C-51 and Canadian liberties
https://www.youtube.com/watch?v=Z31r4MfBvd8
Edward Snowden - Canada and the Surveillance State March 4, 2015
https://www.youtube.com/watch?v=5F8KMHOFbAw
Edward Snowden archive aims to 'piece together the bigger
picture' Canadian project to create fully searchable database began
last summer
http://www.cbc.ca/news/canada/edward-snowden-archive-aims-to-piece-together-the-bigger-picture-1.2979923
Canada's Snowden files
http://www.cbc.ca/news/topic/Tag/Canada's%20Snowden%20files
_______________________
-
Page 2 sur 15
*(English version after French version)
Lettre au Snat du Canada sur projet de loi C-51, Loi
antiterroriste de 2015 - Human Rights Watch Le 2ime juin 2015 Snat
du Canada Ottawa, Ontario Canada K1A 0A4 Re: Projet de loi C-51,
Loi antiterroriste de 2015 Madame la Snatrice, Monsieur le Snateur,
Nous vous crivons pour vous prier instamment de voter non au projet
C-51, projet de loi antiterroriste du Canada de 2015. S'il tait
adopt, ce projet de loi mettrait en pril des droits fondamentaux
inscrits la fois dans la Charte des Droits et des Liberts du Canada
et dans le droit international. Il est en outre inutile, tant donn
que le Canada dispose dj de pouvoirs amples et suffisants pour
faire face l'extrmisme violent. Les dispositions vagues et trs
gnrales contenues dans le projet de loi C-51 donne-raient au
Service canadien du Renseignement de Scurit (SCRS) le pouvoir de se
livrer des activits qui pourraient constituer des violations de
droits qui sont protgs par la loi nationale et par le droit
international, y compris les droits aux liberts d'expression et
d'association, pratiquement sans contrle rel. La proposition
contenue dans le projet d'un partage sans entrave des informations
entre 17 agences gouvernementales ainsi qu'avec des gouvernements
trangers est une vritable porte ouverte des viola-tions du droit
fondamental la protection de la vie prive et vivre l'abri de la
torture et des mauvais traitements. Le projet de loi aurait pour
effet de dnier le bnfice effectif du principe de rgularit des
procdures des personnes places sur la liste canadienne
d'interdiction de vol, ainsi qu' des trangers menacs d'expulsion.
La nouvelle infraction pnale qu'il con-tient, l'apologie du
terrorisme , pourrait mener une remise en cause de la libert
d'expression. En outre, il abaisserait de manire sensible le niveau
d'infraction justi-fiant la dtention prventive d'un suspect sans
chef d'accusation et allongerait la dure lgale de celle-ci,
augmentant le risque de torture et de privation illgale de
libert.
-
Page 3 sur 15
Ces mesures pourraient avoir des consquences ngatives long terme
pour les Cana-diens et causer des dommages incalculables la
rputation internationale du Canada en tant que pays respectueux des
droits humains. Nous avons joint, en annexe cette lettre, une liste
de nos principales proccupations. Nous vous prions d'agrer, Madame
la Snatrice, Monsieur le Snateur, l'expression de notre haute
considration. Human Rights Watch Principales proccupations
relatives aux droits humains concernant le projet de loi C-51, Loi
contre le terrorisme, 2015 1. Des pouvoirs sans prcdent pour le
SCRS Le projet C-51 aurait pour effet de transformer le Service
canadien du Renseignement de Scurit (SCRS), qui est actuellement
une agence exclusivement ddie la collecte de renseignements, en un
service hybride capable de prendre des mesures un terme que le
projet de loi ne dfinit pas la fois au Canada et l'tranger afin de
contrecarrer des menaces contre la scurit nationale qui auraient t
dtectes. La porte de ces mesures est large et mal dfinie. Aux
termes du projet C-51, le SCRS pourrait, au nom de la protection de
la scurit nationale:
Perturber les activits de plaidoyer, les manifestations de
protestation ou de contesta-tion que le SCRS considre illgales;
Interpeller et interroger des individus, condition que ce soit
sans intention de leur infliger des lsions corporelles et hors du
champ d'une enqute criminelle;
Endommager ou dtruire des biens sans offrir d'indemnits
compensatoires; et
Contrevenir aux droits fondamentaux garantis par la Charte
canadienne des Droits et Liberts ou d'autres dispositions de la loi
canadienne. Ces pouvoirs pourraient conduire des violations de
toute une srie de droits interna-tionalement protgs. Parmi eux,
figurent les liberts d'expression, de runion et d'as-sociation et
l'interdiction de la torture ou des mauvais traitements et de la
privation arbitraire de libert.
-
Page 4 sur 15
Le projet de loi C-51 est dpourvu de rels moyens de contrle sur
les mesures que le SCRS peut prendre hors du Canada. Cette omission
a de graves implications pour le respect par le Canada de ses
obligations lgales internationales en matire de droits humains, et
pour la protection des droits des personnes vivant hors du pays. Le
projet de loi donne pouvoir au SCRS pour prendre ces mesures non
spcifies la fois l'intrieur et l'extrieur du Canada , afin de
rduire les menaces envers la scurit nationale. Il exige que
l'agence de renseignement obtienne un mandat mis par un juge lors
d'une audience huis clos pour des actes constituant une violation
de la loi nationale. Le SCRS peut, par mesure de prcaution, requrir
un mandat pour accomplir des actes visant rduire les menaces dans
d'autres pays, mais le projet de loi autorise le juge mettre de
tels mandats sans prendre aucune autre loi en considration, y
compris celle d'un tat tranger. En 2007, la Cour Suprme du Canada,
dans son arrt R. c. Hape, a affirm que la Char-te et la loi
canadienne en gnral ne pouvaient s'appliquer hors du Canada. Par
cons-quent, le projet de loi C-51 menace de laisser le SCRS
pratiquement sans contrainte dcoulant du droit canadien en ce qui
concerne les mesures qu'il peut prendre l'tranger. 2. Pouvoirs
tendus en matire de dtention prventive et restrictions la libert de
dplacement Le projet C-51 contient de nouveaux pouvoirs pour dtenir
prventivement des indivi-dus ou svrement restreindre leurs
dplacements, sans intention de les inculper d'une quelconque
infraction ou d'engager un procs contre eux. De tels pouvoirs ne
sont pas conformes aux dispositions de la Charte sur la protection
des droits humains, y com-pris le droit d'tre l'abri de la dtention
arbitraire, ainsi qu'au droit international en matire de droits
humains, qui exige que les personnes prives de libert se voient
accorder la garantie de procdures rgulires. Le projet de loi
permettrait aux responsables de l'application des lois de maintenir
un individu en dtention prventive sans chef d'accusation pendant
une priode maximale de sept jours s'ils estiment qu'il ou elle
pourrait accomplir un acte terroriste, et qu'une telle dtention est
susceptible de l'empcher. Ceci abaisse de manire sensi-ble le
niveau d'infraction justifiant la dtention prventive et fait plus
que doubler la dure maximale de cette dtention. Actuellement, le
Code criminel du Canada autorise les responsables de l'application
des lois dtenir un individu sans qu'un chef d'accusation ait t
retenu contre lui, s'ils estiment qu'il ou elle va accomplir un
acte terroriste et que la dtention prventive est ncessaire pour
l'empcher. (Nous avons nous-mmes mis les mots en italique
-
Page 5 sur 15
dans les quatre exemples.) Actuellement, le Code criminel limite
trois jours la dure de la dtention prventive. Le projet de loi
exigerait galement que les juges des tribunaux provinciaux
envisagent d'imposer des mesures de restriction un suspect dont les
autorits estiment qu'il pourrait accomplir un acte terroriste pour
une priode maximale d'un an, ou de cinq ans si cet individu a t
prcdemment dclar coupable d'une infraction lie au terro-risme. Ces
restrictions pourraient inclure la confiscation de son passeport,
une surveil-lance lectronique, des interdictions de voyager et
l'imposition d'un couvre-feu. Les juges pourraient aussi ordonner
que les suspects participent un programme de traitement non dfini
et s'abstiennent de consommer de l'alcool ou d'autres subs-tances
enivrantes , ainsi que tous les mdicaments obtenus sans ordonnance,
mme s'ils sont lgaux. Rejeter ou violer ces restrictions serait
passible d'un maximum d'un an de prison. Le droit international en
matire de droits humains n'autorise la dtention prventive que dans
des circonstances exceptionnelles et troitement dfinies. Pourtant,
le projet de loi C-51 ne contient pas de clauses de caducit ou
d'autres limites ces dispositions. Les ordres de mise sous contrle
imposent de svres restrictions aux droits fondamen-taux des
individus, tels que les liberts de dplacement, d'association et
d'expression, ainsi qu'au droit au respect de la vie prive et de la
vie de famille. Les programmes de soins et les interdictions
d'exercer certaines activits lgales sont des sanctions nor-malement
imposes la suite d'un verdict judiciaire de culpabilit criminelle.
3. Une nouvelle infraction vaguement dfinie de terrorisme en gnral
Le projet de loi crerait une nouvelle infraction pnale consistant
sciemment prco-niser ou fomenter la perptration dinfractions de
terrorisme en gnral , sans dfinir ce terme. La nouvelle infraction
serait passible d'une peine maximale de cinq ans de prison. Cette
proposition de nouvelle infraction criminelle est trop gnrale et
soulve de gra-ves proccupations concernant le risque d'une ingrence
injustifie sur le droit la libert d'expression. En outre, le Code
criminel canadien considre dj comme une infraction le fait de
conspirer pour, donner des instructions en vue de, ou conseiller la
commission d'un acte terroriste , terme que le code actuel dfinit
en dtail ce qui rend inutile l'addition de cette nouvelle
infraction. Le droit international prvoit que tout discours
incitant la violence puisse tre puni comme une infraction pnale.
Toutefois, le projet de loi C-51 n'exigerait pas que la
communication incrimine cause ou vise causer la commission d'un
acte de terroris-me spcifique. Il se contente de criminaliser les
communications faites par un individu
-
Page 6 sur 15
qui, soit sait que les actes seront commis , soit fait preuve d'
imprudence quant savoir si une de ces infractions pourrait [mot
soulign dessein] tre commise la suite de ces communications. Le
projet de loi C-51 donnerait galement un juge le pouvoir d'ordonner
la saisie de matriel de propagande terroriste ou son effacement
d'un ordinateur, si ce matriel prconise ou fomente la perptration
dinfractions de terrorisme en gnral. L'in-clussion de ce mme terme
trop large d' infractions de terrorisme en gnral soulve la
possibilit que du matriel soit confisqu, par exemple, des
organisations qui tra-vaillent empcher les actes d'extrmisme
violent et des universitaires qui l'tudient. 4. Accs presque
illimit aux informations personnelles dtenues par le gouvernement
Le projet de loi C-51 contient une nouvelle proposition de loi, la
Loi sur la communi-cation dinformation ayant trait la scurit du
Canada, qui donnerait 17 agences de police et de scurit un accs
presque illimit des informations personnelles conte-nues dans les
bases de donnes du gouvernement canadien. Le projet autoriserait
aussi le partage de telles informations entre ces agences et avec
des tats trangers et des acteurs privs. La collecte et la
communication d'informations est un important outil de rduction des
menaces. Mais telles qu'elles sont rdiges, les mesures contenues
dans le projet de loi sont une porte ouverte des violations du
droit au respect de la vie prive et accroissent le risque de
torture et de mauvais traitements. Le programme de collecte et
communication d'informations, qui serait rendu possible par
l'adoption de la loi sur la communication d'information, couvrirait
un champ beau-coup plus vaste que la simple investigation de
personnes souponnes de terrorisme et de leurs activits. Il suffit
que l'information soit pertinente avec la comptence d'une agence de
scurit ou avec sa responsabilit de dtecter, identifier, analyser,
empcher, enquter sur ou perturber une activit qui porte atteinte la
scurit du Canada. Or les rvlations faites par le lanceur d'alerte
de l'Agence nationale de scurit amricaine (NSA) Edward Snowden ont
dmontr que les agences gouverne-mentales sont capables d'utiliser
des termes comme pertinent(e) pour pousser l'extrme la collecte de
donnes et affaiblir les institutions dmocratiques. Le projet de loi
attache ces pouvoirs de communication d'informations une dfinition
dangereusement large d'une activit qui porte atteinte la scurit du
Canada. Par exemple, cette dfinition inclut la notion d'ingrence
dans des relations diplomati-ques et consulaires ou avec des
infrastructures essentielles. Le terrorisme , qui est l'vidence la
principale proccupation du projet de loi C-51, vient en quatrime
position sur une liste de neuf menaces pour la scurit, et n'est pas
dfini.
-
Page 7 sur 15
Notamment, la dfinition d'une menace pour la scurit exclut les
activits licites de dfense dune cause, de protestation, de
manifestation dun dsaccord ou d'expression artistique. Mais cette
protection risque d'tre rode par d'autres lments de la dfi-nition
de la menace, telles que les activits qui entravent la stabilit
conomique ou financire du Canada ou qui portent atteinte l'intgrit
territoriale du Cana-da. C'est tout particulirement le cas pour des
organisations comme les opposants la construction d'un oloduc que
la Police Monte Royale canadienne aurait qualifis en 2014 de menace
croissante et violente pour la scurit nationale et pour les
militants de la cause des populations autochtones. Le projet de loi
aurait pour effet d'exempter le processus de collecte et
communication d'information qu'il autorise des restrictions sur la
divulgation et l'utilisation des infor-mations contenues dans la
Loi canadienne sur la protection de la vie prive, rendant
ineffectifs le contrle, la surveillance et la vrification.
Aggravant l'absence de respon-sabilit, une disposition du projet de
loi mettrait les personnes qui communiquent les informations l'abri
de toute responsabilit civile, condition qu'elles aient agi de
bonne foi. Human Rights Watch est galement proccup du fait que
l'absence de garanties essentielles dans la Loi sur la
communication d'information ayant trait la scurit du Canada
contenue dans le projet de loi C-51 pourrait avoir pour consquence
que la communication d'informations ou d'informations fausses, en
particulier des pays trangers, expose des personnes la torture. Le
rapporteur spcial de l'ONU sur la torture a appel les tats
s'abstenir de commu-niquer des informations s'il existe un risque
rel de torture ou d'autres traitements cruels, inhumains ou
dgradants. Deux enqutes spciales effectues au Canada le rapport
Arar de 2006 et le rapport Iacobucci de 2008 ont permis de relever
l'existen-ce d'un lien entre la communication d'informations
inexactes et la torture de quatre ressortissants canadiens
l'tranger. La loi sur la communication d'information conte-nue dans
le projet de Loi C-51 ne semble pas minimiser ce genre de risque.
5. Restrictions sur les informations concernant la dtention et
l'expulsion de ressortissants trangers Le projet de loi C-51
faciliterait pour le gouvernement la restriction de l'accs des
informations classes secrtes utilises pour dtenir et expulser des
ressortissants trangers et d'autres non-citoyens pour des raisons
de scurit nationale. Le projet permettrait un juge d'empcher des
avocats spciaux commis d'office qui sont dots d'un visa de scurit
d'examiner des lments de preuve confidentiels dans une affaire de
dtention ou d'expulsion de non-citoyens, condition que le juge
-
Page 8 sur 15
n'ait pas utilis ces lments dans sa dcision. Cependant, le
projet ne contient aucun mcanisme destin assurer que les lments de
preuve non communiqus la dfen-se n'ont pas influenc le juge dans la
formation de son opinion. Les amendements menacent d'roder des
garanties d'quit des procdures judiciaires, qui sont d'ores et dj
inadquates, dans les affaires d'expulsion lies la scurit.
Actuellement, les avocats spciaux peuvent examiner et contester
tous les lments de preuve confidentiels au nom des non-citoyens
qu'ils reprsentent, mais il existe des restrictions concernant les
informations qu'ils peuvent communiquer leurs clients ou recueillir
de manire indpendante. Le Parlement du Canada a cr les avocats
spciaux pour reprsenter des personnes dpourvues de la nationalit
canadienne en 2008, aprs que la Cour Suprme eut dcid que le systme
prcdent, qui autorisait la dtention prolonge ou l'expulsion de
non-nationaux sans leur permettre d'examiner les preuves
recueillies contre eux, violait les droits la libert et le principe
d'habeas corpus prvus par la Charte canadienne. Mme avant que le
projet de loi C-51 soit rendu public, le Comit des Nations Unies
contre la torture et le Comit des droits de l'homme de l'ONU ont
tous deux exprim leur proccupation concernant la capacit des
avocats spciaux de reprsenter leurs clients de manire approprie. 6.
Insuffisance du dispositif d'appel pour sortir de la liste d'
interdiction de vol Le projet de loi C-51 crerait un nouveau statut
pour superviser la liste canadienne des personnes souponnes de
terrorisme et interdites de vol . Amliorer et codifier le processus
peu rigoureux auquel le Canada a recours pour interdire des
individus d'utiliser les transports ariens ou pour les obliger
subir un contrle spcial constitue-rait un progrs. Cependant, le
nouveau systme propos aurait pour effet de dnier des individus un
vritable processus d'appel, un droit pourtant garanti par le droit
international. Le projet n'obligerait pas le Ministre de la Scurit
publique fournir un individu des informations sur les raisons pour
lesquelles il (ou elle) a t plac(e) sur la liste des personnes
interdites de vol dcision que le ministre pourrait prendre sur la
base de causes raisonnables de souponner que la personne tenterait
de se livrer ou se livre-rait un acte qui menacerait la scurit des
transports, ou qu'elle avait utilis un vol arien comme moyen de
transport afin de commettre ultrieurement un acte terroriste. Le
projet permet l'individu dsign de faire appel de cette interdiction
devant un juge fdral, mais ce juge peut lui dnier l'accs certaines
des informations qui ont conduit
-
Page 9 sur 15
la dcision de l'inscrire sur la liste d'interdiction de vol, ou
permettre au gouverne-ment de ne fournir qu'un rsum de ces
informations. En outre, le projet de loi accorde un dlai de
seulement 60 jours pour faire appel, sans spcifier comment, ni mme
si l'individu dsign doit tre inform qu'il (ou elle) est sur une
telle liste. Le placement sur une liste de personnes frappes d'une
interdiction de vol peut avoir de graves consquences pour les
droits d'un individu la libert, la libert de dplace-ment, au
respect de la vie prive et vivre l'abri des discriminations. Le
Comit des droits de l'homme de l'ONU a affirm qu'un individu a le
droit de savoir quelles infor-mations le concernant sont contenues
dans les dossiers officiels et de faire rectifier son dossier si
l'information qu'il contient est errone. Le projet de loi C-51 ne
fournit pas cette possibilit. Source:
http://www.hrw.org/fr/news/2015/06/02/lettre-au-senat-du-canada-sur-projet-de-loi-c-51-loi-antiterroriste-de-2015
_______________________
Letter to the Senate of Canada Re: Bill C-51, the Anti-Terrorism
Act, 2015 - Human Rights Watch June 02, 2015 The Senate of Canada
Ottawa, Ontario Canada K1A 0A4 Re: Bill C-51, the Anti-Terrorism
Act, 2015 Dear Senator, We write to urge you to vote No to Bill
C-51, Canadas proposed Anti-terrorism Act, 2015. This bill would
imperil fundamental rights enshrined in both Canadas Charter of
Rights and Freedoms and international law. It also is unnecessary,
given Canadas already ample and sufficient powers to address
violent extremism. Vague and overbroad provisions in Bill C-51
would empower the Canadian Security Intelligence Service to engage
in activities that could violate rights protected under
-
Page 10 sur 15
domestic and international law, including the rights to freedom
of expression and association, with virtually no effective
oversight. The bills proposal for unfettered information-sharing
among 17 government agencies and abroad invites violations of the
fundamental rights to privacy and freedom from torture and
ill-treatment. The proposed law would deny meaningful due process
to persons placed on Canadas no-fly list as well as to non-citizens
facing deportation. Its new criminal offense of advocating
terrorism could undermine free speech. In addition, it would
significantly lower the threshold and lengthen the period for
detaining a suspect without charge, heightening the risk of torture
and unlawful deprivation of liberty. These measures could have
lasting negative consequences for Canadians, and cause incalculable
damage to Canadas international standing as a rights-respecting
country. We attach a list of our key concerns. Sincerely Yours,
Human Rights Watch Key Human Rights Concerns Regarding Bill C-51,
The Anti-Terrorism Act, 2015 1. Unprecedented Powers to CSIS Bill
C-51 would transform the Canadian Security Intelligence Service
(CSIS) from an exclusively intelligence-gathering agency to a
hybrid service capable of taking measu-resa term the draft law
never defines both at home and abroad to disrupt percei-ved threats
to national security. The scope of these measures is vast and
ill-defined. Under Bill C-51, CSIS could in the name of national
security:
Disrupt advocacy, protest or dissent that CSIS deems
unlawful;
Detain and interrogate individuals, provided no bodily harm is
intended and no crimi-nal investigation is involved;
Damage or destroy property without compensation; and
-
Page 11 sur 15
Contravene fundamental rights guaranteed by the Canadian Charter
of Rights and Freedoms or other provisions of Canadian law. These
powers could lead to violations of an array of internationally
protected rights. Among them are freedom of speech, assembly and
association and prohibitions on torture or ill-treatment and
arbitrary deprivation of liberty. Bill C-51 lacks meaningful
control over what measures CSIS can take outside of Cana-da. This
omission has grave implications for Canadas respect for its
international human rights legal obligations, and for protection of
the rights of those outside of Canada. The bill empowers CSIS to
take these unspecified measures both within or outside Canada to
reduce threats to national security. It requires the intelligence
agency to seek a warrantissued by a judge in a secret hearingfor
acts that violate domestic law. CSIS may as a precautionary measure
apply for a warrant to carry out threat-reduction acts in other
countries, but the bill permits the judge to issue such warrants
without regard to any other law, including that of a foreign state.
In 2007, the Supreme Court of Canada in R. v. Hape held that the
Charter and Cana-dian law in general do not have application
outside of Canada. Thus Bill C-51 threatens to leave CSIS virtually
unbound by any Canadian law in what measures it takes abroad. 2.
Expanded Powers of Preventive Detention, Restrictions on Freedom of
Movement C-51 includes new powers to detain and severely restrict
the movements of individuals without any intent to charge them with
an offense or bring them to trial. Such powers are inconsistent
with the Charters protection of rights including liberty and
freedom from arbitrary detention as well as international human
rights law, which requires that individuals deprived of liberty be
accorded due process of law. The bill would allow law enforcement
officials to detain an individual without charge for up to seven
days if they believe that he or she may carry out a terrorist act,
and that such detention is likely to prevent it. This significantly
lowers the threshold for preventive detentions and more than
doubles the maximum detention period. Currently, Canadas Criminal
Code allows law enforcement officers to detain an indivi-dual
without charge if they believe he or she will carry out a terrorist
act and that preventive detention is necessary to prevent it.
(Emphasis added in all four cases.) The Criminal Code currently
limits preventive detention to three days.
-
Page 12 sur 15
The bill also would require provincial court judges to consider
placing restrictions on a suspect whom authorities believe may
carry out a terrorist act for up to one year, or five years if the
individual was previously convicted of a terrorism-related offense.
These restrictions could include passport surrender, electronic
monitoring, travel bans, and curfews. Judges also could order
suspects to participate in an undefined treat-ment program, and to
abstain from alcohol and all other intoxicating substances, as well
as all non-prescription drugs, even if they are lawful. Rejecting
or violating the restrictions would be punishable by up to one year
in prison. International human rights law permits preventive
detention only under exceptional, narrowly defined circumstances.
Yet Bill C-51 contains no sunset clauses or other limi-tations on
these provisions. Control orders impose serious restrictions on the
fundamental rights of individuals, such as freedom of movement,
association and expression, and the right to privacy and family
life. Treatment programs and prohibitions on legal activity are
sanctions nor-mally imposed following the determination of criminal
guilt. 3. Vague New General Terrorism Offense The bill would create
a new criminal offense of knowingly advocating or promoting the
commission of terrorism offences in general, without defining that
term. The new offense would be punishable by up to five years in
prison. This proposed new criminal offense is overbroad and raises
serious concerns about undue infringement on the right to freedom
of expression. Moreover the Canadian Criminal Code already makes it
an offense to conspire in, instruct on, or counsel the commission
of a terrorist act,a term the code amply definesmaking the addition
of this new offense unnecessary. International law provides that
speech which incites violence may be punished as a criminal
offense. However Bill C-51 would not require that communications
cause or intend to cause the commission of a specific terrorism
offense. Rather, it would crimi-nalize communications that are made
by someone who either knows the offenses will be committed, or who
shows recklessness as to whether any of those offences may
[emphasis added] be committed as a result of that communication.
Bill C-51 also would empower a judge to order the seizure of
terrorist propaganda, or its deletion from a computer, if it
advocates or promotes the commission of terrorism offences in
general. The inclusion of this same overbroad term of terrorism
offences
-
Page 13 sur 15
in general raises the prospect of confiscations from, for
example, groups that work to prevent violent extremism and
academics who study it. 4. Near-Unfettered Access to Personal
Information Held by the Govern-ment Bill C-51 contains a proposed
new law, the Security of Canada Information Sharing Act, which
would enable near-unfettered access by 17 police and security
agencies to personal information contained in any Canadian
government record. The bill further authorizes the sharing of such
information among these agencies and with foreign states and
private actors. Information gathering and sharing is an important
threat-reduction tool. But as drafted, the bills measures invite
violations of the right to priva-cy and increase the risk of
torture and ill-treatment. The scope of the information gathering
and sharing that would be enabled by the infor-mation sharing act
encompasses far more than investigations of suspected terrorists
and their activities. The information need only be relevant to a
security agencys jurisdiction or responsibility to detect,
identify, analyze, prevent, investigate or disrupt an activity that
undermines the security of Canada. The revelations of US National
Security Agency whistleblower Edward Snowden demonstrate how
government agen-cies are capable of using terms such as relevant to
metastasize data collection and undermine democratic institutions.
The bill ties those information sharing powers to a dangerously
overbroad definition of an activity that undermines the security of
Canada. For example, the definition inclu-des interference with
diplomatic and consular relations or critical infrastructure.
Terrorism, ostensibly Bill C-51s main concern, is fourth on the
list of nine security threats, and is not defined. Notably, the
definition of a security threat excludes advocacy, protest, dissent
and artistic expression. However, that protection risks being
eroded by other portions of the threat definition, such as
interference with the . . . economic or financial stability of
Canada or activities that undermine Canadas territorial integrity.
This is parti-cularly the case for groups such as petroleum
pipeline opponentswhich the Royal Canadian Mounted Police in 2014
reportedly labeled a growing and violent threat to national
securityand indigenous activists. The bill would effectively exempt
the information gathering and sharing that it autho-rizes from the
restrictions on disclosure and use contained in Canadas Privacy
Act, making auditing, oversight and review ineffectual. Compounding
the lack of accoun-tability, one provision would exempt those who
share information from civil liability, provided they acted in good
faith.
-
Page 14 sur 15
Human Rights Watch is also concerned that the lack of essential
safeguards in the Security of Canada Information Sharing Act
contained in Bill C-51 could result in the sharing of information
or misinformation, particularly with other countries, leading to
torture. The UN special rapporteur on torture has called on states
to refrain from information sharing if there is a genuine risk of
torture or other cruel, inhuman or degrading treat-ment. Two
special inquiries in Canadathe Arar Report of 2006 and the
Iacobucci report of 2008noted a link between inaccurate information
sharing and the torture of four Canadian citizens abroad. The
information sharing act within Bill C-51 does not appear to
mitigate the risk of such actions. 5. Restricting Information on
Detaining, Deporting Foreigners Bill C-51 would make it easier for
the government to further restrict access to classified information
used to detain and deport foreign nationals and other non-citizens
for rea-sons of national security. The bill would allow a judge to
bar court-appointed special advocateswho have security
clearancefrom reviewing classified evidence in a detention or
deportation case against non-citizens, provided the judge did not
use that evidence in his or her decision. However the bill does not
include any mechanism to ensure the barred evidence did not
influence the judges opinion. The amendments threaten to erode the
already substandard fair-trial guarantees for security-related
deportation cases. Currently, special advocates can review and
challen-ge all secret evidence on behalf of the non-citizens they
represent, but there are restric-tions on the information they can
share with their clients or gather independently. Canadas
Parliament created special advocates to represent non-citizens in
2008 after the Supreme Court ruled that the previous system, which
authorized the prolonged detention or deportation of non-citizens
without allowing them to examine the eviden-ce against them,
violated the rights to liberty and habeas corpus under the Canadian
Charter. Even before Bill C-51 was unveiled, both the United
Nations Committee Against Tortu-re and the UN Human Rights
Committee expressed concern about the ability of special advocates
to properly represent their clients. 6. Insufficient Appeals for
No-Fly List
-
Page 15 sur 15
Bill C-51 would create a new statute to oversee Canadas
so-called no-fly list for terro-rism suspects. Improving and
codifying Canadas haphazard process for barring indivi-duals from
flights or requiring them to undergo special screening would be a
positive step. However the proposed new system would effectively
deny individuals a meaning-ful process of appeal, a right
guaranteed under international law. The bill would not require the
Minister of Public Safety to provide an individual with information
about the reasons that he or she was placed on the no-fly lista
decision the minister could make based on reasonable grounds to
suspect the person would attempt or engage in an act that
threatened transportation safety or was using a flight as
transportation to subsequently carry out a terrorist act. It allows
the named indivi-dual to appeal the ban before a federal court
judge, but that judge can deny the indivi-dual access to some of
the information that led to the no-fly decision, or allow the
government to provide only a summary. Moreover, the proposed law
allows only a 60-day window for appeal, without specif-ying how or
even if the named individual is to be informed that he or she is on
a no-fly list. Placement on a no-fly list can have serious
consequences for an individuals rights to liberty, freedom of
movement, privacy and discrimination. The UN Human Rights Committee
has noted that an individual has the right to ascertain what
information is contained about him or her in official files and to
have his or her record rectified if the information is erroneous.
Bill C-51 fails to provide for that opportunity. Source:
http://www.hrw.org/news/2015/06/02/letter-senate-canada-re-bill-c-51-anti-terrorism-act-2015
________________________
PROJET DE LOI C-51_VOTES DES SNATEURS - BILL C-51_SENATORS VOTES
BILL C-51 in Court