ROCARE / ERNWACA • Tel: (223) 20 21 16 12, Fax: (223) 20 21 21 15 • BP E 1854, Bamako, MALI Bénin • Burkina Faso • Cameroun• Congo • Côte d’Ivoire • Gambia • Ghana • Guinée • Mali • Mauritanie • Niger • Nigeria • Sénégal • Sierra Leone • République Centrafricaine • Togo www.rocare.org/ www.ernwaca.org 1 Programme des subventions ROCARE pour la recherche en éducation / ERNWACA Research Grants Programme Edition 2010/ 2010 edition Rapport de recherche (version finale corrigée) Titre : Les jardins d’enfants en Mauritanie : Etat des lieux et perspectives. Equipe de recherche : 1) Elbou Ould Izid Bih : Inspecteur d’enseignement, chercheur principal. 2) Habsatou Sy : étudiante en sociologie Université de Nouakchott 3) Mohamed Abdoullah Ould Khalil : étudiant en sociologie Université de Nouakchott Parrain : Pr. Bilal Ould Hamza Chef de Département des Sciences Humaines ENS Nouakchott, et Coordinateur National de Rocare /Mauritanie. Mauritanie Recherche financée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE) Avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas.
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Programme des subventions ROCARE pour la recherche en ...Programme des subventions ROCARE pour la recherche en éducation / ERNWACA Research Grants Programme Edition 2010/ 2010 edition
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Programme des subventions ROCARE pour la recherche en éducation / ERNWACA Research Grants Programme
Edition 2010/ 2010 edition
Rapport de recherche (version finale corrigée)
Titre :
Les jardins d’enfants en Mauritanie : Etat des lieux et perspectives.
Equipe de recherche :
1) Elbou Ould Izid Bih : Inspecteur d’enseignement, chercheur principal. 2) Habsatou Sy : étudiante en sociologie Université de Nouakchott
3) Mohamed Abdoullah Ould Khalil : étudiant en sociologie Université de Nouakchott
Parrain : Pr. Bilal Ould Hamza Chef de Département des Sciences Humaines ENS Nouakchott, et Coordinateur National de Rocare /Mauritanie.
Mauritanie Recherche financée par le Réseau Ouest et Centre Africain de Recherche en Education (ROCARE) Avec le soutien du Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas.
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Table des matières
Sommaire ............................................................................Erreur ! Signet non défini. I. Contexte ..........................................................................Erreur ! Signet non défini. II. Problématique.................................................................................................. 6 III. Justification .................................................................................................... 7 IV. Objectifs de la recherche ................................................................................. 7 V. Méthodologie .................................................................................................... 8 VI. Résultats de l'étude ....................................................................................... 11 Section I ........................................................................................................... 11 Section: II ..........................................................................Erreur ! Signet non défini. Section:III .......................................................................................................... 16 Section:IV............................................................................................................ 19 Section:V ............................................................................Erreur ! Signet non défini. VII. Conclusion et Recommandations …………………………………………………….24 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................. 25 Annexes ................................................................................................................26
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Sommaire : Le développement durable est l’un des objectifs affiché de l’ensemble des communautés humaines et chacune considère que l’éducation est le fil conducteur qui y mène car sans elle les ressources humaines seraient exclues du processus et le progrès devient regret. En réalité , on ne peut parvenir à un système éducatif harmonieux si le secteur de la petite enfance n’est pas pris en charge en premier lieu et si son éducation n’est pas assurée dans les meilleures conditions on risque tout simplement de biaiser tout le processus éducatif d’une nation. Les autorités qui se consacrent entièrement au secteur de la petite enfance et lui prêtent toute l’attention qu’elle requiert en matière d’équipements, de formation et d’encadrement sont en train de mettre sur pied les bases d’un bon système éducatif durable. Mais ceux qui par méconnaissance ou par négligence la relèguent à un plan secondaire, finiront par travestir leur système éducatif tout entier. En Mauritanie la petite enfance ne constitue pas encore une préoccupation majeure des autorités publiques et c’est l’occasion en cette circonstance d’attirer l’attention de ces autorités sur la nécessité urgente de faire de ce secteur une pépinière du système éducatif en dérive dans ce pays. Le diagnostic ou plutôt l’état des lieux que présente cette étude des jardins d’enfants en Mauritanie, révèle que ce secteur souffre particulièrement de tous les maux : depuis le manque d’équipements et d’infrastructures adaptées en passant par l’inadéquation des programmes , le manque cruel en matériel pédagogique, le besoin urgent en formation des monitrices et du personnel d’encadrement jusqu’à l’harmonisation et la généralisation des textes juridiques et institutionnels , les besoins sont multiples et variés. Les perspectives à envisager dans un moyen et long terme seraient tout simplement celle d’une prise en charge par l’état de ce secteur vital pour le développement durable et subvenir à tous ses besoins immédiats et urgents au lieu de le livrer au privé qui le transforme en source de revenu accessible seulement aux bourses des nantis et en proie à toutes sortes de négligence qui le réduit à un système de gardiennage et fait du jardin d’enfant une petite prison pour les tous petits.
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I- Contexte général de l’étude
Lorsque l’allemand Fröbel (Friedrich, 1782-1852) a lancé l’appellation des « jardins d’enfants » en 1837(en allemand :KinderGarten) sur les établissements qu’il a créés pour appliquer les principes et les théories qu’il a conçus il ne croyait pas que cette innovation va lui apporter gloire et se retrouver dans la postérité. Mais son intention de servir sa société en y accueillant les enfants les plus démunis et ceux qui souffrent de problèmes l’a rendu célèbre. En réalité il faut dire que Fröbel, comme Montessori, Pestalozzi, Dewey, Illich et tant d’autres étaient influencés par les concepts de l’Emile de Jean-Jacques Rousseau qui voit que la nature de l’enfant est bonne et pour cela il faut y veiller en la protégeant et en la nourrissant avec soin. Et donc pour éviter sa dégradation il faut l’éduquer tôt. Cette idée a existé dans tous les patrimoines universels de l’éducation depuis l’ère babylonienne, passant par la civilisation égyptienne, hellénique, romaine et musulmane. Sans qu’on oublie l’héritage africain, hindou et chinois pour ne citer que les plus importants. Deux grands facteurs ont participé à la prolifération de ce pan du système d’éducation ; Le premier est l’abandon du foyer par les femmes pour venir remplacer les hommes qui ont perdu la vie aux cours des deux grandes guerres. Ensuite la conscience montante chez la majorité des gens pour lesquelles l’éducation est le meilleur outil pour l’amélioration des conditions de vie et par ricochet la promotion ou progression qualifiée et assurée. Un troisième facteur peut s’ajouter. Il s’agit du désir de l’état moderne à l’allègement, le désengagement selon d’autres, de sa lourde mission en voulant qu’il y ait des institutions auxiliaires parallèles qui reçoivent les enfants avant l’enseignement obligatoire que le pays prend en charge. Les jardins d’enfants viennent immédiatement après celui des crèches qui se consacre aux enfants en première et deuxième année de leur vie et dans lequel des pédiatres, des puéricultrices, et des monitrices veillent sur l’entretien sage et savant des enfants. Bien que les études aient montré l’importance modeste des crèches par rapport à l’incubation maternelle, des chercheurs ont aussi signalé des inconvénients dans le système des jardins d’enfants même dans leur état parfait et bien suivi. Etant une forme d’éducation parallèle, les jardins d’enfants assurent à l’état un appui considérable dans son rôle éminent dans le « policement » des citoyens ou leur domptage conscient. En effet on ne peut qu’apprécier la fonction que ces établissements remplissent dans la hiérarchie de l’enseignement, outil de socialisation ou d’intégration sociale. La tâche devient par là très complexe. D’abord ces garderies présentent le savoir que les enfants sollicitent à cet âge-ci. Puis elles veillent à la nutrition et l’encadrement requis. Mais les risques sont toujours disséminés çà et là. Il faut dire que la population ciblée est une couche vulnérable et molle. Elle est pour ainsi dire sensible à toute tentative qui la dénature ou l’étiole. Pour concevoir des méthodes ou des stratégies d’action dans ce domaine on est obligé à passer par trois paliers : Une philosophie d’éducation, une théorie d’apprentissage et un courant psychologique. Le mixage ou la pluralité est sans incident et bénéfique. Dans le
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domaine psychologique : deux grands théoriciens ont influencé les esprits lorsqu’on parle de développement de l’enfant. Il s’agit du marxiste français Wallon et du suisse Jean Piaget nonobstant le caractère plus autoritaire et plus profond de ce dernier en s’inscrivant à l’histoire grâce à ses disciples néo piagétiens tels que la suisse Inhelder. Piaget et Inhelder sont aujourd’hui très appréciés quand on aborde la littérature du développement mental, affectif et cognitif de l’enfant. Nous ne prétendons pas que les écoles dites jardins d’enfants s’inspirent toutes des travaux et des théories de Piaget, Wallon ou Inhelder car plusieurs autres maîtres pédagogues ou théoriciens ont été sacrés et intronisés ailleurs ; citons Dewey, Decroly, Montessori, Freinet, Herbart, Key Ellen, Kershenstein, Montessori, Neill, Pestalozzi, Tolstoï, Washburne, Parkheurst, Rogers, Cousinet, Skinner…etc. Le message que la société veut diffuser à travers l’état et les élites de chercheurs est tellement clair et efficace. On veut exiger un ensemble de règles de jeu qui commémorent et couronnent l’esprit de convention. Les traités internationaux et nationaux doivent renforcer les droits des enfants et consolider le rôle des états à leur offrir le climat nécessaire à la bonne évolution. C’est là la raison de plusieurs chartes. Cet engagement obligatoire s’ajoute à un autre cahier de charges qui s’intéresse au volet scientifique de la question et qui est primordial. Le respect des réalités scientifiques et leur emploi comme base immuable pour le bon fonctionnement de ces écoles doivent se situer au premier plan des occupations. Comme dans une école fondamentale ou secondaire l’enseignement doit suivre un curriculum, appliquer certaines mesures et gérer la classe à partir de l’âge des enfants, la monitrice des jardins d’enfants doit faire la même chose. Bien que les différences entre les deux systèmes soient évidentes, la question épistémologique demeure la même : Qui veut-on former autre que l’homme, même si les stades de l’enfance ne sont pas les mêmes ? La petite enfance est une étape décisive dans l’avenir de l’individu, dans la mesure où elle préside à l’élaboration des facultés constitutionnelles de sa personnalité. C’est dans ce creuset que les préparations nécessaires à la bonne réussite de la scolarité se font et se défont. En Mauritanie, les jardins d’enfants commencent à entrer dans les pratiques éducatives que la société a connues depuis l’indépendance. Depuis qu’ils existent, ils ont été placés sous la tutelle du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales puis le Secrétariat d’Etat à la Condition Féminine qui est devenu plus tard le Ministère des Affaires Sociales de l’Enfant et de la Famille. Leur nombre était tout au début très modeste environ une vingtaine et s’est développé sous la bénédiction des pouvoirs publics. L’état y assurait une assistance sanitaire, hygiénique, nutritionnelle et éducative. On y offrait tout un dispositif de matériel permettant à l’enfant de s’adonner aisément aux activités ludiques. On y développait les facultés et les capacités manuelles, artistiques et cognitives. Les services étaient gratuits et la cotisation symbolique. Les bénéficiaires étaient le plus souvent les enfants des fonctionnaires. Certains jardins étaient pris en charge par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Le Ministère de l’Education a élaboré avec la Coopération de l’Institut Pédagogique National (IPN): « un programme des établissements préscolaires ». Il est en train de valider avec la coopération du même institut un « guide de la monitrice des jardins d’enfants et des
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outils pédagogiques accompagnant le programme préscolaire. En 2006 une « Ordonnance régissant l’enseignement préscolaire a été adoptée. Ensuite « une politique nationale de développement de la petite enfance » a été légalisée. L’état collabore en ce sens avec l’agence de développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et l’UNICEF. Avec l’avènement de la privatisation, le nombre de ces écoles a beaucoup augmenté. Des «garderies communales» ont vu le jour. L’autorisation d’ouverture de ces deux types d’établissement est livrée par ledit ministère dont le désir est davantage le contrôle et la promotion de ce secteur. Car si l’état cède devant l’anarchie massive du privé, le revers de la médaille sera grave et les conséquences en seront plus catastrophiques et plus difficiles à gérer. Un centre de formation de la petite enfance fut créé afin de former le cadre nécessaire à la bonne fonction des établissements préscolaires. Il reçoit chaque année des dizaines de brevetés et au même moment il conçoit, planifie, suivit et dirige presque toute l’opération pédagogique même en moyens. Et ce malgré le désir du privé à l’ignorer pour ne recruter que du personnel moins cher voire non qualifié. Notons que l’approche mauritanienne est intitulée « garderies communales » pour la distinguer de celles de nos confrères arabes ou africains.
II- Problématique
Vu l’importance que revêt ce sujet et ses multiples ramifications, il serait opportun de délimiter le domaine d’investigation en ciblant les plus urgents et les plus utiles dans la résolution des problèmes auxquels est confronté le secteur de la petite enfance. Il s’agit de s’interroger sur l’efficacité de ce système, sa rentabilité et quels profits en tireraient les enfants et la société tout entière. En considérant les moyens et les formes d’enseignement utilisés dans le système. La problématique prendrait une autre tournure et nécessiterait de répondre au préalable à ces questions fondamentales : Quels sont les problèmes auxquels sont confrontés les jardins d’enfants en Mauritanie ? De quelle nature sont ces problèmes ? Quels sont les statuts de ces établissements au sein de la famille scolaire ? Quels sont les critères d’accès à ces établissements ? Comment fonctionnent les jardins d’enfants en Mauritanie ? Quels sont les moyens mis à leur disposition ? Quel type de formation confèrent-ils aux jeunes enfants ? Quelles sont les attitudes des administrateurs et des monitrices par rapport à l’efficacité de ces établissements ? C’est en essayant de répondre à ces questions fondamentales que notre approche pourrait s’avérer utile dans la mesure où elle parviendrait à proposer des solutions efficaces et pratiques que les décideurs pourraient intégrer dans leurs stratégies et leurs plans d’action en vue de l’amélioration des systèmes éducatifs nationaux.
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III- Justification Conscients de l’importance du développement de l’éducation en Afrique et particulièrement en Mauritanie. Nous remarquons aujourd’hui la nécessité de continuer à bâtir les bases fondamentales d’une renaissance scientifique dont l’Afrique tout entière aurait certainement besoin. Parmi les aspects du sous-développement dans le continent, on peut citer la négligence voire l’oubli parfois de l’éducation préscolaire. Cette marginalisation de la petite enfance ne peut être sans incident et sans conséquences sur le processus du développement économiques et social du pays.
- D’une part les jardins d’enfants sont la première école sensée former les enfants avant leur scolarité proprement dite.
- D’autre part, les jardins d’enfants connaissent en cette période une conjoncture de compétition inégale avec d’autres formes et moyens éducatifs (mass media…)
Puisque ce secteur est très marginalisé en Mauritanie et exposé de nos jours à une vague de concurrence, il devient logique de l’évaluer et de le valoriser de façon objective pour pouvoir présenter des solutions idoines.
IV- Objectifs de la recherche En choisissant d’intituler notre étude : « les jardins d’enfants en Mauritanie : état des lieux et perspectives » nous voulons apporter aux décideurs politiques, aux acteurs publics et privés et aux partenaires une synthèse descriptive, critique, évaluative du processus utilisé et utilisable en vue de promouvoir la recherche scientifique et de présenter les garanties au développement durable du pays. Nous visons à constituer une base de données concrète et exploitable pour la promotion de la petite enfance, capital humain et trésor des nations. Tout en souhaitant contribuer à la réalisation de l’objectif millénaire pour le développement qui prévoit une ‘’éducation pour tous’’ en 2015, cette étude peut inciter la société civile et l’état mauritanien à prendre des décisions concrètes dans la protection, l’enracinement, la diffusion et la consolidation de ce genre d’éducation parallèle.
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V- Méthodologie Etant donné que le phénomène est relatif à l’enseignement préscolaire, il est indispensable de faire une exploration profonde dans les données existantes à côté d’une collecte des documents et des archives ayant rapport à notre sujet. Il est envisagé de faire une enquête sur le terrain qui peut nous permettre de faire le constat, d’analyser les faits et mettre en œuvre une procédure capable de présenter les solutions et renforcer les capacités du système. Ceci ne peut se concrétiser qu’après une adoption de deux méthodes :
- Une méthode quantitative se basant sur les statistiques et les réalités en chiffres. - Une méthode qualitative qui tiendrait compte de l’appréciation des faits et des
différents points de vue sur le phénomène dans son ensemble. Une enquête de terrain a été menée par nos équipes qui ont été formées à cet effet après élaboration des questionnaires, des fiches d’entretiens et des focus-group. Le dépouillement a été fait à partir des logiciels SPSS et les résultats sont analysés, interprétés et mis sous forme de tableaux, graphiques, diagrammes par nos soins.
- La méthodologie suivie pour la réalisation de l’échantillonnage et le ciblage des zones de recherche :
a) Tableau (a) : Répartition de la taille de l’échantillon selon la wilaya
Wilaya Nombre Pourcentage Trarza 3 9,7 Dakhlet Nouadhibou 5 16,1 Nouakchott 23 74,2 Total 31 100,0
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Comme on le constate dans ce tableau (a), Nouakchott a pris la part du lion (74,2%) de la taille de l’échantillon pour la simple raison que cette jeune capitale (édifiée en 1958) rassemble le quart de la population de tout le pays et concentre à elle seule plus de 110 sur 186 jardins d’enfants selon le recensement effectué en 2010 par la Direction de la Famille et de l’Enfance. Nous avons par ailleurs porté le choix sur les villes de Nouadhibou et de Rosso pour de simples raisons de proximité et de facilité d’accessibilité malgré qu’elles se trouvent respectivement à 470 et 204 km de la Capitale Nouakchott. Il faut aussi souligner que les enquêtes ont été menées uniquement dans les villes cibles et n’ont pas couvert les zones rurales faute de moyens logistiques nécessaires d’abord et de concentration de jardins d’enfants enfin.
Question N Minimum Maximum Mode Médiane Moyenne
Ecart type
Quel âge avez-vous exactement (année révolues) ?
31 16 52 25 35,00 36,42 8,82
L’âge moyen des monitrices exerçant dans les établissements préscolaires et au moment où nous menions notre enquête est de 36,42 et l’écart type entre les plus âgées (52ans) et les moins âgées (16 ans) est de 8,82. Cette situation est due à l’exigence de maturité que requiert le métier de monitrice, alors que dans certaines garderies aucun âge n’est exigé de telle sorte qu’on trouve des jeunes filles de 16 ans exerçant le métier.
b) Réparation de l’échantillon selon la Moughâtaa .
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A l’intérieur des zones ciblées ou Moughataa, les jardins d’enfants qui ont fait l’objet de nos enquêtes ont été au nombre de 31. Le nombre de ces jardins varie selon les sites où ils se concentrent. A Tevragh Zeina par exemple et à Arafat il ya une concentration de jardins d’enfants alors qu’à Teyarett et à Dar-Naim nous n’avons ciblé qu’un seul jardin eu égard au nombre très réduit de jardins existant au niveau de cette Moughataa. N.B. Mouqataa et Wilaya sont des mots arabes servant à désigner respectivement département et région dans le jargon administratif local.
Répartition de la taille de l'échantillon selon la wilaya
3
5
2
1
4
2
1
6
7
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Rosso Nouadhibou Ksar Dar Naim Sebkha El Mina Teyarett Arafat TevraghZeina
Nom
bre
c) Sites
Sites Nombre Pourcentage 1ER ROBINET 1 3,23 ARAFAT 2 6,45 BAGHDAD 1 3,23 CENTRE 2 6,45 DAR NAIM 1 3,23 DIAMLY 2 6,45 DUBAI 1 3,23 EL MINA 2 1 3,23 EL MINIA 1 1 3,23 JARDIN COMMUNE N7 1 3,23 JASMIN 1 3,23 KSAR 2 6,45 LAUREAT 1 3,23 MOURAD 1 3,23 ROBINET 1 3,23 ROSSO 3 9,68 TEVRAGH ZEINA 7 22,58 TEYARETT 1 3,23
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TOUTERELLE 1 3,23 Total 31 100,00
Les différents sites visités portent des noms identifiants qui nous permettent de les repérer de les reconnaître et de les situer par rapport à d’autres moins importants. Le tableau ci-dessus indique que le site de Tevragh Zeina est le mieux doté (22,58%) suivi de très loin par Arafat, (6,45% ) tout simplement parce que c’est le quartier des nantis et les jardins d’enfants sont considérés comme l’apanage des riches. Quand on est pauvre on ne pense pas à envoyer les tous petits à l’école surtout quand c’est payant... Au total 21 Focus-group ont été réalisés dont 13 à Nouakchott, 5 à Nouadhibou et 3 à Rosso, et 26 entretiens ont été réalisés dans les villes de Nouakchott (18 ; 69%), de Nouadhibou (6 ; 23%) et de Rosso (2 ; 8%).
Total 31 100,00 Bilingue (Arabe - Français) 9 29,03 Arabe 9 29,03 Français 13 41,94
Quelle est votre langue de formation
Total 31 100,00 Ce tableau :(1) faisant état des caractéristiques sociodémographiques des populations enquêtées indique que (41,94%) des personnes enquêtées ont en moyenne 25 à 34 ans alors que les plus de 45 ans ne constituent que 22,58% ce qui montre que les monitrices sont relativement jeunes. Aussi toutes sont des femmes ce qui signifie que les jardins d’enfants ici sont tous gérés par un personnel totalement féminin dont les langues dominantes sont l’arabe et le pulaar respectivement 58,06% et 45,16%.Parmi ces monitrices il ya 58,06% de mariées monogames et 41,94% qui ont un niveau d’études secondaire avec un taux de bilingues( arabe et français) de 29,03%
Tableau :(2), on y constate que le lieu de résidence d’origine des monitrices des jardins d’enfants est très diversifié et elles proviennent de l’ensemble du territoire national mais que la plupart d’entre elles viennent de Rosso (16,13%) alors que (16 ,13 %) d’entre elles résident actuellement à Nouadhibou et plus précisément à Arafat qui est l’un des quartiers les plus peuplés de la Capitale Nouakchott. Tableau :(3) Questions Modalité Nombre Pourcentage
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SALAIRE 23 74,19 actuelle ? Total 31 100,00
Tableau :(3) ; il faut noter que (93,55%) des personnes interrogées sont des monitrices et que parmi ces monitrices (74,19%) sont des salariées. On peut dores et déjà imaginer que compte –tenu des niveaux intellectuels relativement élevés des monitrices il y’aurait peut être une répercussion positive sur les niveaux des apprenants… Mais ceci reste à vérifier !? Section II
Equipements et infrastructures: Tableau : (4)
Questions modalité Nombre Pourcentage
Les parents 31 100,00 Qui assure-t-il le transport des
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Etablissement est doté
66,67%56,67%
40,00%
86,67%
0,00%0%
10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Electricité Eau Téléphone Toilettes Autre
Pou
rcen
tage
s
Etablissement dispose-t-il
15,38%
7,69%
69,23%
7,69%
d'un jardin une piscine un terrain de sport Autre
Tableau : (4), en matière d’équipements et d’infrastructures, les résultats des enquêtes que nous avons menées montrent que la totalité des parents d’élèves assurent le transport de leurs enfants et l’état ne leur offre aucun service dans ce sens. Nous avons plus de 45% de parents qui acheminent leurs enfants à l’école à pied et 32,26% par taxi alors que 10% des parents seulement ont des voitures personnelles. Il n’ya aucun autocar ni minibus publics qui assurent le transport des enfants à l’école. La quasi-totalité des locaux où sont logés les établissements préscolaires (74,20%) sont loués par les responsables des établissements eux-mêmes et ne sont pas la propriété de ces établissements, alors que seulement (12,90%) d’entre eux sont publics. En matière de dotation en eau seuls (56,67%) des établissements ont des robinets alors que (66,67%) ont de l’électricité tandis que (86,67%) ont des toilettes et (40%) ont des téléphones. Les établissements ciblés n’ont pas tous des jardins des piscines etc. car (18,18%) d’entre eux seulement disposent d’un petit jardin, (9,09%) ont une piscine.
Quand aux terrains de sports (81,82%) d’entre eux en sont dotés.
Autre la nourriture 5 31,25 les soins médicaux 12 75,00 les tenues communes 3 18,75
L’établissement présente-t-il les
services suivants ? Autre 1 6,25
Etablissement présente-t-il les services suivants
31,25%
75,00%
18,75%
6,25%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
la nourriture les soins médicaux les tenuescommunes
Autre
Pou
rcen
tage
s
Ce tableau :(5) montre que (42,86 %) des établissements sont doté de bibliothèque, mais les ateliers de travaux manuels sont rarissimes (42,86%) et que les salles à manger pour les enfants sont encore moins nombreuses seulement (42,86%) des établissements en sont dotés.
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Les rares bibliothèques qui existent ne comportent aucune vidéothèque, et les (50%) des établissements visités ont des unités informatiques et seulement (20%) d’entre eux ont des instruments musicaux. Les jouets traditionnels et locaux sont rares car on constate respectivement que seuls (42,86%) et (16,67%) des établissements visités en possèdent. (17,24%) des locaux sont vétustes et (70,97%) des enfants sont assis sur des moquettes ; il y a même (6,45%) des enfants qui sont assis sur des tables-bancs pour adultes ! Et si (75%) des établissements présentent des soins médicaux aux enfants (soins de santé primaire), seulement (31,25%) des établissements présentent de la nourriture aux enfants. Tableau : (6)
Questions N Minimum Maximum Moyenne Ecart type
de combien de salles de classe disposez-vous ?
31 1 5 2,645 1,226
Quelle est la moyenne des effectifs par classe ?
24 10 35 21,875 7,474
Quels est l'effectif en garçon ?
31 3 61 19,516 12,730
Quel est l'effectif en fille ?
31 4 63 21,226 13,236
Tableau : (6), les salles de classes sont très réduites car le maximum qu’elles peuvent atteindre pour un établissement est 5, étant entendu que certaines écoles ne disposent que d’une seule salle de classe ! Le nombre d’enfants par classe est en moyenne de 24 mais le maximum que peut prendre une classe est de 35 enfants. La parité garçons /filles est presque atteinte avec un léger avantage d’ailleurs pour les filles :(21,226) pour les filles contre(21,875) pour les garçons. Ce qui caractérise tous ces établissements c’est le manque cruel en matière d’équipements et d’infrastructures qui sont indispensables pour leur permettre de mener à bien les tâches qui leur incombent. Pour le moment, ce diagnostic n’est pas de nature à nous fournir tous les éléments pour tirer une conclusion définitive, mais nous pourrons conclure partiellement que le manque d’équipements et d’infrastructures nécessaires est un handicap de taille au fonctionnement normal des structures préscolaires en question. Section III
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L'administration de votre établissement est-elle
70,97%
29,03%
fonctionnelle insuffisante
L'administration de votre établissement est-elle
3,23%
61,29%
25,81%
9,68%
5 ans 6 ans 7 ans 8 ans
Le Tableau (7) ci-dessus indique que certains établissements ne fonctionnent que périodiquement pendant quelques mois soit (6,45%) ou occasionnellement soit (3,23%). Quant aux différents problèmes de fonctionnalité il ya (58,06% des établissements qui en souffrent. Nous avons par exemple (6,45%) des établissements qui ne sont pas reconnus officiellement et (29,03%) n’ont pas de règlement intérieur, alors que le même taux souffre d’insuffisances en matière de personnel administratif, ce qui, certainement fait que (25,81%) de ces établissements cessent de recevoir des enfants après 7 ans dans leur structures ! Tableau :(8) Questions Modalités Nombre Pourcentage
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La faiblesse des moyens
13 76,47
L'absentéisme 10 58,82
problèmes ?
Autres 1 5,88 Parenté 7 23,33 Compétence professionnelle
22 73,33
Recommandations 4 13,33
Sur quels critères faites-vous le choix de votre personnel ?
Autre 4 13,33 Sur le compte de l'établissement
13 46,43
Par le biais de l'état 13 46,43 Sur appui des partenaires
6 21,43
Assure-t-on un encadrement ou une formation continue au personnel ?
Autres Le tableau :(8) indique que certains problèmes comme l’irrégularité des cotisations des parents constituent de véritables obstacles dont souffrent (47,06%) des établissements préscolaires. La faiblesse (76,47%) et ou l’inexistence des moyens propres, l’absentéisme du personnel (58,82%) font que tout devient finalement aléatoire. Malgré que (73,33%) des établissements affirment que le choix de leur personnel se fait selon des critères professionnels, il n’en reste pas moins dans (23,33%) des établissements ce choix se fait suivant des critères de parenté (népotisme) alors que (13,33%) des jardins d’enfants choisissent leurs personnel sur recommandations (ce qui est synonyme d’interventionnisme). Les formations continues ne sont assurées que par (46,43%) des établissements et l’appui de l’état ne couvre lui aussi que (46,43%) alors que les autres partenaires n’interviennent que chez (21,43%) des établissements en matière d’appui dans le domaine.
A partir de quel âge accepteriez-vous les inscripti ons
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4 à 6 ans 1 6,25 Total 16 100,00 5 ans 1 3,23 6 ans 19 61,29 7 ans 8 25,81 8 ans 3 9,68
A quel âge les enfants doivent-il
quitter votre établissement
Total 31 100,00 Le tableau (9) indique dans (16,13%) des établissements les enfants sont acceptés jusqu’à 4 ans alors que d’autres écoles les acceptent au-delà de cet âge ! Il ya même (56,25%) des écoles qui reçoivent des enfants de 3 à 6 ans alors que (61,29%) des établissements se débarrassent des enfants à l’âge de 6 ans ! et (25,81%) d’entre eux évacuent les enfants à l’âge de 7 ans. Il n’ya donc pas d’harmonie dans l’âge de recrutement ni dans l’âge de sortie des enfants au préscolaire ! Ce qui augure de la prédominance d’une sorte d’anarchie et de loi de la jungle dans le secteur. Comment se répartit le personnel que vous employez
Total 31 100,00 Le tableau (10) montre que la répartition du personnel employé dans les établissements est très inégalitaire et que les monitrices prennent la part du lion(20) en occupant parfois les rôles de gérants, d’encadreurs et même parfois de personnel manutentionnaires ! On voit combien la plupart des monitrices ne sont pas strictement affectées à la tâche d’instruction et de formation pédagogique des tous petits ; ce qui aurait certainement un impact négatif sur le processus de formation tout entier
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Section IV
Programmes préscolaires En matière de conception des programmes scolaires, le tableau suivant (11) montre que dans (64,52%) des établissements c’est l’état qui les a déjà prédéfinis. Seulement (16,13%) des jardins ont adopté des programmes scolaires étrangers. Les (19,35%à des écoles restantes ont conçu elles-mêmes leurs propres programmes. Cela peut s’expliquer par le fait que l’état veut bien gérer les programmes mais il est moins engagé à s’investir dans la gestion directe du fonctionnement des établissements préscolaires. Les horaires impartis aux études sont aussi déclarés insuffisants par plus de (12%) des établissements qui estiment aussi que les objectifs des programmes sont « peu clairs ». Un taux important d’établissements (16,13%) n’arrivent pas à achever leur programme au cours de l’année scolaire, et (63,33%) d’écoles déclarent que le niveau des enfants est très moyen à faible parce que (40%) de jardins d’enfants ne font pas le suivi et ne planifient pas les cours au préalable. Tableau :(11)
Questions Répartition Nombre Pourcentage conçu par l'état 20 64,52 conçu par l'établissement
classes ? Autre Outils géométriques 16 57,14 Outils de dessin 23 82,14 Balance 11 39,29
Votre établissement possède-t-il le
support pédagogique suivant ? Autre 1 3,57
test oral 27 90,00 test écrit 24 80,00 test mental 11 36,67
Quelles formes d’évaluations utilisez-vous ?
Autre Le tableau (12) indique qu’en matière de programmes les axes cognitifs et mentaux sont privilégiés (80%) par rapport aux autres axes ludiques et environnementaux. Mais les programmes accordent néanmoins une très grande importance aux valeurs socioculturelles et aux valeurs religieuses. Aux activités physiques le programme consacre (66,67%) de son contenu par rapport aux activités mentales et linguistiques lesquelles sont pourtant privilégiées dans (93,55%) des établissements par rapport aux activités ludiques, hygiéniques et sanitaires. Par ailleurs (86,96%) des établissements ont des affiches portant des images d’animaux et (56,52%) d’entre eux disposent de cartes .On le voit les supports pédagogiques manquent cruellement dans la plupart des établissements et les systèmes d’évaluation utilisés par les monitrices se réduisent aux tests oraux et écrits ; alors que le test mental n’est pratiqué que dans (36,57%) des jardins d’enfants. Tableau :(13) Méthodes utilisées APPROCHES PAR COMPETENCE CHANSONS CHANSONS, LECTURES, ECRITURES CHANTS, LETTRES ALPHABETIQUES CLASSIQUE COMPETENCE ECRITURE, LECTURE, CALCUL EXPLIQUER
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EXPLIQUER, CONCRETISER, APPLIQUER GESTE, DESSIN, EXPLICATION GESTES, DESSINS, ECRITURES GESTES, ECRITURE, DESSINS MIXTE , MODERNE ET TRADITIONNELLE LANGAGE, DECOR LANGAGE, MATHS, LECTURE LECTURES, CHANTS METHODE APPRISE A ENFACOS * MODERNE ET LOCALE N’ARRIVE PAS A DECRIRE PAROLES, GESTES, ECRITURES PRATIQUE, PRATIQUE, GESTES, DESSINS PRESENTATION, REPITITION, RECITATION, APPLICATION PRESENTATON COURS, EXPLIQUER, REPETER PSYCHOMOTEUR REPETITION, LIVRE REPETITION, RECITER REPETITIVES TRADITIONNELLE TRADITIONNELLE INPROVISEE, REPETEE ET RECITEE Le tableau : (13) ci-dessus, est un tableau panoramique qui indique clairement les différentes méthodes utilisées dans les classes en vue de transmettes aux enfants les savoirs requis au cours de leur cursus scolaire. Le problème qui est posé ici n’est certes pas la richesse et l’efficacité de ces démarches mais plutôt les compétences requises pour leur applicabilité à bon escient, car les monitrices en charge de l’encadrement et de l’enseignement des enfants ne sont pas toute en mesure de maîtriser ces techniques et ces méthodes et leur niveau d’étude ne leur permet pas de le faire tant qu’il n’ya pas de formation continue et de remise à niveau de ces monitrices. * ENFACOS est l’école nationale pour la formation administrative commerciale et sociale dissoute les années 90. Elle a formé presque tout le personnel préscolaire ancien. Section V :
Bilan et Perspectives : Tableau :(14)
Questions Modalités Nombre pourcentage sur le plan pédagogique 26 86,67 sur le plan administratif 20 66,67
Pensez-vous qu’il est urgent d’adopter de nouvelles stratégies pour améliorer le sur le plan social 15 50,00
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Les sortants de votre institution arrivent-ils à s' inscrire au fondamental
83,33%
10,00%6,67%
Tous la plupart peu d'entre eux
Tableau : (15)
Questions Modalités n % Oui 26 86,67 Non 4 13,33
Envisagez-vous la formation de votre personnel d’encadrement
Total 30 100,00 Oui 26 86,67 Non 4 13,33
Voudriez-vous impliquer davantage les experts de
l’éducation dans la gestion de votre entreprise Total 30 100,00
Oui 29 96,67
Non 1 3,33 Souhaiteriez-vous l’obligation de l’enseignement préscolaire
Total 30 100,00
Sinon pourquoi Ils doivent jouir de leur liberté
1 100,00
Oui 26 86,67 Non 4 13,33
Avez-vous l’intention d’utiliser les tests d’intelligence
Total 30 100,00 Tous 25 83,33 la plupart 3 10,00 peu d’entre eux 2 6,67
Les sortants de votre institution arrivent-ils à s’inscrire au
fondamental Total 30 100,00
Les tableaux (14) et (15) indiquent que les principaux axes d’intervention ou stratégies pour améliorer le rendement des établissements préscolaires qui ont été privilégiés par les établissements préscolaires sont : - L’axe pédagogique privilégié par (86,67%). - L’axe administratif (66,67%).
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- L’axe social (50%). A l’issue de cette étude, le bilan global des jardins d’enfants en Mauritanie s’avère en réalité peu reluisant : Le manque cruel en matériel et en infrastructure d’équipement constitue un handicap majeur au développement du secteur. Le faible engagement de l’état dans la prise en charge du secteur dans tous les domaines est aussi un handicap puisque la privatisation de ce secteur n’a pas pu jusqu’à présent créer une émulation positive qui permettrait aux enfants de tirer le maximum de profit. En matière de suivi et évaluation le secteur de la petite enfance est presque livré à lui-même et n’est sous aucun contrôle. La formation continue des monitrices et du personnel gérant est l’une des activités dont on déplore l’inexistence… Car il existe une grande disparité de niveau entre les monitrices dans les différentes écoles .Le respect des normes et des conditions de vie des petits est une préoccupation mineure. L’insouciance des parents d’élèves vis-à-vis des jardins qu’ils considèrent comme des « garderies » et l’irrégularité des cotisations ainsi que le versement des salaires du personnel des établissements , tout ceci constitue un frein au développement harmonieux de ce secteur vital qu’est l’éducation préscolaire. On peut résumer les faiblesses du système de l’enseignement préscolaire en trois points essentiels : i. Manque de formation continue pour le personnel d’encadrement ii. Absence de suivi et d’évaluation du processus de scolarisation iii. Manque d’infrastructure et d’équipements En matière de perspective d’avenir nous nous sommes appuyés sur les suggestions faites par les concernés eux-mêmes (monitrices, gérants et parents d’élèves) pour redéfinir les domaines qui nécessitent une intervention directe et urgente. a) Les domaines où porteront les formations continues et la remise à niveau du personnel sont : 1. L’académique et le pédagogique 2. Le système de gestion des jardins d’enfants 3. Les techniques du leadership 4. L’administration scolaire 5. La planification scolaire 6. le suivi -évaluation b) Les domaines dans lesquels il serait utile d’améliorer l’éducation préscolaire sont les suivants : 1. L’équipement 2. Les infrastructures 3. L’encadrement 4. L’apport financier 5. Les formations continues 6. Marketing 7. Programmes d’enseignement c) Dans l’optique d’une amélioration des conditions des études en général il serait opportun de mettre l’accent sur : 1. L’implication active des parents dans l’initiation des enfants et de leur suivi 2. La préparation des enfants pour assurer un avenir meilleur
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3. La prise de conscience et la sensibilisation interne au niveau de tous les acteurs impliqués 4. L’implication dans les activités préscolaires 5. L’augmentation des contributions des parents et leur prise en charge de leurs enfants 6. La création des bureaux des parents d’élèves pour qu’ils participent à la gestion des affaires quotidiennes et à l’administration des jardins d’enfants VI) Conclusion et Recommandations Au terme de cette étude sur l’état des lieux et les perspectives d’avenir des jardins d’enfants en Mauritanie on peut sortir avec les conclusions suivantes :
i) Sur le plan des équipements et infrastructures on remarque un besoin pressant en matière de table-bancs, de balançoires des jouets, du matériel de sports, de
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salles de jeux, de piscines, de fournitures de bureau, d’instruments de musique, d’outils didactiques, d’unités informatiques, de bibliothèques équipées. Il faut noter que ces besoins se font sentir dans les trois sites de : Nouakchott, Nouadhibou et Rosso.
ii) Sur le plan des contraintes liées au fonctionnement des structures, il faut noter que les moyens matériels et financiers sont au dessous des ambitions des responsables des établissements et à cela il faut rajouter parfois le non paiement des forfaits d’inscription et les charges salariales des monitrices. Le retard des paiements des cotisations dû au faible revenu des parents. Le manque de connaissance des droits et des obligations des uns et des autres, l’absence d’autonomie dans la gestion du quotidien. Le manque de formation continue pour le personnel d’encadrement et de kits médicaux pour les soins des enfants sont autant d’handicaps qu’il faut souligner ; sans oublier le manque de fonds spéciaux de roulement dont souffrent la quasi-totalité des établissements. En un mot on peut résumer les obstacles liés au fonctionnement à la récurrence des problèmes sanitaire des enfants causant leur absence répétitive, au retard et parfois au refus du paiement des cotisations, à l’hygiène aux alentours des jardins d’enfants, au niveau faible des monitrices, à l’insuffisance du matériel scolaire et la non participation des parents à l’éducation des enfants.
iii) Sur le plan des programmes préscolaires il faut déplorer d’une manière générale
que ces programmes sont inconnus par la plupart du personnel d’encadrement et une grande partie de ces programmes ne tient pas compte du rythme évolutif de l’enfant et se présente selon certaines monitrices comme un programme « un peu trop savant ». Prés de 85% des monitrices pensent que le programme ne participe pas à l’épanouissement entier et à l’équilibre des enfants, car les parties socio affectives et hygiéniques y sont marginalisées ; par ailleurs, il ne respecte pas l’âge des tous petits, il est souvent incohérent et ne fait l’objet d’aucun suivi évaluation par les inspecteurs de l’enseignement.
iv) En termes de perspectives d’avenir, l’ensemble des responsables interrogés ont
émis le souhait de l’ouverture d’un centre de formation des monitrices où elles peuvent subir aussi bien de la formation initiale que la formation continue et la remise à niveau. Beaucoup d’entre eux souhaiterait aussi l’intégration de l’alimentation et des soins médicaux dans leurs services. Signalons que certains interviewés ne savent pas qu’il y a un centre de formation de la petite enfance. Enfin il faut rappeler que les recommandations essentielles qu’il faut tirer de cette étude ont été déclinées suivant les domaines d’interventions prioritaires tels celui des équipements et infrastructures, du fonctionnement des structures, des programmes préscolaires, de perspectives d’avenir, et les besoins exprimés dans chaque domaine exigent des solutions idoines et qui sont en fait recommandées.
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N° QUESTIONS MODALITES REPONSES SAUTS Quelle est la moyenne des effectifs par classe ?
……………………………….
Quels sont les effectifs en garçons et en filles ?
1. Garçons……………… 2. Filles…………………
SECTION III : FONCTIONNEMENT DES STRUCTURES :
Questions Modalités Réponses Sauts
III.1
L’établissement fonctionne-t-il : 1. Pendant toute l’année scolaire ? 2 .Pendant quelques mois seulement ? 3. Occasionnellement ? 9. Autres (à préciser)……..
|__| |__| |__| |__|
III.2 Votre établissement est –il confronté à des problèmes de fonctionnement ?
1. oui 2. non
|__| |__|
Si non 4
III.3 De quelles natures sont ces problèmes :
1. L’irrégularité des cotisations ? 2. La faiblesse des moyens ? 3. L’absentéisme ? 9. Autre à préciser…….
|__| |__| |__| |__|
III.4 Sur quels critères faites-vous le choix de votre personnel ?
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III.7 L’administration de votre établissement est-elle :
1. Fonctionnelle ? 2. Pléthorique ? 3. Insuffisante ? 9. Autres à préciser …………………..
|__| |__| |__| |__|
III.8
Assure-t-on un encadrement ou une formation continue au personnel :
1. Sur le compte de l’établissement ? 2. Par le biais de l’état ? 3. Sur appui des partenaires ? 9. Autres à (préciser)
|__| |__| |__| |__|
III.9 Quelles sont les heures : 1. D’ouverture ?… 2. De fermeture ?… 3. De récréation ?…
III.10
Comment se répartit le personnel que vous employez?
Monitrices Encadreurs Gérants manutentionnaires Autres (à
préciser)……..
|__| |__| |__| |__|
III.11
A partir de quel âge accepteriez- vous les inscriptions?
De 1 à 2 ans De 2 à 3 ans De 3 à 4 ans De 4 à 5 ans Autres (à préciser)....
|__| |__| |__| |__|
III.12
A quel âge les enfants doivent-ils quitter votre établissement?
……………………………
SECTION IV: PROGRAMMES PRESCOLAIRES:
Questions Modalités Réponses sauts
IV.1 Dans votre établissement y-a-t-il un programme scolaire prédéfini :
1. conçu par l’état ? 2. conçu par l’établissement ? 3. étranger ? 9. Autres (à préciser)……..
|__| |__| |__| |__|
IV.2 Quels sont ses grands axes : 1. Cognitifs et mentaux ? 2. socio-affectifs ? 3. Hygiéniques et environnementaux ? 4. Ludiques ? 9. Autres (à préciser)
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2) Entretiens individuels
Guide d’entretien destiné aux administrateurs Section I : Equipements et infrastructures : 1- Les infrastructures et équipement dont vous disposez répondent-ils aux exigences de
la norme ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Section I : Equipements et infrastructures 1- Quels sont vos besoins immédiats en matière d’équipement et d’infrastructures ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………
Section II : Fonctionnement des structures 5-Avez-vous des fonds spéciaux pour votre fonctionnement ? ……………………………………………………………………………………………………………………………………