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UICN 19 e Assemblée générale Procès-verbaux 19 e Session de l'Assemblée générale UICN – Union mondiale pour la nature Buenos Aires, Argentine 17-26 janvier 1994 UICN Unión Mundial para la Naturaleza BUENOS AIRES-1994
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Procès-verbaux - IUCN Portal

May 04, 2023

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Khang Minh
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Page 1: Procès-verbaux - IUCN Portal

UICN19e Assemblée générale

Procès-verbaux19e Session de l'Assemblée générale

UICN – Union mondiale pour la natureBuenos Aires, Argentine

17-26 janvier 1994

UICNUnión Mundial para la NaturalezaBU

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PROCES-VERBAUX

19e session de l'Assemblée générale de

l'UlCN - Union mondiale pour la natureBuenos Aires, Argentine

17-26 janvier 1994

Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources1994

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Les présents procès-verbaux ont été rédigés par Hugh Synge, chef-rapporteurà l'Assemblée générale. Les procès-verbaux des séances individuelles ont étérédigés par Jill Blockhus, Françoise Burhenne, Jeremy Carew-Reid, PatrickDugan, Don Gilmour, Wendy Goldstein, Lothar Gündling, Peter Hislaire,Sarah Humphrey, Aban Kabraji, John McEachern, Nancy MacPherson, RobMalpas, Patti Moore et Byron Swift. Jean-Yves Pirot et Charles Doumenge ontfourni des comptes rendus en français, et Mariano Gimenez-Dixon et EnriqueLahmann, en espagnol. Les procès-verbaux des 10 ateliers ont été organisés etcoordonnés par Per Rydén. Divers autres collaborateurs de l'UICN ont égale-ment contribué à l'établissement du présent document. Hugh Synge les remer-cie tous pour leur précieux concours, avec une mention particulière pour SirShridath Ramphal, Martin Holdgate, John Burke, Fiona Hanson, UrsulaHiltbrunner, Fayez Mikhail, Estelle Viguet, Morag White et John Williams.

La présentation des documents et les termes géographiques utilisés ne sont enaucun cas l'expression d'une quelconque opinion de l'UICN sur le statutjuridique de quelque Etat, territoire ou région que ce soit, ou sur leurs frontièresou limites territoriales.

Traduction: Thierry Baud, Danièle Devitre et Catherine Lokschin

ISBN 2-8317-0227-5

© 1994, Union internationale pour la conservation de la nature et de sesressources

Conception de la couverture: Reflet - Artwork for Business

Imprimé par Gessler S.A., Sion, Suisse

Imprimé sur papier sans bois et non chloré

A commander à l'adresse suivante:Division de la communication de l'UICNRue Mauverney 28CH-1196 Gland, Suisse

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Introduction

Par Martin Holdgate, Directeur général sortant

L'Assemblée générale de l'UICN - Union mondialepour la nature constitue une plate-forme unique pourl'ensemble du mouvement international de la conser-vation. Elle rassemble des délégués de tous les mem-bres de l'Union, dont le nombre dépasse aujourd'hui800, répartis dans plus de 100 pays du monde entier.Dans le cadre de l'Assemblée, ces derniers ont l'occa-sion de rencontrer des représentants d'organisationsinternationales partenaires, des membres individuelsdes commissions de l'UICN, ainsi que des observa-teurs d'organismes non membres. Des représentantsdes gouvernements et de leurs institutions spéciali-sées, ainsi que des délégués d'organisations nongouvernementales, se joignent également à eux, nonseulement pour traiter les affaires courantes del'Union, mais aussi pour débattre de problèmes envi-ronnementaux mondiaux et régionaux et des mesuresqui devraient être prises par l'Union mondiale pour lanature, par ses membres et par la communauté inter-nationale dans son ensemble.

Depuis la réunion inaugurale à Fontainebleau,France, en 1948, l'Assemblée générale s'est réunie suc-cessivement à Bruxelles, Belgique, en 1950; à Caracas,Venezuela, en 1952; à Copenhague, Danemark, en1954; à Edimbourg, Ecosse, Royaume-Uni, en 1956; àAthènes, Grèce, en 1958; à Varsovie, Pologne, en 1960;à Nairobi, Kenya, en 1963; à Lucerne, Suisse, en 1966;à New Delhi, Inde, en 1969; à Banff, Canada, en 1972;à Kinshasa, Zaïre, en 1975; à Ashkhabad, URSS, en1978; à Christchurch, Nouvelle-Zélande, en 1981; àMadrid, Espagne, en 1984; à San José, Costa Rica, en1988, et à Perth, Australie, en 1990. Elle a tenu en outreune session extraordinaire en avril 1977 à Genève,Suisse, afin de réviser ses Statuts.

La 19e session de l'Assemblée générale a eu lieu du17 au 26 janvier 1994 à Buenos Aires, Argentine, àl'aimable invitation de son Excellence le Président dela République d'Argentine, Don Carlos Saúl Menem.Sur place, les arrangements pratiques ont été super-visés par le secrétaire d'Etat aux Ressources naturelleset à l'Environnement humain, Doña Ing. María JuliaAlsogaray. Il avait été décidé de placer la session sousle thème « Sauver la planète et ses habitants », afin demettre en lumière le rôle des dix ateliers dans le suivi

de la seconde Stratégie mondiale de la conservation,Sauver la Planète: Stratégie pour l'Avenir de la Vie, pu-bliée en 1991 par l'UICN, le Programme des NationsUnies pour l'environnement et le Fonds mondial pourla nature. La 19e session de l'Assemblée générale arassemblé plus de 1100 participants de 109 pays, parmilesquels 144 représentants des Bureaux du secrétariatde l'UICN dans 22 pays. Plus de 700 journalistes sesont fait enregistrer. Enfin, en termes de participation,cette session aura été la plus importante de l'histoirede l'UICN.

Le présent document résume les principalesréunions de l'Assemblée - séances plénières, présen-tations spéciales, réunions techniques et ateliers.Comme on en pourra juger, cette session a revêtu uneimportance particulière à maints égards. En particu-lier, elle a vu l'adoption d'un nouvel Enoncé demission pour l'Union mondiale pour la nature, ainsique d'une stratégie pour sa mise en oeuvre. L'Enoncéde mission souligne que l'UICN « a pour mission d'in-fluer sur les sociétés du monde entier, de les encoura-ger et de les aider pour qu'elles conservent l'intégritéet la diversité de la nature et veillent à ce que touteutilisation des ressources naturelles soit équitable etécologiquement durable ». L'UICN est une organisa-tion vouée à la conservation, mais elle reconnaît quecette dernière est indissociable du développementdurable.

L'Assemblée générale a élu un nouveau Présidentde l'UICN en la personne de Jay Hair, Président de laNational Wildlife Federation ofthe United States of Ameri-ca. Elle a exprimé sa gratitude au Président sortant, SirShridath Ramphal, de Guyana. Les participants ontégalement élu un nouveau Conseil et approuvé leprogramme et budget pour les trois prochainesannées. Ils ont examiné le rôle des six commissions,qui composent des réseaux uniques de partenairesbénévoles, et leur ont assigné de nouveaux mandats.Toutes les commissions avaient tenu leurs réunionsavant l'ouverture officielle de l'Assemblée générale.La politique de décentralisation et de régionalisationdes institutions de l'Union, approuvée lors de la ses-sion précédente en Australie et appliquée depuis avecdétermination, a été fermement réaffirmée. Grâce à ce

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processus, le nombre de collaborateurs de l'UICNbasés dans les pays en développement a plus quetriplé en trois ans, et un tiers seulement du personnelde l'Union travaille maintenant au Siège. L'Assembléea également exprimé le souhait que l'on s'efforce deparvenir à un équilibre Nord-Sud dans les recrute-ments au sein des institutions de l'UICN.

Les réunions aux échelons régional et national sonten pleine expansion au sein de l'Union mondiale pourla nature. Les membres ont clairement exprimé leurdésir d'être associés beaucoup plus étroitement à ladirection de leur organisation. En réponse à cettedemande, le Programme est de plus en plus façonnépar les contributions des Bureaux régionaux et natio-naux et exécuté dans les régions avec la participationdirecte des organisations membres. Cette formule estde toute évidence la solution de l'avenir.

Dix ateliers avaient été organisés à Buenos Aires,consacrés à des thèmes aussi divers que l'éthique del'environnement, l'utilisation durable des ressourcesnaturelles, la conservation de la diversité biologique,la définition de la « capacité de charge », la participa-tion publique à l'élaboration des politiques environne-mentales, ou encore, le rôle de l'UICN sur la scènemondiale et sa collaboration avec les autres institu-tions. Quatre-vingt-dix-huit résolutions et recomman-dations ont été adoptées, concernant le rôle, leprogramme et les orientations de l'Union, les pro-blèmes d'environnement mondiaux et la conservationdans des régions et pays particuliers. Le Centre dePresse, n'a pas ménagé ses efforts tout au long del'Assemblée: plus de 27 communiqués de presse et unbulletin journalier en anglais et espagnol, de multiplesconférences de presse et des interviews offrant unservice hors-pair aux journalistes pour les aider àpublier leurs articles. En plus des sessions et travauxofficiels évoqués dans le présent document, l'Assem-blée générale a servi de cadre à des contacts et desdébats informels extrêmement constructifs, lesquelsont permis de précieux échanges de connaissances etd'expériences et ont débouché sur des accords decoopération non moins essentiels.

Ces procès-verbaux - disponibles, comme toute ladocumentation relative à l'Assemblée générale, dansles trois langues officielles: anglais, français et

espagnol - ne représentent donc qu'une partie desacquis de l'Assemblée. Ils sont complétés par un vo-lume séparé regroupant les résolutions et recomman-dations, également disponible dans chacune des troislangues. Les principaux thèmes traités dans le cadredes ateliers feront l'objet d'un autre document et despublications spéciales seront consacrées à certains desdits ateliers. La Stratégie de l'Union est actuellementrévisée sur la base des principales questions soulevéesà l'occasion de l'Assemblée. Elle fera elle aussi l'objetd'un document séparé. Enfin, les conclusions de nom-breuses réunions officielles et informelles serontpubliées sous différentes formes, en vue de modelerpositivement les approches et conceptions de lacommunauté mondiale de la conservation.

L'Assemblée générale elle-même est appelée àchanger. En effet, les participants réunis à BuenosAires ont souligné qu'elle combinait actuellementdeux éléments distincts: d'une part, un Congrès mon-dial de la conservation comportant des ateliers etautres forums consacrés à divers aspects spécifiquesde la conservation et du développement, et, d'autrepart, une réunion vouée aux politiques et orientationsgénérales, laquelle élit les responsables, adopte leProgramme et Budget de l'Union, et définit lesgrandes lignes de l'action de l'organisation pour lesannées suivantes. A l'avenir, ces deux composantess'articuleront indépendamment l'une de l'autre, touten restant programmées à la même époque et dans lemême lieu, l'objectif étant de rationaliser les travauxofficiels et de ménager le plus de temps possible auxéchanges d'idées, qui sont considérés par beaucoup departicipants comme l'élément le plus fructueux de cesréunions.

Cette 19e session a marqué le terme de mon mandatde Directeur général de l'Union mondiale pour lanature. Qu'on me permette de conclure cette brèveintroduction en rendant hommage au travail et à lacontribution de cette organisation unique au monde,en remerciant tous ceux qui m'ont accordé leurconfiance au cours des six dernières années, et ensouhaitant un plein succès à mon successeur, DavidMcDowell, ainsi qu'à toutes les personnes qui l'aide-ront dans sa tâche au cours de la période triennale àvenir.

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Résolution 19.98: Remerciements au pays hôte

SACHANT que la réalisation des objectifs ambitieuxd'une Assemblée générale de l'UICN exige un équipe-ment et une administration hors pair;

SOULIGNANT qu'une atmosphère de convivialité etd'amitié joue un rôle déterminant dans le succès d'unetelle assemblée;

CONSTATANT AVEC SATISFACTION que cesconditions ont été pleinement réunies pour la 19esession de l'Assemblée générale tenue au Centre deconférences de l'hôtel Sheraton, à Buenos Aires;

L'Assemblée générale de l'UICN - Union mondialepour la nature, réunie du 17 au 26 janvier 1994 àBuenos Aires, Argentine, pour sa 19e session:

1. REMERCIE chaleureusement le gouvernement dela République d'Argentine d'avoir si généreuse-ment accueilli sa 19e session;

2. TEMOIGNE sa profonde reconnaissance à sonExcellence le Président de la République, Don Car-los Saúl Menem, d'avoir honoré l'Assemblée de saprésence et la cérémonie inaugurale de son allocu-tion de bienvenue, et à Doña Ing. Maria Julia Also-garay, secrétaire d'Etat aux Ressources naturelleset à l'Environnement humain du soutien qu'elle-même et son secrétariat ont accordé aux préparatifsde l'Assemblée et à la session elle-même;

3. NOTE AVEC GRATITUDE la motivation dont ontfait preuve les organisateurs locaux de la confé-rence, le personnel du Sheraton Buenos Aires Hotel& Towers, les nombreux auxiliaires bénévoles ettous ceux qui n'ont ménagé ni leur temps ni leurstalents.

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Table des matières

Introduction iii

Résolution 19.98: Remerciements au pays hôte v

Remerciements 3

Procès-verbaux de la 19e session de l'Assemblée générale 5

Rapport du Symposium sur la conservation et l'utilisation durable des ressources 45en Argentine (106e séance)

Rapport du Symposium sur la conservation et l'utilisation durable des ressources 47en Amérique du Sud (107e séance)

Rapports des Groupes de discussion informels sur les principaux éléments de la 49Stratégie et de l'Evaluation des commissions

Rapport de la Réunion technique sur le Programme et budget de l'UICN pour 1994 57à 1996

Rapports des ateliers 61

Annexes

1. Ordre du jour adopté par la 19e session de l'Assemblée générale 91

2. Liste des documents 94

3. Discours liminaire d'inauguration prononcé par le Président de l'Union 96mondiale pour la nature, Sir Shridath Ramphal

4. Discours d'inauguration prononcé par Son Excellence le Président de la 102République de Bolivie, M. Gonzalo Sánchez de Lozada

5. Discours d'inauguration prononcé par Son Excellence le Président de la 104République d'Argentine, M. Carlos Saúl Menem

6. Discours de la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour 106l'environnement (PNUE), Mme Elizabeth Dowdeswell, lu par le ProfesseurReuben Olembo

7. Discours d'inauguration prononcé par M. Claude Martin, Directeur général 109du WWF-International,

8. Exposé de M. Leif E. Christoffersen sur les Conclusions et recommandations 111du Groupe d'évaluation indépendant pour le Programme de l'UICN 1991-1993

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9. Rapport du Comité du Programme 114

10. Rapport du Comité des finances et vérificateurs aux comptes 118

11. Déclaration de M. Jay Hair sur sa candidature à la présidence de l'UICN 120

12. Mandats de cinq commissions de l'UICN 1994-1996 122

13. Citation pour la médaille du Mémorial John C. Phillips pour services 132exceptionnels rendus à la conservation internationale, décernée au ProfesseurVo Quy

14. Discours d'adieu de M. Martin W. Holdgate, Directeur général sortant 136

15. Discours prononcé par le nouveau Directeur général, l'ambassadeur David 139McDowell

16. Discours prononcé par le nouveau Président, M. Jay Hair 142

17. Discours de clôture prononcé par le Président sortant, Sir Shridath Ramphal 145

Liste des participants 149

Liste du personnel 201

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Remerciements

L'UICN désire exprimer ses remerciements aux insti-tutions suivantes, qui ont apporté un précieux appuiaux ateliers et permis à des délégués de pays en déve-loppement de participer à l'Assemblée générale.

Agence canadienne pour le développementinternational (ACDI)

Département fédéral des Affaires étrangères,Suisse

Ministère des Affaires étrangères, Pays-Bas

Agence norvégienne pour la coopération audéveloppement (NORAD)

Overseas Development Administration (ODA)(Administration pour le développementinternational), Royaume-Uni

Organisation des Nations Unies pourl'éducation, la science et la culture (UNESCO)

Programme des Nations Unies pour ledéveloppement (PNUD), Pakistan

Programme des Nations Unies pourl'environnement (PNUE)

Le Comité national d'organisation exprime sa grati-tude aux organisations et entreprises suivantes, pourle soutien qu'elles lui ont apporté:

Aerolineas ArgentinasCeamseCelulosa ArgentinaCemento AvellanedaEveready ArgentinaIBMLaboratorios BoehringerLoma NegraManliba (Gestion des déchets)SheratonTelecom ArgentinaTelefonica de ArgentinaSanta MaríaSecretaría de Turismo de la Nacíon

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Procès-verbaux de la 19e sessionde l'Assemblée générale

Séance préliminaire

Une réunion préliminaire informelle se tient l'après-midi du 17 janvier à l'hôtelSheraton, où auront lieu toutes les séances de la 19e session de l'Assembléegénérale, à l'exception de la cérémonie inaugurale. Le Président de l'UICN, SirShridath Ramphal, souhaite la bienvenue aux participants en sa qualité dePrésident de l'Assemblée générale. Au nom de Yolanda Kakabadse, Présidentedu Comité directeur de l'Assemblée générale, Pam Eiser expose le programmeet les procédures de l'Assemblée générale, y compris celles relatives à laprésentation des pouvoirs, au vote, et aux résolutions et recommandations. LeDirecteur général, Martin Holdgate, explique les objectifs de la réunion techni-que consacrée au projet de Programme et Budget triennal. Le Directeur duProgramme, Per Rydén, présente les ateliers.

Fernando Ardura, Directeur de l'Administration des parcs nationauxd'Argentine, présente au nom du pays hôte les souhaits de bienvenue duComité national d'organisation et évoque l'étonnante histoire de Buenos Aires.Son collègue Arturo Tarak donne un exposé illustré sur l'exceptionnelle diver-sité de la nature de la région.

Cérémonie d'ouverture (100e séance)

La 19e session de l'Assemblée générale est ouverte par son Excellence lePrésident de la République d'Argentine, Don Carlos Saúl Menem, lors d'unecérémonie organisée dans le célèbre Teatro Colón, près du centre de BuenosAires. Après l'arrivée de la délégation Présidentielle, le Président de l'Unionmondiale pour la nature, Sir Shridath Ramphal, donne un exposé sur le thème« Conservation et Création » (voir Annexe 3). Il est suivi à la tribune par sonExcellence le Président de la République de Bolivie, Gonzalo Sánchez deLozada, qui annonce que son pays devient Etat membre de l'Union mondialepour la nature (voir Annexe 4). L'allocution finale de la cérémonie est pronon-cée par le Président Menem (Annexe 5), qui souhaite la bienvenue aux déléguéset leur exprime son intérêt personnel pour le travail auquel ils se consacrent.

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Décision 559

Adoption de l'ordre du jour (101:1)*

Document GA/19/94/1

Le Président de l'Union mondiale pour la nature, Sir Shridath Ramphal, déclareouverts les travaux de l'Assemblée. Après quelques communications limi-naires, il informe avec regret les participants du décès survenu en novembre1993 du professeur François Bourlière, qui fut Président de l'UICN de 1963 à1966. Le Directeur général rend un hommage appuyé au professeur Bourlière,rappelant le rôle déterminant joué par ce dernier dans le Programme biologi-que international durant les années 1960, et soulignant l'exceptionnelle valeurscientifique et humaine du défunt. L'Assemblée observe une minute de silenceà sa mémoire.

L'ordre du jour de l'Assemblée générale est adopté tel que figurant à l'Annexe1.

Décision 560

Adoption du règlement intérieur (101:2)

Le règlement intérieur de l'Assemblée générale est adopté avec trois légersamendements formulés lors de la session préliminaire.

Désignation des comités (101:3)

Décision 561 L'Assemblée désigne les comités suivants:

a) Comité de vérification des pouvoirs

Veit Koester (Président) (Danemark)Pam Eiser (Australie)Parvez Hassan (Pakistan)Ana de Lamas (Argentine)Regula Haller (secrétaire du Comité, UICN)

b) Comité des résolutions

George Greene (Président) (Canada)Wolfgang Burhenne (Allemagne)Jean-Claude Lefeuvre (France)Khawar Mumtaz (Pakistan)Juan Carlos Navarro (Panama)Valéry Neronov (Fédération de Russie)Perez Olindo (Kenya)Nicholas Robinson (Etats-Unis)Pedro Tarak (Argentine)Catherine Wallace (Nouvelle-Zélande)Peter Schei (observateur) (Norvège)Martin Holdgate (Directeur général, UICN)Mark Halle (secrétaire du Comité, UICN)

* Les chiffres entre parenthèses correspondent au numéro de séance et aunuméro du point de l'ordre du jour, respectivement (voir Annexe 1).

PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE6

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c) Comité des finances et vérification aux comptes

David Smith (Président) (Jamaïque)E. Curtis Bohlen (Etats-Unis)Martin Edwards (Canada)Ashok Khosla (Inde)Günther Kolodziejcok (Allemagne)Boyman Mancama (Zimbabwe)Jacques Morier-Genoud (Suisse)Don Person (Trésorier, UICN)Michael Cockerell (Directeur général adjoint, gestion)Claude Durocher (secrétaire du Comité, UICN)

d) Comité du Programme

Reuben Olembo (Président) (PNUE, Kenya)Ibrahim Alam (Arabie Saoudite)Fernando Ardura (Argentine)Tariq Banuri (Pakistan)Idrissa Daouda (Niger)Augusta Henriques (Guinée-Bissau)Thor Larsen (Norvège)Bing Lucas (Nouvelle-Zélande)Antonio Machado (Espagne)Juan Mayr (Colombie)Liberty Mhlanga (Zimbabwe)Russ Mittermeier (Etats-Unis)David Runnalls (Canada)Wang Sung (Chine)Zoltán Szilassy (Hongrie)Per Rydén (secrétaire du Comité, UICN)

Messages des organisations partenaires associées à Sauver laPlanète (101:4)

Reuben Olembo, Directeur exécutif adjoint du PNUE, donne lecture d'uneallocution d'Elizabeth Dowdeswell, directrice exécutive du PNUE (Annexe 6).Claude Martin, Directeur général du WWF-International, prononce uneallocution au nom du Fonds mondial pour la nature (Annexe 7). Ces deuxorganisations avaient contribué aux côtés de l'UICN à la préparation de Sauverla Planète.

Introduction du Directeur général désigné (101:5)

Le Président présente l'ambassadeur David McDowell, successeur désigné deMartin Holdgate qui quittera ses fonctions de Directeur général en avril 1994.

David McDowell remercie les délégués pour leur chaleureux accueil et leursflatteuses appréciations. Il considère l'Assemblée générale comme la meilleureintroduction à ses futures responsabilités et invite les délégués à se présenter.Il explique qu'il fut d'abord écologiste par instinct, mais qu'il l'est aujourd'huipar conviction intellectuelle. David McDowell précise qu'il n'est pas un

Procès-Verbaux 7

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scientifique, mais plutôt un gestionnaire, un médiateur, un négociateur, et,espère-t-il, un inspirateur en matière de conservation. Sa formation est celled'un historien et d'un diplomate. Il a résolu de quitter l'univers de la diplomatieconventionnelle, parce que dans l'ère de l'après-guerre froide, il estime que lanouvelle diplomatie de la conservation s'attaque à des problèmes plus urgentspour la survie de l'humanité.

Il poursuit en disant qu'il considère l'Assemblée comme le principal cadrede discussion et d'échange d'idées sur la mission de l'Union. Il demande parconséquent que son message soit aussi clair que possible quant à la directionque les membres souhaitent que l'Union suive.

Membres (101:6,103:1,104,105,108:1)

Documents GA/19/94/2 et GA/19/94/11

Sir Shridath Ramphal souhaite la bienvenue aux Etats membres qui ont adhérédurant la période triennale écoulée - Afrique du Sud, Argentine, Botswana,Burkina Faso, Chypre, Guatemala, Guinée, Italie, Liban, Mozambique, Russie,Turquie, Viet Nam et Zaïre. Il étend ses souhaits à la Bolivie, dont le Présidenta annoncé l'adhésion lors de la cérémonie inaugurale. Le Directeur généralsignale enfin que le Panama a fait de même dans le cadre de l'Assembléegénérale.

Plus tard, pendant la 105e séance, l'ambassadeur du Brésil en Argentine,Marcos Azambuja, accompagné du député Fabio Feldmann, présente une lettred'adhésion à l'Union signée du Président du Brésil, suite à une décision duParlement brésilien. Le Brésil devient ainsi le 69e Etat membre de l'Union.

Le Directeur général présente son rapport sur les membres (GA/19/94/2).Au début de l'Assemblée générale, l'Union comptait 809 membres, soit 66 Etats,103 organismes de droit public, 555 ONG nationales, 48 ONG internationaleset 37 affiliés. Selon lui, cette croissance encourageante masque toutefoisplusieurs problèmes: l'Union n'a pas de stratégie concernant les membres, lerythme d'adhésion des ONG est nettement supérieur à celui des Etats et desorganismes de droit public, le mécontentement augmente à l'égard de ladésignation des régions géographiques dans les Statuts, et une réformecomplète s'impose en ce qui concerne les mécanismes relatifs aux membresindividuels, trop compliqués - et peu employés. Le Directeur général se féliciteen revanche de l'augmentation du nombre des réunions de membres et suggèreque l'Assemblée générale prenne acte de l'importance des comités nationaux(la Résolution 19.5 a pris en compte cette recommandation). Pour faire face àla croissance soutenue du nombre des membres, il a nommé Mark HalleDirecteur d'une nouvelle Unité centrale des politiques et a désigné UrsulaHiltbrunner à la tête de l'Unité des relations avec les membres.

Le Directeur général poursuit en évoquant le délicat problème des membresayant des arriérés (cf. GA/19/94/11). Grâce à de louables efforts, le nombre deces derniers a diminué, mais on compte encore 27 membres ayant des arriérésd'une année et 41 de deux ans, parmi lesquels 14 sont des Etats. Néanmoins,beaucoup des pays concernés apportent une précieuse assistance à l'Union et

PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE8

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Décision 562

Décision 563

participent activement à son action. Le Directeur général propose donc que l'onoffre à ces membres des possibilités accrues de régler leurs arriérés en nature.Il signale que le Conseil de l'UICN recommande à l'Assemblée de faire usagedes pouvoirs qui lui sont conférés par les Statuts pour ne pas abroger lesderniers droits des membres ayant deux années ou davantage d'arriérés. Celaleur permettrait de rester membres non votants de l'Union.

La Fédération canadienne de la nature s'oppose à cette proposition, arguantdu fait que, d'après les Statuts, les arriérés doivent être payés en francs suisses,et que les droits dont bénéficient encore les membres dans cette situationdoivent être abrogés. La délégation du Pakistan objecte que si les membrespouvaient payer en monnaie locale, une grande partie des arriérés serait alorsréglée. Le Mouvement écologique algérien explique qu'il est souvent impossi-ble pour les membres de pays dont la monnaie n'est pas convertible en devisesd'obtenir des fonds dans d'autres monnaies sans recourir au marché noir. Enfoi de quoi, il est convenu de demander au Comité des finances et vérificationaux comptes d'étudier la question du paiement des arriérés.

Les points suivants sont également évoqués dans le cadre de la discussion:

les délégations de la Jordanie et d'Oman invitent l'UICN à renforcer sesactivités en Asie de l'Ouest, où les membres sont moins nombreux que danstoutes les autres régions, et à utiliser plus fréquemment l'arabe dans sestravaux; en particulier, il conviendrait de traduire Sauver la Planète en arabe;

le Bahamas National Trust estime que l'Union devrait élaborer une stratégiepour accroître le nombre des Etats et des organismes de droit publicmembres. Le Nature Conservation Council of New South Wales (Australie)considère pour sa part que ce serait une erreur de fixer des objectifs derecrutement, car cela risquerait d'attirer des organisations qui n'ont pas leurplace au sein de l'Union et d'en compromettre la mission.

Dans le cadre de la 103e séance, le Directeur général présente le document del'ordre du jour relatif aux cotisations. Celui-ci propose une augmentationannuelle de 3,5 pour cent, laquelle correspond à un statu quo en valeur réelle.

Lors de la 108e séance, conformément à une recommandation du Comité desfinances et vérification aux comptes, l'Assemblée générale a décidé d'augmen-ter les cotisations des membres de 3,5 pour cent par an, comme proposé dansle document GA/19/94/11.

L'Assemblée générale a également adopté les recommandations du Comité desfinances et vérification aux comptes concernant les arriérés. Ces recommanda-tions s'énoncent comme suit:

« Pour les membres ne disposant pas de devises fortes, ou étantpour toute autre raison dans l'incapacité de payer les cotisationsdues, le Comité recommande que le Directeur général étudie lapossibilité de payer en monnaie nationale ou sous la forme debiens ou services offerts à l'Union.

« Le Comité recommande à l'Assemblée générale d'abroger lesdroits dont jouissent encore les membres ayant des arriérés de

Procès-Verbaux 9

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deux années ou plus, comme indiqué à l'Annexe 2 de l'Ajout 1 dudocument GA/19/94/2. Le Directeur général s'efforcera danschaque cas de déterminer le motif du retard et d'obtenir dans undélai d'une année le règlement des sommes dues, soit en devises,soit sous une autre forme, de manière à ce que les membresconcernés puissent être rétablis dans la plénitude de leursdroits. »

Lors de la 101e séance, le représentant de l'Association chinoise pour la conser-vation des espèces sauvages déclare que le Conseil de l'UICN a commis uneerreur en admettant comme membre l'International Committee of Lawyers of Tibet(ICLT). L'Association avait exprimé sa vive opposition dans un courrier datéde 1991, en réponse à une consultation de l'UICN adressée aux membres ayantdroit de vote, mais le Conseil n'avait pas retenu son objection. Pourtant, selonl'Article II des Statuts de l'UICN, « en cas d'objection d'un membre ayant droitde vote durant [ce] délai, la demande devra être approuvée par l'Assembléegénérale à la majorité des deux tiers des membres de chaque catégorie ayantdroit de vote ». L'orateur réaffirme l'opposition de son Association, en obser-vant que l'ICLT n'est pas une organisation écologique, mais une organisationdes droits de l'homme. Il souligne que l'ICLT est engagé dans des activitésvisant à favoriser la sécession du Tibet et que, ce faisant, il commet uneingérence dans les affaires intérieures de la Chine. Il affirme qu'une telle activitéest contraire aux objets de l'UICN et incompatible avec l'un des critèresd'admission énoncés dans les Statuts. Pour conclure, il demande qu'un groupede travail soit constitué pour examiner la question.

Pam Eiser, au nom du Comité des membres et des nominations du Conseil,explique la position de ce dernier. Conformément à la procédure normale, lademande d'admission de l'ICLT a été communiquée aux membres et subsé-quemment examinée par le Conseil lors de sa 32e réunion en novembre 1991.A l'époque, le secrétariat avait signalé au Comité qu'une question avait étésoulevée par un membre, pas en Chine toutefois. Sur la base du dossier, leComité avait conclu que l'ICLT remplissait les conditions statutaires pour êtreadmis au sein de l'Union. Le Conseil avait à son tour suivi la recommandationdu Comité et entériné l'admission de cette organisation. Une objection a bienété envoyée par la China Wildlife Conservation Association, mais elle est arrivéeaprès le délai fixé et après que le Conseil eût pris sa décision.

Le Président précise que le Conseil avait néanmoins tenu compte de cettetardive opposition en demandant au Directeur général de réexaminer le cas.En réponse à cette demande, Martin Holdgate avait déclaré au Conseil que ledossier avait été étudié avec la plus grande attention et que la procédure prévuepar les Statuts avait été pleinement respectée. Les documents relatifs à l'ICLTétaient conformes aux critères énoncés dans les Statuts, puisqu'ils établissaientque l'organisation avait publié des rapports sur des questions environnemen-tales au Tibet. Le Directeur général avait encore rappelé que le Conseil est liépar la procédure prévue par les Statuts et que la question ne peut donc êtresoulevée que dans le cadre de l'Assemblée générale.

Dans la discussion le Pakistan Institute of Labour Education and Researchapporte son soutien à la position de la China Wildlife Conservation Association.

10 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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The Wilderness Society (Australie), en revanche, considère que le fait de travaillerdans d'autres domaines ne constitue en aucune façon un obstacle à l'adhésiond'une organisation à l'UICN.

Il est convenu de constituer un groupe de travail présidé par Jan Cerovsky,Vice-président de l'UICN, afin de recueillir les avis des parties intéressées et derendre compte à l'Assemblée générale. Lors de la 104e séance, le Présidentrapporte que Jan Cerovsky et le conseiller juridique ont rencontré les déléga-tions chinoises et discuté avec elles de la position officielle découlant des Statutsde l'UICN et des options pour l'avenir. Il annonce que les discussions sepoursuivront avec toutes les parties intéressées, sous la conduite du nouveauConseil. Répondant au Pakistan Institute of Labour Education and Research, quiobserve que le groupe proposé n'a pas été constitué, le Président regrette queles attentes n'aient pas été satisfaites et le Directeur général déclare qu'il seraitheureux d'associer le délégué du Pakistan aux futures discussions.

Suite donnée aux résolutions et recommandations de la 18esession de l'Assemblée générale (101:6)

Document GA/19/43/3

Le Directeur général présente son rapport résumant les mesures prises au titredes 76 résolutions et recommandations adoptées par la session précédente del'Assemblée générale. Dans la plupart des cas, le rapport fait état de progrèsnotables et montre que les résolutions et recommandations des assembléesgénérales de l'UICN sont prises très au sérieux. Il est toutefois difficile pour lesecrétariat de mesurer avec précision les progrès enregistrés, surtout en ce quiconcerne les actions conduites à l'échelon national ou local, car très peu demembres ont fourni des informations. Le Directeur général demande qu'àl'avenir, les auteurs des motions s'engagent fermement à lui rendre compte desmesures prises en vue de leur application. Les comités nationaux pourraientégalement apporter une contribution précieuse à cet égard.

Le Directeur général suggère en outre que l'Assemblée générale envisagede formuler des règles de base pour les motions, lesquelles ne devraient êtreacceptées que si elles sont parfaitement compatibles avec la mission de l'Union.L'UICN jouit d'une très haute considération dans sa sphère d'activité, mais ellene constitue pas un forum politique. Si elle adopte des motions dans d'autresdomaines, elle risque de saper son influence. Enfin, le Directeur généraldemande à l'Assemblée de peser soigneusement les avantages et les inconvé-nients des motions relatives à des environnements particuliers, bien que cer-taines de celles approuvées à Perth se soient révélées très utiles. L'Assembléerevient sur ces questions en examinant les 159 projets de motions déposés,lesquels sont passés en revue ci-après.

Pour conclure, le Directeur général invite les membres à signaler au secré-tariat les lacunes du rapport. Il serait heureux de publier une version réviséede ce dernier, prenant en compte de nouveaux éléments.

Dans la discussion l'Australian Nature Conservation Agency signale que lecontenu du rapport ne reflète pas exactement les données communiquées au

Procès-Verbaux 11

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secrétariat. Le représentant de l'organisation demande que ce dernier tiennecompte de tous les points de vue qui lui sont soumis. La délégation du Pakistan,Etat membre, est d'avis que c'est le Point focal pour l'UICN, et non pas l'auteurdu projet, qui devrait être chargé de rendre compte des mesures prises pour lamise en oeuvre des motions.

D'autres membres formulent des observations concernant les rapportsrelatifs à certaines motions particulières: la Commission nationale pour laconservation et le développement des espèces sauvages (NCWCD), ArabieSaoudite, sur la Motion 18.44, outarde houbara; l'Association pour la défensede l'environnement, Sâo Paulo, Brésil, au nom du Comité des membressud-américains, sur les motions 18.8, Renforcement du soutien de l'UICN à sesmembres sud-américains, et 18.9, Conservation des écosystèmes prioritaires enAmérique du Sud; l'Ecological Society of the Philippines, sur la motion 18.59,Projet géothermique au Mont Apo, Philippines; et la délégation du Zaïre, Etatmembre, sur la motion 18.51, Protections des Monts Nimba, Guinée.

Décision 564 L'Assemblée générale prend note du rapport sur les suites données aux réso-lutions et recommandations de la 18e session de l'Assemblée générale.

Le Directeur général introduit l'Ajout 1 au rapport, consacré aux Directivessur la durabilité des utilisations destructives et non destructives des espècessauvages. Ces directives (Annexe 1 à l'Ajout 1) ont été formulées en réponse àla Recommandation 18.24 de la dernière session de l'Assemblée générale et leurpréparation a fait l'objet d'une consultation exhaustive. Elles seront examinéesdans le cadre de l'un des ateliers de l'Assemblée générale et les actions àentreprendre seront énoncées dans un projet de recommandation (subséquem-ment adopté sous le chiffre 19.54).

Le Directeur général introduit également l'Ajout 2 consacré au prélèvementd'oiseaux sauvages pour le commerce des animaux de compagnie. Un Grouped'experts constitué en réponse à la Recommandation 18.39 a conclu que lecommerce n'a pas fait l'objet de mesures de contrôle satisfaisantes et que laquestion se pose maintenant de savoir s'il convient de recommander uneinterdiction totale. Le Directeur général expose ses vues sur la question etpropose de constituer un groupe ad hoc de membres sous l'autorité du Comitédes résolutions, afin de rédiger un texte équilibré à l'intention de la CITES.L'Assemblée approuve la proposition. (Voir Recommandation 19.49.)

Travaux de l'Union depuis la 18e session de l'Assembléegénérale (101:6,101:7,104)

Document GA/19/94/4

Le Directeur général présente son document. Il explique que le rapport officielaux membres consiste dans les Rapports annuels imprimés de 1991 et 1992 etdans le texte provisoire du Rapport pour 1993, présenté aux délégués sous letitre « Mise à jour '93 ». Par conséquent, le document GA/19/94/4 est sensi-blement plus court que précédemment; il comprend un examen et une analyse

12 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Décision 565

du Programme par le Directeur général, ainsi que les rapports triennaux desPrésidents des six commissions.

Le Directeur général évoque ensuite les points saillants des trois annéesécoulées: augmentation des dépenses de fonctionnement de SFR. 31,25 millionsà SFR. 55,2 millions en dépit de la récession; croissance spectaculaire del'effectif, combinée avec la décentralisation du Programme et des Bureaux del'Union; et lancement avec le WWF et le PNUE de Sauver la Planète. Il expliqueégalement le système de notation qu'il a adopté pour l'analyse du Programmeet précise les raisons de l'insuccès des 7 activités notées B/C ou C.

Grâce au généreux appui de l'Autorité suédoise de développement inter-national et à la collaboration de plusieurs autres organismes, une analyse dutravail de l'Union entre 1991 et 1993 a pu être menée à bien à la fin de 1993.L'équipe était dirigée par Leif Christoffersen, ex-cadre de la Banque mondiale.A l'invitation du Président, il présente les conclusions de son étude. Ontrouvera en Annexe 8 le texte de son exposé, qui comporte huit recommanda-tions principales. Au nom de l'Assemblée générale, le Président remercie LeifChristoffersen et son équipe, ainsi que les agences qui ont permis la réalisationde cette étude. Il invite le Comité du Programme à examiner le rapport duDirecteur général, les résultats de l'étude et les points soulevés lors de ladiscussion.

Lors de celle-ci, le Wildlife Institute of India a félicité le Directeur général pourson excellente gestion de l'Union, tout en exprimant son inquiétude devant lefait qu'aucune ressource nouvelle n'avait été obtenue pour mettre en oeuvrecertains éléments du Plan d'action de Caracas, formulé en 1992 à l'issue du IVeCongrès mondial sur les parcs nationaux et les aires protégées. Or, c'estseulement à travers un engagement accru des membres des pays en dévelop-pement que l'on peut espérer influer notablement sur les responsables despolitiques et décisions.

Lors de la 104e séance, après avoir entendu le rapport du Comité duProgramme, l'Assemblée générale approuve le rapport du Directeur généralsur les travaux de l'Union durant les trois années écoulées (GA/19/94/4).

Situation financière de l'UICN pendant la période triennale1991-1993 (101:8, 101:9,104)

Document GA/19/94/5 Ajout 1 et annexes

A l'invitation du Président, le trésorier, Don Person, présente le rapport sur lasituation financière de l'UICN, préparé conjointement par le Directeur généralet par lui-même. Les trois dernières années ont été marquées par un change-ment et une croissance notables. Pendant cette période, recettes et dépenses ontdoublé. L'orateur note que le Conseil a désigné un Comité des affaires del'Union, présidé par Jay Hair, grâce à quoi l'information du Conseil sur lasituation financière de l'Union s'est sensiblement étoffée. Il attire l'attention desparticipants sur les variations de change auxquelles l'Union est constamment

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Décision 566

exposée, variations qui interdisent un équilibre parfait entre les recettes et lesdépenses.

S'agissant des recettes, la croissance a touché essentiellement lesprogrammes et projets individuels et non les fonds sans affectation. Parailleurs, l'augmentation du soutien apporté par les principaux partenaires del'UICN comporte ses propres inconvénients: une grande partie de ces aidesdevant être renouvelée annuellement ou à l'échéance du projet concerné,l'Union est soumise à de fréquentes évaluations, alors qu'une grande partie desfonds lui parvient de nombreux mois seulement après le début du travail.

La croissance a spécialement profité aux programmes régionaux, dont lesbudgets ont décuplé entre 1988 et les estimations pour 1994. Cette décentrali-sation massive exige une adaptation des procédures de contrôle appliquées parle Conseil et par le Directeur général. Une attention de chaque instant estnécessaire, car les pertes peuvent s'accumuler très rapidement, mettant endanger la situation financière globale de l'Union.

Le trésorier conclut en évoquant le problème des réserves, qui sont à sonavis beaucoup trop faibles. L'expérience de la dernière période triennale adémontré l'absolue nécessité de se doter de réserves immédiatement disponi-bles pour couvrir les pertes et déficits dans le cadre des projets. Par conséquent,un relèvement des réserves à 10 pour cent du budget de fonctionnementapparaît comme une priorité pour la prochaine période triennale.

Le Président et le Directeur général remercient le trésorier pour sa précieusecontribution et le second insiste sur la nécessité d'augmenter les réserves.Commentant le travail du Comité des affaires du Conseil, Jay Hair déclare qu'ilappartient maintenant à l'Assemblée générale d'établir un ordre de prioritésplus clair dans le Programme et de décider en conséquence comment lesditespriorités pourront être financées.

Lors de la 104e séance, sur la recommandation du Comité des finances etvérification aux comptes, l'Assemblée générale approuve le rapport du tréso-rier et du Directeur général concernant les finances de l'UICN pendant lapériode triennale 1991-1993 (GA/19/94/5 Ajout 1) et les rapports des vérifi-cateurs pour les années 1990,1991 et 1992 (GA/19/94/5 Annexes 1-3).

Travaux des commissions de l'UICN 1991-1993 (102:1)

Document GA/19/94/4

Présentant ce point, le Président attire l'attention des participants sur lesrapports écrits des Présidents des commissions, inclus dans le document dupoint de l'ordre du jour.

Le professeur Hans Lundberg, adjoint du Président de la Commission del'écologie, présente le rapport de cette dernière. L'Austmlian Littoral Society estd'avis de maintenir la Commission, contrairement à la recommandation figu-rant dans l'Evaluation des commissions (voir point suivant de l'ordre du jour).

Parvez Hassan, Président de la Commission du droit de l'environnement,présente son rapport. En réponse à une question concernant le travail de la

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Commission dans le Pacifique Sud, il explique qu'avec le concours du Centredu droit de l'environnement, celle-ci fournit une assistance technique aux Etatsinsulaires du Pacifique, par le truchement du Programme régional pour l'en-vironnement du Pacifique Sud (SPREP). La délégation de la Nouvelle-Zélande,Etat membre, demande une assurance que la Commission continuera d'axerson travail sur le droit de l'environnement en relation avec la conservation dela nature, plutôt que de se consacrer à des aspects plus généraux. Parvez Hassanrépond que ses priorités sont définies par l'Assemblée générale.

Thaddeus (Ted) Trzyna, Président de la Commission des stratégies et de laplanification de l'environnement, présente son rapport. Il est suivi à la tribunepar Partha Sarathy, Président de la Commission de l'éducation et de la commu-nication. Les deux rapports ne suscitent ni questions ni commentaires.

P.H.C. (Bing) Lucas, Président de la Commission des parcs nationaux et desaires protégées, présente son rapport. En réponse à une question de la déléga-tion de l'Inde, Etat membre, il reconnaît l'importance cruciale des aires proté-gées des catégories I—III pour la conservation de la diversité biologique, maisestime qu'elles devraient être gérées dans le contexte de la planification régio-nale. La Forestry Association of Botswana considère quant à elle que dans laconservation, notamment des arbres, on risquerait de trop se concentrer sur lesaires protégées, au détriment d'autres formes d'utilisation des sols, comme lesforêts communales.

La délégation du Zaïre, Etat membre, félicite Bing Lucas et la CPNAP pourle remarquable succès du IVe Congrès mondial sur les parcs nationaux et lesaires protégées (Caracas, 1992). En réponse à un point soulevé par la GreatBarrier Reef Marine ParkAuthority (Queensland, Australie) concernant la néces-sité de ressources supplémentaires, Bing Lucas exprime l'opinion que pourtravailler de manière efficace, une commission a impérativement besoin d'unfinancement garanti. Les bénévoles offrent souvent gracieusement leur tempsde travail, mais ils ont besoin de fonds pour couvrir leurs frais de correspon-dance, de téléphone, de fax, etc. Des ressources sont nécessaires également pourassurer aux Vice-présidents régionaux un minimum de soutien et pour financerle travail des Comités directeurs régionaux. Le Nature Conservation Council ofNew South Wales propose que l'UICN procède à une analyse coûts-avantagesdes services bénévoles.

George Rabb, Président de la Commission de la sauvegarde des espèces,présente son rapport. En réponse à une question de la délégation du Pakistan,Etat membre, sur la manière dont la Commission choisit les espèces bénéficiantde son attention, George Rabb explique que cela dépend des bénévoles dispo-nibles. Uganda National Parks, un organisme de droit public membre de l'Union,félicite la SSC et la CPNAP pour leur excellent travail, mais suggère que l'Unionenvisage leur fusion, en raison de possibles chevauchements des activités etcompétences. (L'Assemblée générale n'a pas jugé devoir inclure une clause àcet effet dans ses résolutions relatives à la SSC et aux aires protégées.) Desobservations sont formulées concernant des espèces particulières et desgroupes d'espèces, respectivement par l'Association marocaine pour la protec-

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tion de l'environnement (animaux du désert en Afrique du Nord) et par laWorld Underwater Federation (chasse à la baleine de Biscaye).

Evaluation des commissions (102:2, 104:3,105)

Documents GA/19/94/6, GA/19/94/6 Supp.

David Munro présente le rapport de l'Evaluation qu'il a conduite avec GaborBruszt. Il mentionne la collaboration soutenue dont le coauteur et lui-mêmeont bénéficié de la part des Présidents et des membres des commissions, ainsique du personnel et des membres de l'UICN, mais souligne que les conclusionsde l'Evaluation n'ont cependant pas fait l'objet d'un consensus. Il observetoutefois que le Conseil a accepté lesdites conclusions « virtuellement in toto ».

David Munro relève ensuite les points de principe qu'il considère commeles plus importants:

les commissions sont des éléments uniques et vitaux de l'Union et devraientêtre financées en conséquence;

les Présidents des commissions devraient continuer d'être élus au Conseilpar l'Assemblée générale, mais le processus de désignation des candidatsdevrait être examiné avec attention;

chaque commission devrait faire l'objet d'une évaluation de fin de mandattriennal de la part d'un évaluateur indépendant et d'une évaluation appro-fondie tous les six ans, fondée sur des indicateurs de performance.

S'agissant des conclusions individuelles, l'Evaluation recommande que soitsupprimée la Commission de l'écologie et qu'elle soit remplacée par un nou-veau Conseil consultatif scientifique; que le mandat de la Commission del'éducation et de la communication se limite à donner des avis et conseilsconcernant le Programme pour l'éducation à l'environnement de l'Union; etque la Commission des stratégies et de la planification de l'environnementpoursuive ses efforts visant à préciser son rôle. (L'Assemblée générale n'a passuivi à la lettre la recommandation relative à la la Commission de l'écologie,mais a décidé de créer en lieu et place de cette dernière une Commission de lagestion des écosystèmes.)

Le Directeur général attire l'attention des participants sur son documentconcernant le rôle des commissions et autres réseaux, qui complète le rapportde l'Evaluation des commissions (GA/19/94/6 Supp.). Il craint que de nom-breuses personnes associées à l'UICN n'aient pas bien compris que seule unepartie du Programme de l'Union est mise en oeuvre - directement ou non - parles commissions et souligne qu'il est possible de s'appuyer sur des réseauxbénévoles autres que les commissions. En outre, il rappelle les critères établispar la Résolution 18.4 de la dernière Assemblée générale pour juger si unecommission constitue l'instrument approprié pour un but donné. Selon lui, lescommissions existantes satisfont inégalement à ces critères, et certaines partiesdu Programme pourraient aussi bien être exécutées par d'autres moyens. LeDirecteur général recommande vivement que le groupe désigné pour la

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révision des Statuts (dont la constitution a été approuvée ultérieurement parla Résolution 19.5) s'emploie activement à déterminer comment le statut, lesresponsabilités et le fonctionnement des commissions devraient être définis.

L'Evaluation et l'avenir des commissions ont été examinés par un groupeinformel présidé par Veit Koester, qui a rendu compte de ses travaux dans lecadre de la 105e séance (voir p. 52-53). L'Evaluation a également été discutéeen séance plénière, dans le cadre du débat sur la Stratégie à long terme. Parconséquent, les observations concernant les commissions sont mentionnéesci-après sous le point de l'ordre du jour correspondant.

Rapports du Comité de vérification des pouvoirs (102:3, 104:1,109)

Veit Koester, Président du Comité de vérification des pouvoirs, présente troisrapports. Dans sa conclusion, il signale que le calcul final des votes potentielss'établit comme suit:

Catégorie A (membres gouvernementaux): 154 votes (sur un totalpossible de 221)

Catégorie B (membres non gouvernementaux): 391 votes (sur untotal possible de637).

Dans les deux catégories, le quorum (50 pour cent du total) a été atteint. Dansla catégorie B, 68 votes provenaient de 34 ONG internationales membres,lesquelles disposent chacune de deux voix.

Aux termes des Statuts, le total des voix des organisations non gouverne-mentales d'un pays ne peut pas excéder 10 pour 100 du total des voix nongouvernementales. A cette occasion, il n'a pas été nécessaire de fractionner lesvotes, le cas de figure ne s'étant pas présenté.

En présentant son troisième rapport, Veit Koester souligne que le Comitérecommande vivement d'examiner de près les procédures actuelles de vérifi-cation des pouvoirs. Cela pourrait être fait dans le cadre de la Résolution 19.5relative à la révision des Statuts, adoptée plus tôt ce même jour. Il exprime sagratitude à Regula Haller, secrétaire du Comité, à Fiona Hanson, du personnelde l'UICN, ainsi qu'aux autres membres du Comité.

Présentation spéciale sur le développement durable et lespopulations autochtones (102:4)

La présentation réunit les orateurs suivants:

Cindy Gilday, conseillère spéciale, gouvernement des Territoires duNord-Ouest (Canada)

Ingmar Egede, Vice-président, Conférence inuit circumpolaire(Groenland)

Caleb Pungowiyi, Président, Conférence inuit circumpolaire (Alaska)

Procès-Verbaux 17

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José Pedro de Oliveira Costa, Associaçao de Defesa de MeioAmbiente, Sâo Paolo (Brésil)

Cindy Gilday, Présidente du Groupe spécial de l'UICN sur les populationsautochtones, ouvre la séance en résumant les activités du Groupe durantl'année écoulée. Le Groupe a tenu un atelier et un symposium. Il a rédigé unprojet d'étude de cas qui est pratiquement achevé, ainsi qu'un projet de guidepour la participation des peuples indigènes dans les stratégies de la durabilité.Cindy Gilday note que les peuples indigènes commencent à peine à nouer descontacts avec l'UICN et que le soutien de leurs droits et exigences constitue unélément crucial dans la perspective du développement durable. Elle observe àregret que de nombreux membres du Groupe spécial n'ont pas pu venir àl'Assemblée générale faute de moyens financiers.

Caleb Pungowiyi souligne que malgré leur nombre relativement modeste,les populations autochtones ont contribué par leurs pratiques coutumières àpréserver l'environnement naturel dans de nombreuses régions du monde. LaStratégie de la conservation inuit a enregistré des succès notables, grâce àl'étroite coopération du Canada, des Etats-Unis et du peuple inuit. L'UICNdevrait apporter tout l'appui nécessaire au Groupe spécial et à l'élaboration deson guide.

Ingmar Egede rappelle que Sauver la Planète insiste sur la nécessité dereconnaître le droit des communautés autochtones à gérer leurs sols et leursressources, et à participer aux décisions les concernant. Mais était-il besoin,demande l'orateur, de préciser que le soutien aux populations autochtones nesignifie pas le retour aux anciennes pratiques de subsistance? Des politiquestelles que les restrictions sur le commerce des fourrures ont eu un effet dévas-tateur sur les communautés du Groenland dont l'existence dépend étroitementdes peaux de phoques.

José Pedro de Oliveira Costa souligne l'importance des questions indigènesau sein du Conseil de l'UICN et la nécessité d'entretenir l'élan créé au cours del'année écoulée par le Groupe spécial.

Stratégie à long terme de l'Union mondiale pour la nature(103:1,103:2,104:2,105,110:1)

Document GA/19/94/8

La Stratégie a été introduite dans le cadre de la 103e séance. Le même jour, septgroupes de discussion informels se sont réunis pour en examiner les principauxéléments (voir p. 49-55). Les délégués ont à nouveau traité de la Stratégie troisjours plus tard, dans le cadre de la 104e séance, durant laquelle ils ont entendules rapports des groupes de discussion et ont débattu du projet de la Résolution19.1, qui devait énoncer les principales conclusions la concernant. LaditeRésolution et la Stratégie elle-même ont été adoptées lors de la 110e séance.

Présentant le projet de Stratégie, le Directeur général souligne son impor-tance et explique comment il a été élaboré, à partir d'une évaluation interne.Bien que ce document ait fait l'objet de consultations avec les membres, il

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considère que celles-ci n'ont pas été aussi étendues qu'il eût été souhaitable.De fait, l'Assemblée générale constitue la première véritable occasion pour lesmembres de débattre de la Stratégie.

Le Directeur général explique que les conclusions de l'évaluation ontdébouché sur la rédaction d'un nouvel Enoncé de mission pour l'Union, lequela pour objet de refléter aussi fidèlement que possible le fait que l'UICN oeuvrepar l'intermédiaire des collectivités et de ses membres, que son objectif fonda-mental est la conservation, et que son action doit inclure un travail d'avocat dela conservation.

Martin Holdgate note que le second point essentiel porte sur la participationet la coopération, autrement dit, sur l'interaction entre les parties constituantes.Appliqué de manière critique à l'UICN, ce critère porterait à considérer denombreux membres comme n'étant pas à proprement parler des partenaires àpart entière de l'Union, une lacune qui doit impérativement être comblée. Dansle même ordre d'idées, il convient de souligner que l'essentiel du financementne provient pas des 800 membres, mais d'une minorité de partenaires clés, enmajorité des Etats membres.

En venant au Programme, le Directeur général observe qu'il est vital pourl'Union de promouvoir la diversité dans l'action et que les priorités diffèrentd'une région à l'autre. C'est pourquoi la Stratégie propose que le Programmesoit défini essentiellement par le dialogue avec les membres aux échelonsnational et régional, et que sa mise en oeuvre s'effectue en étroite collaborationavec les membres. A cette fin, il est indispensable de poursuivre le processusde décentralisation (ou de régionalisation) de l'Union.

La Stratégie aborde également la question de l'organisation de l'Union, afind'assurer que tous les constituants de l'Union se conforment à sa Mission etaux objectifs communs. Elle propose, entre autres, une restructuration del'Assemblée générale, la création de forums régionaux, le renforcement du rôledes comités nationaux, une réorganisation partielle du Conseil et de ses comi-tés, une meilleure intégration des travaux des commissions et du secrétariat,ainsi qu'une définition plus claire des rôles du Président, des Vice-présidentset des conseillers régionaux.

Le succès de l'entreprise repose en dernier ressort sur le renforcement del'assise financière de l'Union, c'est pourquoi la Stratégie souligne la nécessitéd'élargir ses sources de financement et d'augmenter ses réserves.

Le Directeur général précise qu'une fois la Stratégie adoptée par l'Assem-blée générale, le secrétariat préparera une série de directives pour sa mise enoeuvre. Il conclut en déclarant qu'il ne voit pas l'UICN comme la seule additionde ses éléments - Assemblée générale, Conseil, commissions et secrétariat -,mais comme une véritable Union de ses membres, et des membres de ceux-ci.Comme telle, elle peut jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale.

Jay Hair, qui a présidé le groupe du Conseil chargé de la planificationstratégique, observe que la Stratégie est le point de départ d'un processus, etnon un aboutissement. Il mentionne trois principes sous-jacents du processus:

pour être efficace, toute organisation doit se doter d'une mission et mobili-ser toutes ses parties constituantes;

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l'Union doit mettre en oeuvre un programme intégré, plutôt qu'une sériede programmes indépendants exécutés parallèlement les uns aux autres;

la fragile situation financière de l'Union doit être consolidée, en particulierpar la multiplication des sources de financement.

Jay Hair estime qu'il est vital de se concentrer sur les éléments constitutifs del'Union. Dans cette perspective, il demande aux membres de considérer cequ'ils ont apporté à l'Union, et ce qu'ils en ont retiré.

Dans la discussion qui suit, diverses délégations félicitent le Directeurgénéral pour le projet de Stratégie à long terme et en louent l'orientationgénérale. Certaines d'entre elles en apprécient particulièrement les considéra-tions suivantes:

les membres sont l'Union, et le Programme doit répondre à leurs besoins;

les commissions constituent des instruments essentiels pour la participationdes membres;

la décentralisation est vitale et devrait être poursuivie de manière à englobernon seulement la mise en oeuvre du Programme, mais aussi les processusde prise de décisions de l'Union;

la richesse de l'UICN tient en bonne part à la diversité de ses approches dela conservation, lesquelles reflètent la diversité des problèmes du monde.

Dans une déclaration sur la politique environnementale des États-Unis etl'UICN, la délégation des Etats-Unis, Etat membre, salue et soutient les effortsvisant à définir une Stratégie à long terme pour l'Union. Les problèmesd'environnement évoluent à un rythme sans équivalent dans les autres secteursde la politique publique, et les gouvernements ne peuvent à eux seuls releverles défis croissants dans ce domaine. De ce fait, l'UICN revêt une importanceplus vitale que jamais. La mission redéfinie par la Stratégie à long terme devraitlui permettre de promouvoir plus efficacement encore l'élan donné par leSommet de la Terre à Rio, du point de vue tant de la prise de conscience desenjeux écologiques que de l'action pratique. La délégation apprécie particuliè-rement l'attention apportée au renforcement de la capacité et au développe-ment durable, mais estime que l'évolution envisagée devrait être progressive,de manière à préserver le rôle de l'Union comme agent d'éducation et d'infor-mation sur les questions écologiques et comme source reconnue d'idées etd'initiatives. Elle invite aussi l'ensemble des membres de l'UICN à prendre unepart accrue dans la mise en oeuvre du projet.

Plus tard, les délégations du Canada et des Etats-Unis, tous deux Etatsmembres, soutiennent que le rôle des commissions ne devrait pas être réduit,et que le statut et les droits de leurs Présidents au sein du Conseil devraientêtre maintenus en l'état.

La délégation du Zaïre, Etat membre, accueille favorablement la Stratégie.Des membres de l'Afrique occidentale et centrale ont tenu une réunion régio-nale à Bamako afin de se préparer à l'Assemblée générale. De manière générale,il est difficile pour les pays en développement de mobiliser des fonds, aussi les

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pays de la région estiment-ils que l'UICN devrait prendre une part plus activedans la gestion du Fonds pour l'environnement mondial (FEM). En consul-tation avec le PNUD, le PNUE et la Banque mondiale, l'Union devrait veiller àce que les fonds soient répartis le plus équitablement possible, au profitnotamment des pays pauvres possédant une diversité biologique exception-nelle.

La délégation du Viet Nam, Etat membre, demande que l'on accordedavantage d'attention à la science et à la technologie dans l'analyse du contextede travail de l'Union (paragraphe 13). Maints pays en développement sontriches en ressources biologiques, mais pauvres en moyens technologiques etfinanciers.

Les délégations des Pays-Bas et de la Suède, Etats membres, invitent l'UICNà ne pas limiter son action aux pays en développement, mais à poser un regardcritique sur les pays industrialisés.

Le Sustainable Development Policy Institute, Pakistan, exprime des appréhen-sions quant à la nature et à l'orientation future de l'UICN. Son délégué a lesentiment qu'elle est soumise à des perspectives et préoccupations typiquesdes pays du Nord, eu égard en particulier à l'importance excessive qu'elleaccorde à ce qu'il appelle l'approche « Arche de Noé » de la conservation, axéeessentiellement sur la sauvegarde des espèces et les aires protégées. A son avis,cette approche est incomplète et peut aller à l'encontre des buts recherchés, enprovoquant dans certains cas l'expropriation des pauvres ou en leur interdisantl'accès à des ressources vitales pour eux.

Le délégué déplore le manque de clarté de la CSPE et lui reproche de ne pasaccorder une attention suffisante aux normes de consommation élevées despays du Nord. Il souhaite que la CSPE soit le « porteur » privilégié du messagedu développement et du progrès social et assume un rôle de premier plan dansla promotion du développement durable. Il regrette que le personnel du siègede l'UICN soit composé - surtout au sommet de la hiérarchie - principalementpar des citoyens des pays du Nord et que les programmes les plus dynamiquesy soient axés sur l'approche « Arche de Noé » de la conservation, plutôt quesur le développement durable. En particulier, il trouve préoccupant quel'Union se soit dotée pour la première fois de son histoire d'un Président et d'unDirecteur général provenant tous deux de pays du Nord. Il croit en un parte-nariat Nord-Sud pour le développement durable et en appelle à l'Assembléegénérale pour qu'elle garantisse l'équilibre nécessaire, à travers différentespropositions spécifiques.

Les points suivants ont également été soulevés dans le cadre de la discus-sion:

davantage de ressources et de projets de l'Union devraient être gérés parl'intermédiaire des commissions, et les Présidents de ces dernièresdevraient conserver leur place au sein du Conseil;

les échanges d'informations, en particulier entre l'UICN et ses membres,doivent être améliorés;

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l'UICN doit prendre en compte la nécessité du changement de mode de vie,en particulier dans les pays du Nord, comme souligné au paragraphe 17(f);

les comités nationaux et régionaux sont vitaux et le secrétariat devrait fairedavantage appel à eux pour évaluer les situations et priorités locales;

les critères d'admission à l'Union devraient se fonder sur la Mission -l'objectif fondamental des candidats à l'adhésion devrait être la conserva-tion de la nature;

le devoir le plus important du Conseil devrait être la mise en oeuvre desdécisions de l'Assemblée générale;

les versions française et espagnole du nom abrégé de l'Union diffèrent del'anglais.

Lors des 104e et 105e séances, les présidents ou rapporteurs des groupes dediscussion informels présentent un résumé de leurs conclusions (voir p. 49-55).En séance plénière, la discussion se concentre ensuite sur les amendements auprojet de Résolution 19.1; seuls les points d'ordre général sont mentionnés ici.Le Directeur général confirme que le document de la Stratégie sera entièrementrévisé à l'issue de l'Assemblée générale, de façon à prendre en compte lescommentaires des participants et à être en accord avec la Résolution 19.1 soussa forme finale. On ne peut raisonnablement envisager de réviser la totalité dela Stratégie dans le cadre des sessions de l'Assemblée générale.

La discussion porte en premier lieu sur la Mission. Le texte en résultantreflète le sentiment exprimé par de nombreux délégués, selon lequel la conser-vation de la nature doit rester l'élément central de la Mission de l'UICN, touten convenant, comme beaucoup d'autres participants, que cet objectif nepourra être atteint que dans le cadre de la poursuite du développementdurable. La question du rôle d'avocat de l'UICN et celle de l'utilisation durablefont également l'objet d'un débat animé.

Plus tard, l'Assemblée générale adopte par consensus un nouvel Enoncé deMission pour l'Union:

« L'UICN - Union mondiale pour la nature a pour missiond'influer sur les sociétés du monde entier, de les encourager et deles aider pour qu'elles conservent l'intégrité et la diversité de lanature et veillent à ce que toute utilisation des ressources natu-relles soit équitable et écologiquement durable. » (Résolution 19.1)

Les participants traitent ensuite des membres et parties constituantes del'UICN. La délégation des Pays-Bas, Etat membre, estime que les critèresd'admission devraient avoir un lien étroit avec la Mission et que la conservationde la nature devrait être le rôle principal des membres de l'UICN. La SungiDevelopment Foundation (Pakistan) objecte qu'en dépit du nombre pléthoriqued'institutions gouvernementales et non gouvernementales, on n'a guère réussijusqu'à présent à freiner le processus de dégradation de l'environnement; parconséquent, il apparaît souhaitable que l'Union puisse accueillir en son seindes organisations vouées aux efforts de développement. L'American Associationof Zoological Parks and Aquariums (Etats-Unis) estime que les membres devraient

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Décision 567

justifier de leur adhésion à la Mission et que des critères devraient être élaborésà cet égard.

Commentant le rapport du Groupe sur le rôle de l'Assemblée générale, duConseil et du Bureau, TINIGUENA (Guinée-Bissau) considère que la Stratégiereprésente un grand pas en avant, mais qu'elle comporte des lacunes en ce quiconcerne la question de la direction de l'UICN. Le délégué réclame davantagede démocratie au sein de l'Union et met en cause la pratique qui veut qu'il n'yait qu'un candidat à la présidence de l'UICN.

A l'issue du débat, le Directeur général suggère que l'Assemblée généraleautorise le Conseil à approuver le texte révisé qu'il établira. Le Présidentdéclare que l'Assemblée laissera au Directeur général le soin d'apporter leschangements requis au texte.

Lors de la 110e séance, l'Assemblée générale adopte la Résolution 19.1, laquelle« adopte la Stratégie, sous réserve de modification tenant compte des débatsde l'Assemblée générale, en tant que guide politique du développement del'Union dans la période triennale de 1994 à 1996 ». La Résolution adopteégalement les principales recommandations de la Stratégie.

Programme et budget triennaux (103:1,104)

Documents GA/19/94/9, GA/19/94/10

Le Directeur général présente les documents de l'ordre du jour avec le Vice-président Jan Cerovsky, qui préside la séance. Il observe que les membres ontbien entendu la possibilité de changer le Programme et le Budget triennaux,mais qu'il serait vain d'élargir le Programme sans garantir les ressourcesfinancières supplémentaires requises. Il explique que la moitié environ - de47 pour cent en 1993 à 52 pour cent en 1996 - des dépenses prévues serontgérées par les régions. Globalement parlant, le Budget affiche une croissancemodeste - de 5 pour cent, 6 pour cent et 7 pour cent, respectivement - et larépartition entre les différentes sections du Programme reste sensiblement lamême. Le Directeur général note toutefois que les réserves sont en recul(croissance zéro), ce qui représente un risque sérieux. L'Union devrait faire ensorte que ses réserves passent de 4,7 à 7,5 millions de francs suisses au coursde la période considérée, ce qui entraîne une réduction du Programme.

Les points suivants sont évoqués dans le cadre de la discussion:

les membres d'Afrique du Nord s'inquiètent du fait que la section duProgramme concernant leur région ne mentionne qu'un petit nombre desactivités recommandées lors de leurs récentes réunions en Sicile et à Tunis.Ces activités incluaient l'établissement d'un Bureau régional à Tunis, laproduction d'un bulletin régional, la création d'un réseau de conservationdes ressources génétiques, en particulier de plantes médicinales, et la tenuede six ateliers sur la diversité biologique. Par ailleurs, les zones arides nereçoivent qu'une faible attention dans l'ensemble du document. Le docu-ment du Programme devrait être révisé de manière à refléter leurs activités

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actuelles et futures. Il est convenu qu'une rencontre sera organisée entre lesmembres concernés et Per Rydén, Directeur du Programme.

La délégation de l'Australie, Etat membre, craint qu'il n'y ait des chevau-chements entre le Programme de direction et le Programme de développe-ment de l'appui de base ainsi qu'entre ce dernier et le Programme desrelations avec les entreprises.

La délégation de l'Inde, Etat membre, réclame un travail plus soutenu en cequi concerne la flore, notamment les plantes médicinales, et déplore la faiblepriorité accordée à cette question dans les plans de l'Union relatifs à laconservation des espèces.

Le famaica Conservation and Development Trust estime qu'il devrait y avoirun Programme séparé pour les Caraïbes, et qu'il était erroné d'inclure letravail effectué dans cette région dans le Programme de l'Union aux Etats-Unis. Bien que l'UICN ne compte que peu de membres dans les Caraïbes,ces derniers sont très actifs et s'emploient à mettre en place un programmeUICN fondé sur les activités existantes dans le domaine des aires protégéeset de la formation.

Environment and Conservation Organisations of New Zealand (ECO) demandeque le travail de l'UICN en Antarctique soit recentré sur les aires protégées.Un document proposant des modifications du Programme est distribué auxparticipants, puis, sous sa forme définitive, annexé au rapport du Comitédu Programme (page 117).

Le Mouvement nicaraguayen de l'environnement estime que l'Amériquecentrale est un peu négligée par le Programme. Pour les membres de cetterégion, il est devenu difficile de mobiliser des fonds et, par conséquent, depayer les cotisations. Le délégué réclame une approche plus souple, afin queles membres ne perdent pas inévitablement leur droit de vote lorsqu'ils sontdans l'incapacité de payer leurs cotisations.

Plantlife (Royaume-Uni) pense que le Programme n'accorde pas une atten-tion suffisante à la conservation des plantes, tout en saluant les effortsdéployés dans ce domaine par la SSC. Le problème est qu'il vaut mieuxconserver les espèces végétales, non pas au cas par cas, mais au sein decommunautés végétales. Certains biomes importants sont négligés dans letravail de l'Union.

Lors de la 104e séance, la Société israélienne de protection de la nature soulèveles deux points suivants:

l'UICN devrait s'associer au processus de coopération régionale issu desaccords de paix en cours, car le retour de la paix contribuera à dynamiser ledéveloppement du Moyen-Orient, avec les risques que cela comporte pourl'environnement de cette région aride au fragile équilibre;

il existe un fossé préoccupant entre le travail de la Commission de l'éduca-tion et de la communication (CEC) et la pratique en matière d'éducation, deformation et de conservation de l'environnement. Dans bien des cas, le

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Décision 568

travail éducatif au niveau local est sensiblement en avance sur l'action dela CEC. Le problème ne réside pas dans le financement, mais dans l'ap-proche. La CEC ne devrait pas être dirigée par des enseignants et deséducateurs - aussi qualifiés soient-ils -, mais par des spécialistes de laconservation capables d'inclure une dimension pédagogique dans leurtravail.

Il faut mentionner également les interventions suivantes, portant sur d'autrespoints de l'ordre du jour, mais directement liées au Programme de l'UICN dansdes régions particulières:

la Société turkmène de conservation de la nature évoque les problèmesécologiques de l'Asie centrale, en particulier celui de la baisse de niveau dela Mer d'Aral et de la Mer Caspienne. Au nom des mouvements écologiquesdu Kazakhstan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan, le délégué sollicitel'assistance des participants. Lesdits mouvements souhaitent être associésau Programme régional pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient et laSociété turkmène demande en particulier d'être représentée au sein duConseil consultatif régional.

L'Association marocaine de protection de l'environnement réclame unmeilleur équilibre entre les questions sociales, économiques et écologiques,ainsi qu'entre les différentes régions. L'Afrique du Nord est négligée depuistrop longtemps.

D'autres suggestions concrètes concernant le Programme sont formulées dansle cadre de la Réunion technique (voir p. 57-60).

Lors de la 104e séance, le Comité des finances et vérification aux comptesrecommande que des mesures soient prises pour garantir des réserves opéra-tionnelles au moins égales à SFR. 6,5 millions au terme de l'exercice 1996, etque les réserves opérationnelles de l'Union se maintiennent ultérieurement àau moins 10 pour cent du budget de fonctionnement. La recommandationayant été formulée après le début de l'exercice 1994, le Comité demande auDirecteur général de faire tout son possible pour accroître notablement lesréserves en 1994 et de prendre les mesures appropriées en 1995 et 1996, en vued'atteindre l'objectif de SFR. 6,5 millions.

Le Comité des finances et vérification aux comptes recommande égalementà l'Assemblée générale d'approuver les estimations de recettes et de dépensespour 1994-1996 (GA/19/94/10, version révisée), et prend note que les modi-fications découlant des changements apportés au programme seront apportéeset approuvées par le Conseil.

Le professeur Reuben Olembo, Président du Comité du Programme, donnelecture du rapport du Comité (Annexe 9). Martin Holdgate remercie le Comitéet note que pratiquement toutes les questions essentielles soulevées dans lecadre de la Réunion technique ont été traitées dans le rapport du Comité.

L'Assemblée générale adopte le rapport du Comité du Programme et sesrecommandations concernant le Programme.

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Dans le cadre de la 110e séance, l'Assemblée générale adopte le Programme etBudget pour la période triennale 1994-1996.

Comme mentionné lors de la Réunion technique, le présent document nesera pas révisé, étant donné que la période triennale en question est déjàentamée, mais toutes les remarques formulées seront prises en compte pour lapériode 1995-1997. Par conséquent, l'Assemblée générale approuve le proces-sus, plutôt que le document lui-même.

En réponse à une question, le Directeur général confirme que les change-ments proposés dans le cadre du Programme Antarctique (page 117) serontpris en compte dans la prochaine actualisation du Programme.

Décision 570

Rapport du Comité des finances et vérification aux comptes(104)

Le Président du Comité, David Smith, donne lecture du rapport du Comité(Annexe 10).

L'Assemblée générale adopte le rapport du Comité des finances et vérificationaux comptes.

Election du Président, du trésorier, des conseillers régionauxet des Présidents de commissions (103,104:4,105:2)

Documents GA/19/94/12, GA/19/94/13, GA/19/94/14, GA/19/94/15

Lors de la 103e séance, soulevant un point d'ordre, le Zimbabwe Trust proposeque, dans l'intérêt de la cohésion, le Président actuel accomplisse un mandatsupplémentaire. Le Directeur général suggère que le délégué intervienne dansle cadre d'une réunion non plénière sous les auspices du Comité de la Confé-rence, la procédure à suivre n'étant pas clairement définie dans les Statuts.

Dans le cadre de la 104 séance, José Pedro de Oliveira Costa, préposé auxélections, explique la procédure de vote et supervise le déroulement desélections.

Après les remarques liminaires du préposé aux élections, le SustainableDevelopment Policy Institute (Pakistan) s'oppose à la poursuite de la procédured'élection du Président, en arguant que le Directeur général et le Président nedevraient pas provenir de la même région économique. Il invite personnelle-ment Jay Hair à se désister en faveur d'un candidat du Sud et demande quel'élection soit reportée jusqu'à ce que le Conseil puisse proposer un autrecandidat.

Le Président en exercice, Sir Shridath Ramphal, explique que les membresdu Conseil ont tenu la veille une réunion d'urgence sur cette question. LePrésident s'était abstenu et la réunion était présidée par le Vice-présidentLiberty Mhlanga, qui rend compte de ses résultats,

Liberty Mhlanga confirme que les membres du Conseil se sont réunis demanière informelle vendredi 21 janvier pour examiner les difficultés relativesà la présidence. Il n'était pas possible techniquement parlant de convoquer une

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Décision 569

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réunion officielle du Conseil, faute de pouvoir respecter les délais statutairesde convocation. Dans ces conditions, la seule nomination possible pour leConseil est celle qu'il avait soumise en premier lieu à l'Assemblée générale. LeVice-président explique que, dans le cas où l'Assemblée n'élirait pas le candidatproposé, la procédure suivie serait celle prévue par les Statuts; autrement dit,c'est le nouveau Conseil qui désignerait en son sein la personne chargéed'assumer la présidence.

Sir Shridath Ramphal prend à son tour la parole pour expliquer qu'il n'estpas venu à Buenos Aires pour participer à une polémique concernant l'attribu-tion des charges. Toutefois, il avait recommandé au Conseil de ne pas procéderà la désignation du Président avant que le nouveau Directeur général n'ait éténommé. Cette recommandation n'a pas été suivie.

La procédure a abouti en temps voulu à la nomination d'un Directeurgénéral auquel Sir Shridath apporte son soutien total. Dans l'intervalle, toute-fois, le cas de figure contre lequel l'orateur avait mis en garde le Conseil s'estréalisé, puisque la personne en question provient d'un pays développé. Lasituation est très sérieuse, compte tenu du fait que le déséquilibre dans l'attri-bution des postes au sein du secrétariat suscite déjà une préoccupation large-ment partagée. Le moment est également malheureux, car les pays endéveloppement, de plus en plus représentés au sein de l'UICN, ont besoind'être assurés que cette dernière est sensible à leurs besoins et aspirations.

Toutefois, souligne Sir Shridath, les délégués doivent composer avec lesprocédures applicables en la circonstance et s'efforcer de limiter les consé-quences pour l'Union. Le fait est que le Conseil n'a pas pu, dans le cadre de sescompétences, présenter un autre candidat à l'Assemblée générale. Mettant enavant l'intérêt général de l'Union, Sir Shridath recommande donc à l'Assem-blée d'élire au poste de Président de l'UICN le candidat proposé par le Conseil,Jay Hair.

Il est décidé par acclamation que la déclaration distribuée aux délégués parJay Hair sera versée au procès-verbal (Annexe 11).

Quelques délégués proposent alors de poursuivre la procédure d'élection,cependant que d'autres réclament son report. Certains participants insistentsur la nécessité d'éviter qu'une telle situation ne se reproduise.

Dans la discussion qui s'ensuit, il est rappelé que le candidat doit obtenirplus de la moitié des votes de l'une et l'autre catégories de membres pour êtreélu Président. Par conséquent, la possibilité existe pour les membres de refuserle candidat par la voie du scrutin.

Le préposé aux élections explique que pour des motifs d'ordre statutaire,l'élection ne peut être interrompue. Il précise que le vote pourra toutefois seprolonger une demi-heure après la fin de la présente séance.

Jay Hair déplore sincèrement la polémique relative à l'élection. De mêmeque les rivières boueuses témoignent de l'érosion qui arrache la vie à la terre,de même la polémique érode la cohésion de l'Union. Il souhaite que lesindividus puissent être jugés selon leur engagement en faveur de l'environne-ment, plutôt qu'en fonction de leur pays d'origine ou de résidence. Ce quiimporte véritablement, c'est de donner au Conseil un mandat clair pour les

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Décision 571

réformes à entreprendre. S'il est élu Président, il fondera son action sur lesprincipes d'équité, de liberté et de changement, ainsi que sur la franchise et latransparence.

Sur un point d'ordre, l'Africa Resources Trust (Zimbabwe) invite l'Assembléeà poursuivre l'élection. Cette proposition ayant été appuyée, elle est mise auxvoix et acceptée à main levée; la procédure d'élection se poursuit.

Un scrutin est organisé pour tous les postes à pourvoir. Dans le cadre de la105e séance, le préposé aux élections donne les résultats, puis, après vérifica-tion, annonce deux changements dans la liste des conseillers régionaux. Ilremercie toutes les personnes qui ont aidé à l'organisation et au dépouillementdu scrutin et présente ses excuses à l'assemblée pour l'erreur initiale. Ilrecommande qu'à l'avenir, on ménage un intervalle de 24 heures entre laclôture du scrutin et l'annonce des résultats, et que les bulletins soient comptésau moins deux fois.

Les résultats définitifs des élections sont les suivants:

(a) Président

Jay Hair (Etats-Unis)

Compte tenu des circonstances exceptionnelles, le préposé aux électionsrompt avec la pratique habituelle en annonçant le décompte des voix, quis'établit comme suit:

Décision 572

Décision 573

Pour

Catégorie A 87

Catégorie B 272

(b) Trésorier

Don Person (Suisse)

(c) Conseillers régionaux

Afrique

Contre

28

47

Abstentions

22

36

Mohammed Ali Abrougui (Tunisie)Mankoto Ma Mbaelele (Zaïre)Perez M. Olindo (Kenya)

Amérique centrale et du Sud

Fernando Ardura (Argentine)Juan Mayr Maldonado (Colombie)Juan Carlos Navarro (Panama)

Amérique du Nord et Caraïbes

E.U. Curtis Bohlen (Etats-Unis)J. David Runnalls (Canada)David Smith (Jamaïque)

28 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Décision 574

Asie de l'Est

Corazon Catibog-Sinha (Philippines)Le Quy An (Viet Nam)Wang Sung (Chine)

Asie de l'Ouest

Sadiq al Muscati (Oman)Khawar Mumtaz (Pakistan)Mohammad S. Sulayem (Arabie Saoudite)

Australie et Océanie

Gaikovina Raula Kula (Papouasie-Nouvelle-Guinée)Catherine Wallace (Nouvelle-Zélande)Diane Tarte (Australie)

Europe orientale

Amirkhan M. Amirkhanov (Fédération de Russie)Zoltán Szilassy (Hongrie)Frantisek Urban (République tchèque)

Europe occidentale

Thor S. Larsen (Norvège)Antonio Machado (Espagne)Richard Sandbrook (Royaume-Uni)

(d) Présidents de commissions

Commission de l'écologie Hans Lundberg (Suède)(Note: cette commission a été ultérieurement remplacée par la Commissionde la gestion des écosystèmes - Résolution 19.2)

Commission de l'éducation et Fritz Hesselinkde la communication (Pays-Bas)

Commission des stratégies et de la Thaddeus C. Trzyna

planification de l'environnement (Etats-Unis)

Commission du droit de l'environnement Parvez Hassan (Pakistan)

Commission des parcs nationaux et Adrian Phillipsdes aires protégées (Royaume-Uni)

Commission de la sauvegarde des espèces George Rabb (Etats-Unis)

Résolutions et Recommandations (103,105,108,109,110)

L'Assemblée générale a adopté 30 résolutions (axées principalement sur lesmesures que doit prendre l'UICN) et 68 recommandations (axées sur lesmesures que devraient prendre des tiers, parfois conjointement avec l'UICN).Elles figurent dans un document séparé, qui peut être obtenu auprès duDirecteur général de l'UICN.

Procès-Verbaux 29

Décision 575

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En raison du nombre considérable des motions et de la complexité debeaucoup d'entre elles, il est décidé, contrairement à la pratique habituelle, deformer des groupes de contact chargés de négocier le plus grand nombre detextes possible avant leur présentation en séance plénière. Lors de la 103eséance, le Directeur général expose la marche à suivre pour parvenir au pluslarge consensus possible et l'Assemblée approuve les délais proposés pour lesamendements.

Les projets de motions - dont beaucoup ont été sensiblement remaniés dansl'intervalle - sont présentés en première lecture lors de la 105e séance aux finsde discussion. Le processus se poursuit dans le cadre des séances suivantes, ledimanche 23 et le lundi 24 janvier. Les motions sont étudiées en trois groupes:I - celles pour lesquelles aucun amendement n'a été présenté, ou qui n'ont faitl'objet que de retouches superficielles, et dont l'adoption ne devrait donc pasprésenter de problème, aux yeux du Comité des résolutions; II - celles pourlesquelles le Comité a négocié un nouveau texte et pour lesquelles on penseêtre proche du consensus; III - celles qui soulèvent de sérieuses difficultés. Lesmotions sont à nouveau présentées en vue de leur adoption officielle (deuxièmelecture) lors des 108e et 109e séances, à l'exception de la Résolution 19.1 et dequatre autres, qui sont traitées à la 110e séance.

Le processus a donné lieu à des tensions notables, en raison de la difficultéde négocier un si grand nombre de textes complexes avec des groupes diffé-rents de membres. Certaines des motions ont d'ailleurs été écartées, principa-lement parce qu'il n'avait pas été possible d'aboutir dans les délais à un textesusceptible d'être adopté par consensus ou tout simplement d'être voté. Unemotion relative à l'outarde houbara a été écartée en seconde lecture, car il n'apas été possible d'y inclure en temps voulu des espèces apparentées d'autrespays. Dans le cas de la motion intitulée « Le principe du développementdurable », l'Assemblée générale n'est pas parvenue à négocier un texte accep-table dans les délais prescrits et a proposé qu'elle fasse l'objet d'un vote parcorrespondance ultérieur.

A plusieurs reprises, les délégations ont formulé des commentaires decaractère général et non pas liés strictement à telle ou telle motion. Ils sonttranscrits ci-dessous, à peu près dans l'ordre chronologique de leur énoncé.

La délégation de la Suède, Etat membre, craint que l'équilibre du pro-gramme de l'Union ne soit compromis par certaines résolutions. Elle préfèrepar conséquent s'abstenir de voter sur des propositions comportant l'attri-bution de ressources financières. Certains projets de motions touchent à desquestions d'intérêt strictement local, d'autres à des problèmes que leGouvernement suédois traite déjà dans d'autres instances. La délégationpropose que la question des motions de l'Assemblée générale soit examinéepar le Groupe de travail chargé de la révision des Statuts. La délégation dela Norvège, Etat membre, soutient cette position, ainsi que le conseillerjuridique.

¨ La Royal Society for the Protection of Birds (R.-U.) se dit préoccupée par lamultiplication et la diversification croissantes des motions, par leurschevauchements, et par le fait que certaines semblent échapper totalement

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à la compétence de l'UICN, alors que d'autres ne concernent qu'un nombretrès réduit de ses membres. Au nom d'un groupe d'ONG et d'autres partiesintéressées, la Royal Society recommande d'inviter le Directeur général et leConseil à réexaminer les conditions de recevabilité des motions dans laperspective de la prochaine Assemblée générale.

Le Center for Environmental Legal Studies, Face University, School of Law(Etats-Unis), observe que les motions ne devraient pas se référer à desaccords internationaux et autres déclarations qui ne soient parfaitementfamiliers aux membres, car les textes en question peuvent comporter desengagements auxquels les membres ne souhaiteraient pas nécessairementse soumettre. Cette remarque est appuyée par le Directeur général, par unorganisme de droit public membre de l'Union et par diverses ONG.

La délégation du Canada, Etat membre, soutenue par un large éventaild'autres délégations, s'inquiète du manque d'informations à l'appui decertaines motions, en particulier celles qui ont une portée très spécifique.Elle estime, comme d'autres délégations, que les membres de l'Assembléene disposent pas des connaissances nécessaires pour prendre des décisionsconcernant un grand nombre des problèmes locaux, voire nationaux, traitéspar les motions. Le manque d'information au sujet des motions présentéesdans le cadre de l'Assemblée générale apparaît également préoccupant.Environment and Conservation Organisations of New Zealand demande quesoient établis pour chaque projet de motion un dossier d'information, afinque les délégations puissent se familiariser avec le sujet traité.

La délégation de la Norvège, Etat membre, estime que les recommandationsrelatives à un problème spécifique à un pays ne devraient pas être traitéesdans le cadre de l'Assemblée générale et que les motions devraient se limiterà des sujets d'intérêt plus général. Le Président demande au Comité desrésolutions de réexaminer les critères d'admission des projets de motions.Le WWF-United Kingdom demande au Comité de veiller à ce que seules lesquestions intéressant l'ensemble des membres soient prises en considéra-tion, étant donné que la plupart des délégués ne disposent pas des élémentsnécessaires pour se prononcer sur des sujets d'intérêt local. Le NatureConservation Council of New South Wales (Australie) défend au contrairefermement le droit des membres à soumettre des motions concernant desproblèmes locaux, cependant que Environment and Conservation Organisa-tions of New Zealand préconise de formuler des directives sur les conditionsde recevabilité des projets de motions, tout comme le Sustainable Develop-ment Policy Institute (Pakistan).

Le WWF-United Kingdom s'inquiète de ce que certaines résolutions donnentdes instructions inapplicables au Directeur général, notamment en ce quiconcerne des problèmes spécifiques à tel ou tel pays. Le délégué craint quecela ne nuise à la réputation de l'Union.

L'Institut international pour l'environnement et le développement signalequ'il a tenté de formuler, avec le concours d'autres membres, un projet de

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résolution demandant au Comité des résolutions de limiter le nombre desprojets de résolutions et de recommandations pouvant être soumis par uneorganisation donnée. A l'issue du processus d'adoption, la délégation desPays-Bas, Etat membre, souligne l'énormité de la tâche qu'il impose àl'Assemblée générale et invite les membres à s'en tenir à des motions traitantde questions urgentes et d'intérêt général, directement liées à la Mission del'Union.

La délégation du Zimbabwe, Etat membre, s'étonne que 38 des 150 projetsde motions initiaux aient trait à l'Australie. Ayant entendu une déclarationdu Ministre du Territoire du Nord contredisant le contenu de l'une desmotions en question, la délégation demande si ces questions locales neseraient pas avantageusement traitées dans le pays concerné, plutôt quedans le cadre d'une Assemblée générale de l'UICN.

Après l'approbation de la dernière motion, le Président félicite au nom desdélégués le Comité des résolutions pour son travail titanesque, sous les applau-dissements de tous les participants. Le Président du Comité, George Greene,remercie à son tour les membres du Comité et le personnel de l'UICN, etprononce l'allocution suivante:

« De toute évidence, la négociation des résolutions et desrecommandations dans le cadre de l'Assemblée générale pose uncertain nombre de problèmes. Tout d'abord, il faut mentionner levolume de travail, qui exige un temps etune énergie considérablesde la part des délégués et un appui laborieux et coûteux de la partdu secrétariat de l'UICN.

Deuxièmement, il s'agit de se demander ce que représente exac-tement une résolution ou une recommandation. Une motionrelève-t-elle de la compétence de l'UICN lorsqu'elle traite d'unequestion politique ou très particulière, sur laquelle nombre dedélégations préfèrent s'abstenir?

Troisièmement, il existe un risque non négligeable de divisioninterne. La force de l'UICN réside dans la capacité des ONG et desgouvernements à travailler conjointement sur des problèmes deconservation parfois très complexes, en faisant abstraction desdivergences de vues. Or, si la division s'installe, nous risquons deperdre ce que nous avons acquis au prix de gros efforts.

Pour résoudre ces problèmes, il convient peut-être de répartir lesmotions qui ne font pas l'unanimité en deux catégories: d'unepart, celles qui se rapportent aux orientations et politiques del'Union, d'autre part, celles qui traitent de questions spécifiques.Les premières intéressent tous les membres, car elles peuventdéterminer les choix fondamentaux de l'UICN. Les secondes, enrevanche, ne relèvent pas de la politique globale de l'Union, soitque ses membres sont divisés à leur sujet, soit qu'ils ne disposentpas des éléments d'information ou des connaissances nécessairespour se prononcer à leur sujet.

L'Assemblée générale devrait accorder son attention aux deuxcatégories de motions, mais d'une manière différente de celle envigueur actuellement. La solution la plus simple consisterait peut-

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être à limiter les motions aux questions de politique et d'orienta-tion, mais je ne suis pas convaincu que cela serait suffisant. Lesproblèmes locaux peuvent aussi avoir une portée plus globale etméritent par conséquent d'être évoqués dans le cadre de l'Assem-blée générale.

Cela dit, l'Assemblée ne devrait pas prétendre que les motions dece type reflètent la politique de l'Union, et les gouvernements nedevraient pas être appelés à condamner d'autres gouvernementssous les auspices de l'UICN. De même, il n'est sans doute pasjudicieux d'exiger des membres qu'ils se prononcent sur desquestions d'intérêt local. On pourrait même craindre que desgouvernements ne se servent des recommandations pourcondamner des ONG, une éventualité qui ne s'est pas produite àce jour, mais qui n'est pas à exclure dans le cadre des procéduresactuelles.

Bref, le danger est grand de voir cette Union sans équivalent sediviser inexorablement, si aucun remède n'est apporté auproblème. La question doit être résolue de toute urgence, avant laprochaine session de l'Assemblée générale.

Qu'on me permette de me référer dans cette perspective à unepossibilité suggérée par la Résolution 19.1, à savoir, que les réso-lutions relatives au mandat et à la direction de l'Union devraientêtre traitées dans le cadre des sessions officielles de l'Assembléegénérale, cependant que celles se rapportant à des questionsspécifiquement liées à des lieux ou des espèces seraient examinéesdans le cadre du Congrès mondial de la conservation.

Il importe aussi de réexaminer les conditions de recevabilité desprojets de motions, sans toutefois porter préjudice aux intérêts denos membres. La Résolution 19.5, relative à la révision des Statuts,offre une parfaite opportunité à cet égard, mais il importe que ceprocessus ne lèse en rien les ONG membres de l'Union.

J'aimerais conclure en insistant sur le fait que nous devons impé-rativement préserver le dynamisme et le caractère unique del'Union. A une époque où les institutions intergouvemementalessemblent vouées à l'échec, les organisations hybrides commel'UICN montrent la voie à suivre pour instaurer une ère dedéveloppement durable. »

Le Directeur général invite les autres membres du Comité et les délégués àformuler par écrit leurs éventuels commentaires et suggestions sur cette ques-tion. Le Président élu de la CPNAP rend hommage à l'efficacité avec laquellele Président a dirigé ce marathon consacré aux résolutions: sans lui, l'Assem-blée ne serait pas parvenue à s'accorder sur autant de points. D'autres déléguésremercient, au nom de l'Assemblée, le personnel chargé de la production desdocuments et les interprètes, sous les applaudissements nourris de l'assistance.

Depuis l'Assemblée générale, les résolutions et recommandations ont reçude nouveaux numéros. Dans les rapports concernant les différentes motionsqui figurent ci-après, on a utilisé la nouvelle numérotation. Lorsque descommentaires spécifiques ont été formulés concernant l'acceptabilité des

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motions, ils sont publiés dans le texte des résolutions et recommandations enquestion et ne sont pas répétés dans ces pages.

19.1 La Stratégie de l'UICN - Union mondiale pour la nature

Après l'adoption de cette résolution, le Directeur général donne l'assuranceaux délégués que le document GA/19/94/8, Une Stratégie pour l'UICN -Union mondiale pour la nature, sera amendé conformément aux commentairesformulés dans le cadre des ateliers et en séance plénière, et de manière à êtreen harmonie avec la résolution afférente. En cas de divergences, c'est bienentendu la résolution qui fera foi, par rapport au document GA/19/94/8.

19.4 Parcs nationaux et aires protégées

Cette résolution est adoptée par consensus. Il est proposé d'adjoindre audispositif un sous-paragraphe 4 (c) relatif aux populations autochtones:

« Note que ces catégories n'excluent pas la reconnaissance desdroits d'accès et d'utilisation traditionnels; et ».

Cet amendement est rejeté par vote à main levée.

19.8 Le Siège de l'UICN

Soumettant cette recommandation à la discussion, le Directeur généralrappelle, sous les applaudissements nourris de l'assistance, la générosité de laConfédération helvétique, du Canton de Vaud et de la Commune de Gland,qui ont offert le site et le bâtiment du nouveau Siège de l'Union.

19.17 Un Bureau de l'UICN pour la Méditerranée

Après l'adoption de cette recommandation, le Directeur général remerciechaleureusement les Etats concernés pour leurs généreuses offres d'assistance.Il explique que les « mesures nécessaires » mentionnées dans le dernier para-graphe consisteront dans une première étape en un travail de recherche etd'évaluation et qu'il convient de comparer le volume d'activité de l'Union dansla région méditerranéenne et dans d'autres régions, avant l'éventuelle créationd'un Bureau régional.

19.21 Populations autochtones et utilisation durable des ressourcesnaturelles

La délégation de la Nouvelle-Zélande, Etat membre, soumet la déclarationsuivante à verser au procès-verbal:

« Le Traité de Waitangi constitue pour la Nouvelle-Zélande uninstrument très précieux. Ses principes sont une source d'inspira-tion essentielle pour notre peuple. Il accorde aux Maoris un rôlespécial au sein de notre démocratie. C'est pourquoi la Nouvelle-Zélande n'a pas ratifié la Convention 169 de l'OIT.

Nous pourrions nous associer à l'adoption de cette recommanda-tion par consensus à condition que la demande faite aux

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gouvernements, dans le paragraphe 2 du dispositif, de donnereffet dans leurs politiques et programmes nationaux aux prin-cipes contenus dans les pactes et accords mentionnés plus haut -y compris la Convention 169 de l'OIT - n'empêche pas le Gouver-nement néo-zélandais de continuer à reconnaître le rôle particu-lier accordé aux Maoris par le Traité de Waitangi. Si larecommandation devait être soumise au vote, en revanche, madélégation choisirait de s'abstenir. »

Environment and Conservation Organisations of New Zealand demande qu'il soitporté au procès-verbal qu'elle aussi se serait abstenue en cas de vote.

19.31 Commerce international de déchets toxiques: Interdire lesexportations de déchets dangereux des pays de l'OCDE vers lespays hors OCDE

Au nom des délégations présentes des Etats membres de l'Union européenne,la délégation de la Grèce fait la déclaration suivante:

« L'Union européenne ratifiera la Convention de Bâle le 6 février1994. La réglementation de l'Union européenne relative à l'expé-dition des déchets dangereux, qui a été adoptée en 1993 et quientrera en vigueur en juin 1994, est plus rigoureuse dans sesdispositions que la Convention de Bâle. Elle comporte l'interdic-tion totale des exportations de déchets dangereux à destinationdes Etats de l'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, ainsi quel'interdiction des exportations de déchets destinés au recyclage,sauf à destination des pays de l'OCDE ou d'autres Etats Parties àla Convention de Bâle, et/ou avec lesquels l'Union européenne apassé un accord ou conclu des arrangements au titre de l'Article11, garantissant que les déchets seront traités d'une manièreécologiquement rationnelle tout au long de l'acheminement etdans l'Etat de destination.

Un Etat membre de l'Union européenne a proposé d'adopter uneinterdiction totale de toute exportation. Cette proposition estactuellement débattue au sein de l'Union européenne, maisaucune position commune n'a encore été arrêtée à son sujet. Dansces conditions, les délégations présentes des Etats membres del'Union européenne ont choisi de s'abstenir sur cette recomman-dation.

Par ailleurs, je désire souligner que tous les Etats membres déplo-rent que le paragraphe 14 du préambule mentionne nommémentdes Etats. S'agissant plus particulièrement des Etats membres del'Union européenne, c'est faire peu de cas des obligationsauxquelles ils sont tenus par la législation européenne que j'aiévoquée auparavant. »

La délégation du Canada, Etat membre, présente la déclaration suivante:

« Le Canada considère comme positif tout progrès dans cedomaine. Toutefois, compte tenu du chapitre 20 d'Action 21 et del'appui que nous apportons au Groupe de travail techniqueconstitué lors de la première réunion de la Conférence des Partiesà la Convention de Bâle, le Canada attendra les conclusions de ce

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Groupe, prévues pour mars 1994, et s'abstiendra donc sur ce points'il est soumis au vote. »

19.37 Identification et surveillance des dernières régions sauvages de laplanète

Lors du débat, la Wet Tropics Management Agency (Australie) offre au nom del'Australian Heritage Commission une contribution de A$10 000 en espèces ou ennature à l'Union, afin de faciliter la mise en oeuvre de cette résolution. L'offreest chaleureusement applaudie.

19.47 Pollution marine

Cette recommandation est adoptée par consensus après diverses propositionsvisant à amender comme suit le paragraphe 4 du dispositif:

« 4. PRIE INSTAMMENT tous les Etats d'étudier en vue de leurapplication dans le cadre de l'OMI des instruments juridiquescontraignants ou d'autres moyens... [suite du paragraphe inchan-gée]; »

Le texte ainsi amendé est rejeté par vote à main levée.

19.63 Chasse à la baleine à des fins commerciales

Cette recommandation est adoptée par consensus après que chaque para-graphe du projet de texte eut été adopté par vote à main levée. Trois para-graphes proposés pour le préambule et un libellé différent du paragraphe 2 dudispositif ont été rejetés par vote à main levée. En voici le texte:

« CONSCIENTE que pour garantir la durabilité, la Procédure degestion révisée recommandée par le Comité scientifique de la CBIdevait servir de base à la réglementation de la chasse à la baleineà des fins commerciales; >>

« CONSIDERANT QUE, pour garantir la durabilité, la Procédurede gestion révisée recommandée par le Comité scientifique de laCBI devait servir de base pour réglementer toute chasse commer-ciale à la baleine, fût-elle autorisée; »

« CONSCIENTE que, en dépit des progrès considérables enregis-trés dans les méthodes de chasse sous l'influence de la CBI etd'autres instances, divers pays et sociétés, ainsi que certains mem-bres de l'UICN, partagent des doutes quant à l'éthique de lachasse commerciale à la baleine; »

« 2. ENGAGE la CBI à adopter la Procédure de gestion réviséedans le cadre de sa 46e Réunion annuelle, ainsi qu'à développerun système efficace d'observation et d'inspection de la chassecommerciale à la baleine et élaborer des textes et procéduresefficaces pour incorporer ces dispositions au Programme de laCBI; »

La délégation du Royaume-Uni, Etat membre, présente la déclaration suivanteà verser au procès-verbal, concernant la politique du Royaume-Uni en matièrede chasse commerciale à la baleine:

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« Le Royaume-Uni n'envisage en aucune façon de lever le mora-toire de la CBI sur la chasse à la baleine à des fins commerciales,aussi longtemps que les stocks n'auront pas atteint des niveauxsatisfaisants; les méthodes employées dans le cadre de la chasse àla baleine sont reconnues comme étant humaines; et des procé-dures pleinement efficaces sont en place pour la gestion des stocksde baleines. Le Royaume-Uni soutient également la création d'unsanctuaire des cétacés de l'océan Austral » (voir recommandationsuivante - N.d.E.).

La Fraternité Inuit du Canada demande que soit porté au procès-verbal le faitqu'elle se serait abstenue en cas de vote.

19.64 Sanctuaire des cétacés de l'océan Austral

Une proposition visant à supprimer un paragraphe additionnel du dispositifest approuvée par vote à main levée. Ledit paragraphe s'énonçait comme suit:

« ENGAGE la CBI à fonder toute décision d'extension des sanc-tuaires et de création de sanctuaires, inter alia, sur un avis scienti-fique digne de foi; »

La délégation de l'Office de la Pêche du Japon, observateur à l'Assembléegénérale, demande que la déclaration suivante soit versée au procès-verbal:

« Nous considérons qu'il est essentiel de garantir une utilisationrationnelle des espèces sauvages, y compris des ressources biolo-giques marines, sur la base du principe du développement dura-ble tel qu'il a été approuvé par la Conférence des Nations Uniessur l'environnement et le développement. Il ne fait pas de douteque la mission à long terme de l'UICN coïncide avec ce principe.

« S'agissant du Sanctuaire de l'Antarctique, les membres duComité scientifique de la CBI sont d'avis que la proposition n'estpas suffisamment fondée scientifiquement.

« De même, des organisations comme la Commission océanogra-phique intergouvemementale (COI) et le Comité scientifiquepour les recherches antarctiques (SCAR) considèrent que laproposition de sanctuaire n'est pas justifiée du point de vuescientifique et que l'utilisation de la baleine minke de l'Antarcti-que en conformité avec la Procédure de gestion révisée ne devraitpas comporter d'incidence négative sur la population de cetteespèce ni sur celle d'autres espèces de cétacés.

« Qui plus est, l'absence de fondement scientifique de cette pro-position est confirmée par le fait que son auteur - le Gouverne-ment français - a ouvertement reconnu que sa proposition n'étaitpas inspirée par des considérations scientifiques, mais politiques.

« Ainsi, la proposition de sanctuaire n'est rien d'autre qu'unetentative déguisée de miner l'utilisation durable des abondantsstocks de baleines minke en application de la Procédure de gestionrévisée.

« Pour cette raison, cette recommandation ne saurait être acceptéeen l'état, sous peine de compromettre la crédibilité de l'UICN. »

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Page 43: Procès-verbaux - IUCN Portal

La Fraternité Inuit du Canada demande que soit porté au procès-verbal le faitqu'elle se serait abstenue en cas de vote et la Conférence inuit circumpolaire,qu'elle aurait voté contre cette recommandation.

19.80 -19.90 Recommandations relatives à la conservation en Australie

Après l'adoption en bloc de ces recommandations et l'enregistrement desdéclarations d'abstention de certaines délégations d'Etats membres, le conseil-ler juridique déclare que toutes les motions doivent être soumises aux deux« chambres » de l'assemblée et demande au Président de s'assurer si ces re-commandations ont obtenu une majorité parmi les membres de la catégorie A.Le président n'accède pas à cette demande, déclarant qu'il ne voit pas de raisond'exiger des déclarations d'Etats membres qui ne souhaitent pas se prononcer.

19.96 L'Antarctique et l'océan Austral

La délégation du Royaume-Uni, Etat membre, présente la déclaration suivante:

« La délégation du Royaume-Uni, Etat membre, est venue à cetteAssemblée générale dans un esprit de coopération et dans l'espoirque les textes proposés puissent être adoptés par consensus. Nousavons suggéré un moyen de parvenir au consensus pour cetteRésolution, mais notre proposition a été rejetée.

« Dans le même esprit de coopération, nous n'avons pas vouluréclamer un vote pour l'adoption de la Résolution dans son inté-gralité. Toutefois, si un vote avait eu lieu, la délégation duRoyaume-Uni, Etat membre, aurait voté contre. »

Autres propositions

Diverses délégations présentent des déclarations concernant un projet demotion sur le Tibet, lequel est rejeté par un vote à main levée. La délégation dela Norvège, Etat membre, signale qu'elle a voté contre, parce que la questiontraitée est de nature politique et relève des affaires intérieures. Au nom del'Union européenne et de ses Etats membres, la délégation de la Grèce, Etatmembre, déclare que les Etats membres de l'Union européenne considère quele sujet de cette motion ne relève pas de la compétence de l'UICN et que, parconséquent, leurs délégations ne prendront part ni au débat, ni à un éventuelvote. La délégation d'Oman, Etat membre, déclare qu'elle ne participera pas àun éventuel vote sur cette motion et la délégation du Pakistan, Etat membre,qu'elle a voté contre.

Lors de la 110e séance, le Sustainable Development Policy Institute (Pakistan)propose que la déclaration présentée aux délégués par le président élu, JayHair, soit soumise comme projet de résolution à l'Assemblée générale. Leprésident du Comité des résolutions rapporte que la déclaration a bien étéprésentée sous cette forme, mais que le Comité a décidé de ne pas donner suiteà cette proposition, jugeant qu'elle ferait double emploi avec la Résolution 19.1.Le conseiller juridique approuve cette décision, mais il est convenu que ladéclaration (Annexe 11) et la proposition du Sustainable Development PolicyInstitute seront versées au procès-verbal de l'Assemblée générale.

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Adoption des mandats des commissions (108:2)

Document GA/19/94/7

L'Assemblée générale approuve le mandat de la Commission de l'éducation etde la communication, tel qu'énoncé dans le document de ce point de l'ordredu jour.

L'Assemblée générale approuve le mandat de la Commission du droit del'environnement, avec une adjonction à la clause 5 (a) stipulant que le Comitédirecteur doit se réunir au moins deux fois par an dans différentes régions, enassociant autant que possible ses sessions avec des activités régionales impor-tantes.

L'Assemblée générale approuve le mandat de la Commission des stratégies etde la planification de l'environnement, tel qu'énoncé dans le document de cepoint de l'ordre du jour.

L'Assemblée générale approuve le mandat de la Commission des parcs natio-naux et des aires protégées, tel qu'énoncé dans le document de ce point del'ordre du jour amendé par l'Ajout 1 et moyennant l'adjonction de la mentionde la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer dans ses clauses 4(b)et 4(d).

L'Assemblée générale approuve le mandat de la Commission de la sauvegardedes espèces, tel qu'énoncé dans le document de ce point de l'ordre du jour.

Aucun mandat n'est adopté pour la Commission de l'écologie, ou de laCommission de la gestion des écosystèmes qui devrait la remplacer. La positionde l'UICN à ce sujet est définie dans la Résolution 19.2.

(Les cinq mandats approuvés figurent à l'Annexe 12.)

Décision 581

Désignation des vérificateurs aux comptes (110:3)

Document GA/19/94/16

L'Assemblée générale approuve la désignation de Coopers & Lybrand commevérificateurs aux comptes auprès de l'Union pour la période triennale 1994-1996.

Décision 582

Membres d'honneur (110:4)

Le Président annonce que le Conseil a décidé de recommander à l'Assembléegénérale l'attribution de la qualité de membre d'honneur à P.H.C. (Bing) Lucas(Nouvelle-Zélande) et M.S. Swaminathan (Inde).

L'Assemblée générale approuve ces nominations par acclamation. Sir ShridathRamphal remet les certificats conférant la qualité de membre d'honneur à Bing

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Décision 576

Décision 577

Décision 578

Décision 579

Décision 580

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Lucas et, en l'absence de M.S. Swaminathan, à son ami Partha Sarathy. Il donnelecture des citations suivantes:

« Bing Lucas. Pour son immense contribution dans le domainetant des aires protégées que de la gestion globale de l'environne-ment, et pour ses services exceptionnels à l'UICN depuis 1971. Ila joué un rôle déterminant dans l'organisation de la 15e sessionde l'Assemblée générale tenue en 1981 en Nouvelle-Zélande, etdes troisième et quatrième Congrès mondiaux des parcs. Commemembre de la CPNAP depuis 1971, et en qualité de Président dela Commission depuis 1990, il a consacré bénévolement la plusgrande partie de son temps à administrer et développer cetimportant réseau international. Il a servi comme membre duConseil, comme membre des comités consultatifs de l'Assembléegénérale pendant de longues années, et, plus récemment, commePrésident du Comité chargé de la désignation du nouveau Direc-teur général. »

« Monkombu Swaminathan. Pour ses services exceptionnels àl'UICN durant ses deux mandats de Président, de 1984 à 1990,période pendant laquelle il a contribué de façon notable aurenforcement des activités de l'UICN dans les pays en développe-ment. Alliant une grande compétence scientifique à une person-nalité chaleureuse et profondément humaine, il était en toutecirconstance prêt à écouter les points de vue et préoccupations desmembres et à encourager leur participation active aux travaux del'Union. La distinction récompense également son rôle depionnier de la révolution verte en Inde et le remarquable travailaccompli dans la mobilisation des organisations de l'Asie duSud-Est en faveur de la conservation et du développement dura-ble. »

Après la remise du certificat à Bing Lucas, le Président invite le Président élude la CPNAP, Adrian Phillips, à venir à la tribune. Le professeur Phillips rendhommage à Bing Lucas et lui remet le Prix Fred M. Packard du mérite, etremercie le Président d'avoir bien voulu l'autoriser à remettre cette distinctionde la CPNAP en séance plénière.

Bienfaiteurs (110:5)

Le Président rapporte que le Conseil n'a formulé aucune proposition d'électionde bienfaiteurs, considérant qu'il appartenait au nouveau Conseil d'examinercette question, compte tenu notamment du processus de révision des Statuts.Dans l'intervalle, les bienfaiteurs actuels de l'UICN - Oscar Arias (Costa Rica),S.M. la reine Noor de Jordanie, Federico Mayor (Directeur général del'UNESCO), S.A.R. le duc d'Edimbourg et Mostafa Tolba - demeurerontbienfaiteurs de l'Union.

Sir Shridath annonce ensuite que ce jour - 26 janvier - marque le 70eanniversaire de Ralph Daly, Conseiller pour la conservation et l'environnementauprès de la Cour royale du Sultanat d'Oman. Il rend hommage à Ralph Daly,qui avait permis l'arrivée d'Oman au sein de l'UICN en 1975, ouvrant ainsi uneère de collaboration aussi durable que fructueuse.

40 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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A la fin de la 110e séance, la délégation du Royaume-Uni, Etat membre, faitune déclaration concernant la référence à certains territoires dans la brochurepréparée par le gouvernement hôte et distribuée au titre de l'information del'UICN à l'intention des délégués de l'Assemblée générale.

Médaille John C. Phillips (111)

La présidence annonce que le Conseil a décidé d'attribuer au professeur VoQuy (Viet Nam) la Médaille du mémorial John C. Phillips pour servicesdistingués à la conservation internationale. On trouvera à l'Annexe 13 lacitation qui accompagne la récompense, ainsi qu'un bref résumé de la vie deJohn C. Phillips et le discours du lauréat.

Lieu de réunion de la prochaine Assemblée générale (111)

L'Ambassadeur du Canada, S.E. Robert Rochon, invite au nom du Gouverne-ment canadien l'UICN à tenir la prochaine session de son Assemblée généraleà Montréal, Canada, et remet une invitation à cet effet adressée par le Ministredu Patrimoine canadien, Michel Dupuy, au Président de l'Union. L'invitationbénéficie du plein appui du gouvernement de la Province du Québec, duComité canadien de l'UICN et de nombreux autres partenaires. Le Canadaapporte depuis de nombreuses années un soutien constant à l'UICN et à sesidéaux.

Le Ministre de l'Environnement et du Tourisme du Zimbabwe informel'Assemblée qu'il a écrit au Président de l'UICN pour lui manifester le désir duZimbabwe d'accueillir la 20e session de l'Assemblée générale, sous réserve del'approbation finale de son gouvernement. Le Zimbabwe est très actif au seinde l'UICN depuis de nombreuses années et abrite un Bureau régional trèsdynamique. Le Ministre estime que l'on devrait donner à l'Afrique sa chancede recevoir la prochaine Assemblée générale, mais si tel n'est pas le cas, sadélégation soutiendra sans réserve l'offre du Canada.

Le Président remercie chaleureusement les orateurs pour leurs messages etrappelle aux délégués que, conformément à l'Article IV, paragraphe 6, desStatuts, il appartient au Conseil de fixer le lieu et la date des sessions del'Assemblée générale, après examen des propositions.

Membres sortants du Conseil (111)

Au nom de l'Assemblée générale, le Président exprime les sincères remercie-ments de l'Union aux membres du Conseil dont le mandat arrive à échéance àla clôture de la session. Il donne lecture des noms des conseillers et remet à ceuxqui sont présents des certificats en reconnaissance des services rendus.

Ces conseillers sont les suivants:

Vice-Présidents

Syed Babar Ali (Pakistan)Jan Cerovsky (République tchèque)

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Yolanda Kakabadse (Equateur)Liberty Mhlanga (Zimbabwe)

Conseillers régionaux

José Pedro de Oliveira Costa (Brésil)Abdulwahab Mohamed Jameel Dakkak (Arabie Saoudite)Pam Eiser (Australie)Vladimir Flint (Fédération de Russie)Vili Fuavao (Samoa)Mohamed Khan bin Momin Khan (Malaisie)Ashok Khosla (Inde)Veit Koester (Danemark)Li Wenhua (Chine)Jaap Pieters (Pays-Bas)Yves Renard (Ste-Lucie)Enikó Szalay-Marzsó (Hongrie)

Conseiller coopté

Cindy Gilday (Canada)

Présidents de commissions

P.H.C. Lucas (Nouvelle-Zélande)M.A. Partha Sarathy (Inde)François Doumenge (France/Monaco)

Le Président rend ensuite hommage à Pierre Goeldlin, Suisse, qui a collaboréavec l'UICN à des titres divers pendant quelque 25 années, apportant à l'Unionun soutien jamais démenti. En particulier, M. Goeldlin a joué un rôle essentieldans les négociations avec les autorités helvétiques concernant le nouveauSiège. Il a récemment cédé la place à Jacques Morier-Genoud comme représen-tant de la Suisse au sein du Conseil.

Hommage au Directeur général sortant (111)

Dans le cadre de la session de clôture, David Runnalls, conseiller régional, etParvez Hassan, Président de la Commission du droit de l'environnement,rendent hommage à Martin Holdgate, Directeur général sortant. Au nom duConseil, sortant et actuel, et de l'ensemble des membres, ils lui expriment leurprofonde gratitude pour sa remarquable contribution aux travaux de l'UICN.Sous sa direction, l'Union a redéfini sa mission, adopté un Plan stratégique,lancé le processus de régionalisation, renforcé le réseau de Bureaux nationauxet régionaux, et resserré de façon spectaculaire ses liens avec les membres. Enbref, Martin Holdgate a porté l'Union à des hauteurs sans précédent. Un jour,son mandat sera peut être regardé comme celui de l'âge d'or de l'UICN.

Au nom de l'Union et en témoignage de reconnaissance, David Runnalls etParvez Hassan remettent à Martin Holdgate un porte-documents en cuir. Sousles applaudissements nourris de l'assemblée, ils lui présentent, ainsi qu'à sonépouse Elizabeth, leurs meilleurs voeux de santé et de bonheur pour l'avenir.

42 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Discours de clôture (111)

Le Directeur général sortant, Martin Holdgate, prononce son discours d'adieu(Annexe 14).

Son successeur, l'ambassadeur David McDowell, s'adresse à son tour àl'Assemblée (Annexe 15).

Le Président élu, Jay Hair, dont le mandat commence à la clôture de cetteséance, prononce une allocution (Annexe 16).

La délégation du Canada, Etat membre, soutenue par la délégation duZimbabwe, Etat membre, propose le projet de motion de remerciements aupays hôte. Le projet est approuvé par acclamation (Résolution 19.98).

Doña Ing. María Julia Alsogaray, Secrétaire d'Etat aux Ressources naturelleset à l'Environnement humain, et représentante du pays hôte, remercie lesmembres de l'UICN de la confiance qu'ils ont accordée à l'Argentine. Elle estconvaincue que l'Assemblée aura été très fructueuse pour les organisations deson pays se consacrant à l'environnement et au développement durable. LaBolivie et le Brésil en ont également profité et ont rejoint les rangs de l'Union.

Sous le dernier point de l'ordre du jour, Sir Shridath Ramphal prononceenfin son discours de clôture (Annexe 17). Sous les vifs applaudissements desparticipants, il remercie tous les interprètes, traducteurs et collaborateurs dusecrétariat, ainsi que le personnel de soutien local, qui ont travaillé sans relâchetout au long de la session. Il déclare close la 19e session de l'Assemblée générale.

Avant le départ des délégués, le nouveau Président, Jay Hair, remercie SirShridath pour les services qu'il a rendus à l'UICN durant son mandat. Quali-fiant Sir Shridath de « l'une des plus grandes figures de l'environnement detous les temps », il lui remet un récipient à maté ancien en argent, commemodeste témoignage de la reconnaissance de l'Union. La délégation de l'ArabieSaoudite, Etat membre, rend à son tour hommage à Sir Shridath et lui remetune plaque, comme gage de l'excellence de sa présidence.

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Rapport du Symposium sur la conservation et l'utilisationdurable des ressources en Argentine (106e séance)

Après une minute de silence à la mémoire des jeunesvolontaires tués dans l'incendie de Puerto Madryn, lesdélégués assistent à la projection d'un film sur lanature en Argentine.

Le symposium est ensuite divisé en trois. Lapremière partie comporte les orateurs suivants:

Tomás Schlichter, Directeur du Programme derecherche sur les forêts de TINTA: la désertificationen Argentine;

Jorge Cajal, Directeur général du Programmenational pour les ressources naturelles et l'environ-nement humain: le Programme national argentinpour la diversité biologique.

Ces exposés sont suivis d'une allocution de FranciscoErize, Conseiller auprès de l'Administration nationaledes Parcs.

La seconde partie comporte les orateurs suivants:

Néstor Bárbaro, Spécialiste des sols: vision critiquedu développement argentin;

José Luis Panigatti: les travaux de TINTA.

La troisième partie commence par un exposé sur lesconclusions du Premier Congrès national des jeunesspécialistes de l'environnement, présenté par CeciliaElizondo, de la Fondation DIEZ. Les orateurs suivantsprennent ensuite la parole:

Juan Javier García Fernández, Comité argentinpour TUICN: le Programme argentin pour laconservation et le développement durable;

Fernando Ardura, Coordonnateur du Comitéargentin pour TUICN: résumé de l'Assembléegénérale.

S'exprimant au nom du Président de TUICN, BingLucas, Président de la CPNAP, remercie tous ceux etcelles qui ont organisé le symposium et y ont participé.María Julia Alsogaray, Secrétaire d'Etat aux Res-sources naturelles et à l'Environnement humain,prend ensuite la parole. La séance se termine sur unair de tango.

La coordination du symposium est assurée parJuan Manuel Velazco.

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Rapport du Symposium sur la conservation et l'utilisationdurable des ressources en Amérique du Sud (107e séance)

Ce symposium est, lui aussi, divisé en trois parties,chacune d'elles étant précédée d'un film vidéo. Lapremière comporte les orateurs suivants:

Mario Hurtado, de la Fondation Charles Darwin:la diversité biologique en Amérique du Sud;

Lidia Catari de Cárdenas, épouse du Président dela Bolivie: le rôle de la diversité culturelle dans leprocessus de recherche du développement dura-ble;

Fabio Feldmann, Député fédéral au Parlementbrésilien: l'intérêt public et l'Amérique du Suddans le monde réel.

La seconde partie, consacrée aux problèmes de conser-vation dans la région, débute avec un film vidéo surce thème. Les orateurs suivants prennent la parole:

Jorge Abbate, Fondation Alter Vida, Paraguay: lesproblèmes de conservation en Amérique du Sud;

Jorge Caillaux, Société péruvienne sur les droits del'environnement: la conservation de la diversitébiologique et les droits de propriété intellectuelle;

Pedro Fernández, Chili, Corporation de Defensa de laFauna y la Flora: principes et problèmes du dévelop-pement durable;

Héctor Sejenovich, Argentine, Consultant en envi-ronnement: chiffrer le patrimoine naturel, nouvelleévaluation du développement durable.

La troisième partie commence par un film vidéointitulé « Notre proposition » et inclut les orateurssuivants:

Juan Mayr, Colombie, Conseiller régional pourl'Amérique centrale et du Sud: l'organisation desmembres;

José Pedro de Oliveira Costa, Brésil, Conseillerrégional sortant pour l'Amérique centrale et duSud: qu'attendent les membres sud-américains del'UICN-SUR?

A la fin du symposium, les représentants sud-améri-cains offrent un souvenir à María Julia Alsogaray,Secrétaire d'Etat aux Ressources naturelles et à l'Envi-ronnement humain. L'après-midi se termine avec unprogramme culturel de musique et danse de Bolivie,du Paraguay, du Pérou et d'Argentine. Bing Lucas,Président de la CPNAP, clôt le symposium par unedanse et un chant latino-américain, repris en choeurpar tous les participants.

La coordination du symposium est assurée parJuan Romero.

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Rapports des Groupes de discussion informels sur lesprincipaux éléments de la Stratégie et de l'Evaluation descommissions

1. La Mission de l'UICN - Unionmondiale pour la nature

Responsable du groupe: Jay Hair (Etats-Unis)

Rapporteur: Martin Holdgate (Directeur général)

Le nombre de participants avoisine 110. Les sectionsdu projet de Résolution 19.1 et les paragraphes 26 à 33du projet de Stratégie (GA/19/94/7) portant sur laMission de l'Union, servent de point de départ à ladiscussion, qui s'attache avant tout à adopter un libelléfinal pour l'Enoncé de Mission et à expliquer lamanière dont l'UICN s'acquittera de sa Mission.

Le débat porte principalement sur les liens entre leconcept de conservation de la nature et celui de déve-loppement durable, ainsi que sur la manière dontl'engagement de l'UICN doit se refléter dans sonEnoncé de Mission. Parmi les remarques des partici-pants à ce sujet figurent:

l'UICN mène ses activités dans le contexte élargidu développement durable, tel que défini dansAction 21. L'Enoncé de Mission doit donc préciserclairement la contribution distinctive de l'Union;

l'utilisation durable des ressources biologiques estimportante pour nombre de communautés, etindissociable de la conservation, sur laquelle elledoit reposer. Ce lien doit ressortir clairement dansl'Enoncé de Mission;

ce qui distingue l'UICN des autres organismes,c'est qu'elle est la principale organisation interna-tionale ayant pour objectif premier la conservationde la nature;

il est faux de considérer qu'il existe une dichotomieentre la conservation et le développement durable.L'UICN admet le caractère indissociable de laconservation et du développement depuis la publi-cation de la Stratégie mondiale de la conservation,il y a 15 ans déjà. Le but de l'Union est de défendreet promouvoir la cause de la conservation, notam-ment en encourageant le développement durable;

l'expansion rapide de la population mondialeimpose à la nature des pressions énormes. Le rôlede l'UICN est de protéger les ressources naturelleset la diversité biologique jusqu'à ce que la popula-tion de la planète se stabilise.

Le rôle d'avocat joué par l'UICN suscite un débatanimé. Or, lorsqu'il parle d'influencer et de guider lessociétés du monde entier, le projet d'Enoncé de Mis-sion se réfère justement à ce rôle. L'UICN devraitremplir sa Mission en encourageant activement lespolitiques et mesures axées sur la conservation. Ilincombe à l'Union de défendre la nature car, si elle nele fait pas, quelle organisation le fera à sa place? Elledoit, bien évidemment, se montrer sensible aucontexte humain dans toutes ses activités, mais ilexiste d'autres organismes ayant pour objectif princi-pal l'amélioration de la condition humaine.

Après un débat prolongé, compte tenu de la néces-sité d'équilibrer tous les points de vue, il est décidé deremanier l'Enoncé de mission comme suit et del'adopter tel quel en vue d'un débat ultérieur:

« L'UICN - Union mondiale pour la nature–a pourmission d'influencer les sociétés du monde entieret de les aider pour qu'elles sauvegardent l'intégri-té [la productivité] et la diversité de la nature etveillent à ce que toute utilisation des ressourcenaturelles soit [appropriée, équitable et écologi-quement] durable]. »

Concernant le libellé entre crochets, il est estimé quele terme « productivité » est ambigu et pourrait impli-quer un soutien visant à maximiser les rendementscommerciaux: si l'intégrité fonctionnelle est garantie,la productivité biologique est du même coup sauve-gardée. Ainsi, la plupart des participants demandentque ce terme soit supprimé. Concernant les phrases deconclusion, plusieurs personnes estiment que « ap-propriée » est superflu et que les concepts d'équité etde durabilité écologique sont essentiels.

Le débat porte ensuite sur la question suivante:comment l'UICN doit-elle remplir sa Mission. Lespoints cruciaux sont les suivants:

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¨ l'Enoncé de Mission devrait mentionner explicite-ment que l'UICN fera appel aux compétences deses membres et commissions et du secrétariat;

un autre objectif à réaliser devrait être le renforce-ment de la capacité institutionnelle des membresde conserver la nature;

il conviendrait d'insister davantage sur le fonde-ment scientifique des travaux de l'Union;

la promotion active de la mission et des politiquesde l'Union devrait être soulignée;

les aspects socio-économiques doivent être pris encompte: l'UICN doit s'attacher à comprendre lesinstitutions humaines et à agir par leur entremise;

en définitive, la conservation de la nature neconcerne pas la nature mais l'homme, aussi lesactivités pratiques de l'Union devraient-elles viserà réorienter les institutions et les politiques.

Divers amendements sont acceptés concernant lespoints sensibles du paragraphe 34 de la Recomman-dation 1 de la Stratégie et du paragraphe 3(b) du projetde Résolution.

Pour conclure, le Président et le Rapporteur s'en-gagent à refléter le quasi-consensus de cette séancedans un texte révisé du projet de Résolution, qui serasoumis à l'attention de la Plénière.

2. Membres et constituants de l'UICN

Responsable du groupe: Catherine Wallace (Nou-velle-Zélande)

Rapporteur: Virus Fernando (Secrétariat UICN)

Participation des membres

Les membres souhaitent participer activement au Pro-gramme de l'Union, au niveau tant de sa conceptionque de sa mise en oeuvre. Ils souhaitent en outre quel'UICN travaille comme une Union digne de ce nomet fasse appel aux compétences de l'ensemble de sesmembres dans tous les aspects de ses activités. Lesparticipants font les suggestions suivantes:

Utilisation des Comités nationaux et des Antennesnationales. Certains membres estiment que cetteapproche risque de se révéler trop restrictive etd'engendrer des conflits, notamment avec les Etatset organismes de droit public membres. D'autresestiment que les Comités nationaux sont valables àcet égard.

L'UICN devrait s'engager activement à renforcerles capacités des petites ONG. Les inviter à partici-

per à la conception et à l'exécution des projets del'UICN serait une excellente façon d'agir.

¨ Promouvoir Sauver la Planète serait également unexcellent moyen de faire participer les membres,notamment aux activités de caractère politique.

L'Union devrait s'attacher à mieux expliquer lesavantages de la qualité de membre, qui vont bienau-delà du fait d'appartenir à une alliance mon-diale.

L'Union devrait faire une enquête auprès de sesmembres pour savoir ce qui les motive à rester enson sein.

Les résultats de l'ensemble des constituants del'Union, y compris le secrétariat, devraient fairel'objet d'une évaluation.

Plaider la cause de la conservation

L'UICN devrait autoriser ses membres à s'expri-mer en son nom lorsque l'Assemblée générale afixé une politique claire sur un sujet.

Une fois que l'Assemblée générale a adopté uneRésolution ou une Recommandation, le secrétariatdevrait envisager la possibilité de la mettre enoeuvre par l'entremise d'un membre au lieu de s'encharger elle-même.

L'UICN ne devrait pas, en accordant une impor-tance exagérée aux préparatifs, à l'examen et àl'analyse des problèmes, rater des occasionsd'intervenir au bon moment. Les problèmesn'attendent pas: l'UICN doit absolument se prépa-rer à l'avance.

Les consultations préalables devraient permettre àl'Union de privilégier, dans ses activités, les mem-bres défendant activement une cause particulière.

Le secrétariat devrait préparer et distribuer unrecueil de toutes les déclarations de principes del'Assemblée générale sur les diverses causes quel'UICN se propose de défendre.

Critères d'éligibilité

Aucune ONG de bonne foi soutenant les objectifsde l'Union ne devrait être découragée d'adhérer.Cela devrait être précisé dans le Plan d'opérationvisant à développer le secteur des membres, men-tionné dans la Recommandation 5 de la Stratégie àlong terme.

Les critères d'éligibilité proposés sont générale-ment satisfaisants. Il conviendrait toutefois de lesaffiner pour les rendre plus réalistes et plus facilesà remplir. D'aucuns estiment que les objectifs de

50 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 53: Procès-verbaux - IUCN Portal

conservation sont plus importants que les objectifsd'utilisation durable.

Il est considéré que le paragraphe 109 du projet deStratégie est ambigu et devrait être révisé. L'activi-té dominante de tout candidat (à l'exception desEtats membres), devrait être « la conservation de lanature et de ses ressources ». Spécifier cela en tantque « but fondamental » est trop vague et pourraitne pas suffire à exclure les organisations à vocationcommerciale, ayant des pratiques non durables.

Cotisations des membres

Les cotisations révisées ne doivent pas être prohi-bitives pour les ONG des pays en développement.Même dans les pays développés, certaines ONGmembres estiment que les cotisations sont élevées.L'UICN risque de perdre des membres si elle fixele montant des cotisations trop haut.

Les cotisations des ONG ne doivent pas être aug-mentées uniformément mais tenir compte desmoyens individuels des membres. Ce principe doitêtre précisé dans le plan de formation du revenuqui sera préparé en application de la Recomman-dation 9 de la Stratégie à long terme.

Les concessions proposées au paragraphe 129concernant le recouvrement des cotisations ne sontpas suffisantes pour résoudre le problème.

Les membres ne quittent pas forcément l'Unionpour des raisons strictement financières. Il seraitutile de faire une enquête auprès des membres quiont quitté l'Union afin de comprendre leur motiva-tion.

Quelles attentes les membres ont-ils de l'Union?

Ce point suscite des discussions considérables. Parmiles opinions exprimées figurent:

l'UICN joue un rôle important en offrant un cadrede discussion sur les problèmes à résoudre et surles moyens d'action;

les débats de l'Assemblée générale à caractèrescientifique et technique, ou concernant lesgrandes options ou la politique de l'UICN n'inté-ressent pas tous les membres;

dans cette période de l'après-Rio, l'UICN est laseule organisation à offrir un cadre d'échange entreles ONG et les gouvernements;

l'UICN devrait prendre l'initiative d'encouragerles liens de partenariat avec les organisations quiont des buts communs, notamment dans les paysen développement.

La régionalisation et les membres

l'UICN devrait profiter du processus de régionali-sation pour identifier, au sein de ses membres, lescompétences propres à une région ou à un pays, etintéressant directement ses activités;

¨ les Bureaux régionaux et nationaux de l'UICNdevraient être utilisés de manière plus efficacepour soutenir les membres dans leurs activités deconservation;

¨ la définition des régions de l'UICN donnée par lesStatuts est arbitraire. Les régions devraient êtreredéfinies en termes de conservation, culture etgéopolitique, dans le cadre du processus de régio-nalisation.

3. La communication au sein de l'UICNet la commercialisation desproduits de l'UICN

Responsable du groupe: Juan Carlos Navarro(Panama)

Rapporteur: Danny Elder (Secrétariat UICN)

Ce groupe réunit onze participants. John Burke pré-sente le domaine d'action de la Division de la commu-nication, décrivant les activités déjà en cours ouprévues dans le cadre de la Stratégie à long terme. Ilexplique que sa Division travaille à trois niveaux fonc-tionnels: atteindre les membres de l'UICN et les mem-bres des commissions; offrir des services decommunication aux programmes de l'Union; attein-dre des publics à l'extérieur de l'UICN. Il décrit ensuiteles cinq principales activités opérationnelles: pro-grammes d'orientation; production et distribution despublications; relations avec la presse et matériauxd'information; bibliothèque et service de référence;coordination régionale.

Près de 55 interventions sont faites à ce sujet, pardes participants de l'Afrique du Sud, de l'Australie, duCanada, des Etats-Unis, du Pakistan, des Pays-Bas etde la Tanzanie. Les principales conclusions de ce débatanimé sont les suivantes:

il conviendrait de s'attacher davantage à dévelop-per et renforcer les liens et le dialogue entre lesecrétariat et les membres; le secrétariat devraitdavantage encourager les membres à donner leuravis sur la communication au sein de l'Union et surses produits, et à jouer un rôle plus actif à cet égard;

le secrétariat devrait simplifier la présentation et lecontenu des documents distribués au sein de lafamille UICN;

Rapports des Groupes de discussion informels 51

Page 54: Procès-verbaux - IUCN Portal

étant donné la grande diversité des institutionsmembres de l'UICN, les activités de communica-tion devraient être aussi flexibles et décentraliséesque possible;

le contenu du Bulletin de l'UICN devrait être renduplus captivant; aucune proposition précise n'estcependant faite à ce sujet;

le secrétariat devrait recourir plus souvent auxComités nationaux et à certains membres pourfaciliter et améliorer la communication;

il conviendrait de développer la diffusion d'infor-mations relatives aux projets de l'UICN sur leterrain, en particulier concernant les enseigne-ments à en tirer;

il conviendrait de privilégier davantage l'évalua-tion et la définition du rôle d'avocat de la conser-vation joué par l'UICN et d'étudier les moyens demieux l'orchestrer et le gérer.

Pour conclure, le Groupe se félicite des progrès ac-complis par. l'UICN en matière de communicationdurant la période triennale écoulée et insiste pour quecet élan ne se perde pas.

4. L'Assemblée générale, le Conseil et leBureau

Responsable du Groupe et Rapporteur: AshokKhosla (Inde)

La prochaine étape du processus de planificationstratégique - la planification opérationnelle - offriraune occasion de fournir davantage de détails, ce quifacilitera la contribution des membres. Le processusde planification devrait décrire de manière expliciteles résultats, responsabilités, calendriers et implica-tions financières attendus.

Sans vouloir mettre en question le droit qu'ont lesmembres d'être entendus, le Groupe considère que lenombre de recommandations et résolutions, ou dumoins leur augmentation numérique, devrait êtreréduit ou mieux géré. Cela pourrait se faire en simpli-fiant la procédure de négociation des motions et enorganisant des forums régionaux, nationaux et locauxpour les débats préliminaires.

Les résolutions devraient avoir un caractère obli-gatoire pour le Conseil et le secrétariat et non pas secontenter de donner des orientation. Les références au« Directeur général », dans les résolutions, devraientexposer clairement qu'il s'agit du secrétariat dans lemonde entier, et non pas seulement à Gland.

Les principales conclusions du Groupe sont lessuivantes:

L'Assemblée générale devrait être rebaptisée« Congrès mondial de la conservation », mais leGroupe estime qu'il n'y a aucun intérêt à séparerles séances consacrées aux affaires internes decelles traitant des problèmes de conservation. Cesséances devraient, comme c'est le cas actuellement,se tenir à un seul endroit et à une date précise, tousles trois ans.

La taille des délégations ne devrait pas être limitéeà deux délégués officiels.

Le Conseil et le Bureau devraient se réunir plussouvent entre les sessions de l'Assemblée généraleet durant l'Assemblée, et les rôles et responsabilitésspécifiques du Président, des Vice-Présidents etdes Conseillers être définis plus clairement qu'ilsne le sont actuellement. La responsabilité duConseil vis-à-vis des membres devrait être renfor-cée en améliorant la procédure d'établissement desrapports.

Il ne semble guère intéressant d'établir un Comitéconsultatif scientifique et politique indépendant. Ilserait préférable de coopter les experts requis ausein du Conseil et d'établir un comité officiel duConseil, chargé d'émettre des avis scientifiques. CeComité pourrait inclure des individus n'apparte-nant pas au Conseil. Son mandat serait soigneuse-ment défini et inclurait l'établissement de liensentre les différents domaines d'action de l'Union,ainsi que le contrôle de la qualité de ses activités.

Les Conseillers régionaux seraient désignés en tantque « Conseillers », étant donné qu'ils sont élus àtitre individuel et censés représenter une visionglobale, bien que se plaçant dans la perspective deleur région.

Le concept d'Antenne nationale est trop vague.D'après ce qu'il a pu comprendre, le Groupe estimeque ce concept est sans grand intérêt.

Les Comités nationaux devraient être renforcés(Voir rapport du Groupe 5 - Ed.)

5. Le rôle des commissions

Responsable du Groupe: Veit Koester (Danemark)

Rapporteur: Don Gilmour (Secrétariat UICN)

Le Groupe réunit environ 75 délégués et traite lespoints de l'ordre du jour préparé par Adrian Phillips.Les conclusions des discussions sont les suivantes:

52 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Questions générales Questions particulières à certaines commissions

Les commissions se distinguent principalement par lefait qu'elles sont inscrites dans les Statuts de l'Union.C'est l'Assemblée générale et non le Conseil qui lesétablit. En vertu des Statuts, les Présidents descommissions font rapport aux sessions de l'Assembléegénérale et siègent au Conseil.

Les commissions seront nécessaires tant quel'UICN le sera. La réputation de l'UICN dépend destravaux de ses commissions. C'est la raison pourlaquelle l'Union a besoin de commissions encore plusfortes et plus efficaces, et non pas l'inverse. Celan'exclut pas la possibilité d'utiliser des réseauxspéciaux pour des problèmes particuliers. Il est essen-tiel que le Programme reflète la contribution « verti-cale » des membres, laquelle doit si possible passer parles commissions.

Parmi les clés du succès de chaque commissionfigurent: un président compétent, disposant de res-sources adéquates, y compris soutien administratif,moyens de communication et financiers; la possibilitéde créer un réseau; un but clairement établi; des acti-vités et produits appropriés.

Les commissions ne peuvent pas influencer lecours des événements si elles ne sont pas fermementintégrées aux programmes. Des mécanismes doiventêtre établis à cet effet. Peut-être les commissionsdevraient-elles diriger le processus d'élaboration duProgramme de l'Union. Autre point important: l'inté-gration entre les commissions.

Il faudrait que les examens et évaluations descommissions définissent les ressources minimalesnécessaires à leur bon fonctionnement. Il importe qu'ily ait une liaison étroite avec l'organisation et la respon-sabilité de l'Union. Il est normal que les commissionsaient faim mais pas qu'elles meurent d'inanition.

La régionalisation est importante pour l'organisa-tion des commissions qui, pour certaines, sont déjàdotées de structures régionales. Il conviendrait toute-fois que ce débat ait lieu au sein même des commis-sions.

Pour évaluer les commissions, il faut des indica-teurs de performance, lesquels doivent se concentrersur l'impact local des activités des commissions. Detelles évaluations ne peuvent toutefois pas être effec-tuées trop souvent car elles exigent énormément detemps.

Il n'est plus possible que le Conseil donne sonapprobation pour chaque membre dans le cas decommissions comportant beaucoup de membres,comme par exemple la SSC.

Commission de l'écologie. Il importe de conserverune commission traitant des questions liées à l'écolo-gie, mais en ciblant davantage ses activités. Le Conseildevrait être chargé d'évaluer les moyens d'y parvenir.Si la Commission de l'écologie devait être abolie, lacrédibilité de l'Union risquerait de s'en ressentir.

Concernant le autres commissions, les participantsne parviennent à aucune conclusion définitive.

6. Régionalisation de l'UICN

Responsable du Groupe: Mankoto Ma Mbaelele(Zaïre)

Rapporteur: Liz Hopkins (Secrétariat UICN)

Environ 25 délégués participent aux débats. Les défi-nitions de travail suivantes, proposées par le respon-sable du Groupe, sont acceptées:

Décentralisation: processus consistant à accorderaux bureaux régionaux et nationaux la responsabi-lité et les ressources nécessaires pour qu'ils puis-sent appliquer les programmes de l'Union;

Régionalisation: processus consistant à restructu-rer le Programme et à offrir un appui aux membresau niveau régional, compte tenu de la diversitérégionale - sociale, culturelle et naturelle - en s'at-tachant à répondre aux besoins précis des membressur place.

Le paragraphe 53 du projet de Stratégie établit que leprocessus de régionalisation doit répondre à quatrebesoins. A l'alinéa (a) de ce paragraphe, il est en outreproposé d'ajouter « et d'utilisation durable » après« de conservation ». Il est proposé de remanier l'alinéa(d) comme suit: « il doit renforcer la participation desmembres, des communautés, des organisations parte-naires et des institutions à l'application du programme »(le nouveau libellé est en italique).

La discussion passe ensuite aux mécanismes requispour répondre à ces besoins.

Comités nationaux

Le Groupe examine les modèles de Comités nationauxen place dans différentes régions. En Amérique duSud, les Comités nationaux agissent pratiquement à lamanière de bureaux nationaux, décidant du contenudu programme de leurs pays respectifs, négociant descontrats, etc. Le Comité néerlandais pour l'UICN estun organe autonome et indépendant. D'autres Comi-tés nationaux, par exemple en Russie, en Slovaquie etau Royaume-Uni, offrent aux membres un cadre de

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discussion sur les problèmes nationaux et internatio-naux, directement liés au Programme régional oumondial de l'UICN. Il est proposé d'examiner d'autresmodèles comme les Comités nationaux de l'UNESCO,afin de voir dans quelle mesure ils pourraient convenirà l'UICN.

Le Groupe estime que les Comités nationaux nedoivent pas dépendre d'une organisation membreunique. Concernant leur financement, les membresaustraliens, par exemple, financent le secrétariat, et auRoyaume-Uni, c'est l'Etat membre qui couvre les fraisdu Comité national. Les participants des pays endéveloppement et de la Russie invitent l'UICN àcouvrir les frais des Comités nationaux. Il est égale-ment suggéré d'attribuer une portion des cotisationsdes membres aux structures nationales et régionales.

Commissions

La plupart des participants estiment que les liens entreles commissions et les Comités nationaux sont tropténus. Cela s'explique, entre autres, par le manque defonds disponibles pour ces deux types de structure, etpar les intérêts très divers des membres des commis-sions. Il est suggéré que les membres des commissionsprésentent leurs résultats aux Comités nationaux.

L'Union devrait accorder davantage d'attention àla régionalisation des commissions, éventuellementpar une sélection régionale des membres.

Conseillers

Le rôle d'un Conseiller UICN est considéré commecrucial. Les participants discutent franchement del'idée qu'ils se font du rôle des Conseillers, admettantque ceux-ci sont parfois isolés et ne rendent pastoujours compte de ce qu'ils font aux membres.

Un participant propose d'élire les Conseillers dansleur région, en demandant simplement l'approbationde l'Assemblée générale. Les Comités nationaux pourles pays sud-américains ont déjà fait un pas dans cettedirection pour cette Assemblée générale en essayantde proposer trois candidats seulement pour la région,après avoir procédé, au préalable, à une sélectiondémocratique.

Les liens entre les Conseillers, les Comités natio-naux (et régionaux) et les Conseils consultatifs régio-naux méritent un examen plus approfondi et plusdétaillé.

Remarques générales

Il conviendrait de renforcer les membres par desmesures partant de la base.

Il incombe au secrétariat de faciliter les activités desmembres aux niveaux mondial, régional et natio-nal.

Il faudrait éviter la bureaucratisation des structuresrégionales, qu'elles soient nouvelles ou qu'ellesaient été renforcées, et s'attacher à maintenir leurflexibilité.

Les nationalités des membres du personnel, descommissions et du Conseil devraient refléter plusfidèlement l'action de l'UICN dans les régions. Unparticipant propose un système de quota pour lesecrétariat.

L'Union ne devrait jamais perdre de vue sa missionunique, de portée mondiale.

Projet de résolution

Le Groupe examine le projet de résolution sur la régio-nalisation et approuve la révision du système del'UICN qui y est proposée. Les participants regrettentque la régionalisation ne puisse pas se faire plus rapi-dement et plus vigoureusement. Ces idées sont expo-sées dans un projet de libellé portant sur une partie dela Résolution et insistant sur la valeur des Comitésrégionaux, sous-régionaux et nationaux des membresde l'UICN.

7. Assise financière de l'UICN

Responsable du Groupe: David Smith (Jamaïque)

Rapporteur: Claude Durocher (Directeur desfinances)

Le Directeur des finances décrit la situation financièrede l'Union. Les dépenses du secrétariat se montent àquelque 33 millions de francs suisses et sont, grossomodo, couvertes comme suit:

Un tiers: cotisations des membres, intérêts, abatte-ment fiscal consenti par la Suisse, vente de publi-cations et autres contributions volontaires.

Un tiers: contributions versées par les pays déve-loppés pour le Programme général ou des activitésde ce type.

Un tiers: projets thématiques et montants diversmis à charge de services administratifs ou scienti-fiques rendus aux projets de terrain.

Les contributions de dix pays industrialisés couvrentenviron les deux tiers du revenu annuel de l'UICN etde cinq, environ la moitié.

La discussion porte ensuite sur les moyens d'élar-gir cette assise ténue et étroite, afin d'assurer des

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courants constants et stables de revenus. On pourraitpar exemple envisager de diversifier les catégories dedonateurs, tout en répondant aux souhaits des mem-bres qui demandent à l'UICN de limiter ses projets deterrain.

Parmi les suggestions figurent:

créer un Fonds de dotation;

développer le soutien des organismes multilaté-raux;

commercialiser les services scientifiques del'Union auprès du secteur privé;

élargir la base des donateurs aux dix pays indus-trialisés suivants;

obtenir un appui général au Programme de l'Unionde la part du secteur privé.

Le Groupe conclut que les campagnes publiques d'ap-pels de fonds sont un domaine déjà saturé par d'autresorganisations spécialisées, et qui coûte cher (40 pourcent des recettes doivent être versées comptant). On

estime en outre que les organisations multilatérales nesont pas une source idéale de fonds pour l'UICN, étantdonné qu'elles ont tendance à financer des projets deterrain tout en exigeant aussi d'importants investisse-ments de temps et de patience, que l'UICN ne peutvéritablement consentir.

Le Groupe estime toutefois que récolter des fondsauprès des entreprises privées et élargir la base desdonateurs aux dix pays industrialisés suivants et auxpays producteurs de pétrole est à la fois réalisable et àla portée de l'Union. Il conviendrait de désigner unepersonne qui agirait un peu à la manière de « l'Am-bassadeur de l'UNICEF » et se chargerait d'établir descontacts à haut niveau, c'est-à-dire là où réside lepouvoir décisionnel, sans que cela ne pèse trop lourdsur les dépenses de l'Union inhérentes aux appels defonds.

A ceux qui redoutent que certaines nations ougrandes entreprises ne se servent d'elle pour blanchirleur réputation, l'Union pourrait répondre que ce quicompte c'est l'utilisation des fonds et non leur origine.

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Rapport de la Réunion technique sur leProgramme et budget de l'UICN pour 1994 à 1996 1

Présidée par le Directeur général, cette réunion a pourobjet de permettre un débat sur le contenu et l'équili-bre du projet de Programme de l'UICN pour 1994-1996 (GA/19/94/9) avant son adoption parl'Assemblée générale en séance plénière. Le projet deProgramme est examiné en même temps que l'Estima-tion des revenus et dépenses (GA/19/94/10).

Martin Holdgate signale que le Comité desfinances et vérificateurs aux comptes est en faveurd'une augmentation des fonds mis en réserve chaqueannée, ce qui impliquerait une réduction duProgramme, à moins que les donateurs ne puissentfournir des ressources supplémentaires. Toute propo-sition d'augmentation du Programme doit donc êtreexaminée dans cet esprit.

Le Professeur Reuben Olembo, Président du Comi-té du Programme, indique que ce dernier se réunira àl'issue de la Réunion technique et tiendra compte desdélibérations de cette dernière ainsi que des conclu-sions des ateliers avant de préparer son rapport (pré-senté à l'Annexe 9). Il rappelle toutefois aux déléguésque le Comité du Programme s'intéresse plutôt auxquestions globales qu'aux détails des programmesindividuels.

Per Rydén, Directeur du Programme, indique quel'essentiel de ce que les membres ont demandé à ladernière session de l'Assemblée générale, en particu-lier une consultation élargie des membres et une inté-gration plus étroite entre le secrétariat et lescommissions, a été accompli, même si certainesrégions ont été avantagées plus que d'autres. Il restecependant encore beaucoup à faire.

Il explique que le document du Programme à l'exa-men a été préparé avant avril 1993, date à laquelle il aété approuvé par le Conseil, et n'inclut donc pas lespoints les plus récents. Le document est « reconduit »chaque année. Le secrétariat ne peut pas tenir compte

1. D'autres propositions sur le Programme futur del'Union se trouvent dans les sections intitulées« Strategie à long terme de l'Union mondialepour la nature » et « Programme et budgettriennal » (pages 18-26).

de chaque commentaire individuel mais prendra enconsidération les remarques émises à la présente Réu-nion technique ainsi que les résultats de l'ensembledes ateliers, pour préparer la prochaine version duProgramme, qui couvrira 1995-1997. Il y a de forteschances que le Programme se développe rapidementdans les années à venir, étant donné que cet élargisse-ment vise à mieux refléter les besoins des membres. LeDirecteur général promet que le document deProgramme « reconduit » sera distribué aux membreschaque année.

Le Directeur général demande aux Présidents etRapporteurs des 10 ateliers qui le souhaitent deprésenter leur rapport. (Voir pages 61-90 pour plus dedétails sur chaque atelier). Les rapports suivants sontprésentés:

Atelier 2: La durabilité et comment la mesurer(rapport de John Williams, Secrétariat UICN).L'UICN devrait fournir davantage d'information àses membres et se montrer plus réceptive auxinformations venant de leur part.

Atelier 8: Protéger l'environnement au sein dechaque communauté (rapport de Richard Sand-brook, Président de l'atelier). La réussite de laconservation passe par la participation concrètedes communautés locales. Les droits et la partici-pation des communautés doivent par conséquentfaire partie intégrante de toutes les activités del'UICN, laquelle devrait s'attacher à démontrer lavaleur du travail effectué de concert avec lescommunautés locales et à soutenir le personnelengagé dans de telles activités, et prévoir unprogramme de formation aux méthodes commu-nautaires à l'intention de ses partenaires. (Cespoints constituent la base de la Résolution 19.23)

Atelier 9: La participation publique à l'élabora-tion des politiques nationales: le rôle desstratégies de durabilité (rapport de NancyMcPherson). L'UICN devrait traiter cinq questionsclés: (a) règlement des conflits; (b) méthodes departicipation; (c) modes de vie durables; (d) méca-nismes de financement pour les stratégies;

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Page 59: Procès-verbaux - IUCN Portal

(e) cadres de suivi et d'évaluation des résultats desstratégies.

Atelier 10: L'UICN sur la scène mondiale (rap-port de Aban Kabraji). Cet atelier s'est intéressé àla nouvelle scène internationale et à la place quel'UICN y occupe. Les points cruciaux sontcomplexes et ont des implications si profondesqu'il est difficile de les résumer. On peut néan-moins dégager les remarques suivantes:

le monde change très rapidement aussi, pourêtre efficace, l'UICN doit-elle commencer par lecomprendre;

les activités de l'Union sur les interactions entrel'homme et la nature doivent reposer sur unecompréhension claire de l'agenda économiqueet politique, y compris le commerce et lesaffaires;

l'Union doit rechercher de nouvelles sources definancement et non pas dépendre de flux irré-guliers d'aide, ce qui, d'après l'atelier, ne serapas chose facile à l'avenir;

l'UICN doit appuyer les ONG comme faisantpartie intégrante de la société et comme étantl'élément le plus apte à s'occuper de l'utilisationdes ressources naturelles;

l'UICN doit servir de pont entre les gouverne-ments et les ONG et faciliter leurs relations; elledoit aussi soutenir le développement institu-tionnel.

Ces différents points, qui ont des implications pro-fondes sur la structure et la direction de l'Union, serontdiscutés dans le cadre de l'Assemblée générale.

Les remarques générales suivantes sont faites:

la délégation de l'Australie, Etat membre, estimeque l'effet multiplicateur des travaux des commis-sions est supérieur à celui d'autres éléments del'Union et qu'un petit supplément d'aide pourraitaméliorer l'efficacité de leurs activités;

Antonio Machado, Conseiller régional, fait remar-quer que nombre de priorités et d'activités identi-fiées par les membres ne se reflètent pas dans lesprogrammes; il propose d'établir des lignes direc-trices pour garantir la participation des membres àl'élaboration d'un Programme UICN, en particu-lier par le biais des Comités nationaux.

Volet du Programme intitulé « Ladirection et la gestion de l'Union »

Elaboration de la politique. Le document du Pro-gramme devrait reconnaître que l'Assemblée généraleest l'organe fondamental de l'élaboration de la politi-que de l'Union (Australian Littoral Society). Ce point estégalement traité par l'Atelier 10 (« L'UICN sur la scènemondiale »), qui invite l'Assemblée générale à jouerun rôle plus marqué en donnant une orientation poli-tique à l'Union (voir pages 88-90).

Programmes techniques

La délégation du Royaume-Uni, Etat membre,demande pourquoi le programme thématique de laCommission des Stratégies et de la planification del'environnement (CSPE) est séparé du programmethématique sur les stratégies, alors que ce n'est pas lecas des autres commissions. La délégation propose defixer des objectifs clairs pour tous les programmes, etde leur donner des titres explicites, de préférenceprogrammatiques (par opposition à institutionnels).Le Directeur du Programme répond que les activitésde la CSPE ont trait à plusieurs programmes del'UICN, alors que les autres commissions ont chacunedes liens avec un seul programme, raison pourlaquelle cette commission s'est vu attribuer son propreprogramme. Le Directeur du Programme convientque cette question mérite plus ample réflexion.

Le Sustainable Development Policy Institute (Paki-stan) estime que les Programmes pour les stratégies etles politiques sociales, ainsi que la CSPE, sont tropdiffus. Il leur manque des éléments essentiels commela motivation des parties prenantes et le renforcementdes capacités, qui ne sauraient être remplacés par desdirectives ou des manuels. Il est d'ailleurs difficile desavoir comment aborder de telles question sur un planinternational. L'intervenant craint en outre que lesavantages de l'expérience locale soient sous-utilisés.

Le Conservation of Nature Trust, Inde, demande quele Programme inclue un volet sur l'appauvrissementde la faune riveraine. Le Directeur général proposeque la nouvelle Commission de la gestion des écosys-tèmes s'occupe des problèmes « mixtes » de ce type.

Programme pour le milieu marin et côtier. L'Atelier6, sur la capacité de charge, a proposé que ceProgramme privilégie les échanges d'information en-tre les organismes responsables des grands écosys-tèmes marins (Autorité du Parc marin du Récif de laGrande-Barrière, Australie). La délégation des Etats-Unis, Etat membre, fait remarquer que la NOAA

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accomplit cette tâche depuis dix ans et que les Etats-Unis seraient intéressés à collaborer avec elle.

L'Autorité du Parc marin du Récif de la Grande-Barrière propose également d'ajouter un objectif à ceprogramme: « Garantir la coordination entre les acti-vités de l'UICN, y compris le Programme pour lemilieu marin et côtier, ses initiatives politiques et sesprojets de démonstration, les volets « marins » de sesdivers programmes sectoriels et des activités de sescommissions, ainsi que les activités côtières et marinesd'autres programmes nationaux, régionaux et interna-tionaux pertinents. »

Programme pour les aires protégées. CeProgramme devrait viser à encourager l'établissementet la gestion efficace d'un réseau mondial d'airesprotégées non seulement terrestres et marines (commel'indique le document), mais d'aires protégées terres-tres, côtières et marines. Il conviendrait également dementionner la collaboration avec la SSC pour promou-voir l'application de la Convention sur la diversitébiologique (Baliamas National Trust).

Programme pour la conservation des espèces. Ilconviendrait d'ajouter la conservation des plantesmédicinales aux activités du Programme, conformé-ment aux Directives publiées récemment à ce sujet parl'Organisation mondiale de la santé, l'UICN et leWWF. Il s'agit d'une question intéressant le public auplus haut point et qui pourrait intéresser les bailleursde fonds (Plantlife, R.-U.).

Justin Cooke, observateur de l'Allemagne et mem-bre de la SSC met en garde contre un engagement àincorporer des éléments de démographie humainedans le modèle SSC VORTEX/Analyse de la viabilitédes populations et des habitats.

Service des politiques sociales. Il importe de nejamais perdre de vue l'objectif global de l'UICN lorsde l'établissement des objectifs de ce service (NatureConservation Council, Nouvelle-Galles du Sud).

Programme pour le droit de l'environnement. LaFondation Goncol (Hongrie) attire l'attention des par-ticipants sur le conflit entre la Slovaquie et la Hongrieà propos de la dérivation du Danube. Des membres dela Commission UICN du droit de l'environnement ontreprésenté les deux parties devant la Cour internatio-nale de Justice. Le délégué estime que la Hongrie estla victime et qu'il n'y a pas eu d'égalité devant la Cour.L'UICN est le seul organisme susceptible d'élaborerdes mécanismes pour régler les différends juridiquestransfrontaliers de ce type - la Résolution 19.1 inclutun point à cet effet au paragraphe 2(b) - et devraitprévoir, dans le cadre de son Programme pour le droit

de l'environnement, un dispositif d'assistance juridi-que à l'intention des groupes défavorisés.

Le Environment al Law Institute (Etats-Unis) de-mande que des fonds supplémentaires soient attribuésau Programme pour le droit de l'environnement, esti-mant que celui-ci pourrait être utilisé plus souvent pard'autres éléments de l'Union. Il reviendrait moins cherde recourir à des juristes le plus rapidement possible,dès qu'un différend éclate, comme par exemple celuiqui oppose la Hongrie à la Slovaquie.

Le Conseil international du droit de l'environne-ment (ICEL) annonce qu'il a reçu la somme de DM55 000 du Karl-Schmitz-Scholl-Fonds pour le droit etla politique de l'environnement. Ce don est destiné àune étude sur les aspects juridiques du commerce etde l'environnement, que l'ICEL a l'intention de réali-ser en collaboration avec la Commission UICN dudroit de l'environnement et d'autres éléments del'Union.

La délégation de l'Allemagne, Etat membre,demande que l'on ajoute la Convention de Bonn auxdomaines prioritaires du Programme.

Le Lincoln Filene Center (Etats-Unis) rappelle auxdélégués que la dernière session de l'Assemblée géné-rale a adopté la Recommandation 18.20 (Accordscommerciaux et développement durable), qui cou-vrait la question du GATT. Le Centre demande à laCommission du développement durable derecommander la création d'un Comité permanent surl'environnement et le développement durable au seinde la nouvelle Organisation mondiale du commerce(OMC). (Voir Recommandation 19.25)

Programmes régionaux

Selon la Fundación Chiapaneca para el Manejo de AreasTropicales (Mexique), les îles et les récifs sont insuffi-samment couverts par les Programmes régionaux etpar le Programme pour le milieu marin et côtier.L'Union devrait s'intéresser de plus près aux habitatsisolés en général.

Le Service canadien de la faune, organisme de droitpublic membre, déplore que les activités de l'UICN auCanada ne figurent pas dans le document du Pro-gramme, notamment le plan concernant le nouveauBureau de l'UICN au Canada.

Programme pour la région méso-américaine. Pourdes raisons de délai, le document ne couvre pas lesprincipaux changements intervenus dans les projetsliés au Programme en question. Les consultations avecles membres se sont intensifiées et le Programme seramodifié en conséquence. L'objectif premier devraitconsister à renforcer les capacités des membres, pour

Rapport de la Réunion technique 59

Page 61: Procès-verbaux - IUCN Portal

leur permettre d'appliquer leurs propres programmesrégionaux. (Fundación Chiapaneca para el Manejo deAreas Tropicales)

Programme pour la région d'Amérique du Sud.S'exprimant au nom des membres du Pérou et duGroupe de spécialistes SSC sur les camélidés sud-amé-ricains, l'Association péruvienne pour la conservationde la nature rappelle l'importance considérable de lavigogne et du guanaco pour la région. Elle demandeun appui spécial au Programme et, notamment uneaction visant à soutenir l'application du Plan d'actionpour les camélidés d'Amérique du Sud, par le biais duBureau régional, et de concert avec la SSC.

Un délégué argentin demande que l'importancedes populations autochtones pour le succès du déve-loppement durable soit dûment reconnue.

Région Asie-Pacifique. L'Inde ne trouve pas sa placedans ce Programme. L'UICN devrait accorder davan-tage d'attention à la région indienne, riche en diversitébiologique. (Conservation of Nature Trust, Inde)

Programme Europe. La délégation du Royaume-Uni,Etat membre, estime que l'Union a joué un rôle nova-teur et constructif en Europe centrale et de l'Est, sou-lignant cependant que les besoins de l'Europeoccidentale sont très différents. Cette délégation notequ'il existe déjà un réseau dense d'organismes et d'ac-cords internationaux sur la conservation en Europeoccidentale et que l'infrastructure institutionnelle estsuffisamment développée à cet égard. Elle ne consi-dère donc pas le Plan d'action pour les aires protégéesd'Europe comme une priorité. Il conviendrait plutôtde privilégier les contacts Est-Ouest et d'insister da-vantage, en Europe occidentale, sur les problèmesmondiaux. Antonio Machado, Conseiller régional,invite le Programme Europe à s'intéresser aux modesde consommation en Europe, lesquels sont à l'originede nombreux problèmes de conservation dans les paysen développement.

Un autre délégué attire l'attention de l'assembléesur l'offre du Gouvernement britannique d'organiser

une réunion avec des membres de l'ensemble des payseuropéens pour promouvoir une approche paneuro-péenne.

La Fondation Goncol (Hongrie) demande à l'UICNde développer ses activités d'éducation à l'environne-ment en Europe centrale et de l'Est. Il est suggéré detraiter cette question à la prochaine réunion duGroupe consultatif du Programme (pour le Pro-gramme Europe de l'Est).

Programme Antarctique. Un représentant de Envi-ronment and Conservation Organisations of New Zealandindique qu'une réunion tenue antérieurement, dans lecadre de l'Assemblée générale, a proposé de modifierles priorités de ce Programme, et qu'un document deProgramme révisé, préparé durant l'Assemblée géné-rale et approuvé par le Comité du Programme, estjoint en annexe à son rapport (page 117). L'intervenantdécrit les principales activités proposées. En réponse,le Directeur général signale que l'Union ne disposeque de ressources très modestes pour ses activités enAntarctique, et que celles-ci sont à peine suffisantespour l'Atelier sur l'impact humain.

Budget

En réponse à une question de l'assemblée, le Directeurgénéral adjoint, Gestion, confirme que le Conseil aaccepté de mettre la somme de SFR. 100 000 à ladisposition du Groupe de travail sur les populationsautochtones.

La Australian Littoral Society demande que lestableaux budgétaires fassent état du temps consacrépar les collaborateurs à chaque programme.

Antonio Machado, Conseiller régional, soulignel'importance des Comités nationaux et suggère que leConseil élabore des lignes directrices relatives à leurfonctionnement. Le Directeur général estime que bienque le Conseil puisse établir des politiques dans lesintersessions, il faudra attendre la révision des Statutspour une question d'une telle importance. (Résolution19.5)

60 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 62: Procès-verbaux - IUCN Portal

Rapports des ateliers

Introduction

Les 20 et 21 janvier 1994, l'Assemblée générale sedivise en dix ateliers, pour permettre aux membres deprendre part à des discussions sur divers aspects desactivités de l'Union, apportant la contribution de leurpropre expérience et profitant de celle des autres.

Les sujets retenus pour les ateliers figurent parmiles questions clés posées par Sauver la Planète et Action21, et coïncident avec le thème de l'Assemblée géné-rale: Sauver la planète et ses habitants. A l'instar de cesdeux documents, la plupart des ateliers ont un carac-tère pluridisciplinaire.

Tous les sujets retenus posent des questions d'uneimportance capitale pour l'UICN et ses membres. Ilsdoivent être débattus afin de guider le Conseil, leDirecteur général et l'ensemble des collaborateurs del'UICN dans l'élaboration des politiques de l'Union.

Afin que les ateliers soient aussi utiles que possible,Martin Holdgate a décidé de préparer un ouvrageintitulé provisoirement « Sauver la Planète: Perspec-tives d'avenir », qui s'inspirera des rapports desateliers et des documents présentés dans ce cadre, sanstoutefois se limiter à ce matériel. Objectif visé: intégrerles conclusions des ateliers dans un recueil cohérentd'idées et de principes.

Les rapports ci-après sont présentés par le(s) Rap-porteurs) des ateliers concernés, sauf mentioncontraire. Les ateliers sont coordonnés par Per Rydén,Directeur de Programme.

L'UICN remercie tous ceux et celles qui ont parti-cipé aux ateliers, ainsi que les organisations qui ontapporté une contribution financière et, en particulier,le PNUE et le Ministère allemand de l'aide au déve-loppement (BMZ), pour leur soutien généreux à l'en-semble du programme des ateliers. L'UICN exprimeégalement ses remerciements sincères au gouverne-ment hôte pour son appui précieux et, notamment,pour le service d'interprétation simultanée entre lestrois langues officielles de l'Union, mis à la dispositionde chacun des dix ateliers.

ATELIER 1

Une nouvelle éthique de laconservation

Présidence: J. Ronald Engel et Parvez Hassan

Convocateurs: Françoise Burhenne-Guilminet Peter Hislaire

Rapporteurs: Nigel Dower et RichardG. Tarasofsky

L'importance fondamentale de la jonction entrel'éthique et le droit a été reconnue par l'UICN dans sesefforts visant à proposer un pacte international surl'environnement et le développement. Le projet depacte, que prépare actuellement la Commission dudroit de l'environnement (CDDE), et qui aura vocationd'accord mondial contraignant, vise à la fois à unifierles principes actuels du droit international de l'envi-ronnement et à codifier les principes émergents, demanière à faire progresser le droit. Ce projet de Pactedevrait être terminé d'ici la fin de 1994 et présenté auxNations Unies en 1995, à l'occasion du 50e anniver-saire de cette organisation.

En cherchant à intégrer les principes éthiquesactuels dans le pacte, la CDDE a demandé au Groupede travail de l'UICN sur l'éthique (GTE) - dont plu-sieurs membres ont participé en septembre 1993 àBonn à la réunion du Groupe de travail sur le pacte -d'apporter son concours. Il est rapidement apparu quesi le Pacte était pour les deux groupes une bonneoccasion de coopérer, on pouvait envisager unexamen plus large et plus complet de la relation quiexiste entre l'éthique écologique et le droit internatio-nal de l'environnement. C'est ainsi qu'a germé l'idéed'organiser un atelier commun, durant l'Assembléegénérale.

L'Atelier vise un triple objectif:

a) exposer les grands traits d'une série de principeséthiques pour les années 90 et au-delà;

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Page 63: Procès-verbaux - IUCN Portal

b) étudier les possibilités offertes par le droit interna-tional de traduire ces principes en obligationscontraignantes;

c) connaître les réactions des membres de l'UICN àpropos du pacte, dans le but d'atteindre, dans lamesure du possible, le deuxième objectif.

Les conclusions de l'Atelier devraient aider, d'unepart le Groupe de travail sur l'éthique, à s'acquitter deson mandat pour la prochaine période triennale etd'autre part, la CDDE, à parachever son projet dePacte.

L'Atelier est organisé en quatre séances. La pre-mière séance examine la perspective d'élaborer uneéthique mondiale de la conservation pour les années90 et au-delà. Elle commence par un rappel des fonde-ments de l'éthique moderne de l'environnement, met-tant notamment en relief le caractère fondamental de« l'éthique universelle de vie durable » telle que défi-nie dans Sauver la Planète. Les perspectives de dévelop-per une telle éthique sont étudiées dans deuxcontextes différents -bouddhiste et humaniste - etplusieurs autres cadres sont présentés.

Reprenant le thème de la séance précédente, ladeuxième séance s'attache aux éléments de l'éthiqueuniverselle dans une perspective chrétienne, et au défià relever pour réussir à traduire les principes éthiquesdans le droit international. Ce dernier point fait l'objetd'un examen général tandis que la notion d'équité estétudiée plus en profondeur.

La troisième séance est consacrée au projet de pactede la CDDE, avec une discussion sur son utilité juridi-que et un rappel chronologique du processus derédaction. L'accent est mis sur les éléments éthiquesdu pacte. La quatrième et dernière séance est consa-crée à une analyse détaillée des dispositions du pacteet des besoins particuliers des pays en développement.Cet atelier réunit environ 85 personnes, et quinzeexposés y sont présentés.

Les sujets suivants font l'objet d'un débat considé-rable.

Questions éthiques

L'unité dans la diversité. La plupart des participantsadmettent qu'une éthique mondiale adéquate doitimpliquer une unité dans la diversité, se substituant àl'universalisme dominant ou au relativisme très ré-pandu dans le monde contemporain. Plusieurs inter-venants font ressortir qu'il existe une grande variétéde sources d'éthique et qu'il y a de nombreuses façonsde comprendre, consacrer et appliquer ces valeurscommunes.

La relation entre l'éthique et l'économie. Cetterelation, qui soulève des questions très diverses, est detoute évidence suffisamment importante pour mériterun examen approfondi. Certains intervenants nientque l'économie puisse avoir des fondements éthiques,tandis que d'autres reconnaissent l'existence devaleurs implicites dans l'économie, tout en admettantqu'elles diffèrent de celles que les défenseurs de l'en-vironnement pourraient souhaiter proclamer. Pour ledeuxième groupe d'intervenants, il s'agit de savoircomment injecter dans l'économie les valeurs propresà défendre les intérêts de la Planète, la justice socialeet la responsabilité mondiale. Un participant défendvigoureusement la moralité du marché, qui fournitdes biens de manière optionnelle, moyennant contrat.Cette intervention pose la question d'une éthiquemondiale, dont les fondements doivent dépasser lanotion de contrat, pour englober une conception plusnoble de pacte, de communauté et de consensus.

Les sources psychologiques de l'éthique. Certainsparticipants reconnaissent l'ensemble complexe defacteurs qui conduisent à une action éthiquement cor-recte - par exemple, la notion bouddhiste de « mind-fulness » (compassion). Par contraste, il est reconnuque l'avidité et l'ignorance sont souvent responsablesdes dommages causés à l'environnement - ce qui faitclairement ressortir que des principes éthiques appro-priés sont nécessaires mais non suffisants: l'éthiquesans connaissance est vide de signification et l'éthiqueminée par l'avidité est sans effet. La matrice des moti-vations, qui sont étroitement liées aux sentiments, estun élément essentiel.

Le rôle central de la justice sociale. Ce point estsouligné par un intervenant, qui estime que justicesociale et respect de l'environnement sont interdépen-dants, idée partagée par plusieurs participants. Cetteaffirmation est toutefois mise en question par un délé-gué qui considère que les exigences de la survie et lemaintien de l'intégrité des écosystèmes supplantentcette notion de justice. Ce souci de justice est mis encorrélation avec la notion d'équité en droit, laquelle estapplicable aussi bien pour corriger le résultat d'uneprocédure légale contraire à l'intention de la loi, quepour introduire de nouvelles lois destinées à corrigerdes inégalités globales, par exemple en imposant auxEtats des « responsabilités communes mais néan-moins différenciées ».

Anthropocentrisme/Biocentrisme. Nombreux sontceux qui admettent que, à condition d'être solidementancrée dans la réalité de notre condition écologique, lavision anthropocentrique peut engendrer pratique-ment les mêmes principes qu'un biocentrisme élaboré

62 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 64: Procès-verbaux - IUCN Portal

(même si elle risque d'encourager des concepts dedéveloppement durable allant dans le sens de « lesaffaires continuent »). Dans la pratique, il vaudraitmieux ne pas trop insister sur cette prétendue divisionet peut-être transcender cette polarité, par exemplepar ce que l'on nomme « éco-holisme », comme lesuggère un intervenant.

Les générations futures. Si notre responsabilité vis-à-vis des générations futures est généralement accep-tée, nous ne connaissons pas les intérêts qui seront lesleurs et ne pouvons donc savoir exactement jusqu'oùaller.

Les liens entre l'éthique écologique et la religion.A plusieurs reprises, au cours de l'atelier, la discussionporte sur l'interface entre la religion et l'éthique écolo-gique. Il s'agit notamment de savoir dans quellemesure il est possible d'édifier une éthique mondialeà partir de principes ancrés dans une religion particu-lière. On constate que toutes les religions du monde, ycompris l'islam, le bouddhisme, le christianisme et lejudaïsme, suivent des maximes qui relèvent de la pro-tection de l'environnement. Malgré certaines diffé-rences, on ne saurait remettre en question la visionfondamentale que toutes les religions ont en commun:il incombe à l'humanité d'être le « gardien » de lanature.

Questions juridiques: l'utilité d'un« pacte »

Le bien-fondé du concept global du projet de pacte dela CDDE est sain est généralement admis, de mêmeque la nécessité urgente de disposer d'un tel instru-ment. Le développement fragmentaire du droit inter-national de l'environnement justifie pleinementl'élaboration d'un ensemble d'obligations intégrées etjuridiquement contraignantes, auxquelles toute lacommunauté internationale souscrirait. On pourrait,en matière d'environnement, s'inspirer du développe-ment international des droits individuels. Dans cemodèle, la Déclaration universelle des droits del'homme de 1948, document juridique non contrai-gnant, a servi de base aux deux « Pactes » des NationsUnies relatifs aux droits de l'homme, qui datent de1966. Dans le cas de l'environnement, il importe decompléter la Déclaration de Stockholm (1972) et cellede Rio (1992) par un traité « contraignant » sur l'envi-ronnement. La présentation du Pacte à la communau-té internationale, qui devrait se faire dans un procheavenir, s'inscrira parfaitement dans le sillage du Som-met de Rio.

L'Atelier se penche sur la question du droit« contraignant » et « non contraignant ». Le droit« non contraignant » comporte des instruments quicontiennent des engagements nettement plus politi-ques que juridiques. L'essentiel du droit internationalmoderne s'est développé en deux étapes, en partantd'une forme de droit « non contraignant » pour évo-luer vers des dispositions juridiques « contrai-gnantes ». Dans cet esprit, un intervenant estimequ'une déclaration éthique de principes pourrait uti-lement précéder l'introduction d'un instrument juri-dique contraignant. La discussion fait ressortir quel'expérience a prouvé que, pour être efficace, un ins-trument juridique « contraignant » ne saurait secontenter de transcrire textuellement le contenu d'uninstrument « non contraignant ».

Il apparaît également très clairement que le Pactese distingue des efforts visant à élaborer une « Chartede la Terre », notamment du fait qu'il exige une plusgrande spécificité, que ce soit dans la définition desconcepts, ou dans la manière de traduire ces conceptsen actes et de déterminer ceux à qui cette tâcheincombe. Il est admis que les déclarations éthiquesdoivent figurer soit dans le préambule du Pacte, soitdans la section relative aux « principes fondamen-taux » (deux sections qui orientent l'interprétation dudispositif). Tous les participants reconnaissent que lePacte doit être un document progressiste et éthique-ment judicieux, sans toutefois perdre de vue ce qui estpolitiquement acceptable. Sa crédibilité dépendra dela mesure dans laquelle ce subtil équilibre aura étérespecté.

Projet de travail numéro 5 du Pacte

Il est généralement admis que le présent projet dePacte est éthiquement judicieux et contribuera à l'édi-fication d'une éthique mondiale commune. Par exem-ple, le projet de Pacte souligne l'interdépendance entrel'homme et la nature, et évite d'utiliser des termeséthiquement impropres comme « exploiter ».

Il est toutefois suggéré que tous les principes inhé-rents à Sauver la Planète n'ont peut-être pas été cou-verts. Il est notamment proposé d'exprimerclairement, dans le préambule, que l'humanité faitpartie de la « communauté de la vie ». Il est égalementsuggéré de remplacer le terme « gérer » par « proté-ger », concernant les liens entre l'homme et l'environ-nement. Bien que cette phrase puisse impliquer unecertaine notion de gestion, elle suggère une préoccu-pation sous-jacente essentielle, ainsi qu'une relationpersonnelle fondée sur les notions d'entretien, desoins et de guérison.

Rapports des ateliers 63

Page 65: Procès-verbaux - IUCN Portal

Plusieurs exposés ont trait à divers aspects duPacte, du point de vue du fond, de la procédure et dela structure. Par exemple, un intervenant estime quela section intitulée « principes fondamentaux » de-vrait, pour des raisons d'éthique, être élargie et réor-ganisée. La plupart des propositions d'amendementdu Pacte portent sur le renforcement de certaines dis-positions spécifiques plutôt que sur le document danssa globalité. Il est notamment suggéré d'ajouter lesdispositions suivantes:

que les Etats élaborent et adoptent les technologiesles plus efficaces et les plus respectueuses de l'en-vironnement, pour la production et l'utilisationd'énergie;

que les Etats établissent une procédure de justifica-tion préalable pour l'introduction de substancespotentiellement dangereuses dans l'environne-ment. A ce sujet, il est suggéré que la dispositionconcernant les substances dangereuses ne devraiten aucun cas être plus faible que celle qui figuredans la Déclaration de Rio.

Conclusions

L'atelier décide que, d'un point de vue éthique, lesprincipes de Sauver la Planète et du projet de pacteconstituent les fondements d'une éthique mondiale,adaptée aux années 90. L'atelier considère égalementque le Pacte sera une contribution utile au développe-ment du droit international, et viendra à point nommé.

questions en suspens; de déterminer les moyens defaciliter la communication et le dialogue afin decombler le fossé entre le Nord et le Sud, les théoricienset les praticiens, les experts en sciences naturelles et ensciences sociales. Les questions essentielles posées àcet égard sont les suivantes:

Quel type de connaissances faut-il pour promou-voir le développement durable?

Quels sont les meilleurs indicateurs de la durabili-té?

Comment évaluer les efforts déployés dans le sensdu développement durable et les enseignements àen tirer?

Quelles sont les meilleures méthodes pour surveil-ler et évaluer les résultats des stratégies de déve-loppement durable, nationales et infranationales?

Quel devrait être le rôle de l'UICN et de la commu-nauté internationale dans la promotion du déve-loppement durable?

L'atelier est organisé en quatre séances, décrites ci-après. Il réunit une centaine de personnes qui présen-tent une vingtaine d'exposés. Etant donné que, dansce domaine, l'essentiel du travail se fait au niveau desuniversités et des organismes internationaux, l'atelieroffre une excellente occasion de procéder à une sortede « vérification concrète », en réunissant, entreautres, des cadres de plusieurs organismes de droitpublic et d'ONG amenés à définir et à mesurer ladurabilité dans des situations concrètes et des paystrès divers.

ATELIER 2

La durabilité et comment lamesurer

Présidence: Ted Trzyna

Convocateur: John Williams

Rapporteur: Julie Roelof

La communauté de la conservation doit savoir si lasociété humaine est en train de devenir plus durableet ce qui peut la mener sur cette voie. L'atelier a pourobjectifs: d'évaluer l'état des connaissances concer-nant la définition et la mesure de la durabilité; dedégager les consensus et de clarifier les principales

Qu'entendre par durabilité etdéveloppement durable?

Les participants s'accordent à reconnaître que la dura-bilité comporte des aspects écologiques, économiqueset sociaux. En d'autres termes, la durabilité biologiqueet physique ne saurait être séparée de la notion de« société durable ». Quelle est la signification de« qualité de vie »? Ne devrait-elle pas englober lanotion de bien-être spirituel, comme c'est le cas pourle « développement traditionnel »?

Les participants se demandent si la science conven-tionnelle peut résoudre les problèmes de durabilité,qui relèvent essentiellement du pouvoir et de la volon-té politique. L'atelier identifie trois principes direc-teurs pour l'utilisation de la science:

• humilité: il importe de faire preuve de tolérance àl'égard de l'incertitude ou de « l'ignorance utilisa-

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ble »; le savoir vaut mieux que l'ignorance, mais lasagesse est l'idéal;

principe de précaution: qui n'a cependant pasl'heur de plaire à tout le monde étant donné qu'ilpeut servir d'excuse à l'inaction;

réciprocité: impliquant que les interactions entre leNord et le Sud sont équitables.

Au cours de la discussion qui suit, les participantsdemandent que l'on s'intéresse davantage aux ques-tions démographiques. Ils estiment également qu'ilreste encore beaucoup à faire pour recueillir et diffuserdes données scientifiques, en particulier dans les paysdu Sud. Un intervenant fait remarquer que, même s'iln'est pas exhaustif, le concept de durabilité écologiqueconstitue néanmoins un système d'alerte précoce utileaux décideurs. D'autres intervenants déclarent que,malgré certaines incertitudes, le « développementdurable » a été suffisamment défini pour être utile àdeux titres: promouvoir la conservation auprès deceux qui y sont traditionnellement réfractaires (parexemple les grandes entreprises), et donner la dimen-sion du problème pour permettre de fixer des objectifset de commencer à les réaliser.

Mesurer les progrès

Cette séance porte sur deux aspects de la mesure desprogrès accomplis dans la voie de la durabilité et dudéveloppement durable: la surveillance continue,qui doit se faire à différents échelons géographiques,et l'évaluation, nécessaire à tout programme et projetvisant à la durabilité. L'atelier se penche sur les meil-leurs moyens d'assurer la surveillance continue etl'évaluation, et sur les moyens de faire connaître lesrésultats et idées découlant de ces processus à ceux quien ont besoin.

Selon un intervenant, ce que l'on nomme « surveil-lance continue » se résume généralement à une seuleévaluation, souvent parce que le projet de surveillancecontinue n'a pas de véritable « foyer » institutionnel.Conscients du coût élevé de la surveillance continue,des intervenants soulignent la nécessité de soigneuse-ment cibler les « clients » et de se renseigner surl'usage qu'ils veulent faire des résultats. Le systèmenéerlandais d'information sur l'environnement estcité en exemple car il permet de réunir des donnéesdirectement utiles aux services gouvernementaux; cesystème a commencé par comparer les besoins exactsdu groupe cible avec ce qu'il pouvait offrir. Un inter-venant signale que, pour qu'elle soit plus utile, il serévèle souvent nécessaire de subdiviser l'informationen unités géographiques ou sociales plus restreintes,

par exemple en signalant les différences entre hommeset femmes, ou entre zones urbaines et rurales. Le projetSCOPE sur la biosphère durable est proposé commemodèle de conception pour les projets à grande échellevisant à mesurer les progrès de la durabilité et à tirerdes enseignements par approximations successives.

Les participants étudient ensuite les moyens deconcilier la nécessité de développer la recherche avecl'impératif de tirer le meilleur parti possible des don-nées déjà disponibles. Certains proposent d'utiliserdes indicateurs avec des marges d'erreur acceptables,par exemple en attribuant des couleurs ou d'autresindications non quantitatives lorsque les donnéesnumériques sont insuffisantes ou inadéquates. Celapermettrait aux chercheurs de commencer à analyseret surveiller les tendances, en attendant l'élaborationde méthodes plus précises, si toutefois ces dernières cerévèlent nécessaires. De nombreux participants esti-ment que l'établissement de normes est trop arbitraire.D'autres soutiennent que les normes environnemen-tales, à l'instar des normes nutritionnelles, peuventêtre fixées par une première approximation et corri-gées ultérieurement: leur valeur étant de nature juri-dique, de telles normes doivent servir à établir et fairerespecter des réglementations.

Indicateurs et indices

En matière d'évaluation, le grand problème est dechoisir les critères permettant de mesurer la réussite.Quelles sont les difficultés rencontrées dans le choixdes indicateurs permettant de mesurer les aspects éco-logiques, économiques et sociaux de la durabilité?Comment surmonter ces difficultés? Que faut-il in-clure dans une liste composite d'indicateurs naturelset humains?

Pour un intervenant, mesurer la durabilité revientà savoir dans quelle mesure un système naturel sou-mis à une procédure de gestion peut conserver sonpotentiel productif. Tout en acceptant les limites decette définition en comparaison avec celles de Sauverla Planète et du Rapport Brundtland, de nombreuxparticipants estiment qu'elle peut être utile pourélaborer et appliquer des indicateurs. D'autres inter-venants signalent qu'il est dangereux d'insister sur le« potentiel productif » des systèmes naturels et rap-pellent les effets qu'il faut escompter du « meilleurrendement possible ».

L'assemblée s'accorde à penser que l'essentiel desprogrès ont été réalisés au niveau des indicateurs bio-logiques et physiques mais que, même dans cedomaine, les praticiens reconnaissent qu'il est trèsdifficile d'obtenir des données fiables du terrain. Ceproblème s'explique en partie par le fait que les

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activités de développement durable se font générale-ment dans des systèmes naturels déjà soumis à unstress considérable. Un indicateur permettant demesurer le succès des projets de développement dura-ble est la mesure dans laquelle la vie des femmes s'estaméliorée selon leur propre définition du bonheur, etce qu'elles entendent par « vie décente ». Les indica-teurs d'atténuation de la pauvreté sont également deséléments essentiels de toute mesure complète du pro-grès, qu'il s'agisse de pays industrialisés ou en déve-loppement. Toutefois, en matière de développementdurable, les femmes et les plus démunis devraient êtreplus qu'un simple objet d'étude, c'est-à-dire des par-tenaires actifs du processus décisionnel et de l'exécu-tion des projets.

Les participants débattent des mérites et des pro-blèmes inhérents aux systèmes de comptabilité natio-nale. Ils se demandent s'il ne vaudrait pas la peine dedéployer un effort d'envergure pour les réformer, afinqu'ils reflètent mieux les problèmes tels que l'épuise-ment des ressources naturelles et les inégalités au seindes sociétés.

Les prochaines étapes

La séance consiste en une série de brèves présentationsde projets spécifiques, de propositions et d'idées. Unintervenant décrit des projets qui relient les indica-teurs aux résultats escomptés aux niveaux national etinfranational. Un autre demande une meilleure coopé-ration et l'échange d'expériences sur l'évaluation desprojets, entre les organismes bailleurs de fonds. Untroisième défend l'idée d'indicateurs du degréd'apprentissage socio-écologique, moyen novateurde mesurer la durabilité. Le Projet de l'UICN sur lesnouvelles connexions est décrit quant à son objectifd'améliorer les liens entre les sciences sociales et natu-relles, les théoriciens et les praticiens.

Nombreux sont ceux qui soulignent qu'aucun pro-grès n'est possible sans échanges d'idées. Il ressort àcet égard qu'il faudrait: des ateliers pour faciliter leséchanges d'études de cas; des séances régionales deformation; une utilisation accrue des systèmes decommunication électronique; et des études de casmontrant l'utilité de l'information et portant sur lamesure de la durabilité, l'analyse et la méthodologie,ou sur les techniques de modélisation appliquées à dessituations réelles.

Conclusions

1. La mesure de la durabilité doit comporter unedimension écologique, économique et sociale, ettenir compte du facteur temps et de l'échelle

géographique. Sans une telle mesure, parler dedurabilité est pur verbiage.

2. Il convient de privilégier davantage la mesure desfacteurs socio-politiques de la durabilité, la concep-tion de méthode de surveillance continue et d'éva-luation, et la transmission de l'information auxdécideurs sous une forme adaptée à leurs besoins.

3. On peut parfaitement accepter le débat que suscitela définition précise de la « durabilité », dans lamesure où ceux qui la contestent reconnaissent quele développement durable est un processusd'adaptation continu et que le changement doitêtre guidé par les principes d'équité et de respect.

4. L'UICN a un rôle important à jouer en aidant sesmembres et partenaires à accéder aux sources dedonnées, aux méthodologies et aux approches. Aulieu de garder de telles informations pour elle,l'Union devrait faciliter l'accès des groupes d'utili-sateurs locaux, en les informant sur les donnéesdisponibles.

5. Il est tout aussi important que l'UICN facilite lescourants d'information du niveau local au niveauinternational et vice versa. Cela peut aider lesmembres à tirer des enseignements d'autres expé-riences, à se faire mieux entendre, à exercer uneplus grande influence sur l'élaboration des politi-ques, la conception des projets et leur financement.

6. La Commission des stratégies et de la planificationde l'environnement (CSPE) devrait, dans le sillagede cet atelier, élaborer des recommandations spé-cifiques sur le rôle que peut jouer l'UICN dans lamesure des efforts axés sur la durabilité.

ATELIER 3

Utilisation durable desressources naturellesrenouvelables

Présidence: Marshall Murphree et LawrenceHamilton

Convocateurs: Don Gilmour et Steve Edwards

Rapporteurs: Julio Ruiz, Charles Doumenge,Catherine Allen et Hank Jenkins

66 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 68: Procès-verbaux - IUCN Portal

A sa 18e session, l'Assemblée générale de l'UICN,tenue à Perth, Australie, a adopté la Recommandation18.24 (Conservation, par l'utilisation rationnelle, desespèces sauvages en tant que ressources naturellesrenouvelables), dans laquelle elle prie le Directeurgénéral d'établir des directives sur l'utilisation dura-ble. Le Groupe de spécialistes SSC sur l'utilisationdurable et le Programme pour l'utilisation durable desespèces sauvages ont, par la suite, été chargés d'élabo-rer les projets de Directives, en association avec lesmembres de l'UICN.

A l'issue d'un processus de consultation prolongé,le Groupe de spécialistes et le Programme ont préparéun projet intitulé Directives sur la durabilité écologiquedes utilisations non destructives ou destructives des espècessauvages, qui a été révisé et approuvé par le Conseil envue de sa soumission à la présente session de l'Assem-blée générale. L'atelier a pour objectif d'examiner lesDirectives et de conseiller les membres sur la manièrede les appliquer.

Près de 200 spécialistes des politiques et de la ges-tion des espèces sauvages, de la foresterie et despêches, venus d'Afrique, d'Amérique du Nord et duSud, d'Europe et de la région Asie/Pacifique partici-pent à l'atelier. Quinze spécialistes présentent des ex-posés et des études de cas sur la pertinence desDirectives par rapport à une large gamme d'espèces etd'écosystèmes, couvrant des sujets tels que chassesportive en Afrique australe, pêche pélagique, prélè-vement de reptiles sauvages pour le commerce despeaux, tonte de la laine de vigogne au Chili, gestiondes palmiers au Niger, coupe de bois et écotourisme.

L'ensemble des présentations arrivent à la conclu-sion que les critères et exigences des Directives: a) sonttrès difficiles à appliquer; b) doivent être éclaircis;c) ont une portée trop large. L'application de critèresgénériques à la pêche, aux plantes, aux animaux ter-restres, à la foresterie et à l'écotourisme est impratica-ble. Les Directives sont trop orientées vers les espèceset il conviendrait de faire davantage porter l'accent surles habitats et les écosystèmes complexes.

Les débats sont parfaitement documentés etportent sur des points très précis. Les participantsadmettent à l'unanimité que le projet constitue unexcellent point de départ mais que l'adoption desdirectives serait prématurée. Plusieurs points impor-tants examinés dans le cadre de l'atelier sont décritsci-après.

Capacité institutionnelle

Anada Tiega, de l'UICN-Niger, explique, dans sonexposé sur la gestion communautaire du palmierrônier, au Niger, que les Directives ne tiennent pas

compte du régime de propriété, facteur social qui joueun rôle important dans la gestion des ressources. A.L.Rao, de l'UICN-Pakistan, signale dans son exposé surla gestion villageoise des espèces sauvages au Paki-stan, que dans la plupart des pays, les lois en vigueurne permettent pas une utilisation et une gestion re-sponsables des espèces sauvages par des propriétairesfonciers privés ou communaux. La décentralisation decette autorité et la formation des populations rurales àla gestion des ressources sont des exigences institu-tionnelles fondamentales pour l'utilisation durabledes espèces sauvages. M. Rao estime que les Directivesdevraient insister sur le fait que la formation à lagestion des ressources locales doit aller de pair avecl'attribution de pouvoirs juridiques.

Cogestion

La participation des communautés locales à la gestionest un élément institutionnel essentiel de l'utilisationdurable. Les Carpenter, Inuvialuit des Territoires duNord-Ouest (Canada), et Derek Melton, gestionnairedes ressources travaillant pour le gouvernement decette région, expliquent comment les Inuvialuit et legouvernement « cogèrent » les populations de boeufsmusqués et de caribous. Brian Child, du Department ofNational Parks and Wild Life Management, Zimbabwe,explique comment fonctionne la cogestion dans lecadre du Programme CAMPFIRE. Il constate que lesuccès de la gestion des ressources exige un processusde gestion souple et adaptable, permettant d'essayer,de surveiller, d'évaluer et de réessayer. Les Directivesdoivent insister sur ce processus et viser un objectifclair.

Incitations économiques

Tous les intervenants insistent sur l'importance de lamotivation économique pour le succès de l'utilisationdurable, estimant que les Directives ne tiennent passuffisamment compte de ce point. David Bracket,Directeur général du Service canadien de la pêche etde la faune, explique qu'il est extrêmement importantde documenter les valeurs socio-économiques desespèces sauvages si l'on veut justifier et maintenir lesressources financières et humaines qu'exigent des pro-grammes efficaces de recherche et de conservation.

Jeff Sayer, du Center for International Forestry Re-search, Indonésie, signale dans son exposé que la ques-tion de la gestion forestière devrait passer par lareconnaissance du fait que les sociétés et les individussouhaitent optimiser la production de certains biens etservices, et maintenir les fonctions et composantes,conformément à leurs besoins immédiats. La percep-

Rapports des ateliers 67

Page 69: Procès-verbaux - IUCN Portal

tion de ces besoins vaiie énormément selon le lieu etl'époque.

Un intervenant demande à Brian Child si le modèleCAMPFIRE de gestion des espèces sauvages 11e risquepas de détruire l'équilibre de la nature en privilégiantcertaines espèces plutôt que d'autres. Cela pourrait eneffet amener des communautés à détruire des espècespour tirer davantage de profit, comme cela s'est passépour la chasse en Espagne. Brian Child répond qu'endehors des parcs nationaux, il ne s'agit pas de choisirune antilope plutôt qu'une autre, mais de choisir entrel'habitat et l'agriculture. Aucun système ne sauraitgarantir un équilibre parfait, mais la gestion locale estla seule chance de conservation en dehors des airesprotégées.

Eduardo Fuentes, Coordonnateur PNUE/FEMpour la diversité biologique, met en garde que le coûtde substitution inhérent à l'application des Directivesconstituera un obstacle majeur pour les gouverne-ments et les utilisateurs des ressources, et que lesDirectives devraient en tenir compte.

Durabilité

Plusieurs exposés examinent un certain nombre deconcepts philosophiques relatifs à la durabilité écolo-gique. Ils concluent que les Directives ont tendance àtrop simplifier la durabilité écologique et impliquentqu'il existe une recette simple pour déterminer quellesutilisations sont durables. « Nous ne serons pas tou-jours à même d'émettre des jugements simplesoui/ non sur ce qui est durable, parce de nombreuxautres facteurs sont impliqués », déclare GrahameWebb, du Territoire du Nord, en Australie. RowanMartin, du Department of National Parks and Wild LifeManagement, Zimbabwe, explique qu'il est beaucoupplus difficile de déterminer ce qui est durable que cequi ne l'est pas. « En déterminant quelles utilisationsne sont pas durables, nous apprendrons énormémentde choses sur ce qu'exige la durabilité », ajoute RowanMartin. Grahame Webb constate également que ceprocessus est particulièrement important pourcomprendre la durabilité. Tirer des enseignements del'utilisation des ressources est le seul moyen de savoircomment les gérer de façon adéquate.

David Cassells, spécialiste de la gestion forestièreet de la planification de l'environnement en Australie,décrit un certain nombre de mythes et d'idées faussesconcernant la gestion forestière durable. Par exemple,(a) rendements durables égale développement dura-ble; (b) les bonnes pratiques forestières sont automati-quement bonnes pour l'environnement; (c) les forêtstempérées ont une longue histoire de gestion durable;(d) la gestion durable des forêts tropicales est un

objectif irréalisable; (e) la gestion durable n'est pasviable du point de vue économique. Cassells concluten disant que les concepts de durabilité ne sont passtatiques.

Ralph Roberts, expert canadien en foresterie, si-gnale que les « directives » pour la durabilité écologi-que ont été élaborées avant tout pour les ressourcesforestières. Il établit une intéressante comparaisonentre les définitions utilisées dans les Directives del'UICN, telles que principes, critères, indicateurs etcodes de pratique, avec celles figurant dans les Direc-tives de l'Organisation internationale des bois tropi-caux (OIBT) et du CSCR. Ralph Roberts suggère quel'UICN collabore avec d'autres institutions lorsqu'elleélabore des directives, afin d'éviter toute confusionterminologique.

Principe de précaution

Plusieurs intervenants se penchent sur le concept duprincipe de précaution, admettant qu'il a différentessignifications lorsqu'il s'applique à la gestion des res-sources. Justin Cooke, expert de la pêche auprès duCentre d'études sur la gestion des écosystèmes, enAllemagne, explique que le principe de précaution esttrès important pour l'utilisation des ressources ma-rines, notamment la pêche pélagique, s'agissantcommunément de ressources partagées et de grandsmigrateurs. La gestion des ressources marines fondéesur le principe de précaution fixe des niveaux de pré-lèvement inférieurs mais, bien documentée, elleaccroît le volume des prises, ce qui ne peut qu'inciterà améliorer la gestion. Rowan Martin estime toutefoisque le principe de précaution peut aller à l'encontre dubut recherché lorsqu'il s'applique à des prélèvementsstrictement terrestres, en particulier dans les zonesrurales marginales très pauvres, dans lesquelles lesincitations doivent avoir des effets tangibles immé-diats.

Les intervenants concluent, à l'unanimité, que lesincitations économiques, l'octroi de pouvoirs juridi-ques, la participation et la responsabilité locales, unesurveillance continue rigoureuse, une gestion soupleet adaptable, constituent autant d'éléments clés del'utilisation durable des espèces sauvages. Ils estimentque ces points mériteraient d'être davantage mis enrelief dans les Directives.

Recommandations

Les participants font les recommandations suivantespour orienter les travaux à venir de l'UICN en matièred'utilisation durable:

68 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 70: Procès-verbaux - IUCN Portal

l'UICN devrait regrouper en une initiative uniqueses activités portant sur l'utilisation durable;

les membres des membres de l'UICN et des spécia-listes devraient participer activement à la concep-tion et à la réalisation des activités de l'UICN dansce domaine;

l'UICN devrait séparer ses recommandations poli-tiques de ses directives techniques, lesquellesdevraient être élaborées par des spécialistes régio-naux, en vue de leur application régionale et locale;

les participants donnent leur aval à la Recomman-dation 19.54 (Durabilité des utilisations destruc-tives ou non destructives des espèces sauvages).

ATELIER 4

Conserver les espèces et lesécosystèmes

Présidence: Adrian Phillips et George Rabb

Convocateurs: Simon Stuart, David Sheppardet Jill Blockhus

Rapporteurs: Wendy Strahm et Jill Blockhus

L'atelier a deux objectifs:

envisager les options possibles en vue d'intégrerl'expertise des gestionnaires et des scientifiquespour parvenir à une conservation durable;

voir comment les membres de l'UICN et lescommissions concernées (en particulier la SSC et laCPNAP) peuvent travailler ensemble pour intégrerles perspectives de la recherche et de la gestion.

Le premier jour est consacré à la conservation desespèces et des écosystèmes aux niveaux mondial etnational, en insistant sur l'établissement des priorités.Le second jour porte sur des techniques spécifiques deconservation des espèces et des écosystèmes. Chaquejour, l'atelier est divisé comme suit: présentations for-melles le matin, et petits groupes de travail l'après-midi.

Intégration des perspectives de larecherche et de la gestion aux niveauxmondial et national

George Rabb, Président de la SSC, fait un exposé inti-tulé « Etablir les priorités de la diversité biologique surle plan pratique: quelle forme la collaboration entrescientifiques et gestionnaires devrait-elle revêtir? » Ilsignale que les gouvernements nationaux devraientencourager les scientifiques à tenir compte de laConvention sur la diversité biologique dans leursétudes sur la conservation. Bien que seule une fractiondes espèces soit connue par les scientifiques, les don-nées sur les principales espèces donnent généralementune idée de la santé du milieu naturel. Il importeégalement d'évaluer les facteurs politiques, économi-ques, sociaux et autres susceptibles d'influencer lespriorités de la conservation des espèces. Autre pointessentiel: l'établissement de plans de recherches clairset précis, en concertation avec les administrateurs etles chercheurs, en renforçant les contacts, aux stadesde la conception et de la mise en oeuvre.

Graeme Kelleher, Vice-président de la CPNAPpour les aires protégées marines, parle de l'évaluationdes priorités pour les sites marins. Il souligne la néces-sité d'intégrer les programmes de conservation terres-tre et marine, citant le Parc marin du Récif de laGrande-Barrière, en Australie. Les chercheurs, les ges-tionnaires et d'autres scientifiques doivent être inté-grés à des activités diverses, et travailler ensemble àl'élaboration et l'application de programmes derecherches. Cette collaboration se heurte toutefois àplusieurs obstacles. Les scientifiques sont rarementencouragés à entreprendre des recherches axées sur lagestion, bien au contraire, d'autant plus que ce type derecherche est difficile à publier. Ils préfèrent générale-ment diriger eux-mêmes leur travaux, se laissantguider par leur curiosité, attitude qui n'apporte pasforcément de réponses aux problèmes de gestion.

Peter Bridgewater, Vice-président de la CPNAP,Australie, parle de l'établissement des priorités pourles sites essentiellement terrestres. Il constate que lessystèmes écologiques et socio-politiques sont plutôtchaotiques et difficilement prévisibles. Il peut très bienarriver que ce qui constitue un « point chaud » pourun taxon soit un « point froid » pour un autre. Ladiversité et la rareté ne sont, de loin, pas les seulscritères des actions de conservation. L'intervenantparle du concept de « Gap Analysis », qui définit laprésence de certaines entités dans les aires protégées.Ce concept peut se révéler utile à condition que lesdonnées disponibles soient suffisantes, ce qui n'est pastoujours le cas.

Rapports des ateliers 69

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Pierre Laserre parle des applications pratiques dela science à la gestion, dans le cadre du Programme surl'homme et la biosphère, de l'UNESCO. Le Pro-gramme Diversitas UISB-SCOPE-UNESCO a été lancéen 1981 pour combler le fossé entre les scientifiques etles gestionnaires. Les concepts traditionnels de laconservation doivent être élargis, en privilégiantdavantage les réserves naturelles englobant lescommunautés locales. L'approche qui a débouché surl'établissement des réserves de la biosphère est unexcellent modèle à cet égard: zone tampon entourantla réserve naturelle centrale et conciliation des intérêtsde la conservation avec ceux des populations locales.

Georgina Mace évoque les méthodes systémati-ques d'estimation des risques d'extinction pour lesespèces. Elle examine les « catégories de menaces »qu'applique actuellement l'UICN, constatant que leséléments d'appréciation, les interprétations et lesnormes sont de nature subjective, ce qui ne va pas sansposer certains problèmes. Elle admet cependant qu'unensemble de normes universelles est très utile pour laplanification de la conservation. L'intervenante décritensuite les nouvelles catégories de menaces proposéespar l'UICN, constatant que la procédure de validationdoit se poursuivre, même si les catégories proposéessont le fruit d'un long processus de consultation.

Certaines questions précises sont posées dans lecourant de la discussion, notamment sur l'applicationdes catégories dans les habitats aquatiques, sur ledegré d'application des catégories et sur le volume dedonnées quantitatives requis. Il est impossible d'obte-nir des données parfaites aussi les scientifiques sont-ils parfois obligés de renoncer à une rigueur extrêmepour obtenir des résultats.

Intégration des perspectives de larecherche et de la gestion au niveau dessites

Bing Lucas, Président de la CPNAP, décrit l'expé-rience acquise sur le plan local en associant la gestionet la science, et relève les cinq éléments clés suivants:

a) Capacité. La gestion doit disposer de capacitésscientifiques internes suffisantes.

b) Communication. Elle doit se faire dans les deuxsens entre gestionnaires et chercheurs.

c) Partenariat. La connaissance doit être reliée à l'ap-plication pratique.

d) Réseaux. Il ne sert à rien de continuer à réinventerla roue. Des réseaux efficaces doivent être établispour faciliter le partage d'expérience et d'informa-tion.

e) Mécanismes. Doivent être mis en place pourgarantir une coopération fructueuse entre scienti-fiques et gestionnaires.

Claude Martin, Directeur général du WWF-Internatio-nal, parle de l'homme et des parcs. Il estime qu'unenouvelle conception des aires protégées s'impose,associant une utilisation appropriée des ressourcesnaturelles par l'homme à la conservation des espèces.Les communautés locales doivent participer à l'éta-blissement et à la gestion des aires protégées. Dans cesens, la conservation est davantage une questionsociale qu'un problème scientifique. Toutefois, la sur-exploitation des aires gérées par les populations auto-chtones pourrait constituer une source de problème.La solution consiste à encourager les communautéslocales à participer à l'élaboration des plans degestion, tout en ayant, le cas échéant, le courage deprendre les mesures qui s'imposent, pour faire respec-ter les prescriptions de gestion.

Russ Mittermeier parle des techniques dereconnaissance et de recensement. Etant donné quenous ne connaissons, à ce jour, que 1,4 pour cent desquelque 100 millions d'espèces existant sur la planète,une systématisation de la recherche s'impose. L'inter-venant mentionne deux moyens prometteurs d'amé-liorer nos connaissances: premièrement, les ateliersrégionaux d'établissement des priorités, qui permet-tent de glaner des informations de toute une gammed'organisations et d'individus, en particulier de maté-riel non publié; deuxièmement, l'approche du Pro-gramme d'évaluation rapide, consistant à réunir ungroupe de biologistes de terrain hors pair pour entre-prendre une évaluation préliminaire.

La valeur de la diversité biologique peut se mesu-rer à des niveaux très divers, allant de la diversitébiologique mondiale (y compris facteurs intangibles -forêts pour le climat ou propriétés médicinales poten-tielles) aux fonctions clés des écosystèmes, en passantpar le maintien de la qualité de l'eau et les utilisationsdomestiques. Bien que les valeurs de la diversité bio-logique soient inhérentes aux produits disponibles surles marchés internationaux, régionaux et locaux, ellesne sont généralement pas prises en considération dansle revenu national, situation à laquelle il convient deremédier.

On débat depuis une dizaine d'années du proces-sus d'établissement des priorités en matière de conser-vation, notamment du concept d'identification des« points chauds » internationaux (zones dans les-quelles la diversité biologique terrestre se concentre)ou les pays de méga-diversité (possédant la diversitébiologique la plus élevée). Les plans d'action relatifsaux taxons doivent être considérés comme des élé-ments constitutifs des plans d'action nationaux pour

70 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 72: Procès-verbaux - IUCN Portal

la diversité biologique. Ces derniers doivent absolu-ment être documentés par la meilleure informationscientifique disponible.

Mariano Gonzalez et Susana Gonzalez et UlyssesSeal décrivent l'Analyse de la viabilité des populationset des habitats, qui se révèle généralement très utilepour établir les priorités des plans de conservation desespèces. Il est essentiel de maintenir un dialogue entreles scientifiques et les décideurs tout au long de ceprocessus, afin que les résultats soient effectivementtraduits en politiques.

M. K. Ranjitsinh traite de l'application de larecherche à la gestion des espèces, dans le cadre desplans de reconstitution d'espèces. Il souligne l'impor-tance de la formation en matière de conservation, eninsistant sur les points suivants: volets « conserva-tion » intégrés dans les programmes officiels d'ensei-gnement; cours scientifiques de brève durée pour lesgestionnaires; formation permanente pour les cadres;information et mobilisation des populations locales.L'intervenant insiste également sur l'information desmédias, du corps enseignant et des institutions etorganisations partenaires, sans oublier les cours decommunication destinés aux scientifiques. Autrepoint souligné: les gouvernements nationaux etlocaux doivent reconnaître plus pleinement les utilisa-tions traditionnelles des habitats et des espèces etadmettre la responsabilité locale à leur égard.

Résultats des groupes de discussion

Plusieurs groupes de discussions se réunissent durantl'atelier, présentant chacun les fruits de leurs délibéra-tions à l'atelier réuni au complet. Parmi les pointssoulignés figurent:

Il faut utiliser les meilleures informations scientifi-ques disponibles pour identifier les priorités de laconservation. Les méthodes de recensement origi-nales adoptées par Conservation International pour-raient servir de modèle à cet égard.

Les données scientifiques doivent être considéréesdans le contexte socio-politique approprié.

Scientifiques et gestionnaires doivent collaborerplus étroitement et plus efficacement, notamment:

en établissant des mécanismes susceptibles defaciliter le dialogue;

pour les scientifiques, en veillant à ce que leursdonnées soient plus accessibles et mieux adap-tées aux besoins des gestionnaires;

pour les scientifiques, en utilisant davantage detechniques traditionnelles de recensement et de

surveillance continue, plus faciles à utiliser pardes non-spécialistes.

Les outils pratiques de conservation tels que l'Ana-lyse de la viabilité des habitats et des populationset les plans de reconstitution des espèces, devraientêtre utilisés dans toute la mesure du possible, ens'attachant à:

disposer d'une équipe de planification aussimixte que possible, comprenant des scientifi-ques et d'autres experts, du personnel de ter-rain, ainsi que des représentants descommunautés, ONG et gouvernements locaux;

établir des plans aussi clairs que possibles,faciles à comprendre et étayés par les meilleuresinformations disponibles.

Concernant le Programme de l'UICN, l'atelier re-commande que la CPNAP et la SSC renforcent leursliens de collaboration, par exemple:

en établissant des groupes nationaux de membresde la CPNAP et de la SSC;

en organisant des réunions conjointes sur des pro-blèmes clés comme les techniques de recensementet de surveillance continue;

en élaborant ensemble des lignes directrices sur desquestions d'intérêt commun, comme la prépara-tion et la mise en oeuvre des plans d'action.

Conclusions

Adrian Phillips, Vice-président de la CPNAP, résumeles conclusions de l'atelier. Qui sont les gestionnaires?Ce sont les décideurs, c'est-à-dire les hauts fonction-naires, les politiciens, les administrateurs des airesprotégées et les communautés locales en tant que ges-tionnaires des ressources. Qui sont les scientifiques?Ce sont, entre autres, les naturalistes, les biologistes etles théoriciens des sciences sociales, sans oublier lescommunautés locales, et leur savoir ancestral irrem-plaçable. Il conviendrait, dans les discussions sur lacollaboration possible entre scientifiques et gestion-naires, de considérer toute la gamme des « gestion-naires » et des « scientifiques » - et non pas seulementles biologistes et les hauts responsables politiques.

Lorsque nous recherchons des terrains d'entente,nous devons nous montrer sensibles aux critiques ques'adressent mutuellement les scientifiques et les ges-tionnaires. On accuse souvent les gestionnaires d'êtreobsédés par le court terme, d'oublier la globalité d'unesituation et de se montrer réticents à l'égard desnouvelles méthodes. Quant aux gestionnaires, ils

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déplorent souvent que les scientifiques ont des réti-cences à communiquer leurs résultats, manquent d'in-térêt pour la conservation, ont des problèmes decommunication en général, et comprennent mal lesréalités politiques. Ces points de vue sont générale-ment extrêmes mais non dénués de vérité.

L'atelier a identifié un certain nombre d'objectifs,auxquels les scientifiques et les gestionnaires de-vraient tendre.

Aspirer à une culture du partenariat, avec unereconnaissance mutuelle des rôles et responsabili-tés respectifs.

Elaborer des mécanismes susceptibles d'améliorerla collaboration à tous les niveaux, par exemple descomités consultatifs pluridisciplinaires. Etablir dessystèmes de compensation et des structures admi-nistratives, afin d'encourager la collaboration entrescientifiques et gestionnaires.

Reconnaître les limites du savoir: il nous reste en-core beaucoup à faire pour combler les lacunes desconnaissances biologiques, écologiques et sociales.

Améliorer les systèmes visant à identifier lespriorités, notamment l'action mondiale relativeaux « points chauds », les actions régionales par letruchement du programme d'évaluation rapide,les activités nationales et les plans d'action pour lesespèces. Encourager l'innovation et développer lacoopération entre la SSC et la CPNAP.

Scientifiques et gestionnaires doivent s'attacher àaméliorer leur compréhension et leur gestion dusystème politique, et apprendre à communiquerpar le biais des médias.

Tenir compte de la dimension humaine. Scientifi-ques et gestionnaires doivent collaborer plus étroi-tement avec les populations locales et tenir comptede leurs points de vue dans le processus décision-nel.

ATELIER 5

La Stratégie et la Conventionsur la diversité biologique

Présidence: Kenton Miller

Convocateurs: Jeffrey McNeely et FrançoiseBurhenne-Guilmin

Rapporteurs: Caroline Martinet et DonnaDwiggins

L'atelier vise les objectifs suivants:

a) déterminer comment les membres de l'UICN peu-vent se servir de la Stratégie et de la Convention surla diversité biologique pour faire progresser leursprogrammes respectifs et comment, à leur tour, ilspeuvent, par leurs activités, aller dans le sens de cesinitiatives;

b) discuter de la manière dont les membres de l'UICNpeuvent agir ensemble en vue de réunir et diffuserles informations concernant le rôle et la valeur dela diversité biologique et de ses ressources;

c) déterminer la manière dont les membres de l'UICNpeuvent développer les connaissances scientifi-ques nécessaires aux politiques et aux décisionsrelatives à la conservation de la diversité biologi-que;

d) encourager les membres à participer à la prépara-tion des stratégies et plans d'action pour la diver-sité biologique et de ses ressources;

e) donner des conseils sur la manière dont l'UICNpeut élaborer des mécanismes efficaces pour en-courager les instances gouvernementales et indé-pendantes à conserver la diversité biologique, ainsique sur le rôle que peut jouer le secrétariat à cetégard.

Cet atelier réunit plus de 150 personnes, qui présen-tent une vingtaine d'exposés.

L'action en vue de préserver, d'étudier etd'utiliser la diversité biologique

Les initiatives suivantes sont décrites et discutées:

La Stratégie mondiale pour la diversité biologique.Cette stratégie constitue le cadre de l'atelier. Parmi lesprincipales actions recommandées par la Stratégiefigurent: la Convention sur la diversité biologique,entrée en vigueur le 29 décembre 1993 (voir ci-après);la création d'un Forum mondial sur la diversité biolo-gique (voir ci-après); des débats sur l'établissementd'un Système d'alerte précoce; l'élaboration, par denombreux pays, de stratégies et de plans d'actionnationaux pour la diversité biologique; le projet deDécennie internationale de la diversité biologique,

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abandonné entre-temps, car il se passe déjà énormé-ment de choses dans ce domaine.

Evaluation de la diversité biologique mondiale. Ils'agit d'une initiative du PNUE, financée par le Fondspour l'environnement mondial, visant à offrir « uneanalyse indépendante, critique et scientifiquementfondée des questions, théories et opinions actuellesconcernant les principaux aspects planétaires de ladiversité biologique ». Destinée à servir de référenceet non pas de manuel, cette évaluation traitera dequestions telles que: comment mesure-t-on la diversitébiologique en termes d'espèces, de gènes et d'écosys-tèmes? Comment en assurer la surveillance continue?Le concept des « espèces pivots » est-il valable? Dequelles limites humaines et économiques faut-il tenircompte? Le secrétariat de l'UICN coordonne la Section9, concernant les impacts humains sur la diversitébiologique, et participe à l'élaboration de plusieursautres sections. Les membres de l'UICN sont invités àenvoyer du matériel, à rédiger des chapitres ou àdonner un avis scientifique. L'Evaluation devrait êtrepubliée d'ici juillet 1995.

Convention sur la diversité biologique (CDB). Ils'agit du premier instrument juridique sur le problèmede la diversité biologique, l'utilisation durable et lesavantages tirés des ressources génétiques à l'échellemondiale. Tout en reconnaissant l'humanité comme legardien de la diversité biologique, la Convention attri-bue l'essentiel de la responsabilité de la sauvegarde etde la gestion des ressources aux nations individuelles.Il est toutefois constaté que la Convention n'est pas lapanacée au problème de l'érosion de la diversité bio-logique, et qu'il est important de reconnaître les liensentre cette Convention et d'autres. Le projet de Guideexplicatif de la Convention sur la diversité biologique,rédigé par l'UICN et présenté aux participants, permetde « démystifier » la Convention en expliquantchacun de ses articles.

Le Programme UICN pour la diversité biologiquea établi des liens de travail très étroits avec le Secréta-riat intérimaire de la CDB, qu'il aidera à préparer desréunions à venir telles que le Comité scientifique spé-cial (avril 1994), le 2e Comité intergouvernemental surla CDB (juin 1994) et la première Conférence des Par-ties (novembre 1994). Il est proposé que l'UICN et sesmembres clarifient les enjeux et les options auprès desresponsables gouvernementaux, afin d'essayer d'in-fluencer leur attitude à l'égard de ces réunions. Cer-tains intervenants déplorent que nombre degouvernements n'informent pas les populations auto-chtones et les communautés locales sur la Convention.

L'atelier recommande à l'UICN et à ses membres:

d'encourager les nations à ratifier la Convention;

de revoir le projet de Guide explicatif;

de contribuer à la préparation des stratégies natio-nales pour la diversité biologique;

d'introduire, dans leurs propres activités, un volet« diversité biologique »;

de faire participer les populations autochtones auxactivités liées à la conservation de la diversité bio-logique et de promouvoir leur représentation ausein des délégations;

d'informer les gouvernements sur des questions enrapport avec la diversité biologique, par exempleles droits de propriété intellectuelle;

d'influencer les gouvernements et de participeraux activités à venir liées à la Convention.

Projet de Réseau international de conservation dela diversité biologique marine. On constate que lesécosystèmes marins ne bénéficient de loin pas de lamême attention que les écosystèmes terrestres. LaStratégie mondiale pour la diversité biologique, quireprésente un premier pas pour remédier à cette dis-parité, a conduit à reconnaître la nécessité d'établir unréseau qui constituerait un « réservoir » de spécialistesdu terrain, au lieu du traditionnel mécanismed'échange d'information, et viendrait compléterd'autres réseaux comme les laboratoires de recherchemarine. Le rôle de l'UICN consisterait à mobiliser sesmembres pour former le réseau, à examiner desrecommandations, à fixer des priorités et à orienterl'établissement et la gestion du Réseau.

Etudes, stratégies et plans d'action nationaux surla diversité biologique. Au Chili, malgré des res-sources financières limitées, un effort impressionnanta été déployé pour élaborer un Plan d'action sur ladiversité biologique, grâce à une équipe exceptionnel-lement coopérative formée de six ministères, d'univer-sités, de divers instituts, d'industriels et d'ONG. Cetteinitiative pose cependant des problèmes liés à lasensibilisation insuffisante du public, au manqued'argent et à une tendance à la « territorialisation ». EnNorvège, pour éviter cette tendance, chaque ministèrea élaboré sa propre sous-stratégie, et le Ministère del'environnement a préparé un plan dans lequel s'inté-grera l'ensemble de ces sous-stratégies. Les diversministères sont non seulement chargés de superviserles parties du plan qui les concernent, mais aussiresponsables de mobiliser leurs membres. Les partici-pants à l'atelier estiment que collaborer avec un paysen développement en l'aidant à élaborer sa propre

Rapports des ateliers 73

Page 75: Procès-verbaux - IUCN Portal

stratégie, dans le cas présent, l'Indonésie, est utile pourles deux parties.

Un intervenant déclare que la préparation de cesplans et stratégies est souvent un exercice tropcomplexe et ne correspond ni aux ressources disponi-bles pour l'action, ni au processus décisionnel enplace. Il est fréquent que les plans établis au niveau desnations privilégient inutilement le développement del'infrastructure, au détriment des activités opération-nelles et de maintenance, et de la formation. Si lesgestionnaires de la conservation de chaque paysétaient suffisamment formés pour prendre eux-mêmes les décisions qui s'imposent, les plans de ges-tion préparés par des experts de l'extérieurdeviendraient moins nécessaires. Les difficultés ren-contrées par la Chine dans la préparation du plannational sur la conservation de la diversité biologiques'expliquent surtout par des luttes de pouvoir, desfrais de déplacement excessifs, l'absence de banque dedonnées, le manque de fonds, et la lenteur des chosesen général, et de la procédure d'approbation en parti-culier.

L'UICN pourrait jouer un rôle utile à cet égard:

en offrant des avis techniques aux pays pour lesaider à préparer leurs propres plans;

en oeuvrant avec le WRI et le PNUE à l'élaborationde directives pour les stratégies et plans d'actionsur la diversité biologique,

en contribuant au renforcement des capacitésnationales pour la préparation et la mise en oeuvrede tels stratégies et plans;

en encourageant les gouvernements à établir desobjectifs très clairs, bien ciblés et simples pourleurs stratégies et plans; en les aidant à tirer desenseignements des plans existants; en mobilisantl'ensemble des services et agents d'exécution; enassociant la planification et le renforcement descapacités.

Forum international sur la diversité biologique. Lapremière réunion de ce forum a eu lieu au Siège del'UICN en octobre 1993, juste avant celle du Comitéintergouvememental de la CDB. Rassemblant plus de130 personnes de 50 pays, ce forum a facilité leséchanges de vue sur les questions complexes liées à ladiversité biologique. Les trois thèmes suivants ont ététraités: élargir la participation au processus d'applica-tion de la Convention; la conservation et l'utilisationdurable des ressources génétiques; l'incorporation dela diversité biologique dans les politiques officielles etle droit. Le concept du forum est considéré comme unsuccès, et l'idée d'en organiser au niveau régional surla diversité biologique est accueillie favorablement.

L'atelier recommande à l'UICN de:

continuer à développer et à coordonner le Forummondial sur la diversité biologique;

planifier et mettre sur pied des forums régionauxsur la diversité biologique, avec l'appui de ses col-laborateurs régionaux (en particulier les Bureauxrégionaux):

nouer des contacts au sein des gouvernements etd'autres entités susceptibles d'être intéressées parles échanges qu'offrent de tels forums.

« Pays ayant la responsabilité ultime ». Le Centremondial de surveillance continue de la conservationde la nature (CMSC) est en train de travailler à ce projetdestiné à aider les gouvernements à préserver leurdiversité biologique en leur offrant des données essen-tielles sur des espèces endémiques à leur pays. Ensignant la Convention sur la diversité biologique, lesnations reconnaissent leur responsabilité de conserverla diversité biologique se trouvant sur leur territoirenational. Toutefois, de nombreux gouvernements neconnaissent pas les espèces qui se trouvent exclusive-ment dans leur pays, dites « espèces politiquementendémiques ». Le CMSC estime que près de 45 pourcent des espèces de vertébrés tétrapodes, 82 pour centdes plantes vasculaires, 30 pour cent des oiseaux et 60pour cent des reptiles et amphibiens sont politique-ment endémiques.

Un participant fait remarquer que les pays ontrefusé d'établir des listes et que ce concept pourraitfaire l'objet d'un usage abusif sur le plan politique.Toutefois, cela n'empêche pas les ONG, par exempleles comités nationaux et les réseaux d'experts del'UICN (comme la SSC) de collaborer avec les gouver-nements et de contribuer à faire reconnaître l'impor-tance des espèces endémiques. Bien que ce conceptsoit utile en matière de sensibilisation, toutes lesespèces endémiques n'exigent pas le même typed'intervention.

L'UICN pourrait aider les gouvernements et lesONG locales à déterminer et promouvoir des mesuresen faveur de leurs espèces endémiques, en collabora-tion avec le CMSC et la SSC.

Les populations autochtones et ladiversité biologique

Un groupe de discussion incluant des représentantsdes populations autochtones et des membres duGroupe de travail intercommissions de l'UICN sur lespopulations autochtones présente leurs expériences etpoints de vue. Parmi les questions essentielles soule-vées figurent:

74 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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le territoire qui comprend les terres traditionnellesest l'endroit qui se prête le mieux à la préservationde la diversité biologique parce que cette activités'y pratique depuis des millénaires;

Le projet « Génome humain » est considéré commeune véritable abomination pour la plupart des peu-ples autochtones et devrait être reconsidéré;

les principes susceptibles d'aboutir à un dévelop-pement durable digne de ce nom sont ceux quiguident déjà l'éthique des cultures autochtones,aussi la société devrait-elle s'en inspirer davantage;

le dialogue entre les cultures est moins importantque le dialogue avec la nature, tel qu'il est pratiquépar les cultures qui vivent de manière durable dansleur milieu naturel;

une symbiose mutuelle, réellement équitable,s'impose entre les cultures « technologiquementpauvres mais génétiquement riches » et celles qui« sont pauvres en gènes mais riches en technolo-gies ».

La diversité biologique doit être abordée différem-ment - en cherchant à mieux comprendre et écouterles populations autochtones, et en quantifiant le savoirdes cultures autochtones et locales, afin de pouvoirleur offrir des compensations ou la réciprocité.

L'atelier recommande à l'UICN:

de contribuer à la constitution de réseaux pourfaciliter la communication entre les populationsautochtones;

de soutenir les efforts visant à inclure les droits depropriété intellectuelle dans les programmes et lesactivités de terrain, et d'aider à renforcer le cadrejuridique de ces droits;

de s'attacher à changer l'éthique qui, traditionnel-lement, se caractérise par l'exploitation des res-sources naturelles et des connaissances descultures autochtones;

de charger la Commission du droit de l'environne-ment de mener des études juridiques sur les popu-lations autochtones;

¨ de redoubler d'efforts pour élargir le champ d'ap-plication de l'Article 8 de la CDB qui demande lepartage équitable des avantages découlant del'utilisation des connaissances, innovations et pra-tiques des communautés autochtones, et pourtrouver des modes d'échanges de connaissancesqui soient à la fois authentiques et équitables;

de veiller à ce que la CDB et Action 21 ne soient pasinterprétés au détriment des populations auto-chtones;

d'évaluer les conséquences négatives du Projet« Génome humain » pour les cultures autochtones.

Le financement de la conservation de ladiversité biologique

La conservation et l'utilisation durable des ressourcesbiologiques coûtent plus cher que « le mode de fonc-tionnement habituel ». Il est donc essentiel d'envisa-ger, pour la CDB, des sources de financement autresque le mécanisme financier intérimaire prévu (parexemple le Fonds pour l'environnement mondial),notamment en s'adressant aux banques régionales dedéveloppement, aux organismes bilatéraux, au sec-teur privé et aux milieux d'affaires.

Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM).Etabli par 32 gouvernements, le FEM visait, dans sa« phase pilote » à acquérir une expérience du finance-ment de la conservation de la diversité biologique auniveau des écosystèmes, des espèces et des gènes. Lerenforcement des administrations en vue de la gestiondes aires protégées a représenté jusqu'à 80 pour centdes US$ 208 millions attribués par la Banque Mondialeà trente projets. En outre, 13 fonds d'affectationspéciale ont été établis pour couvrir les dépenses ordi-naires. Suite aux recommandations d'une évaluationindépendante de la phase pilote du FEM, la BanqueMondiale s'attache dorénavant, dans ses projets, àtenir davantage compte des besoins de subsistance etdes intérêts des communautés locales, à faire partici-per les ONG, à mieux répartir les fonds octroyés et àassouplir le processus de mise en oeuvre des projets.

Certains participants estiment que l'applicationdes directives d'évaluation sociale, que prépareactuellement la Banque Mondiale, ne suffira pas àmodifier l'attitude de son personnel, qui devrait peut-être suivre des cours de formation sociale. Un interve-nant fait observer que si la Banque Mondiale veutcontinuer à faire partie du FEM, il faut absolumentqu'elle apporte des changements concrets à sa politi-que.

La contribution du PNUD au FEM représente US$270 millions et ses projets portent principalement surla restauration de la diversité biologique, les systèmesdurables d'utilisation de la diversité biologique parl'homme et le renforcement des capacités. Bien que lefonds d'assistance du PNUD sous forme de dons pourdes investissements limités destinés au renforcementdes capacités ne porte pas encore sur l'éducation, le

Rapports des ateliers 75

Page 77: Procès-verbaux - IUCN Portal

PNUD ne verrait aucun inconvénient à appuyer detels projets.

Fait positif pour les ONG: la disponibilité de fondsa nettement augmenté et la conservation de la diver-sité biologique suscite de plus en plus d'intérêt.Toutefois, la plupart des projets du FEM se sont révé-lés trop vastes pour pouvoir être mis en oeuvreefficacement sur le terrain, mais cependant trop limi-tés pour avoir un effet significatif sur la politique. Deplus, le FEM devrait développer sa collaboration avecd'autres organismes et autoriser la présence d'obser-vateurs à ses réunions. Le Secrétariat du FEM devraitdevenir plus indépendant et jouer un plus grand rôledans le processus décisionnel.

Plusieurs participants soulignent la nécessitéd'augmenter le nombre de projets régionaux. Il estégalement question des coûts marginaux: étant donnéqu'il n'existe pas de méthode de calcul des coûts mar-ginaux totaux, on a fréquemment utilisé le coût globaldes projets comme méthode de substitution.

Les membres de l'UICN pourraient aider à canali-ser les fonds du FEM sur le terrain et dans le mondeentier en:

se chargeant de l'exécution des projets et en servantd'intermédiaire local avec la Banque Mondiale etle PNUD;

en offrant avis et expertise technique, par exemplepar une évaluation scientifique des projets.

L'UICN devrait, pour sa part, continuer à offrir sesconseils techniques à la Banque Mondiale, au PNUDet au PNUE sur les questions ayant trait au FEM, etaider, sur le plan régional, les ONG à adresser desdemandes de fonds au FEM.

Fonds nationaux pour l'environnement (FNE). Cesfonds pourraient constituer un mécanisme viableoffrant un financement constant aux initiatives natio-nales axées sur la diversité biologique, qui viendraitcompléter le FEM. A ce jour, 22 FNE ont déjà étéétablis, représentant un montant total de US$ 350 mil-lions, c'est-à-dire davantage que les allocations duFEM. Ces fonds visent principalement à renforcer lesinstitutions, étant donné que l'organisation intermé-diaire ne s'occupe pas de l'exécution des projets maisrenforce les capacités nationales pour leur permettrede s'en charger.

Le concept de FNE est bien accueilli par les partici-pants, malgré un débat considérable sur la définitionde termes tels que « avantage global >>. Plusieurs par-ticipants estiment qu'une mesure quantitative de ladiversité biologique s'impose, tâche que certains orga-nismes assument déjà. Plusieurs intervenants souli-gnent qu'un mécanisme ne saurait être établi là où la

seule forme de diversité biologique sauvegardée estcelle qui « peut payer pour elle-même ». La discussionanimée suscitée par ces remarques prouve que la ques-tion mérite plus ample examen.

La contribution de l'UICN devrait consister à:

trouver des moyens d'encourager la discussion etl'étude portant sur les FNE;

encourager la coopération avec des institutionsfinancières telles que les banques régionales etnationales;

veiller à ce que les programmes financés par lesFNE couvrent des questions souvent négligées,telles que la taxonomie, les banques de gènes, laconservation ex situ, l'éducation, le renforcementdes capacités et les réseaux d'information.

Causes économiques fondamentales de la surex-ploitation et de l'érosion de la diversité biologi-que. Norman Myers attire l'attention des participantssur l'augmentation de la consommation, estimantqu'elle constitue la cause essentielle de la dégradationdes ressources. Il ajoute que même si l'argent et lesconnaissances ont décuplé en trente ans, les problèmesne cessent de s'aggraver. Le milliard d'habitants lesplus pauvres de la planète causent davantage de dé-gradations écologiques et d'épuisement biologiqueque les autres 3 milliards d'habitants des pays endéveloppement, et ne sont dépassés en cela que par leshabitants les plus riches du globe. La solution présen-tée, à savoir, « que davantage de pauvres quittent lacampagne pour aller vivre en ville » exigerait uneaugmentation des possibilités d'emploi. A Singapour,par exemple, l'industrie électronique offre des emploisassociés à des taux relativement faibles de biodégra-dation. Ceci exige toutefois l'accès aux principauxmarchés du Nord. Les pays pourraient aussi cesser desubventionner les industries qui impliquent un forttaux de biodégradation, par exemple celles qui surex-ploitent les ressources forestières et halieutiques, oupolluent les eaux. Norman Myers estime à 1000milliards de dollars par an, le montant total de ces« subventions aux effets pervers », chiffre significatifcomparé aux 24 000 milliards de dollars que repré-sente l'économie mondiale. Quant aux fonds requispour mettre en oeuvre les actions découlant du Som-met de la Terre, ils sont estimés à 125 milliards dedollars par an - soit l'équivalent de quelques bières parhabitant et par semaine, dans les pays du Nord!

Le Projet SCOPE sur la biosphère durable. Ce pro-jet rassemblera des scientifiques, des gestionnaires etdes dirigeants qui examineront sept études de cas,reflétant chacune une situation et un mode d'utilisa-

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tion des ressources particuliers, afin d'évaluer lespolitiques et pratiques débouchant sur des systèmesécologiques durables. La discussion porte sur le finan-cement du projet, sur ses éventuels chevauchementsavec les travaux de l'UICN, de l'UNESCO et d'autresorganisations, et sur la manière dont les membres del'UICN pourront y participer. Il est égalementquestion de la possibilité de rassembler diverses par-ties prenantes pour qu'elles coopèrent ensemble àl'exécution des projets.

Les participants estiment que l'UICN pourraitoffrir des occasions de discuter du projet, chercher desmoyens de participer avec SCOPE sur une base régio-nale, et encourager ses membres à contribuer au pro-jet, en particulier en Afrique australe et en Amazonie,où les deux premières composantes sont en traind'être mises en oeuvre.

d'offrir un service se chargeant de préparer desprojets sur la diversité biologique ou des volets« diversité biologique » destinés à projets de plusgrande envergure mis en oeuvre par les pro-grammes régionaux de l'UICN;

d'établir un organe consultatif permanent inter-commissions sur la diversité biologique;

d'élaborer des politiques, par exemple sur la diver-sité biologique et les populations autochtones;

d'aider les gouvernements à identifier les « pointschauds » pour les groupes taxonomiques impor-tants, en organisant des forums régionaux ou na-tionaux sur la diversité biologique et en collaborantavec la Convention du patrimoine mondial, la SSCet la CPNAP.

Le Programme UICN pour la diversitébiologique

La conservation de la diversité biologique exige unvolume d'activités impressionnant, dépassant de loinles capacités d'une seule institution, d'où l'importancedu partenariat à plusieurs niveaux. Le Programmepour la diversité biologique a pour philosophie d'étu-dier les moyens de raccourcir les chaînes de réaction,afin que ceux qui prennent les décisions concernantl'utilisation des ressources en assument les consé-quences. Les pays doivent, pour leur part, déterminerleurs propres besoins: le Programme pour la diversitébiologique vise à aider les gouvernements et les mem-bres de l'UICN à mieux comprendre les questions liéesà la diversité biologique afin qu'ils puissent prendredes décisions et mener des politiques éclairées.

Plusieurs intervenants soulignent la nécessité dediffuser l'information et de la « rapatrier », en particu-lier à l'échelon local. La plupart des documentspubliés par le Programme pour la diversité biologiquesont distribués gratuitement à l'extérieur, afin quel'information circule mieux sur le plan local, étantdonné que le Programme a conscience qu'il ne peut lefaire lui-même dans le monde entier.

L'atelier recommande au Programme pour ladiversité biologique:

de soutenir les éléments relatifs à la diversité bio-logique contenus dans les programmes de l'UICNet de ses membres, en fournissant des informa-tions, des concepts, du matériel et des publications;

de participer aux activités relatives à la diversitébiologique menées par les membres de l'UICNdans leurs régions respectives;

ATELIER 6

Définir la capacité de chargeet en respecter les limites

Présidence: Tundy Agardy, John Pernetta,Velimir Pravdic, Danny Elder

Convocateur: Danny Elder

Rapporteur: Sarah Humphrey

La capacité de charge est l'un des thèmes centraux deSauver la Planète, et l'un des huit principes permettantde « respecter les limites de la capacité de charge de laplanète ». Dans Sauver la Planète, la capacité de chargeest définie comme étant:

« la capacité d'un écosystème à entretenir desorganismes sains, tout en maintenant sa propreproductivité, sa capacité d'adaptation et de renou-vellement ».

Bien que ce concept soit très familier, il est tout saufclair. Ce terme est en effet utilisé dans toutes sortes decontextes et sa signification peut très bien varier d'unepersonne à l'autre.

L'atelier a les objectifs suivants:

passer en revue l'évolution historique du conceptde « capacité de charge » et de son application;

Rapports des ateliers 77

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passer en revue et discuter les méthodes etapproches actuellement suivies pour évaluer lacapacité de charge dans divers milieux naturels;

recommander à l'UICN d'intégrer dans ses politi-ques et activités de Programme, des concepts etnotions liés à la capacité de charge et des instru-ments permettant de la définir.

L'atelier se déroule en quatre séances successives. Lestrois premières réunissent onze experts invités, repré-sentant diverses disciplines, dont les exposés traitentde la façon d'appliquer le concept de capacité decharge dans différents contextes de recherche et degestion. La séance de l'après-midi, ouverte à la discus-sion, est dirigée par les membres du groupe d'experts.L'atelier rassemble en tout une quarantaine de per-sonnes.

La confusion qui entoure la notion de capacité decharge ressort d'emblée: malgré les racines écologi-ques claires de ce terme, élaboré à partir du concept defacteurs limitants, les applications du concept tellesqu'elles ressortent des études de cas et autres exposésen sont, pour la plupart, très éloignées. Les limitationsdes modèles classiques élaborés par les écologues sontégalement évidentes.

La discussion porte ensuite sur les questionssuivantes.

La capacité de charge humaine

Les études archéologiques et historiques relatent lescirconstances dans lesquelles la croissance de la popu-lation humaine a été contrôlée par la disponibilitéd'une ressource limitée (souvent alimentaire), et fontressortir clairement que les différentes cultures ont dûs'adapter à mesure que les ressources s'épuisaient.Toutefois, ce scénario a tendance à se modifier àmesure que les systèmes humains s'ouvrent grâce à lacommunication: circulation des personnes, transfertsde ressources, de main-d'oeuvre, de technologie etd'expériences ont effectivement permis de vaincre leslimites spatio-temporelles de la capacité de charge, quireprésentaient une contrainte pour les sociétéshumaines d'antan. A mesure que des facteurs limi-tants sont supprimés par les progrès technologiquesou la communication, de nouveaux facteurs entrent enjeu. La biosphère est-elle vraiment le seul systèmedans lequel le concept de capacité de charge puisses'appliquer à la population humaine?

L'atelier admet qu'il est superflu d'essayer de défi-nir la capacité absolue de la planète - et que cettedémarche peut même se révéler néfaste, par une ten-dance à négliger des problèmes plus urgents et plusimmédiats. Même s'il est théoriquement possible de

calculer ce chiffre, à partir des facteurs limitants et desbesoins de base minimum par habitant, en termeshumains, le concept de limites dépasse notre connais-sance des facteurs limitants. De plus, nous appliquonsdes jugements de valeur différents pour définir nosnormes minimales acceptables. Des paramètres socio-économiques ne tardent pas à influencer nos choix àmesure que les systèmes s'ouvrent, nous donnant desraisons plus ou moins valables de réguler la popula-tion avant même que n'interviennent les contraintesécologiques. D'aucuns souhaiteraient que les popula-tions humaines suivent le modèle écologique de larégulation des populations par la mortalité, elle-mêmetributaire de la densité dans un milieu limité.

Il arrive qu'un facteur limitant unique ait une inci-dence cruciale sur la capacité de charge de la popula-tion humaine dans un contexte local ou régional. Ladétérioration de l'environnement apparaît lorsque lapopulation approche ou dépasse la capacité de chargedu milieu naturel environnant, créant un cerclevicieux qui se traduit par une réduction de la capacitéde charge. La situation peut devenir critique dans lescommunautés pratiquant une agriculture de sub-sistance, et qui ne peuvent acquérir les biens et servicesà la portée d'autres systèmes agricoles davantageorientés vers le commerce.

Capacité d'assimilation

De nouvelles méthodes de gestion de l'impact consi-dèrent la capacité d'un milieu donné à absorber lestress anthropique sans effet préjudiciable permanent- concept tiré de l'écotoxicologie et de l'étude de larésilience des écosystèmes. Il faut qu'il y ait une transi-tion des approches réductionnistes (qui s'intéressent àchaque impact isolément) aux approches holistiques(qui considèrent les interactions conjuguées des diffé-rentes formes de stress subi par l'environnement).L'application de ce concept pour déterminer le niveauacceptable d'émissions de gaz à effet de serre est unchamp d'étude nouveau et complexe, dont les impli-cations politiques sont considérables.

Le concept de capacité de charge assimilatrice peuts'appliquer à la régulation du nombre maximum devisiteurs autorisé en un lieu donné, à un momentprécis ou sur une période donnée, en procédant à uneestimation de l'impact direct et indirect de chaquevisiteur. Si l'on veut déterminer le nombre acceptablede visiteurs en tenant compte des objectifs de gestionspécifiques (qui concernent habituellement la qualitéde l'environnement) et des attentes de chaque visiteur,on ne peut éviter de porter des jugements de valeur.Tout le monde n'est pas d'accord sur le fait que le

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terme de « capacité de charge » soit approprié pourdésigner cette capacité artificielle.

Ressources vivantes et capacité de charge

L'atelier étudie des exemples de gestion desressources vivantes dans le biome marin, où lesactions délibérées visant à modifier le milieu naturelsont rares, voire inexistantes. Le concept de capacitéde charge n'a qu'une valeur limitée lorsqu'il s'agit dedéterminer le niveau maximal des stocks de poissonsqui peut être maintenu dans un milieu donné, vu quele rendement durable maximal est obtenu à partird'une population en augmentation rapide - augmen-tation qui n'est possible que lorsque la densité est plusfaible.

Le terme « capacité de charge » peut être utilisédans le contexte du rendement maximal d'une res-source particulière qui peut être durable à long terme(sans porter préjudice au système). Il apparaît quecette capacité de charge fluctue avec le temps et laProcédure de gestion révisée qu'envisage d'adopter laCommission baleinière internationale est un exemplede procédure de gestion souple et adaptable telle quel'exigent les ressources vivantes. L'effondrement decertaines pêches, preuve flagrante des effets de lasurexploitation, ne peut que déboucher sur une réduc-tion draconienne de l'effort de pêche pour permettreaux stocks de se reconstituer. L'étude des grands éco-systèmes marins a permis de savoir quels sont lesparamètres qui déterminent les variations naturellesde la capacité de charge. Cette science n'a toutefois pasencore atteint le stade des prévisions.

Pour ce qui est de leur contribution à la capacité decharge humaine, les ressources marines convention-nelles ont peu de chances d'offrir des rendementssupérieurs, même si l'on parvient à une gestion dura-ble. Les ressources non conventionnelles peuventdevenir économiquement interactives pour les paysriches et peuplés à condition qu'on leur attribue unevaleur suffisamment élevée.

Conclusions

De nombreuses applications actuelles du terme « ca-pacité de charge » sont très éloignées du concept éco-logique d'origine - et il se pourrait qu'une nouvelleterminologie soit nécessaire pour établir une distinc-tion entre elles. Toutes ces applications ont cependantun point commun - la reconnaissance des limites(réelles ou choisies en fonction d'un objectif précis). Leterme « capacité de charge » doit être qualifié: capacitéde charge de quoi, pour quoi, dans quel contexte?L'atelier conclut qu'il serait utile de produire une

brève publication passant en revue le concept decapacité de charge et ses différentes applications.

Le concept de capacité de charge a un rôle impor-tant à jouer dans les stratégies et les programmes pourles sciences sociales de l'UICN, qui s'attachent auxlimites, ainsi qu'aux domaines plus traditionnels de laconservation et de la gestion des ressources, danslesquels les facteurs limitants ou le rendement durablemaximal sont des questions clés.

L'application du concept de capacité de charge à lagestion des ressources vivantes doit reconnaître lanature dynamique des systèmes naturels: systèmesdans lesquels la capacité de charge varie avec le tempssous l'influence de forces dépassant notre contrôle etparfois, notre entendement. La gestion de ces systèmesdoit être souple et les interventions au niveau de lagestion se doivent d'observer le principe de précau-tion.

ATELIER 7

Changer les comportementset les pratiques

Présidence: Frits Hesselink

Convocatrice: Wendy Goldstein

Rapporteur: Joy Palmer

L'atelier a pour objectifs d'examiner les moyens d'uti-liser l'éducation et la communication pour changer lescomportements et les pratiques, et de faire des re-commandations à l'UICN sur les moyens de faciliterce processus. Les questions clés traitées sont lessuivantes:

Comment utiliser l'éducation et la communicationpour changer les comportements et les attitudes?

Comment rassembler les gouvernements et lesONG pour promouvoir, planifier et organiserl'éducation?

Comment l'UICN peut-elle servir de cadred'échanges d'expérience sur la planification del'utilisation efficace de l'éducation et de la commu-nication?

L'atelier rassemble plus de 120 personnes qui présen-tent un total de 18 exposés.

Rapports des ateliers 79

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Planification et application desprogrammes

Les intervenants font des exposés sur les programmesd'ONG de différentes régions du monde, en particu-lier des Etats-Unis, de l'Indonésie, de l'Inde, duZimbabwe, du Canada, du Brésil, de l'Argentine et despays du Sahel. Ces exposés décrivent les enseigne-ments tirés de la collaboration avec les communautésvisant à changer les comportements.

Parmi les questions clés abordées figurent:

Concernant le rôle de l'éducation et de lacommunication:

L'éducation et la communication peuvent changerles comportements et les pratiques et peuventfaciliter les actions volontaires.

Intégrer la communication et l'éducation dans l'en-semble du cycle de planification et de mise enoeuvre des programmes de gestion constitue unvéritable défi si l'on veut que les individus partici-pent à l'ensemble du processus décisionnel. Lesdiverses étapes exigent différentes approches enmatière de communication.

La communication et l'éducation peuvent encou-rager l'utilisation d'autres instruments pour pro-mouvoir le changement, par exemple desincitations juridiques ou financières.

Les activités pratiques sont le meilleur moyen d'in-duire le changement et la participation.

Un programme d'éducation et de communicationexige une approche cyclique en quatre phases: re-cherche, planification, application et évaluation.Les programmes d'éducation ont trop souvent ten-dance à privilégier la planification et la mise enoeuvre au détriment des autres phases.

Toute stratégie de communication doit être flexibleet adaptable. Il convient d'affiner cette approchesur la base de l'expérience pratique et de l'évalua-tion

Il arrive trop souvent que le travail pédagogique sefasse dans l'isolement: il est essentiel de tenircompte des leçons tirées et d'établir des réseaux.

Concernant l'importance de la recherche

La recherche doit être la première phase de laconception de tout programme d'éducation et decommunication, afin de comprendre les problèmesécologiques, leurs causes probables et les raisonsmotivant le comportement des gens.

La recherche et la méthodologie relatives aux pro-grammes d'éducation à l'environnement couron-nées de succès doivent être développées etpartagées.

Concernant le public cible

Toutes les parties intéressées doivent participer àtoutes les étapes. Cette question amène à considé-rer la participation, la propriété, la crédibilité et lacontinuité.

Tout programme d'éducation doit tenir compte dumode de vie et des besoins des individus et descommunautés. L'information en tant que telle nesuffit généralement pas à modifier les comporte-ments humains et doit, si possible, aller de pairavec des avantages personnels, qui peuvent être lapromotion sociale, l'amélioration de la santé ouune augmentation des moyens financiers.

Les besoins et priorités individuels et collectifsdoivent, dans la mesure du possible, être comprisafin de pouvoir cibler convenablement le public etplanifier la meilleure approche possible danschaque cas. Comprendre la communauté peutaider à choisir des agents d'éducation « intermé-diaires », comme par exemple les enfants.

La durabilité à long terme peut s'édifier en encou-rageant les communautés locales à participer et àdiriger. Il est souvent nécessaire de former desanimateurs afin qu'ils sachent communiquer avecles membres individuels de la communauté aussibien qu'avec ceux qui ont le « pouvoir ».

Il ne faut pas oublier que certains facteur culturelspragmatiques sont essentiels et qu'une approcheéthique de l'éducation ne convient pas nécessaire-ment.

Cadres nationaux

Les participants à cette séance étudient la manièredont les gouvernements pourraient faciliter le proces-sus d'éducation et de communication en matière d'en-vironnement. Il est question des activités del'UNESCO et de sa coopération avec l'UICN, des ini-tiatives gouvernementales visant à stimuler l'éduca-tion à l'environnement au Canada et aux Pays-Bas, dela coopération entre le gouvernement et les ONG dansle domaine de l'éducation à l'environnement enEspagne, ainsi que du National Landcare Program et del'Autorité du Récif de la Grande-Barrière en Australie.D'autres exposés parlent de l'expérience népalaise(Stratégie nationale de conservation) et du Zimbabwe(Programme d'éducation à l'environnement), ainsi

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que du soutien apporté par les Gouvernementséquatorien et vénézuélien à l'éducation à l'environne-ment.

Questions clés évoquées:

Nombre d'exemples de pratiques gouvernemen-tales dans différents pays du monde démontrentl'importance qu'ont, pour l'éducation à l'environ-nement, la planification nationale, la constitutionde réseaux, la communication, la participationactive des gouvernements et des ONG, et la colla-boration entre eux, points soulignés par Action 21(Chapitre 36).

Le gouvernement peut fournir des fonds afin destimuler l'action, offrir un appui aux initiativescommunautaires et faciliter l'échange d'informa-tions et d'idées.

En coordonnant leurs efforts, les gouvernementspeuvent économiser leurs ressources et limiter lesrisques de double emploi.

Tous les pays ne se trouvent pas dans la mêmephase d'établissement de cadres gouvernemen-taux d'éducation à l'environnement; dans certainscas, les ONG exercent une influence déterminanteen matière d'éducation.

Sans le soutien et la participation des gouverne-ments et des institutions, le travail des ONG sesolde trop souvent par une action sectorielle etisolée, difficile à maintenir à long terme.

Dans de nombreux pays, il est essentiel d'améliorerles réseaux et les canaux de diffusion, afin de gérerla prolifération d'information sur l'environne-ment.

Les barrières entre les « experts » de l'éducation àl'environnement et les autres doivent être abolies.La clé du succès réside dans la collaboration à tousles niveaux, laquelle doit absolument être encoura-gée.

Il faut promouvoir l'établissement de programmesconjoints d'éducation à l'environnement entre lespays du Nord et du Sud, ainsi qu'entre les pays àl'intérieur de ces régions économiques.

Les ministères devraient coordonner leur travailafin d'intégrer la politique gouvernementale enmatière d'environnement. Cette considérationvaut également, dans la mesure du possible, pourles ONG.

Conclusions

Dans Action 21, les gouvernements s'engagent à dé-velopper l'éducation et la communication en matièred'environnement. On constate cependant, que dansde nombreux pays, il n'existe encore aucun effort,fonds ou programme national en la matière et que, trèssouvent, le savoir-faire, l'infrastructure, les capacitéset les ressources sont insuffisants. Dans d'autres pays,où de tels programmes existent, les lacunes se situentau niveau de la stratégie, du contenu ou de la métho-dologie.

L'UICN a un rôle majeur à jouer en encourageantl'éducation et la communication en matière d'environ-nement auprès de ses membres, notamment des Etats,et en se servant des expériences réussies pour prouverl'importance de telles approches pour la conservation.L'UICN peut, à partir des enseignements tirés, contri-buer à renforcer les capacités par le biais de ses pro-grammes de terrain.

L'atelier fait les recommandations suivantes:

La Commission UICN de l'éducation et de lacommunication (CEC) doit préciser le rôle del'éducation et de la communication pour l'Union etdécrire les moyens d'intégrer ces activités dans lesprogrammes de gestion. Cela s'impose pour pallierà l'utilisation insuffisante des instruments de sen-sibilisation, lorsqu'il s'agit de mener une actionvisant à susciter un changement débouchant sur unmode de vie plus durable du point de vue écologi-que. L'éducation et la communication sont lesmoyens de susciter une participation volontairemais, pour y parvenir, il convient que les individusaient la possibilité de participer à la définition de laquestion et des solutions envisageables.

La CEC devrait envisager de mettre sur pied ungroupe de spécialistes pour favoriser la constitu-tion de réseaux et le partage des connaissancesspécialisées, notamment concernant: la planifica-tion stratégique de la communication pour la ges-tion de l'environnement; la recherche en matièred'éducation à l'environnement; la planificationnationale de l'éducation à l'environnement.

Une analyse des activités des autres programmesde l'Union permettrait une meilleure intégrationde l'expertise et du soutien de la CEC.

Il conviendrait de lancer un programme de déve-loppement pour la CEC, visant à améliorer sonefficacité au sein de l'UICN et à l'extérieur.

Le dialogue devrait être encouragé à l'échellerégionale, dans le domaine de l'éducation et de lacommunication, notamment en organisant des

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ateliers et des séminaires et en diffusant des étudesde cas portant sur la recherche et les pratiquesd'éducation.

Il importe d'insister sur le rapport coût-efficacitéde l'éducation et de la communication et de l'expli-quer auprès d'organisations et d'individus nefaisant pas partie de la CEC.

ATELIER 8

Soins environnementauxcommunautaires

Présidence: Richard Sandbrook

Convocateurs: Patrick Dugan et GraziaBorrini-Feyerabend

Rapporteurs: Tabeth Chiuta et Judit Kelemen

« Si à la fin de la journée, les gens - simplement les gensordinaires - ne décident pas de protéger leur propremilieu naturel, comment l'UICN pourra-t-elle réussirdans sa mission? Naturellement, on peut avoir un parcou deux, mais est-ce suffisant? Nous devons mobiliserun groupe nettement plus vaste que cela. Si nos modesde vie ne se développent pas en harmonie avec lesmilieux naturels – but même de la Protection environ-nementale primaire - nous n'avons aucune chance deréussir. Et ce niveau d'intervention doit partir descommunautés. » (Richard Sandbrook)

Ces idées sont sous-jacentes au thème de la pré-sente Assemblée générale « Sauver la planète et seshabitants ». Les objectifs de l'atelier sont les suivants:évaluer de quelle manière les membres de l'UICNcontribuent actuellement à améliorer la participationdes communautés à la protection de leur environne-ment; voir comment les efforts engagés pourraient êtrerenforcés et étendus dans le Programme de l'UICNpour 1994-1996.

L'atelier comporte les quatre séances suivantes:revue de la participation des communautés à la pro-tection de l'environnement; les enseignements tirés del'expérience; les besoins régionaux; les incidences surle Programme de l'UICN. Le thème est introduit parun rappel de ce qu'est la Protection environnementaleprimaire (PEC), suivi par des exposés sur différentesexpériences en Amérique centrale, en Afrique et enEurope. Les intervenants décrivent brièvement la

manière dont les communautés participent à la protec-tion de l'environnement, décrivant la manière dontelles s'organisent et renforcent leurs capacités, afinque la protection de l'environnement aille dans le sensde leurs besoins socio-économiques. La deuxièmeséance permet à six intervenants de présenter desétudes de cas sur les enseignements tirés des expé-riences en matière de PEC.

Les principales questions évoquées sont les sui-vantes:

Reproduction, durabilité et conditions du succèsde la Protection environnementale primaire (PEC).

Méthodes et mécanismes applicables à la Protec-tion environnementale primaire (PEC), y comprisportée, points d'entrée, réseaux et partenaires;

Comment incorporer la Protection environnemen-tale primaire dans la Mission et le Programme del'UICN?

Les 3e et 4e séances examinent ces différents points etla manière de les intégrer dans le Programme pour lespolitiques sociales et la Mission globale de l'Union.L'atelier ne rassemblant qu'une cinquantaine de per-sonnes, un seul groupe de discussion suffit, dans lecadre duquel chaque participant a la possibilité deprésenter un bref exposé sur ses expériences en ma-tière de Protection environnementale primaire.

La discussion porte essentiellement sur les thèmessuivants:

Protection environnementale primaire:méthodes et mécanismes

Etant donné la diversité culturelle, il ressort des étudesde cas présentées que les méthodes et mécanismesutilisés dans le monde sont multiples. Plusieurs inter-venants soulignent qu'il est difficile d'élaborer desméthodes et mécanismes universels, ceux-ci étant in-fluencés par la culture, les besoins, la portée et lespoints d'entrée. Ils insistent néanmoins sur l'impor-tance de la participation locale positive induite, quipeut passer par des réunions publiques avec les chefstraditionnels et les conseillers locaux de confiance. Ilconvient, à ces occasions, d'appliquer des techniquesspéciales d'enquête participative (par exemple l'ani-mation), pour expliquer les phénomènes naturels demanière à changer les comportements et de trouver lesintérêts communs des différents membres de lacommunauté.

L'atelier convient qu'un excellent moyen de péné-trer dans une communauté consiste à procéder à uneenquête. Outre la participation locale positive induite,les participants soulignent que la Protection environ-

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nementale primaire doit tenir compte des capacitésexistantes, et se faire en collaboration avec les diffé-rents groupes d'intérêt de la communauté, afin d'ins-taurer un dialogue entre eux. Reconnaissant qu'ilexiste des situations de conflit inhérentes à desproblèmes liés au cadre juridique, à la répartition destâches entre hommes et femmes et à l'immigration, lesparticipants suggèrent que l'on aide les communautéslocales à résoudre leurs propres conflits. Plusieursintervenants recommandent que le cadre juridique etpolitique des gouvernements soit influencé à bonescient par les communautés et leurs partenaires, afinde mettre en oeuvre la Protection environnementaleprimaire.

L'expérience tirée de diverses études de cas faitressortir que l'approche adoptée actuellement dans lesprojets PEC n'est pas durable. Afin d'instaurer laconfiance au sein des communautés, l'atelier re-commande des stratégies à long terme destinées àréduire la dépendance vis-à-vis de l'aide et des dona-teurs.

Les expériences de l'Amérique latine prouvent quela stratégie « réflexion-action-réflexion » est un bonmoyen de réaliser l'objectif à long terme de la Protec-tion environnementale primaire, et pourrait êtreapplicable ailleurs.

Reproduction et durabilité

Durant l'atelier, plusieurs intervenants mentionnentles problèmes rencontrés dans la Protection environ-nementale primaire concernant la durabilité et la pos-sibilité de reproduire ailleurs les initiativescouronnées de succès. Tout le monde s'accorde à direque ces problèmes doivent être résolus. A cette fin,l'atelier recommande de: faire participer les responsa-bles locaux au groupe de gestion du projet, afin degarantir une sensibilisation aussi large que possible;d'exercer des pressions politiques; d'associer lacommunauté à l'établissement du plan; de faire appelà du personnel local de contrepartie, et d'intégrer desmembres des communautés locales dans l'équipe duprojet. Afin d'éviter une dépendance exagérée vis-à-vis de l'aide et des donateurs, qui va à l'encontre de ladurabilité et de la possibilité de reproduire ailleurs lesprojets PEC réussis, il est estimé qu'une transparencedes fonds s'impose entre les donateurs, les intermé-diaires et la communauté, passant par une collabora-tion permanente pour élaborer des mécanismesfinanciers novateurs. Il importe simultanément decouvrir les frais généraux de base, d'éviter les dispari-tés importantes entre les salaires et les équipementsdes employés travaillant dans les centres et sur leterrain, et d'accroître le prestige de la participation aux

projets de développement local et de Protection envi-ronnementale primaire. L'atelier déclare que l'éduca-tion et la formation ont un rôle essentiel à jouer dansla durabilité des actions PEC et la possibilité de lesreproduire ailleurs. Cela devrait se faire en respectantles cultures locales et en formant des animateurs lo-caux susceptibles de collaborer efficacement avec lescommunautés. En outre, les participants suggèrentd'établir un cadre juridique et politique efficace afinque la propriété locale des ressources puisse aboutir àla durabilité et servir d'exemple ailleurs.

Recommandations au Service UICN despolitiques sociales

Après deux journées de discussion, l'atelier parvient àun consensus sur le fait que, même si la mission pre-mière de l'Union est la conservation de la nature,l'importance du savoir autochtone et traditionnel doitêtre encouragé dans la gestion des ressources natu-relles, estimant que la participation positive descommunautés locales est fondamentale pour obtenirdes résultats à long terme. Un certain nombre derecommandations spéciales, faisant partie des résolu-tions et recommandations préparées pour l'Assem-blée générale, sont présentées:

1. L'atelier prie instamment l'UICN d'établir desliens de partenariat étroits avec les organisationslocales pour parvenir à la conservation commu-nautaire.

2. L'atelier recommande d'établir un service à l'inten-tion de ces organisations, leur proposant desméthodologies et des techniques applicables àl'échelle communautaire, ainsi qu'une bibliothè-que d'études de cas pour promouvoir l'éducationet aux fins de la formation.

3. Afin de réaliser l'objectif central de la Protectionenvironnementale primaire, les participantsrecommandent d'établir et de mettre en oeuvre unprogramme de formation aux approches commu-nautaires à l'intention du personnel de l'UICN etde ses membres.

4. Etant donné que d'autres programmes de l'UICNreconnaissent l'importance de la collaborationavec les communautés locales, l'atelier re-commande au secrétariat d'intégrer une approchede Protection environnementale primaire dansd'autres programmes, par exemple ceux qui por-tent sur les connaissances, le droit et la participa-tion des populations autochtones, en faisant de laProtection environnementale primaire l'un desthèmes primordiaux de l'Union.

Rapports des ateliers 83

Page 85: Procès-verbaux - IUCN Portal

ATELIER 9

La participation publique àl'élaboration des politiquesnationales: le rôle desstratégies de durabilité

Présidence: Robert Prescott-Allen, NancyMacPherson, Luis Gomez Echeverri etH. Murerwa

Convocateur: Jeremy Carew-Reid

Rapporteur: Adrian Wood

L'atelier a pour objectifs:

de favoriser les échanges de vues et d'informationsconcernant les stratégies de durabilité;

de discuter des enseignements tirés de l'expérienceacquise dans le cadre de ces stratégies;

d'examiner les principaux problèmes auxquelssont confrontés les praticiens des stratégies.

Il traite des stratégies à tous les échelons, y compris lesStratégies nationales de la conservation (SNC) et lesPlans d'action nationaux pour l'environnement, ainsique les stratégies infranationales pour le développe-ment durable et les initiatives locales, notammentdans le cadre d'Action 21.

Douze documents avaient été officiellementcommandés dans le cadre de l'atelier, mais le but étaitd'encourager la contribution de tous les participants.La formule de la tribune ouverte adoptée pour lesréunions donne d'excellents résultats à cet égard, puis-qu'elle suscite 20 autres contributions importantes,tout en donnant lieu à un débat animé et enrichissant.

La situation régionale des stratégies

Les exposés sur les différentes régions du monde fontapparaître la diversité tant dans la formulation desstratégies que dans les priorités. On trouvera ci-aprèscertains des principaux problèmes évoqués par lesorateurs.

En Asie, de nouvelles stratégies doivent être rapi-dement mises en oeuvre afin de garantir la durabilité,maintenant que les anciennes stratégies de la conser-vation sont devenues obsolètes du fait des change-ments économiques et sociaux. Ces nouvellesstratégies devraient prendre en compte les connais-

sances locales, pour être en harmonie avec les besoinset possibilités des sociétés concernées. Toutefois, ilsera nécessaire dans certains cas de recourir à descompétences techniques extérieures.

En Afrique, le problème majeur réside dans le fai-ble degré d'application des stratégies. On estime eneffet que 70 pour cent des stratégies préparées sontrestées sans suite à ce jour. La raison principale en estque les stratégies ont souvent été conçues comme desinstruments d'analyse, plutôt que comme desprogrammes d'action. De plus, leur préparation s'estsouvent faite indépendamment de la planification éco-nomique et des autres processus liés au développe-ment. Certains participants déplorent que les Plansd'action pour l'environnement préconisés par laBanque mondiale soient imposés de façon autoritaireà des pays qui disposent déjà de stratégies environne-mentales, ou qui n'ont pas la possibilité de les exécu-ter.

En Amérique latine, un ferme soutien politique estindispensable pour garantir la poursuite des stratégiesen dépit des changements de gouvernements. Ilconvient également de renforcer la prise de conscienceécologique. Les stratégies devraient accorder uneattention prioritaire à cet effort, afin que le public soitsuffisamment informé et sensibilisé pour faire pres-sion sur les dirigeants politiques et pour veiller à ceque les questions environnementales restent à l'ordredu jour. Dans certains pays de la région, l'instabilitépolitique à l'échelon national pourrait expliquerl'accent mis sur les stratégies infranationales.

En Europe, il existe une abondance de plans écolo-giques, mais le problème consiste à les intégrer dansla planification économique et multisectorielle. Enoutre, la participation est entravée par le fait que lespolitiques gouvernementales sont souvent établiesavant même que ne s'ouvre le débat public.

En Océanie, les stratégies devraient être soutenuespar la législation. Là aussi, la pression politique estessentielle pour garantir que les législations requisessont non seulement adoptées, mais aussi appliquées.Pour être efficaces, les stratégies doivent être réalistes,faire office de catalyseurs et promouvoir la participa-tion de nombreux partenaires. Le personnel associé àleur élaboration ne saurait suffire à la tâche!

Le problème de l'adéquation des stratégies auxconditions, besoins et capacités locaux est évoqué toutau long de l'atelier. Les participants conviennent queleur formulation doit refléter fidèlement le contextedans lequel elles seront appliquées, qu'elles doiventêtre préparées en temps opportun et à un rythmeadapté aux capacités locales. Pour être durables etavoir un impact à long terme, les stratégies ne doivent

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pas être dictées par les pressions des donateurs, ni êtreformulées par des spécialistes étrangers.

Les leçons tirées

La plupart des enseignements tirés de l'atelier portentsur la manière dont les stratégies sont conçues. Il estvital de faire en sorte qu'elles soient envisagées dansune perspective d'application concrète, et non pascomme des documents voués à rester lettre morte.

Le point de départ devrait être un processus desensibilisation du public, susceptible de promouvoirune base de soutien aussi large que possible. C'est unecondition essentielle pour qu'une stratégie soit accep-tée à l'échelon politique et pour qu'elle obtienne lesressources requises. Un mandat public bien défini estégalement important dans le cadre de la mise enoeuvre, car c'est seulement ainsi qu'une stratégiebénéficiera de l'assise nécessaire au sein de l'opinion.

La transparence est un facteur crucial dans tout leprocessus. L'information devrait être très largementdiffusée. Le public comme les fonctionnaires gouver-nementaux devraient participer pleinement, afin depromouvoir l'indispensable sentiment d'identifica-tion locale à la stratégie.

La plupart des participants conviennent que le pro-cessus doit s'appuyer sur un consensus aussi large quepossible parmi les groupes concernés. Cela supposeune bonne compréhension des problèmes dans leurperspective locale et du point de vue des différentspartenaires. La réalisation d'une synthèse à partir depositions initiales plus ou moins divergentes requiertde solides aptitudes à la résolution des conflits. Lesstratégies ont des implications autant politiques etsociales que techniques et écologiques.

Une façon de parvenir au consensus consiste àrésoudre les problèmes par le biais de forums asso-ciant tous les intéressés, en élaborant des solutionsconformes aux besoins locaux. Toutefois, une telleparticipation exige un calendrier très flexible, c'estpourquoi les bailleurs de fonds ne devraient pasimposer d'échéances dans le développement du pro-cessus.

Les participants conviennent également que lamise en oeuvre des stratégies est parfois entravée pardes problèmes inhérents aux documents. Certainssont difficiles à obtenir ou à comprendre; d'autresrestent flous quant aux buts et objectifs; d'autresencore ne montrent pas clairement quelle peut êtrel'utilité de l'analyse environnementale. Pour être ac-ceptées et mobiliser le soutien politique et économiquerequis, les stratégies doivent énoncer nettement quelsbénéfices procureront leur application.

Certains praticiens négligent d'indiquer les coûtsqu'entraîneront les recommandations de la stratégie etn'attachent pas une attention suffisante à leurs inci-dences socio-économiques. Les incitations sontdavantage susceptibles d'encourager l'action que lesrestrictions ou les pénalités. De plus, l'évaluation descoûts et bénéfices liés à l'environnement est essentiellepour permettre aux gouvernements et aux citoyens deprendre les décisions appropriées.

Les actions axées sur la conservation et le dévelop-pement durable devront de plus en plus s'étendre, nonplus seulement aux aires protégées du domaine pu-blic, mais aussi aux domaines privés. Par conséquent,les stratégies devraient contribuer à instaurer uncontexte politique susceptible d'encourager et defavoriser le développement durable par une combi-naison d'incitations et de restrictions.

Les participants estiment qu'une pression exces-sive des bailleurs de fonds amène certains pays àformuler des stratégies prématurément et à les élabo-rer à un rythme si rapide et de telle façon qu'ils sontcontraints de recourir à une assistance extérieure, cequi compromet le sentiment d'identification locale auprocessus. De même, l'évolution des marchés mon-diaux - notamment, la chute des cours des denréesd'exportation - peut compromettre soudainement lesefforts visant à promouvoir la durabilité.

Enfin, l'une des principales faiblesses des straté-gies, observée tout au long de leur histoire, réside dansl'incapacité généralisée à mettre en place des procé-dures d'évaluation susceptibles de fournir des infor-mations utiles pour leur adaptation et leuramélioration.

Parvenir à l'intégration et à la liaisonefficaces des stratégies

Des efforts considérables doivent être entrepris afind'intégrer les stratégies de la conservation et de ladurabilité dans la planification globale du développe-ment. Cette priorité apparaît largement partagée, à enjuger par les exemples provenant d'Europe, d'Afriqueet d'Asie. Les stratégies suivent souvent une approchetrès étroitement liée à l'environnement, ce qui renddifficile leur intégration dans le processus de dévelop-pement et n'incite pas les autres secteurs à reconnaîtrel'importance des questions écologiques.

L'une des raisons de ce problème réside dans lacompétition et la concurrence qui opposent les orga-nisations concernées. Pour le surmonter, il convient deprocéder à des analyses institutionnelles et de renfor-cer la coopération. Plusieurs pays en développement,comme la Zambie et la Tanzanie, ont créé desorganismes para-étatiques pour mettre en oeuvre les

Rapports des ateliers 85

Page 87: Procès-verbaux - IUCN Portal

stratégies; étant indépendantes des ministères detutelle, ces agences sont peut-être particulièrementbien placées pour « encourager » tous les ministères àintégrer des considérations environnementales dansleur travail. Une autre solution consiste à rattacher lesstratégies au ministère chargé de la planificationnationale, qui exerce généralement une certaine auto-rité sur les autres ministères. C'est cette approche quia été choisie en Ethiopie avec la Stratégie nationale dela conservation, laquelle chapeaute toutes les mesuresrelatives aux ressources naturelles et s'inscrit dans lecadre global de la planification nationale.

Pour formuler et appliquer avec succès des straté-gies, il est essentiel de développer les capacités enharmonie avec les conditions locales. En d'autrestermes, il convient de bâtir sur les institutions etcompétences disponibles, et non pas de leur substituerdes structures et approches nouvelles « importées ».

Le développement des capacités devrait commen-cer dès la phase initiale du processus et se poursuivresans interruption. L'élaboration et la mise en oeuvrede la stratégie devraient progresser à un rythme adap-té aux capacités locales et être le moins tributairespossible d'une assistance technique extérieure. Lesprogrammes trop ambitieux, exigeant une aide exté-rieure extensive, tendent à saper l'identification localeà la stratégie, car leur contrôle échappe en bonne partieaux intéressés et leurs objectifs ne tiennent pas suffi-samment compte du contexte.

Le développement des capacités au sein des ONGet du secteur privé est également essentiel, mais sou-vent négligé. Dans certains cas, l'orientation principa-lement gouvernementale des stratégies conduit ànégliger la sensibilisation du public, dont l'adhésionest pourtant indispensable. La création de groupesconsultatifs associant des spécialistes locaux gouver-nementaux et indépendants contribuerait à dynami-ser le processus.

Où convient-il de développer les capacités et quidoit-on associer à cet effort? Pour promouvoir leconsensus sur les questions environnementales, lesstratégies doivent tenir compte de la diversité inhé-rente à chaque pays, notamment en favorisant le dé-veloppement des capacités à l'échelon régional etlocal.

Dans cette perspective, deux approches peuventêtre adoptées: soit, comme par exemple au Pakistan,formuler la stratégie et la décentraliser ultérieurementen l'adaptant aux conditions régionales, soit, commeen Malaisie ou en Ethiopie, élaborer la stratégie direc-tement à partir d'initiatives régionales. Le choixdépendra de la nature des gouvernements, de leurscapacités, et des structures et accords administratifs.La possibilité de construire les stratégies à partir des

régions, ou, selon le cas, la prise en compte des intérêtsrégionaux dans les stratégies nationales, à travers unprocessus de consultation, est en effet tributaire dudegré de décentralisation du pays et de la nature desrelations entre les autorités centrales et locales. Lanature et la structure du gouvernement déterminentégalement le degré de participation des ONG et, demanière générale, la dynamique du processus de for-mulation de la stratégie.

Le renforcement institutionnel, politique et juridi-que est essentiel pour créer une base propice au déve-loppement d'une stratégie ancrée dans lacommunauté. Toutefois, la mise en oeuvre des chan-gements préconisés par la stratégie requiert aussi unevolonté politique affirmée.

Les participants débattent également des aspectsfinanciers. Dans plusieurs cas, on s'est efforcé de ren-dre les stratégies autosuffisantes par le biais de taxeslocales et autres mécanismes de financement nova-teurs, comme la mise à contribution du secteur indus-triel ou l'écotourisme. Par principe, lesgouvernements devraient privilégier des modes definancement qui laissent le contrôle aux mains desresponsables de la stratégie. Les participants estimentqu'une partie au moins des coûts devrait être couvertepar le budget ordinaire de l'Etat. Une aide extérieuresera toujours appréciable, parfois indispensable, maiselle devrait pouvoir être gérée librement par les auto-rités ou les communautés concernées. Une solutionconsiste à utiliser l'assistance extérieure pour créer unfonds d'affectation spéciale. En Jamaïque, par exem-ple, on a recouru au système d'échange dette/naturepour constituer un Fonds d'affectation spéciale pourles parcs nationaux et un Fonds d'affectation spécialepour l'environnement national, dont les intérêts ser-vent au financement de mesures environnementales.

Participation

L'élément le plus important d'une stratégie n'est pasun document ou un plan, mais bien la sensibilisationdu public aux problèmes écologiques et le développe-ment de sa capacité à agir en vue de leur solution et àenvisager les interactions environnementales dansune perspective intersectorielle. Pour cela, rien ne sau-rait remplacer la participation.

La participation n'est pas simple. Tout comme ledéveloppement des capacités, elle requiert une grandeflexibilité dans la planification du processus. Conduitedans la phase initiale, une analyse coûts-avantages dela participation pourra donner des indications appa-remment négatives, mais à long terme, la participationcontribuera à accélérer la mise en oeuvre et à renforcerl'efficacité de la stratégie, tout en améliorant le

86 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 88: Procès-verbaux - IUCN Portal

potentiel d'intégration sociale du processus. Néan-moins, tout retard entraîne des coûts supplémentaires,c'est pourquoi il convient de rechercher le meilleurcompromis possible entre les contraintes temporelleset le degré de participation.

Il existe différentes formes de participation. Demanière générale, toutefois, celle-ci ne doit pas êtrestrictement réactive, mais comporter un certain par-tage des pouvoirs et des responsabilités. Pour retirerle meilleur profit des connaissances et compétenceslocales, il est en effet essentiel que les groupes concer-nés aient leur mot à dire.

Un autre avantage de la participation réside dansla diversification des points de vue. En Inde, par exem-ple, la participation a permis une meilleure prise encompte des modes de vie durables existants, ainsi quedes questions de productivité et d'équité, ce qui s'esttraduit par des stratégies plus attrayantes pour lescommunautés intéressées, et, par conséquent, davan-tage susceptibles d'aboutir. Une approche fondée surla participation devrait notamment viser à satisfairecertaines priorités locales. Bien qu'elle puisse repré-senter un écart par rapport aux objectifs généraux dela stratégie à court terme, une telle approche contri-buera à promouvoir l'adhésion des groupes concernésà l'ensemble du processus.

Tout en approuvant le principe général d'une par-ticipation renforcée, certains orateurs soulignent qu'ilne doit pas faire l'objet d'une démarche systématique.En d'autres termes, l'approche de la participation doittenir compte de la spécificité des communautésconcernées. Des recommandations rigides à cet égardrisquent de compromettre le processus de communi-cation et de consultation qui est précisément la clé detoute participation efficace.

Conclusions

Les participants notent que l'expérience des stratégiesaccumulée au cours des 15 dernières années comportedes résultats positifs et négatifs. Sur le plan positif, lesstratégies ont contribué à la prise de conscience del'importance des questions écologiques tant au seindes instances gouvernementales que parmi le grandpublic, à l'amélioration des programmes d'éducation,de planification et de développement technique, et aurenforcement des connaissances et des capacités denombreuses organisations gouvernementales et nongouvernementales. Au passif, il faut mentionner lescarences d'application pratique et la mauvaise inté-gration des stratégies de durabilité dans les processusglobaux de planification économique et de développe-ment. Maintenant que les enseignements des 15

dernières années commencent à se dégager, nouspouvons nous montrer plus optimistes pour l'avenir.

En résumé, les leçons tirées de l'atelier sont lessuivantes:

les stratégies doivent être envisagées comme desprocessus cycliques de planification, d'action et deréflexion;

elles doivent faire l'objet d'une approche de naturerépétitive, de manière à faciliter l'assimilation desprincipales composantes et à favoriser l'informa-tion en retour et l'évaluation. Le processus d'éva-luation et d'information devra aussi s'appliquer àl'échelon global, à mesure que se dessinera unenouvelle génération de stratégies « post-Rio » et« post-Sauver la Planète »;

des moyens doivent être trouvés pour concrétiserles stratégies et réactiver celles dont l'élan s'essouf-fle ou qui n'ont pas dépassé la phase de planifica-tion;

une attention beaucoup plus soutenue doit êtreapportée au développement des capacités, dès laphase initiale du processus;

le soutien public doit être renforcé, afin que lesstratégies bénéficient de la plus grande légitimitépossible. L'adhésion du public contribue aussi àcréer une force susceptible d'influer sur les respon-sables politiques et de les pousser à accorder auxstratégies le niveau d'attention et les ressourcesqu'elles exigent;

la participation du public dans l'élaboration desstratégies doit être renforcée, afin qu'elles reflètentmieux les exigences économiques, sociales et poli-tiques des communautés concernées;

les stratégies doivent être mieux intégrées dans laplanification globale du développement et del'économie. Cela suppose non seulement une mo-bilisation politique, mais aussi, que les initiateursdes stratégies montrent qu'ils disposent d'outils etde méthodes - telles les EIE - précieux pour laplanification;

il importe de doter les stratégies de mécanismes definancement durables, afin de renforcer l'autono-mie du processus et l'indépendance des instancesou communautés concernées. De tels mécanismespermettent aussi de travailler sur un plus longterme et favorisent la prise en compte des leçonsissues de l'expérience.

Rapports des ateliers 87

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ATELIER 10

L'UICN sur la scène mondiale

Présidence: Sir Shridath Ramphal

Convocateurs: Aban Kabraji et Mark Halle

Rapporteurs: Byron Swift et Rashida Dohad

L'atelier a pour objectif de formuler, à l'intention del'UICN, une orientation stratégique claire pour lesannées à venir. Les points cruciaux sont les suivants:

évaluer le nouvel ordre du jour pour le change-ment;

établir comment l'UICN devrait se positionner vis-à-vis des institutions multilatérales, des gouverne-ments et des ONG, y compris ses propres membres;

identifier les domaines dans lesquels l'UICNdevrait renforcer son action;

définir comment l'Union et son secrétariatdevraient s'adapter à l'évolution mondiale.

L'atelier est organisé en quatre séances, comme indi-qué ci-après. Il rassemble plus de 100 participantsprovenant d'un vaste éventail d'ONG et d'organisa-tions gouvernementales, avec une audience de 40 à 50personnes pour chacune des séances.

Un inonde en rapide mutation

Le monde change plus rapidement que jamais. Sapopulation augmente à un rythme sans précédent, enparticulier dans les pays à faible revenu. Dans le mêmetemps, les relations entre les communautés, les modesde consommation et les modes de vie sont perçuesavec plus de clarté, cependant que le fossé des inéga-lités entre les pays et à l'intérieur des pays continue des'élargir.

Le système des Nations Unies est impuissant faceà ces réalités nouvelles. Le pouvoir des Etats-nationsrecule, mais les gouvernements continuent de déciderd'une grande partie des approches de l'environne-ment et du développement pour les communautéslocales et les ONG.

En revanche, l'impact relatif du secteur privé, ycompris l'industrie « multilatérale », est plus fort quejamais. Le centre de gravité de l'économie glisse peu àpeu du Nord vers le Sud. Les ONG gagnent elles aussien importance et en influence; à mesure que se déve-loppent les possibilités de dialogue avec les autorités,elles tendent à canaliser l'engagement de la société

civile en faveur du développement durable. Leur rôledans la mise en oeuvre des stratégies et programmesafférents est également en pleine expansion.

La complexité des relations entre environnementet développement est maintenant mieux comprise. LaCNUED et Action 21 ont officialisé le lien entre cesdeux dimensions et ouvert des perspectives pour unedéfense plus énergique des intérêts écologiques, dansun cadre plus global et sur une base analytique plusapprofondie. Sauver la Planète a offert à cet égard unestratégie détaillée. Les gouvernements ont adhéré àdes principes essentiels, tels que la participation dupublic, la reconnaissance du rôle des communautéslocales, l'accès à l'information et la nécessité d'unesurveillance internationale de l'état de l'environne-ment.

De plus, le nombre des partenaires engagés dansles domaines de l'environnement et du développe-ment augmente rapidement, sous forme à la fois denouvelles institutions spécialisées et de nouveaux ré-seaux. Cette croissance semble même illimitée, chacuninscrivant désormais les problèmes environnemen-taux à son ordre du jour.

Les participants concluent que:

l'UICN doit prendre acte de la réalité mondialenouvelle et de la rapidité des changements;

l'UICN doit adapter son rôle, son programme detravail et la répartition de ses ressources en consé-quence.

Le rôle de l'UICN

Le monde et l'UICN sont à un tournant. La commu-nauté internationale a finalement entendu les mes-sages de la Stratégie mondiale de la conservation et deSauver la Planète. Les tenants de l'intégration des pro-blèmes de l'environnement et du développement sontparvenus à faire entendre très largement leur cause,de sorte qu'il est désormais impossible pour l'UICNde se limiter strictement aux objectifs de la conserva-tion de la nature. En revanche, elle peut jouer un rôleessentiel en démontrant la nécessité d'inscrire lesexigences de la conservation dans les plans de déve-loppement.

Ceci posé, il est évident que les problèmes et solu-tions diffèrent considérablement d'une région àl'autre. Le développement durable n'est pas unconcept universel, mais une notion qui varie en fonc-tion des perspectives individuelles et des conditionslocales. Il existe toutefois des facteurs communs qui,s'ajoutant à la prise de conscience croissante de l'inter-dépendance des problèmes, suscitent une volonté lar-gement partagée de traiter à l'échelon international

88 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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certains aspects particulièrement complexes de l'envi-ronnement et du développement. Dans ce contexte,l'UICN peut jouer un rôle important en bâtissant desponts entre le Sud et le Nord, l'Est et l'Ouest, lesgouvernements et les ONG, ainsi qu'en offrant desconseils fondés sur de solides bases scientifiques.

Beaucoup de membres de l'UICN se consacrentaux objectifs et recommandations d'Action 21, mais ilsle font essentiellement en dehors de l'Union. Les mem-bres de l'UICN ont besoin d'un appui, notamment envue de leur propre développement institutionnel. Ilconvient d'explorer des mécanismes susceptibles deles aider, en tenant compte des contraintes des pro-grammes des bailleurs de fonds.

Les conclusions de la séance sont les suivantes:

l'UICN devrait exploiter le potentiel de la Stratégiemondiale de la conservation et de Sauver la Planète;

l'UICN devrait promouvoir ouvertement Action21, élaborer son programme en relation avec Sauverla Planète et Action 21, et accorder davantage d'at-tention aux problèmes globaux qui y sont évoqués;

l'UICN devrait mettre en évidence sa spécificité entant qu'Union, renforcer son rôle de tribune pourune action collective des membres, et faciliter lesrelations entre les ONG et les gouvernements entirant parti du fait qu'elle rassemble les unes et lesautres en son sein. Grâce à sa composition mixte,elle est dans une position unique pour servir decatalyseur, forger des partenariats nouveaux etcanaliser des connaissances et des compétences;

l'UICN doit jouer un rôle plus actif au service deses composantes. A la lumière du débat concernantles modes de vie et la responsabilité des problèmesglobaux, elle doit apporter une attention plussoutenue à la situation dans les pays du Nord. Leséchanges Sud-Sud et l'autosuffisance du Suddoivent également être encouragés.

Problèmes et approches

Seuls quelques exemples de problèmes et approchessont évoqués. L'économie de l'environnement consti-tue un outil précieux pour analyser les incidencesenvironnementales de divers projets de développe-ment et pour justifier la position de l'UICN. Lecommerce est l'exemple parfait d'une activité ayantdes impacts écologiques profonds, potentiellementaussi bien positifs que négatifs. Ces effets doivent êtrebien compris par les membres de l'UICN et le point devue de la communauté de la conservation doit êtredéfendu sur le plan national comme au niveau inter-national.

Les Nations Unies ont créé une Commission dudéveloppement durable (CDD) pour superviser lesuivi d'Action 21, à l'échelon national et internationalégalement. Compte tenu de l'accroissement spectacu-laire du nombre d'acteurs, l'information et le travaild'influence revêtent une importance plus vitale quejamais. Les conflits relatifs à l'utilisation des res-sources vont se multiplier, exigeant l'intervention demédiateurs qualifiés. Le secteur privé joue un rôle deplus en plus déterminant vis-à-vis de l'environne-ment, ce qui rend indispensable le renforcement dudialogue. La nécessité d'approches similaires à celledes SNC à l'échelon national a été nettement ressentieà l'issue de la CNUED.

Concernant le rôle de l'UICN, les conclusions sontles suivantes:

l'économie de l'environnement devrait faire partieintégrante du travail de l'Union;

l'UICN et ses membres devraient superviser lamise en oeuvre d'Action 21;

le programme de travail devrait intégrer diversaspects des relations entre commerce et environne-ment;

l'UICN devrait militer en faveur des changementsrequis pour garantir un développement durable;

l'UICN pourrait offrir une plate-forme pour lasolution des conflits;

l'UICN devrait développer un programme de par-tenariat avec le secteur privé;

l'UICN devrait promouvoir le développementinstitutionnel en renforçant ses services et ses rela-tions avec les membres;

l'UICN devrait tirer parti de son expérience desSNC.

Conséquences organisationnelles

Les conclusions sont les suivantes:

l'UICN doit se donner les moyens de couvrir undomaine d'action élargi;

elle doit étudier ses besoins et possibilités d'éduca-tion interne;

la composante politique du Programme et l'unitéchargée des relations avec les membres sontvitales;

l'UICN doit préserver son caractère d'institutiontechnique et élargir son éventail de compétences,

Rapports des ateliers 89

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sans compromettre son avance dans le domainedes ressources naturelles;

l'UICN doit promouvoir un équilibre Nord-Sud ausein du secrétariat et des organes consultatifs;

l'UICN doit se doter d'un mécanisme d'évaluationafin de pouvoir adapter ou réorienter ses activitéslorsque c'est nécessaire.

90 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Annexe 1

Ordre du jour adopté par la 19e session de l'Assembléegénérale

Session Preliminaire

LUNDI, 17 JANVIER 1994 :14h30-16h00

1. Aperçu de la structure et du contenu de l'Assem-blée générale:

présentation du thème de l'AG et duprogramme des ateliers;

conseils relatifs aux activités auxiliaires;

introduction au milieu environnant;

services à disposition

2. Règlement intérieur - Discussion

l00ème séance de l'Assemblée générale

LUNDI, 17 JANVIER 1994 : 21h00-23h30

Cérémonie d'ouverture

l0lème séance de l'Assemblée générale

MARDI, 18 JANVIER 1994 :09h30-12h30

1. Adoption de l'ordre du jour

2. Adoption du Règlement intérieur suite auxdiscussions du 17 janvier 1994

3. Nomination des Comités:

Comité de vérification des pouvoirs

Comité des résolutions

Comité des finances et vérificateurs auxcomptes

Comité du programme

4. Discours prononcés par les partenaires de Sauverla Planète

5. Introduction du Directeur général désigné

6. Présentation par le Directeur général desrapports sur:

les membres

la suite donnée aux résolutions et recomman-dations de la 18ème Session de l'Assembléegénérale

Présentation des directives sur la durabilitéécologique des utilisations non destructives etdestructives des espèces sauvages

les travaux de l'Union depuis la 18èmeSession de l'Assemblée générale

7. Exposé de M. Leif Christoffersen sur les con-clusions de l'évaluation indépendante duProgramme de l'UICN, 1991-1993

8. Présentation par le trésorier du rapport sur lasituation financière de l'UICN de la périodetriennale 1991-1993

9. Approbation des comptes et des rapports desréviseurs pour la période 1990-1992

102ème séance de l'Assemblée générale

MARDI, 18 JANVIER 1994 :14h30-17h30

1. Travaux des Commissions de l'UICN entre 1991et 1993 : Présentation par les Présidents desCommissions:

Ecologie

Education et communication

Droit de l'environnement

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Stratégies et planification de l'environnement

Parcs nationaux et aires protégées

Sauvegarde des espèces

2. Présentation de l'évaluation critique des commis-sions et propositions de nouveaux mandats

3. Premier rapport du Comité de vérification despouvoirs

4. Présentation spéciale sur le développementdurable et les peuples indigènes

103ème séance de l'Assemblée générale

MERCREDI, 19 JANVIER 1994 :09h30-12h30

1. Présentation par le Directeur général des docu-ments suivants:

Stratégie à long terme de l'Union

Programme triennal et budget pour 1994-1996

Montant des cotisations des membres pour lapériode triennale 1995-1997

Projets de résolutions et de recommandationsdéjà distribués aux termes de la Règle 13(2)du Règlement intérieur de l'Assemblée géné-rale

2. Discussion préliminaire du projet de stratégie àlong terme

Ateliers

JEUDI, 20 JANVIER 1994 et VENDREDI, 21 JANVIER1994 : 09h30-12h30 et 14h30-17h30

Dix ateliers en parallèle.

Réunion technique

VENDREDI, 21 JANVIER 1994 :19h30-21h30

Discussion du projet de programme et de budgettriennal

104ème séance de l'Assemblée générale

SAMEDI, 22 JANVIER 1994 : 09h30-12h30

1. Deuxième rapport du Comité de vérification despouvoirs

2. Discussion du projet de stratégie à long terme

3. Discussion de l'examen des commissions

4. Election des:

Président

Trésorier

Conseillers régionaux

Présidents de commissions

Groupes de discussion informels

MERCREDI, 19 JANVIER 1994 :14h30-17h30

Groupes de discussion informels sur les principauxéléments de la stratégie et de l'évaluation descommissions

composition de l'UICN

besoins des membres et services fournis

communications au sein de l'UICN et commercia-lisation des produits de l'UICN

rôle de l'Assemblée générale, du conseil et dubureau

rôle des commissions

régionalisation de l'UICN

assises financières de l'UICN

105ème séance de l'Assemblée générale

SAMEDI, 22 JANVIER 1994 :14h30-17h30

1. Projets de résolutions et de recommandations :Discussion

2. Résultats des élections

SAMEDI, 22 JANVIER 1994 :19h30-21h30

Suite des débats sur les résolutions et recommanda-tions

106ème séance de l'Assemblée générale

DIMANCHE, 23 JANVIER 1994 : 09h30-12h30

Symposium sur la conservation et l'utilisation ration-nelle des ressources en Argentine

92 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Page 94: Procès-verbaux - IUCN Portal

107ème séance de l'Assemblée générale

DIMANCHE, 23 JANVIER 1994 :14h30-17h30

Symposium sur la conservation et l'utilisation ration-nelle des ressources en Amérique du Sud

108ème séance de l'Assemblée générale

MARDI, 25 JANVIER 1994 : 09h30-12h30

1. Adoption du montant des cotisations des mem-bres pour la période 1995-1997

2. Adoption des mandats des commissions

3. Adoption des résolutions et recommandations

109ème séance de l'Assemblée générale

MARDI, 25 JANVIER 1994 :14h30-17h30

Adoption des résolutions et recommandations (suite)

110ème séance de l'Assemblée générale

MERCREDI, 26 JANVIER 1994 : 09h30-12h30

1. Adoption de la Stratégie à long terme

2. Adoption du programme et du budget triennal

3. Nomination des vérificateurs aux comptes

4. Membres d'honneur - Présentation desrecommandations du conseil

5. Personnalités bienfaitrices - Présentation desrecommandations du conseil

111ème séance de l'Assemblée générale

MERCREDI, 26 JANVIER 1994 :14h30-17h30

Cérémonie de clôture

(y compris remise de la médaille John C. Phillips)

Annexe 1 93

Page 95: Procès-verbaux - IUCN Portal

Annexe 2

Liste des documents

GA/19/94/1 Ordre du jour provisoire et programme

GA/19/ 94/ 2 Rapport sur les membres

Ajout 1 Règlement des arriérés de cotisationset suspension des droits ouexclusion des membres enretard dans le paiement descotisations

GA/19/94/3 Rapport du Directeur général sur lasuite donnée aux résolutions et re-commandations de la 18e session del'Assemblée générale

Ajout 1 Note du Directeur général relativeaux directives sur la durabili-té écologique des utilisa-tions non destructives etdestructives des espèces sau-vages. Projet de résolution ci-joint.

Ajout 2 Note du Directeur généralsur les prélèvements d'oi-seaux sauvages pour lecommerce des animaux decompagnie

GA/19/94/4 Rapport du Directeur général surles travaux de l'Union depuis la 18esession de l'Assemblée générale del'UICN.

Annexe 1 Rapport de la Commission del'écologie

Annexe 2 Rapport de la Commission del'éducation et de la commu-nication

Annexe 3 Rapport de la Commission dudroit de l'environnement

Annexe 4 Rapport de la Commission desstratégies et de la planifica-tion de l'environnement

Annexe 5

Annexe 6

Annexe 7

Annexe 8

Rapport de la Commission desparcs nationaux et des airesprotégées

Commission de la sauvegardedes espèces

Publications de l'UICN, 1991-1993

Recommandations et autres ex-traits du rapport du grouped'évaluation indépendantdu Programme de l'UICNpour 1991-1993

GA/19/94/5 Situation financière de l'UICN pen-dant la période triennale 1991-1993

Annexe 1 Rapport des réviseurs pourl'exercice se terminant le 31décembre 1990

Annexe 2 Rapport des réviseurs pourl'exercice se terminant le 31décembre 1991

Annexe 3 Rapport des réviseurs pourl'exercice se terminant le 31décembre 1992

Supp. Fonds mondial d'activités

Une version révisée de ce document, sans lesannexes, a été distribuée pendant l'Assembléegénérale; elle était intitulée Ajout 1 au documentGA/19/94/5.

GA/19/ 94/ 6 Evaluation des Commissions

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Page 96: Procès-verbaux - IUCN Portal

Supp. Note du Directeur général surle rôle des commissions etautres réseaux

GA/19/94/7 Propositions de mandats pour lescommissions de l'UICN

Annex 1 Commission de l'éducation et dela communication

Annex 2 Commission du droit del'environnement

Annex 3 Commission des stratégies et dela planification de l'environ-nement

Annex 4 Commission des parcs nationauxet des aires protégées

Ajout 1 à Annex 4: Commission des parcsnationaux et des aires proté-gées: Amendements proposésau projet de mandat 1994-1996 (24 janvier 1994)

Annex 5 Commission de la sauvegardedes espèces

GA/19/94/8 Une Stratégie pour l'UICN - Unionmondiale pour la nature

GA/19/94/9 Le Programme de l'UICN pour 1994-1996

Ajout 1 Conservation de l'Antarctique

GA/19/94/10 Estimation des revenus et desdépenses pour 1994-1996

(Les Tableaux I, II et III révisés, ont été distribuésdurant l'Assemblée générale)

GA/19/94/11 Cotisations des membres pour lapériode triennale 1995-1997

GA/19/94/12 Election du Président de l'UICN

Annexe 1 Curriculum Vitae: Dr Jay D. Hair

GA/19/94/13 Election du Trésorier

Annexe 1 Curriculum Vitae: M. Don V. W.Person

GA/19/94/14 Election des Conseillers régionaux del'UICN

Annexe 1 Rapport présenté par le responsa-ble chargé des élections à la19e session de l'Assembléegénérale de l'UICN (ycompris liste des candidatsaux postes de conseillersrégionaux)

Annexe 2 Informations relatives aux candi-dats à l'élection aux postesde conseillers régionaux

Annexe 3 Liste des Etats par région, selon ladéfinition de l'Article VI,paragraphe 2 des Statuts

Ajouts 1 et 2 Election des conseillers régio-naux

GA/19/94/15 Election des Présidents des Commis-sions

Annexe 1 Biographies des candidats propo-sés comme présidents descommissions de l'UICN

GA/19/94/16 Nomination des vérificateurs auxcomptes

GA/19/94/17 Projets de Motions

Règlement intérieur de l'Assemblée Générale

Statuts et Règlement intérieur

Document d'information 1: Liste des membres desComités de l'Assemblée générale

Document d'information 2: Election des conseillersrégionaux et des présidents des commissions

Document d'information 3: Résultat des élections

Rapport de comité de l'Assemblée généraleGA/19/94/1: Rapport du Comité des finances etvérificateurs aux comptes

Rapport de comité de l'Assemblée généraleGA/19/94/2: Rapport du Comité du Programme

Liste provisoire des participants (y compris lepersonnel de l'UICN)

Annexe 2 95

Page 97: Procès-verbaux - IUCN Portal

Discours liminaire d'inauguration prononcé par lePrésident de l'Union mondiale pour la nature,Sir Shridath Ramphal

Conservation et création

Au nom de l'Union mondiale pour la nature, je remer-cie chaleureusement le gouvernement et le peupled'Argentine pour l'accueil qu'ils nous ont réservé. Enpermettant à l'UICN de tenir la 19e session de sonAssemblée générale ici, à Buenos Aires, l'Argentinerend un service suprême à notre organisation qui estune Union d'envergure mondiale de quelque 800membres dont 66 Etats, 103 organismes publics et plusde 600 des principales ONG de l'environnement. L'en-thousiasme avec lequel nos membres ont répondudémontre à quel point nous vous sommes reconnais-sants de cette invitation ainsi que de l'appui que vousavez ainsi manifesté à l'UICN. Ce soir, rassembléspour cette cérémonie d'ouverture, nous sommes véri-tablement une congrégation mondiale.

Mais l'invitation de l'Argentine prend un sens quiva au-delà des chiffres - un sens pour la cause mêmede la conservation qui est au coeur de la Mission del'UICN et qui trouve sa meilleure expression dans lethème de cette Assemblée « Sauver la planète et seshabitants ». C'est pour étudier comment le mondepeut mieux faire pour sauver la planète et ses habitantsque nous sommes réunis à Buenos Aires et en nousaidant à y réfléchir, l'Argentine apporte une contribu-tion d'une valeur inestimable. Ce n'est donc pas parsimple courtoisie que je commence par les plus sin-cères remerciements.

Le fait que nous nous réunissions en Amérique duSud me comble personnellement d'une joie particu-lière; c'est mon continent: un continent qui n'a pasencore réalisé pleinement ses hautes ambitions maisqui offre toute l'excitation du changement et mériteque se réalisent pleinement ses grandes espérances.Cette cérémonie d'ouverture est en fait la 100e séancede l'Assemblée générale. C'est donc un jalon. Quenous placions ce jalon ici, à Buenos Aires symbolisenotre foi en la contribution que l'Amérique du Sud et

toute l'Amérique latine peuvent apporter à la conser-vation des dons vivants de notre planète.

Le rapport de la Commission de l'Amérique latineet des Caraïbes sur le Développement et l'Environne-ment, Our Own Agenda témoigne de la conscience quel'Amérique latine a de ses responsabilités. Il s'agissaitde la contribution de la région au grand débat mondialqui a atteint son apogée non loin d'ici, à Rio, en juin1992. J'étais membre de cette Commission comme je lefus de la Commission Bruntland et je puis vous assurerque nous nous sommes trouvés renforcés par laconviction régionale que l'humanité doit, mondiale-ment solidaire, s'engager à garantir un équilibre entreles priorités des pays en développement qui luttentcontre la pauvreté et encouragent le développementéconomique et les priorités de la conservation quiconcernent le monde entier. Our Own Agenda se pen-chait sur nos responsabilités particulières, en Améri-que latine et dans les Caraïbes, mais se replaçait dansle dialogue de l'humanité entière - le Nord et le Sud,l'Est et l'Ouest - sur l'action de sauver la planète ettous ses habitants.

Aujourd'hui, avec l'appui éclairé d'Enrique Igle-sias de la Banque de développement interaméricaineet de Gus Speth du Programme des Nations Uniespour le développement, le travail de cette Commissionrégionale reprend, dans le contexte du sommet del'hémisphère proposé récemment à Mexico par leVice-président des Etats-Unis, Al Gore - sommet quiréunira, en fin d'année, les chefs de gouvernement desAmériques en vue de traiter les questions en rapportavec les politiques régionales de développement du-rable. Le rapport de la Commission, Our own Agenda,lançait un appel à former une association de l'hémi-sphère, une association entre le Nord et le Sud desAmériques comme composante essentielle d'un cadreinternational de développement durable. Un dialoguedu « Nouveau Monde » sur le développement durablepeut aider à conduire à une association d'un monde

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Annexe 3

Page 98: Procès-verbaux - IUCN Portal

vraiment nouveau. Ce soir, cette centième séance del'Assemblée générale de l'UICN met en relief cetengagement de la région et de l'hémisphère à sauverla terre et ses habitants par un développement durablede portée mondiale.

Les tous premiers mots de Our own Agenda étaientune citation d'un des grands écrivains de ce continent,de ce pays, de cette ville: Jorge Luis Borges, tirée deson Historia de la Eternidad. Les voici:

« L'Univers a besoin d'une éternité ...Donc, ils disent que la conservationDe ce monde est une création perpétuelle et queLes verbes « conserver » et « créer » si contrairesIci-bas sont synonymes aux Cieux. »

Ces mots évocateurs et la perception profondémentsensible qu'ils reflètent semblent être en résonanceparticulièrement harmonieuse avec le thème de cetteassemblée. L'Univers a vraiment besoin d'une éternitéet, à l'intérieur de l'Univers, la planète terre a, pourtoujours, besoin de la capacité d'entretenir la vie. Laconservation doit être la mission perpétuelle del'humanité si nous voulons renouveler cette capacité,de génération en génération. Et cette mission ne doitjamais cesser d'être créative: durable et non auto-destructrice, soigneuse et non négligente, une missionadaptée à nos devoirs de gérants de l'avenir car, pourle moment, nous tenons « la terre dans nos mains ».Conserver et créer, « synonymes aux Cieux » ne doi-vent pas être contraires ici-bas.

En réalité, ils le sont, et ne l'ont jamais autant étéqu'à notre époque. Et pourtant, c'est justement uneépoque où nous avons plus que jamais conscience desseuils que nous franchissons, des périls qui menacentet de nos trahisons envers l'avenir. Cette époque pour-rait donc - tandis que nous nous précipitons vers unsiècle nouveau, en réalité un millénaire nouveau - êtrele moment de choisir si la planète terre reste en coursepour son rendez-vous avec l'éternité ou si nous lalaisserons quitter son orbite pour une voie imprévisi-ble de destruction. C'est parce que nous avons tousrejeté cette condamnation que nous sommes assem-blés ici, à Buenos Aires. Pour l'UICN, ce n'est pas « si »mais « comment », il ne s'agit pas de savoir si laplanète terre peut regarder vers l'éternité maiscomment sauver la terre et ses habitants pour que lesgénérations à venir puissent se tourner avec confiancevers cette éternité.

L'UICN a apporté sa contribution à l'évolution dece concept, au développement de cette vision. Je suistout particulièrement fier que Sauver la Planète: Straté-gie pour l'Avenir de la Vie ait été publié sous ma prési-dence. C'est, à mon sens, l'un des documents les plusimportants de ces 20 dernières années. Son message

central est que, lorsqu'on parle de conservation, onparle des fondements mêmes de la vie, de ce quidétermine la réussite ou l'échec des politiques écono-miques et sociales, des fondations de politiques dura-bles et, surtout, de prendre soin de la terre et de seshabitants. Car l'homme doit être au coeur de lamission de l'UICN. Le but de la conservation étantd'amener l'humanité à vivre en harmonie avec lanature, il est tout simplement impossible, comme jel'ai dit à Perth, d'ignorer l'impact sur la conservationelle-même des conditions socio-économiques danslesquelles vit l'espèce humaine. Cette réalité a desrépercussions directes sur tout notre travail pour lanature. Elle est implicite dans la manière dont nousprenons soin du monde, du monde entier, de la terreet de toutes les ressources vivantes - et plus spéciale-ment de ses habitants.

Lorsqu'en décembre 1990 j'ai accepté l'honneur dedevenir Président de l'UICN, je l'ai fait avec humilitécar, je le savais, la période triennale qui commençaitportait en elle des enjeux de la plus grande ampleurpour la société humaine. Dans mes remarques declôture, à la dernière séance plénière de l'Assemblée,j'ai fait cette réflexion que j'aimerais rappeler aujour-d'hui:

« Nous devons donc (disais-je) être sans crainte. Sinous savons clairement que la communauté mon-diale s'approche à grand pas de la catastrophe,nous devons le dire; nous ne pouvons nous forcerà rester silencieux de crainte d'offenser ceux quidétiennent l'autorité - qu'il s'agisse de gouverne-ments ou d'autres institutions. De même, si nouspensons qu'une action positive visant à encouragerles gens à limiter la taille de leur famille est unélément essentiel de l'éthique de notre responsabi-lité à l'égard des générations à venir, nous devonsle dire–même si nous savons que ce sont justementces gens-là qui seront heurtés dans leurs convic-tions par une telle recommandation. Si nous savonsclairement que l'ordre économique mondial re-pose sur l'exploitation d'une partie de l'humanitépar l'autre, nous devons être critiques - même sicela n'est pas le meilleur moyen de se faire aimer.Si nous estimons impossible que l'humanité viveen harmonie avec la nature sans une redistributionde la population dans le monde, cela aussi, nousdevons le dire - aussi impopulaires les implica-tions d'une telle déclaration puissent-elles nousrendre. Nous devons affronter la logique de nosconvictions et les exprimer clairement et avecdétermination. Voilà ce que le monde, le mondedes professionnels et le monde des hommes et desfemmes informés, concernés et de plus en pluspréoccupés, attend de l'UICN.

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Nous devons cependant nous garder de nous mon-trer arrogants ou péremptoires. L'humanité secaractérise par une grande diversité culturelle etnous avons beaucoup à apprendre des traditionsdes peuples anciens et des minorités ethniques.Nous ne devons jamais nous laisser obnubiler parnos propres idées au point de ne plus avoir le tempsd'étudier respectueusement celles des autres.

En occupant les fonctions de Président de l'UICN,j'aurai à coeur d'être guidé par ces principes, entreautres. »

J'ai entrepris, durant ma présidence, de suivre cesprincipes. J'ai la conviction qu'il est de la plus hauteimportance que l'UICN continue de vivre selon eux.C'est dans ce contexte que, parmi les nombreusesquestions qui retiendront votre attention et, à certainségards se détachent, je vous propose les réflexionssuivantes:

Alors que nous approchons du 21e siècle, je penseque nous pouvons commencer par nous accorder surcertaines choses:

que, de toute éternité, l'espèce humaine a involon-tairement, irrégulièrement mais avec une intensitéaccélérée, défait le tissu de la terre, de sa biosphèreet de son atmosphère enveloppante;

que, dans le processus, nous n'avons pas seule-ment mis partout l'existence en péril mais condam-né les générations naissantes et futures à un avenirde plus en plus problématique et incertain;

que notre génération, gardienne du présent et del'avenir, doit assumer la responsabilité de ses acteset de leur impact sur la terre;

que, sachant que l'homme n'est pas en marge de lanature mais partie intégrante, nous devons quittertoute arrogance et adopter une attitude humble,vivre en harmonie et non en conflit avec la nature.

Bien que les choses changent autour de nous, certainsfacteurs sont immuables. Nous n'avons qu'une terre.Notre science peut accroître ses bienfaits, notre agro-nomie peut rendre les ressources extensibles mais lacapacité de la terre à porter la vie ne peut s'étirerindéfiniment. Si la vie sur terre doit se perpétuer, ilfaudra que nous prenions tous soin de cette planète etque nous la partagions, mieux que nous ne l'avons faitjusqu'à présent.

L'histoire jugera de l'impact réel du SommetPlanète Terre; toutefois, certains facteurs importantspour ce jugement sont déjà évidents. « Rio » sera cer-tainement le symbole d'un moment où l'humanité aatteint un cap historique, moment où des change-ments fondamentaux en matière d'environnement et

de développement sont devenus inévitables. Dans uneperspective historique, ce sera sans doute le jugementprimordial: à Rio, l'humanité est parvenue à un tour-nant et a entamé, de façon plus ou moins assurée, sonvoyage vers la survie. A cet égard, le Sommet PlanèteTerre aura été un événement historique et le processusde la CNUED tout entier, un service de grande valeur.

Cependant, lorsque vers la fin du Sommet MmeBrundtland a déclaré que nous n'avions fait ni un petitpas ni un bond de géant, j'ai compris ce qu'elle voulaitdire. La reconnaissance générale, par exemple, du rôledu développement n'était pas un petit pas. L'appel, siconvaincant, dans Notre Avenir à Toits, à associer envi-ronnement et développement est devenu (malgré lesréticences initiales) un principe de base d'Action 21.Ce n'est pas rien. Mais il n'y a pas eu de bond de géantà Rio. Les résultats de la CNUED auraient pu êtremeilleurs dans presque tous les domaines: dans laDéclaration de Rio, dans les Conventions sur le chan-gement climatique et la diversité biologique, dansAction 21, dans la question des ressources. Malgré lareconnaissance des périls proches, on a échoué, auniveau politique, à donner une réponse parfaitementcrédible.

Mais pire que la déception est le risque que cer-taines des résistances ayant causé cette déception puis-sent persister. Le fait, par exemple, que quelques paysproducteurs de pétrole aient insisté pour que lesdocuments finaux ne mettent pas en relief les « sourcesd'énergie nouvelles et renouvelables » est le signequ'il existe, de part le monde, de dangereuses alliancescontre les modes de vie durables. Ces alliances ont finipar imposer le silence à la CNUED sur des questionsaussi vitales que la consommation et la population -qui allaient devenir « zones interdites » à Rio. Cesilence doit être brisé.

Dans une déclaration conjointe sans précédent, laSociété royale de Grande-Bretagne et l'Académienationale des sciences des Etats-Unis ont tiré le signald'alarme, en 1992, dans des termes qui démontrent àquel point les silences peuvent être dangereux:

« Si les prévisions actuelles sur la croissance démo-graphique s'avèrent (disaient-elles) et si les modesde vie restent inchangés, la science et la technologiepourraient ne pas être à même d'empêcher ni ladégradation irréversible de l'environnement, nil'aggravation de la pauvreté dans une bonne partiedu monde. »

Nous nous félicitons des bonnes nouvelles de lascience mais nous prenons bien soin d'ignorer lesmauvaises - même quand elles viennent des scientifi-ques eux-mêmes. Cette mise en garde de 1992 nedifférait guère des conclusions de Sauver la Planète, en

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1991, énoncées en des termes qui rappellent le thèmede cette Assemblée:

« L'incidence de l'activité humaine sur la planètedépend à la fois du nombre d'habitants et desquantités d'énergie et d'autres ressources qu'ilsconsomment ou gaspillent ... Une vie durable estinconcevable à moins que la population et lademande de ressources ne se stabilisent dans leslimites de la capacité de charge de la planète. Sinous appliquons à nos modes d'existence les règlesdont nous nous inspirons pour gérer d'autresespèces, nous devons nous efforcer de ménagerune marge de sécurité appréciable entre l'incidenceglobale de notre activité et la capacité de chargeécologique présumée, car nous ignorons à quelmoment précis nous risquons d'atteindre leslimites de cette capacité. Il importe de rappeler, àcet égard, que nous ne voulons pas simplementsurvivre mais améliorer de façon durable la qualitéde vie de milliards d'individus. »

Tandis que nous réfléchissons aux conséquences de lamondialisation de nos agressions contre la nature, cesmises en garde opportunes de Sauver la Planète récla-ment une attention spéciale de l'Assemblée. Nous neremplirons pas notre devoir de sauver la planète et seshabitants à moins d'en tenir compte.

La dernière prévision moyenne des démographesdes Nations Unies place la population mondiale -aujourd'hui 5,5 milliards - à près de 10 milliards versle.milieu du siècle prochain; elle continuera de croîtrependant encore cent ans pour se stabiliser à environ11,6 milliards. Une prévision haute gonflerait ces chif-fres de deux ou trois milliards avant la stabilisation.

Pour les pays qui sont industrialisés aujourd'hui,c'est le développement économique et la prospéritécroissante qui furent les principaux facteurs de latransition démographique. Réduire la pauvreté, amé-liorer la santé et l'éducation, améliorer le statut desfemmes et augmenter leurs chances: telles sont lesconditions dans lesquelles les couples des pays endéveloppement auront, volontairement, moins d'en-fants - d'enfants survivants. Le développement–et enparticulier le développement social–est toujours la cléde la transition démographique.

Il y a donc lieu de s'inquiéter si, ac tuellement, l'aideau développement stagne et si la coopération audéveloppement faiblit. De plus, la distribution del'assistance reste grossièrement biaisée et influencéepar des raisons politiques et commerciales plutôt quepar des considérations de développement ou de be-soins. C'est ainsi que les 10 pays où vivent les troisquarts des pauvres ne reçoivent qu'un quart de l'aideau développement. Six pour cent seulement de l'aide

bilatérale des pays industrialisés sont réservés à desbesoins prioritaires tels que les soins de santéprimaires, l'éducation de base, l'eau potable et lanutrition.

La diminution des chances de développement endehors de l'aide est encore plus inexcusable. Le pro-tectionnisme est un fait de la vie économique pour lespays en développement. Malgré tout le bruit que l'onfait autour du libre-échange et l'insistance que l'onmet à obtenir des pays en développement qu'ilsouvrent leurs marchés, les Etats-Unis et l'Union euro-péenne, en particulier, pratiquent une sorte d'apar-theid au double langage avec leur arsenal de faussetéscommerciales qui sonnent juste: « dispositions métho-diques de commercialisation », « restriction volon-taire des exportations ». On en est maintenant à ladeuxième génération de ces étiquettes perverses:« commerce géré », « négociations orientées vers desrésultats », « préférence européenne », « dumping so-cial », « industries stratégiques ». Comment le tiersmonde peut-il donc exporter? Comment peut-il ven-dre? Comment peut-il se développer de manière àfavoriser la transition démographique? La fin desnégociations de l'Uruguay ne fournit pas, à elle seule,la réponse.

La question des ressources financières disponiblespour le développement touche directement à l'appli-cation d'Action 21. Au Sommet Planète Terre, aucunengagement ferme à procurer des « ressources nou-velles et complémentaires » n'a été pris. La questiondes ressources des pays riches - les 20 pour cent desressources nécessaires pour catalyser la contributionbeaucoup plus forte des pauvres eux-mêmes - a étéremise à plus tard; au mieux, pour être examinée parles riches entre eux; au pire, ad vitam seternam. Action21 a été adopté mais en réalité, sous réserve de l'apportde ressources. La majeure partie des ressources pourle développement sont générées dans les pays en dé-veloppement eux-mêmes mais, pour que le dévelop-pement aboutisse, il est souvent nécessaire de comblerun trou avec l'aide extérieure. Les grands pays indus-triels qui consacrent allégrement des milliards de dol-lars à la sécurité militaire - avec un rapportcoût-efficacité souvent discutable - s'étranglent àl'idée de dépenser une petite fraction de ces sommespour renforcer la sécurité mondiale par le développe-ment.

Le logo de la CNUED représentait la terre « Dansnos mains ». Il affirmait que le développement dura-ble nécessite un effort conjoint de toute la populationmondiale, un partenariat pour la survie. Ce partena-riat, naturellement, n'est pas noué entre égaux. Lespays développés et les pays en développement ne sontpas égaux dans la responsabilité de l'échec, non plus

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que dans la capacité de réussir. Il y a bien longtemps,Aristote nous a appris que l'équité entre ceux qui nesont pas égaux n'exige pas la « réciprocité » mais la« proportionnalité ». La proportionnalité doit être lapierre angulaire éthique du rôle des pays développéset en développement dans leur partenariat pour lasurvie par le développement durable. La proportion-nalité exige un effort considérable de la part des riches,précisément dans des domaines aussi délicats que lapauvreté et la démographie.

Et pourquoi nous préoccuper d'une explosiondémographique? Si nous sommes, comme nous lecroyons, la meilleure chose qui soit arrivée à cetteplanète, pourquoi un plus grand nombre d'entre nousne seraient-ils pas les bienvenus? La véritable raisonde notre souci est la durabilité - la durabilité de la viesur la planète. En termes scientifiques, on parle de« capacité de charge » de la terre; il s'agit de notreimpact sur la biosphère à travers ce que nous consom-mons et ce que nous gaspillons. Lorsque nous nousdemandons si la planète terre peut entretenir le doublede sa population actuelle, la réponse renvoie à laconsommation. Si nous continuons de prendre à lanature au rythme d'aujourd'hui - si nous continuonsde consommer comme aujourd'hui - il se peut qu'ellene puisse entretenir durablement le double de popu-lation. Rappelez-vous les mots des scientifiques amé-ricains et britanniques: « Si les prévisions actuelles sur lacroissance démographique s'avèrent (disaient-ils) et si lesmodes de vie restent inchangés, la science et la technologiepourraient ne pas être à même d'empêcher ni la dégradationirréversible de l'environnement, ni l'aggravation de lapauvreté pour une bonne partie du monde. » « Si les modesde vie restent inchangés »: c'est de « consommation »qu'ils parlaient.

Les estimations sur la consommation des riches etdes pauvres varient. L'écologiste britannique, Nor-man Myers, a écrit: « La famille britannique moyennecomprend deux enfants mais si nous prenons pourfacteurs la consommation des ressources et les impactsde la pollution et que nous comparons le mode de viebritannique à la moyenne mondiale, il est plus proba-ble qu'une famille britannique dans le « monde réel »a 15 à 25 enfants ». Dans le cadre de la Conférence PaulHoffman du PNUD, en 1993, la Présidente du Conseilpour la population, Margaret Catley-Carlson, estimaitque « chaque enfant né dans le Nord consomme, danssa vie, 20 à 30 fois plus de ressources et produit 20 à 30fois plus de déchets - bon an, mal an - qu'un enfantd'un pays en développement ». Si l'on prend l'estima-tion la plus basse, cela veut dire que les 1,2 milliardsd'habitants du Nord équivalent, du point de vue de laconsommation, à 24 milliards d'habitants du mondeen développement. En d'autres termes, les gens du

Nord imposent déjà à la planète le fardeau que luiimposera dans cent ans la population du Sud encore ànaître.

A Rio, le silence sur la consommation fut un silencede culpabilité - et, au-delà de la culpabilité, d'espoirsecret que si les décisions peuvent être repousséesassez longtemps, pendant que l'on cherche des solu-tions dans d'autres directions il ne sera peut-être pasnécessaire, après tout, de changer le mode de vie desriches. Mais le silence ne change pas la réalité etl'espoir de repousser éternellement les décisions estune aventure désespérée. Ce qui est faux, c'est decroire que changer de mode de vie implique nécessai-rement une baisse de niveau de vie. Pour beaucoup,en fait, cela pourrait signifier l'inverse.

Dans les sociétés industrielles d'aujourd'hui - dontles grandes métropoles, comme ailleurs, représententle matérialisme insensé, l'absence de moralité et devaleurs fondamentales, les enfants des rues, la drogue,le sordide, la violence et l'aliénation - les générationsfutures sont peut-être plus prêtes que nous ne le pen-sons à changer leur mode de vie dans l'intérêt de lasurvie avec une meilleure qualité de vie. Le silence surla consommation est un silence que l'espèce humainene peut se permettre.

M. le Président, vous l'avez résumé en termesmémorables lorsque vous écriviez, dans votre mes-sage de bienvenue à l'UICN:

« Nous sommes convaincus que le temps est venude mettre un terme à la fausse dichotomie entredéveloppement et conservation car seule, unemesure adéquate des deux peut offrir un avenirstable.

Tant la pauvreté avec ses besoins pressants que larichesse avec ses habitudes ancrées de consomma-tion sont à l'origine de pratiques et de modes de vienon durables qui épuisent les ressources naturelleset sapent notre capacité future. »

Cela nous amène à la connaissance. C'est la connais-sance qui précède le changement et lui donne forme.Cela devrait, à coup sûr, nous donner espoir car c'estnotre intelligence, avant tout, qui nous distingue desautres espèces. Les capacités mêmes qui ont portél'homme vers les sommets de l'accomplissement luiont permis de s'adapter lorsqu'il était menacé. Mais,tout comme le changement doit être conduit par laraison, il doit être guidé par l'éthique faute de quoinous ne pouvons être fidèles à nous-mêmes ou dignesdes générations qui nous suivront.

Je me rappelle de la phrase tranquille de BarbaraWard: « Soit nous deviendrons une communauté, soitnous mourrons ». Faute d'avoir le sens de l'identitéhumaine qui transcende les loyautés nationales, faute

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de reconnaître les autres habitants de la planètecomme nos concitoyens et concitoyennes, faute devoir le monde comme une communauté humaine,faute de comprendre le monde au-delà des frontièreset des souverainetés, il est peu probable que noustrouvions la volonté d'agir ensemble pour trouvernotre voie et sauver l'espèce humaine.

Permettez-moi donc de terminer par où j'aicommencé - en réaffirmant que l'UICN peut jouer unrôle de chef de file si elle reste fidèle à elle-même, sielle garde son caractère vraiment mondial, n'étant nidu Nord, ni du Sud, ni de l'Est, ni de l'Ouest - maissciemment de partout - et si elle ne craint pas de diresans s'excuser que tous les gouvernements et tous lespeuples doivent s'associer en véritable partenariatpour la survie. Nous devons résolument faire plus que

bricoler avec les symptômes, résolument traiter lescauses avec imagination et détermination, en respec-tant toujours l'unité entre la conservation et la créati-vité. Le grand naturaliste américain Henry DavidThoreau a écrit:

« Pas avant d'être perdus, en d'autres termes, pasavant d'avoir perdu le monde, commençons-nousà nous trouver et à comprendre où nous sommeset l'étendue infinie de nos relations. »

Il est temps de nous trouver et de comprendre où noussommes et l'étendue infinie de nos relations.

Puisse cette 19e Assemblée générale de l'Unionmondiale pour la nature aider l'Union et le monde àen faire autant.

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Discours d'inauguration prononcé par Son Excellence lePrésident de la République de Bolivie, M. Gonzalo Sánchezde Lozada

Il y a quelques semaines, j'ai reçu de M. MartinHoldgate, Directeur de l'UICN, une invitation à fairede la Bolivie un Etat membre de cette institutionimportante.

Je suis venu exprimer ma gratitude pour cette invi-tation et transmettre, en personne, notre acceptation etnotre désir de participer aux efforts de cette grandeUnion qui a entrepris de préserver l'avenir de l'huma-nité en protégeant la nature.

La Bolivie est un des pays les plus pauvres dumonde et, bien évidemment, parce que nous sommessi pauvres, nous ne pouvons attendre l'aide des paysriches. Nous devons agir maintenant parce que nousavons conscience que la pauvreté de notre pays estétroitement liée à la destruction et à la dégradation del'environnement et des ressources naturelles telles quel'eau, le sol et l'air.

Nous savons aussi que la nature et le destin nousont fait un don divin: notre pays se trouve dans lesAndes et fait partie de l'Amazonie et du bassin du Riode la Plata. En conséquence, il contient de nombreuxécosystèmes qui nous ont été donnés par le Créateuret que nous avons le devoir de protéger pour nosenfants et les enfants de l'humanité.

Sachant cela, l'Etat de Bolivie a mis en place unnouveau système de gouvernement: les 17 ministèreset 18 institutions ministérielles qu'il comptait ont étéréduits à 10 ministères. Le Ministère de la Planificationet de la Coordination est devenu Ministère du Déve-loppement durable et de l'Environnement et s'est vuconférer les plus grands pouvoirs. Nous avons aussitransformé le Conseil de développement économiquedont le but était de développer le pays et d'éliminer lapauvreté en Conseil du développement durable.

Nous avons compris qu'en raison de nos maigresressources, le développement est impossible sans quesoient réunies les conditions suivantes:

La stabilité économique à laquelle nous sommesparvenus au prix de grands efforts et de sacrifices, en

éliminant l'hyperinflation qui appauvrissait le peuple.Bien que cela soit nécessaire, ce n'est pas encore suffi-sant.

Nous avons aussi besoin de croissance, d'investis-sements et de développement parce que les boliviensont besoin d'emplois. Survivre n'est pas tout, il fautsurvivre dans la dignité.

Toutefois, rien de tout cela n'est possible sansl'éducation et sans la santé. Vu nos maigres ressources,il est impossible d'atteindre notre but sans la partici-pation de la population. Il nous faut l'aide des boli-viens pour restaurer l'harmonie qui unissait nosancêtres à la nature. Il ne saurait y avoir harmonie sansla participation de la population.

Nulle aide de l'Etat, nulle organisation n'est capa-ble de susciter la sensibilisation ou de créer les condi-tions nécessaires pour réparer les préjudices subis parla nature à moins que tous ne se sentent concernés etne participent à la protection de l'environnement et audéveloppement durable.

Nous retrouvons les techniques perdues des Incas,des Aymaras et des Guaranis, ces peuples qui formentla majorité de notre population. Ces techniques sontredécouvertes et enseignées et nous profitons del'enseignement de ceux qui, dans notre pays, remet-tent en cause les dynamiques du développement venud'ailleurs, nous redécouvrons les dynamiques vrai-ment transparentes qui respectent l'air, le vent, l'eau,leur pureté et, par-dessus tout, la terre et sa fécondité.

Nous n'avons pas la prétention d'accomplir desmiracles dans notre pays mais nous savons tousqu'avant d'entreprendre un très long voyage, il fauttoujours faire un premier pas. Nous avons la convic-tion que nos actes, nos efforts et notre déterminationpourront servir d'exemple, peut-être parce que lesgens écoutent et suivent les exemples plutôt que lesmots creux. Nous pensons n'avoir pas le temps derecevoir l'aide d'autres pays car la charité, quand elle

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vient, est toujours en retard et arrive sous une formenon satisfaisante.

Seuls les pauvres pourront sauver la planète. Lesriches ont trop le temps de songer à l'avenir alors quenous vivons déjà dans l'avenir. Nous sommesmécontents de ce qui arrive au monde, à nos peuples,de notre pauvreté.

C'est donc un honneur pour moi de transmettre cemessage au nom du peuple bolivien, un peuple qui faitbeaucoup et, en même temps, très peu mais quidéploie des efforts énormes pour se rapprocher de lanature et la préserver afin de changer la destinée deses enfants et des enfants de ses enfants.

Je vous remercie.

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Discours d'inauguration prononcé par Son Excellence lePrésident de la République d'Argentine, M. Carlos SaúlMenem

Pour commencer, je voudrais dire à quel point je suisreconnaissant et fier, en tant qu'Argentin, que notrepays ait été choisi pour accueillir cette conférence.

L'environnement n'est pas seulement une desquestions intéressant le monde entier, c'est la questionque doit résoudre l'humanité. Ce n'est pas un hasardsi le thème de la présente réunion est « Sauver laplanète et ses habitants ».

Le sujet et le bénéficiaire de cette véritable croisadede l'environnement est l'homme, non pas commeentité abstraite mais comme réalité concrète et histori-que. C'est pour cela que nous parlons de l'environne-ment humain pour décrire le milieu dans lequel vitl'homme au quotidien et sa qualité de vie, commeengagement vis-à-vis des générations futures.

Le défi qui nous est lancé aujourd'hui décidera del'avenir des espèces dans le temps, y compris de notreespèce et de notre civilisation. Or, une telle croisade nesaurait être menée par un seul pays ou par une asso-ciation incomplète de pays. Elle demande que nousconsidérions la terre comme un village, un tout inté-gré.

Il y a plus de 20 ans, le général Perón discernait lespremiers signes de ce qui nous amène ici aujourd'huilorsqu'il disait « l'humanité doit se lever et se défen-dre ».

L'universalité du problème environnemental n'au-torise personne à nier sa responsabilité.

En République argentine, l'environnement a été etest maintenant une priorité absolue pour mon gouver-nement comme on peut le constater dans les mesuresnombreuses et diverses que nous avons prises.

Tout d'abord, nous avons créé le Secrétariat auxressources naturelles et à l'environnement et l'avonsdoté de pouvoirs sans précédent dans ce pays. Il estdirectement responsable devant le Président.

Nous avons signé un pacte fédéral pour l'environ-nement, mettant en place un centre nerveux pour les

politiques nationales et provinciales de l'environne-ment.

En février 1992, nous avons signé, avec les paysfrères du cône austral, la « Déclaration de Canola ».

Nous préparons un corps de lois complet qui sous-tendra l'application des politiques.

Enfin, et afin de conférer un statut constitutionnelaux priorités environnementales, nous avons facilitéla discussion en amendant notre Constitution natio-nale.

Soeurs et frères, cet engagement de l'Argentineappelle une vision très large que nous pourrions qua-lifier d'universelle. Il nous oblige aussi à travaillerdans le cadre de notre réalité nationale mais dans lecontexte de cette réalité universelle.

Il nous oblige à penser à nous-même en termesrégionaux. Notre continent possède la plus forte di-versité biologique du monde. Le bassin de l'Amazone,le bassin du Rio de la Plata, la cordillère des Andes,l'Antarctique, les océans Atlantique et Pacifique sontles dénominateurs communs qui nécessitent des poli-tiques et des efforts concertés.

Ce sont quelques-unes des questions qui nous ontentraînés à travailler à l'intégration régionale commele démontrent les débats qui ont eu lieu aujourd'huientre les six Présidents des pays du cône austral etcomme le confirme notre participation active auMercosur qui se préoccupe de plus en plus de l'envi-ronnement.

En 1994, nous ne ménagerons aucun effort pourpromouvoir les activités que je viens de mentionner et,pour donner le coup d'envoi, j'ai le plaisir d'annoncerà cette assemblée que cette semaine, nous établissonsla Réserve naturelle « El Leoncito », une aire protégéede 70 000 hectares contenant plusieurs écosystèmesdans la province de San Juan et qui est placée sous lajuridiction de l'Administration des parcs nationaux.

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Soeurs et frères, notre participation active à « Eco92 » démontre une fois encore à la communauté inter-nationale notre engagement envers la vie.

Dans ce débat renouvelé, il faut envisager plus quede simples politiques nationales et mondiales sur l'en-vironnement. Il faut, de toute urgence, nous attacherà la durabilité essentielle, nécessaire au développe-ment harmonieux de notre civilisation.

Au Sommet de Rio, lorsque ce fut mon tour deparler, j'ai déclaré:

« Tant la pauvreté avec ses besoins pressants quela richesse avec les habitudes ancrées de consom-mation sont à l'origine de pratiques et de modes devie non durables qui épuisent les ressources natu-relles et sapent notre capacité future. »

Le monde entier commence à penser au développe-ment durable - à la durabilité écologique, à la durabi-lité sociale et à la durabilité culturelle. En bref, à unenouvelle manière, pour l'homme, de vivre avec lanature; une nouvelle manière, pour l'homme, de vivreavec ses semblables. Je sais que cette conférence estl'occasion de promouvoir l'idée d'un nouveau modèle

pour la civilisation qui préservera l'harmonie avec laplanète.

Soeurs et frères du mouvement de l'environne-ment, du fond de mon coeur, je félicite tous les parti-cipants à cette Assemblée et souhaite la bienvenue auxdélégués étrangers.

J'ai voulu être bref, ne mentionner que quelquesconcepts parce que je suis venu ici pour écouter etapprendre plutôt que pour parler, pour essayer detrouver, avec vous, les nouvelles voies qui nous mène-ront à un monde qui ne soit pas autodestructeur. Unmonde qui, dans le domaine de l'environnement, par-viendra à la même coopération, à la même intégrationque celles qui lient les nations en matière de politiqueet de commerce.

Petit à petit, nous laissons derrière nous l'ère de laguerre. Nous méritons donc le droit de laisser derrièrenous la guerre contre la nature qui est, en fait, uneguerre contre nous-mêmes.

Je sais que ce genre de réunion nous conduit sur lavoie de la paix avec intelligence.

Je vous remercie et vous souhaite la plus chaleu-reuse des bienvenues.

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Discours de la Directrice executive du Programme desNations Unies pour l'environnement (PNUE), MmeElizabeth Dowdeswell, lu par le Professeur Reuben Olembo

C'eut été pour moi un grand honneur d'assister auxdélibérations de l'Assemblée générale de l'UICN àBuenos Aires, aujourd'hui. Toutefois, d'autres enga-gements importants m'en ont empêchée sans pourautant modifier le soutien que j'apporte à vos entre-prises ni le sentiment de solidarité que j'éprouve. Jesuivrai assidûment le sens de vos délibérations etj'attendrai vos décisions quant au programme del'UICN pour les trois prochaines années.

Avant tout, laissez-moi vous souhaiter une trèsheureuse nouvelle année. Tout début d'année estl'occasion pour chacun de mesurer ses échecs et sesréussites de l'année précédente, de réaffirmer sesengagements et de tracer de nouvelles perspectivesd'avenir. Je vous souhaite pleine réussite dans vosdélibérations.

1994 sera une année de transition à l'UICN de plusd'une manière. M. Martin Holdgate prend congé de satâche de Directeur général après des années de ser-vices distingués. Sa présence à la tête de l'Union acoïncidé avec une époque de grands changements,dans la période de l'après-CNUED, alors que l'organi-sation tentait non seulement de maintenir sa positionunique mais aussi de définir sa niche dans le mouve-ment mondial de l'environnement. Au PNUE, nousattachons beaucoup de prix à votre conduite del'UICN dans une nouvelle direction, dans la périodede l'après-CNUED. Nous vous félicitons, Monsieur, etnous espérons que notre collaboration avec l'UICN sepoursuivra - une collaboration que vous avez siactivement nourrie - de concert avec votre distinguésuccesseur.

L'après-CNUED fut une période de transition pournos deux organisations, période pendant laquellenous avons évalué nos forces et nos faiblesses, analysénos structures et nos responsabilités pour voir si nouspourrions nous montrer à la hauteur des enjeux et desouvertures mis en évidence par le Sommet de Rio.

Au PNUE, nous nous sommes demandé si, bienque dans les 20 ans écoulés entre la Conférence deStockholm et le Sommet de Rio nous ayons joué unrôle impressionnant en construisant une conscience del'environnement et en intégrant les préoccupations del'environnement et du développement, nous avions,pour pouvoir contribuer à l'application d'Action 21,des priorités d'action claires et, plus que tout, les res-sources nécessaires pour obtenir des résultats?

Je sais qu'à l'UICN on se posait des questions sem-blables. Vous étiez principalement confrontés au défide maintenir votre identité unique et de donner uneréalité au lien entre l'homme et la nature que Sauver laPlanète épouse si bien. Vous deviez aussi étudiercomment vos activités anciennes et nouvelles pou-vaient correspondre aux nouvelles priorités de vospartenaires et à celles des gouvernements, dans lecontexte des décisions de la CNUED.

La manière dont vous avez entrepris d'accomplirvotre tâche ressemble fortement à la manière dontnous redéfinissons nos objectifs.

Vous allez redéfinir votre mission dans les termessuivants:

« L'UICN a pour Mission d'influer sur les sociétésdu monde entier, de les encourager et de les aiderà conserver l'intégrité et la diversité de la nature etde veiller à ce que toute utilisation des ressourcesnaturelles soit équitable et écologiquement dura-ble ».

Notre projet de mission est le suivant (je cite): « Etreun chef de file et encourager le partenariat en vue desauvegarder l'environnement en inspirant et en in-formant les nations et les peuples et en leur donnantles moyens d'améliorer leur qualité de vie sanscompromettre celle des générations futures ».

Le public distingué n'aura pas manqué de remar-quer deux mots clés de notre mission: « partenariat »et « sauvegarder » l'environnement. Ne sont-ils pas le

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Annexe 6

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symbole de notre désir de poursuivre et renforcer nosrelations avec l'UICN?

Pour vous, la force de l'UICN réside dans sonréseau mondial d'experts des sciences de la conserva-tion, dans son système unique de commissions et dansle caractère « hybride » de sa composition. Vous vousproposez de faire de l'UICN une organisation dotéed'une Mission et conduite par ses membres. Vous avezaussi compris que pour appliquer les principes etactions prioritaires de Sauver la Planète, vous devezcollaborer avec vos partenaires, plus intensément etplus systématiquement.

Au PNUE, nous sommes parvenus à des conclu-sions semblables. Nous avons déterminé que « renfor-cer les capacités », « catalyser les réactions auxproblèmes de l'environnement » et « sentir l'environ-nement » sont nos priorités d'action. Nous avonsadopté une « démarche de gestion axée sur les résul-tats » pour que le but du personnel et des programmesdu PNUE soit d'obtenir des résultats conformes à lamission et aux capacités de l'organisation. Nous avonsaussi compris qu'il est impératif de forger des liens departenariat pour faire progresser notre programme.

Ce que je tiens à dire, aujourd'hui, c'est que nousdevons nous transformer pour relever les défis poséspar la nouvelle situation.

Les mandats et programmes de nos organisationsnous permettent d'apporter une contribution pré-cieuse à l'application d'Action 21 et de Sauver la Pla-nète. Nos forces respectives se complètent. Chacune ades avantages particuliers qui peuvent servir à l'appli-cation d'Action 21 et de Sauver la Planète. Nos pro-grammes ont plusieurs intérêts en commun - gestiondes biomes, application du traité sur la diversité bio-logique et d'autres traités en rapport. Nous avonsaussi des points communs dans nos programmes ence qui concerne l'intégration de préoccupations envi-ronnementales dans la planification politique, lesoutils analytiques, les institutions et la législation. Cesdomaines devront être renforcés.

M. le Président, Action 21 et Sauver la Planète sonttotalement compatibles et complémentaires. Action 21articule de manière complète, exhaustive, les mesuresque doivent prendre les gouvernements et d'autresorganisations pour promouvoir le développementdurable; Sauver la Planète présente une vue globale desliens entre environnement et développement et offreun cadre conceptuel et philosophique à leur intégra-tion. Sauver la Planète s'appuie sur les principes large-ment acceptés de la Stratégie mondiale de la conservation,allant au-delà de la conservation des ressources natu-relles et de la diversité biologique pour traiter lesquestions économiques, socio-culturelles, de gestionéthique et d'organisation.

Vous admettrez qu'Action 21 et Sauver la Planètetraitent, tous deux, des mêmes questions généralesd'une manière quelque peu différente, d'un point devue et avec une précision différents. Dans son rapport,le groupe d'étude mixte PNUE/UICN/WWF sur leSuivi de Sauver la Planète déclare:

« Il devient évident que la poursuite du dévelop-pement durable est une tâche si complexe qu'au-cune réponse à elle seule, aucun cadre à lui seul nesuffiront - il y a, en fait, place légitime pour ladiversité. Chaque pas conduisant à plus de préci-sion et de spécificité révèle une myriade dedémarches, de programmes, d'instruments juridi-ques et de systèmes d'appui pouvant être mis àcontribution et devant être envisagés ».

Nous sommes tout à fait de cet avis. Nous réaffirmonsnotre intention de continuer de collaborer avec vous àl'application de Sauver la Planète et de la Stratégie mon-diale de la conservation comme nous attendons que vouscollaboriez avec nous, dans les domaines qui concer-nent le PNUE, à la mise en oeuvre d'Action 21. Lamanière dont chaque partenaire participera au suivisera déterminée par la place et la priorité de ces docu-ments dans leurs programmes respectifs et enfin -mais ce n'est pas le moins important - de leurs enga-gements financiers.

Le PNUE et l'UICN ont des domaines de coopéra-tion permanents. La Stratégie mondiale de la conserva-tion: la conservation des ressources naturelles vivantes auservice du développement durable et Sauver la Planète sontle résultat d'efforts déployés par nos organisations etpar le WWF.

La Stratégie mondiale de la conservation définissait lesobjectifs de conservation dans les termes suivants:maintien des processus écologiques essentiels et dessystèmes entretenant la vie, protection de la diversitégénétique et utilisation durable des espèces et desécosystèmes. Elle a ouvert un nouveau chapitre dansla planification de la conservation. Elle a introduit leconcept de stratégies nationales de conservation.L'UICN doit partager avec ses partenaires son expé-rience mondiale unique en matière de stratégies natio-nales de conservation.

Autre jalon dans le domaine de l'environnement:la Charte mondiale de la nature adoptée par l'Assem-blée générale des Nations Unies en 1982. C'est peut-être le quatrième principe général de la Charte quiexprime le mieux cet équilibre délicat et complexe,essentiel à ce qu'il reste à conserver des trésors biolo-giques de la planète. Ce principe déclare: « Les écosys-tèmes et les organismes, de même que les ressourcesterrestres, marines et atmosphériques qu'utilisel'homme, seront gérés de manière à assurer et mainte-

Annexe 6 107

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nir leur productivité optimale et continue, mais sanscompromettre pour autant l'intégrité des autres éco-systèmes ou espèces avec lesquels ils coexistent. »

Dans l'histoire de notre coopération, la préparationde la Stratégie mondiale pour la diversité biologique,en coopération avec le WRI (Institut mondial des res-sources) fut aussi une pierre angulaire. Plus récem-ment, le PNUE et l'UICN ont coopéré avec la BanqueMondiale pour rédiger la Stratégie mondiale pour ladiversité biologique marine. Enfin, nous avons colla-boré à la compilation du Rapport mondial sur la diver-sité biologique - première étude complète de l'état desressources biologiques de la planète.

Vous serez heureux de savoir que dans le cadre denotre appui permanent à l'application de Sauver laPlanète, nous avons financé le programme des 10 ate-liers de l'UICN pour cette Assemblée générale afin depermettre une analyse approfondie de certaines desquestions clés émanant de Sauver la Planète et d'Action21.

Les ateliers, si je ne me trompe, sont une caractéris-tique bien établie et hautement appréciée des Assem-blées générales de l'UICN. Ils permettent auxdélégués, membres des commissions et invités de par-ticiper à des débats sur certains aspects du travail del'UICN, d'y apporter leur propre expérience et debénéficier de celle des autres. Les thèmes de ces ateliers

sont extrêmement variés: de l'exploration de l'inter-face entre éthique et droit, de la définition du dévelop-pement durable à l'étude de moyens d'application dela stratégie et de la convention sur la diversité biologi-que, les ateliers aborderont aussi les moyens de chan-ger les comportements et pratiques de chacun, deformuler les politiques nationales pour garantir uneparticipation plus étroite de la population.

Pour nous, ces ateliers sont très importants. C'estla première fois que la famille de l'UICN peut exami-ner les conséquences de toutes les discussions et déci-sions de la CNUED à Rio. C'est en fait aussi la premièrefois que l'Assemblée générale se réunit depuis la pa-rution de Sauver la Planète.

Les décisions de Rio nous proposent des défis maisnous donnent aussi des possibilités - celle, notam-ment, de jouer un rôle de premier plan dans l'avène-ment du développement durable. Nous avons enplace, un édifice à trois piliers: des principes d'actionsymbolisés par Sauver la Planète, un répertoire d'ac-tions prioritaires énoncées dans Action 21 et desmoyens pratiques de susciter des décisions précises eteffectives - symbolisés par nos forces mutuelles etcomplémentaires. Il nous reste à construire, à partir deces trois piliers, dans un esprit de coopération et deconfiance mutuelle.

Une fois encore, je vous souhaite des débats fruc-tueux.

108 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Discours d'inauguration prononcé par M. Claude Martin,Directeur général du WWF-International

Je suis infiniment reconnaissance de l'occasion quim'est donnée de vous adresser quelques mots, enqualité de représentant des trois organisations ayantparticipé à la rédaction de Sauver la Planète et en tantque nouveau Directeur général du WWF-Internatio-nal.

Cette Assemblée générale est la première depuisSauver la Planète et la CNUED - deux événements quiont laissé au monde des programmes utiles mais enmême temps de grandes interrogations sur les enga-gements vis-à-vis des changements nécessaires. Alorsque plusieurs situations de crise, en Afrique, en Bosnieet en Europe orientale, alors que la récession dans denombreux pays occupent l'esprit de chacun et retien-nent l'attention des chefs politiques, il est vital demaintenir l'élan donné.

Le danger de voir les progrès sociaux et économi-ques coupés du capital de ressources et du contexteenvironnemental est bien réel en ces temps. Il est doncvital que l'engagement des gouvernements à intégrerla durabilité dans les prises de décisions socio-écono-miques, par l'intermédiaire d'Action 21 et desConventions sur la diversité biologique et le change-ment climatique se matérialisent rapidement. Il estinacceptable que, dans certains cas, ces engagementsaient abouti au simple changement de nom de l'aideau développement sans que son volume ait été accru.

Fin décembre, la conclusion des négociations del'Uruguay a fait la Une dans la presse. En revanche,rares furent les articles sur l'échec des négociateurs duGATT à doter la nouvelle et puissante Organisationmondiale du commerce d'un comité sur l'environne-ment. Cette omission en dit long sur l'engagement dela communauté internationale à appliquer les accordsde Rio et doit pousser tout le mouvement de l'environ-nement à obtenir la correction de cette situation avantla signature officielle des accords du GATT, en avril.

Les préparatifs de la CNUED ont fait écho à Sauverla Planète en montrant au monde ce qui doit être fait

pour parvenir au développement durable, c'est-à-direpour « améliorer la qualité de la vie dans les limites dela capacité de charge des écosystèmes qui entretien-nent la vie ». Toutefois, il se peut que la définitionpratique et moderne du « développement durable »donnée par Sauver la Planète ait été publiée trop tardpour devenir la base acceptée et officielle du processusde la CNUED - qui s'est largement appuyé sur ladéfinition plus ancienne donnée par la CommissionBruntland, avec ses limites évidentes.

En revanche, il est rassurant de constater que leParlement européen et l'Assemblée mixte des Etats del'Union européenne et de l'ACP aient déjà officielle-ment adopté la définition de Sauver la Planète commedirective politique centrale. Jacques Delors, le Prési-dent de la Commission européenne, a également re-connu que « le modèle actuel du développement avécu » et qu'il faut intégrer des données sociales etécologiques dans la planification économique. Pourl'instant, cela reste déclaration d'intention.

Peu de gens comprennent que la conservation n'estpas un problème technique mais social. Dans le mondeentier, les sociétés perdent leurs racines éthiques etculturelles et leur substituent rapidement des désirsde consommation puis, de nouveaux styles de vie. Ilfaut donc que la conservation devienne et soit perçuecomme l'affaire de tous - comme le souligne Sauver laPlanète - et pas seulement comme celle des experts. Letravail de ces derniers - notre travail - consiste àmontrer les questions de conservation comme un pro-blème social, à faire participer les gens à la recherchede solutions et à rendre la conservation beaucoup plusproche de ceux qui sont à l'origine des problèmes etde ceux qui en subissent les conséquences.

Les recommandations de Sauver la Planète sontdonc toujours extrêmement d'actualité et pertinentesmais le message fondamental, notamment du point devue de son approche éthique et de sa définition du

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Annexe 7

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développement durable, doit être réaffirmé avecvigueur.

Sur la base d'une analyse de Sauver la Planète, lafamille du WWF a entrepris une étude des priorités deson propre programme et défini les domaines danslesquels l'organisation peut le mieux contribuer à laconservation au plan mondial. Les Priorités mondialesdu WWF jusqu'en l'an 2000 sont en train d'être tra-duites en programmes concrets aux niveaux nationalet international. Nous axerons notre travail de promo-tion des politiques sur les principes de la durabilité etferont pression pour qu'ils soient intégrés dans l'ana-lyse et la prise de décision socio-économique courante.Nous accorderons également une priorité élevée à lapromotion de l'application pratique des Conventionssur la diversité biologique et le changement climati-que.

La comptabilité nationale est un des domaines lesplus importants auquel il convient d'intégrer la valeurde la nature et des ressources naturelles. Depuis lapublication de Sauver la Planète, on a beaucoup parléde la capacité de charge et beaucoup d'encre a coulé àson sujet. Il est évident qu'il reste beaucoup à fairepour définir précisément ce que cela veut dire et pourmettre au point des méthodes d'évaluation. Ces tra-vaux sont sans doute essentiels mais j'ai le sentimentque nous n'avons pas le temps d'en attendre les résul-tats. Il est clair comme de l'eau de roche que la capacitéde la terre est déjà dépassée dans de nombreuxdomaines à cause de la surconsommation et du gas-pillage. Notre devoir à tous consiste à réduire le niveaude consommation avant même que la science et latechnologie aient trouvé des solutions. Faute de quoi,les générations futures trouveront nos efforts triste-ment abstraits.

L'UICN a préparé un Plan stratégique pourl'Union qui considère Sauver la Planète comme la

stratégie mondiale de base. Dans ce Plan, l'UICNapparaît comme une Union et le secrétariat commesoutien et animateur pour les commissions et les mem-bres. J'attache beaucoup d'importance à cette visionde l'UICN mais cela signifie que la présente assembléene peut se permettre de reprendre son « train-trainhabituel ». Elle doit parler des questions soulevées parSauver la Planète et la CNUED et rendre compte à lacommunauté mondiale sur ce qui arrive - ou n'arrivepas. L'Assemblée générale pourrait donc entamer lasurveillance continue mentionnée dans Sauver laPlanète, rappelant au monde la nécessité permanente,de plus en plus aiguë, de relier étroitement le dévelop-pement dans les pays, pauvres et riches, à la conserva-tion.

Le programme des ateliers a été conçu pour per-mettre aux membres de l'UICN de discuter desquestions primordiales soulevées dans Sauver laPlanète et Action 21. Personnellement, je souhaite queles résultats puissent faire figure de suivi énergique àces textes et moyen pratique de forger les nombreuxpartenariats nécessaires pour conduire les sociétés dumonde entier sur la voie d'un développement écolo-giquement durable.

Une des forces de Sauver la Planète est de fixer desobjectifs d'application. Aucune organisation, aucungouvernement, aucune organisation internationale nepeut seul(e) atteindre ces objectifs. Le partenariatétabli entre l'UICN, le PNUE et le WWF doit donc sepoursuivre dans l'après-CNUED et s'orienter versl'action. Jamais encore la nécessité de nouer des liensde partenariat et de mener des efforts coordonnésn'aura été plus vitale. En travaillant de concert pouratteindre les objectifs fixés par Sauver la Planète lesmembres de l'UICN peuvent réussir là où les effortsconjoints des signataires de Rio ont, à ce jour, échoué.

110 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Exposé de M. Leif E. Christoffersen sur les Conclusions etrecommandations du Groupe d'évaluation indépendant duProgramme de l'UICN pour 1991-1993

En entamant ses travaux, le groupe d'évaluation indé-pendant a pris note de trois dimensions de l'UICN: saforte orientation scientifique, la composition uniquede ses membres et l'accent mis sur les liens entre laconservation de la nature et l'homme, avec ses besoinset aspirations en matière de développement. Unebonne partie de notre travail d'équipe reposait surnotre conviction que ces dimensions sont d'impor-tance cruciale pour l'avenir de l'UICN.

A la fin, nous avons rédigé un rapport dont il y aen fait, deux versions disponibles. Avant cette réu-nion, vous avez reçu des copies d'une note brèveintitulée Recommandations et autres extraits du Rap-port du groupe d'évaluation indépendant du Pro-gramme de l'UICN pour 1991-1993 (GA/19/94/4Annexe 8). Le rapport complet est disponible enanglais seulement.

Les cinq membres de notre groupe étaient d'ori-gines tout à fait différentes et ont travaillé ensemble,intensivement, pendant trois semaines. Il s'agissait de:Maria Beebe, Conseillère principale au programme auBureau de l'environnement et des ressources natu-relles, USAID; Julia van der Biek de l'ETC, Pays-Bas;Mersie Ejigu qui fut, de nombreuses années durant,ministre de la planification du Gouvernement éthio-pien; Moussa Seck, ENDA, ONG internationale baséeau Sénégal; et moi-même, consultant norvégien ayanttravaillé pour la Banque Mondiale.

Nous nous sommes scindés en deux groupes pournous rendre, parallèlement, au Népal et au Laos, enOuganda, au Kenya, en Tanzanie et au Zimbabwe. Lepersonnel et la direction de l'UICN nous ont bieninformés et nous avons eu accès, sans restrictions, auxarchives et aux dossiers de l'UICN. Tout au long denotre travail, nous avons eu la satisfaction de constaterla bonne volonté du personnel au Siège, dans les bu-reaux régionaux et nationaux et aussi sur le terrain,son ouverture et sa franchise dans ses réponses à nosquestions et enquêtes. Nous en sommes profondé-

ment reconnaissants - en particulier à M. MartinHoldgate et à M. Per Rydén qui a organisé nos visitesdans les bureaux nationaux et qui nous a épaulés dansnotre travail avec la plus grande efficacité.

Dans le temps limité dont nous disposions, nousavons essayé d'acquérir une connaissance complètede l'UICN et de son programme pour 1991-1993, touten sachant que nous devrions rester sélectifs dansnotre évaluation et dans notre rapport final. Il étaitclairement impossible d'évaluer les 71 activités duProgramme triennal. Certes, il fallait que nous soyonssélectifs mais nous avons essayé de l'être de façon àobtenir une perspective assez large, qui puisse servirde base à des conclusions et recommandations institu-tionnelles générales.

Dans le rapport complet, nous avons examinél'UICN dans le contexte mondial, d'après différentsaspects de certains de ses programmes régionaux etnationaux, d'après des programmes thématiques telsque le Programme Zones humides, le Programmepour les forêts, les programmes sur les stratégiesnationales de conservation, les études d'impact surl'environnement et l'éducation à l'environnement, lacommunication et les activités de politique sociale.

Le résultat n'est peut-être pas parfait; il se peut quenos observations contiennent des points de vue et desremarques qui auraient profité d'un examen plusapprofondi. Néanmoins, à la fin nous avons eu lesentiment d'avoir acquis une bonne connaissancegénérale et une base satisfaisante sur laquelle proposernos recommandations. Après des discussions prolon-gées, nous avons réduit à huit nos recommandationsprincipales. C'est à l'unanimité que le groupe estimeque ces huit recommandations sont fondamentalespour l'UICN.

Dans notre rapport, les huit questions ne sont pasclassées en fonction de l'importance relative maisreflètent notre progression logique.

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Annexe 8

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Les trois premières ont trait à l'aptitude et à lacapacité de l'UICN de mener des activités opération-nelles.

En discutant des liens entre les objectifs de laconservation et ceux du développement, le groupe anoté l'expérience considérable de l'UICN, à travers sesprojets, en matière de promotion des objectifs deconservation et des aspirations au développement descommunautés locales. Les leçons opérationnellestirées de ces activités doivent maintenant être recueil-lies et partagées avec d'autres. Parallèlement, l'UICNpeut profiter plus efficacement des leçons opération-nelles d'autres institutions ayant une expérience sem-blable.

En ce qui concerne la capacité d'analyse économi-que et sociale de l'UICN, nous avons examiné plu-sieurs des activités de développement social qui ontété ajoutées mais pas encore bien intégrées dans sesprogrammes. La priorité devrait aller aux questionssociales clés qui se posent dans les domaines où elleexcelle traditionnellement - ceux qui sont en rapportavec la conservation de la nature - à l'intérieur et auxenvirons des zones forestières, des parcs nationaux,des zones humides et autres zones de gestion et amé-nagement des habitats. L'UICN devrait aussi intégrerplus d'analyse économique dans ses programmes dedéveloppement social. La question du partage destâches entre hommes et femmes a une importance à lafois sociale et économique. Le groupe est d'avis quecette question devrait être intégrée à tous les pro-grammes de l'UICN et non traitée comme une activitédistincte.

Du point de vue de l'identification, de la surveil-lance et de l'évaluation des projets, nous avons réfléchiau système informel d'élaboration et d'évaluation desprojets actuellement en vigueur à l'UICN et qui al'avantage d'être souple et adaptable. Par rapport àbeaucoup d'autres organisations internationales, il estrafraîchissant que l'UICN soit peu encombrée par lapaperasserie. Lorsque l'UICN était encore une petiteorganisation, ce système était très utile mais aujour-d'hui, le volume d'activités a tellement augmenté queles procédures en vigueur ne sont plus adaptées.

Il conviendrait d'adopter de nouvelles procédurespour les projets et programmes et de les articulerautour des points suivants:

dans les nouveaux projets et programmes, seconcentrer sur un nombre limité d'objectifs de ges-tion essentiels;

créer un système de surveillance continue afin desuivre les progrès durant la mise en oeuvre;

procéder à une évaluation des réalisations et desenseignements tirés à la fin de chaque phased'activité.

Comme recommandation spécifique, nous proposonsla mise en place, au Siège, d'un service de surveillanceet d'évaluation.

La quatrième recommandation porte sur les ques-tions relatives aux membres. L'UICN s'est constam-ment efforcée de perdre son ancienne image avant tout« nordique » d'organisation scientifique hautementspécialisée, du domaine de la protection de la nature,dont les membres étaient essentiellement d'Europeoccidentale et d'Amérique du Nord. Les effortsdéployés pour diversifier les membres ont fait faire degrands progrès et ont abouti à l'adhésion d'Etats etd'organismes publics des pays en développement.Toutefois, dans les rangs des ONG nationales et inter-nationales, le rapport est toujours de 2:1 en faveur duNord. La base des adhérents dans les pays en dévelop-pement est encore fragile et de nombreux membresont encore de la peine à payer leur cotisation. Laparticipation des membres est inégale et, dans de nom-breux pays en développement, il existe des pro-grammes de terrain actifs de l'UICN mais peu - voirepas du tout - d'ONG membres.

Pour beaucoup de pays en développement, il n'estpas évident que la qualité de membre apporte desavantages significatifs et tangibles. Le groupe d'éva-luation indépendant considère qu'il est d'importancevitale pour les objectifs mondiaux de l'UICN et pourson efficacité en tant qu'institution internationale quesa composition soit internationale et que le monde endéveloppement soit fortement représenté dans toutesles catégories. Nous recommandons un réexamenimmédiat des actuels services aux membres afin dedéterminer comment ces services peuvent être élargispour rendre l'appartenance à l'UICN plus attrayantede manière générale et plus accessible aux ONG despays en développement.

La cinquième recommandation a trait aux commis-sions et autres réseaux scientifiques. Les commissionssont un élément important depuis les débuts del'UICN. De nos discussions, à Gland et dans les bu-reaux régionaux, nationaux et de projets, se sont déga-gés des signes généralement positifs sur le travail detrois des commissions. Des voix se sont élevées pourréclamer une composition géographique plus largedes membres des commissions. Il importe, de touteurgence, de favoriser une participation active desmembres des commissions dans les pays en dévelop-pement et d'établir une liaison entre eux et le Siège.

Nous sommes totalement d'avis que la réputationscientifique de l'UICN est vitale à tous ses travaux. Elledevrait exiger les normes de travail les plus élevées

112 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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pour chaque commission et faire en sorte que seules,celles qui satisfont à ces normes, restent en place. Lesbureaux régionaux et nationaux devraient activementproposer des candidats pour chacune des commis-sions viables et aider, par là-même, à faire en sorte queces organismes bénéficient d'une large représentationgéographique dans leur quête d'une reconnaissanceinternationale et d'une haute réputation scientifique.Les commissions devraient aussi s'organiser demanière à servir directement les besoins des bureauxrégionaux et nationaux.

La sixième recommandation concerne la régionali-sation des fonctions du secrétariat. Le projet de straté-gie de l'UICN souligne le rôle important des membresdans le processus de régionalisation. L'UICN établitsa présence dans les pays en développement depuis1981 - peut-être un peu au coup par coup. Cette acti-vité pourrait bénéficier d'une évaluation plus fré-quente et plus systématique. Elle peut clairementbénéficier de la présence de membres actifs, danschaque région, faisant la liaison avec le travail descommissions et d'autres réseaux scientifiques, ainsiqu'avec la capacité technique de l'UICN dans larégion. De meilleures orientations politiques sontnécessaires sur les moyens de développer et d'encou-rager le processus de régionalisation de l'UICN.

La septième recommandation porte sur les moyenspar lesquels l'UICN peut surmonter certains de sesproblèmes d'image. La croissance permanente desfonds alloués aux projets a permis au secrétariatd'augmenter fortement son personnel au Siège et dansles bureaux régionaux, nationaux et de projets. C'estdans les bureaux régionaux, nationaux et de projetsque s'est produite la plus forte augmentation. En 1990,75 postes ont été créés dans les pays en développement(37 pour cent du personnel total). En 1993, il y avait284 postes dans les pays en développement (61 pourcent du total). Nous estimons que toute nouvelleaugmentation du personnel au Siège ne se justifie pas.Seule l'expansion des bureaux nationaux et régionauxdevrait être prise en considération dans les prochainesannées.

Le mélange des nationalités s'est considérablementélargi avec l'expansion récente des bureaux nationauxet régionaux dans les pays en développement. Lerecrutement local et régional a fortement accentué lemélange de nationalités dans plusieurs de ces bu-reaux. Au Siège, les changements sont moins marqués.Le personnel y a encore une image trop nettement du« Nord anglophone ». L'image de l'UICN pourraitnettement s'améliorer avec un plus grand mélange denationalités. Il est également nécessaire d'améliorer

l'équilibre entre les postes confiés à des femmes etceux qui sont occupés par des hommes.

Le groupe a la ferme conviction que ces change-ments dans la structure du personnel peuvent se fairesans porter préjudice aux normes très élevées de qua-lification professionnelle dont l'UICN est, à juste titre,si fière. En tout état de cause, nous ne sommes pas enfaveur d'un système de quota pour le recrutementmais nous estimons qu'il est possible de recruter unpersonnel international hautement qualifié en cher-chant dans un « univers » de recrutement beaucoupplus large que celui dont l'UICN est coutumière. Noussommes d'avis qu'en faisant des progrès dans cedomaine, l'UICN sera beaucoup plus à même d'élargirsa composition du point de vue de ses membres et serabeaucoup mieux acceptée et soutenue par la commu-nauté internationale.

La dernière recommandation traite de la positionfinancière de l'UICN. Depuis dix ans, la taille du se-crétariat a beaucoup augmenté. Nous savons que cettesituation a amené des discussions internes sur le désé-quilibre institutionnel. Le « poids » beaucoup pluslourd du secrétariat par rapport aux membres, auxcommissions et au système d'appui scientifique doitêtre constamment examiné. Les deux tiers des dé-penses récurrentes doivent être couverts par les fraisgénéraux des projets et par l'appui au programmegénéral. Les ressources financières croissantes dusecrétariat proviennent largement du financement desprojets par quelques bailleurs de fonds bilatérauxeuropéens. De toute évidence, l'UICN doit renforcerson assise financière.

Le groupe d'évaluation indépendant est impres-sionné par les efforts déployés par l'UICN, ces der-nières années, pour mobiliser des ressources maisnous soulignons vigoureusement l'importance d'unapport de fonds plus permanent, approprié et prévisi-ble. Pour atténuer l'incertitude financière actuelle, legroupe d'évaluation fait plusieurs suggestions. Ilconviendrait de nommer un groupe consultatif spécialsur les questions financières que nous avons commen-tées dans notre rapport et peut-être sur d'autres quenous aurions oubliées, dans le but global de renforcerla situation financière et les politiques de gestion fi-nancière de l'UICN.

Le groupe d'évaluation indépendant souhaite en-courager explicitement les bailleurs de fonds à envisa-ger d'apporter un appui plus orienté vers leprogramme. Pour terminer, permettez-moi d'ajouterque nous espérons que ces conclusions et recomman-dations puissent être vues comme complétant le Planstratégique de l'UICN.

Annexe 8 113

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Annexe 9

Rapport du Comité du Programme

Membres

Reuben Olembo (Président) (PNUE, Kenya)Ibrahim Alam (Arabie Saoudite)Fernando Ardura (Argentine)Tariq Banuri (Pakistan)Idrissa Daouda (Niger)Augusta Henriques (Guinée-Bissau)Thor Larsen (Norvège)Bing Lucas (Nouvelle-Zélande)Antonio Machado (Espagne)Juan Mayr (Colombie)Liberty Mhlanga (Zimbabwe)Russ Mittermeier (Etats-Unis)David Runnalls (Canada)Wang Sung (Chine)Zoltán Szilassy (Hongrie)

Rapport

Le Comité du Programme de la 19e Assemblée géné-rale s'est réuni trois fois, les 18,19 et 21 janvier 1994.

Pour ses discussions, le Comité a utilisé les docu-ments de l'Assemblée générale GA/19/94/4, Rapportdu Directeur général sur les travaux de l'Union depuisla 18e session de l'Assemblée générale de l'UICN,19/94/9, le Programme de l'UICN pour 1994-1996,l'Ajout 1 au document de l'Assemblée générale19/94/9, Conservation de l'Antarctique et le Rapportdu Groupe d'évaluation indépendant dirigé parM. Leif Christoffersen.

Le Comité note avec satisfaction qu'il existe main-tenant un mécanisme de reconduction annuelle duProgramme. Ce mécanisme a pour but d'apporter lescorrections proposées lors des discussions avec lesmembres et les organismes de bailleurs de fonds pen-dant la période triennale. Le Comité ajoute que desdiscussions ont eu lieu avec les membres, depuis que

le Programme actuel a été préparé il y a environ neufmois, ce qui est le délai exigé pour la préparation desdocuments de l'Assemblée générale. Certaines déci-sions récentes ne figurent donc pas dans ce document,telle, par exemple, la création d'un Bureau de l'UICNau Canada. Par conséquent, le Comité décide que lescommentaires des membres sur le fait que certainesactivités ne figurent pas au Programme ou ne sont pasmentionnées seront pris en compte lors du processusde reconduction annuelle. Le Comité n'a donc pas àles traiter en détail.

De même, les activités entreprises par les membresdans le cadre de leurs propres programmes, qui nedépendent pas du secrétariat de l'UICN, ne doiventpas figurer dans le document du Programme car, dansce cas, il ne serait pas possible d'apparenter le Pro-gramme au budget proposé. Sur cette base, le Comitédécide de limiter ses commentaires aux problèmesprincipaux concernant la programmation en généralet la mise en oeuvre des programmes, aux questionsqui permettront d'établir de meilleures relations entrele secrétariat et les membres de l'Union et aux ques-tions relatives à l'orientation adoptée par l'Union dansle cadre de son Programme.

Par conséquent, le Comité se concentre sur lesgrandes questions relatives au Programme suivantes:

(a) la nécessité de poursuivre la coopération entre lesmembres et le secrétariat lors du processus de pro-grammation et de la mise en oeuvre des pro-grammes et des projets;

(b) les conséquences de la lourde dépendance par rap-port au financement des projets, qui entrave l'effi-cacité de la programmation;

(c) le rôle joué par les commissions dans le Pro-gramme et l'amélioration des relations entre lescommissions et le secrétariat dans le but de fournirun soutien scientifique aux programmes régionauxet techniques;

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(d) une meilleure relation entre les programmes régio-naux et techniques;

(e) l'équilibre entre une planification de la base ausommet et vice-versa et le rôle de l'Union dans laformulation des politiques sur certaines questionstelles que l'énergie, la pollution, le règlement desconflits, les modes de consommation et sur lesquestions qui dépassent celles traitées dans lesdivers volets des programmes individuels ou quise recoupent dans ces programmes.

Commentaires du Comité

(a) Le Comité souligne qu'il importe de faire participerles membres de l'Union à la programmation et à lamise en oeuvre des programmes et des projets. LeComité note que ce point a été mis en évidence dansl'introduction du document de Programme et quedes réunions régionales avec les membres ont eulieu, dans ce but, au cours de la dernière périodetriennale. Toutefois, le Comité fait remarquer quel'élargissement, depuis dix ans environ, du mou-vement des ONG et l'augmentation du nombred'ONG membres de l'Union ont permis de suivreencore plus rigoureusement cette démarche. LeComité souligne également que le secrétariatdevrait jouer un rôle de soutien, d'appui et decatalyseur dans la conception et la mise en oeuvredes projets, plutôt qu'un rôle de gestionnaire. LeComité recommande également que, lors de la pré-sentation du Programme, on indique dans quellemesure le volet du programme proposé se fondesur un large dialogue avec les membres.

Le Comité recommande de compiler des informa-tions claires sur le processus de programmationexpliquant quand, et dans quelle mesure les mem-bres peuvent et doivent y participer, et quel peutêtre leur rôle et la nature de la participation desprogrammes techniques et régionaux et descommissions. Les différentes étapes du processusde prise de décisions concernant le Programmedevraient être également expliquées.

Le Comité souligne que le dialogue avec les comi-tés nationaux peut être un véhicule très efficace decette interaction et il recommande, par conséquent,qu'on en tienne compte dans la décision d'amélio-rer les informations citées ci-dessus et, le caséchéant, dans les lignes directrices qui ont étéélaborées sur le fonctionnement des comités natio-naux.

(b) Le Comité note qu'une part importante du revenude l'Union est toujours obtenue sous forme definancement au titre des projets. Le Comitécomprend que c'est inévitable étant donné lasource de financement dont l'Union dépend. Un telfinancement devrait, toutefois, servir à soutenir lesinitiatives conformes aux objectifs plus larges duProgramme, afin de ne pas affecter des ressourcesà des domaines non prioritaires.

(c) Le Comité souligne que les commissions sont deséléments fondamentaux et extrêmement impor-tants de l'Union, demande que les larges capacitésde leurs réseaux bénévoles (en particulier ceux dela SSC et de la CPNAP) soient utilisées au maxi-mum et que leur valeur considérable pour l'Unionsoit reconnue lors des affectations budgétaires. Deplus, elles devraient jouer un rôle fondamentaldans la programmation et la mise en oeuvre duProgramme et leur intégration dans les pro-grammes nationaux et régionaux devrait être for-tement encouragée. La nécessité d'une meilleureintégration a déjà été reconnue par les deux plusgrandes commissions (la SSC et la CPNAP) qui ontentrepris de discuter des structures et processusqui pourraient faciliter une telle collaboration. Cesliens devraient faciliter l'adoption des mesures ci-tées au paragraphe (e), concernant l'équilibre entreune planification du sommet à la base et vice-versa.

(d) Le Comité note que dans l'introduction au Pro-gramme, la nécessité d'une interaction étroite entreles programmes régionaux et techniques est souli-gnée, ainsi que le rôle que chaque volet du Pro-gramme pourrait jouer dans ce contexte. Toutefois,le document du Programme actuel n'explique pasdans quelle mesure cette interaction existe. Le Co-mité recommande donc que la politique exposéedans l'introduction soit poursuivie et que les inter-actions entre les diverses commissions soient mon-trées clairement dans le document du Programme.

(e) Le Comité a évoqué la nécessité d'établir un équi-libre entre la planification de la base au sommet etvice-versa. Dans ce contexte, le Comité reconnaîtque les défis à relever dans les secteurs de la conser-vation et de l'utilisation durable des ressourcesdiffèrent d'une région à l'autre et que, par consé-quent, il convient de s'adapter aux conditionsrégionales ou même nationales qui prévalent.

(f) Toutefois, l'Union a également un rôle à jouer dansles problèmes d'envergure mondiale que traitentdéjà les divers volets du Programme, ainsi quedans des questions intersectorielles. Le Pro-gramme doit tenir dûment compte de ces questions

Annexe 9 115

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et le Comité note avec satisfaction qu'une initiativedans ce sens a été adoptée lors de la création d'unnouveau volet du Programme nommé « Elabora-tion des politiques ».

Le Comité souligne que les comités nationaux et lesforums régionaux de membres ont un rôle à jouerdans la définition de ces questions et qu'il faut tirerle meilleur parti possible de ces possibilités.

En outre, le Comité fait les recommandationssuivantes concernant certains points spécifiques ouvolets du Programme:

(a) Le Comité appuie les recommandations présentéesdans l'évaluation indépendante entreprise récem-ment sous la direction de M. Leif Christoffersen etsoutient en particulier deux recommandationsrelatives au Programme: celle qui concerne l'inté-gration des priorités et facteurs économiques dansles activités conceptuelles et pratiques de l'Union(par exemple dans les stratégies nationales deconservation) et celle qui recommande qu'unmécanisme plus rigoureux soit adopté pour laplanification, le suivi et l'évaluation des projets. Laréférence particulière à ces deux recommandationsne signifie pas que le secrétariat ne doit pas appli-quer les autres recommandations.

(b) Le Comité souligne que le Programme ne reflète nin'intègre entièrement la dimension sociale de laconservation et la durabilité. Cette remarqueconcerne, en particulier, les leçons tirées de la vasteexpérience des membres de l'UICN acquise dans lecadre de projets et programmes participatifs, ainsique le succès des stratégies nationales de conserva-tion en matière de mobilisation des parties intéres-sées, de promotion du développementinstitutionnel, de création de capacités et, plusgénéralement, de transition vers la durabilité. LeProgramme doit refléter les aspects du change-ment structurel qui font appel à ces processus.

(c) Le Comité soutient en outre les recommandationsci-jointes sur le Programme pour l'Antarctique pré-sentées à l'issue de l'Atelier à ce sujet, le 19 janvier1994.

(d) Le Comité recommande que les Programmes pourl'Europe fassent l'objet d'analyses supplémen-taires et qu'ils soient reformulés si nécessaire. Ladistinction entre Europe centrale et orientale d'unepart, et Europe occidentale d'autre part, ne reflètepas la réalité politique, bien qu'il existe des diffé-rences essentielles entre ces régions au niveau desinstitutions et des ressources naturelles. En entre-prenant cette analyse, cette réalité ne doit pas être

oubliée. En ce qui concerne ses membres d'Europecentrale et orientale, l'Union devrait s'en tenir à lasituation actuelle pour la période de transition. Enparallèle, un cadre de consultation paneuropéendevrait être établi. Les questions à traiter et lecontenu spécifique d'un futur programme paneu-ropéen devraient être décidés dans ces nouvellesenceintes.

(e) Le Comité note que le Programme pour l'Améri-que du Sud ne tient pas suffisamment compte desdiscussions qui ont eu lieu entre le secrétariat et lesmembres de la région. Cet aspect du Programmedevrait donc être revu afin de mieux refléter lespropositions et les plans préparés par ses membres.Il importera de tenir compte de la future évaluationdu Programme pour l'Amérique du Sud.

(f) Le Comité recommande que l'Union prévoie d'en-treprendre des actions sur un certain nombre dequestions d'importance internationale et souventcontroversées. Toutefois, toute participation doitdépendre des ressources techniques et financièresdisponibles et d'une analyse préalable de l'oppor-tunité politique dans chaque cas particulier.

(g) Le Comité note que l'Union devrait accorder uneattention particulière à la possibilité d'intervenirdans des régions en proie, récemment encore, à destroubles politiques. Ces régions offrent souvent despossibilités considérables d'actions positives enmatière de conservation.

(h) Le Comité note qu'un certain nombre de résolu-tions ont trait au Programme. Les décisions concer-nant ces résolutions et les conséquences qu'ellesauront sur le Programme devront être étudiéesparallèlement aux recommandations faites par leComité dans ce rapport.

(i) Le Comité reconnaît qu'un certain nombre derecommandations sur l'orientation des travaux del'Union ont été proposées lors des Ateliers etqu'elles devront guider le développement futur duProgramme. Ces recommandations seront d'abordpubliées dans les procès-verbaux de l'Assembléegénérale puis dans un volume spécial, intitulé pourl'instant « Sauver la Planète - nouvelles perspec-tives ». De plus, certains Ateliers feront l'objet depublications spéciales. Toutes ces informationspermettront de faire connaître le processus de pro-grammation et elles seront intégrées progressive-ment au Programme dans le cadre du processus dereconduction annuelle et des délibérations ordi-naires du Conseil sur le Programme.

116 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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(j) Le Comité reconnaît en outre que l'expansionfuture du Programme 11e sera possible que dans lalimite des ressources disponibles, mais il note éga-lement que plusieurs de ses recommandations por-tent sur l'approche de la programmation etl'application du Programme et peuvent donc êtreappliquées dans le cadre du processus dereconduction du Programme, sous la direction duConseil et de son Comité consultatif pour lessciences et le Programme, proposé dans le Planstratégique.

Ajout

Modifications apportées au documentdu Programme de l'UICN sur laconservation de l'antarctique

A l'issue de la réunion du 19 janvier 1994 sur la conser-vation de l'Antarctique, les changements suivants ontété recommandés au document intitulé « Conserva-tion dans l'Antarctique » (GA/19/94/9 Ajout 1).

(a) Programme pour la période triennale 1994-1996

Remplacer les paragraphes 10 à 16 par:

« Priorités

10. Les activités décrites ci-après seront entreprisesen consultation avec les membres de l'UICN etles Parties au Traité sur l'Antarctique. A ceteffet, un mécanisme consultatif approprié seramis en place.

11. Pour 1994-1996, les priorités proposées sont:

Priorité 1

i) proposer l'établissement et la gestion d'airesspécialement protégées ou gérées en Antarc-tique, aux réunions du Traité sur l'Antarcti-que;

ii) oeuvrer à la préparation d'une Annexe auProtocole au Traité sur l'Antarctique sur laresponsabilité en cas de dommages causés àl'environnement.

Priorité 2iii) Contribuer à la gestion des écosystèmes des

ressources biologiques marines de l'Antarc-tique, en consultation avec les membres del'UICN et les Parties à la Convention sur laconservation de la faune et de la floremarines de l'Antarctique;

iv) organiser un atelier sur le thème des impactset de la gestion de la présence de l'hommeen Antarctique;

v) en consultation avec les Parties au Traité etles membres de l'UICN, préparer des propo-sitions détaillées en vue de l'application duProtocole concernant la protection de l'envi-ronnement de l'Antarctique;

vi) produire une stratégie intégrée de conserva-tion dans les îles subantarctiques, et fournirune aide pour l'élaboration de plans de ges-tion pour chacune des îles ou chacun desgroupes d'îles;

vii)participer aux rémuons consultatives duTraité sur l'Antarctique, lorsqu'une telleparticipation contribue à la réalisation desobjectifs susmentionnés;

(b) Orientation, personnel et administration

Remplacer le paragraphe 18 par ce qui suit:

« Le programme de l'UICN en Antarctique a étémené, durant la période triennale écoulée, à tempspartiel par le Vice-Président de la CPNAP pour ledomaine antarctique, sous contrat avec l'UICN,dans le cadre d'un accord avec le Département dela conservation de la Nouvelle-Zélande. Les dispo-sitions futures dépendent des ressources disponi-bles et seront déterminées par le biais dumécanisme consultatif décrit, ci-dessus, au para-graphe 10. »

A la 4e ligne du paragraphe 22 existant, remplacer «établi par le Directeur général » par les termes suivants:

«, établi pour orienter le Conseil et le Directeurgénéral, »

(c) Budget

Ajouter le paragraphe suivant:

« L'exécution de ce programme est tributaire desressources disponibles. »

Annexe 9 117

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Annexe 10

Rapport du Comité des finances et vérificateurs aux comptes

Membres

David Smith (Président) (Jamaïque)Martin Edwards (Canada)E. Curtis Bohlen (Etats-Unis d'Amérique)Ashok Khosla (Inde)Gunther Kolodziejcok (Allemagne)Boyman Mancama (Zimbabwe)Jacques Morier-Genoud (Suisse)Don Person (Trésorier)

Recommandation 1

Le Comité s'est réuni pour examiner l'état des financesde l'UICN pour la période triennale de 1991-1993. Il apris note des faits mentionnés dans le rapport, concer-nant les dépenses excédentaires du Programme Sahelet les problèmes en Amérique centrale. Le Comité estsatisfait des mesures rectificatives qui ont été prises etde la mise en place de mesures de contrôle suffisantes,notamment l'instauration d'une vérification internedes comptes pour éviter qu'une telle situation ne sereproduise.

Le Comité des finances et des vérificateurs auxcomptes recommande à l'Assemblée générale d'ap-prouver le rapport du Trésorier et du Directeur géné-ral sur les finances de l'UICN pour la période triennalede 1991 à 1993 (GA/19/94/5 rev 1) et le Rapport desvérificateurs aux comptes pour les années 1990,1991et 1992 (GA/19/94/5 Annexes 1-3).

Recommandation 2

Le Comité est préoccupé par le niveau extrêmementfaible des réserves de fonctionnement, situation inac-ceptable qui affecte la capacité de l'Union de palier les

risques et pourrait, à long terme, mettre en péril saviabilité même.

Le Comité recommande de prendre des mesurespour garantir que le niveau des réserves de fonction-nement ne soit pas inférieur à SFR6,5 millions à la finde l'exercice budgétaire de 1996 et soit, par la suite,maintenu au niveau de 10 pour cent au moins dubudget de fonctionnement. Etant donné que cetterecommandation intervient alors que l'exercice bud-gétaire de 1994 est déjà entamé, le Comité demande auDirecteur général de faire tout ce qui est en son pou-voir pour augmenter les réserves de manière substan-tielle, en 1994, et pour appliquer les mesures quis'imposent en 1995 et 19%, afin d'atteindre l'objectiffixé de SFR6,5 millions.

Recommandation 3

Le Comité recommande à l'Assemblée générale d'ap-prouver l'estimation de revenus et de dépenses pour1994-1996 (GA19/94/10 Rev 1), et de prendre notequ'en raison des modifications apportées au Pro-gramme, le Conseil procédera à des changements etles approuvera.

Recommandation 4

Le Comité recommande à l'Assemblée généraled'approuver les cotisations des membres figurant auTableau 1 du document GA/19/94/11.

Recommandation 5

Ayant débattu des problèmes qui découlent de l'inca-pacité de certains membres à payer leurs cotisations,le Comité approuve les conclusions de la 18e session

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de l'Assemblée générale qui autorisaient le Directeurgénéral à trouver des solutions à ce problème.

En ce qui concerne les membres qui ne disposentpas de devises fortes pour payer leurs cotisations, ouqui ne le peuvent pas pour une autre raison, le Comitérecommande au Directeur général de chercher desmoyens de les aider à payer leurs cotisations, que cesoit en monnaie locale ou en fournissant des biens etservices à l'Union.

En ce qui concerne les membres dont les cotisationssont arriérées de deux ans au moins, le Comitérecommande à l'Assemblée générale, comme indiquédans l'Annexe 2 de l'Ajout 1 au DocumentGA/19/94/2, de suspendre les droits qui leur restent.Le Directeur général devra, dans chaque cas, détermi-ner la raison du retard dans le paiement des cotisationset, dans l'année, recourir à tous les moyens pour obte-nir le paiement en espèces ou autres, afin que leursdroits de membres leurs soient restitués.

Annexe 10 119

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Déclaration de M. Jay Hair sur sa candidature à laprésidence de l'UICN

Ces derniers jours, plusieurs questions ont été poséesconcernant la transparence, l'équité, la réalité de laparticipation des membres et la responsabilité du sys-tème d'organisation de l'UICN. Je sais qu'une résolu-tion a été soumise, appelant à une plus grandeproportionnalité nord-sud dans tous les aspects dutravail de l'UICN. Depuis quelques années, l'UICN aentrepris certains changements et je suis en faveurd'un mouvement accéléré dans ce sens.

Depuis longtemps ces questions me tiennent àcoeur et le Plan stratégique de l'UICN, dont j'ai présidéle comité de rédaction au nom du Conseil, reflète enpartie mes préoccupations à cet égard. Je souscris auxchangements fondamentaux qui seront fait dans lesystème d'organisation de l'UICN. En décembre 1993,j'ai écrit à tous les membres pour leur présenterplusieurs des grandes questions auxquelles l'Unionest aujourd'hui confrontée et leur demander leur avisà ce sujet, entre autres.

En réunion aujourd'hui, on m'a demandé de distri-buer aux délégués à l'Assemblée générale quelquesnotes sur les changements spécifiques qui, à mon sens,devraient être apportés à l'organisation de l'UICN. Envoici un résumé:

1. Il faut entreprendre une refonte des Statuts del'UICN et recommander à la prochaine Assembléegénérale des changements dans les principes debase de l'organisation, par exemple:

(a) nouvelle définition des régions;

(b) élection des Conseillers de l'UICN par les mem-bres de ces régions;

(c) équité dans la répartition des positions clés del'UICN entre hommes et femmes et originesethniques;

(d) garantie de transparence de toutes les délibéra-tions de l'UICN.

2. Il faut garantir qu'à l'avenir, si le choix du Direc-teur général et celui des candidats à la présidenceont lieu dans la même période de temps, avant uneAssemblée générale, ce soit une obligation statu-taire de choisir le Directeur général avant les can-didats à la présidence. En raison de sesresponsabilités vis-à-vis de la gestion quotidiennede l'Union, j'estime que le poste de Directeur géné-ral est de bien plus grande importance pourl'Union et qu'il faut donc faire preuve du maxi-mum de souplesse dans le choix - en examinant àégalité les candidatures d'hommes et de femmesou de personnes de différentes origines ethniques.

3. Je suis fortement attaché au principe du choix, desorte que, pour la prochaine Assemblée générale,je m'engage dès maintenant à encourager leConseil à nommer deux candidats à la présidencedont un au moins serait d'un pays non industrialiséet un des deux serait une femme.

Pour les postes de conseiller régional ou de prési-dent et vice-président de commission, un effortparticulier sera déployé pour identifier et désignerdes candidats qualifiés dont l'élection contribue-rait à l'équilibre homme-femme et à l'équilibre géo-graphique.

4. Il conviendrait de réserver une demi-journée audébut de chaque Assemblée générale pour organi-ser un forum des candidats afin que les déléguéspuissent faire connaissance avec les candidatsavant les élections.

5. Si je deviens votre président, j'encouragerai vive-ment le nouveau Conseil à examiner avec un soinparticulier la nomination et le choix des conseillerscooptés qui sont sélectionnés de manière à appor-ter à l'UICN l'expérience ou les qualifications dontelle a besoin. Je veillerai à encourager la désigna-tion de candidats du monde non industrialisé.

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Annexe 11

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6. J'encouragerai en outre le Conseil à choisir aumoins trois des quatre vice-présidents dans lespays non industrialisés. De plus, j'estime que cesvice-présidents doivent jouer un véritable rôledans l'organisation et le processus de prise dedécision du Conseil et, notamment être nommés àla présidence des comités.

Je sais que d'autres questions importantes devraientêtre envisagées par l'Union, aujourd'hui et demain.Pour moi, ce bref programme de réformes n'est que lepoint de départ d'un dialogue qui s'ouvre à cetteAssemblée générale et se poursuivra lors des pro-chaines, en vue de déterminer les problèmes et de lesconfronter.

En tant que candidat désigné par le Conseil à laprésidence de l'UICN, je m'engage, si je suis élu, àprendre des mesures immédiates pour instaurer dansles plus brefs délais un processus ouvert conduisantaux réformes fondamentales qui s'imposent dans lesystème d'organisation de l'UICN.

A la prochaine Assemblée générale, je souhaiterendre compte aux membres de ce que j'aurai fait pourmener à bien le mandat qu'ils m'auront confié en vuede procéder au changement. Pour y parvenir, j'aibesoin de votre avis et de votre appui.

Je vous remercie et me réjouis d'avance de pour-suivre le débat sur ces questions et d'autres questionsimportantes pour l'Union.

21 janvier 1994

Annexe 11 121

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Annexe 12

Mandats de cinq commissions de l'UICN 1994-1996

L'Assemblée générale a approuvé les mandatssuivants pour cinq des six commissions de l'UICNpour la période triennale de 1994 à 1996 (voir page 39).

COMMISSION DE L'EDUCATIONET DE LA COMMUNICATION (CEC)

1. Mission

Promouvoir et orienter le renforcement des compé-tences et la planification stratégique de l'éducation etde la communication pour une vie durable, par l'inter-médiaire des réseaux, du personnel et des membres del'UICN, des membres et partenaires de la CEC et desorganisations qui collaborent avec elle.

2. But

Sauver la Planète et Action 21 reconnaissent que deschangements importants des valeurs et des modesd'organisation de la société sont nécessaires si l'onveut que le développement, fondé sur la conservationde la diversité et de la productivité de la nature, soitéquitable et durable. Si l'Union veut réaliser ses objec-tifs en matière d'environnement et de développement,elle doit encourager activement cette révolution desvaleurs et des comportements.

L'éducation est un des principaux moyens permet-tant d'influer sur les valeurs individuelles et, partant,de la société. La Commission de l'éducation et de lacommunication joue donc, au sein de l'Union, un rôlede porte-parole et de guide en veillant à l'intégrationde l'éducation et de la communication dans les pro-grammes de conservation et de développement et àl'incorporation des questions d'environnement et dedéveloppement dans l'enseignement officiel ou non.

La Commission a également pour rôle d'encoura-ger la coopération, de faciliter une synergie internatio-

nale, de renforcer l'échange d'idées et d'expériences,de forger les compétences et de soutenir des réseaux,tout cela pour parvenir à une éducation planifiée demanière stratégique pour une vie durable.

La Commission est un instrument par lequel lepersonnel de l'UICN chargé de l'éducation reçoit unappui, obtient des orientations d'experts et partageson expérience, servant de forum d'analyse et d'éva-luation, de façon à améliorer et enrichir le travail del'UICN. La Commission soutient des initiatives prisespar ses membres pour contribuer aux progrès de lapolitique en matière d'éducation et à sa mise en oeuvreet, en particulier, pour intégrer l'éducation dans laplanification de la politique environnementale.

3. Objectifs

Les principaux objectifs de la CEC sont, pour lapériode triennale:

(a) Développer et soutenir la Commission de l'éduca-tion et de la communication et ses réseaux régio-naux dans le but d'échanger et de colliger desinformations, d'améliorer les compétences etd'influer sur la planification et la pratique de l'édu-cation, à l'intérieur de toute l'Union et à travers elle;

(b) Encourager les Etats membres de l'UICN à infuserl'éducation et la communication relatives à l'envi-ronnement dans les programmes scolaires et para-scolaires et à contribuer à la formulation et à laplanification de politiques dans ce but;

(c) Promouvoir et orienter la planification stratégiquede l'éducation et de la communication relatives àl'environnement parmi les membres du personnelet les membres de l'UICN et par leur intermédiaire;

(d) Catalyser, soutenir, organiser et appliquer, là où ily a lieu, la formation et les échanges pour dévelop-

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per la capacité de planifier et d'appliquer desméthodes d'éducation pour une vie durable;

(e) Etre une source d'avis techniques pour les mem-bres, le Directeur général et le secrétariat en matièrede planification et d'application de l'éducationpour une vie durable.

4. Mandat

Pour atteindre ses objectifs, la Commission, sous ladirection de son Président et de son Comité directeuret en collaboration étroite avec le Directeur général etle personnel du secrétariat désigné par le Directeurgénéral doit:

(a) entretenir et développer des réseaux régionauxd'analystes des politiques pédagogiques, d'éduca-teurs, de communicateurs et d'instructeurs, recru-tés dans des institutions se trouvant tant dans legiron de l'UICN qu'au dehors, pour bénéficierd'un appui expert pour la planification et l'appli-cation de méthodes d'éducation et de communica-tion relatives à l'environnement;

(b) préparer, guider et contribuer à la planification età la mise en place des initiatives de la CEC et del'Union en matière d'éducation;

(c) soutenir des individus et des groupes pour favori-ser l'incorporation et les progrès des programmesd'éducation à l'environnement et au développe-ment dans les activités de l'UICN;

(d) soutenir des individus et des groupes pour appor-ter, aux programmes du secrétariat et des mem-bres, avis et appui technique sur la planificationstratégique, la mise en oeuvre et l'évaluation del'éducation et de la communication;

(e) établir des groupes de travail pour traiter de sujetschoisis et faire progresser ainsi la réflexion surl'éducation à l'environnement et au développe-ment et son application;

(f) collaborer avec des organisations partenaires àl'élargissement des travaux de la Commission;

(g) collaborer avec des organisations telles quel'UNESCO, le PNUE et la Commission du dévelop-pement durable pour promouvoir et orienter uneapproche stratégique de l'éducation.

5. Structure et organisation

La Commission de l'éducation et de la communicationa la structure suivante:

(a) Président, Président adjoint et Comité direc-teur. Le Président est élu par l'Assemblée généraleet nomme un Président adjoint et un Comité direc-teur composé de membres qui président chacun unComité directeur régional de la Commission. LeComité directeur de la CEC oriente le programmeglobal de la Commission et conseille le Directeurgénéral sur le volet éducation du Programme del'Union. Le Président est chargé de mener à bien lamission de la CEC, est responsable du processus derégionalisation et fait connaître les avis du Comitédirecteur sur les aspects éducation et communica-tion du programme de l'UICN.

(b) Les Réseaux régionaux de la CEC sont entrete-nus, développés et élargis pour répondre aux be-soins des régions en matière d'éducation, decommunication et de formation à l'environnement,dans le cadre de la mission de la Commission.Chaque région a un Comité directeur et désigne unprésident qui siège au Comité directeur de la CEC.Les membres de la Commission sont choisis enfonction de leur expérience en planification straté-gique de l'éducation et de la communication, etd'amélioration des compétences, et recrutés dansles organisations tant gouvernementales que nongouvernementales.

Un dialogue étroit est établi entre les Comitésdirecteurs régionaux et les bureaux nationaux etrégionaux de l'UICN qui, selon les ressources di-sponibles, apportent un appui de secrétariat auxComités.

Les Comités directeurs régionaux déterminent lespriorités d'action, en association avec le personnelrégional et les membres de l'UICN, ainsi que lesprogrammes de travail annuels de chaque région.

(c) Secrétariat. Les activités de la Commission béné-ficient des services d'un Coordonnateur de pro-gramme basé au Siège de l'UICN qui rend compteau Directeur général mais travaille avec laCommission.

Le secrétariat aide les membres de l'UICN à obtenirdes avis experts sur les moyens d'élaborer desprogrammes d'éducation efficaces et veille à ce quecet appui soit fourni par le réseau d'éducation et àobtenir le soutien d'organismes partenaires et bail-leurs de fonds, s'il y a lieu.

Le secrétariat aide d'autres programmes et activi-tés entrepris ou coordonnés par le secrétariat et lescommissions de l'UICN à intégrer un élément édu-cation et gère le réseau d'experts de l'éducation

Annexe 12 123

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associés à l'UICN et à ses membres afin de fournirles services requis en matière d'éducation.

(d) Organisations partenaires. Elles sont encouragéesà fournir une assistance financière et logistique à laCEC et à participer à l'application des activitésd'éducation et de formation de la Commission.

La Commission entretient des liens étroits et coopèreavec le Programme international d'éducation à l'envi-ronnement (PIEE) UNESCO-PNUE, le WWF, l'initia-tive Capacité 21 du PNUD et la Commission dudéveloppement durable.

COMMISSION DU DROIT DEL'ENVIRONNEMENT (CDDE)

1. Mission

Contribuer à la mise en place d'un fondement juridi-que aussi fort que possible pour la conservation del'environnement et le développement durable en sou-tenant les efforts déployés dans ce sens, tant au niveaunational qu'international.

2. But

La Commission du droit de l'environnement (CDDE)de l'UICN est la principale source d'avis techniquespour l'Union, ses membres et les organisations parte-naires sur tous les aspects du droit de l'environne-ment.

Elle soutient l'action conduite par les organisationsgouvernementales internationales, les gouverne-ments et les organisations non gouvernementales afind'améliorer ou de renforcer les infrastructures juridi-ques et institutionnelles les mieux adaptées, et lesmieux à même d'aboutir, à la conservation des res-sources naturelles dans le cadre du développementdurable.

La CDDE a pour but de démontrer l'importancevitale de telles infrastructures dans le cadre de straté-gies nationales et internationales de conservation del'environnement, compte tenu de l'utilisation durabledes ressources naturelles à l'intérieur et au-delà desjuridictions nationales.

3. Objectifs

Les objectifs de la CDDE sont les suivants:

(a) Identifier les secteurs dans lesquels l'améliorationdes instruments et mécanismes juridiques et

administratifs contribuerait sensiblement aux acti-vités de conservation.

(b) Promouvoir l'élaboration et l'amélioration du droitde l'environnement aux niveaux international etnational en formulant des propositions adaptées etoriginales.

(c) Renforcer les aptitudes, en particulier dans les paysen développement, à traiter les questions d'élabo-ration du droit de l'environnement et de formationdes compétences.

(d) Aider et conseiller les membres de l'UICN ainsi qued'autres institutions gouvernementales ou non àélaborer des instruments juridiques nationaux ouinternationaux.

4. Mandat

Pour atteindre ses objectifs, la CDDE doit:

(a) entreprendre, encourager et soutenir des étudesjuridiques conformes aux objectifs de l'UICN et deson Programme juridique;

(b) proposer et, le cas échéant, aider à rédiger desinstruments juridiques de portée nationale, régio-nale ou mondiale;

(c) encourager l'élaboration d'instruments de droitnon contraignant et y contribuera;

(d) suivre les initiatives d'autres institutions dans ledomaine du droit de l'environnement, en particu-lier celles des organisations internationales gou-vernementales et non gouvernementales etfournira, lorsqu'il y a lieu, le point de vue del'UICN;

(e) donner des avis sur les répercussions et aspectsjuridiques des initiatives prises et des questionstraitées par les unités et programmes de l'UICN;

(f) coordonner les activités avec ces unités etprogrammes, en particulier le Centre du droit del'environnement (CDE), dans le but de maintenirune intégration, une complémentarité et une inter-disciplinarité maximales pour mener à bien le pro-gramme global de l'Union;

(g) aider et conseiller le CDE dans les activités où iljoue un rôle de chef de file, en particulier celles quiont trait aux services offerts aux pays en dévelop-pement en matière de législation de l'environne-ment;

(h) prêter assistance au CDE pour administrer le ré-seau d'information sur le droit de l'environnement(ELIS) et pour suivre l'évolution du droit national

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et international, y compris des traités et législa-tions, du droit coutumier et de la jurisprudence,afin de donner une assise adéquate aux activités duProgramme juridique de l'UICN;

(i) maintenir, sur une base solide dans chaque région,un réseau international d'experts bénévoles indé-pendants spécialisés dans différentes disciplinesjuridiques et sélectionnés pour leurs compétenceset leur volonté de seconder l'UICN dans sa missionet de constituer un forum pour les échanges d'opi-nions et d'information dans ce domaine.

5. Structure et organisation

La CDDE est un réseau mondial d'experts du droit del'environnement recrutés dans les organismes publics,les universités, les instituts de recherche et les organi-sations de conservation. Pour mobiliser son réseau,pendant la période triennale de 1994 à 19%, la CDDEsera structurée comme suit:

(a) Président, Président adjoint, Vice-présidents etComité directeur. Le Président est élu parl'Assemblée générale et soumet au conseil la nomi-nation d'un Président adjoint (dont les qualifica-tions sont complémentaires aux siennes) et unmaximum de 8 Vice-présidents représentant lesdifférentes disciplines juridiques et assurant la re-présentation géographique. Les Vice-présidentscoordonnent les activités de la Commission dansleurs régions respectives. Au début de chaque an-née, le Comité directeur établit un plan de travailqu'il révise à mi-mandat. Le Comité directeur seréunira au moins deux fois par an dans les diffé-rentes régions dans la mesure où ceci est practica-ble. Ces réunions seront combinées avec cesactivités principales de ces régions.

(b) Membres d'honneur. Les membres d'honneursont élus par la Commission, en reconnaissanced'activités durables et exceptionnelles au servicede l'UICN, dans le domaine du droit de l'environ-nement.

(c) Groupes de travail. Le Président nomme desgroupes d'étude selon que de besoin, pour traiterdes domaines particulier du programme de travail;certains de ces groupes sont constitués pour ladurée de la période triennale, d'autres sont desgroupes spéciaux dotés d'un mandat temporaire etprécis.

(d) Membres. La Commission s'efforce d'assurer unereprésentation géographique équitable de sesmembres. Les membres servent de coordonnateurs

entre la CDDE et les projets pertinents, donnent unavis sur le choix de consultants potentiels pour lesprojets du Programme juridique, rassemblentl'information et servent de correspondants, dansleurs pays respectifs, pour le réseau d'informationsur le droit de l'environnement (ELIS) du Centredu droit de l'environnement (CDE) et participentaux activités de la Commission dans ce domaine.Les membres sont groupés selon leurs compé-tences, tant du point de vue des disciplines juridi-ques que des secteurs juridiques relatifs auxressources naturelles.

(e) Associés. La Commission décide, s'il y a lieu, denommer des Associés, c'est-à-dire des personnesou organisations qui souhaitent soutenir son tra-vail.

(f) Secrétariat de l'UICN. La Commission bénéficiedes services du Centre du droit de l'environnementqui fait partie du secrétariat et rend compte auDirecteur général. Un expert à temps partiel aumoins et le personnel d'appui approprié sont char-gés par le Centre de collaborer avec la Commission.Le Centre assure la liaison avec toutes les unités dusecrétariat concernées par le droit de l'environne-ment.

COMMISSION DES STRATEGIES ETDE LA PLANIFICATION DEL'ENVIRONNEMENT (CSPE)

1. Mission

Améliorer la formulation, la mise en oeuvre et l'éva-luation des politiques et stratégies pour la protectionde l'environnement et le développement durable;élaborer et perfectionner une éthique mondiale de viedurable.

2. But

La Commission des stratégies et de la planification del'environnement (CSPE) de l'UICN est la source d'avisde l'Union sur l'approche de la conservation et dudéveloppement durable. La CSPE rassemble desexperts de différentes disciplines afin de traiter lesdimensions politiques et sociales de la conservation, ycompris l'éthique de l'environnement, la planificationstratégique et les instruments de préparation et d'ap-plication des politiques. Dans ses travaux, elle insistesur la participation du public, l'importance de l'inté-gration intersectorielle de la planification et de l'action

Annexe 22 125

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et l'importance de l'adaptation aux changementssocio-économiques et environnementaux.

3. Objectifs

Les objectifs de la CSPE sont les suivants:

(a) Entretenir et élargir un réseau mondial d'expertsbénévoles décidés à encourager les progrès de laprotection de l'environnement et du développe-ment durable.

(b) Rassembler, analyser, synthétiser et diffuserl'information sur les progrès accomplis dans cedomaine et servir de forum pour l'échange desopinions.

(c) Accorder une attention approfondie à un petitnombre de nouvelles approches particulièrementporteuses de promesses.

(d) Etudier comment l'UICN peut traiter le plus effica-cement possible les dimensions sociales et métho-dologiques de ses travaux, en continuant à élaborerun rôle clair et pratique pour la Commission.

4. Mandat

Pour atteindre ses objectifs dans la période triennalede 1994 à 1996, la CSPE doit:

(a) élaborer et affiner une éthique mondiale de viedurable par le truchement d'un groupe de travailoù sont représentées toutes les commissions del'UICN et d'autres organisations concernées;

(b) améliorer et soutenir des stratégies de développe-ment durable aux niveaux international, nationalet sous-national;

(c) rassembler, étudier et diffuser, de manière systé-matique, des informations sur les outils de la dura-bilité, et plus particulièrement les moyensd'assurer la participation des citoyens, la prise dedécision en collaboration, la gestion intégrée desressources, des méthodes de planification et degestion souples et l'évaluation des efforts déployéspour parvenir à la durabilité;

(d) identifier, élaborer et soutenir un petit nombred'instruments particulièrement prometteurs pourla durabilité;

(e) poursuivre dans ce sens les travaux qu'elle aentamés au sujet de la conservation des paysages,de la formation des groupes de conservation et desindicateurs de durabilité;

(f) élaborer de meilleurs moyens pour les spécialistesde la conservation de partager leur expérience dedifférentes conceptions et de différents outils;

(g) examiner comment l'UICN peut mieux tenircompte des dimensions sociales et méthodologi-ques de son travail et présenter des recommanda-tions précises au Directeur général et au Conseil;

(h) publier un bulletin sur les progrès accomplis sur leterrain à l'intention de la communauté de l'UICNet publier ou collaborer à la publication de docu-ments de travail, lignes directrices, ouvrages deréférence et études de cas;

(i) poursuivre l'élargissement du réseau de la CSPE etchercher les meilleurs moyens de tirer parti descompétences du réseau.

5. Structure et organisation

(a) Président, Président adjoint et Comité direc-teur. Le Président est élu par l'Assemblée généraleet soumet au conseil la nomination d'un Présidentadjoint. Le Président, le Président adjoint, lesprésidents des groupes de travail et cinq autresmembres, au plus, forment le Comité directeur.

(b) Membres. Les membres de la Commission sontnommés par le Président qui soumet une liste denoms au Conseil.

(c) Membres d'honneur. Ils sont élus par le Comitédirecteur en reconnaissance de services exception-nels à l'UICN en matière de stratégies et de plani-fication de l'environnement.

(d) Groupes de travail, groupes d'étude et groupesconsultatifs. En consultation avec le Comité direc-teur et le Directeur général, le Président constituedes groupes de travail chargés de traiter différentsdomaines du programme de travail. Ces groupes,qui poursuivent les activités en cours, aurontprobablement à traiter des stratégies, des instru-ments, de l'éthique et de la conservation des pay-sages. En outre, le président peut nommer desgroupes d'étude chargés de missions spécifiques etde brève durée et des groupes consultatifs.

(e) Organisations partenaires. Le Président, en con-sultation avec le Directeur général peut désignerdes organisations qui collaborent étroitement avecla CSPE à la poursuite de sa mission.

126 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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COMMISSION DES PARCSNATIONAUX ET DES AIRESPROTEGEES (CPNAP)

1. Mission

Contribuer à l'accomplissement de la Mission del'UICN, en encourageant l'établissement et la gestionefficace d'un réseau mondial d'aires protégées côtièreset marines.

2 But

La Commission des parcs nationaux et des aires pro-tégées (CPNAP) de l'UICN est la principale sourced'avis techniques pour l'Union, ses membres et lesorganisations partenaires sur tous les aspects duchoix, de la planification et de la gestion des airesprotégées. Elle appuie l'action des organismes de droitpublic, des organisations internationales, des commu-nautés locales, des propriétaires fonciers privés et desorganisations non gouvernementales en faveur de laconservation des habitats naturels et semi-naturelspour qu'ils apportent une contribution optimale à lasociété humaine. La CPNAP a pour but de démontrerla valeur des aires protégées dans le cadre de stratégiesplus larges pour l'utilisation durable des ressourcesnaturelles de la planète et cherche à élargir le mouve-ment en faveur des aires protégées en identifiant despossibilités d'établir des liens de partenariat produc-tifs avec une large gamme d'autres secteurs.

3. Objectifs

Les objectifs de la CPNAP sont les suivants:

(a) jouer un rôle de chef de file dans l'application duPlan d'action de Caracas;

(b) Encourager une forte augmentation du soutieninternational aux aires protégées qui font partieintégrante du développement national, en offrantdes avis techniques, un cadre et un programmed'action ainsi que l'accès à un réseau actif despécialistes des aires protégées aux autres pro-grammes de l'UICN, aux membres de l'Union, auxorganisations internationales, au WWF-Internatio-nal et aux organismes d'aide au développement.

(c) Elaborer et mettre en oeuvre des Plans d'actionrégionaux qui décrivent les besoins et priorités auniveau régional, les incidences pratiques et lesactions spécifiques requises pour traiter ces priori-tés.

(d) Soutenir l'expansion d'un réseau régional efficacede la CPNAP.

(e) Améliorer les compétences en matière de gestionet renforcer l'application de la science à la gestiondes aires protégées par la formation et la rechercheet par la préparation et la distribution de publica-tions résultant du Congrès de Caracas; par l'inter-médiaire de la revue « PARKS »; et par le canal dubulletin de la CPNAP.

(f) Affiner le système de surveillance de l'état des airesprotégées, en évaluant l'efficacité de la gestion eten évaluant et rendant publiques les menaces quipèsent sur elles.

(g) Participer plus étroitement au fonctionnement dela Convention du patrimoine mondial.

(h) Identifier de nouvelles méthodes de gestion desaires protégées qui permettent aux administrateurset aux décideurs de s'adapter aux conditions poli-tiques et sociales en évolution et diffuser cette in-formation à l'intérieur du réseau.

(i) Améliorer la capacité du secrétariat de l'UICN etde la CPNAP de servir les activités mondiales,régionales et nationales de l'UICN et du réseaumondial de spécialistes des aires protégées repré-senté par la CPNAP.

4. Mandat

Pour atteindre ses objectifs dans les trois années àvenu-, la CPNAP doit:

(a) entretenir et servir un réseau mondial d'expertspour élaborer des techniques de gestion, échangerdes informations, surveiller l'état des aires proté-gées, assurer la formation et fournir des avis techni-ques aux membres de l'UICN;

(b) préparer des Plans d'action régionaux sur les airesprotégées qui identifient les sites d'établissementde nouvelles aires protégées, décident de prioritésd'action et établissent des réseaux d'aires proté-gées pilotes pour illustrer l'application de prin-cipes dans des circonstances très diverses et dansdes régions différentes; pour les aires protégéesmarines se trouvant en dehors de la juridictionnationale, la liaison devrait être faite avec laConvention des Nations Unies sur le droit de lamer;

(c) fournir avis techniques et assistance aux gouverne-ments, aux organisations non gouvernementales etau secrétariat de l'UICN en ce qui concerne l'iden-tification de priorités d'établissement de nouvelles

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aires protégées, l'amélioration de la gestion decelles qui existent et l'application des prioritésfixées;

(d) collaborer avec d'autres institutions internatio-nales, et en particulier avec l'UNESCO, à la mise enoeuvre de la Convention du patrimoine mondial etdu Plan d'action pour les réserves de la biosphèreainsi qu'avec le Bureau Ramsar et la Conventiondes Nations Unies sur le droit de la mer;

(e) collaborer avec le Centre mondial de surveillancecontinue de la conservation de la nature (CMSC)afin de tenir et de développer la banque de donnéesmondiale sur les aires protégées et les espèces ethabitats qu'elles contiennent, en tant que serviced'information pour la communauté mondiale;

(f) collaborer avec organismes bailleurs de fonds, telsque les organismes et banques multilatéraux, lesorganismes bilatéraux et les fondations privées etleur donner des avis;

(g) communiquer les résultats du IVe Congrès mon-dial sur les parcs nationaux et les aires protégéessous diverses formes, y compris une série de pub-lications sur les grands problèmes des aires proté-gées, et publier la revue « PARKS » et d'autresdocuments relatifs aux aires protégées;

(h) tenir et faire connaître une liste de membres de laCPNAP et un répertoire des organismes de gestiondes aires protégées; publier un bulletin régulierdistribué à tous les membres et tenir régulièrementdes réunions qui sont organisées, dans les diffé-rentes régions du monde, à tour de rôle.

5. Structure et organisation

La CPNAP est un réseau mondial d'experts partici-pant à la gestion des aires protégées, recrutés dans lesorganismes publics, les universités, les instituts derecherche et les organisations de conservation. Pourmobiliser son réseau durant la période triennale de1994 à 1996, la CPNAP sera structurée comme suit:

(a) Président, Président adj oint, Vice-présidents etComité directeur. Le Président est élu parl'Assemblée générale et soumet au Conseil lanomination d'un Président adjoint dûment qualifiéet de Vice-Présidents représentant les régions géo-politiques et les aires protégées marines et d'autresthèmes si nécessaire. Les Vice-Présidents sont res-ponsables de coordonner les activités de la CPNAPdans leurs régions et pour leurs sujets respectifs. Ilssiègent aussi au Comité directeur de la CPNAP.

(b) Membres d'honneur. Les membres d'honneursont élus par la Commission, en reconnaissanced'activités durables et exceptionnelles au servicedes aires protégées.

(c) Membres. Les membres sont désignés en fonctionde leur contribution personnelle aux aires proté-gées. Au moins un de ces membres, dans chaquepays ou région autonome possédant des aires pro-tégées, est chargé de coordonner les informationséchangées entre la Commission et les autoritésresponsables des aires protégées; lorsqu'il y aplusieurs organismes dans un pays, plusieurs per-sonnes peuvent être nommées. Les membres choi-sis servent de coordonnateurs entre la CPNAP etles projets pertinents, identifient les consultantspotentiels pour des projets auxquels participe laCPNAP, rassemblent des informations, supervi-sent la préparation et la mise à jour de fiches techni-ques sur chaque aire protégée, conseillent sur lesaires protégées et servent d'agents de liaison avecl'Unité de données sur les aires protégées (PADU)du CMSC.

(d) Groupes d'étude. Le Président nomme desgroupes d'étude selon que de besoin, pour traiterde domaines particuliers du programme de travail.

(e) Organismes de gestion des aires protégées. LaCPNAP noue des liens institutionnels avec lesorganismes responsables de la gestion des airesprotégées dans chaque pays. Ces liens permettentà la Commission d'obtenir des avis techniques,d'identifier les priorités en matière de politiques etde projets et de veiller à la libre circulation desinformations sur les aires protégées.

(f) Organisations partenaires. Il s'agit d'organisa-tions qui s'intéressent directement aux aires proté-gées et qui travaillent en collaboration étroite avecla CPNAP. Au premier rang se trouvent PADU(qui fait partie du CMSC), créée par la CPNAP en1981 et qui gère les données pour la Commission;l'UNESCO et le Comité du patrimoine mondialavec lesquels la CPNAP collabore étroitement dansles domaines des réserves de la biosphère et desbiens du patrimoine mondial respectivement; leService américain des parcs nationaux avec lequella CPNAP a signé un accord de coopération pourles activités de terrain d'intérêt mutuel; le WWFauquel la CPNAP fournit des avis techniques surles aires protégées et qui participe à un certainnombre de programmes conjoints avec la CPNAP;Parcs Canada qui participe au niveau financier ettechnique à diverses activités de la CPNAP. Lesautres organisations membres de l'UICN qui

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n'entrent pas dans la catégorie (e) ci-dessus peu-vent devenir organisations partenaires.

(g) Secrétariat de l'UICN. La Commission bénéficiedes services d'une Unité des aires protégées établieau sein du secrétariat et rendant compte au Direc-teur général. Cette Unité comprend au moins deuxexperts à plein temps et le personnel d'appui re-quis. Elle établit des liens avec toutes les autresunités du secrétariat qui ont des activités relativesaux aires protégées.

COMMISSION DE LASAUVEGARDE DES ESPECES (SSC)

1. Mission

Conserver la diversité biologique en élaborant et exé-cutant des programmes pour sauver, restaurer et gérerde façon rationnelle les espèces et leurs habitats.

2 But

La Commission de la sauvegarde des espèces (SSC) del'UICN est la principale source d'avis pour l'Union etses membres sur les aspects techniques de la conser-vation des espèces. Elle cherche à mobiliser la commu-nauté mondiale de la conservation pour qu'elle agisseau nom des espèces, en particulier de celles qui sontmenacées d'extinction et de celles qui sont impor-tantes pour l'homme. Pour ce faire, elle s'est fixé lescinq objectifs suivants:

(a) «Evaluer l'état de conservation des espèces, dans lemonde entier.

(b) Evaluer les priorités en matière de conservationdes espèces et de leurs habitats et préparer desplans pour leur conservation.

(c) Entreprendre les actions nécessaires pour garantirla survie des espèces.

(d) Elaborer et promouvoir des politiques de conser-vation des espèces.

(e) Offrir les services d'un réseau d'experts sur laconservation de la diversité biologique.

La SSC fournit essentiellement les compétences et lecadre dont la communauté mondiale de la conserva-tion a besoin pour attribuer les ressources disponiblesaux priorités les plus importantes en matière deconservation de la diversité biologique au plan mon-dial.

3. Objectifs

Les objectifs de la SSC sont les suivants:

(a) promouvoir la mise en application pratique desprincipes de Sauver la Planète, en mettant toutparticulièrement l'accent sur la conservation de ladiversité biologique et en veillant à ce que l'utilisa-tion des espèces reste durable;

(b) évaluer les priorités de conservation des espècesdans le cadre d'un programme de Plans d'action etcolliger des résumés régionaux sur les priorités enmatière de conservation des espèces et des habitats;transmettre les recommandations des Plans d'ac-tion et des évaluations régionales de la diversitébiologique aux organismes et organisations appro-priés de la communauté mondiale de la conserva-tion et, plus particulièrement, aux membres del'UICN;

(c) promouvoir l'application, par des organismes deconservation gouvernementaux et non gouverne-mentaux et plus particulièrement par les membresde l'UICN, de Plans d'action pour la conservationdes espèces;

(d) élaborer des politiques et directives relatives à laconservation des espèces et des ressources généti-ques et les porter à l'attention des gouvernementset de la communauté de la conservation;

(e) fournir des services consultatifs techniques àl'UICN et à ses membres et partenaires sur l'élabo-ration et l'exécution de projets et de programmesrelatifs à la conservation des espèces et de la diver-sité biologique (y compris élaboration et sélectionde propositions de projets);

(f) maintenir, orienter et renforcer la Commission dela sauvegarde des espèces, réseau mondiald'experts et d'organisations bénévoles concernéspar la conservation des espèces. Les domaines decompétence à renforcer englobent les plantes et lesinvertébrés;

(g) élaborer des projets d'appel de fonds pour laCommission de la sauvegarde des espèces;

(h) communiquer les travaux de la Commission de lasauvegarde des espèces aux membres de l'UICN,aux gouvernements qui ne sont pas membres, auxorganismes d'aide au développement, à la commu-nauté de la conservation au sens large et au grandpublic afin d'encourager une utilisation maximalede ses compétences et de ses services; et veiller à ceque les membres de la SSC soient pleinement infor-més des principales activités de la Commission et

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de la manière dont leurs propres travaux contri-buent au programme global de la SSC et de l'UICN;

(i) rassembler, par l'intermédiaire du réseau bénévolede la SSC, des données intéressant la conservationdes espèces et gérer ces données dans une banquede données normalisée, informatisée et distribuée(le Centre mondial de surveillance continue de laconservation de la nature - CMSC servant dedépositaire).

4. Mandat

Pour atteindre ses objectifs, la Commission, sous ladirection de son Président et de son Comité directeuret en collaboration étroite avec le Directeur général etle personnel du secrétariat de l'UICN désigné par leDirecteur général doit:

(a) entretenir et développer un réseau de scientifiques,spécialistes de la conservation et d'amateursdévoués pour évaluer l'état et les priorités deconservation de groupes taxonomiques particu-liers de plantes et d'animaux et pour donner unavis sur les mesures nécessaires pour assurer leuravenir;

(b) renforcer son réseau afin d'appliquer les connais-sances relatives à des méthodes de conservationimportantes, telles que l'utilisation durable des es-pèces sauvages, la surveillance des effets ducommerce des produits sauvages sur les popula-tions sauvages de certaines espèces, la réintroduc-tion d'espèces dans leur milieu d'origine, lecontrôle des populations d'espèces introduites,l'application améliorée de la science vétérinaire àla gestion des espèces sauvages, l'élevage en capti-vité d'espèces menacées et la conservation de ladiversité génétique des espèces et des populations;

(c) faire en sorte que les recommandations des mem-bres du réseau soient formulées de façon à êtreapplicables au niveau local et national et que lesorganisations membres de l'UICN et les gouverne-ments puissent les appliquer facilement;

(d) concevoir une structure régionale pour la Commis-sion afin d'accroître son efficacité partout dans lemonde et de garantir une participation plus largede la communauté de la conservation à l'élabora-tion des plans d'action et politiques;

(e) faire en sorte que toutes les recommandations desGroupes de spécialistes et, en particulier, de ceuxqui s'occupent de questions potentiellementcontroversées telles que l'établissement des priori-tés de conservation, la propagation en captivité, la

collection d'espèces sauvages, les réintroductions,l'éradication d'espèces exotiques et l'utilisationdurable soient revues de manière appropriées parles spécialistes voulus et les organismes concernésavant d'être présentées aux gouvernements et au-tres organes chargés de l'application;

(f) placer la conservation des espèces dans le contexteplus vaste de la gestion et de la restauration del'habitat, en tenant compte des facteurs sociaux,économiques et politiques sous-jacents qui mena-cent la diversité biologique, en collaboration étroiteavec d'autres éléments du Programme de l'UICN;

(g) coopérer avec les groupes d'étude intercommis-sions sur des sujets tels que le changement climati-que mondial, l'éducation et la formation, lacommunication et les stratégies de conservation.

5. Structure et organisation

La Commission de la sauvegarde des espèces del'UICN bénéficie des compétences d'un réseau mon-dial d'experts de la conservation des espèces animaleset végétales. Pour mettre ces compétences au servicede l'ensemble de la communauté de la conservation etpour remplir sa mission, la Commission fonctionne dela manière suivante:

(a) Gestion du réseau

élaborer des stratégies générales et organiser letravail aux niveaux local, national et régionalpour ce qui concerne les taxa, thèmes et disci-plines particuliers;

mobiliser des ressources financières ethumaines pour la collecte et l'analyse des infor-mations, l'élaboration des plans d'action, lacommunication, la mise en oeuvre et l'évalua-tion des programmes;

évaluer les procédures et résultats de l'action,les comparer avec ceux d'autres programmes etorganisations et adapter les plans de travail enconséquence.

(b) Exécution du programme

Procédure interne

rassembler des informations sur l'état desespèces et les facteurs affectant leur probabilitéde survie;

concevoir des plans de conservation desespèces et de leurs habitats par l'analyse desdonnées biologiques et des facteurs humains.

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Procédure externe

communiquer des stratégies de conservation,plans d'action et politiques au réseau de la SSCet à d'autres composantes de l'UICN ainsi qu'àd'autres organisations et organismes;

entreprendre des actions pour sauver, restaureret gérer rationnellement les espèces et leurshabitats.

Afin d'agir le plus efficacement possible selon cesprincipes durant la période triennale de 1994 à 1996,la SSC sera structurée comme suit:

(a) Président et Comité directeur. L'administrationde la Commission est assumée conjointement parle Président et le Comité directeur composé de 20membres au plus, équilibré dans sa représentativi-té géographique et son interdisciplinarité afin deformuler les politiques et d'imprimer l'orientationopérationnelle.

(b) Membres à vie. Il s'agit de personnes qui ontapporté une contribution importante à la conserva-tion des espèces en général et à la SSC en particu-lier.

(c) Membres régionaux. Les membres régionaux de laSSC sont nommés en fonction de leur notoriété etde leur expérience dans le domaine de la conserva-tion et de la gestion des espèces sauvages et recru-tés tant dans les organismes publics que dans lesorganisations non gouvernementales. Dans unelarge mesure, ces membres assurent la transmis-sion des recommandations techniques énoncéespar les Groupes de spécialistes.

(d) Groupes de spécialistes. La SSC maintient unréseau de Groupes de spécialistes qui comprenddes scientifiques, des experts de la conservation etdes amateurs. Ces Groupes sont organisés demanière à assurer une large couverture desgroupes taxonomiques de plantes et d'animaux

ainsi que des importantes méthodes interdiscipli-naires de la conservation.

(e) Organisations partenaires. Les organisationspartenaires sont intégrées à la SSC à deux titres:premièrement, en reconnaissance du soutien logis-tique et financier qu'elles apportent à la commis-sion et, en particulier, aux groupes de spécialistes;deuxièmement, afin de les intégrer au mécanismed'exécution des actions de conservation, qui doitêtre lié aussi étroitement que possible au travail desgroupes de spécialistes.

(f) Membres d'honneur. Il s'agit de personnes quiont servi la Commission par le passé mais ne par-ticipent plus activement à la conduite de sesaffaires courantes.

(g) Réseau national et régional. Durant la période de1994 à 1996, la SSC améliorera son réseau auxniveaux national et régional en vue notamment defaire en sorte que ses recommandations soienttransmises aux autorités nationales et régionalescompétentes. Au lieu d'imposer une optique « ver-ticale » (de la Commission à la base), la Commis-sion encouragera la constitution de groupesnationaux et régionaux, selon le cas, pour répondreà des besoins particuliers.

Le Programme de la SSC sera géré à partir des quatrebureaux suivants: 1) Siège de l'UICN à Gland, Suisse;2) Bureau du Président de la SSC à Chicago,Etats-Unis; 3) Bureau du Groupe de spécialistes del'élevage en captivité à Minneapolis, Etats-Unis; et4) Bureau du Groupe de spécialistes du commerce àCambridge, Royaume-Uni. Pendant la période trien-nale, le programme sera de plus en plus géré au niveaurégional. L'interaction entre les programmes régio-naux se fera principalement à travers les composantesdu réseau de la SSC qui seront mises en place à mesureque le personnel approprié entrera en fonction dansles différents Bureaux régionaux.

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Citation pour la médaille du Mémorial John C. Phillipspour services exceptionnels rendus à la conservationinternationale, décernée au Professeur Vo Quy

M. John Charles Phillips fut un pionnier du mouve-ment de la conservation. Né en 1876, il étudia lamédecine et la zoologie et apporta une contributionimportante à la science, en particulier dans lesdomaines de la taxonomie et de la génétique.

M. Phillips a oeuvré sans relâche à sensibiliser lepublic à la conservation de la nature. Il s'intéressaitactivement à la coopération internationale en matièrede conservation de la nature. En sa mémoire, ses amisont créé un prix attribué pour services exceptionnelsrendus à la conservation internationale et conféré àl'UICN le soin d'attribuer cette distinction.

Le Conseil de l'UICN a décidé d'attribuer lamédaille John C. Phillips au Professeur Vo Quy.

La citation est la suivante:

« En reconnaissance d'une vie de dévouement auservice de la conservation de la nature et desressources naturelles, de votre travail de pionniervis-à-vis de la stratégie nationale de la conservationpour le Viet Nam et de votre appui sans faille auxactivités de l'UICN dans le domaine de la sauve-garde des espèces et des aires protégées. »

Professeur Vo Quy

Vo Quy, qui possède un doctorat en ornithologie, estle fondateur et directeur du Centre vietnamien pour lagestion des ressources et les études environnemen-tales. Ancien doyen de la faculté de biologie de l'uni-versité d'Hanoi, il est le principal architecte de laStratégie nationale de conservation du Viet Nam. Il estl'auteur de The Birds of Vietnam et l'enseignant le pluséminent du pays avec 40 années d'expérience. Sous sadirection, le pays détruit par la guerre a entrepris unecampagne ambitieuse de plantation d'arbres, créé plusde 90 aires protégées et a été le premier pays d'Asie duSud-Est à adhérer à la Convention de Ramsar.

Vo Quy a reçu plusieurs récompenses internatio-nales dont la médaille d'or du WWF et a été inscrit, en1992, au Palmarès mondial des cinq cents duProgramme des Nations Unies pour l'environnement.

Discours d'acceptation du Professeur VoQuy

Je suis profondément ému que le Conseil de l'UICNm'ait choisi comme lauréat de la plus hauterécompense de l'UICN pour la conservation, lamédaille du Mémorial John C. Phillips.

Ce n'est pas seulement un grand honneur pour moimais aussi un grand honneur pour mon pays et sonpeuple, pour les scientifiques et les spécialistes vietna-miens de la conservation.

Je partage cette médaille avec mes collègues et amisqui travaillent au Viet Nam et dans de nombreux paysdu monde et qui m'aident et me soutiennent depuisde longues années. Je voudrais remercier du fond ducoeur l'UICN, le WWF et bien d'autres organisationsqui m'ont apporté un appui considérable au fil desans. Je voudrais aussi exprimer mes remerciementssincères aux anciens lauréats de la médaille John C.Phillips de l'UICN, de la médaille d'or du WWF et auxmembres d'honneur. Tous m'ont montré la voie queje suis maintenant. C'est parce qu'ils ont ouvert enpionniers le chemin de la conservation que le VietNam peut maintenant leur emboiter le pas.

Comme la plupart d'entre vous le savent, le pluslong voyage commence toujours par un premier pas -et mon pays a un très long voyage à faire avant d'at-teindre son but qui est de réparer et de restaurer sonmilieu naturel blessé et meurtri par la guerre.

Comme tous les pays, mais plus particulièrementceux du monde en développement, le Viet Nam a,devant lui, une tâche immense. Nous pensons grand- nous prévoyons sur une grande échelle - mais nous

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Annexe 13

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commençons petit et nous travaillons pas à pas pouratteindre nos objectifs de conservation.

Au Viet Nam, nous sommes conscients que l'avenirdu peuple vietnamien et son bien-être dépendent desressources naturelles qui nous permettent de vivredepuis des milliers d'années. Nous savons aussi quenous devons nous développer et utiliser certaines deces ressources mais de telle manière que nous ne por-terons pas préjudice à l'environnement, au contraire,nous l'aiderons. Tandis que la porte du Viet Nams'ouvre aux investissements économiques, dévelop-per notre pays - et, en même temps, améliorer l'état del'environnement - est plus difficile que jamais.

Le développement durable des riches ressourcesdu pays constitue le défi le plus grand et le plusimportant que doit relever le Viet Nam aujourd'hui.Sans environnement en bon état, sans base agricolesolide, nous ne pouvons avoir d'économie saine. Ledéveloppement durable et la conservation doiventtravailler main dans la main ou, comme on le dit auViet Nam, avec les deux mains - c'est-à-dire en pleineharmonie, en accord total.

Pour mieux vous expliquer comment nous oeu-vrons à nos objectifs de conservation, je voudrais vousfaire part de quelques problèmes écologiques aux-quels le Viet Nam, comme tant de pays pauvres, estconfronté et de ce que nous avons fait et faisons pourles résoudre.

Le Viet Nam a deux problèmes majeurs: la sur-population et la déforestation. Il y a, aujourd'hui, plusde 70 millions de Vietnamiens mais nous nous effor-çons d'abaisser le taux de croissance démographiqueà zéro, le plus vite possible. Il est vital que nous yparvenions et nous demandons à toutes les familles dese limiter à un ou deux enfants.

L'autre problème, qui touche gravement la plupartdes pays en développement, est celui de la déforesta-tion. Bien des régions du Viet Nam souffrent de l'éro-sion résultant de la demande croissante en bois de feuet bois d'oeuvre, mais aussi de la perte de plus de2 millions d'hectares de forêts et de terres agricoles àcause des bombardements et de l'utilisation de défo-liants durant la guerre.

Reconnaissant que la disparition des forêts est lefacteur le plus grave, menaçant la productivité à longterme des ressources naturelles renouvelables dupays, nous menons un vaste programme de reboise-ment afin que reverdisse notre terre défigurée par laguerre et afin de corriger les erreurs d'un développe-ment rapide. Le but est de reboiser 40 à 50 pour centdu pays avant le 21e siècle. Nous espérons ainsi réta-blir l'équilibre écologique au Viet Nam, préserver ladiversité biologique et faire notre part dans la luttecontre le réchauffement du climat. Faire pousser un ou

deux arbres, c'est très facile. Mais planter des centainesou des milliers d'hectares de forêts, ce n'est pas simple,en particulier lorsque la terre est compactée, lessivéeet asséchée et le climat brûlant dans des régions autre-fois fraîches et humides, aux sols fertiles.

Avant tout, nous savons que pour que le moindrede nos efforts aboutisse, nous devons avoir l'appui dela population locale. Nous avons donc commencé àsensibiliser le public et à organiser la formation agro-forestière dans les villages et les écoles. A travers toutle Viet Nam, les villageois installent des pépinières.Chaque hiver, nous célébrons notre festival annuel duNouvel An en plantant un arbre. Tous les étudiantsdoivent aussi planter des arbres, tous les jours: lesélèves du primaire plantent un arbre, ceux dusecondaire, deux et les lycéens plantent et soignenttrois arbres.

Avant 1985, année où nous avons lancé notre Stra-tégie nationale de conservation, nous ne plantions que60,000 hectares de forêt par an - et perdions 200,000hectares. Aujourd'hui, nous plantons tous les ans200,000 hectares et notre objectif est d'en planter300,000 le plus vite possible, et cela ne suffit toujourspas à compenser la destruction permanente de la forêt.

Il y a bien des années, le reboisement, au Viet Nam,était fondé sur la production de bois d'oeuvre enmonoculture mais les exemples de réussite de lamonoculture arboricole à grande échelle et à longterme sont rares en ce pays.

Aujourd'hui, nous privilégions une interventionau niveau du village dans le cadre de laquelle lapopulation locale produit un grand nombre de plan-tules d'espèces indigènes qui sont plantées autour desvillages, sur des terres voisines ou dans des projets dereboisement sans qu'il soit nécessaire d'installer etd'entretenir des pépinières orthodoxes.

Le Viet Nam est riche en espèces animales et végé-tales. On estime qu'il y a environ 12,000 espèces deplantes supérieures, 4,822 espèces de vertébrésconnues, dont quelque 2000 espèces de poissons océa-niques et plusieurs milliers d'espèces d'invertébrés.Ces groupes présentent des caractéristiques localestrès marquées et comptent de nombreuses espècesendémiques de grand intérêt pour la conservation.

On fait encore des découvertes remarquables. En1992, une nouvelle espèce de grand mammifère, d'ungenre nouveau, a été découverte dans la région mon-tagneuse reculée de la province de Hatinh. Ce nou-veau mammifère a été nommé Pseudoryx nghetinhensis.C'est aussi dans cette province que j'ai découvert, il ya quelques années, le dernier faisan à recevoir un nomscientifique, Lophura hatinhensis.

Comme dans la plupart des autres pays en déve-loppement, la disparition des ressources biologiques

Annexe 13 133

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est due, au Viet Nam, au conflit entre la demande etl'offre: les ressources naturelles sont limitées mais lademande augmente chaque jour. De plus, ces der-nières années, le commerce des produits biologiqueset de nombreuses espèces de plantes et d'animaux aconsidérablement augmenté. Il en est résulté la des-truction des forêts tropicales et de nombreusesespèces, y compris quelques espèces communes, sontmenacées d'extinction.

A ce jour, le Viet Nam n'a fait que peu de progrèspour sauver la diversité biologique et établir des airesprotégées. Néanmoins, le Gouvernement a commencéà créer des réserves naturelles en 1962 avec l'établisse-ment du Parc national de Cuc Phuong. L'élargisse-ment du réseau d'aires protégées a été empêché par laguerre mais, depuis 1980, a repris à un rythme rapide.

Le Viet Nam déploie de grands efforts pour établirune large gamme de réserves naturelles et protéger laplupart de ses grands types d'habitats des espècessauvages. En 1986, le Gouvernement a approuvé uneliste de 87 localités protégées couvrant au total 1,2million d'hectares, soit 3,3 pour cent de la superficieterrestre du pays.

Récemment, le Viet Nam a créé plusieurs airesspécialement protégées, y compris la Réserve de TramChim, dans le delta du Mékong, pour la grue antigoneorientale menacée et la Réserve de Xuan Thuy,premier site Ramsar d'Asie du Sud-Est, dans l'estuairedu Fleuve Rouge, pour les oiseaux migrateurs.

Toutefois, en réexaminant notre liste d'aires proté-gées, nous avons réalisé que de nombreux écosys-tèmes, biotopes et espèces menacées ne sont pasencore inclus. Nous avons proposé d'étendre le réseaud'aires protégées à deux millions d'hectares, soit sixpour cent de la superficie terrestre du pays. Le VietNam a 25 sites de zones humides importants. Il estdonc nécessaire d'établir des réserves dans ces zoneshumides pour conserver efficacement l'écosystème dezone humide et ses riches faune et flore et de créer desaires protégées pour conserver des écosystèmesmarins et les plantes et animaux marins précieux.

Cependant, comme le faisait récemment remar-quer Jeffrey McNeely, Responsable en chef de laconservation à l'UICN, même avec ses difficultés éco-nomiques, le Viet Nam fait un effort vaillant pourconserver sa diversité biologique, dans un réseaud'aires protégées qui est presque le double de celui desPhilippines et qui équivaut à celui de la Malaisie. Il ainterdit l'exportation de rondins de bois et se proposed'agrandir fortement son réseau d'aires protégées. Cetinvestissement de ressources terrestres rares dans laconservation est tout à fait justifié car le Viet Nampossède plus d'espèces de mammifères et d'oiseauxque n'importe quel autre pays comparable de la région

(J. McNeely, Biodiversity Conservation Strategy Update,Vol.5, No.l, 1993).

Le plus difficile, dans la tâche de protection desréserves et parcs nationaux du Viet Nam, résulte de laprésence d'établissements humains à l'intérieur de cesaires. Les résidents pratiquent l'agriculture itinérante,la chasse et l'exploitation des produits forestiers à desfins de subsistance. Ils représentent donc des obstaclesaux activités de protection. Depuis 1987, le Gouverne-ment applique une politique de réinstallation endehors des limites des parcs et pourvoit aux besoinsde base de ces populations. Le programme a commen-cé au Parc national de Cuc Phuong et a connu unecertaine réussite. Toutefois, l'expérience a montré quela coopération avec les résidents locaux et la reconnais-sance de leurs besoins est un moyen de protection plusefficace que la seule réinstallation. Il faut établir deszones tampons pour fournir des emplois à ces gensafin qu'ils n'exercent aucune pression sur les airesprotégées elles-mêmes.

La première expérience est porteuse de grandsespoirs pour notre pays du point de vue de la conser-vation et de la protection de nos aires protégées, denotre diversité biologique; mais elle démontre aussicombien il est difficile et coûteux d'organiser et degérer des aires protégées dans un pays pauvre et sur-peuplé.

Nous protégeons notre diversité biologique, nosespèces menacées. Nous avons rassemblé une listed'espèces menacées et en danger d'extinction pour leRed Data Book du Viet Nam. La section sur la fauneest terminée et publiée. Le projet de section sur la floresera bientôt fini. Une protection officielle devrait êtreconférée à 365 espèces animales et à 350 espèces deplantes. Et, plus que tout, le Gouvernement viet-namien a décidé d'adhérer à la CITES et l'Assembléenationale a adopté une législation sur la protection del'environnement qui prévoit la création et le maintiend'une politique afin d'encourager et de poursuivre lacroissance économique actuelle tout en préservantl'environnement du Viet Nam.

Comme je l'ai dit, nous avons commencé petit maisnous avons de grands projets. Nous essayons deconserver notre nature et nous recouvrirons d'unmanteau vert toutes les terres dénudées. Alors, lesgens retournerons chez eux et, nous l'espérons, lafaune sauvage reviendra aussi sur ces terres.

En tant qu'ornithologue et biologiste de terrain, jesuis heureux de dire que la faune revient–et cela parceque les gouvernements locaux et la population ontcommencé à travailler ensemble.

L'un des meilleurs exemples de cette coopérationest la Réserve de grues de Tram Chim, important sitede zone humide du delta du Mékong. Jusque vers

134 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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1950, des milliers d'oiseaux vivaient à Tram Chim. Amesure que les activités de guerre augmentaient, lenombre de grues antigones orientales et de biend'autres oiseaux se mit à décroître puis ils disparurent.

En 1986, les gens de Tram Chim firent de la zonehumide une réserve de grues. Ils commencèrent aussià reboiser, à construire des digues et à créer des îlesartificielles - où, espéraient-ils, les grues reviendraientdanser et se reproduire. Il y a maintenant environ 1000grues à Tram Chim et beaucoup d'autres espècesd'oiseaux sont revenues.

Les grues ont « dansé » à Tram Chim, pour la pre-mière fois depuis près de 40 ans et nous espéronsqu'elles vont aussi s'y reproduire bientôt. Nous

essayons de créer et de maintenir une zone paisible etsûre pour elles mais ce n'est pas facile en raison del'augmentation de la population et des pressions éco-nomiques croissantes sur la réserve. Le dialogue estouvert en permanence avec la population locale deTram Chim et les nouveaux venus, en quête de terres,de zones de pêche et d'une meilleure qualité de vie.Nous travaillons aussi avec des scientifiques du Laos,du Cambodge, de Chine, de Thaïlande et de tous lespays où ces grues vivaient autrefois–afin que les gruespuissent danser à nouveau - et voler librement - sanscrainte - à travers les frontières pour trouver des sanc-tuaires où ceux qui apprécient leur beauté et bénéfi-cient de leur présence seront heureux de les accueillir.

Annexe 13 135

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Discours d'adieu de M. Martin W. Holdgate, Directeurgénéral sortant

En de telles occasions, la facilité conduirait à sombrerdans des platitudes polies: dire à tous combien ils ontété merveilleux et quel plaisir ce fut de travailler aveceux. Ainsi, on ne blesse personne et l'on tire sa révé-rence sur un nuage rose.

Ce serait, je crois, une perte de temps.A la place, je veux vous dire des choses sérieuses

sur l'UICN telle qu'elle est, sur l'Assemblée générale- sur ses défauts et sur ses qualités - et sur ma visionde l'avenir.

Il y a six ans, nous allions nous réunir pour la 17esession de l'Assemblée générale, à San José, au CostaRica. J'étais sur le point de devenir Directeur général.En fait, demain il y aura exactement six ans qu'eut lieula fête donnée pour ma retraite de la fonction publiquebritannique.

Comment était alors l'UICN?L'Assemblée générale me fit l'impression d'une

rencontre amicale et détendue entre spécialistes de laconservation s'entretenant des affaires de la famille.On s'intéressait à la conservation de la nature et auxmoyens d'y parvenir. Les ateliers étaient animés, favo-risaient les échanges et peu rigoureux dans leur struc-ture. On parlait peu des questions politiques de portéemondiale. Il ne semblait pas que les résolutions etrecommandations absorbassent tant d'énergie, tantd'angoisse. Nous avions le temps de faire des excur-sions. Les choses étaient peu politisées. En fait, la vuedes délégués des Etats membres de la communautéeuropéenne en concertation autour du petit-déjeunersoulevait un léger haut-le- coeur. Les délégués étaientavant tout et surtout des spécialistes de la conserva-tion de la nature, individualistes, prenant part à laréunion de famille. Il est vrai que nous avons souffertde devoir élaguer le budget et j'ai découvert avecinquiétude que l'organisation était techniquement enfaillite - mais les anciens semblaient traiter celacomme le reste, au nombre des affaires courantes del'UICN (si l'on peut parler d'affaires).

Je suis donc venu à l'UICN avec le sentiment quesi de nouveaux défis m'attendaient, par rapport au faitde diriger environ le tiers d'un grand Départementd'Etat, de s'occuper de ce que le Royaume-Uni fait oune fait pas en matière de pollution, de conservation etde questions environnementales internationales (et,incidemment, de privatiser l'industrie nationale del'eau), gérer une petite organisation avec un budget de18 millions de francs suisses et environ 100 employés,serait relativement simple. « Comme bonjour » ai-jedit à ma femme.

Six mois plus tard, j'écrivais à tout le personnel unelettre intitulée « Six Mois de Fièvre Glandulaire ».Excusez le jeu de mots.

Si je me rappelle bien, j'y exprimais ma désillusion.Certes, j'étais impressionné par le dévouement et lacompétence de mes collègues mais en même tempspréoccupé par le manque de véritable esprit collégial.Par l'absence de vision commune. Par le fait quechaque groupe du secrétariat et chaque commissionsemblait se frayer un passage à coups de coudes dansla queue menant aux ressources avec fort peu de sensd'appartenance à une Union. Par le manque de gou-vernance du Conseil. Par un mode de travail opportu-niste, à court terme, passant tant bien que mal d'unchèque de donateur à un autre. Avec un sens limitéd'appartenir aux membres et de les servir.

Sérieusement, j'ai envisagé de partir.Où en sommes-nous aujourd'hui? Superficielle-

ment, les signes de la réussite sont partout. Le budgeta triplé. Nous avons des réserves financières, même sielles sont insuffisantes. L'atmosphère est réellementcollégiale au secrétariat. Bien que le Siège et chaquebureau régional et national puissent encore trop faci-lement se replier sur eux-même et ruminer les injus-tices commises à distance, nous sommes un réseaubien plus uni et bien plus mondial. Nous sommes, jele crois, plus près de nos membres. On nous prend, j'ensuis sûr, bien plus au sérieux. Sauver la Planète n'estque la dernière en date dans la marée des publications

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Annexe 14

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qui ont rehaussé l'image de l'UICN, consacré son ranget son influence.

Cette Assemblée générale illustre les consé-quences, bonnes et mauvaises, de cette évolution.

Du bon côté - nous avons maintenant 810 mem-bres. Plus de 1100 participants, sans compter le per-sonnel, se sont inscrits. Plusieurs ministres ont trouvéle temps, dans leur vie très occupée, de venir et departiciper. La présence des pays en développement estforte. Nous avons connu quelques ateliers de qualitéexceptionnelle. L'Assemblée a été le théâtre de nom-breuses prises de contact et d'échanges inestimables.Nous avons adopté un Enoncé de Mission, une Straté-gie et décidé d'une voie à suivre qui peut, devrait, doittransformer la nature de l'Union et son mode detravail.

Du mauvais côté?Je suis profondément inquiet de constater que,

juste au moment où les Nations Unies commencent àcomprendre qu'il est grand temps de changer leurmanière de faire, le virus onusien commence à infecterl'UICN. S'il est inévitable - et positif - que la décentra-lisation vers les régions et les pays favorise les réu-nions régionales des membres, j'ai la conviction quel'UICN doit être une Union de membres originairesde différentes régions et de différents pays et non unassemblage de groupements régionaux. Les régionsdoivent écouter les régions et reconnaître que la cul-ture, les circonstances, les priorités et les démarchesadoptées doivent différer, même si nous partageonsun objectif commun. Pour citer Kipling « Les rêves lesplus fous de Kew sont la réalité de Katmandou ».

Deuxièmement, l'esprit d'Union s'est considéra-blement affaibli en six ans. Prenons le débat sur lesrésolutions et recommandations. On a entendu desphrases telles que « les ONG veulent... », « les Etatsmembres de l'Union européenne estiment... » et tropsouvent les groupes en question ont choisi de parlerpar-dessus la tête des autres au lieu de cherchercomment se soutenir mutuellement. Si l'UICN devaitdevenir principalement un forum d'ONG - ou princi-palement un forum intergouvememental - alors, ilserait temps, à mon avis, de commander le cercueil.

Voici un exemple précis: hier, nous avons passébeaucoup de temps sur les résolutions et recomman-dations. Différents groupes de contact ont fait un ex-cellent travail pour amener les délégations à négocier.Comme ce doit être le cas dans une Union. Mais dansla salle de plénière les navires du convoi ont rompu lesrangs de façon préoccupante au son distant du pre-mier coup de canon. Nombreuses furent les déléga-tions d'Etats membres qui - pour poursuivre lamétaphore - ont ralenti, jeté l'ancre et hissé unpavillon pour dire « Veuillez prendre note que nous

avons quitté le convoi - nous nous abstenons ». Pen-dant ce temps, quelques ONG devançant une victoireprésumée, hissaient le « Jolly Roger » (le pavillon à têtede mort des pirates pour ceux qui ne sont pas deculture anglophone) et pressaient le pas, sous le feudes canons...

Je crois sincèrement que nous devons essayer defaire mieux que ça. Je suis tout à fait d'avis que nousdevons chérir la diversité des points de vue au sein del'Union et je respecte la sincérité de ceux qui pensentdevoir manifester leur indépendance. Mais si les mem-bres croient vraiment en l'Union, ils doivent, à monavis, être prêts à tempérer leur position pour le biende tous.

Troisièmement, au plus profond de mes préoccu-pations, il y a la crainte que cette Assemblée ait étésource de divisions et parfois incohérente et rétro-grade. Il y a maintenant 15 ans que la Stratégie mondialede la conservation a souligné que la conservation nesaurait se réaliser que dans le cadre d'un développe-ment tenant compte des besoins de l'humanité, quiélimine la pauvreté et donne l'espoir. De même, àmoins que le développement ne soit ancré dans laconservation, guidé par la connaissance scientifiquedes propriétés de la biosphère et sensible à la diversitésociale et culturelle, il est voué à l'échec. L'heure estvenue de cesser de tourner en rond et de mettre unterme au débat stérile sur l'équilibre que l'UICN doitrechercher entre la conservation et le développement.Nous avons maintenant un Enoncé de Mission équili-bré: pour l'amour de Dieu, tenons-nous y, oeuvronspour l'appliquer et cessons de nous quereller à sonpropos pour 20 ans au moins. Attachons fermementnotre programme à cette Mission, donnons lui un butprécis et ne nous laissons pas pousser vers desdomaines d'opération - ou de promotion - situés endehors des compétences internationales reconnues del'UICN.

Quatrièmement, l'Assemblée générale est deve-nue, à mon sens, ingouvernable. Naturellement, c'estla rançon du succès. Plus de membres. Plus de pays.Un spectre d'opinions plus large. C'est bien. Mais lastructure de l'Assemblée générale n'a pas changé de-puis les jours tranquilles où il y avait peut-être 600participants, 500 membres, une atmosphère familialeet quelque 40 résolutions.

Cette fois-ci, elle s'est pratiquement disloquée - eta poussé plusieurs membres de mon personnel aubord de la dépression. Il faudra changer la structure.

Tout cela semble bien négatif. Et je crois que cetteAssemblée nous a effectivement conduits à la croiséedes chemins. Le premier « poursuivre comme àl'habitude » ne nous mènera pas très loin. Ledeuxième implique une nouvelle culture.

Annexe 14 137

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Si je me tourne vers l'avenir, je pense toujours quele potentiel de l'UICN est énorme. Cette Assembléegénérale a adopté quelques décisions positives etconstructives:

nous avons un Enoncé de Mission clair, équilibréet une Stratégie pour l'avenir;

nous nous sommes engagés à faire du secrétariatde l'UICN un réseau décentralisé, capable et actif,étroitement lié aux membres et associant beaucoupmieux les membres à la prise de décision, à laconception et à l'exécution du Programme;

nous avons réaffirmé la valeur du système béné-vole représenté par les commissions en décidant derenforcer celles-ci et d'intégrer pleinement leursactivités au Programme de l'UICN;

nous avons accepté la nécessité d'évaluer sanscomplaisance notre organisation, de faire del'Assemblée générale une réunion de travail plusefficace et un Congrès mondial de la conservation,de réviser nos Statuts et de les adapter au monded'aujourd'hui;

nous avons organisé quelques ateliers excellents: laprincipale - si ce n'est la seule - partie de l'Assem-blée à travailler réellement sur notre thème « Sau-ver la planète et ses habitants ».

Mais franchement, tout cela n'est que mise au pointtriviale comparé aux défis qui nous attendent. Nom-breux sont ceux qui ont critiqué, ici, la Conférence deRio pour avoir évité les grands problèmes et abouti àdes résultats loin de faire autorité: la Déclaration deRio et Action 21. Mais nous avons passé à Buenos Airesautant de temps que les Gouvernements à Rio. Avons-nous quelque chose à rapporter chez nous? L'UICNa-t-elle commencé à comprendre son potentiel vis-à-vis du monde? Dans 50 ans, les historiens se rappelle-ront-ils même de cette organisation?

Pour que l'UICN réalise son potentiel, elle doit faireusage de ses forces. Elle doit conforter son rôle qui faitd'elle le principal forum, réseau et corps internationald'organismes professionnels et d'experts sur laconservation de la nature, la diversité biologique, lagestion avisée et l'utilisation durable et équitable desressources naturelles biologiques. Elle doit parler, si cen'est d'une seule voix, du moins avec l'harmonie desnombreuses voix d'un choeur et non dans la cacopho-nie des arguments diviseurs. Ses membres doiventêtre unis - ne pas compter les points en adversaires,ne pas laisser aux autres le soin de prendre les déci-sions clés. L'UICN doit unir ses membres gouverne-mentaux et non gouvernementaux et, comme le disaitle Président à l'inauguration de l'Assemblée générale,

être un organisme ni de l'Est, ni de l'Ouest, ni du Nord,ni du Sud.

Si nous voulons vraiment changer le mode de viedes hommes: leurs rapports les uns avec les autres etavec la planète, leur pays: la manière dont ils s'enpréoccupent et dont ils se soucient les uns des autres,il faut nous mettre en campagne. Il faut communiquerle message de Sauver la Planète et des ateliers de BuenosAires. Et nous ne pourrons le faire que si nous compre-nons mieux la nature et le pouvoir de l'Union.

Si vous ne voyez en l'UICN que le secrétariat -oubliez cette influence car 500 personnes, aussidévouées soient-elles, ne peuvent faire grand chose. Etmême si l'on compte les 6000 individus dévoués quiforment les réseaux des commissions, nous sommesune force négligeable.

Mais si l'UICN est vue comme l'Union de ses mem-bres et des membres de ses membres. Si nous pouvonsproposer un message clair et convaincant que chacund'eux puisse promouvoir en étant sensible aux valeurset traditions sociales diverses de la planète, en harmo-nie avec la culture et les croyances humaines, nouspouvons faire beaucoup.

Ce fut pour moi un privilège de servir l'Unionpendant six ans, d'emprunter la route du Costa Rica àBuenos Aires, en passant par Perth, avec ses nombreuxdétours fascinants. Je voudrais terminer en rendanthommage à tous ceux qui m'ont guidé et soutenu eten les remerciant. Vous, Monsieur le Président, votreprédécesseur, M. Swaminathan, les Conseillers d'hieret d'aujourd'hui, les nombreux amis et collègues descommissions, les membres et mon personnel, au Siègeet dans les régions. Parcourir le monde et voir de mesyeux le travail de très haute qualité que fait l'UICN surle terrain, dans les forêts et les villages, avec tous ceuxque nous devons servir, a été à la fois instructif etréjouissant.

Enfin, je souhaite remercier ceux qui m'ont soutenupersonnellement et qui m'ont toléré lorsque les pres-sions et mes propres limites faisaient qu'il était loind'être facile de travailler avec moi: Mike Cockerell etbeaucoup d'autres cadres de l'UICN en Suisse; EstelleViguet qui a été la meilleure assistante personnelle detoute ma carrière et Elizabeth, mon épouse, sans qui jen'aurais pu rien faire.

J'offre au nouveau Président, au nouveau Conseilet à mon successeur, David McDowell, tous mes voeuxde réussite pour l'avenir. Les anciens Directeurs géné-raux devraient, j'en suis convaincu, s'effacer mais jecontinuerai de regarder l'UICN depuis Cambridge,avec espoir et confiance et, comme tous ceux qu'elle a,un jour, attiré dans ses filets, je resterai un supporter àvie.

Je vous remercie.

138 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

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Discours prononcé par le nouveau Directeur général,l'ambassadeur David McDowell

Vous venez d'entendre un exemple de l'autorité et del'érudition bien ancrée dans un terrain scientifiqueque M. Martin Holdgate a apportées à la fonction deDirecteur général. Vous comprendrez donc que c'estavec témérité - pas uniquement due à nos proportionsphysiques respectives - que je vais essayer de prendrela relève au début d'avril. Je veux que l'Assembléesache que Martin et Elizabeth Holgate n'auraient puêtre plus ouverts ou plus aimables en nous accueillant,mon épouse et moi-même, dans la famille de l'UICN.Nous avons tenu plusieurs réunions très instructivesà Tokyo, début novembre et je suis convaincu quenous pourrons rester en contact et profiter de lasagesse et de l'expérience de ces deux personnes trèsspéciales et très talentueuses.

Je voudrais, en premier lieu, vous dire à quel pointcette première visite à Buenos Aires m'a personnelle-ment réjoui. Comme toujours, le périple du voyageurmoderne, de l'aéroport à l'hôtel à la salle de conférenceà l'hôtel puis à l'aéroport, est pénible mais, grâce à lagénérosité et à l'hospitalité de nos hôtes argentins,nous avons eu une bouffée du parfum et de l'esprit decette très belle ville.

Deuxièmement, laissez-moi répondre à ceux d'en-tre vous - et ils sont nombreux - qui m'ont demandé,soucieux, si je n'étais pas découragé par cette premièreet brève introduction au travail de l'Union, à l'Assem-blée générale. Non, je ne suis nullement découragé.

Pour avoir siégé à sept Assemblées générales desNations Unies, je puis dire que celle de l'UICN futrafraîchissante par sa retenue, son absence dedécorum.

La qualité des débats et des travaux qui les sous-tendaient, notamment ceux des petits groupes detravail et de discussion m'a enchanté.

Je me suis réjoui du degré de ce que l'on sembleappeler, en langage UICN, « collégialité » - la par-ticipation aux discussions, la tolérance du point de

vue de l'autre - et par les moments d'importancecruciale dans ce genre de réunions: les rencontrestranquilles dans les couloirs et les cafés où l'onprend contact, où les réseaux s'élargissent et oùl'on fait une bonne partie du vrai travail.

Finalement, je suis encouragé par ceux qui serontdorénavant mes compagnons de route -vous. Quelplaisir de travailler à nouveau avec des gens quiont une passion, qui se sentent engagés envers laterre et ses habitants et qui sont prêts à travaillervolontairement et souvent bénévolement pour lacause. En fin de compte, c'est pour cela que je suisici.

Toutefois, je suis intimidé par l'ampleur et l'urgencedes tâches qui nous attendent. Au cours de mes dis-cussions avec les groupes régionaux, j'ai été brutale-ment confronté à l'ampleur et au caractère immédiatdes problèmes de conservation qui se posent à nosmembres. Pour beaucoup d'entre eux, parvenir, selonles termes mêmes de notre Mission, à conserver l'inté-grité et la diversité de la nature et veiller à ce que touteutilisation des ressources naturelles soit équitable etécologiquement durable - n'est pas une quelconqueentreprise scientifique, sociale ou philosophiqueétrange. C'est une nécessité pressante et immédiate.

L'Union ne peut tout faire. Notre budget, si on lecompare à celui des grandes institutions de dévelop-pement, est très modeste et son usage est, en grandepartie, restreint. Il lui faut donc agir rapidement pourréaliser pleinement son potentiel encore non réalisé -pour jouer sur ses forces, entreprendre les tâchesqu'elle est le mieux à même d'accomplir et remplir lesniches qu'elle seule peut remplir. Cela signifie qu'ilfaut exploiter la nature hybride de l'Union, s'appuyersur les ressources de tous les secteurs et construire ceque je considère, personnellement, comme ses forcescachées:

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Annexe 15

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Nous devons mobiliser beaucoup plus le potentielénorme des commissions et tirer un meilleur partides réseaux d'experts et de l'expérience qu'ilsreprésentent.

Nous devons travailler avec et par l'entremise desorganisations non gouvernementales qui formentune telle proportion de nos membres: il faut notam-ment aider les ONG du Sud à se renforcer et àaméliorer leurs capacités.

Enfin, selon les termes de l'Atelier 10, nous devonsforger des alliances mondiales viables. Une de mestâches prioritaires, dès que j'aurai révisé et, sinécessaire, restructuré l'organisation au Siège, serade prendre contact avec les organisations et insti-tutions internationales avec lesquelles nousdevrions collaborer étroitement. Nous ne pouvonsnous contenter de rester en marge du débat et desactions de l'après-Rio. Nous devons (pour utiliserune métaphore inspirée du rugby) nous joindre àla mêlée pour prendre possession de la balle et nepas rester sur la touche à nous lamenter.

J'ai écouté avec fascination, parfois teintée d'exaspé-ration, le débat sur la conservation et le développe-ment. J'y ai trouvé l'illustration vivante du fait quenous sommes un groupe très représentatif. Parfois, jeme suis demandé qui se souvenait du contenu desdocuments et déclarations signés à Rio, 18 mois plustôt. Certes, le fossé philosophique est large et chaquecôté réagit à des pressions fort différentes mais je n'aipu m'empêcher de penser que ce débat était, dans unecertaine mesure, une question de sémantique. Peut-être quelque chose m'a échappé. Peut-être n'ai-je pasencore percé tous les codes à jour. Mais j'ai le senti-ment que ce n'était pas seulement ma formation à l'artde la diplomacie qui me disait qu'à part les extré-mistes, 80 pour cent des intéressés sont, en fin decompte, du même bord. Et qu'ils ont besoin les uns desautres.

Je pense personnellement qu'en légitimant leconcept du développement durable, la CNUED a, enmême temps, légitimé le rôle des spécialistes de laconservation qui aident à modeler le cours de l'histoiremondiale. Ne quittons pas la grande table après yavoir été invités pour la première fois.

Une des techniques utilisées dans mon pays poursauver les espèces consiste à déplacer les espèces enpéril ou menacées vers des îles libres de rongeurs oùla nourriture abonde et l'habitat est étendu. Il n'existepas de tel paradis au large des côtes pour cette organi-sation. Nous devons nous adapter ou nos fonctionss'atrophieront. Je suis satisfait des modifications quevous avez adoptées à cette Assemblée et je suis favo-rable aux idées de réforme de l'Assemblée elle-même,

du Conseil et du secrétariat ainsi que des relationsentre les trois. Nous pouvons renforcer cette Union. Jepuis vous garantir que, sous ma direction, le secréta-riat s'engagera à fond pour que les réformes aboutis-sent.

Pour cela, une certaine adaptation culturelle serarequise à Gland. Il en ira de même des instructions quevous m'avez données concernant la proportionnaliténord-sud, l'égalité des chances et l'égalité entrehommes et femmes au Siège. Martin Holdgate a men-tionné les difficultés pratiques inhérentes à certains deces changements. Il faudra adopter des démarchesoriginales pour faire bouger les choses. Il faudra peut-être avoir recours à une discrimination positive, parexemple pour rechercher activement des candidatsafin d'avoir le choix au moment du recrutement. Celan'ira pas sans douleur. Le mérite restera le critère. Jetravaillerai dur à tout cela mais ne comptez pas sur desrésultats définitifs d'ici la prochaine assemblée.

Ajouterai-je que je ne regrette pas que ces ques-tions, y compris celle de la coïncidence entre lesditesorigines nordistes du Directeur général et du Prési-dent, aient été posées si librement. Il est bon de mettreces questions ouvertement sur la table et de chercherdes solutions. Je suis sûr qu'il n'y aura plus de coïnci-dence. Je suis pleinement favorable aux principesd'équité et de proportionnalité qui sous-tendent ledébat.

Ma dernière réflexion sur la capacité d'adaptationrenvoie au fait que nous prétendions être une Unionmondiale. Vu depuis Tokyo, ce n'est pas le sentimentque l'on a. Des pressions sans précédent s'exercent ence moment et ne cesseront de grandir sur l'environne-ment de l'Asie septentrionale - et de l'Asie du Sud-Est- étant donné le taux de croissance économiquerecherché dans cette partie du monde. Or, les plusgrands pays de ces régions ne sont que marginalementreprésentés parmi nos membres. Vu depuis BuenosAires, il est également clair que nous avons beaucoupà faire pour profiter de l'enthousiasme de nos mem-bres vis-à-vis de l'élargissement de la présence del'Amérique latine à l'Union. Vous nous avez donnél'ordre de nous mettre en campagne pour trouver denouveaux membres. Nous le ferons, en collaborationavec le Conseil.

Je me permets d'exploiter brièvement ma positionintérimaire d'observateur plutôt que de serviteur decette Assemblée.

J'ai suggéré tout à l'heure que je ne souhaiterais pasvoir reproduites par cette Union certaines des caracté-ristiques de l'Assemblée générale des Nations Unies.L'une d'elle est le recours constant au vote de trains derésolutions - et au vote en blocs prévisibles. Pour uneUnion comme celle-ci, la nécessité de recourir au vote

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est, généralement, le signe que l'on ne réussit pas àfaire se rencontrer les esprits, une faille dans le proces-sus important de réconciliation de l'éventail d'opi-nions manifeste ici et qui est l'une de nos forces. Unvote occasionnel sur des principes fondamentaux estinévitable mais nous risquons de perdre notre forcehybride si, par exemple, nous nous divisons constam-ment en blocs gouvernemental/ non gouvernementalou hémisphériques ou régionaux.

Ce dernier danger - celui de s'enfermer dans desblocs hémisphériques ou régionaux rigides–est le seulrisque que je vois aux tendances par ailleurs positivesà la décentralisation et à la régionalisation de nosactivités. Nous savons tous que les grands problèmesde conservation d'aujourd'hui ne respectent pas lesfrontières nationales, régionales ou hémisphériquesarbitraires. Préservons notre capacité de penser etd'agir avec souplesse, de penser et d'agir tant auniveau mondial que local et de nous servir de lacomposition tout à fait unique de l'Union pour faireavancer la cause de manière positive.

Pour conclure, je reviendrai à l'urgence des tâchesqui nous attendent. Nous sommes dans la Décenniedes populations autochtones. Les Maori de Nouvelle-Zélande ont un whakatauke, un proverbe qui prend la

forme d'une question posée à ceux, nombreux, qui serassemblent pleins d'espoir à la moisson pour partici-per à la consommation des récoltes. Le whakataukedemande: « i whea koe i tangihanga o te riroriro? » Ce quiveut dire « où étiez-vous quand chantait le riroriro(gérygone de Nouvelle-Zélande)? » La gérygonechante au printemps, époque où l'on travaille la terreet où l'on cultive le kumara, la patate douce (don del'Amérique du Sud au monde). Ce que veut dire lewhakatauke, c'est que si nous voulons profiter d'unerécolte, nous devons d'abord travailler au printemps.C'est maintenant le printemps pour les spécialistes dela conservation. Faites en sorte que cette Union soit àla hauteur maintenant qu'il faut faire le dur travail dela conservation. J'espère ne pas trop vous sembler unprêcheur de l'apocalypse en suggérant qu'il n'y ad'autre alternative que participer à la plantation et à lamoisson éventuelle de kumara ou récolter du vent.

Le Professeur Vo Quy nous a livré un messaged'espoir: les grues dansent à nouveau à Tram Chim.Faisons en sorte que les grues dansent à nouveau dansle monde entier et prenons exemple sur le peuplevietnamien dans sa quête de la durabilité écologique.Je me réjouis déjà de pouvoir collaborer avec vous tousà la réalisation de nos grandes ambitions.

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Annexe 16

Discours prononcé par le nouveau Président, M. Jay Hair

Merci mes amis et chers collègues pour la merveilleuseoccasion que vous me donner de servir en qualité dePrésident de l'UICN. Avant de faire quelquescommentaires, j'aimerai remercier spécialementMaría Julia Alsogaray et tous nos amis argentins quiont fait de cette Assemblée générale un événement sispécial. Je voudrais aussi rendre un hommage particu-lier à mon collègue brésilien, le Conseiller Jose Pédroqui s'est acquitté à merveille de la liaison entre leConseil de l'UICN et l'Assemblée. Enfin, toutes mesfélicitations à mon très cher ami vietnamien, M. VoQuy, qui s'est vu conférer la plus haute récompensede l'UICN, la médailfe John C. Phillips.

Je remercie aussi tous ceux qui ont consacré auConseil de nombreuses heures de travail exceptionnel.Nous avons tous une dette envers les bénévoles denotre réseau de commissions et envers les bénévolesqui ont si bien servi cette Assemblée générale. J'aiégalement eu le privilège de nouer des liens d'amitiéavec de nombreux membres du personnel de l'UICNainsi que des relations personnelles et professionnellesétroites avec M. Holdgate. Je suis maintenant prêt àentreprendre le travail de l'UICN dont DavidMcDowell, notre nouveau Directeur général, et moi-même partageons la responsabilité.

Pour cette première intervention publique en tantque Président de l'Union mondiale pour la nature jevoudrais aborder deux thèmes. Le premier est celui del'organisation et l'autre celui de la mission* et desmembres de l'UICN.

Du point de vue de l'organisation, il est temps pournous d'entreprendre une évaluation approfondie des

* « L'UICN - Union mondiale pour la nature apour mission d'influer sur les sociétés du mondeentier, de les encourager et de les aider pourqu'elles conservent l'intégrité et la diversité de lanature et veillent à ce que toute utilisation desressources naturelles soit équitable et écologique-ment durable. »

raisons pour lesquelles nous attirons, à cette Assem-blée générale, les grands noms de la conservation.Nous devons réévaluer la taille, le but et la structurede cette réunion afin de passer de relations de confron-tation à une situation qui favorise la mise en place departenariats positifs. Au Conseil, nous allons bientôtcommencer à évaluer les forces, la diversité et lescompétences des Conseillers qui viennent d'être élus.Aux termes des Statuts de l'UICN, nous choisironscinq membres supplémentaires et je formerai ungroupe d'étude chargé de cette tâche. Lorsque tous lesmembres du Conseil seront réunis, en mai, à Gland, enSuisse, nous choisirons quatre Vice-présidents quiseront investis d'importantes responsabilités pour ser-vir les membres de l'Union dans la prochaine périodetriennale.

Nous aurons aussi à nous occuper des comités.Nous avons déjà des comités des affaires, du Pro-gramme, des adhésions et nominations. Je proposeraiau nouveau Conseil de former un nouveau comitépermanent dénommé Développement des consti-tuants et Organisation (ou quelque chose comme ça)pour traiter des questions délicates de l'Union dans sesrelations à elle-même. Aussi ardus qu'aient été lesdébats ces derniers jours, il était nécessaire de débattreainsi de l'organisation. Maintenant, non seulement lesproblèmes ont-ils été mis sur la table mais nous avonsun mandat clair qui nous conduit vers une directionnouvelle, réformée et complète.

Je m'engage totalement devant vous à intégrer lesprincipes de transparence et d'équité dans la révisiondes Statuts de l'UICN. Je demanderai au nouveauConseil d'accepter ma recommandation visant à for-mer un nouveau groupe d'étude chargé de réviser lesStatuts et de les adapter aux besoins contemporains.Je demanderai au Conseil d'approuver la nominationde Nick Robinson, Vice-président de la Commissiondu droit de l'environnement à la direction du grouped'étude. Nous devons avoir un objectif clair, nousdevons résoudre les problèmes d'organisation et nousdevons veiller à ce que, pour toujours, l'équité de la

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représentation du point de vue de l'équilibre géogra-phique et homme/femme devienne la norme de fonc-tionnement de l'UICN. Il sera peut-être nécessaired'instaurer un processus semblable à une séance dePrepCom (c'est-à-dire une séance préparatoire où cer-taines de ces importantes questions statutaires serontdéveloppées et débattues avec les membres) avant laprochaine Assemblée générale.

En outre, nous devons mieux comprendre ce quesont les politiques de l'UICN. Nous avons passé desheures, des jours, à discuter des résolutions etrecommandations. Il est essentiel d'extraire de cestextes un ensemble cohérent de politiques pour guiderl'UICN et ses membres. l'UICN est une Union demembres qui, s'ils veulent efficacement jouer leur rôlede membres, doivent être liés par ces orientationspolitiques au même titre que le secrétariat.

Mon deuxième point concerne la Mission et lesmembres de l'UICN. L'Enoncé de Mission sur lequelnous avons travaillé pendant des mois avant l'Assem-blée générale et que nous avons rendu plus clair et plussimple a trois éléments majeurs - influer sur les socié-tés, les encourager et les aider. Cela ne signifie pas quenous dirons aux autres ce qui est bon pour eux. Celaveut dire que par l'intermédiaire de nos membres, encollaboration avec des gens du monde entier, nousessaierons d'accéder aux valeurs et aux vues progres-sistes consignées dans cette Mission.

L'Enoncé de Mission mentionne ensuite la conser-vation de l'intégrité et de la diversité de la nature et ledevoir de veiller à ce que toute utilisation des res-sources naturelles soit équitable et écologiquementdurable. Nous avons tous ressenti la tension, à cetteAssemblée générale, entre conservation, protection-nisme et développement durable. Il n'est rien que jepuisse affirmer avec plus de fermeté et de passion quele fait que le protectionnisme absolu n'est, tout simple-ment, pas soutenu par la vaste majorité de l'opinionpublique mondiale. Nous ne pouvons tirer de traitautour des ressources naturelles uniques pour lesenfermer. Ce qui ne veut pas dire que certains écosys-tèmes fragiles ou que certaines espèces menacées neméritent pas une attention ou une protection spéciale.Mais penser que le monde, penser que les conserva-tionnistes du monde entier, puissent ignorer lesbesoins des gens et, en particulier, des communautésrurales ou que nous puissions être insensibles à ladiversité culturelle du monde relève de la pure imagi-nation.

Un développement écologiquement durable offretous les espoirs à la vie sur terre. Nous devons toujoursavoir présent à l'esprit qu'il comprend trois élémentsclés. Premièrement, il y a l'économie - qui ouvre auxpopulations locales et rurales des possibilités écono-

miques vraiment dignes de ce nom. Deuxièmement, ily a l'écologie - qui protège l'environnement, conserveles ressources naturelles et maintien la diversité biolo-gique mondiale. Troisièmement, le tout prend un sensoublié bien trop souvent: l'équité. Nous devons nousattacher à la nécessité de maintenir l'intégrité des cul-tures du monde entier. Nous devons penser à l'équitéen terme de responsabilité entre générations maisaussi de nécessité contemporaine. Nous n'avons pasle droit de priver les générations futures de leur partéquitable dans un monde en bonne santé. L'équité,aujourd'hui, dicte à ceux qui touchent les bénéfices dudéveloppement économique de partager équitable-ment le fardeau de ce développement.

Cela m'amène à conclure sur le sujet des membres.A la lumière de la Mission clairement énoncée del'UICN, nous devons rédiger des critères égalementclairs d'admission des membres à l'Union. Fondamen-talement, les membres doivent souscrire à cetteMission et l'appliquer dans leurs propres activités.S'ils n'y souscrivent pas, s'ils ne souscrivent pas à nospolitiques, leur place n'est pas ici. Ne nous leurronspas: nous ne pouvons être tout pour tout le monde.Nous avons adopté une Mission qui trace une voieclaire pour l'Union et pour ceux qui souhaitent êtrecomptés au nombre de ses membres.

J'ajouterai, pour terminer, que la « nature » de laconservation a changé. La question est de savoircomment se poser en chef de file pour relever le défique représente la sauvegarde de la vie sur terre. Nousdevons intégrer les concepts de conservation et deprotection de l'environnement dans celui du dévelop-pement durable. Tout aussi important, nous devonstoucher d'autres acteurs intéressés et les accueillirdans l'Union - les femmes, les pauvres, les popula-tions autochtones, les ONG du Sud, les organisationsreligieuses, les experts de la main d'oeuvre, desaffaires et du commerce. Tous ont leur intérêt dans ceque recouvre la Mission de l'UICN. Je fais entièrementmienne la notion selon laquelle l'UICN doit montrerl'exemple et contribuer aux efforts de lancement d'unecampagne mondiale pour aider les communautés dumonde entier à comprendre la nature essentielle dudéveloppement écologiquement durable et le rôle quechaque individu doit jouer pour que cet objectif seréalise.

Enfin, je suis extrêmement stimulé à l'idée du défiet de l'occasion qui m'est donnée de servir les mem-bres de l'UICN. L'UICN a pris de l'importance et abeaucoup accompli. Depuis six ans, les qualités excep-tionnelles de l'organisation ont été grandement ren-forcées sous la houlette de notre Directeur généralsortant, M. Martin Holdgate. Son travail et le travailde chacun d'entre nous au nom de l'UICN ne peuvent

Annexe 16 143

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être mieux récompensés que si nous nous appuyonssur la réussite passée pour relever les défis du 21esiècle. Nous devons créer un partenariat mondial pour

forger un monde durable, équitable et pacifique. Telest le défi que l'UICN doit relever.

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Discours de clôture prononcé par le Président sortant,Sir Shridath Ramphal

Bras mort ou cours principal?

L'Atelier 10, que j'ai présidé, était intitulé: La nouvellescène internationale - le rôle de l'UICN. Ce fut un desdébats les plus stimulants sur le chemin futur de l'en-vironnement auquel j'ai eu le privilège de participer.Plus d'une fois nous avons souhaité ouvertement qu'ilse déroule en plénière, tellement il semblait en rapportavec les raisons les plus élevées de réunir les membresde l'Union. Je suis sûr que nous n'étions pas les seulsà penser cela - ce qui, en soi, en dit long sur nosprocédures. La forme future de la scène internationalen'est sûrement pas une considération marginale inté-ressant 40 à 50 membres de l'UICN. C'est la scène surlaquelle nous devrons fonctionner à partir de mainte-nant. Les Enoncés de Mission, les Plans stratégiques,les Programmes triennaux - leur pertinence et doncleur crédibilité à tous dépend, en fin de compte, dumonde dans lequel ils joueront un rôle. Il serait futile,voire dangereux, de présumer que l'avenir ne seraqu'une répétition du passé. Il n'y a qu'à voir combienle monde a changé depuis Perth.

Nous sommes entrés dans les années 90 avec unbilan embrouillé et préoccupant. Les pays riches et lesriches de tous les pays sont plus riches; presque par-tout, les pauvres sont plus pauvres. Le communismeest tombé en ruine économique et politique et la guerrefroide a pris fin avec quelques gains pour le désarme-ment nucléaire. Mais, tandis que l'ère de l'après-guerre se termine, la transformation des économiescentralisées et planifiées en économies de marché faitapparaître un état de développement inégal en Europede l'Est et les nouvelles libertés nourrissent denouvelles tensions tribales: ethniques, linguistiques,religieuses. La guerre du Golfe fut tout sauf un épisodeglorieux pour le monde - et plus particulièrementpour les Nations Unies incapables d'empêcher la criseni de la résoudre par des moyens pacifiques. Mainte-nant, ce sont la Yougoslavie et la Somalie, à leur

manière, qui nous obligent à reconnaître, honteux, àquel point nous avons failli à nos promesses du débutde l'après-guerre qui devaient libérer chacun de lapeur et du besoin; et à quel point les conséquences denotre échec s'imbriquent les unes dans les autres.

Quels sont les facteurs qui redonneront forme àl'avenir - le nouveau monde dans lequel l'UICN doitjouer? Et que signifient-ils pour l'Union? Je n'entraiterai que trois: l'inégalité des chances, un centre degravité économique changeant et l'affaiblissement del'Etat nation. Ce ne sont pas les seuls mais je crois qu'ilsrésument beaucoup d'autres facteurs auxquels vouspourriez penser et qu'ils ont un rapport certain avecl'UICN.

Les convulsions récentes ont pour conséquenceimmédiate que, presque par défaut, le consensus estplus large sur les questions économiques. On a vu queles systèmes centralisés, dominés par l'Etat, comman-dés et contrôlés, protectionnistes à l'extrême, ne mar-chent pas. Partout, les gouvernements reconnaissentmaintenant que la politique économique doits'inscrire dans un cadre de marché élargi.

Cependant, les convulsions avivent aussi les divi-sions à l'intérieur des pays et entre les pays qui étaientsoumis à la polarisation idéologique de la guerrefroide. Parmi ces divisions, celle qui est prépondé-rante, peut-être prééminente, est le gouffre qui sépareceux qui, relativement rares, sont à l'aise - personnesou pays - et ceux qui, très nombreux, ne le sont pas.

Dans beaucoup de pays, le fossé entre la masse dela population et ceux qui, ayant su entreprendre ettravailler dur, mais aussi, fréquemment, parce qu'ilsont eu de la chance, ont volé, sont corrompus ou onthérité, deviennent très riches. De plus, parce quel'accès aux mass media est quasi universel, le différen-tiel international de revenu et de richesse est de plusen plus apparent, notamment aux plus démunis. Unmonde si interdépendant du point de vue de la sécu-rité, de l'économie et de l'environnement ne peut tout

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Annexe 17

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simplement pas être organisé en oasis de prospéritécernées de terrains vagues.

Je ne prétends pas comprendre comment s'expri-meront, à l'avenir, les déceptions des pauvres. Nouspouvons cependant, raisonnablement être sûrs qu'iln'y aura pas toujours une acceptation passive de ce quiest perçu comme une injustice économique. Il est pres-que certain que l'idéologie communiste ne sera plusun principe d'organisation attirant: plus vraisembla-blement, c'est un cocktail de mouvements religieux,nationalistes et ethniques et, dans certains cas, de sim-ple violence criminelle comme celle que l'on voit desrues de Washington aux plages de Copacabana.Comment l'UICN traduira-t-elle dans sa politique etses programmes son « Sauver les habitants de laplanète »?

Autre facteur remodelant l'avenir: le centre degravité économique changeant. Au moment de la fon-dation de l'UICN, environ un tiers de la populationmondiale vivait dans les pays industrialisés d'aujour-d'hui. Aujourd'hui, cette proportion est inférieure àun quart. Dans quelque 30 ans - d'ici 2025 - elle seratombée à 16 pour cent, dépassée par l'Afrique qui, àelle seule, aura 18 pour cent de la population mon-diale. L'Asie du Sud-Est, où que l'on place ses limites,compte déjà beaucoup plus d'habitants que toute au-tre région du monde. Cette évolution démographiqueelle-même change le monde et présage d'un change-ment économique qui marquera, au plus profond, lesrelations internationales. Déjà, lentement, sûrement,inexorablement, le centre de gravité de l'économiemondiale pourrait être en train de se déplacer et dequitter l'OCDE.

Les statistiques les plus récentes du FMI sur le PIBmontrent que sur la base de la parité du pouvoird'achat - si l'on élimine les effets déformants des tauxde change - l'OCDE compte aujourd'hui à peine pourla moitié du marché mondial; la Chine est le deuxièmeplus grand marché après les Etats-Unis, devantl'Allemagne et le Japon; l'Inde est le sixième, devant laGrande-Bretagne; le Brésil et le Mexique sont dans lesdix premiers, avant le Canada; l'Indonésie, la Corée duSud, le Nigeria et d'autres sont aussi des joueurs aveclesquels compter. Naturellement, les disparités sontencore énormes entre les niveaux de vie et les capacitéstechnologiques mais il semble assez clair que, certai-nement en termes de débouchés pour le commerce etles investissements, et avec tout ce que cela impliquepour la durabilité, un mouvement irréversible est entrain de se produire vers certaines des régions quifurent les plus pauvres.

Les riches devront s'accommoder de la multi-polarité économique - tout comme les institutionsmondiales telles que l'UICN. Ce qu'il faut, c'est un

changement de perception et d'attitude: il fautreconnaître que le privilège et la responsabilité dediriger l'économie mondiale doivent être partagésplus largement - et de manière plus réaliste.

L'affaiblissement de l'Etat nation est sans doute unautre facteur. Les principes de l'ordre économique del'après-guerre étaient un ensemble de règles et dedisciplines d'autocensure entre les Etats nations. Ceuxqui avaient fait les règles ne les respectaient pas par-tout et leurs disciples ne les suivaient pas toujoursfidèlement. Mais nous avons aujourd'hui un nouveaufacteur qui vient compliquer les choses: l'érosion de lasouveraineté économique - et même de la légitimité -de nombreux gouvernements dont l'engagement col-lectif est à la base de cet ordre.

Le fait que les gouvernements de tant de grandspays connaissent une impopularité sans précédent àl'intérieur de leurs frontières et doivent faire face à desdemandes de profonde réforme institutionnelle; le faitque dans tant de pays, et pas seulement dans ceux del'ancien bloc soviétique, des forces centrifuges puis-santes exercées par des groupuscules sont apparues:tout cela ne peut être simple coïncidence. Une desexplications serait que, de plus en plus, les autoritésnationales sont incapables de remplir leur tâche; quel'impuissance, et non la puissance, est la réalité domi-nante du gouvernement national. Pour les pays endéveloppement, en particulier les plus petits, la pertede souveraineté économique n'est pas une nouveauté;il n'en ont jamais beaucoup eu. Mais pour les grandset les riches, c'est une expérience nouvelle, déconcer-tante. L'heure est venue pour la société civile - pourles communautés d'ONG, partout dans le monde -l'heure est venue pour le genre d'interaction entre lesgouvernements et le secteur non gouvernemental quel'UICN est si bien faite pour fournir, à condition quenous soyons à l'écoute de nos besoins et de noschances.

Sur la route qui s'ouvre, il y a un embranchement–et le monde y sera sans doute plus vite qu'il ne pense.Alors, on verra clairement si les principaux acteurs desaffaires mondiales sont sérieusement intéressés par lacréation d'un ordre international basé sur le respectdes règles, des lois, de la globalité et des institutionsmondiales fortes; ou s'ils préfèrent se contenter delaisser le système dériver en semi-anarchie en plaçantau premier plan l'intérêt national étroit, à court terme(et, dans le monde extrêmement interdépendantd'aujourd'hui, obsolète) - un monde dans lequelsauver la planète et ses habitants sera hors du champde vision et hors de la portée de l'UICN.

J'ai intitulé le livre que j'ai écrit pour Rio: « OurCountry the Vianet » (Notre Pays, la Planète). L'éditionespagnole publiée en Argentine s'intitule « Nuestro

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Hogar, el Planeta » (Notre Foyer, la Planète). L'un etl'autre titre préconise un changement dans notre anglede vue - quitter un monde d'Etats nations adversairespour entrer dans une communauté mondiale, ce queSauver la Planète appelait « une alliance mondiale », unpartenariat entre les hommes pour la survie.

Quel sera le rôle de l'UICN dans ce monde?

Sera-t-elle une agence du partenariat - ou seule-ment un forum de discussion?

Sa culture de la conservation maintiendra-t-elle lesort des hommes en marge de ses préoccupations?

Continuerons-nous à taire les inégalités qui expli-quent les déboires de l'environnement? Ce que lePrésident Menem, à la cérémonie d'ouverture decette Assemblée appelait la fausse dichotomieentre développement et conservation « Tant lapauvreté avec ses besoins pressants que la richesseavec ses habitudes ancrées de consommation ».

Continuerons-nous de croire que l'économie del'écologie est une discipline étrangère et ne devraitpas distraire l'UICN de sa mission bien tracée?

Persisterons-nous à dire que l'éthique de l'environ-nement est une question mineure qui gâte lascience pure et dure?

Tiendrons-nous compte des mises en garde denotre Evaluation indépendante ou ne considére-rons-nous que pour la forme les problèmesd'image qu'elle a soulevés?

L'UICN observera-t-elle le même silence que Riosur des points critiques tels que la surconsomma-tion?

Le rôle de porte-parole de l'UICN continuera-t-il ànous rendre nerveux - alors même que nous avonsune Mission, une Stratégie et un Programme àvendre et un monde à convertir aux vérités qu'ilscontiennent?

En bref, l'UICN se contentera-t-elle d'être un brasmort de la conservation de la nature, étroitementdéfini, ou se lancera-t-elle dans le cours principal,en pleine évolution, du développement durable, làoù l'on décidera des vrais enjeux de la survieplanétaire?

Après trois années de présidence, j'ai la conviction quel'UICN est prête à répondre à chacun de ces défisd'une manière éclairée et progressive. Nous n'avonsrien à craindre du monde qui se profile sauf lescontraintes que nous nous imposons nous-mêmes. Sielle trace un cercle autour d'elle, l'UICN deviendraprisonnière d'elle-même. Ce n'est pas le moment de

tracer des cercles mais d'ouvrir de nouveaux espaces.Nous savons en notre for intérieur ce que nous devonsfaire; nous devons trouver dans notre coeur la volontéde le faire et le courage de persévérer, aussi inexploréque soit le chemin.

Je vous remercie pour l'honneur que vous m'avezfait en me permettant de servir l'UICN ces trois der-nières années. Que les efforts de l'Union, dans lestemps à venir, soient couronnés de succès alors quel'UICN fera de « Sauver la planète et ses habitants »une réalité - une réalité pour un monde peu soucieuxde se sauver.

Avant de clore officiellement cette 19e session del'Assemblée générale, je voudrais rendre hommage àplusieurs personnes qui méritent nos remerciementsles plus sincères: le Président Menem et ses collèguesdu Gouvernement argentin et, plus particulièrement,la Secrétaire d'Etat María Julia Alsogaray; tous ceuxqui, en Argentine, ont travaillé avec assiduité, sans seplaindre, pendant les longs mois de préparation etpendant l'Assemblée elle-même - certains étaient pré-sents parmi nous mais d'autres travaillaient derrièrela scène, contribuant à faire de l'Assemblée de l'UICNà Buenos Aires un événement mémorable; les traduc-teurs et les interprètes dont le rôle a été absolumentvital pour la conduite de l'Assemblée et qui ontaccompli leur tâche indispensable si efficacement etsans la moindre plainte; la presse, y compris notrecentre de presse, qui s'est tant intéressée à notre travailet l'a communiqué au grand public; les nombreuxjeunes argentins qui ont participé à l'organisation del'Assemblée et fait en sorte qu'elle se déroule sansheurt - j'adresse un remerciement spécial à Tina, lajeune femme qui est à mes côtés et qui s'est chargéeavec une efficacité sans faille de la base de données,rendant ma tâche de président et celle des vices-prési-dents de l'Assemblée bien plus légère; l'administra-tion et le personnel de l'hôtel qui nous ont donné unexcellent lieu de réunion et qui nous ont servi dans lameilleure tradition.

En tant que Président de l'UICN pour les troisannées écoulées, je dois, bien entendu, des remercie-ments particuliers à Martin Holdgate et au personnelde l'UICN - les spécialistes et les administrateurs -pour l'aide qu'ils m'ont apportée de manières innom-brables. Martin et moi-même quittons la direction àpeu près en même temps. Jay Hair et David McDowellprennent la relève. A la nouvelle équipe, j'offre mesvoeux personnels les plus sincères au moment où ilsprennent la responsabilité de guider l'UICN dans destemps nouveaux, le long de chemins que nous avonsaidé à préparer à la 19e session de l'Assemblée géné-rale.

Annexe 17 147

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Page 149: Procès-verbaux - IUCN Portal

En transmettant à tous ceux qui se sont rassemblésici, dans cette magnifique ville de Buenos Aires - àvous tous - de la part de l'UICN et de ses amis - lessentiments de gratitude et les bons voeux que j'ai

transmis à d'autres de façon plus spécifique, je déclarela 19e session de l'Assemblée générale de l'UICNclose.

148 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 150: Procès-verbaux - IUCN Portal

List of Participants/Liste des participants/Lista departicipantes

Algeria/Algérie/Argelia

Prof. Zohir SekkalMouvement Ecologique

AlgérienB.P. 203Alger 16070Tel. 213 2 604650Fax 213 2 606382

NG Mouvement EcologiqueAlgérien

Angola

Mr F. Pacheco Dos SantosPresidenteAcçâo para o

Desenvolvimiento Rural eAmbiente (ADRA)

C.P. 3788LuandaTel. 244 2 396683

Fax 244 2 396683NG Acçâo para o

DesenvolvimientoRural e Ambiente(ADRA)

Mr Joao Manuel SerodioAssociaçâo Angolana do

AmbienteC.P. 3866LuandaTel. 244 2 338373Fax 244 2 393943

NG Associaáo Angolanado Ambiente

Mr Joao Da Costa VintemSecretariá de Estado du

AmbienteEdificio Mutamba 90Rua Frederich EngelsC.P. Postal 1061LuandaTel. 244 2 332611Fax 244 2 332611

Repèreres et abréviations

STGA

NG

IN

AFO

CEC

CELCESP

Delégué d'un Etat membre de l'UICNDelégué d'un organisme de droit public,membre de l'UICNDelégué d'une organisation nationale nongouvernementale, membre de l'UICNDelégué d'une organisation internationalenon gouvernementale, membre del'UICNDelégué d'un membre affilié de l'UICNObservateur

Commission de l'éducation et de lacommunicationCommission du droit de l'environnementCommission des stratégies et de laplanification de l'environnement

CNPPA Commission des parcs nationaux et des

COESSC

aires protégéesCommission d'écologieCommission de la sauvegarde des espèces

Argentina/Argentine/Argentina

Sra Christina AbacaDirectorFundación Vida Silvestre

ArgentinaDefensa 245/51 6 piso "K"1065 Capital FederalTel. 54 1 3433778Fax 54 1 3433631

NG Fundación VidaSilvestre Argentina

Arq. Carlos A. AbaleronFundación BarilocheC.C. 1388400 San Carlos de BarilocheTel. 54 9 4422050Fax 54 9 4422050

O Fundación Bariloche

Dr Héctor Raúl AbatedagaDirector General Recursos

NaturalesGobierno de la Provincia de

Santiago del EsteroRivadavia 3514200 Santiago del EsteroTel. 54 85 212203Fax 54 85 212796

O Gobierno de la Provinciade Santiago del Estero

Prof. Jorge AdamoliProfesorUniversidad de Buenos AiresAv. Garay 890 3o. E1153 Buenos AiresTel. 54 1 278580Fax 54 1 7909591

O Universidad de BuenosAires

Lic. Graciela Nelida AdanDirectora EjecutivaCESPALCerrito 1294 16o. PisoBuenos AiresTel. 54 1 3252941Fax 54 1 3221069

O CESPAL

Lic. Alberto Hugo AebicherFundación Tranformación'90Belgrano 430Piso 5 Apt DBuenos AiresTel. 54 1 3310657

NG FundaciónTranformación' 90

Dr Jorge Oscar AguilarSan Martín 459 4to. PisoCapital FederalTel. 54 1 3257677Fax 54 1 3946643

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing Osvaldo H. AhumadaCátedra de Botánica GeneralFacultad de Ciencias AgrariasUniversidad Nacional de JujuyCasilla de Correo 3464600 San Salvador de JujuyTel. 54 882 24531Fax 54 882 31553Telex 66102 TUNJU-AR

O SSC

Sr Oscar AlbertiLegislature de la CórdobaBlvd. San Juan 758Provincia de CórdobaTel. 54 1 229990Fax 54 1 235557

O Legislatura de la Córdoba

Ing. María Julia AlsogaraySecretary of State for Natural

Resources and the HumanEnvironment

Presidencia de la NaciónBuenos Aires

ST Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr Javier F. AlvarezFundación HabitatSan Lorenzo 15823000 Santa FeTel. 54 42 32425Fax 54 42 32425

O Fundación HabitatO SSC

Liste des participants 149

Page 151: Procès-verbaux - IUCN Portal

Lic. Marcela AlvarezSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459 3° pisoBuenos AiresTel. 54 1 3221063Fax 54 1 3942954

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing. Roberto AmadoSupervisorVialidad NacionalCalle l6 No. 13071900 La PlataTel. 54 21 515479

O Vialidad Nacional

Prof. Hugo C. AmbrosioPresidentePEHUENParaguay 435,5° Piso, Depto

211057 - Buenos AiresTel. 54 1 3116133Fax 54 1 3116133

NG PEHUEN

Ing. Diego AmendolaraWarnes 1555Florida 1602Buenos Aires

Ing. Emilio ApudAv. Córdoba 966Buenos AiresTel. 54 1 3224756Fax 54 1 3225513

Lic. Maria Cristina AquinoPresidencia de la NaciónHonduras 37294 B1180 Buenos AiresTel. 54 1 3430181Fax 54 1 3451703

Sr Ariel AraújoCentro Mocovi Ialek Lav'aCasilla de correo 362728 MelinoveProv. Santa Fe

O Centro Mocovi IalekLav'a

Biol. Agueda Arballo deLandrielAv. Costanera no 99Provincia de CorrientesTel. 54 1 27626Fax 54 1 27628

Lic. Fernando ArduraAdministración de Parques

Nacionales de ArgentinaAve. Santa Fe 6901059 Buenos AiresTel. 54 1 3118855

Fax 54 1 3116633AG Administración de

Parques Nacionales deArgentina

O CNPPA

Sra Mariá Arias IncollaMinisterio de Cultura y

EducaciónPizurno 9311040 Buenos AiresTel. 54 1 3433260Fax 54 1 3433260

O Ministerio de Cultura yEducación

Lic. Dolores T. AyerbePEHUENParaguay 435,5to. Piso,

Depto. 211057 - Buenos AiresTel. 54 1 3116133Fax 54 1 3116133

NG PEHUEN

Prof. Susana BadaraccoFundación EducambienteMonroe 2142C.P. 1428Buenos AiresTel. 54 1 7819171Fax 54 1 7816115

O Fundación Educambiente

Lic. Ana Maria BalabusicAdministración de Parques

NacionalesSanta Fé 6901059 Buenos AiresTel. 54 1 3120257Fax 54 1 3120257

O Administración deParques Nacionales

Lic. Miguel BalussiMinisterio de Medio

Ambiente, Urbanismo yVivienda de la Provinciade Mendoza

Julio A. Roca n 650Ciudad de MendozaTel. 54 61 233705

O Ministerio de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda de laProvincia de Mendoza

Prof. Eduardo Manuel BanusSecretario Comisión Cambio

GlobalSecretaría de Ciencia y

Tecnologia de laPresidencia de la Nación

Avda. Córdoba 831 1er Piso1054 Buenos AiresTel. 54 1 3121482Fax 54 1 3121482

O Secretaría de Ciencia yTecnologia de laPresidencia de laNación

Sr Néstor O. BórbaroGallardo 1901408 Buenos AiresTel. 54 1 6414985

NG Fundación para laConservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Prof. Julio BarbozaDarregueyra 29201425 Buenos AiresTel. 54 1 7762136Fax 54 1 3121681

O CEL

Arq. Elida BarreiroInst. de Estudios e

Investigaciones sobre elMedio Ambiente

Alsina 1816 (1090)Buenos AiresTel. 54 1 4761850Fax 54 1 4761850

NG Inst. de Estudios eInvestigaciones sobreel Medio Ambiente

Sr Eduardo BarrionuevoSecretario Comisión de

EcologíaH. Cámara de DiputadosRivadavia 1843Buenos Aires

O H. Cámara de Diputados

Sr Ellen Barros OsthoffEmbajada del Brazil1350 Cerrito - CapitalBuenos AiresTel. 54 1 8144694Fax 54 1 8144688

O Embajada del Brazil

Prof. Conrado BauerPresidente ElectoFederación Mundial de

Organizaciones deIngenieras

Balcarce 2261064 Buenos AiresTel. 54 1 3118092Fax 54 1 3318705

O Federación Mundial deOrganizaciones deIngenieras

Dr Marcelo Daniel BeccaceciChairmanSouth America Section

Veterinary SpecialistGroup

Boedo 90. Florida1602 Buenos Aires

Tel. 54 1 7972251Fax 54 1 3119610

O SSC

Sr Horacio BelausteguiPresidenteFundación Biosfera16 n 16111900 La PlataTel. 54 21 871287Fax 54 21 254389

O Fundación Biosfera

Srta Mónica BelliInst. L. A. para la Naturaleza

y Medio Ambiente(ILANMA)

Soldado de la Independencia1151

2A 2DO CPOCP 1426 Buenos AiresTel. 54 1 7714778

O Inst. L. A. para laNaturaleza y MedioAmbiente (ILANMA)

Dr Dino Luis BellorioEntidad Binacional YacyretaAvenida Eduardo Madero 942Piso 221106 Buenos AiresTel. 54 1 3132369Fax 54 1 3124891

O Entidad BinacionalYacyreta

Srta Mariana Paula BenedettiSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 1430C.P 5500 Mendoza

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Abogada Laura Bernardi deBonomiFederación Colegio de

Abogados Argentina -Comisión Ambiente

Rawson 2292 - Olivos (1636)Province of Buenos AiresTel. 54 1 7995282Fax 54 1 7941800

O Federación Colegio deAbogados Argentina -Comisión Ambiente

Prof. Amanda Bertolutti F.PresidenteRed Informática Ecologista

RIEMascagni 2185 E/Dante y

Albeniz1686 HurlinghamProv. Buenos AiresTel. 54 1 6655996Fax 54 1 6655986

150 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 152: Procès-verbaux - IUCN Portal

NG Red InformaticaEcologista RIE

Lic. Roberto Fabian BoLab. de Ecolgica Regional -

FCEYN Universidad deBuenos Aires

Ciudad Universitaria4to PisoPAB II1428 Buenos AiresTel. 54 1 7815021Fax 54 1 7905951

O Lab. de EcologicaRegional - FCEYNUniversidad deBuenos Aires

Lic. Luis BohmMinisterio de Medio

Ambiente, Urbanismo yVivienda de Mendoza

Casa de Gobierno, 89 PisoCiudad de MendozaCP 5500Tel. 54 61 291700Fax 54 61 292581

GA Ministerio de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda deMendoza

Lic. Mauricio Boivin25 de mayo 5653100 Parana-Entre RiosTel. 54 43 226171Fax 54 43 225316

Lic. Maria Luisa BolkovicDepartamento de BiologíaC. Universitaria4o. Piso Pab. II1428 Buenos AiresTel. 54 1 5443416

O Departamento de BiologíaO SSC

Sr Teodosio BreaFundación Vida Silvestre

ArgentinaDefensa 245/516 piso "K"1065 Capital FederalTel. 54 1 3433778Fax 54 1 3313631

NG Fundación VidaSilvestre Argentina

Sr Gustavo BronsteinParques NacionalesAve. Santa Fe 690Buenos AiresTel. 54 1 3134475Fax 54 1 3116633

O Parques Nacionales

Dra Andrea BruscoSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459 - 2do. PisoBuenos AiresTel. 54 1 3939170Fax 54 1 3942954

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Prof. Enrique H. BucherCentro de Zoologia AplicadaUniversity of CórdobaCasilla de Correos 122Cordoba 5000Tel. 54 51 235622Fax 54 51 241191

O Centro de ZoologiaAplicada

O SSC

Sr Enrique BucspunFundación para el Pastoreo

RacionalPena 2 446 piso 1, 3CP 1125Buenos AiresTel. 54 1 8069701Fax 54 1 8052228

O Fundación para elPastoreo Racional

Dr Sergio BulatInstituto de Estudios e

Investigaciones s/elMedio Ambiente

Alsina 1816Buenos Aires 1090Tel. 54 1 462951Fax 54 1 4761850

O Instituto de Estudios eInvestigaciones s/elMedio Ambiente

Prof. Juan J. BurgosVice Presidente 2Secretaía de Ciencia y

TecnologíaComisión Nacional para el

Cambio GlobalCaja Postal 5233Correo Central1000 - Buenos AiresTel. 54 1 3131366Fax 54 1 3131477

O Secretaría de Ciencia yTecnologia

Ing. Rodolfo BurkartFundación Transformación'90Santa Fe. 6901059 Buenos AiresTel. 54 1 3120257Fax 54 1 3129257

NG FundaciónTransformación'90

Ing. Agr Romeo CafferataVice PresidenteAsociación Amigos de los

Parques NacionalesEsmeralda 605Piso 3o1007 Buenos AiresTel. 54 1 3225060Fax 54 1 3223018

NG Asociación Amigos delos Parques Nacionales

Lic. Ana CafieroAsesoraHonorable Senado de la

Nación ArgentinaEntre Rios 1491 piso VBuenos AiresTel. 54 1 9533081Fax 54 1 9535746

O Honorable Senado de laNación Argentina

Senador Antonio CafieroSenadorHonorable Senado de la

Nación ArgentinaHipolito Yricoyen 1849Piso 3Buenos AiresTel. 54 1 9533081

O Honorable Senado de laNación Argentina

Lic. Jorge CajalSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Adolfo Alsina 912Oficina 4Capital FederalCP. 1088Tel. 54 1 3343401Fax 54 1 3341421

ST Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

NG Fundación para laConservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Ing. Ramón CanalisSubsecretaría de Medio

Ambiente de laMunicipalidad de BuenosAires

Av. de Mayo 5251084 Buenos Aires

O Subsecretaría de MedioAmbiente de laMunicipalidad deBuenos Aires

Sr Marcelo CanevariAdministración de Parques

Nacionales de ArgentinaAve. Santa Fé 690

1059 Buenos AiresTel. 54 1 3118855Fax 54 1 3116633

GA Administración deParques Nacionales deArgentina

Lic. Pablo CanevariMonroe 21421428 Buenos AiresTel. 54 1 7884266Fax 54 1 7816115

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

O SSCO CNPPA

Dr Guillermo J. CanoArenales 2040 7-B1124 Buenos AiresTel. 54 1 8237292Fax 54 1 7816115Telex 22088 carte ar

O CEL

Dr Osvaldo CanzianiInst.de Estudios e

Investigaciones sobre elMedio Ambiente

Alsina 1816 (1090)Buenos AiresTel. 54 1 4761850Fax 54 1 4761850

NG Inst.de Estudios eInvestigaciones sobreel Medio Ambiente

Dr Lucio CapalboBaha'i International

CommunityOtamendi 2151405 Buenos AiresTel. 54 1 9011978Fax 54 1 9011076

O Baha'i InternationalCommunity

Sr. Jorge CappatoGlobal 500 Forum Fundación

ProtegerCasilla de Correo 5503000 Santa FeTel. 54 42 970298Fax 54 42 970298

O Global 500 ForumFundación Proteger

Ing. Ariel CarbajalFundación SURPiedras 456 Piso 6 Dto. A1070 Capital FederalBuenos Aires

NG Fundación SUR

Liste des participants 151

Page 153: Procès-verbaux - IUCN Portal

Lic. Yolanda CarballoSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459Buenos AiresTel. 54 1 8110547Fax 54 1 8127941

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

O CEC

Sr Julio CarlizziBaha'i International

CommunityOtamendi 215Capital FederalTel. 54 1 9011077Fax 54 1 9011076

O Baha'i InternationalCommunity

Sr Bruno CarpinetiAdministradorE.C.A.S. (Est. Cria Animales

Silvestres)Ministerio de la ProducciónProvincia Buenos AiresKm. 16,200 Cno CentenarioCC 129 - Villa Elisa (1894)Buenos AiresTel. 54 21 870920Fax 54 21 254828Telex 31239 mproducom

O E.C.A.S. (Est. CriaAnimales Silvestres)

Arq. Ricardo G. CarrascoCalle 3 n 13391900 La PlataBuenos AiresTel. 54 21 35825Fax 54 21 35825

Dr Rodolfo CasamiquelaCentro Nacional Patagónico

(CONICET)Casilla de Correo l289120 Puerto MadrynTel. 54 965 51889Fax 54 986 51543

O Centro NacionalPatagonico(CONICET)

O CEC

Lic. Julio Cesar CasavelosAuditoria General de la

NaciónHipólito Irigoyen 1236CP 1086Capital FederalTel. 54 1 3839212Fax 54 1 3839212

O Auditoria General de laNación

Lic. María Jose Cassina25 de Mayo 11Buenos AiresTel. 54 1 3435531

Dr M.H. CassiniFoundation GEMASURE. del Campo 1260Florida 1002Buenos AiresTel. 54 1 7614798Fax 54 1 8142611

O Foundation GEMASUR

Ing. Eduardo Castro C.Fundación Península RauliBalbastro 18011611 Don TorcuatoBuenos AiresTel. 54 1 7411632Fax 54 1 7412049

O Fundación PenínsulaRauli

Ing. Jorge Joaquín CendoyaSubsecretarioMinisterio de Agricultura y

Ganaderia - Gobierno deCordoba

Avda. Velez Sarsfield 3405000 CórdobaTel. 54 51 226244Fax 54 51 223908

O Ministerio de Agriculturay Ganaderia -Gobierno de Cordoba

Sra Liliana CeruttiFundación Vida Silvestre

ArgentinaDefensa 245/51 6 piso "K"1065 Capital FederalTel. 54 1 3433778Fax 54 1 3313631

NG Fundación VidaSilvestre Argentina

Dr Hugo CettourFundación SURPiedras 456 Piso & Dto. A1070 Capital FederalBuenos AiresTel. 54 43 231052Fax 54 43 214178

O Fundación SUR

Ing. Juan ChameroFundación PROYDESASarmiento 930 (1386) C.P.Buenos AiresTel. 54 1 3264917Fax 54 1 3270180

O Fundación PROYDESA

Dr Jose Maria ChaniFundación Miguel Lillo Sec.

Ciencia y Técnica de laNación

M. Lillo 251

(4000) TucumanTel. 54 1 81230056Fax 54 1 81 217433

O Fundación Miguel LilloSec. Ciencia yTécnica de la Nación

Sr Juan Carlos ChebezAdministración de Parques

NacionalesSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Av. Santa Fe 690Piso 31059 Buenos AiresTel. 54 1 3120257Fax 54 1 3116633

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr Claudio Ernesto ChehebarAdministración de Parques

NacionalesDelegación Técnica Regional

PatagoniaC.C. 3808400 San Carlos de BarilocheRío NegroTel. 54 944 94429727Fax 54 944 25436

O Administración deParques Nacionales

Dr Leonardo CherniakCILFAEsmeralda 1305PisoBuenos AiresTel. 54 1 3942963

O CILFA

Dr Miguel Innes ChristieSociedad Naturalista Andino

PatagónicaVillegas 369, 3o. B8400 - Bariloche, R.N.Tel. 54 944 22758Fax 54 904 26800

NG Sociedad NaturalistaAndino Patagónica

Sr Felix M CirioSecretaría de Agricultura

Ganaderia y PescaRivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3835095Fax 54 1 1111917

O Secretaría de AgriculturaGanadería y Pesca

Ing. Agr Andrea ClausenInstituto Nacional de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Rivadavia 1439Buenos Aires

Tel. 54 1 3835095Fax 54 1 1111917

O Instituto Nacional deTechnologíaAgropecuaria (INTA)

Lic. Javier E. ClausenAuditor InternoSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459 lo. No. 135Buenos AiresTel. 54 1 9345563

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Mr Kermeth CohenScience CounsellorUnited States Department of

the Interior (National ParkService)

American EmbassyBuenos Aires

O United States Departmentof the Interior(Natiónal ParkService)

Lic. Monica Colombara25 de Hayo 11Buenos AiresTel. 54 1 3435531

Ing.Agr Luis R. CornetLegislature Prov. de CórdobaAv- H. Irigoyen 468,1-dept 35000 CórdobaTel. 54 51 606409Fax 54 51 235557

O Legislature Prov. deCordoba

Sr Walter CoronelMinisterio de Medio

Ambiente del Gobierno dela Prov. de Mendoza

El Cuyano 3054LuzuriagaMendozaTel. 54 61 241696Fax 54 61 380241

O Ministerio de MedioAmbiente delGobierno de la Prov.de Mendoza

Prof. Eugenio CorradiniPlan de Actión Forestal FAOCallao l460 P.B.Buenos AiresTel. 54 1 8017494Fax 54 1 8064091

O Plan de Actión ForestalFAO

152 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 154: Procès-verbaux - IUCN Portal

Sr Enrique A. CortinezAnexo Honorable Cámara de

DiputadosRiobamba 25Buenos AiresTel. 54 1 9541111Fax 54 1 9541113

O Anexo Honorable Cámarade Diputados

Ing. Roberto CruzPresidenteVialidad NacionalCalle 117 No. 14261900 La PlataTel. 54 21 245521

O Vialidad Nacional

Subcomisario Jose ArmandoCuevasPolicía Ecológica del ChacoAv. 25 de Mayo 1420Provincia del ChacoTel. 54 722 34123Fax 54 722 34123

O Policía Ecológica delChaco

Lic. Leonor CusatoRed Informatica Ecologista

RIEMascagni 2185 E/Dante y

Albeniz1686 HurlinghamProv. Buenos AiresTel. 54 1 6655986Fax 54 1 6655986

NG Red InformaticaEcologista RIE

Arq. Alberto Mario CutropiaUniversidad de MendozaBoulogne Sur Mer 6655500 MendozaTel. 54 9 61 247017Fax 54 9 61 311100

O Universidad de Mendoza

Lic. Maria D'AlessandroConvocatoria para la Defensa

AmbientalAvenida Belgrano 940 2P221092 Buenos AiresTel. 54 1 3344273Fax 54 1 6642312

O Convocatoria para laDefensa Ambiental

Lic. Martin D'AlessandroAsociación Amigos de los

Parques NacionalesPerito Francisco P. MorenoEsmeralba 605, 3 Piso1007 Buenos AiresFax 54 1 32230182

O Asociación Amigos de losParques Nacionales

Prof. Lic Claudio L. DanieleSecretaría de Vivienda y

Calidad AmbientalPrograma MAB-UNESCO

Av. 9 de Julio 1925Piso l71332 Buenos AiresTel. 54 1 3831152Fax 54 1 3836017

O Secretaría de Vivienda yCalidad AmbientalProgramaMAB-UNESCO

Dr Domingo Abel DavilaInstituto de Altos Estudios de

EcologíaVidal 2802Buenos AiresTel. 54 1 7854603

O Instituto de AltosEstudios de Ecología

Ing. R. De La TorreMinist. de Medio

Ambiente- Urbanismo yVivienda del Gobierno deMendoza

Pedro B. Palacios 12305500 Ciudad de MendozaTel. 54 61 256193Fax 54 61 292581

O Minist. de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda de laProvincia de Mendoza

Dra Diana De PietriEcología Ambiental Regional

(Lab57)Pab II Ciudad Universitaria

NUNEZ1428 Buenos AiresTel. 54 1 7820582Fax 54 1 9534838

O

Sra Marta L. De VianaUniversidad Nacional de SaltaCátedra de Ecología y

BiogeogralíaBuenos Aires 1774400 SaltaTel. 54 87 251096Fax 54 87 251170

O Universidad Nacional deSalta

Dr Fernando De la RuaSenador NacionalH. Yrigoyen 1849Buenos AiresTel. 54 1 9535609Fax 54 1 9535609

O Honorable Senado de laNación

Srta Daniela DedekAsociación Amigos de los

Parques NacionalesPerito Francisco P. MorenoEsmeralda 605, 3° Piso1007 Buenos AiresFax 54 1 3223018

O Asociación Amigos de losParques Nacionales

Prof.Ing. Carlos GustavoDelorenziniAsociación Amigos del SueloVuelta de Obligado 2490Buenos AiresTel. 54 1 7912200

O Asociación Amigos delSuelo

Sr Hernan Domingo DelpechFundación para la

Conservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Alsina 912 Of, 4Buenos AiresTel. 54 1 3343401Fax 54 1 3341421

O Fundación para laConservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Sr Gustavo DelucchiPaseo del Bosque s/no.Facultad de Ciencias

Naturales y Museo1900 La PlataTel. 54 21 39125Fax 54 21 257527

O SSC

Lic. Maria Di PaceInstituto Internacional de

Medio Ambiente yDesarrollo

Av. Corrientes 2835-6pisoB-Cuerpo A1193 Buenos AiresTel. 54 1 9613050Fax 54 1 9611854

O Instituto Internacional deMedio Ambiente yDesarrollo

Ing. Carlos Díaz CanoFundación Ambientalista

Sanjuanina (FAS)Jujuy 656Chimbas IISan JuanTel. 54 64 212823Fax 54 64 212823

O Fundación AmbientalistaSanjuanina (FAS)

Sr Paul DulinBanco Interamericano de

DesarrolloEsmeralda 130Piso 201035 Buenos AiresTel. 54 1 3341756Fax 54 1 3346633

Arq. Héctor A. EchechuriSubsecretario de Medio

AmbienteSecretaria de Planeamiento y

Medio Ambiente de Mardel Plata

Charcas 2754 lo. B. Cap. Fed.Tel. 54 1 9629562Fax 54 1 8255417

O Secretaría dePlaneamiento y MedioAmbiente de Mar delPlata

Srta Cecilia ElizondoFundación para el Desarrollo

Integral Económico ySocial

Callao 337 - 1 pisoCp (1022)Buenos AiresTel. 54 1 407400Fax 54 1 407400

O Fundación para elDesarrollo IntegralEconómico y Social

Dra Estela EmericGrupo BosqueChacabuco 7761642 San IsidroPcia. de Buenos AiresTel. 54 1 7432684Fax 54 1 7903344

O Grupo Bosque

Sr Francisco ErizeVice PresidenteFundación Selva MisioneraRiobamba 1236- 10 A1116 Buenos AiresTel. 54 1 427468Fax 54 1 112707

O Fundación SelvaMisionera

O CNPPA

Sr Pablo EscuderoECOAMERICANABlanco Encalada 3346Capital FederalBuenos AiresTel. 54 1 5419924Fax 54 1 5440608

O ECOAMERICANA

Liste des participants 153

Page 155: Procès-verbaux - IUCN Portal

Sr Eduardo EstebanRed de Organ. No

Gubernamentales por elDesarrollo Sustentable

Casa de Gobierno8 PisoMendoza 5500Tel. 54 61 291700Fax 54 61 292581

O Ministerio de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda de laProvincia de Mendoza

O Red de Organ. NoGubemamentales porel DesarrolloSustentable

Dr Leopoldo EstolUniversidad del SalvadorRodríguez Peña 770Piso 21020 Buenos AiresTel. 54 1 420180Fax 54 1 8124625

O Universidad del Salvador

Sr Antonio N. FarallSecretaría de Asuntos

Agrarios Provincia EntreRíos

Ofïcina 74Casa de GobiernoParanaEntre RíosTel. 54 43 210738Fax 54 43 210738

O Secretaría de AsuntosAgrarios ProvinciaEntre Ríos

Sr Horacio FavettoWaste ManagementLeandro N. Alem 1110Piso 71001 Buenos AiresTel. 54 1 3117669Fax 54 1 3135415

O Waste Management

Sr Claudio A. FernándezJose L. Pagano 2628 piso 3DCapital FederalTel. 54 1 8012114Fax 54 1 8022441

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Lic. Juan Oscar FernándezLegislature de la Provincia

CórdobaObispo Trejo 347 8 pisoDept. BCP 5000CórdobaTel. 54 51 211395

O Legislature de laProvincia Córdoba

Sr Omar FernándezDivisión Prevención

AmbientalAve. Antártida Argentina y

General NationalBuenos AiresTel. 54 1 3136601Fax 54 1 3131465

O División PrevenciónAmbiental

Prof. Alberto Fernández CalvoAv. Roque Saenz Peña 933Buenos AiresTel. 54 1 3262456Fax 54 1 3260110

Dr Guillermo FerraroComisión Ecología y

DesarrolloReconguista6 Piso1034 Buenos AiresTel. 54 1 3124000Fax 54 1 3124000

O Comisión Ecología yDesarrollo

Sra Andrea FigariGreenpeace InternationalGreenpeace Cono SurMansilla 30461425 CapitalTel. 54 1 9622291Fax 54 1 9620481

O Greenpeace International

Sr Alejandro FloresPresidenteFundación Ambientalista

Sanjuanina (FAS)Jujuy 656 Chimbas IISan JuanTel. 54 64 212823Fax 54 64 212823

NG FundaciónAmbientalistaSanjuanina (FAS)

Dr Raymond FlorinMaipúPiso 191599 Buenos AiresTel. 54 1 3318368Fax 54 1 3318369

Tnte. Crnl Luis RobertoFontanaMinisterio de Defensa

Directión Nacional delAntártico

Cerrito 1248Capital FederalC.P. 1010Tel. 54 1 8122086Fax 54 1 8122039

O Ministerio de DefensaDirectión Nacionaldel Antártico

Lic. Diego GallegosDirector GeneralAsociación Ornitológica del

Plata25 de Mayo 7492 do. 61002 Buenos AiresTel. 54 1 3121015Fax 54 1 3128958

O Asociación Ornitológicadel Plata

Sr Antonio GarciaCarlos Maria delia Paolera 299Piso 20Buenos AiresTel. 54 1 3184230

O Secretaría de RecursosNaturales yRenovables

Lic. Javier Garcia FernándezDirector de Programas y

ProyectosFundación para la

Conservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Adolfo Alsina 912Ofïcina 4Capital FederalCP. 1088Tel. 54 1 3343401Fax 54 1 3341421

NG Fundación para laConservación de lasEspecies y el MedioAmbiente

Lic. Víctor G. GariboldiFundación Acción

AmbientalistaSarmiento 1674Piso 5 "0"1042 Buenos AiresTel. 54 1 3827272Fax 54 1 3820688

O Fundación AcciónAmbientalista

Sr Juan Antonio GattiInstituto de Estudio e

InvestigacionesAmbientales

Avenida de los Incas 3587piso 9 B1427 Buenos AiresTel. 54 1 5527659

O Instituto de Estudio eInvestigacionesAmbientales

Sr Carlos E. GayServicio Meteorológico

Nacional25 de mayo 658Buenos AiresTel. 54 1 3117176Fax 54 1 3113958

O Servicio MeteorológicoNacional

Sr Eugenio GenestDirección Nacional del

Antártico Político y NOGsCerrito 12481010 Capital FederalBuenos AiresTel. 54 1 8120072Fax 54 1 8122039

O Dirección Nacional delAntártico Político yNOGs

Prof. Georgina GentileDirectorFUNAMCasilla de Correo 83Correo Central5000 CórdobaTel. 54 51 690282Fax 54 51 520260

NG FUNAM

Doc. Vito S. GervasiAsociación Argentina de

Ecología MédicaO'Higgins 1929 Piso 5 BBuenos Aires 1428Tel. 54 1 7870104Fax 54 1 7883717

O Asociación Argentina deEcología Médica

Dra Beatriz GoldsteinFundación SirenaThames 1762Buenos AiresTel. 54 1 8314027Fax 54 1 8022174

O Fundación Sirena

Lic. Inós GómezSubcomite ECOTONOSAv. 9 de Julio 1925Piso 171332 Buenos AiresTel. 54 1 3811949Fax 54 1 3836017

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing. Héctor GondaCIEFAP - Patagonian AndesForest Research and ExtensionCentercc 238 Ruta 259 KM 3.29200 EsquelChubutFax 54 9453948

Sr Alex GonzálezWaste ManagementLeandro N. Alem 1110Piso 71001 Buenos AiresTel. 54 1 3117669

154 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 156: Procès-verbaux - IUCN Portal

Fax 54 1 3135415O Waste Management

Dr Erman GonzálezPresidenteCESPALCerrito 1294 16Buenos AiresTel. 54 1 3252941Fax 54 1 3221060

O CESPAL

Ing. Agr María del CarmenGonzálezSubsecretaría de Agricultura y

GanaderíaCórdoba 1039TucumanTel. 54 81 226020Fax 54 81 218890

O Subsecretaría deAgricultura yGanadería

Prof. Dr Felipe A. González A.PEHUEN A.C.Avda. Rivadavia 22965to. Piso1034 Buenos AiresTel. 54 1 9516902Fax 54 1 3431376

O PEHUEN A.C.

Geo. Isolda GriffithsMinisterio de Educación de laNaciónOffice - Ministerio de

EducaciónPizzurno 935Buenos AiresTel. 54 1 8238981Fax 54 1 8238981

Prof. Graciela GuilianiniAsesora al PresidenteCONADEPAPerú 103Piso 31067 Buenos AiresTel. 54 1 3343700Fax 54 1 3346021

O CONADEPA

Sra Martha GutiérrezInternational Primate

Protection League - IPPLJulian Alvarez 143Buenos AiresTel. 54 1 8567028

O International PrimateProtection League -IPPL

Sr Sergio HacheC.C. 1344Bariloche 8400Rio Negro, PatagoniaTel. 54 944 61169

Fax 54 944 61600

Lic. Eduardo HalliburtonPEHUENParaguay 435, 5to. Piso,

Depto. 211057 Buenos AiresTel. 54 1 3116133Fax 54 1 3116133

NG PEHUEN

Dr Guillermo HarrisFundación Patagonia NaturalM.A. Zar 7609120 Puerto MadrynChubutFax 54 965 74363

O Fundación PatagoniaNatural

Sr Daniel HellerAvenida de Mayo 633Buenos AiresTel. 54 1 3424171Fax 54 1 3316424

O

Dr Miguel A. HerreraMinisterio de Agricultura,

Ganadería y RecursosRenovables

Av Velez Sarsfield 340CórdobaTel. 54 51 222068

GA Ministerio deAgricultura,Ganadería y RecursosRenovables

Mr Peter HeywardFirst SecretaryEmbassy of ArgentinaAvenida Santa Fe846 Piso 8Buenos AiresTel. 54 1 3126841Fax 54 1 3111219

O Department ofEnvironment, Sportand Territories

Lic. Liliana HisasRed Informática EcologistaMendoza 3457CP 1430, Capital FederalTel. 54 1 5428396Fax 54 1 9620044

O Red InformáticaEcologista

Biol. Betsy Leialoha HowellCuerpo de Paz3460 Arenales1425 PalermoBuenos AiresTel. 54 1 8270012Fax 54 1 8270013

O Cuerpo de Paz

Sra Sofia Hughes Ma'aniBaha'i International

CommunityOtamendi 215Capital Federal C.P. 1405Tel. 54 1 9011077Fax 54 1 9011076

O Baha'i InternationalCommunity

Sra Daniela F. IbarraSecretaría de Agricultura,

Ganadería y PescaPaseo Colon 982Capital FederalTel. 54 1 7725852

O Secretaría de Agricultura,Ganadería y Pesca

Dr Raúl A. IglesiasLafinur 3171Buenos AiresTel. 54 1 8024465

Srta Luciana IngaramoFundación DiesBlanco Encalada1715/12CBuenos AiresTel. 54 1 7860738

O Fundación Dies

Diputado Juan IsequillaSan Juan 336Santa Rosa de la PampaTel. 54 954 27375

Sr Juan José IsolaFundación para el Desarrollo

Tecno-AmbientalReconquista 522Piso 9Buenos AiresTel. 54 1 3932059Fax 54 1 3267039

O Fundación para elDesarrolloTecno-Ambiental

Sr Carmelo S. JohnsonAsociación Amigos de los

Parques NacionalesEsmeralda 605 - piso 31007 Buenos AiresTel. 54 1 3225060Fax 54 1 3223018

O Asociación Amigos de losParques Nacionales

Prof. Andres H. JosephC.C. 965178 La CumbreProv. de CordobaTel. 54 548 52199Fax 54 548 51748

Arq. Aurora JuarezFundación Sur-Foro para los

Recursos Naturales yAmbiente Hum

Piedras 456 - 6ABuenos AiresTel. 54 1 3438210Fax 54 1 3438210

NG Fundación Sur-Foropara los RecursosNaturales y AmbienteHum

Dra Brenda JuninDirección Reserva Ecológica

Costanera SurSubsecretaría de

MedioambienteMCBAPena 2679 2 20Tel. 54 8 056702

O Dirección ReservaEcológica CostaneraSur

Mr Makoto KatoEmbajada del JapónAv Paseo Colón 9o pisoBuenos AiresTel. 54 1 3432561Fax 54 1 3345203

O Embajada del Japón

Sr Israel J. KreitmanDiputadoComisión de Medio Ambiente

y Recursos NaturalesHonorable Legislature del

NeuquenProvincia de la CapitalTel. 54 99 34280

O Comisión de MedioAmbiente y RecursosNaturales

Sr Enrique KrombachUnión Industrial ArgentinaL.N. Alem1067 Piso 11C.P. 1001Buenos AiresTel. 54 1 3132012Fax 54 1 3129154

O Unión IndustrialArgentina

Sra Maura B. KufnerCentro de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables (CERNAR)

Ave. Velez Sarsfield 299C.C. 3955000 CórdobaTel. 54 51 239473Fax 54 51 244092

NG Centro de Ecología yRecursos NaturalesRenovables(CERNAR)

Liste des participants 155

Page 157: Procès-verbaux - IUCN Portal

Dr Arturo LafallaMinisterio de Medio

Ambiente, Urbanismo yVivienda de Mendoza

Casa de Gobierno, 8° PisoMendozaCP 5500Tel. 54 61 291700Fax 54 61 292581

GA Ministerio de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda deMendoza

Ing. Hugo J.B. LagosInst. Latinoamericano para la

Naturaleza y el MedioAmbiente

Soldado de la Independencia1151 2A 2 CPOCP 1426Buenos AiresTel. 54 1 7714778Fax 54 1 7714778

O Inst. Latinoamericanopara la Naturaleza y elMedio Ambiente

Mr Sangkate LaipakseMinister CounsellorRoyal Thai EmbassyVirrey Del Pino 2458piso 6Buenos AiresTel. 54 1 7856504Fax 54 1 7856548

O Royal Forest Department

Dr Felipe LarivièreAdministración de Parques

Nacionales de ArgentinaAvenida Santa Fe 6901059 Buenos AiresTel. 54 1 3118855Fax 54 1 3116633

GA Administración deParques Nacionales deArgentina

O CNPPA

Ing. Héctor LarrayaNational Wildlife FederationLibertador 6025Buenos AiresTel. 54 1 8141895Fax 54 1 8141846

O National WildlifeFederation

Lic. Leonardo F. LavagettoFundación Acción

AmbientalistaSarmiento 1674Piso 5 OF "0"1042 Buenos AiresTel. 54 1 3826763Fax 54 1 3820688

O Fundación AcciónAmbientalista

Ing. Jose LeibermanAsociación Ornitológica del

PlataVirrey del Pino 23775A1426 Buenos AiresTel. 54 1 7834281

O Asociación Ornitológicadel Plata

Dra María Silvia Leichner1002 - 25 de Mayo 555Piso 12Buenos AiresTel. 54 1 3132661Fax 54 1 3114101

O

Lic. Victoria LichtscheinSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459 3° pisoBuenos AiresTel. 54 1 3941079Fax 54 1 3946155

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Dr Tiburcio López GuzmánVice-Presidente, Comisión

EcologíaHonorable Legislature de

TucumanAv Sarmiento 655C.P. 4000San Miguel de TucumanTel. 54 81 224251Fax 54 81 224251

O Honorable Legislatura deTucuman

Sr Carlos LouzanPresidente Comisión de

EcologíaConsejo Deliberante Ciudad

de Buenos AiresO Consejo Deliberante

Ciudad de BuenosAires

Dr Ricardo LutiDirectorCentro de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables (CERNAR)

Facultad de Ciencias E.F.Naturales

C.C. 395CórdobaTel. 54 51 239473Fax 54 51 244092Telex 051822bucor

NG Centro de Ecología yRecursos NaturalesRenovables(CERNAR)

O SSC

O CNPPA

Lic. Daniel LuzziEntre Rios 1491 piso VCapital FederalTel. 54 1 9533081Fax 54 1 9535047

Dr Gabriel R. MacchiavelloAvda. Belgrano 406 Piso 4Buenos Aires 1092Tel. 54 1 3317261Fax 54 1 3344252

Ing. Agr Nestor MaceiraInstituto Nacional de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Rivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3835095Fax 54 1 1111917

O Instituto Nacional deTecnologíaAgropecuaria (INTA)

Dra Adriana MadariagaFundación MadariagaPueyrredon 106114 A. C.P. 1018Buenos AiresTel. 54 1 9621549

O Fundación Madariaga

Sra Gloria de MadariagaFundación MadariagaPueyrredon 1061.14.AC.P. 1018Buenos AiresTel. 54 1 9621549Fax 54 1 3729724

O Fundación Madariaga

Sra Velia A. MagistrisSecretaríaEcosolarPosadas 19963260 Concepción del UruguayProv. de Entre RíosTel. 54 442 28221Fax 54 442 25994

O Ecosolar

Sr Mario N. MainiFundación SURPiedras 456 - 6to. "A"1070 Buenos AiresTel. 54 1 3438210Fax 54 1 3438210

O Fundación SUR

Lic. Eduardo C. MalagninoRamírez de Velazco 8471414 Buenos AiresTel. 54 1 7713742Fax 54 1 7713742

Sra María A. MalosettiFundación Peninsula RauliBalbastro 18011611 Don TorcuatoBuenos AiresTel. 54 1 7411632Fax 54 1 7412049

O Fundación PeninsulaRauli

Lic. Ines MalvarezLab. 57 4 Piso PAB IIFtad. Cs. Exactas y NaturalesCiudad Universitaria1428 Buenos AiresTel. 54 1 7971496Fax 54 1 7301041

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Lic. Gonzalo MandagaránAsesorComisión de Ecología y

Medio Amb.Honorable Cámara de

DiputadosProvincia de Buenos AiresTel. 54 1 246048Fax 54 1 210161

O Comisión de Ecología yMedio Amb.

Arq. Eduardo MangioneC.M.A.SZuviria 28 6pisoCapital FederalTel. 54 1 9238319

O C.M.A.S

Lic. Beatríz D. MarchettiCentro de Estudios

Avanzados U.B.AUriburu 9501 PisoCP 1153 Buenos AiresTel. 54 1 9636960Fax 54 1 9636962

O Centro de EstudiosAvanzados U.B.A

Dr Patricia Nora MarconiAdministración de Parques

NacionalesSanta Fe 690Capital FederalTel. 54 1 3120257Fax 54 1 3120257

O Administración deParques Nacionales

Sr Ricardo MarconiSubsecretaría de Medio

AmbienteOrtíz de Ocampo 25172 pisoBuenos AiresTel. 54 1 8059958Fax 54 1 8026549

156 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 158: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Subsecretaría de MedioAmbiente

Sr Hugo Daniel MariasSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Alem 6191 pisoBuenos AiresTel. 54 1 3153685Fax 54 1 3153686

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sra Juliana MarinoConcejalConcejo Deliberante

Municipalidad de BuenosAires

Peru 130 - Edificio Anexo1er Piso Of. 178Tel. 54 1 3314102

O Concejo DeliberanteMunicipalidad deBuenos Aires

Dr Jorge O. MarticorenaComisión Nacional de

Energía AtómicaAvda. del Liberator 82501429 Buenos AiresTel. 54 1 7032408Fax 54 1 7032645

O Comisión Nacional deEnergía Atómica

Ing. Guillermo MartínFundación PEHUENConesa 51Piso 6A1426 Buenos AiresTel. 54 1 7716167Fax 54 1 3116133

O Fundación PEHUEN

Sr Victor MartínezFundación SURPiedras 456 Piso 6 Dto. A1070 Capital FederalBuenos Aires

O Fundación SUR

Lic. Héctor Mascolo-SanchezPresidencia de la NaciónVirrey del Pino2663-5to ACapital Federal, 1426Buenos AiresTel. 54 1 7821837Fax 54 1 7422881

O Presidencia de la Nación

Lic. Victoria MassolaAsociación Conservacionista

del Sur-TELLUSCaronti 126

Bahia Blanca 8000Tel. 54 91 860585Fax 54 91 46397

O AsociaciónConservacionista delSur-TELLUS

Dr Pedro MatianichCILFAZepita 3178Buenos AiresTel. 54 1 3031449Fax 54 1 3031453

O CILFA

Prof. Celina MatteriMuseo Argentino de Ciencias

Naturales B. RivadaviaAv. Angel Gallardo 470C.C. 2201405 Buenos AiresTel. 54 1 9826670Fax 54 1 9825243

O Museo Argentino deCiencias Naturales B.Rivadavia

O SSC

Sr Faustino MazzuccoSenadorH. Senado de la NaciónEntre Ríos 149- lro. "V"Buenos Aires

Dr Claudio R. MendozaDiputado NacionalCámara de Diputados de la

NaciónRiobamba 251025 Buenos AiresTel. 54 1 9541111Fax 54 1 9541110

O Secrctaría de RccursosNaturales y AmbicnteHumano

His Excellency Dr CarlosSaúl MenemPresident of the Republic of

ArgentinaPresidencia de la NaciónBuenos Aires

Dra María L. MenéndezSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459C.P. (1004)Tel. 54 1 3944122Fax 54 1 3946643

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing Carlos E. MerensonSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martin 459 - 2- PisoBuenos AiresTel. 54 1 3941180Fax 54 1 3942954

ST Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Biol. Mariano MerinoUniversidad de la PlataCalle 39 No. 1007 83 1/2La PlataTel. 54 21 258006Fax 54 12 941666

O Universidad de la PlataO SSC

Sra Susana MezzatestaSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

A. Roque Saenz Pena 501EP. Of. 01Buenos AiresTel. 54 1 3439001Fax 54 1 3439001

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing. Enrique MihuraDirector de ProgramaUniversidad Nacional de

Entre RíosSeccicón de Investigación

Cientifica, Tecnológica yde Formación de RecursosHumanos

25 de Mayo 643100 ParanaEntre RíosTel. 54 43 225507Fax 54 43 226308

O Universidad Nacional deEntre Ríos

Ing. Agr Jorge Molina BuckAsociación Amigos del SueloVuelta de Obligado 24901428 Buenos AiresTel. 54 1 7929786Fax 54 1 7868578

O Asociación Amigos delSuelo

Ing. Leonardo MonneretParana No. 768, piso 8o.1017 Buenos AiresTel. 54 1 8116873Fax 54 1 8120467

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Bio. Raul MontenegroPresidentFundación para la Defensa del

AmbienteCasilla de Correo 83Correo Central5000 CórdobaTel. 54 51 690282Fax 54 51 520260

NG Fundación para laDefensa del Ambiente

Sr Victor H. MoralesMinisterio de Medio

Ambiente, Urbanismo yVivienda de la Provinciade Mendoza

Bajada de Arrollales 30115500 Ciudad de Mendoza de

la ProvinciaTel. 54 61 307352Fax 54 61 291700

O Ministerio de MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda de laProvincia de Mendoza

Dr Rogelio MorenoInvestigadorAcademia Argentina de

Ciencias AmbientalesBeruti 3865Buenos AiresTel. 54 1 8048923Fax 54 1 8316222

O Academia Argentina deCiencias Ambientales

Mrs Maria Moya-GotschCounsellorAustrian EmbassyFrench 3671Buenos AiresTel. 54 1 5515407Fax 54 1 8221400

O Austrian Embassy

Dr Tania MunhozCOFAPYSAlsina, 1418 - 6 pisoBuenos AiresTel. 54 1 3818210Fax 54 1 3813094

O COFAPYS

Sr José María MusmeciFundación Patagonia NaturalM.A. Zar 7609120 Puerto Madryn - ChubutFax 54 965 74363

O Fundación PatagoniaNatural

Sr Ivan NichollsEmbajada de la República de

ColombiaCarlos Pellegrini 1363 3er.

Piso

Liste des participants 157

Page 159: Procès-verbaux - IUCN Portal

Buenos AiresC.P 1011Tel. 54 1 3251106Fax 54 1 3229370

O Gobierno de la Repúblicade Colombia

Ing. Antonio NoriegaCentra de Estudios Ecolog. de

la República ArgentinaEcuador 1324 8A1425 Buenos AiresTel. 54 1 8223078Fax 54 1 3454180

O Centra de EstudiosEcolog. de laRepública Argentina

Dr Ricardo A. OjedaSociedas para el Estudio de

MamíferosUnidad Zoológica y

Ecológica AnimalCasilla correos 5075500 MendozaTel. 54 61 241995Fax 54 61 380370

O Sociedas para el Estudiode Mamíferos

Sra Yolanda B. OrtízMinisterio de Educatión y

CulturaLa Pampa 1230 piso 5ABuenos AiresTel. 54 1 7842427Fax 54 1 4763630

O Ministerio de Educatióny Cultura

Dr Alberto R.OteroDirectión de Pesca Prov.

Buenos AiresFormosa 3683Mar del Plata (7600)

O Directión de Pesca Prov.Buenos Aires

Lic. Flora OteroUniversidad Católica

ArgentinaFreire 183Buenos Airesc.p 1426Tel. 54 1 5522721Fax 54 1 5535278

O Universidad CatólicaArgentina

Arq. Miguel A. OteroPresidencia de la NatiónComisión de Tierras Fiscales

Nationales "ProgramaArraigo"

Av. Corrientes 13022 Piso1043 Buenos AiresTel. 54 1 4761897Fax 54 1 4761817

O Comisión de TierrasFiscales Nacionales" Programa Arraigo"

Prof. Norberto OvandoAsociación Amigos de los

Parques NacionalesEsmeralda 605Piso 31007 Buenos AiresTel. 54 1 3225060Fax 54 1 3223018

NG Asociación Amigos delos Parques Nacionales

Sr Timothy PainterPrograma de las Naciones

Unidas para el DesarrolloCasilla 2257(1000) Buenos AiresTel. 54 1 394 3356Fax 54 1 111 516

O Programa de las NacionesUnidas para elDesarrollo

Sr Carlos A. PalmerioAsociación Amigos de los

Parques NacionalesEsmeralda 605Piso 31007 Buenos AiresTel. 54 1 3225060Fax 54 1 3223018

NG Asociación Amigos delos Parques Nationales

Lic. Marta PalomaresCancillería ArgentinaL.N. Alem 2do. Piso1003 Capital FederalTel. 54 1 3153280/8Fax 54 1 3153278

O Cancillería Argentina

Ing. Agr Jose Luis PanigattiInstituto National de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Rivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3835095Fax 54 1 1111917

GA Instituto Nacional deTecnologíaAgropecuaria (INTA)

Dr Fernando H. PayaFundación Ambiente y

Recursos NaturalesMonroe 21421428 Buenos AiresTel. 54 1 7819171Fax 54 1 7816115

NG Fundación Ambiente yRecursos Naturales

Ing. Eduardo A. PedaceSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Ramón Freire 1831426 Buenos AiresTel. 54 1 5522721Fax 54 1 9611453

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Dr Diego PérezEntidad Binacional YacyretaAvenida Eduardo MaderoPiso 9421106 Buenos AiresFax 54 1 3124891

O Entidad BinacionalYacyreta

Ing. O. Pérez PardoSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín459, 3° pisoBuenos AiresTel. 54 1 3943334Fax 54 1 3942954

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr Gustavo F. PfaffendorfFundación para el Desarrollo

Integral Económico ySocial

Callao 337 - 1 pisoCP (1022)Buenos AiresTel. 54 1 407400Fax 54 1 405206

O Fundación para elDesarrollo IntegralEconómico y Social

Prof. Héctor Anibal PiacentiniGobierno de la Provincia de

Rio NegroVeterinaria Los Carpinchos25 de Mayo y Belgrado7240 LobosProvincia de Buenos AiresTel. 54 227 22924Fax 54 227 21817

O Gobierno de la Provinciade Rio Negro

Prof. Dr Juan C. PignerGendarmería NacionalDivisión de Preservation

Ambiental, RecursosNaturales y GendarmeríaNacional

Avda Antártida Argentina2538

1105 Buenos AiresTel. 54 1 3136601

Fax 54 1 3131465O Gendarmería Nacional

Dr Eduardo PigrettiMinisterio de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables de Misiones

San Lorenzo 1538Código Postal 3300Posadas - MisionesTel. 54 1 405867Fax 54 1 8030621

GA Ministerio de Ecologíay Recursos NaturalesRenovables deMisiones

Ing. Victor PochatDirectión Nacional de

Recursos HídricosHipolito Yrigoyen

250-11-of.11101310 Buenos AiresTel. 54 1 3497584Fax 54 1 3497596

Sr Luis A. PolottoFundación SURPiedras 456 - 6 Piso- Dto A1070 Buenos AiresTel. 54 1 3438210Fax 54 1 3438210

NG Fundación SUR

Sr Jose Luis PrimeranoDirectorMuseo Nuestro Pequeño

MundoOmepa Micro NaturaAzucunaga 926Coronel BrandsenBuenos AiresTel. 54 1 02232913

O Museo Nuestro PequeñoMundo

Dr J. RabinovichFundación SirenaArenales 3844 (5 B)1425 Buenos AiresTel. 54 1 722950Fax 54 1 8015109

O Fundación Sirena

Sr José Luis RachidFundación Equilibrium WorldTucuman Ave. 741 3CBuenos AiresTel. 54 1 3224253Fax 54 1 3228908

O Fundación EquilibriumWorld

Sra María C. RachidFundación DIESPanamericana 3772Buenos AiresTel. 54 1 7669503

O Fundación DIES

158 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 160: Procès-verbaux - IUCN Portal

Sr Carlos Fabian RamalloCentro de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables (CERNAR)

José Diaz 10365016 CórdobaTel. 54 51 697902

NG Centro de Ecología yRecursos NaturalesRenovables(CERNAR)

Lic. Adriana RamassottoJulio A. Roca 782Piso 7Buenos AiresTel. 54 1 3430181

Comisario Julio CésarRamírezPolicía Ecología del ChacoAve. 25 de Mayo 1420ResistenciaProvincia del ChacoTel. 54 722 34139

O Policía Ecología delChaco

Prof. María Josefa RassettoUniversidad Nacional del

ComahueAvenida Argentina 14008300 NeuquenTel. 54 99 35569Fax 54 99 23609

O Universidad Nacional delComahue

Ing. Francisco V. RedondoCoordinador Proyecto ARG

91/017 CAPDISMinisterio de Obras Públicas

de la Provincia de BuenosAires

Directión de ImágenesSatelitarias

Calle 7 n 1267Piso 2 - DaisLa PlataBuenos AiresTel. 54 21 217212Fax 54 21 217212

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sra Luisa de RemondaVice-PresidentFUNAMCasilla de Correo 83,Correo Central5000 CórdobaTel. 54 51 690282Fax 54 51 520260

NG FUNAM

Sr Roberto R. RepEstudiante Ecología

Condarco 1737Quilmes OesteBuenos AiresTel. 54 1 2532522

Lic. Favio ResciaDirectión de Pesca

ContinentalRoca 571 (9200) EsquelChubutTel. 54 9 452503Fax 54 9 452503

Sr Miguel ReynalFundación Vida Silvestre

ArgentinaDefensa 245/51 6 piso "K"1065 Capital FederalTel. 54 1 3433778Fax 54 1 3313631

O Fundación Vida SilvestreArgentina

Sra Angela RiggonFundación DIESMathew calle, 1763 33Buenos AiresTel. 54 1 4123155

Ing. Roberto D. RocaBaha'i International

CommunityOtamendi 2151405 Buenos AiresTel. 54 1 9011078Fax 54 1 9011076

O Baha'i InternationalCommunity

Ing. Eduardo J. RocchiInstituto Argentino del

PetróleoMaipu 6453 Piso1006 Buenos AiresTel. 54 1 3223244Fax 54 1 3258009

O Instituto Argentino delPetróleo

Dra Andrea RodríguezFundación Ambiente y

Recursos NaturalesHipolito Yrigoyen 3578Buenos Aires CP 1208Tel. 54 1 893597Fax 54 1 7816115

NG Fundación Ambiente yRecursos Naturales

Arq. Carlos D. RodriguezDirector General de EcologíaMinisterio de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables de Misiones

San Lorenzo 1538Codigo Postal 3300Posadas - Misiones

Tel. 54752 35333Fax 54 752 35333

GA Ministerio de Ecologíay Recursos NaturalesRenovables deMisiones

Arq. Hugo M. RodríguezComisión de Tierras Fiscales

Nationales"Programa ARRAIGO"Av. Corrientes 13022 PisoBuenos AiresTel. 54 1 4761897Fax 54 1 4761817

O Comisión de TierrasFiscales Nationales

Lic. Anita RodríguezMenéndezBlanco Encalada 3516 - Oto. 5Capital Federal 1430Tel. 54 1 5425227

Dr Aldo Rodríguez S.Ministerio del Medio

Ambiente, Urbanismo yVivienda de la Provinciade Mendoza

Casa de Gobierno, 8° PisoMendozaCP 5500Tel. 54 61 291700Fax 54 61 292581

GA Ministerio del MedioAmbiente, Urbanismoy Vivienda de laProvincia de Mendoza

Dra Eva Rodriguez TlustiPrograma de las Naciones

Unidas para el Desarrollo-PNUD

Esmeralda 1301035 Buenos AiresTel. 54 1 3943745Fax 54 1 111516

O Programa de las NacionesUnidas para elDesarrollo - PNUD

Sr Eduardo Rodríguez VergezPrograma de las Naciones

Unidas para el DesarrolloEsmeralda 130 - piso 131035 Buenos AiresTel. 54 1 3938520Fax 54 1 111516

O Programa de las NacionesUnidas para elDesarrollo

Ing. Jorge Alberto RodriguezMinistro de Cultura y

EducatiónMinisterio de Cultura y

Educación

Buenos Aires

Sr Carlos RomeroGuardaparqueParques NacionalesCasilla de Correo 3808400 BarilocheTel. 54 944 23121Fax 54 944 22989

Prof. Dr Juan Enrique RomeroGral Urquiza 15371602 FloridaBuenos AiresTel. 54 1 4486994Fax 54 1 3120012

O

Arq. María RossiSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Arenales 8436 Piso 231061 Buenos AiresTel. 54 1 3811949Fax 54 1 3836017

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Arq. Elva RouletInst. de Estudios e

Investigaciones sobre elMedio Ambiente

Alsina 1816 (1090)Buenos AiresTel. 54 1 4761850Fax 54 1 4761850

NG Inst. de Estudios eInvestigaciones sobreel Medio Ambiente

Dr Humberto F. RuchelliSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano de Argentina

San Martín, 459 - 22 PisoBuenos AiresTel. 54 1 3945961Fax 54 1 3942954

ST Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Dr Julio C. RuizCasilla de Correo 1453400 CorrientesTel. 54 783 27790Fax 54 783 27790

O SSC

Sr Federico J. Ruiz DiazVerde y VidaQuintana 735Corrientes(Capital 3400)Tel. 54 783 62758

Liste des participants 159

Page 161: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Verde y Vida-Secretaríade Recursos Naturalesy Renovables

Embajador Héctor Sainz B.Secretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Parana 1231Capital Federal 1018Tel. 54 1 8144050Fax 54 1 8144302

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr Eleodoro SánchezFundación Ambientalista

Sanjuanina (FAS)Jujuy 656B Chimas II5417 San JuanTel. 54 64 212823Fax 54 64 212823

NG FundaciónAmbientalistaSanjuanina (FAS)

Sra Carlota Sánchez A.Estrada 1112Tigre Provincia de Buenos

AiresTel. 54 1 7490800

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr José María SantillanFundación DIESAve. Callao 337 piso 11022 Buenos AiresTel. 54 1 407400Fax 54 1 405206

O Fundación DIES

Ing. Horacio Mario SantinelliEntre Ríos 1492 "V"Buenos AiresTel. 54 1 9533081Fax 54 1 9535746

Agron. Oscar Neri SantosSenado de la NaciónH.Irigoyen l849-Of. 60C. FederalTel. 54 1 9350215Fax 54 1 9530215

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sra Graciela SatosteguiMinisterio de Ecología y

Recursos NaturalesRenovables

Provincia de MisionesSan Lorenzo 1538Posadas - Misiones 3300

Tel. 54 1 75226167Fax 54 1 75235333

GA Ministerio de Ecologíay Recursos NaturalesRenovables

Ing. Agr Tomás SchlichterInstituto Nacional de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Rivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3835095Fax 54 1 1111917

GA Instituto Nacional deTecnologiaAgropecuaria (INTA)

Sr Emilio E. SchmidtAsesorCámara de Diputados -

Comisión deMedio AmbienteCatamarca 106, piso 6 OBBuenos AiresTel. 54 1 975758Fax 54 1 975758

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Dr Héctor SejenovichUriarte 2462 5 "A"1425 Buenos AiresTel. 54 1 7734653Fax 54 1 3344717

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Ing. Sergio Daniel SepiurkaSubsecretario de Promoción y

desarrollo9 de Julio 2809103 Rawson ChubutTel. 54 1 96582607Fax 54 1 96582605

Arq. Haydee E. SilveyraSecretaría de Vivienda y

Calidad AmbientalGuayaquil n.4Piso 2 departamento cBuenos AiresTel. 54 1 9016818

O Secretaría de Vivienda yCalidad Ambiental

Ms Marlinda SimonScience AttacheAmerican EmbassyBuenos AiresTel. 54 1 7772186Fax 54 1 7770197

O United States Departmentof the Interior(National ParkService)

Ing. Uribelarrea SimonettiAdministración de Parques

NacionalesSanta Fe 690Capital FederalBuenos AiresTel. 54 1 3120257Fax 54 1 3120257

O Administración deParques Nacionales

Srta María José SolisRed Informática Ecologista

RIERivero 1681870 AvellanedeBuenos AiresTel. 54 1 2084312Fax 54 1 3120012

NG Red InformáticaEcologista RIE

Prof. Ana María SonjicMascagni 2185 e/Dante y

Albeniz1686 HurlinghamProv. Buenos AiresTel. 54 1 6655986Fax 54 1 6655986

Prof. Elias R. de la SotaMuseo de. la PlataDiag. 80, no. 9303er piso, depto. 61900 La PlataTel. 54 21 33808Fax 54 21 257527

O Museo de la PlataO SSC

Dr Reina SotilloFundación Argentina de

EcologíaReconquista 1088Buenos AiresTel. 54 1 3113906Fax 54 1 3112826

O Fundación Argentina deEcología

Sr Jose Luis SpinelliPiedras 456 - 6 Piso - Dto A1070 Buenos AiresTel. 54 1 3438210Fax 54 1 3438210

Sra Juliana Stok-CapellaSenado de la NaciónComisión EcologiaCalle Frcnch 2357 piso 5Capital FederalBuenos AiresTel. 54 1 8059742

O Senado de la Nación

Mr Norio SudoEmbajada del JapónAv Paseo Colon 275 9oBuenos Aires

Tel. 54 1 3432561Fax 54 1 3435203

O Embajada del Japón

Agr. Hipolito SusmanC.P. 3400 - CorrientesItuzaingo 1295Tel. 54 1 78363128Fax 54 1 78323851

Dr Arturo TarakAdministración de Parques

NacionalesAvenida Santa Fe 690Piso 31059 Capital FederalTel. 54 1 3118294Fax 54 1 3118294

O Administración deParques Nacionales

Dr Pedro TarakDirector EjecutivoFundación Ambiente y

Recursos NaturalesMonroe 2142Buenos Aires 1428Tel. 54 1 7819171Fax 54 1 7816115

NG Fundación Ambiente yRecursos Naturales

Sra Susana TardivoUniversidad Católica de Santa

FeEchague 71513000 Santa FeTel. 54 42 65201Fax 54 42 63030

O Universidad Católica deSanla Fe

Lic. Rodolfo TecchiFundación para la

Conservación de Especiesy del Medio Ambiente

Adolfo Alsina 912Oficina 4Capital FederalC.P. 1088Tel. 54 1 3343401Fax 54 1 3341421

O Fundación para laConservación deEspecies y del MedioAmbiente

Dra Florencia ThomasCoordinación Ecológica Area

Metropolitana (CEAMSE)Avenida Amancio Alcorta

3.0001437 Buenos AiresTel. 54 1 9436912Fax 54 1 9250017

O Coordinación EcológicaArea Metropolitana(CEAMSE)

160 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 162: Procès-verbaux - IUCN Portal

Sr Julio TortiWaste ManagementLeandro N. Alem 1110Piso 71001 Buenos AiresTel. 54 1 3117669Fax 54 1 3135415

O Waste Management

Biol. Alejandra Toya de GorenSubsecretaría Desarrollo

AgropecuarioAv. Velez Sarsfield 3405000 CórdobaTel. 54 51 222068Fax 54 51 242394

O Subsecretaría DesarrolloAgropecuario

Sr Eduardo Jorge TrombettaAuditoría General de la

NacíonHipolito Irigoyen 1236CP. 1086Capital Federal Buenos AiresTel. 54 1 3839212Fax 54 1 3839212

O Auditoría General de laNacíon

Dr Reynaldo J. TubanPresidenteEcosolarPosadas 19963260 Concepción del UruguayProv. de Entre RiosTel. 54 442 28221Fax 54 442 25994

O Ecosolar

Dr Pablo TubaroAsociación Ornitológica del

Plata25 de Mayo 7492do.61002 Buenos AiresTel. 54 1 3121015Fax 54 1 3128958

O Asociación Ornitológicadel Plata

Dra Claudia VallsNCYTHJuncal 2351 Piso 4DBuenos AiresCP1125Tel. 54 1 8245261Fax 54 1 497520

O NCYTH

Dr Mario VallsNCYTHJuncal 2351 Piso 4DBuenos AiresCP 1125Tel. 54 1 8242698Fax 54 1 497520

O NCYTH

Prof. Hugo Héctor VecchietFundación EcoturismoCarlos Gardel 15561636 OlivosBuenos AiresTel. 54 1 7905512Fax 54 1 7909591

O Fundación Ecoturismo

Sr Sergio A. VegaFUNAMCasilla de Correo 83Correo Central5000 CórdobaTel. 54 51 690282Fax 54 51 520260

O FUNAM

Prof. Juan VelascoFundación Transformación'90Belgrano 430 5 D (1092)Buenos AiresTel. 54 1 3310657Fax 54 1 3310657

NG FundaciónTransformación'90

Dr Daniel VerganiCERLAPCalle 8 N: 14671900 La PlataTel. 54 21 515654Fax 54 21 530189

Lic. Norberto P. VidalSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 459Piso 2Tel. 54 1 3938167Fax 54 1 3223462

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

O SSC

Dra Ana Vidal de LamasMovimiento Ecologista

LiberalBartolome Mitre 1305 2o. DBuenos AiresTel. 54 1 3811988Fax 54 1 3811988

O Movimiento EcologistaLiberal

Ing. Agr Ernesto ViglizzoInstituto Nacional de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Rivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3385095Fax 54 1 1111917

O Instituto Nacional deTecnologíaAgropecuaria (INTA)

Ing. Nilda Dora VignaleUniversidad Nacional de

JujuyAlberdi 474600 San Salvador de JujuyTel. 54 882 24531Fax 54 882 31373

O Universidad Nacional deJujuy

Sr Marcelo L. ViguierSecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

Municipalidad de la PlataCalle 12, 51 y 53CP 1900Tel. 54 21 248293

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Dr Bibiana VilaGEMA-SUREstanislao del Campo 12601602 FloridaBuenos AiresTel. 54 1 7614798Fax 54 1 8142611

O GEMA-SURO SSC

Dr Carlos B. VillamilUniversidad Nacional del

SURDepartamento de Biología8000 - Bahia BlancaTel. 54 91 25196Fax 54 91 552005

O Universidad Nacional delSUR

O SSC

Ing. Agr Margarita SusanaVitriuSub-Secretaría de Agricultura

y GanaderíaCórdoba 1039TucumanTel. 54 81 226020Fax 54 81 218890

O Sub-Secretaría deAgricultura yGanadería

Prof. Ing Conrado M. VolkartCasilla de Correo No 403380 EldoradoMisionesTel. 54 751 31526Fax 54 751 31766

Ing. Julicta Von ThungenInstituto Nacional de

Tecnología AgropecuariaRivadavia 1439Buenos AiresTel. 54 1 3835095

Fax 54 1 3835090O Instituto Nacional de

TecnologíaAgropecuaria

Sr Gaston VuidepotFundación para el Desarollo

Integral Económico ySocial

Av Callao 337 - 1 pisoCP. 1022Ciudad de Buenos AiresTel. 54 1 407400Fax 54 1 405206

O Fundación para elDesarollo IntegralEconómico y Social

Prof. Salomon WainbergFundación FEPACPringles 727 - 3ro. ABuenos Aires

O Fundación FEPAC

Sr Tomás WallerTRAFFIC - CSGAyacucho 1477 - 9 Piso1111 Buenos AiresTel. 54 1 8114348Fax 54 1 8114348

O TRAFFIC - CSG

Prof. Jorge Daniel WilliamsSouth American Reptiles and

Amphibians SpecialistGroup

Casilla de Correo 7451900-La PlataTel. 54 21 513747

O SSC

Lic. Guillermo WinklerFrench 1357 5 "A"Buenos AiresTel. 54 1 8059742

Dr Manuel WinogradGrupo de Analisis de

Sistemas EcológicosVillegas 369office 3B8400 BarilocheTel. 54 944 27911Fax 54 944 22050

O Grupo de Analisis deSistemas Ecológicos

Prof. Beatriz WolfsonMinisterio de Cultura y

EducaciónPizzurno 935Buenos AiresTel. 54 1 424558Fax 54 1 8145255

O Ministerio de Cultura yEducación

Liste des participants 161

Page 163: Procès-verbaux - IUCN Portal

Dr Jaime WolinskySecretaría de Recursos

Naturales y AmbienteHumano

San Martín 4591 #135Buenos AiresTel. 54 1 9345563

O Secretaría de RecursosNaturales y AmbienteHumano

Sr Rubén Mario ZacAyudante Derecho AmbientalUniversidad de Buenos AiresCarlos Calvo 425P 13 Capital Federal

O Universidad de BuenosAires

Prof. María Elena ZaccagniniInstituto Nacional de

Tecnología Agropecuaria(INTA)

Subprograma Fauna SilvestreC.C. 1283100 ParanáEntre RíosTel. 54 43 224940/41Fax 54 43 216719

GA Instituto Nacional deTecnologíaAgropecuaria (INTA)

Sr Jorge ZavallaFundación Ambientalista

Sanjuanina (FAS)Jujuy 656 Chimbas IISan JuanTel. 54 64 212823Fax 54 64 212823

NG FundaciónAmbientalistaSanjuanina (FAS)

Australia/Australie/Australia

Mr Tom BakerDepartment of the Arts, Sport,

the Environment andTerritories

P.O. Box 787Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2741957Fax 61 6 2741895

ST Department of the Arts,Sport, theEnvironment andTerritories

Mr Louis J.J. BeensConservation Commission of

National TerritoriesP.O. Box 218MawsonCanberra ACT 2607

Tel. 61 89 894479Fax 61 89 894510

O ConservationCommission ofNational Territories

Mr Chris BleakleyProject OfficerGreat Barrier Reef Marine

Park AuthorityP.O. Box 791Canberra CityTel. 61 6 2470211Fax 61 6 2475761

GA Great Barrier ReefMarine Park Authority

O CNPPA

Prof. Ben BoerEnvironmental Law Centre

(ELC) MacquarieUniversity

Faculty of LawUniversity of SydneySydney NSW 2006Tel. 61 2 2259317Fax 61 2 2259324

O Environmental LawCentre (ELC)Macquarie University

O CNPPAO CEL

Dr Peter BridgewaterDirectorAustralian Nature

Conservation AgencyP.O. Box 636Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2500222Fax 61 6 2500228

O Australian NatureConservation Agency

O CNPPA

Dr Bob BrownWilderness Society130 Davey StreetHobart Tasmania 7000

NG Wilderness SocietyNG Fraser Island Defenders

Organization

Mr David CassellsP.O. Box 198Townsville QL 4810

Dr David ChittleboroughBaha'i International

CommunityUniversity of AdelaideDept. of Soil SciencePrivate Bag 1Glen Osmond SA5064Tel. 61 8 3361862Fax 61 8 3365242

O Baha'i InternationalCommunity

Hon. Barry Francis CoulterMinister of ConservationConservation Commission of

the Northern TerritoryP.O. Box 496Palmerston NT 0831

GA ConservationCommission of theNorthern Territory

Ms Donna CraigEnvironmental Law Centre

Macquarie UniversitySydney NSW 2109Tel. 61 2 8057077Fax 61 2 8057686

NG Environmental LawCentre MacquarieUniversity

Dr Wendy CraikExecutive OfficerGreat Barrier Reef Marine

Park AuthorityP.O. Box 1379Townsville QL 4810Tel. 61 66 77818822Fax 61 66 77213445

GA Great Barrier ReefMarine Park Authority

O CNPPA

Mr Adrian DaveyUniversity of Canberra,

School of Resource andEnvironmental Science

P.O. Box 1Belconnen ACT 2616Tel. 61 6 2012517Fax 61 6 2015030

NG University of Canberra,School of Resourceand EnvironmentalScience

O CNPPA

Mr Neil Anthony DibbsConservation Commission of

the Northern Territory10/9 Charlotte St.Fannie Bay,Darwin NTTel. 61 89 896552Fax 61 89 813640

O ConservationCommission of theNorthern Territory

Ms Pamela Eiser3 Roslyn AvenuePanania NSW 2213Tel. 61 2 2476300Fax 61 2 2478778

NG Wildlife Survival Inc.O CNPPAIUCN Council Member

Mr Murray ElliottConservation Commission of

the Northen TerritoryP.O. Box 496Palmerston NT 0831Tel. 61 89 894479Fax 61 89 894510

GA ConservationCommission of theNorthen Territory

O CNPPA

Mr Ian FryGreenpeace-Australia41 Holt StreetSurrey Hills NSW 2010Fax 61 8 215375

NG Greenpeace-AustraliaIN Greenpeace International

Mr Bruce GallDepartment of Environment

and Heritage, QueenslandP.O. Box 155Albert StreetBrisbane QL 4002Tel. 61 7 2277111Fax 61 7 2276534

GA Department ofEnvironment andHeritage, Queensland

Dr Brendon GooneratneProject Jonah AustraliaP.O. Box 520Eastwood 2122Tel. 61 2 8744335Fax 61 2 8768698

NG Project Jonah Australia

Mr Eddie HegerlAustralian Littoral SocietyP.O. Box 49Moorooka QL 4105Tel. 61 7 8485235Fax 61 7 8925814

NG Australian LittoralSociety

NG QueenslandConservation Council

O COE

Mr Peter HitchcockWet Tropics Management

AuthorityP.O. Box 2050Cairns QL 4870Tel. 61 7 0520555Fax 61 7 0311364

GA Australian HeritageCommission

GA Wet TropicsManagementAuthority

Mr Rod HolesgroveDepartment of the Arts, Sport,

the Environment andTerritories

162 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 164: Procès-verbaux - IUCN Portal

P.O. Box 787Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2741553Fax 61 6 2741895

ST Department of the Arts,Sport, theEnvironment andTerritories

Prof. Graeme KelleherChairGreat Barrier Reef Marine

Park AuthorityP.O. Box 791Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2470211Fax 61 6 2475761

GA Great Barrier ReefMarine Park Authority

O SSCO CNPPA

Mr Richard KenchingtonDirector, External ServicesGreat Barrier Reef Marine

Park AuthorityP.O. Box 791Canberra City ACT 2601Tel. 61 6 2470211Fax 61 6 2475761

GA Great Barrier ReefMarine Park Authority

O CNPPAO COE

Mrs Patricia LawsonProject Jonah AustraliaP.O. Box 520Eastwood 2122Tel. 61 2 8902064Fax 61 2 6835710

NG Project Jonah Australia

Dr Leong LimDirector and Principal

EcologistCountrywide Ecoservice21/32 Gerard St.Cremorne NSW 2090Tel. 61 2 9093209Fax 61 2 9093209

O Countrywide EcoserviceO SSC

Mr Alec MarrWilderness Society130 Davey StreetHobart Tasmania 7000Tel. 61 02 349366Fax 61 02 235112

NG Conservation Councilof South Australia

NG Wilderness Society

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF - AustraliaLevel 10

8-12 Bridge StreetP.O. Box 528Sydney NSW 2001Tel. 61 2 2476300Fax.61 2 2478778

NG WWF - Australia

Dr Judy MesserChairpersonNature Conservation Council

of NSW39 George St.Sydney NSW 2000Tel. 61 2 2474206Fax 61 2 2475945

NG Nature ConservationCouncil of NSW

O CESP

Mr Chris MobbsAustralian Nature

Conservation AgencyP.O. Box 636Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2500345Fax 61 6 2500399

O Australian NatureConservation Agency

Prof. Eugene J. Mollc/o Management StudiesUniversity of QueenslandGatton QL 4343Tel. 61 7 4601335Fax 61 7 4601324

Dr Ebbe S. NielsenCSIRODivision of EntomologyP.O. Box 1700Canberra ACT 2601Tel. 61 6 2464258Fax 61 6 2464264

O CSIROO SSC

Dr Pamela ParkerZoological Board of VictoriaP.O. Box 74Parkville VIC 3052Tel. 61 3 3476929Fax 61 3 2859330

O Zoological Board ofVictoria

O SSC

Dr George RabbRoyal Zoological Society of

South AustraliaAttn: Mr David J. LangdonAssistant DirectorFrome RoadAdelaide SA 5000Tel. 61 8 2673255Fax 61 8 2390637

O Royal Zoological Societyof South Australia

Mr Ross RamsayEnvironmental Law Centre

Macquarie UniversityFaculty of LawUniversity of New South

WalesP.O. Box 1Kensington NSW 2033Tel. 61 2 6972210Fax 61 2 3137209

O Environmental LawCentre MacquarieUniversity

Dr Barry RevilleDepartment of the Arts, Sport,

the Environment andTerritories

P.O. Box 787Canberra ACT 2601Tel. 61 6 21398Fax 61 6 2741895

ST Department of the Arts,Sport, theEnvironment andTerritories

Mr Maurice RioliConservation Commission of

the Northern TerritoryP.O. Box 496Palmerston NT 0831Tel. 61 89 894533Fax 61 89 323849

O ConservationCommission of theNorthern Territory

Dr Lea M. ScherlWildlife Preservation Society

of QueenslandAttn: The DirectorLevel 4160 Edward StreetBrisbane QL 4000

NG Australian ConservationFoundation

NG Wildlife PreservationSociety of Queensland

O CNPPA

Ms Kira SchlusserRaine Island CorporationP.O. Box 180Roma St.Brisbane QL 4003Tel. 61 7 2277960Fax 61 7 2277676

O Raine Island Corporation

Ms Rachel SiewertConservation Council of

Western Australia79 Stirling StreetPerth WA 6000Tel. 61 9 2200652Fax 61 9 2200653

NG Australian NationalParks Council

NG Conservation Councilof Western Australia

NG Environment CentreN.T. Inc.

NG National ParksAssociation of NewSouth Wales

Ms Ros SultanAustralian Conservation

Foundation340 Gore StreetFitzroy VIC 3065Tel. 61 3 4161166Fax 61 3 4160767

NG Australian ConservationFoundation

Ms Diane TarteAustralian Littoral SocietyP.O. Box 49Moorooka QL 4105Tel. 61 7 8485235Fax 61 7 8925814

NG Australian LittoralSociety

NG QueenslandConservation Council

NG Rainforest ConservationSociety

O CNPPA

Mr Lee ThomasAustralian Nature

Conservation AgencyP.O. Box 636Canberra ACT 2614Tel. 61 6 2500345Fax 61 6 2500349

O Australian NatureConservation Agency

O CNPPA

Mr Peter ValentineAustralian Conservation

FoundationGeography Dept.James Cook UniversityTownsville QL 4813

NG Australian ConservationFoundation

O CNPPA

Dr Grahame WebbConservation Commission of

the Northern TerritoryP.O. Box 496Palmerston NT 0831Tel. 61 89 892355Fax 61 89 470678

GA ConservationCommission of theNorthern Territory

O SSC

Mr Peter WhiteheadConservation Commission of

the Northern Territory

Liste des participants 163

Page 165: Procès-verbaux - IUCN Portal

P.O. Box 496Palmerston NT 0831Tel. 61 89 221758Fax 61 89 221739

GA ConservationCommission of theNorthern Territory

Ambassador Hugh WyndhamAustralian EmbassyBuenos Aires

O Department of the Arts,Sport, theEnvironment andTerritories

Austria/Autriche/Austria

Ing. Harald KremserSalzburger Nationalparkfonds

(NPF)5741 Neukirchen amGrossvenediger Nr. 306Land SalzburgTel. 43 65 656558Fax 43 65 65655818

NG SalzburgerNationalparkfonds(NPF)

O CNPPA

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF-AustriaOttakringerstr. 114-116/9Postfach 11162 ViennaTel. 431 409 1641Fax 431 409 164129

NG WWF-Austria

Mr Wolfgang MattesFederal Ministry for

Environment, Youth andFamily

Reisnerstrasse 4A-1030 ViennaTel. 43 1 71781205Fax 43 1 71781235

GA Federal Ministry forEnvironment, Youthand Family

Bahamas

Mrs Lynn HoloweskoBahamas National TrustP.O. Box N4105NassauTel. 1 809 3931317Fax 1 809 3934978

NG Bahamas National Trust

Mr Gary E. LarsonBahamas National Trust

P.O. Box N4105NassauTel. 1 809 3931317Fax 1 809 3934978

NG Bahamas National Trust

Bangladesh

Prof. Kazi Zaker HussainWildlife Society of

Bangladeshc/o Dept. of Zoology, Dhaka

Univ.Dhaka 1000Tel. 880 2 502528Fax 880 2 865583

NG Bangladesh PoushNG Comilla Proshika

Centre forDevelopment

NG Wildlife and NatureConservation Societyof Bangladesh

NG Wildlife Society ofBangladesh

O Multidisciplinary ActionResearch Centre(MARC)

Mr Muzammil HussainChief Conservator of ForestsMinistry of Environment and

ForestBan Bhabon, Gulshan Road,MahakhaliDhakaTel. 880 2 881484

ST Ministry of Environmentand Forest

Mr Anisuzzaman KhanPresidentNature Conservation

Movement (NACOM)29-C-l North KamalapurDhaka 1217Tel. 880 2 327312Fax 880 2 863495Telex 671201 tbcl bj

O Nature ConservationMovement (NACOM)

O SSC

Mr Sheikh M.A. RashidNature Conservation

MovementNACOMHouse 3A, Road 22GulshanDhaka 1212Tel. 880 2 882823Fax 880 2 883097

NG Wildlife and NatureConservation Societyof Bangladesh

O SSC

Barbados/Barbade/Barbados

Mr Nicolas Calvin DraytonCaribbean Conservation

AssociationSavannah LodgeThe GarrisonSt MichaelTel. 1 809 4265373Fax 1 809 429 8483

IN Caribbean ConservationAssociation

Ms Yvonne L. St.HillEnvironmental Consultancy

Services82 Grazettes TerraceSt MichaelTel. 1 809 4216223Fax 1 809 4216223

O EnvironmentalConsultancy Services

O CNPPA

Belgium/Belgique/Bélgica

Mr Ken BrynaertEuropean Bureau for

Conservation andDevelopment (EBCD)

Attn: M. Bertrand des Clers9 rue de la Science1040 BrusselsTel. 322 2 303070Fax 322 2 308272

IN European Bureau forConservation andDevelopment (EBCD)

Mr Jean Paul DecaesteckerConseil Union Européenne170 Rue de la Loi1048 BruxellesTel. 32 2 2346827Fax 32 2 2348426Telex 21711 Consil B

O Conseil UnionEuropéenne

Dr Yves LecocqFed. des Associations de

Chasseurs de la CEERue F. Pelletier, 821040 BrusselsTel. 32 2 7326900Fax 32 2 7327072

IN Fed.des Associations deChasseurs de la CEE

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF-Belgium608 Chaussée de Waterloo1060 Brussels

Tel. 322 347 3030Fax 322 344 0511

NG WWF-Belgium

Dr Julius SmeyersPresidentNature 2000 InternationalNature 2000 House33 Bervoetstraat2000 Antwerp

O Nature 2000 International

Mr Claus StuffmannCommission of the European

CommunitiesDG XI B.2Rue de la Loi 200B-1049 BrusselsTel. 32 2 2969506Fax 32 2 2969556

O Commission of theEuropeanCommunities

Ms Despina SymonsDirectorEuropean Bureau for

Conservation andDevelopment

9 rue de la Science1040 BrusselsTel. 32 2 2303070Fax 32 2 2308272

IN European Bureau forConservation andDevelopment

O SSCO CESP

Belize/Belize/Belice

Sra Virginia VasquezBelize Audubon Society12 Fort StreetP.O. Box 1001Belize CityTel. 501 2 35004Fax 501 2 34985

NG Belize Audubon SocietyNG Programme for BelizeO CNPPA

Benin/Bénin/Benin

M Vincent I. TchabiIngenieur Eaux et Forêts -

EcologueL'Etat de la République du

BéninB.P. 393CotonouTel. 229 330662Fax 229 330421

O L'Etat de la Républiquedu Bénin

164 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 166: Procès-verbaux - IUCN Portal

Bolivia/Bolivie/Bolivia

Sra Lidia Catari de CárdenasLa Paz

Lic. Jenny GruenbergerLiga de Defensa del Medio

AmbienteCasilla 11237La PazTel. 591 2 324909Fax 591 2 392321

NG Liga de Defensa delMedio Ambiente

Sra Carmen MirandaDirectora EjecutivaReserva de la Biósfera,

Estación Biológica delBeni

Av. 16 de Julio No. 1732La PazTel. 591 2 350612Fax 591 2 350612

NG Centro de Datos para laConserv.CDC-Bolovia

NG Reserva de la Biosfera,Estación Biológica delBeni

O Museo Nacional deHistoria Natural

O CNPPA

Sr Arturo MoscosoAsesorCentro Interdisciplinario de

Estudios Comunitarios(CIEC)

Av. Ecuador 2459 2do. pisoLa PazTel. 591 2 360583Fax 591 2 350612

NG CentroInterdisciplinario deEstudiosComunitarios (CIEC)

Sra Alejandra Sánchez de L.Ministerio de DesarrolloCasilla 4326La PazTel. 591 2 354522Fax 591 2 369304

ST Ministerio de DesarrolloSostenible y MedioAmbiente

His Excellency Lic. GonzaloSánchez de LozadaPresident of the Republic of

BoliviaLa Paz

Botswana

Ms Pelonomi VensonKalahari Conservation

SocietyP.O. Box 859GaboroneTel. 267 374557Fax 267 374557

NG Kalahari ConservationSociety

Mrs K. Patricia WalkerForestry Association of

BotswanaP.O. Box 2088GaboroneTel. 267 309081Fax 267 381660

NG Forestry Association ofBotswana

NG Tshomarelo OkavangoConservation Trust

Brazil/Brésil/Brasil

Ambassador MarcosAzambujaAmbassador of Brazil to

ArgentinaBrazilian Embassy1350 CerritoBuenos AiresArgentinaTel. 54 1 8144051Fax 54 1 8144688

Dr Keith Brown Jr.UNICAMP BrasilDept of ZoologyInst. BiologiaC. P. 6109CampinasSP 13.081-970Tel. 55 192 397022Fax 55 192 393124

O UNICAMP BrasilO SSC

Alm. Ibsen CamaraFundação Brasileira para

Conservação da Natureza(FBCN)

Avnda. das Americas 2300/40Rio de Janeiro, RJ22640-101Tel. 55 21 3253696Fax 55 21 5371343

NG FUNATURA-FundaçâoPro-Natureza

NG Fundação Brasileirapara Conservação daNatureza (FBCN)

Sr Eduardo CastanhoSociedade Brasileira de

PaisagismoAv. Miguel StefanoNo. 3900Sâo PauloTel. 55 11 2761315Fax 55 11 2766799

NG Sociedade Brasileira dePaisagismo

Dr Mario O. CencigSociedad Brasileira de

PaisagismoUNICAMP - Pro-Reitoria de

PesquisaCaixa Postal 619713081 -970 CampinasSao PauloTel. 55 11 398460Fax 55 11 394717

NG Sociedad Brasileira dePaisagismo

Dr Jose Pedro de OliveiraCostaAssociação de Defesa do

Meio Ambiente São PauloRua Conselheira Carrao 640Bela Vista-01328000Sao PauloTel. 55 11 8535905Fax 55 11 8535905

NG Associação de Defesado Meio Ambiente,São Paulo

NG Fundação VitóriaAmazonica (FVA)

O CNPPAIUCN Council Member

Prof. Jahn DilsonUniâo Protetora do Ambiente

Natural (UPAN)Rua Lindolfo Collor 560Caixa Postal 18993001-970 Sao Leopoldo - RSTel. 55 51 5927933Fax 55 51 5926617

NG Uniâo Protetora doAmbiente Natural(UPAN)

Ms Anna FanzeresGreenpeace - AustraliaRua Mexico 27Rio de JaneiroBrazilTel. 55 11 8814940Fax 55 11 8814940

O Greenpeace - Australia

Sr Fabio FeldmannFundação Nacional de Ação

EcologicaAv. Brigadeiro Luis Antonio4442-CEP 01402-002Sâo PauloTel. 55 11 8878228

Fax 55 11 8842795NG Fundação Nacional de

Ação Ecologica

Ms Glaucia FernandesMarketing OfficerFundação BiodiversitasR. María Vaz de Melo, 71D,Clara-31 270-100Belo HorizonteTel. 55 31 4432119Fax 55 31 4417037

O Fundação Biodiversitas

Dr Gustavo FonsecaRua Antonio Abraao Caram

820/302Belo Horizonte, M.G.

31275-000Tel. 55 31 4412795Fax 55 31 4412582

O SSC

Mr Ricardo FreireBrazilian Hunting and

Conservation AssociationR. Mourato Coelho, 1372Sâo Paulo - SP05417-002Tel. 55 11 8138238Fax 55 11 8138238

NG Brazilian Hunting andConservationAssociation

O SSCO CECO CESP

Dr Maria FreitasInstituto Brasileiro do Meio

Ambiente (IBAMA)14, C. Serrao No. 40122 470 230Rio de JaneiroTel. 55 21 5373669Fax 55 21 5373029

O Instituto Brasileiro doMeio Ambiente(IBAMA)

O CESP

Mrs Marijane LisboaGreenpeace - AustraliaR. dos Pinheiros 240 apt 32Sâo Paulo - S. P.Tel. 55 11 8814940Fax 55 11 8814940

O Greenpeace - Australia

Mrs Suzana M. PaduaInstituto de Projetos e

Pesquisas Ecologicos(IPE)

Av. dos Operarios 58713416-460 Piracicaba,Sâo PaoloTel. 55 194 387259

Liste des participants 165

Page 167: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Instituto de Projetas ePesquisas EcologicosOPE)

O CEC

Mrs Sonia RigueiraConservation InternationalAv. Antonio Abrahao Caram

820/30231275-000 Belo Horizonte

MGTel. 55 31 4411795Fax 55 31 4412582

IN ConservationInternational

O ConservationInternational

O SSC

Dr Anthony Brome RylandsConservation InternationalAvenida Antonio Abrahao

Caram820 302 Belo Horizonte31275 Hinas GeraisTel.55 31 4481199Fax 55 31 4411412

O ConservationInternational

Mr Ilmar SantosFundação BiodiversitasRua Maria Vaz de Melo 71Belo Horizonte MG 31 270

100Tel. 51 31 4432117Fax 51 31 4417037

NG Fundação BiodiversitasO SSC

Mr Pedro Sherer-NetoBrazilian Hunting and

Conservation Associationrua Benedito Conceicao 407Curitiba ProvinceTel. 55 41 3663133Fax 55 41 3353443

O Brazilian Hunting andConservationAssociation

Srta Nancy Mireya SierraInst. Sulmineiro de

Preservacao de NaturalezaFazenda LagoaMonte BeloCEP 37132Tel. 55 35 571500Fax 55 35 571500

O Inst. Sulmineiro dePreservacao deNaturaleza

Burkina Faso

M Souleymane ZebaFondation des Amis de la

NatureNaturama01 BP 6133Ouagadougou 01Tel. 266 362842Fax 266 301351Telex 5202 BF

NG Fondation des Amis dela Nature

O SSCO CNPPA

Canada/Canada/Canada

Mr Bruce AmosParks Canada4th floor, Jules Leger Bldg25 Eddy StreetHull, Quebec KlA 0H3Tel. 1 819 9974908Fax l 819 9945140

ST Parks CanadaO CNPPA

Mr Chesley AndersenInuit Tapirisat of CanadaSuite 510170 Laurier Ave. W.Ottawa, Ontario K1P 5V5Tel. 1 613 2388181Fax 1 613 2341991

NG Inuit Tapirisat ofCanada

Ms Sandy BaumgartnerCanadian Wildlife Federation2470 Queensview DriveOttawa, Ontario K2B1A2Tel. 1 613 7212286Fax 1 613 7210321

O Canadian WildlifeFederation

O SSC

Mr David BrackettDirector GeneralCanadian Wildlife ServiceOttawa, Ontario K1A 0H3Tel. 1 819 9971301Fax 1 819 9537177

GA Canadian WildlifeService

Mrs Anne BreauCanadian Museum of NatureP.O. Box 3443, Station DOttawa, Ontario K1P 6P4Tel. 1 613 9910270Fax 1 613 9908818

GA Canadian Museum ofNature

Mr Les CarpenterExecutive Council MemberInuit Circumpolar Conference3111 'C' StreetSuite 506Anchorage, Alaska AK 99503Tel. 1 907 5636917Fax 1 907 5620880

IN Inuit CircumpolarConference

Prof John CartwrightFederation of Ontario

NaturalistsDept. of Political ScienceSocial Science CenterUniversity of Western OntarioLondon, Ontario N6A 5C2Tel. 1519 6613266Fax 1 519 6613904

NG Federation of OntarioNaturalists

Lic Ian DavidsonWetlands for the Americas -

Canada7 Hinton Avenue North, Suite

200Ottawa, Ontario Kl Y 4P1Tel. 1613 7222090Fax 1 613 7223318

O Wetlands for theAmericas - Canada

Dr Martin EdwardsCanadian Nature Federation1 Nicholas St.Suite 520Ottawa, Ontario K1N 7B7Tel. 1 613 5440736Fax 1 613 5416040

NG Canadian NatureFederation

O SSCO CEL

Mr Kirt EjesiakInuit Tapirisat of CanadaSuite 510170 Laurier Ave. W.Ottawa, Ontario K1P 5VSTel. 1613 2388181Fax 1 613 2341991

NG Inuit Tapirisat ofCanada

Ms Cindy GildaySpecial AdvisorDepartment of Renewable

Resources Government ofNorthwest Territories

P.O. Box 1320Yellowknife NWT X1A 2L9Tel. 1 403 9206121Fax 1 403 8730114

O Department of RenewableResourcesGovernment ofNorthwest Territories

IUCN Council Member

Mr David H. GladdersInuit Tapirisat of CanadaSuite 510170 Laurier Ave. W.Ottawa, Ontario K1P 5VSTel. 1 613 2383181Fax 1 613 2341991

O Inuit Tapirisat of Canada

Mr Ron GladishCanadian Wildlife Federation2740 Queensview DriveOttawa, Ontario K2B1A2Tel. 1 613 7212286Fax 1 613 7210321

NG Canadian WildlifeFederation

Mr Dan GoodmanDepartment of Fisheries and

Oceans Government ofCanada

200 Kent StOttawa, OntarioTel. 1 613 9900284Fax 1 613 9969055

GA Department of Fisheriesand OceansGovernment ofCanada

Mr George GreeneDirectorEnvironmental PolicyCanadian International

Development Agency(CIDA)

200 Promenade du PortageHullQuebec KlA OG4Tel. 1 819 997 6008Fax 1 819 953 9130

NG School for Resources &EnvironmentalStudies, DalhousieUniversity

O CESP

Ms Christine HoganEnvironment Canada Env.

Citizenship Directorate3rd FloorJules Leger BuildingOttawa, Ontario K1A OH3Tel. 1 819 9534950Fax 1 819 9531626

O Environment CanadaEnv. CitizenshipDirectorate

Mr Thomas LeeAssistant Deputy MinisterParks Canada7th floor, Jules Leger Bldg25 Eddy StreetHull, Quebec KlA 0H3Tel. 1 819 9979525

166 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 168: Procès-verbaux - IUCN Portal

Fax 1 819 9945180ST Parks Canada

Dr Claude MartinAttn: PresidentWWF-Canada90 Eglinton Ave EastSuite 504TorontoOntario M4P 2Z7Tel. 1 416 489 8800Fax 1 416 489 3611

NG WWF-Canada

Dr Derek MeltonDirector, Wildlife

Management Div.Department of Renewable

Resources Govt. of theNorthwest Territories

600,5102-50 Ave.,Yellowknife, NT X1A 3S8Tel. 1 403 8737411Fax 1 403 8730293

AF Department ofRenewable ResourcesGovt. of theNorthwest Territories

Dr David Munro2513 Amherst Ave.Sidney B.C. V8L 2H3Tel. 1 604 6560367Fax 1 604 6569353

IUCN Honorary Member

Ms Louise PhilippeCanadian Parks Service -

Environment Canada12th floor, Jules Leger

Building25 Eddy StreetHull,Quebec KlA 0H3Tel. 1 819 9941900Fax 1 819 9970979

ST Parks Canada

Mr Doug PollockCanadian Wildlife ServiceOttawa, Ontario KlA 0H3Tel. 1819 9971245Fax 1 819 9536283

GA Canadian WildlifeService

Mr Camille PomerleauDirecteur de l'EnvironnementCanadian International

Development AgencyPolicy Branch200 Promenade de PortageHull, Québec K1A 0GYTel. 1 819 9943924Fax 1 819 9533348

O Canadian InternationalDevelopment Agency

Ms Claire PoulinCanadian Wildlife ServiceOttawa KlA OH3Tel. 1 819 9971301Fax 1 819 9537177

GA Canadian WildlifeService

Mr Jacques PrescottMinistère de l'Environnement

du Quebec3900 rue de Marly6 étage Sainte-FoyQuébec GIX 4E4Tel. 1 418 6437860Fax 1 418 6437812

GA Ministère del'Environnement duQuébec

NG Canadian NatureFederation

Mr Robert Prescott-Allen627 Aquarius Road, RR2Victoria, BC V9B 584Tel. 1 604 4741904Fax 1 604 4746976

O SSCO CESP

Dr George RabbMetropolitan Toronto ZooAttn. M.Sc William A.

Rapley, DVMExecutive DirectorP.O. Box 280West HillOntarioTel. 1 416 3925900Fax 1 416 3925934

NG Metropolitan TorontoZoo

NG Calgary ZoologicalSociety

Mr Brian C. RobertsDept. of Indian Affaire &

Northern Development10 Wellington StreetHullQuebec KlA OH4Tel. 1 819 9971247Fax 1 819 9533939

O Dept. of Indian Affaire &Northern Development

Mr Ralph RobertsCIDA - YST200, Promenade du PortageHull, Québec KIA OG4Tel. 1 819 9976586Fax 1 819 9533348

O CIDA - YST

His Excellency AmbassadorRobert RochonCanadian Ambassador to

Argentina

Canadian EmbassyBuenos AiresArgentina

Dr David RunnallsSenior AdviserInternational Development

Research Center250 Albert StreetSuite 1360Ottawa, Ontario K1P 5E6Tel. 1 613 2382296Fax 1 613 2388515

O InternationalDevelopmentResearch Center

IUCN Council Member

Mrs Joan RussowUniversity of VictoriaSt-Patrick 1230Tel. 1 604 3802563

O University of VictoriaO CEC

Mr Brian G. SloughFur Institute of CanadaYukon Department of

RenawableResourcesP.O. Box 2703Whitehorse YT YIA 2C6Tel. 1 403 6675006Fax 1 403 6684363

O Fur Institute of CanadaO SSC

Mr Ian Smillie618 Melbourne Ave.Ottawa, Ontario K2A 1X1Tel. 1 613 7289725Fax 1 613 7289725

Ms Colleen SnipperCanadian Parks Service -

Environment Canada4th floor, Jules Leger

Buildling25 Eddy StreetHull, Quebec K1A 0H3Tel. 1 819 9944044Fax 1 819 9945140

ST Canadian Parks Service -Environment Canada

O CNPPA

Ms Karen L. SnowshoeUnited Native Nations8th floor, 736 Granville st.Vancouver BC V6Z 1G3Tel. 1 604 6881821Fax 1 604 6881823

O United Native Nations

Dr Peter UsherInuit Tapirisat of CanadaSuite 510170 Laurier Ave. W.

Ottawa, Ontario K1P 5V5Tel. 1 613 2388181Fax 1 613 2341991

NG Inuit Tapirisat ofCanada

Prof. Laura WestraUniversity of WindsorDepartment of Philosophy401 Sunset Ave.Windsor, Ontario N9B 3P4Tel. 1 519 2534232Fax 1 519 9737050

O University of Windsor

Chile/Chili/Chile

Ing. Pedro ArayaCorporación Nacional

Forestal CONAFPaso Bulnes 259Oficina 604SantiagoTel. 56 2 6960783Fax 56 2 6715887

O Corporación NacionalForestal CONAF

Sr Juan C. CárdenasLatin America Ocean Ecology

Coord.Greenpeace InternationalSouth American Pacific OfficeVicuna MacKenna 3Depto. 2102 ChileTel. 56 2 6391366Fax 56 2 6391268

IN Greenpeace International

Sr Pedro Fernández B.CODEFFCasilla 3675SantiagoTel. 56 2 6961268Fax 56 2 6968562

NG CODEFF

Prof. Nicolo GligoCasilla 179-DSantiagoTel. 56 2 2112307Fax 56 2 2080252

O CEL

Sra Adriana HoffmannFundación LahuenAlvaro Casanova 613PenalolenSantiagoTel. 56 2 794667Fax 56 2 794667

O Fundación LahuenO CNPPA

Sra Consuelo MuñozCONAMA

Liste des participants 167

Page 169: Procès-verbaux - IUCN Portal

Secretaría Técnica yAdministrativa

Alameda 949Piso 13SantiagoTel. 56 2 6992476Fax 56 2 6718805

O CONAMA

Sr Juan OltremariFAORegional officeCasilla 10095SantiagoTel. 56 2 2185323Fax 56 2 2182547

O FAOO CNPPA

H.E. Vicente SanchezAmbassador of ChileP.O. Box 45554NairobiKenyaTel. 254 2 331320Fax 254 2 215648

Sr Gabriel SanhuezaCODEFFSazie 1885Casilla 3675SantiagoTel. 56 2 6961268Fax 56 2 6968562

NG CODEFF

Mr Kyran ThelenFAORegional office for Latin

Americaand CaribbeanCasilla 10095SantiagoTel. 56 2 2185323Fax 56 2 2182547

O FAOO CNPPA

Sr Hernán TorresEvaluación y Planificación

AmbientalLos Jardines n. 94, NunoaSantiagoTel. 56 2 2255117Fax 56 2 2255117

O Evaluación yPlanificaciónAmbiental

O SSCO CNPPAO CEL

Sr Hernán VerscheureCODEFFCasilla 3675SantiagoTel. 56 2 6961268Fax 56 2 696 8562

NG CODEFF

China/Chine/China

Mr Chen Chung-YuInstitute of History and

PhilologyAcademia SinicaNankong, TaipeiTel. 886 2 7829555Fax 886 2 7868834

O Institute of History andPhilology

O CNPPA

Dr Hsu Kuo-Shih7th 22 Fuh-Chyang RoadHulienTel. 886 38 563812Fax 886 38 539120

O SSCO CNPPA

Mr Lee San-WeiCouncil of Agriculture37 Nan-hai Rd.TaipeiTel. 886 2 3124045Fax 886 2 3125857

O Council of Agriculture

Mr Liu YuanChina Wildlife Conservation

AssociationHepingli Dongjie N° 18Hepingli - Beijing 100714Tel. 86 1 4213184Fax 86 1 4219149

NG China WildlifeConservationAssociation

Mr Meng XianlinChina Wildlife Conservation

AssociationHepingli Dongjie n° 18Beijing 100714Tel. 86 1 4238030Fax 86 1 4238030

NG China WildlifeConservationAssociation

Prof. Dr Lucia L.SeveringhausInstitute of ZoologyAcademia Sinica128, Sec II, Yen Chiu-Yuan

Rd.TaipeiTel. 886 2 7899542Fax 886 2 7858059

O Institute of ZoologyO SSC

Mr Shen MaochengChina Wildlife Conservation

AssociationHepingli Dongjie, N° 18Beijing 100714

Tel. 86 1 4229944Fax 86 1 4214717

NG China WildlifeConservationAssociation

Prof. Wang SungEndangered Species Scientilic

Commission, PRC19 Zhongguancun LuHaidianBeijing 100080Tel. 86 1 2562717Fax 86 1 2562717

O Endangered SpeciesScientificCommission, PRC

O SSCO CNPPA

Prof. Wang XianpuInstitute of BotanyChinese Academy of Sciences141 Xizhemenwai AvenueBeijing 100044Tel 86 1 8312840Fax 86 1 8319534

O Institute of Botany,Chinese Academy ofSciences

Mr Yuqing WangChinese Society of

Environment SciencesNo. 115 Xizhimennei

NanxiaojieBeijingTel. 86 1 8329911Fax 86 1 8328013

NG Chinese Society ofEnvironment Sciences

Prof. Yang Yuan-Chang5-W Forestry CollegeWhite Dragon TempleKunmingYunnan 650224Tel. 86 71 5157121Fax 86 71 57217

O SSC

Colombia/Colombie/Colombia

Dra Wendy Arenas W.Instituto Nacional de los

Recursos NaturalesRenovables y delAmbiente

Carrera 10 #20-30 Piso 5aBogotáTel. 57 1 2841435Fax 57 1 2833371

O Instituto Nacional de losRecursos NaturalesRenovables y delAmbiente

Sr Manuel BorreroFundación para un Mejor

AmbienteCalle 8#3-14- Piso 9Cali

NG Fundación para unMejor Ambiente

Sra Elsa M. EscobarFundación NaturaAvenida 13 #87-43BogotáTel. 57 1 6169262Fax 57 1 2363077

NG Fundación NaturaO Sociedad Colombiana de

Ecología

Sr Juan Mayr MaldonadoFundación Pro Sierra Nevada

de Santa MartaA.P. 5000Bogotá D.C.Tel. 57 1 2350777Fax 57 1 2173487

NG Fondo para laProtección del MedioAmbiente enColombia

NG Fundación Pro SierraNevada de SantaMarta

Lic. Ernesto MichelsenVice-PresidenteFUNDEPUBLICOCalle 71 F 5-83BogotáTel. 57 1 2104737Fax 57 1 2104685

NG FUNDEPUBLICO

Sra Margarita R. SergeFundación Pro-Sierra Nevada

de Santa MartaCalle 74, no. 2-86 p2BogotáTel. 57 1 2173487Fax 57 1 3100571

NG Fundación Pro-SierraNevada de SantaMarta

NG FUNDEPUBLICO

Costa Rica

Dr Gerardo BudowskiHonorary MemberAptdo. 1982300 CurridabatTel. 506 253008Fax 506 534227

IUCN Honorary Member

Prof. Luis CamachoDecano, SEPUniversidad de Costa Rica

168 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 170: Procès-verbaux - IUCN Portal

2060 Cuidad UniversitariaRodrigo FacioFax 506 249367

O Universidad do CostaRica

O CEL

Sr José Duàlok R.Asociación Cultural Sejekto

de Costa RicaApartado 906 2150MoraviaSan JoséTel. 506 347115Fax 506 408373

NG Asociación ANAING Asociación Cultural

Sejekto de Costa Rica

Sr Gonzalo EstefanellInstituto Interamericano de

Coop. para la AgriculturaDefcnsa 113 Piso 10Buenos AiresArgentinaTel. 54 1 3318541Fax 54 1 3451208

AF Instituto Interamericanode Coop. para laAgricultura

Dr Luis FournierFundación de Parques

NacionalesApdo. Postal 1106-1002San JoséTel. 506 201744Fax 506 200939

NG Fundación de ParquesNacionales

Sr José Maria InetAsociación Cultural Sejekto

de Costa RicaApdo 906-2150Moravia San José

O Asociación CulturalSejekto de Costa Rica

Sra Maria Ileana MoraInstituto Interamericano de

Cooperación para laAgricultura

55-2200 CoronadoTel. 506 290222Fax 506 294741

O Insiiluto Interamericanode Cooperación parala Agricultura

Sr Victor H. MorganApdo. Postal 4586-1000San JoséTel. 506 280124Fax 506 261685

O CESP

Sra Sabine MillierInstituto Interamericano de

Cooperación para laAgricultura

55-2200 CoronadoTel. 506 290222Fax 506 294741

O Instituto Interamericanode Cooperación parala Agricultura

Dr Carlos J. Rivas P.Centro Agronomico Tropical

de Investigación yEnsenanza (CATIE)

Apartado Postal 7170 CATIETurrialbaTel. 506 561855Fax 506 561576

IN Centro AgronomicoTropical deInvestigación yEnsenanza (CATIE)

Sr Daniel VarlanianInstituto Interamericano de

Cooperación para laAgricultura

P.O. Box 55-2200 CoronadoTel. 506 290222Fax 506 294741Telex 2144IICACR

O Institutolnteramericanode Cooperación parala Agricultura

M.Se. Luis Angel VillalobosVice-MinistroMinisterio de Recursos

Naturales Energía y MinasApdo. Postal 10104-1000San José

O Ministerio de RecursosNaturales Energía yMinas

Croatia/Croatie/Croacia

Prof. Dr Velimir PravdicCroatian Biological SocietyCenter for Marine ResearchRudjer Boskovic InstituteP.O. Box 1016Zagreb 41001Tel. 38 541 461111Fax 38 541 425491Telex 21383 rh irb yu

NG Croatian BiologicalSociety

O CESP

Czech Republic/Républiquetchèque/RepúblicaCheca

Dr Jan CerovskyCzech Institute for Nature

Conservation (CUOP)Kalisnicka 413000 Praha 3ZizkovTel. 42 2 271525Fax 42 2 272460

NG Brontosaurus MovementAF Czech Institute for

Nature ConservationO CECO CNPPAO SSCIUCN Council Member

Dr Bohumil KuceraCzech Institute for Nature

ConservationKalisnicka 413000 Praha 3ZizkovTel. 42 2 271525Fax 42 2 272460

AF Czech Institute forNature Conservation

O CESP

Mr Frantisek UrbanCzech Union for Nature

Conservation (CUOP)Ul. Michelskeho Lesa 366Praha 4 - KRCTel. 42 2 67310311Fax 42 2 67310873

NG Czech Union for NatureConservation (CUOP)

O CNPPA

Dr Josef VavrousekSociety for Sustainable LivingPricnaPrague 1CZ- 110 00Tel. 42 2 24914085Fax 42 2 24914085

O Society for SustainableLiving

Denmark/Danemark/Dinamarca

Mr Torben CordtzGreenland Home RuleDepartment of Health and

EnvironmentP.O. Box 1160DK-3900 NuukGreenlandTel. 45 33 29923000

Fax 45 33 29925505ST Ministry ofthe

Environment,National Forest andNature Agency

O SSCO CESP

Dr Christopher ImbodenDanish Ornithological SocietyAttn: Arne Erik JensenDirector140 Versterbrogade1620 Copenhagen

NG Danish OrnithologicalSociety

Ms Amalie JessenDepartment of Fishery,

Hunting and AgricultureGreenland Home RuleP.O. Box 2693900 NuukGreenlandTel. 299 33 134224Fax 299 33 134971

ST Ministry of theEnvironment,National Forest andNature Agency

Mr Veit KoesterMinistry of the Environment,

National Forest andNature Agency

Haraklsgade 532100 Kbh. 0Tel. 45 39 472000Fax 45 39 279899Telex 21485 nature dk

ST Ministry of theEnvironment,National Forest andNature Agency

O CELIUCN Council Member

Dr Claude MartinAttn: Secretary-GeneralWWF-DenmarkRyesgade 3F2200 Copenhagen NTel. 45 35 36 36 35Fax 45 31 39 20 62

NG WWF-Denmark

Dr George RabbCopenhagen Zoological

GardonsAttn: Bent JorgensenCopenhagen ZooSdr. Fasanvej 79, DK-2000FrederiksbergTel. 45 36 302555Fax 45 36 442455

NG Copenhagen ZoologicalGardens

Liste des participants 169

Page 171: Procès-verbaux - IUCN Portal

Ms Caroline RubowReal Embajada de DinamarcaAvenida LeandroN. Alem 10741001 Buenos AiresArgentinaTel. 54 1 3127680Fax 54 1 3127857Telex 22173 ambdk ar

ST Ministry of theEnvironment,National Forest andNature Agency

DominicanRepublic/Républiquedominicaine/RepúblicaDominicana

Sr Sixto InchausteguiGrupo JaraguaEl Vergel 33, El VergelSanto DomingoTel. 1 809 5403036Fax 1 809 5626893

O Grupo JaraguaO CNPPA

Dr Sophie JakowskaArz. Merino 154Santo DomingoTel. 1 809 6873948Fax 1 809 6887696

O CEC

Mr Domingo MarteThe Nature ConservancyP.O. Box 345-2Santo DomingoTel. 1 809 5359238Fax 1 809 5327292

NG The NatureConservancy

Mr Omar Ramírez T.CEBSE Inc.Apartado 22427Santo DomingoTel. 1 809 5320873Fax 1 809 5320921

O CEBSE Inc.O CNPPA

Ecuador/Equateur/Ecuador

Dr Stephan AmendPROFORSCasilla 17-21-0546QuitoTel. 593 2 504487

Fax 593 2 500041O PROFORSO CNPPA

Dr Thora AmendCasilla 17-21-1085QuitoTel. 593 2 355810Fax 593 2 355810

O CNPPA

Ing. Alfredo Carrasco V.Secretario GeneralFundación Charles Darwin

para las Islas GalápagosApartado postal 1701.3891QuitoTel. 593 2 244803Fax 593 2 443935

NG Centra deInvestigacionesSociales Alternativas(CISA)

NG Eco Ciencia FundaciónEcuatoriana deEstudios Ecológicos(ECOC)

NG Fundación CharlesDarwin para las IslasGalápagos

NG Fundación Ecuatorianade PromociónTuristica(FEPROTUR)

Sr Marco EncaladaOIKOSCalle Luxemburgo 172 y

HolandaTel. 593 2 242524Fax 593 2 461212

O OIKOS

Biol. Mario HurtadoFundación Charles Darwin

para las Islas GalápagosCasilla 09-01-10355GuayaquilTel. 593 4 310617Fax 593 4 565049

O Fundación CharlesDarwin para las IslasGalápagos

Ing. Rebeca JusticiaDirectora EjecutivaFundación MaquipucunaP.O. Box 17 12 167QuitoTel. 593 2 507200Fax 593 2 507201

NG FundaciónMaquipucuna

O CESP

Prof. Lourdes LuqueFundación NaturaAve. Carlos Julio Arosemena

Km.2.5

Edif. Investamar, 2do pisoGuayaquilTel. 593 4 205482Fax 593 4 202073

NG Fundación Natura

Dr Craig MacFarlandFundación Charles Darwin

para las Islas Galápagos836 MabelleMoscowIdaho 83843Tel. 1 208 8834876Fax 1 208 8830653

NG Fundación CharlesDarwin para las IslasGalápagos

Dr Efraín PérezCorp. de Estudios de

Estructura yAdministración del Estado

P.O. Box 17-17-8QuitoTel. 593 2 467830Fax 593 2 467830

NG Corp. de Estudios deEstructura yAdministración delEstado

NG Centro de Educatión yPromoción Popular

NG Fundación AntisanaNG Instituto de Estrategias

AgropecuariasO CEL

Sr Roberto PhillipsOficina RegionalBirdLife InternationalP.O. Box 17-17-717Quito

IN BirdLife International

Sr Pedro Ponce C.Fundación Charles Darwin

para las Islas GalápagosCasilla 17-01-3891QuitoTel. 593 2 244803Fax 593 2 443935

NG Fundación CharlesDarwin para las IslasGalápagos

O CEC

Sr Jaime SalazarSegundo SecretarioEmbajada de EcuadorQuintana 585 Piso 9o.Buenos AiresTel. 54 1 8040073Fax 54 1 8046408

ST Ministerio de RelacionesExteriores

Egypt/Egypte/Egipto

Prof. K.H. BatanounyAcademy of Scientific

Research and Technology(ASRT)

Dept. of BotanyFaculty of ScienceCairo UniversityGizaTel. 20 2 3615883Fax 20 2 628884

ST Academy of ScientificResearch andTechnology (ASRT)

El Salvador

Sr Francisco RivasAsociación Amigos del ArbolColonia Las MercedesCalle los Granados n. 9San SalvadorTel. 503 231841Fax 503 231841

NG Asociación Amigos delArbol

Estonia/Estonie/Estonia

Mr Arne KaasikDirectorUnion of Protected Areas of

EstoniaLaane-VirumaaEE 2128 ViitnaTel. 372 32 45759

NG Union of ProtectedAreas of Estonia

O CNPPA

Ethiopia/Ethiopie/Etiopía

Mr Leykun AbunieEthiopian Wildlife

Conservation OrganisationP.O. Box 386Addis AbabaTel. 251 157532

GA Ethiopian WildlifeConservationOrganisation

Mr Worku AyeleEthiopia Wildlife

Conservation OrganisationP.O. Box 386Addis AbabaTel. 251 157532

170 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 172: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Ethiopia WildlifeConservationOrganisation

Finland/Finlande/Finlandia

Ms Ulrica CronstromFinnish Society for Nature

and EnvironmentP.O. Box 240FIN- 00151 HelsinkiTel. 358 0 644731Fax 358 0 605850

NG Finnish Association forNature Conservation

NG Finnish Society forNature andEnvironment

O SSC

Dr Matti HelminenWWF-FinlandFinnish Forest and Park

ServiceP.O. Box 94SF - 01301 VantaaTel. 358 0 85784386Fax 358 0 85784350

ST International AffairsDivision, Ministry ofthe Environment

NG WWF-FinlandO CNPPA

Mr Esko JaakkolaMinistry of the Environment,P.O. Box 39900121 HelsinkiTel. 358 0 1991222Fax 358 0 1991202

ST International AffairsDivision, Ministry ofthe Environment

O SSC

Ms A.H. Parnanen-LandtmanMinistry of the Environment,

International AffairsDivision

Ministry for Foreign AffairsKatajanokanlaituri 3Helsinki 00160Tel. 358 0 13416434Fax 358 0 13416428

ST Ministry of theEnvironment,International AffairsDivision

Dr Rauno VaisanenNational Board of Waters and

the EnvironmentNature Conservation Research

UnitP.O. Box 25000101 Helsinki

Tel. 358 0 6938705Fax 358 0 6938733Telex 126086 vyh sf

O National Board of Watersand the Environment

O SSC

France/France/Francia

M J.P. Beau-DouezyCentre d'Etude et de

Développement desRessources Ecologiques

B.P. 4441260 La Chaussée Saint

VictorTel. 33 54 551616Fax 33 54 551619

IN AssociazioneMediterranea perl'Avifauna Marina

NG Centre d'Etude et deDéveloppement desRessourcesEcologiques

Mme Martine BiganMinistère de l'Environnement20 avenue de Ségur75007 Paris

ST Ministère del'Environnement

O SSC

Prof. Patrick BlandinLaboratoire d'Ecologie

Générale4, avenue du Petit-Château91800 BrunoyTel. 33 1 60464851Fax 33 1 60465719

NG Muséum Nationald'Histoire Naturelle

Mr Kenneth BrynaertAttn: DirectorInternational Foundation for

the Conservation of Game15 Rue de Téhéran75008 Paris

NG InternationalFoundation for theConservation of Game

Mr John CeleciaDivision of Ecological

SciencesUNESCO1 rue Miollis75015 ParisTel. 33 1 45684070Fax 33 1 40659897

O UNESCO

Dr Gérard CollinCounsellor

Parc National des CévennesB.P. 1548400 FloracTel. 33 66 495300Fax 33 66 495302

O Parc National desCévennes

O CNPPA

Mr Hal Eidsvikc/o World Heritage

Centre/UNESCO7 place Fontenoy75352 Paris 07Tel. 33 1 45681443Fax 33 1 40569570

O CNPPA

Mr Nicolas FrancoPresidentInternational Council for

Game and WildlifeConservation

30 rue de Miromesnil75008 ParisTel. 33 1 47722134Fax 33 1 47421348Telex 285602F CIC

IN International Council forGame and WildlifeConservation

M A. GilleFrance Nature Environnement99 rue du 19 janvier92380 GarchesTel. 33 1 47412254Fax 33 1 44689000

NG France NatureEnvironnement

M Paul JeansonConservatoire de l'Espace

Littoral et des RivagesLacustres

Domaine du Marquenterre80120 Saint Quentin en

TounnontTel. 33 22 250306Fax 33 22 250879

O Conservatoire de l'EspaceLittoral et des RivagesLacustres

Prof. Victor KolybineDirectorScience and Environmental

EducationUNESCO7 place Fontenoy75352 Paris 07-SPTel. 33 1 45680803Fax 33 1 40659405Telex 204461 paris fr

O UNESCOO CEC

Prof. Pierre LasserreDirecteurDivision of Ecological

SciencesUNESCO1, rue Miollis75015 ParisTel. 33 1 45684067Fax 33 1 40659897

O UNESCO

M Robert-Jean LeclercqPrésidentCentre d'Etude et de

Développement desRessources Ecologiques

B.P. 4441260 La Chaussée Saint

VictorTel. 33 54 551616Fax 33 54 551619

NG Centre d'Etude et deDéveloppement desRessourcesEcologiques

NG SOLAGRAL, Attn:Laurence Tubiana,Presidente

M C. LefèbvreEUROSITE8 rue du puits d'amour62200 Boulogne-sur-merTel. 33 21 923333Fax 33 21 801963

IN EUROSITE

M Jean-Claude LefeuvreMuséum National d'Histoire

Naturelle57, rue Cuvier75231 Paris Cédex 05Tel. 33 1 40793000

NG Muséum Nationald'Histoire Naturelle

O COE

M F. LetourneuxDirecteurConservatoire de l'Espace

Littoral et des RivagesLacustres

36 quai d'Austerlitz75013 ParisTel. 33 44 068900Fax 33 45 836045

GA Conservatoire del'Espace Littoral etdes Rivages Lacustres

M Joël MontalierDirecteur généralWWF-France151 Boulevard de la Reine78000 VersaillesTel. 33 1 39242400Fax 33 1 39530446

NG WWF-France

Liste des participants 171

Page 173: Procès-verbaux - IUCN Portal

Dr François MoutouCNEVA. LCRVB.P. 6794703 Maisons-Alfort CédexTel. 33 1 49771333Fax 33 1 43689762

O CNEVA.LCRVO SSC

Mme Isabelle PailletMinistère des Affaires

EtrangèresDirection des Affaires

Economiques etFinancières

37 Quai d'Orsay75700 ParisTel. 33 1 47534484Fax 33 1 47535085

ST Ministère des AffairesEtrangères

GA Office National de laChasse

M Jean-Pierre RaffinUniversité Denis DiderotLaboratoire d'Ecologie

générale et appliquéeCase 7071Place Jussieu75251 Paris Cédex 05Tel. 33 1 44272862Fax 33 1 45256527

O Universite Denis DiderotO SSC

Dr Jane RobertsonDivision of Ecological

SciencesUNESCO1 rue MiollisParis 75732 Cédex 15Tel. 33 1 45684052Fax 33 1 40659897

O UNESCOO CNPPA

Dr Jean Marc ThiollayClub Alpin FrançaisLaboratoire d'Ecologie, E.N.S.46 me d'Ulm75230 Paris Cédex 05Tel. 33 1 44323704Fax 33 1 44323885

NG Association pour laSauvegarde de laNatureNéo-Calédonienne

NG Club Alpin FrançaisNG WWF France

M C. de KlemmSociété française pour le droit

de l'environnement(SFDE)

21 Rue de Dantzig75015 ParisTel. 33 1 45322672Fax 33 1 45334884

NG Société française pour ledroit del'environnement(SFDE)

O CEL

M Joel de MontalierOffice Pour L'Information

Eco EntomologiqueAtt: M. Germaine RicouB.P.9F-78041 Guyancourt

NG Office PourL'Information EcoEntomologique

Germany/Allemagne/Alemania

Dr Diedrich BrunsAdlerstrasse 679098 FreiburgTel. 49 761 286788Fax 49 761 286796

O CESP

Dr Wolfgang BurhenneInternational Council of

Environmental LawAdenauerallee 21453113 BonnTel. 49 228 2692212Fax 49 228 2692251

NG Brehm Fonds fürInternationalVogelschutz

NG SchutzgemeinschaftDeutsches Wild E.V.

NG Vcrband DeutscherSport fischer

NG Vereinigung DeutscherGewasserschutz(VDG)

IN International Council ofEnvironmental Law

O CELIUCN Legal Adviser

Dr Justin G. CookeCentre for Ecosystem

Management StudiesMoos 179297 WindenTel. 49 76 851019Fax 49 76 85417

O Centre for EcosystemManagement Studies

O SSC

Dr G. EmondsFederal Ministry for Envir.,

Nature Conservation andNuclear Safety

P.O. Box 120629D-53048 BonnTel. 49 228 3052630Fax 49 228 3052695

ST Federal Ministry forEnvir., NatureConservation andNuclear Safety

O CEL

Dr Antje FischerDeutsche Gesellschaft für

TechnischeZusammenarbeit (GTZ)

Luso ConsultStahltweite 10D-22761 HamburgTel. 49 40 8502078Fax 49 40 8502326

O Deutsche Gesellschaft fürTechnischeZusammenarbeit(GTZ)

Mr Douglas HykleUNEP/CMS (Bonn

Convention) SecretariatMallwitzstrasse 1-3D-53177 BonnTel. 49 228 9543501Fax 49 228 9543500Telex 885 556 bfnd

O UNEP/CMS (BonnConvention)Secretariat

Dr Christoph IMBODENNaturschutzbund DeutschlandAttn: Mr Jochen Flasbarth,

PresidentHerbert Rabius Strasse 26Postfach 30 10 545300 Bonn 3

NG NaturschutzbundDeutschland

Dr H. KalchreuterDeutscher

Jagdschutz-VerbandEuropean Wildlife ResearchInstituteD-79848 Bonndorf-GlashutteTel. 49 76 531891Fax 49 76 539269

NG DeutscherJagdschutz-Verband

NG Verband DeutscherSport fischer

IN Conseil International dela Chasse et de laConservation duGibier

Dr Konrad KlemmerZoologische Gesellschaft

FrankfurtForschungsinstitut

SenckenbergSenckenberganlage 25D-60325 Frankfurt-am-MainTel. 49 69 7542210Fax 49 69 746238

NG ZoologischeGesellschaft Frankfurt

O SSC

Mr K-G. KolodziejcokFederal Ministry of Envir.,

Nature Conservation andNuclear Safety

P.O. Box 120629D-53048 BonnTel. 49 228 3052600Fax 49 228 3052695

ST Federal Ministry ofEnvir., NatureConservation andNuclear Safety

NG Deutscher Heimatbund

Dr Horst KornBundesamt fur NaturschutzKonstantinstrasse 110D-53179 BonnTel. 49 228 84910Fax 49 228 8491200

GA Bundesamt furNaturschutz

Mr Harald MartensBundesamt fur NaturschutzKonstantinstrasse 110D-53179 BonnTel. 49 228 84910Fax 49 228 8491200

GA Bundesamt furNaturschutz

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF-GermanyHedderichstr. 110P.O. Box 6059660591 Frankfurt a/MTel. 49 69 60 50 030Fax 49 69 61 72 21

NG WWF-Germany

Mr U. Muller-HelmbrechtCo-ordinatorUNEP/CMS (Bonn

Convention) SecretariatMallwitzstrasse 1-3D-53177 BonnTel. 49 228 9543501Fax 49 228 9543500Telex 885 556 bfnd

O UNEP/CMS (BonnConvention)Secretariat

Dr Manfred NiekischDeutscher Naturschutzring

(DNR)c/o Oro VerdeBodenstedt Str. 460594 FrankfurtTel. 49 69 619039Fax 49 69 620979

NG Bund Naturschutz inBayern

172 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 174: Procès-verbaux - IUCN Portal

NG DeutscherNaturschutzring(DNR)

O SSC

Prof. Gunther NoggeInternationa] Union of

Directors of ZoologicalGardens (IUDZG)

Zoo KolnRiehler Str. 173D-50735 KolnTel. 49 221 7785101Fax 49 221 7785111

IN International Union ofDirectors ofZoological Gardens(IUDZG)

Dr Michael SchlonvoightDeutsche Gesellschaft fur

TechnischeZusammenarbeit (GTZ)

Luso ConsultStahltweite 10D-22761 HamburgTel. 49 40 8502078Fax 49 40 8502326

O Deutsche Gesellschaft furTechnischeZusammenarbeit(GTZ)

Dr F. TothPIK - Potsdam Institute for

Climate Impact Research14412PotsdamTel. 49 331 2882554Fax 49 331 2882600

O PIK - Potsdam Institutefor Climate ImpactResearch

Dra Sabine WildEmbajada alemanaVillanueva 10551426 Buenos AiresTel. 54 1 7715054Fax 54 1 7759312

ST Federal Ministry of theEnvironment NatureConservation andNuclear Safety

Ghana

Dr John GraingerGame and Wildlife

DepartmentP.O. Box M239AccraTel. 233 21 664654Fax 233 21 666476

GA Game and WildlifeDepartment

Mr G.A. PunguseChiefGame and Wildlife

DepartmentP.O. Box M. 239AccraTel. 233 21 666129Fax 233 21 666476Telex 2581

GA Game and WildlifeDepartment

O SSCO CNPPA

Greece/Grèce/Grecia

Mr I. ChristofilisEmbajada de GreciaAvda Roque Sáenz Peña 547Piso 4Buenos AiresArgentinaTel. 54 1 3420528Fax 54 1 3422838

ST Ministry of Environment

Mr E. KouvazitakisEmbassy of GreeceAveda. Roque Séenz Peña 547Piso 4Buenos AiresTel. 54 1 3420528Fax 54 1 3422838

ST Ministry of Environment

Mr V. KraniotisEmbajada de GreciaAvda Roque Séenz Pena 547Piso 4Buenos AiresTel. 54 1 3420528Fax 54 1 3422838

ST Ministry of Environment

Mr P. LycoskoyfisEmbassy of GreeceAv. R.S. Pena 547Buenos AiresTel. 54 1 3420528Fax 54 1 3422838

ST Ministry of Environment

Guatemala

Sra Silvia Azurdia H.Centro de Cooperación

Internacional para laPreinversión Agrícola

6a Calle 1 36Zona 10Edificio ValsariOficina 904 601Guatemala CityTel. 502 2 319294

Fax 502 2 535329IN Centro de Cooperación

Internacional para laPreinversión Agrícola

Lic. Marco A. MéndezInstituto Privado de

Cooperación Libre (IPCL)31 Avenida C 11 64Zona 7Colonia CentroamericanaGuatemala CityTel. 502 2 911388Fax 502 2 535329

NG Instituto Privado deCooperación Libre(IPCL)

Sra Myriam MonterrosoExecutive DirectorAsociación de Rescate y

Conservación de VidaSilvestre

11 Calle 6 66Zona 2Guatemala CityTel. 502 2 535329Fax 502 2 535329

NG Asociación de Rescate yConservación de VidaSilvestre

O SSC

Prof. Germán RodríguezComisión Nacional del Medio

Ambiente - CONAMAAve. Petapa 25 - 59Zona 12Tel. 502 2 761026Fax 502 2 761026

O Comisión Nacional delMedio Ambiente -CONAMA

O CEC

Sr Gabriel ValleFundación para el

Ecodesarrollo y laConservación -FUNDAECO

7a Calle A 20 53Zona 11, Col. MiradorApartado Postal 88 AGuatemala CityTel. 502 2 724268Fax 502 2 724268

NG Fundación para elEcodesarrollo y laConservación -FUNDAECO

Sr Noe A. VenturaPresidenteAsociación Amigos del

Bosque9a Calle 2 23Ciudad de GuatemalaZona 1Tel. 502 2 83486

Fax 502 2 946849NG Asociación Amigos del

Bosque

Guinea/Guinée/Guinea

M Sagnah SateninDirection Nationale des Forêts

et ChasseMinistère de l'Agriculture et

des Resources AnimalesBP 624ConakryTel. 224 443249Fax 224 444387Telex 23269 GTZ GE

ST Ministère des AffairesEtrangères

Guinea-Bissau/Guinée-Bissau/Guinea-Bissau

Mme Augusta HenriquesGeneral SecretaryTINIGUENAC.P. 667BissauTel. 245 201786Fax 245 201168

NG TINIGUENA

Hungary/Hongrie/Hungria

Ms Judit KelemanDirectorate of Kiskunsag

National Park6000 KecskemetLiszt Lu. 19

O Directorate of KiskunsagNational Park

Mr Vilmos KiszelGoncol FoundationIlona Utca 3Goncol HouseP.O.Box l842600 VACTel. 36 27 314983Fax 36 27 311179

NG Goncol Foundation

Mrs Enikó Szalay-MarzsóMinistry for Environment and

Regional PolicyI.Fo u. 44-501011 BudapestTel. 36 1 2011771Fax 36 1 2011771

Liste des participants 173

Page 175: Procès-verbaux - IUCN Portal

GA Ministry forEnvironment andRegional Policy

O CECIUCN Council Member

Dr Zoltán SzilassyMinistry for Environment and

Regional PolicyKolto u.211121 BudapestTel. 36 1 2022520Fax 36 1 1757457

GA Ministry forEnvironment andRegional Policy

O CNPPA

Dr Janos TardyMinistry for Environment and

Regional Policy.21

1121 BudapestTel. 36 1 1751093Fax 36 1 1757457

GA Ministry forEnvironment andRegional Policy

O CNPPA

India/Inde/India

Mr S.C. DeyAddl. Inspector General of

ForestsMinistry of Environment and

ForestsParyavaran BhawanC.G.O. Complex, Lodhi RoadNew Delhi 110003Tel. 91 11 4362785Fax 91 11 4360678

ST Ministry of Environmentand Forests

Dr Sushil K. DuttaUtkal University Dept. of

ZoologyOrissaBhubaneswar 751004Tel. 91 674 86Fax 91 674 407000

O Utkal University Dept. ofZoology

O SSC

Mr S. FaiziInternational Youth

Federation forEnvironmental Studiesand Conservation

T.C. 36/626Thisuvananthapuram - 8Kerala 695008Fax 91 471 446859

IN International YouthFederation forEnvironmentalStudies andConservation

Dr Asish K. GhoshDirectorZoological Survey of IndiaM BlockNew AlipurCalcutta 700053Tel. 91 33 4786893Fax 91 33 4786893

ST Ministry of Environmentand Forests

O SSC

Dr Ashok KhoslaPresidentDevelopment AlternativesB-32 Tara CrescentQutab Institutional AreaNew Mehrauli RoadNew Delhi 110016Tel. 91 11 665370Fax 91 11 6866031Telex 813173216DALTIN

NG DevelopmentAlternatives

NG WWF-IndiaO CESPIUCN Council Member

Mrs Shyamala KrishnaCentre for Environment

EducationNehru Foundation for

DevelopmentThaltej TekraAhnedabad - 380 054Tel. 91272 442642Fax 91 272 420242

NG Centre for EnvironmentEducation

Dr R.S. Lal MohanConservation of Nature TrustB/24, GandhinagerWest Hill P.O.Calicut 673005, KeralaTel. 91 495 52769Fax 91 495 51042

O Conservation of NatureTrust

O SSC

Mr Hemendra S. PanwarDirectorWildlife Institute of IndiaP.O. Box 18Dehradun 248001 UPTel. 91 135 620912Fax 91 135 620217

GA Wildlife Institute ofIndia

O SSCO CECO CNPPA

Mr M. A. Partha SarathyNo. 1, 12th CrossRajmahal Vilas Extn.Bangalore 560 080Tel. 91 80 3346563Fax 91 80 3341674Telex 081 845 2334

O CECIUCN Council Member

Dr M.K. Ranjitsinh43 BapanagarNew Dehli 110003Tel. 91 11 385716

O SSC

Indonesia/Indonésie/Indonesia

Mr Jeffrey SayerDirector GeneralCentre for International

Forestry Research(CIFOR)

P.O. Box 6596JKPWB Jakarta 10065Tel. 62 251 319423Fax 62 251 326433

O Centre for InternationalForestry Research(CIFOR)

Mr Dwiatmo SiswomartonoDirectorProtected Areas and Flora and

Fauna ConservationMinistry of ForestryJalan IR. H. Juanda 15Bogor 16122Tel. 62 251 324013Fax 62 251 323067

GA Directorate GeneralForest Protection andNature Conservation,Ministry of Forestry

Mr Effendy SumardjaDirectorate General Forest

Protection and NatureConservation

Ministry of ForestryJalan IR. H. Juanda 15Bogor 16122Tel. 62 251 324013Fax 62 251 323067

GA Directorate GeneralForest Protection andNature Conservation,Ministry of Forestry

Ireland/Irlande/Irlanda

Dr Frederick AalenProfessor

Trinity CollegeDept. of GeographyDublin, 2Tel. 353 1 7021554Fax 353 16713397

O Trinity CollegeO COE

Israel/Israël/Israel

Mr Uri BaidatsChairman"Hai-Bar" Societyc/o Nature Reserves Authority78 Yirmiyahu St.Jerusalem 94467Tel. 972 2 387471Fax 972 2 383405

NG "Hai-Bar" SocietyO Nature Reserves

Authority

Prof. Abraham BlumFaculty of AgricultureThe Hebrew University of

JerusalemP.O. Box 12Rehovot 76100Tel. 972 8 481316Fax 972 8 473305

O CEC

Mr Yoav SagiSociety for Protection of

Nature in Israel4, Hashfela StTel Aviv 66183Tel. 972 3 5373552Fax 972 3 5374302

NG Society for Protectionof Nature in Israel

O CNPPAO CESP

Italy/Italie/Italia

Dr Stefano AllavenaHead of CITES DivisionMinistry of Agriculture and

Forests ResourcesVia Carduci, 500187-RomaTel. 39 6 4824765Fax 39 6 4820665

O Ministry of Agricultureand Forests Resources

O SSCO CNPPA

Mr Christian De GrelingWildlife & Prot. Area Mgt.

OfficerFAO Forestry DepartmentViale delie Terme di Caracalla00100 RomeTel. 39 6 52253507

174 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 176: Procès-verbaux - IUCN Portal

Fax 39 6 52255137O FAO Forestry Department

Dr Massimo GobbiService for Conservation of

Nature of the Ministry ofEnvironment

Via Volturno 5800185 RomaTel. 39 6 70363134Fax 39 6 4469112

ST Service for Conservationof Nature of theMinistry ofEnvironment

Dr Sidney J HoltInt. League for the Protection

of CetaceansPodere Il Falco06062 Citta Della Pieve (PG)Tel. 39 578 298186Fax 39 578 299186

IN Int. League for theProtection ofCetaceans

O SSC

Dr Marco LambertiniItalian League for Protection

of BirdsV.S. Tiburzio 5/A43100 ParmaTel. 39 521289976Fax 39 521 287116

NG Italian League forProtection of Birds

Mr Marco PaniTraffic Europec/o WWF ItalyVia Salaria 29000199 RomaTel. 39 6 8411712Fax 39 6 8413137

O TRAFFIC EuropeO SSC

Prof Pablo RendeConfédération Mondiale des

Activités SubaquatiquesViale Tiziano, 7400196 RomaTel. 39 6 36858480Fax 39 6 36858490

IN Confédération Mondialedes ActivitésSubaquatiques

Prof. Walter RossiConsiglio Nazionale delle

RichercheDipartimento di Biologia

VegetaleUniversita di FiienzePiazzale delle Cascine 2850144 Firenze

GA Consiglio Nazionaledelle Richerche

Mr Franco RussoParco dell' EtnaVia Saverio Scrofani 60PalermoTel. 39 91 301638

O Parco dell' EtnaO CNPPA

Dr Julius SmeyersLega per L'Abolizione Della

CacciaAttn: Carlo ConsiglioPresidentVia Carlo Alberto, 3900185 RomaTel. 39 6 44701160Fax 39 6 44701160

NG Lega per L'AbolizioneDella Caccia

Prof. Franco TassiComitato Parchi NazionaliViale delle Medaglie d'Oro

14100136 RomeTel. 39 6 3496994Fax 39 6 3497594

O Comitato ParchiNazionali

Jamaica/Jamaïque/Jamaica

Dr David C. SmithJamaica Conservation and

Development TrustP.O. Box 1225Kingston 8Tel. 1 809 9222217Fax 1 809 9220665

NG Jamaica Conservationand DevelopmentTrust

IN Caribbean ConservationAssociation

O CNPPA

Japan/Japon/Japón

Ambassador Nobutoshi AkaoAmbassadorMinistry of Foreign Affaire2-2-1 KasumigasekoChiyado-kuTokyoTel. 81 3 35803311Fax 81 3 35920364

O Ministry of ForeignAffaire

Mr H. AnzaiManager

Yasuda Fire & MarineInsurance Co.

26-1 Nishi-Shinjuku 1-chomeShinjuku-kuTokyo 160Tel. 81 3 33499257Fax 81 3 33493304

O Yasuda Fire & MarineInsurance Co.

Mrs Taka CrowstonInterpreter2-2-1 KasumigasekoChiyodo-kuTokyo

Mr Yasao GotoChairJapan Federation of Economic

Organizations(KEIDANREN)

1-9-4 OtemachiChiyoda-kuTokyo 100Tel. 81 3 32791411Fax 81 3 52556233Telex 223188

O Japan Federation ofEconomicOrganizations(KEIDANREN)

Dr Christoph ImbodenWild Bird Society of JapanAttn: DirectorAoyama Flower Building1-1-4 ShibuyaShibuya-kuTokyo 150Japan

NG Wild Bird Society ofJapan

Dr Yoshio KanekoGlobal Guardian TrustToranomon 3-7-5Minato-kuTokyo 105Tel. 81 3 34595447Fax 81 3 34595449

O Global Guardian TrustO SSC

Mr Hissho KitamuraGeneral ManagerYasuda Fire and Marine

Insurance CoGlobal Environment

Department26-1 Nishi-Shinjuku 1-chomeShinjuku-kuTokyo 160Tel. 81 3 33499257Fax 81 3 33493304Telex 2322790

O Yasuda Fire and MarineInsurance Co

Dr Makoto KomodaNihon Yaseiseibutsu Kenkyu

SentaYushima 2-29-3Bunkyo-KuTokyo 113Tel. 81 3 38138806Fax 81 3 38138958

NG Nihon YaseiseibutsuKenkyu Senta

Mr Kotaro KusakabeNational Parks Association of

JapanToranomon Denki Building2-8-1 ToranomonMinatokuTokyoTel. 81 3 35020488Fax 81 3 35021377

NG National ParksAssociation of Japan

O CNPPA

Dr Claude MartinAttn: Chief Executive DirectorWWF-JapanNihonseimei Akabanebashi

Building3-1-4 ShibaMinatokuTokyo 105Tel. 813 3767 1711Fax 813 3769 1795

NG WWF-Japan

Dr Makoto NumataNature Conservation Society

of Japan (NACS-J)Toranomon-Denki Bldg.2-8-1 ToranomonMinato-KuTokyo 105Tel. 81 3 35034896Fax 81 3 35920496

NG Nature ConservationSociety of Japan(NACS-J)

O CECO CNPPAO COEO SSC

Prof. Hideo ObaraNature Conservation Society

of JapanToranomon Denki Building 41Toranomon 2-8-1Minato-kuTokoyo 105Tel. 81 3 35034896Fax 81 3 35920496

NG Nature ConservationSociety of Japan

O SSC

Mr Masa-aki SakuraiCouncillor for Conservation

Affaire

Liste des participants 175

Page 177: Procès-verbaux - IUCN Portal

Environment Agency of Japan1-2-2 KasumigasckiChiyoda-kuTokyo 100Tel. 81 3 35813351Fax 81 3 35950029

GA Environment Agency ofJapan

Mr Toshiaki SuwaGeneral ManagerYasuda Fire & Marine

Insurance Co.26-1 Nishi-Shinjuku 1-chomeShinjuku-kuTokyo 160Tel. 81 3 33499257Fax 81 3 33493304

O Yasuda Fire & MarineInsurance Co.

Mr Hiroshi TachibanaJapan Federation of Economic

Organizations -KEIDANREN

Industry &Telecommunications Dept.

1-9-4 OtemachiChiyoda-kuTokyo 100Tel. 81 3 32791411Fax 81 3 52556233Telex 2223188

O Japan Federation ofEconomicOrganizations -KEIDANREN

Mr Masaatsu TakeharaAssistant ManagerYasuda Fire & Marine

Insurance Co.26-1 Nishi-Shinjuku 1-chomeShinjuku-kuTokyo 160Tel. 81 3 33499257Fax 81 3 33493304Telex 2322790

O Yasuda Fire & MarineInsurance Co.

Mr Hideki TsubataMinistry of Agr., Forestry and

FisheriesOffice of Ecosystem

ConservationFisheries Agency1-2-1, KasumigasekiChiyoda-KuTokyo 100Tel. 81 3 35020736Fax 81 3 35951426

O Ministry of Agr., Forestryand Fisheries

Mr Tokunosukc TsuchiyaMarine Parks Center of JapanSankoh Mori Building 3-1Atago-1

Minato-kuTokyo 105Tel. 81 3 34594605Fax 81 3 34594635

NG Marine Parks Center ofJapan

Mr M. YoshidaNature Conservation Society

of JapanToranomon Denki Building

4-1Toranomon 2-8-1MinatokuTokyo 105Tel. 81 3 35034896Fax 81 3 35920496

NG Japan EnvironmentAssociation

NG Nature ConservationSociety of Japan

O CNPPA

Jordan/Jordanie/Jordania

Mr Basem Al KhatibDirector of Ministers OfficeMinistry of Municipal and

Rural Affaire andEnvironment

P.O.Box 1799AmmanTel. 962 6 641393Fax 962 6 640404

ST Ministry of Municipaland Rural Affaire andEnvironment

Mr Ahmad Al-AkaylehMinister of Municipal and

Rural Affaire andEnvironment

Ministry of Municipal andRural Affaire andEnvironment

P.O. Box 1799AmmanTel. 962 6 641393Fax 962 6 640404

ST Ministry of Municipaland Rural Affaire andEnvironment

Mr Ziad J. AlawnehJordanian Society for the

Control of EnvironmentalPollution (JSCEP)

P.O. Box 922821AmmanTel. 962 6 699844Fax 962 6 695857

NG Jordanian Society forthe Control ofEnvironmentalPollution (JSCEP)

Mr Khalaf AloklahChief-Nature ConservationMinistry of Municipal, Rural

Affaire and EnvironmentP.O. Box 1799AmmanTel. 962 6 672131Fax 962 6 640404

O Ministry of Municipal,Rural Affairs andEnvironment

Mr Suleiman HanbaliJordanian Society for the

Control of EnvironmentalPollution (JSCEP)

P.O. Box 922821AmmanTel. 962 6 699844Fax 962 6 695857

NG Jordanian Society forthe Control ofEnvironmentalPollution (JSCEP)

Dr Alia HattoughRoyal Society for

Conservation of NatureUniversity of JordanFaculty of SciencesAmmanTel. 962 6 696733Fax 962 6 696733

O Royal Society forConservation ofNature

Dr Mohammed SubbariniRoyal Society for

Conservation of NatureP.O. Box 6354AmmanTel. 962 6 715549Fax 962 6 847411

O Royal Society forConservation ofNature

Dr Sufyan TellEnv. Advisor to the MinisterMinistry of Municipal and

Rural Affairs andEnvironment

P.O.Box 644Jubeiha, AmmanTel. 962 6 848433Fax 962 6 836433

ST Ministry of Municipaland Rural Affairs andEnvironment

Kazakhstan/Kazakhstan/Kazajstán

Mr Beisenbek DuisebaevHead of the Department

Direction of the InternationalEconomies Relations

Ministry of Foreign Affairs167, Zheltoksan Str.Tel. 7 327 2 624518Fax 7 327 2 631387

O Direction of theInternationalEconomies Relations

Dr Maydan ZharkenovDeputy M misterMinistry of Ecology and

BioresourcesUl. Panfilova 106480091 AlmatyTel. 7 327 2 631 273Fax 7 327 2 631 207

O Ministry of Ecology andBioresources

Kenya

Dr Richard BagineMinistry of Tourism and

WildlifeP.O. Box 40658NairobiTel. 254 2 742161

O Ministry of Tourism andWildlife

Mr Ivar A. BasteUnited Nations Environment

ProgrammeBiodiversity UnitP.O. Boy 47074NairobiTel. 254 2 623264Fax 254 2 219270

O United NationsEnvironmentProgramme

Mrs Monica BorobiaUnited Nations Environment

Programme (UNEP)Oceans and Coastal Areas

ProgrammeActivity Center (OCA/PAC)P. O. Box 30552NairobiTel. 254 2 622021Fax 254 2 230127

O United NationsEnvironmentProgramme (UNEP)

Dr Holly DublinWWF Regional OfficeP.O. Box 62440NairobiTel. 254 2 332963Fax 254 2 332878

O WWF Regional OfficeO SSC

176 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 178: Procès-verbaux - IUCN Portal

Mrs Mary N. KaranjaNational Environment

SecretariatMinistry of Tourism and

WildlifeP.O. Box 67839Nairobi

O Ministry of Tourism andWildlife

Mr Anderson KoyoKenya Wildlife ServiceMinistry of Tourism and

WildlifeP.O. Box 40241NairobiTel. 254 2 600804Fax 254 2 505866

ST Ministry of Tourism andWildlife

Prof. Reuben OlemboAssistant Executive DirectorUNEPP.O. Box 30552Nairobi

O UNEP

Dr Perez OlindoSenior AssociateAfrican Wildlife Foundation

USAP.O. Box 48177NairobiTel. 254 2 710367Fax 254 2 710372Telex 098722152 awfke

NG African WildlifeFoundation USA

IUCN Council Member

Mr Nehemiah RotichEast African Wild Life

SocietyP.O. Box 20110NairobiTel. 254 2 748170Fax 254 2 746868

NG East African Wild LifeSociety

Dr Lea ScherlEnvironment Liaison

InternationalAttn: Rob SinclairP.O.Box 72461NairobiTel. 254 2 562015Fax 254 2 562175

O Environment LiaisonInternational

Mr Mwamba SheteEast African Wild Life

SocietyP.O. Box 20110NairobiTel. 254 2 748170

Fax 254 2 746868NG East African Wild Life

Society

Mr John K.M. WandakaKenya Utalii College Tourism

DepartmentP.O. Box 31052NairobiTel. 254 2 802540Fax 254 2 803094Telex 22509"utalhot"

O Kenya Utalii CollegeTourism Department

O CEC

Kuwait/Koweïf/Kuwait

Dr Masha'l A. Al-MashanKuwait Environment

Protection SocietyP.O. Box 1896Safat 13019Tel. 965 4848258Fax 965 4847856

NG Kuwait EnvironmentProtection Society

Lao (Lao People'sDemocraticRepublic/Républiquedémocratiquepopulairelao/RepúblicademocráticaPopular Lao)

Mr K. KingsadaMinistry of Foreign AffaireDepartment of ForestryVientiane

ST Ministry of ForeignAffaire

Mr Vene VongphetMinistry of Foreign AffaireDepartment of ForestryVientiane

ST Ministry of ForeignAffairs

O SSC

Lebanon/Liban/Líbano

Mr Assad SerhalSociety for the Protection of

Nature in Lebanon

P.O. Box 11-5665BeirutTel. 961 1 342701Fax 961 1 603208Telex 21709 le sari

NG Society for theProtection of Naturein Lebanon

O CNPPA

Lesotho

Mr Clark T. PoopaLesotho Conservation and

Preservation Trust (LCPT)LNIC BuildingPrivate Bag A65Maseru 100Tel. 266 326064Fax 266 310050

NG Lesotho Conservationand Preservation Trust(LCPT)

Liechtenstein

Dr Wolfgang BurhenneCommission Internationale

pour la Protection desAlpes (CIPRA)

Attn: Dr Mario BroggiHeiligkreuz 529490 Vaduz

IN CommissionInternationale pour laProtection des Alpes(CIPRA)

Malawi

Mr John MphandeDepartment of National Parks

and WildlifeMinistry of Forestry and

Natural ResourcesP.O. Box 3013Lilongwe 3Tel. 265 723566Fax 265 723089

ST Department of NationalParks and Wildlife

Malaysia/Malaisie/Malasia

Mr Tuck Yuan ChinDepartment of ForestryJalan Sultan Salahuddin50660 Kuala LumpurTel. 60 3 2988244Fax 60 3 2925657

ST Department of Wildlifeand National Parks,Peninsula Malaysia

Dr Kevin LazarusChair12 Jalan DuaKota West34000 TaipingPerakTel. 60 5 836577Fax 60 5 828354

O SSC

Dr Leong Yueh-KwongMalayan Nature Society485 Jalan 5/5346000 Petaling JayaSelangorTel. 60 3 7912185Fax 60 3 7917722

NG Malayan Nature Society

Dr Claude MartinAttn: Executive DirectorWWF-Malaysia3rd Floor, Wisma IJM AnnexeJalan Yong Shook Lin46200 Petaling JayaLocked Bag No. 91146990 Petaling JayaTel. 603 757 9192Fax 603 756 5594

NG WWF-Malaysia

Ambassador MarzukiMohammad NoorEmbassy of MalaysiaVillanueva 1040Buenos Aires 1426ArgentinaTel. 54 1 7760504Fax 54 1 7760604

ST Dept of Wildlife andNational Parks,Peninsular Malaysia

Mr A. Rashid SamsudinDepartment of Wildlife and

National Parks, PeninsulaMalaysia

Km 10, Jalan Cheras56100 Kuala LumpurTel. 60 3 9052872Fax 60 3 9052873

ST Department of Wildlifeand National Parks,Peninsula Malaysia

Mexico/Mexique/México

Arq. HéctorCeballos-LascurainIUCN Eco Tourism

ProgrammeCamino Real al Ajusco 551

Liste des participants 177

Page 179: Procès-verbaux - IUCN Portal

Col. Xolalpa (tepepan),Tlalpan

14649 México, DFTel. 52 56 768734Fax 52 56 765285

O IUCN Eco TourismProgramme

O CNPPA

Dr Ramón Perez GilPresidenteFundación Chiapaneca para el

Manejo de AreasTropicales A.C.FUNDAMAT

P.O. Box 1887CuemavacaMorelosTel. 52 73 183738Fax 52 73 183732

NG FederaciónConservacionistaMexicana(FECOMEX)

NG Fundación Chiapanecapara el Manejo deAreas Tropicales A.C.FUNDAMAT

NG Instituto Mexicano deRecursos NaturalesRenovables(IMERNAR)

NG PG7 ConsultoresNG PRONATURA

Monaco/Monaco/Monaco

M Marcel KroenleinService des Relations

Extérieures, AffairesTechniques

16 Boulevard de SuisseMC 98030 Monaco Cédex

ST Service des RelationsExtérieures, AffairesTechniques

Morocco/Maroc/Marruecos

Prof. Abdelhamid BelemlihSociété Protectrice des

Animaux (SPA)Lot. Zohra No. 41Plage Harhoura12000 TemaraTel. 212 747493Fax 212 747493

NG Société Protectrice desAnimaux (SPA)

Mr Abdelhadi BennisAl Jamaya al Maghribia Li

Himayat al Bia(ASMAPE)

BP 6331Rabat InstitutTel. 212 7 761154Fax 212 7 765178

NG Al Jamaya al MaghribiaLi Himayat al Bia(ASMAPE)

Ambassadeur AbdelmalekCherkoquiEmbajada de MarruecosMariscal Ramon Castilla, 29521425 Buenos Aires, CFArgentinaTel. 54 1 8018154

ST Ministères des AffairesEtrangères

Dr Brahim HaddaneVeterinario BiologistaAssociation pour la lutte

contre l'erosion, lasécheresse et ladésertification au Maroc

B.P. 414212000 TemaraTel. 212 7 741259Fax 212 7 799131Telex 7 741153

NG Association pour laLutte contre l'Erosion,la Sécheresse et laDésertification auMaroc

O SSCO CNPPA

M Lahcen LaalamIngénieur en chefMinistère des Affaires

EtrangèresDirection des Eaux et Forêts

et de la Conservation desSols

ChellahTel. 212 4 762694Fax 212 4 764446

ST Ministère des AffairesEtrangères

M Ali LmrabetSecrétaire des Affaires

EtrangèresEmbajada de MarruecosMariscal Ramon Castilla, 29521425 Buenos Aires, CFArgentinaTel. 54 1 8018154

ST Ministère des AffairesEtrangères

Mozambique

Mrs Milagre CezeriloCommissâo Nacional do Meio

AmbienteAv. Acordos de Lusaka 2115C.P. 2020MaputoTel. 258 1 460036Fax 258 1 460096

ST Commissâo Nacional DoMeio Ambiente

Mr E. ChonguicaGrupo de Trabalho AmbientalEduardo Mondlane UniversityDepartment of GeographyP.O. Box 257MaputoTel. 258 1 490081Fax 258 1 492192

NG Grupo de TrabalhoAmbiental

Dr Bernardo P. FerrazNational Commission on the

EnvironmentC.P. 2020MaputoTel. 258 1 465843Fax 258 1 465849

O National Commission onthe Environment

Dr Bartolomeu F. SotoNational Directorate of

Forestry and WildlifeMinistry of AgricultureP.O. Box 1406MaputoTel. 258 1 460036Fax 258 1 460060

O National Directorate ofForestry and Wildlife

Mr Alexandre Jose ZandamelaDirecçao Nacional de

Florestas e Fauna Bravia(DNFFB)

Ministry of AgricultureP.O. Box 1406,MaputoTel. 258 1 460036Fax 258 1 460060

O Direcçao Nacional deFlorestas e FaunaBravia

Namibia/Namibie/Namibia

Mr Polla SwartMinistry of Wildlife,

Conservation and TourismPrivate Bag 13346Windhoek 9000

Tel. 264 61 2842186Fax 264 61 221930

GA Ministry of Wildlife,Conservation andTourism

Nepal/Népal/Nepal

Mr Anil ChitrakarEnvironment Camps for

Conservation AwarenessP.O. Box 3923KathmanduTel. 977 1 526391Fax 977 1 521506Telex 2439 icimod np

NG Environment Camps forConservationAwareness

Mr R.P. DahalPresidentNepal Forum of

EnvLronmental JournalistsP.O. Box 5143KathmanduTel. 977 1 227691Fax 977 1 226820

NG Nepal Forum ofEnvironmentalJournalists

Hon. Bir Mani DhakalMinister of Environment and

ForestsMinistry of Environment and

ForestsDepartment of National Parks

and Wildlife ConservationBahore MahalKathmanduTel. 977 1 220160Fax 977 1 227675

ST Department of NationalParks and WildlifeConservation

Mr Karna SakyaKing Mahendra Trust for

Nature ConservationJawalakhelP.O. Box 3712KathmanduTel. 977 1 526573Fax 977 1 526570Telex 2587 kmtnc np

NG King Mahendra Trustfor NatureConservation

NG Nepal Heritage Society

Mr Surya Man ShakyaDepartment of National Parks

and Wildlife ConservationNational Planning

CommissionSingha DurbarKathmandu

178 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 180: Procès-verbaux - IUCN Portal

Tel. 977 1 228200ST Department of National

Parks and WildlifeConservation

Dr Uday SharmaDepartment of National Parks

and Wildlife ConservationP.O. Box 860KathmanduTel. 977 1 220912Fax 977 1 227675

ST Department of NationalParks and WildlifeConservation

Netherlands/Pays-Bas/Países Bajos

Ms Simone BilderbeekDutch Society for the

Preservation of theWaddensea

Netherlands Committee forIUCN

Plantage Middenlaan 2B1018 DD AmsterdamTel. 31 20 6261732Fax 31 20 6279349

NG Dutch Society for thePreservation of theWaddensea

Mr Peter BosDirectie Natuur, Bos,

Landschap en FaunaMinistry of Agriculture,

NatureManagement and FisheriesP.O. Box 204012500 EK The HagueTel. 31 70 3793529Fax 31 70 3793751

ST Directie Natuur, Bos,Landschap en Fauna

O CEC

Mr Hans De IonghCentre for Environmental

ScienceP.O. Box 95182300 RA LeidenTel. 31 71 275642Fax 31 71 277496

NG Centre forEnvironmentalScience

O SSC

Mrs Willy DoumaInDRAPlantage Muidergracht 121018 TV Amsterdam

O InDRA

Liste des participants 179

Ms Chris EnthovenEuropean Union for Coastal

ConservationPlantage Middenlaan 2B1018 DD AmsterdamTel. 31 20 6261732Fax 31 20 6279349

IN European Union forCoastal Conservation

Mr Frits HesselinkManaging DirectorStichting Milieu EducatieP.O. Box 130303507 LA UtrechtTel. 31 30 802444Fax 31 30 801345

NG Stichting MilieuEducatie

O CEC

Dr Christoph ImbodenVogelbescherming NederlandAttn: J.F. BonjerExecutive directorDriebergseweg 16 C3708 JB ZEISTTel. 31 34 0425406Fax 31 34 0418844

NG VogelbeschermingNederland

Dr Claude MartinAttn: Executive DirectorWWF-NetherlandsPostbus 73700 AA ZeistTel. 31 3404 37 333Fax 31 3404 12 064

NG WWF-Netherlands

Ms Isabel McCreaGreenpeace InternationalKeizersgracht 1761016 DW AmsterdamTel. 31 20 5236511Fax 31 20 5236525

IN Greenpeace International

Mrs Caroline M. MeijerWeteringschaus 1121017 XT AmsterdamTel. 31 20 6238094

Mrs Maria B. L. MeijerWeteringischaus 1121017 XT AmsterdamTel. 31 20 6238094

Mr Peter NijhoffExecutive DirectorStichting Natuur en MilieuDonkerstraat 17NL 3511 KB UtrechtTel. 31 30 331328Fax 31 30 331311

NG Stichting Natuur enMilieu

O SSCO CESP

Dr John PernettaNetherlands Institute for Sea

ResearchP.O. Box 591790 Ab Den BurgTexelTel. 31 22 2069403Fax 31 22 2069430

O Netherlands Institute forSea Research

O COE

Dr George RabbKoninklijk Zoo Genootschap

Natura Artis MagistraAttn: Dr. M.T. FrankenhuisP.O.Box 201641000 HD Amsterdam

NG Koninklijk ZooGenootschap NaturaArtis Magistra

Mr Rutger-Jan SchoenSpan Consultants BVHoogHiemstraplein 1673514 AZ UtrechtTel. 31 30 769284Fax 31 30 720915Telex 20010 SPAN

O CEC

Dr Sebastian A. SprengersInstitute for Environmental

Studies The University ofAmsterdam

De Boelelaan 11151081 HV AmsterdamTel. 31 20 5483827Fax 31 20 6445056

O Institute forEnvironmentalStudies TheUniversity ofAmsterdam

Ms Ana ToniCoordinator Political UnitGreenpeace InternationalKeizersgracht 1761016 DW AmsterdamTel. 31 20 5236555Fax 31 20 5236500

IN Greenpeace International

Dr A. P. M. Van der ZonDirectie Natuur, Bos,

Landschap en FaunaMinistry of Foreign AffairsDirectorate General

InternationalCooperation (DGIS)P.O. Box 200612500 EB's-GravenhageTel. 31 70 3486554Fax 31 70 3484303

ST Directie Natuur, Bos,Landschap en Fauna

Mr Wouter VeeningDutch Society for the

Preservation of NatureMonuments

Netherlands Committee forIUCN

Plantage Middenlaan 2B1018DD AmsterdamTel. 31 20 6261732Fax 31 20 6279349

NG Dutch Society for thePreservation of NatureMonuments

Mr F.H.J. von der AssenDirectie Natuur, Bos,

Landschap en FaunaMinistry of Agriculture,

NatureManagement and FisheriesP.O. Box 204012500 EK The HagueTel. 31 70 3792921Fax 31 70 3793751

ST Directie Natuur, Bos,Landschap en Fauna

O SSC

New Zealand/Nouvelle-Zélande/Nueva Zelandia

Mr Paul DingwallDepartment of ConservationP.O. Box 10-420WellingtonTel. 64 4 4710726Fax 64 4 4713279

O Department ofConservation

O CNPPA

Dr Wren GreenDepartment of ConservationP.O. Box 10-420 WellingtonTel. 64 4 4710726Fax 64 4 4711082

ST Department ofConservation

O CECO CNPPA

Mr J.K. GuthrieNew Zealand Conservation

AuthorityP.O. Box 10420WellingtonTel. 64 4 4710726Fax 64 4 4711082

GA New ZealandConservationAuthority

Page 181: Procès-verbaux - IUCN Portal

Mr P.H.C. Lucas1/268 Main RoadTawaWellington 6006Tel. 64 4 2325581Fax 64 4 2329129

NG Royal Forest and BirdProtection Society ofNew Zealand

O CNPPAIUCN Council Member

Mr Bill MansfieldDirector GeneralDepartment of ConservationP.O. Box 10-420 WellingtonTel. 64 4 4713193Fax 64 4 4711082

ST Department ofConservation

Dr Claude MartinAttn: Executive DirectorWWF- New ZealandEducation & Environment

CentreBotanic GardenGlenmore StreetWellingtonTel. 64 4 499 2930Fax 64 4 499 2954

NG WWF-New Zealand

Ms Catherine WallacePublic Policy GroupVictoria UniversityP.O. Box 600WellingtonTel. 64 4 4721000Fax 64 4 4712200

NG Environment andConservationOrganizations of NewZealand

IUCN Council Member

Nicaragua

Lic. Pedro AntonioGamboa-RoaMovimiento Ambientalista

NicaraguenseParque Memorial SandinoApdo. A-99ManaguaTel. 505 2 74835Fax 505 2 784863

NG MovimientoAmbientalistaNicaraguense

Niger/Niger/Niger

M S. Elhadji MamanMinistry of Foreign Affairs

and Cooperation

B.P. 721 NiameyTel. 227 733329Fax 227 734642Telex 5509ni mihenvir

ST Ministry of ForeignAffairs andCooperation

M Daouda IdrissaOrg. Nigérienne de

Volontaires pour laPréservation del'Environnement

B.P. 2842NiameyTel. 227 752072

NG Org. Nigérienne deVolontaires pour laPréservation del'Environnement

Norway/Norvège/Noruega

Mr Jan AbrahamsenRoyal Ministry of

EnvironmentP.O. Box 8013 DEPN-0030 OsloTel. 47 22 345850Fax 47 22 342756Telex 21480 env n

ST Royal Ministry ofEnvironment

Mr Stein KollungstadRoyal Ministry of

EnvironmentP.O. Box 8013 DEP0030 OsloTel. 47 22 345883Fax 47 22 342756Telex 21480 env n

ST Royal Ministry ofEnvironment

Dr Thor LarsenEnvironmental AdviserNorwegian Agency for

Development CooperationBoks 8034 DEP0033 OsloTel. 47 22 314326Fax 47 22 314324Telex 765548 norad n

ST Royal Ministry ofEnvironment

Ms Berit LeinDirectorate for Nature

ManagementTungasletta 27005 TrondheimTel. 47 73 580500Fax 47 73 915433

ST Royal Ministry ofEnvironment

Dr Claude MartinAttn: Secretary-GeneralWWF-NorwayKristian Augustsgt. 7aP.B. 6784, St. Olavspl.0103 OsloTel. 47 22 20 37 77Fax 47 22 20 06 66

NG WWF-Norway

Ms Kate SandersonSecretaryNAMMCO -North Atlantic

Marine MammalCommission

c/o Department of ArcticBiology

University of Tromso9037 TromsoTel. 47 77 645903Fax 47 77 645905

O NAMMCO -NorthAtlantic MarineMammal Commission

Mr Peter J. ScheiDirectorate for Nature

ManagementTungasletta 27005 TrondheimTel. 47 73 580500Fax 47 73 915433

ST Royal Ministry ofEnvironment

GA Directorate for NatureManagement

O CNPPA

Mrs Anne Marie SkjoldEnvironmental AdviserRoyal Minislry of

EnvironmentP.O. Box 8114 DEP.0032 OsloTel. 47 22 343684Fax 47 22 342793Telex 71004 noreg n

ST Royal Ministry ofEnvironment

Mr Kare StormarkDeputy Director GeneralRoyal Minislry of

EnvironmentRoyal Ministry of Foreign

AffairsP.O. Box 8114 DEP.0032 OsloTel. 47 22 343600Fax 47 22 349580Telex 71004 noreg n

O Royal Ministry ofEnvironment

Oman/Oman/Omán

Mr Ali Al-KiyumiMinistry of Regional

Municipalities andEnvironment

P.O. Box 323Muscat 113Tel. 968 696458Fax 968 602320

ST Ministry of RegionalMunicipalities andEnvironment

Dr Sadiq Al-MuscatiMinistry of Regional

Municipalities andEnvironment

P.O. Box 323Postal Code 113MuscatTel. 968 696458Fax 968 602320

ST Ministry of RegionalMunicipalities andEnvironment

Mr Ralph H. DalyAdviser for ConservationDiwan of Royal CourtThe PalaceP.O. Box 246Muscat 113Tel. 968 736207Fax 968 740550

O SSC

Pakistan/Pakistan/Pakistan

Mr Karamat AliGeneral SecretaryPakistan Institute of Labour

Education and Research(PILER)

141-D (Annexe)Block-2P.E.C.H.S.Karachi 75400Tel. 92 21 4552170Fax 92 21 4557009Telex 24093 SOC PK

NG Pakistan Institute ofLabour Education andResearch (PILER)

Mr Tanveer ArifSociety for Conservation and

Protection ofEnvironment (SCOPE)

B-150 Block l3-D/2opp. Gilani Railway StationGulshan-e-IqbalKarachi-75300Tel. 92 21 4965042Fax 92 21 4964001

180 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 182: Procès-verbaux - IUCN Portal

NG Society forConservation andProtection ofEnvironment (SCOPE)

O CESP

Mr Omar Asghar KhanSungi Development

Foundation#21,2nd FloorBlock 13-WMarkaz F-7IslamabadTel. 92 51 220878Fax 92 51 219116

NG Sungi DevelopmentFoundation

Dr Tariq BanuriSustainable Development

Policy Institute (SDPI)P.O. Box 2342IslamabadTel. 92 51 211097Fax 92 51 218135

NG SustainableDevelopment PolicyInstitute (SDPI)

O CESP

Dr Parvez HassanHassan & HassanPaaf Building7D Kashmir Egerton RoadLahore 54000Tel. 92 42 6360800Fax 92 42 6360811

O CELIUCN Council Member

Mr Navaid HusainShehri: Citizens for a Belter

Environment206-G Block-IIP.E.C.H. SocietyKarachi-75400Tel. 92 21 442578Fax 92 21 4548226

NG Shehri: Citizens for aBetter Environment

Mr Akhtar IqbalJoint SecretaryNational Council for

Conservation of Wildlifein Pakistan

Environment & Urban AffaireDivisionGovernment of PakistanIslamabadTel. 92 52 17018Fax 92 52 14417

ST National Council forConservation ofWildlife in Pakistan

Mr Abeedullah JanInspecter General of Forests

National Council forConservation of Wildlifein Pakistan

Ministry of Food andAgriculture

Block B Pak. SecretariatIslamabadTel. 92 51 825289

ST National Council forConservation ofWildlife in Pakistan

Ms Seema MalikTeachers' Resource Centre67-B Garden RoadKarachiTel. 92 21 7217967

NG Teachers' ResourceCentre

O CEC

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF-PakistanAli Industrial Technical

InstituteFerozepur RoadLahore 54600Tel. 9242 856 177Fax 9242 852 810

NG WWF-Pakistan

Ms Khawar MumtazShirkat Gah - Women's

Resource Centre14/300 Nisar RoadLahore CanttLahoreTel. 92 42 6661874Fax 92 42 874914

NG Shirkat Gah - Women'sResource Centre

Mr Ijaz H. RizviSarhad Rural Support

Corporation109 Defence Housing SocietyPeshawarTel. 92 521 273731

NG Sarhad Rural SupportCorporation

Dr G.M. SamdaniSecretaryNational Council for

Conservation Wildlife inPakistan

Planning and DevelopmentDivision

IslamabadTel. 92 221 820571

ST National Council forConservation Wildlifein Pakistan

Panama/Panama/Panama

Prof. Dimas M. BotelloInstituto Nacional de

Recursos NaturalesRenovables (INRENARE)

Apartado 2016ParaisoCorregimiento de AnconTel. 507 324325Fax 507 324083

GA Instituto Nacional deRecursos NaturalesRenovables(INRENARE)

Sr Juan Carlos NavarroDirector EjecutivoAsociación Nacional para la

Conservación de laNaturaleza

Apdo. 1387Panama 1Tel. 507 648100Fax 507 641533

NG Asociación Nacionalpara la Conservaciónde la Naturaleza

NG Fundación Dobbo YalaNG Proyecto de Estudio

para el Manejo deAreas Silvestres deKuna Yala(PAMASKY)

O Círculo de EstudiosCientíficos AplicadosCECAL

O Fundación de ParquesNacionales y MedioAmbiente(PA.NA.MA)

O Instituto Nacional deRecursos NaturalesRenovablesINRENARE

IUCN Council Member

Papua NewGuinea/Papouasi-Nouvelle-Guinée/Papua NuevaGuinea

Mr Gaikovina KulaDepartment of Environment

and ConservationP.O. Box 6601BorokoTel. 675 271793Fax 675 271044

GA Department ofEnvironment andConservation

O CNPPA

Paraguay

Ing. Jorge AbbateCentro de Estudios y

Formación para elEcodesarrollo - ALTERVIDA

Ave. Artigas 960Casilla Correo 2334AsunciónTel. 595 21 207246Fax 595 21 207246

NG Centro de Estudios yFormación para elEcodesarrollo -ALTER VIDA

Lic. Edith Asibey CausaranoFundación Moisés Bertoni

para la Conservación de laNaturaleza

P.O. Box 714AsunciónTel. 595 21 440238Fax 595 21 440239

O Fundación MoisésBertoni para laConservación de laNaturaleza

Ing. Oscar FerreiroDirector de Parques

NacionalesMinisterio de Agricultura y

GanaderíaP.O. Box 3303AsunciónTel. 595 21 494914Fax 595 21 495568

O Ministerio de Agriculturay Ganadería

Sr Francis Vincent FraganoUSAID/ParaguayAmerican EmbassyMariscal Lopez 1776AsunciónTel. 595 21 213727Fax 595 21 231727

NG Centro de Estudios yFormación para elEcodesarrollo(ALTER VIDA)

Ing. Raúl GautoDirector EjecutivoFundación Moisés Bertoni

para la Conservación de laNaturaleza

P.O. Box 714AsunciónTel. 595 21 440238Fax 595 21 440239

Liste des participants 181

Page 183: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Fundación MoisésBertoni para laConservación de laNaturaleza

Dr Alfonso A. GladeMelvin Jones 585Barrio CarmelitaAsunciónTel. 595 21 663954Fax 595 72 2351

O SSC

Arq. Annie MercedesGranada PeñaAlter vida, Centra de Estudios

y Formación para elEcodesarrollo

Avenida Artigas 960C.C. AsunciónTel. 595 21 207246Fax 595 21 207246

NG Centro de Estudios yFormación para elEcodesarrollo -ALTER VIDA

Dr Miguel MoralesFundación Moisés Bertoni

para la Conservación de laNaturaleza

P.O. Box 714AsunciónTel. 595 21 440238Fax 595 21 444253

O Fundación MoisésBertoni para laConservación de laNaturaleza

Dr Antonio Van HumbeeckFundación Moisés Bertoni

para la Conservación de laNaturaleza

P.O. Box 714AsunciónTel. 595 21 440238Fax 595 21 440239

O Fundación MoisésBertoni para laConservación de laNaturaleza

Sr Victor C. VidalMinisterio de Agricultura y

GanaderíaSubsecretaría de Recursos

Naturalesy Medio AmbienteTacuary 443AsunciónTel. 595 21 443971Fax 595 21 440167

O Ministerio de Agriculturey Ganadería

Dr Rosa M. Villamayor O.SSRNMAEspaña 114

AsunciónTel. 595 21 443971Fax 595 21 495568

O SSRNMAO CEC

Peru/Pérou/Perú

Dr Antonio Andaluz W.ProterraZaipuru 128 - UrbariSanta Cruz de la SierraTel. 51 912 521796Fax 51 912 521796

NG ProterraO CEL

Ms Mabel CabotAsociación Peruana para la

Conservación de laNaturaleza

Parque José de Acosta 187MagdalenaLimaTel. 51 14 625410Fax 51 14 633048

NG Asociación Peruanapara la Conservaciónde la Naturaleza

Dr Jorge Caillaux Z.Sociedad Peruana de Derecho

AmbientalPlaza Arrospide, 9San IsisroLima 27Tel. 5114 224033Fax 51 14 424365

NG Sociedad Peruana deDerecho Ambiental

Dr Carlos Chirinos A.Sociedad Peruana de Derecho

AmbientalPlaza Arrospide, 9San IsidroLima 27Tel. 51 14 400549Fax 51 14 424365

NG Sociedad Peruana deDerecho Ambiental

Biol. Diana M. Leo L.Asociación Peruana para la

Conservación de laNaturaleza

Parque José de Acosta 187MagdalenaLima 17Tel. 51 14 625410Fax 51 14 633048

NG Asociación Peruanapara la Conservaciónde la Naturaleza

O SSC

Biol. Silvia Sánchez H.PresidentaAsociación Peruana para la

Conservación de laNaturaleza

Parque José de Acosta 187MagdalenaLima 17Tel. 51 14 625410Fax 51 14 633048

NG Asociación Peruanapara la Conservaciónde la Naturaleza

O CEC

Ing. Gustavo Suárez de FreitasFundación Peruana para la

Conservación de laNaturaleza, FPCN

Aptdo. 18-1393Lima 18Tel. 51 14 422796Fax 51 14 427853

NG Centre de Datos para laConservaciónUniversidad NacionalAgraria

NG Fundación Peruana parala Conservación de laNaturaleza, FPCN

O CESPO CNPPAO SSC

Philippines/Philippines/Filipinas

Dr C. Catibog-SinhaProtected Areas and Wildife

BureauDepartment of Environment

and Natural ResourcesDilimanQuezon CityTel. 63 2 9246031Fax 63 2 9240109Telex 2000 pawb

GA Protected Areas andWildife Bureau

Mr Antonio M. ClaparolsEcological Society of the

Philippines53 Tamarind RdForbes ParkMakatiMetro ManilaTel. 63 2 810 9962Fax 63 2 631 7357

NG Ecological Society ofthe Philippines

Mr Maximo T. Kalaw, Jr.Haribon Foundation for the

Conservation of NaturalResources

3/F Liberty Building835 Pasay RoadMakati MetroManilaTel. 63 2 851110Fax 63 2 8183207

NG Haribon Foundation forthe Conservation ofNatural Resources

Ms Angelita MeniadoProtected Areas and Wildlife

BureauDepartment of Environment

andNatural ResourcesQuezon Blvd, DilimanQuezon CityTel. 63 2 9246031Fax 63 2 9240109

GA Protected Areas andWildlife Bureau

Mr Amado, Jr. Tolentino7 Mahiyain St.DilimanQuezon City 1100Tel. 63 2 9217878Fax 63 2 9226397

O CEL

Poland/Pologne/Polonia

Dr Czeslaw OkolowBialowieza National Park17-230 BialowiezaTel. 48 835 12306Fax 48 835 12323

O CNPPA

Dr Henryk StawickiPolish Ecological Clubul. Garbarska 931-131 KrakowTel. 48 12 222111

NG Polish Ecological ClubO CESP

Prof. Wieslaw StawinskiHigher School of EducationInstitute of BiologyDept. of Biology EducationPodbrzezie Str. 331-054 KrakowTel. 48 12 222668Fax 48 12 372243

O CEC

Portugal

Dr Christoph ImbodenLiga para a Protecçâo da

NaturezaAttn: Jorge PalmeirimPresident

182 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 184: Procès-verbaux - IUCN Portal

Estrada do Calmariz deBenfica 187

1500 LisboaTel. 351 1 780097

NG Liga para a Protecçâoda Natureza

Mr José Marques MoreiraServiço Nacional de Parques,

Reservas e deConservaçâo da Natureza

Instituto da Conservaçâo daNatureza

R. da Lapa 731200 LisboaTel. 351 1 395456Fax 351 1 601048Telex 44089 p

O Serv. Nacional deParques, Reservas ede Conservaçâo daNatureza

Dr Antonio Leao RochaEmbazada de PortugalCórdoba 315 - 30 PArgentinaTel. 54 51 23524Fax 54 51 12586

O Serviço Nacional deParques, Reservas eConservaçâo daNatureza

Mr A. Vila NovaServiço Nacional de Parques,

Reservas e deConservaçâo da Natureza

Instituto da Conservaçâo daNaturezaR. da LAPA 731200 LisboaTel. 351 1 3160520Fax 351 1 3529130Telex 44089 p

O Serviço Nacional deParques, Reservas ede Conservaçâo daNatureza

Republic ofKorea/Républiquede Corée/Repúblicade Corea

Dr Young Chae HanKorean Society for the

Protection of WildAnimais

207 Chaung YangP.O. Box 1822 - Dong Dongdaemun-KuTel. 82 2 9660156Fax 82 2 9620295

O Korean Society for theProtection of WildAnimais

O SSC

Prof. Pyong-Oh WonChairKorean Association for

Conservation of NatureInstitute of OrnithologyKyung Hee UniversitySeoul 130-701Tel. 82 2 9610245Fax 82 2 9659400

NG Korean Association forConservation ofNature

O SSC

RussianFederation/Fédération deRussie/Federaciónde Rusia

Dr Amirkhan AmirkanovDeputy Minister of

EnvironmentMinistry of Environmental

Protection and NaturalResources

123812 Moscow 95PTel. 7 095 124047Fax 7 095 2548283Telex 411692 borei

ST Ministry ofEnvironmentalProtection and NaturalResources

Prof. Vladimir E. FlintVNIIPRIRODAVilar Sadki-Znamenskoe113628 r. MoscowTel. 7 095 4232322Fax 7 095 2548283

ST Ministry of EnvironmentProtection and NaturalResources

IUCN Council Member

Dr Nikolai A. FormozovFaculty of Biology Moscow

State UniversityMoscow 119899Tel. 7 095 9302821Fax 7 095 9302821

O Faculty of BiologyMoscow StateUniversity

O SSC

Dr Oleg KolbasovMinistry of Environmental

Protection and NaturalResources

c/o IUCN Moscow OfficeKedrova St.8 Block 1Room 112117874 MoscowTel. 7 095 2546044Fax 7 095 9523007

ST Ministry ofEnvironmentalProtection and NaturalResources

O CEL

Dr Valeri NeronovInstitute of Evolutionary

Animal Morphology andEcology

Fersman Street 13Moscow 117312Tel. 7 095 1246000Fax 7 095 1291354Telex 411682

NG Institute of EvolutionaryAnimal Morphologyand Ecology

O SSC

Dr Dimitrz G. PikunovUSSR Academy of Sciences7, radio St.Vladivostok 690032Tel. 7 4232 96359

O USSR Academy ofSciences

O SSC

Saint Lucia/Sainte-Lucie/SantaLucía

Mr Yves RenardCaribbean Natural Resources

Institute. (CANARI)Clarke StreetVieux FortTel. 1 809 4546878Fax 1 809 4545188Telex 0398 6220 cwvf

O Caribbean NaturalResources Institute(CANARI)

O CNPPAIUCN Council Member

Saudi Arabia/Arabie Saoudite/Arabia saudita

Prof. A. H. AbuzinadaSecretary General

National Commission forWildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797Telex 405930 sncwcdsj

GA National Commissionfor WildlifeConservation &Development(NCWCD)

O SSC

Mr Abdulaziz M. Al-MuhannaNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O.Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797Telex 405930 sncwcd

GA National Commissionfor WildlifeConservation &Development(NCWCD)

Mr Mohammad S. Al-TuraifNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O.Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797Telex 405930 sncwcd

GA National Commissionfor WildlifeConservation &Development(NCWCD)

Mr Yousef I.Al-WetaidNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O.Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797Telex 405930 sncwcd

GA National Commissionfor WildlifeConservation &Development(NCWCD)

Dr Ibrahim AlamMeterology & Environmental

Protection AdministrationP.O. Box 1358Jeddah 21431Tel. 966 2 6512312Fax 966 2 6519868Telex 601236 arsad sj

Liste des participants 183

Page 185: Procès-verbaux - IUCN Portal

ST Meterology &EnvironmentalProtectionAdministration

Mr Mohammed AlsonidiNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 20795Riyadh 11465Tel. 966 1 4418430Fax 966 1 4410794

O National Commission forWildlife Conservation& Development(NCWCD)

Dr Hassan FelembanMetereology &

Environmental ProtectionAdministration

PO Box 9028Faculty of ScienceJeddah 21413Tel. 966 2 641703Fax 966 2 6401703

O Metereology &EnvironmentalProtectionAdministration

Dr Eugene JoubertNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797

O National Commission forWildlife Conservation& Development(NCWCD)

Dr Iyad NaderNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797

O National Commission forWildlife Conservation& Development(NCWCD)

Mr Burhan A. QaryNational Commission for

Wildlife Conservation andDevelopment

P.O Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797

GA National Commissionfor WildlifeConservation andDevelopment

Mr Faizi Shahul HaineedNational Commission for

Wildlife Conservation andDevelopment (NCWCD)

P.O. Box 61681Riyadh 11575Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797

O National Commission forWildlife Conservationand Development(NCWCD)

Dr Tommy SmithNational Commission for

Wildlife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 1086TaifTel. 966 2 7455188Fax 966 2 7455176

O National Commission forWildlife Conservation& Development(NCWCD)

O SSC

Mr Mohammad S. SulayemNational Commission for

Wildife Conservation &Development (NCWCD)

P.O. Box 1141Riyadh 11431Tel. 966 1 4418700Fax 966 1 4410797

GA National Commissionfor WildifeConservation &Development(NCWCD)

O CNPPA

Senegal/Sénégal/Senegal

M Raphael NdiayeENDAB.P. 3370DakarTel. 221 229890Fax 221 222695

O ENDA

Seychelles

Ambassador Marc MarengoDepartment of Environment,

Ministry of Planning andExternal Relations

Seychelles Mission to the UN820 Second Avenue Suite 900

NY 10017, USATel. 1 212 6879766Fax 1 212 9229177

ST Department ofEnvironment,Ministry of Planningand External Relations

Singapore/Singapour/Singapur

Dr George RabbSingapore Zoological GardensAttn: Bernard HarrisonMandai Lake RoadSingapore 2572Tel. 65 2693411Fax 65 3872974

NG Singapore ZoologicalGardens

Slovak Republic/Républiqueslovaque/RepúblicaEslovaca

Dr Ivan VoloscukHeadAssociation of National Parks

and Prolected Areas ofSlovakia

Sprava TANAP059 60 Tatranska LomnicaTel. 42 969 967248Fax 42 969 967958

NG Association of NationalParks and ProtectedAreas of Slovakia

O CNPPA

Slovenia/Slovénie/Eslovenia

Prof. Bostjan AnkoInstitute for Conservation of

Natural and CulturalHeritage

Forestry Department B.F.University of LjubljanaVecna Pot 83LjubljanaTel. 386 61 1231161Fax 386 61 271169

GA Institute forConservation ofNatural and CulturalHeritage

O CECO CESP

Mr Peter SkoberneInstitute for Conservation of

Natural and CulturalHeritage

Plecnikov Trg. 2P.O. Box 17661000 LjubljanaTel. 386 61 213012Fax 386 61 213120

GA Institute forConservation ofNatural and CulturalHeritage

O SSCO CNPPA

Mrs M. Zupancic-VicarRodine 5164274 ZirovnicaTel. 386 64 801035Fax 386 64 801035

GA Institute forConservation ofNatural and CulturalHeritage

O CNPPA

South Africa/Afrique du Sud/Sudáfrica

Dr Bruce DavidsonWildlife Society of Southern

AfricaMedical BiochemistryWits Medical School7 York RoadPark Town 2193Tel. 27 11 6472464Fax 27 11 6434318

NG Wildlife Society ofSouthern Africa

O SSC

Mr Sydney GerberDepartment of Environment

AffairePrivate Bag X447Pretoria 0001Tel. 27 12 3103695Fax 27 12 3222682

ST Department ofEnvironment Affaire

Dr Ian MacdonaldDirector, ConservationSouthern African Nature

Foundation/WWF-SAP.O. Box 456Stellenbosch 7599Tel. 27 21 8872801Fax 27 21 8879517Telex 9 555421 rupint

NG African Seabird GroupNG Botanical Society of

South Africa

184 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 186: Procès-verbaux - IUCN Portal

NG Endangered WildlifeTrust

NG Okavango WildlifeSociety

NG Rhino and ElephantFoundation

NG South AfricanAssociation forMarine BiologicalResearch

NG Southern AfricanNatureFoundation/WWF-SA

Dr Johan NeethlingCape Nature Conservation

and Museums, SouthAfrica

Private Bag X9086Cape Town 8000Tel. 27 21 4834093Fax 27 21 230939Telex 522868

AF Cape NatureConservation andMuseums, SouthAfrica

Mr George EdwardRautenbachDepartment of Environmental

AffaireDepartment of Foreign AffairePrivate Bag X152PretoriaTel. 27 12 3511473Fax 27 12 3511651

ST Department ofEnvironmental Affaire

Dr Robbie RobinsonChief Executive DirectorNational Parks Board of

South AfricaP.O. Box 787Pretoria 0001Tel. 27 12 3439770Fax 27 12 3439959

GA National Parks Board ofSouth Africa

NG Inslitute of NaturalResources

NG Percy FilzPatrickInstitute of AfricanOrnithology

O CNPPA

Spain/Espagne/España

Sr Andres F. Alcantara V.SILVEMA - Asociación

Malagueña para laProtección de la VidaSilvestre

Apartado Correos 4.046Málaga 29080

Tel. 34 52 229595Fax 34 52 601691

NG SILVEMA - AsociaciónMalagueña para laProtección de la VidaSilvestre

Dr Enrique Ales GómezSecretario GeneralFundación BiosAve. Manuel Siurot 3San Leandro 6-241013 SevillaTel. 34 5 4557069Fax 34 5 4214251

NG Asociación para laSupervivencia de laNaturaleza y el MedioAmbiente

NG Fundación Bios

Mrs Elisa BarahonaSecretaría de Estado para las

políticas del agua y delmedio ambiente

Po Castellana 6728071 MadridTel. 34 1 5977488Fax 34 1 5978513

O Secretaría de Estado paralas politicas del aguay del medio ambiente

Mr J.M. BenitoInstituto Nacional para la

Conservación de laNaturaleza

Gran Vía de San Francisco, 428005 MadridTel. 34 1 3476132Fax 34 1 3476258

ST Instituto Nacional para laConservación de laNaturaleza

Sra Susana Calvo RoySecretaría de Estado para el

Medio AmbienteMinisterio de Obras PúblicasPo de la Castellana, 6728071 MadridTel. 34 1 5977481Fax 34 1 5978513

O Secretaría de Estado parael Medio Ambiente

O CEC

Sr H. Da Cruz MoraDirector GeneralInstituto Nacional para la

Conservación de laNaturaleza

Gran Vía de San Francisco, 428005 MadridTel. 34 1 3476132Fax 34 1 3476258

ST Instituto Nacional para laConservación de laNaturaleza

Sra Carmen Espinar V.Amigos de la TierraCalle Juan Pradillo,N° 26 - 1° piso28039 MadridTel. 34 1 3112186Fax 34 1 3114874

NG Amigos de la Tierra

Mr A. FernándezPresidenteInstituto Nacional para la

Conservación de laNaturaleza

Gran Via de San Francisco, 428005 MadridTel. 34 1 3476175Fax 34 1 3476301

ST Instituto Nacional para laConservación de laNaturaleza

O CNPPA

Mr Jose Enrique GarridoMinisterio de Obras Públicas,

Transportes y MedioAmbiente

Po de la Castellana67- 28071 MadridTel. 34 1 5978048Fax 34 1 5978519

O Ministerio de ObrasPúblicas, Transportesy Medio Ambiente

O CEL

Sr Francesc GiroDepartament de Medi

Ambiente, Generalitat deCatalunya

Av. Diagonal 52508029 BarcelonaTel. 34 3 4193085Fax 34 3 4197547

GA Departament de MediAmbiente, Generalitatde Catalunya

Srta Ramona López CastillejaDirectivoAsociación para la

Supervivencia de laNaturaleza y el MedioAmbiente

ANDALUSApartado 14341080 SevillaTel. 34 5 4214251Fax 34 5 4214251

O Asociación para laSupervivencia de laNaturaleza y el MedioAmbiente

Dr Antonio MachadoConsejería de Política

Territorial de CanariasRambla General Franco 149Edificio Monaco

38001 Santa Cruz de TenerifeTel. 34 22 253833Fax 34 22 632614

ST Instituto Nacional para laConservación de laNaturaleza

GA Consejeria de PolíticaTerritorial de Canarias

O CNPPAIUCN Council Member

Dr Claude MartinAttn: DirectorWWF-SpainADENASanta Engracia 628010 MadridTel. 341 308 23 09Fax 341 308 32 93

NG WWF-Spain

Sr Santiago Martín B.Federación de Grupos para la

Defensa de la Naturaleza(CODA)

Plaza de Santo Domingo No7, 7B

28013 MadridTel. 34 1 5596025Fax 34 1 5597897

NG Federación de Grupospara la Defensa de laNaturaleza (CODA)

Sr Fernando Martínez S.Agencia de Medio Ambiente,

Junta de AndalucíaAvda. Eritaña 241013 SevillaTel. 34 54 4550550Fax 34 54 4623800

GA Agencia de MedioAmbiente, Junta deAndalucía

Sr Fernando Molina V.Agencia de Medio Ambiente,

Junta de AndalucíaJuan de Lara Nieto s/n41071 SevillaTel. 34 54 4249750Fax 34 54 4236329

GA Agencia de MedioAmbiente, Junta deAndalucía

Prof. Miguel MoreyUniversitat de les Isles

BalearsLab. de EcologíaDepto. de Biologia AmbientalE-07071 Palma de MallorcaTel. 34 71 173177Fax 34 71 173184Telex 69121 unpm e

O Universitat de les IslesBalears

O CESP

Liste des participants 185

Page 187: Procès-verbaux - IUCN Portal

Sr Ricardo Pacho M,Depto de Biología Animal -

Facultad de Biología -Universidad de Léon

24071 LéonTel. 34 87 291500Fax 34 87 291479

O Depto de BiologíaAnimal - Facultad deBiología -Universidad de León

O SSC

Sr J.A. PascualInstituto Nacional para la

Conservation de laNaturaleza

Gran Vía de San Francisco, 428005 MadridTel. 34 1 3476132Fax 34 1 3476258

ST Instituto Nacional para laConservation de laNaturaleza

Sr Kenty RichardsonDepartment de Medi

Ambiente, Generalitat deCatalunya

Av. Diagonal 52508029 BarcelonaTel. 34 3 4193085Fax 34 3 4197547

GA Department de MediAmbiente, Generalitatde Catalunya

O CEC

Dr A. Rodríguez GilCoordinador GeneralAgencia Española de

Cooperatión International(AECI)

Marcelo T. de Alvear1447 Buenos Aires

GA Agencia Española deCooperatiónInternational (AECI)

Sri Lanka

Mr H.M. BandaratillakeForest DepartmentRajamalwatta RoadBattaramullaTel. 94 1 866616Fax 94 1 866633

GA Forest Department

Dr Ranjen FernandoPresidentWildlife and Nature

Protection Society of SriLanka

No. 10 Daniel AvenueColombo 5Tel. 94 1 501842Fax 94 1 580721

NG Wildlife and NatureProtection Society ofSri Lanka

Mr D.G. PremachandraMinistry of Forestry,

Irrigation and MahaweliDevelopment

500, T B Jayah MawathaColombo 10Tel. 94 1 687370Fax 94 1 694968

ST Ministry of Forestry,Irrigation andMahaweliDevelopment

Mr P.W. SeneviratneAddl. DirectorDepartment of Wildlife

Conservation82 Rajamalwatte RoadBattaramulaTel. 94 1 867086Fax 94 1 867088

ST Ministry of Forestry,Irrigation andMahaweliDevelopment

GA Department of WildlifeConservation

Swaziland/Swaziland/Swazilandia

Mr Vusumuzi SimelaneDepartment of EnvironmentPO Box 57MbabaneTel. 268 46245Fax 268 42436

O Department ofEnvironment

Sweden/Suède/Suecia

Mr Rolf AnnerbergDirector GeneralMinistry of Environment and

Natural ResourcesSwedish Environmental

Protection AgencyS-171 85 SolnaTel. 46 8 7991005Fax 46 8 292382

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Mr Lars-Erik EspingSwedish Environmental

Protection AgencyS-17185 SolnaTel. 46 8 79910000

Fax 46 8 7991402Telex 11131 ENVIRON-S

O Swedish EnvironmentalProtection Agency

O CNPPA

Mr Rune FrisenDirectorMinistry of the Environment

and Natural ResourcesSwedish Environmental

ProtectionAgencyS-171 85 SolnaTel. 46 8 7991405Fax 46 8 291106Telex 111 31 ENVIRONS

ST Ministry of theEnvironment andNatural Resources

Dr Christoph ImbodenSwedish Ornithological

SocietyAttn: Gustaf AulenSecretary GeneralBox 14219S 10440 Stockholm

NG Swedish OrnithologicalSociety

Dr Yves LecocqSwedish Hunters AssociationAttn: Lars-Goran LovgrenSecertary GeneralP. O. Box 116321 SpangaTel. 46 8 7953300Fax 46 8 7612015

NG Swedish HuntersAssociation

Mr Rolf LindellAssistant Under-SecretaryMinistry of the Environment

and Natural ResourcesS-103 33StockholmTel. 46 8 7632071Fax 46 8 219170

ST Ministry of theEnvironment andNatural Resources

Prof Hans LundbergRoyal Swedish Academy of

SciencesBox 50005S-1045 StockholmTel. 46 8 6739500Fax 46 8 166251Telex 17073 royacads

NG Royal SwedishAcademy of Sciences

O COE

Mr Gunnar NorenCoalition Clean Baltic

c/o Swedish Society forNature

ConservationBox 4625116 91 StockholmTel. 46 8 422015Fax 46 8 422121

IN Coalition Clean Baltic

Mr Mats SegnestamSwedish International

Development AuthorityS-105 25 StockholmTel. 46 8 7285100Fax 46 8 6124980

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Mr Jens WahlstedtWWF SwedenUlriksdals SlottS-17071 SolnaTel. 46 8 850120Fax 46 8 851329

NG WWF Sweden

Switzerland/Suisse/Suiza

Dr Donat AgostiZoologisches Institut

Universitat ZurichWinterthurerstrasse 1908057 ZurichTel. 41 1 2574830Fax 41 1 3613185

O Zoologisches InstitutUniversitat Zurich

O SSC

M Aldo AntoniettiOffice fédéral de

l'environnement, desforêts et du paysage

Hallwylstrasse 43003 BerneTel. 41 31 618064

ST Office fédéral del'environnement, desforêts et du paysage

Mrs Praveen BliallaWWF-Intemational1196 GlandTel. 41 22 3649568Fax 41 22 3648307

O WWF-International

Mr Delmar BlascoExecutive DirectorInternational Council of

Voluntary Agencies(ICVA)

C.P. 2161211 Geneva 21Tel. 41 22 7326600Fax 41 22 7389904

186 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 188: Procès-verbaux - IUCN Portal

O International Council ofVoluntary Agencies(ICVA)

Ms Susan BragdonUNEP/Interim Secretariat on

the Convention onBiological Diversity

15 Chemin des Anémones1219 ChatelaîneGenevaTel. 41 22 9799363Fax 41 22 7972512

O UNEP/ISCBD

Dr Maria L. CohenAssisi Nature CouncilAve. de Jaman 31005 LausanneTel. 41 21 3207043Fax 41 21 3230736

O Assisi Nature CouncilO CEC

Dr Christoph ImbodenSchweizer Vogelschutz SVSAttn: M. Fritz HirtPresidentCase Postale 8521,CH-8036 Zurich

NG Schweizer VogelschutzSVS

Mr Warren LindnerCentre for Our Common

FuturePalais Wilson52 rue des Paquis1201 GenevaTel. 41 22 7327117Fax 41 22 7385046Telex 412436 csen ch

O Centre for Our CommonFuture

Dr Claude MartinDirector GeneralWWF-InternationalAve du Mont-Blanc1196 GlandTel. 41 22 3649509Fax 41 22 3648219

NG WWF SchweizO WWF-International

Sr Obdulio MenghiCoordinador CientfficoSecretaría CITES/PNUMA15, Ch des Anemones1219 Geneva

O SecretariaCITES/PNUMA

Dr Jacques MoreillonSecretary GeneralWorld Organization of the

Scout MovementWorld Scout Bureau

P.O. Box 2411211 Geneva 4Tel. 41 22 3204233Fax 41 22 7812053Telex 428 139 wsb ch

IN World Organization ofthe Scout Movement

Maître J. Morier-GenoudRepresentative of the Swiss

Confederation to theIUCN Council

Rue Centrale 5 Case postale1002 LausanneTel. 41 22 3127048Fax 41 22 3110640

ST Office fédéral del'environnement desforêts et du paysage(OFEFP)

NG INTERCOOPERATION

NG Schweizerischer BundFur Naturschutz

IUCN Council Member

Mr Don Personc/o Arthur Andersen SA29 route de Pré Bois1215 Geneva 15Tel. 41 22 7864242Fax 41 22 7364540

IUCN Council MemberIUCN Treasurer

Sir Shridath RamphalPresident IUCNc/o rue Mauverney 281196 GlandTel. 41 22 9990001Fax 41 22 9990002

IUCN Council MemberIUCN President

Mr Fulai ShengWWF InternationalAvenue du Mont Blanc1196 GlandTel. 41 22 3649517Fax 41 22 3648219

O WWF International

Mr Gordon ShepherdWWF InternationalAvenue du Mont Blanc1299 GlandTel. 41 22 3649111Fax 41 22 3649111

O WWF International

Dr Julius-Anton SmeyersComité d'Action pour la

Défense des Animaux enPéril

Attn: Mme Jeanne MarchigPrésidentC.P.141223 Cologny, Genève

Tel. 41 22 3496800Fax 41 22 3496458

NG Comité d'Action pour laDéfense des Animauxen Péril

Mr Paul SochaczewskiWWF InternationalAvenue du Mont Blanc1196 GlandTel. 41 22 3649111Fax 41 22 3649111

O WWF International

Ambassador Igrev TopkovSecretary GeneralCITES Secretariat15, chemin des AnémonesCase postale 4561219 Châtelaine-GenèveTel. 41 22 7973417Fax 41 22 9799149

O CITES Secretariat

Mrs Catherine WenkWWF - InternationalAve. du Mont Blanc1196 GlandTel. 41 22 3649502Fax 41 22 3645829

O WWF - International

Syrian ArabRepublic/République arabesyrienne/RepúblicaArabe de Siria

Dr Youssef BarkoudahHead of S.B.S.Syrian Biologist SocietyFaculty of SciencesDamascus UniversityP.O. Box 2440DamascusTel. 963 11 755713Fax 963 11 755712

O Syrian Biologist Society

Tanzania/Tanzanie/Tanzanía

Ms Rose KalemeraJournalists for Environment,

Tanzaniac/o GEF/FAORegional Biodiversity SupportP.O. Box 2Dar-es-Salaam

O Journalists forEnvironment,Tanzania

Prof. Idris KikulaInstitute of Resource

Assessment, TanzaniaP.O. Box 35097Dar-es-Salaam

O Institute of ResourceAssessment, Tanzania

Mr B.N.N. MbanoWildlife Division, Ministry of

Tourism, NaturalResources andEnvironment

P.O. Box 1994Dar-es-SalaamTel. 255 51 44468Fax 255 51 23230

GA Wildlife Division,Ministry of Tourism,Natural Resources andEnvironment

O CNPPA

Mr Lota MelamariDirector GeneralTanzania National ParksP.O. Box 3134ArushaTel. 255 57 3471Fax 255 57 8216

GA Tanzania National ParksO CNPPA

Mr Muhidin A. NdolangaDirectorWildlife Division, Ministry of

Tourism, NaturalResources andEnvironment

P.O. Box 1994Dar-es-SalaamTel. 255 51 44468Fax 255 51 23230

GA Wildlife Division,Ministry of Tourism,Natural Resources andEnvironment

Mr Sosthenes SafariJETP.O. Box 63080Dar-es-SalaamTel. 255 51 34721

O JET

Thailand/Thaïlande/Tailandia

Prof. Chatsumarn KabilsinghThammasat UniversityBangkok 10200Fax 66 2 2248099

Mr Pong Leng-EEDirector GeneralRoyal Forest DepartmentPaholyothin Road

Liste des participants 187

Page 189: Procès-verbaux - IUCN Portal

ChatuckhakBangkok 10900

ST Royal Forest Department

Mr Tawee NootongRoyal Forest DepartmentPaholyothin RoadChatuckhakBangkok 10900Tel. 66 2 56142923Fax 66 2 5614836

ST Royal Forest Department

Mr Boonlert PhasukDepartment of Fisheries

(Bangkhan UniversityCampus)

Department of FisheriesPhahonyothin RdBangkok 10900Tel. 66 2 5794528Fax 66 2 5620530

O Department of Fisheries(Bangkhan UniversityCampus)

O SSC

Mr Wijam WitayasakRoyal Forest DepartmentMinistry of Agriculture andCooperativesChatuchakBangkok 10900Tel. 66 2 5794430Fax 66 2 5798611

O Royal Forest Department

Tunisia/Tunisie/Túnez

Mrs H. Chalbi-DrissiSecrétariat à la Recherche

Scientifique et à laTechnologie

6 rue Ali Ibn Abi TalebMenzah 61004 TunisTel. 216 1 238954Fax 216 1 750658

O Secrétariat à la RechercheScientifique et à laTechnologie

Dr Ali MtimetAssoc. Tunisienne pour la

Protection de la Nature etl'Environnement

12 rue TantaouiEl Jawhari - El Omrane1002 TunisTel. 216 1 288141Fax 216 1 797295

NG Assoc. Tunisienne pourla Protection de laNature etl'Environnement

Turkey/Turquie/Turquía

Dr Figen ErkocAuthority for Protection of

Special AreasKoza Sokak No. 32Gazi Osman PasaAnkara 06700Tel. 90 312 4403039Fax 90 312 4408553

GA Authority for Protectionof Special Areas

Sr Samim Erol GuncerMinistry of EnvironmentTurkish Embassy11 deSeptiembre 13821426 Buenos AiresArgentinaTel. 54 1 7857203Fax 54 1 7849179

ST Ministry of Environment

Mr Tansu GurpinarDeputy General DirectorMinistry of EnvironmentGeneral Directorate ofEnvironmental ProtectionIstanbul Cad No.8806060 AnkaraTel. 90 4 3419951Fax 90 4 3424001

ST Ministry of EnvironmentGA Ministry for the

Protection of SpecialAreas

Turkmenistan/Turkménistan/Turkmenistán

Dr Khabibulla AtamuradovFirst Deputy ChairmanTurkmenian Society for

Conservation of NatureStreet "50 years of TSSR"House 23 Apt.l744000 AshkhabadTel. 7 3632 297727Fax 7 3632 255112

O Turkmenian Society forConservation ofNature

Uganda/Ouganda/Uganda

Dr HenryAryamanya- MugishaMinistry of Natural ResourcesP.O. Box 9629KampalaTel. 256 41 236817

Fax 256 41 236819O Ministry of Natural

Resources

Mr Ben Zedde DramadriPermanent SecretaryMinistry of Natural ResourcesP.O. Box 7270KampalaTel. 256 41 230243Fax 256 41 236819

O Ministry of NaturalResources

Dr Eric EdromaDirectorUganda National ParksP.O. Box 3530KampalaTel. 256 41 530158Fax 256 41 530159

GA Uganda National ParksO SSCO CECO CNPPA

Dr V. Kajubiri-FroelichUganda National ParksWildlife Clubs of UgandaP.O. Box 4596KampalaTel. 256 41 530632

GA Uganda National ParksO CEC

Mr Frederick KigenyiMinistry of Natural Resources

Forestry HQBox 1752KampalaTel. 256 41 251916

O Ministry of NaturalResources

Mr Gumonye P. MafabiMinistry of Natural ResourcesDepartment of EnvironmentProtectionP.O. Box 9629KampalaTel. 256 41 230243

O Ministry of NaturalResources

Mr Moses OkuaUganda Game DepartmentMinistry of Tourism, Wildife

and AntiquitiesP.O. Box 4EntebbeTel. 256 42 20073

GA Uganda GameDepartment

United ArabEmirates/Emiratsarabesunis/EmiratosArabes Unidos

Dr Dick HornbyEmirates Natural History

GroupN.A.R.C.P.O. Box 45553Abu DhabiTel. 971 2 319317Fax 971 2 349154

NG Emirates NaturalHistory Group

United Kingdom/Royaume-Uni/Reino Unido

Mrs Juliette BaileyExecutive OfficerInternational Fur Trade

Federation2 The QuintetChurchfield RoadWalton-on-ThamesSurrey KT12 2TZTel. 44 932 232866Fax 44 932 232656

IN International Fur TradeFederation

Mr Stephen BassInternational Institute for

Environment andDevelopment

3 Endsleigh StreetLondon, WCIH ODDTel. 44 71 3882117Fax 44 71 3882826

AF International Institutefor Environment andDevelopment

O CESP

Prof. R.J. BerryDepartment of BiologyMedawar BuildingUniversity College LondonGower StreetLondon WCIE 6BTTel. 44 71 3807170Fax 44 71 3807026

NG British EcologicalSociety

NG Institute of BiologyNG The Mammal SocietyO CESP

Ms Catherine BickmoreLandscape InstituteC/o Travers Morgan

188 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 190: Procès-verbaux - IUCN Portal

2, Killick StreetLondon NI 9JJTel. 44 71 2787373Fax 44 71 2783476

NG Landscape InstituteO CESP

Dr Neil ChalmersDirectorNatural History MuseumCromwell RoadLondon SW7 5BDTel. 44 71 9389202Fax 44 71 9388799

O Natural History Museum

Dr Roger ClarkeCountryside CommissionJohn Dower HouseCrescent PlaceCheltenham Glos GL50 3RATel. 44 242 521381Fax 44 242 224962

ST Joint NatureConservationCommittee

Dr Mark CollinsDirectorWorld Conservation

Monitoring Centre(WCMC)

219 Huntingdon RoadCambridge CB3 0DLTel. 44 223 277314Fax 44 223 277136

NG Royal EntomologicalSociety of London

O SSCO WCMC

Mrs Valerie DackInternational Policy BranchJoint Nature Conservation

CommitteeMonkstone HousePeterborough PE1 1JYTel. 44 733 62626Fax 44 733 555948

ST Joint NatureConservationCommittee

Mr Adrian DarbyPlantlifeKemerton CourtTewkesburyGlos. GL20 7HYTel. 44 386 725254Fax 44 386 725254

NG PlantlifeO SSC

Prof. Nigel DowerLecturerUniversity of AberdeenDepartment of PhilosophyKing's College

Aberdeen AB9 2UBFax 44 224 272369

O University of Aberdeen

Dr Michael FordHead, International Policy

BranchJoint Nature Conservation

CommitteeMonkstone HousePeterborough PE1 1JYTel. 44 733 62626Fax 44 733 555948

ST Joint NatureConservationCommittee

O SSC

Mr Alistair GammellRoyal Society for the

Protection of BirdsThe LodgeSandyBeds SG19 2DLTel. 44 767 680551Fax 44 767 692365

NG Falklands IslandsFoundation

NG The GibraltarOrnithological andNatural HistorySociety

NG National Trust forPlaces of HistoricInterest or NaturalBeauty

NG Royal Society for theProtection of Birds

Dr Kevin John GastonNatural History MuseumCromwell RoadLondon SW7 5BDTel. 44 71 9389320Fax 44 71 9388937

AF Natural History Museum

Mr Bryn GreenEnvironment SectionWye CollegeWye, AshfordKentTel. 44 233 812401Fax 44 233 812855

O CESP

Dr Charlotte GrezoCorporate MSEBP plc,Britannic House1 Finsbury CircusLondon EC2M 7BATel. 44 71 4964158Fax 44 71 4964507

Mr Ivan HattinghTelevision Trust for the

Environmentc/o WWF

Weyside ParkGodalmingSurrey GU7 1XRTel. 44 483 426444Fax 44 483 426409

NG Television Trust for theEnvironment

O WWFO CEC

Dr John HemmingRoyal Geographical Society1 Kensington GoreLondon SW7 2ARTel. 44 71 5895466Fax 44 71 5844447

NG Royal GeographicalSociety

Mr Robert HepworthJoint Nature Conservation

CommitteeDept. of the EnvironmentTollgate HouseBristol BS2 9DJTel. 44 272 218336Fax 44 272 218182

ST Joint NatureConservationCommittee

Dr Vernon HeywoodDept. of BotanySchool of Plant SciencesReading UnviversityWhite KnightsReading RG6 2ASTel. 44 734 318160Fax 44 734 753676

Ms Julie HillInternational Institute for

Environment andDevelopment (IIED)

The Green Alliance49 Wellington StreetLondon WC2E 7BNTel. 44 71 8360341Fax 44 71 2409205

O International Institute forEnvironment andDevelopment (IIED)

Dr Christoph ImbodenDirector GeneralBirdlife InternationalWellbrook CourtGiiton RoadCambridge CB3 ONATel. 44 223 277318Fax 44 223 277200

IN Birdlife International

Mr John IngamellsBritish EmbassyLuis Agotte 2412Buenos AiresArgentina

Tel. 54 1 8037070Fax 54 1 8065713

ST Joint NatureConservationCommittee

Mr Clive JermyThe Natural History MuseumDept. of BotanyCromwell RoadLondon SW7 5BDTel. 44 71 9389428Fax 44 71 9389260

O SSC

Dr Martin KelseyBirdlife InternationalWellbrook CourtGirton RoadCambridge CB3 ONATel. 44 223 277318Fax 44 223 277200

NG Dansk OrnitologiskForening

NG Liga para a Proteccaoda Natureza

NG NaturschutzbundDeutschland

NG Schweizer Vogelschutz(SVS)

NG Swedish OrnithologicalSociety

NG VogelbeschermingNederland

NG Wild Bird Society ofJapan

IN Birdlife International

Dr Lawrence LeeAgriculture and Fisheries

DepartmentCanton Road Govt. Offices,

14/F393 Canton RoadKowloonHong KongTel. 852 733 2100Fax 852 311 3731

GA Agriculture andFisheries Department

Dr Georgina M. MaceZoological Society of LondonRegent's ParkLondon NW1 4RYTel. 44 71 223333Fax 44 71 4832237Telex 265247 longoo 9

O Zoological Society ofLondon

O SSC

Mr John MacKinnonAsian Bureau for

Conservation19/E Capitol Building191 Lockhart RdWanchaiHong Kong

Liste des participants 189

Page 191: Procès-verbaux - IUCN Portal

Tel. 852 598 6960O Asian Bureau for

ConservationO SSCO CNPPA

Mr Paul MaddenJoint Nature Conservation

CommitteeForeign and Commonwealth

OfficeEnvironment Science &

Energy Dept.London SWlH 9NLTel. 44 71 210 0435Fax 44 71 210 0447

ST Joint NatureConservationCommittee

Mr Jeremy J.C. MallinsonJersey Wildlife Preservation

Trust (JWPT)Les Augres ManorTrinity, Jersey JE3 5BFChannel IslesTel. 44 534 864666Fax 44 534 865161

NG Federation ofZoological Gardens ofGreat Britain andIreland

NG Marwell Zoological ParkIN Jersey Wildlife

Preservation Trust(JWPT)

O SSC

Dr Edward MaltbyChairman, Wetlands

CommitteeUniversity of ExeterWetland Ecosystem Research

GroupDept. of GeographyExeterTel. 44 392 263338Fax 44 392 263342

O University of ExeterO COE

Dr Claude MartinWWF - Hong KongAttn: Hon. Executive DirectorNo. 1 Tramway PathP.O. Box 12721Hong Kong

NG WWF - Hong Kong

Dr Mike MoserDirectorInternational Waterfowl and

Wetlands ResearchBureau (IWRB)

SlimbridgeGloucester GL2 7BXTel. 44 453 890624Fax 44 453 890697

IN International Waterfowland WetlandsResearch Bureau(IWRB)

O SSC

Dr Norman MyersUpper MeadowOld RoadHeadingtonOxford OX3 8SZ

Dr Joy PalmerSchool of EducationUniversity of DurhamLeazes RoadDurham DH1 iTATel. 44 91 3743540Fax 44 91 3743506

O CEC

Mr Vassili PapastavrouInternational Fund for Animal

WelfareTubwell HouseCrowboroughE. Sussex TN6 2QHTel. 44 892 668108Fax 44 892 665460

O International Fund forAnimal Welfare

Dr Robin PellewDirectorWWF-UKPanda HouseWeyside ParkGodalmingSurrey GU7 IXRTel. 44 483 4264446Fax 44 483 4264096

NG National Trust forScotland

NG Royal Society forNature Conservation

NG WWF-UK

Dr Scott PerkinUniversity of East Anglia

School of DevelopmentStudies

White CottageSwardeston CommonNorwich NR14 8DZTel. 44 508 79886Fax 44 603 504256

O University of East AngliaSchool ofDevelopment Studies

Prof. Adrian Phillips2 The Old RectoryDumbletonNr. Evesham WR11 6TQTel. 44 386 882094Fax 44 386 882094

O CNPPA

Mrs Cassandra Phillips2, The Old RectoryDumbleton WR11 6 TGTel. 44 386 882055Fax 44 386 882055

NG Wildfowl and WetlandsTrust

Dr Darrell PoscySt. Anthony's CollegeOxford OX2 6JTel. 44 850 372860Fax 44 865 327860

O St. Anthony's College

Dr George RabbZoological Society of LondonAttn: Alexandra M. DixonConservation OfficeRegents ParkLondon NW1 4RYTel. 44 71 7223333Fax 44 71 1891196

NG Zoological Society ofLondon

NG Twycross Zoo EastMidland ZoologicalSociety

Dr Michael RandsBirdLife InternationalWellbrook CourtGirton RoadCambridge CB3 ONATel. 44 223 277318Fax 44 223 277200

NGDansk OrnitologiskForening

NGLiga para a Proteccaode Natureza

NG NaturschutzbundDeutschland

NG Wild Bird Society ofJapan

NG VogelbeschermingNederland

NG Swedish OrnithologicalSociety

NG Schweizer Vogelschutz(SVS)

IN BirdLife International

Mr Stephen RobinsonThe Environment Council21 Elizabeth StreetLondon SW1W 9RPTel. 44 71 8248411Fax 44 71 7309941

NG The EnvironmentCouncil

O CESP

Mr Mark RoseDirectorFauna and Flora Preservation

Society1 Kensington GoreLondon SW7 2ARTel. 44 71 8238899

Fax 44 71 8239690IN Fauna and Flora

Preservation Society

Mr John RowleyEditor, People and the PlanetInternational Planned

Parenthood Federation60 Twisden RoadLondon NW5 1DNTel. 44 71 4853136Fax 44 71 2670874

O International PlannedParenthood Federation

Mr Matthew RowntreeAsh CottageAshwellNr BaldockHertfordshireTel. 44 462 742715Fax 44 487 843330

O CECO CNPPA

Mr Richard SandbrookExecutive DirectorInternational Institute for

Environment &Development (IIED)

3 Endsleigh StreetLondon WC1H ODDTel. 44 71 3882117Fax 44 71 3882826

O International Institute forEnvironment &Development (IIED)

Mr Parmesh ShahInternational Institute for

Environment andDevelopment

3 Endsleigh StreetLondon, WCIH ODDTel. 44 71 3882117Fax 44 71 3882826

AF International Institutefor Environment andDevelopment

O SSC

Mr Robin SharpJoint Nature Conservation

CommitteeDepartment of the

Environment2 Marsham StreetLondon SW1P 3EBTel. 44 71 2763682Fax 44 71 2763349

ST Joint NatureConservationCommittee

Mr Claudio Sillero Z.CANID Spccialist Group SSCWildlife Conservation

Research UnitZoology Department

190 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 192: Procès-verbaux - IUCN Portal

South Parks RoadOxford OX1 3PSTel. 44 865 271128Fax 44 865 310447

O SSC

Prof. John SmythGlenparkJohnstoncRenfrewshire PA5 05PTel. 44 505 320219Fax 44 505 320219

NG Royal ZoologicalSociety of Scotland

O CEC

Dr John TaylorRoyal Society for the

Protection of BirdsThe LodgeSandyBeds SG19 2DLTel. 44 767 680551Fax 44 767 692365

NG Royal Society for theProtection of Birds

Dr J.B. ThomsenTRAFFIC International219 Huntingdon RoadCambridge CB3 ODLTel. 44 22 3277427Fax 44 22 3277237

O TRAFFIC InternationalO SSC

Dr Beatriz TorresBirdLife Internationa]Wellbrook CourtGirton RoadCambridge CB3 ONA

IN BirdLife International

Mr William M.L. TraversBorn Free FoundationColdharbourDorkingSurrey, RH5 6HATel. 44 306 712091Fax 44 306 713350

O Born Free FoundationO SSC

Dr Adrian WoodThe University of

HuddersfieldDept. of Geographical andEnvironmental SciencesQueensgateHuddersfield, HD1 3DHTel. 44 484 472246Fax 44 484 516151

O CESP

Mr Fred R. Woodwardc/o Natural History Dept.Art Gallery and MuseumKelvingroveGlasgow G3 8AGScotlandTel. 44 41 3573929Fax 44 41 3574537

O SSC

Mr Graham WynneRoyal Society for the

Protection of BirdsThe LodgeSandyBeds SG19 2DLTel. 44 767 680551Fax 44 767 692365

NG Royal Society for theProtection of Birds

Ms Barbara YoungChief ExecutiveRoyal Society for the

Protection of BirdsThe LodgeSandyBeds SG19 2DLTel. 44 767 680551Fax 44 767 692365

NG Royal Society for theProtection of Birds

Ms Basia ZabaCentre for Population Studies99, Gower StreetLondon WClE 6AZTel. 44 71 3883071Fax 44 71 3883076

O Centre for PopulationStudies

O United NationsO CEL

Dr Tundi AgardyWWF-US1250 24th Street N.W.Washington DC 20037

O WWF-USO SSCO CNPPAO COE

Col. John A. AndersonLincoln Filene Center for

Citizenship and PublicAffaire

Tufts UniversityMedford MA 02155Tel. 1 617 6287932

NG Lincoln Filene Centerfor Citizenship andPublic Affairs

Ms Nancy AndersonLincoln Filene Center for

Citizenship and PublicAffairs

Tufts University15 Talbot AvenueMedford MA 02155Tel. 1 617 6287932Fax 1 617 6287932

NG Lincoln Filene Centerfor Citizenship andPublic Affairs

Mr Walter ArensbergWorld Resources Institute1709 New York Avenue NWWashington DC 20006Tel. 1 202 6622588Fax 1 202 6380036

O World Resources Institute

Ms Susan P. BassEnvironmental Law Institute1616 P St. N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 3285150Fax 1 202 3285002

O Environmental LawInstitute

NG Atlantic Center for theEnvironment

Mr Curtis BohlenCenter for Marine

Conservation1725 De Sales Street NWWashington DC 20036Tel. 1 202 4295009

NG Center for MarineConservation

Ms Dorene BolzeNYZS/Wildlife Conservation

InternationalInternational Programs185th St. & Southern Blvd.Bronx 10460-1099New YorkTel. 1 718 2205895Fax 1 718 3644275

NG NYZS/WildlifeConservationInternational

Dr David-Holt BoshartNAP International11000-32 Metro PkwyFort Myers, Florida3391-1293Tel. 1813 9397518Fax 1 813 9362788

O NAP International

Mr Ian A. BowlesConservation International1015 18th Street N.W.Suite 1000Washington DC 20036Tel. 1 202 4295660Fax 1 202 8875188

IN ConservationInternational

Ms Barbara J. BrambleNational Wildife Federation1400 16th Street, N.W. 20036Washington DC 20036Tel. 1 202 7976601Fax 1 202 7975486

O National WildifeFederation

Mr Roger WilsonFoundation for International

Environmental Law andDevelopment

46-47 Russell SquareLondonWClB4JPTel. 44 71 6377950Fax 44 71 6377951

NG Foundation forInternationalEnvironmental Lawand Development

United States/Etats-Unis/EstadosUnidos

Dr Andronico AdedeUnited Nations Office of

Legal AffairsCodification Division

(S-3450A)United NationsNew York NY 10017Tel. 1 212 9635333Fax 1 212 9631913

Ambassador Bhagwat-SinghlUCN-United Nations Office404 East 66 StreetNew YorkFax 1 212 734 7608

O IUCN-United NationsOffice

Dr Katlileen BlanchardAtlantic Center for the

Environment55 South Main St.Ipswich MA 01938Tel. 1 508 3560038Fax 1 508 3567322

Ms Lorraine BrookeInuit Circumpolar ConferenceCalais Building608 - 3201 "C" StreetAnchorageAlaska 99503-3934Tel. 1 907 5636917Fax 1 907 5620880

IN Inuit CircumpolarConference

Mr Daniel BrooksHouston Zoological Gardens1513 N. MacGregorHouston TX 77030

Liste des participants 191

Page 193: Procès-verbaux - IUCN Portal

Tel. 1 713 5203281Fax 1 713 5253330

O Houston ZoologicalGardens

O SSC

Mr William Y. BrownEnvironmental Law Institute1616 P St. N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 3285150Fax 1 202 3285002

NG Environmental LawInstitute

Dr Donald BruningNYZS/Wildlife Conservation

InternationalOrnithology Department185th St. & Southern Blvd.Bronx 10460-1099New YorkTel. 1718 2205159Fax 1 718 2207114

NG NYZS/WildlifeConservationInternational

O SSC

Mr John Callewaert5701 S. WoodlawnChicago IL 60637Tel. 1 312 7533199Fax 1 312 7521323

O CESP

Ms Kathryn Cameron-PorterConservation International1015 18th Street N.W.Suite 1000Washington DC 20036Tel. 1 202 4295660Fax 1 202 8875188

IN ConservationInternational

Mr Richard CarpenterUnited Nations UniversityRt 5 Box 277Charlottesville VA 22901Tel. 1 804 9746010

O United Nations UniversityO CEL

Ms Susan Casey-LefkowitzEnvironmental Law Institute1616 P St. N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 9393811Fax 1 202 3285002

NG Environmental LawInstitute

Dr Gonzalo CastroWetlands for the AmericasP.O. Box 1770Manomet MA 02345Tel. 1 508 2246521Fax 1 508 2249220

O Wetlands for theAmericas

Dr L. ChristoffersenChristoffersen Associates2312 Kimbro StreetAlexandria VA 22307

O Christoffersen Associates

Dr Robert CookNYZS/Wildlife Conservation

InternationalAnimal Health Center185th St. & Southern Blvd.Bronx 10460-1099New YorkTel. 1 718 2207100Fax 1 718 2207126

O NYZS/WildlifeConservationInternational

O SSC

Mr Thomas Dalil9720 Executive Center DriveSt. Petersburg, FloridaTel. 1 813 8933624Fax 1 813 8933860

O Ramsar

Dr Charles W. DaneU.S. Fish and Wildlife

ServiceOffice of Scientific AuthorityMail Stop: ARLSQ Rm, 725U.S. Fish and Wildlife ServiceWashington DC 20240Tel. 1 703 3581708Fax 1 703 3582276

O U.S. Fish and WildlifeService

Mr Luke DanielsonLawyerGlobal Response1775 Sherman St. No. 1875Denver Co. 80203Tel. 1303 8631115Fax 1 303 8321405

O Global Response

Mr Faisal DeanEnvironmental ConsultantRT2 Box 2607Front Royal VA 22630Tel. 1 703 8371132Fax 1 703 6368700

O CNPPA

Mrs Julie Denny-HughesIUCN-CESP Work GroupMeadville/Lombard Theol.

School5701 S. Woodlawn Ave.Chicago IL 60637Tel. 1 312 7533199Fax 1 312 7521323

O CESP

Ms Julie DidionCalifornia Institute of Public

AffaireP.O. Box 189040SacramentoCalifornia 95818Tel. 1916 4422472Fax 1 916 4422478

NG California Institute ofPublic Affairs

O CESP

Dr Marc J. DourojeanniChief, Environment

Protection DivisionInteramerican Development

Bank1300 New York Avenue,

N.W.Washington DC 20577Tel. 1 202 6231795Fax 1 202 6231315

O InteramericanDevelopment Bank

O CNPPA

Ms Susan DrakeU.S. Department of StateOES/ETC2201 C Street NWRoom 4325Washington DC 20520Tel. 1 202 647-3367Fax 1202 736-7351

ST U.S. Department of State

Ms Victoria DrakeGreat Lakes Protection Fund1100 N. Dearborn #911Chicago, IL 60610Tel. 1 312 6645403Fax 1 312 2010683

O Great Lakes ProtectionFund

Dr Alfred DudaWater Resources SpecialistWorld BankEnvironment DepartmentWashington DC 20433Tel. 1202 4731077Fax 1 202 4770968

O World Bank

Ms Donna DwigginsProgram Assistant

BiodiversityWorld Resources Institute1709 New York Avenue, NWWashington DC 20006Tel. 1 202 6622526Fax 1 202 6380036

NG World ResourcesInstitute

Mr Ingmar EgedeVice PresidentInuit Circumpolar ConferenceCalais Building

608 - 3201 "C" StreetAnchorageAlaska 99503-3934Tel. 1 907 5636917Fax 1 907 5620880

IN Inuit CircumpolarConference

Mrs Joan Engel5701 S. Woodlawn AvenueChicago IL 60637Tel. 1 312 7533199Fax 1 312 7531323

O CESP

Prof Ron Engel5701 S. Woodlawn Ave.Chicago IL 60637Tel. 1 312 7533199Fax 1 312 7531323

O CESP

Dr Ardith A. EudeyInternational Primatological

Society164 Dayton StreetUpland CA 91786Tel. 1 909 9829832Fax 1 909 9829832

IN InternationalPrimatological Society

O SSC

Mrs Dora EudeyInternational Primatological

Society164 Dayton StreetUpland CA 91786Tel. 1 909 9829832Fax 1 909 9829832

O InternationalPrimatological Society

Dr Enrique ForeroInstitute of Systematic BotanyThe New York Botanical

GardenBronx NY 10458-5126Tel. 1 718 8178628Fax 1 718 5626780

O Institute of SystematicBotany

O SSC

Dr Pat Foster-TurleyUS-AEP/AID320 21st Street N.W.Suite 3319Washington DC 20523Tel. 1 202 7364875Fax 1 202 6477368

NG International SnowLeopard Trust

O US-AEP/AID

Dr William FoxDirector, Office of Protected

ResourcesU.S. Department of Commerce

192 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 194: Procès-verbaux - IUCN Portal

National Marine FisheriesService

National Oceanic andAtmosphericAdministration

1335 East West HighwaySilver SpringMD 20910Tel. 1301 713-2333Fax 1 301 713-0376

GA National Oceanic andAtmosphericAdministration, U.S.Department ofCommerce

Prof. Eduardo FuentesUnited Nations Development

Programme (UNDP)One United Nations PlazaNew York NY 10017Tel. 1 212 9065773Fax 1 212 9066998

O United NationsDevelopmentProgramme (UNDP)

Mr J. W. FutrellPresidentEnvironmental Law Institute1616 P StreetNW Suite 200Washington DC 20036

Mr Richard GiamberdinePark PlannerUnited States Department of

the Interior (National ParkService)

National Park Service Center-DEP

7333 West Jefferson Ave,Suite 455

PO Box 25287Denver CO 80225-0287Tel. 1 303 9695406Fax 1 303 9695411

GA United StatesDepartment of theInterior (NationalPark Service)

Mr Luis Gomez-EcheverriUnited Nations Development

ProgrammeOne United Nations PlazaNew York NY 10017Tel. 1 212 9065000Fax 1 212 9066947

O United NationsDevelopmentProgramme

Embajador FernandoGonzalez GuyerRepresentanteComision del Medio

Ambiente del ConsejoPermanente de la O.E.A.

17 & ConstitutionWashington D.C.Tel. 1 202 4583000

O Comision del MedioAmbiente del ConsejoPermanente de laO.E.A.

Dr Denis Goulet0-119 Hesburgh CenterNotre DameIndianaTel. 1 219 6315250Fax 1 219 6316973

O CESP

Dr John GrandyInternational Primate

Protection LeagueP.O. Box 766Summerville SC 29484Tel. 1 301 2583140Fax 1 301 2583080

IN International PrimateProtection League

O SSC

Mr Lynn A. GreenwaltNational Wildlife Federation1400 16th Street, N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 7976669Fax 1 202 7975486

NG National WildlifeFederation

Dr Jay D. HairPresidentNational Wildlife Federation1400 Sixteenth St. N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 7976842Fax 1 202 7976646

NG National WildlifeFederation

IUCN Council MemberIUCN President Elect

Prof. Stephan HalloyEcologistAmerican Commiltee for

International ConservationCrop & Food Research

InvermayPrivate Bag 50034MosgielTel. 64 3 4893809Fax 64 3 4893739

NG American Committeefor InternationalConservation

Dr Larry HamiltonIslands and Highlands

EnvironmentalConsultancyRR1 Box 1685 AHinesburg VT 05461

Tel. 1 802 4256509Fax 1 802 4256509

O CNPPA

Dr David A. HarcharikOffice of International

ForestryUS Forest ServiceUS Department of AgricultureP.O. Box 96090Washington DC 20090-6090Tel. 1 202 2051575Fax 1 202 2051603

GA US Department ofAgriculture - ForestService

Dr Robert HoffmannAssistant SecretarySmithsonian InstitutionSI-120Washington DC 20560Tel. 1 202 3572903Fax 1 202 3574482

NG Smithsonian InstitutionO SSC

Dr Thomas F. HouriganIntern. Environ. Policy

AnalystAgency for International

Development (USAID)PPC D.C., Room 3641 NSWashington DCTel. 1 202 6475963Fax 1 202 6475189

GA Agency forInternationalDevelopment (AID)

Mrs Roberta HuberConservation International1015, 18th St N.W., Suite

1000Washington DC 20036Tel. 1 202 9732254Fax 1 202 8875788

O ConservationInternational

Dr Andrew HudsonActing DirectorEarthwatch-The Center for

Field Research680 Mt. Auburn St.Watertown MA 02172Tel. 1 617 9268200Fax 1 617 9268532

NG Earthwatch-The Centerfor Field Research

O CEC

Mr Stewart J. HudsonNational Wildife Federation1400 16th Street, N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 7976602Fax 1 202 7975486

NG National WildifeFederation

Mr Mario IbarraInternational Indian Treaty

Council (IITC)123 Townsend Street #575San Francisco CA 94107Tel. 1 415 5121501Fax 1 415 5121507

IN International IndianTreaty Council (IITC)

Mr Charles JohnsonInuit Circumpolar ConferenceCalais Building608 - 3201 "C" StreetAnchorageAlaskaTel. 1907 563 6917Fax 1 907 562 0880

O Inuit CircumpolarConference

Ms Nathalie JohnsonEnvironmental SpecialistWorld Bank1818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4733765Fax 1 202 4770551

O World Bank

Dr William KareshNYZS/Wildlife Conservation

InternationalAnimal Health Center185th St. & Southern Blvd.Bronx 10460-1099New YorkTel. 1 718 2205892Fax 1 718 2207126

NG NYZS/WildlifeConservationInternational

O NYZS/WildlifeConservationInternational

O SSC

Mrs Shelia Davis LawrenceSpecial US Representative to

IUCN - The WorldConservation Union

US Department of StateIO/T Room 53362201 C Street, NWWashington DC 20520Tel. 1 202 647-2752Fax 1 202 647-8902

ST Department of State,Bureau of Oceans,InternationalEnvironmental &Scientific Affaire

Dr George LedecWorld Bank

Liste des participants 193

Page 195: Procès-verbaux - IUCN Portal

Room I-4044World Bank1818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4739267Fax 1 202 6769373

O World Bank

Prof. Jane LubchencoInternational Council of

Scientific UnionsOregon State UniversityDepartment of ZoologyCordley Hall 3029Corvallis OR 97331-2914Tel. 1 503 7375337Fax 1 503 7373360

O International Council ofScientific Unions

Dr Kathy MacKinnonWorld BankEnvironment DepartmentWorld Bank1818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4584682Fax 1 202 5223256

O World BankO SSCO CNPPA

Mr Don MacLauchlanWildlife Management

Institute444 North Capitol Street,

N.W.Suite 544Washington DC 20001Tel. 1 202 6247890Fax 1 202 6247891

NG Wildlife, ManagementInstitute

Dr Dan M. MartinDirectorJohn D & Catherine T.

McArthur Foundation140 South Dearborn Street,Suite 1100Chicago IL 60603Tel. 1 312 7268000Fax 1 312 9206236

O John D & Catherine T.McArthur Foundation

Mr Eric McClaryForesta Institute for Ocean

and Mountain StudiesP.O. Box 41567Tucson AZ 85717Tel. 1 602 3272911Fax 1 602 8816174

NG Foresta Institute forOcean and MountainStudies

Mr J. Michael McCloskeyChairman

Sierra Club408 C Street, N.E.Washington DC 20002Tel. 1 202 5471141Fax 1 202 5476009

IN Sierra ClubO CNPPA

Ms Maxine McCloskeyDefenders of Wildlife5101 Westbard AvenueBethesda MY 20816Tel. 1 301 2294967Fax 1 202 8333349

NG Defenders of Wildlife

Dr Shirley McGrealInternational Primate

Protection LeagueP.O.Box 766Summerville SC 29484Tel. 1 803 8712280Fax 1 803 8717988

IN International PrimateProtection League

Mr Roger E. McManusCenter for Marine

Conservation1725 De Seles Street N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 4295009

NG Center for MarineConservation

O SSC

Prof. Richard McNeil106 Fernow HallCornell UniversityIthaca NY 14853Tel. 1 607 2557703Fax 1 607 2550349

O CNPPA

Dr Kenton R. MillerWorld Resources Institute1709 New York Avenue, NWSuite 700Washington DC 20006Tel. 1 202 6622582Fax 1 202 6380036

NG World ResourcesInstitute

O CNPPA

Dr Richard G. MillerForesta Institute for Ocean

and Mountain StudiesP.O. Box 41567Tucson AZ 85717Tel. 1 602 3272911Fax 1 602 8816174

NG Foresta Institute forOcean and MountainStudies

O SSCO CEC

Mr Robert C. MilneVice ChairUnited States Department of

the Interior (National ParkService)

P.O Box 37127Washington DC 20013-7127Tel. 1 202 3437083Fax 1 202 3437059

GA United StatesDepartment of theInterior (NationalPark Service)

Mrs Cristina MittermeierConservation International432 Walker Rd.Great Falls VA 22066Tel. 1 703 7595370Fax 1 703 7595370

O ConservationInternational

Dr R.A. MittermeierConservation International1015 18th Street N.W.Suite 1000Washington DC 20036Tel. 1 202 9732211Fax 1 202 8870192Telex 9102499104

IN ConservationInternational

IN InternationalPrimatological Society

O SSC

Ms Julia M. MorrisU.S. Department of

Agriculture Forest ServiceP.O. Box 96090Washington D.C. 20090-6090Tel. 1 202 2051571Fax 1 202 2051603

O U.S. Department ofAgriculture ForestService

Ms Susan MurrayNational Audubon Society666 Pennsylvania Avenue, SEWashington DC 20003Tel. 1 202 5479009Fax 1 202 5479022

O National AudubonSociety

Dr Ken NcwcombeGEF / The World Bank1818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4736010

O GEF / The World Bank

Mr Elliott NorseCenter for Marine

Conservation1725 De Seles Street N.W.Washington DC 20036

Tel. 1 202 429 5009O Center for Marine

Conservation

Mr John O'ConnorWorld BankRoom S 50411818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4733805Fax 1 202 4770565

O World Bank

Mr Silvio OlivieriConservation International1015 18th Street, N.W.Suite 1000Washington DC 20036Tel. 1 202 4295660Fax 1 202 8870193

IN ConservationInternational

Mr Richard OpperAdvisorMcKenna & Cuneo US

Government750 B St S.E. 3200San Diego CA 92101Tel. 1 619 5955439Fax 1 619 5955450

ST Department of State,Bureau of Oceans,InternationalEnvironmental andScientific Affaire

Prof.Richard OttingerCentre for Environmental

Legal Studies, PaceUniversity

78 North BroadwayWhite Plains NY 10603Tel. 1 914 4224324Fax 1 914 4224180

NG Centre forEnvironmental LegalSludies, PaceUniversity

Dr Claudio V. PaduaThe Nature Conservancy1815 N. Lynn St.Arlington VA 22209Tel. 1 703 8417420Fax 1 703 8414880

NG The NatureConservancy

O SSC

Dr Francisco PalacioEnvironmental Projects8730 S.W. 51 StreetMiami FL 33167Tel. 1 305 5987494Fax 1 305 5987496

O Environmental Projects

194 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 196: Procès-verbaux - IUCN Portal

Mr Rick ParsonsGame Conservation

International445-B Carlisle DriveHerndon VA 22070Tel. 1 703 7092293

NG InternationalFoundation for theConservation of Game

IN Game ConservationInternational

O SSC

Mr Miguel E. PelleranoWWF-US1250 24th Street, NWWashington DC 20037Tel. 1 202 8223450Fax 1 202 2965348

NG WWF - US

Mr Rafe PomeranceDepartment of StateMain State BuildingWashington DC 20520Tel. 1 202 6472232Fax 1 202 6470217

O Department of State

Mr Caleb PungowiyiPresidentInuit Circumpolar Conference

(ICC)3201 'C' StreetSuite 608AnchorageAlaska AK 99503Tel. 1 907 5636917Fax 1 907 5620880

IN Inuit CircumpolarConference (ICC)

Ms Patricia Quillen15453 Woods Valley RoadValley Center CA 92082Tel. 1 619 7493946Fax 1 619 7491324

O SSC

Dr George RabbPresidentChicago Zoological SocietyChicago Zoological ParkBrookfield IL 60513Tel. 1 708 3870269Fax 1 708 4853532

NG American Associationof Zoological Parksand Aquariums

NG American Committeefor InternationalConservation (ACIC)

NG American Society ofIchthyologists andHerpetologists

NG American Society forMammalogists

NG American Society ofPrimatologists

NG Chicago ZoologicalSociety

NG Cleveland ZoologicalSociety

NG Denver ZoologicalFoundation

NG Greater Los AngelesZoo Association

NG John G. SheddAquarium

NG International SnowLeopard Trust

NG Lincoln Park ZoologicalGardens

NG Riverbanks ZoologicalPark

NG St. Louis ZoologicalPark

NG Tulsa Zoological ParkNG Zoological Society of

San DiegoO Audubon Park and

Zoological GardensO SSCIUCN Council Member

Mr Herb RaffaeleWestern Hemisphere

CoordinatorOffice of International Affaire

US Fish and WildlifeService

Department of the InteriorRoom 8604401 N. Fairfax DriveArlington VA 22203Tel. 1 703 3581767Fax 1 703 3582849

NG Office of InternationalAffaire US Fish andWildlife Service

Dr Mario RamosWorld BankGlobal Environment Facility1818 H St. N.W.Washington DC 20433Tel. 1 202 4733297Fax 1 202 4770551

O World Bank

Mr Alan C. RandallThe Nature Conservancy1815 N. Lynn St.Arlington VA 22209Tel. 1 703 84148821 703 8414880

NG The Nature Conservancy

Dr Kent H. RedfordThe Nature ConservancyLatin American DivisionThe Nature Conservancy1815 N. Lynn St.Arlington VA 22209Tel. 1 703 8414110Fax 1 703 8414880

NG The Nature ConservancyO SSC

Dr Colin ReesWorld Bank .Land, Water and Natural

Habitats Division1818 M St. N.W.Washington DCTel. 1 202 4582715Fax 1 202 4770568

O World Bank

Mr Bruce RichEnvironmental Defense Fund1875 Connecticut Avenue

N.W.Washington DC 20009Tel. 1 202 3873500Fax 1 202 2345084

Environmental DefenseFund

Prof. Paul RisserUS National Committee for

SCOPE3120 E. High StreetOxford OH 45056Tel. 1 513 5297040Fax 1 513 5292121

O US National Committeefor SCOPE

Dr John G. RobinsonVice PresidentNYZS/Wildlife Conservation

InternationalInternational Programs185th St. & Southern Blvd.Bronx 10460-1099New YorkTel. 1 718 2206864Fax 1 718 3644275

NG NYZS/WildlifeConservationInternational

O SSC

Dr Michael H. RobinsonSmithsonian InstitutionNational Zoological ParkWashington DC20008Tel. 1 202 6734721Fax 1 202 6734607

NG Smithsonian Institution

Prof. Nicholas RobinsonCenter for Environmental

Legal StudiesPace UniversitySchool of Law78 North BroadwayWhite Plains NY 10603Tel. 1 914 4224244Fax 1 914 4224180

NG Center forEnvironmental LegalStudies, PaceUniversity, School ofLaw

O CEL

Mr Steven C. RockefellerP.O. Box 648MiddleburyVermont 05753Tel. 1 802 3889933Fax 1 802 3881951

O CESP

Mr Eric RodenburgWorld Resources Institute1709 New York AvenueWashington DC 20006Tel. 1 202 6622575Fax 1 202 6280878Telex 64414 WRI WASH

O World Resources Institute

Mr Kirk P. RodgersOrganization of American

StatesDept. of Regional

Development andEnvironment (OAS)

1889 F Street, N.W., RoomGSB3401

Washington DC 20006Tel. 1 202 4586248Fax 1 202 4583560

O Organization of AmericanStates

Ms Julie RoelofCalifornia Institute of Public

AffaireP.O. Box 189040Sacramento CA 95818Tel. 1 916 4422472Fax 1 916 4422478

NG California Institute ofPublic Affaire

O CESP

Ms Katleen RogersNational Audubon Society666 Pennsylvania Avenue, SEWashington DC 20003Tel. 1 202 5479009Fax 1 202 5479022

O National AudubonSociety

Dr Perran RossFlorida Museum Natural

HistoryGainesville FL 32611Tel. 1 904 3921721Fax 1 904 3929367

O Florida Museum NaturalHistory

O SSC

Dr Oliver RyderZoological Society of San

DiegoP.O. Box 551San Diego CA 92112Tel. 1 619 5573950Fax 1 619 5573958

Liste des participants 195

Page 197: Procès-verbaux - IUCN Portal

O Zoological Society of SanDiego

Ms Sonia Saumier-FinchDirectorOrganizalion of American

StatesDepartment of Scientific andTechnological Affairs1889 F. Street, N.W. Room

270-JWashington DC 20006Tel. 1 202 4583368Fax 1 202 4583167

O Organization of AmericanStates

Mr Richard E. SaunierOrganization of American

Statesc/o Department of RegionalDevelopment and

Environment1889 F. Street N.W.Washington DC 20006Tel. 1 202 4583228Fax 1 202 4583560

O Organization of AmericanStates

O CESP

Ms Natasha SchischakinConservation CoordinatorHouston Zoological Gardens1513 North MacGregorHouston TX 77030Tel. 1 713 5203218Fax 1 713 5253330

O Houston ZoologicalGardens

O SSC

Dr M. Schuetz-MillerForesta Institute for Ocean

and Mountain StudiesP.O. Box 41567Tucson AZ 85717Tel. 1 602 3272911Fax 1 602 8816174

NG Foresta Institute forOcean and MountainStudies

O CNPPA

Mr B.S. Schwarzschild1721 Berkeley Way #3BerkeleyCalifornia CA 94703Tel. 1 510 8499466Fax 1 510 8431948

O CEC

Ms Catherine ScottThe Nature Conservancy1815 North Lyrm St.Arlington VA 22209Tel. 1 703 8415300Fax 1 703 8417400

NG The NatureConservancy

Dr Ulysses S. SealChah-Captive Breeding Specialist

Group (CBSG)12101 Johnny Cake Ridge

RoadApple Valley MN 55124Tel. 1 612 4319325Fax 1 612 4322757

O SSC

Dr Kenneth ShermanNortheast Fisheries CenterNarragansett RI 02882-1199

O National Oceans andAtmosphericAdministration, USDepartment ofCommerce

Mr Ross B. SimonsDeputy Assistant Secretary

ScienceSmithsonian Institution1000 Jefferson DriveSW/Room 120Washington DC 20560Tel. 1 202 3572939Fax 1 202 3574482Telex 264729 SMTHSNUR

NG Smithsonian Institution

Dr Andrew T. SmithArizona State UniversityDepartment of ZoologyTempe AZ 85287-1501Tel. 1 602 9654024Fax 1 602 9652519

O Arizona State UniversityO SSC

Dr William SmithAcademy for Educational

Development1255 23rd St. N.W.Washington DC 20034Tel. 1 202 8621958Fax 1 202 8621911

O Academy for EducationalDevelopment

O CEC

Mr Timothy SullivanChicago Zoological Society3300 Golf RoadBrookfield IL 60513Tel. 1 708 4850263Fax 1 708 4853532

O Chicago ZoologicalSociety

O SSC

Mr Johnnie TarverInternational Association of

Fish and WildlifeAgencics

Louisiana Dept. of Wildlifeand

FisheriesP.O. Box 98000Baton Rouge LA 70898-9000Tel. 1 504 7652811Fax 1 504 7652818

IN International Associationof Fish and WildlifeAgencies

Ms Diane Taylor SnowInternational Primate

Protection LeagueP.O.Box 766Summerville SC 29484Tel. 1 803 8712280Fax 1 803 8717988

IN International PrimateProtection League

Dr James G. TeerThe Wildlife Society5410 Grosvenor LaneBethesdaMaryland 20814Tel. 1 301 8979770Fax 1 301 5302471

NG The Wildlife SocietyO SSC

Mrs Susan TresslerChicago Zoological SocietyBrookfield IL 60513Tel. 1 708 4850263Fax 1 708 4853532

O Chicago ZoologicalSociety

O SSC

Dr Thaddeus TrzynaCalifornia Institute of Public

AffairsP.O. Box 189040Sacramento CA 95818Tel. 1 916 4422472Fax 1916 4422478

NG California Institute ofPublic Affairs

O CESPIUCN Council Member

Mr John VanDerwalkerNatural Resources

Management OficerBureau of Oceans and

InternationalEnvironmental andScientific Affairs

Room 4325US Department of StateMain State BuildingWashington DC 20520Tel. 1 202 7367111Fax 1 202 7367351

ST Department of State,Bureau of Oceans,InternationalEnvironmental andScientific Affairs

Ms Patricia WaakDirector, Human Population

Dept.National Audubon Societyc/o Rowe SanctuaryRt. 2 Box 146Gibbon NE 68840Tel. 1212 9793150Fax 1 212 3530377

O National AudubonSociety

Mr James K. WyermanDefenders of Wildlife1244 19th Street N.W.Washington DC 20036Tel. 1 202 6599510Fax 1 202 8333349

NG Defenders of Wildlife

Mr James K. WyermanPrimarily PrimatesAttn: Wallace W. SwettPresidentP.O.Box 15306San Antonio TX 78212-8506Tel. 1 210 7554616Fax 1 210 7552435

NG Primarily Primates

Mr Brooks YeagerSenior AdvisorUS GovernmentDepartment of Interior1849 C Street N.W.Room 4411Washington DC 20240Tel. 1 202 2085978Fax 1 202 2084867

ST Department of State,Bureau of Oceans,InternationalEnvironmental andScientific Affairs

Uruguay

Dr Elsa J. BorgesMinistro ConsejeraDirección General de

Recursos NaturalesRenovables

Cerrito 318 C.P. 11000MontevideoTel. 598 2 959878Fax 598 2 956456

O Dirección General deRecursos NaturalesRenovables

196 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 198: Procès-verbaux - IUCN Portal

Ing. Roberto Martin CalJohnsonDirección General de

Recursos NaturalesRenovables

Cerrito 318C.P. 11000MontevideoTel. 598 2 959878Fax 598 2 956456

GA Dirección General deRecursos NaturalesRenovables

Ing. Ana CazzadoriPresidencia de República

Oriental del UruguayEdificio Libertad Piso 4toAvda. Luis A. de Herrera 3350MontevideoTel. 598 2 472110Fax 598 2 475889

O Presidencia de RepúblicaOriental del Uruguay

Dr Jorge Luis Cravino CastroDirección General de

Recursos NaturalesRenovables

Cerrito 318Piso l11000 MontevideoTel. 598 2 958434Fax 598 2 956456

GA Dirección General deRecursos NaturalesRenovables

O SSC

Sra Susana GonzálezDivisión Gitogenética

EvolutivaAvenialtalia 3318CP 11 600 MontevideoTel. 598 2 471616Fax 598 2 475548

O Division GitogenéticaEvolutiva

O SSC

Prof. Eduardo GudynasCentro de Investigación y

Promoción Franciscano yEcológico

Canelones 1164MontevideoTel. 598 2 907648Fax 598 2 985959

O Centro de Investigación yPromociónFranciscano yEcológico

O CESP

Sr Enrique Martin del CampoDirectorUNESCO/ORCYTCasilla 859Montevideo

Tel. 598 2 77 20 23Fax 598 2 77 40 21

O UNESCO/ORCYT

Lic. Veronica SarliSociedad Zoológica de

UruguayTristan Narvaja 1674CP 11200Tel. 598 2 419087Fax 598 2 409973

NG Sociedad Zoológica deUruguay

Lic. Silvia UmpierrezSociedad Zoologica del

UruguayTristan Narvaja 1674MontevideoTel. 598 2 419087Fax 598 2 409973

NG Centro de Investigaciónen Vida Silvestre

Dr Juan S. Villalba-MaciasTRAFFIC (Sudamerica)C. Roxlo 1496-30111200 MontevideoTel. 598 2 493384Fax 598 2 493384

O TRAFFIC (Sudamerica)O SSC

Uzbekistan/Ouzbékistan/Uzbekistan

Dr Elena MukhlinaBustard Study GroupG-B Microrigion, St 6-34705023 BukharaTel. 7 365 22 21158

O Bustard Study Group

Venezuela

Sra Cecilia BlohmFundación para la Defensa de

la Naturaleza (FUDENA)Aptdo. 70376Caracas 1071 -ATel. 58 2 2381793Fax 58 2 2396547

NG Fundación para laDefensa de laNaturaleza (FUDENA)

O CNPPAO SSC

Ing. Armando HernándezFundación PolarCalle Hans Newmann, 2daTransversal de los Cortijos deLourdes, Edif., Piso 1Caracas

Tel. 58 2 2027562Fax 58 2 2027522

NG SociedadConservacionistaAudubon

AF Fundación PolarO PROVITA

Prof. Jose MoyaFederación de Organizaciones

y Juntas Ambientalistasde Venezuela

Res. ParaguachiEdif. 17, No 207-UD3CaricuaoCaracasTel. 58 2 4314437Fax 58 2 4314437

O Federación deOrganizaciones yJuntas Ambientalistasde Venezuela

Geog. Judith Musso QuinteroCoordinadora de Cooperación

TécnicaMinisterio del Ambiente y de

los Recursos NaturalesRenovables

Torre Sur, C.S.B. El SilencioPiso 18 - ODEPRICaracasTel. 58 2 4081230Fax 58 2 4832445

ST Minislerio del Ambientey de los RecursosNaturales Renovables

O CNPPA

Sra Cristina PardoMinisterio del Ambiente y de

los Recursos NaturalesRenovables

Torre SurCentro Simon BolivarPiso 25CaracasTel. 58 2 4081001Fax 58 2 4834811

ST Ministerio del Ambientey de los RecursosNaturales Renovables

O CNPPA

Dr Jaime E. PefaurProfessorUniversidad de Los AndesEcología AnimalFacultad de CienciasMéridaTel. 58 74 401305Fax 58 74 401286

O Universidad de LosAndes

O SSC

Lic. F.J. Rojas-SuárezGerente GeneralPROVITA

Apdo. Postal 47552Caracas 1041-ATel. 58 2 5762828Fax 58 2 5761579

NG PROVITAO SSC

Dr David WaughFundación Nacional de

Parques Zoológicos yAcuarios

Aptdo. 68387Caracas 1062-ATel. 58 2 512444

NG Fundación Nacional deParques Zoológicos yAcuarios

Viet Nam

Prof. Dr Le Quy AnVice MinisterMinistry of Science,

Technology and theEnvironment

39 Tran Hung Dao str.HanoiTel. 84 4 263387Fax 84 4 251730

ST Ministry of Science,Technology and theEnvironment

Prof. Dr Vo QuyDirectorCentre for Resource

Management andEnvironmental Studies

University of Hanoi19 Le Thanh TongHanoiTel. 84 42 53506Fax 84 42 62932

O Centre for ResourceManagement andEnvironmental Studies

O SSCO CNPPA

Yugoslavia/Yougoslavie/Yugoslavia

Mr Ivan PanicRepresentativeZavod za zastitu prirode

SrbijeIII bulevar 106,11000 BeogradTel. 38 11 138062Fax 38 11 142281

O Zavod za zastitu prirodeSrbije

Liste des participants 197

Page 199: Procès-verbaux - IUCN Portal

Zaire/Zaïre/Zaire

Dr Mankoto Ma MbaelelePrésident - Délégue GénéralMinistère de

l'Environnement,Conservation de la Natureet Tourisme

c/o Institut Zaïrois pour laConservation de la Nature(ECN)

P.O. Box 868Kinshasa 1Tel. 243 12 33250Fax 871 1503261Telex 21164UNDPRESREP

ST Ministère del'Environnement,Conservation de laNature et Tourisme

GA Institut Zaïrois pour laConservation de laNature

IUCN Council Member

Mr Chiri Wa RutezoMburanumweDirecteur des Parcs NationauxInstitut Zaïrois pour la

Conservation de la NatureBP 868Kinshasa 1

GA Institut Zaïrois pour laConservation de laNature

Zambia/Zambie/Zambia

Mr Jones AkapelwaMinistry of Environment and

Natural ResourcesP.O. Box 70228NdolaTel. 260 2 614663Fax 260 2 613888

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Mr Lubinda AongolaMinistry of Environment and

Natural ResourcesP.O. Box 34011LusakaTel. 260 1 229627-8Fax 260 1 223123

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Ms Juliana ChilesheWWF ZambiaBox 50551LusakaTel. 260 1 227249Fax 260 1 227249

O WWF Zambia

Dr Chuulu KalimaMinister of Environment and

Natural ResourcesMinistry of Environment and

Natural ResourcesBox 34011LusakaTel. 260 1 229627-8Fax 260 1 223123

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Lt. Col. Godfrey KayukwaWildlife Conservation Society

of ZambiaP.O. Box 30255LusakaTel. 260 1 254226Fax 260 1 222906

NG Wildlife ConservationSociety of Zambia

Mr Pathias MuhwangaMinistry of Environment and

Natural ResourcesP.O. Box 35131LusakaTel. 260 1 286435Fax 260 1 223123

ST Ministry of Environmentand Natural Resources

Ms Wanga MumbaEnvironment and Population

CentreP.O. Box 35614LusakaTel. 260 1 251870Fax 260 1 226772

NG Environment andPopulation Centre

Mr Acme Mat MwenyaNational Parks and Wildlife

ServicePrivate Bag 1ChilangaTel. 260 278524Fax 260 287113

GA National Parks andWildlife Service

Prof. Andrew SiwelaWildlife Conservation Society

of ZambiaUniversity of ZambiaPO Box 32379LusakaTel. 260 1 250871

O Wildlife ConservationSociety of Zambia

O National Centre forEnvironmentalEducation (NCEE)

Zimbabwe

Dr Brian ChildSenior EcologistMinistry of Environment and

TourismDepartment of National Parks

and Wildlife ManagementBox 8365CausewayHarareTel. 263 4 792783Fax 263 4 724914

ST Ministry of Environmentand Tourism

O SSC

Dr Jon HuttonAfrica Resources TrustP.O. Box HG 690HighlandsHarareTel. 263 4 739163Fax 263 4 708554Telex 26258

NG Africa Resources Trust

Mr Boyman MancamaChairZimbabwe National

Conservation TrustP.O. Box 1108HarareTel. 263 4 704461Fax 263 4 703734

NG Zimbabwe NationalConservation Trust

O CESP

Mr Rowan B. MartinMinistry of Environment and

TourismDepartment of National Parks

and Wildlife ManagementP.O. Box 8365CausewayHarareTel. 264 2 707624Fax 264 2 724914

O Ministry of Environmentand Tourism

O SSC

Mr T.N. MavenekeChief Executive OfficerCAMPFIREP.O. Box 661HarareTel. 263 4 790570Fax 263 4 795150

NG CAMPHRENG Southern African

Research andDocumentation Centre

O ZERO Regional Networkof EnvironmentalExperts

Dr Liberty MhlangaGeneral ManagerZimbabwe National

Conservation Trust(ZNCT)

Box 8575CausewayHarareTel. 263 4 46105Fax 263 4 46105

NG Zimbabwe NationalConservation Trust(ZNCT)

O CESPIUCN Council Member

Mr Robert MonroGeneral SecretaryZimbabwe Trust4 Lanark RoadP.O. Box 4027HarareTel. 263 4 720734Fax 263 4 795150

NG Zimbabwe TrustO CESP

Mr T.P.Z. MpofuDirector of Natural ResourcesMinistry of Environment and

TourismP.O.Box 8070CausewayHarareTel. 263 4 729136Fax 263 4 793123

ST Ministry of Environmentand Tourism

GA Natural Resources BoardO SSC

Dr Daniel MtetwaExecutive DirectorZimbabwe National

Conservation Trust(ZNCT)

P.O.Box 8575CausewayHarareTel. 263 4 46105Fax 263 4 46105

NG Zimbabwe NationalConservation Trust(ZNCT)

Dr Herbert M. MurerwaMinister of Environment and

TourismMinistry of Environment and

TourismPrivate Bag 7753CausewayHarare

ST Ministry of Environmentand Tourism

Prof. M.W. MurphreeDirector

198 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 200: Procès-verbaux - IUCN Portal

Centre for Applied SocialSciences, University ofZimbabwe

P.O. Box MP 167Mount PleasantHarareTel. 263 4 303211Fax 263 4 333407

NG Centre for AppliedSocial Sciences,University ofZimbabwe

Mr Gama MutemeriP.O. Box 5725HarareTel. 263 4 728376

Fax 263 4 728376

Mr W.K. NdukuDirector of National ParksMinistry of Environment and

TourismDepartment of National Parks

and WildlifeP.O. Box 8365CausewayTel. 263 4 724027Fax 263 4 724914

ST Ministry of Environmentand Tourism

Mr Calvin NhiraCentre for Applied Social

Sciences, University ofZimbabwe

P.O. Box MP167Mount PleasantHarareTel. 263 4 303211Fax 263 4 333407

NG Centre for AppliedSocial Sciences,University ofZimbabwe

Mrs Barbara-Lynne PickeringSecretaryZambezi Society

P.O.Box UA 334Union AvenueHarareTel. 263 4 731596Fax 263 4 731596

NG Zambezi SocietyNG Mukuvisi Woodlands

AssociationNG Wildlife Society of

Zimbabwe

Mr Clever Tabaziba5 Lancaster Ave.BelvedereHarareTel. 263 4 733149

Liste des participants 199

Page 201: Procès-verbaux - IUCN Portal

Liste du personnel

Membres du secrétariat de l'UICNà l'Assemblée générale

Siège de l'UICNrue Mauvemey 28, CH-1196 Gland, Suisse -Tél: (41 22) 999 0001, Télécopie: (41 22) 999 0002

Martin HOLDGATERoyaume-Uni

Michael ACREMANRoyaume-Uni

Ricardo BAYONColombie

Jill BLOCKHUSEtats-Unis

Dorothy BRIGHTRoyaume-Uni

John BURKEIrlande

Jeremy CAREW-REIDAustralie

HIN KEONG ChenMalaisie

Laurence CHRISTENSuisse

Philippa COBLEYRoyaume-Uni

Michael COCKERELLRoyaume-Uni

Ana DE GIORGIOEquateur

Directeur général

Conseiller pour lagestion des eaux douces

Chargé de l'information etdes relations avec la presse

Assistante de programme,Programme pour la con-servation des forêts

Secrétaire de direction,Division des affairesrégionales

Directeur, Division de lacommunication et desrelations publiques

Directeur, Division desservices de la conservation

Responsable de programme,Programme Asie-Pacifique

Secrétaire, Division del'administration

Secrétaire, Division de lacommunication et desrelations publiques

Directeur général adjoint- Gestion

Secrétaire, Division de laconservation, Bureau Ramsar

Charles DOUMENGEFrance

Patrick DUGANRoyaume-Uni

Claude DUROCHERCanada

Danny ELDEREtats-Unis

Virus FERNANDOSri Lanka

Rita FERRIERESSuisse

Deborah GERVAIXCanada/Suisse

Fernando GHERSIPérou

Don GILMOURAustralie

Administrateur deprogramme, ProgrammeAfrique centrale

Directeur, Division desaffaires régionales

Directeur, Division desfinances

Coordonnateur de program-,me, Programme pour la con-servation marine et côtière

Chef de programme,Programme Asie-Pacifique

Chef, Division del'administration

Secrétaire, Programme pourla conservation marine etcôtière

Administrateur deprogramme, Affaireslatino-américaines

Coordonnateur de pro-gramme, Programme pourla conservation des forêts

Mariano GIMENEZ-DIXONArgentine/R-U Administrateur de pro-

gramme, Programme pourla conservation des espèces

Wendy GOLDSTEINAustralie

Paddy GRESHAMNouvelle-Zélande

Coordonnatrice, Servicesd'éducation et de forma-tion à l'environnement

Coordonnateur, Servicesd'évaluation de l'environ-nement

Joëlle GROSSENBACHERSuisse Secrétaire, Division du

personnel

201

Page 202: Procès-verbaux - IUCN Portal

Mark HALLEEtats-Unis

Regula HALLERSuisse

Fiona HANSONRoyaume-Uni

Maria HASLERSuède

Monica HERZIGSuisse

Juanita HEWFrance

Ursula MLTBRUNNERSuisse

Peter HISLAIRESuisse/ Etats-Unis

Liz HOPKINSRoyaume-Uni

Sarah HUMPHREYRoyaume-Uni

Fabienne KALIFATFrance

Nancy MacPHERSONCanada

Caroline MARTINETSuisse

Jeff McNEELYEtats-Unis

Fayez MIKHAILEgypte/Suisse

Catherine MORELFrance

Dan NAVIDEtats-Unis

202 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Directeur, Division despolitiques

Administratrice duService de liaison avecles membres

Responsable desaffaires du Conseil

Administratrice de projet,Division des finances

Conseillère technique,Bureau de la Conventionde Ramsar

Secrétaire, Serviced'évaluation de l'envi-ronnement

Chef, Service desconférences

Coordonnateur régional,Programme pour l'Afriquede l'Ouest

Administratice deprogramme, Affaireseuropéennes

Assistante de recherche,Programme pour la conser-vation marine et côtière

Assistante, Direction desprogrammes techniques

Coordonnatrice deProgramme, Service desstratégies de durabilité

Assistante de programme,Programme pour ladiversité biologique

Responsable en chef,Programme pour ladiversité biologique

Responable MIS,Service Informatique

Assistante administrative,Division des politiques

Secrétaire général, Bureaude la Convention de Ramsa:

Gayl NESSEtats-Unis

Aïre PAIVOKEFinlande

Francis PARAKATILInde

Jean-Yves PIROTFrance

Nancy PORCHETColombie

Susan ROBERTSONRoyaume-Uni

Maribel RODRIGUEZEspagne

Julio RUIZ MURRIETAPérou

Manuel RUIZ PEREZEspagne

Per RYDENSuède

Christine SAMUELRoyaume-Uni

David SHEPPARDAustralie

Michael SMARTRoyaume-Uni

Wendy STRAHMSuisse/Etats-Unis

Ibrahim THIAWMauritanie

Démographe, Service despolitiques sociales

Chef, Division dudéveloppement

Coordonnateur régional,Affaires d'Asie del'Ouest, d'Afrique duNord, Afrique de l'Estet Afrique australe

Coordonnateur deprogramme, ProgrammeZones humides

Secrétaire, Service desconférences

Assistante, Direction dela gestion

Secrétaire, Programmepour la conservation desforêts

Responsable de laconservation, Progammepour la conservation desforêts

Administrateur de pro-gramme, Programme pourla conservation des forêts

Directeur de programme,Direction des progra-mmes techniques

Assistante administrative,Programme Zoneshumides

Chef, Programme pourles aires protégées

Secrétaire général adjoint,Bureau de la Conventionde Ramsar

Administratrice du pro-gramme pour les plantes,Progamme pour la con-servation des espèces

Administrateur de projetProgramme pour l'Afriquede l'Ouest

Page 203: Procès-verbaux - IUCN Portal

Jim THORSELLCanada

Conseiller principal,Programme pour lepatrimoine mondial

Alex VAZQUEZ-BARJOLLOArgentine/Etats-Unis Secrétaire, Affaires

d'Asie de l'Ouest,d'Afrique du Nord,Afrique de l'Est etAfrique australe

Estelle VIGUETSuisse/Royaume-Uni

Morag WHITERoyaume-Uni

John WILLIAMSEtats-Unis

Assistante personnelledu Directeur général

Responsable despublications, Divisionde la communication etdes relations publiques

Démographe, Servicedes Politiques sociales

Directeur général élu

David K. McDOWELLNouvelle-Zélande

Bureau national de liaison UICN, France2 rue de Bel Air, 37400 Amboise, France -Tél: (33 47) 573023, Télécopie: (33 47) 231282

Gérard SOURNIAFrance

Attaché aux affairesextérieures

Centre du droit de l'environnement UICNAdenauerallee 214, Bonn 1, Allemagne -Tél: (49 228) 2692231, Télécopie: (49 228) 269 2231

Françoise BURHENNEBelgique

Lothar GÜNDLINGAllemagne

Patricia MOOREEtats-Unis

Chef, Centre du droit del'environnement

Coordonnateur de projet,Centre du droit del'environnement

Administratrice, Pro-gramme pour le droit del'environnement

Richard TARASOFSKY Administrateur de projetCanada (Développement du droit)

Centre du droit del'environnement

Groupe de spécialistes du commerceUICN/SSC219 Huntingdon Road, Cambridge CB3 ODL,Royaume-Uni - Tél: (44 223) 277966, Télécopie:(44 223)277845

Amie BRÄUTIGAM Vice-présidente,Danemark/Etats-Unis Groupe de spécialistes

du commerce UICN/SSCet Responsable duProgramme UICN sur lecommerce des espècessauvages

Bureau de projets UICN-Russiec/o Ministère de l'Environnement, Protection &Ressources naturelles, Kedrova St. Block 1. Rm 112,Moscou 117874, Russie - Tél: (70 95) 9522423,Télécopie: (70 95) 9523007

Faina Ya GORDINARussie

Administratrice deprojets

Personnel régional de l'UICN

AFRIQUE DE L'EST

Délégation régionale pour l'Afrique del'EstP.O. Box 68200, Nairobi, Kenya -Tél. (25 42) 890605, Télécopie: (2542) 890615

Rob MALPASRoyaume-Uni

Steven NJUGUNAKenya

Rodney SALMPays-Bas

Esther WAMAEKenya

Directeur régional

Coordonnateur, Program-me pour la diversitébiologique en Afriquede l'Est

Coordonnateur, Program-me pour la conservationmarine et côtière enAfrique de l'Est

Administratrice de projets,Finances

Liste du personnel 203

Page 204: Procès-verbaux - IUCN Portal

Bureau national de l'OugandaP.O. Box 10950, Kampala, Ouganda -Tél: (256 41) 233738, Télécopie: (2564 1242298)

Chef, Bureau national

Représentant national

Alex MUHWEEZIOuganda

Eldad TUKAHIRWAOuganda

AFRIQUE AUSTRALE

Délégation régionale de l'Afrique australe(ROSA)P.O. Box 745, Harare, Zimbabwe -Tél: (26 34) 728266, Télécopie: (2634) 720738

Caroline CHAKAWA Responsable de laZimbabwe communication

Tabeth M. CHIUTAZimbabwe

Coordonnatrice duProgramme Zoneshumides

India MUSOKOTWANE Délégué régionalZambie

Achin STEINERAllemagne

Coordonnateur deprogramme

Bureau national du MaliBP 1567, Bamako, Mali -Tél. (223) 227572, Télécopie: (223) 230092

Seydou BOUAREMali

Chef de mission UICN

Bureau national du Burkina Faso01 BP 3133, Ouagadougou, Burkina Faso -Tél: (226) 362 119, Télécopie: (226) 301351

Michel KOUDABurkina Faso

Chef de mission UICN

Bureau de projets Guinée-BissauBP 23, Bissau-Codex 1031, Guinée-Bissau -Tél: (245) 201230, Télécopie: (245) 201168

Pierre CAMPREDONFrance

Directeur de projet UICN

Bureau national du NigerB.P. 10933, Niamey, Niger -Tél: (227) 753138, Télécopie: (227) 752215

Anada TIEGANiger

Chef de mission UICN

Bureau national de ZambieLuanshya Road, Plot No. 189, Private Bag W 356,Lusaka, Zambie - Tél/Télécopie: (26 01) 223276

Maswabi MAIMBOLWA Représentant nationalZambie

AFRIQUE DE L'OUEST

AFRIQUE CENTRALE

Bureau de projets du Congo50 bis rue Dongou, Ouenze, Brazzaville, Congo -Tél: (242) 821448, Télécopie: (242) 820237

Assitou NDINGACongo

Chargé de programme

Bureau national du SénégalB.P. 3215, Cité Ady Niang, Hann/Maristes, Dakar,Sénégal - Tél: (221) 320545, Télécopie (221) 329246

Abdoulaye NDIAYESénégal

Représentant national

ASIE

Bureau national du NépalP.O. Box 3923, Katmandou, Népal -Tél.: (9771) 522712, Télécopie: (9771) 521506

John McEACHERNCanada

Conseiller principal, UICN

204 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 205: Procès-verbaux - IUCN Portal

Badri PANDENépal

Coordonnateur, Program-me pour l'éducation etla sensibilisation àl'environnement

Bureau national du Pakistan1 Bath Island Road, Karachi 75530, Pakistan -Tél: (9221) 578067, Télécopie: (9221) 5870287

Javed AHMEDPakistan

Sahar ALIPakistan

Sabiha DAUDIPakistan

Rashida DOHADPakistan

Directeur adjointProgramme pour les forêts

Coordonnateur adjoint,fournalists Resource Centrefor the Environment

Coordonnatrice pourl'éducation, Programmepour l'éducation àl'environnement

Directrice adjointe deprogramme (secteurentreprises/ droit del'environnement)

Aban MARKER-KABRAJIPakistan Représentante nationale

Parvaiz NAIMPakistan

Wendy QUARRYCanada

Directeur adjoint deprogramme, Unité desécosystèmes côtiers

Conseillère encommunication

Bureau d'Islamabad22 Bazar Road, G-6/4, Islamabad, Pakistan -Tél: (9251) 216874, Télécopie: (9251) 216909

Mohammad Arshad GILLPakistan

Abdul Latif RAOPakistan

Coordonnateur

Directeur de programme

Bureau de projets de Peshawarc/o Government NWFP, Civil Secretariat, Police Road,Peshaivar, Pakistan -Tél: (9252) 1277189, Télécopie: (9252) 1272517

Stephan FULLERCanada

Directeur adjoint,Programme SPCS

G.M. KHATTAKPakistan

Mohammad RAFIQPakistan

Directeur, ProgrammeSPCS

Coordonnateur adjoint,Programme SPCS

Bureau de projets Arabie Saouditec/o NCWCD, P.O. Box 61681, Riyadh, Arabie Saoudite –Tél: (9661) 4418700, Télécopie: (9661) 4410797

Eugene JOUBERTAfrique du Sud

Conseiller principal

Bureau national du Sri Lanka2 Vajira Lane, Colombo 5, Sri Lanka -Tél: (941) 580202, Télécopie: (941) 580202

Leslie WIJESINGHESri Lanka

Représentant national

Bureau régional pour les zones humidesd'Asie du Sud-Estc/o Asian Institute of Technology, GPO Box 2754,Bangkok 10501, Thaïlande - Tél: (662) 5245393,Télécopie: (662) 5245392

Zakir HUSSAINBangladesh

Coordonnateur régional –Programme Zoneshumides

AMERIQUE CENTRALE

Délégation régionale pour la Méso-Amérique (ORMA)Apartado 1161-2150, Moravia, San José, Costa Rica -Tél: (506) 235 6568, Télécopie: (506) 2409934

Lorena AGUILARCosta Rica

Eduardo CARILLOCosta Rica

Eugenia GUZMANCosta Rica

Micael JUNKOVDanemark

Consultante, ProjetRépartition des tâches(HATOS)

Assistant, Espèces sauvages

Assistante du Directeurrégional

Responsable régional,forêts - GIS

Liste du personnel 205

Page 206: Procès-verbaux - IUCN Portal

Enrique LAHMANNCosta Rica

Vivienne SOLISCosta Rica

AMERIQUE DU SUD

Directeur régional

Coordonnatrice - Program-me régional pour lesespèces sauvages

Délégation régionale pour l'Amérique duSudAv Atahualpa 955 y Republi, Edificio Digicom, Piso 4,Casilla Postal 17-17-626 Quito, Equateur-Tél: (5932) 466622, Télécopie: (5932) 466624

Luis CASTELLOArgentine

Délégué régional

Bernardo ORTIZ VON HALLEColombie

Sven WUNDERDanemark

Janeth SOLAEquateur

Coordonnateur, Program-me, SSC/CPNAP

Administrateur auxiliairestagiaire (DANIDA)

Secrétaire du Déléguérégional

AMERIQUE DU NORD

UICN-Canada380 rue Saint Antoine Ouest, Bureau 3200, Montréal,Québec H2Y 3X7, Canada -Tél: (1 514) 2879704, Télécopie: (1 514) 987 1567

Raymond PERRIERCanada

Normand ST-PIERRECanada

Directeur, UICN Canada

Directeur adjoint

UICN-Etats-Unis1400 16th Street NW, Washington DC 20036,Etats-Unis - Tél: (1 202) 7975454, Télécopie: (1 202)7975461

Catherine ALLENEtats-Unis

Administratrice, Programmepour l'utilisation durabledes espèces sauvages

Mark DILLENBECKEtats-Unis

Steve EDWARDSEtats-Unis

Hank JENKINSAustralie

Allen PUTNEYEtats-Unis

Byron SWIFTEtats-Unis

Penny WALLACEEtats-Unis

John WAUGHEtats-Unis

Administrateur, Programmepour la conservation desforêts

Directeur, Programmepour l'utilisation durabledes espèces sauvages

Programme pourl'utilisation durable desespèces sauvages

Directeur, Programmesde conservation

Directeur exécutif

Administratrice

Administrateur,Conservation des parcs

Centre de Presse - personnelUICN et consultantsJohn BURKE (UICN) Directeur, Division de la

Communication

Ricardo BAYON (UICN) Chargé des relationsavec la presse

Philippa COBLEY (UICN)Production de « ElPinguino »

Yanina ROVINSKI (Consultante)Production de « ElPinguino »

Peter HULM (Consultant)Communiqués de presse

Lisa SYLVESTER (Nat. Wildlife Federation, E.-U)Communiqués de presse

Marco GANDASEGUI (ANCON, Panama)Communiqués de presse

Nikki MEITH Rédactrice, Bulletin del'UICN

206 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 207: Procès-verbaux - IUCN Portal

Personnel sous contrat spécialIngrid CATTONFrance

Jeffrey CALLOWAustralie

Marlène CHAPERONSuisse

Danièle DEVITREFrance

Jesus GONZALEZEspagne

Catherine LOKSCHINSuisse

Christiane MILEVFrance

Interprète

Traducteur

Secrétaire

Traductrice

Traducteur

Traductrice

Traductrice

Maria Jose PUEYO PENAEspagne Traductrice

Nadia TAZIEspagne

Amalia THALERArgentine

William VALKRoyaume-Uni

Traductrice

Interprète

Interprète

Membres du Comité directeur del'Assemblée générale

Yolanda KAKABADSE Présidente, Comitédirecteur de l'Assem-blée générale, Vice-présidente de l'UICN

Wolfgang BURHENNE Conseiller juridique del'UICN

José Pedro DE OLIVEIRA COSTAConseiller régional del'UICN pour l'Amérique

Cindy GILDAY

P. H. C. LUCAS

centrale et du Sud

Conseillère de l'UICN

Président de la Commissiondes parcs nationaux et desaires protégées

Membres du Comité argentin

(Secretaría de Recursos Naturales y AmbienteHumano)

Enrique Kaplan (Président)Fernando ArduraDaniel BurdmanAna LamasDorotea von Erb

Autres membres du personnel

Consultante, PakistanShahla ALI KHANPakistan

Robert DENEVEBelgique

Betty HAMNETTEtats-Unis

Janet SINGHGuyane

Hugh SYNGERoyaume-Uni

Monique TRUDELCanada

Consultant

Assistante, Comité desrésolutions

Assistante du Présidentde l'UICN

Chef rapporteur et rédacteurdes procès-verbaux

Consultante,Communication

Personnel argentin

Alberto AebicherFederico AmbrosioHugo AmbrosioInés ArdittoMaría de las Mercedes BarrandeguyHéctor BavasoHaydée BianchiCristina GidegainClaudia CabellaFederico CaladaMónica CandiaNorberto CapeloNancy CarauellMartin CasteloMariano CastexLiliana CrucciMayco Drot de GourvilleMónica Echenique

Liste du personnel 207

Page 208: Procès-verbaux - IUCN Portal

José EscaladaEsteban EspilMónica FarreMiriam FernándezJorge FerrinAlejandro FloresLaura FrigerioMabel GamaleriHandley GeorgesAlla María GianniniEduardo GiovaniniGladys González CuetoPaz GonzálezAnibal GotelliMariano GuerreroAgustím GutiérrezBarbara GutiérrezPablo Juan KozlowskiClaudia KuezerLiliana LabatMariano LeguizamonLucas López ToumeckLaura Karina MacchiaElizabeth MacDonnellRaúl MaidanaMario MainiGilberto Ramón ManzanelloEnrique MartínezCarlos MeriggiMaría Hilda MorcillaEnriqueta Moreno HueyoBeatríz MouraMónica Natan

Michael NoleauNorberto OvandoGuillermo PallottiMarcelo ParralGonzálo Pérez ConstanzóAstrid et Martina PikielnyLuis PolottoEduardo PomettiJosé PonteClaudia RamírezMaría Martha Rodríguez MacíasMara RodríguezPascual RomeoWalter RomeoJuan Rossi HeinlenHumberto F. RuchelliAlberto SalemAlejandro SchivoTeresa SosaCecilia SoszAndrea SoutulloMarian SpangenbergJosé Luis TacorianNorma TenenbaumLuis TiseraLuisa TrotriñoSandra TuccioJuan Manuel VelazcoIgnacio VialeCarolina Vivas FerreiraMiguel YodarMario Zirolli

208 PROCES-VERBAUX DE LA 19E SESSION DE L'ASSEMBLEE GENERALE

Page 209: Procès-verbaux - IUCN Portal

Siège mondial

UICN – Union mondiale pour la natureRue Mauverney 28CH-1196 Gland, SuisseTél.: ++ 4122-999 00 01Fax: + + 4122-999 00 02

UICNUnion mondiale pour la nature