RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Travail Écrit de Fin d’ Études En vue de l’obtention du Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute Année : 2016-2017 Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation Pays de la Loire 54, rue de la Baugerie - 44230 SAINT-SÉBASTIEN SUR LOIRE Quentin JAHAN Prise en charge d’un patient atteint d’un syndrome cérébelleux Rééducation fonctionnelle basée Sur la quantité de pratique
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Prise en charge d’un patient atteint d’un syndrome cérébelleux · 2017-09-21 · Année : 2016-2017 Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation
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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE
Travail Écrit de Fin d’Études
En vue de l’obtention du Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute
Année : 2016-2017
Institut Régional de Formation aux Métiers de la Rééducation et Réadaptation
Pays de la Loire
54, rue de la Baugerie - 44230 SAINT-SÉBASTIEN SUR LOIRE
Quentin JAHAN
Prise en charge d’un patient atteint
d’un syndrome cérébelleux
Rééducation fonctionnelle basée
Sur la quantité de pratique
AVERTISSEMENT
Les travaux écrits de fin d’études des étudiants de l’Institut Régional de Formation aux Métiers
de la Rééducation et de la Réadaptation sont réalisés au cours de la dernière année de formation
MK.
Ils réclament une lecture critique. Les opinions exprimées n’engagent que les auteurs. Ces
travaux ne peuvent faire l’objet d’une publication, en tout ou partie, sans accord des auteurs et de
l’IFM3R.
Remerciements :
Je remercie tout d’abord mes parents pour le soutien qu’ils m’ont apporté quotidiennement.
Je remercie mon groupe de travail, les 4M.
Je remercie l’ensemble de la promotion 2014-2017 pour les 3années passées ensemble.
Résumé
Ce travail écrit relate de la prise en charge de Monsieur A. atteint d’un syndrome cérébelleux avec
ataxie cérébelleuse idiopathique depuis 12ans. C’est le troisième séjour d’entretien de M.A. au
centre de rééducation Pomponiana Olbia dans le but de ralentir la progression de son ataxie. M.A.
est un patient motivé et impliqué dans sa rééducation du fait de la diminution de son implication
dans les activités de la vie quotidienne, il est quasi constamment dans son fauteuil roulant
électrique et possède un périmètre de marche restreint. Il en est ressorti des objectifs principaux
de rééducation de l’équilibre et de la marche en vue de réduire la désadaptation à l’effort. La prise
en charge fonctionnelle s’est basée sur une haute quantité de pratique en lien avec les théories de
l’apprentissage moteur et les capacités du patient à répéter les efforts. Suite à la rééducation,
malgré des séquelles résiduelles, le patient a amélioré son niveau de vie et a retrouvé une certaine
indépendance dans ses activités de vie quotidienne malgré ses risques de chutes. Nous allons nous
demander qu’elle est l’influence de la quantité de pratique dans une prise en charge fonctionnelle
atteint d’un syndrome cérébelleux en vue d’un retour vers l’autonomie ?
Mots clés
Equilibre
Marche
Rééducation fonctionnelle
Syndrome cérébelleux
Abstract
This paper reports the physical therapy which has been deliver for 12 years to heal Mister A. from
his idiopathic cerebellar ataxia. It is his third stay at the Pomponiana Olbia center, in order to slow
the progression of his ataxia. Mister A. is very motivated and involded in his physiotherapy
because he is physically limited in his everyday activities .He is almost permanently on his electric
wheelchair and has a limited perimeter of independent walking. Main goals have come up :
rehabilitation of balance and gait in order to reduce the unadaptation to physical stress. The
functional cares are based on high intensity of exercises which are directly linked with theoretical
mechanical physiology and the ability of the patient to repeat specific efforts. After the
rehabilitation, even if sequelae remain, the patient has improve his way of living by recovering and
getting more independent despite the hazard of falling. We will try to answer the following
question: How the amount of exercise influences the result, in the case of a recover from a
cerebellar ataxia, in order to get back a certain autonomy?
Pieds joints : Yo/Yf = 117sec/41sec, les oscillations du patient ont
nettement diminuées, tout comme son appréhension, il a pris confiance en ses capacités et ses
stratégies d’équilibrations.
L’équilibre unipodal n’est toujours pas réalisable car M.A. n’est pas capable de le tenir, cependant
l’appui unipodal avec stabilisation des membres supérieurs lui est possible de part la prise de
confiance du patient mais également le renforcement de ses membres inférieurs.
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Equilibre dynamique :
Test de tinetti dynamique : Le score obtenu est de 17 sur 28.
Berg balance scale : Le score obtenu est de 29 sur 56.
Timed up and go test avec un temps de 32secondes à l’aide de son rollator 4roues
Le signe de Romberg est quand à lui toujours négatif.
Les réactions d’équilibration du patient, ont été très grandement optimisées en effet,
même lors d’importants déséquilibres, il a réussi à se repositionner, en s’aidant toute fois
des réactions parachutes des membres supérieurs afin d’assurer la sécurisation. Il est
observé des ébauches de réactions parachutes des membres inférieurs, qui sont limités
par la faible longueur et hauteur du pas, qui ne permet pas une sécurité optimale.
7.1.4 Évaluation de la fonction vésico-sphinctérienne
Le patient suit toujours son traitement de prévention, mais aucune gêne n’est survenue lors
des exercices de rééducation.
7.2 Evaluation du relevé du sol
M.A. est toujours sujet à des chutes du fait des résultats des tests d’équilibre mais également
de sa pathologie, cependant il maitrise totalement le relevé du sol et l’enchainement des
différentes étapes. Il est même maintenant capable de se relever sans support et donc de passer
par la position genoux dressés puis la position chevalier servant, afin de donner l’impulsion de ses
membres supérieurs et s’appuyer sur le genou qui est avancé pour se relever.
7.2.1 Evaluation de l’ataxie cérébelleuse
Les scores cotant et évaluant l’ataxie cérébelleuse ont à nouveau été effectués, nous pouvons
noter une amélioration des scores durant la prise en charge :
ICARS : 28/100 contre 48/100 à l’entrée.
SARA : 15/40 contre 19/40 à l’entrée.
7.2.1.1 Coordination dans l’espace
L’hypermétrie à une vitesse relativement faible, cependant dès lors que l’on demande une
réalisation plus rapide, le patient perd la coordination du mouvement et rate sa cible.
L’asynergie est toujours présente lors du test au départ de la position demi-assise, on observe un
écartement des bras lorsque la position debout est atteinte afin de faciliter la stabilisation,
cependant moins qu’au début de la prise en charge, le patient à développé des stratégies
d’équilibration plus efficaces.
Le tremblement cérébelleux est lui aussi toujours présent lors de la manœuvre du serment.
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7.2.1.2 Coordination dans le temps
La dyschronométrie qui est testée par l’épreuve talon-genou qui est toujours maitrisée par le
patient.
L’adiadococinésie n’a pas évoluée depuis le bilan initial.
L’épreuve de Stewart-Holmes montre toujours un léger retard au freinage du mouvement, et donc
la présence résiduelle d’une hypotonie du syndrome cérébelleux.
7.3 Évaluation des limitations d’activités
7.3.1 Évaluation de la communication
La dysarthrie de M.A. n’a pas évoluée mais n’a pour autant jamais gênée la prise en charge.
7.3.2 Évaluation fonctionnelle
Activités de la vie quotidienne :
Les questionnaires d’évaluation de l’autonomie ont été redistribués au patient et l’on peut
voir une nette amélioration en étudiant les réponses, en effet l’index de Barthel passe de 85/100 à
90/100 avec le besoin d’une aide pour l’habillage des membres inférieurs et les escaliers. La MIF
est elle passée de 57/126 à 97/126, montrant une augmentation de l’autonomie du patient, en
accord avec ses objectifs et attentes de la prise en charge.
Il a également été effectué un examen de la qualité de vie (Short Form Survey : SF-36). Il met en
évidence une amélioration de l’indépendance du patient, qui se sent plus à même de mener une
autonome, ce malgré quelques difficultés dans certaines activité de la vie quotidienne.
Transferts :
Le patient est maintenant totalement autonome à la réalisation de ses transferts et ne requiert
d’aucune aide ni surveillance dans toutes les situations qu’il peut rencontrer.
Évaluation de la préhension :
Les ergothérapeutes notent la présence d’une meilleure précision de la main droite mais
également la présence moindre du tremblement distal des membres supérieurs lors de gestes fins,
ceci est en accord avec l’évaluation du tremblement précédemment décrite.
Evaluation de la déambulation
Lors des longs trajets M.A. se déplace toujours à l’aide son fauteuil électrique car il se dit plus
rassuré lorsque qu’il est seul malgré ses progrès à l’aide de son rollator.
Le périmètre de marche à l’aide du rollator 4roues est en fin de rééducation de 270m sans pause,
le patient préfère s’arrêter car il ressent de la fatigue et ne veut pas se mettre en danger. Durant le
test de marche des 6minutes le patient effectue 120m alors qu’il était impossible de le réaliser au
début de la rééducation. Les objectifs de rééducation ont donc été remplis, en effet maintenant
M.A. est capable de mener une vie plus dépendante dans ses déplacements à son domicile étant
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donné qu’en plus de l’endurance, il manie parfaitement son aide technique et se retrouve moins
en difficulté lors des changements de positions, qui étaient très dangereux pour lui 5 semaines
auparavant.
Le patient présente cependant toujours une marche ébrieuse mais qu’il a appris à compenser et à
améliorer afin de moins se mettre en danger. Son polygone de sustentation reste élargit afin de se
stabiliser et les pas restent rétrécis, cependant les pieds décollent plus du sol lors de la phase
oscillante, ce qui permet d’avoir moins d’accroche et donc diminuer fortement les risques de chute
lors de la marche mais surtout lors des changements de direction. Il est important de préciser
également que le patient est un peu plus redressé qu’auparavant, il regarde moins ses pieds et
prend plus d’informations dans l’espace qui l’entoure.
La marche du patient lui permet maintenant de pouvoir se déplacer dans les espaces restreints et
donc de regagner de l’autonomie et de l’indépendance fonctionnelle dans sa vie quotidienne.
Bilan de l’équilibre fonctionnel quantifié
o Marche : 270m en 15min
o Escaliers : 35 escaliers en montée/descente avec double rampe et appuis asymétriques
o Changement de position : 50montée des deux pieds à la 3ème barre de l’espalier
o Tenue de position : Pieds joints : Yo/Yf : 117sec /41sec
7.4 Évaluation des restrictions de participation
M.A. se dit très satisfait de sa prise en charge et a totalement pris conscience de ses progrès tout
au long des 5semaines. Il positive sur le fait de pouvoir réaliser des actes du quotidien seul, chose
qu’il ne pouvait plus faire auparavant, et donc qu’il a gagné en indépendance fonctionnelle.
Cependant il regrette de ne pouvoir reprendre ses loisirs et activités et il se fait à l’idée qu’ils seront
très difficilement accessibles tout au long de sa vie.
8 Discussion
Lors de la prise en charge, nous avons mis en place plusieurs objectifs de rééducation dont l’un des
principaux était de rétablir de l’équilibre afin de pouvoir se déplacer en autonomie et ainsi éviter la
désadaptation à l’effort.(38)
En comparant les résultats des examens initiaux et finaux, nous pouvons rendre compte que les
scores des tests ont été améliorés. Il y a également pu avoir une évolution positive dans chaque
exercice de rééducation.
Ainsi les deux axes majoritaires, que sont la marche et l’équilibre du patient ont évolué, et les
ressentis de M.A. vont dans ce sens, il en ressort un aspect positif et admet que sa vie quotidienne
devient plus agréable à vivre comme en atteste l’évolution du score de la SF 36.
L’équilibre s’est donc amélioré et nous pouvons même noter un rétrécissement du polygone de
sustentation, ainsi que des réactions d’équilibration et parachutes des membres supérieurs
optimisées et qui s’avèrent plus efficaces qu’auparavant. La marche quand à elle se déroule avec
plus d’assurance et de stabilité sur la durée, M.A. a développé ses propres stratégies par l’auto-
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organisation de ses mouvements et donc par le biais du système d’essais-erreurs afin d’adopter la
posture la moins sollicitante en énergie. Parallèlement à ces résultats atteints, l’on peut voir que le
degré de l’ataxie cérébelleuse a diminué, en effet ses résultats sont traduits par l’amélioration des
score SARA et ICARS, même s’il persiste toujours des phénomènes cérébelleux. De plus, il est
possible d’objectiver un renforcement global de la force musculaire qui va en lien avec
l’augmentation du périmètre de marche et de l’endurance du patient. L’ensemble de ces éléments
favorise une amélioration de l’état général du patient et donc une plus grande capacité d’accès aux
activités de la vie quotidienne et à l’autonomie. De surcroit, la sécurisation totale des transferts est
un élément supplémentaire à mettre en faveur d’une amélioration de l’accessibilité ses activités
de la vie quotidienne.
Cependant des difficultés persistent en particulier, le schéma de marche correspondant toujours à
une marche festonnante avec de faibles hauteurs et longueurs de pas entrainant des risques de
chute (39). Le risque de chute représente un frein majeur à la réinsertion totale à la société dans la
position debout (2). Effectivement de part la fatigue et l’absence de réactions parachutes des
membres inférieurs, cela représente un problème à l’adaptation des différents environnements.
En outre la rééducation s’est effectuée dans des conditions optimales, dans un environnement
calme sans interaction sociale majeure mis à part des situations en double tâche qui sont dans
tous les cas préconisées pour la rééducation des patients cérébelleux (40). Nous pouvons donc
nous demander s’il n’aurait pas été judicieux de pouvoir petit à petit intégrer le patient au sein
d’activités en groupe tel des ateliers d’équilibre ainsi que des parcours de marche collectifs.
Concernant les chutes, nous savons que du fait de sa pathologie et ses déficits le risque de se
retrouver au sol reste très important. Nous avons essentiellement travaillé sur le
perfectionnement de l’équilibre, des réactions de stabilisation et sur le relevé du sol afin de
pouvoir encore une fois l’autonomiser et lui permettre de se relever sans encombre si une chute
venait à se déclarer. Cependant, comme nous préconise Crowdy (41), nous pouvons aussi
apprendre au patient les mécanismes de chute étant donné qu’il connait les situations les plus
déstabilisantes pour lui. En effet il indique qu’apprendre les stratégies de chute est un axe de
rééducation tout à fait envisageable afin d’apprendre au patient à chuter et ainsi pouvoir se
protéger au mieux. Le but de ceci étant de minimiser les conséquences que pourrait avoir cette
chute comme des traumatismes qui pourraient ralentir la rééducation. (42)
Malgré les progrès indéniables obtenus par M.A. le retour à l’autonomie totale reste difficile pour
le patient, en effet son aide de marche ne le protège pas des chutes, il est seulement pour lui un
point d’appui antérieur afin d’avoir un référentiel et ainsi déambuler librement. De plus malgré
l’amélioration au cours de la rééducation du score de Berg, le résultat obtenu laisse toujours
présagé un risque de chute très élevé. Les souhaits du patient étant de retrouver une
indépendance à son domicile, mais lui-même ayant conscience de ses déficits, nous pouvons nous
demander s’il est capable de se prendre en charge, ou s’il a besoin de la présence constante d’une
tierce personne sachant que sa femme est également atteinte d’un handicap. En effet, M.A.
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manque de confiance en lui par rapport à son équilibre même s’il s’est amélioré, cependant un
paradoxe se pose car il faut en effet que le patient essaye de s’occuper des taches de la vie
quotidienne. Sa femme peut encore les effectuer en ce moment mais a-t’il vraiment conscience
que sa conjointe présente aussi une maladie neuro-dégénérative qui entrainera tôt ou tard un
arrêt de ses activités.
De ce constat émerge de suite une hypothèse sur la suffisance de la rééducation, en effet une
récupération suite à des dommages cérébelleux est souvent lente et incomplète (43). Il est donc
fort probable que seulement 5semaines de rééducation, même intensives soient insuffisantes
pour un patient atteint depuis maintenant 12ans d’une ataxie cérébelleuse, sachant que son état
se détériore avec le temps passant. Les améliorations que peut faire le patient sont souvent égales
à la reprise d’une ou plusieurs années de progression naturelle de la maladie, effectivement les
améliorations sont dues à des reprises de dysfonctionnements spécifiques de l’ataxie (19). Nous
pouvons donc comprendre que plus l’ataxie est sévère, plus la récupération sera longue et
compliquée, la rééducation permettant majoritairement de limiter les conséquences. (44)
Le maintien de ces effets dépend donc de la continuité de la formation et de la rééducation,
l’auteur explique qu’après une formation quotidienne au domicile avec des adaptations afin de
sécuriser le patient, les améliorations indiquées par l’échelle SARA persistent et empêchent les
dysfonctionnements de continuer leur récupération. De plus une formation à domicile permet de
retrouver des capacités fonctionnelles accrues.
Nardone(20) va également dans ce sens, expliquant que peu importe l’origine de l’ataxie, un
traitement à court terme ne peut être suffisant afin de préserver l’amélioration des signes
cliniques et des signes fonctionnels et donc ainsi obtenir une locomotion définitivement acquise. Il
préconise une formation continue suite à la rééducation intensive prodiguée pendant 3semaines.
Ilg (18) soutient également la nécessité d’une formation sur la durée suite au programme de
rééducation, en particulier en agissant sur les activités de la vie quotidienne, le but étant
d’augmenter la qualité de vie du patient. C’est grâce à cela que l’on peut freiner l’avancée de la
maladie, qui est la cause principale du déclin des capacités du patient. Or M.A. en retournant à son
domicile va retourner chez son masseur-kinésithérapeute libéral seulement deux fois par semaine
pendant 30min (45), ce qui ne sera pas suffisant afin de préserver voir améliorer ses progrès. Il
aurait donc pu être judicieux afin de proposer une rééducation complète, de réaliser un
programme de rééducation à domicile en accord avec les ergothérapeutes si des installations sont
nécessaires afin de permettre au patient de ne pas régresser. Ou bien toujours dans l’objectif de
ne pas déconditionner à l’effort de prescrire des séances régulières d’activités physiques adaptées
afin d’encadrer toujours un minimum le patient.
Cependant ceci relève un autre débat pour effectuer des programmes à domicile, il faut une
implication totale du patient dans la rééducation. Même s’il apparait motivé au cours de son
séjour afin de progresser, nous pouvons nous demander s’il n’aurait pas fallu intensifier la
rééducation sur la prise de conscience de la part du patient de sa pathologie mais également que
2séances hebdomadaires ne seront pas suffisantes à cause de la faiblesse de quantité de pratique.
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Nous aurions pu sensibiliser le patient sur sa pathologie, afin de creuser et savoir vraiment ce qu’il
connait de sa propre pathologie et de celle de sa femme ? Que la fatigue peut engendrer des
risques de chutes importants du fait de la dégradation des réactions d’équilibres et de l’équilibre
lui-même, également cela va pouvoir être influencé par la situation de surcharge pondérale du
patient qui majore sa fatigabilité. L’introduction donc d’une éducation du patient à sa pathologie
aurait pu permettre au patient de réaliser l’importance d’entretenir lui-même l’avancée de son
handicap.(46)
Malgré le modèle fonctionnel qui a prouvé son efficacité au cours de la prise en charge de M.A.
d’autres prises en charge peuvent être envisagées comme par exemple la prise en charge
analytique qui vise à prendre en charge une fonction déficiente. C’est ce que nous explique Seung-
jim et Al (47), au cours de la pratique, les patients ont été encouragés à réaliser des mouvements
lents en les décomposant afin qu’ils s’améliorent en qualité. Nous nous intéressons alors à
travailler quelques séquences pour le patient, n’intégrant pas la totalité de la tâche à accomplir. Il
en ressort un travail en plusieurs étapes avec des contraintes supplémentaires, en fonction du
degré d’atteinte du patient. Par exemple, le travail de la marche se déroule en 5étapes afin de
séquentialiser chaque étape afin de les travailler séparément. La phase d’attaque du pas en
insistant bien par l’attaque avec le talon, ensuite lors de la phase oscillante il est demandé au
patient une majoration de la flexion de hanche et de genou afin de pouvoir éviter toute accroche
du pied au sol et ainsi intégrer plus rapidement les nécessités d’une marche esthétique. Cette
approche est alors totalement différente d’une prise en charge plus fonctionnelle et ludique, en
effet elle présente des limites puisqu’au final elle ne facilite pas le patient à progresser au sein de
son handicap puisqu’il est constamment mis en difficulté lors de la rééducation, chaque geste
réalisé ne venant pas de lui-même. Seulement, elle peut quand même s’avérer efficace du fait de
la courte durée de la séquence de travail qui peut permettre une très grande quantité de pratique.
C’est donc peut-être plus une approche à envisager lors d’une atteinte plus profonde que celle de
M.A, car il était encore capable de se déplacer avec ses propres stratégies. Nous pouvons intégrer
ce genre d’exercice pour réintégrer un schéma type à une personne qui l’avait oublié vu qu’il ne
réalise plus du tout ce mouvement.
L’approche rééducative peut être séparée en deux versants, celle qui vise à améliorer la capacité
fonctionnelle en compensant les déficits sous-jacent et celle qui vise à améliorer la fonction grâce à
des techniques de restauration qui implique l’adaptation et la récupération dans le système neuro-
musculo-squelettique. (2). Nous pouvons également nous rendre compte que cette rééducation
reste en ligne de mire des prises en charge, il faut en effet combiner la kinésithérapie à
l’ergothérapie. Ce dernier va s’occuper des membres supérieurs, ce qui a été réalisé pour M.A.
Cependant la kinésithérapeute associe dans certaines études différents travaux séparés comme la
posture, la force, l’endurance, la coordination, la démarche et l’équilibre. (48)
Du fait de l’atteinte de M.A. et la présence de M.Sultana sur le lieu de stage, cela nous a tout
naturellement mené dans la mise en place du programme de rééducation fonctionnelle ludique et
sportive suivant les bases du protocole d’équilibre fonctionnel quantifié. Cette rééducation est
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donc basée sur une quantité importante d’exercices concrets tel la marche par exemple, pour
laquelle nous avons beaucoup insisté afin de M.A. deviennent un expert et perfectionne celle-ci.
Cela va en accord avec Vincent Ferring : « Vous allez répéter ce mouvement afin de le
perfectionner, comme un pianiste fait ses gammes »(49). Ainsi Bertsch va également dans ce sens
et indique que pour devenir un expert il faut plusieurs millions d’essais de pratique (50). Nous
pouvons donc comprendre que le facteur répétitif procure au sujet une compréhension et donc
une meilleure réalisation afin de préserver au maximum de l’énergie nécessaire à la déambulation.
Dans ses études ILG finit par en déduire qu’au vu de résultats obtenus, les stratégies de
réadaptation répétitive et à haute intensité pourrait être le traitement kinésithérapique le plus
efficace. (13)
Plus le mouvement est répété, plus l’auto-organisation du mouvement par essais-erreur va
automatiser l’exercice fonctionnel au sein du patient, ainsi en découlera une amélioration des
performances. Suite à l’augmentation de celles-ci, l’exécution du mouvement demandera un cout
attentionnel moindre au patient pour réaliser la même tâche qu’auparavant.(51)
De ce fait, la rééducation s’est déroulée sans encombre avec une adhésion totale du patient à
celle-ci. En effet nous avons réalisé un apprentissage sérieux orienté sur la tache à accomplir, ce
qui suppose une quantité de pratique suffisante, ainsi cela fige une mémoire gestuelle et provoque
des anticipations (feed forward). L’effet bénéfique de l’acquisition de ces anticipations est que le
patient va pouvoir sélectionner ses gestes et besoins pour finalement provoquer ses propres
compensations.
Durant notre rééducation, il a été décidé de ne pas contraindre M.A. à réaliser une marche
esthétique et entrant dans un schéma de marche physiologique. En effet dès lors que nous
essayions de modifier son schéma de marche comme par exemple contrôler le verrouillage du
genou, nous avions à faire face à de trop nombreux déséquilibres, augmentant considérablement
son risque de chute. Or afin que le patient garde confiance en ses capacités, il faut créer le moins
possible de déséquilibres, son aide de marche ne lui permettant pas de parer à un déséquilibre
trop important. En neurologie, il faut laisser le sujet faire selon ses propres ressentis et
anticipations, obliger un patient à des contraintes est pour Serge mesure, « un acte de
maltraitance » (52). Nous pouvons donc nous rendre compte que peu importe les stratégies
adoptées par le masseur- kinésithérapeute, la quantité de pratique et la répétition des exercices
de rééducation est à mettre au centre de la réhabilitation du patient atteint de syndrome
cérébelleux en vue de lui redonner de l’autonomie et des progrès au sein de son handicap.
Cependant remettre le patient dans des situations qu’il pourra rencontrer dans sa vie quotidienne
va l’aider à acquérir ses compétences avec plus de facilité. La rééducation effectuée rend donc
bien compte de l’importance de la quantité de pratique dans la rééducation neurologique,
cependant ceci est à nuancer avec la capacité du patient à pouvoir répéter les efforts en lien avec
ses capacités et ainsi progresser au sein de son handicap. Cependant la limite est qu’il faut
pérenniser cela tout au long de l’année et non pas seulement sur une période courte comme ici
afin d’obtenir des résultats et des améliorations durables dans le temps.
.
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La prise en charge fonctionnelle effectuée étant basée sur les principes de la théorie de
l’apprentissage moteur. Nous avons essayé de respecter au maximum les tenants et les
aboutissants de cette théorie afin d’obtenir des résultats les plus probants possibles donc faire
preuve d’efficacité au terme de cette rééducation. Cependant, le cervelet possède un rôle
essentiel dans l’apprentissage moteur mais aussi dans l’exécution et l’efficacité des réactions
automatiques d’équilibration(53). Il faut donc tenir compte des difficultés que peut rencontrer le
patient en lien avec l’apprentissage par essais-erreur, ce qui aura des répercussions sur les
techniques d’enseignements et les stratégies utilisées lors de sa marche.(54). En effet, l’adaptation
et l’apprentissage ont été comparés avec des patients présentant des lésions cérébelleuses et avec
un autre groupe sain, ne présentant aucune lésion. Il s’est avéré que la vitesse et l’étendue de
l’apprentissage sont supérieures chez les personnes saines. (2). Nous pouvons donc penser qu’une
meilleure compréhension des mécanismes de la performance motrice et en particulier de
l’apprentissage en lien avec les fonctionnalités du cervelet pourrait permettre à la kinésithérapie
de respecter une rééducation précise répondant aux besoins principaux des patients atteints
d’ataxie cérébelleuse. Une meilleure connaissance permettra aussi de comprendre que le cervelet
n’est pas lié uniquement à un rôle moteur mais aussi à la cognition et aux émotions. (55)
9 Conclusion
M.A. est atteint d’un syndrome cérébelleux avec une ataxie cérébelleuse depuis 12ans. Après 5
semaines de rééducation au sein du centre de Pomponiana Olbia, nous pouvons observer une
amélioration de ses capacités fonctionnelles en lien avec ses objectifs personnels. Malgré cette
amélioration, l’ataxie cérébelleuse est encore présente, l’empêchant d’avoir une totale autonomie
dans ses activités de la vie quotidienne. Lors de la rééducation, nous avons pu nous rendre compte
que la priorité est d’accorder nos objectifs et ceux du patient afin d’obtenir l’adhésion de celui-ci
par le facteur motivationnel.
Chaque patient étant unique de part sa nature, son caractère, son mode de vie, sa pathologie, le
masseur-kinésithérapeute doit s’adapter continuellement et trouver le bagage technique
nécessaire afin d’exercer une prise en charge optimale concordant avec les capacités du patient. Il
convient de pouvoir répondre aux attentes du patient tout en posant les limites réalisables en
raison du caractère hétérogène et aléatoire de la progression de la maladie ou de la récupération
du patient. La hiérarchisation des objectifs passe donc par un travail interdisciplinaire qui doit être
mis en place afin de suivre une cohérence dans la rééducation du patient.
Récemment M.A. a limité sa marche, du fait de la majoration de la désadaptation à l’effort. Le
manque de rééducation au cours de l’année n’empêche pas la pathologie de progresser et donc de
l’handicaper un peu plus chaque jour. Nous pouvons donc nous rendre compte de la nécessité
encore une fois de répondre aux attentes du patient afin de l’aider à progresser quotidiennement
au sein de son handicap à l’aide d’une haute quantité de pratique et de répétitions sur le long
terme. Tout en surveillant ses capacités afin de trouver le juste milieu entre la pratique et le repos
compte tenu de la fatigabilité.
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