1 www.draaf.aquitaine- limousin-poitou- charentes.agriculture.gouv.fr Animatrice filière référente Hélène HANTZBERG FREDON Poitou-Charentes [email protected]Animatrice filière suppléante Corinne BORDEAU FREDON Poitou-Charentes [email protected]Directeur de publication Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Aquitaine Limousin Poitou-Charentes Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 [email protected]Supervision DRAAF Service Régional de l'Alimentation Aquitaine– Limousin- Poitou-Charentes 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention « extrait du bulletin de santé du végétal Arboriculture fruitière ALPC N°01 du 14/01/2016 » N°23 06/09/2016 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Nord Poitou-Charentes Pommier – N°23 du 6 septembre 2016 Edition Pommier nord Poitou-Charentes Ce bulletin est réalisé à partir des observations effectuées les lundis 22 et 29 août par les membres du réseau BSV sur les parcelles de référence, en Vienne, Deux- Sèvres et nord Charente. Ces données sont complétées par les signalements des acteurs de la filière arboricole (conseillers, producteurs, etc.) sur des parcelles flottantes. Ce qu'il faut retenir Tavelure : risque de contaminations secondaires en vergers tavelés lors des pluies annoncées cette semaine (samedi 10 et mardi 13 septembre). Maladies de conservation : infections possibles un mois avant la récolte. Carpocapse : fin du deuxième vol. La phase d’intensification des pontes et des éclosions de la deuxième génération est terminée. Tordeuses : vols signalés des tordeuses de la pelure (Pandemis et Archips). Peu d’attaques sur fruits. Puceron lanigère : faibles populations du ravageur, mais à surveiller jusqu’en automne. Acariens rouge et jaune : quelques foyers, à surveiller. Cicadelles : présence sur feuilles non préoccupante pour le moment. Autres ravageurs : cécidomyie, mineuses marbrée, sinueuse et cerclée. Auxiliaires : faune peu abondante. Bilan phytosanitaire à la récolte : aide précieuse pour la gestion des parcelles en 2017. Bulletin disponible sur : www.draaf.aquitaine-limousin-poitou- charentes.agriculture.gouv.fr/BSV-2016-POITOU-CHARENTES Recevez le Bulletin de votre choix gratuitement en cliquant sur : Formulaire d'abonnement au BSV
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Pommier nord Poitou Charentes - DRAAF Nouvelle …draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/BSV... · 2 Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes
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Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Nord Poitou-Charentes Pommier – N°23 du 6 septembre 2016
Météorologie
La semaine dernière, du lundi 29 août au lundi 5 septembre, les températures moyennes étaient bien
supérieures aux normales saisonnières (21,9°C). Aucune pluie n’a été enregistrée dernièrement. La
pluviométrie de ce mois d’août a été très nettement déficitaire (cumul de 11,8 à 17,3 mm selon les
secteurs). Le déficit est de 70% sur Poitiers.
Cette semaine, Météo-France annonce un risque de précipitations le samedi 10 au soir ainsi que le mardi
13 septembre. Les températures prévues devraient se rafraîchir, mais elles resteront supérieures aux
normales de saison (19°C en moyenne).
Tavelure (Venturia inaequalis)
Grâce au climat sec enregistré dernièrement, les contaminations secondaires sont limitées et la situation
sanitaire évolue peu depuis 2 mois. Les comptages réalisés sur fruits le lundi 5 septembre indiquent un
faible pourcentage de pommes tavelées, et ce même lorsque les feuilles sont bien touchées.
Maladies de conservation
Les principaux champignons responsables de ces pathologies sont soit des parasites
latents (champignons pénétrant dans le fruit par des portes d’entrées naturelles),
soit des parasites de blessures (champignons pénétrant dans les fruits par des
blessures).
Les parasites latents
Ces parasites pénètrent par lenticelle, œil, pédoncule. Ils se développent après un
temps de latence plus ou moins long. La contamination se fait essentiellement en
vergers à la faveur des pluies qui disséminent les spores.
Le Gloeosporium est présent sous forme de petits chancres sur les rameaux.
Les spores sont disséminées à la surface des fruits sous l’action de la pluie et
pénètrent dans les lenticelles. Sur fruits, ce champignon occasionne des pourritures
circulaires brunes autour des lenticelles infectées.
Le chancre commun (Cylindrocarpon mali) est la forme asexuée de Nectria
galligena. Les spores et conidies issues des chancres germent au niveau des plaies
sur la ramure et le tronc, à la chute des pétales (forme « Cylindrocarpon de l’œil »),
en été lors d'épisodes pluvieux, ou atteignent les fruits peu avant la récolte
(« Cylindrocarpon en conservation »).
Le phytophthora (Phytophthora cactorum) est un champignon qui se
conserve dans le sol. Les fruits tombés ou ceux qui sont sur les branches basses
sont les premiers a être contaminés. Il provoque une pourriture ferme, brune à
contour diffus.
Evaluation du risque :
Les précipitations annoncées le samedi 10 et le mardi 13 septembre induisent un risque de
contaminations secondaires pour les vergers tavelés à condition que l’humectation du feuillage dure au
minimum 8 heures.
Photo Fredon PC
Cylindrocarpon
Photo Familienheim
Gloeosporium
Phytophthora
Photo CTIFL
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Les parasites de blessures
Ces parasites pénètrent dans les fruits par des portes d’entrées accidentelles et ont
un développement rapide. La contamination peut se faire en vergers mais aussi
dans les locaux de conservation.
La moniliose (Monilia fructigena) se caractérise par une pourriture ferme,
brune qui se couvre rapidement de coussinets bruns disposés en cercles
concentriques. Les fruits restent souvent accrochés dans l’arbre (fruits momifiés) et
constituent une source de contaminations.
Le botrytis de l’œil (Botrytis cinerea) est un champignon à la fois parasite
latent et de blessure. La contamination peut avoir lieu en fin de floraison et se
maintenir à l’état latent dans les organes infectés. Les symptômes (petite lésion
sèche brune au niveau de la cavité oculaire) s’expriment en été. La contamination
est également possible sur les fruits blessés. En conservation, la pourriture est
brune, molle et se couvre d’un feutrage de couleur gris.
Le pénicilium (Penicillium expansum) est une pourriture molle de forme
circulaire et à contour net. Les fructifications apparaissent sous la forme d’une
moisissure bleu verdâtre. Ce champignon se conserve et se dissémine souvent à
partir des pallox.
Situation sanitaire
Actuellement, nous observons la présence du chancre commun sur fruits
(Cylindrocarpon mali) et de la moniliose.
Mesures prophylactiques
-Eliminer les chancres sur le bois.
-Eliminer les fruits momifiés.
-Eviter les chocs sur les fruits.
-Ne pas laisser de branches trop basses avec des fruits proches du sol.
-Eviter de cueillir sous la pluie.
-Ne pas laisser les pallox sur des sols boueux.
-Eliminer les fruits blessés avant l’entrée en station.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Nord Poitou-Charentes Pommier – N°23 du 6 septembre 2016
Evaluation du risque :
Des conditions climatiques humides pendant le mois précédant la récolte
favorisent directement le développement des maladies de conservation. Les
conditions climatiques sèches actuelles sont peu favorables, mais elles peuvent
le devenir lors des pluies annoncées cette semaine. Le risque est également à
moduler selon les maladies fongiques les plus présentes dans les parcelles, la
sensibilité des variétés, la présence de blessures sur les fruits (grêle, piqûres
d’insectes, etc.) et la durée de stockage prévue.
Moniliose
Photo Fredon PC
Botrytis de l’œil
Photo CTIFL
Photo CTIFL
Pénicilium
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Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Nord Poitou-Charentes Pommier – N°23 du 6 septembre 2016
Carpocapse des pommes (Cydia pomonella)
Quelques éléments de biologie du carpocapse
Les conditions climatiques favorables à l’accouplement et à la ponte sont les suivantes :
T°C crépusculaire > 15°C. Optimum : 23 à 25°C.
60% Humidité crépusculaire < 90%. Optimum : 70 à 75%.
Temps calme et non pluvieux (feuillage sec).
La ponte se fait en majorité pendant les 5 premiers jours après l’accouplement mais peut durer 12
jours.
La durée entre la ponte et l’éclosion est de 90 degrés-jours en base 10°C (somme des températures
moyennes journalières rentranchée de 10°C).
Situation sanitaire
Depuis début août, les captures sont en baisse sur le réseau de piégeage (voir le graphique ci-dessous), ce
qui indique la fin du deuxième vol.
Dans les vergers témoins non traités et biologiques de référence, la pression est forte (pourcentage de
fruits piqués pouvant atteindre 50%). Sur ces parcelles, les piqûres sont en nette progression depuis le
comptage réalisé mi-juillet, en fin de G1. En parcelles conventionnelles, la situation reste saine pour le
moment (< 0,5% de fruits touchés).
Suivi des dégâts du carpocapse à la récolte
Les comptages sont à réaliser lors de la récolte sur 1 000 fruits par bloc homogène.
Seuil indicatif de risque : 1% de fruits atteints à la récolte. Au-delà de ce seuil, le risque devient
significatif pour 2017.
Evaluation du risque :
Le vol de la deuxième génération est en nette diminution et sa fin est proche. La phase
d’intensification des pontes et des éclosions de la deuxième génération est terminée.
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Piégeage du carpocapse des pommes - 2016
Réseau nord Poitou-Charentes (Vienne, Deux-Sèvres, nord Charente)
Moyenne sur 16 pièges
G1
G2
Piqûre du carpocapse sur pomme
Photo Fredon PC
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Tordeuses
Les vols des tordeuses de la pelure (Pandemis heparana, Archips podona)
sont en cours actuellement.
Excepté une parcelle biologique très touchée, les attaques sur fruits restent
ponctuelles.
Seuil indicatif de risque : 5% d’organes atteints (comptage sur 500
bouquets fruitiers : 10 bouquets x 50 arbres).
Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum)
Pour le moment, les populations du ravageur sont maintenues à un niveau bas grâce à l’action de
l’auxiliaire Aphelinus mali.
Seuil indicatif de risque : 10% de rameaux touchés (notation sur 100 rameaux dans la partie basse de
l’arbre). En présence d’A. mali, ce seuil peut être relevé à 20%.
Mesures prophylactiques
La taille en vert des gourmands peut fortement limiter les pullulations du puceron lanigère.
Acariens rouge et jaune (Panonychus ulmi, Tetranychus urticae)
Cette année, au regard d’un climat particulièrement chaud et sec, les acariens nuisibles peuvent provoquer
des symptômes de « bronzage » dans des parcelles historiquement saines. Dans ces foyers, nous
observons notamment de nombreux œufs et jeunes larves. Cette semaine, nos comptages indiquent une
population des auxiliaires typhlodromes en baisse. Sur une parcelle de référence, leur présence n’était pas
suffisante pour enrayer les populations mixtes d’acariens rouges et jaunes.
Evaluation du risque :
Afin de pouvoir situer le niveau d’infestation, il est conseillé de faire un
contrôle visuel dans les parcelles touchées les années précédentes.
Evaluation du risque :
Le niveau d’infestation du puceron lanigère est actuellement peu préoccupant, mais il est à surveiller
jusqu’en automne car les populations d’A. mali sont en baisse et l’équilibre entre les deux antagonistes
risque de s’inverser.
Dégâts de tordeuses sur fruit
Photo Fredon PC
Acariens rouges et toile d’acariens jaunes sur une feuille de pommier
Photo M. LECOQ
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Seuil indicatif de risque : en absence de typhlodromes, le seuil est de 60% de feuilles occupées par les
acariens nuisibles (dénombrement des formes mobiles sur 100 feuilles). En présence de typhlodromes (au
minimum 30% de feuilles occupées), le seuil peut être relevé à 80%.
Mesures prophylactiques
L’introduction ou la réintroduction d’acariens prédateurs est une mesure souvent très efficace. La
préservation des populations d’insectes auxiliaires est également utile dans la lutte contre le ravageur.
Cicadelles
Les cicadelles blanches et vertes (adultes, larves, mues) sont
observées sur la face inférieure des feuilles. Elles induisent de
petites taches décolorées visibles à la face supérieure du
feuillage. La surface photosynthétisante des feuilles s’en
trouve ainsi réduite, ce qui peut avoir des effets sur le calibre,
la couleur et le degré de maturité des fruits.
Afin d’évaluer la gravité de l’infestation, un comptage a été
réalisé sur une parcelle très touchée et le résultat était bien
en dessous du seuil indicatif de risque.
Auxiliaires
Actuellement, la faune auxiliaire est peu abondante et se compose de :
coccinelles (adultes),
syrphes (adultes),
chrysopes (adultes),
forficules (adultes),
cécidomyies prédatrices (larves),
typhlodromes.
Bilan phytosanitaire à la récolte
Lors de la récolte, la réalisation d’un point sur l’état sanitaire des vergers permet d’acquérir des éléments
techniques très utiles pour gérer les parcelles l’année suivante. Par parcelle homogène de 2-3 ha, contrôler
1 000 fruits pris au hasard : noter la présence éventuelle des parasites (carpocapse, tordeuses, punaises,
tavelure, maladies de conservation, etc.) et estimer le pourcentage d’attaque dû à chacun.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Limousin - Poitou-Charentes / Edition Nord Poitou-Charentes Pommier – N°23 du 6 septembre 2016
Evaluation du risque :
Malgré la présence fréquente de cicadelles en vergers,
l’impact sur le pommier semble faible. Il est possible de
réaliser une notation sur 100 feuilles en observant la face
inférieure de la feuille. Le dénombrement de 2 à 5 larves
par feuille indique une présence pouvant être préjudiciable
pour le pommier (source omafra, Ontario).
Evaluation du risque :
Le risque de « bronzage » est important actuellement car les conditions sèches annoncées cette
semaine seront propices aux acariens nuisibles et peu favorables aux typhlodromes. Il est ainsi
fortement conseillé d’évaluer la situation sanitaire de vos vergers tous les 15 jours.
Cicadelle blanche et dégâts sur feuille
Photo
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redon P
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Larve de cicadelle
Mue de cicadelle
Cicadelle adulte
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Ambroisie à feuille d’armoise
L'ambroisie à feuilles d'armoise a été observée dans un verger dans le
département de la Vienne (voir la photo ci-contre).
Il convient d’être attentif à la présence d’ambroisies sur vos parcelles car ce
sont des plantes envahissantes d'origine exotique, adventices des cultures et
hautement allergènes.
Afin d’en savoir plus sur l’identification des deux ambroisies et sur les
stratégies de lutte, vous pouvez consulter la note nationale ambroisie
h t t p : / / w w w . e c o p h y t o p i c . f r / s i t e s / d e f a u l t / f i l e s /
Note_nationale_BSV2014_ambroisies_cle889edb.pdf
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Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation
sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture
Aquitaine-Limousin–Poitou-Charentes dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas
échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère chargé de l'écologie, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des
milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du
Bulletin de santé du végétal Pommier nord Poitou-Charentes sont les suivantes :
Arboriculteurs, Association des Croqueurs de Pommes des Deux-Sèvres, Chambre d’agriculture de la
Charente-Maritime, FREDON Poitou-Charentes, Jardin Botanique de l’Université de Poitiers, Label Pom,
Tech’Pom.
Ambroisie
Photo Fredon PC
Opération « Signalement AMBROISIE »
Du 25 Juin au 10 septembre 2016
Contribuez à la réalisation d’une carte des Ambroisies
Inscrivez-vous sur le site http://www.signalement-adventices.fr/