1 Observatoire régional de l’air BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR Juin 2017 Atmo Nouvelle-Aquitaine POLLUTION DE L’AIR EN NOUVELLE-AQUITAINE QUEL BILAN EN 2016 ? Observatoire régional de l’air BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR Juin 2017 L’année 2016 a montré une poursuite de l’amélioration de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine, du fait notamment, de conditions météorologiques favorables à une bonne qualité de l’air. Ce constat positif est toutefois à tempérer, principalement en raison de deux polluants qui demeurent pré- occupants : les particules (PM10, PM2,5), responsables de la quasi-totalité des épisodes de pollution, et le dioxyde d’azote (NO 2 ) dont les teneurs peuvent dépasser, localement, les valeurs réglementaires. De plus, certains polluants présentent encore des niveaux s’approchant ou dépassant les seuils tels que les particules fines (PM2,5), le dioxyde de soufre (SO 2 ), ou encore l’ozone (O 3 ), polluant secondaire n’apparais- sant que l’été en fortes concentrations. Du fait de la diversité de ses territoires, les concentrations de polluants ne sont pas réparties de manière homogène en Nouvelle-Aquitaine. Il peut ainsi exister des écarts importants d’exposition à la pollution (selon le polluant considéré, la typologie des sites…). Une amélioration constante depuis 10 ans +4% -24% -25% -37% -65% Evolution moyenne des concentrations 2007-2016 Dans l’ensemble, les concentrations en polluants tendent à di- minuer dans l’air ambiant depuis une dizaine d’années, avec quelques nuances toutefois. 2016 s’inscrit dans cette lignée. Particules (PM10 et PM2,5) La baisse globale observée depuis plusieurs années est essentiellement attribuable au secteur résidentiel (renouvellement progressif des appareils individuels de chauffage au bois, rénovation énergétique), au transport routier (renouvellement du parc automobile, avec la géné- ralisation des filtres à particules, diminution de la diéselisa- tion) et à l’industrie (amélioration des procédés de dépol- lution, changements de pratiques et de combustibles). A noter, pour les particules fines, la part du chauffage indi- viduel au bois est plus importante dans les émissions to- tales. Dioxyde d’azote (NO 2 ) Les émissions de l’industrie et du transport routier baissent plus rapidement pour des raisons similaires. Mais la dimi- nution des émissions du transport routier (grâce au renou- vellement du parc) est contrebalancée en partie par l’aug- mentation des distances parcourues et du nombre de véhicules. Dioxyde de soufre (SO 2 ) La baisse la plus marquée concerne le dioxyde de soufre (SO 2 ). Cette diminution est principale- ment due aux efforts de réduction des émissions d’origine industrielle depuis plusieurs années. Pour autant, cela n’empêche pas des situations de « pics » autour de certaines zones industrielles (Lacq notamment). Ozone (O 3 ) Ce polluant présente une relative stabilité, ac- compagnée d’une diminution générale du nombre d’épisodes de pollution (aucun en 2016). Retrouvez le bilan complet de la quali- té de l’air ainsi que les infographies régionales et départementales sur : www.atmo-nouvelleaquitaine.org
3
Embed
POLLUTION DE L’AIR EN NOUVELLE AQUITAINE QUEL BILAN EN … · Observatoire régional de l’air BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR Juin 2017 ... (renouvellement du parc automobile,
This document is posted to help you gain knowledge. Please leave a comment to let me know what you think about it! Share it to your friends and learn new things together.
Transcript
1
Observatoire régional de l’air
BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR
Juin 2017
Atmo Nouvelle-Aquitaine
POLLUTION DE L’AIR EN NOUVELLE-AQUITAINE
QUEL BILAN EN 2016 ?
Observatoire régional de l’air
BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR
Juin 2017
L’année 2016 a montré une poursuite de l’amélioration de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine, du fait
notamment, de conditions météorologiques favorables à une bonne qualité de l’air.
Ce constat positif est toutefois à tempérer, principalement en raison de deux polluants qui demeurent pré-
occupants : les particules (PM10, PM2,5), responsables de la quasi-totalité des épisodes de pollution, et le
dioxyde d’azote (NO2) dont les teneurs peuvent dépasser, localement, les valeurs réglementaires.
De plus, certains polluants présentent encore des niveaux s’approchant ou dépassant les seuils tels que les
particules fines (PM2,5), le dioxyde de soufre (SO2), ou encore l’ozone (O3), polluant secondaire n’apparais-
sant que l’été en fortes concentrations.
Du fait de la diversité de ses territoires, les concentrations de polluants ne sont pas réparties de manière
homogène en Nouvelle-Aquitaine. Il peut ainsi exister des écarts importants d’exposition à la pollution
(selon le polluant considéré, la typologie des sites…).
Une amélioration constante
depuis 10 ans +4%
-24%
-25%
-37%
-65%
Evolution moyenne des concentrations 2007-2016
Dans l’ensemble, les concentrations en polluants tendent à di-
minuer dans l’air ambiant depuis une dizaine d’années, avec
quelques nuances toutefois. 2016 s’inscrit dans cette lignée.
Particules (PM10 et PM2,5)
La baisse globale observée depuis plusieurs années est
essentiellement attribuable au secteur résidentiel
(renouvellement progressif des appareils individuels de
chauffage au bois, rénovation énergétique), au transport
routier (renouvellement du parc automobile, avec la géné-
ralisation des filtres à particules, diminution de la diéselisa-
tion) et à l’industrie (amélioration des procédés de dépol-
lution, changements de pratiques et de combustibles).
A noter, pour les particules fines, la part du chauffage indi-
viduel au bois est plus importante dans les émissions to-
tales.
Dioxyde d’azote (NO2)
Les émissions de l’industrie et du transport routier baissent
plus rapidement pour des raisons similaires. Mais la dimi-
nution des émissions du transport routier (grâce au renou-
vellement du parc) est contrebalancée en partie par l’aug-
mentation des distances parcourues et du nombre de
véhicules.
Dioxyde de soufre (SO2)
La baisse la plus marquée concerne le dioxyde
de soufre (SO2). Cette diminution est principale-
ment due aux efforts de réduction des émissions
d’origine industrielle depuis plusieurs années.
Pour autant, cela n’empêche pas des situations
de « pics » autour de certaines zones industrielles
(Lacq notamment).
Ozone (O3)
Ce polluant présente une relative stabilité, ac-
compagnée d’une diminution générale du
nombre d’épisodes de pollution (aucun en 2016).
Retrouvez le bilan complet de la quali-
té de l’air ainsi que les infographies
régionales et départementales sur :
www.atmo-nouvelleaquitaine.org
2
Observatoire régional de l’air
BILAN 2016 - QUALITE DE L’AIR
Juin 2017
Atmo Nouvelle-Aquitaine
En 2016, la Nouvelle-Aquitaine a connu treize journées où
une procédure préfectorale liée à la pollution de l’air a été
déclenchée sur au moins un département.
A l’exception d’un épisode lié au dioxyde de soufre sur la
zone industrielle de Lacq (64), toutes ces journées sont
liées aux particules en suspension (PM10) :
-> épisodes hivernaux : huit journées ont connu des dé-
clenchements de procédure d’information et de recomman-
dations sur au moins un département.
-> épisodes printaniers : quatre journées ont connu des
procédures d’information et de recommandations mais
également des procédures d’alerte sur une partie des dé-
partements concernés.
Par ailleurs, aucune procédure liée à l’ozone ou au
dioxyde d’azote n’a été déclenchée en 2016 en Nouvelle-
Aquitaine.
Parmi les treize jours d’épisodes de pollution, la Gironde
est le département le plus fréquemment touché avec
huit jours d’épisode sur ce département. A l’inverse, cer-
tains départements (19, 24, 47, 87) n’ont connu aucun épi-
sode de pollution en 2016.
Exposition aiguë :
des épisodes de pollution
Exposition chronique :
un air bon à très bon 6 jours sur 7 Répartition des indices en 2016
En Nouvelle-Aquitaine, la qualité de l’air a été bonne près
de 6 jours sur 7 (84% de l’année), avec des variations allant
de 75 à 80% d’indices « bons à très bons » selon les zones.
Les proportions d’indices « moyens » à « médiocres » (16%
en 2016, contre 19% à 23% de 2012 à 2015) et d’indices
« mauvais » à « très mauvais » (0,3% en 2016, contre 0,9% à
2,2% de 2012 à 215) sont ainsi historiquement les plus
faibles depuis 5 ans.
On comptabilise par ailleurs à peine plus d’une journée
en moyenne d’indices « mauvais » à « très mauvais ».
Près de la moitié des zones n’en a rencontré aucun. Bor-
deaux est la zone en ayant connu le plus avec 4 jours.
Pollution chronique vs pollution aiguë, à quoi
suis-je exposé ?
Exposition aiguë : exposition de courte durée mais forte,
c’est le cas des épisodes de pollution.
Exposition chronique : exposition répétée ou continue tout
au long de la vie.
Concernant les impacts sanitaires, la pollution chronique reste
plus dommageable que les situations d’épisodes pollués ;
c’est pourquoi les actions de réduction des émissions de pol-
luants sur le long terme sont à privilégier. Toutefois, les ni-
veaux atteints sur certains territoires au moment des épisodes
pollués justifient la mise en place de mesures de réduction de