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Plan d’action pour
la Valorisation de
la Diète
Méditerranéenne Chefchaouen, communauté emblématique
de la Diète Méditerranéenne
Inscrit au Patrimoine Immatériel de l’Humanité
de l’UNESCO en 2010
2013
Municipalité de Chefchaouen
Agence de Développement de Chefchaouen
15/06/2013
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Résumé Exécutif :
En 2010, Chefchaouen est reconnue Communauté Emblématique de la Diète
Méditerranéenne, patrimoine culturel immatériel de l’UNECO, avec trois autre villes
du pourtour méditerranéen, Soria en Espagne, Koroni en Grèce, Cilento en Italie.
Cette reconnaissance est le point de départ d’une prise de conscience de
l’immense richesse encore vivante sur le territoire de Chefchaouen, mais pourtant
menacée.
« La Diète Méditerranéenne est un complexe culturel transversal, un style de vie
complet » fondé sur l’ensemble des savoir-faire, connaissances et traditions qui vont
de la « table au paysage ». Ce patrimoine commun des peuples méditerranéens est
déterminé par le climat et l’espace méditerranéen et tient un rôle essentiel dans la
construction et la consolidation identitaires de ces peuples.
Ce patrimoine culturel immatériel que porte Chefchaouen doit aujourd’hui
faire l’objet de réflexion afin de s’engager dans la voie de la préservation et de la
perpétuation de ses savoir-faire, valeurs, traditions et ressources naturelles.
Le présent document présente l’engagement de la Municipalité de
Chefchaouen pour faire de la Diète Méditerranéenne être un instrument de progrès
économique et social et porteur de développement durable en méditerranée.
Suite à une présentation de la Diète Méditerranéenne et des différents
patrimoines et valeurs que porte le territoire de Chefchaouen, un plan d’action en
quatre axes est présenté dans ce document.
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Qu’est-ce que la Diète
Méditerranéenne ?
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La Diète Méditerranéenne est caractérisée par un modèle nutritionnel
ancestral, internationalement reconnu comme sain, et dont les principaux
ingrédients sont l’huile d’olive, les céréales, les fruits et légumes frais ou
séchés, une proportion limitée de poisson, de produits laitiers et de viande, et
de nombreux condiments et épices, le tout accompagné de vin ou
d’infusions, toujours dans le respect des croyances de chaque communauté
(UNESCO, 2010). Au-delà d’un régime alimentaire, la diète (du grec Díaita)
méditerranéenne est un genre de vie et incarne les différentes valeurs et
activités construites autour du fait alimentaire en méditerranée. Ce
patrimoine commun des peuples méditerranéens est déterminé par le climat
et l’espace méditerranéen et tient un rôle essentiel dans la construction et la
consolidation identitaires de ces peuples (Reguant-Aleix J., 2012.).
La Diète Méditerranéenne est donc le fait de la méditerranée
dans toute sa diversité et non la somme des spécificités de chacun
des peuples méditerranéens.
Ce complexe culturel
méditerranéen s’est construit
dans un temps long, c’est un
processus dynamique fait de
traditions et d’innovations et qui
présente un grand nombre
d’échelles de lecture possible
(Reguant-Aleix J., 2012.).
La Diète Méditerranéenne
est « l’héritage sans égal de paysages, de lieux, de connaissances, de savoirs,
de technologies, de produits, de mythes et croyances, de créativités,
d’hospitalités et de collisions ». C’est une réalité dans laquelle s’inscrivent les
modes de production, de consommation, de commercialisation, ainsi que la
convivialité de la table, les rituels et la symbolique alimentaire de la région
méditerranéenne, sans omettre la diversité des cuisines et des denrées elles-
mêmes (Gonzalez Turmo I., 2012.). À travers ses fonctions sociales et
culturelles, la diète méditerranéenne inclut les paysages, les ressources
naturelles, la biodiversité et leur gestion durable et responsable ; mais aussi les
domaines de la santé, du bien-être, de l’hospitalité et de la créativité. « Tout
ceci forme ce complexe culturel transversal, ce style de vie complet»
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(Reguant-Aleix J. et Sensat F., 2012) fondé sur l’ensemble des savoir-faire,
connaissances et traditions qui vont de la « table au paysage » (UNESCO,
2010).
Du paysage à la table, le concept de Diète Méditerranéenne
représente l’ensemble des savoir-faire, connaissances, traditions et
pratiques agronomiques, socioculturelles et culinaires des pays
méditerranéens.
La Diète Méditerranéenne repose donc sur diverses valeurs (Lacirignola C. et
Capone R. 2010.) :
- Alimentaire et gastronomique : elle est réputée pour la diversité de ses
mets et denrées, ainsi que pour les parfums et saveurs de ses cuisines
- Nutritionnelles et sanitaires : des études montrent que le régime
méditerranéen (qui inclus des activités sportives) permet de limiter les
facteurs prédisposant aux maladies chroniques dégénératives (on
parle aussi du régime crétois).
- Culturelle : la Diète Méditerranéenne est le fait de traditions séculaires
transmises de génération en génération, établies en des lieux
caractéristiques et symboliques et basées sur une créativité
quotidienne assurant sa sauvegarde et diffusion.
- Historique : elle repose sur des dynamiques inscrites dans la durée et
l’actualité, qui s’articulent dans des contextes différents
(géographiques, économiques, environnementaux, sociaux,
religieux…) - Environnementale : les pratiques agricoles liées à la diète
méditerranéenne ont un faible impact sur les ressources naturelles,
impliquent de bonnes connaissances de l’environnement et l’utilisation
de variétés et écotypes endémiques, hautement adaptés.
La Diète Méditerranéenne est aujourd’hui menacée et doit faire face à
de multiples défis économiques, culturels et environnementaux. En novembre
2010, l’UNESCO la reconnaissait alors patrimoine culturel immatériel de
l’humanité.
L’érosion de la diète méditerranéenne incombe principalement à un
« mal-développement » de la région et une très forte pression sur les
conditions de sécurité alimentaire, puisque les quantités ont primé sur la
qualité de l’alimentation. S. Abis, administrateur au secrétariat général du
CIHEAM (Centre international de hautes études agronomiques
méditerranéennes) étaye cette réalité de plusieurs constats et enjeux (Abis S.,
2009):
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- La mondialisation et l’exportation du régime nord-américain basé sur la
consommation de sucre et de viande ont participé à la disparité des
modes de consommations entre le milieu urbain et rural et le
développement de la malnutrition.
- Le développement de plus en plus de maladies chroniques
dégénératives liées à la malnutrition, qui entrainent une augmentation
des coûts liés à la santé pour la société, représente des enjeux sociaux
et sanitaires importants.
- Une chaine agroalimentaire des pays méditerranéens défaillante : le
peu de logistique, l’approvisionnement sur le marché global (et
notamment pour la filière tourisme) ne permettent pas une valorisation
des produits typiques et régionaux.
- Les enjeux agricoles et environnementaux sont liés à la perte
importante de diversité génétique agricole et des savoir-faire
traditionnels reposant sur une gestion durable des ressources naturelles.
L’inscription de la Diète
Méditerranéenne comme patrimoine
culturel immatériel de l’humanité par
l’UNESCO en 2010 et la
reconnaissance de Soria en Espagne,
Koroni en Grèce, Cilento en Italie et
Chefchaouen au Maroc comme
communautés emblématiques de la
Diète Méditerranéenne est un premier
élan, et non des moindres, pour la
sauvegarde de ce patrimoine.
La convention signée par les états
implique une série d’engagements
qu’ils doivent respecter et dont ils
doivent s’acquitter. Les mesures de
sauvegarde du patrimoine culturel
immatériel doivent être maintenant
entreprises, ainsi que l’identification de ces patrimoines présents sur le
territoire (Reguant-Aleix J. et Sensat F., 2012). Le chemin est donc encore
long.
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La sauvegarde du patrimoine culturel immatériel qu’est la diète
méditerranéenne ne doit cependant pas être synonyme de conservation
immuable, mais bien de sauvegarde dynamique. La reconnaissance de
l’UNESCO et la convention signée par les états doivent donc faire de la Diète
Méditerranéenne un instrument de progrès économique et social et porteur
de développement durable en méditerranée. Le paragraphe 3 de l’Article 2
de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel le
stipule parfaitement.
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Le Patrimoine Culturel Immatériel
En 2003 a été constituée la Convention pour la sauvegarde du patrimoine
culturel immatériel qui n’existait pas jusqu’alors. Celle-ci définit clairement le
patrimoine culturel immatériel et ses champs d’application :
« Aux fins de la présente Convention,
1. On entend par “patrimoine culturel immatériel” les pratiques, représentations,
expressions, connaissances et savoir-faire - ainsi que les instruments, objets, artefacts et
espaces culturels qui leur sont associés - que les communautés, les groupes et, le cas
échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce
patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en
permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur
interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de
continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la
créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le
patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs
aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés,
groupes et individus, et d’un développement durable.
2. Le “patrimoine culturel immatériel”, tel qu’il est défini au paragraphe 1 ci-
dessus, se manifeste notamment dans les domaines suivant :
(a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine
culturel immatériel ;
(b) les arts du spectacle ;
(c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ;
(d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ;
(e) les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. »
3. On entend par “sauvegarde” les mesures visant à assurer la viabilité du
patrimoine culturel immatériel, y compris l’identification, la documentation, la recherche,
la préservation, la protection, la promotion, la mise en valeur, la transmission,
essentiellement par l’éducation formelle et non formelle, ainsi que la revitalisation des
différents aspects de ce patrimoine.
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La Diète
Méditerranéenne et
Chefchaouen
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Ces dernières années, le territoire s’est vu décerner un ensemble de
reconnaissances nationales et internationales.
En 2006, la région de Chefchaouen était reconnue par l’UNESCO au
sein de la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée
couvrant le nord du Maroc et le sud de l’Espagne.
En 2010, Chefchaouen fût reconnue communauté emblématique de la
diète méditerranéenne par l’UNESCO, signe de la richesse de ces traditions
culinaires et la diversité de ces produits de terroir. Cette culture alimentaire se
déclinant du « paysage à la table » constitue aujourd’hui un attractif
touristique majeur encore peu exploité par les professionnels du secteur.
La province de Chefchaouen est située au
nord-ouest du Maroc, au cœur du pays Jbala. Elle
couvre une surface de 3310 km² pour 422 891
habitants, s’étalant de la mer Méditerranée aux
montagnes du Rif occidental marocain. La
province regroupe 26 communes rurales. La ville
de Chefchaouen est le chef-lieu et la seule
commune urbaine de la province. Elle compte
aujourd’hui près de 36000 habitants. La province
de Chefchaouen est un territoire marqué par une
forte ruralité, 90 % de la population vit en zone
rurale (RGHP, 2004).
La population rurale vit principalement d’une agriculture de
subsistance et d’élevage extensif et souffre d’un exode rural manifeste depuis
quelques années. Ce territoire a longtemps été exclu de la vie politique du
Maroc. Cette marginalisation a participé au maintien de nombreux savoir-
faire et traditions, liés à l’agriculture, à la conservation et à la gestion des
ressources naturelles, à la gastronomie ainsi qu’à l’art de la table et de la
convivialité.
Le territoire regorge
de variétés et de races
endémiques qui,
associées aux nombreux
savoir-faire traditionnels et
expressions culturelles,
confèrent au territoire une
diversité de produits de
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terroirs et artisanaux, tels que le fromage
chèvre frais et autres dérivés de l’élevage, les
plantes médicinales et aromatiques, les
produits à base d’olivier et d’oléastre, les
figues, la laine, etc. Les paysages de
Chefchaouen et de ses alentours sont
empreints de ces richesses et savoir-faire
agricoles. L’arboriculture de l’olivier et du
figuier y est prédominante, et souvent
associée à une culture céréalière et à un petit
élevage en pâturage. Ce système agro-sylvo-
pastoral ancestral est toujours vivant et
constitue un élément clé des paysages
méditerranéens de Chefchaouen. Au-delà de
technicité agricole, ce système témoigne de savoir-faire exceptionnels pour
la gestion des ressources naturelles, mais aussi d’un art de vivre en respect
avec son milieu naturel et son propre corps. La culture alimentaire
méditerranéenne de Chefchaouen est associée à une culture Soufie, riche
d’une culture musicale et religieuse propre à cette région et lui conférant sa
spécificité.
Pourtant, depuis les années 1970, la culture du cannabis s’est
largement répandue. L’expansion de cette monoculture de rente exerce de
fortes pressions sur les ressources naturelles et ébranle la pérennité des
expressions culturelles liées au patrimoine agroalimentaire. Les connaissances
et savoir-faire ainsi que les rites et coutumes liés à la culture alimentaire se
perdent à cause d’un exode rural important des jeunes générations et de leur
investissement dans la culture de cannabis. Celle-ci a de plus déstructuré les
systèmes traditionnels de solidarité et d’aménagement du territoire des
douars (villages) (PNUD, 2008).
La diète méditerranéenne
c’est aussi un modèle
nutritionnel. Chefchaouen est
toujours détentrice de ce
patrimoine gastronomique et
culinaire, bien que concurrencé
par les phénomènes de ‘fast-
food’ et de ‘malbouffe’. L’enjeu
de la préservation de la Diète
Méditerranéenne réside donc
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aussi dans la sensibilisation des jeunes générations à l’importance de la
nutrition et de la richesse de leur patrimoine alimentaire, le renforcement des
capacités des coopératives de produits de terroir et des points
d’alimentation.
Ainsi, malgré la présence de
nombreuses manifestations
culturelles matérielles et
immatérielles, celles-ci sont
menacées de disparition et ne sont
plus motrices de développement
économique et de construction
sociale. Ces ressources culturelles
sont malgré tout le principal élément
de développement culturel,
économique et social de ce
territoire. En effet, c’est à travers la
valorisation de ses spécificités et la
préservation des manifestations
culturelles et sociales que ce territoire
peut se différencier. Le Forum
Planète Terroirs de 2010, organisé par
un ensemble d’acteurs locaux et la
municipalité, accompagné de la
reconnaissance de l’UNESCO, a
amorcé une dynamique de valorisation de la culture alimentaire
méditerranéenne du territoire de Chefchaouen. Néanmoins, le secteur
culturel pâtit d’un manque d’intérêt des jeunes générations, du peu de
reconnaissance des savoirs détenus par les femmes, du peu
d’accompagnement de l’enseignement pour la professionnalisation de ces
métiers et des problèmes liés à la diffusion et la commercialisation des biens
et services culturels.
Pourtant, les potentialités naturelles
et culturelles doivent être un levier
pour préserver et valoriser les
patrimoines de la région et jouer un
rôle moteur dans le développement
du territoire.
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La Municipalité de Chefchaouen s’engage aujourd’hui à garder
l’ensemble de ces patrimoines vivants au sein de la communauté et à
préserver l’immense biodiversité de son territoire. Ces richesses naturelles et
culturelles sont l’essence de la population et du tissu social de Chefchaouen.
C’est par la préservation et la valorisation des
patrimoines et valeurs portés par la Diète
Méditerranéenne que la Municipalité
souhaite participer au développement
économique, social et environnemental de
ses citoyens.
La Municipalité présente dans ce document un plan d’action, pour la
préservation et la valorisation de la Diète Méditerranéenne. Afin de favoriser
les dynamiques de développement territorial intégré, ce plan d’action est
construit autour de quatre axes :
Axe I : PRÉSERVATION ET VALORISATION DES PATRIMOINES
Axe II : RENFORCEMENT DES CAPACITÉS
Axe III : SENSIBILISATION ET COMMUNICATION
Axe IV : GOUVERNANCE
Chacun de ces axes est composé d’actions qui sont décrites, dont les
résultats attendus sont présentés, ainsi que les indicateurs de suivis et
d’évaluation.
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PLAN D’ACTION « DIETE MEDITERRANEENNE »
Actions Description Résultats
attendus
Indicateurs
AXE 1. PRÉSERVATION ET VALORISATION DES PATRIMOINES
1.1 Musée de la
Diète
Méditerranéenne
- Au sein de la Maison Municipale du Patrimoine,
la salle du RDC serait consacrée à l’exposition
des différents patrimoines liés à la DM et à la
Culture Jbala
- Plusieurs pôles :
a) Volet agricole : outils traditionnels,
biodiversité locale (en lien avec la banque
de la biodiversité)
b) Volet gastronomique : Présentation de
plats traditionnels et intérêt nutritionnel de
la DM
c) Exposition d’objets liés à l’art de la table, à
la cuisine + présentation de l’art de vivre
que représente la DM
d) Un volet musical avec possibilité d’écoute
- Un centre de
découverte et
d’interprétation des
patrimoines locaux et liés
à la DM
- Des guides compétents
et fins connaisseurs des
patrimoines locaux
- Autant de visiteurs
étrangers, que nationaux
et locaux
- Un centre a visé
pédagogique et ludique
pour les groupes scolaires
Nombre de visiteurs
étrangers / an
Nombre de visiteurs
nationaux / an
Nombre de groupe
scolaire / an
Recette annuelle du
musée
Recette de la vente
des Livres et autres
souvenirs du musée /
an
Analyse d’un petit
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de chants traditionnels
- Chaque pôle du musée sera accompagné de
panneaux descriptifs et explicatifs pour une
correcte interprétation
- Deux guides seront formés pour accompagner
les visiteurs et groupes de visiteurs.
- Des cartes, images, posters et livres du musée
seront vendus
- L’entrée sera payante (règles de prix différentes
pour les groupes scolaires locaux) pour
l’entretien du Musée et rémunération des guides
- À terme, un musée qui
est suffisamment visité
pour s’autofinancer pour
la plus grande partie de
ses dépenses
questionnaire de
satisfaction distribué à
la sortie du musée
1.2 Banque de la
Biodiversité
- Au sein de la Maison Municipale du Patrimoine,
une salle sera dédiée à la conservation de
l’agrobiodiversité locale
- Conservation physique des semences des
espèces et variétés locales
- Documentation qui accompagne la
conservation des semences (descriptions
morphologiques, linguistiques, savoir-faire
agricole et forme d’utilisation)
- La banque sera liée à un laboratoire de
recherche et d’étude de l’agrobiodiversité
- Un terrain sera consacré au renouvellement des
- La conservation et la
préservation de
l’agrobiodiversité locale
- Favoriser la recherche
sur l’agrobiodiversité
locale et son utilisation
traditionnelle tout en se
tournant vers l’innovation
- Faire perdurer les savoirs
et savoir-faire locaux
- Rediffuser les variétés
locales en cours de
Nombre de variétés
conservées / an
Nombre de variétés
renouvelées / an
Nombre d’agriculteurs
bénéficiant des
formations et des
semences / an
Nombre de groupes
scolaires accueillis / an
Budget alloué par la
recherche, le
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semences et à la distribution à des agriculteurs
engagés (sous certaines conditions)
- La banque de la biodiversité et le terrain
associé seront visités par les groupes scolaires de
la ville et des communes rurales alentour
- Le terrain pourra servir de point de formation
pour les agriculteurs intéressés par la culture de
variétés locales et l’agro-écologie (collaboration
avec Terre & Humanisme et le RIAM)
disparition
- Favoriser l’utilisation de
variétés locales, pour des
utilisations locales
(gastronomie et circuits
courts)
- Se servir de la Banque
de l’agrobiodiversité pour
la sensibilisation des
professeurs, des enfants
et de jeunes (visites de
terrains, ateliers pratiques,
etc.)
laboratoire lié à la
banque de semences /
an
1.3 Réhabilitation
et Valorisation
des Fours à Pain
traditionnels et
des Moulins à
Grain
- Les fours à pain et les Moulins à grains sont des
expressions physiques des traditions de la DM
- Les fours à pains traditionnels délaissés, dans la
ville et aux alentours bénéficieront d’un appui
pour leur réhabilitation
- Les ‘boulangers’ et propriétaires de fours à pain
pourront former une association et engager des
échanges de bonnes pratiques sur la réduction
de consommation d’énergie avec l’association
des propriétaires de Hammam (projets du GERES
de plateforme pour séchage du bois, rénovation
des portes des fours, etc.)
- Des fours à pain
traditionnels réhabilités et
disponibles dans tous les
quartiers
- Une réduction de
consommation
d’énergies pour les fours
à pain
- les moulins à grains en
fonctionnement, pour
moudre du grain et pour
produire de l’électricité
Nombre fours à pain
réhabilité
Nombre de membres à
l’association des fours à
pain
Partages de bonnes
pratiques avec les
hammams
Nombre de fours à pain
engagés pour la
réduction de la
consommation
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- Les moulins à grains de Ras el Ma, aujourd’hui
abandonnés seront réhabilités, certains pour
moudre du grain (s’il y a demande et à titre de
‘Musée’) sinon, ils pourraient contenir une turbine
pour alimenter le quartier en électricité tout en
gardant l’architecture traditionnelle
d’énergie
Nombre de moulins à
grain réhabilités
Nombre de turbines
installées
1.4 Appui à la
structuration de
filières de
produits de
terroir et
d’artisanat
encore peu
valorisé
- Identifier les produits de terroir encore peu
visible et n’ayant pas reçu de soutien de la part
des projets de coopération et des projets d’aide
publique
- S’associer avec des associations telles que Slow
Food pour présenter ces produits et les intégrer à
leurs projets de Sentinelles
- Rechercher d’autres associations du même
type pour soutenir les produits et les filières non
retenues par slow food
- Quelques produits
locaux et traditionnels,
tels que le Samet,
bénéficient de projets
d’appui à la filière
- Ces produits sont
intégrés au ‘Panier de
Biens et Services’ de
Chefchaouen et sont
visibles et disponibles
dans les points de vente
et les restaurants/hôtels
Nombre de filières
bénéficiaires
Quantité produite / an
Forme de structuration
de la filière,
organisation des
producteurs, et
gouvernance
Recette de la filière
Recette par
producteurs et par mois
1.5 Circuits
touristiques au
sein de la
Médina
- Développer des circuits touristiques au sein de
la Médina en lien avec la Diète
Méditerranéenne
a) Le patrimoine alimentaire et la
gastronomie locale
3 ou 4 circuits touristiques
sont développés dans la
Médina afin de favoriser
l’interprétation des
patrimoines par les
visiteurs
Nombre de circuits mis
en place
Nombre de panneaux
pour l’itinéraire des
circuits mis en place
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b) L’architecture et l’art de la table
c) L’artisanat
- Les circuits développés par l’ATED en 2012 dans
le cadre du projet soutenu par la Fondacion
ETEA seront repris
- Un livret pour suivre ces circuits sera développé
et vendu au point d’information touristique. Ce
livret contiendra un plan des circuits, agrémentés
de photos des sites d’intérêt et une description
écrite afin de faciliter l’interprétation de ces
patrimoines.
- Des panneaux discrets et en cohérence avec
l’architecture de la médina indiqueront
l’itinéraire des circuits.
Proposer une nouvelle
offre d’activité touristique
dans la ville
Améliorer la répartition
des flux touristiques dans
la médina
Nombre de livrets
guides vendus
1.6 Réseau de
Tourisme Créatif
- Il s’agit d’identifier les artisans, les restaurants et
les gîtes ruraux dans la ville et alentours qui
proposent ou qui sont intéressés pour proposer
des activités d’apprentissages dans les domaines
suivants :
a) Cuisine et gastronomie : tagine
traditionnel, pain, couscous, etc. +
dégustation
b) Art de la Table : dresser une table typique
pour le thé ou le petit déjeuner
Développer un réseau
d’apprentissage créatif
autour des activités
manuelles liées à l’art de
vivre de la Diète
Méditerranéenne
Proposer une offre
innovante pour les
visiteurs
Nombre de
professionnels engagés
Nombre d’ateliers
proposés
Nombre de
participants à ces
ateliers (calculés par
domaine d’activités et
par professionnel) / an
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c) Artisanat : apprendre à façonner la terre
pour fabriquer tagine et autre
d) Tissage : Comment tisser un Mendil
e) Doum : apprendre à fabriquer un
chapeau, un panier
- Des ateliers seront organisés entre les
professionnels qui proposent déjà ce type
d’activité et les nouveaux (collaboration avec
Chaouen Rural)
- Un réseau serait créé afin de favoriser leur
visibilité et leur communication (peut être en lien
avec Chaouen Rural, ou avec l’association
Chaouen Tourisme)
Augmenter le nombre de
touristes et leur temps sur
place
Favoriser la découverte et
l’interprétation des
patrimoines locaux par
l’apprentissage
Améliorer et diversifier les
revenus des artisans
locaux
Favoriser l’innovation tout
en préservant le
traditionnel dans le
domaine de l’artisanat
Nombre de
participants grâce au
réseau
AXE 2. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS
2.1 Marque de
Qualité
Territoriale :
Formation des
professionnels
sur le thème :
‘Gastronomie
locale, Art de la
Table et
Tourisme’
- Dans le cadre de la mise en place d’une
Marque de Qualité Territorial / Label pour les
restaurants et hôtels qui s’engagent à valoriser
les valeurs et les produits de la DM, des
formations doivent être organisées afin de
renforcer leurs capacités et leurs intérêts
- L’objectif est bien de susciter l’intérêt des
professionnels à proposer une offre de qualité
et représentative de la culture locale de la DM
-Favoriser les professionnels
de la restauration et de
l’hôtellerie à valoriser les
patrimoines
gastronomiques et
alimentaires locaux
Renforcer leur capacité
dans ce sens et susciter
leur intérêt vis-à-vis du
Nombre de
professionnels intéressés
Nombre de
professionnels présents
lors de ces formations
Nombre de
professionnels ayant
participé aux
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- Les formations doivent permettre de les aider
à redécouvrir la richesse du patrimoine
alimentaire et gastronomique locale
- Les formations doivent aussi permettre de les
aider à intégrer ces patrimoines à leur activité
et à comprendre quel en est l’intérêt
- Enfin ces formations doivent permettre aux
professionnels de comprendre comment
valoriser ces patrimoines, comment ils vont en
bénéficier et donc comment le lier avec le
Tourisme
- Aussi, afin de faire bénéficier les jeunes
populations de la redécouverte des
patrimoines gastronomiques locaux, les
professionnels qui le souhaitent pourront
bénéficier d’une formation pour gérer un
groupe d’enfants apprendre à transmettre leur
savoir de manière pédagogique
- Une collaboration avec les Chefs de l’Alliance
Slow Food pourra être faire pour organiser ces
formations
- L’obtention du label pourrait être
conditionnée par la participation aux
formations
tourisme
Donner plus de visibilité à
la gastronomie locale
Faire découvrir aux visiteurs
la gastronomie locale
formations qui ont
obtenu le label
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2.2 Marque de
Qualité
Territoriale :
Échange de
bonnes pratiques
et Voyage
d’échange
- Pour les professionnels les plus assidus et les
plus impliqués, un voyage d’échange de
bonne pratique au sein d’une communauté
emblématique de la DM pourra être organisé
- L’objectif est de comprendre comment la DM
est valorisée ailleurs, comment les professionnels
de cette ville font et ce qu’ils font afin de s’en
inspirer
- Un voyage ‘retour’ pourra aussi être organisé,
afin de partager l’expérience Chefchaouen
- Faire découvrir aux
professionnels une autre
communauté
emblématique de la DM,
ses enjeux, ses points forts
et ses points faibles
- Échanger les bonnes
pratiques et les difficultés
avec des professionnels
qui rencontrent les mêmes
problèmes
- Permettre un échange
mutuel de professionnels à
professionnels
2.3 Formation
des coopératives
de produits de
terroir et
d’artisanat local
- Organiser des formations sur la
Commercialisation et le marketing pour les
coopératives de produits de terroir et
d’artisanat local
a) A qui s’adresse mon produit, quelles sont
les attentes de ce type de clients,
comment répondre à ces attentes
b) Pourquoi développer plusieurs gammes
de produits et plusieurs stratégies de
marketing selon le type de
consommateurs
c) Quels sont les outils que je dois / je peux
Renforcer les capacités
des coopératives à
communiquer et à vendre
leurs produits
Augmenter la vente de
produits de terroir
Améliorer la visibilité des
coopératives sur le
territoire
Améliorer la connaissance
Nombre de formation
Nombre de
participants aux
formations
Nombre de
coopératives qui
s’engagent dans de
nouvelles stratégies
marketing pour leurs
produits
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utiliser pour améliorer mes stratégies
marketing et de communication
des visiteurs des produits
de terroirs % de recette en plus
suite à la mise en place
de ces stratégies
(évaluation à 3, 6, 9 et
12 mois)
2.4 Création d’un
réseau de
coopératives
pour la
commercialisati
on
- Créer un réseau des coopératives de produits
de terroir et de maraîchage local pour faciliter
la commercialisation de leur produit.
- Ce réseau doit être équipé d’un ou deux
véhicules de transport, qui permettra
d’effectuer un ramassage de produits régulier
pour les distribuer dans les points de vente
urbains
- Le véhicule peut aussi transporter les vendeurs
souhaitant venir au souk beldi
- un système de gestion et de gouvernance,
dans lequel chacun aura confiance devra être
instauré un appui pour la création de ce
réseau et de ce système de gestion devra être
apporté pour accompagner la création du
réseau
- Augmenter les possibilités
des coopératives en zones
rurales pour vendre leur
production
- Mutualiser les efforts pour
réduire les couts de
transport et faciliter la
commercialisation
- Augmenter la distribution
et la vente de produits de
terroir
- Valoriser les productions
locales et la DM
Nombre de
coopératives intégrant
le réseau
Nombre de ramassage
hebdomadaire
Nombre de véhicules
disponibles
2.5 Évaluation du
projet Souk Beldi
pour son
relancement
Le Souk Beldi est aujourd’hui suspendu pour
diverses raisons. Ce projet n’est pas pourtant à
abandonner, tel que le démontre l’intérêt pour
les producteurs en agro écologie et les
Relancer le Souk Beldi de
manière pérenne
Encourager les
Nombre de
coopératives présentes
à chaque souk
Page 25
coopératives de Brikcha et Bellota.
L’objectif ici serait d’organiser une concertation
publique, afin de définir les éléments
fondamentaux à mettre en place pour assurer
le succès du Souk Beldi.
Cette concertation se référerait à l’expérience
du Souk Beldi à Bab Souk, afin d’évaluer les
causes de la suspension et de déterminer les
solutions possibles pour la réouverture du souk
beldi à Bab Souk (réaménagement de
l’espace, convention entre les vendeurs,
présence d’un représentant de l’autorité locale
pour la mise en place de chaque souk beldi,
etc.).
Si aucune solution convenable ou réalisable
n’est proposée, alors la concertation publique
pourrait aboutir à un déplacement du Souk
Beldi et / ou une modification des jours
d’ouverture.
La concertation publique doit impérativement
impliquer :
- les décideurs de la CU de Chefchaouen,
- la délégation technique de l’aménagement
de la voie publique de la Municipalité,
coopératives et les Jbala à
venir au Souk Beldi
Améliorer la visibilité des
produits de terroir locaux
Améliorer les possibilités
des coopératives pour
vendre leurs produits
Nombre de Jbala
présentes chaque souk
% recette des
coopératives les jours
de souks
Estimation des visiteurs
et consommateurs au
souk beldi
Page 26
- les autorités locales et de gestion de la voie
publique (police, etc.),
- des représentants de coopératives,
- des représentantes des femmes Jbala,
- des grossistes,
- des consommateurs.
Cette concertation publique pourrait se faire
en deux phases :
- une première de collecte de doléances
des différentes parties concernées par le
projet souk beldi (énoncées ci-dessus) de
manière individuelle et libre ;
- une seconde phase de restitution de
l’enquête et de prise de décision.
2.6 Création d’un
centre de la
Diète
Méditerranéenne
L’objectif de ce projet est de créer un centre
d’excellence Diète Méditerranéenne à
Chefchaouen, de rayonnement local et
régional en Méditerranée.
Il s’agirait d’un centre d’accueil et de
formation pour les métiers de la restauration et
de l’hôtellerie.
Proposer des formations de
qualité afin d’intégrer les
patrimoines et valeurs
portées par la DM dans les
métiers de la restauration
et de l’hôtellerie.
Accueillir des groupes, de
Formation reconnue et
agréée
Nombre d’élèves / an
Nombre de diplômés
Nombre de groupes ou
Page 27
Formation :
Ce pôle proposera une formation de 6 mois
pour chacun des métiers. La formation pourra
être considérée comme une spécialisation sur
les valeurs de la Diète Méditerranéenne dans
les métiers de la restauration et de l’hôtellerie.
Les promotions seraient mixtes, avec des élèves
marocains et étrangers de pays du pourtour
méditerranéen, afin de favoriser le partage
d’expérience entre les élèves.
Des intervenants Marocains et Etrangers
proposeront des sessions de cours et des
ateliers, sur la nutrition, la gastronomie, l’art de
la table et du service, la valorisation des
produits de terroir, etc. en lien avec la Diète
Méditerranéenne.
Une évaluation préliminaire devra être menée
afin d’évaluer l’offre de formation existante
(OFPTT, ONG Al Qantara, etc..) et de proposer
un cursus complémentaire. Une collaboration
avec ces centres de formation pourra être mise
en place.
Accueil :
Le centre sera doté d’une quinzaine de
chambre permettant d’accueillir des groupes
chercheurs, des institutions
publiques et privées
concernées par la DM et
les actions portées par le
centre et le territoire
Positionner Chefchaouen
comme pôle d’excellence
sur la DM
personnes accueillies
au centre d’accueil
Page 28
lors de séminaires sur la Diète méditerranéenne,
des chercheurs, des institutions privées et
publiques souhaitant visiter le centre. Ainsi, le
centre aura aussi vocation à proposer des
séminaires de partage d’expérience au niveau
régional sur les questions de développement
territorial par la valorisation des diversités
naturelles et culturelles en liens avec la Diète
Méditerranéenne et la gastronomie.
Afin de créer des synergies entre les différentes
initiatives similaires du pourtour méditerranéen,
et notamment l’institut de l’alimentation
méditerranéenne de Malaga, des voyages
d’échange seront organisés entre les différents
centres et instituts.
AXE 3. SENSIBILISATION ET COMMUNICATION
3.1 Ateliers de
sensibilisation à
la Diète
Méditerranéenne
et à la Nutrition
dans les écoles
Diffuser et promouvoir les valeurs de la DM
comme style de vie, à travers des ateliers dans
les Collèges de Chefchaouen. Les valeurs
promues et défendues seraient les suivantes :
- Nutritionnelles : Qualité organoleptique,
saveurs, « cocina de autor » et implication dans
la diète habituelle
- Culturelles : conservation d’un patrimoine
Amélioration des
habitudes alimentaires
des enfants et des
familles
Acquérir des
connaissances
nutritionnelles et
culturelles liées à la DM
Nombre de groupes
scolaires sensibilisés /
an
Nombre d’ateliers
proposés
Page 29
historico culturel vivant et dynamique ;
conservation du patrimoine paysager
- Biodiversité et environnement : préservation de
la nature, de la biodiversité, de l’agro
biodiversité
- Socioéconomique : dynamisation de l’activité
économique et commerciale et
maintien/bénéfices pour la population en zones
rurales
- Habitudes de vie saine : prévention des
accidents cardiovasculaires et maladies
dégénératives, exercice physique et qualité de
vie
Créer une perception sociale qui associe la DM
à la qualité de vie à travers des ateliers de
sensibilisation, faire des activités avec les enfants
et leurs parents, lors desquels ils apprennent /
réapprennent des habitudes alimentaires saines,
liées à l’exercice physique.
journées de sensibilisation à l’école
visite de coopératives de produits de locaux
cours de cuisine
Diffuser l’identité locale
aux plus jeunes pour la
perpétuer
Que les jeunes se rendent
compte de l’importance
de leur patrimoine et ce
que ça implique
Page 30
3.2 Festival
annuel ‘La
journée de la
Diète
Méditerranéenne
’
Il est important et nécessaire diffuser au
maximum les valeurs nutritionnelles, de santés,
culturelles, économiques et sociales de ce
modèle, ce style de vie afin d’assurer une
pérennité de la perception sociale qui associe la
DM à une qualité de vie.
Une journée annuelle / Un festival annuel peut
être mis en place à cet effet : ‘La journée de la
DM’ lors de laquelle seront organisé :
- des ateliers de cuisines, des ateliers sur la santé
et l’alimentation
- des stands de dégustation
- des expositions de produits caractéristiques de
la DM
- des concours de cuisines typiques
- des activités sportives pour les enfants
Cette journée pourrait être organisée en
partenariat avec les associations de quartiers,
qui prendraient le relai au sein de chaque
quartier pour impliquer le plus de citoyens
- Sensibiliser l’ensemble
des citoyens aux valeurs
portées par la DM, partie
intégrante de leur Identité
- Inciter les familles à
reproduire les recettes
locales à la maison, à
conserver une
alimentation saine et
encourager à la pratique
du sport
- Inciter les familles à
consommer locales
- Valoriser le savoir-faire
des femmes, notamment
en matière de cuisine, et
de gestion des ressources
naturelles et perpétuation
de la culture
- Sensibilisation des jeunes
- Renforcer les liens de
solidarité et de voisinage
Nombre de
professionnels intéressés
Nombre de visiteurs
étrangers / an
Nombre de visiteurs
nationaux / an
Nombre de groupes
scolaires / an
Nombre de
coopératives présentes
Page 31
possible et renforcer les liens de voisinage et de
solidarité.
3.3 Page Internet
sur le site de la
municipalité
Créer une page internet directement présente
sur le site de la municipalité et visible depuis le
site de la municipalité, sur laquelle seront
présentés :
- Les aliments et les produits typiques de la
région, caractéristiques de la DM
- des recettes saines réalisées avec des produits
locaux, et caractéristiques de la DM
- Description des habitudes alimentaires et
physiques afin d’améliorer sa qualité de vie
- les patrimoines culturels associés à la DM, tels
que l’art de la table, la musique locale, les
traditions et festivités locales
- Les activités de sensibilisation, de
communication et de préservation de la DM
réalisées
- Diffuser l’information
- Rendre accessible
l’information sur la DM à
tous
- Informer les visiteurs
étrangers sur ce qu’est la
DM, et les patrimoines de
la région
- Informer les citoyens des
activités prévues et
réalisées autour de la DM
Nombre de visiteurs
Nombre d’articles mis
en lignes / Trimestre
3.4 Un livre des
patrimoines de
la Diète
Méditerranéenne
Éditer un livre sur les valeurs et les patrimoines de
la Diète Méditerranéenne à Chefchaouen. Ce
livre présenterait ainsi les patrimoines
agronomiques, agroalimentaires, nutritionnels,
gastronomiques, mais aussi des patrimoines
architecturaux, l’art de vivre méditerranéen, etc.
Faciliter l’interprétation
des patrimoines de la DM
à Chefchaouen ;
Développer un support
d’information de qualité
Nombre de livres
vendus / point de
vente et / trimestre
Page 32
Pour éditer de livre, un travail de recoupement
des différentes recherches menées dans la
région devra être fait, il faudra de plus être en
lien permanent avec la recherche locale ou
internationale, comme le CIHEAM de Bari en
Italie, l’IREMMAM et le CIHEAM français.
Ce livre pourrait de plus présenter quelques
projets locaux pour la sensibilisation aux valeurs
de la DM.
que l’on pourra vendre
localement (musée de la
DM, à la Kasaba, etc.)
AXE 4. GOUVERNANCE
4.1 Assurer un
lien fort avec la
recherche
Grâce à la maison municipale du patrimoine
Jbala, la CU de Chefchaouen pourra accueillir
des chercheurs qui ont besoin d’accès à
l’information, qui souhaitent mener leur
recherche ou qui souhaitent de réunir à
Chaouen.
Le maintien d’un lien fort avec la recherche doit
permettre de positionner Chefchaouen comme
un pôle de recherche autour des patrimoines
Jbala et de la DM du pourtour méditerranéen.
De plus, la recherche peut entrainer la
formulation de nouvelle recherche ou de projet
et peut appuyer la demande de financement.
Maintenir un haut niveau
de recherche pour
agrémenter les actions
de valorisation des
patrimoines et des valeurs
portées par la DM
Positionner Chefchaouen
comme destination de
recherche, de réunion et
de colloque pour la
recherche
Appuyer les demandes
de subvention de projet
par des résultats de ces
recherches
Page 33
4.2 Comité de
Suivi
Plutôt que de créer un nouveau groupe de suivi
pour les actions de valorisation de la DM, il
semble plus judicieux de donner la responsabilité
de cette tache au groupe de travail de la
Municipalité et à l’ADC.
Lors de ses réunions, le plan d’action sera repris
par l’ensemble des participants, afin de discuter
de son état d’avancement et d’évaluer les
actions entreprises.
Cela sera aussi l’occasion de discuter de la
recherche de financement pour la poursuite des
activités.
Un espace de travail, ou
les acteurs du territoire qui
le souhaitent sont
engagés pour suivre
l’évolution des activités
prévues dans le plan
d’action, de les discuter
et de les évaluer
Des rencontres régulières
4.3 EGTC
Intégration de la Commune de Chefchaouen au
Groupe Européen de coopération Territoriale,
dont le siège est à Pollica en Italie. Ce groupe
qui est composé des quatre communautés
emblématiques de la DM doit permettre de
renforcer la valorisation de la DM, à travers des
actions de coopération, la recherche au niveau
du pourtour méditerranéen, et le partage
d’expérience.
Faciliter les échanges
entre les communautés
emblématiques de la DM
Faciliter la définition de
projets pour la
valorisation, la
sensibilisation et la
recherche sur la DM au
niveau du pourtour
méditerranéen
Bénéficier de cette
structure juridique pour
bénéficier de subvention
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de l’UE plus facilement