1 LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE La responsabilité de l’Homme Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des dernières décennies du XX e siècle. La part imputable aux activités humaines est donc prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à l’origine du changement climatique actuel. Le dioxyde de carbone (CO 2 ) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions). La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, repr ésente la part restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XX e siècle, la concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des 650 000 dernières années (180 à 300 ppm). Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du méthane (CH 4 ), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N 2 O), contenu essentiellement dans les engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XX e siècle, ce qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même. Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ? Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau : au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.
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LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
La responsabilité de l’Homme
Les variations actuelles du système climatique sont liées aux forçages naturels (éruptions
volcaniques, activité solaire), mais aussi aux émissions de gaz à effet de serre générées par les
activités anthropiques (combustion des énergies fossiles, modification de l’utilisation des
terres). Les scientifiques estiment aujourd’hui que moins de 10 % du réchauffement apparu
depuis 1750 proviendrait d’un forçage radiatif d’origine solaire. La part naturelle du
changement est donc réelle, mais ne peut expliquer à elle seule l’augmentation accélérée des
dernières décennies du XXe siècle. La part imputable aux activités humaines est donc
prépondérante au cours de cette dernière période. Le rapport du GIEC (2007) précise
d’ailleurs qu’il y a une probabilité supérieure à 90 % pour que les activités humaines soient à
l’origine du changement climatique actuel.
Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz à effet de serre responsable du changement
climatique actuel. Ce gaz contribue à plus de la moitié du réchauffement observé. Les
activités humaines entraînent des émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère
équivalentes à 8,8 milliards de tonnes de carbone par an. La combustion des énergies fossiles
(pétrole, charbon, gaz), à travers le chauffage et les transports, est responsable de la majorité
de ces émissions avec 7,2 milliards de tonnes de carbone par an (soit 82 % de ces émissions).
La modification de l’utilisation des terres, qui inclut la déforestation, représente la part
restante avec 1,6 milliard de tonnes de carbone par an (soit 18 % des émissions). La moitié
des émissions anthropiques de dioxyde de carbone reste finalement stockée au niveau de la
basse atmosphère. Au fil des années, la quantité carbonée s’accumule donc inéluctablement
dans l’atmosphère, au rythme actuel de 1,9 ppm par an). Depuis le début du XXe siècle, la
concentration de dioxyde de carbone a augmenté d’environ 35 %, pour atteindre 379 ppm
en 2005, dépassant largement les valeurs naturelles qui existaient au cours des
650 000 dernières années (180 à 300 ppm).
Plusieurs autres gaz ont également une responsabilité significative sur le climat. Il s’agit du
méthane (CH4), provenant de l’élevage et des rizières, dont la concentration préindustrielle a
été multipliée par plus de deux. Le protoxyde d’azote (N2O), contenu essentiellement dans les
engrais utilisés en agriculture, a vu son taux préindustriel augmenter de près de 20 %. Ces
constituants atmosphériques ont vu leurs taux croître régulièrement au cours du XXe siècle, ce
qui a entraîné le changement climatique associé. Ce réchauffement tend également à réduire
la séquestration naturelle du dioxyde de carbone par la biosphère et les océans, accroissant
d’autant la fraction des émissions anthropiques émise vers l’atmosphère. Plus la planète se
réchauffe et plus elle tend à se réchauffer par elle-même.
Quels sont les gagnants et les perdants du réchauffement climatique ?
Cette révolution climatique devrait entraîner dans son sillage une élévation du niveau moyen
des mers comprise entre 18 et 59 cm d’ici la fin du siècle. Cette montée rapide du niveau des
océans donnerait lieu à l’inondation de nombreuses régions du globe situées au ras de l’eau :
au niveau des méga-deltas d’Asie et d’Afrique (à l’instar du Bangladesh ou de l’Égypte), mais
aussi au niveau des petites îles localisées sous les tropiques. L’Organisation des Nations
unies (ONU) estime que 150 millions de personnes seraient tenues de quitter leur territoire
vers les années 2050 et deviendraient ce que l’on qualifie aujourd’hui de réfugiés climatiques.
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Si l’on ajoute à cette menace hydrographique des fragilités économiques et politiques, il
apparaît clairement que les grands perdants du changement climatique seront en tout premier
lieu les pays du Sud. Tout d’abord, parce que ces pays ont le moins de moyens financiers pour
s’adapter. Ensuite, parce qu’ils subiront davantage le changement de climat en raison
d’impacts plus forts dans leur zone géographique. La disponibilité en eau devrait diminuer
de 10 à 30 % dans les régions sèches des moyennes latitudes et les régions arides. À
l’échéance 2020, entre 75 et 250 millions de personnes en Afrique seront exposées à une
augmentation du stress hydrique dû au changement climatique. Les régions tropicales
devraient également connaître une baisse de leurs rendements agricoles, ce qui devrait
restreindre la sécurité alimentaire dans ces pays déjà les plus touchés par la malnutrition et la
famine. Ces pays du Sud pourraient également subir une augmentation des phénomènes
extrêmes (cyclones, sécheresses, inondations), aussi bien en nombre qu’en intensité. Le
changement climatique devrait renforcer les problèmes environnementaux et humains au sein
des pays déjà les plus en difficulté.
À l’inverse, les pays industrialisés du Nord pourraient profiter de ce changement qui devrait
être plutôt bénéfique au niveau des moyennes et hautes latitudes. Les rendements agricoles
devraient augmenter de 10 à 40 % dans les hautes latitudes, et également de 5 à 20 % en
Amérique du Nord. L’Europe du Nord, la Sibérie et le Canada pourraient connaître une saison
végétative qui s’allongerait, ce qui serait favorable aux espèces végétales, à l’agriculture
moderne, et au tourisme au cours de la saison estivale. En hiver, ces pays pourraient
bénéficier de réductions de leur consommation énergétique pour le chauffage, et connaître une
diminution des décès en raison d’une moindre exposition au froid. L’habitabilité de certaines
régions septentrionales (Alaska, Sibérie) pourrait même amener des populations à se déplacer
dans ces nouvelles régions. L’accessibilité nouvelle à ces régions entraînerait également une
mise en valeur de nouvelles ressources minières, comme en Arctique (gisements de zinc, fer,
plomb, or, diamants, gaz, pétrole). Le transport maritime international à travers le Canada
(passage du Nord-Ouest) ou la Russie (passage du Nord-Est), permettrait également de gagner
plusieurs milliers de kilomètres par rapport au trajet actuel via le canal de Suez. Les pays du
Nord, actuellement les principaux émetteurs de gaz à effet de serre et responsables historiques
du dérèglement climatique, pourraient être au final les grands gagnants de ce changement
planétaire.
À n’en pas douter, la principale perdante serait la biosphère, du fait des répercussions de ce
brutal changement climatique sur l’ensemble des espèces vivantes. Les scientifiques estiment
que 20 à 30 % des espèces végétales et animales de la planète sont menacées d’extinction si la
hausse de température atteint entre 1,5 et 2,5 °C, en raison d’un changement trop fort et trop
rapide des conditions environnementales. Le médiatique ours polaire représente l’exemple le
plus criant de cette menace biologique. Mais beaucoup d’autres espèces n’en demeurent
pourtant pas moins fragiles face à cette rapide modification du climat.
Des solutions technologiques et humaines
Des solutions technologiques permettront sans doute de réduire en partie nos émissions de gaz
à effet de serre. La fusion nucléaire pourrait permettre de produire de l’électricité presque
illimitée, en reproduisant la réaction qui se déroule au sein du Soleil. Verra-t-on naître cette
technologie au cours de ce siècle ? Le stockage du carbone en profondeur pourrait également
être pertinent pour séquestrer le carbone dans d’anciens puits d’hydrocarbures ou au fond des
océans. Comment se comporteront ces stocks de carbone avec le temps au niveau du sous-sol
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ou dans les océans ? Ces solutions réalisables ne pourront constituer au final qu’une partie de
la solution.
Des solutions de géo-ingénierie sont également proposées par certains chercheurs. Le projet
du Néerlandais Paul Crutzen, prix Nobel de chimie en 1995, consiste à envoyer des millions
de tonnes de soufre dans la stratosphère, afin de limiter la quantité de lumière solaire arrivant
sur la Terre, à l’image des éruptions volcaniques qui refroidissent le climat sur quelques
années lors de leurs ponctuelles éruptions soufrées. Une autre idée serait de mettre en place en
orbite autour de la Terre, un bouclier spatial composé de milliards de petits miroirs, afin de
réfléchir une partie significative du rayonnement solaire. Le projet du Canadien Peter Flynn
consiste en la réalisation d’une banquise artificielle à partir de milliers de barges équipées de
pompes à eau à la surface de l’océan. L’Allemand Victor Smetacek soutient quant à lui l’idée
d’ensemencer la surface des océans en fer pour créer une véritable forêt océanique d’algues
planctoniques capables de capturer le carbone atmosphérique. Quel est réellement le coût de
ces superproductions technologiques ? Quels seront les effets de ces forçages anthropiques sur
le système climatique, très complexe et bien fragile ? Combien de temps pourront fonctionner
ces solutions ? Ces projets pharaoniques, aux budgets colossaux de plusieurs milliards de
dollars, ne seraient-ils pas des solutions technologiques pouvant au final davantage nuire à la
planète ? Ces solutions représentent sans doute le dernier recours. La véritable solution est
plus probablement à l’échelle humaine, sous le signe de la responsabilité et de la solidarité.
Une grande partie de la réponse face au dérèglement climatique passe indéniablement par une
prise de conscience collective, sachant que la moitié des émissions nationales de gaz à effet de
serre est directement liée au comportement quotidien de chaque individu. Cette réaction
citoyenne peut se décliner sous trois aspects : tout d’abord plus de sobriété (limitation de nos
consommations superflues), puis une meilleure efficacité énergétique (consommation
énergétique réduite pour un même confort), et enfin l’utilisation d’énergies renouvelables
(mise en place de panneaux solaires, par exemple). Des actions fortes pourraient être ciblées
dans les deux secteurs qui se caractérisent par une augmentation de leurs émissions : les
transports et les bâtiments. Il appartient à chacun d’utiliser davantage les transports en
commun ou de chauffer son logement à 19 °C. Cela devrait permettre de lutter efficacement
contre le réchauffement climatique, tout en réalisant de réelles économies financières. Il est
incontournable aujourd’hui que chacun d’entre nous se convainc de réaliser ces petits gestes
écologiques au quotidien. Si nous ne le faisons pas de nous-mêmes, les décideurs politiques
nous contraindront à changer nos comportements.
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LE DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le développement durable est un modèle de développement économique et social visant à
assurer la pérennité du patrimoine naturel de la Terre.
Principes de base du développement durable
Le concept de développement durable se fonde sur la mise en œuvre d’une utilisation et d’une
gestion rationnelles des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire
de manière appropriée les besoins fondamentaux de l’humanité. Les conditions nécessaires du
développement durable sont les suivantes : la conservation de l’équilibre général et de la
valeur du patrimoine naturel ; une distribution et une utilisation des ressources équitables
entre tous les pays et toutes les régions du monde ; la prévention de l’épuisement des
ressources naturelles ; la diminution de la production de déchets (qui inclut la réutilisation et
le recyclage des matériaux) ; la rationalisation de la production et de la consommation
d’énergie.
Le développement durable peut également se définir par une série de grands principes qui
constituent sa charte :
• la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions
existant entre les systèmes. Elle se traduit par l’adoption d’une démarche transversale (plutôt
que sectorielle), multipartenariale et interdisciplinaire ;
• la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des
indicateurs et des évaluations ;
• le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;
• la précaution : maintien d’un certain nombre d’options possibles ouvertes lorsque subsiste
un doute ou une incertitude ;
• la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les
actions correctives après la mise en œuvre des projets ;
• la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité
individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les
responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ;
• la subsidiarité : principe de travail à l’échelon de décision le mieux approprié pour agir
efficacement en faveur de l’intérêt général ;
• la solidarité : notion de reconnaissance d’intérêts communs entre personnes, entreprises,
États, etc., impliquant pour les uns l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur
porter assistance.
Les principales dates
1972 : la conférence de Stockholm sont adoptés, au niveau international, les principes de base
du développement durable : c’est à l’homme qu’incombe la responsabilité de la protection et
de l’amélioration de l’environnement pour les générations présentes et futures ; la sauvegarde
des ressources naturelles de la Terre doit faire l’objet d’une programmation et d’une gestion
appropriées et vigilantes, tandis que la capacité de la Terre à produire des ressources vitales
renouvelables doit être conservée et améliorée. La mise en œuvre et l’application de ces
principes sont confiées au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui
est créé à cette occasion.
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1987 : le « rapport Brundtland » fournit une définition du développement durable : « un
développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs ». Cette définition sous-entend qu’un
environnement dégradé et appauvri de ses ressources n’est pas capable de garantir un
développement économiquement viable et socialement acceptable. La protection de
l’environnement n’est donc plus considérée comme un obstacle au développement, mais au
contraire comme une condition nécessaire à un développement durable.
1992 : la conférence de Rio de Janeiro (au Brésil) est la Conférence des Nations unies sur
l’environnement et le développement (Cnued), plus généralement appelée Sommet de la Terre
ou encore Conférence de Rio, qui réunit les représentants de 172 pays (dont 120 chefs d’État),
diverses organisations gouvernementales et quelque 2 400 représentants d’organisations non
gouvernementales (ONG). L’objectif de la conférence de Rio est de définir des stratégies
efficaces pour concilier les exigences des pays en voie de développement et celles des pays
industrialisés. Outre une série de conventions sur des questions environnementales spécifiques
(changement climatique, biodiversité et protection des forêts), la conférence de Rio établit une
« Charte de la Terre », dans laquelle sont énoncées des directives pour la mise en place de
politiques économiques plus équilibrées. Cette charte s’accompagne d’un programme
d’actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit servir de référence pour comprendre et
identifier les initiatives qu’il est nécessaire d’entreprendre pour un développement durable au
XXIe siècle.
Le succès de la Conférence de Rio est toutefois compromis par le refus de certains
gouvernements de respecter les échéances et les objectifs proposés par l’Assemblée générale
des Nations unies (notamment la réduction des émissions des gaz à effet de serre), de
souscrire à certaines conventions importantes (telles que celle sur la biodiversité) et d’aboutir
à un accord pour la mise en place d’un plan d’action contraignant (notamment pour la
protection du patrimoine forestier mondial). La conférence de Rio permet néanmoins de
sensibiliser la société civile et les autorités politiques aux questions environnementales.
1992 : création de la Commission du développement durable (CDD) qui est chargée, dans le
cadre du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), de suivre l’état
d’avancement de l’application des engagements figurant dans l’Agenda 21, d’évaluer la
pertinence des financements et d’analyser la contribution des organisations non
gouvernementales compétentes.
1994 : la première conférence européenne sur les « villes durables » aboutit à l’adoption et à
la signature par plus de 300 municipalités de la Charte d’Ålborg (du nom de la ville du
Danemark où a lieu la conférence), dans laquelle sont définis les principes de base pour un
développement durable des villes et fixées des lignes d’orientation pour des plans d’action
locaux. Cette charte s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’application des principes de
développement durable présentés dans les textes de l’Agenda 21.
1997 : Cinq ans après la conférence de Rio, la communauté internationale se réunit de
nouveau à l’occasion de la troisième Conférence des parties à la Convention-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques, qui se tient à Kyoto (Japon) en décembre
1997. Alors que la conférence de Rio a fixé des critères généraux, auxquels les différents
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États sont invités, mais non contraints, à se conformer, celle de Kyoto définit un protocole
avec des objectifs précis et contraignants, qui témoignent d’une véritable prise de conscience
de la nécessité de mettre en œuvre un modèle de développement durable. Ce protocole engage
les pays industrialisés et les pays en transition (les pays d’Europe de l’Est) à réduire, à
l’horizon 2008-2012, de 5,2 % les émissions des principaux gaz à effet de serre. Mais les
objectifs fixés par le protocole de Kyoto soulèvent de nombreux problèmes, que les
conférences sur le réchauffement global qui se tiennent à Buenos Aires (Argentine) en 1998
ne parviennent pas à résoudre.
2002 : (du 26 août au 4 septembre) le Sommet mondial du développement durable a lieu à
Johannesburg en Afrique du Sud, marquant le dixième anniversaire du Sommet de la Terre
tenu à Rio, devrait permettre d’insuffler une nouvelle dynamique à l’engagement mondial en
faveur du développement durable.
2015 : (du 25 au 27 septembre) le Sommet sur le développement durable a lieu à New York.
Parmi les décisions prises : lutte contre la pauvreté, la faim, la santé et l’hygiène, l’éducation,
l’égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, « les énergies propres
et d’un coût abordable », la lutte contre le changement climatique, les « villes et
communautés durables », la conservation de la biodiversité marine et terrestre ou encore la