196 Pauvreté et développement humain ; Une approche socio-économétrique de l’INDH en milieu rural marocain MEKKAOUI ALAOUI. YOUNES, Chercheur en développement humain et territorial ; ZOUITEN. MOUNIR, Enseignant chercheur, Facultés des Sciences juridiques, économiques et sociale – Suissi, Université Mohammed V de Rabat Résumé : Le présent article essayera d’approcher socio-économétriquement le développement humain et la pauvreté au Maroc, à travers l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Il s’agit d’un grand projet de lutte contre les formes de la pauvreté, et qui a mobilisé des ressources d’ordre financier, humain et institutionnel importantes depuis son lancement en 2005. L’objectif est de calculer le contrefactuel du programme via la méthode des Doubles Différences sur un panel de 1228 communes à caractère rural contenant les communes bénéficiaires et non-bénéficiaires dudit programme. Une analyse comparative et critique sera abordée sur la base des résultats et des problèmes structurels tant institutionnels que sociogéographiques affrontant le milieu rural. Mots clés : Pauvreté, Développement humain, Monde rural, INDH, Tissu coopératif et associatif. خبسىقثخ سىسخ : يقبسشخ انجشتن انفقش و ان.غشثخ ثبنعبنى انقشوي انشخ انجشهتنخ نىطنجبدسح ان نه ملخص : ينظىسك ينخ، و رنشخ انجشهتنخ نىطنجبدسح انل انغشة، ين خخ ثبنشخ انجشتن انفقش و انقبل انعهقبسة هزا انقهب سنخز انطجبدسح، ينزه انذف ه. تهبسىق سىس5002 كبل انفقش و ، يحبسثخ كم أشخش و رنك ثتعجئخ يىاسد يبن انتهخ.خ يهسبتخ و يؤسش و ثششذح و انغستفبعبد ان انجنست انفقش ث عجش يقبسنخ تطىس نشنبيجضبفخ نهزا انجخ انخ حسبة انقاسزه انذسخى هتى تمنخ تش نعشنبيج انجذح ين يستف8551 تى انخ، سقبستبئج ان ضىء ن انقشوي. عهىخ ثبنعبنىبع ج يعم نقذيبو ثتحه نق ينهبعبنخ، انتخ و انتشاثغشافىدىسخ و انسقتصبدثعبد اخ، راد اىجنشبكم انعتجبس يختهف انن اخذ ثع انغشة. انعبنى انقشوي ثبنعىي. و انجتعبونج اننسخ، انعبنى انقشوي، انشخ انجشتنح : انفقش، انفبتبد ان انكهPoverty and human development: A socio-econometric approach of the NIHD in Moroccan rural areas Abstract : This article tries to approach socio-econometrically human development and poverty in Morocco through the National Initiative for Human Development (NIHD). It’s about a big
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Pauvreté et développement humain ; Une approche socio ...
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Pauvreté et développement humain ; Une approche socio-économétrique de l’INDH en
milieu rural marocain
MEKKAOUI ALAOUI. YOUNES, Chercheur en développement humain et territorial ;
ZOUITEN. MOUNIR, Enseignant chercheur, Facultés des Sciences juridiques, économiques
et sociale – Suissi, Université Mohammed V de Rabat
Résumé :
Le présent article essayera d’approcher socio-économétriquement le développement humain
et la pauvreté au Maroc, à travers l’Initiative Nationale pour le Développement Humain
(INDH). Il s’agit d’un grand projet de lutte contre les formes de la pauvreté, et qui a mobilisé
des ressources d’ordre financier, humain et institutionnel importantes depuis son lancement en
2005.
L’objectif est de calculer le contrefactuel du programme via la méthode des Doubles
Différences sur un panel de 1228 communes à caractère rural contenant les communes
bénéficiaires et non-bénéficiaires dudit programme. Une analyse comparative et critique sera
abordée sur la base des résultats et des problèmes structurels tant institutionnels que
sociogéographiques affrontant le milieu rural.
Mots clés : Pauvreté, Développement humain, Monde rural, INDH, Tissu coopératif et
7Le calcul d’un tel seuil sera détaillé ultérieurement.
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cette approche, adoptée par le PNUD, la pauvreté est « la négation des opportunités et des
perspectives fondamentales sur lesquelles repose tout développement humain, telles que la
chance de vivre une vie longue, saine, constructive, et de jouir d'un niveau de vie décent, ainsi
que la liberté, la dignité, le respect de soi-même et d'autrui. » (PNUD, 1997)8.
2. L’INDH au Maroc : Contexte, mécanismes et réalisations
Depuis plus de deux décennies, le Maroc s’est lancé résolument dans un processus de
développement social visant la réduction de la pauvreté et des disparités sociales et spatiales
dans le pays.
Suite à des politiques économiques libérales engagées dès l’indépendance, et aggravées par le
Programme d’Ajustement Structurel (PAS) dans les années 80s, le Maroc a accumulé un
déficit social notable qui s’est traduit par la prolifération de la pauvreté et les différentes
facettes d’inégalité. En 2001, le pays affichait un taux de pauvreté de l’ordre de 15,3% ; pire
encore, ce taux atteignait 25,1% dans le monde rural.
Pour faire face aux dits déficits sociaux et écarts territoriaux, le Maroc a lancé en 2005
l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH). Cette initiative touche un
faisceau de domaines ; l’appui aux infrastructures de base, la formation et la capacitation,
l’animation socioculturelle et sportive, ainsi que les Activités Génératrices de Revenus
(AGRs).
Privilégiant l'approche partenariale et contractuelle avec l’ensemble des acteurs impliqués
dans le développement humain, l’INDH a permis la mobilisation et la dynamisation de
différents acteurs; les collectivités territoriales, les services déconcentrés de l’État, le secteur
privé, et surtout les associations et coopératives.
Il est à noter que la participation des acteurs de la société civile a permis de tripler le nombre
de coopératives, passant de 4.985 à 15.730 entre 2005 et 2015. Le nombre d’associations a
connu également une grande augmentation et effervescence9. Durant la même période, les
coopératives et leurs groupements ont porté plus de 2.500AGRs (presque la moitié du nombre
total des AGRs). Quant aux associations, plus de 17 mille projets et actions ont été initiés
pour environ 13 mille associations (soit 38% du portefeuille des projets INDH). Cette hausse
s’est accompagnée d’une part de l’émergence d’associations à dominance féminine (environ
34 % des associations porteuses des projets INDH), et d’autre part d’une concentration en
milieu rural (48% des associations sont actives en milieu rural)10
.
Basée sur une démarche participative et inclusive, et un mode de gouvernance démocratique,
l’INDH cherche l’implication des bénéficiaires, acteurs, et décideurs locaux et régionaux dans
8 Programme des Nations Unies pour le Développement. (1997). “ Rapport mondial sur le développement humain”, p.16. 9Plus de 120 mille associations selon le Rapport gouvernemental annuel sur le partenariat entre l'Etat et les associations et
organisations de la société civile. 10
Plus de 120 mille associations selon le Rapport gouvernemental annuel sur le partenariat entre l'Etat et les associations et
organisations de la société civile.
201
les différents cycles de projets afin de garantir leur performance et pérennité ainsi que la
confiance et la dignité des populations ciblées.
Cette initiative comporte quatre programmes :
Le Programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural qui cible 702 communes
rurales dont le taux de pauvreté est supérieur ou égal à 14%.
Le Programme de lutte contre l’exclusion sociale en milieu urbain qui concerne 532
quartiers urbains comprenant plus de 20.000 habitants.
Le Programme de lutte contre la précarité cible 10 catégories de population: les jeunes
sans abri et les enfants des rues, les ex-détenus sans ressources, les enfants abandonnés,
les malades mentaux sans-abri, les femmes en situation de grande précarité sans
ressources, les personnes en situation d’handicap, les mendiants et vagabonds, les
personnes âgées démunies, les personnes atteintes du VIH/SIDA et les toxicomanes11
.
Le Programme transversal : destiné à accompagner des actions à fort impact,
particulièrement dans les communes rurales et les quartiers urbains défavorisés et non
ciblés, selon une procédure d'appel à projet ouverte aux collectivités locales, aux
chambres professionnelles, aux associations et autres groupements d'acteurs de
développement humain (coopératives, GIE12
, etc). Pour la deuxième phase, l’accent a été
mis davantage sur les activités génératrices de revenu et d’emploi.
Ceci étant, il s’avère clairement que l’INDH combine deux ciblages ; un ciblage territorial
moyennant les deux premiers programmes, et un ciblage catégoriel au travers le programme
de la lutte contre la précarité. Quant au programme transversal, il permet de rectifier le tir et
agir là où le besoin se fait sentir hors les zones territorialement ciblées.
La mise en œuvre de l’INDH, à travers ces quatre programmes s’est traduite, au titre de la
période 2005-2014, par l’initiation de 38.341 projets et 8.294 actions, pour un investissement
global de 29,1 Milliards de DH, dont la part de l’INDH s’élève à 17,2 Milliards DH13
.
3. Etude économétrique en milieu rural
Le monde rural marocain a accusé pour longtemps un véritable retard en matière d’accès aux
services sociaux de base ; notamment la santé, l’éducation et l’adduction en eau potable.
L’enclavement ainsi que la dépendance aux aléas climatiques ont aggravé la situation dans
plusieurs zones rurales et montagneuses. Ainsi, l’évaluation des politiques publiques menées
dans ces zones revêt une extrême importance pour répondre aux soucis d’efficacité et
d’efficience. Dans cette section, nous allons présenter la méthode utilisée, le champ de
l’étude, ainsi que les résultats obtenus.
3.1. La Méthodologie
Dans cette étude, nous allons essayer d’approcher les résultats de l’INDH et son impact sur
l’évolution de la pauvreté dans les zones rurales marocaines, et ce via la méthode des Doubles
11
Les deux dernières catégories ont été rajoutées à partir de 2011. 12 Groupement d’Intérêt Économique. 13
Selon le « Bilan global de l’INDH 2005-2014 » publié par la Coordination Nationale de l’INDH en Mai 2015.
202
Différences ; une méthode empirique fréquemment optée par les statisticiens et les
économètres notamment dans les évaluations Ex post.
3.1.1. La Méthode des Doubles Différences
La Méthode des Doubles Différences est l’une des méthodes économétriques les plus utilisées
dans l’évaluation d’impact des programmes et politiques publiques. Elle compare, au fil du
temps, les différences de résultats entre une population participante à un programme (le
groupe de traitement) et une autre non-participante (le groupe de comparaison ou de contrôle).
Pour appliquer cette méthode, il faut mesurer les résultats du groupe de participants et ceux du
groupe de non participants tant avant qu’après la mise en œuvre du programme. « Le principe
de la méthode est d’éliminer les effets fixes et temporels à l’aide de deux différences
successives. La première différence permet d’éliminer les effets fixes….La deuxième
différence élimine les effets temporels communs » (Fougère, 2010)14
.
Le graphe ci-dessous, illustre ladite méthode :
Figure N°1 : Méthode des Doubles Différences
Source : Banque mondiale.2011. L’évaluation d’impact en pratique, p. 97
Selon le graphe, pour le groupe de traitement (bénéficiaire du programme), les valeurs passent
de C avant la mise en œuvre du programme à D après son application. Quant au groupe de
comparaison, n’ayant pas bénéficié du programme, les valeurs sont respectivement A et B.
La méthode des DD, détermine dans un premier temps la différence des résultats avant-après
pour le groupe de traitement que pour le groupe de contrôle.
Ceci étant, l’Impact du Programme (IP) est calculé comme la différence des deux différences,
soit : IP = (D − C) − (B − A) = (D − E)
14 Fougère, D. (2010). « Les méthodes économétriques d'évaluation », Revue française des affaires sociales, 1, p.119.
203
Ces résultats peuvent être illustrés sous forme du tableau suivant :
Tableau N°1 : Calcul de l’impact par la Méthode des Doubles Différences
Après Avant Différence
Groupe de traitement D C D – C
Groupe de comparaison B A B – A
Différence D – B C – A DD = (D - C) - (B - A)
Source : Banque mondiale, 2011, L’évaluation d’impact en pratique, p. 98
Cette méthode combine deux comparaisons (comparaison avant-après et comparaison avec-
sans entre les participants et les non participants, d’où son appellation " Doubles
Différences ").
Parmi les points forts de cette méthode, comme on l’a vu, est sa capacité d’annuler les
caractéristiques individuelles fixes dans le temps (période d’étude) ; le calcul de la différence
des résultats avant et après le programme pour une unité statistique annule l’effet de ses
caractéristiques intrinsèques et celles inchangeable lors de la période d’étude.
Pourtant, cette méthode ne tient pas compte des caractéristiques variables dans le temps qui
peuvent influencer le résultat. De surcroit, elle exige la détermination d’un groupe de contrôle
qui n’a pas bénéficié de la mesure objet de calcul et pour lequel les évolutions « sont les
mêmes que celles qu’auraient connues les bénéficiaires de la mesure en l’absence de cette
dernière. » (Givord, 2014)15
. A noter que dans une telle étude nous supposons qu’en l’absence
du programme objet d’étude les tendances seraient parallèles entre les deux groupes durant la
période d’évaluation.
3.1.2. Champs d’étude
L’objectif de l’étude est de mesurer l’impact de l’INDH dans le monde rural du pays. Le
Programme de lutte contre la pauvreté en milieu rural est le programme consacré aux zones
rurales manifestant un déficit socio-économique notoire. Comme susmentionné, ce
programme concerne les communes rurales affichant un taux de pauvreté supérieur à 14%.
Pratiquement, 702 communes rurale sont bénéficié dudit programme contre 596 communes
rurales non-bénéficiaires. L’évaluation de l’impact du programme traitera la période 2007-
2014, les deux années pour lesquelles les données statistiques officielles sur la pauvreté sont
disponibles16
.
Ces données sont sous formes de taux de pauvreté monétaire par commune estimés sur la base
des données des enquêtes nationale sur la consommation et les dépenses des ménages
15Givord, P.(2014).“Méthodes économétriques pour l’évaluation de politiques publiques”, Economie & prévision 2014/1
,204-205, p. 10. 16Ces données fournies par le Haut-commissariat aux comptes (HCP) l’institution marocaine indépendante en charge de la
statistique.
204
(ENCDM) réalisées en 2007 et 2014. Ses estimations sont calculées conformément aux
normes internationales en vigueur.
L'approche monétaire de la pauvreté utilise le revenu ou les dépenses de consommation
comme indicateur de niveau de vie. Pourtant, le revenu présente une myriade de limites dans
un pays comme le Maroc où dominent le secteur informel et l’irrégularité des revenus. Ceci
étant, les dépenses de consommation restent une alternative pouvant approcher monétairement
le niveau de vie.
Dans ce sillage, le Haut-Commissariat au Plan calcule le seuil de la pauvreté monétaire en se
basant sur deux composantes ; une composante alimentaire selon les normes de la FAO-OMS,
et une composante non-alimentaire conçue par la Banque Mondiale. Le seuil de la première
composante est le coût d’un panier de biens et services alimentaires garantissant l’ingestion
calorique minimale requise par la norme recommandée par les deux organismes précités. Le
minimum requis en calories par individu et par jour a été établi en appliquant la table des
besoins énergétiques recommandés (Recommanded Daily allowance, FAO-OMS) à la
structure de la population selon le sexe, l’âge et la situation des femmes vis-à-vis de la
grossesse et de l’allaitement.
En 2014, le seuil de la pauvreté monétaire s’est fixé, par personne et par an, à 4312 DH dans
le milieu rural ; l’équivalent de 2,4 $ US PPA par jour et par personne en milieu rural (1 $ US
PPA = 4,88 DH). Dans le milieu urbain, ce seuil est de 4667 DH par personne et par an ; il
vaut, en moyenne 2,6 $ US PPA par jour et par personne pour la même année.
Selon cette approche, un ménage est considéré dans une situation de pauvreté quand ses
dépenses de consommation sont en dessous du seuil de pauvreté monétaire ; à titre d’exemple,
un ménage de taille moyenne de 5 membres est pauvre s’il réalise une dépense mensuelle de
moins de 1797 DH en milieu rural (HCP, 2016)17
.
Le tableau, ci-dessous, présente les seuils de pauvreté alimentaire pour les deux années de
référence dans le milieu rural et urbain :
Tableau N°2 : Seuils de pauvreté monétaire en 2007 et 2014
Milieu
Seuil de
pauvreté
alimentaire
Seuil de pauvreté
monétaire, 2014
En $ /jour/
personne, 2014
Seuil de pauvreté
monétaire, 2007
Rural 2331 DH 4312 DH 2,4 $ US PPA 3569 DH
Urbain 2331 DH 4667 DH 2,6 $ US PPA 3834DH
Source : HCP (2016)18
3.2. Résultats
17Haut Commissariat au Plan. (2016). “Note de synthèse extraite de l’étude «Dynamique des inégalités sociales et territoriales
et de la pauvreté 2001-2014 au Maroc»”,p.3. 18
Idem
205
L’analyse porte sur toutes les communes rurales non-ciblées (596 communes) ainsi que 690
communes ciblées19
. Ceci étant, le traitement concerne un panel de 1286 unités statistiques
dans deux années de références (2007 et 2014). Ces données ont été classées sur un fichier
Excel et traitées sous le Logiciel Stata.
Résultats des variables par année :
Tableau N°3 : Résultats des variables par année
Source : résultat de l’étude
A noter que Y0= 2007 et Y1=2014.
Résultats des variables par groupe
Tableau N°4 : Résultats des variables par groupe
Source : résultat de l’étude20
Selon le dernier tableau ci-haut, le taux de pauvreté a chuté de 5,28 points dans les communes
objets d’étude (ciblées et non ciblées) durant la période 2007-2014. Cette chute a concerné
plus les communes rurales ciblées par le " Programme de lutte contre la pauvreté en milieu
rural " où la baisse a atteint une moyenne de 7,45 points contre 2,78 points dans les
communes rurales non-cibles. Ainsi l’effet du programme durant les sept ans est de l’ordre de
4,66 points.
Il est à noter que ledit programme est toujours en cours et que même les communes rurales
non ciblées peuvent bénéficier du Programme transversal.
En outre, l’étude de la dynamique migratoire montre que c’est notamment les jeunes ruraux,
moins touchés par la pauvreté, qui quittent leurs localités vers les villes ou même l’étranger.
Dans le même ordre d’idées, ce sont les ménages relativement aisés dans le milieu rural qui
19 Parmi les 702 communes bénéficiaires du programme onze communes ont été exclues car elles ont été objet de fusion, ou
de division. 20Au seuil de 5%, le modèle est hautement significatif.
206
ont plus de chance de quitter la compagne et acquérir un toit dans les villes marocaines où le
coût de vie augmente constamment.
Autrement dit, ce sont les plus pauvres qui affrontent plus d’obstacles de s’enfuir de leur sort.
Ceci dit que l’impact du programme, en traitant une population dont la proportion des pauvres