34 MEET AND TRAVEL MAG CôTe D’aZuR Cote d’azur DÉSIRS DE SUD PAR NATHALIE COSTA Désertée par ses touristes internationaux depuis plus d’un an, fortement impactée par la crise sanitaire, la Côte d’Azur poursuit toutefois les grands projets, lesquels à l’heure de la reprise donneront à voir une Riviera métamorphosée et plus que jamais innovante pour recevoir les manifestations professionnelles. MANDELIEU-LA NAPOULE cannes Grasse antibes juan-les-Pins nice menton monaco Elle a su séduire et captiver les artistes les plus illustres qui ont puisé dans sa lumière singulière et ses paysages grandioses leur inspiration. Entre glamour, luxe, art de vivre, soleil et esprit méridional, la Côte d’Azur est depuis près de deux siècles une tête d’affiche du tourisme méridional. Une image qui bénéficie également au tourisme d’affaires dont les manifestations trouvent dans cette frange méditerranéenne courant du massif de l’Estérel jusqu’à la frontière italienne, un cadre tout autant privilégié que diversifié. De la discrète Mandelieu-La Napoule à l’artistique Antibes Juan-les-Pins, de la capitale et urbaine Nice à la cité-État de Monaco, des embaumantes Grasse et Menton à la cinématographique Cannes, chacune des destinations de ce chapelet ensoleillé offre son identité et ses atouts. Aujourd’hui, face aux nouveaux défis et enjeux générés par la crise, la Côte d’Azur se mobilise. Les multiples projets en cours vont dès demain y renouveler une offre déjà pléthorique, donnant au Mice toutes les raisons d’investir à nouveau ce fabuleux terrain de jeux. ›
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Cote d’azurDÉSIRS DE SUDPAR
NATHALIE COSTA
Désertée par ses touristes internationaux depuis plus d’un an, fortement impactée par la crise sanitaire, la Côte d’Azur poursuit
toutefois les grands projets, lesquels à l’heure de la reprise donneront à voir une Riviera métamorphosée et plus que jamais
innovante pour recevoir les manifestations professionnelles.
Elle a su séduire et captiver les artistes les plus illustres
qui ont puisé dans sa lumière singulière et ses paysages
grandioses leur inspiration. Entre glamour, luxe, art de vivre,
soleil et esprit méridional, la Côte d’Azur est depuis près de
deux siècles une tête d’affiche du tourisme méridional. Une
image qui bénéficie également au tourisme d’affaires dont les
manifestations trouvent dans cette frange méditerranéenne
courant du massif de l’Estérel jusqu’à la frontière italienne,
un cadre tout autant privilégié que diversifié. De la discrète
Mandelieu-La Napoule à l’artistique Antibes Juan-les-Pins,
de la capitale et urbaine Nice à la cité-État de Monaco, des
embaumantes Grasse et Menton à la cinématographique
Cannes, chacune des destinations de ce chapelet ensoleillé
offre son identité et ses atouts. Aujourd’hui, face aux
nouveaux défis et enjeux générés par la crise, la Côte d’Azur
se mobilise. Les multiples projets en cours vont dès demain y
renouveler une offre déjà pléthorique, donnant au Mice toutes
les raisons d’investir à nouveau ce fabuleux terrain de jeux.
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MANDELIEU-LA NAPOULEPlus discrète que sa voisine Cannes, la néanmoins coquette cité balnéaire est entrée dans une nouvelle ère, celle de la mutation vers une ville-
jardin. Grâce à un projet “nature en ville” sur dix ans (2020-2030), Mandelieu-La Napoule ambitionne de s’inscrire parmi les villes vertes selon
une démarche exemplaire en termes de développement durable. Au programme, la végétalisation de ses grands axes et de sa façade maritime
priorisant la perspective paysagère, une généralisation des déplacements doux, la sanctuarisation de la faune et de la flore, la mise en avant
des activités sportives de plein air propres à son ADN. Bref, une amélioration de la qualité de vie qui n’est pas pour déplaire aux visiteurs Mice.
Les atoutsOuverte sur sa baie longée de plages de sable fin, avec en toile de fond les massifs de l’Estérel et du
Tanneron, la capitale incontestée du mimosa qui conjugue nature, culture et patrimoine, dispose
d’infrastructures d’accueil adaptées aux groupes en quête de ressourcement. Cité balnéaire par excellence,
elle donne au Mice une scène à taille humaine et un cadre de vie rare. Autre atout, elle partage avec
Cannes, le 2e aéroport d’affaires de France après Le Bourget.
L’offre MiceAu gros porteur que constitue le Centre Expo Congrès, de construction HQE et multi-labellisé, la
destination met à disposition d’autres lieux atypiques, entre histoire et prestige : l’emblématique Château
de La Napoule posé en bord de mer, aux magnifiques jardins pour certains classés “remarquables”, le très
artistique domaine de Barbossi, déployé sur 1 350 ha entre mer et contreforts montagneux, qui doit en
partie sa réputation au parcours de golf 18 trous immergé dans un somptueux décor, le Old Course aux
2 parcours golfiques dont celui, historique, créé en 1891 par le Grand-Duc de Russie, et dont la Grange
vient compléter l’offre Mice de son Club House, le théâtre à ciel ouvert sur le site de Robinson, au bord
de la rivière Siagne, ou encore Le Lagon, restaurant lumineux pourvu d’une vaste terrasse et d’espaces
lounges bordant une piscine lagon. Articulé autour de belles adresses comme L’Ermitage de l’Oasis,
hôtel de charme 4* (33 chambres) appartenant au domaine de Barbossi ou le resort Pullman Cannes
Mandelieu Royal Casino (213 chambres) face à la baie de Cannes, le parc hôtelier composé de 13 hôtels
et de 11 résidences de tourisme devrait prochainement s’agrandir. Quant aux activités outdoor, elles
sont à la mesure de l’environnement et des infrastructures dédiées : 7 plages de sable fin sur 3 km de
côte, aviron, plongée, paddle, canoé, longe-côte, planche à voile, catamaran, découverte des criques
sauvages longeant l’Estérel, randonnée, escalade, running, trail, VTT, etc.
Les nouveautés Pour intégrer la veine des évènements hybrides, le Centre Expo Congrès s’est associé au groupe
Novelty afin de proposer à ses clients des technologies digitales visant à upgrader leurs évènements
physiques. Ainsi, “le Studio Azur” a pris place dans ses murs : équipé de 12 m² d’écran led et de
3 caméras, aménageable et personnalisable aux couleurs de la manifestation, il est sous contrôle
d’un seul et unique technicien grâce à des caméras robotisées et paramétrables à distance. Autre
initiative : la création d’une Social Network Room qui offre l’opportunité d’élargir l’audience pendant
les évènements physiques au sein du palais par la mise en œuvre de communications digitales
sur les réseaux sociaux, en gestion autonome. La commune devrait aussi bénéficier de quelque
400 chambres supplémentaires en 4* dans les 10 ans à venir et d’une montée en gamme de ses
établissements existants. À commencer par le Mercure Cannes Mandelieu : en cours de rénovation,
il devrait rouvrir en juin prochain après un total relooking de ses espaces communs, de ses salles
de réunions, de ses chambres et de son restaurant. En attendant, un nouvel hôtel 4* a éclos, le Casa
Rose. Occupant l’ancien Golf Park Hotel, il compte 40 chambres spacieuses avec terrasse, 16 suites,
un bar lounge, un restaurant, une piscine, de multiples terrasses, loggias et patios. Le tout mis
en scène par François Dumas (Atelier 55) qui a insufflé un délicieux esprit vintage jusque sur le
ponton aménagé et le cabanon-bar en bord de rivière qui coule au bout du jardin.
ANTIBES JUAN-LES-PINSDevenue au fil du temps la 2e ville des Alpes-Maritimes, l’antique Antipolis qui a gardé de son histoire de remarquables vestiges a profité de
la création de la station balnéaire de Juan-les-Pins et de l’extraordinaire essor touristique de la Côte d’Azur pour se muer en une cité moderne
et dynamique. En témoigne Sophia-Antipolis, la plus importante et première technopole de France et d’Europe implantée sur plusieurs
communes – Antibes, Biot, Mougins, Valbonne et Vallauris – qui réunit quelque 2 500 entreprises mondiales de renom œuvrant dans la recherche
scientifique autour des technologies de l’information et de la communication (TIC), du multimédia (traveltech, IoT, etc.), des sciences de la vie
(biochimie, agronomie, etc.), de l’énergie et autres secteurs de pointe. Entreprenante, elle n’en reste pas moins une cité à taille humaine dont
le charme provençal s’il a happé nombre d’artistes parvient encore et toujours à convaincre les organisateurs de manifestations.
Les atoutsLe long d’une frange littorale de 25 km entre Nice et Cannes, Antibes Juan-les-Pins apparaît comme
un condensé de cette Côte d’Azur aux multiples facettes. Quand sous ses airs de cité provençale, la
vieille ville regarde le port et au-delà les contreforts des Alpes du Sud, le Cap d’Antibes étire dans
les eaux bleues sa presqu’île verte. Véritable petit écrin à taille humaine, la ville profite certes d’un
environnement naturel préservé, d’infrastructures appropriées et diversifiées, d’un accès rapide
à l’aéroport de Nice situé à 17 km à peine, mais aussi d’une notoriété internationale à laquelle
le célébrissime Festival de Jazz n’est pas étranger.
L’offre MiceParfaitement conçu pour les jauges d’accueil de la ville, le palais des congrès antibois aux lignes
aériennes et futuristes (jusqu’à 500 places dans l’amphithéâtre) offre un cadre attractif – en
plein centre de la station mais à 150 m de la mer, il fait face à la célèbre pinède Gould – et une
unité de lieu exceptionnelle pour les congressistes. En effet, dans un rayon d’1 km autour du
palais, se situent une flopée de restaurants, de boutiques et quelque 1 000 chambres réparties
sur 21 hôtels dont 2 établissements de grande capacité, le Marriott AC 4* (221 chambres)
et le Garden Beach (175 chambres) à moins de 150 m. Aux côtés du majestueux Cap Eden
Roc, palace de 118 chambres qui figure parmi les hôtels les plus prisés de toute la côte
méditerranéenne, le parc hôtelier rassemble 4 hôtels 5* (pour 153 chambres), une douzaine
d’établissements 4* (pour 559 chambres) et une vingtaine de 3* auxquels se rajoutent des
adresses de proximité comme le Mouratoglou Hotel & Resort 4* (155 chambres), domicilié
à Biot au sein d’une environnement rare, comptant 11 salles de réunion ouvertes sur les
piscines et les jardins, de multiples infrastructures sportives dont 38 courts de tennis et
paddle, des activités de fitness et de bien-être, adaptées aux team-building in situ. Outre
ces hôtels pour la plupart dotés de salles évènementielles, d’autres sites se privatisent : la
prestigieuse Villa Eilenroc, qui dresse sa magnifique architecture xixe siècle au cœur de
ses 11 ha de jardins, le musée Fernand Léger, lieu de référence sur l’œuvre de l’artiste (à
Biot), la Bastide du Roy, ancien corps de ferme lové dans un parc arboré face au village de
Biot, qui après avoir été minutieusement restauré par la couturière Jeanne Lanvin, alors
propriétaire, est passé aux mains d’un antiquaire (jusqu’à 500 personnes en cocktail). Puis,
La terrasse du palais des congrès
Le Mouratoglou Hotel & Resort
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si une vingtaine de plages privées se livrent à la tenue d’évènements les pieds dans le sable, le
littoral s’avère aussi parfait pour la pratique d’activités nautiques (régates, soirées à bord de
maxi-catamarans, rallye en zodiac, etc.) tandis que des rallyes découvertes et/ou gourmands,
des ateliers culturels en lien avec les traditions et l’histoire d’Antibes Juan-les-Pins révèlent une
facette méconnue et étonnante de la destination.
Les nouveautés La période de fermeture administrative du palais des congrès n’aura pas été de tout repos !
En effet, les équipes ont profité du confinement pour rénover et embellir les espaces et les
équipements du site. Ce programme de réhabilitation a notamment concerné les surfaces
murales et le sol (amphithéâtre, salles de commission, espace d’exposition, espaces de
circulation, bureau organisateur), l’amélioration de certains équipements de l’amphithéâtre
Antipolis (rénovation de la cage de scène, remplacement de l’encadrement de l’écran de
projection, rénovation de la régie, réorganisation des consoles lumière/son/vidéo, etc.).
Ainsi, quand l’heure de la reprise aura sonné, c’est un palais des congrès totalement revu
que retrouveront les organisateurs et participants après 7 années d’exploitation. Mais en
attendant, pour répondre aux nouvelles exigences imposées par la crise sanitaire, l’offre
technique a été adaptée en collaboration avec les partenaires audiovisuels de la structure :
des solutions de captation et de streaming vidéo, déjà expérimentées avec succès au cours
de la période de fermeture, restent disponibles.
Autre nouveauté, la reprise de gestion du palais des sports Azurarena par l’office de
tourisme et des congrès, ce qui permet la tenue d’évènements de plus grande envergure.
Cet équipement à l’architecture particulièrement réussie, qui se dédie au basket et
aux sports de haut niveau, propose cependant plusieurs espaces privatisables dont un
chaudron de 5 000 places assises, un hall de 600 m² avec une coursive de 800 m², un espace
réceptif VIP de 500 m² et une esplanade de 3 500 m². Situé à l’entrée de la technopole de
Sophia Antipolis, il est directement connecté aux grandes voies de circulation.
DENIS ZANONDIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’OFFICE DU TOURISME MÉTROPOLITAIN NICE CÔTE D’AZURPropos recueillis par Nathalie Costa
M&T – Quel est aujourd’hui le bilan touristique ? Sur le Mice en particulier ?
D’une manière générale, l’activité touristique globale en 2020 n’a représenté que 55 % du niveau de 2019.
Le marché Mice est quant à lui à l’arrêt depuis un an. Et nous nous attendons à une situation identique en
2021. Car les évènements d’entreprises dépendent totalement de la conjoncture, de la reprise de l’aérien et des prérogatives sanitaires
des gouvernements de chaque pays. Des freins sur lesquels nous n’avons aucun levier. Même si nous espérons une reprise via le secteur
du loisir cet été, suivie à l’automne de perspectives évènementielles.
M&T – Quels sont les moyens envisagés pour relancer le secteur ?
Nous nous devons de respecter les consignes sanitaires sur l’ensemble du parcours client, depuis son arrivée à l’aéroport jusqu’à son
départ, et l’aéroport de Nice travaille d’ailleurs sur des solutions de tests à l’arrivée et au départ afin de rassurer les visiteurs. Si nous
restons en contact avec nos clients, nous allons également démarcher, établir des rencontres et élaborer des opérations dédiées pour
présenter nos arguments et, dès que ce sera possible, participer physiquement à des salons professionnels pour promouvoir tous les
atouts d’une destination urbaine qui vit à l’année.
M&T – Quelles sont vos perspectives ?
Nous tenons à rester pragmatiques car cette crise a eu comme incidence de restructurer la gestion par les entreprises de leurs moyens de
communication, de leur approche des évènements voire des voyages d’affaires. La visioconférence est à ce titre un palliatif bon marché,
une source d’économie dans l’organisation de certaines manifestations. Sur les congrès associatifs, l’hybridation va perdurer pour un
certain nombre de participants, mais au vu des modèles d’organisation des congrès, issus pour partie d’un financement connexe des
exposants, il est certain que nous reviendrons plus ou moins vite, et avec des jauges différentes, à la rencontre physique. Idem pour les
salons et foires pour lesquels il semble difficile de remplacer la dimension sensitive humaine par du pur digital. Certaines opérations qui
ne nécessitent pas de contacts physiques, comme une AG, opteront pour la digitalisation. Tout dépendra de la typologie de l’évènement.
En attendant, nous sommes prêts à répondre en termes de services et d’équipement à l’hybridation, à nous adapter à l’ouverture
progressive des marchés qui peut-être s’opèrera grâce aux campagnes de vaccination, facilitant la mobilité de nos clients étrangers. Enfin,
la revalorisation de l’offre et la montée en gamme de nos hôtels, tout autant que l’émergence du futur palais des congrès vont participer
à l’objectif majeur de repositionner Nice sur la scène internationale.
quarantaine estampillée 4* et 3 hôtels 5* à ce jour –, il ne cesse de se
diversifier et de monter en gamme avec l’arrivée de nouvelles enseignes
au rang desquelles les internationales Sheraton, Hilton ou Anantara, ou
les hexagonales comme Okko et Maison Albar. Aux côtés du célébrissime
Negresco, les gros porteurs soutiennent le Mice, indispensable pour assurer
une fréquentation touristique à l’année.
Les nouveautés et projetsC’est l’ébullition dans le monde des étoiles ! Qu’il s’agisse de rénovations
ou de nouvelles unités, le parc hôtelier niçois fait feu de tout bois, avec
quelque 1 500 nouvelles chambres attendues à horizon 2024. Sur la
Promenade des Anglais, le Westminster Hotel & Spa (99 chambres) offre
ainsi après rénovation un nouveau restaurant, 400 m² de spa et 7 salles de
réunion quand le Méridien Beach Plaza (318 chambres) renouait avec un
style tropical chic après 2 ans de travaux bouclés en 2020 le dotant d’un
nouvel espace de restauration et de 16 salles de réunion revues (jusqu’à 2 000 La villa Ephrussi de Rotschild
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personnes en soirée). L’Holiday Inn Nice Centre 4* (131 chambres) a pour
sa part relooké son lobby et ses 3 salles de réunion, et ouvert une nouvelle
trattoria italienne.
Dès ce mois de juin, le boutique hôtel Loko 3* (54 chambres) ajoutera
son design épuré sur l’avenue Jean Médecin, tandis que la famille Pedroni
confortera l’offre en cœur de ville d’un nouvel hôtel contemporain 4*
de 90 chambres, en lieu et place de l’hôtel Comté de Nice, avec spa et
fitness de 2 000 m², piscine avec vue à 360°, restaurant (200 couverts) au
dernier étage prolongé d’une terrasse de 800 m² et des salles de réunion
(70 places). Non loin du Vieux Nice, 2 projets sont en cours : le Palais
Ségurane, une résidence hôtelière 4* et le boutique hôtel 4* Site Garibaldi
(100 chambres), livrables en 2023. Les établissements du groupe Boscolo
vont pour deux d’entre eux passer de mains : le B4 Nice Park 4* deviendra
en 2022 après une restructuration-extension Le Victoria 5* du groupe
Maison Albar (140 chambres) ; le B4 Nice Plaza, aujourd’hui dans
l’escarcelle de Covivio Hotels, va se muer sous l’égide du londonien
David Collins Studio en un 5* de 152 chambres sous enseigne Anantara
en 2022, avec au menu un restaurant et bar en toit-terrasse, un spa,
une ballroom (jusqu’à 300 personnes) et 5 salles de réunion. Jouxtant
la gare de Nice Thiers, un projet immobilier au design futuriste et à
l’enveloppe conséquente (80 millions d’euros), signé de l’architecte new-
yorkais Daniel Libeskind et baptisé Iconic, devrait intégrer une salle
de spectacle (600 places), des commerces, des espaces de co-working,
3 restaurants dont un avec terrasse de 185 m², ainsi qu’un Hilton
Garden Inn 5* (120 chambres). L’achèvement de ce projet porté la
Compagnie de Phalsbourg et Fondimmo est prévu en fin d’année.
Après la clôture par l’État d’un contentieux entre les riverains et la
mairie de Nice, le projet de transformation de l’ancien couvent de la
Visitation, propriété de la ville, devrait débuter ce printemps pour
une ouverture prévue à l’été 2023 : ce lieu historique (xviie siècle) du
Vieux Nice va être réaménagé en hôtel 5* par le groupe Perséus et
devenir l’Hôtel du Couvent (88 chambres, restaurant bar, salons de
conférences, spa, piscine, patio intérieur).
Un nouveau pôle hôtelier se dessine également dans le quartier
d’affaires international Grand Arénas. Après les ouvertures du
B&B Nice Aéroport Arénas 3* (167 chambres) en décembre 2020
et du Holiday Inn Express 3* (130 chambres) en février dernier,
La façade du futur Anantara Plaza
Le futur hôtel Okko Nice
Une chambre au Crowne Plaza
Le Holiday Inn Nice Centre
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a suivi celle du Crowne Plaza 4* (129 chambres, 430 m² d’espaces de réunion) en mars
dernier. En juin prochain, ce sera au tour de la chaîne Okko d’y installer son nouvel hôtel
4* (135 chambres, 2 salles de réunion et Club avec bar intégré). À échéance 2023, le groupe
Marriott y ouvrira un Moxy 3* de 112 chambres quand un hôtel 4* sous enseigne Neho
Group de 230 chambres prévoit de s’y installer l’année suivante. Enfin, le projet immobilier
Air Promenade initié à la jonction de l’aéroport et de la ville comprend pour sa part un hôtel
Sheraton 4* de 230 chambres, incluant un restaurant, un centre de réunion, un fitness, une
piscine et un spa, qui devrait être livré fin 2021.
En termes de lieux évènementiels, Nice peut compter sur le renouveau du Château de
Crémat. Surplombant la baie de Nice, ce fleuron régional a revêtu ses façades d’ocre rouge
niçois, revu ses espaces et intégré dans ses murs une impressionnante collection de pièces
de mobilier ayant appartenu à Coco Chanel, acquis lors d’une vente aux enchères. À ce
nouveau décor unique et atypique parfait pour des séances de shooting, le domaine
propose de beaux espaces évènementiels, les services d’un chef étoilé pour des accords
mets-vins, ou encore des balades dans les vignes alentour comme celles du domaine Toasc.Le Château de Crémat
GRAND ARÉNASProjet phare de l’Éco-Vallée et de la métropole tout entière, le quartier d’affaires international Grand Arénas se déploie sur 49 ha à l’ouest de la ville, à proximité immédiate de l’aéroport et relié au centre historique en une vingtaine de minutes en tramway. C’est dans cette zone d’aménagement concertée (ZAC) que des projets immobiliers d’envergure se déploient – pôles hôteliers, bureaux, logements, équipements publics, etc. – au sein d’un environnement résolument paysager. Structuré par un pôle d’échanges multimodal qui regroupera à terme une gare ferroviaire (trains et TGV vers Paris, Marseille ou l’Italie), une gare routière, des parkings-relais ainsi que des stations de vélos et voitures électriques, ce nouveau quartier urbain mixte le sera aussi par le futur centre d’expositions et de congrès. Cette infrastructure polyvalente entièrement modulable, développée sur 65 000 m2, affichera une capacité d’accueil de 35 000 personnes, et s’adaptera aisément à tout type d’évènements internationaux (foires-expositions, grands congrès, salons professionnels, conventions, etc.). Son inauguration est prévue à horizon 2024.
CHRISTINE BARRABINORESPONSABLE DU CONVENTION BUREAUPropos recueillis par Nathalie Costa
M&T – Quel bilan pouvez-vous aujourd’hui dresser à Monaco sur le segment Mice ?
Comme toutes les destinations, Monaco a été durement impactée par la crise sanitaire. Le tourisme individuel
est au ralenti, le Mice est à l’arrêt. Les premiers grands évènements que nous attendons sont les trois Grands
Prix – l’Historique du 23 au 25 avril, le Monaco E-Prix le 8 mai, et la Formule 1 du 20 au 23 mai 2021,
dont les conditions d’accueil du public sont encore à l’étude. Ensuite, deux manifestations professionnelles
se tiendront au mois de juin dans le secteur du médical et de l’IT. Enfin, l’automne nous permettra d’accueillir des évènements qui
malheureusement n’ont pas pu avoir lieu en 2020, et ont dû être reportés.
M&T – Quelle va être votre stratégie de reconquête sur le Mice ?
La crise a amené les organisateurs tout autant que les structures d’accueil à repenser leur modèle, en offrant toutes les garanties de
sécurité que le public est en droit d’attendre. Cette mutation passe par la créativité, l’innovation, l’optimisation des transports et des
espaces, dans le respect des normes RSE. Nous nous devons d’apporter des solutions sur mesure à nos clients, nous adapter à chaque
évènement, et garantir engagement et satisfaction à tous les participants. Le Convention Bureau a d’ailleurs lancé en décembre dernier
une campagne de communication #Reevent qui reprend ces valeurs fortes. À l’heure où l’hybridation tend à se développer, il est essentiel
de connaître en amont les objectifs du client, l’accompagner pour les atteindre en fédérant tous les acteurs de la filière à Monaco. Dans
le contexte actuel, la flexibilité des conditions de réservation et d’annulation, la mise en place de mesures sanitaires ad-hoc (Label
#MonacoSafe) et l’adaptabilité aux nouvelles conditions d’organisation sont plus que jamais primordiales. La synergie destination,
qui existait déjà avant la crise, s’est renforcée et notre tout petit pays est plus que jamais mobilisé pour aider les organisateurs et
professionnels qui nous font confiance. Le CVB reste le catalyseur et le facilitateur, et ces aspects sont d’autant plus essentiels.
M&T – Quelles sont vos perspectives ?
Le redémarrage passera par les marchés de proximité, la France étant plus que jamais prioritaire, puis le Royaume-Uni, premier
des marchés européens à nous interroger à nouveau. Nous estimons que les incentives en provenance du continent nord-américain
reprendront dans le courant de l’année 2022. Enfin, ce seront les marchés plus lointains, d’opportunité, comme le Brésil, l’Inde et l’Asie-
Océanie. Toutefois, nous devrons probablement attendre le courant 2024 pour retrouver le même niveau d’activité qu’en 2019.
le triplement étoilé Louis XV d’Alain Ducasse, le Vistamar de l’Hôtel Hermitage,
désormais sous la houlette du très renommé Yannick Alléno, le Coya, nouvelle adresse
péruvienne au sein du Sporting, la cuisine fusion du Nobu au Fairmont Monte-Carlo
ou encore la dégustation en toute décontraction d’huîtres produites par Les Perles de
Monaco sur le port de Fontvieille. Enfin, le parc hôtelier monégasque compte 2 500
chambres, réparties en 12 établissements, toutes catégories confondues (dont 653 en
5 étoiles, 1 365 en 4 étoiles, 434 en 3 étoiles). Parmi ces établissements, plus du tiers
est géré par la Société des Bains de Mer (SBM) au rang desquels certaines adresses
iconiques à l’instard de l’Hôtel de Paris et de l’Hôtel Hermitage.
Les nouveautés Dans l’attente d’une reprise d’activité, le Grimaldi Forum ne cesse de dynamiser
et d’optimiser son offre, fort de sa 5e certification ISO 14001 obtenue en novembre
dernier, 12 ans après la toute première qui en faisait l’un des tout premiers centres
de congrès européens labellisés. Après le succès remporté par ses 2 studios TV
high-tech de 50 m² chacun, il met aujourd’hui à disposition un écran LED de 30 m² qui place son nouveau plateau parmi l’un des plus grands
proposés en Europe du Sud, tandis que sa nouvelle terrasse de plain-pied de près de 600 m² embrassant la mer, est venue conforter l’offre
extérieure. Prolongeant l’espace Ravel, son principal hall d’exposition, cette plateforme est aussi accessible par un escalier extérieur depuis
un autre espace, Le Génois, situé au 2e niveau du bâtiment : desservant ainsi 2 espaces d’exposition, cette terrasse qui peut aussi s’utiliser de
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Le Fairmont Monte-Carlo
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façon indépendante, se prête à des cocktails en plein air (jusqu’à 800 personnes,
sous réserve des mesures sanitaires en vigueur) voire à des séances de networking,
en mode lounge.
Côté hôtels, il se murmure que l’hôtel Fairmont devrait entamer des travaux de
rénovation. En attendant, l’établissement qui a obtenu le renouvellement de ses
labels ALL Safe & Monaco Safe, s’est adapté aux conditions sanitaires en vigueur
afin de proposer des évènements en toute sécurité et, grâce aux nouvelles
technologies, de fournir des évènements hydrides. L’hôtel Métropole Monte-
Carlo a quant à lui initié un vaste chantier à l’automne dernier qui devrait
s’achever au printemps 2022. Stimulé par la crise sanitaire, ce projet anticipé
entend métamorphoser le palace à hauteur de plusieurs millions d’euros avec
au programme la réfection des chambres dont le nombre devrait passer de 125
à 116, la création d’un nouveau restaurant gastronomique et le relooking des
espaces de réunion. La décoration sera à nouveau confiée au décorateur Jacques
Garcia, lequel avait déjà réinventé l’établissement il y a 15 ans.
Attendue pour cet été, la parution d’un Livre Blanc devrait faire un état
des lieux du tourisme responsable de la destination afin de mettre en place
une vraie stratégie selon des mesures concrètes destinées à réduire les
consommations d’énergie et de gaz à effets de serre. L’élaboration de cet
outil a été initiée par la Direction du Tourisme et des Congrès, appuyée en
cela par le cabinet François Tourisme Consultants, les acteurs du tourisme
monégasque, la Mission pour la Transition Énergétique et la Direction de
l’Environnement. Sont concernés les hôtels, qui dans leur grande majorité
ont déjà une certification environnementale, les restaurateurs qui en plus
de délivrer des produits locaux, bio et de saison, mènent pour la plupart des
initiatives contre le gaspillage alimentaire ainsi que les solutions de mobilité
douce et d’intermodalité largement encouragées et plébiscitées.
La nouvelle terrasse Ravel du Grimaldi Forum
Nautisme sur la côte
MONACO TOUJOURS PLUS GRAND !6 hectares gagnés sur la mer à horizon 2025. Ce gigantesque projet d’extension de Monaco est une prouesse technique de plus pour la Principauté qui va ainsi accroître sa surface totale de 3 %. Confié au cabinet Valode & Pistre appuyé par Renzo Piano, Michel Desvigne en charge du paysage et l’architecte monégasque Alexandre Giraldi, le chantier, en cours depuis l’automne 2016, porte sur la réalisation de l’écoquartier “Mareterra” incluant des commerces, des logements de luxe et une dizaine de villas, une marina d’une vingtaine d’anneaux, une piscine d’eau salée en partie vitrée pour une ouverture sur les fonds marins, un parc végétalisé sur 1 ha, une promenade littorale ombragée ainsi qu’une extension du Grimaldi Forum. Ce dernier bénéficiera en effet de quelque 6 000 m2 supplémentaires, ce qui lui permettra, outre d’accroître sa capacité d’exposition de 50 %, de proposer la tenue d’évènements de plus grande envergure et de combiner davantage de manifestations simultanées. Bref, un véritable atout pour soutenir l’attractivité de la destination à l’international.