L’ÉCHO DE POM’BAO Numéro 9 Numéro 9 Numéro 9 Numéro 9 - - - Août 2013 Août 2013 Août 2013 Août 2013 - B onjour à Tous Pombao, c’est un peu comme le vélo, si on arrête de pédaler, on tombe! Et bien on n’arrête pas : lotos par ci, calendriers par là, ventes d’artisanat dans plusieurs régions, et même les canards s’y mettent ! Ceci est rassurant et montre que l’association est pleine de vitalité, que des jeunes prennent le relais et développent Pom’Bao dans d’autres lieux de France. Qu’ils en soient grandement remerciés et je me dis que c’est une bonne chose : la relève est proche… Mais avant nous fêterons les 10 ans de Pom‘Bao à Cassou, lors des vacances scolaires de novembre 2014. Que ceux qui sont intéressés le disent, et vous verrez la fête au Burkina ! Mamma Bao L’écho de Pom’Bao Objectif : des fonds pour l’association C ela semble important de mettre en avant toutes les bonnes volontés qui travaillent dans l’ombre. On se triture les méninges pour amener des fonds à l’association, et les idées ne manquent pas ! Il y a la vente d’artisanat venant du Burkina et ramené en France à chaque mission de l’associa- tion : du côté de Blois avec Ingrid et Lucie, à Caen, et bientôt à Paris avec Sandrine, qui cette année en a vendu pour 800 euros. Il y aussi la vente de savons au beurre de Karité, savons fabri- qués à Léo : des vendeurs s’improvisent à Rouen avec Françoise et Gaëtan, à Pompaire avec Isa- belle, encore à Blois et Caen avec nos « pros de l’artisanat » et enfin Tim, près de Nantes. Un loto pour Pom’bao a été réalisé par Tim à Petit –Mars, en région nantaise. A Arcachon (Gironde), c’est une rencontre avec un groupe d’entrepreneurs que Carine a orga- nisée. Toutes les fins d’année se déroule la traditionnelle vente de calendriers. Beaucoup de person- nes y participe mais il faut citer en particulier Marie, à Paris, qui tous les ans bat le record des ventes individuelles avec une soixantaine de calendriers vendus. A l’école d’Oyonnax (dans l’Ain), l’association connaît deux enseignantes : Christine et Hélène, marraines d’enfants de Cassou, qui chaque année font une manifestation dont le bénéfice va en partie à Pom’Bao. Pensons aussi au Rotary Club de Pont-Audemer qui a organisé un « Pontocanard » dont le béné- fice est allé à Pom’Bao. L’ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) de Beuzeville a quant à elle entrepris de faire une action humanitaire avec son groupe, et ira en septembre mettre en place une plantation de moringa à Cassou. Sans oublier bien sûr nos partenaires plus officiels tels que les mairies de Pont- Audemer, Saint Germain Village, Conteville, Tourville sur Pont-Audemer , le conseil Régional de Haute Norman- die ,PILES (Pôle d’Initiatives locales et d’Economie Solidaires) à Pont-audemer. Je n’oublierai pas non plus toutes les « petites mains » présentes aux manifestations de l’associa- tion, du marché nocturne aux papiers cadeaux, en passant par les lotos, repas africain, etc., sans qui rien ne pourrait se faire. Elles sont nombreuses et montrent beaucoup de constance. Un grand MERCI à tous et ...un jour peut-être le « fort boyard » de Pom’bao ? L’Echo de Pom’Bao - n° 9 Aout 2013 - Page 1
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L’ÉCHO DE POM’BAO Numéro 9 Numéro 9 Numéro 9 Numéro 9 ---- Août 2013 Août 2013 Août 2013 Août 2013 -
B onjour à Tous
Pombao, c’est un peu comme le vélo, si on arrête de pédaler, on tombe!
Et bien on n’arrête pas : lotos par ci, calendriers par là, ventes d’artisanat dans
plusieurs régions, et même les canards s’y mettent ! Ceci est rassurant et montre que
l’association est pleine de vitalité, que des jeunes prennent le relais et développent
Pom’Bao dans d’autres lieux de France. Qu’ils en soient grandement remerciés et je
me dis que c’est une bonne chose : la relève est proche…
Mais avant nous fêterons les 10 ans de Pom‘Bao à Cassou, lors des vacances scolaires
de novembre 2014. Que ceux qui sont intéressés le disent, et vous verrez la fête au
Burkina ! Mamma Bao
L’écho de Pom’Bao Objectif : des fonds pour l’association
C ela semble important de mettre en avant toutes les bonnes volontés qui travaillent dans
l’ombre. On se triture les méninges pour amener des fonds à l’association, et les idées
ne manquent pas !
Il y a la vente d’artisanat venant du Burkina et ramené en France à chaque mission de l’associa-
tion : du côté de Blois avec Ingrid et Lucie, à Caen, et bientôt à Paris avec Sandrine, qui cette
année en a vendu pour 800 euros. Il y aussi la vente de savons au beurre de Karité, savons fabri-
qués à Léo : des vendeurs s’improvisent à Rouen avec Françoise et Gaëtan, à Pompaire avec Isa-
belle, encore à Blois et Caen avec nos « pros de l’artisanat » et enfin Tim, près de Nantes.
Un loto pour Pom’bao a été réalisé par Tim à Petit –Mars, en région nantaise.
A Arcachon (Gironde), c’est une rencontre avec un groupe d’entrepreneurs que Carine a orga-
nisée.
Toutes les fins d’année se déroule la traditionnelle vente de calendriers. Beaucoup de person-
nes y participe mais il faut citer en particulier Marie, à Paris, qui tous les ans bat le record des
ventes individuelles avec une soixantaine de calendriers vendus.
A l’école d’Oyonnax (dans l’Ain), l’association connaît deux enseignantes : Christine et Hélène,
marraines d’enfants de Cassou, qui chaque année font une manifestation dont le bénéfice va en
partie à Pom’Bao.
Pensons aussi au Rotary Club de Pont-Audemer qui a organisé un « Pontocanard » dont le béné-
fice est allé à Pom’Bao.
L’ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) de
Beuzeville a quant à elle entrepris de faire une action humanitaire avec son groupe, et ira en
septembre mettre en place une plantation de moringa à Cassou.
Sans oublier bien sûr nos partenaires plus officiels tels que les mairies de Pont- Audemer, Saint
Germain Village, Conteville, Tourville sur Pont-Audemer , le conseil Régional de Haute Norman-
die ,PILES (Pôle d’Initiatives locales et d’Economie Solidaires) à Pont-audemer.
Je n’oublierai pas non plus toutes les « petites mains » présentes aux manifestations de l’associa-
tion, du marché nocturne aux papiers cadeaux, en passant par les lotos, repas africain, etc., sans
qui rien ne pourrait se faire. Elles sont nombreuses et montrent beaucoup de constance.
Un grand MERCI à tous et ...un jour peut-être le « fort boyard » de Pom’bao ?
L’Echo de Pom’Bao - n° 9 Aout 2013 - Page 1
L’écho de Cassou Rôle éducatif du Pôle
L’Echo de Pom’Bao - n° 9 - Aout 2013 - Page 2
L’écho de l’Association Sabemo
C omme vous l’avez sans doute déjà
lu, nos trois amis burkinabé : Sa-
douna, Benao, Mouni, n’ont pas eu
leur visa accordé pour venir en France.
Ils y ont pourtant cru car, suite à la pre-
mière entrevue à l’ambassade de France,
ils étaient ressortis confiants et dans la
foulée avaient fait les vaccins (fièvre
jaune obligatoire aussi pour eux) et ache-
té le billet d’avion à la compagnie Royal
Air Maroc. Seulement la deuxième com-
mission (à laquelle personne n’assiste) a
noté des revenus insuffisants. Ils étaient
donc susceptibles d’être des candidats à
l’immigration, malgré les lettres de
P o m ’ B a o j u s t i f i a n t l e u r v e -
nue… Heureusement les billets d’avion
ont été remboursés. Et pour la troisième
tentative nous envisageons de faire venir
Mouni seule.
P our reprendre le phrasé de nos
amis Burkinabé : l’éducation c’est
quoi ? Voici le résumé d’un article
que j’ai lu et dont la philosophie est en
phase avec nos projets.
« L’éducation c’est en fait l’apprentissage
de 3 savoirs :
- le savoir de base : apprendre à lire et
écrire, savoirs indispensables dans un
monde où l’écrit domine y compris main-
tenant dans les sociétés de tradition
orale.
- le savoir faire : formation profession-
nelle pour l’apprentissage d’un métier
- le savoir être : éducation à la santé, à
l’hygiène, à l’environnement, à la ci-
toyenneté.
Ces 3 savoirs vont rendre l’individu plus
autonome, capable d’élaborer sa pensée,
de comprendre la complexité du monde
qui l’entoure et d’adapter ses comporte-
ments en fonction de cet environnement.
L’éducation est essen-
tielle pour défendre
ses droits, choisir sa
vie et pour donner aux
peuples, en particulier
aux femmes, la clef de
leur émancipation.
L’éducation est
bénéfique à
l’ensemble de
la collectivité
en termes de
santé publi-
que, de dyna-
misme économique, de lutte contre les
inégalités sociales. Les statistiques le di-
sent : dans les pays en voie de dévelop-
pement, un enfant dont la mère sait lire a
20 % de chance de survie en plus, et un
enfant dont la mère a terminé le se-
condaire : 50 %.
L’éducation est un droit humain, elle doit
s’afficher comme une priorité politique,
comme un levier incontestable de déve-
loppement, économiquement c’est un pla-
cement sûr, c’est l’investissement le plus
durable pour une société. »
Cette philosophie est le moteur de Pom’-
Bao depuis bientôt 10 ans et la création du
pôle en est la concrétisation : les élèves
continuent leur apprentissage en lecture
et calcul, se forment en maraîchage et
couture et acquièrent des notions d’hy-
giène, civisme et environnement, et nous
espérons que certaines d’entre elles n’hé-
siterons pas à prendre des responsabili-
tés dans leur pays.
L’Echo de Pom’Bao - n° 9 - Aout 2013- Page 3
L’écho du Burkina Les mutilations génitales féminines
D e passage au centre de santé de Cas-
sou, nous avons vu un document sur
les conséquences de mutilations génitales
féminines qui était mis en exposition lors
de la visite des nourrissons. Il était consti-
tué de plusieurs pages de photos très par-
lantes et même parfois insoutenables.
Cette information rentre dans le cadre de
la lutte contre les MGF, lutte à laquelle
s’attelle l’état Burkinabé qui a contribué,
sur sa proposition initiale, à l’adoption par
l’assemblée générale des Nations Unies le
20 décembre 2012 d’une résolution inter-
disant les MGF dans le monde.
Mais qu’en est-il réellement ? Selon l’OMS
entre 120 et 140 millions de femmes et de
filles à travers le monde sont victimes de
MGF. Les MGF sont pratiquées dans 29
pays d’Afrique et dans une moindre me-
sure dans certains pays d’Asie ; la mobilité
mondiale de la population fait voyager
cette pratique dans les pays d’accueil des
migrants, et on la retrouve ainsi en France,
au Canada, en Amérique. Au Burkina Faso
en 2010, 76% des femmes de 15 à 49 ans
sont touchées.
Le maintien de cette pratique est lié pour
une grande part à la pression sociale, et si
la tradition n’est pas respectée il y aura
sanctions : dérision, marginalisation, ou
perte de statut social pour la femme non
excisée .
Mais face aux graves conséquences sa-
nitaires de cette pratique, l’Etat burkina-
bé, les leaders communautaires et asso-
ciatifs, des membres du gouvernement
et des personnalités comme Madame
Chantal Compaoré développent de
grands efforts pour son éradication. Ain-
si de nombreux acquis ont été enregis-
trés : adoption d’une loi interdisant les
MGF, formation de 232 agents de santé
publique en technique de réparation de
séquelles, prise en charge de prés de
3000 femmes porteuses de séquelles et
de bébés victimes de fistules, condam-
nation de 31 exciseuses entre 2009 et
2012, intégration de modules sur les
MGF dans 164 écoles primaires et se-
condaires .
De 2009 à 2012 il est enregistré une
baisse de 13 % chez les filles de 0 à 14
ans, mais si l’espoir est permis la lutte
est encore longue. Et pourtant 90% des
femmes de 15 à 49 ans déclarent que la
pratique de l’excision doit cesser*.
Mais la loi a un effet pervers : les fillettes
sont excisées de plus en plus jeu-
nes (entre 0 et 5 ans), alors qu’aupara-
vant la tranche d’âge se situait autour de
15 ans, et cela se fait dans les pays limi-
trophes qui ne sont pas répressifs, entre
autre le Mali.
Mais comme l’éducation passe par la
femme nos jeunes filles du pôle en en-
tendront parler !
* Les chiffres cités proviennent du Minis-
tère de l’action sociale et de la solidarité
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L’Echo du Burkina L’hymne national
L ’hymne Burkinabé est chanté dans toutes les écoles du Burkina Faso.
Avant d’entrer en classe, les élèves « montent les couleurs » et, groupés au garde à vous au
pied du drapeau burkinabé, ils chantent l’hymne national. Ils le font spontanément et quand
vous demandez à un élève de vous chanter une chanson apprise en classe il entonne souvent
l’hymne Burkinabé. C’est ainsi que dans chaque école il y a le drapeau Burkinabé qui doit être
monté avant que les élèves ne commencent les cours, et baissé avant 17 h 30, c’est-à-dire
avant la tombée de la nuit. Ce cérémonial est accompli au primaire par un (ou une) élève de
CM2 . C’est pourquoi le pôle de Cassou a aussi son drapeau.
Cet hymne baptisé Ditanyé, c’est à dire hymne à la victoire, mais aussi appelé « une seule
nuit », est composé de 4 strophes mais dans les écoles seuls le refrain et la première sont chan-
tés. Il a été écrit par Patrick Gomdaogo Iboudo sous la présidence de Thomas Sankara, et
adopté en 1984.
Voici les paroles :
« Contre la férule humiliante il y a déjà 1000 ans
La rapacité venue de loin les asservir il y a cent ans
Contre la cynique malice métamorphosée
En néocolonialisme et ses petits servants locaux
Beaucoup flanchèrent et certains résistèrent
Mais les échecs, les succès, la sueur, le sang
Ont fortifié notre peuple courageux et fertilisé sa lutte héroïque.
Refrain :
Et une seule nuit a rassemblé en elle
L’histoire de tout un peuple.
Et une seule nuit a déclenché sa marche triomphale